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PRINCIPALES DISPOSITIONS

FISCALES DE LA LOI DES


FINANCES 2018

Février 2018
Plan
 Impôt sur les sociétés (IS)
 Impôt sur le revenu (IR)
 Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
 Droits d’enregistrement (DE)
 Dispositions communes
Impôt sur les sociétés
(IS)
En matière d’impôt sur les sociétés (IS)

1. L'institution d’un barème progressif en matière d’IS ;


2. L 'amélioration du régime de transparence fiscale des OPCI ;
3. La révision du mode de régularisation de l’imposition des plus-values
constatées suite aux opérations de fusion ou de scission ;
4. Le report du déficit fiscal cumulé par les sociétés absorbantes dans le
cadre d’une opération de fusion ou de scission;

AZIZ EL KHATTABI
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1. Institution d’un barème progressif en matière d’ IS :
(Art 19-I-A du CGI)
 Disposition proposée Montant du bénéfice net en Dhs Taux Somme à déduire
Inférieur ou égal à 300 000 10% 0
De 300 001 à 1 000 000 20% 30 000
Supérieur à 1 000 000 31% 140 000

 Disposition actuelle
Bénéfice fiscal Taux d’imposition
0 – 300.000 MAD 10 %
300.001 MAD -- 1.000.000 MAD 20 %
1.000.001 MAD – 5.000.000 MAD 30 %
5.000.001 MAD et plus 31 %

 Objectif
– Modulation de l’application des taux d’I.S en fonction des bénéfices nets réalisés par les sociétés par la
révision des taux d’imposition et des tranches des bénéfices correspondantes.

 Commentaires
– Permet de pallier l’effet seuil du barème proportionnel.
– Le taux proportionnel de 37% a été maintenu pour les établissements de crédits et organismes assimilés.
– Les sociétés réalisant un CA à l’export, ne peuvent pas bénéficier de l’application du barème progressif pour la
partie du bénéfice correspondant au CA à l’export, mais au taux proportionnel de 17,5%.

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NB : Date d’effet : Exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.
1. Institution d’un barème progressif en matière d’ IS :
(Art 19-I-A du CGI)
 Notions de non cumul des avantages (Pour les sociétés exportatrices)
- Le taux applicable selon ce nouveau barème est un taux normal de l'impôt et ne
constitue pas un avantage fiscal. Par conséquent, la notion de non cumul des
avantages ne peut s'appliquer aux sociétés qui réalisent, au titre d'un même exercice,
un bénéfice dont une partie correspond au chiffre d'affaires local (soumis au taux
normal) et l’autre correspond à un chiffre d'affaires éligible à un taux proportionnel
réduit (17,50% ou 10%).

 Exemple:
- Soit une société exportatrice depuis plus de 5 ans qui réalise au titre d'un exercice (N+6)
un bénéfice global inférieur à 300 000 dhs, correspondant à un chiffre d'affaires (C.A.) dont
une partie à l'export et l'autre locale.
Cette société ne peut bénéficier de l'application du barème progressif pour la partie du
bénéfice correspondant au C.A. à l'export, mais du taux proportionnel de 17,50%. L'autre
partie du bénéfice correspondant au C.A. local est imposable selon le barème progressif.
- Si la même société ne réalise, au titre de l'exercice (N+6), qu’un CA à l’export, donnant
lieu à un bénéfice fiscal de 400 000 dhs, elle demeure imposable selon le taux
proportionnel de 17,50% .

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1. Institution d’un barème progressif en matière d’ IS :
(Art 19-I-A du CGI)

 Cas d’illustration :
Pour un montant du bénéfice net = 2 000 000 DHS :

Montant du bénéfice net en Dhs Taux Somme à déduire


Inférieur ou égal à 300 000 10% 0
De 300 001 à 1 000 000 20% 30 000
Supérieur à 1 000 000 31% 140 000

- Méthode de calcul par tranche :


(300 000 x 10%) + (700 000 x 20%) + (1 000 000 x 31%) = 480 000 DHS
- Méthode de calcul rapide :
(2 000 000 x 31%) – 140 000 = 480 000 DHS

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1. Institution d’un barème progressif en matière d’ IS :
(Art 19-I-A du CGI)
Exemples :
1- Traitement des bénéfices réalisés au titre de l’exercice 2017
La déclaration du résultat fiscal d’une société X souscrite au 31 mars 2018, au titre de l’exercice 2017, fait ressortir les
éléments suivants :
Chiffre d’affaires (HT) 10 000 000 DHS
Bénéfice net 500 000 DHS

Calcul de la cotisation minimale (CM) :


Base de la CM 10 000 000 DHS
Taux de la CM 0,5 %
Montant de la CM 50 000 DHS

Calcul de l’impôt sur les sociétés (IS) :


Bénéfice net 500 000 DHS
Taux de l’impôt 20%
Montant de l’IS 100 000 DHS

Montant IS > CM : IS exigible = 100 000 Dhs.


Ainsi, les bénéfices réalisés par la société X au titre de l’exercice 2017 restent soumis à l’IS au taux
proportionnel de 20%, du fait que le nouveau barème progressif de l’IS ne s’appliquera qu’aux bénéfices
réalisés au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.

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1. Institution d’un barème progressif en matière d’ IS :
(Art 19-I-A du CGI)
Exemples :
2- Traitement des acomptes provisionnels à verser au cours de l’exercice 2018

• IS de l’exercice de référence 2017 100 000 DHS


• Le montant de chaque acompte à verser au titre de l’exercice 2018 (100 000 x 25%) = 25 000 DHS

Les acomptes versés au cours de l’exercice 2018 :

1er acompte 25 000 DHS


2ème acompte 25 000 DHS
3ème acompte 25 000 DHS
4ème acompte 25 000 DHS

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1. Institution d’un barème progressif en matière d’ IS :
(Art 19-I-A du CGI)
Exemples :
3- Traitement des bénéfices réalisés au titre de l’exercice 2018
La déclaration du résultat fiscal de la même société X souscrite au 31 mars 2019, au titre de l’exercice comptable 2018,
fait ressortir les éléments suivants :
Chiffre d’affaires (HT) 15 000 000 DHS
Bénéfice net 800 000 DHS

Calcul de la cotisation minimale (CM) : Base de la CM 15 000 000 DHS


Taux de la CM 0,5 %
Montant de la CM 75 000 DHS
Calcul de l’impôt sur les sociétés (I.S) :

Bénéfice net 800 000 DHS


Taux de l’impôt 20%
Montant de l’IS 800 000 x 20%) – 30 000 = 130 000 DHS
Acomptes payés au cours de l’exercice (25 000 x 4) = 100 000 DHS
Montant de l’IS à verser (130 000 - 100 000) = 30 000 DHS.

Ainsi, le bénéfice fiscal réalisé par la société X au titre de l’exercice 2018 est soumis à l’IS selon le barème progressif au taux de
10% pour la première tranche du bénéfice net imposable inférieure ou égale à 300.000 DHS et au taux de 20% pour la tranche
allant de 300.001 DHS à 800.000 DHS.

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2. Amélioration du régime de transparence fiscale des OPCI et du traitement fiscal
des produits de participations perçus par leurs actionnaires (investisseurs) :
(Art 6-I-A-31° et C-1° du CGI)

Régime fiscal des OPCI :


 Disposition proposée:
Exonération totale permanente de l’IS à l’ensemble des activités et opérations réalisées par
les OPCI
 Disposition actuelle:
L’exonération d’IS prévue par la LF 2017, concerne exclusivement les bénéfices réalisés par
les OPCI correspondant aux produits provenant de la location d’immeubles construits à usage
professionnel.

 Objectifs:

- Instaurer un cadre fiscal propice à la création et au développement de ces organismes


conformément aux pratiques internationale en la matière.
- Favoriser la mobilisation de l’épargne à long terme destinée au financement du secteur
immobilier locatif et

– d’offrir davantage d’opportunités aux investisseurs à travers la diversification des instruments de


placement à long terme.

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Date d’effet : Bénéfices des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018
2. Amélioration du régime de transparence fiscale des OPCI et du traitement fiscal
des produits de participations perçus par leurs actionnaires (investisseurs) :
(Art 6-I-A-31° et C-1° du CGI)

Régime d’imposition des actionnaires :


 Disposition proposée :
Imposition des dividendes perçus par les personnes morales soumises à l’IS, en tant que produits financiers
en supprimant l’abattement de 100%.

 Disposition actuelle :
- Exonération de la RAS en matière d’IS au moment de leur distribution par les OPCI

- Application d’un abattement de 100% sur les dividendes distribués par les OPCI à leurs actionnaires
(personnes morales soumises à l’IS) après leur inscription dans les produits financiers de la société qui en
bénéficie.

 Objectifs :
- Instaurer un cadre fiscal propice à la création et au développement de ces organismes conformément aux
pratiques internationale en la matière.
- Favoriser la mobilisation de l’épargne à long terme destinée au financement du secteur immobilier locatif et
d’offrir davantage d’opportunités aux investisseurs à travers la diversification des instruments de placement à
long terme.

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3. Modification du mode d’imposition des plus-values des éléments non amortissables,
constatées suite aux opérations de fusion ou de scission, suite a leur cession par la
société absorbante : (article 162-II-A-3°-c du CGI)

 Disposition proposée : Versement spontanée de l’impôt sur les plus-values


Le PLF 2018 prévoit l’obligation de verser spontanément l’impôt correspondant aux plus-values dont
l’imposition a été différée.
Ainsi en cas de retrait ou de cession des éléments non amortissables, lorsque la proportion de 75%
(terrain/Actif net immobilisé) n’est pas atteinte, la société absorbante ou née de la scission doit procéder au
versement spontanée, indépendamment du résultat fiscal de l’exercice de cession, de l’impôt relatif aux
plus-values constatées ou réalisées par la société absorbante ou née de la scission et dont l’imposition a été
différée.
Délai de versement : avant expiration du délai de dépôt de la déclaration du résultat fiscal
 Disposition actuelle :
La LF 2017 avait prévu la neutralité d’imposition des plus-values constatées sur les éléments d’actif transférés
à la société absorbante ou née de la fusion ou de la scission comme suit:
• Par le sursis de leur réintégration dans les produits imposables, jusqu’à la cession ou le retrait ultérieur des
biens concernés ( biens non amortissables et les titres);
• Par leur étalement sur la durée d’amortissement ( biens amortissables).
 Objectifs :
Lutter contre les pratiques d’optimisation fiscale consistant à réintégrer ces plus-values dans les résultats des
exercices déficitaires des sociétés absorbantes.

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Date d’effet : Opérations de fusion et de scission réalisées à compter du 1er janvier 2018 13
3. Modification du mode d’imposition des plus-values des éléments non amortissables,
constatées suite aux opérations de fusion ou de scission, suite a leur cession par la
société absorbante : (article 162-II-A-3°-c du CGI)

 Cas d’illustration :
Les sociétés « A » et « B » ont décidé de fusionner. La société « A » a absorbé la société « B » le 11/06/2018 avec
effet rétroactif au 1er janvier 2018.
La déclaration du résultat fiscal de la société « B » au titre des opérations de fusion au 11/06/2018, fait ressortir
les éléments ci-après :
Plus-value sur éléments amortissables 2 000 000 DHS
Plus-value sur immobilisations non amortissables 4 000 000 DHS
Autres produits 600 000 DHS

La plus-value sur les éléments amortissables est transférée chez la société absorbante A
Par conséquent le résultat fiscal à appréhender chez la société absorbée B est 4.600.000 DHS.
Calcul de l’impôt de la société « B » qui fera l’objet de sursis d’imposition :

L’IS théorique = (Résultat de l’exercice y compris la Plus-value) x taux d’imposition


= [(600 000 + 4 000 000) x 31%] – 140 000 = 1 286 000 DHS

Calcul de l’IS correspondant aux immobilisations non amortissables et bénéficiant du sursis d’imposition:

Impôt différé = (IS théorique x plus-values relatives aux immobilisations non amortissables ) / Base imposable
Impôt différé = ( 1 286 000 x 4 000 000 ) / 4 600 000
Impôt différé = 1 118 260 DHS
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3. Modification du mode d’imposition des plus-values des éléments non amortissables,
constatées suite aux opérations de fusion ou de scission, suite a leur cession par la
société absorbante : (article 162-II-A-3°-c du CGI)

 Cas d’illustration :
Traitement fiscal chez la société absorbante « A », suite à la cession ultérieure (en 2020) des
immobilisations non amortissables apportées par la société « B »:

Hypothèses:

- L’exercice de la société « A » coïncide avec l’année civile ;

- La cession par la société « A » des immobilisations non amortissables apportées par la société « B » le
15/11/2020.

La société « A » doit par conséquent régulariser sa situation fiscale comme suit :

- Déposer la déclaration fiscale et verser, le cas échéant, l'impôt dû au titre de l’exercice 2020, en tenant compte
de la plus-value des immobilisations non amortissables réalisée entre la date de la fusion et la date de la cession
desdites immobilisations;

- Verser spontanément le montant de l’impôt correspondant aux plus-values dont l’imposition a été différée, au
plus tard le 31/03/2021 pour un montant de 1 118 260 dirhams.

Il est à préciser que le montant de 1 118 260 DHS ainsi reversé n’est pas pris en considération pour le calcul
des montants des acomptes provisionnels dus au titre de l’exercice 2021.

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4. Report du déficit fiscal cumulé par les sociétés absorbantes dans
le cadre d’une opération de fusion ou de scission.
(Article 162–II–H)

 Disposition proposée :
Droit d’imputation des déficits fiscaux issus d’amortissements de biens
Le projet de LF 2018, prévoit d’accorder aux sociétés absorbantes l’imputation des déficits correspondants aux
amortissements régulièrement comptabilisés sur les bénéfices des exercices suivants : imputation non limitée
dans le temps.

