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Chapitre 2 

: Le processus comptable
Section 1 : Contrôle interne et de qualité
1-1 Contrôle interne :
1-1-1 Généralités sur le contrôle interne :
1. Définition

La définition du contrôle interne est la suivante :


Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les
collaborateurs d’une entité, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation
d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité.
Cette définition renvoie à certains concepts fondamentaux et met l’accent sur les
aspects suivants du contrôle interne :
 Il est axé sur la réalisation d’objectifs relevant d’une ou plusieurs catégories objectifs
liés aux opérations, au reporting et à la conformité ;
 Il s’agit d’un processus qui repose sur la mise en œuvre de tâches et d’activités
continues. Il constitue un moyen et non une fin en soi ;
 Il est mis en œuvre par des personnes. Il ne repose pas simplement sur un ensemble de
règles et de manuels de procédures, de documents et de systèmes ; il est assuré par des
personnes œuvrant à tous les niveaux de l’organisation
 Il permet à la direction générale et au conseil d’obtenir une assurance raisonnable et
non une assurance absolue ;
 Il est adaptable à la structure de toute entité. Il offre une certaine souplesse
d’application pour l’ensemble de l’entité ou une filiale, une division, une unité
opérationnelle ou un processus métier en particulier.
Cette définition est délibérément large. Elle rend compte des concepts fondamentaux
sur lesquels reposent la conception, la mise en place et le pilotage du contrôle interne,
fournissant ainsi une base essentielle pour l’application du contrôle interne dans différents
types d’organisations, secteurs d’activités ou zones géographiques.
2. Les objectifs

Le Référentiel COSO propose trois catégories d’objectifs, ce qui permet aux organisations de prendre
en compte différents aspects du contrôle interne :
a. Objectifs liés aux opérations : ils concernent l’efficacité et l’efficience des opérations.
Il s’agit notamment des objectifs de performance opérationnelle et financière, ainsi que
de sauvegarde des actifs ;
b. Objectifs liés au reporting : ils concernent le reporting interne et externe, financier et
extra-financier. Ils peuvent viser la fiabilité, le respect des délais, la transparence ou
d’autres exigences des régulateurs, des organismes de normalisation reconnus ou des
instructions internes ;
c. Objectifs liés à la conformité : ils concernent le respect des lois et règlements
applicables à l’entité.
3. Composantes du contrôle interne
Le contrôle interne comprend cinq composantes intégrées.
a. Environnement de contrôle
L’environnement de contrôle est l’ensemble des normes, des processus et des structures
qui constituent le socle de la mise en œuvre du contrôle interne dans toute l’organisation. Le
conseil et la direction générale font preuve d’exemplarité en ce qui concerne l’importance du
contrôle interne, et notamment les normes de conduite attendues. Le management répercute et
précise ces attentes aux différents niveaux de l’organisation. L’environnement de contrôle
englobe l’intégrité et les valeurs éthiques de l’organisation, les éléments permettant au
conseil d’exercer ses responsabilités en matière de surveillance, la structure organisationnelle
ainsi que l’attribution des pouvoirs et des responsabilités, le processus de recrutement, de
formation et de fidélisation de personnes compétentes, et la robustesse des indicateurs, des
mesures d’incitation et des gratifications favorisant le devoir de rendre compte de la
performance. L’environnement de contrôle a un impact déterminant sur l’ensemble du
système de contrôle interne.
b. Évaluation des risques
Toute entité est confrontée à une diversité de risques, provenant de sources externes et
internes. Un risque est défini comme la possibilité qu’un événement survienne et ait un
impact défavorable sur la réalisation des objectifs. L’évaluation des risques implique un
processus dynamique et itératif d’identification et d’analyse des risques susceptibles
d’affecter la réalisation des objectifs. Ces risques sont envisagés au regard des seuils de
tolérance au risque. Pour déterminer la manière dont les risques seront gérés, il convient donc
de commencer par les évaluer.
Pour pouvoir procéder à cette évaluation, il est nécessaire d’avoir préalablement défini
des objectifs cohérents aux différents niveaux de l’entité. Le management spécifie des
objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité avec suffisamment de clarté pour
pouvoir identifier et analyser les risques susceptibles d’affecter la réalisation de ces objectifs.
Le management tient également compte de la pertinence des objectifs pour l’entité.
L’évaluation des risques nécessite par ailleurs que le management tienne compte de l’impact
d’éventuelles évolutions dans l’environnement externe et dans son propre modèle
économique, susceptibles de rendre le contrôle interne inefficace.
c. Activités de contrôle
Les activités de contrôle désignent les actions définies par les règles et procédures qui
visent à apporter l’assurance raisonnable que les instructions du management pour maîtriser
les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs sont mises en œuvre. Les
activités de contrôle sont réalisées à tous les niveaux de l’entité et à divers stades des
processus métier. Elles peuvent également être mises en œuvre par l’intermédiaire des
systèmes d’information. Il peut s’agir de contrôles préventifs ou détectifs, incluant diverses
activités manuelles et automatisées, comme des autorisations et des approbations, des
vérifications, des rapprochements et des revues de performance opérationnelle. La séparation
des tâches est généralement à prendre en considération dès la sélection et lors du
développement des activités de contrôle. Lorsque celle-ci n’est pas possible, le management
devra sélectionner et développer des solutions alter- natives de contrôle.
d. Information et communication
Dans le cadre de ses responsabilités en matière de contrôle interne et afin de permettre
la réalisation de ses objectifs, toute entité a besoin d’un certain nombre d’informations. Le
management obtient, produit, et utilise des informations pertinentes et de qualité, de source
interne ou externe, pour faciliter le fonctionnement des autres composantes du contrôle
interne. La communication est le processus continu et itératif par lequel l’information
nécessaire est fournie, partagée et obtenue. La communication interne est le vecteur par
lequel l’information est diffusée dans toute l’organisation, en amont, en aval, et de façon
transversale. Elle permet à la direction générale d’adresser aux collaborateurs un message
clair sur l’importance des responsabilités de chacun en matière de contrôle. La
communication externe revêt un double aspect : elle permet de recevoir en interne des
informations externes pertinentes et de fournir des informations aux tiers conformément à
leurs exigences et à leurs attentes.
e. Pilotage
L’organisation procède à des évaluations continues ou ponctuelles, ou à une
combinaison de ces deux formes d’évaluation pour s’assurer que chacune des cinq
composantes du contrôle interne et les principes qui leur sont associés sont mis en place et
fonctionnent. Les évaluations continues, qui sont intégrées dans les processus métier à tous
les niveaux de l’entité, permettent de disposer d’informations en temps voulu. Les
évaluations ponctuelles, réalisées périodiquement, varient généralement en termes de
périmètre et de fréquence, en fonction de l’évaluation des risques, de l’efficacité des
évaluations continues et d’autres considérations d’ordre managérial. Les constats sont établis
selon les critères définis par les régulateurs, les organismes de normalisation reconnus, le
management et le conseil. Le cas échéant, les déficiences sont communiquées au
management et au conseil.

