Prép Dec 2022 Contrôle Urssaf Et Travail Illégal

PRÉPA DEC 2022 COLLECTION EXPERTISE COMPTABLE HORS-SÉRIE N° 24 TER CORRIGES DES EPREUVES ÉCRITES DU DIPLÔME D’EXPERT -
COMPTABLE SESSION MAI 2014 TROISIÈME PARTIE
LA COLLECTION EXPERTISE COMPTABLE

HORS-SÉRIE N° 24 TER CORRIGES DES EPREUVES ÉCRITES DE
RÉVISION CONTRACTUELLE DES COMPTES DU DIPLÔME
D’EXPERT -COMPTABLE
TROISIÈME PARTIE MAI 2014
PRÉAMBULE
1. Le diplôme d’expert-comptable français (Bac + 8 = french CPA, accountant, réviseur, comptable
agréé auditores, dottore commercialista e révisore legale... ) est composé de deux épreuves écrites
concernant d’une part la réglementation professionnelle et la déontologie des experts- comptables et
des commissaires aux comptes (UV1) et d’autre part la révision légale et contractuelle des comptes
(UV2) (faible taux de réussite à la dernière session de l’examen)
2. Vous avez sur notre espace Linkedin sous format PDF à votre disposition 23 HORS-SÉRIES (millésimés
2021/2022) regroupant les sujets et les corrigés de 14 annales des épreuves écrites du Diplôme
d’Expert-Comptable récapitulées dans le tableau ci-dessous (2000 pages environ + 500 pages de
documentation )
SESSION MILLESIME N° HORS- NOMBRE

SÉRIE DE PAGES
Mai 2021 Première Partie 2022 19 130
Mai 2021 Seconde Partie 2022 20 110
Mai 2014 Seconde Partie 2022 24 bis 30
Mai 2014 Troisième Partie 2022 24 ter 30
Mai 2015 Session de remplacement 2022 17 140
Thierry Molle.Version consolidée au 20/10/2022. Toute utilisation collective des annales sans leur acquisition au préalable est interdite sous
peine de l’engagement de poursuites judiciaires à l’encontre de leurs auteurs articles L.111-1 et suivants dont les articles L122-4 et L122-5 et
L335-2 et L335-3 du Code de la propriété intellectuelle. La copie privée individuelle est autorisée. En France, les droits d’auteur sont opposables à
tous sans devoir être déposés. Ils sont protégés par les dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle pendant 70 ans 1
Première Partie
Mai 2015 Session de remplacement 2022 18 110
Seconde Partie
Novembre 2015 Troisième Partie 2022 23 40
Novembre 2015 Seconde Partie 2022 22 20
Novembre 2015 Première Partie 2022 20 110
Mai 2016 Troisième Partie 2022 16 70
11 annales de Novembre 2015 à Mai L’épreuve consacrée à la réglementation professionnelle et à la
2021consacrées à la réglementation déontologie des hommes du chiffre est intégrée dans chacun des
professionnelle et à la déontologie hors-séries. Ces documents ont été supprimés
des experts comptables= 290 cas pratiques
13 annales de Novembre 2022 à Mai L’épreuve consacrée à la réglementation professionnelle et à la
2021consacrées à la réglementation déontologie des hommes du chiffre est intégrée dans chacun des
professionnelle et à la déontologie des hors-séries. Ces documents ont été supprimés
commissaires aux comptes.
Novembre 2017 Première Partie 2022 6 130
Novembre 2017 Seconde Partie 2022 6 bis 20
Novembre 2017 Troisième Partie 2022 6 ter 30
Novembre 2017 Quatrième Partie 2022 6 quater 20
Quatrième Partie Mai 2018 2022 7 quater 20
Troisième Partie Mai 2018 2022 7 ter 20
Seconde Partie Mai 2018 2022 7 bis 20
Première Partie Mai 2018 2022 7 30
Novembre 2018 Première partie 2021 5 200
Troisième partie Mai 2019 2022 4 ter 50
Seconde partie Mai 2019 2022 4 bis 30
Première Partie Mai 2019 2022 4 130
Novembre 2019 2022 3 260
Mai 2022 session annulée pour cause de pandémie
Seconde Partie Novembre 2022 2022 2 bis 100

Première Partie Novembre 2022 2022 2 190
Mai 2021 2022 1 230
Novembre 2021 : Rectificatif 2022 0 70
Novembre 2021 2022 0 150
Mai 2022 2022 21 140
4. Aujourd’hui nous publions la seconde partie des épreuves écrites de la session de mai 2022 mise à jour
le 06/10/2022 composée d’un chapitre unique
Chapitre unique Pages. Cas pratique Sujet

et son plan
Pages 7 à 9 Pages 10 à 41 N° 67.
SUJET PORTANT SUR LES INTERVENTIONS SOCIALES D’UN EXPERT-
LA SARL LES COMPTABLE DANS UNE ENTREPRISE DU BTP : CONTRÔLE URSSAF ET
CLIMATISATIONS TRAVAIL ILLÉGAL.
DU SUD
I. RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE.
A. Qualification d’une intervention.

B. Élargir son offre commerciale par la proposition de nouvelles
missions.
II. CONTRÔLE URSSAF.
A. Prime forfaitaire de petits outillages.

B. Prime forfaitaire de transport de petits déplacements concernant les
entreprises du BTP.
III. TRAVAIL ILLÉGAL.

A. Entraide familiale.
B. Devoir de vigilance et solidarité financière.
C. Recrutement d’un étranger non résident de l’UE
5. LES CONDITIONS GENERALES DE VENTE DES ANNALES
A. Vous achetez cinq années d’efforts ont été nécessaires à l’auteur autodidacte sortant de l’ultra-
pauvreté pour vous présenter des documents dont vous pouvez tirer profit pour réussir votre examen.
B. Les droits de diffusion et d’exploitation des annales des épreuves écrites des dix dernières sessions
(nous pouvons aller jusqu’à 15) Diplôme d’Expert-Comptable sont à vendre pour un prix de 200 000 €
(brut) sous forme de salaires à verser en une fois ou à étaler sur une période maximale de 48 mois.
C. Si vous souhaitez racheter les droits d’auteur en plus des droits de diffusion ajouter 100 000 € charges
sociales comprises. Vous pouvez indiquer un autre nom que le mien si vous pensez éditer les documents
( être le nègre de quelqu’un contre 100 000 € ne me pose aucun souci. Pour nos lecteurs étrangers être le
nègre de quelqu’un signifie celui qui a écrit l’ouvrage à la place de l’auteur).
D. Pour les personnes susceptibles d’être intéressées, vous avez la possibilité d’améliorer votre volume
d’affaires tant sur le plan de la formation interne ou externe ou d’avoir la possibilité de facturer vos
clients à l’aide de mes travaux sans qu’on vous réclame le paiement de droits d’auteur (démarche
bienveillante), c’est simple achetez les droits attachés à toutes les annales sans jouer les marchands de
tapis (pour nos lecteurs étrangers, marchands de tapis=négociations à la baisse sans fin du prix proposé
par le vendeur).
E. L’auteur s’engage à accompagner l’acquéreur pendant six mois même si l’entreprise qui sera
propriétaire des documents peut se passer de ma présence ayant en son sein toutes les forces vives pour
les exploiter.
F. Adressez-moi votre proposition par messagerie privée. Si elle est intéressante après conseils, je vous
céderai tous les droits sur mes annales.
6. LA RENTABILITÉ DE L’ACQUISITION DES ANNALES DU DEC
A. Il convient de prendre en considération que les annales qui sont proposées servent à la formation des
futurs experts-comptables que les cabinets financent pendant 3 années pleines donc si vous divisez le
montant des sommes demandées (350 000 € tenant compte des charges sociales) par le nombre de
mémorialistes (7 000 par période de trois ans) vous arrivez à un coût par an et par mémorialiste égal à 15
€.
B. Ce calcul peut être abordé d’une autre façon. L’Ordre des experts-comptables sur trois ans organise une
centaine de journées de formation. Les annales qui vous sont présentées reprennent tous les aspects
techniques abordés au cours de ces séances (700 000 journées de formation). Ainsi, le coût proposé pour
un mémorialiste s’élève à 0,5 € par journée de formation.
C. Les démonstrations financières parlent d’elles-même surtout que ce calcul ne tient pas compte des 5
200 experts-comptables mémorialistes ayant terminé leur stage et pouvant se présenter à l’examen .
E. Pourquoi nous proposons ce prix dérisoire, car travaillant seul, nous n’avons pas de frais de
fonctionnement.
7. LES MODALITÉS DE RÈGLEMENT.
A. Si vous êtes installé dans un état (hors listes noire ou grise) et en Norvège, en Suisse au Luxembourg
ou au Canada choisissez de régler mes annales dans ces pays où le salaire moyen est élevé réduisant ainsi
le coût d’achat des documents à condition que cette proposition soit conforme avec la législation de ces
états. Par exemple, le salaire moyen suisse est égal à 5 000 € (contre 2000 € en France) soit l’équivalent de
50 ou 70 versements à régler pour être l’heureux détenteur des droits sur les documents qui vous sont
proposés.
B. Diffusez ensuite gratuitement ou contre des espèces sonnantes et trébuchantes mes annales dans
l’ensemble de vos installations francophones ainsi que dans les écoles ou tous les autres établissements
partenaires de l’Ordre et de la Compagnie voulant les utiliser (ventes des licences).
8. AUX CANDIDATS OU AUX CABINETS PRÉPARANT LES CANDIDATS AUX ÉPREUVES ÉCRITES DU DEC.
A. Pour être efficace votre préparation à l’UV2 doit être exécutée dans les conditions de l’examen à l’aide
d’un bloc, de crayons, d’une documentation papier appropriée et surtout sans utilisation des nouvelles
technologies. A ce titre, laissez de côté vos téléphones portables, micros et tablettes et autres outils
informatiques ou numériques.
B. Axez la préparation, tout d’abord sur la forme, entraînez-les à être rapides, à enchaîner les questions sur
des thèmes très disparates, à ce que leurs réponses soient claquantes comme le fouet d’Indiana Jones et
ensuite approfondissez le fond à l’aide de mes annales que vous aurez préalablement acquises.
C. L’objectif n’est pas de répondre aux conditions exposées au point précédent de suite, c’est de s’entraîner
pour y parvenir.
D. Les personnes du cabinet que vous choisissez pour former vos futurs experts-comptables doivent être
dans les mêmes conditions que les candidats (pas d’écran, pas de powerpoint ..). Par exemple pour le sujet
qui vous est proposé, vous réquisitionnez votre responsable du pôle social ainsi que votre expert en tout
mais spécialisé dans aucun domaine pour répondre aux autres questions.
E. Si vous êtes une structure professionnelle d’expertise comptable où de commissariat aux comptes, offrez
les ouvrages à vos collaborateurs passant l’examen sans que leur obtention ne soit conditionnée par des
conditions de ressources.
• Se passer de professeurs c’est possible mais cela prend du temps pour réussir l’examen. Surtout ne
retenez pas cette solution sauf si vous ne pouvez faire autrement. Sans accompagnement, il m’a
fallu plus de cinq ans pour réapprendre à structurer ma pensée, à écrire à peu près correctement…...
• Se passer des livres écrits par ces mêmes professeurs, c’est impossible surtout pour l’épreuve de
révision comptable qui se présente avec une documentation sur table.
F. Les ouvrages nécessaires pour passer cet examen m’ont été offerts par une célèbre maison d’édition dans
les domaines juridique et comptable (LEFEBVRE DALLOZ) qui je pense compte tenu de mes 24 000 abonnés
y a trouvé son compte.
G. Ne répondant pas aux exigences de l’examen, à notre avis, les formations à distance doivent être
proscrites pour la préparation de l’épreuve de révision comptable ( sauf si vous ne pouvez pas faire
autrement).
9. CETTE VERSION CONSACRÉE AU DROIT SOCIAL à l’aide
A. du Code du travail.
B. de l’arrêté de 2002 sur les frais professionnels.
C. de l’arrêté du 25 juillet 2005 modifiant l’arrêté du 20 décembre 2002 relatif aux frais professionnels déductibles
pour le calcul des cotisations de sécurité sociale
D. de la convention nationale du bâtiment et des travaux publics
E. des lettres circulaires de l’ACOSS.
G. des guides consacrés à la réglementation professionnelle et au référentiel normatif de l’Ordre National des
Experts-Comptables.
H. Tous les documents cités ci-dessus sont téléchargeables sur les sites LEGIFRANCE et de l’Ordre des Experts-
Comptables.
I. Le mémento social et des sociétés commerciales des Éditions Francis Lefebvre.
J. LE CORRIGÉ CITE ET REPRODUIT LES TEXTES UTILES À LA JUSTIFICATION DES RÉPONSES.
A ma nièce Laureen qui pourrait apprendre à quelqu’un à danser sous la pluie et à notre grand-mère qui
savait ni lire, ni écrire mais qui savait compter et protéger ses intérêts.
T.MOLLE.
Artisan concepteur et exportateur des corrigés et des sujets des épreuves écrites du diplôme d’expert-comptable
PRÉPARATION DEC HORS -SÉRIE N° 24 TER CHAPITRE UNIQUE
CAS N° 67
MILLESIME 2022- SESSION MAI 2014-DOSSIER 2
NOTE SUR 8 POINTS
SUJET PORTANT SUR LES INTERVENTIONS SOCIALES D’UN EXPERT-

