Vous êtes sur la page 1sur 82

AUDIT ET CONTRÔLE

INTERNE
DÉFINITION DE L’AUDIT

• Le but de l’audit est, pour un professionnel compétent, d’exprimer une opinion indépendante sur une situation en
utilisant un référentiel préétabli et en mettant en place les techniques en sa possession du fait qu’il engage ses
responsabilités civile et pénale.
• L’audit peut être utilisé pour différents domaines tels que les domaines financiers, social, marketing, de conformité,
stratégique, juridique, informatique, etc.
• Il existe :
➢ des audits externes : les auditeurs (commissaires aux comptes) expriment une opinion sous forme d’un rapport annuel de
certification des comptes d’une entreprise à partir d’un plan comptable et de normes comptables permettant la mise en œuvre de
diverses procédures de vérification réalisées par le commissaire aux comptes sur la base de standards professionnels ;
➢ des audits internes réalisés en vue de faire un diagnostic, d’exprimer et de suivre la mise en œuvre de recommandations à
propos d’une situation financière, d’une activité opérationnelle ou d’une approche stratégique, à partir de procédures et de
normes internes, en réalisant un plan de vérification et de contrôle incombant aux auditeurs salariés dépendant de la direction
générale et/ou d’un comité d’audit s’il existe.
FINALITÉ DE L’AUDIT

• Les audits permettent aux différents utilisateurs d’avoir une information fiable. Leur but
est de réduire l’asymétrie d’information et d’améliorer la gouvernance d’entreprise.
DIFFÉRENCE ENTRE AUDIT LÉGAL ET AUDIT
CONTRACTUEL 1/2
• Audit légal:
➢ L'audit légal comme son nom l'indique est imposé par la loi qui détermine les entités qui y
sont tenus.
➢ La mission d'audit légal de certification des comptes annuels ne peut être effectuée que par un
commissaire aux comptes.
DIFFÉRENCE ENTRE AUDIT LÉGAL ET AUDIT
CONTRACTUEL 2/2
• Audit contractuel
• L'audit contractuel est une mission définie librement entre le client et le commissaire aux
comptes ou l’expert-comptable. Les deux parties fixent l'objectif de l'audit et aussi les
missions. Cependant le professionnel est tenu de respecter les normes de travail et de
déontologie de la profession.
• Il peut être réalisé dans le cadre d’une mission de conseil ou, dans un cadre normé, en
complément de la mission de commissaire aux comptes. Les domaines d’intervention sont
très étendus et concernent aussi bien le domaine comptable et financier, que juridique, fiscal,
social ou encore organisationnel, et les systèmes d’information.
LES RELATIONS ENTRE AUDITEURS INTERNES ET
EXTERNES
• Un auditeur interne est différent d’un commissaire aux comptes. L’auditeur interne met en place un contrôle interne qui permet de maîtriser les
différents processus mis en place au sein de la société.

• Le commissaire aux comptes intervient dans l’entreprise pour certifier les comptes, il est important pour lui que le contrôle interne soit fiable et
efficient. Il ne s’intéresse qu’aux procédures comptables :
✓ la charte d’audit dont dépend l’auditeur interne est approuvée par la direction générale ou le conseil d’administration, alors que la mission du commissaire
aux comptes est encadrée par un cadre légal et réglementaire ;
✓ l’auditeur interne doit s’assurer que toutes les activités sont sous contrôle, son objectif est une efficience maximale de l’organisation alors que le
commissaire aux comptes certifie que les comptes sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle, il vérifie le dispositif du contrôle interne ;
✓ l’auditeur interne est en relation étroite avec le comité d’audit, il y a des échanges alors que le commissaire aux comptes est protégé par son statut et est
totalement indépendant de l’entité, il ne peut recevoir d’instructions ;
✓ l’auditeur interne a une mission permanente (il travaille régulièrement sur les procédures), le commissaire aux comptes a une mission planifiée, sa présence
est rythmée sur l’exercice comptable.