 Disposition actuelle :
La LF 2017, Article 162–II–H, avait prévu que les déficits cumulés figurant dans la déclaration fiscale du
dernier exercice précédant la fusion ou la scission ne peuvent être reportés sur les bénéfices des exercices
suivants.

 Objectif :
Soutenir et encourager les programmes d’investissement des sociétés réalisés avant une opération de
fusion ou de scission.

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Date d’effet : Opérations de fusion et de scission réalisées à compter du 1er janvier 2018 16
Impôt sur le revenu (IR)
En matière d’impôt sur le revenu (IR)
1. la clarification du régime fiscal applicable aux opérations de transfert des cotisations ou primes se
rapportant aux contrats d’assurance retraite complémentaire d’un organisme à un autre ;
2. l’extension de l’exonération prévue en matière d’indemnités pour dommages et intérêts accordées
par les tribunaux en cas de licenciement abusif aux indemnités octroyées suite à une procédure de
conciliation préliminaire ;
3. l’amélioration des incitations fiscales accordées dans le cadre du programme « TAHFIZ » ;
4. l’exonération des donations effectuées dans le cadre des opérations de la « Kafala » ;
5. le réaménagement des dispositions relatives au prix d’acquisition à considérer en cas de cession de
biens immeubles acquis par voie d’héritage ;
6. le prolongement du délai d’application du taux de 20% au titre des salaires versés aux employés des
sociétés ayant le statut CFC ;
7. le réaménagement des taux d’imposition applicables aux profits de cession des terrains urbains non
bâtis ;
8. le recouvrement auprès du receveur de l’administration fiscale de l’IR afférent à certaines catégories
de revenus ;
9. l’extension de la neutralité fiscale aux opérations d’apport de biens immeubles du patrimoine privé
d’un contribuable au stock d’une société ;
10. la dématérialisation de la déclaration et du versement de l’IR afférent à certains revenus et profits ;
11. le recouvrement de l’IR par paiement spontané.

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1. Clarification du régime fiscal applicable aux opérations de transfert des
cotisations ou primes se rapportant aux contrats d’assurance retraite
complémentaire d’un organisme à un autre ; (Article 28-III-B du CGI)

 Disposition proposée :
Extension du bénéfice de déduction des primes d’assurance retraite individuelle ou collective en
cas de transfert d’un organisme à un autre
La LF 2018 permet aux souscripteurs de continuer de bénéficier de la déduction, en cas de transfert des
cotisations ou primes d’un contrat de retraite complémentaire d’une compagnie d’assurances vers une
autre.
Condition requise : Le transfert porte sur la totalité des montants des cotisations versées au titre du
contrat initialement souscrit.
 Disposition actuelle :
Avant le PLF 2018, l’article 28-III-B du CGI disposait que le contribuable souscripteur pouvait déduire les
cotisations ou primes se rapportant aux contrats d’assurance-retraite dans la limite de :
- 10% de son revenu global imposable ;
- ou 50% de son salaire net imposable,
Sous réserve du respect de certaines conditions se rapportant à la durée du contrat et à l’âge du
souscripteur.
Avant la LF 2015, la déduction concernait soit la totalité des cotisations dans la limite soit du salaire net,
soit 6% du revenu global imposable.
 Objectif :
Encourager les opérations d’épargne retraite complémentaire et assouplir le dispositif existant

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2. Extension de l’exonération prévue en matière d’indemnités pour dommages et
intérêts accordées par les tribunaux en cas de licenciement abusif aux
indemnités octroyées suite à une procédure de conciliation préliminaire :
(Article 57-7° du CGI )

 Disposition proposée :
Clarification du traitement des indemnités pour dommages et intérêts

Le PLF 2018 précise que l’exonération des indemnités pour dommage et intérêts est accordée en matière
d’IR, qu’elles résultent d’une procédure judiciaire ou arbitrale (cas de la procédure de conciliation par
exemple) dans la limite prévue par l’article 41 du code de travail.

 Disposition actuelle :
Avant le PLF 2018, l’article 57-7° avait prévu l’exonération de toutes indemnités pour dommages et intérêts
que si elles étaient accordées par les tribunaux en cas de licenciement, dans la limite prévue par l’article 41
du code de travail.

 Objectif :
Clarifier l’exonération des indemnités pour dommages et intérêts.

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Date d’effet : Indemnités acquises à compter du 1er janvier 2018
2. Extension de l’exonération prévue en matière d’indemnités pour dommages et
intérêts accordées par les tribunaux en cas de licenciement abusif aux
indemnités octroyées suite à une procédure de conciliation préliminaire :
(Article 57-7° du CGI )
 Cas d’illustration :
Calcul de l’indemnité pour dommages et intérêts exonérée dans le cadre d’une procédure
de conciliation préliminaire
1er cas : Un salarié disposant d’un revenu brut mensuel de 7 000 DH a été licencié après 22
ans de service.
L’indemnité accordée dans le cadre de la procédure de conciliation est calculée comme suit :
22 ans x 1,5 mois =33 mois
33 mois x 7 000 = 231 000 DHS
Cette indemnité est exonérée en totalité.
2ème cas : Le même salarié a été licencié après 34 ans de service. Dans ce cas, l’indemnité
exonérée est calculée sur la base de :
34 ans x 1,5 mois = 51 mois limités à 36 mois
7 000 x 36 = 252 000 DH (ce montant est exonéré en totalité).
Le montant qui excède l’indemnité exonérée est imposable avec étalement sur quatre années ou
sur la durée effective de services si celle-ci est inférieure à quatre ans.
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3. Amélioration des incitations fiscales accordées dans le cadre du programme
« TAHFIZ » :
(Article 57–20° du CGI )

 Disposition proposée :
•Le recrutement des salariés dans un délai de 2 ans à compter de la date du début d’exploitation
de l’entreprise, l’association ou la coopérative, au lieu de 2 ans à compter de la date de sa
création.

• l’exonération pour 10 salariés, au lieu de 5 actuellement en vigueur.

• Prorogation jusqu’au 31 décembre 2022 de la période de validité du dispositif pour les entreprises,
les associations ou les coopératives créées pendant cette période.

 Disposition actuelle :
L’article 57–20° du CGI 2017, avait prévu l’exonération de l’IR au titre du salaire mensuel brut
plafonné à 10 000 DHS. Cet avantage est accordé, sous réserve du respect de certaines conditions,
pour une période de 24 mois, à compter de la date de recrutement du salarié dans la limite de 5
salariés, pour une période de validité allant du 1 er janvier 2015 au 31 décembre 2019.

 Objectif:
Soutenir et encourager l’emploi, Améliorer la compétitivité des entreprises, Offrir plus de souplesse
aux entreprise en phase de démarrage, L’intégration de l’informel.

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4. Exonération des donations effectuées dans le cadre des opérations
de la « Kafala » :
(Article 63-III (profit foncier) et 68-I (profit de capitaux mobilier) du CGI)
 Disposition proposée :
Exonération de la cession entre la personne assurant la « Kafâla » et l’Enfant pris en
charge :
Exonération de l’ IR afférent au profit foncier et de capitaux mobiliers afférent aux cessions, à
titre gratuit, d’immeubles et des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance
effectuées dans le cadre de la « Kafâla ».
Sous réserve de la présentation de l’ordonnance du juge des tutelles, et conformément à la loi
15-01 relative à la prise en charge des enfants abandonnés.

 Disposition actuelle :
Avant, les articles 63-III et 68-I du CGI prévoyaient que l’exonération des cession à titre gratuit
qu’entre ascendants et descendants et entre époux, frères et sœurs.

 Objectif :
Accompagner la prise en charge des enfants abandonnés et permettre aux personnes
concernées par cette prise en charge de se porter volontairement « Kafils » au bénéfice des
enfants.

Date d’effet : Les dispositions des articles 63-III et 68-I précités sont applicables aux opérations de
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cession et de donation réalisées à compter du 1erjanvier 2018.
5. Réaménagement des dispositions relatives au prix d’acquisition à
considérer en cas de cession de biens immeubles acquis par voie d’héritage ;
(Article 65-II du CGI)
 Disposition proposée :
Requalification du prix d’acquisition à retenir en cas d’héritage
Le prix d’acquisition à considérer en cas de cession d’immeubles acquis par héritage correspond à :
• La valeur vénale, au jour du décès du de cujus, des immeubles inscrits sur l’inventaire dressé par les
héritiers;
• A défaut, la valeur vénale des immeubles au jour du décès du de cujus, qui est déclarée par le
contribuable.
 Disposition actuelle :
L’article 65-II modifié par la LF 2013 dispose que le prix d’acquisition à considérer, en cas d’héritage est :
• le prix d’acquisition le « de cujus » à titre onéreux du bien hérité par le cédant augmenté des
dépenses d’investissement y compris les dépenses de restauration et d’équipement ou son prix de
revient en cas de sa construction par le de cujus.
• à défaut, la valeur vénale des immeubles au moment de leur mutation par voie d’héritage ou de donation
au profit du de cujus, qui est déclarée par l’héritier cédant, sous réserve des dispositions de l’article 224
du CGI.
Conséquence: taxation de la plus-value latente antérieure à la date d’héritage entre les mains des
héritiers.
 Objectif : Equité fiscale, Amélioration des modalités de détermination du profit foncier imposable sur
les biens acquis par héritage.

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Date d’effet : Cessions réalisées à compter du 1er janvier 2018 24


5. Réaménagement des dispositions relatives au prix d’acquisition à
considérer en cas de cession de biens immeubles acquis par voie d’héritage ;
(Article 65-II du CGI)
 Exemple de calcul:
Un appartement a été acquis par un contribuable en 1990 pour un montant de 200.000 DHS.
En 2018, l’héritier a procédé à la cession à titre onéreux dudit appartement moyennant un prix de 700.000 DHS.
Il est supposé que la valeur vénale de l’appartement acquis par voie d’héritage, au jour du décès du de cujus en
2002, est de 320.000 DHS
Calcul du profit imposable :
• Prix d’acquisition à considérer: la valeur vénale de l’appartement soit : 320.000 DHS
(il est supposé que le coefficient pour l’année 2018 par rapport à 2002 est de: 1,276)
Actualisation du prix d’acquisition 320.000 x 1, 276 = 408.320,00 DHS
Frais d’acquisition de l’appartement actualisé (montant forfaitaire) : 408.320 x 15%= 61.248 DHS
TOTAL = ( 408.320 + 61.248 )= 469.568 DHS
• Profit taxable:
700 000 – 469.568= 230.440 DHS
• Calcul de l’impôt
Montant des droits 230.440 x 20% = 46.088 DHS
Minimum à percevoir : 700 000 x 3% = 21 000 DHS
Montant de l’impôt à payer lors de la déclaration est de : 46.088 DHS
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6. Prolongement du délai d’application du taux de 20% au titre des
salaires versés aux employés des sociétés ayant le statut CFC ;

 Disposition proposée :
Limitée auparavant à 5ans, la période maximale d’application du taux spécifique de 20% aux
traitements, émoluments et salaires bruts versés aux salariés pour le compte des sociétés
ayant le statut « Casablanca Finance City » a été portée à 10 ans à compter de la date de
prise de leurs fonctions.
 Disposition actuelle :
Avant le 1er janvier 2018, les traitements, émoluments et salaires bruts versés aux salariés
qui travaillent pour le compte des sociétés ayant le statut « Casablanca Finance City »,
étaient soumis, au taux libératoire de 20%, pour une période maximale de 5 ans à compter de
la date de prise de leurs fonctions.

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7. Réaménagement des taux d’imposition applicables aux profits de
cession des terrains urbains non bâtis :
(Article 73-II-H du CGI)

 Disposition proposée :
Taux unique d’imposition des profits de cession des TUNB – 20%
Remplacement du barème des taux d’imposition proportionnels selon la durée de détention applicables
aux cessions de terrains urbains par un taux unique de 20 %, à l’instar de ce qui est applicable aux
terrains non urbains (agricoles);
 Disposition actuelle :
Les dispositions de la LF 2013 (Article 73-II-H du CGI), avaient institué l’imposition en matière d’IR des
cessions de terrains urbains non bâtis selon la durée de leur détention aux taux suivants :
20% si durée < 4 ans
25% si durée < 6ans
30% si durée >= 6 ans
 Objectif:
Simplifier le mode d’imposition des profits fonciers
Renforcer la transparence du marché foncier
Parer les pratiques d’optimisation fiscale consistant au renouvellement de la durée de détention des biens
cédés par donations entre ascendants et descendants exonérées de l’IR

Date d’effet : Profits de cessions de biens et droits réels immobiliers réalisés à compter
AZIZ EL KHATTABI
27
du 1er janvier 2018
8. Recouvrement auprès du receveur de l’administration fiscale de
l’IR afférent à certaines catégories de revenus :
(Article 173 & 174 du CGI)
 Disposition proposée :
Versement spontané de l’IR auprès du RAF
Recouvrement par voie de paiement spontané de l’IR auprès du receveur de l’administration fiscale
et non du percepteur pour les catégories de revenus et profits suivants :
• Des retenus à la source au titre des revenus salariaux et assimilés, des revenus des capitaux
mobiliers des personnes physiques ou morales.
( Les RAF doivent versés les fonds collectés aux percepteurs relevant du Trésor dans un délai d’un (1) mois
suivant le mois de prélèvement )
• Des produits bruts perçus par des personnes physiques ou morales non résidentes.
• De l’IR dû par les contribuables tenus de souscrire la déclaration de leur revenu global (revenu
foncier, revenus et profits de source étrangère…) à l’exclusion des revenus professionnels déterminés selon
le régime du bénéfice forfaitaire.
 Disposition actuelle :
Avant, le recouvrement par paiement spontané de l’IR sur ces catégories de revenus et
produits se faisait auprès du Percepteur relevant de la TGR.
 Objectif :
Consolidation du processus de recouvrement auprès de la DGI.