1-1-2 Audit financier :


1. Définition :
Un audit comptable et financier est un examen dont l’issue permet d'exprimer une
opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une entreprise. Il contribue à
évaluer la maîtrise des risques financiers d’une société et à rechercher d’éventuelles
irrégularités.
2. L’objectif d’un audit financier :

Outre sa dimension « contrôle », l’audit comptable a aussi une fonction prévisionnelle.


 Il permet par exemple aux dirigeants d’une entreprise de disposer d’une vue
d’ensemble et de construire des tableaux de bord. Ceux-ci leur seront utiles pour
mettre en place des démarches (gestion des coûts, etc.) et garantir la pérennité
de leur société.
 Dans ce but, l’audit harmonise les procédures, les flux de données et les
méthodes d’écriture comptables afin que les justificatifs de dépenses soient
vérifiés au fil du temps et que les erreurs comptables se raréfient.
Enfin (phase de suivi), l’audit comptable aide le chef d’entreprise à optimiser ses
comptes dans le strict respect des règles comptables et fiscales.
1-1-3 Le processus d’audit :

La méthodologie de l’audit est très stricte. L’organisation de la mission s’articule selon


différentes phases. Le respect de ces étapes permet à l’auditeur de limiter le risque de « non-
détection ».
Les phases essentielles sont :

 La phase de préparation : elle est nécessaire pour cerner l'entreprise à auditer et


pour fixer des objectifs précis. C’est durant cette période que les auditeurs
prennent connaissance du référentiel applicable à la mission.
 La phase de réalisation : pendant cette période, les auditeurs valident les
objectifs d’audit définis durant la phase de préparation.
 La phase de conclusion à l’issue du contrôle, les auditeurs synthétisent les
résultats des tests et dégagent des recommandations afin d’optimiser les
processus.
En cas de faits délictueux décelés pendant sa mission d’audit, le commissaire aux
comptes a l'obligation d'en informer le procureur de la République. Sa responsabilité ne
peut pas être engagée au titre de cette révélation sauf si cette dernière procède d'une
intention malveillante du commissaire aux comptes. C'est le cas notamment en cas de
révélation abusive dont le seul but est de nuire à son client.

Source : https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/503123/audit-comptable-et-financier

1-2 Le contrôle de la qualité :


1-2-1 la norme ISO:9001 2015 :

ISO 9001:2015 est une norme internationale de gestion de la qualité qui définit les
exigences pour un système de management de la qualité dans une organisation. Elle aide les
entreprises à améliorer leur performance en mettant en œuvre des processus efficaces et en
veillant à ce que les clients soient satisfaits. Les organisations peuvent être certifiées selon
cette norme en démontrant leur capacité à satisfaire aux exigences définies.
1-2-2 L’approche processus (cartographies des processus) :

Énoncé

Des résultats cohérents et prévisibles sont obtenus de manière plus efficace et efficiente
lorsque les activités sont comprises et gérées comme des processus corrélés
fonctionnant comme un système cohérent.
Fondement

Le système de management de la qualité (SMQ) est constitué de processus corrélés.


Comprendre comment des résultats sont obtenus par ce système permet à un organisme
d’optimiser le système et ses performances.

Bénéfices

• Plus grande aptitude à porter ses efforts sur les processus clés et opportunités
d’amélioration

• Résultats cohérents et prévisibles au moyen d’un système de processus alignés avec les
orientations stratégiques

• Optimisation des performances par un management efficace des processus, une


utilisation efficiente des ressources et une réduction des obstacles interfonctionnels

• Possibilité pour l’organisme d’assurer la confiance des parties intéressées en ce qui


concerne sa cohérence, son efficacité et son efficience

Actions possibles

• Définir les objectifs du système et les processus nécessaires pour les atteindre.

• Définir les autorités, les responsabilités et les obligations relatives au management des
processus.

• Comprendre les capacités de l’organisme et déterminer les contraintes en matière de


ressources avant d’agir.

• Déterminer les interdépendances entre processus et analyser l’effet des modifications


de processus individuels sur l’ensemble du système.

• Gérer les processus et leurs interrelations comme un système pour atteindre les
objectifs qualité de l’organisme de manière efficace et efficiente.

• S’assurer de la disponibilité des informations nécessaires pour mettre en œuvre et


améliorer les processus et pour surveiller, analyser et évaluer les performances du
système dans son ensemble.

• Gérer les risques susceptibles d’avoir une incidence sur les éléments de sortie des
processus et les résultats globaux du SMQ.

La cartographie des processus :

Une cartographie des processus est un outil visuel qui représente graphiquement les
différents processus d'une organisation. Elle permet de visualiser les tâches, les décisions, les
responsabilités et les flux de travail associés à chaque processus. Les cartographies des
processus peuvent être utilisées pour identifier les opportunités d'amélioration, les points de
blocage et les inefficacités dans les processus, ce qui aide les entreprises à les optimiser. Elles
peuvent également aider les nouveaux employés à comprendre les processus clés de
l'organisation et à s'intégrer plus rapidement.
1-2-3 Définition du processus selon ISO 9000

Selon l’ISO 9000[1], un processus est un “ensemble d’activités corrélées ou en


interaction qui utilise des éléments d’entrée pour produire un résultat escompté”. C’est donc
une suite d’actions qui interagissent pour transformer un élément d’entrée en élément de
sortie, en lui apportant de la valeur ajoutée.
Les éléments d’entrée, sont les ressources nécessaires pour permettre la réalisation du
processus. Les éléments de sortie sont les produits nécessaires pour considérer que le
processus a été réalisé de manière efficace.
Ces éléments d’entrée et de sortie peuvent eux-mêmes être des éléments d’entrée ou de
sortie d’autres processus, mettant ainsi en lumière les interactions entre processus.
Source : https://www.managementqualite.com/lapproche-processus-en-iso-9001/
1-2-4 Définition de la procédure :

Selon le dictionnaire LAROUSSE : Marche à suivre, ensemble de formalités, de


démarches à accomplir pour obtenir tel ou tel résultat : Procédure à suivre pour obtenir un
passeport
Source : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/procédure/64055
1-2-5 les indicateurs des performances

