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Droit des sociétés

Une société : non pas au niveau social, mais une société commerciale. Pourquoi a-t-on besoin d’une société
commerciale ?

Pour un projet il faut un financement, un capital. Il faut tout d’abord réunir un capital. Chacun des associés
présente des apports (ce que va apporter l’associé) qui peuvent être en nature on en espèce (argent).

A chaque fois qu’on réunit des apports en vue de réaliser et partager des bénéfices, on est en présence d’une
société commerciale.

Le DOC définit la société dans les articles 982 et suivants comme un contrat par lequel deux ou plusieurs
personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail ou tous les deux à la fois en vue de partager les
bénéfices qui pourront en résulter.

Ces personnes sont donc des associés, ils peuvent être des personnes physiques ou morales, ils s’allient dans le
but de réaliser des bénéfices et de les partager entre eux à raison de leurs apports.

Les biens et le travail sont des apports qui peuvent ne pas avoir la même valeur pour tous les associés, alors le
partage des bénéfices se fera à raison des apports de chaque associé, c’est-à-dire que les bénéfices sont
proportionnels aux apports.

NB : Pour les économistes, la société commerciale, ou l’entreprise, est une unité de production qui utilise de la
matière première qu’elle transforme en produit final en vue de réaliser un profit. Mais pour les juristes, c’est un
contrat …

La société est un contrat, qui est un ensemble d’obligations telles que :


- L’obligation de réunir des apports ; un capital (biens ou autres).
- L’obligation de partager les bénéfices.

Les sociétés commerciales sont de deux types :


- Les sociétés de personnes ; Loi 5-96 modifiée par la Loi 21-05.
- Les sociétés de capitaux ; Loi 17-95 modifiée par la Loi 20-05.

La société du latin socius = compagnon, associé ; c’est une aventure commerciale qui peut connaitre le succès
comme elle peut vouer à l’échec, ainsi le partage entre les associés sera aussi bien des profits que des pertes.

Le contrat n’est pas toujours un écrit, il peut se résumer en une poignée de mains, mais il peut être matérialisé
par un écrit un (statut).

Les sociétés de personnes :


Les sociétés de personnes sont des sociétés qui ont un intuitu personae très fort. Ce degré du caractère intuitu
personae garde la même force. La première combinaison perdure et ne peut être changée qu’à l’unanimité des
associés.

Ce sont des sociétés dans lesquelles les associés sont solidaires face aux dettes sociales. Ainsi, en cas de dettes,
le fournisseur ou créancier peut poursuivre l’un ou l’autre des associés, contre ses propres biens personnels ; il
y a une couverture des créances par les biens des associés.

Les sociétés de capitaux :


Les sociétés de capitaux sont des sociétés dans lesquelles l’importance est donnée au capital, aux apports des
associés qui sont des actionnaires. Les associés sont solidaires à hauteur de leurs apports (actions). Ce sont des
sociétés où le caractère intuitu pecunia prédomine.

NB : Entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux il y a les sociétés SARL.

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Intuitu personae :
C’est une locution latine qualifiant un contrat conclu en considération de la personne avec laquelle il a été passé.
Le contrat de travail, le mandat, le louage d’ouvrage ayant pour objet de réaliser un portrait sont des contrats
consentis « intuitu personae ».

La société en nom collectif SNC :


Titre II : la société en nom collectif, Loi 5-96 :
Article 3 : La société en nom collectif est une société dont les associés ont tous la qualité de commerçants et
répondent indéfiniment et solidairement aux dettes sociales. Elle est le plus souvent une société de famille
(entre frères, cousins, …). Dans la SNC, tous les associés sont des gérants.

Comme le bateau a besoin d’un capitaine de bord pour le faire naviguer, la société a besoin d’être gérée par un
ou plusieurs gérants, qui à leur tour doivent être surveillés, d’où la nécessité d’un ou de plusieurs commissaires
aux comptes, car parfois les gérants peuvent avoir de mauvaises intentions et entretenir des relations floues et
malhonnêtes et passer des contrats suspects.

Dans une société en nom collectif, on peut être associé et salarié. Mais on ne peut pas être associé et
commissaire aux comptes.

Le commissaire aux comptes si c’est une personne physique, c’est un expert-comptable, mais si c’est une
personne morale, c’est un cabinet de comptabilité.

Un associé n’est pas toujours forcément un gérant, parfois, on peut faire appel à une société de gérance.