AZIZ EL KHATTABI

Date d’effet : Versements effectués à compter du 1er Janvier 2018. 28


9. Extension de la neutralité fiscale aux opérations d’apport de biens
immeubles du patrimoine privé d’un contribuable au stock d’une
société : (Article 161 bis-II du CGI)

 Disposition proposée :
Etendre le bénéfice de la mesure susvisée aux opérations d’apport à l’actif d’une
société y compris à son stock.
 Disposition actuelle :
La LF 2017 avait prévu l’institution d’une neutralité fiscale en faveur des seules
opérations d’apport des biens immeubles du patrimoine privé du contribuable à
l’actif immobilisé d’une société. Les biens apportés inscrits en stock étaient donc
passible de l’IR/Profit foncier.
 Objectif :
Encourager les opérations d’apports aux sociétés.

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Date d’effet : Opérations d’apports réalisées à compter du 1er janvier 2018 29


10. Dématérialisation de la déclaration et du versement de l’IR afférent à
certains revenus et profits : (Article 153-III et Article 169-III du CGI)

 Disposition proposée :
Obligation de souscription par télé déclaration et télépaiement de l’IR
Télé-déclaration et télépaiement: Dématérialisation de la déclaration et du versement de l’IR
afférent à tous les revenus et profits , à l’exception du revenu professionnel est déterminé
selon le régime du bénéfice forfaitaire.

 Disposition actuelle :
Avant, la souscription par télé déclaration et télépaiement de l’IR pour la catégorie de
contribuables visés par la nouvelle mesure de la LF 2018 était optionnelle.
L’obligation visait surtout :
- les entreprises à partir d’un seul de chiffre d’affaires
- les professions libérales fixées par voie règlementaire
- les auto-entrepreneurs
 Objectif :
Simplification et modernisation du système fiscal.

Date d’effet : Délai légal de dépôt et/ou de versement intervenant à compter du 1er
AZIZ EL KHATTABI
30
janvier 2018
11. Recouvrement de l’IR par paiement spontané :
( Article 82, 85, 150 du CGI)

 Disposition proposée :
Est recouvré par voie de paiement spontané effectué auprès du receveur de l’administration
fiscale compétent, au moment de la déclaration, l’IR dû au titre des déclarations suivantes :
 déclaration annuelle du revenu global ;
 déclaration en cas de départ du Maroc ou en cas de décès ;
 déclaration de cessation, cession ou transformation de l’entreprise.
Toutefois, l’IR afférent aux revenus professionnels déterminés, selon le régime forfaitaire,
demeure recouvré par voie de rôle.

Date d’effet
Cette mesure est applicable aux versements au titre des déclarations dont le délai légal de dépôt
intervient à compter du 1er janvier 2018.
AZIZ EL KHATTABI
31
Taxe sur la valeur ajoutée
(TVA)
En matière de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

1. Octroi de l’option pour l’assujettissement à la TVA pour les personnes effectuant


des locations de locaux non équipés à usage professionnel;
2. Remboursement du crédit de taxe sur la valeur ajoutée en faveur des entreprises
de dessalement d’eau de mer;
3. Exonération de la TVA avec droit à déduction à l’intérieur et à l’importation des
principaux intrants de l’activité aquacole;
4. Harmonisation des exonérations à l’importation prévues dans le code des
douanes avec celles prévues dans le code général des impôts;
5. Application de la TVA non apparente sur les achats de lait non transformé
servant à la production des dérivés laitiers taxables ;
6. Exonération de la Fondation Mohammed V pour la solidarité et de «l’Institut de
Recherche sur le Cancer ;
7. Exonération à l’importation des médicaments destinés au traitement de la
maladie de la méningite ;
8. Exonération des Fédérations sportives reconnues d'utilité publique.

AZIZ EL KHATTABI
33
1. Octroi de l’option pour l’assujettissement à la TVA pour les personnes
effectuant des locations de locaux non équipés à usage professionnel:
(Article 90-4° du CGI)

 Disposition proposée :
A compter du 1er Janvier 2018, le droit d’option à l’assujettissement à la TVA est désormais
accordé aux bailleurs qui donnent en location, des locaux à usage professionnel non
équipés. Les intéressés peuvent ainsi prendre la qualité d’assujettis.

 Disposition actuelle :
Article 89 (I-10°-a) du CGI : Les locations portant sur des locaux à usage professionnel non
équipés sont des opérations situées hors champ d’application de la TVA.
 Limitation de l’assujettissement à la TVA aux locations portant sur des locaux équipés
destinés à usage professionnel, des locaux meublés ou garnis ainsi que sur des locaux
situés dans des complexes commerciaux y compris les éléments incorporels de fonds
de commerce.

 Objectif :
Répondre au besoin du marché du " locatif professionnel "dont les acteurs souhaitent prendre
ou conserver la qualité d’assujettis en vue de bénéficier de la déduction de la TVA ayant grevé
le coût de construction des locaux mis en location.

N.B: L’option pour l’assujettissement à la TVA, est irrévocable. Elle peut être globale ou partielle, c'est-à-dire, qu’elle
AZIZ EL KHATTABI
34
peut porter sur un ou plusieurs locaux.
2. Remboursement du crédit de taxe sur la valeur ajoutée en faveur
des entreprises de dessalement d’eau de mer :
(L’Article 103-5° du CGI )
 Disposition proposée :
Remboursement crédit de TVA non imputable des entreprises de dessalement
Remboursement du crédit de TVA au profit des sociétés chargées du dessalement d’eau de mer.

La demande du remboursement doit être formulée sur un formulaire établi par l’administration à cet effet.

Cette demande doit être accompagnée des pièces justificatives des achats de biens et services.
(Selon les modalités prévues aux 1° et 2° du I de l’art. 25 du décret n° 2-06-574 du 31 décembre 2006 pris pour l’application de la TVA.)

Les remboursements demandés sont liquidés à concurrence du montant du crédit de TVA déductible et non
imputable.

Dans le cas précis des entreprises de dessalement, la taxe exigible au titre d’un trimestre sert de plafond de
remboursement.

 Disposition actuelle :
L’Article 103-5° du CGI n’avait pas prévu le remboursement du crédit de TVA au profit des sociétés chargées de
dessalement d’eau de mer.

 Objectif :
Encourager les projets stratégiques pour l’économie Marocaine (tels que le projet mutualisé de dessalement
d’eau de mer dont la réalisation est déléguée par le MAPM et l’ONEE)
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Date d’effet : A compter de la publication de la LF 2018 35


3. Exonération de la TVA avec droit à déduction à l’intérieur et à l’importation
des principaux intrants de l’activité aquacole :

 Disposition proposée :
Exonération à l’intérieur et à l’importation avec droit à déduction
Le PLF 2018 prévoit l’exonération de la TVA, à l’intérieur et à l’importation, de certains intrants
destinés exclusivement à l’aquaculture, à savoir :
 Les aliments destinés à l’alimentation des poissons et des autres animaux de l’aquaculture.
 Les alevins de poissons et des larves des autres animaux de l’aquaculture.
 Les naissains de coquillages.

 Disposition actuelle :
Les articles 92-I-50° et 123-50° du CGI n’avaient pas prévu l’exonération de la taxe sur la
valeur ajoutée les intrants destinés exclusivement à l’aquaculture.

 Objectif :
Encourager le secteur aquacole

AZIZ EL KHATTABI
36
4. Harmonisation des exonérations à l’importation prévues dans le code des
douanes avec celles prévues dans le code général des impôts :
(Article 123-3°,52°, 53°, 54° et 55° du CGI)
 Disposition proposée :
Exonérations de TVA avec droit à déduction à l’importation suivantes :
 Les envois exceptionnels dépourvus de tout caractère commercial ;
 Les marchandises et produits reçus à titre de dons destinés à être distribués, à titre gratuit, à
des nécessiteux ou à des sinistrés ;
 Les matériels destinés à rendre des services humanitaires gratuits par certaines œuvres de
bienfaisance;
Les biens et équipements de sport destinés à être livrés à titre de dons aux fédérations
sportives, à la Fédération Nationale du Sport Scolaire ou à la Fédération Nationale des Sports
Universitaires;
 Les envois destinés aux ambassadeurs, aux services diplomatiques et consulaires et aux
membres étrangers d’organismes internationaux officiels siégeant au Maroc.
 Disposition actuelle :
Le CGI ne prévoyait pas ces exonérations (Article 123 CGI).
 Objectif :
Harmonisation des dispositions fiscales dans le Code des Douanes avec celles édictées par le
CGI

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37
5. Application de la TVA non apparente sur les achats de lait non transformé
servant à la production des dérivés laitiers taxables :
(Article 125 ter - b du CGI)
 Disposition proposée : Droit à la récupération TVA/Laits d’origine locale
Droit à la récupération de la TVA non apparente sur le prix d’achat du lait non transformé d’origine locale
destinés à la production des dérivés du lait vendus localement (autre que les laits et crèmes de lait frais
conservés ou non concentrés ou non, sucrés ou non, aux laits spéciaux pour nourrissons, ainsi que le beurre de
fabrication artisanale non conditionné).

% de récupération :
Montant annuel des achats de lait non transformé + stock initial - stock final
_______________________________________________________________________
Montant annuel des ventes du lait transformé et des dérivés du lait TTC
(pour 2018, l’année de référence sera 2017)
 Disposition actuelle :
L’article 125 ter du CGI relatif à la récupération de la TVA non apparente n’avait prévu que le droit à déduction de
la taxe non apparente sur le prix d’achat des légumineuses, fruits et légumes non transformés, d’origine
locale, destinés à la production agroalimentaire vendue localement.

 Objectif :
Faire bénéficier du même avantage à l’instar de ce qui est actuellement applicable pour certains intrants
d’origine agricole tels que les fruits et légumineuses.
Encourager la production des produits d’origine locale.
NB: Obligation de déclaration des éléments servant au calcul du pourcentage de récupération de la
AZIZ EL KHATTABI
38
tva non apparente applicable aux dérives du lait et aux produits agroalimentaires. (Article 113 bis)
6. Exonération de la « Fondation Mohammed V pour la solidarité » et de
«l’Institut de Recherche sur le Cancer » :
Articles 92-I-(49° et 51°) et 123-(50° et 56°)

Disposition proposée :
Exonération de la TVA à l’intérieur et à l’importation pour :
 biens, matériels, marchandises et services acquis ainsi que les opérations réalisées à
l’intérieur et les biens, matériels, marchandises et services importés par la Fondation
Mohammed V pour la solidarité;
 biens, matériels, marchandises et services acquis à l’intérieur ainsi que les biens, matériels
et marchandises importés et les prestations effectuées par «l’Institut de Recherche sur le
Cancer »

Disposition actuelle :
Le CGI ne prévoyait pas ces exonérations.

Objectif :
Faciliter l’accomplissement des missions de la Fondation Mohammed V et l’Institut de
Recherche sur le Cancer
Accorder l’exonération à l’instar des autres fondations.

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Date d’effet : A compter du 1er Janvier 2018 39


7. Exonération à l’importation des médicaments destinés au traitement de la
maladie de la méningite: (Article 123-37° du CGI )

 Disposition proposée :
Sont exonérés de la TVA à l’importation à compter du 1er janvier 2018, en vertu des
dispositions de l’article 123-37° du CGI, les médicaments destinés au traitement de
la maladie de la méningite.
 Disposition actuelle :
L’article 123-37° du CGI ne prévoyait pas l’éxonération de la TVA à l’importation
des médicaments destinés au traitement de la maladie de la méningite.

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40
8. Exonération des Fédérations sportives reconnues d'utilité publique :
(Article 91-IV-3° du CGI)

 Disposition proposée :
Les fédérations sportives reconnues d'utilité publique sont exonérées de la TVA
sans droit à déduction, à compter du 1er janvier 2018, sur l’ensemble des activités
et opérations qu’elles réalisent.
 Disposition actuelle :
L’article 91-IV du CGI ne prévoyait pas l’exonération de la TVA sans droit à
déduction des fédérations sportives reconnues d'utilité publique.
 Objectif :
Développement social et la promotion des activités sportives à l’échelle nationale et
internationale

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41
Droits d’enregistrement
(DE)
En matière des Droits d’Enregistrement :

1. l’encouragement des actes de constitution et d’augmentation du capital social des


sociétés et des groupements d’intérêt économique ;
2. l’exonération des actes d’acquisition des terrains nus destinés à la construction
d’établissements hôteliers ;
3. l’exonération des cessions d’actions ou de parts sociales ;
4. l’exonération des actes portant transfert des biens de l’Agence marocaine de
développement des investissements, du Centre marocain de promotion des exportations
et de l’Office des foires et expositions de Casablanca à l’agence marocaine pour le
développement des investissements et des exportations (AMDIE) ;
5. l’imposition au taux réduit des actes de cession à titre gratuit réalisés par le « Kafil » au
bénéfice de l’enfant pris en charge « Makfoul » ;
6. les incitations fiscales en faveur des actes réalisés dans le cadre de la vente en l’état
futur d’achèvement « VEFA » ;
7. les modalités d’enregistrement des actes portant mutation de biens immeubles ou de
fonds de commerce;
8. la dématérialisation de la formalité de l’enregistrement au bénéfice des Adoul, des
experts comptables et des comptables agréés ;