Ces indicateurs délivrent une information quantifiée pertinente à destination des


décideurs pour mesurer et évaluer les résultats d'une ou plusieurs actions. Ils permettent
également de suivre l'évolution de la performance et analyser une situation présente. Ils sont
utilisés à différents niveaux de l'entreprise. Ils prennent place dans des tableaux de bord.
L’utilité :
Ils permettent l’alignement entre la stratégie et l’opérationnel pour s'assurer que les
axes décidés en comité de direction sont déclinés au niveau de l'ensemble des services au plus
près du terrain.
Du point de vue organisationnel, ils servent à mesurer la performance des processus,
des progrès réalisés. Ce sont des outils d'aide à la décision.
Pour l'ensemble des domaines opérationnels, ils sont utiles pour apprécier l'atteinte des
objectifs, piloter la mise en œuvre des plans d'action, analyser l'efficacité d'une décision,
d'une action corrective.
Fixés au niveau individuel et en liaison directe avec les objectifs, ils sont à la base de
l’implication des collaborateurs dans leurs missions. Que ce soit pour calculer une prime de
performance ou bien favoriser l'avancement de carrière. Ils fournissent en outre une ligne
directrice claire et renseignent chacun sur son positionnement par rapport à ses résultats.
Source : https://www.manager-go.com/finance/indicateurs-de-performance.htm
• Section 3 : Étapes du processus comptable
1-1 Introduction du processus comptable
Le processus comptable est un ensemble d'étapes interdépendantes utilisées pour
enregistrer et traiter les transactions financières d'une entreprise. Le processus
commence par la collecte des données financières telles que les factures et les reçus,
et se termine par la production de rapports financiers pour les parties prenantes
internes et externes. Le schéma ci-dessous illustre les principales étapes du
processus comptable :

1- l'écriture quotidienne
(Mécanique)

2- Les travaux d'inventaire

3- Les états financiers

- Les réserves du CAC


- Résolution du CA et AGO et AGEX

levées des reserves du CAC


Execution des résolution
1-2 Les étapes du processus comptable
1-2-1 Les écritures quotidiennes

Les écritures quotidiennes sont généralement assurées selon la démarche suivante :

1. Les opérations d’achats :

Un dossier d'achat en comptabilité est un document qui contient toutes les informations
relatives à une transaction d'achat, comme les détails de l'achat (articles achetés, quantités,
prix), les informations sur le fournisseur (nom, adresse, numéro de compte), les informations
sur la facture (numéro, date d'émission, date de paiement) et les informations sur le paiement
(méthode, date, montant). Ce dossier est utilisé pour enregistrer les opérations d’achats
L’enregistrement d’une opération d'achat en comptabilité, l'entreprise débite le compte
de stock pour les achats de biens, pour enregistrer la dépense engagée. Ensuite, elle crédite le
compte de trésorerie ou de banque pour enregistrer le paiement effectué. Ces opérations
d'achat peuvent être enregistrées de différentes manières en fonction des besoins de
l'entreprise.
Il est important de noter que ces opérations d'achat doivent être enregistrées de manière
précise et complète pour garantir une bonne tenue de la comptabilité de l'entreprise et pour
faciliter la déclaration de TVA.

Exemple :
Une entreprise achète 1 000 articles à un fournisseur pour un montant total de
10 000 DA. L'entreprise paie immédiatement le fournisseur par virement bancaire, le
taux de la TVA est à 19 %.
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
DATE …/…/…
380 Marchandise stockées 10000
4456 TVA à payer 1900
512 Banque 19000

2. Stocks

Les opérations comptables liées aux stocks concernent principalement les


achats, les ventes et les mouvements de stocks. Les achats de stocks sont enregistrés
dans le compte d'achats. Les ventes de stocks sont enregistrées dans le compte de
ventes et génèrent des recettes pour l'entreprise. Les mouvements de stocks, tels que
les transferts entre magasins ou les pertes de stocks, sont également enregistrés dans
les comptes appropriés pour refléter correctement la situation des stocks.
Il existe des normes comptables spécifiques pour l'évaluation et la
comptabilisation des stocks, telles que les Normes internationales d'information
financière (IFRS) qui doivent être respectées pour garantir une information fiable et
transparente sur les stocks.

Exemple : Entrée en stock

Dans cet exemple, l'entreprise achète 10 000 DA de marchandises, qui sont


enregistrées dans le compte de stocks.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


DATE …/…/…
30 Stocks de marchandise 10000
380 Marchandise stockées 10000

3. Immobilisation
Les opérations comptables liées aux immobilisations concernent principalement
les achats, les amortissements et les cessions d'immobilisations. L’acquisition des
immobilisations sont enregistrés dans le compte d'immobilisations corporelles ou
incorporelles. Les amortissements sont enregistrés dans le compte d'amortissement et
permettent de comptabiliser la dépréciation de l'immobilisation au fil du temps. Les
cessions d'immobilisations sont enregistrées dans le compte de cession
d'immobilisations et génèrent des recettes ou des pertes pour l'entreprise.

Exemple :

Une entreprise à décider d’acquérir une machine d’une valeur de 50 000 DA à


crédit avec un taux de TVA de 19%

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


DATE … /…/…
215 Installations techniques matériel 50000
et outillage industriels
4456 TVA à payer 9500
512 Banque 59500

4. Services

Les services peuvent être considérés comme une charge pour l'entreprise s'ils
sont utilisés pour produire d'autres biens ou services. Dans ce cas, ils seraient
enregistrés dans le compte de charges correspondant, comme les frais de location, les
frais de transport, etc. Cependant, cela dépendra des spécificités de chaque entreprise
et de la nature des services qu'elle utilise.

Exemple :

L’entreprise paye ses frais d’abonnement au téléphone fixe chaque trimestre


d’une somme de 750 DA en espèces

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


DATE …/…/…
626 Frais postaux et de 750
télécommunications
53 Caisse 750
5. Salaires

L'enregistrement des salaires en comptabilité consiste à capturer les


informations relatives aux salaires et aux avantages sociaux que les employeurs paient
à leurs employés, ainsi qu'à enregistrer ces dépenses dans les comptes appropriés. Les
salaires sont généralement enregistrés en utilisant des comptes de charges de
personnel, tels que les comptes de salaires, de cotisations sociales et d'avantages
sociaux.
Exemple :
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
DATE …/…/…
631 Rémunérations du personnel 20000
431 Sécurité sociale 1800
421 Personnel – Rémunérations dues 18200

6. Ventes

Un dossier de ventes en comptabilité est un ensemble de documents et


d'informations utilisés pour enregistrer les ventes et les recettes d'une entreprise. Il
peut inclure des informations telles que les factures, les bons de commande, les
relevés de compte client, les reçus de paiement et les rapports de ventes.