Rappel :
La société est un contrat selon les dispositions de l’article 982 du DOC. Ce contrat est un accord à partir duquel
vont naitre des obligations. Les parties du contrat sont des associés qui peuvent changer l’accord et les
obligations et ce sont leurs choix qui vont donner forme à la nature du contrat.

La société est dans l’absolu, mais après l’entente et l’accord des associés, elle acquiert une nature. Il y a deux
types de sociétés : des sociétés de personnes et des sociétés de capitaux.

Si les associés choisissent d’être solidaires devant les dettes et les créanciers, alors on est devant une société en
nom collectif SNC. Les SNC sont généralement des sociétés de familles et où on est solidaires face aux dettes
sociales, c’est-à-dire que le créancier peut poursuivre n’importe quel associé. Les associés peuvent être des
personnes physiques ou morales.

La personne morale a son représentant légal qui peut être le gérant, le directeur général, … elle n’a pas d’âme.
C’est la personne légale qui va répondre par rapport à la responsabilité pénale éventuelle.

La société en nom collectif est une société dont les associés ont tous la qualité de commerçants et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales.

Question : les personnes morales ont-elles la capacité contractuelle ?

La société en participation :
La société en participation SEP est un mode de collaboration économique par création d’une société sans
personnalité morale, non soumise à la publicité et pouvant demeurer occulte (cachée, non enregistrée au
registre de commerce).

C’est une société qui répond à la définition des dispositions de l’article 982 du DOC, et qui :

1)- Ne dispose pas de la personnalité morale, c’est-à-dire qu’elle n’a pas d’immatriculation au niveau du
registre de commerce.

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2)- N’a besoin d’aucune formalité, aussi elle est non soumise à la publicité, elle est cachée ; elle a un caractère
occulte.
3)- Les associés contractent à titre personnel.

Exemple de société en participation : Deux personnes se rencontrent dans un marché, décident de faire un
commerce (de fruits, de bétail, …) en réunissant et engageant leur argent, leurs apports, afin de réaliser et
partager un bénéfice, de ce fait, ils mettent au point une société en participation.

La société en nom collectif SNC :


La société en nom collectif SNC est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être incorporé le
nom d’un ou plusieurs associés, et qui doit être précédé ou suivi immédiatement de la mention « Société en
Nom Collectif ».

NB : La qualité de commerçant est définie dans l’article 6 du code de commerce, qui précise et énumère les
activités qui donnent la qualité de commerçant aux personnes les exerçant, parmi ces activités :

- L’achat des meubles corporels ou incorporels,


- La location ou sous-location
- Etc.

Tous les associés sont gérants, sauf stipulation contraire des statuts, « le statut est la matérialisation du contrat
initial, celui de la société » qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants associés ou non, ou en prévoir la
désignation par acte ultérieur.

Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou plusieurs commissaires aux comptes. Cependant,
les sociétés dont le chiffre d’affaire à l’exercice social dépasse le montant de 50 millions de dirhams sont tenues
de désigner un commissaire aux comptes.

La révocation des gérants ne peut être décidée qu’à l’unanimité )‫ )إجماع‬des associés. Cette révocation entraine
la dissolution de la société à moins que sa continuation ne soit prévue par les statuts ou que les autres associés
ne la décident à l’unanimité.

Les parts sociales sont nominatives et ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de tous les associés.

La société prend fin par le décès de l’un des associés sauf s’il a été stipulé que la société continuerait, soit avec
les associés seulement, soit avec un ou plusieurs héritiers, ou toute autre personne par les statuts.

La SNC, société en nom collectif, est utilisée généralement dans les sociétés de familles car il y a entre ses
associés :

- Une solidarité indéfinie face aux dettes, qui veut dire qu’en cas de présence de dette, n’importe quel
associé pourra être poursuivi ou attaqué en justice, car l’intuitu personae est très fort dans la SNC.
- Tous les associés ont la qualité de commerçants, ce qui veut dire que le tribunal compétent est le tribunal
de commerce.
- Les associés sont tous gérants selon la loi 5-96 modifiée par la loi 21-05, sauf stipulation contraire des
statuts.

NB : Solidaires indéfiniment : veut dire que les associés sont solidaires quels que soient les pourcentages de
leurs apports, même l’associé qui a l’apport le moins important est solidaire, il est responsable et peut être
attaqué pour la totalité de la dette.

Solennel : forme bien déterminée par le législateur. La loi 5-96 définit la SNC, donc le statut de la SNC doit
être conforme avec les dispositions de la loi 5-96.