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1. Encouragement des actes de constitution et d’augmentation du capital
social des sociétés et des groupements d’intérêt économique :
( Article 129-IV-23° )
 Disposition proposée :
Exonération totale des droits d’enregistrement pour tous les actes constatant les opérations de constitution
et d’augmentation de capital des sociétés ou des GIE, réalisées par apport en numéraire à titre pur et simple,
par incorporation des créances en compte courant d’associés ou par incorporation des bénéfices et réserves, et
par apport en nature à titre pur et simple évalués par un commissaire aux apports choisi parmi les personnes
habilitées à exercer les fonctions de commissaire aux comptes.
 Disposition actuelle :
Les actes de constitution et d’augmentation de capital des sociétés ou des GIE réalisés par apports pur et simple
étaient soumis aux droits d’enregistrement aux taux suivants :
 droit fixe de 1000 DHS lorsque le capital social souscrit ne dépasse pas 500 000 DHS ;
 droit proportionnel de 1% au-delà dudit seuil. Ce droit s’applique également pour les augmentations de capital
par incorporation de réserves ou de plus-values résultant de la réévaluation de l’actif social.
 Objectif :
 Encourager l’investissement & Stimuler la création des entreprises
 Neutraliser le coût fiscal des constitutions de sociétés & Favoriser leur capitalisation et orienter ainsi les flux
monétaires vers des placements productifs.
NB:
 L’augmentation du capital par incorporation des créances autres que celles figurant en compte courant
d’associé n’ouvrent pas droit à cette exonération.
 Les actes exonérés des droits d’enregistrement demeurent, néanmoins, obligatoirement soumis à la formalité
de l’enregistrement contre mention «gratis» sous peine des sanctions pour non dépôt ou dépôt tardif.
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2. Exonération des actes d’acquisition des terrains nus destinés à la
construction d’établissements hôteliers :
(Article 129-IV-24° et Article 130-VII du CGI)

 Disposition proposée :
Exonération en matière de droits d’enregistrement des actes portant acquisition de terrains nus
destinés à la construction d’établissements hôteliers.
A condition que l’acquéreur :
 s’engage de réaliser les opérations de construction dans un délai maximal de 6 ans à compter
de la date d’acquisition.
 inscrit une hypothèque de premier rang au profit de l’Etat sur ledit terrain.
 conserver le terrain et les constructions réalisées à l’actif de l’entreprise bénéficiaire pendant au
moins dix (10) ans à compter de la date de début d’exploitation.
La main levée d'hypothèque n'est délivrée que sur présentation par l'établissement hôtelier du
certificat de conformité délivré par les autorités compétentes.
 Disposition actuelle :
les acquisitions de terrains nus pour la construction d’établissements hôteliers étaient soumises
aux droits d’enregistrement au taux de (5%).
 Objectif : Encourager et développer les infrastructures touristiques.
NB: Les terrains comportant des constructions destinées à être démolies ne sont pas concernés par cette
exonération.
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3. Exonération des cessions d’actions ou de parts sociales :
(Article 129-IV-25° du CGI)
 Disposition proposée :
Exonération des droits d’enregistrement sur les cessions, à titres onéreux ou gratuit, d’actions ou de
parts sociales dans les GIE ou dans les sociétés (à l’exclusion des sociétés immobilière transparentes et
sociétés à prépondérance immobilière non cotées).

 Disposition actuelle :
Les cessions d’actions ou de parts dans les groupements d’intérêt économique et les sociétés autres que les
sociétés immobilières transparentes et les sociétés à prépondérance immobilière, étaient soumises aux droits
d’enregistrement au taux proportionnel de 4%. (Article 133-I-F-3° du CGI)
NB: La cession, par un associé des parts ou d’actions représentatives des biens en nature apportés avant
l’expiration du délai de quatre (4) ans à compter de la date de l’apport desdits biens, demeure soumise aux
droits de mutation à titre onéreux, selon la nature des biens concernés.

 Objectif :
 Dynamiser le marché des capitaux mobiliers
 Encourager les restructurations des sociétés & le renforcement de leur capital social.
NB:
Les actes exonérés des droits d’enregistrement, demeurent soumis obligatoirement à la formalité de
l’enregistrement contre mention «gratis». ( Article 136-III du CGI)
les actes non présentés à la formalité de l’enregistrement ou présentés en dehors des délais légaux, sont
passibles des sanctions en vigueur. (Article 184 du CGI)
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4. Exonération des actes portant transfert des biens à l’agence marocaine
pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE) :
(Article 129-IV-26° du CGI )
 Disposition proposée :
En vue d’accompagner la dissolution
 de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI)
 du Centre marocain de promotion des exportations (CMPE)
 de l’Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC).
et la création conséquente de
 l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE)
exonération des droits d’enregistrement, actes et écrits portant transfert à titre gratuit et en
pleine propriété de biens meubles et immeubles appartenant auxdits organismes en faveur de
l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE).
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, l’article 129 ne prévoyait pas d’exonération de ces transferts
 Objectif :
Encourager la restructuration de ces établissements

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5. Imposition au taux réduit des actes de cession à titre gratuit réalisés par le
« Kafil » au bénéfice de l’enfant pris en charge « Makfoul » :
(Article 133-I-C-4° du CGI)
 Disposition proposée :
D.E de 1,5% sur les actes des cessions dans le cadre de la « Kafâla »
Les cessions à titre gratuit entre la personne assurant la Kafâla et l’enfant pris en charge
bénéficient du taux proportionnel réduit de 1,5%, à l’instar des cessions à titre gratuit
entre ascendants et descendants.

 Disposition actuelle :
les cessions à titre gratuit réalisées par la personne assurant la Kafala en faveur de
l’enfant pris en charge étaient soumises aux droits d’enregistrement aux taux de droit
commun selon la nature des biens cédés.

 Objectif :
Atténuer la situation de précarité sociale des enfants abandonnés
Accompagner l’esprit de la loi sur la Kafala
Assurer un traitement fiscal identique des cessions susvisées au profits des enfants

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6. Les incitations fiscales en faveur des actes réalisés dans le cadre de la vente
en l’état futur d’achèvement « VEFA » :
(Article 135-II-16° du CGI)
 Disposition proposée :
Dans le cadre de la vente en l’état futur d’achèvement VEFA, les actes suivant bénéficient d’un droit fixe minimum
de 200 DH :
- Contrat de réservation et contrat préliminaire de vente
- Actes constatant les versements réalisés (acomptes)
- actes de résiliation du contrat de réservation et du contrat préliminaire de vente
-actes constatant libération des sommes restituées suite à la résiliation

 Disposition actuelle :
Article 135-II-16° du CGI avait prévu l’enregistrement au droit fixe de 200 DH pour

- le contrat de réservation (attribution) ;


- le contrat préliminaire de vente ;
- les actes constatant les versements (acomptes).
mais ne précisait pas les actes de résiliation du contrat de réservation et du contrat préliminaire de vente
et les actes constatant libération des somme restituées y afférents, dans le cadre de la VEFA.

 Objectif : > Encourager les acquisitions de construction en l’état futur d’achèvement

> Accompagner la loi régissant la VEFA.

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7. Les modalités d’enregistrement des actes portant mutation de biens
immeubles ou de fonds de commerce :
(Article 139-IV du CGI)

 Disposition proposée :
Obligation pour les Adoul et les notaires, de joindre aux actes rédigés par leurs soins, constatant mutation
ou cession des biens immeubles ou fonds de commerce , un modèle établi par l’administration,
indiquant le numéro d’article de la taxe d’habitation et de la taxe sur les services communaux
(TH/TSC)et/ou l’identifiant commun de l’entreprise (ICE), sous peine de refus par l’inspecteur chargé de
l’enregistrement, d’enregistrer les actes concernés.

NB: Cette obligation ne s’applique pas aux mutations ou cessions des terrains nus ou en cours de
construction.

 Disposition actuelle :
Les actes portant transfert d’immeubles ou fonds de commerce étaient présentés à la formalité de
l’enregistrement sans obligation expresse pour leurs rédacteurs (notaires et Adouls) de s’assurer de
l’inscription desdits biens sur les rôles de la TH et de la TSC ou de la disposition des entreprises
concernées par les cessions des fonds de commerce de leur identifiant commun de l’entreprise(ICE).

 Objectif :
 Lutter contre le secteur informel.

 Contrôler la conformité fiscale des transactions portant sur les biens immeubles et les fonds de
commerce

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8. La dématérialisation de la formalité de l’enregistrement au bénéfice des
Adoul, des experts comptables et des comptables agréés :
(Article 155-I du CGI)

 Disposition proposée :
Télé déclaration et Télépaiement des D.E pour les « Adouls »
Obligation pour les Adouls d’accomplir la formalité de l’enregistrement et de timbre et de s’acquitter des droits
y afférents par procédés électroniques.

 Disposition actuelle :
L’article 155-I du CGI, prévoyait cette obligation uniquement pour les notaires et n’avait pas prévu l’obligation
de télé déclaration et télépaiement des D.E pour les Adoul.

A rappeler au passage que l’obligation pour les notaires commence à compter du 1er janvier 2018

 Objectif :
Elargissement des services électroniques offerts aux citoyens dans le cadre de la vision stratégique de
l’administration fiscale et suite à la sollicitation de l’ordre des Adouls.

N.B: La LF 2018 a également complété lesdits articles 155-I et 169-I du CGI de manière à instaurer la même
obligation pour les experts comptables et les comptables agréés, et ce pour les actes établis pour le compte
de leurs clients.

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Date d’effet : A compter du 1er janvier 2019


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Droits de Timbre :
En matière de Droits de Timbre:

1. La redéfinition du champ d’application du droit de timbre ;


2. L’augmentation du droit de timbre fixe relatif au passeport ;
3. L’amélioration du dispositif relatif aux annonces publicitaires sur écran ;
4. Le réaménagement des dispositions relatives aux modes de recouvrement
des droits de timbre ;
5. L’exonération des véhicules à moteur électrique et les véhicules à moteur
hybride des droits de timbre proportionnels applicables lors de la
première immatriculation ;
6. La clarification du régime fiscal des véhicules antérieurement soumis à la
taxe à l’Essieu vis-à-vis du droit de timbre proportionnel.

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1. La redéfinition du champ d’application du droit de timbre :
(Article 252-II-I-7° et Article 249-a du CGI)

 Disposition proposée : (1)


-Limitation du champ d’application du droit de timbre fixe de 20 DH aux seuls actes soumis à la
formalité de l’enregistrement et aux autres actes, documents et écrits expressément assujettis
audit droit de timbre dans le CGI.

(Article 252-II-I-7° et Article 249-a du CGI)

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, l’article 252–II du CGI avait prévu :

- le droit de timbre de 20 DH à tous les actes, documents et écrits visés à l’article 249 sans
limitation et ne relevant pas d’un droit spécifique différent

 Objectif :
Modernisation et amélioration du dispositif régissant le droit de timbre fixe de 20 DH et 5 DH.

Réduire le coût de gestion important de certaines quotités de timbres mobiles par rapport aux
recettes générées.

Compenser le manque à gagner généré par l’abandon des quotités de timbre précitées

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Date d’effet: Cette mesure entre en vigueur à compter du 01/01/2018.
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1. La redéfinition du champ d’application du droit de timbre :
(Article 252-II- D-1°, E-2°, I-1°, I-2°, I-4°, I-5°, J-2° du CGI)

 Disposition proposée : (2)


-L’abrogation des droits de timbre sur :
les cartes de contrôle d'explosifs, cartes d’acheteur d’explosifs, les bons d'achat et/ou passavants
les passeports intitulés "laissez-passer spécial" pour les pèlerins aux lieux Saints de l’Islam
les cartes d’accès aux salles de jeu des casinos quelle que soit leur durée de validité
les certificats de vaccination délivrés aux voyageurs au départ du Maroc
les livrets maritimes individuels
les PV de constats dressés à l’occasion d’accidents matériels survenus à des véhicules automobiles
les titres de voyages institués au profit des réfugiés et apatrides
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, l’article 252–II du CGI avait prévu :
- le droit de timbre fixe de 20 DH et 5 DH aux éléments abrogés ci-dessus
 Objectif :
Modernisation et amélioration du dispositif régissant le droit de timbre fixe de 20 DH et 5 DH.
Réduire le coût de gestion important de certaines quotités de timbres mobiles par rapport aux recettes
générées.
Compenser le manque à gagner généré par l’abandon des quotités de timbre précitées

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Date d’effet: Ces abrogations prennent effet à compter du 01/01/2018.
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2. L’augmentation du droit de timbre fixe relatif au passeport :
(Article 252-II-B)

 Disposition proposée
- Augmentation du tarif du timbre fixe relatif au passeport de 300 à 500 DH.

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, le droit de timbre fixe pour les passeports était de 300 DH.

 Objectif :

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3. L’amélioration du dispositif relatif aux annonces publicitaires sur écran :
(Article 251-B)

 Disposition proposée : (1)


Elargissement de la notion « d’annonces publicitaires sur écran » à tous types d’écrans numériques,
autres que les écrans de cinéma et de télévision.

> écrans publicitaires LED, écrans d’ordinateurs, androïdes, tablettes etc..

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, le droit de timbre sur les annonces publicitaires sur écran concernait que les annonces en
salles cinématographiques et celles sur les chaînes de télévision.

 Objectif :
Adaptation des textes de lois au développement de nouvelles technologies de l’information dans le domaine
publicitaire.

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3. L’amélioration du dispositif relatif aux annonces publicitaires sur écran :
(Article 254-I du CGI)

 Disposition proposée : (2)


Désignation selon le cas d’un interlocuteur unique (les exploitants de salles de spectacles
cinématographiques ou les organismes chargés de la gestion ou de la vente d’espaces publicitaires)
pour le dépôt de la déclaration fiscale et l’acquittement les droits subséquents prélevés sur les montants
facturés aux annonceurs publicitaires.

Dépôt et versement des droits chaque mois par l’interlocuteur unique de la déclaration des annonces
publicitaires effectuées au cours du mois précédent par les annonceurs de publicité.

Sauf pour les annonces effectués auprès d’organismes de gestion ou de vente d’espaces non résidents,
la déclaration et le paiement sont effectués par les annonceurs de publicité.

 Disposition actuelle :
Les déclarations et versements étaient opérés selon le cas par les annonceurs de publicité ou les organismes
chargés de la gestion ou de la vente d’espaces publicitaires.