COMPTABLE DANS UNE ENTREPRISE DU BTP :
CONTRÔLE URSSAF ET TRAVAIL ILLÉGAL.
LA SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD
I ANALYSER LA NOTE DE JEAN D’HOUTE EN RÉPONSE À LA LETTRE D’OBSERVATIONS DE L’INSPECTEUR DE

L’URSSAF EN JUSTIFIANT VOS RÉPONSES.
A. Une qualification normative erronée de l’intervention…………………………………………………………….. Page 11

1. Les réponses à fournir à la lettre d’observations émise par l’inspecteur de l’URSSAF ne constituent pas des diligences entrant
dans le cadre d’une mission de présentation des comptes.
2. Il s’agit d’une consultation juridique à classer dans la catégorie des autres prestations fournies à l’entité des missions sans
assurance du référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable.
3. Par conséquent, la référence de l’intervention à porter sur la feuille de travail par M D’HOUTE aurait dû être celle des « autres
prestations fournies à l’entité ».
B. Argumentaire de M D’HOUTE pour que les indemnités forfaitaires pour frais de petits outillages soient
exclues de l’assiette des cotisations sociales…………………………………………………………………………………..Page 13
1. M D’HOUTE signifie dans son argumentaire que la prime forfaitaire de petits outillages indemnise des dépenses spéciales étant
à la charge des salariés inhérentes à la bonne exécution de leurs fonctions et qu’à ce titre le remboursement forfaitaire desdites
dépenses revêt un caractère professionnel.
2. En revanche, il n’apporte pas la preuve que la prime forfaitaire de petits outillages versée par son client à ses salariés soit
utilisée conformément à son objet par les ouvriers de la SARL LES CLIMATISEURS DU SUD.
3. En conséquence, la prime forfaitaire de petits outillages entre dans l’assiette des cotisations sociales obligatoires de la SARL
LES CLIMATISEURS DU SUD.
C. Analyse de la réponse fournie à l’inspecteur URSSAF sur les remboursements forfaitaires des frais de
transport dits de petits déplacements par M D’HOUTE………………………………………………………………….Page 16.
1. M D’HOUTE souhaite transposer les dispositions de l’article 5 de la déclaration européenne des droits de l’homme énonçant
« que toute personne à le droit à la liberté et à la sûreté » à la restriction du choix d’un moyen de transport par un salarié dans
une entreprise de bâtiments et de travaux publics pour se rendre sur ses lieux de travail.
2. L’URSSAF ne restreint pas la liberté physique des salariés dès lors qu’elle inclut la prime de petits déplacements dans la base de
calcul des cotisations sociales obligatoires versées par l’employeur.
3. Qu’en conséquence le recours aux dispositions de l’article 5 de la convention européenne des droits de l’homme constitue une
argumentation fantaisiste et inefficace ne permettant pas à l’entreprise d’échapper aux cotisations sociales obligatoires sur les
remboursements des frais de transport de petits déplacements accordés par la SARL LES CLIMATISEURS DU SUD à ses salariés.
II. LORS DE LA REMISE DE CETTE NOTE, JEAN D’HOUTE VOUS DEMANDE S’IL NE SERAIT PAS POSSIBLE DE
FAIRE ANNULER LE CONTRÔLE DU FAIT DE LA VÉRIFICATION DES BASES CHÔMAGE PAR L’INSPECTEUR DE
L’URSSAF. QUE POUVEZ-VOUS RÉPONDRE À M JEAN D’HOUTE SUR LA LÉGALITÉ DE CE CONTRÔLE, EN
JUSTIFIANT VOTRE RÉPONSE ? ………………………………………………………………………………………………………Page 18
A. L’URSSAF des Bouches-du Rhône est chargée du recouvrement et du contrôle des cotisations sociales
du régime général comprenant les cotisations chômage.
B. En conséquence, si l’URSSAF des Bouches-du Rhône est habilitée à procéder à la vérification des
cotisations chômage, M Jean D’HOUTE, ne peut invoquer la nullité du contrôle sur cette base.
III. M TRICH VOUS DEMANDE EN QUOI CONSISTE « CETTE OBLIGATION DE VIGILANCE POUR UN
MONTANT GLOBAL ANNUEL ÉGAL OU SUPÉRIEUR À 5 000 € ET LA SOLIDARITÉ FINANCIÈRE » QUI ONT ÉTÉ
ÉVOQUÉES LORS DU CONTRÔLE DE L’INSPECTION DU TRAVAIL ?
A. L’obligation de vigilance…………………………………………………………………………………………………………….Page 19
L’obligation de vigilance de M TRICH, maître d’ouvrage, envers ses sous-traitants consiste à vérifier si ceux-ci pourrait avoir
recours au travail dissimulé pour accomplir les prestations qui leur a confiées
B. La solidarité financière……………………………………………………………………………………………………………….Page 20
A défaut d’avoir exercé son devoir de vigilance envers ses cocontractants et si l’un d’eux fait l’objet d’un procès-verbal pour
travail dissimulé, la société dont M FRICH est dirigeant est tenue solidairement responsable avec l’auteur de l’infraction (son
sous-traitant) au paiement des sommes dues par lui au Trésor Public, aux organismes de sécurité sociale et aux travailleurs
employés illégalement ainsi qu’au remboursement des aides publiques que le contrevenant aurait perçues.
IV. QUELLE MISSION POUVEZ-VOUS PROPOSER À M TRICH POUR ÊTRE EN CONFORMITÉ AVEC
L’OBLIGATION DE VIGILANCE ? M TRICH VOUS DEMANDE SI LE CABINET PEUT RÉALISER CETTE MISSION
DANS L’AFFIRMATIVE, COMMENT QUALIFIER CETTE MISSION ?
A. La règlementation professionnelle…………………………………………………………………………………………….Page 23
1. Les interventions contractuelles du professionnel de l’expertise comptable sont codifiées soit
a. Aux articles 2 et 22 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 portant institution de l'Ordre des Experts-Comptables et réglementant le
titre et la profession d'Expert-Comptable (activités principales et interventions accessoires à ses activités).
b. Un texte spécifique autre que l’Ordonnance du 19 septembre 1945 mentionnant que la prestation doit être délivrée par un membre
inscrit au Tableau ( les missions légales contractuelles du professionnel du chiffre).
2. Conclusion. Le professionnel de l’expertise comptable peut assister M TRICH dans son obligation de vigilance en fournissant à
ce dernier des travaux à caractère administratif ou technique dans le domaine social (l’alinéa 9 de l’article 22 de l’Ordonnance du
19 septembre 1945).
B. Dans quel tiroir du référentiel normatif ranger cette intervention……………………………………………..Page 25

1. Cette prestation délivrée par l’expert-comptable à la SARL LES CLIMATISEURS DU SUD n’est pas désignée dans le référentiel
normatif des professionnels du chiffre.
2. Par conséquent, l’expert-comptable délivre une intervention du groupe des missions sans assurance qu’il classe dans le sous-
groupe « des autres prestations fournies à l’entité ».
V. M TRICH VOUS DEMANDE S’IL PEUT FAIRE TRAVAILLER SON ÉPOUSE AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ AU TITRE
DE L’ENTRAIDE FAMILIALE. ? …………………………………………………………………………………………………………Page 27
Si MME TRICH n’a pas l’obligation d’adopter ou n’opte pas pour le statut de conjoint collaborateur, d’associé ou de salarié du
chef d’entreprise et à condition de respecter les critères définissant l’entraide familiale donnée par l’ACOSS, M TRICH peut faire
travailler son épouse sous ce régime l’exonérant du paiement des cotisations sociales obligatoires.
VI. FIN MARS 2022, M TRICH VOUS SIGNALE QU’IL EST POURSUIVI POUR TRAVAIL ILLÉGAL SUITE AU
CONTRÔLE DE L’INSPECTION DU TRAVAIL SUR SON CHANTIER À FORT DE FRANCE POUR LES SOUS-
TRAITANTS ET LES CO-TRAITANTS QUI N’ÉTAIENT PAS EN CONFORMITÉ AVEC LA LÉGISLATION
FRANÇAISE.VOULANT ÉVITER TOUTES AUTRES MAUVAISES SURPRISES, M TRICH SOUHAITE EMBAUCHER
UNE SECRÉTAIRE DE NATIONALITÉ RUSSE RENCONTRÉE À MOSCOU POUR LE CHANTIER DE FORT DE
FRANCE QUI SERAIT CHARGÉE ENTRE AUTRES AVEC VOTRE APPUI DE VEILLER AU RESPECT DE SES
OBLIGATIONS DE VIGILANCE. PEUT-IL EFFECTIVEMENT LA RECRUTER ? JUSTIFIER VOTRE
RÉPONSE………………………………………………………………………………………………………………………………………..Page 28
A. L’administration s’opposera au recrutement de la secrétaire russe étant donné que notre chef
d’entreprise a manqué à ses obligations de donneur d’ordre quant à son devoir de vigilance en matière
de travail illégal vis-à-vis de ses sous-traitants ayant pour conséquence l’impossibilité pour la SARL LES
CLIMATISEURS DU SUD d’avoir recours à de la main-d’œuvre étrangère.
B. Qu’en conséquence, M TRICH est dans l’impossibilité de faire venir en Martinique pour travailler sur
son chantier de Fort-de France la femme de nationalité russe qu’il a rencontré à MOSCOU.
VII. ANNEXES.
A. ANNEXES 4. Avis de contrôle………………………………………………………………………………………………………Page 31
B. ANNEXES 5. Lettre d’observation de l’inspecteur chargé du contrôle des cotisations sociales…….Page 34
C. ANNEXES 6. Projet de réponse établi par M D’HOUTE à la lettre d’observations de l’inspecteur de