Exemple :

Une entreprise à vendu des marchandises à un client d’une valeur de 100 000


DA le paiement est à terme Facture N°6632

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

411 Clients 100000


700 Vente de marchandises 100000
FAC N° 6632

7. Fiscalité

Un dossier fiscalité en comptabilité est un ensemble de documents et de


données qui permettent de suivre les dépenses et les revenus d'une entreprise ou d'un
individu, et de les déclarer à l'administration fiscale. Il peut inclure des informations
sur les ventes, les achats, les salaires, les charges, les dépenses, les investissements,
les déductions fiscales, etc. Il est généralement utilisé pour préparer les déclarations
G50, et pour gérer les obligations fiscales de l'entité

Exemple :

L’entreprise à réaliser un chiffre d’affaires hors taxes de 1 200 000 DA le taux


de la taxe sur l’activité professionnel est 1,50%

L’assiette de la TAP = 1 200 000 TAP=


1 200 000*1,50% = 18 000 DA

Débit Crédit Libellé Débit Crédit

642 Impôts, taxes non récupérables 18000


sur le chiffre d’affaires
447 Taxe sur l’activité professionnel – 18000
TAP à payer (sur G50)

8. Trésorerie

Un dossier de trésorerie en comptabilité est un ensemble de documents et de


données qui permettent de suivre les flux de trésorerie d'une entreprise ou d'un
individu. Il peut inclure des informations sur les encaissements, les décaissements, les
soldes bancaires, les dettes, les créances, les investissements, les prêts, les emprunts,
etc. Il est généralement utilisé pour gérer les besoins en fonds de roulement, planifier
les dépenses à venir, et pour établir les états financiers tels que le compte de résultat et
le bilan. Il est crucial pour la gestion de la trésorerie de l'entité et pour la prise de
décision stratégique.

Exemple :

Perception d'une créance client pour un montant de 100 000 DA


Débit Crédit Libellé Débit Crédit
Date : …/…/……
512 Banque 100000
411 Créances clients 100000

9. Opérations diverses

Les opérations diverses en comptabilité sont des opérations financières qui ne


sont pas liées aux activités principales de l'entreprise, mais qui ont un impact sur ses
finances. Ces opérations peuvent inclure :

 Les achats et les ventes de biens immobiliers, de véhicules, d'équipements, etc.


 Les opérations de leasing, de location, de location-vente, etc.
 Les investissements dans des actions, des obligations, des produits financiers
dérivés, etc.
 Les opérations de change, de conversion de devises, etc.
 Les opérations de fusion, d'acquisition, de cession, etc.
 Les dépenses liées à des activités de sponsoring.

Les opérations diverses doivent être enregistrées dans les comptes


correspondants et les états financiers (bilan, compte de résultat) pour refléter leur
impact sur la situation financière de l'entité. Il est important de bien les suivre et de les
documenter pour pouvoir les justifier en cas de contrôle fiscal

1-2-2 Les travaux d’inventaire

Conformément à l’article 14 de la loi 07-11 les actifs et les passifs des entités
soumises à la présente loi doivent faire l’objet, au moins une fois par an, d’inventaires
en quantité et en valeur sur la base d’examens physiques et de recensements de
documents justificatifs.

1-2-2-1 Amortissements.
a. Définition :

La définition de l’amortissement évolue alors que dans l’ancien plan comptable national (PCN),
l’amortissement correspondait à la récupération d’un coût, il devient selon le système comptable
financier (SCF) la constatation de la consommation des avantages économiques attendus de l’actif. il
convient de se référer aux caractéristiques de l’entreprise pour déterminer la durée et le mode
d’amortissement d’un actif:

- Pour déterminer la base amortissable, la valeur résiduelle de l’actif vient en déduction de la valeur
brute pour déterminer la base amortissable ;

- le mode d’amortissement doit correspondre au rythme d’utilisation probable et traduire au mieux


le mode de consommation des avantages économiques de l’immobilisation.

En plus, la décomposition d’une immobilisation en plusieurs composants implique des taux ou des
modes d’amortissement différents, lorsqu’ils ont des durées ou des rythmes d’utilisation différents.

b. Rôle de l’amortissement
L’amortissement a pour rôle :

1- d’étaler le coût d’une immobilisation sur plusieurs exercices ;

2- de prélever sur le résultat, des ressources dans le but de financer le renouvellement de


l’investissement (donc un élément de l’autofinancement) ;

3- de faire profiter à l’entreprise des économies d’impôts : l’amortissement est constaté dans les
charges

c. Les éléments concernés par l'amortissement


Les immobilisations amortissables

 Installation technique ;
 Matériel et outillage industriel
 Matériels de transports ;
 Matériel et mobilier de bureau ;
 Brevet et frais d'établissement.

Les immobilisations non amortissables

 Terrain ;
 Droit au bail ;
 Immobilisation en cours

d. Les déférentes modes d'amortissement


Selon 121-7 le de l'arrêté comptable, « le mode d'amortissement d'un actif est le reflet de l'évolution
de la consommation par l’entité des avantages économiques de cet actif »
Dans ce cadre, le référentiel comptable algérien reconnaît les 4 modes d'amortissement suivants :

 L'amortissement linéaire : il constitue le mode d'amortissement par défaut. Il est préconisé


lorsque le rythme de consommation des avantages économiques ne peut être déterminé de
manière fiable. Il conduit à une charge constante sur la durée d'utilité de l'actif ;
 L'amortissement dégressif conduit à une charge décroissante sur la durée d'utilité de l'actif ;
 L'amortissement progressif conduit à une charge croissante sur la durée d'utilité de l'actif ;
 L'amortissent suivant les unités de production donne lieu a une charge basée sur l’utilisation
ou La production prévue de l’actif.

1-2-2-2 Provisions.

a. Définition

Selon la norme IAS 37 Une provision est un passif dont l'échéance ou le montant
est incertain. Un passif est une obligation actuelle de l'entreprise résultant
d'événements passés et dont le règlement devrait se traduire pour l'entreprise par
une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques.
 

b. Comptabilisation

 
Une provision doit être comptabilisée lorsque :

 L’entreprise a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'un événement


passé ;
 Il est probable qu'une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques sera
nécessaire pour régler l'obligation ; et le montant de l'obligation peut être estimé de
manière fiable.

Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune provision ne doit être comptabilisée.