 Objectif :
Simplification du dispositif de déclaration

NB: Le dépôt des déclarations en matière de droits de timbre et le versement des droits correspondants
doivent être effectués obligatoirement par procédé électronique à compter du 1er Janvier 2018.

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3. L’amélioration du dispositif relatif aux annonces publicitaires sur écran :
(Article 183-B du CGI)

 Disposition proposée : (3)


Instauration du principe de solidarité en matière de recouvrement des droits de timbre
entre les annonceurs de publicité d’un coté et les organismes gestionnaires des espaces de
publicité (exploitant de salles de spectacles cinématographiques, exploitants de sites
internet…).

 Disposition actuelle :
Le principe de solidarité n’était pas prévu entre annonceurs de publicité et les organismes
suscités

 Objectif :
Simplification du dispositif de déclaration

La mise en œuvre du mécanisme de la solidarité demeure subordonnée à la non justification, par


l’annonceur de publicité, du paiement des droits exigibles aux organismes gestionnaires tenus au versement
des droits en question au Trésor.

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Date d’effet : Cette dispositions s’applique aux annonces publicitaires réalisées à compter du 1er janvier 2018.
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4. Le réaménagement des dispositions relatives aux modes de recouvrement
des droits de timbre : (Article 179-II-1° du CGI )

Abandon des modes de recouvrement physiques classique (timbre


mobile, papier et formule timbrés)
 Disposition proposée : (1)
Abandon des modes de recouvrement physiques classique (timbre mobile, papier et formule timbrés)
et généralisation du Visa pour timbre comme mode de recouvrement obligatoire des droits de
timbre sur les actes et conventions, soumis à la formalité de l’enregistrement conformément à l’article
127 du CGI.

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, ce mode de recouvrement (visa pour timbre) n’était obligatoire que pour
• les actes visés à l’article 127 (I- C-1°) du CGI,
• les licences et autorisations des établissements de débit de boissons alcooliques ou alcoolisées
et pour les actes,
• documents et écrits en contravention des dispositions des droits de timbre.

 Objectif :
Modernisation des services rendus aux usagers

Accompagner le processus de dématérialisation des droits de timbre

Date d’effet : A compter du 1er janvier 2018


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4. Le réaménagement des dispositions relatives aux modes de recouvrement
des droits de timbre : (Article 179-II-2° du CGI )

Abandon des modes de recouvrement physiques classique (timbre mobile,


papier et formule timbrés)
 Disposition proposée : (2)
 Elargissement du mode de paiement sur déclaration, par procédé électronique des droits de
timbre notamment pour les certificats de visites techniques des véhicules automobiles ou remorqués, les
effets de commerce et les titre d’importation.
Pour cette catégorie, les entreprises assujetties seront tenues de déclarer et de verser chaque mois les
droits exigibles au titre du mois précédent.
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, l’article 179-II du CGI avait prévu que les droits de timbre sont acquittés au moyen de
l’apposition d’un ou plusieurs timbres mobiles sur les actes, documents et écrits qui en sont assujettis. Ils
peuvent être également acquittés au moyen du papier timbré, du visa pour timbre ou sur déclaration ou par
tout autre mode déterminé par décision du ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à
cet effet, à l’exception de certaines opérations dont le timbre est perçu au moyen de visa pour timbre, sur
déclaration, ou par l’administration des douanes et impôts indirects.
 Objectif :
Modernisation des services rendus aux usagers
Accompagner le processus de dématérialisation des droits de timbre

Date d’effet : A compter du 1er janvier 2018


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4. Le réaménagement des dispositions relatives aux modes de recouvrement
des droits de timbre : (Article 179-II-3° du CGI )

Abandon des modes de recouvrement physiques classique (timbre mobile,


papier et formule timbrés)
 Disposition proposée : (3)
 Mise en place du timbre électronique pour le passeport, les permis de chasse, le permis de port d’arme et
de détention d’armes et le permis international de conduire
 Disposition actuelle :
Les droits de timbre relatifs à ces documents continueront à être recouvrés comme par le passé, pour la
période allant du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018, au moyen de formules timbrées et de timbres
physiques correspondants.

 Objectif :
Modernisation des services rendus aux usagers

Accompagner le processus de dématérialisation des droits de timbre

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Date d’effet : A compter du 1er janvier 2019


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5. L’exonération des véhicules à moteur électrique et les véhicules à moteur
hybride des droits de timbre proportionnels applicables lors de la
première immatriculation : (Article 252-I-C du CGI)
 Disposition proposée :
Exonération en matière de droits de timbre proportionnels applicables lors de la première
immatriculation, des véhicules à moteur électrique et des véhicules à moteur hybride (électrique
et thermique).

 Disposition actuelle :
Avant l’entrée en vigueur des dispositions de la LF 2018, les véhicules à moteur électrique ou à
moteur hybride (électrique et thermique), étaient exonérés de la taxe spéciale annuelle sur les
véhicules en vertu des dispositions fiscales de loi de finances pour l’année 2017.

 Objectif :
 Honorer les engagements pris par le Maroc en matière de protection de l’environnement lors
de la COP 22.
 Encourager l’acquisition des véhicules non polluants.

Date
and ad’effet:
member firm of theCette disposition
of independent member s’applique aux opérations d’immatriculation ou de dédouanement effectuées à
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compter du 1er janvier 2018.
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6. La clarification du régime fiscal des véhicules antérieurement soumis à la
taxe à l’Essieu vis-à-vis du droit de timbre proportionnel :
(Article 252-I-C du CGI)
 Disposition proposée :
Les droits de timbre proportionnels applicables lors de la première immatriculation se limiteront aux
véhicules dont le poids total en charge ou le poids total maximum en charge tracté est < ou = à 3 000 kilos
(exonération si poids > 3000 kilos) et à l’ensemble des véhicules de type 4x4.

4x4 <3000 kilos > 3000 kilos


Assujettie Assujettie Exonérée

 Disposition actuelle :
L’article 252-I-C soumettaient aux droits de timbres proportionnels les véhicules à moteur assujettis à la
TSAV, lors de leur première immatriculation au Maroc pour les véhicules acquis au Maroc ou lors de leur
dédouanement pour les véhicules importés, à l’exception des véhicules importés par les concessionnaires
agréés, soit les taux ci après selon la valeur HT du véhicule :
•De 400 000 à 600 000 DH : 5%
•De 600 001 à 800 000 DH : 10%
•De 800 001 à 1 000 000 DH : 15%
•Supérieure à 1 000 000 DH : 20%

Objectif :
Clarification et précision du régime fiscal suite à l’abrogation et à l’intégration de la taxe à l’Essieu au CGI.
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Taxe spéciale annuelle
sur les véhicules
(TSAV)
En matière de la Taxe spéciale annuelle sur les
véhicules (TSAV)

1. Clarification des dispositions fiscales applicables aux véhicules soumis


a la taxe sur les véhicules automobile (TSAV) au tarif fixe selon la
puissance fiscale ;
2. Exonération des véhicules propriété de Bank Al Maghrib.

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1. Clarification des dispositions fiscales applicables aux véhicules soumis a
la taxe sur les véhicules automobile (TSAV) au tarif fixe selon la puissance
fiscale : (Article 262-I-A du CGI)

 Disposition proposée :
La LF 2018 soumet les véhicules de type 4x4, quelque soit leur poids, aux mêmes tarifs applicables aux
véhicules dont le poids total en charge ou le poids total maximum en charge tracté est < ou = à 3.000 kilos.
PUISSANCE FISCALE
Catégorie de véhicule inférieure à 8 C.V de 8 à 10 C.V de 11 à 14 C.V égale ou supérieure à 15 C.V
Véhicules à essence 350 DH 650 DH 3.000 DH 8.000 DH
Véhicules à moteur gasoil 700DH 1.500DH 6.000DH 20.000DH

 Disposition actuelle :
En vertu de la LF pour l’année 2017, les dispositions de la taxe à l’essieu ont été abrogées et intégrées dans
les dispositions régissant la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles (TSAVA) devenue taxe
spéciale annuelle sur les véhicules (TSAV), avec la fixation de la date d’effet de cette mesure au 1er janvier
2018.
La TSAVA était applicable que pour les véhicules dont le poids total en charge ou le poids total maximum en
charge tracté est < ou = à 3.000 kilos.

 Objectif :
Clarifier les tarifs applicables aux véhicules suite aux dispositions de la LF 2017.

Date d’effet : network


Lesof independent
dispositions de l’article 262-I-A du CGI telles que modifiées par la LF 2018 s’appliquent à compter
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du 1er janvier 2018.
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2 Exonération des véhicules propriété de Bank Al Maghrib:
(Article 260-13° du CGI)

 Disposition proposée :
Exonération de la TSAVA relative aux véhicules de BANQUE AL MAGHRIB dont le
poids total en charge ou le poids total maximum en charge tracté est supérieur à
3.000 kilos utilisés pour le transport de l'argent et des valeurs.
 Disposition actuelle :
Avant l’entrée en vigueur de la LF 2018, les véhicules appartenant à Bank Al Maghrib
étaient soumis à la taxe spéciale annuelle sur les véhicules (TSAV).
 Objectif :
Harmonisation avec la loi n°73-06 portant statut de Bank à Maghrib qui prévoit
l’exonération de ce type de véhicules de tous impôts, droits et taxes

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Dispositions communes
En matière des dispositions communes
1. Mesures communes à l’IS et l’IR
2. Mesures communes à l’IS et à la TVA
3. Mesures communes à l’IS, TVA et DE
4. Mesures communes à l’IS, l’IR et à la TVA
5. Mesures communes à tous les impôts :

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En matière des dispositions communes
1. Mesures communes à l’IS et l’IR :
1-1 Réduction d’impôt suite à la prise de participation dans le capital de
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies
1-2 Encouragement du secteur de l’animation touristique
1-3 Déductibilité des taxes parafiscales
1-4 Institution de l’obligation de présentation d’un relevé annuel des ventes
ventilées par clients professionnels

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International”), a Swiss entity. All rights reserved. Printed in Morocco.
1-1 Réduction d’impôt suite à la prise de participation dans le capital de
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies :
(Articles 6-IV, 7-XII, 31-III, 47-III et 232-VIII-17° du CGI)

 Disposition actuelle :
Réduction d’impôt égale au montant de l’impôt correspondant au montant de leur participation pour les
contribuables, personnes physiques ou morales, qui prennent des participations dans le capital de jeunes
entreprises innovantes en nouvelles technologies.
- Réduction imputable sur le montant de l’impôt dû au titre de l’exercice au cours duquel a eu lieu la
participation
- Pas de possibilité de report sur les exercices suivants, ni de restitution.
- Ordre d’imputation en matière d’IS :
1ier lieu: RAS/TPPRF et RAS/Revenus des certificats de Sukuk
2ième lieu : Réduction d’impôt relative à la participation
3ième lieu : Acomptes provisionnels
- Non-respect des conditions et critères expose le bénéficiaire aux rappels des impôts y afférents au titre
dudit exercice sans préjudice des pénalités et majorations, jusqu’au 1er exercice de la période non prescrite.
 Disposition actuelle :
Les articles 6, 7 et 47 du CGI n’avaient pas prévu de réduction d’IS ou d’IR pour les personnes
physiques ou morales, qui prennent des participations dans le capital desdites entreprises.
 Objectif :
Encourager la création et le développement des jeunes entreprises innovantes en nouvelles
technologies.
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1-1 Réduction d’impôt suite à la prise de participation dans le capital de
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies :
(Articles 6-IV, 7-XII, 31-III, 47-III et 232-VIII-17° du CGI)

Personnes bénéficiaires éligibles:

 Entreprises soumises à l’IS


 Contribuables soumis à l’IR dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime du
Résultat net réel ou du résultat net simplifié (µ)
 Exploitants agricoles imposables (§)

Conditions et limitation du bénéfice de la réduction:


 Montant ouvrant droit à la réduction plafonné à 200 000 DHS / jeune entreprise innovante
 Réduction d’impôt de chaque contribuable bénéficiaire (pour l’ensemble de ses participations)
limitée à 30% de l’impôt de l’exercice de la prise de participation
 Participations par apports en numéraires
 Capital souscrit totalement libéré au cours de l’exercice de prise de participation
 Conservation des titres pendant au moins 4 ans à compter de la date d’acquisition
 Annexer l’acte de prise de participation à la déclaration du résultat fiscal au titre duquel
l’imputation a eu lieu
 Inscription des titres de participation dans un compte de l’actif immobilisé (Voir « µ et § » ci-haut)

Jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologie éligibles :


 Entreprises innovantes créée depuis moins de 5 ans à la date de prise de participation
 Dont le CA des 4 derniers exercices clos est inférieur à 5 000 000 DHS HT par année
 Charges de recherche et développement en innovation représentant au moins 30% des charges
déductibles fiscalement
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1-1 Réduction d’impôt suite à la prise de participation dans le capital de
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies :
(Articles 6-IV, 7-XII, 31-III, 47-III et 232-VIII-17° du CGI)
 Exemple en matière d’IS :
La société (S) a fait un apport de 200 000 DHS au capital d'une jeune entreprise innovante
en nouvelles technologies (F) en date du 30/03/2018.
Les éléments suivants sont tirés de la déclaration de la société "S" déposée le 31/03/2019, au
titre de l'exercice 2018.
Base de CM 30 000.000
CM due 150 000
Bénéfice imposable 1 500 000
IS dû (1 5000 000.00 x 31%) -140 000.00 = 325 000
Acomptes versés au cours de l'exercice 2018 150 000
Plafond de réduction 325 000 x 30% = 97 500

Calcul de la réduction d’IS: 1 500 000 → 325 000


200 000 → Réduction d'IS

Réduction d'IS = 200 000 x 325 000 /1 500 000 = 43 340 DHS

IS à verser par la société S:


(325 000 - 43 340) -150 000 = 131 660 DHS

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1-1 Réduction d’impôt suite à la prise de participation dans le capital de
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies :
(Articles 6-IV, 7-XII, 31-III, 47-III et 232-VIII-17° du CGI)
 Exemple en matière d’IR :
Une entreprise individuelle constituée depuis une quinzaine d’années, spécialisée dans la vente en gros des
articles électroménagers, a souscrit au titre de l’exercice 2018 une déclaration au titre des revenus
professionnels déterminés selon le régime du résultat net réel comme suit :
Base de CM 12.945.000 DHS
Bénéfice imposable 604.040 DHS

L’entreprise a fait l’objet au titre de l’exercice précité d’une retenue à la source au titre des produits de
placement à revenu fixe (PPRF) de 20%, soit un montant de 19.000DHS.

