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Chapitre 2:

Contrôle interne: pilier de l’audit


• L’organisation de la protection de l’entreprise passe par un
service interne de « surveillance » (contrôle interne) qui a en
charge le suivi des procédures mises en place. L’objectif du
contrôle interne est de s’assurer d’un bon fonctionnement dans
un cadre bien limité et de définir la répartition des
responsabilités entre les différents niveaux hiérarchiques et
fonctionnels.

• Lorsqu’une direction d’office fait l’inventaire des risques


auxquels son office est exposé, lorsqu’elle établit la liste des
compétences des différents secteurs ou lorsqu’elle définit les
décisions, elle renforce son système de contrôle interne
(SCI).

• Elle améliore ainsi l’efficacité de son action et réduit ses


risques. La responsabilité de l’élaboration et de la mise en
place d’un SCI incombe à la direction de chaque office.
LE CONTROLE INTERNE
• L’évaluation du contrôle interne est une partie
importante de la mission d’audit. Mais le contrôle
interne lui-même est de la responsabilité de
l’entreprise. Une absence de contrôle interne peut être
à l’origine de de pratiques involontairement
inefficientes, de vols, de fraudes, et peut remettre en
cause la poursuite de l’activité.
• Cette partie est consacrée à l’entreprise, ses obligations
en matière de contrôle interne ainsi qu’à la mise en
place du contrôle interne, ses moyens et ses limites.
L’audit interne a pour objectif de s’assurer que le
contrôle interne est efficient, il utilise une partie des
techniques d’audit.
AAAA

• Entreprise X :
• Le comptable ne doit jamais manipuler des espèces, des chèques ou tout
autre titre de paiement ; et ne doit jamais avoir sa signature autorisée
auprès d’une banque. Le comptable ne doit pas avoir accès au système
qui permet d’effectuer les virements bancaires. Réciproquement : le
trésorier ne doit jamais avoir accès au système d’enregistrement
comptable.
• Dans le cas contraire, les fraudes suivantes sont fort aisées :
• Comptabiliser des achats fictifs et les payer aussitôt,
• Voler des chèques reçus des clients et annuler les créances par une
écriture d’avoir ou de perte sur créance irrécouvrable,
• Comptabiliser une vente pour un montant inférieur à celui qui figure sur la
facture adressée au client, puis une fois le règlement reçu, conserver la
différence entre le montant reçu et le montant comptabilisé,
• Subtiliser une partie du paiement fait par un client et comptabiliser
aussitôt une écriture de remise accordée.
BBBB

• L’entreprise Y:
• -la secrétaire détient le chéquier et en son absence celui-ci
est confié au Comptable.
• - le chef de service financier a sa signature déposée auprès
de la banque de l’entreprise, en son absence et en cas de
nécessité, le comptable peut signer à un montant plafond
de X CFA.
• Risques : en forces et faiblesses des procédures
décrites pour apprécier le système de contrôle
interne.
CCCCCC

• Exemple :
• Mme…, Cadre supérieur et chargé des relations avec les
Fournisseurs de l’Entreprise, bénéficie de la confiance de la
direction générale. Elle a la latitude après l’Expression de
Besoin de la direction concernée, de contacter les
fournisseurs, de négocier et de signer les contrats. Elle
contrôle la livraison si conforme à la demande. Après la
vérification de la conformité, elle autorise le virement bancaire
pour plus de traçabilité et ne manipule pas les espèces.
Ensuite, cette transaction est inscrite à la comptabilité après
confirmation du virement bancaire.
• Risques : en forces et faiblesses des procédures décrites
pour apprécier le système de contrôle interne.


I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 1: Définition du contrôle interne

• Le mot contrôle a deux significations :


• Principalement, celle de vérification, que l’on retrouve par
exemple dans la notion de contrôle des connaissances,
contrôle qualité,
• Egalement, celle de maitrise que l’on retrouve dans « contrôler
son véhicule », contrôler la situation, contrôler des couts….
• Le contrôle interne mis en place dans les entreprises revêt ces
deux aspects du contrôle.
• La définition du contrôle interne est : « un processus mis en
œuvre par les mandataires sociaux et dirigeants et par
le personnel d’une organisation destiné à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des
objectifs ».
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 1: Définition du contrôle interne
• Le contrôle interne est l’ensemble des outils et procédures qu’une
entité met en œuvre afin de garantir son bon fonctionnement, et
d’assurer sa pérennité. Il est de la responsabilité de l’entité
concernée. La bonne compréhension du contrôle interne est une
étape importante préalable à une mission d’audit.
• Donc, le contrôle interne est constitué par l’ensemble des mesures
de contrôle, comptable et autres, que la direction définit, applique et
surveille sous sa responsabilité afin d’assurer :
• - La protection du patrimoine
• - La conduite ordonnée et efficace des opérations de l’entreprise
• - La conformité des décisions avec la politique de la direction.
• - La prévention et détection des erreurs et fraudes : l'application
de procédures de contrôle adéquates permet de réduire les
risques au minimum.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 1: Définition du contrôle interne

• Remarque : de la définition on peut relever que :


• - Le contrôle interne est plus préventif que répressif
• - Le contrôle interne est un ensemble de moyens mis en place dans une
entreprise et faisant partie intégrante de son organisation, de la culture
d’entreprise,
• - Le contrôle est mis en œuvre par des personnes. Ce n’est pas simplement
un ensemble de manuels, de procédures et de documents. Il est assuré par
des personnes qui font vivre à tous les niveaux de la hiérarchie cet objectif
commun,
• - La direction est responsable de la définition, de la mise en œuvre et de la
supervision du système de contrôle interne.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 2: Objectifs du contrôle interne

