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UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE

ÉCOLE DES SCIENCES DE LA SANTÉ

U.E. : CONTROLE INTERNE ET PROCEDURES 2


Master 2 en Gestion Hospitalière et Sanitaire

TRAVAUX DE RECHERCHE POUR LE 1ER COURS :


RAPPEL DES NOTIONS DU CONTRÔLE INTERNE ET
PROCEDURES 1

Par
MOYE Divine Justice BANYE
MGHS2, Mat : 21H006

ENSEIGNANT :

M. J. D. Benoit TONYE

ANNEE ACADEMIQUE 2022/2023


QUESTIONS

TRAVAIL 1 : GENERALITES - PREREQUIS ET OBJECTIFS


(5pts)

Donnez l’importance et les objectifs de ce cours (contrôle interne et procédures 1 et 2) :

1) Pour votre cursus de MGHS 1 & 2 programmé par l’UCAC-ESS ;

2) Pour vous en tant que professionnels de la santé ;

3) Pour la structure sanitaire dans laquelle vous exercez ou comptez exercer.

TRAVAIL 2 : RAPPEL SYNTHETIQUE DU COURS DE


CONTRÔLE INTERNE ET

PROCEDURES 1 - PRESENTATION GENERALE DU


CONTRÔLE INTERNE (8pts)

Vous ferez des recherches sur la présentation du contrôle interne en faisant ressortir
les éléments ci-dessous :

1) Les définitions du contrôle interne

2) Les composantes du contrôle interne

3) Domaines d’application du contrôle interne

4) Les objectifs du contrôle interne et facteurs de performance

5) Les principes fondamentaux du contrôle interne

6) Les acteurs et les limites du contrôle interne

TRAVAIL 3 : LE CONTRÔLE INTERNE DANS LES


ENTREPRISES ET LES

FORMATIONS SANITAIRES (5pts)


1) Quels peut être (hormis le contrôle interne) les autres organes de contrôle au sein
d’une entreprise en général et d’une formation sanitaire en particulier ?

2) Donnez des exemples dans des FOSA que vous avez côtoyées.
REPONSES

GENERALITES - PREREQUIS ET OBJECTIFS

L’importance et les objectifs du contrôle interne et procédures:

1) Pour notre cursus de MGHS 1 & 2;

L’objectif du contrôle interne est de nous amener à cerner clairement le concept de contrôle
interne d’une part, et à maitriser son évaluation dans une organisation d’autre part.

2) Pour nous en tant que professionnels de la santé ;

En tant que professionnels de la santé, le contrôle interne nous aide à améliorer les
performances et l’efficacité opérationnelle en assurant la disponibilité des intrants,
médicaments et autres produits nécessaires pour le fonctionnement du système sanitaire.

3) Pour la structure sanitaire dans laquelle j’exerce

Le contrôle interne a pour importance de sécuriser le patrimoine de la structure, fiabiliser


l’information comptable, suivre les décisions de la direction et améliorer les performances et
l’efficacité opérationnelle.

RAPPEL SYNTHETIQUE DU COURS DE CONTRÔLE


INTERNE ET PROCEDURES 1 (PRESENTATION)
GENERALE DU CONTRÔLE INTERNE)

1) Les définitions du contrôle interne


A. Selon l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agréés de France
ème
(32 Congrès 1977)
Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise. Il a pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des instructions de la
direction et de favoriser l’amélioration des performances.

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Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des
activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle – ci.
B. Selon l’Institut des Experts Comptables Américains
Le contrôle interne est formé de plans d’organisations et de toutes les méthodes et
procédures adoptées à l’intérieur d’une entreprise pour protéger ses actifs, contrôler
l’exactitude des informations fournies par la comptabilité, accroître le rendement et
assurer l’application des instructions de la Direction
C. Selon l’Institut des Experts Comptables Britanniques
Le contrôle interne comprend l’ensemble des systèmes de contrôles financiers et
autres, mis en place par la Direction afin de pouvoir diriger les affaires d’une société
de façon ordonnée, de sauvegarder ses biens et d’assurer autant que possible, la
sincérité et la fiabilité des informations enregistrées.
D. Selon l’Institut Canadien des Comptables Agréés
Le contrôle interne est le plan d’organisation et l’ensemble coordonné de toutes les
méthodes et mesures adoptées au sein d’une entreprise pour protéger les valeurs
actives de celle – ci, assurer l’exactitude et la fidélité des renseignements comptables,
promouvoir l’efficacité de l’exploitation et maintenir le respect des lignes de conduite
établies par la Direction.
La notion de contrôle interne embrasse le contrôle administratif interne, le contrôle
comptable interne, la vérification interne et l’auto – contrôle.
E. Selon le COSO (Committee of Sponsoring Organizations of the Tread way
Commission)
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
• Réalisation et optimisation des opérations
• Fiabilité des informations financières
• Conformité aux lois et aux règlementations en vigueur.
F. Selon l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) devenu ACP (Autorité de
contrôle Prudentiel)
Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa
responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportement, de procédures
et d’actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque société qui :