Le montant comptabilisé en provision doit être la meilleure estimation de la dépense nécessaire au


règlement de l'obligation actuelle à la date de clôture. Les risques et incertitudes qui affectent
inévitablement de nombreux événements et circonstances doivent être pris en compte pour
parvenir à la meilleure estimation d'une provision. Une provision ne doit être utilisée que pour les
dépenses pour lesquelles elle a été comptabilisée à l'origine.

1-2-2-3 L’inventaire physique de l’actif et Passif.

A- Les immobilisations
L'inventaire physique des immobilisations est une procédure qui consiste à vérifier et à valider la
présence et l'état des biens immobilisés, tels que les bâtiments, les terrains, les machines, les
équipements et les véhicules, détenus par une entreprise ou une organisation. Cette procédure est
importante pour s'assurer que les immobilisations sont correctement enregistrées dans les comptes
de l'entreprise, qu'elles sont utilisées efficacement et qu'elles sont protégées contre les pertes ou les
dommages.

Les principales étapes de la procédure d'inventaire physique des immobilisations :

1. Identification des immobilisations : Tout d'abord, il est nécessaire de dresser une liste
complète des immobilisations de l'entreprise ou de l'organisation. Cette liste doit inclure les
informations nécessaires pour identifier chaque bien immobilisé, telles que la désignation du
bien, le numéro d'inventaire, la date d'acquisition, la valeur d'achat, la durée de vie utile,
etc.

2. Planification de l'inventaire physique : Il est important de planifier l'inventaire physique à


l'avance pour garantir que toutes les immobilisations seront vérifiées. La date, l'heure,
l'endroit et les personnes qui seront impliquées dans l'inventaire physique doivent être
déterminées à l'avance.

3. Vérification de la présence physique : Pendant l'inventaire physique, chaque bien immobilisé


doit être vérifié pour s'assurer qu'il est présent et en bon état. Tout bien manquant,
endommagé ou obsolète doit être identifié.

4. Évaluation des immobilisations : Chaque bien immobilisé doit être évalué selon les normes
comptables applicables pour déterminer sa valeur comptable et sa valeur actuelle. Les
méthodes d'évaluation utilisées peuvent inclure la méthode du coût historique, la méthode
de l'évaluation à la juste valeur, la méthode de l'amortissement, etc.

5. Mise à jour des enregistrements comptables : Les résultats de l'inventaire physique doivent
être comparés aux enregistrements comptables existants. Tout écart doit être identifié et les
enregistrements comptables doivent être mis à jour en conséquence.

6. Documentation : Un rapport d'inventaire physique doit être rédigé pour documenter les
résultats de l'inventaire. Ce rapport doit inclure une liste complète des biens immobilisés, les
résultats de l'évaluation, les écarts identifiés entre les enregistrements comptables et les
biens physiques, et les mesures prises pour corriger les écarts.

B- Les stocks
L’inventaire physique des stocks est obligatoire pour toutes les entreprises commerciales qui ont des
stocks de produits ou de matières premières. Il est réglementé par le Code de commerce algérien
(art N°09), ainsi que par les normes comptables applicables aux entreprises.

Les principales étapes de la procédure d'inventaire physique des stocks :

1. Préparation de l'inventaire physique : Avant de commencer l'inventaire physique,


l'entreprise doit préparer une liste complète de tous les stocks, avec les informations
nécessaires pour identifier chaque produit, telle que la désignation du produit, la quantité, le
numéro de série, etc.
2. Planification de l'inventaire physique : Il est important de planifier l'inventaire physique à
l'avance pour garantir que tous les stocks seront vérifiés. La date, l'heure, l'endroit et les
personnes qui seront impliquées dans l'inventaire physique doivent être déterminées à
l'avance.

3. Vérification de la présence physique : Pendant l'inventaire physique, chaque produit doit


être vérifié pour s'assurer qu'il est présent et en bon état. Tout produit manquant,
endommagé ou périmé doit être identifié.

4. Évaluation des stocks : Chaque produit doit être évalué selon les normes comptables
applicables pour déterminer sa valeur comptable et sa valeur actuelle. Les méthodes
d'évaluation utilisées peuvent inclure la méthode du coût historique, la méthode de
l'évaluation à la juste valeur, la méthode du coût moyen pondéré, etc.

5. Mise à jour des enregistrements comptables : Les résultats de l'inventaire physique doivent
être comparés aux enregistrements comptables existants. Tout écart doit être identifié et les
enregistrements comptables doivent être mis à jour en conséquence.

6. Documentation : Un rapport d'inventaire physique doit être rédigé pour documenter les
résultats de l'inventaire. Ce rapport doit inclure une liste complète des produits, les résultats
de l'évaluation, les écarts identifiés entre les enregistrements comptables et les produits
physiques, et les mesures prises pour corriger les écarts.

C- Les créances
L'inventaire des créances est une procédure importante pour les entreprises, permettant de vérifier
l'exactitude de leurs comptes clients.

1. Préparation de l'inventaire : Avant de commencer l'inventaire, l'entreprise doit préparer une


liste complète de tous les comptes clients, avec les informations nécessaires pour identifier
chaque créance, telle que le nom du client, le montant de la créance, la date d'échéance,
etc.

2. Analyse des comptes clients : L'entreprise doit analyser les comptes clients pour s'assurer
que toutes les créances sont valides et qu'elles sont correctement enregistrées dans les
registres comptables. Les créances douteuses ou non recouvrables doivent être identifiées
et évaluées.

3. Mise à jour des enregistrements comptables : Les résultats de l'inventaire des créances
doivent être comparés aux enregistrements comptables existants. Tout écart doit être
identifié et les enregistrements comptables doivent être mis à jour en conséquence.

4. Documentation : Un rapport d'inventaire des créances doit être rédigé pour documenter les
résultats de l'inventaire. Ce rapport doit inclure une liste complète des comptes clients, les
résultats de l'analyse, les écarts identifiés entre les enregistrements comptables et les
créances réelles, et les mesures prises pour corriger les écarts.

5. Provision pour créances douteuses : L'entreprise doit également prévoir une provision pour
les créances douteuses ou non recouvrables, conformément aux normes comptables
applicables.
D- La trésorerie
L'inventaire physique de la trésorerie consiste à compter et à vérifier la caisse et les comptes
bancaires de l'entreprise pour s'assurer que le solde comptable correspond aux soldes réels en
espèces et en banque. Cette procédure est essentielle pour garantir l'exactitude des enregistrements
comptables de l'entreprise.

En général, la procédure d'inventaire physique de la trésorerie implique les étapes suivantes :

1. Préparation de la procédure d'inventaire physique en identifiant les personnes responsables


de l'inventaire et en planifiant les étapes à suivre.