• Types d’objectifs du contrôle interne


• Afin d’optimiser l’efficacité du contrôle interne, il convient de classer les objectifs en trois catégories:
• Objectifs opérationnels
• • soit la réalisation des objectifs stratégiques de l’office, la maîtrise des risques, ainsi que l’optimisation de l’utilisation des
ressources. Le qualificatif «opérationnel» n’est pas ici à opposer à la dimension «stratégique» mais renvoie aux objectifs
métiers de l’entreprise.
• Objectifs financiers
• • soit la mise à disposition d’informations financières fiables et conformes aux normes comptables applicables, ainsi que des
informations nécessaires à la bonne gestion de l’office.
• Objectifs de conformité
• • soit le respect par l’office des différentes lois et réglementations en vigueur. Cet objectif, souvent négligé, justifie le fait
d’associer le service juridique d’un office à un projet de mise en place d’un SCI.
• Ces catégories distinctes mais qui se chevauchent (un objectif donné peut rentrer dans plus d’une catégorie), couvrent
différents besoins et peuvent relever de la responsabilité directe de différents membres du management.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 2: Objectifs du contrôle interne

• Responsabilité d’une entreprise d’assurer sa protection vis-à-vis de son


environnement et également vis-à-vis des personnes qui la compose. La
direction d’une entreprise doit mettre en œuvre tous les moyens et
dispositifs appropriés qui assurent son bon fonctionnement, la sauvegarde
de ses biens et sa pérennité. Le contrôle interne est nécessaire à la bonne
réalisation des objectifs de l’entité.

• Le système de contrôle interne est un dispositif général d’organisation


formé par les politiques et procédures définies par le management d’une
entité et qui, destiné à assurer, dans la mesure du possible, la gestion
rigoureuse et efficace de ses activités, couvre l’ « environnement général
de contrôle interne » et les « procédures de contrôle » qui lui sont
complémentaires.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 2: Objectifs du contrôle interne

• Le contrôle interne proprement dit concerne l’ensemble des fonctions de


l’entreprise et donc s’étend bien au-delà des domaines directement liés au
système comptable.
• Focus sur le contrôle interne comptable et financier: qui assure la
convergence de toutes les données de base chiffrées conduisant à présenter
des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation financière
et du résultat de l’entité à la date de clôture.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 2: Objectifs du contrôle interne

• Le contrôle interne inclut les politiques et les procédures permettant aux


dirigeants de s’assurer que l’entreprise est à même de réaliser ses objectifs et
d’atteindre les buts qu’elle poursuit. Ceci conduit à un dispositif général que
l’on désigne, indifféremment, sous l’appellation de « contrôle interne » ou de
système de contrôle interne qui comporte deux grandes branches :

• Le dispositif de maitrise interne de l’entreprise (système au sens d’un ensemble


d’éléments interactifs tournés vers la maitrise des risques et le pilotage des
processus), Les politiques et procédures de surveillance et de contrôle qui le
constituent et concourent à la maitrise des différents mécanismes et dispositifs.

• Ces deux aspects du contrôle interne (maitrise et surveillance) sont dissociés


pour une présentation théorique. Dans l’organisation et le fonctionnement
d’une entreprise, ils sont étroitement imbriqués les résultats d’une action
servant de base aux ajustements ou à de nouvelles procédures.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 2: Objectif du contrôle interne

• Cet ensemble peut être atteint par la mise en place d’un ensemble de dispositifs
d’autorisation préalable, de contrôle, de pilotage et de maitrise des opérations et des
situations.
• Le contrôle interne est défini comme un dispositif qui vise à assurer :
• la conformité aux lois et règlements,
• l’application des instructions et des orientations fixées par la Direction Générale,
• le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux concourant
à la sauvegarde des actifs,
• la fiabilité des informations financières publiées.
• Ce dispositif doit également contribuer à la maîtrise des activités, à l’efficacité
des opérations et à l’utilisation efficiente des ressources et permettre de prendre
en compte de manière appropriée les risques significatifs, qu’ils soient opérationnels,
financiers ou de conformité. Le dispositif de contrôle interne joue ainsi un rôle clé dans
la conduite et le pilotage des différentes activités.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 3: LES PRINCIPES DU CONTOLE INTERNE

1. Le principe d’organisation
2. Le principe d’intégration
3. Le principe de permanence
4. Le principe d’universalité
5. Le principe d’indépendance
6. Le principe d’information
7. Le principe d’harmonie ou d’adéquation
8. Le principe de prévision
9. La qualité du personnel
LES PRINCIPES DU CONTOLE INTERNE
(suite)

• 3.1 L’organisation :

• Mettre en place une organisation répondant à des


caractéristiques propres à l’entité et aux exigences de son
environnement. Cette organisation doit être préalable,
adaptée et adaptable, vérifiable, formalisée (organigramme
clair, fiches de postes) et doit comporter une séparation
des fonctions.
LES PRINCIPES DU CONTOLE INTERNE

• 3.2 L’intégration :

• Le contrôle interne est inhérent à la structure de l’entité.