• Mais il existe des similitudes entre les deux auditeurs. En effet, pour que chacun puisse atteindre ses objectifs, il leur faut collaborer. Il s’agit d’une
mission d’intérêt commun : coordination des travaux (le commissaire aux comptes apprécie et évalue le contrôle interne, le travail en commun
permet de revoir, critiquer et analyser les procédures). Le commissaire aux comptes peut se faire communiquer le rapport du contrôle interne. Des
réunions de travail périodiques peuvent avoir lieu.
SPÉCIFICITÉS
DE L’AUDIT
INTERNE ET
DE L’AUDIT
EXTERNE
FINALITÉ
PARTIES
PRENANTES
EQUIPE
D’AUDIT
LA DÉMARCHE DE L'AUDIT FINANCIER

Prise de connaissance générale de l’entreprise


Orientation et organisation de la mission

Appréciation du contrôle interne

Contrôle des comptes

Travaux de fin de mission


Examen des comptes annuels

Rédaction d’un rapport


exprimant l’opinion
APPRÉCIATION DU CONTRÔLE INTERNE

• Qu’est-ce que le contrôle interne ? Pour quelles raisons le commissaire aux


comptes s’intéresse au contrôle interne de l’organisation auditée ?
• Qu’entend-on par approche par les risques ?
QU’EST-CE QUE LE CONTRÔLE INTERNE ?

En 1977, le Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables en France définit le


contrôle interne comme « L’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a
pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l’information, de l’autre l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration
des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune
des activités de l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci. »
QU’EST-CE QUE LE CONTRÔLE INTERNE ?

• Le COSO (Committee of sponsoring organizations of the Treadway Commission), organisme