2. Comptage des fonds en espèces dans la caisse et en banque sur la base des relevés
bancaires et des registres comptables.

3. Comparaison des soldes comptables avec les soldes réels en espèces et en banque et
identification des écarts.

4. Enregistrement des écarts, enquête sur les écarts éventuels et identification des mesures à
prendre pour corriger les écarts.

5. Documentation de la procédure d'inventaire physique et des résultats obtenus.

E- Fonds propres
L'inventaire physique de fonds propres est une procédure qui peut être réalisée par les entreprises
pour s'assurer de la fiabilité de leurs comptes en vérifiant la concordance entre les données
comptables et les fonds propres réels détenus par l'entreprise. Cette procédure peut être
importante pour les entreprises soumises à des obligations légales de présentation de leurs
comptes, telles que les sociétés anonymes ou les sociétés à responsabilité limitée.

La procédure d'inventaire physique des fonds propres implique généralement les étapes suivantes :

1. Identification des différents éléments constituant les fonds propres de l'entreprise, tels que
les apports en capital, les réserves, les bénéfices reportés, etc.

2. Comparaison des montants des fonds propres tels qu'enregistrés dans les registres
comptables avec les montants réels détenus par l'entreprise.

3. Vérification de la concordance entre les justificatifs des fonds propres détenus par
l'entreprise et les enregistrements comptables correspondants.

4. Identification des écarts éventuels entre les montants enregistrés dans les registres
comptables et les montants réels détenus par l'entreprise, et investigation des écarts pour
en déterminer la cause.

5. Documentation de la procédure d'inventaire physique et des résultats obtenus.

1-2-2-4 Analyses des comptes A travers la balance


avant inventaire.
A- L’intangibilité du bilan d’ouverture.

L’intangibilité du bilan d'ouverture est un principe comptable fondamental qui signifie que le bilan
d'ouverture de l'exercice doit être le même que le bilan de clôture de l'exercice précédent.
Autrement dit, les soldes des comptes dans la balance avant inventaire doivent être les mêmes que
les soldes des comptes de la balance de clôture de l'exercice précédent.

Ce principe est important car il garantit que les états financiers de l'entreprise reflètent une
continuité entre deux exercices et permettent ainsi de mesurer l'évolution de l'entreprise sur le long
terme.

Ainsi, lors de l'analyse des comptes à travers la balance avant inventaire, il est important de s'assurer
que les soldes des comptes de la balance avant inventaire correspondent aux soldes des comptes de
la balance de clôture de l'exercice précédent. Si des différences existent, cela peut être le résultat
d'erreurs de comptabilisation ou d'ajustements comptables non effectués en fin d'exercice. Dans ce
cas, il est nécessaire de procéder à une analyse approfondie des comptes pour corriger les erreurs
éventuelles et ajuster les comptes si nécessaire.
B- L’analyse du mouvement de la balance a avant inventaire.

L’analyse du mouvement de la balance avant inventaire est une méthode qui permet d'identifier les
variations des soldes des comptes entre deux périodes et de comprendre les raisons de ces
variations. Cette analyse peut aider à identifier les problèmes ou les opportunités pour l'entreprise
et à anticiper l'évolution future des comptes, Il existe plusieurs méthodes d'analyse et celles-ci sont
souvent utilisées.

B-1 L’analyse à travers les recoupements des comptes.

L'analyse à travers les recoupements des comptes est une méthode d'analyse qui consiste à
comparer les soldes de plusieurs comptes pour vérifier leur cohérence et détecter d'éventuelles
erreurs ou anomalies. Cette méthode permet de s'assurer que les écritures comptables ont été
correctement enregistrées et que les comptes sont correctement valorisés.

B-2 L’analyse à travers le rapprochement des flux financiers avec les services
concernés ou l’interface.

L'analyse à travers le rapprochement des flux financiers avec les services concernés ou l'interface est
une méthode d'analyse qui consiste à comparer les flux financiers enregistrés dans la comptabilité
avec les flux réels issus des différents services de l'entreprise. Cette méthode permet de s'assurer
que les enregistrements comptables sont conformes aux flux réels et de détecter d'éventuelles
erreurs ou les omissions.

C- L’analyse des soldes en fin d’exercice.

L'analyse des soldes en fin d'exercice est une méthode d'analyse qui permet de vérifier la cohérence
des soldes de fin d'exercice de chaque compte de la comptabilité. Cette analyse est effectuée après
la clôture de l'exercice comptable et avant la préparation des états financiers. Cette méthode
consiste à :

1. Regrouper les comptes : La première étape consiste à regrouper les comptes de la


comptabilité par catégories. Il peut s'agir, par exemple, des comptes de charges, des
comptes de produits, des comptes d'immobilisations, des comptes de trésorerie, etc.

2. Vérifier la cohérence des soldes : Pour chaque compte, il convient de vérifier la cohérence
des soldes de fin d'exercice en les comparant avec les soldes de l'exercice précédent et avec
les mouvements enregistrés au cours de l'exercice. Cette vérification permet de s'assurer
que les soldes de fin d'exercice sont corrects et qu'il n'y a pas d'erreur de comptabilisation.

3. Analyser les écarts : Si des écarts sont détectés entre les soldes de fin d'exercice et les soldes
de l'exercice précédent ou les mouvements enregistrés au cours de l'exercice, il convient
d'analyser les causes de ces écarts. Il peut s'agir, par exemple, d'une erreur de saisie, d'une
erreur d'imputation, d'un oubli de comptabilisation, etc.

4. Procéder aux ajustements nécessaires : En cas d'écarts détectés, il est important de


procéder aux ajustements nécessaires pour corriger les erreurs. Il peut s'agir, par exemple,
d'ajustements comptables pour corriger les erreurs de comptabilisation, ou de corrections
de données pour corriger les erreurs de saisie.

D- La balance après inventaire


La balance après inventaire est un document important qui permet de faire le point sur la situation
financière de l'entreprise à la fin de l'exercice comptable. Elle présente les actifs, les passifs et les
capitaux propres de l'entreprise à une date donnée, après que tous les comptes ont été vérifiés et
que les ajustements nécessaires ont été effectués, Le présent document nous permet d'établir les
états financiers.

1-2-3 Etablissement des états financiers :


1- Objectifs des états financiers :

L'objectif des états financiers est de fournir une information transparente sur la situation financière,
la performance et les variations de la situation financière d'une entreprise, qui soit utile à un large
éventail d'utilisateurs pour prendre des décisions économiques.