l’URSSAF………………………………………………………………………………………………………………………………………. Page 40
DOSSIER 2 : SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD
Dans le portefeuille clients qui vous a été confié par Mme Carine DIEM, figure le dossier de la société CLIMATISATION
DU SUD. Cette SARL est cliente du cabinet depuis plus de dix ans ; elle emploie sept salariés. Le cabinet assure une
mission de présentation des comptes annuels et une mission sociale.
Le 22 janvier 2022, M TRICH vous adresse par télécopie un avis de contrôle émanant de l’URSSAF des Bouches du
Rhône qu’il vient de recevoir (annexe 4).
Lors de l’entretien de préparation de la vérification URSSAF, le gérant vous apprend qu’il a eu également un contrôle
de l’inspection du travail sur un chantier de construction « Business Center » auquel il participe à Fort de France en
Martinique avec une entreprise italienne. Il a rendez-vous le 28 Février 2022 avec l’inspection du travail afin de
communiquer les justificatifs demandés.
Le contrôle de l’URSSAF est prévu le mercredi 5 mars 2022. M TRICH vous indique qu’il assurera seul le contrôle et
qu’il n’a pas besoin des services du cabinet.
Le 6 mars 2022, M TRICH reçoit une lettre d’observations du contrôleur de l’URSSAF faisant état d’un redressement
envisagé de 35 462 € (annexe 5). M TRICH vous demande de l’assister dans la rédaction de la réponse dans le cadre
de votre mission de présentation des comptes annuels. Étant pris par ailleurs, vous confiez le dossier à Jean D’HOUTE
en demandant de vous préparer un projet de réponse sur les différents points soulevés par le contrôleur. Vous
trouverez la note rédigée par Jean D’HOUTE (annexe 6).
TRAVAIL A FAIRE.
Question 2.1.
Analyser la note de Jean D’HOUTE en justifiant vos réponses
2.1.0. Préambule.
1. Analyser la note de M D’HOUTE consiste relever les anomalies contenues dans le document de travail de M
D’HOUTE.
2. Le corrigé constate trois erreurs dans la note de travail du collaborateur.
3. La première concerne la qualification de la mission retranscrite sur la note de M D’HOUTE (2.1.1) tandis que les
deux autres sont associées aux réponses fournies par notre collaborateur ne permettant pas à son client d’annuler les
redressements proposés par le contrôleur URSSAF (2.1.2)
4. Voyons ce qu’il en est ?
2.1.1. Une qualification normative erronée de l’intervention.
1. Pour M D’HOUTE, proposer ses avis pour tenter d’annuler les redressements présentés par le contrôleur URSSAF
à son client à l’issue de ses vérifications correspondent aux diligences à réaliser dans le cadre d’une mission de
présentation des comptes.
2. En fait, le professionnel de l’expertise comptable fournit une consultation à caractère social à son client
constituant l’accessoire de sa mission comptable principale de présentation des comptes.
3. Cette intervention innomée ne faisant pas l’objet d’une norme professionnelle exécutée par l’homme du chiffre se
classe dans la catégorie des autres prestations fournies à l’entité du groupe des missions sans assurance du
référentiel normatif.
4. Par conséquent, la référence de l’intervention à porter sur la feuille de travail par M D’HOUTE aurait dû être celle
des « autres prestations fournies à l’entité »..
5. Remarque.
a. Si cette intervention supplémentaire n’est pas prévue dans la lettre de mission initiale, elle oblige le professionnel
de l’expertise comptable à la rédaction d’un avenant à la convention signée avec son client listant la nature des
travaux qu’il doit accomplir pour son donneur d’ordre quant à sa mission d’assistance aux suites du contrôle URSSAF.
b. Puisque l’expert-comptable accomplit une mission comptable de présentation des comptes nécessitant des
diligences exécutées de manière permanente pour la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD, il a la possibilité de fournir
des consultations à caractère social à son client à condition qu’elles ne constituent son activité principale et qu’elles
soient en lien avec la mission comptable qui lui a été attribuée titre permanent ou habituel par son donneur d’ordre.
c. Pour la réalisation de cette intervention spécifique , le professionnel de l’expertise a l’obligation d’appliquer les
textes communs à chacune de ses interventions à savoir le code de déontologie ainsi que les normes dites
« chapeau » (NP LAB et NPMQ) sans à se référer à des normes spécifiques du référentiel des professionnels de
l’expertise comptable.
2.1.2. Indemnités pour frais de petits outillages et de transports de petits déplacements.
2.1.2.0. Préambule.
1. Ont le le caractère de frais professionnels exclus de la base de calcul des cotisations sociales les sommes versées
par l’employeur ( sur présentation des justificatifs ou sur une base forfaitaire) à ses salariés indemnisant des
dépenses à caractère spécial inhérentes à la profession que les préposés supportent au titre de leurs missions et qui
sont utilisées conformément à leur objet (articles 1 et 2 de l’arrêté du 20 décembre 2002) 1.
2. Examinons si le raisonnement proposé par M D’HOUTE permet aux primes d’outillage et de transport de petits
déplacements versées par la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD à ses salariés d’être qualifiées de remboursement de
frais professionnels et ainsi d’échapper aux cotisations obligatoires de sécurité sociale.
1 Article 1 de l’arrêté du 20 décembre 2002

Les frais professionnels s'entendent des charges de caractère spécial inhérentes à la fonction ou à l'emploi du travailleur salarié ou assimilé que
celui-ci supporte au titre de l'accomplissement de ses missions.
Les sommes à déduire de l'assiette des cotisations de sécurité sociale au titre des frais professionnels, tels que prévus à l'article L. 242-1 du code
de la sécurité sociale, sont celles qui sont versées aux travailleurs salariés ou assimilés, à l'exception des allocations forfaitaires prévues au 2° de
l'article 2 ci-dessous perçues par les personnes visées aux 11°, 12° et 23° de l'article L. 311-3 dudit code pour l'exercice de leur fonction de
dirigeant.
Article 2 de l’arrêté du 20 décembre 2002
L'indemnisation des frais professionnels s'effectue :
1° Soit sous la forme du remboursement des dépenses réellement engagées par le travailleur salarié ou assimilé ; l'employeur est
tenu de produire les justificatifs y afférents. Ces remboursements peuvent notamment porter sur les frais prévus aux articles 6, 7
et 8 (3°, 4° et 5°) ;
2° Soit sur la base d'allocations forfaitaires ; l'employeur est autorisé à déduire leurs montants dans les limites fixées par le
présent arrêté, sous réserve de l'utilisation effective de ces allocations forfaitaires conformément à leur objet. Cette condition est
réputée remplie lorsque les allocations sont inférieures ou égales aux montants fixés par le présent arrêté aux articles 3, 4, 5, 8 et
9.
2.1.2.1. Résolution du cas pratique : analyse de la réponse de M Jean D’HOUTE à propos de la prime dite de petits
outillages.
1. Les clauses contenues dans les contrats de travail imposent aux salariés de la société qu’ils soient les propriétaires
de leur boîte à outils2 tandis que la fourniture des factures d’achats de petits matériels par la société autres que ceux
acquis par les salariés pourrait signifier que les préposés gèrent le renouvellement du matériel dont ils sont les
détenteurs en cas de perte, de vol, ou simplement d’usure.
2. Se faisant, M D’HOUTE apporte des éléments probants que la prime d’outillage indemnise des dépenses spéciales
étant à la charge des salariés inhérentes à la bonne exécution de leurs fonctions et qu’à ce titre ce remboursement
forfaitaire de dépenses d’outillage revêt un caractère professionnel.
3. Mais pour que la prime d’outillage soit exclue de l’assiette des cotisations sociales, M D HOUTE a aussi
l’obligation de fournir dans sa réponse à destination de l’inspecteur de l’URSSAF la preuve que le versement de
l’employeur envers tous ses salariés a été utilisé conformément à son objet par les intéressés.
4. Or notre collaborateur a omis d’apporter à l’inspecteur de l’URSSAF des éléments probants montrant que la prime
d’outillage versée aux salariés par la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD leur a permis de renouveler les outils dont
ils sont les propriétaires3.
5. Comme il s’est affranchi d’argumenter auprès des URSSAF que l’exclusion de l’assiette des cotisations sociales
2 M BODIN ayant le grade d’Inspecteur URSSAF ne peut pas affirmer que les salariés de l’entreprise ne sont pas les
propriétaires de leur boîte à outil sans le démontrer.
a. Les contrats de travail mentionnent que les salariés doivent posséder leur propre boîte à outils.
b. En conséquence, ils sont bien les propriétaires de leur matériel dès leur entrée dans l’entreprise.
c. C’est pourquoi, ils ne pèsent pas sur les salariés l’obligation de fournir à l’administration une telle preuve.
d. Les stipulations contenues dans leur contrat de travail suffisent à écarter l’argumentation du contrôleur de l’URSSAF à ce sujet.
e. La preuve auprès de l’administration pouvant être effectuée par tous moyens.
3 Comment prouver que la prime a été utilisée conformément à son objet ?
a. Par exemple, notre collaborateur aurait pu fournir les factures d’acquisition de petits outillages réalisés par les salariés au cours des trois
dernières années justifiant ainsi que les sommes forfaitaires qu’ils ont perçues sont utilisées conformément à leur objet sans pour autant que le
montant de la prime corresponde exactement aux achats d’outillages qu’ils ont effectués.
b. Afin d’écarter complètement l’argumentaire du contrôleur URSSAF, démonter qu’une comparaison entre les achats d’outillages enregistrés en
comptabilité et les biens figurant sur les factures des salariés et que le montant de la prime n’excède pas les frais réellement engagés par ceux-ci.
d’une prime d’outillage peut concerner l’effectif d’une entreprise pris dans son ensemble. 4
6. Pour finir, la réponse incomplète fournie par M D’HOUTE à la lettre d’observations du contrôleur URSSAF soumet
de plein droit la prime d’outillage aux cotisations de sécurité sociale et qu’en conséquence il ne peut demander
l’annulation des redressements considérant que les sommes versées par la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD pour
le renouvellement de la boîte à outils de ses salariés auraient la qualité de remboursements de frais professionnels
échappant aux prélèvements obligatoires.
4 Le contrôleur URSSAF fait un lien entre le versement de la prime à tous les salariés et son inclusion dans la base de calcul des
cotisations de sécurité sociale. Qu’en est-il vraiment ?
a. Le caractère professionnel des frais s’entend par le fait qu’il s’agisse de charges de caractère spécial inhérentes à la fonction ou à l’emploi du
travailleur et en aucun cas le caractère professionnel des frais ne repose sur le fait que la totalité ou partie de l’effectif d’une entité perçoit une
prime indemnisant ces dépenses.
b. Qu’en conséquence, une prime versée à l’ensemble du personnel peur revêtir le caractère de remboursement de frais professionnels sous
conditions des exigences exposées au point précédent.
2.1.2.2. Résolution du cas pratique : analyse de la réponse fournie sur les remboursements forfaitaires de transport
dits de petits déplacements par M D’HOUTE.
1. M D’HOUTE souhaite transposer les dispositions de l’article 5 de la déclaration européenne des droits de
l’homme5 énonçant que toute personne à le droit à la liberté et à la sûreté à la restriction du choix d’un moyen de
transport par un salarié dans une entreprise de bâtiments et de travaux publics pour se rendre sur ses lieux de
travail afin d’annuler les redressements émis par l’URSSAF à propos des primes de petits déplacements versées par
son client à ses préposés.
2. L’URSSAF ne restreint pas la liberté physique 6des salariés dès lors qu’elle inclut la prime de petits déplacements
dans la base de calcul des cotisations sociales obligatoires versées par l’employeur.
3. Qu’en conséquence le recours aux dispositions de l’article 5 de la convention européenne des droits de l’homme
constitue une argumentation fantaisiste et inefficace ne permettant pas à l’entreprise d’échapper aux cotisations
sociales obligatoires sur les remboursements des frais de transport de petits déplacements accordés par la SARL LES
CLIMATISEURS DU SUD à ses salariés.
4. Remarques.
a. Les frais de déplacement spécifiques engagés par les ouvriers de la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD pour se
rendre sur leurs lieux de travail en utilisant leur véhicule personnel n’a pas la nature de remboursements de frais
professionnels dès lors que l’employeur met à la disposition de ses salariés des véhicules les amenant gratuitement
sur leurs lieux de travail (organisation du transport).
b. Dans les circonstances mentionnées au point précédent si l’employeur verse une prime de transport dite de petits
5 ARTICLE 5 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme Droit à la liberté et à la sûreté.

1. Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales :…...
2. Toute personne arrêtée doit être informée, dans le plus court délai et dans une langue qu’elle comprend, des raisons de son
arrestation et de toute accusation portée contre elle.
3. Toute personne arrêtée ou détenue, dans les conditions prévues au paragraphe 1.c) du présent article, doit être aussitôt
traduite devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires et a le droit d’être jugée
dans un délai raisonnable, ou libérée pendant la procédure. La mise en liberté peut être subordonnée à une garantie assurant la
comparution de l’intéressé à l’audience.
4. Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d’introduire un recours devant un tribunal, afin
qu’il statue à bref délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale.
5. Toute personne victime d’une arrestation ou d’une détention dans des conditions contraires aux dispositions de cet article a
droit à réparation.
6. Pourquoi l’article 5 de la convention des droits de l’Homme ne peut être appliqué à la situation des salariés de la SARL CLIMATISATION DU
SUD ?
L’article 5 de la convention européenne des droits de l’homme énonce « que toute personne à le droit à la liberté et à la sûreté ». Il ajoute que
nul ne peut être privé de liberté. Ce principe n’étant pas de portée absolue, le texte énumère les situations (arrestations-détentions) dans
lesquelles une personne peut être soumise à une liberté restreinte sans omettre d’indiquer les garanties procédurales dont la personne arrêtée
ou détenue peut bénéficier.
déplacements sans que cette obligation ne pèse sur l’entreprise, le remboursement des frais de transport à ses
salariés pour se rendre sur leurs lieux de travail constitue une libéralité soumise de plein droit aux cotisations
sociales obligatoires.
c. Par conséquent, M D’HOUTE, accepte le redressement proposé par le contrôleur URSSAF sur les frais de transport
de petits déplacements étant donné qu’une disposition expresse de la convention collective des ouvriers du
bâtiment des entreprises employant plus de 10 salariés empêche ces dépenses lorsque l’employeur organise le
transport de ses préposés d’être considérées comme un remboursement de frais professionnels échappant aux
cotisations sociales obligatoires (confère guide URSSAF)7
7 Article VIII-16 e la convention nationale des ouvriers du bâtiment employant plus de 10 salariés Avenant du 7 mars 2018
Indemnité de frais de transport
L'indemnité de frais de transport a pour objet d'indemniser forfaitairement les frais de transport engagés quotidiennement par l'ouvrier pour se
rendre sur le chantier avant le début de la journée de travail et pour en revenir à la fin de la journée de travail, quel que soit le moyen de
transport utilisé.
Cette indemnité étant un remboursement de frais, elle n'est pas due lorsque l'ouvrier n'engage pas de frais de transport, notamment lorsque
l'entreprise assure gratuitement le transport des ouvriers ou rembourse les titres de transport
Question 2.2.
Lors de la remise de cette note, JEAN D’HOUTE vous demande s’il ne serait pas possible de faire annuler le contrôle
du fait de la vérification des bases chômage par l’inspecteur de l’URSSAF. Que pouvez-vous répondre à M JEAN
D’HOUTE sur la légalité de ce contrôle, en justifiant votre réponse ?
Cas pratique.
1.L’URSSAF des Bouches-du Rhône est chargée du recouvrement et du contrôle des cotisations sociales du régime
général dont les cotisations d’assurance chômage ainsi que les contributions dues au titre du régime de garantie
des salaires font partie.(article L243-7 du Code de la Sécurité Sociale).
2. En conséquence, si l’URSSAF des Bouches-du Rhône est habilitée à procéder à la vérification des cotisations
chômage, M Jean D’HOUTE, ne peut invoquer la nullité du contrôle sur cette base. (article L243-7 du Code de la
Sécurité Sociale).8
8Article L243-7 du Code de la sécurité sociale.

Le contrôle de l'application des dispositions du présent code par les employeurs, personnes privées ou publiques y compris les services de l'Etat
autres que ceux mentionnés au dernier alinéa, par les travailleurs indépendants ainsi que par toute personne qui verse des cotisations ou
contributions auprès des organismes chargés du recouvrement des cotisations du régime général est confié à ces organismes. Le contrôle peut
également être diligenté chez toute personne morale non inscrite à l'organisme de recouvrement des cotisations de sécurité sociale en qualité
d'employeur lorsque les agents chargés du contrôle peuvent faire état d'éléments motivés permettant de présumer, du fait d'un contrôle en
cours, que cette dernière verse à des salariés de l'employeur contrôlé initialement des revenus d'activité tels qu'ils sont pris en compte pour la
détermination de l'assiette des cotisations définie à l'article L. 242-1. Les agents chargés du contrôle sont assermentés et agréés dans des
conditions définies par arrêté du ministre chargé de la sécurité sociale. Ces agents ont qualité pour dresser en cas d'infraction auxdites
dispositions des procès-verbaux faisant foi jusqu'à preuve du contraire. Les unions de recouvrement les transmettent, aux fins de poursuites, au
procureur de la République s'il s'agit d'infractions pénalement sanctionnées.
Question 2.3.
M TRICH vous demande en quoi consiste « cette obligation de vigilance pour un montant global annuel égal ou
supérieur à 5 000 € et la solidarité financière » qui ont été évoquées lors du contrôle de l’inspection du travail ?
2.3.1. Résolution du cas pratique : le devoir de vigilance.
L’obligation de vigilance de M TRICH, maître d’ouvrage, envers ses sous-traitants consiste à vérifier si ceux-ci
pourrait avoir recours au travail dissimulé pour accomplir les prestations qui leur a confiées. 9 10
Cette vérification consiste à demander aux sous-traitants du chantier martiniquais ayant contracté avec la société «
la SARL DES CLIMATISATIONS DU SUD » :
• Lors de la conclusion du contrat un justificatif d’immatriculation de leur structure d’exercice professionnel

au registre du commerce et des sociétés ou à la chambre des métiers (ou autres pièces mentionnées à
l’article D8222-5 du Code du Travail) dont la cohérence des informations portées sur ses documents se doit
d’être examinée par le maître d’ouvrage.
• Pendant toute la relation d’affaires une attestation de vigilance semestrielle délivrée par l’URSSAF dont le
maître d’ouvrage vérifie les informations qui y sont portées à savoir celles :
◦ mentionnant le nombre de salariés qu’ils ont employés au cours de la période ainsi que la rémunération
globale qui leur a été versée.
◦ confirmant le respect par les intéressés de leurs obligations déclaratives et de paiement de leurs
11 12 13
cotisations sociales auprès des organismes de recouvrement . (articles L243-15 et D243-15 du
9 Article L8222-1 du Code du travail.