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• Contribue à la maîtrise des activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation
efficiente des ressources ;
• Doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques
significatifs, qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité. »
Le dispositif vise plus particulièrement à assurer :
• La conformité aux lois et règlements ;
• L’application des instructions et des orientations fixées par la direction générale ou
le directoire ;
• Le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux
concourant à la sauvegarde de ses actifs ;
• La fiabilité des informations financières
2) Les composantes du contrôle interne, selon COSO :
i. Environnement de contrôle
ii. Evaluation du risque
iii. Activités du contrôle
iv. Informations et communication
v. Suivi
3) Domaines d’application du contrôle interne :
C’est beaucoup plus facile de dire ceux que ne font pas partie du contrôle interne :
i. L’élaboration des objectifs de l’organisation, de sa mission et du chiffrage des
performances
ii. L’établissement des plans stratégiques
iii. La détermination des objectifs
iv. La gestion des risques
v. Les actions correctives
4) A. Les objectifs du contrôle interne ce sont dans les fonctions

suivantes d’une organisation :


i. Fonction vente –clients
Le système de contrôle interne de la fonction ventes clients doit permettre de
s’assurer que :
• Tous les produits expédiés et services rendus sont facturés et enregistrés sur
la bonne période ;
• Les prix pratiqués (brut, remises, ristournes…) sont dûment autorisés ;

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• Les créances sont recouvrées avec célérités ;
• Tous les risques de pertes sur vente sont provisionnés.
ii. Fonction achat-fournisseurs
Le système de contrôle interne de la fonction achats-fournisseurs doit
permettre de s’assurer que :
• Tous les achats (matières et services) de l’entreprise sont correctement
autorisés et comptabilisés ;
• Les achats comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de
l’entreprise ;
• Ces dépenses sont faites dans l’intérêt de l’entreprise (c’est-à-dire dans le
meilleur rapport qualité/prix) et conformément à son objet ;
• Tous avoirs à obtenir sont enregistrés ;
• Toutes les dettes concernant les marchandises et services reçus sont
enregistrés dans la bonne période ;
• Les engagements pris par l’entreprise et devant figurer dans l’annexe sont
correctement repris.
iii. Fonction trésorerie
Le système de contrôle interne dans le système de trésorerie doit permettre de
s’assurer que :
• Toute sortie d’espèces est matérialisée par une pièce justificative dûment
signée par la personne habilitée ;
• Tout encaissement donne lieu à la délivrance d’une décharge en bonne et due
forme selon le modèle ayant cours dans l’entreprise ;
• Le niveau d’espèces détenues en caisse soit suivi et limité
iv. Fonction gestion des stocks
Le contrôle interne en matière de gestion des stocks, permet de s’assurer que :
Les besoins exprimés ne sont pas disproportionnés par rapport aux besoins
réels ;
Les livraisons sont conformes en qualité et en quantité aux commandes ;
Tous les mouvements de stock (entrée et sortie) sont enregistrés y compris les
retours en stock ;
Tous les stocks sortis ont fait l’objet d’une facturation ;
L’inventaire recense de manière fiable et exhaustive les quantités en magasin
ou détenues par les unités de production ;
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La valorisation se fait selon les principes comptables retenus par l’entreprise.
v. La fonction gestion des immobilisations
Le contrôle interne en matière de gestion des immobilisations, permet de
s’assurer que :
Les titres de propriété de l’ensemble des immobilisations sont au nom de
l’organisation ;
L’exhaustivité du fichier des immobilisations ;
La valorisation des immobilisations est faite à la juste valeur ;
La sécurisation des immobilisations (Assurance)
vi. Processus de gestion du personnel
Dans la fonction Gestion des Ressources Humaines, le système de contrôle
interne doit permettre de s’assurer que :
• Les personnes figurant sur le livre de paie ont bien droit à leur rémunération ;
• Les rémunérations sont correctement calculées ;
• Le paiement des rémunérations se fait avec une sécurité suffisante ;
• Toutes les charges relatives au personnel sont correctement comptabilisées ;
• Les dispositions légales en matière de personnel sont respectées ;
• Les déclarations fiscales et sociales en matière des salaires sont faites
correctement et à temps.
B. Les facteurs de performance du contrôle interne
i. L’efficacité des opérations
ii. L’efficience des opérations
iii. La fiabilité de l’information financière
iv. La conformité aux lois et règlementations

5) Les principes fondamentaux du contrôle interne


La mise en place d’un contrôle interne efficace et efficiente dans une organisation est
conditionnée par les principes fondamentaux suivants :
i. L’existence d’un plan d’organisation
ii. La compétence et l’intégrité du personnel
iii. La séparation des fonctions
iv. La conformité aux dispositions légales et règlementaires
6) A. Les acteurs du contrôle interne