Fournir une information financière utile :

Les états financiers doivent fournir des informations utiles sur la situation financière (bilan), la
performance (compte de résultat) et les variations de la situation financière (tableau des flux de
trésorerie) d'une entreprise afin de répondre aux besoins de l'ensemble des utilisateurs de ces
informations.

Fournir une information financière transparente :

Les états financiers permettent de garantir la transparence de l'entreprise à travers une information
complète et fidèle.

Communiquer une information financière aux différents utilisateurs :

Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l'information financière aux
différents utilisateurs, internes et externes à l'entreprise :

• Les dirigeants, les organes d'administration et de contrôle et les différentes structures


internes de l'entreprise.

• Les fournisseurs de capitaux (propriétaire, actionnaires, banques et autres bailleurs de


fonds),

• L'Administration et autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et de contrôle


(autorités fiscales, statistiques nationales et autres organismes ayant un pouvoir de planification, de
réglementation et de contrôle)

• Les autres partenaires de l'entité tels que les assureurs, les salariés, les fournisseurs ou les
clients,

• Les autres groupes d'intérêt, y compris le public de façon général.

2-Caractéristiques des états financiers :

Les états financiers retracent les effets financiers des transactions et autres événements en les
groupant en grandes catégories selon leurs caractéristiques économiques. Ces grandes catégories
sont appelées les éléments des états financiers.

Les éléments liés directement à l'évaluation de la situation financière dans le bilan sont les actifs, les
passifs et les capitaux propres. Les éléments directement liés à l'évaluation de la performance dans
le compte de résultat sont les produits et les charges. L'état des variations de la situation financière
retrace généralement des variations d'éléments du compte de résultat et des variations d'éléments
du bilan.

2.1-Situation financière :

La situation financière d'une entreprise est affectée par les ressources économiques qu'elle contrôle,
par sa structure financière, sa liquidité et sa solvabilité, et sa capacité à s'adapter aux changements
de l'environnement dans lequel elle opère.

L'information sur les ressources économiques contrôlées par l'entreprise et sa capacité dans le passé
à modifier ressources est utile pour prédire la capacité de l'entreprise à générer de la trésorerie et
des équivalents de trésorerie à l'avenir.

L'information sur la structure financière est utile pour prédire les besoins d'emprunts futurs et pour
prédire comment les bénéfices et les flux de trésorerie futurs seront répartis entre ceux qui ont un
intérêt dans l'entreprise. Elle est également utile pour prédire la probabilité d'obtention par
l'entreprise de nouveaux financements.

L'information sur la liquidité et la solvabilité est utile pour prédire la capacité de l'entreprise à
respecter ses engagements financiers à échéance. La liquidité est examinée sous le court terme. La
solvabilité fait référence à la disponibilité de trésorerie à plus long terme pour satisfaire les
engagements financiers lorsqu'ils arriveront à échéance.

L'information sur la situation financière est fournie principalement dans un bilan.

2.2-La performance :

L'information sur la performance d'une entreprise, en particulier sur sa rentabilité, est nécessaire
afin d'évaluer les changements potentiels de ressources économiques qu'elle est susceptible de
contrôler dans l'avenir.

L'information sur la performance est utile pour prédire la capacité de l'entreprise à générer des flux
de trésorerie sur la base de ses ressources existantes. Elle est également utile pour élaborer des
jugements sur l'efficacité avec laquelle l'entreprise pourrait employer des ressources
supplémentaires.

L'information sur la performance est donnée principalement dans un compte de résultat.

2.3-Variation sur la situation financière :

Les variations de la situation financière d'une entreprise sont utiles afin d'apprécier ses activités
d'investissement, de financement et opérationnelles au cours de l'exercice. L'information donne à
l'utilisateur une base pour apprécier la capacité de l'entreprise à générer de la trésorerie et des
équivalents de trésorerie, Elle permet également d'évaluer les besoins de l'entreprise. Les variations
de la situation financière et s'obtiennent au travers de tableaux de flux de trésorerie et de la
variation des capitaux propres.

2.4-Interdépendance des états financiers :

Les composantes des états financiers sont interdépendantes parce qu'elles reflètent différents
aspects des mêmes transactions ou autres événements.
Bien que chaque état fournisse une information différente de celle fournie par les autres, aucun
n'est susceptible de servir un seul but déterminé, ni de fournir toute l'information nécessaire pour
les besoins particuliers des utilisateurs. Par exemple, un compte de résultat donne une image
incomplète de la performance, à moins d'être utilisé conjointement avec le bilan et le tableau de
variations de la situation financière.

2.5-Notes annexes et tableaux supplémentaires :

Les états financiers doivent comprendre un ensemble de notes annexes et de tableaux


supplémentaires ainsi que d'autres informations pour compléter l'information sur les éléments du
bilan et du compte de résultat.

Ils peuvent inclure des informations sur les risques et les incertitudes qui affectent l'entreprise et sur
toutes les ressources et obligations qui ne sont pas comptabilisées dans le bilan (telles que les
réserves minières).

L'information sur les secteurs géographiques et les secteurs d'activité et l'effet sur l'entreprise des
changements de prix peuvent être fournis sous la forme d'informations supplémentaires.

2.6-Etats financiers intermédiaires :

Les états financiers intermédiaires présentés par certaines entreprises, doivent respecter les mêmes
règles pour l'établissement de ces états, la même présentation, le même contenu et les mêmes
méthodes comptables que ceux prévus pour les états financiers de fin d'exercice.

3-Règles d'établissement et de présentation des comptes annuels :

3.1.-Consistance des états financiers :

Les états financiers sont un ensemble complet de documents comptables et financiers permettant
de donner une image fidèle de la situation financière, de la performance et de la trésorerie de
l'entreprise à la fin de l'exercice.

• La liasse des états financiers est constituée des documents suivants :

• Le bilan,

• Le tableau de résultat,

• Le tableau des flux de trésorerie,

• Le tableau de variation des capitaux propres

• Les annexes.

3.2- Les éléments constitutifs des états financiers

L'objectif des états financiers est de permettre la même compréhension par l'ensemble des
utilisateurs. Ceci oblige l'inscription d'un élément dans un état financier, à répondre à l'ensemble des
exigences éditées par les dispositions comptables.
L'entreprise qui avance que les états financiers sont élaborés et présentés sous le référentiel
comptable, doit souscrire à toutes les prescriptions comptables. Une application partielle des
normes comptables diminue la qualité de fiabilité, de sincérité et de transparence des états
financiers, même, si des précisions sont apportées en annexe.