Toute personne vérifie lors de la conclusion d'un contrat dont l'objet porte sur une obligation d'un montant minimum en vue de
l'exécution d'un travail, de la fourniture d'une prestation de services ou de l'accomplissement d'un acte de commerce, et
périodiquement jusqu'à la fin de l'exécution du contrat, que son cocontractant s'acquitte :
10 Article R8222-1 du Code du travail.
Les vérifications à la charge de la personne qui conclut un contrat, prévues à l'article L. 8222-1, sont obligatoires pour toute
opération d'un montant au moins égal à 5 000 euros hors taxes.
11 Article L243-15 du Code de la sécurité sociale.
Toute personne vérifie, lors de la conclusion d'un contrat dont l'objet porte sur une obligation d'un montant minimal en vue de l'exécution d'un
travail, de la fourniture d'une prestation de services ou de l'accomplissement d'un acte de commerce, et périodiquement jusqu'à la fin de
l'exécution du contrat, que son cocontractant est à jour de ses obligations de déclaration et de paiement auprès des organismes de
recouvrement mentionnés aux articles L. 213-1 et L. 752-1 du présent code et L. 723-3 du code rural et de la pêche maritime.
Cette attestation est délivrée dès lors que la personne déclare ses revenus d'activité, acquitte les cotisations et contributions dues à leur date
d'exigibilité et, le cas échéant, a souscrit et respecte un plan d'apurement des cotisations et contributions restant dues ou conteste leur montant
par recours contentieux, à l'exception des recours faisant suite à une verbalisation pour travail dissimulé. L'entreprise de travail temporaire doit
également justifier de l'obtention de la garantie financière prévue à l'article L. 1251-49 du code du travail.
Pour le travailleur indépendant débutant son activité et non encore tenu de déclarer ou de payer des cotisations et contributions sociales, une
attestation provisoire est délivrée dès lors que l'activité a été régulièrement déclarée et que l'ensemble des formalités et procédures afférentes à
la création d'activité ont été respectées. L'attestation provisoire n'est valide que pour la période courant jusqu'à la première échéance
déclarative ou de paiement à laquelle le travailleur indépendant est soumis.
Code de la sécurité sociale et D8222-5 du Code du travail).
A l’aide de ces deux documents, le maître d’ouvrage apprécie si les sous-traitants sélectionnés possèdent les
moyens humains nécessaires pour exécuter dans les délais impartis les tâches qui leur sont confiées sans recourir à
des travailleurs illégaux.
Les modalités de délivrance de cette attestation ainsi que son contenu sont fixés par décret.
12 Article D243-15 du Code de la sécurité sociale.
Lorsque le cocontractant emploie des salariés, l'attestation prévue à l'article L. 243-15 mentionne l'identification de l'entreprise, le nombre de
salariés et le total des rémunérations déclarés au cours de la dernière période ayant donné lieu à la communication des informations prévue au
deuxième alinéa du I de l'article R. 133-13.
La contestation des cotisations et contributions dues devant les juridictions de l'ordre judiciaire ne fait pas obstacle à la délivrance de
l'attestation. Toutefois, l'attestation ne peut pas être délivrée quand la contestation fait suite à une verbalisation pour travail dissimulé.
L'attestation est sécurisée par un dispositif d'authentification délivré par l'organisme chargé du recouvrement des cotisations et contributions
sociales. Le donneur d'ordre vérifie l'exactitude des informations figurant dans l'attestation transmise par son cocontractant par voie
dématérialisée ou sur demande directement auprès de cet organisme au moyen d'un numéro de sécurité
13 Article D8222-5 du Code du travail.
La personne qui contracte, lorsqu'elle n'est pas un particulier répondant aux conditions fixées par l'article D. 8222-4, est considérée comme ayant
procédé aux vérifications imposées par l'article L. 8222-1 si elle se fait remettre par son cocontractant, lors de la conclusion et tous les six mois
jusqu'à la fin de son exécution :
1° Une attestation de fourniture des déclarations sociales et de paiement des cotisations et contributions de sécurité sociale prévue à l'article L.
243-15 émanant de l'organisme de protection sociale chargé du recouvrement des cotisations et des contributions datant de moins de six mois
dont elle s'assure de l'authenticité auprès de l'organisme de recouvrement des cotisations de sécurité sociale.
2° Lorsque l'immatriculation du cocontractant au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers est obligatoire ou lorsqu'il
s'agit d'une profession réglementée, l'un des documents suivants :
a) Un extrait de l'inscription au registre du commerce et des sociétés (K ou K bis) ;
b) Une carte d'identification justifiant de l'inscription au répertoire des métiers ;
c) Un devis, un document publicitaire ou une correspondance professionnelle, à condition qu'y soient mentionnés le nom ou la dénomination
sociale, l'adresse complète et le numéro d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers ou à une liste ou
un tableau d'un ordre professionnel, ou la référence de l'agrément délivré par l'autorité compétente ;
d) Un récépissé du dépôt de déclaration auprès d'un centre de formalités des entreprises pour les personnes en cours d'inscription.
Résolution du cas pratique : La solidarité financière entre le sous-traitant et la SARL LES CLIMATISATIONS DU
SUD14
A défaut d’avoir exercé son devoir de vigilance envers ses cocontractants et si l’un d’eux fait l’objet d’un procès-
verbal pour travail dissimulé, la société dont M FRICH est dirigeant est tenue solidairement responsable avec
l’auteur de l’infraction (son sous-traitant) au paiement des sommes dues par lui au Trésor Public, aux organismes de
sécurité sociale et aux travailleurs employés illégalement ainsi qu’au remboursement des aides publiques que le
contrevenant aurait perçues.
14 Article L8222-2 du Code du Travail.

Toute personne qui méconnaît les dispositions de l'article L. 8222-1, ainsi que toute personne condamnée pour avoir recouru directement ou par
personne interposée aux services de celui qui exerce un travail dissimulé, est tenue solidairement avec celui qui a fait l'objet d'un procès-verbal
pour délit de travail dissimulé :
1° Au paiement des impôts, taxes et cotisations obligatoires ainsi que des pénalités et majorations dus par celui-ci au Trésor ou aux organismes
de protection sociale ;
2° Le cas échéant, au remboursement des sommes correspondant au montant des aides publiques dont il a bénéficié ;
3° Au paiement des rémunérations, indemnités et charges dues par lui à raison de l'emploi de salariés n'ayant pas fait l'objet de l'une des
formalités prévues aux articles L. 1221-10, relatif à la déclaration préalable à l'embauche et L. 3243-2, relatif à la délivrance du bulletin de paie.
Question 2.4.
Quelle mission pouvez-vous proposer à M TRICH pour être en conformité avec l’obligation de vigilance ? M TRICH
vous demande si le cabinet peut réaliser cette mission dans l’affirmative, comment qualifier cette mission ?
2.4.0. Préambule.
1. Dans le cadre de la lutte contre le travail illégal, le maître d’ouvrage (LA SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD) a un
devoir de vigilance qui l’oblige à vérifier l’exhaustivité, la cohérence et l’authenticité des documents remis par les
entreprises intervenant sur ses chantiers tout au long de leur relation d’affaires si la facturation de leurs travaux ou
de leurs prestations pour les marchés pour lesquels elles sont pressenties excèdent un montant de 5000 HT.
2. Le professionnel du chiffre pourrait proposer au maître d’ouvrage (LA SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD) de
prendre en charge ses obligations attachées à son devoir de vigilance vis-à-vis des structures professionnelles du
bâtiment et des travaux publics qu’il fait intervenir sur ses chantiers.
3. Cette proposition est-elle conforme aux dispositions de l’ordonnance du 19 septembre 1945 portant institution de
l'ordre des experts-comptables et réglementant le titre et la profession d'expert-comptable pour son exécution
(2.4.1) et si oui dans quel tiroir du référentiel normatif la ranger (2.4.2)
4.Tels sont nos questionnements.
2.4.1 La réglementation professionnelle.
2.4.1.1. Préambule.
1. L’expert-comptable exécute des missions contractuelles définies soit par
 Les articles 2 et 22 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 portant institution de l'ordre des experts-
comptables et réglementant le titre et la profession d'expert-comptable.
 Un texte spécifique autre que l’Ordonnance du 19 septembre 1945.
2. Si l’intervention :
• Est attachée à l’article 2 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 portant institution de l'ordre des experts-
comptables et réglementant le titre et la profession d'expert-comptable alors la mission se rattache au cœur
de métier du professionnel du chiffre et à ce titre se doit d’être exécutée exclusivement par un membre de
l’Ordre inscrit au Tableau notamment pour les prestations mentionnées dans ses deux premiers alinéas.
• Est codifiée à l’article 22 de l’Ordonnance du 19 septembre 1945 alors il s’agit d’une activité complémentaire
aux interventions traditionnelles du professionnel mentionnées à l’article 2 de ladite Ordonnance.
3. En revanche, s’il s’agit d’une intervention définie par un texte spécifique autre que l’Ordonnance du 19 septembre
1945 alors la prestation confiée au membre de l’Ordre est à caractère légal.
4. Alors l’intervention d’aide à l’accomplissement de son devoir de vigilance de la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD
vis-à-vis des entreprises sous-traitantes doit-elle être rattachée aux missions définies par l’Ordonnance du 19
septembre 1945 portant institution de l'ordre des experts-comptables et réglementant le titre et la profession
d'expert-comptable (articles 2 et 22) ou s’agit-t-il d’une intervention prévue par un texte spécifique devant être
exécutée par un professionnel du chiffre.
5. Tel est notre questionnement.
2.4.1.2. Résolution du cas pratique.
1. Le devoir de vigilance du donneur d’ordre envers ses sous-traitants est régi par les dispositions conjointes du
Code du Travail et du Code de la sécurité sociale.
2. L’alinéa 9 de l’article 22 de l’Ordonnance du 19 septembre 1945 15 dispose que le professionnel de l’expertise

comptable a la faculté sans qu’il s’agisse de l’objet principal de son activité d’effectuer toutes études ou tous travaux
à caractère administratif ou technique dans le domaine social.
3.Étant donné que le contenu de l’intervention consiste à exécuter des travaux à caractère administratif et
technique dans le domaine social, le cabinet CARPE ET DIEM a la possibilité de proposer d’aider son client à veiller
au respect de son devoir de vigilance en matière de travail dissimulé.
4. Si la réglementation permet au professionnel de l’expertise comptable d’exécuter cette mission accessoire, il nous
reste à connaître dans quel tiroir du référentiel normatif la classer pour donner une qualification à l’intervention
proposée à la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD par le cabinet CARPE ET DIEM.
4. Tel notre nouveau questionnement.
5. Avant d’apporter une réponse au cas pratique, il convient de rappeler comment sont agencées les interventions
pouvant être confiées au professionnel de l’expertise comptable dans le référentiel normatif (2.4.2).
15. Alinéa 9 de l’article 22 de l’Ordonnance du 19 septembre 1945.

Effectuer toutes études ou tous travaux d’ordre statistique, économique, administratif, financier, environnemental, numérique
ainsi que tous travaux et études à caractère administratif ou technique, dans le domaine social et fiscal, et apporter, dans ces
matières, leur avis devant toute autorité ou organisme public ou privé qui les y autorise ;
2.4.2. Le référentiel normatif.
2.4.2.1. Le classement des interventions des professionnels de l’expertise comptable.
1. Le référentiel normatif comprend trois catégories d’interventions :
 Les missions d'assurance sur des comptes complets historiques (présentation, examen limité et audit + audit
des petites entreprises).
 Les autres missions d’assurance (autres que celles portant sur les comptes complets historiques = attestation
particulière + établissement d’informations prévisionnelles).
 Et les missions sans assurance.
2.Parmi, les missions sans assurance, nous trouvons les sous-groupes suivants :
• L’examen d’informations sur la base de procédures convenues.
• La compilation des comptes.
• Les interventions prévues par la loi et les règlements.
• Les autres prestations fournies à l’entité. Si l’intervention n’est pas une des trois interventions nommées du
groupe des missions sans assurance alors l’expert-comptable fournit à son donneur d’ordre un service
personnalisé qu’il classe dans la sous-catégorie des missions « balai » du groupe des interventions sans
assurance du référentiel normatif : « les autres prestations fournies à l’entité ».
3. Si l’intervention contenue dans les propositions présentées au candidat appartient à l’un des deux premiers
groupes alors il s’agit d’une mission où le professionnel de l’expertise comptable émet une assurance.
4. Par défaut, l’intervention appartient obligatoirement aux missions rassemblées dans le dernier groupe des
missions pouvant être exécutées par le professionnel de l’expertise comptable alors l’expert-comptable délivre à son
client une prestation sans assurance.
5. Appliquons cette méthode à la mission qui nous est présentée.
2.4.4. Cas pratique.
1. L’intervention n’appartient pas aux groupes des missions où le professionnel de l’expertise comptable émet une
opinion qu’il assortit d’une assurance.
2. Par défaut, la prestation fournie par l’expert-comptable constitue une intervention sans assurance.
3. Comme l’intervention sans assurance « aide au respect du devoir de vigilance de la LA SARL LES CLIMATISATIONS
DU SUD» n’est pas l’une des trois missions nommées dans le troisième groupe du référentiel normatif des
professionnels de l’expertise comptable (examen sur la base de procédures convenues, compilation, mission légale )
alors l’expert-comptable délivre à son donneur d’ordre un service personnalisé qu’il classe dans la sous-catégorie des
missions « balai » du groupe des interventions sans assurance du référentiel normatif : « les autres prestations
fournies à l’entité ».16
4. Pour finir, le cabinet a la possibilité de réaliser cette intervention d’assistance au devoir de vigilance de la SARL
LES CLIMATISATIONS DU SUD en vérifiant l’exhaustivité, la cohérence et l’authenticité des documents devant être
remis par les entreprises intervenant sur ses chantiers tout au long de leur relation d’affaires qu ’il classe dans les
missions du groupe des missions sans assurance de la catégorie des autres prestations fournies à l’entité.
16. Extrait du référentiel normatif.