Par ailleurs, elle a souscrit pendant le même exercice au capital d’une jeune entreprise innovante en nouvelles
technologies pour un montant en numéraire de 150.000 DHS.

L’entrepreneur individuel est marié et ayant deux enfants à charge.

Liquidation de l’IR :

• Calcul de la cotisation minimale (C.M) à verser avant le 1er février 2019 :


Base de la C.M 12.945.000 DHS
Montant de la CM 12.945.000 x 0,50% = 64.725 DHS
Taux de la CM 0,50%
Imputation de la retenue à la source au titre des PPRF –19.000 DHS
CM à verser 64.725 – 19.000 = 45.725 DHS
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1-1 Réduction d’impôt suite à la prise de participation dans le capital de
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies :
(Articles 6-IV, 7-XII, 31-III, 47-III et 232-VIII-17° du CGI)
 Exemple en matière d’IR :
• Calcul de l’impôt sur le revenu (I.R) :
Bénéfice imposable 604.040 DHS
IR brut 604.040 x 38% - 24.400 = 205.135,20 DHS
Réductions pour charges de famille 3 * 360 = – 1.080 DHS
IR dû 205.135,20 - 1.080 = 204.055,20 DHS
• Calcul du montant de la réduction d’impôt :

204.055,20 * (150.000 / 604.040) = 50.672,60 DHS

NB : le montant de la réduction d’impôt ne doit pas dépasser 30% du montant de l’impôt dû au titre de
l’exercice de prise de participation.

Plafond de réduction : 204.055,20 * 30% = 61.216,56 DHS

50.672,60 DHS < 61.216,56 DHS

Imputation de la réduction d’impôt 204.055,20 - 50.672,6= 153.382,60 DHS


Imputation du montant de la CM 153.382,60 - 64.725 = 88.657,60 DHS
Montant Net exigible 88.658 DHS

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1-2 Encouragement du secteur de l’animation touristique:
(Article 6-I-B-3° et Article 31-I-B-2° du CGI)

 Disposition proposée :
A l’instar des établissements hôteliers, les établissements d’animation touristique (dont les
activités seront fixées par voie règlementaire) vont bénéficié, pour la partie de la base imposable
correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises (dûment rapatriées directement ou pour
leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyage) de :
l’exonération totale d'IS ou d'IR pendant une période de cinq (5) ans consécutifs qui court à
compter de l’exercice au cours duquel la première opération en devises a été réalisée;
suivie de l’imposition permanente à un taux spécifique en matière d’IS (17,5%) ou à un taux
réduit en matière d’IR (20%).

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, cette mesure bénéficiait qu’aux établissements hôteliers et sociétés de
gestion de résidences immobilières de promotion touristique. Les établissements d’animation
touristiques étaient soumis à l’imposition du droit commun.

 Objectif :
Encouragement du secteur touristique et notamment celui se rapportant à l’animation
touristique.
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1-3 Déductibilité des taxes parafiscales :
(Article 11–IV et Article 36 du CGI)

 Disposition proposée :
Déductibilité fiscale du montant de toutes les taxes parafiscales (telles que taxe
écologique sur la plasturgie, Taxe spéciale sur le fer à béton, taxe spéciale sur la
vente du sable, …), en matière d’IS ou d’IR Professionnel, à l’instar de la taxe sur le
ciment.
 Disposition actuelle :
L’Article 11–IV et l’article 36 du CGI avaient prévu la non déductibilité en matière d’IS
et d’IR/Professionnel des trois taxes parafiscales:
 la taxe écologique sur la plasturgie,
 la taxe spéciale sur le fer à béton
 et la taxe spéciale sur la vente du sable.
 Objectif :
Harmoniser le traitement fiscal des taxes parafiscales, en matière d’IS et d’IR.

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Date d’effet : Taxes se rapportant aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018
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1-4 Institution de l’obligation de présentation d’un relevé annuel des ventes
ventilées par clients professionnels: (Articles 20-I et Article 82-I du CGI)

 Disposition proposée :
Obligation de joindre aux déclarations de résultat fiscal et de revenu global, un état des ventes par
client disposant de l’ICE.
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, les sociétés soumises à l'IS et les personnes physiques soumises à l'IR selon le
régime du résultat net réel ou simplifié, n'avaient pas l'obligation de déclarer le détail des ventes
qu'elles réalisent avec les entreprises soumises à la taxe professionnelle.
 Objectif:
 Lutter contre l’informel et la fraude fiscale.
Renforcer les moyens de recoupement des données permettant de détecter les niches de fraude
fiscale.
 Rappel:
 Obligation de mentionner sur les factures délivrées l'ICE de chaque client exerçant une activité
professionnelle. (Article 145-III-4°du CGI )
 L’omission ou l’inexactitude de cette mention est de nature à faire perdre au contribuable le droit de
déduire en matière d’IS, IR et de TVA, les achats, les travaux et les prestations de services qui ne sont
pas justifiés par une facture conforme. (Articles 11-III , 36 et 106-I- 9°-du CGI)

Date d’effet : Ces nouvelles dispositions sont applicables aux opérations réalisées au titre des
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exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019.
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En matière des dispositions communes
2. Mesures communes à l’IS et à la TVA
2-1 Exonération des Fédérations et associations sportives reconnues
d’utilité publique

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2-1 Exonération des Fédérations et associations sportives reconnues d’utilité
publique : (Article 6-I-A-34° et Article 91-IV-3° du CGI)

 Disposition proposée :
Le PLF 2018 prévoit en faveur des Fédérations et associations sportives reconnues
d’utilité publique, pour l’ensemble de leurs activités ou opérations et pour leurs revenus
éventuels y afférents:
- l’exonération en matière d’IS;
- l’exonération sans droit à déduction en matière de TVA (uniquement pour les fédérations)
 Disposition actuelle :
Avant le PLF 2018, les article 6, 91, 92 et 123 n’avaient pas prévu l’exonération des activités et
opérations des Fédérations et associations sportives reconnues d’utilité publique en matière d’IS
et en matière de TVA.

 Objectif :
Permettre aux Fédérations et association sportives reconnues d’utilité publique d’assurer leur
mission de développement du sport à l’échelon national et international.

Date d’effet : Exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018 en matière d’IS
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A compter du 1er janvier 2018 en matière de TVA
En matière des dispositions communes
3. Mesures communes à l’IS, TVA et DE
3-1 Considération de la neutralité fiscale des produits participatifs :
A- En matière d’impôt sur les sociétés
B- En matière de taxe sur la valeur ajoutée
C- En matière de droits d’enregistrement
3-2 Consécration dans le CGI de l’exonération de la Fondation Mohammed
VI pour la Protection de l’Environnement de la Ligue marocaine pour la
protection de l’enfance

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3-1 Considération de la neutralité fiscale des produits participatifs :
A- En matière d’impôt sur les sociétés:
(Articles 4-II, 6-I-C-2-bis, 14 bis et 19-IV-C du CGI) (Articles 66-I-B, 67-I, 69, 73-II-F-1° et G-3° du CGI)

 Disposition proposée :
Clarification du traitement fiscal des rémunérations des dépôts d’investissement prévus dans le cadre de la
finance participative, ces rémunérations demeurent soumises au même traitement réservé aux produits de
placements à revenu fixe visés à l’article 14-II du CGI.

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, l’article 14-II du CGI évoquait uniquement les intérêts et autres produits similaires des
dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de crédit et organismes assimilés ou tout autre
organisme.

 Objectif :
Accompagnement de la mise en œuvre des nouveaux produits de la finance participative.
Assurer l’alignement de leur traitement fiscal sur celui des produits bancaires conventionnels Créer les
conditions d’une concurrence équitable entre ces deux types de produits.

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3-1 Considération de la neutralité fiscale des produits participatifs :
A- En matière d’impôt sur les sociétés:
(Articles 4-II, 6-I-C-2-bis, 14 bis et 19-IV-C du CGI) (Articles 66-I-B, 67-I, 69, 73-II-F-1° et G-3° du CGI)

 Régime fiscal des Revenus des certificats de Sukuk :


 Imposition à la retenue à la source au taux de 20% ou 30%, les revenus versés
par les fonds de placements collectifs en titrisation (FPCT) aux porteurs des
certificats de Sukuk, correspondant à la marge bénéficiaire réalisée par ces
derniers au titre de l’opération de titrisation.
 Exonération permanente de l’impôt retenu à la source des revenus des certificats
de Sukuk servis aux OPCVM, FPCT, OPCI (Organismes de Placement Collectif
Immobilier) et OPCC (Organismes de Placement Collectif en Capital).

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3-1 Considération de la neutralité fiscale des produits participatifs :
B- En matière de taxe sur la valeur ajoutée
(Art. 96-8°, 106-III, 105-3°, 106-III du CGI)
 Disposition proposée :
 Concernant les opérations « Ijara Mountahiya Bitamlik »:
 La distinction au niveau de la détermination de la base imposable à la TVA entre: (Art. 96-8°)
La base imposable constituée par la marge locative définie dans le cadre du contrat « Ijara Mountahiya
Bitamlik » relatif à la location de logements à usage d’habitation.
La base imposable constituée par le montan t du loyer payé à chaque échéance défini dans ledit contrat
relatif aux locations, à usage autre que d’habitation, effectuées par des personnes physiques ou morales.
 La non déductibilité, chez les établissements de crédit et organismes assimilés, de la TVA ayant grevé les
acquisitions de logements d’habitation destinés à la location dans le cadre dudit contrat. (Article 106-III du CGI)
 Concernant les opérations « Mourabaha »
 Le transfert du droit de déduction de la TVA grevant les acquisitions effectuées dans le cadre de
« Mourabaha » aux acquéreurs assujettis à la TVA à condition qu’elle soit apparente.(Article 105-3°)
 La non déductibilité, chez les établissements de crédit et organismes assimilés, de la TVA ayant grevé les
acquisitions dans le cadre dudit contrat. (Article 106-III du CGI)

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, le CGI :
- ne précisait pas la distinction concernant la base imposable dans le cadre du contrat « Ijara Mountahiya Bitamlik »,
- Ne permettait pas le transfert du droit de déduction de la TVA dans le cadre du contrat « Mourabaha »
- Ne précisait pas la non déductibilité chez les établissements de crédit et organismes assimilés

 Objectif :
 Accompagnement de la mise en œuvre des nouveaux produits de la finance participative.
 Assurer l’alignement de leur traitement fiscal sur celui des produits bancaires conventionnels Créer les
conditions d’une concurrence équitable entre ces deux types de produits.
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3-1 Considération de la neutralité fiscale des produits participatifs :
C- En matière de droits d’enregistrement :
(Article 133-I-B-7°, F-1° et G, Article 135-II-13° du CGI)

 Disposition proposée :
Les établissements de crédit et organismes assimilés, bénificient de l’application des taux réduits selon la
nature du bien au lieu du taux de 6%, dans le cadre des contrats « Mourabaha », « Ijara Mountahia
Bitamlik » et « Moucharaka Mountahia » comme suit :
3% pour la première acquisition du logement social et logement à faible valeur immobilière,
4% pour les immeubles construits (à usage d’habitation, commercial, professionnel ou administratif)
5% pour les terrains nus ou comportant des constructions à être démolies
- de soumettre au droit minimum de 200 DH, les actes de transferts partiels par les établissements de crédit
et organismes assimilés des immeubles au bénéfice de leurs clients dans le cadre du contrat « Moucharaka
Moutanakissa », et ce à l’instar de la « Mourabaha » ou « Ijara Mountahia Bitamlik »
 Disposition actuelle :
L’article 133-I-A-7° du CGI tel que complété par la LF 2017 soumettait aux D.E de 6% les actes et
conventions portant acquisition d’immeubles par les établissements de crédit et organismes assimilés, …,
que ces immeubles soient destinés à usage d’habitation, commercial, professionnel ou administratif
 Objectif :
Encourager l’accès à la propriété via les produits participatifs, à savoir les contrats « Mourabaha », « Ijara
Mounathiya Bitamlik » ou « Moucharaka Moutanakissa ».

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3-2 Consécration dans le CGI de l’exonération de la Fondation Mohammed VI pour la
Protection de l’Environnement de la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance:
(Articles 6-I-A-32°, 33°, Article 92-I-47°, 48°, Article 123-48°, 49° et Article 129-III-10° du CGI)

 Disposition proposée :
Insertion de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’Environnement et la Ligue
marocaine pour la protection de l’enfance dans la liste des personne bénéficiant de
l’exonération en matière d’IS, TVA et des droits d’enregistrement pour l’ensemble de leurs
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférent rentrant dans le cadre de
leur objet, à l’instar de ce qui est prévu pour les fondations ou ligues similaires à but non lucratif.

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’Environnement et la Ligue
marocaine pour la protection de l’enfance, bien que bénéficiant du statut fiscal d’associations à
but non lucratif, n’étaient pas dans la liste du CGI relative aux personnes bénéficiant de
l’exonération en matière d’IS, TVA et D.E.

 Objectif :
Consacrer de manière expresse dans le CGI l’exonération de la Fondation Mohammed VI pour
la protection de l’Environnement et la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance .

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Date d’effet : Actes établis à compter du 1er janvier 2018
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En matière des dispositions communes
4. Mesures communes à l’IS, l’IR et à la TVA
4-1 Institution d’un cadre fiscal régissant la cessation temporaire d’activité
des entreprises

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4-1 Institution d’un cadre fiscal régissant la cessation temporaire d’activité des
entreprises:
(Article 144-I-C-3°, Article 150 bis et Article 232-VIII-18° du CGI)

 Disposition proposée :
Possibilité des entreprises (soumises ou exonérées à l’IS ou l’IR selon le RNR/RNS) de souscrire une
déclaration de cessation temporaire d’activité (précisant les motifs), dans le mois suivant la date de
clôture du dernier exercice d’activité, pour une période de deux (2) exercices, renouvelable pour un seul
exercice.
Avantage de cette déclaration : permettre aux entreprises concernées de bénéficier:
• De l’exonération du minimum de la cotisation minimale, au titre des exercices concernés par cette
déclaration.
•L’allégement des obligations déclaratives en matière de TVA par le dépôt d’une seule déclaration et le
versement afférent en matière de TVA, avant la fin du mois de janvier de chaque année.
Toutefois, les entreprises continueront par souscrire les déclarations en matière d’IS et d’IR.
En cas de reprise d’activité pendant la période de cessation, l’administration doit être avisée dans un délai
d’un (1) mois à compter de la date de reprise et le contribuable régularise sa situation au titre de l’exercice
Prescription : en cas d’infractions, les droits afférents sont exigibles même si le délai de prescription a expiré.
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018 Aucune disposition n’était prévue pour la cessation temporaire d’activité.

 Objectif :
La lutte contre le phénomène des sociétés qui ne remplissent plus leurs obligations fiscales de déclaration et
de paiement.
Limiter le coût de gestion des entreprises en difficulté et de mettre à leur disposition un cadre législatif
permettant la régularisation de leur situation fiscale
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En matière des dispositions communes
5. Mesures communes à tous les impôts :
5-1 Institution d’une demande de consultation fiscale préalable
5-2 Instauration d’un minimum d’émission pour les impôts d’Etat pris en
charge par les RAF de la DGI
5-3 Suspension de la prescription jusqu’à la notification de la décision
judiciaire définitive
5-4 Amélioration de la procédure accélérée de rectification
5-5 Clarification des irrégularités graves de nature à mettre en cause la
valeur probante de la comptabilité
5-6 Institution de l’obligation de présenter les documents comptables sous
format électronique
5-7 Institution de l’obligation de conservation des documents tenus sur
support informatique
5-8 Clarification de la date de début de l’opération de vérification fiscale
5-9 Simplification de la procédure de transfert du siège social
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En matière des dispositions communes
5. Mesures communes à tous les impôts :
5-10 Conditions d’octroi des avantages fiscaux
5-11 Institution d’une sanction à l’encontre des contribuables ne
mentionnant pas l’ICE sur les documents délivrés à leurs clients
5-12 Clarification et harmonisation des dispositions relatives au
recouvrement prévues par le code général des impôts
5-13 Institution d’une mesure visant la mise en œuvre des engagements
découlant des conventions fiscales internationales
5-14 Instauration de l’obligation d’utiliser des logiciels de facturation
connectés à une centrale de facturation tenue auprès de la DGI
5-15 Dématérialisation de certains services fournis par l’administration
fiscale.
5-16 Instauration de l’obligation de disposer d’une adresse électronique
auprès d’un prestataire de service de certification électronique

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5-1 Institution d’une demande de consultation fiscale préalable :
(Article 234 quater du CGI)

 Disposition proposée : Rescrit fiscal


Possibilité aux contribuables de demander à l’administration fiscale de statuer sur le régime fiscal applicable à leur situation de
fait au regard des dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Il s’agit de solliciter une prise de position préalable de
l’administration fiscale sur des situations de fait.
Champ d’application :
- Montages juridiques et financiers portant sur les projets d’investissement à réaliser,
- Opérations de restructuration des entreprises de groupe de sociétés situées au Maroc,
- Opérations à réaliser entre entreprises situées au Maroc ayant des liens de dépendance directs ou indirects.
Exclusion : Les dossiers en cours de procédure de contrôle ou de contentieux ne sont pas concernés
Procédure :
1- Adresser une demande à la DGI mentionnant : Nom ou raison sociale, N°IF, N°ICE, Nature de l’activité, adresse (domicile fiscal,
Siège social ou principal établissement), éléments de droit et de fait sur lesquels la DGI doit prendre position
2- La DGI peut inviter le demandeur à produire les compléments d’informations et documents avant expiration du délai de
réponse de 3 mois impartis à la DGI
3- Réponse écrite et motivée de la DGI dans un délai de 3 mois suivant le dépôt de la demande

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, le principe de rescrit fiscal n’était pas inséré au niveau du CGI et reconnu légalement comme
droit du contribuable.
 Objectif :
Offrir aux investisseurs une meilleure visibilité quant au traitement fiscal qui sera réservé à leurs projets
d’investissement.
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5-2 Instauration d’un minimum d’émission pour les impôts d’Etat pris en
charge par les RAF de la DGI :
(Article 172 du CGI)
 Disposition proposée : Minimum du recouvrement par voie de rôle
Suspendre à l’émission des rôles des impôts, droits et taxes dont le montant est inférieur à
100 DH, à l’instar de ce qui est prévu pour certaines taxes instituées par la loi n°47-06 relative à
la fiscalité des collectivités locales.

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, l’article 172 du CGI prévoit que les sociétés sont imposées par voie de rôle :
- lorsqu'elles ne versent pas spontanément, au receveur de l’administration fiscale du lieu de
leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc, l'impôt dont elles sont débitrices,
ainsi que, le cas échéant, les majorations et les pénalités y afférentes;
- dans le cas de taxation d'office ou de rectification des impositions comme prévu aux articles
220, 221, 221 bis,,222, 228 et 229 du CGI

 Objectif :
 Optimiser la gestion des émissions des impôts, droits et taxes d’Etat gérés par les
comptables publics.
 Eviter de poursuivre les contribuables pour des cotes dont le montant d’émission est
dérisoire.
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5-3 Suspension de la prescription jusqu’à la notification de la décision
judiciaire définitive
(Article 232-VI du CGI)

 Disposition proposée :
Etendre la suspension de la prescription, actuellement prévue pour les recours
introduits devant la CLT ou CNRF, aux requêtes introduites devant les instances
juridictionnelles.
Dans ce cas la prescription sera suspendue entre la date d’introduction de la
requête judiciaire et l’expiration du délai de trois (3) mois suivant la date de
notification de la décision judiciaire définitive.
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, la prescription est suspendue pendant la période qui s'écoule entre
la date d'introduction du pourvoi devant la CLT ou la CNRF et l'expiration du délai de
trois (3) mois suivant la date de notification de la décision prise par lesdites
commissions
 Objectif :
La sauvegarde des intérêts du Trésor.

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5-4 Amélioration de la procédure accélérée de rectification:
(Article 220-VI et 221-I du CGI)
 Disposition proposée :
La LF 2018 acomplété les dispositions des articles 220 et 221 du CGI, pour y inclure les autres cas nécessitant une réactivité de
la part de l’administration fiscale, tels que la cession partielle de l’entreprise ou de la clientèle, cessation partielle et temporaire
d’activité … etc.
- Précision apportée aux notions de cession et cessation en matière de rectification du résultat de la dernière période non
prescrite, de retenues des employeurs et débirentiers et d’impositions initiales en matière de TVA pour la dernière période non
couverte par la prescription.
Dorénavant :
par cession, on entend cession totale ou partielle des actifs corporels ou incorporels de l’entreprise
Par cessation, on entend cessation totale ou partielle de l’activité
- Intégration parmi les rectifications par procédure accélérée du résultat fiscal et du chiffres d’affaires de la période non
couverte par la prescription en cas de cessation temporaire d’activité
- A noter que les droits sont immédiatement émis lorsque les opérations visées en matière de procédure accélérée et
affectant les déclarations ou le résultat fiscal, interviennent au cours de la procédure normale et après notification des bases
d’impositions dans la 2ième lettre de l’Inspecteur.

 Disposition actuelle :
Les articles 220 et 221 du CGI ne précisaient pas explicitement les notions de cession partielle
de l’entreprise ou de la clientèle, cessation partielle et temporaire d’activité.

 Objectif :
 Permettre à l’administration de procéder à l’émission des titres exécutoires dans des délais
raisonnables.
 Eviter les risques liés au transfert des actifs composant le gage du Trésor.
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Date d’effet : Contrôle fiscal dont avis de vérification notifié à compter du 1er janvier 2018
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5-5 Clarification des irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur
probante de la comptabilité :

 Disposition proposée :
Clarification de la notion d’ « irrégularités graves » : les irrégularités graves en
question doivent avoir pour conséquence une insuffisance de chiffre d’affaires ou
de résultats imposables ou de ne pas permettre à la comptabilité présentée de justifier
les résultats déclarés.
 Disposition actuelle :
L’article 213-I du CGI régissant le pouvoir d’appréciation de l’administration fiscale avait
prévu que lorsque les écritures comptables présentent des irrégularités graves,
l’administration peut remettre en cause la valeur probante de la comptabilité et
déterminer la base d’imposition d’après les éléments dont elle dispose, sans que pour
autant la notion d’irrégularités graves ne soit définie.
 Objectif :
 Eviter les divergences d’interprétation que soulève le texte fiscale.
 Mieux encadrer le pouvoir d’appréciation de l’administration.

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5-6 Institution de l’obligation de présenter les documents comptables sous
format électronique :
(Articles 212-I, 191 bis, 230 quater du CGI)
 Disposition proposée :
Sanction pour défaut de présentation des documents sous format électronique
Obligation de présenter, au début des opérations de contrôle, les documents comptables en remettant sous
format électronique, selon les modalités fixées par voie réglementaire, une copie des fichiers des écritures
comptables établies conformément à la législation et à la réglementation comptable en vigueur.

A cet effet, il est prévu d’appliquer une sanction de 50 000 dirhams par exercice, aux contribuables qui ne
respectent pas ladite obligation, selon une procédure simplifiée.

Procédure en cas de défaut de présentation des documents sous format électronique :


1-La DGI adresse une lettre invitant le contribuable à se conformer dans un délai de 15 jours
2-La DGI adresse une lettre notifiant l’application de l’amende, en l’absence de réponse dans le dit délai

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, les dispositions régissant le contrôle fiscal n’avaient pas prévu clairement l’obligation pour
les contribuables de présenter les documents comptables sous format électronique, ainsi que la sanction pour
défaut de présentation.

 Objectif :
 Améliorer le mode de tenue et de conservation des documents comptables
 Faciliter le mode de présentation des documents comptables aux agents de l’administration
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5-7 Institution de l’obligation de conservation des documents tenus sur
support informatique :
(Article 211 du CGI)
 Disposition proposée :
 A défaut de conservation des documents sur support papier, l’obligation de conserver les
documents comptables sur support informatique lorsque la comptabilité est tenue par des
moyens informatiques, à l’instar de l’obligation de conservation de 10 ans et suivants les
mêmes conditions pour les documents sur support papier.
 Aussi toute perte des supports informatiques doit être déclarée à l’inspecteur dans le
même délai de 15 jours prévu pour la perte des supports papiers.
 Une amende de cinquante mille (50.000) dirhams est applicable aux contribuables qui ne
conservent pas les documents comptables ou leur copie sur support informatique et à défaut sur
support papier.
 Disposition actuelle :
L’article 211 du CGI relatif à la conservation des documents comptables avait prévu l’obligation
de conserver les documents comptables ou leurs copies sans spécifier le support sur lequel ces
documents devaient être conservés.
 Objectif :
 Faciliter le déroulement de l’opération du contrôle fiscal.
 Permettre la mise en œuvre de l’obligation de présentation des documents comptables sous
support informatique .
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5-8 Clarification de la date de début de l’opération de vérification fiscale :
(Article 212-I-2ième alinéa du CGI)

 Disposition proposée :
Le PLF 2018 prévoit que la vérification de la comptabilité doit être entamée dans un
délai ne dépassant pas cinq (5) jours ouvrables à compter de la date fixée pour le
début du contrôle.
 Disposition actuelle :
L’article 212 du CGI régissant la vérification de comptabilité avait seulement prévu
que l’avis de vérification doit être notifié au contribuable au moins 15 jours avant la
date fixée pour le début du contrôle.
 Objectif :
Eviter les divergences d’interprétation constatées, notamment en cas d’intervention
du vérificateur au-delà du 15ème jour suivant la date de notification de l’avis de
vérification.

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5-9 Simplification de la procédure de transfert du siège social :
(Article 149 du CGI)

 Disposition proposée :
Dépôt de la déclaration de transfert du siège social ou du changement de domicile fiscal
auprès de l’inspecteur du lieu du nouveau siège social ou domicile fiscal ou de
l’établissement principal selon les mêmes modalités prévues par l’article 149 du CGI.
 Disposition actuelle :
L’article 149 du CGI avait prévu que les entreprises, qu’elles soit imposables à l’ IS OU l’IR ou à
la TVA ou qu’elles en soient exonérées, doivent aviser l’inspecteur des impôt du lieu ou elles
sont initialement imposées, par lettre recommandée avec accusé de réception établie sur ou
d’après un imprimé-modèle de l’administration lorsqu’elles procèdent :
• Au transfert de leur siège social ou de leur établissement principal situé au Maroc;
• Au changement de leur domicile fiscal ou du lieu de leur principal établissement.
Cette déclaration doit être produite dans les 30 jours qui suivent la date du transfert ou du
changement. A défaut, le contribuable est notifié et imposé à la dernière adresse connue par
l’administration fiscale.
 Objectif :
Simplifier les obligations de déclarations se rapportant aux opérations de transfert siège social ou
du domicile fiscal.