privé indépendant créé en 1985 aux États-Unis.
Pour le COSO, le contrôle interne contient cinq éléments :
1. l’environnement de contrôle, qui correspond, essentiellement, aux valeurs diffusées dans
l’entreprise ;
2. L’évaluation des risques ;
3. Les activités de contrôle, définies comme les règles et procédures mises en œuvre pour traiter les
risques ;
4. L’information et la communication, qu’il convient d’optimiser ;
5. La supervision, c’est-à-dire le pilotage du contrôle interne.
POUR QUELLES RAISONS LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
S’INTÉRESSE AU CONTRÔLE INTERNE DE L’ORGANISATION
AUDITÉE ?
• L’analyse du contrôle interne de l’entreprise auditée est indispensable dans toutes missions
d’audit légal quelles que soient la forme et la taille de l’organisation auditée.
• La mission d’audit des comptes telle que prévue par les normes applicables au Maroc
aboutit à l’expression d’une opinion par le commissaire aux comptes sur la base d’une
assurance raisonnable et non d’une assurance absolue. Parce qu’il existe des contraintes
matérielles et financières, le commissaire ne peut pas vérifier toutes les écritures
comptables. C’est pourquoi l’auditeur légal utilise une approche par les risques. Cette
approche par les risques impose de diagnostiquer et de juger la qualité du contrôle interne.
En fonction du niveau de qualité du contrôle interne, le commissaire aux comptes construit
son programme de contrôle.
APPRÉCIATION DU CONTRÔLE INTERNE: CAS
PRATIQUES
Le principe de séparation des fonctions est l’un des éléments qui permet de garantir un bon contrôle
interne dans l’organisation.
Il est indispensable de s’assurer qu’une même personne ne cumule des fonctions :
✓ de décision (engagement de l’entreprise à l’égard des tiers) ;
✓ de détention (protection et conservations des biens et des données) ;
✓ de comptabilisation (enregistrement ou validation des écritures comptables) ;
✓ de vérification (contrôle manuel ou informatisé des processus).
QU’ENTEND-ON PAR APPROCHE PAR LES
RISQUES ? (1/3)
Pour comprendre la notion de risque, il convient de lire le paragraphe de « Responsabilités
de l’auditeur à l’égard de l’audit des états de synthèse » du rapport du commissaire aux
comptes sur les comptes annuels.
QU’ENTEND-ON PAR APPROCHE PAR LES
RISQUES ? (2/3)
Le risque d’expression d’une opinion erronée est le risque d’audit. C’est ce risque global que le commissaire aux
comptes cherche à diminuer. Pour permettre cela, on décompose ce risque d’audit en trois composantes :
• Le risque inhérent : qui correspond au risque même de l’entité et de son environnement. C’est le risque qu’une
erreur ou une inexactitude significative survienne malgré toutes les précautions prises en matière de contrôle
interne. Ce risque est mesuré par la prise de connaissance générale de l’entité. Il peut s’agir notamment des
risques liés à l’activité, des risques liés à la structure du capital, des risques liés à la structure financière, des
risques liés à l’organisation.
• Le risque lié au contrôle interne : qui correspond au risque qu’une erreur ou qu’une anomalie survienne en
raison de l’absence ou d’un mauvais contrôle interne dans l’entité. Il est mesuré (apprécié) par l’analyse du
contrôle interne.
• Le risque de non-détection qui est le risque qu’une erreur d’appréciation dans l’opinion exprimée survienne
malgré la réalisation des diligences par le commissaire aux comptes.
QU’ENTEND-ON PAR APPROCHE PAR LES
RISQUES ? (3/3)
Dans les entités où le risque inhérent est fort (en raison de l’activité ou du contexte
économique par exemple) et, qu’en outre, le risque lié au contrôle interne est fort, le
commissaire va augmenter ses travaux de contrôle de comptes. Dans ce cas, le risque de ne
pas détecter une erreur et plus faible que dans le cas où le commissaire aux comptes allège
ses travaux de contrôle des comptes en raison d’un risque inhérent faible et d’un risque de
contrôle interne faible également.
POUR QUELLES RAISONS LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
S’INTÉRESSE AU CONTRÔLE INTERNE DE L’ORGANISATION
AUDITÉE ?
• L’analyse du contrôle interne de l’entreprise auditée est indispensable dans toutes missions
d’audit légal quelles que soient la forme et la taille de l’organisation auditée.
• La mission d’audit des comptes telle que prévue par les normes applicables au Maroc
aboutit à l’expression d’une opinion par le commissaire aux comptes sur la base d’une
assurance raisonnable et non d’une assurance absolue. Parce qu’il existe des contraintes
matérielles et financières, le commissaire ne peut pas vérifier toutes les écritures
comptables. C’est pourquoi l’auditeur légal utilise une approche par les risques. Cette
approche par les risques impose de diagnostiquer et de juger la qualité du contrôle interne.
En fonction du niveau de qualité du contrôle interne, le commissaire aux comptes construit
son programme de contrôle.
DÉTERMINER LE SEUIL DE SIGNIFICATION

Lors d’un audit, le seuil de signification est le niveau au-dessous duquel les erreurs (ou
risques d’erreurs) relevés ne sont pas de nature à remettre en cause la régularité et
la sincérité des états financiers.
Ce seuil de signification est constitué par la limite en deçà de laquelle une erreur
commise de bonne foi par l'entreprise est sans incidence sur l'image fidèle
des comptes annuels.
DÉTERMINER LE SEUIL DE SIGNIFICATION

Les seuils suivants sont généralement considérés comme significatifs :

•1 à 5 % sur les capitaux propres ;


•5 à 10 % sur le résultat net courant ;
•1 à 3 % sur le chiffre d’affaires.
DÉTERMINER LE SEUIL DE SIGNIFICATION

Le seuil de signification s’apprécie sur trois niveaux:

•Le seuil de signification préliminaire : qui correspond aux états de synthèse pris
dans leur ensemble
•Erreur tolérable : niveau d’un compte ou d’un groupe de compte
•Seuil de remontée des ajustements
DÉTERMINER LE SEUIL DE SIGNIFICATION
Le seuil de signification peut être égal à : L’erreur tolérable peut être égal à :
•5 à 10% du résultat net avant impôts •50% du SSP
•0,5 à 1% des ventes •75% du SSP
•1 à 2% de la marge brute Le seuil de remontée des ajustements
•0,25 à 0,5% du total bilan peut être égal à :
•1 à 5% des capitaux propres •3% du SSP
•5% du SSP
IDENTIFIER LES COMPTES SIGNIFICATIFS
Il s’agit d’identifier les comptes significatifs, qui peuvent par leur valeur et/ou leur
nature receler des erreurs significatives en se basant sur :
•L’importance des comptes par rapport au SSP
•La revue analytique (analyse de l’évolution par rapport à N-1)
•Comptes qui sont fortement affectés par les jugements et estimations comptables
•Comptes qui font appel à des techniques comptables complexes (valorisation du stock
des contrats à long terme)
•Comptes qui représente des anomalies apparentes (comptes d’attentes, comptes
affectés par des changements de législation) ou comptes présentant des anomalies
N-1
EVALUATION/APPRÉCIATION DU CONTRÔLE
INTERNE
CONTRÔLE INTERNE

1. Définition
2. Etapes du contrôle interne
3. Contrôle interne et contrôle des comptes
4. Cycles opérationnels
5. Travaux du contrôle interne
6. Identification des contrôles
1. DÉFINITION
Le contrôle interne est :
•Ensemble de méthodes et procédures,
•Visant à organiser les activités des entreprises,
•Visant à sauvegarder le patrimoine de l’entreprise,
•Prévenir et détecter les irrégularités et inexactitudes,
•À s’assurer de l’exactitude et de l’exhaustivité des enregistrements comptables,
Dans le respect des instructions de direction et la recherche de l’amélioration des
performances.
1. DÉFINITION
Distinction entre Contrôle Interne et Audit Interne

Contrôle interne Audit interne

Un dispositif: Une fonction de


Ensemble de mesures l’entreprise
et contrôles
2. ETAPES DU CONTRÔLE INTERNE
Les principales étapes de l’évaluation du contrôle interne:

•Identification des cycles et des opérations significatives


•Compréhension du flux des opérations significatives
•Identification des endroits où des erreurs pourraient se produire
•Identification et compréhension des contrôles pertinents
•Évaluation de l’efficacité des contrôles et évaluation du risque
2. ETAPES DU CONTRÔLE INTERNE

Objectif :

• Déterminer la nature, l’étendue et le calendrier des travaux nécessaires à


l’expression de l’opinion sur les comptes;
• Déceler des points de recommandations.
2. ETAPES DU CONTRÔLE INTERNE
3. CONTRÔLE INTERNE ET CONTRÔLE DES
COMPTES
4. CYCLES OPÉRATIONNELS

•Cycle opérationnel achats /fournisseurs


•Cycle opérationnel ventes /clients
•Cycle opérationnel Stocks et encours
•Cycle opérationnel Immobilisations
•Cycle opérationnel Trésorerie
•Cycle opérationnel Paie / Personnel
5. TRAVAUX DU CONTRÔLE INTERNE
Test de cheminement
•Valider notre compréhension des procédures;
•Vérification de l’exactitude des informations recueillies.
Test sur la séparation des tâches
•S’assurer une séparation convenable des fonctions
Test de conformité des procédures
•Apprécier la mise en œuvre des procédures
•Valider notre compréhension du circuit
•Valider la conformité et la permanence des méthodes décrites
•Anticiper sur le test de certains contrôles des comptes.
6. IDENTIFICATION DES CONTRÔLES :
CYCLE ACHATS – FOURNISSEURS
Le système de CI de la fonction Achats Fournisseurs doit permettre de s’assurer que:
• Tous les achats (matières et services) de l’entreprise sont correctement autorisés et
comptabilisés;
•Les achats comptabilisés sont faits dans l’intérêt de l’entreprise et conformément à son objet;
•Tous les avoirs à obtenir sont enregistrés;
•Toutes les dettes concernant les marchandises et services reçus sont enregistrés dans la bonne
période;
•Les décaissements sont affectés aux factures et aux bénéficiaires adéquats;
•L’accès au fichier fournisseurs est sécurisé (ajout/suppression fournisseur, Tarifs, conditions
règlements, RIB...).
6. IDENTIFICATION DES CONTRÔLES :
CYCLE VENTES - CLIENTS
Le système de CI de la fonction Ventes-Clients doit permettre de s’assurer que:

•Tous les produits expédiés et services rendus sont facturés et enregistrées sur la
bonne période;
•Les prix pratiqués (brut, remises…) sont dument autorisés;
•Les créances sont recouvrées avec célérité;
•Tous les risques de pertes sur vente sont provisionnés.
6. IDENTIFICATION DES CONTRÔLES :
CYCLE STOCKS
Le système de CI de la fonction Stocks doit permettre de s’assurer que:

•Tous les stocks sont comptabilisés;


•Ces stocks sont correctement évalués;
•Ces stocks sont correctement protégés;
•Les mouvements des stocks sont justifiés et correctement saisis et comptabilisés.
6. IDENTIFICATION DES CONTRÔLES :
CYCLE PAIE - PERSONNEL
Le système de CI de la fonction Paie-Personnel doit permettre de s’assurer que:

•Les personnes figurant sur le livre de paie ont bien droit à leur rémunération;
•Les rémunérations sont correctement calculées;
•Le paiement des rémunérations se fait avec une sécurité suffisante;
•Toutes les charges relatives au personnel sont correctement comptabilisées;
•Les dispositions légales en matière de personnel sont respectées;
6. IDENTIFICATION DES CONTRÔLES :
CYCLE IMMOBILISATIONS
Le système de CI de la fonction immobilisations doit permettre de s’assurer que:

•Toutes les immobilisations sont correctement autorisées et comptabilisées;


•Toutes les immobilisations correctement amorties;
•Les cessions et mises au rebut sont correctement enregistrées et autorisées
•Le fichier des immobilisations est correctement suivi.
CONTRÔLE DES COMPTES
Pour examiner et contrôler les comptes, l’auditeur dispose d’un ensemble de méthodes
et moyens adaptés à ses objectifs :

•La revue analytique


•La confirmation directe
•L’observation physique
•Les recoupements internes
•L’appréciation des évaluations
LA REVUE ANALYTIQUE
La revue analytique consiste à examiner les variations de données significatives d’un
exercice à un autre ou d’une période à une autre.

Elle est utilisée en début de mission pour comprendre les évènements de l’exercice
audité et déterminer les orientations à donner à l’audit. Elle ne peut être comme
élément de conclusion.
LA CONFIRMATION DIRECTE
1. Définition

Cette technique consiste à obtenir auprès des tiers la confirmation d’informations


d’ordre comptable, financier ou juridique.

Le niveau de preuve ainsi traité peut être considéré comme fiable, l’information
obtenue permettant de vérifier réalité et exhaustivité des opérations.
LA CONFIRMATION DIRECTE
2. Tiers pour lesquels il peut y avoir confirmation directe

Créances et dettes : confirmation des clients et fournisseurs comptes courants, des emprunts,
des prêts auprès des tiers concernés. Outre le solde, d’autres informations peuvent être
obtenues : échéances, intérêts, garanties pour les emprunts et prêts pour confirmer les éléments
des contrats.

Banques : confirmation des soldes et opérations réalisées par la banque, cautions, garanties,
personne autorisées à signer.

Engagements hors bilan et passifs éventuels : assurances, avocats, notaires.