La diversité des besoins des entités laisse place à des missions ne faisant pas l’objet de norme spécifique.
Ces missions, généralement mises en œuvre à la demande de l’entité pour ses propres besoins, ne donnent pas lieu à l’expression d’une
assurance.
Elles sont régies par les dispositions du Code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable, la norme professionnelle relative aux
obligations de la profession d’expertise comptable en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et la
norme professionnelle de maîtrise de la qualité.
Il s’agit notamment de toutes les missions d’assistance comptable, fiscale, sociale et juridique de l’entité. Entrent également dans cette
catégorie, les missions de conseil.
Question 2.5.
M TRICH vous demande s’il peut faire travailler son épouse au sein de la société au titre de l’entraide familiale. ?
1. MME TRICH a l’obligation de choisir un statut de conjoint collaborateur, d’associé ou de salarié du chef
d’entreprise en cas d’interventions régulières au sein de la SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD, statut incompatible
avec celui de pouvoir travailler au titre de l’entraide familiale dans l’entreprise dirigée par son époux ( articles L121-
417 du Code de commerce).
2. En revanche, si MME TRICH assiste de temps en temps son conjoint dans ses activités d’entrepreneur, cette aide
naturelle n’a pas à être déclarée (article R121-1 du Code de commerce)18 et peut être accomplie sous le régime de
l’entraide familiale à condition que ses interventions auprès de l’entreprise familiale répondent à la définition qui en
est donnée par la lettre circulaire de l’ACOSS N°2003-121 du 24 juillet 2003.
3. Selon la lettre circulaire de l’ACOSS, « l’entraide familiale se caractérise par une aide ou une assistance 19 apportée
17 Article L121-4 du code de commerce.

I. - Le conjoint du chef d'une entreprise artisanale, commerciale ou libérale qui y exerce de manière régulière une activité professionnelle opte
pour l'un des statuts suivants :
1° Conjoint collaborateur ;
2° Conjoint salarié ;
3° Conjoint associé.
II. - En ce qui concerne les sociétés, le statut de conjoint collaborateur n'est autorisé qu'au conjoint du gérant associé unique ou du gérant
associé majoritaire d'une société à responsabilité limitée ou d'une société d'exercice libéral à responsabilité limitée.
Le choix effectué par le conjoint du gérant associé majoritaire de bénéficier du statut de conjoint collaborateur est porté à la connaissance des
associés lors de la première assemblée générale suivant la mention de ce statut auprès des organismes mentionnés au IV.
III. - Les droits et obligations professionnels et sociaux du conjoint résultent du statut pour lequel il a opté.
IV.-Le chef d'entreprise est tenu de déclarer l'activité professionnelle régulière de son conjoint dans l'entreprise et le statut choisi par ce dernier
auprès des organismes habilités à enregistrer l'immatriculation de l'entreprise. Seul le conjoint collaborateur fait l'objet d'une mention dans les
registres de publicité légale à caractère professionnel.
A défaut de déclaration d'activité professionnelle, le conjoint ayant exercé une activité professionnelle de manière régulière dans l'entreprise est
réputé l'avoir fait sous le statut de conjoint salarié.
A défaut de déclaration du statut choisi, le chef d'entreprise est réputé avoir déclaré que ce statut est celui de conjoint salarié.
IV bis.-Une personne ne peut conserver le statut de conjoint collaborateur pendant une durée supérieure à cinq ans, en tenant compte de
l'ensemble des périodes et des entreprises au titre desquelles elle a opté pour ce statut.
Au delà de cette durée, le conjoint continuant à exercer une activité professionnelle de manière régulière dans l'entreprise opte pour le statut de
conjoint salarié ou de conjoint associé. A défaut, il est réputé avoir opté pour le statut de conjoint salarié.
18 Article R121-1 du Code de commerce.
Est considéré comme conjoint collaborateur le conjoint du chef d'une entreprise commerciale, artisanale ou libérale qui exerce une activité
professionnelle régulière dans l'entreprise sans percevoir de rémunération et sans avoir la qualité d'associé au sens de l'article 1832 du code civil.
19 Aide ou assistance.
Aide ou une assistance cela signifie pour Mme TRICH « donner un coup de pouce à son époux dirigeant sans que l’activité qu’elle déploie dans la
SARL LES CLIMATISEURS DU SUD se substitue à un poste de travail nécessaire au fonctionnement normal de l’entreprise.
à une personne proche20 de manière occasionnelle 21 et spontanée22 en dehors de toute rémunération 23 et de toute
contrainte24 ».
4. Si MME TRICH n’a pas l’obligation d’adopter ou n’opte pas pour le statut de conjoint collaborateur, d’associé ou
de salarié du chef d’entreprise et à condition de respecter les critères définissant l’entraide familiale donnée par
l’ACOSS, M TRICH peut faire travailler son épouse sous ce régime l’exonérant du paiement des cotisations sociales
obligatoires.
20 Personnes concernées par l’entraide familiale selon l’URSSAF.

Pour l’URSSAF, constituent des personnes proches les ascendants, les descendants et le conjoint du chef d’entreprise. A cette liste, la
jurisprudence à ajouter les neveux et les nièces.
21. De manière occasionnelle.
L’aide doit être ponctuelle ou exceptionnelle sans s’inscrire dans la durée.
22 De manière Spontanée.
MME TRICH décide librement dans quelles circonstances et selon quelles modalités , elle assistera son époux.
23. En dehors de toute rémunération.
Cela signifie qu’il s’agit d’une assistance de la part de MME TRICH à son époux complètement désintéressée revêtant la forme d’un bénévolat.
Néanmoins, les rémunérations modiques sans rapport avec le le service rendu où les qualifications de la personne aidante sont tolérées au titre
de l’entraide familiale.
24. En de hors de tout contrainte.
Indépendance totale de Mme TRICH dans ses interventions pour la SARL LES CLIMATISEURS DU SUD. Ce qui signifie que MME TRICH
• n’est pas la subordonnée de M TRICH.
• ne reçoit ni ordres ni directives de M TRICH quant aux travaux exécutés qui son réalisés sans contrôle et sans sanction susceptible
d’être émise par le chef d’entreprise.
• apporte l’aide qu’elle souhaite sans que M TRICH lui impose des missions et des horaires déterminés
Question 2.6.
Fin mars 2022, M TRICH vous signale qu’il est poursuivi pour travail illégal suite au contrôle de l’inspection du travail
sur son chantier à Fort de France pour les sous-traitants et les co-traitants qui n’étaient pas en conformité avec la
législation française. Voulant éviter toutes autres mauvaises surprises, M TRICH souhaite embaucher une secrétaire
de nationalité russe rencontrée à Moscou sur le chantier de Fort de France qui serait chargée entre autres avec votre
appui de veiller au respect de ses obligations de vigilance. Peut-il effectivement la recruter ? Justifier votre réponse.
Résolution du cas pratique. (article R5221-20 du Code du travail).25
1. M TRICH souhaite recruter une secrétaire de nationalité étrangère ne résidant pas en France.
2. Si un employeur souhaite embaucher un étranger résident d’un pays tiers à l'Union sur un métier qui n’est pas
sous tension dans une zone géographique donnée alors notre chef d’entreprise a l’obligation de déposer une offre
d’emploi au moins pendant trois semaines auprès de Pôle Emploi.
3. Si aucun demandeur d’emploi ne correspond à l’offre passée, M TRICH dépose un dossier de demande
d’introduction de travailleur étranger en France sur le site du Ministère de l’intérieur afin d’obtenir l’autorisation de
travail pour l’intéressée.
4. Cette demande est accompagné de toutes les pièces justificatives nécessaires à l’instruction de l’autorisation de
travail (passeport de l’intéressée, offre d’emploi, l’absence de candidats pour le poste proposé et des informations
sur le contrat de travail. Liste non exhaustive).
5. Des exigences sont également requises à destination de l’employeur par l’administration pour accepter la
demande d’autorisation de travail de la secrétaire russe en Martinique.
25 Article R5221-20 du Code du Travail.

L'autorisation de travail est accordée lorsque la demande remplit les conditions suivantes :
1° S'agissant de l'emploi proposé :
a) Soit cet emploi relève de la liste des métiers en tension prévue à l'article L. 421-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit
d'asile et établie par un arrêté conjoint du ministre chargé du travail et du ministre chargé de l'immigration ;
b) Soit l'offre pour cet emploi a été préalablement publiée pendant un délai de trois semaines auprès des organismes concourant au service
public de l'emploi et n'a pu être satisfaite par aucune candidature répondant aux caractéristiques du poste de travail proposé ;
2° S'agissant de l'employeur mentionné au II de l'article R. 5221-1 du présent code :
a) Il respecte les obligations déclaratives sociales liées à son statut ou son activité ;
b) Il n'a pas fait l'objet de condamnation pénale pour le motif de travail illégal tel que défini par l'article L. 8211-1 ou pour avoir méconnu des
règles générales de santé et de sécurité en vertu de l'article L. 4741-1 et l'administration n'a pas constaté de manquement grave de sa part en
ces matières ;
c) Il n'a pas fait l'objet de sanction administrative prononcée en application des articles L. 1264-3, et L. 8272-2 à L. 8272-4 ;
3° L'employeur, l'utilisateur ou l'entreprise d'accueil et le salarié satisfont aux conditions réglementaires d'exercice de l'activité considérée,
quand de telles conditions sont exigées ;
4° La rémunération proposée est conforme aux dispositions du présent code sur le salaire minimum de croissance ou à la rémunération minimale
prévue par la convention collective applicable à l'employeur ou l'entreprise d'accueil ;…..
6. Au vu du dossier, l’administration s’oppose au recrutement de la secrétaire russe étant donné que notre chef
d’entreprise a manqué à ses obligations de donneur d’ordre quant à son devoir de vigilance en matière de travail
illégal vis-à-vis de ses sous-traitants ayant pour conséquence l’impossibilité pour la SARL LES CLIMATISEURS DU SUD
d’avoir recours à de la main-d’œuvre étrangère (article R5221-20 du Code du Travail)
7. Qu’en conséquence, M TRICH est dans l’impossibilité de faire venir en Martinique pour travailler sur son chantier
de Fort-de France la femme de nationalité russe qu’il a rencontré à MOSCOU.
ANNEXE 4
URSSAF
DES BOUCHES-DU-RHÔNE
20 avenue VITON
13299 MARSEILLE CEDEX 20
SARL CLIMATISATION DU SUD
En la personne de son représentant légal
13000 MARSEILLE
Service Contrôle
Inspecteur
Patrick BODIN
Téléphone : 04.91.99.99.99
Télécopie : 04.91.99.99.09
Courriel : bodin@urssaf.fr
AVIS DE CONTRÔLE
LETTRE RECOMMANDÉE AVEC AR
SIREN 420 999 999
Le 20 janvier 2022
Madame, Monsieur,
Je vous informe que je me présenterai dans votre entreprise le mercredi 5 mars 2022 vers 09h00, afin de procéder au
contrôle de l'application des législations de sécurité sociale, de l'assurance chômage et de la garantie des salaires AGS
à compter du 01/01/2019.
Ces vérifications seront opérées dans les conditions prévues aux articles L.243-7 à L.243-13, L.114-14 à L.114-16,
R.243-59 à R243-60-3 du code de la sécurité sociale.
Conformément aux dispositions des articles L.213-1 et D.213-1-1 du code de la sécurité sociale, l’URSSAF de Marseille
a adhéré à la convention générale de réciprocité portant délégation de compétences en matière de contrôle à tous
les autres organismes du recouvrement et qu’à ce titre tous les établissements de votre entreprise sont susceptibles
d'être vérifiés.
Vous voudrez donc bien tenir à ma disposition tous les documents nécessaires à la vérification et notamment :
Documents sociaux
o Livres, fiches individuelles et bulletins de paie