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Date d’effet : A compter Du 1er Janvier 2018 100


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5-10 Conditions d’octroi des avantages fiscaux :

 Disposition proposée :
Condition de bénéfice des exonérations prévues par le CGI
Pour bénéficier des exonérations prévues par le CGI, les entreprises doivent disposer de l’ICE,
en plus de la satisfaction des obligations déclaratives et de paiement des impôts, droits et taxes.
 Disposition actuelle :
L’article 164-I du CGI avait prévu que, pour bénéficier des avantages du CGI, les entreprises
devaient satisfaire aux obligations de déclaration et de paiement des impôts, droits et taxes.
La mention de l’ICE sur les factures (ou les documents en tenant lieu) que les contribuables
délivrent à leurs clients, ainsi que la mention de l’ICE sur toutes les déclarations fiscales
prévues par le CGI, bien qu’étant une obligation que les contribuables doivent satisfaire au sens
de l’article 145-VIII, n’était pas une condition d’octroi des avantages.
 Objectif :
Revoir les conditions d’octroi des avantages fiscaux liés aux factures ou les documents que les
contribuables délivrent à leurs clients ainsi que sur toutes les déclaration fiscales.
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5-11 Institution d’une sanction à l’encontre des contribuables ne mentionnant
pas l’ICE sur les documents délivrés à leurs clients :
(Article 198 ter du CGI)

 Disposition proposée :
Sanction à l’encontre des contribuables n’ayant pas mentionné l’ICE sur les
documents délivrés à leurs clients ou à des tiers et sur les déclarations fiscales, de
l’ordre de 100 DH par omission ou inexactitude relevées.
 Disposition actuelle :
Le CGI ne prévoyait pas de sanction particulière pour défaut de mention de l’ICE sur
les documents tel que prévue à l’article 145-VIII complété par la LF 2016.
 Objectif :
Inciter les contribuables n’ayant pas la qualité de commerçants à mentionner l’ICE
sur les documents qu’ils délivrent à leurs clients ou à des tiers.

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5-12 Clarification et harmonisation des dispositions relatives au
recouvrement prévues par le CGI :
(Article 166 du CGI)
 Disposition proposée :
Le recouvrement des impôts dont le receveur de l’administration fiscale est chargé
s’effectue dans les conditions et suivant les modalités prévues par le CGI et par
la loi n°15-97 formant code de recouvrement des créances publiques.
 Disposition actuelle :
L’article 166 du CGI avait prévu que le recouvrement des impôts, droits, taxes et
autres créances dont le receveur de l’administration fiscale est chargé en vertu des
lois et règlements en vigueur, est effectué dans les conditions et suivant les
modalités prévues par la loi n° 15-97 promulguée par le dahir n° 1-00-175 du 28
moharrem 1421 ( 3 mai 2000 ) formant code de recouvrement des créances
publiques.
 Objectif :
Clarification et harmonisation des dispositions relatives au recouvrement prévues par
le CGI.

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5-13 Institution d’une mesure visant la mise en œuvre des engagements
découlant des conventions fiscales internationales :
(Article 214-V et VI, 185-II du CGI)
 Disposition proposée :
La collecte et le transfert des informations requises pour l’application des conventions internationales conclues par le Maroc et ce
pour l’échange automatique d’informations à des fins fiscales, selon des modalités fixées par voie règlementaire.
Personnes concernées par la communication et l’échange d’informations : Etablissements de crédit et organismes assimilés ,
Entreprises d’assurance et de réassurance et toutes autres institutions financières. Elles sont tenues de faire les diligences
nécessaires.
Informations concernées : Revenus de capitaux mobiliers, soldes des comptes ouverts auprès de ces organismes, Valeur de
rachat des bons ou contrats de capitalisation et placements de même nature des personnes physiques ou morales, tous revenus
régis par les conventions fiscales.
Echange d’informations avec les pays contractants : Les informations peuvent être transmises par l’administration fiscale si les
conventions conclues le prévoient.
Sanction: 20 000 DHS par compte pour non communication ou communication incomplètes ou insuffisantes des
informations requises

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, le CGI ne prévoyait pas la transmission des informations aux pays contractants en matière
d’échange automatique d’informations dans le cadre des conventions fiscales internationales. Par contre le CGI
prévoyait la demande d’informations auprès des contribuables, tiers et aux états contractants pour les besoins
d’assiette, contrôle des impôts.
 Objectif :
Mise en œuvre des conventions fiscales internationales conclues entre le Maroc et les autres pays
Harmoniser la législation interne avec les dispositions desdites conventions.
Honorer les engagements de l’Etat marocain en matière d’échange automatique d’informations à des fins fiscales
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5-14 Instauration de l’obligation d’utiliser des logiciels de facturation
connectés à une centrale de facturation tenue auprès de la DGI :
(Article 145-IX du CGI)
 Disposition proposée :
Instauration de manière progressive l’obligation pour les contribuables (soumis à l’IS et l’IR professionnel
selon le régime du RNR et RNS et assujettis à la TVA) de se doter d’un système informatique de
facturation répondant aux critères techniques déterminés par l’administration et dont les modalités
d’application seront fixées par voie réglementaire et par secteur d’activité.
La date d’entrée en vigueur de ladite obligation ne sera effective, qu’après publication du cadre
réglementaire de ce dispositif, en octroyant un délai raisonnable aux entreprises pour l’installation ou la
mise à niveau de leurs systèmes de facturation.
 Disposition actuelle :
L’article 145-III avait prévu que les contribuables sont tenus de délivrer à leurs acheteurs ou clients des
factures ou mémoires pré-numérotés et tirés d’une série continue ou édités par un système informatique
selon une série continue sur lesquels ils doivent préciser les mentions obligatoires traité par ledit article.
Toutefois il n’était pas imposé au contribuable des critères techniques déterminés par l’administration
fiscale.
 Objectif :
Maitrise du système de facturation des contribuables
Lette contre la fraude fiscale
Amélioration et facilitation de la tenue de la comptabilité et du contrôle fiscale.

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Date d’effet : après publication du cadre réglementaire de ce dispositif


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5-15 Dématérialisation de certains services fournis par l’administration
fiscale :
(Article 169 bis du CGI)

 Disposition proposée :
Dématérialisation les demandes, attestations, et autres services fournis par
l’administration fiscale ou demandés par les contribuables au titre des impôts et
taxes, selon les modalités fixées par voie réglementaire.
Ainsi les demandes et autres services peuvent être souscrits et délivrés par
procédé électronique.
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, le CGI n’avait pas prévu la dématérialisation des services
susvisées.
 Objectif :
Simplification et modernisation du système fiscal.

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5-16 Instauration de l’obligation de disposer d’une adresse électronique
auprès d’un prestataire de service de certification électronique :
(Articles 145-X et 219-II du CGI)

 Disposition proposée :
Obligation pour les contribuables (soumis à l’IS et l’IR professionnel selon le régime du RNR
et RNS et assujettis à la TVA) de se doter d’une adresse électronique auprès d’un prestataire
de service de certification électronique permettant l’échange électronique entre
l’administration fiscale et dont les modalités d’application seront fixées par voie réglementaire.
Les notifications visées à l’article 219-I du CGI peuvent également être effectuées via
cette adresse électronique à communiquer à l’administration fiscale. Dans ce cas les
notifications doivent aussi être envoyés par les autres voies reconnues par le CGI.

 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, l’échange d’information et les notifications par adresse électronique n’étaient
pas consacrés dans le CGI.

 Objectif :
Simplification et facilitation des échanges.

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Date d’effet : après publication du cadre réglementaire de ce dispositif
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Autres dispositions
Autres dispositions :

1- Institution d’une contribution libératoire au titre des revenus et


profits générés par les avoirs et liquidités détenus par les
personnes physiques résidentes de nationalité étrangère
2- Annulation des pénalités, majorations de retard et frais de
recouvrement :
A- En matière d’impôts et taxes.
B- En matière de créances publiques autre que les impôts et taxes

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1- Institution d’une contribution libératoire au titre des revenus et profits
générés par les avoirs et liquidités détenus par les personnes physiques
résidentes de nationalité étrangère
 Disposition proposée :
L’article 9 le la LF 2018 institue au profit des ressortissants étrangers résidents au Maroc, une contribution
libératoire au titre des revenus et profits générés par leurs avoirs et liquidités détenus à l’étranger
(sous forme de biens immeubles, capitaux mobiliers, comptes bancaires), au titre des infractions fiscales
commises.
Taux de contribution de 10% : sur les plus-values, revenus nets réalisées et intérêts de ces avoirs détenus à
l’étranger.
Personnes Physiques concernées : De nationalité étrangère ayant le domicile fiscal au Maroc et en
situation irrégulière en matière fiscale au titre de ces revenus et profits.
Période concernée par la déclaration et le paiement spontané : 2016 et antérieurs pour laquelle une
déclaration des revenus et profits réalisés au cours de l’année 2016 doit être déposée.
Sanctions : A défaut, les personnes concernées demeurent redevables de l’IR sans préjudice des amendes,
pénalités et majorations prévus par le CGI, et ce au titre de 2016 et antérieurs.
Garanties accordée au contribuable : Aucune poursuite administrative ou judiciaire en matière fiscale,
secret professionnel, Recours à un Conseil.
 Disposition actuelle :
Avant la LF 2018, la contribution libératoire au titre des revenus et profits générés par les avoirs et liquidités
détenus à l’étranger concernait que les personnes de nationalité marocaine et résidentes au Maroc.
 Objectif :
Consolider le processus de lutte contre toutes les formes de non-conformité fiscale touchant les intérêts du
Trésor national tout en veillant au respect de ses engagements sur le plan international.

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Date d’effet : Du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018
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1- Institution d’une contribution libératoire au titre des revenus et profits
générés par les avoirs et liquidités détenus par les personnes physiques
résidentes de nationalité étrangère
 Cas d’illustration :
Un contribuable de nationalité étrangère ayant son domicile fiscal au Maroc bénéficie d’une
pension de source étrangère d’un montant équivalent à 240.000 DHS déclarée auprès de
l’administration fiscale au Maroc.
Par ailleurs, il dispose d’autres revenus et profits de source étrangère (dividendes, intérêts et
plus values sur cession de valeurs mobilières) qui il avait omis de déclarer lors du dépôt de ses
déclarations de revenu global au titre des années 2014, 2015 et 2016.
En 2018, ledit contribuable a souscrit à la contribution libératoire prévue par l’article 9 de LF
2018, en déposant une déclaration au titre desdits revenus et profits réalisés en 2016.
Liquidation de la contribution libératoire sur la base du montant net des revenus et profits
suivants:
• Dividendes de source étrangère : 100.000 DHS ;
• Intérêts et autres produits de même nature de source étrangère : 120.000 DHS;
• Plus- values sur cession de valeurs mobilières étrangères : 90.000 DHS.
Total : 310.000 DHS.
Calcul du montant de la contribution : 310.000 x 10% = 31.000 DHS.

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2- Annulation des pénalités, majorations de retard et frais de recouvrement :
A- En matière d’impôts et taxes.
 Disposition proposée :
L’article 10 du PLF 2018 prévoit une mesure permettant l’annulation totale ou partielle des pénalités et
majorations de retard et des frais de recouvrement comme suit :
• Annulation totale des pénalités, majorations et frais de recouvrement afférents aux impôts, droits et
taxes, mis en recouvrement, en sus du principal, antérieurement au 1er janvier 2016 et demeurés
impayés au 31 décembre 2017.
Conditions : Acquitter spontanément le principal avant le 1er janvier 2019.

• Réduction de 50% des amendes, pénalités, majorations et frais de recouvrement, lorsque les
contribuables sont redevables uniquement desdites amendes, pénalités, majorations et frais de
recouvrement, demeurés impayés jusqu’au 31 décembre 2017.
Conditions : Acquitter les 50% restants avant le 1er janvier 2019.

Limitation : Ne peuvent pas bénéficier de cette annulation les pénalités, majorations et frais de recouvrement
relatifs aux impôts, droits et taxes ayant fait l’objet d’une procédure de rectification de la base imposable ayant
abouti à la conclusion d’un accord à l’amiable ( assorti de l’émission des impositions) avant le 1er janvier 2018,
et au paiement total ou partiel des pénalités, majorations et frais de recouvrement au cours des années
suivantes.
 Objectif :
 Inciter les contribuables à s’acquitter de leurs dettes publiques.
 Permettre à l’administration d’apurer les restes à recouvrer et de réduire le cout de gestion de la procédure
de recouvrement forcé.
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2- Annulation des pénalités, majorations de retard et frais de recouvrement :
B- En matière de créances publiques autre que les impôts et taxes

 Disposition proposée :
L’article 10 de la LF 2018 prévoit que :

 L’annulation totale des majorations, pénalités et frais de recouvrement des créances publiques autre
que fiscal et de douane prévues par l'article 2 de la loi 15-97 émises par voie des ordres de recettes avant le 1
er janvier 2016 restées au 31/12/2017 non encore recouvrées à condition que les personnes concernées
acquittent spontanément le principal avant le 1er janvier 2019.

 L'annulation totale sans demande préalable pour les contribuables débiteurs uniquement des pénalités et
majorations et frais de recouvrement non recouvrées au 31/12/2017.

Limitation : Ne peuvent faire l'objet d'annulation, les pénalités et majorations et frais de recouvrement
afférents aux créances susvisées ayant fait l'objet d'une procédure de recouvrement forcée qui a abouti a un
recouvrement total ou partiel desdites majorations et pénalités de retard et frais de recouvrement pendant
l'exercice 2017.

 Objectif :
 Inciter les contribuables à s’acquitter de leurs dettes publiques.
 Permettre à l’administration d’apurer les restes à recouvrer et de réduire le cout de gestion de la procédure
de recouvrement forcé.

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