En vue de la création d’une société, on procède à une assemblée pour vote, mais pour les SNC il faut que le vote
soit à l’unanimité, car les associés se connaissent et se respectent, il y a des liens forts entre eux et les enjeux
sont considérables, leur devenir est lié.

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Dans les SNC, il règne de la confiance, les associés et leurs biens sont connus, ils sont solidaires car ils ont pris le
risque et ils sont prêts à assumer les conséquences de leur aventure, c’est le point fort de la SNC.

Chaque société a besoin d’une gérance, une surveillance de ses intérêts et d’un contrôle par le commissaire aux
comptes qui peut être une personne physique ou une personne morale.

La révocation d’un gérant externe nécessite l’unanimité. La révocation d’un ou de plusieurs associés entraine la
dissolution de la SNC sauf si sa continuation ne soit prévue par les statuts ou que les autres associés la décident
à l’unanimité.

Dans les SNC, on parle de parts sociales, alors que dans les SA, on parle de parts ou d’actions.

NB : La tradition civiliste a commencé en France, puis s’est propagée en Espagne, en Allemagne puis dans les
colonies espagnoles en Amérique du sud. Quant à la tradition Common Law, elle a débuté en Grande Bretagne.

La société en commandite simple :


Exemple 1 : Dans une SNC, l’un des associés décède laissant un petit garçon comme héritier. Ce décès crée un
problème au sein de la société dont le statut parle de continuation, mais l’enfant n’a pas encore la capacité
contractuelle.

Exemple 2 : Dans une SNC, les associés sont solidaires. D’autres personnes viennent avec leur argent et leur
proposent d’entrer comme associés mais sans prendre part à la gérance, ils ne veulent que leurs parts des
bénéfices.

Ces deux exemples montrent qu’il existe d’autres possibilités, d’autres formes de sociétés, en l’occurrence les
sociétés en commandite simple SCS.

Dans les sociétés en commandite simple, les associés sont de deux types :

- Les commandités,
- Les commanditaires.

Les commandités sont ceux qui commandent, ils sont soumis aux règles de la SNC ; ils sont solidaires
indéfiniment, …

Les commanditaires viennent du capital, à la hauteur duquel ils sont solidaires.

La SCS ressemble à la SNC avec deux catégories d’associés.

La société en commandite simple est constituée d’associés commandités « qui ressemblent à ceux de la SNC »
et d’associés commanditaires. Elle est désignée par une dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le
nom d’un ou de plusieurs associés commandités et qui doit être précédé ou suivi immédiatement de la mention
« société en commandite simple ».

Les dispositions relatives aux sociétés en nom collectif sont applicables aux sociétés en commandite simple (sous
réserve des règles prévues au 1er chapitre de la loi sur les sociétés en commandite simple).

La société en Commandite par actions SCA :


La société en Commandite par actions (SCA) ressemble à la société en commandite simple (SCS) avec des parts
traduites en actions.

Les sociétés les plus répandus sont : SNC, SCS, SCA, SARL et SA.

- SNC : La société en nom collectif présente une forme d’assurance pour les tiers ; les associées sont
indéfiniment solidaires faces aux dettes sociales et les associés sont tous gérants. Dans ce type de
société, il y a la possibilité de mettre en place un organe de contrôle ; un ou plusieurs commissaires aux
comptes et les décisions sont généralement prises à l’unanimité.

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- SCS : La société en commandite simple est une forme développée de la société en nom collectif avec deux
types d’associés ; des commandités similaires à ceux de la SNC et des commanditaires qui sont solidaires
à concurrence de leurs apports et qui peuvent être considérés comme bailleurs de fonds. Dans ce type
de société il y a aussi la possibilité de mettre en place ou plusieurs commissaires aux comptes et
d’ajouter un conseil de surveillance.
Le conseil de surveillance sert à assurer un certain équilibre entre les commandités qui gèrent, et les
commanditaires qui n’ont pas de regard par rapport à ce qui se passe dans la société, il leur donne donc une
certaine visibilité de ce qui se passe au sein de la société.
- SCA : La société en commandite par action ressemble à la société en commandite simple ; on y trouve aussi
les deux types d’associés, les commandités et les commanditaires. Cependant, dans la SCA les associés
sont dits « actionnaires » et leurs apports des parts ou actions.
Dans la SCA, on peut procéder à ce qu’on appelle une cession de parts ; les actions sont beaucoup plus
fluides en matière de cession car elles peuvent être négociées en bourse. Les commanditaires peuvent
se céder les parts entre eux.
La société en commandite par action dont le capital est divisé en actions est constituée entre un ou plusieurs
commandités, qui ont la qualité de commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales, et des commanditaires qui ont la qualité d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à concurrence
de leurs apports.