o DADS et TR
o Déclarations de l'année en cours
o Certificat de validation TDS normes
o Convention collective applicable dans l'entreprise
o Registre unique du personnel
o Contrats de travail ouvrant droit à une exonération de cotisations
o États justificatifs mensuels des allègements loi Fillon

o États justificatifs des aides et allègements liés à la réduction du temps de travail
o Accord de réduction du temps de travail
o Contrats de retraite et prévoyance
o DAS2 (honoraires et commissions)
o États annuels CNPO
o Déclarations à la CCVRP
o Double des déclarations de régularisation annuelle (DRA) adressées à Pôle emploi (ou aux ASSEDIC)
o Doubles des attestations mensuelles individuelles adressées à Pôle emploi concernant les salariés intermittents du
spectacle
o Doubles des avis de versement régularisateur annuel adressés à Pôle emploi (ou aux ASSEDIC)
Documents comptables et financiers
o Balances générales, bilans et comptes de résultats

o Livres de comptabilité et pièces comptables
o DADS des 3 dernières années, bordereaux de l'année en cours
o État de rapprochement comptabilité/DADS
o Pièces justificatives de frais de déplacements
o Comptabilité du Comité d'entreprise
o Comptabilité du Comité des Œuvres sociales ou de l'Amicale du personnel
o État fiscal des stock-options
o Déclarations fiscales et sociales des revenus professionnels des 4 dernières années
o Justifications des déductions provenant d'autres activités indépendantes
o Compte administratif et pièces comptables
Documents administratifs et juridiques
o Extrait de votre inscription au registre du commerce et/ou au répertoire des métiers

o Statuts et registres des délibérations
o Contrats et accords liés à l'épargne salariale (participation, intéressement, PEE, PPESV,etc.)
o Rapports du Commissaire aux comptes
o Conclusions du dernier contrôle fiscal
o Décision éventuelle de Pôle emploi (ex ASSEDIC/GARP) sur la participation au régime d'assurance chômage du
mandataire social ou associé. Ce document est notamment nécessaire pour la vérification des exonérations de
cotisations dont le bénéfice s'applique uniquement aux personnes relevant du champ d'application de l'assurance
chômage (par exemple les réductions de cotisations Fillon). En l'absence de décision, il convient de solliciter, dès
réception de ce courrier, une étude auprès de Pôle emploi, concernant la participation au régime d'assurance
chômage de ces catégories de salariés. Le dossier à remplir est disponible sur le site : http://www.pole-emploi.fr.
Si certains éléments se trouvaient entre les mains d'une tierce personne, je vous saurais gré de les rassembler.
Dans l'éventualité où votre entreprise est tenue à l'obligation annuelle de négocier sur les salaires, vous voudrez bien
tenir à ma disposition les documents permettant la vérification de cet Engagement, à savoir soit une copie de l'accord
et le récépissé de dépôt de celui-ci, soit le procès verbal de désaccord et le récépissé de dépôt ou à défaut les
documents prouvant l'engagement de négociations loyales et sérieuses.
De plus, vous avez la faculté de vous faire assister au cours de ce contrôle par le conseil de votre choix.
Au cas où un empêchement impérieux devait motiver le report de mon passage, je vous propose d'en aviser par
téléphone le secrétariat du service contrôle au 04.91.99.99.99.
Dès le début du contrôle, je vous remettrai la Charte du cotisant contrôlé, document vous présentant la procédure de
contrôle et les droits dont vous disposez pendant son déroulement, tels qu'ils sont définis par le code de la sécurité
sociale. Si vous ne pouvez être personnellement présent(e) au début du contrôle, vous voudrez bien établir un
mandat exprès de représentation à la (aux) personne(s) de votre choix.
Cette charte, dont le modèle a été fixé par arrêté du ministre chargé de la sécurité sociale est consultable sur le site
http://www.urssaf.fr.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
L’inspecteur du recouvrement Patrick Bodin
ANNEXE 5
URSSAF
DES BOUCHES-DU-RHÔNE
20 avenue VITON
13299 MARSEILLE CEDEX 20
SARL CLIMATISATION DU SUD
En la personne de son représentant légal
13000 MARSEILLE
Service Contrôle
Inspecteur
Patrick BODIN
Téléphone : 04.91.99.99.99
Télécopie : 04.91.99.99.09
Courriel : bodin@urssaf.fr
OBJET DU CONTRÔLE : Application des législations de sécurité sociale, d'assurance chômage et de garantie des
salaires AGS
SIREN 420.999.999
Marseille, le 5 mars 2022
LETTRE D'OBSERVATIONS
(Article R.243-59 et suivants du code de la sécurité sociale)
Madame, Monsieur,
J'ai l'honneur de vous communiquer les observations consécutives à la vérification de l'application des législations de
sécurité sociale, d'assurance chômage et de garantie des salaires que j'ai effectuée.
L'assiette des cotisations et contributions de sécurité sociale est constituée de l'ensemble des sommes versées aux
travailleurs en contrepartie ou à l'occasion du travail notamment les salaires ou gains, les indemnités de congés
payés, le montant des retenues pour cotisations ouvrières, les indemnités, primes, gratifications et tous autres
avantages en argent, les avantages en nature, ainsi que les sommes perçues directement ou par l'entremise d'un tiers
à titre de pourboire dans les conditions prévues aux articles L.242-1 et suivants du code de la sécurité sociale.
L'assiette des contributions et cotisations dues pour les régimes de l'assurance chômage et de garantie des salaires
est déterminée par l'accord prévu à l’article L.5422-20-2 du code du travail et par l'article L.3253-18 du code du
travail. Elle est constituée des rémunérations brutes plafonnées soit, sauf cas particuliers, de l'ensemble des
rémunérations entrant dans l'assiette des cotisations de sécurité sociale prévues aux articles L.242-1 et suivants du
code de la sécurité sociale.
Les contributions d'assurance chômage et cotisations à la garantie des salaires régies par des règles
d'assujettissement et de calcul spécifiques n'ont pas été vérifiés et pourront faire l'objet d'un contrôle ultérieur.
Conformément aux dispositions de l'article R.243-59 du code de la sécurité sociale et si vous le jugez utile, vous
pouvez me faire part de vos remarques dans le délai de trente jours par lettre recommandée avec accusé de
réception. Pour ce faire, vous pouvez vous faire assister par un conseil de votre choix.
N ° Compte : 130 000 420 999 999 N° SIRET : 420 999 999 00010
Établissement : Zone Artisanale du Petit Port
13000 MARSEILLE
Date de la fin du Contrôle : 05 mars 2022
Période vérifiée : du 01/01/2019 au 31/12/2021
Liste des documents consultés pour ce compte :
- Livres et fiches de paie, doubles des déclarations de régularisation annuelle (DRA) adressées à Pôle Emploi (ou aux
ASSEDIC),
- DADS et tableaux récapitulatifs annuels, grand livre, DAS 2, pièces justificatives de frais de déplacements.
1. FRAIS PROFESSIONNELS NON JUSTIFIÉS - PRINCIPES GÉNÉRAUX
Textes :
- Article L.242-1 du code de la sécurité sociale,
- Arrêté du 20 décembre 2002,
- Articles L.136-1 à L.136-5 du code de la sécurité sociale,
- Article 14 de l'ordonnance du 24 janvier 1996,
- Arrêté du 25 juillet 2005,
En application de l'article L.242-1 du code de la sécurité sociale, les cotisations de sécurité sociale dues au titre de
l'affiliation au régime général des personnes mentionnées aux articles L. 311-2 et L. 311-3 sont assises sur les revenus
d'activité tels qu'ils sont pris en compte pour la détermination de l'assiette définie à l'article L. 136-1-1. Elles sont
dues pour les périodes au titre desquelles ces revenus sont attribués.
Les conditions d'exonération des remboursements de frais professionnels sont fixées par l'arrêté du 20 décembre
2002 modifié par l'arrêté du 25 juillet 2005.
Si la démonstration n’est pas faite que le salarié ait exposé à des frais supplémentaires de transport, de repas ou
d’hébergement du fait d’une situation de déplacement, les indemnités doivent être réintégrées dans l’assiette des
cotisations en application de l’article L.242-1 du code de la sécurité sociale.
Constatations :
L'employeur attribue à ses salariés une prime d'outillage d'un montant journalier de 1,52 €. L'attribution de cette
prime remonte à une période ancienne et existait déjà lors du rachat de la société par l'actuel employeur.
L'examen de la comptabilité montre que l'entreprise CLIMATISATION DU SUD achète elle-même du matériel et du
petit outillage pour des montants importants (4 714 € en 2019, 3 087 € en 2020, et 5 996 € en 2021). Dès lors, à partir
du moment où cette prime est attribuée à l'ensemble du personnel sans que les salariés soient dans l'obligation
d'apporter la preuve qu'ils sont bien propriétaires d'une caisse à outils, et que cette dernière leur génère
systématiquement des dépenses supplémentaires pour son entretien, les sommes forfaitaires perçues ne sont pas
conformes à leur objet et doivent être réintégrées en base brute dans l'assiette des cotisations.
2019 : 1 550 €, soit en base brute 1 968 €
Soit les régularisations suivantes pour les cotisations et contributions recouvrées par les URSSAF d'un montant de 3
058 €
2. FRAIS PROFESSIONNELS - LIMITES D'EXONÉRATION : PETITS DÉPLACEMENTS ETT, BTP, TÔLERIE,