Pour être particulièrement efficaces, les procédures de
contrôle interne doivent être intégrées à l’infrastructure et
faire partie de la culture de l’entité. Le contrôle interne ne
constitue pas un surcroît.
• Ce principe est lié à celui de l’autocontrôle qui est mis en
œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou
des moyens techniques appropriés.
LES PRINCIPES DU CONTOLE INTERNE

• 3.3 La permanence :

• En matière de contrôle interne, la permanence concerne les


procédures qui doivent être constantes. Cependant, il est
fait parfois obligation de changer de procédures lorsque
cela est justifié (cas de défaillance ou de changement de
l’environnement par exemple).
LES PRINCIPES DU CONTOLE INTERNE

• 3.4 L’universalité :

• Il concerne le champ d’action du contrôle interne. Le


contrôle interne concerne toutes les personnes dans
l’entité, en tout temps et en tout lieu (pas d’exclusion, pas
de privilège, pas de domaine réservé).
LES PRINCIPES DU CONTOLE INTERNE

• 3.5 L’indépendance :

• Ce principe implique que les objectifs de contrôle interne


sont à atteindre indépendamment des méthodes, procédés
et moyens de l’entreprise. Cela suppose l’existence d’un
système de contrôle interne bien structuré.
LES PRINCIPES DU CONTOLE INTERNE

• 3.6 L’information :

• La qualité de l’information fait partie des objectifs de


contrôle interne. Ce principe commande que la direction
dispose d’un système d’information adéquat lui permettant
de piloter convenablement l’entité.
• 3.7 L’harmonie ou adéquation :

• C’est l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques


de l’entité et de son environnement. Les procédures
doivent être adaptées à l'entité et non à l'Homme, les
Hommes passent, mais les fonctions restent).
• 3.8 La prévision :
• Planification;
• Approche volontariste du changement
plutôt que déterministe.

• 3.9 La qualité du personnel :


• Compétences ;
• Moralité.
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 4 Outils du contrôle interne

• Le contrôle interne, la bonne maitrise du fonctionnement d’une entité


implique la mise en place de différents outils :
• Méthodes et procédures d’exécution, de contrôle et de maitrise des
opérations et des activités,
• Protections et mesures de sauvegarde du patrimoine,
• Systèmes d’information ,
• Outils de gestion, d’évaluation et d’amélioration des performances, et
actions de pilotage (complément du contrôle de gestion sur ce point).
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 4 Outils du contrôle interne

• De façon synthétique, Le contrôle interne repose donc sur les éléments suivants :
• Système d’organisation
• Les différentes responsabilités doivent être clairement définies (organigramme, description de postes, système d’autorisation)
• La séparation des taches doit être réciproque de leur exécution.
• Il faut éviter qu’une même personne puisse commettre une erreur ou une irrégularité en ayant la possibilité de la dissimuler.
• Système de documentation et d’information
• Manuel de procédures précisant les modalités de création, de circulation, de traitement et de classement des opérations.
• Rapport financier ou de gestion établi périodiquement.

• Système de preuve : une organisation comptable et de traitement de l’information ;
• - Organigramme
• - Organisation de la comptabilité permettant de fournir les preuves de la validité des enregistrements.
• - Pré numération et contrôle des séquences
• - Contrôle des totaux
• - Rapprochement
• - Documentation
• - Classement des documents
• - Moyens matériels de protection
• - Personnel qualifié
• - Un système de supervision
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 4 Outils du contrôle interne
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 5: Distinction Processus-Procédures

• Le contrôle interne s’attache à s’assurer qu’une entreprise ne connait


pas de dysfonctionnements. Pour faire l’analyse du fonctionnement
d’une entité, il faut bien faire la distinction entre les deux notions de
processus et procédures.
• Par « processus », il faut entendre la conduite et la maitrise
d’activités coordonnées et synchronisées en vue de produire un
résultat économique utile à un tiers extérieur aux activités en
question et à qui il est destiné (ex : processus de production de
biens), donc un enchainement de grandes séquences de travail dans
un environnement donné où s’exercent des activités.
• Il s’agit ainsi d’un concept défini comme un « ensemble d’activités
corrélées ou interactives qui transforment des éléments
d’entrée en éléments de sortie », le processus d’une activité
complexe se déclinant alors en « sous-processus ».
I: LE CONTRÔLE INTERNE
Section 5: Distinction Processus-Procédures

• Par « procédure », il faut entendre un ensemble de règles de gestion et de


fonctionnement, d’essence administrative qui permet de faire fonctionner et de
maitriser un processus. Parce qu’elle est une manière spécifiée d’accomplir une
activité, donc de faire fonctionner un système d’activités (processus), une
procédure est un moyen de maitrise d’un processus.
• L’émetteur de l’information financière définit et applique des procédures en
matière, notamment d’élaboration et de diffusion de l’information comptable et
financière, procédures qui font partie de son dispositif général d’organisation
(contrôle interne).
• Certaines procédures sont des procédures opérationnelles, d’autres de nature
administtrative (règles de référencement, d’élaboration, de présentation, e de
diffusion d’une note à la direction), d’autres de nature financière, d’autres de
nature comptable.
II : L’analyse de l’entreprise en vue du contrôle interne

• Le contrôle interne s’attache au bon fonctionnement de l’entreprise. Dans


cette perspective, il est utile d’analyser son fonctionnement d’une manière
très générale. Deux approches peuvent être retenues :
• L’entreprise peut être vue comme une entité inscrite dans un
environnement particulier avec lequel elle est en relation.
• L’entreprise peut être vue comme un groupe de personnes travaillant pour
la réalisation d’un objectif, mais dont les parties prenantes peuvent avoir
des intérêts distincts.
Marketing Personnel