Chapitre 1er : De la société en commandite simple :


Article 20 :
« La société en commandite simple est constituée d’associés commandités et d’associés commanditaires.
Les associés commandités ont le statut des associés en nom collectif.
Les associés commanditaires répondent des dettes sociales seulement à concurrence de leur apport. Celui-ci ne
peut être un apport en industrie ».

La SCS est une évolution de la SNC qui cherche à évoluer et agrandir ses activités, elle cherche alors des bailleurs
de fonds (les commanditaires).

Voir articles 21, 22, 23, 24, 25, 26 de la loi 5-96.

Pour créer une société, il faut organiser une assemblée de création dans laquelle les associés se mettent
d’accord et plusieurs décisions vont être prises ; la nature de la société, les apports, la gérance, les statuts, l’objet
social (l’activité), …
La société peut être assimilée à un bateau avec à bord un capitaine. Elle a besoin d’être gérée par un gérant ou
un conseil d’administration. Elle a besoin aussi d’un contrôle par un ou plusieurs commissaires aux comptes qui
peut être une personne physique (expert-comptable) ou une personne morale (cabinet d’expertise), c’est un
organe mis en place par la loi.
Les fondateurs de la société sont les commandités. La SCS peut être créée dès le début, avec des bailleurs de
fonds, sous sa forme de SCS sans avoir besoin de passer par la SNC.
Les livres : ce sont les livres comptables dont le plus important est le livre de recettes (en plus du livre des
dépenses).
Selon l’article 26, les commanditaires ont le droit à toute époque (à tout moment) de prendre connaissance,
pour les trois derniers exercices des livres (livre de recettes et livres des dépenses) de l’inventaire, des états de
synthèse […] et de poser par écrit des questions sur la gestion sociale, à l’assemblée générale, il doit être répondu
par écrit …
Les assemblées :
1- Les assemblées ordinaires : le législateur leur a laissé le plein pouvoir de décision, elles sont souveraines,
absolues.

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2- Les assemblées extraordinaires : le législateur leur a limité le pouvoir de décision, elles sont provoquées.
Leur pouvoir de décision est limité pour éviter tout renversement (‫)انقالبات‬.
Dans la SNC et la SCS, il est difficile de vendre les parts sociales, dans le but de garder l’harmonie de la société,
et de garder les forces établies des associés. Pour changer de forme, il faut l’unanimité des associés, il y a une
certaine sécurité entre les associés. La répartition des forces initiale perdure sauf par décision contraire, à
l’unanimité.
Dans les SA, on peut à tout moment changer de propriétaire de la société, donc on peut changer la politique
générale et la stratégie de la société. Par exemple, la société Maroc Telecom qui a été privatisée pour devenir
une SA, elle a par la suite été achetée par le groupe Vivendi en faillite à l’époque, ce qui lui a permis d’en
échapper et de payer son dû. Vivendi n’a pas cherché à évoluer Maroc Telecom ni à le promouvoir, et après
avoir payé ses dettes, Vivendi a fini par vendre ses parts de Maroc Telecom dont il était majoritaire.
Remarque : On dit « la loi dispose », et « le statut stipule ».
Cession de parts = Vente de parts, parts cessibles.
L’article 27 dispose qu’entre commanditaires, les parts sont librement cessibles, mais pour qu’un étranger en
bénéficie, il faut l’unanimité des commandités et la majorité des commanditaires, selon les statuts.
Selon l’article 28, les associés ne peuvent pas changer la nationalité de la société…
Selon l’article 29, la société continue malgré le décès d’un commanditaire…
Selon l’article 30, en cas de redressement ou de liquidation judiciaire d’un associé, …

Chapitre II : De la société en commandite par action :