CHAUDRONNERIE
Textes :
- Article L.242-1 du code de la sécurité sociale,
- Arrêté du 20 décembre 2002,
- Articles L.136-1 à L.136-5 du code de la sécurité sociale
- Article 14 de l'ordonnance du 24 janvier 1996.
En application de l'article L.242-1 du code de la sécurité sociale, les cotisations de sécurité sociale dues au titre de
l'affiliation au régime général des personnes mentionnées aux articles L. 311-2 et L. 311-3 sont assises sur les revenus
d'activité tels qu'ils sont pris en compte pour la détermination de l'assiette définie à l'article L. 136-1-1. Elles sont
dues pour les périodes au titre desquelles ces revenus sont attribués.
Les sommes représentatives de frais professionnels, dans les conditions et limites fixées par arrêté interministériel
sont exclues de l’assiette des cotisations sociales.
L'indemnisation des frais professionnels peut être effectuée sous la forme de remboursement des dépenses réelles
ou d'allocations forfaitaires.
Dans ce dernier cas, lorsque les circonstances de fait sont établies, le salarié est en déplacement hors des locaux de
l'entreprise et les conditions de travail l'empêchent de regagner sa résidence ou son lieu de travail pour le repas, de
sorte qu'il est exposé à des frais supplémentaires - les allocations sont réputées versées conformément à leur objet -
sauf cas des mandataires sociaux - lorsqu'elles ne dépassent pas les limites d'exonération fixées par l'arrêté du 20
décembre 2002.
LIMITES D’EXONÉRATION DES INDEMNITÉS DE REPAS :
En application de l'article 3 de l'arrêté du 20 décembre 2002, sont réputées utilisées conformément à leur objet les
indemnités forfaitaires de repas qui n'excèdent pas les limites suivantes par repas :
- lorsqu’il n'est pas démontré que le salarié se trouve dans l'obligation de prendre un repas au restaurant :
9,20 € à compter du 1er janvier 2019,
9,40 € à compter du 1er janvier 2021.
- lorsqu'il est démontré que le salarié se trouve dans l'obligation de prendre un repas au restaurant :
19,10 € à compter du 1er janvier 2021.
LIMITES D'EXONÉRATION DES INDEMNITÉS DE TRANSPORT :
Les indemnités de transport sont destinées à défrayer le salarié des frais qu'il engage pour se rendre sur le lieu des
chantiers.
Une dérogation ministérielle a été instituée par lettre ministérielle du 02 avril 2003 modifiée par lettre du 15 avril
2003 : "sont réputées utilisées conformément à leur objet les indemnités de transport qui n'excèdent pas le barème
d'exonération publié annuellement par l'Acoss pour les entreprises de travail temporaire, de travaux publics, du
bâtiment, de la tôlerie, de la chaudronnerie et de la tuyauterie industrielle, et applicable lorsque la distance séparant
le domicile du chantier est supérieure à 5 kilomètres".
Ce barème prend en compte la distance aller-retour parcourue par le salarié qui est appréciée :
- pour les entreprises de travail temporaire, par référence au domicile fiscal (ou lieu de résidence) du salarié, dûment
justifié par l'employeur ;
- pour les entreprises de la tôlerie, de la chaudronnerie et de la tuyauterie industrielle,par référence au domicile fiscal
(ou lieu de résidence) du salarié, dûment justifié par l'employeur, ou au lieu de rattachement du salarié défini par le
contrat de travail (siège social ou établissement de rattachement) ;
- pour les ouvriers des entreprises de travaux publics et du bâtiment, par référence au siège social ou à
l'établissement de rattachement de l'entreprise.
SORT DES INDEMNITÉS.
Seule peut être exonérée de cotisations la fraction de l'indemnité correspondant aux frais de nourriture et aux frais
de transport, dans la mesure où elle remplit les conditions exposées ci-dessous.
SI LES LIMITES D'EXONÉRATION DES INDEMNITÉS DE REPAS OU DE TRANSPORT SONT DÉPASSÉES :
Si les indemnités attribuées aux salariés sont supérieures aux limites d'exonération, le dépassement doit être intégré
dans l'assiette des cotisations en application de l'article L.242-1 du code de la sécurité sociale, à moins que
l'employeur ne produise des justificatifs faisant la démonstration du fait que l'allocation a été utilisée conformément
à son objet.
Constatations :
L'employeur accorde à ses salariés en déplacement sur chantier deux sortes d'indemnités :
1- les indemnités de paniers dont le principe d'attribution ainsi que les montants ne sont pas remis en cause car
conformes à leur objet.
2- les indemnités forfaitaires de déplacement correspondant à 10 € par jour de travail. Cette somme forfaitaire ne
prend en compte aucun critère objectif, tel en particulier la distance chantier, siège de l'entreprise ou domicile. Elle
est attribuée quotidiennement sans que les salariés puissent apporter la preuve qu'ils sont soumis à des dépenses
supplémentaires liées aux déplacements.
En effet, la société possède et met à disposition de ses salariés des véhicules équipés de matériel pour se rendre sur
les chantiers. Dès lors, l'attribution systématique d'une prime forfaitaire de déplacement sans justification réelle ne
semble pas correspondre à son objet.
Les montants sont donc réintégrés en base brute dans l’assiette des cotisations au titre de l’article L.2424 du code de
la sécurité sociale.
Soit les régularisations suivantes pour les cotisations et contributions recouvrées par les URSSAF d'un montant de 32
404 €
La vérification entraîne un rappel de cotisations et contributions de sécurité sociale, d'assurance chômage et d'AGS
d'un montant total de 35 462 €.
Les services de l'URSSAF vous adresseront l'avis de mise en recouvrement correspondant. A défaut de paiement
immédiat, vous devrez faire connaître vos intentions de règlement. En sus de ce montant, vous seront également
réclamées les majorations de retard dues en application de l'article R.243-18 du code de la sécurité sociale.
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
L'inspecteur du recouvrement Bodin Patrick
ANNEXE 6
Dossier : SARL CLIMATISATION DU SUD

Objet : Proposition de redressement URSSAF
NOTE DE TRAVAIL conforme à NP 2300
Assistant : Jean D’HOUTE
Date : 10/03/2022
Eléments de réponse pour le contrôleur
# Pour les frais professionnels non justifiés :
Les contrats de travail des ouvriers précisent que les salariés doivent avoir leur propre boîte à outils qu’ils doivent
renouveler en cas de perte, de vol ou de détérioration.
M. TRICH avait rédigé à l’époque ces contrats avec Maître BAVARD.
De plus, nous pouvons fournir les copies des factures d’achats du client. Nous démontrerons ainsi que l’entreprise
n’achète que de l’outillage n’entrant pas dans la composition des boîtes à outils. Les salariés ont donc leur propre
boîte à outils et ils la gèrent seuls.
Proposition : il faut demander l’annulation du redressement car cette prime indemnise les achats personnels utilisés
à titre professionnel.
# Pour les frais de déplacement :
Les salariés font ce qu’ils veulent. Ils vont sur les chantiers avec leurs voitures personnelles car ils trouvent ce mode
de transport plus confortable que le fourgon-société. L’URSSAF ne peut pas choisir pour les salariés. De cette
manière, ils gagnent un peu plus en fin de mois.
Proposition : il faut demander l’annulation du redressement car la liberté des salariés est souveraine pour choisir leur
mode de transport (article 5 de la convention européenne des droits de l’Homme).

Prép Dec 2022 Contrôle Urssaf Et Travail Illégal

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PRÉPA DEC 2022 COLLECTION EXPERTISE COMPTABLE HORS-SÉRIE N° 24 TER CORRIGES DES EPREUVES ÉCRITES DU DIPLÔME D’EXPERT -

COMPTABLE SESSION MAI 2014 TROISIÈME PARTIE

LA COLLECTION EXPERTISE COMPTABLE

SESSION MILLESIME N° HORS- NOMBRE

Seconde Partie Novembre 2022 2022 2 bis 100

Chapitre unique Pages. Cas pratique Sujet

A. Qualification d’une intervention.

II. CONTRÔLE URSSAF.

A. Prime forfaitaire de petits outillages.

III. TRAVAIL ILLÉGAL.

5. LES CONDITIONS GENERALES DE VENTE DES ANNALES

6. LA RENTABILITÉ DE L’ACQUISITION DES ANNALES DU DEC

7. LES MODALITÉS DE RÈGLEMENT.

9. CETTE VERSION CONSACRÉE AU DROIT SOCIAL à l’aide

B. de l’arrêté de 2002 sur les frais professionnels.

E. des lettres circulaires de l’ACOSS.

I. Le mémento social et des sociétés commerciales des Éditions Francis Lefebvre.

J. LE CORRIGÉ CITE ET REPRODUIT LES TEXTES UTILES À LA JUSTIFICATION DES RÉPONSES.

PRÉPARATION DEC HORS -SÉRIE N° 24 TER CHAPITRE UNIQUE

MILLESIME 2022- SESSION MAI 2014-DOSSIER 2

NOTE SUR 8 POINTS

SUJET PORTANT SUR LES INTERVENTIONS SOCIALES D’UN EXPERT-

CONTRÔLE URSSAF ET TRAVAIL ILLÉGAL.

LA SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD

I ANALYSER LA NOTE DE JEAN D’HOUTE EN RÉPONSE À LA LETTRE D’OBSERVATIONS DE L’INSPECTEUR DE

A. Une qualification normative erronée de l’intervention…………………………………………………………….. Page 11

B. Dans quel tiroir du référentiel normatif ranger cette intervention……………………………………………..Page 25

A. ANNEXES 4. Avis de contrôle………………………………………………………………………………………………………Page 31

B. ANNEXES 5. Lettre d’observation de l’inspecteur chargé du contrôle des cotisations sociales…….Page 34

C. ANNEXES 6. Projet de réponse établi par M D’HOUTE à la lettre d’observations de l’inspecteur de

DOSSIER 2 : SARL LES CLIMATISATIONS DU SUD

Analyser la note de Jean D’HOUTE en justifiant vos réponses

2. Le corrigé constate trois erreurs dans la note de travail du collaborateur.

4. Voyons ce qu’il en est ?

2.1.1. Une qualification normative erronée de l’intervention.

2.1.2. Indemnités pour frais de petits outillages et de transports de petits déplacements.

3. Voyons ce qu’il en est ?

1 Article 1 de l’arrêté du 20 décembre 2002

5 ARTICLE 5 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme Droit à la liberté et à la sûreté.

8Article L243-7 du Code de la sécurité sociale.

2.3.1. Résolution du cas pratique : le devoir de vigilance.

• Lors de la conclusion du contrat un justificatif d’immatriculation de leur structure d’exercice professionnel

9 Article L8222-1 du Code du travail.

Code de la sécurité sociale et D8222-5 du Code du travail).

14 Article L8222-2 du Code du Travail.

4.Tels sont nos questionnements.

2.4.1 La réglementation professionnelle.

1. L’expert-comptable exécute des missions contractuelles définies soit par

5. Tel est notre questionnement.

2.4.1.2. Résolution du cas pratique.

2. L’alinéa 9 de l’article 22 de l’Ordonnance du 19 septembre 1945 15 dispose que le professionnel de l’expertise

4. Tel notre nouveau questionnement.

15. Alinéa 9 de l’article 22 de l’Ordonnance du 19 septembre 1945.

2.4.2. Le référentiel normatif.

2.4.2.1. Le classement des interventions des professionnels de l’expertise comptable.

1. Le référentiel normatif comprend trois catégories d’interventions :

5. Appliquons cette méthode à la mission qui nous est présentée.

6. Voyons ce qu’il en est ?

2.4.4. Cas pratique.

16. Extrait du référentiel normatif.

17 Article L121-4 du code de commerce.

20 Personnes concernées par l’entraide familiale selon l’URSSAF.

Résolution du cas pratique. (article R5221-20 du Code du travail).25

25 Article R5221-20 du Code du Travail.