Finance
Compta
Moteur

Fig I-2 : les différentes fonctions d'une entreprise


II : L’analyse de l’entreprise en vue du contrôle interne
Section 1 : L’entreprise, un agent économique
• Cette première présentation de l’entreprise est plutôt vue de l’extérieur, l’entreprise est alors définie dans
es relations avec son environnement économique, juridique etc. Cette approche permet d’identifier les
points sensibles, les zones de risques qui seront directement liés à cet environnement.
• L’entreprise est un agent économique qui opère en milieu concurrentiel dans une conjoncture donnée.
• Les principales caractéristiques sont :
• -un objet social, que son activité reflète,
• Un milieu légal et règlementaire, avec, notamment, le cas échéant, une dimension environnementale plus
ou moins précise,
• Un marché, sur lequel s’exerce l’activité, et une pénétration qui se mesure en « parts de marché »,
• Des produits ou des services, plus ou moins vulnérables à l’obsolescence et aux effets de mode, voire à
une équipe (homme-clé, savoir-faire…)
• Un environnement opérationnel, dont dépend la pérennité (principaux clients, fournisseurs, partenaires,
partes liées…)
• Des moyens rassemblés et déployés pour la réalisation de l’objet social,
• Des ressources, humaines notamment (compétences et savoir-faire…)
• Des financements (associés, organismes financiers, autofinancement…)
• Une structure, chargée d’appliquer les politiques correspondant à la stratégie définie,
• Des implantations et une organisation, permettant de répartir et de synchroniser les rôles.
• Chacune de ces caractéristiques devra être prise en compte dans le dispositif de contrôle interne qui sera
mis en place.
II : l’analyse de l’entreprise en vue du contrôle interne
Section 2 : l’entreprise, une organisation tournée vers un objectif

• Une autre façon d’aborder l’entreprise est d’analyser son fonctionnement


interne, de regarder comment elle est organisée (financièrement,
juridiquement…) pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée (part de
marché, notoriété, bénéfices…). Les choix d’organisation se retrouvent
dans la façon dont sont structurées les différentes fonctions de l’entreprise.
• La compréhension du fonctionnement de l’entreprise, les choix de la
direction seront à la base des procédures qui seront mises en place. Les
objectifs particuliers du contrôle interne dépendent de cette organisation.
II : l’analyse de l’entreprise en vue du contrôle interne
Section 2 : l’entreprise, une organisation tournée vers un objectif

• Quelle que soit l’entreprise concernée, on retrouve toujours les mêmes fonctions qui peuvent être décrites ainsi :

• Achat (de biens et services), qui est en relation avec les fournisseurs,

• Rôle : assurer, dans des conditions compétitives, un approvisionnement conforme aux critères retenus, disponible dans les formes et les délais requis et contrôlable.

• Production : cheville ouvrière de la fabrication des produits et pièces détachées,

• Rôle : mettre à disposition du marché, au rythme et dans les délais requis, avec la qualité exigée, les produis dont la fabrication lui est confiée, dans les conditions de coût de revient fixées.

• Marketing, qui est en veille active pour le secteur d’activité et ses débouchés

• Rôle : identification des marchés potentiels et de leurs besoins et adaptation des produits et services et des méthodes commerciales.

• Vente, où se jouent le chiffre d’affaires et les relations avec les clients

• Rôle : promotion et commercialisation, tarification

• Logistique, charnière entre l’entreprise, ses approvisionnements, ses livraisons

• Rôle : assurer les flux de transport, réaliser la meilleure cohérence possible des flux physiques (distribution, entreposage stockage et contrôle des stocks, manutention, conditionnement). Cette
fonction concerne les achats et les ventes.

• Personnel, gestion des ressources humaines, en prise directe sur le climat social et la culture d’entreprise, l’adaptation aux métiers, mobilité

• Rôle : assurer, de manière qualitative et quantitative, le niveau et la répartition des effectifs/ qualifications nécessaires à l’activité et aux évolutions prévisibles d rythme et de la nature de cette
activité. Assurer l’administration et la paie du personnel, et les obligations déclaratives.

• INFORMATIQUE, responsable des systèmes d’information et de gestion

• Rôle : définir, mettre en place et adapter l’organisation du traitement et des é changes automatisés des données et de l’information ; en assurer le bon fonctionnement, la maintenance et l’évolution
technique e opérationnelle.
II : l’analyse de l’entreprise en vue du contrôle interne
Section 2 : l’entreprise, une organisation tournée vers un objectif

• Chaque entreprise définit les rôles et les responsabilités de ces différentes


fonctions de façon particulière. L’organisation de l’entreprise va se traduire
par la mise en place des différents services.
• De cette organisation, va dépendre la façon dont ces différentes fonctions
vont communiquer, comment les informations vont être transmises d’un
service à un autre.
• Le contrôle interne va avoir comme objectif de s’assurer :
• Que les moyens attribués à chaque fonction sont correctement utilisés,
• Que les champs de responsabilité sont respectés,
• Que les informations sont correctement transmises d’un service à un autre.
III : la mise en place du contrôle interne
III : la mise en place du contrôle interne
Section 1 : le service de contrôle interne

• Section 1 : le service de contrôle interne


• Dans les grandes entreprises, le contrôle interne est confié à un service particulier. Dans
les entreprises de taille moyenne, cette fonction est directement entre les mains du chef
d’entreprise.
• I°) Environnement général du contrôle interne
• La mise en place du contrôle interne va dépendre de l’ensemble des comportements au
sein de l’entité concernée, du degré de sensibilisation de la direction-gouvernement
d’entreprise inclus- dont les éléments essentiels sont les suivants :
• La philosophie et le style de direction,
• La fonction du conseil d’administration et de ses comités,,
• La structure de l’entité et les méthodes de délégation de pouvoirs et de responsabilités,
• Le système de contrôle de la direction comprenant la fonction d’audit interne, les
politiques et les procédures relatives au personnel ainsi que la répartition des tâches.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 1 : le service de contrôle interne