Article 31 : « La SCA, dont le capital est divisé en actions (pas comme la SNC ou la SCS où le capital est divisé en
parts sociales) est constituée entre un ou plusieurs commandités qui ont la qualité de commerçant et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales, et des commanditaires qui ont la qualité d’actionnaires et ne
supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports. Le nombre d’associés commanditaires ne peut être
inférieur à trois.
La SCA est désignée par une dénomination sociale … ».
Article 32 : « Le ou les premiers gérants sont désignés par les statuts … »
NB : La SCA est comme la SCS dans l’architecture des associés, mais dans la SCA on parle d’actions alors que
dans la SCS on parle de parts sociales, en plus, s’agissant de la SCA, on fait appel aux lois encadrant les SA.
La désignation des associés lors de l’assemblée générale constitutive d’une SCA exige :
- L’unanimité des commandités.
- La majorité des commanditaires.
Les associés peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales.
Les gérants sont des personnes physiques, comme ils peuvent être des personnes morales ; des sociétés de
gestion représentées par des représentants légaux qui assument la responsabilité de la gestion.
La révocation d’un gérant peut être aussi par= le tribunal. Dans la SNC, tous les associés sont gérants, leur
révocation est difficile, on peut recourir au tribunal pour révocation pour cause légitime. (Article 32)
Article 33 : « L’assemblée générale ordinaire des actionnaires nomme, dans les conditions fixées par les statuts,
un conseil de surveillance composé de 3 actionnaires au moins. Un associé commandité ne peut être membre
du conseil de surveillance ».
NB : Dans une SCA, un associé peut être à la fois un commandité et un commanditaire, mais un commandité ne
peut pas être membre du conseil de surveillance.
Le commissaire aux comptes ne peut être un associé, s’il achète une action il perd sa qualité de commissaire aux
comptes.

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Voir articles 34, 35.
La SA a un conseil d’administration, la SCA a un ou des gérants et un conseil de surveillance. La SA n’a pas de
gérant, alors que les SCA, SNC, SARL ont des gérants.

La société à responsabilité limitée SARL :


Titre quatre : de la société à responsabilité limitée SARL :
Article 44 : la SARL est constituée par une ou plusieurs personnes qui supportent les pertes qu’à concurrence de
leurs apports…
SNC SCS SCA SARL
- Les associés sont - Les associés sont : - Le capital libéré en actions. - Les associés sont
solidaires solidaires par rapport
*Commandités ; solidaires - Les associés sont :
indéfiniment. à leurs apports.
indéfiniment.
*Commandités ; solidaires
- Loi 5-96 modifiée.
*Commanditaires ;solidaires indéfiniment.
- Les gérants : à concurrence de leurs
*Commanditaires ;solidaires
personnes physiques apports.
à concurrence de leurs
ou morales.
- Loi 5-96 modifiée. apports.
- Un ou des
- Un ou des gérants + conseil - La loi 17–95 s’applique + loi
commissaires aux
de surveillance. 5–96.
comptes.
- Un ou des commissaires - Il y a un ou des gérants +
aux comptes. conseil de surveillance (par
l’assemblée générale) + un
ou des commissaires aux
comptes.

Voir articles 44,45, 46,47, 48,49 concernant la SARL.


Dans la SARL, on ne peut pas avoir pour un associé unique une autre société à responsabilité limitée composée
d’une seule personne, c’est-à-dire SARL à associé unique ne peut pas contenir une autre SARL à associé unique.
Constitution d’une SARL, article 50 :
L’objet social = l’activité
Le siège social = c’est le lieu de domiciliation de la société.
La libération du capital= c’est le fait de matérialisation du capital qui est fictif, il doit être rejeté en bourse pour
qu’il puisse être investi comme moyen financier. Un terrain peut être libéré en capital.

Constitution d’une société :


Après l’assemblée générale, on dresse un procès-verbal (PV) sous-seing-privé.

1)- Dans l’assemblée générale on choisit la forme juridique de l’entreprise (pour un petit projet, on choisit une
SARL).

- Les actionnaires sont solidaires à concurrence de leurs apports.

- La cession de parts = le transfert de créances.

- Le contrôle de la société

2)- choisir un certificat négatif. C’est une sorte de test qui doit être négatif, on cherche dans la base de données
si la dénomination sociale n’a pas été choisie et utilisée par une autre société antérieurement.

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Les Pièce nécessaire sont : CIN + 230 DH à payer au CRI ; centre régional d’investissement, avec possibilité de
payer par chèque ou en ligne.

On choisit 3 ou 5 dénominations. Choisit la nature de la société, on détermine l’objet social qui est activité
précisée (loi 2018), par exemple vente de matériel informatique + cours du soir, enseignement de
l’informatique. On s’adresse au CRI selon la domiciliation.

Le certificat négatif est un document qui atteste que la dénomination choisie est favorable et qu’elle n’a pas été
utilisée par une autre société. Si on obtient le certificat négatif il se prescrit pendant une année à partir de la
date de son obtention.