3.3- La comptabilisation des éléments financiers :

Les articles qui satisfont aux critères de comptabilisation doivent être comptabilisés dans les états
financiers. L'omission d'enregistrer un élément financier ne peut être corrigée ni par l'indication de
la méthode comptable utilisées, ni par des notes annexes ou d'autres textes explicatifs. Ainsi, une
entreprise ne peut pas avancer le secret professionnel pour exclure ses états financiers des actifs ou
passifs.

Par contre, un article peut répondre aux caractéristiques essentielles d'un élément financier mais qui
ne satisfait pas aux critères de comptabilisation peut être porté en annexe, s'il est jugé que
l'information le concernant peut aider les lecteurs des états financiers.

3.4-Cadre de référence :

La loi organique n°07/11 du 25 novembre 2007 portant système comptable et financier, le décret n°
08/156 du 26 mai 2008 ainsi que les arrêtés pris en application ( arrêté du 26 juillet 2008 fixant les
règles d'évaluation, de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que
la nomenclature et les règles de fonctionnement des comptes, l'arrêté du 26 juillet 2008 fixant les
seuils de chiffres d'affaires, d'effectif et l'activité applicable pour les petites entités pour la tenue
d'une comptabilité financière simplifié servent de référence à l'élaboration et la présentation des
états financiers

3.5-Responsabilité

Les états financiers sont arrêtés sous la responsabilité des dirigeants de l'entreprise.

3.6-Délai d'établissement

Les états financiers sont émis dans un délai maximum de six mois suivant la date de clôture de
l'exercice.

3.7-Identification des états financiers

Pour les besoins de la communication financière, les entreprises sont amenées à publier plusieurs
documents d'information générale y compris les comptes financiers. L'information financière légale
est véhiculée par les états financiers qui doivent être clairement identifiés et se distinguer des autres
informations figurant dans le même document publié.
Les composants des états financiers doivent être clairement identifiés et les informations suivantes
doivent être mentionnées de façon précise :

• La dénomination sociale et nom commercial de l'entreprise,

• La nature des états financiers (comptes individuels, comptes consolidés, compte


intermédiaires).

• La date de clôture,

• La monnaie de présentation et niveau d'arrondi

L'entreprise doit également indiquer les informations suivantes permettant de l'identifier :

• Adresse du siège social, forme juridique, lieu d'activité et pays d'immatriculation.

• Principales activités et nature des opérations effectuées,

• Nom de la société mère et éventuellement dénomination du groupe auquel est rattachée


l'entité,

• Nombre moyen d'employés au cours de la période.

3.8-Interdépendance des éléments financiers

L'interdépendance entre les éléments signifie qu'un article qui satisfait à la définition et aux critères
de comptabilisation pour un élément particulier, par exemple un actif, impose automatiquement la
comptabilisation d'un autre élément, par exemple un produit ou un passif.

Source : Maitrise du système comptable financier première édition « 2009 »

A- Le bilan
1- Présentation

Les éléments directement liés à l'évaluation de la situation financière sont les actifs, les passifs et les
capitaux propres. Ils sont reproduits séparément dans le bilan.

Le bilan fait apparaître de façon distincte au moins les rubriques suivantes lorsqu'il existe des
opérations les concernant.

Le bilan de fin d'exercice est systématiquement fourni sur deux années

Consécutives afin de suivre l'évolution de l'entreprise d'une année sur l'autre. Le bilan est alimenté
par l'enregistrement comptable de tous les flux de

L’entreprise et représente les comptes de situation. Il se décompose en deux grandes parties : actif
et passif.
ACTIF PASIF
ACTIF IMMMOBILISE NON COURANT CAPITAUX PROPRES

Immobilisations incorporelles Capital émis

Immobilisations corporelles Primes et réserver consolidées

Immobilisations en cours Ecarts de réévaluation

Immobilisations financières et créances Ecart d'équivalence

Rattachées Résultat net-part du groupe

Autres capitaux propres Autres capitaux propres

Autres titres immobilisés PASSIFS NON-COURANTS

Prêts et autres actifs financiers non Provisions


courant
Emprunts et dettes financières
ACTIF COURANT
PASSIFS COURANTS
Stocks et en cours Créances et emplois
Fournisseurs et comptes rattachés
assimilés
Autres dettes
Clients et autres débiteurs

PASSIFS COURANTS

Fournisseurs et comptes rattachés

Trésorerie et équivalents trésorerie

1-1 L’actif du bilan


La présentation des actifs et des passifs dans le corps de l'actif du bilan doit faire ressortir la
distinction entre éléments courants et éléments non courants.

Un actif doit être classé en tant qu'actif courant lorsque : l'entreprise s'attend à pouvoir réaliser
l'actif, le vendre ou le consommer dans le cadre du cycle d'exploitation normal de l'entreprise, l'actif
est détenu essentiellement à des fins de transactions ou pour une durée courte et l'entreprise
s'attend à le réaliser dans les douze mois suivant la date de clôture de l'exercice, l'actif est de la
trésorerie ou un équivalent de trésorerie dont l'utilisation n'est pas soumise à restrictions. Tous les
autres actifs doivent être classés en tant qu'actifs non-courants.

1-1-1 Actifs non courants : Immobilisations

L'actif non courant comprend : les actifs qui sont destinés à être utilisés d'une manière continue
pour les besoins des activités de l'entité telles que les immobilisations corporelles ou incorporelles,
les actifs détenus à des fins de placement à long terme ou qui ne sont pas aux immobilisations qui
sont suivies dans la classe 2 nomenclature du système comptable financier.
 Les immobilisations incorporelles : Les incorporelles sont des actifs non monétaires
identifiables sans substance physique, détenus en vue de son utilisation pour la production
ou la fourniture de biens ou de services, pour une location à des tiers ou à des fins
administratives
 Les immobilisations corporelles : Selon les termes du nouveau plan comptable, une
immobilisation est un actif corporel détenu par une entreprise pour la production, la
fourniture d'actifs ou de services, la location, l'utilisation à des administratives, et dont la
durée d'utilisation est censée se prolonger au-des de la durée d'un exercice.
 Les immobilisations en concession : Dans cette rubrique sont comptabilisées les
immobilisations exploitées dans le cadre d'une concession de service public tant par le
concessionnaire
 Les immobilisations en cours : qui a pour objet de faire apparaître la valeur des
immobilisations incorporelles et corporelles qui ne sont pas encore mise en exploitation à la
fin de l'exercice, ainsi que les commandes et acomptes versés dans le cadre d'une
commande d'immobilisation.
 Les immobilisations financières : Constituent des immobilisations financières, les droits dans
le capital d'établissement publics, semi-publics ou privés matérialisés ou non par des titres,
ainsi que les créances.

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