• II°) Le fonctionnement du service de contrôle interne


• Dans une certaine mesure, un service de contrôle interne peut être comparé à un service de
contrôle de gestion. Le service de contrôle de gestion a pour fonction et finalité de s’assurer
que les objectifs en matière de cout, de production, de qualité de cette production, respect des
délais etc… sont bien atteints. Il a sa disposition des outils de suivi et de contrôle de l’activité
(tableaux de bord par exemple).
• Le service de contrôle interne a également pour fonction de s’assurer que les objectifs sont
atteints. Il s’intéressera aux modalités de fonctionnement de l’entreprise, respect des
délégations de pouvoirs (qui peut signer des contrats, qui peut engager des dépenses, ,
jusqu’à quel montant), limitant des accès à certaines zones (lieu de stockage, service du
personnel où sont conservées des données confidentielles) ou à certaines informations
(montant des rémunérations, noms de certains fournisseurs ou clients etc.)
• Ce service a la responsabilité de concevoir le manuel de procédures avec les différents
services concernés et de le rédiger, de s’assurer de son application et de son évolution.
• Pour s’assurer que les procédures sont bien appliquées, le service de contrôle interne mettra
en œuvre des audits internes et il utilisera une partie des techniques d’audit qui sont
développées.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 1 : le service de contrôle interne

• III°) Procédures de contrôle de la fonction comptable


• Les « procédures de contrôle » de la fonction comptable faites des politiques et
procédures définies par la direction afin d’atteindre les objectifs spécifiques de l’entité
complémentaire et selon l’environnement général de contrôle interne, comprennent
notamment les éléments suivants :
• L’établissement, la revue et l’approbation des rapprochements de comptes,
• Le contrôle des applications et de l’environnement informatique (contrôle sur les
modifications de logiciels, l’accès aux fichiers de données…)
• La régularité dans la tenue de comptabilité,
• L’approbation et le contrôle des pièces justificatives,
• La comparaison des donnes internes avec des sources externes d’information,
• L’inventaire physique des actifs (immobilisation, stock..) et la comparaison avec les
données de la comptabilité,
• La restriction de l’accès physique aux actifs et aux documents,
• La comparaison et l’analyse des réalisations avec les données budgétaires.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du
contrôle interne
• Le contrôle interne a donc pour mission de s’assurer du bon fonctionnement d’une
entreprise ou d’un organisme à la fois dans ses relations avec son environnement et
dans ses relations internes. Il est garant de la sécurité des processus décisionnels de
l’entreprise.
• Cette fonction particulière est directement rattachée à la direction de l’entreprise.
Suivant la taille de l’entreprise, son activité, son organisation, le contrôle interne
sera plus ou moins formalisé, plus ou moins développé, mais il comportera toujours
les mêmes caractéristiques à savoir :
• Un plan systématique d’organisation
• Des procédures efficaces, respectant les règles de séparation de fonctions, adaptées à
la taille et aux besoins de l’entreprise,
• Une application correcte des procédures
• La permanence de l’application correcte des procédures
• Un personnel compétent, intègre et consciencieux
• Une documentation pertinente (permettre la compréhension et le contrôle) et à jour.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne

• Les petites entités


• Celles-ci ne sont pas en mesure de mettre en œuvre les mêmes contrôles
internes que les grandes entreprises pour des raisons d’effectifs, de
qualifications et de moyens.
• Les procédures sont souvent informelles, fortement et rapidement évolutives.
Lorsqu’elles le sont, elles sont inégalement documentées et rarement à jour.
Dans la pratique quotidienne, le charisme du chef d’entreprise a une influence
dominante. Les dérogations peuvent être fréquentes. Les procédures
comptables sont souvent appliquées par un nombre restreint de personnes
polyvalentes chargées à al fois de responsabilités opérationnelles et de contrôle,
et l a séparation des tâches fait alors défaut ou est très limitée.
• L’insuffisance de séparation des tâches peut être compensée par un système de
contrôle de gestion adapté aux besoins, réactif et efficient, dans lequel des
contrôles effectués par le propriétaire/dirigeant s’appuient sur sa connaissance
personnelle de l’entité et sa participation active à l’exploitation.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne

• I°) un plan systématique d’organisation

• Pou que la fonction de contrôle interne puisse s’exercer réellement, il faut que l’organisation de
l’entreprise, ses objectifs soient clairement définis. Le contrôle interne n’a de sens que dans une
organisation donnée.
• La description de l’organisation d’une entreprise peut prendre plusieurs formes :
• -transcription narrative,
• Organigramme fonctionnel (identifier les personnes qui exercent plusieurs fonctions, les fonctions
partagées entre plusieurs personnes, les fonctions non attribuées et les personnes sans fonction)
• Grille d’analyse de tâches (tableau à double entrée qui serte ensuite à la détection des faiblesses de
l’organisation : tâches affectées aux mauvaises personnes, opération nécessaire et non prévu)
• Diagramme de circulation (cette représentation suit la séquence chronologique des opérations, pour
chaque exemplaire d’un même document, en distinguant l’original des copies).
• L’organigramme met en évidence la répartition des fonctions de l’entreprise entre les différents
responsables et indique les limites de responsabilité de chaque département ou service.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne

• II°) Séparation des fonctions


• Cette notion est au cœur de la démarche de contrôle interne. Il ne s’agit pas
de faire la distinction entre achat, vente et finances mais entre les fonctions
de :
• décision,
• Exécution,
• Enregistrement
• Paiement
• Contrôle.
• La personne qui décide n’est pas la même que celle qui exécute. Celle-ci
est différente de celle qui va enregistrer l’opération, et sera elle-même
différente de celle qui va qui va effectuer le règlement.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne

• Exemple : l’achat des fournitures de bureau


• Dans une entreprise, le comptable passe les commandes de fournitures de
bureau, il les réceptionne, c’est aussi lui qui ouvre le courrier (factures, en
particulier), il garde de ce qui le concerne et transmet le reste au directeur. Il
effectue la saisie comptable, prépare les règlements des fournisseurs et
effectue la plupart des règlements par virement sur le site de la banque.
• En l’absence de contrôle interne, ce comptable pourrait assez facilement :
• Ajouter sur l a commande des fournitures pour son propre usage,
• Enregistrer la facture et son double dans deux comptes séparés et faire un
règlement à son ordre.
• Pour éviter ces dysfonctionnements, l’ouverture du courrier devrait être confiée
à une secrétaire, les règlements ne devraient pas pouvoir effectués sans la
signature du directeur, celui-ci donnant toutes les autorisations de paiement.
• Cette distinction est indispensable pour éviter les dysfonctionnements et
l’utilisation des moyens de l’entreprise à une fin différente de l’objectif qu’elle
s’est fixée.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne

• Exemple : le service Marketing


• Le responsable du service marketing entretient des relations amicales depuis de
nombreuses années avec le directeur d’un hôtel où se tiennent régulièrement des
réunions et manifestations organisées par son service.
• En l’absence de contrôle interne, ce responsable pourrait assez facilement :
• -faire faire de fausses factures (factures émises sans prestations correspondantes),
• - faire faire des factures pour un prix plus élevé que celui correspondant aux
prestations fournies à l’entreprise.
• Pour éviter, ces dysfonctionnements, les fournisseurs devraient être mis
régulièrement en concurrence, les factures devraient être contrôlées (prix/
prestations) par une personne extérieure au service de marketing, un budget et un
contrôle budgétaire pourraient être mi en place.
• Le contrôle interne va intervenir à la fois dans la définition de la séparation des
fonctions entre les différentes personnes concernées et dans le contrôle de sa bonne
application.
• La séparation des fonctions peut être présentée par une grille avec en ligne les
différentes tâches et en colonne les personnes concernées. Ces grilles également
utilisées par les auditeurs sous la forme de Questionnaire de contrôle interne.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne

• Exemple :
• Un service de contrôle interne souhaite vérifier que la procédure « Achats » est suffisamment fiable et décide d’en faire le diagramme.
• Une note en décrit la procédure, dont voici un extrait :
• Le service Production établi une demande d’achat qui est transmise au service Achat. Celui-ci rédige le bon de commande et après réception des fournitures, contrôle le
bon de livraison et la facture et délivre le bon à payer. Le service courrier assure les envois et la réception du courrier. La comptabilité fournisseur enregistre les factures
et prépare les règlements. Les documents internes sont préparés grâce à un logiciel intégré, un chainage automatique permet de passer de la demande d’achat, au bon
de commande, à l’entrée en stocks et à la comptabilisation de l’achat qui n’est valide qu’après réception de la facture originale avec la mention « bon à payer ».
• Liste des documents :
• DA : demande d’achat
• BC : bon de commande,
• BL : Bon de livraison
• Emission de la demande d’achat
• Autorisation de la demande d’achat
• Etablissement du bon de commande
• Validation du bon de commande
• Envoi du bon de commande
• Réception du bon de livraison
• Contrôle fournitures/ du bon de livraison
• Saisie de l’entrée en stock
• Saisie de l’achat en comptabilité
• Réception de la facture fournisseur
• Contrôle de la facture fournisseur
• Apposition du bon à payer
• Validation de la saisie comptable
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne
III : la mise en place du contrôle interne
Section 2 : les caractéristiques essentielles du contrôle interne

• III. Des procédures efficaces, une documentation pertinente


• La répartition des tâches entre les différents services et entre les différentes
personnes d’un même service doit être clairement décrite et documentée. Ces
procédures sont en général regroupées dans un manuel à usage des personnes
concernées. La rédaction des procédures et des diagrammes de circulation
doivent permettre à un salarié extérieur au service, par exemple, de remplacer
un salarié malade et d’effectuer toutes les tâches qui incombaient à cette
personne absente.
• Le diagramme de circulation permet de visualiser comment les informations
sont transmises d’un service à un autre et où elles sont traitées, stockées. Les
diagrammes peuvent accompagner des notes de procédures. Ils peuvent
également faciliter l’analyse d’une organisation et mettre en évidence ses
insuffisances.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 3 : les limites naturelles de tout système de contrôle interne