LA CONFIRMATION DIRECTE
3. Limites de la confirmation directe

Les limites majeures rencontrées lors de la mise en œuvre de cette technique sont
liées au taux de réponse et à la qualité des réponses.

L’auditeur doit mettre en œuvre des procédures d’audit alternatives en l’absence de


réponse à une demande de confirmation directe.
LA CONFIRMATION DIRECTE
4. Démarche de confirmation directe

Les demandes de confirmation directe sont établies sur papier en-tête de la société
mais expédiées par l’auditeur et reçues directement par ce dernier.
Les réponses reçues sont ensuite comparées avec les données enregistrées par la
société.
La sélection des tiers circularisés doit permettre d’avoir un niveau de réponses
suffisant pour donner un caractère probant à la démarche ainsi engagée : donc un
nombre de tiers et des valeurs concernées représentatives (en mouvement ou en
solde).
Exemples des lettres de circularisation
L’OBSERVATION PHYSIQUE
L’observation physique consiste à examiner un processus ou la façon dont une
procédure est exécutée par d’autres personnes.

L’observation de la prise d’inventaire physique des stocks effectués par le personnel


de l’entité ou l’observation de l’exécution des opérations de contrôle sont des
exemples.

L’observation physique concerne certains postes d’actifs et en particulier les stocks, les
immobilisations corporelles ou les espèces en caisse.
L’OBSERVATION PHYSIQUE
L’auditeur intervient :
Avant l’inventaire physique
Connaissance préalable des stocks, des lieux de stockage, du système de contrôle interne des fonctions achats
et ventes, de procédure de gestion des stocks et des instructions de prise d’inventaire.
Pendant l’inventaire physique
Vérification de l’application des instructions d’inventaire.
Sondages sur les quantités.
Après l’inventaire physique
Contrôle de la centralisation des quantités.
Suivi des sondages et informations relevées.
Séparation des exercices.
LES RECOUPEMENTS INTERNES
Ces contrôles se font par rapprochement d’informations internes provenant de
différentes origines :

•Rapprochement entre amortissement et provision au bilan et dotations et reprises au


compte de résultat;
•Rapprochement entre les charges comptabilisées dans le poste « charges de
personnel » avec les éléments des déclarations sociales);
•Rapprochement entre les déclarations de TVA, les montants comptabilisés dans le
compte « Etat » et les montants comptabilisés dans les différents postes de produits
et de charges.
L’APPRÉCIATION DES ÉVALUATIONS
Pour certains postes des comptes annuels, il suffira à l’auditeur d’en vérifier
l’existence, sans que leur expression en unités monétaires ne soulève de problème. Il
en est ainsi par exemple des sommes disponibles auprès de la banque ou des dettes
vis-à-vis des fournisseurs.

En ce qui concerne d’autres postes, par contre, le contrôle de l’existence se double


d’une appréciation des évaluations. L’exemple le plus évident est celui des stocks pour
lesquels, une fois le contrôle des quantités effectué par tout moyen adéquat, il
convient d’apprécier tant les principes d’évaluation retenus par l’entreprise que leur
application pratique.
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
A. Section stocks

•Assister à l’inventaire physique des stocks, remplir le questionnaire correspondant et


faire un mémo de synthèse;
•Contrôle de la traduction correcte des quantités provenant de l’inventaire physique;
•Validation du respect des principes de valorisation et de leur correcte traduction
comptable;
•Analyse de la correcte dépréciation des stocks (détériorés, à rotation lente ou à prix
de revient supérieur au prix de vente, …);
•Tester par sondage les coûts directs et indirects incorporés dans les stocks.
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
B. Section Clients

•S’assurer de la concordance des soldes GL – BA – BG – Bilan;