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Les acteurs internes sont :
i. Le conseil d’administration
En tant que de besoin, le conseil d’administration peut faire usage de ses
pouvoirs généraux pour faire procéder par la suite aux contrôles et
vérifications qu’il juge opportuns ou prendre toute autre initiative qu’il
estimerait appropriée en la matière. Il appartient à la direction générale de
rendre compte au conseil.
ii. La direction générale
La direction générale ou le directoire est chargé de définir, d’impulser et de
surveiller le dispositif le mieux adapté à la situation et à l’activité de la
structure. Dans ce cadre, ils se tiennent régulièrement informés de ses
dysfonctionnements, de ses insuffisances et de ses difficultés d’application,
voire de ses excès, et veillent à l’engagement des actions correctives
nécessaires.
iii. L’audit interne
Le service d’audit interne a la responsabilité d’évaluer le fonctionnement du
dispositif de contrôle interne et de faire toutes préconisations pour l’améliorer,
dans le champ couvert par ses missions. Il sensibilise et forme habituellement
l’encadrement au contrôle interne mais n’est pas directement impliqué dans la
mise en place et la mise en œuvre quotidienne du dispositif.
iv. Le contrôle de gestion
Sa principale mission au-delà du pilotable de la performance est de veiller au
quotidien à l’opérationnalité du dispositif de contrôle interne mis en place. Il
est le gardien du contrôle interne.
v. L’ensemble du personnel
Chaque collaborateur en ce qui le concerne devrait avoir la connaissance et
l’information nécessaire pour établir, faire fonctionner et surveiller le
dispositif de contrôle interne, au regard des objectifs qui lui ont été assignés.

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Les acteurs externes sont :

i. L’expert-comptable
L’expert – comptable doit prescrire l’organisation comptable minimale, et
préconiser le cas échéant des améliorations en matière de contrôle interne. Il
doit modifier la nature de ses travaux pour tenir compte de son diagnostic du
contrôle interne et infléchir ainsi le sens de sa mission.
ii. Le commissaire aux comptes
La mission du commissaire aux comptes est définie par la loi et porte
principalement sur la certification des comptes. Cette certification consiste en
l’émission d’une opinion sur les états financiers préparés par l’entité.

B. Les limites du contrôle interne


i. Cout du contrôle
Il est souvent reproché au contrôle interne d’augmenter les charges de l’entreprise par
l’embauche du personnel nouveau et la réalisation d’investissements supplémentaires.
Il faut cependant observer :
- Que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise, dont le coût peut
s’analyser comme celui de l’assurance ;
- Que le contrôle interne est avant tout une meilleure répartition des tâches avant leur
multiplication ;
- Que le contrôle interne doit être à la mesure du risque qu’il doit couvrir. On doit
ainsi souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place d’une procédure
dont le coût serait supérieur au risque encouru deviendrait une faiblesse dans l’optique
du rapport coût/ efficacité.
ii. Problèmes humaines
La mise en place d’un système de contrôle interne peut être interprétée comme une
remise en cause de la direction dans le personnel. Sans ignorer l’existence de cas
particuliers, il faut observer :
- Que le personnel doit être clairement informé des objectifs réels du contrôle interne ;
- Que les éventuels obstacles soulevés par le personnel relèvent plus de la résistance
au changement en général ;
- Que le contrôle interne joue en faveur du personnel, car il interdit qu’il soit suspecté.

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LE CONTRÔLE INTERNE DANS LES ENTREPRISES ET
LES FORMATIONS SANITAIRES

1) Les autres organes de contrôle au sein d’une

entreprise en général et d’une formation sanitaire en particulier

(Hormis le contrôle interne)

i. L’audit interne
C’est une activité indépendante au sein d’une entreprise qui est chargée d’évaluer,
par approche systématique et méthodique, le fonctionnement des dispositifs de
contrôle interne et de proposer des axes d’amélioration à la direction.

ii. Le contrôle de gestion


Il s’agit d’un processus mis en place dans une organisation pour s’assurer de la
mobilisation permanente et efficace de tous les moyens dont elle dispose pour
atteindre l’objectif qu’elle s’est assignée. Ces moyens peuvent êtres humains,
matériels et financiers.

2) Les exemples dans des FOSA.

i. L’audit interne

Dans les hôpitaux de district au Cameroun, surtout les hôpitaux de district publics, l’audit
interne est assurer par les tutelles, c’est-à-dire le fonctionnement financier par les missions de
contrôles provenant du ministère des finances et le fonctionnement technique par les missions
de contrôles provenant du ministère de la sante publique. Parfois une mission conjointe est
effectuée par les deux tutelles.

ii. Le contrôle de gestion

Le contrôle de gestion pour cette catégorie des hôpitaux pour le moment est assurer par la
direction de l’hôpital et superviser par le comité de gestion. La délégation régional de la sante
publique appuie le mécanisme de contrôle de gestion en organisant les équipes de « Peer

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Review » qui évaluent le niveau d’atteints des objectifs ainsi que la qualité des prestations
des hôpitaux.

BIBLIOGRAPHIE
1. Comprendre et mettre en œuvre le Contrôle Interne, Jacques Renard, Eyrolles

2. Cours de Contrôle Interne et procédures 1, Master en Gestion Hospitalière 1 Par Etienne


NANGA, Secrétaire Général Administratif de UCAC .Année académique 2021-2022

3. Définitions et composantes du contrôle interne. https://europa.eu:

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