• Tout système de contrôle interne a des limites naturelles. Cette réalité est une évidence pratique. Ne lui
sont étrangers ni la dimension humaine du dispositif, ni les arbitrages intervenus pour concilier au mieux le
niveau de sécurité souhaitable avec le degré de souplesse à ménager pour conserver au dispositif une
fluidité et une réactivité opérationnelles. Le centralisme bureaucratique fait partie des modèles dont une
conception efficace et pragmatique du contrôle interne évite de s’inspirer.
• Au titre des limites naturelles du contrôle interne, les plus classiques sont :
• -le coût d’un contrôle interne ne doit pas excéder les avantages escomptés du dispositif
• - la plupart des opérations internes de vérification concernent les opérations répétitives et familières et non
les opérations non récurrentes, peu habituelles et peu fréquentes,
• - le facteur humain (négligence, distraction, erreurs de jugement, mauvaise compréhension des
instructions)
• - les collusions internes et externes, mettent en échec le dispositif.
• - l’abus éventuel par une personne de ses prérogatives pour ne pas se soumettre au dispositif,
• -l’inadaptation des procédures à la situation
• - la non-application des procédures.
• Les scandales financiers qui ont fait la une des journaux, ont mis en évidence ces limites. Affirmer que les
systèmes de contrôle interne n’étaient pas pertinents peut être une conclusion hâtive et inexacte.
III : la mise en place du contrôle interne
Section 3 : les limites naturelles de tout système de contrôle
interne
• Il faut toujours garder à l’esprit que tout SCI, aussi bien conçu et appliqué soit-il, ne peut fournir au plus qu’une assurance raisonnable à la direction quant à la réalisation des objectifs de
l’office. En effet, étant donné qu’elle est essentiellement basée sur le facteur humain, toute structure de contrôle interne peut être affectée par une erreur de conception, de jugement ou
d’interprétation, par l’équivoque, la noncha- lance, la fatigue ou encore la distraction. Les facteurs suivants peuvent avoir une influence négative sur l’efficacité du contrôle interne:
• • L’erreur de jugement
• Le risque d’erreur humaine lors de la prise de décisions ayant un impact sur les processus de l’office peut limiter l’efficacité des contrôles. Les personnes responsables sont souvent
appelées à prendre des décisions dans un temps limité, en se basant sur les informations disponibles mais incomplètes et en faisant face à la pression liée à la conduite des activités. Mise en
place d’un système de contrôle interne (SCI)
• • Les dysfonctionnements
• Même les SCI bien conçus peuvent faire l’objet de dysfonctionnements, par exemple lorsque les colla- borateurs interprètent les instructions de manière erronée, cèdent à la routine et ne
sont plus attentifs aux erreurs. Une enquête sur des anomalies diverses peut ne pas être poursuivie assez loin ou une personne remplissant des fonctions en remplacement d’une autre
(maladie, vacances) peut ne pas s’acquitter convenablement de sa tâche. Le CDF constate également souvent que des changements dans les systèmes sont introduits avant que le personnel
n’ait reçu la formation nécessaire pour réagir correctement.
• • Les contrôles «outrepassés» ou contournés par le management
• Un SCI ne peut pas être plus efficace que les personnes responsables de son fonctionnement. Même au sein d’un office efficacement contrôlé, un responsable peut être en mesure de
contourner le SCI. Ceci signifie qu’un responsable peut déroger de façon illégitime aux normes et procédures prescrites, par exemple pour en tirer un profit personnel ou afin de dissimuler
la non-conformité de l’activité de son office à certaines obligations légales.
• • La collusion et le recours à des faux
• La séparation des fonctions constitue souvent un instrument privilégié des SCI. La pratique montre cependant que ce type de contrôle a ses limites: deux ou plusieurs individus agissant
collectivement pour accomplir et dissimuler une action peuvent fausser les informations financières ou de gestion d’une manière qui ne puisse être prévenue par la séparation des fonctions.
Un employé chargé d’effectuer des contrôles peut réduire ceux-ci à néant en agissant en collusion avec d’autres membres du personnel ou des tiers externes à l’office.
• L’expérience montre que la falsification des signatures nécessaires au payement de factures de tiers constitue également un défi auquel doit faire face un bon SCI.
• Mettre en place un SCI efficace c’est:
• • créer un environnement de contrôle sain,
• • établir une bonne gestion de l’information et de la communication,
• • modéliser ses processus,
• • définir ses objectifs,
• • évaluer les risques de ne pas atteindre de tels objectifs et
• • intégrer dans les processus les actions de contrôles destinés à minimiser ces
risques.
• Mais cela ne s’arrête pas là! En effet, un tel projet nécessite également une
évaluation régulière de tous les concepts susmentionnés afin de savoir si ces
derniers sont toujours efficients et d’actualité. Un SCI, même mis en place
avec le plus grand soin possible, deviendra en effet rapidement inefficace s’il
reste immobile et statique alors que l’environnement est, lui, en perpétuelle
mouvance. La mise en place d’un SCI est la première étape. Le maintien d’un
SCI efficace est quant à lui un processus continu de réévaluation de chacune
des composantes du contrôle interne qui doit être fait à la lumière des
innombrables changements qui peuvent influencer la vie d’un office.
Evaluation
IV: Evaluation du Contrôle Interne
Prise de connaissance
• La 1ère étape est une prise de connaissance des systèmes de contrôle interne par : l’examen de la documentation existante
(manuel de procédures, organigramme, etc.) – le relevé sur cette base, de l’architecture des systèmes et des relations entre
systèmes.
• Une fois réalisée l’approche préliminaire, l’appréciation du contrôle interne , principalement dans le cas d’un audit fait une
entité externe, se poursuit comme suit :
• Des entretiens avec les responsables des différents niveaux des unités fonctionnelles
• Des entretiens avec le service d’audit interne, l’Inspection Générale
• Des entretiens avec les dirigeants, l’encadrement et le personnel
• L’examen des documents d’origine interne et externe qui transitent dans l’entreprise
• La vérification des documents et des informations issus du contrôle interne comptable et financier
• L’observation des activités et des opérations de l’entité.
• Cette étape permet d’apprécier la qualité des procédures en place par rapport aux risques inhérents qui ont été identifiés. Le
contrôle interne doit en effet être en adéquation avec les caractéristiques de l’entité concernée : sa taille – son activité – ses
principales zones de risques, etc. Elles doivent être pertinentes et adaptées.
• Il s’agit de voir si le système existe réellement tel qu’il a été décrit. Il ne s’agit pas de rechercher des erreurs mais de
s’assurer que le système décrit est bien en place.
TESTS D’EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