Le statut est l’acte fondateur de la société. Les statuts sont conformes à la loi (5-96 ou 17-95). Le statut est payé
à la feuille (20 DH par feuille), il faut donc faire un statut dans le nombre de pages est réduit.

L’enregistrement de la société se fait au tribunal, actuellement il se fait gratuitement.

3)- Etablir le contrat de bail :

Il y a aussi la possibilité de domiciliation par un contrat de service, sinon il faut avoir un contrat de bail légalisé.

4)- Etablir les statuts :

5)- Tenir l’assemblée générale constitutive :

Dans une SARL, il y a la notion de gérant et de cogérant, mais les pouvoirs du cogérant sont limités.

La société nait avec son immatriculation au registre de commerce, mais auparavant elle doit avoir un identifiant
fiscal procuré auprès de la direction générale des impôts DGI.

NB : pour pouvoir contracter, on doit avoir la personnalité juridique. Ainsi une société doit avoir la personnalité
morale alors pour le contrat de bail la société doit avoir son numéro d’immatriculation au registre de commerce
pour pouvoir contracter, le contrat de bail n’est pas suffisant pour pouvoir le faire, sous peine de nullité. Le
contrat de bail sera signé au nom de l’un ou plusieurs associés.

En résumé, pour la constitution d’une SARL on doit suivre les étapes suivantes :

1- Choisir la forme juridique.


2- Obtenir le certificat négatif.
3- Établir le contrat de bail.
4- Établir les statuts.
5- L’assemblée générale constitutive.
6- Accomplir les formalités d’enregistrement.
7- Déposer le dossier de création auprès du CRI.
8- Démarches accomplies par le CRI.
9- Obtenir votre bulletin de notification.

La société Anonyme : SA :
Comment on crée une société ?

Selon les dispositions de l’article 982 du DOC, la société est un contrat entre deux ou plusieurs associés, dont le
contenu est = les apports + le partage des biens (bénéfices) / des pertes (répondre aux dettes).

Une assemblée générale est nécessaire pour la création de toute société, elle est souveraine. Dans cette
assemblée, il est important de choisir la forme juridique de la société, il y a plusieurs formes juridiques :

- SEP : Occulte, informelle.


- SNC : Loi 5-96.
- SCS : Loi 5-96.
- SCA : Loi 5-96 + Loi 17-95 + conseil d’administration.

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- SARL : Loi 17-95 + certaines dispositions de la loi 5-96 selon les situations.
- SA : Loi 17-95 + certaines dispositions de la loi 5-96 + conseil d’administration.

La SNC est très difficile à réaliser ; elle n’est pas très souple car les associés sont solidaires indéfiniment face aux
dettes, la cession de parts est très difficile, elle est sous le contrôle d’un ou de plusieurs commissaires aux
comptes, sa gestion est assurée par plusieurs gérants. Cette forme reste réservée à certaines situations
particulières.

Selon la forme juridique de la société, dans l’assemblée générale, on peut choisir les gérants, mais aussi on a la
possibilité de nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes qui exercent un contrôle permanent.
Aussi le statut, qui est une forme de matérialisation du contrat initial de la société, doit être fait selon les
dispositions de la loi en vigueur qui peut être 5-96 ou 17-95 (modifiées) selon les cas.

On assimile la société à un bateau, ce choix réside dans le fait que la société est, comme le bateau, une aventure.

Le(s) commissaire(s) aux comptes

Le(s) gérant(s) Les associés

La société , dénomination

L’assemblée générale a mis au point un livre à suivre ; le statut.

Le conseil d’administration est possible pour les SA et SARL, ainsi qu’un conseil directoire de surveillance. Le
conseil d’administration gouverne et assure la gérance.

Dans les SA, il y a :

- L’assemblée générale,
- Le conseil d’administration, c’est-à-dire qu’on va nommer les administrateurs (assimilés aux élus ou au
gouvernement).

NB : Seule la SARL peut contenir un associé unique, les autres formes de sociétés nécessitent au moins deux
associés.

Dans les SA, on ne trouve pas le(s) gérant(s), mais il y a le DG ou le PDG, c’est-à-dire que lorsque le bateau est
plus grand, un seul ¨gérant¨ n’est plus en mesure de le gérer tout seul ,on a alors besoin d’un conseil
d’administration.

Le conseil d’administration est surveillé par un commissaire aux comptes et un conseil directoire de surveillance
qui représente les actionnaires.

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