•Dépouillement des réponses et réconciliation avec les soldes comptables;
•Validation à travers la procédure alternative des encaissements subséquents pour les clients circularisés mais
pour lesquels l’auditeur n’a pas reçu de réponse;
•Tester la Balance Auxiliaire Clients;
•Validation du niveau de provision sur la base des principes en vigueur au sein de la société et des risques de
recouvrement estimés par l’auditeur;
•S’assurer de la séparation des exercices (livraisons et encaissements des premiers mois de l’exercice suivant et
des derniers mois de l’exercice);
•Contrôle de la correcte conversion des soldes en devises et de la constatation des provisions éventuelles pour
pertes de change.
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
C. Section Fournisseurs

•S’assurer de la concordance des soldes GL – BA – BG – Bilan;


•Dépouillement des réponses et réconciliation avec les soldes comptables;
•Validation à travers la procédure alternative de justification des dettes et de la réalité des
transactions;
•Contrôle de la correcte conversion des soldes en devises et de la constatation des provisions
éventuelles pour pertes de change;
•Recherche de passifs éventuels à travers la revue des principaux décaissements intervenus entre la
date de clôture et la date d’intervention.
•S’assurer de la séparation des exercices (charges et paiements des premiers mois de l’exercice
suivant et des derniers mois de l’exercice: provisions ou charges constatées d’avance).
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
D. Section Immobilisations

•Se procurer un état de mouvements de l’exercice et le recouper avec le Bilan;


•Rapprocher les mouvements comptables de l’exercice des pièces justificatives;
•Faire une revue de certains comptes de charges (réparations…) et s’assurer qu’il n’y a pas
lieu d’immobiliser certains frais;
•Revue des plans d’amortissements et s’assurer de la permanence des taux appliqués;
•Comparer la valeur d’acquisition des titres de participation à leur valeur vénale et apprécier
le bien fondé des provisions constituées, leur caractère suffisant en fonction des bilans certifiés
des filiales, de leur situation financière, économique et commerciale;
•Apprécier le caractère de recouvrabilité des prêts au personnel.
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
E. Section Paie Personnel

•Cadrage des journaux de paie avec la BG;


•Contrôler l’exhaustivité et le calcul des provisions de fin d’exercice au titre des rémunérations
différées (droits à congés payés acquis, primes, commissions, 13éme mois, indemnité de
licenciement…);
•Exploiter la circularisation des avocats pour ce qui concerne les litiges éventuels avec le
personnel.
•Rapprocher les soldes de clôture des organismes sociaux avec les déclarations
•Vérifier le respect des obligations vis-à-vis des organismes sociaux (déclarations, Taux
appliqués, bases de calcul.
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
F. Section Impôts et taxes

•Vérifier l’établissement des déclarations;


•Contrôler la détermination du résultat fiscal (Tableau de passage)
•S’assurer de la cohérence annuelle en base et taux entre le total des comptes de produits et
le chiffre d’affaires inscrit sur les déclarations de TVA.
•Sur la base de sondage vérifier la base de calcul et les taux de TVA appliqués.
•Vérifier pour l’ensemble des autres impôts et taxes l’exactitude des bases déclarées et des
sommes dues à la clôture.
•Revue de la liasse fiscale.
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
G. Section Emprunts et dettes

•Se procurer un état de mouvements de l’exercice et le recouper avec le Bilan;


•Rapprocher les mouvements comptables de l’exercice des pièces justificatives (déblocages,
remboursements);
•Examen des garanties accordées avec le contrat de crédit;
•Rapprocher les montants en comptabilité des réponses à la circularisation des banques.
•Vérifier que le tableau d’amortissement est correctement traduit en comptabilité;
•Contrôler les comptes de charges financières liées aux emprunts;
•Contrôler la correcte appréhension et comptabilisation des intérêts courus non échus.
EXEMPLES DE PROCÉDURES SUBSTANTIVES
H. Section Trésorerie

•Exploiter les réponses aux lettres de circularisation;


•Vérifier les rapprochements bancaires établis par l'Enterprise (contrôle arithmétique,
ancienneté des suspens …);
•Effectuer un inventaire des espèces en caisse.

Vous aimerez peut-être aussi