• L’évaluation du contrôle interne porte également sur le bon


fonctionnement des procédures en place. Cette évaluation est effectuée
grâce à des tests.
• Les tests de conformité consistent en la vérification d’un nombre limité
(5 en général) d’opérations en vue de constater que les systèmes
comptables et de contrôle interne décrits sont appliqués. Ils permettent
donc de suivre certaines opérations sélectionnées dans le système
comptable. Les tests vont porter, par exemple, sur les éléments
suivants :
• Toutes les opérations et tous les évènements sont enregistrés sur la
période comptable concernée, dans des conditions permettant la
préparation des comptes conformément à un référentiel comptable
identifié (SYSCOA)
• Toutes les opérations sont soumises à l’autorisation préalable de la
Direction
• Les tests de procédures consistent à s’assurer de l’efficacité et de l’efficience du contrôle interne
comptable et financier, en termes de capacité à prévenir, détecter et corriger des erreurs
significatives provoquées par sa conception même et de la permanence dans le temps du bon
fonctionnement des mécanismes et processus de contrôles et de vérification (contrôles internes)
pendant toute la période sur laquelle porte l’audit.
• Ces tests de procédures comprennent notamment :
• L’examen des documents d’origine interne et externe, qui ensemble, justifient les opérations : par
exemple, pour le Cycle Achats/Fournisseurs, rapprochement entre Demande d’approvisionnement
(interne : expression du besoin), Bon de commande (interne), Accusé de réception de la commande
(externe), Bon de livraison (externe) et Facture (externe).
• L’examen des mentions et signatures sur des documents d’origine interne et externe, qui ensemble,
fournissent des éléments probants (preuves) sur le bon fonctionnement des contrôles internes : par
exemple, pour le Cycle Achats/Fournisseurs, habilitation de la signature de la demande
d’approvisionnement et vérification que l’autorisation a été donnée par une personne habilitée,
concordance du prix entre bon de commande, accusé de réception et facture, concordance des
quantités commandées, livrées, facturées ; habilitation de la personne qui a délivré le « Bon à
payer », respecter des conditions et délais de règlement.
• L’observation des activités de contrôle qui ne laissent aucune trace matérielle : par exemple, pour
identifier si la personne qui effectue une tâche donnée est celle qui est censée l’effectuer.
• L’observation des modes opératoires appliqués et de la pertinence de la suite donnée à des
« alertes » écran (situations anormales signalées lors de la saisie) non bloquantes.
Vérification du fonctionnement du système de contrôle
interne
• Il s’agit ici de déceler les points forts et faibles du contrôle interne.
• -Analyse des faiblesses : Souvent un complément d’informations
est nécessaire avant de conclure à une faiblesse du système.
L’auditeur doit toujours voir si une faiblesse peut être compensée par
une procédure de remplacement.
• Si une faiblesse est effectivement constatée et aucune procédure n’a
été décelée, il convient que le réviseur examine les conséquences de
cette faiblesse. Il doit se poser principalement 3 questions :
• La faiblesse a-t-elle-effectivement conduit à des erreurs ou à des
irrégularités ?
• Quelles sont les incidences sur l’expression de l’opinion sur les
comptes annuels ?
• Quelles sont les mesures de correction qui peuvent être
recommandées pour palier cette faiblesse ?
• -Analyse points forts : L’objectif est de voir si les points recensés
ont bien fonctionné et de veiller à leur pérennisation.
• Confirmation de l'application des points forts du système
• L'auditeur cherche à s'assurer que les points forts sont appliqués de manière
permanente. Il met en œuvre à cette fin, des tests de permanence.
• Evaluation définitive du contrôle interne
• A ce stade, l'auditeur est à même de faire la distinction, les points forts et les
faiblesses ; l'ensemble de ces éléments lui fournit les bases de son évaluation
définitive du contrôle interne qu'il porte dans un document de synthèse (ou le
tableau d'évaluation du système).
• Rapport d'évaluation du contrôle interne
• Pour conclure sur l'évaluation du contrôle interne, l'auditeur rédigera un
rapport d'évaluation qui mettra en exergue :
• · Les constats effectués
• · Les forces et les faiblesses
• · Les risques
• · Les incidents sur les états financiers.
• Ce rapport lui servira de base pour établir son programme de contrôle des
comptes.
LES MOYENS DU CONTRÔLE INTERNE

• Organigramme
• Fiches de poste
• Séparation des fonctions
• Manuel de procédures.
• Etude et Evaluation du système de contrôle interne
• En tant que nouveau contrôleur interne de l’entreprise «Lendemain de Saint-
Valentin » qui est spécialisée en revalorisation des sites historiques de la vielle
ville, vous analysez le système de contrôle interne.
• La procédure d’approvisionnements en matières et autres fournitures s’établit
comme suit : le service Demandeur remplit une feuille d’expression du besoin (EB)
signé par le chef de Service. Le service demandeur transmet ensuite l’EB au
directeur hiérarchique.
• Ce dernier peut :
• Accepter la demande, dans ce cas il le transmet au service Achats
• Refuser la demande auquel cas, il la détruit.
Lorsque la demande est acceptée, le service Achats consulte le fichier Fournisseurs
pour obtenir les prix et les conditions de ventes, fait son choix et établit un bon de
livraison en trois (3) exemplaires qu’il ventile comme suit :
• Un exemplaire (blanc) pour le client
• Un exemplaire (vert) pour la comptabilité
• Un exemplaire (rose) conservé par le service Achats
• Les articles livrés par le fournisseur sont réceptionnés par le magasinier qui vérifie
que le bon de livraison est conforme aux articles livrés.
• Il établit un bordereau de réception en deux exemplaires :
• Conserve un exemplaire (blanc)
• Transmet un exemplaire (bleu) au service Achats
• Le service Achats confronte le bon de livraison au bon de réception.
• La facture reçue par la comptabilité qui attend le signal du service Achats (par
téléphone) pour effectuer le paiement.
• TRAVAIL A FAIRE :
• 1°) Présenter les faiblesses du système de contrôle interne
• 2°) Proposer des recommandations pour chaque faiblesse présentée.

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