Introduction 

:
Dans le monde de la comptabilité et de l'audit, les normes internationales
d'audit (ISA) sont largement reconnues comme un cadre universel pour l'audit
externe. Les ISA sont des normes détaillées et rigoureuses qui énoncent les
principes fondamentaux de l'audit et établissent les procédures de travail que
les auditeurs doivent suivre.

En Algérie, l'audit externe est régi par les normes d'audit algériennes (NAA),
qui ont été élaborées pour répondre aux spécificités du contexte local. Les NAA
s'inspirent largement des ISA, mais tiennent compte des particularités de
l'environnement réglementaire et des pratiques comptables en Algérie.

Dans ce chapitre, nous examinerons les principes fondamentaux de l'audit

externe tels qu'ils sont définis par les ISA. Nous aborderons également la
réforme de l’audit externe en Algérie et les normes algérienne d’audit, en
mettant l'accent sur les mesures prises pour renforcer la qualité et l'efficacité
de l'audit externe dans le pays.
OBJECTIFS DE L’AUDIT EXTERNE :
Le contrôle externe a pour objectifs principaux de vérifier la régularité, la
sincérité et la conformité des opérations financières et comptables des
organismes publics ou privés qui reçoivent des fonds publics.
Les objectifs généraux d’une pratique d’audit externe consistent à vérifier que
les résultats obtenus correspondent aux résultats prévus. Il s’agit notamment
de :

- Vérifier la légalité des opérations : le contrôle externe a pour rôle de

vérifier si les opérations effectuées par les organismes sont conformes
aux lois et règlements en vigueur.

- Vérifier la régularité des opérations : le contrôle externe a pour objectif

de s'assurer que les opérations financières et comptables sont régulières
et qu'elles ont été réalisées dans le respect des procédures en vigueur.

- Vérifier la sincérité des comptes : le contrôle externe a pour objectif de

s'assurer que les comptes présentés par les organismes sont sincères et
reflètent de manière fidèle leur situation financière.

- Vérifier la performance de la gestion : le contrôle externe a également

pour objectif d'évaluer la performance de la gestion des organismes, en
particulier en ce qui concerne la gestion des fonds publics qui leur sont
confiés.

- Émettre des recommandations : le contrôle externe peut formuler des

recommandations pour améliorer la gestion et le fonctionnement des
organismes contrôlés.

Dans le cadre d’un audit financier externe, il s’agira plus précisément de

mesurer l’organisation comptable de l’entité afin d’en déceler les insuffisances,
de les améliorer, et de prévenir les fraudes et les détournements.

À l’issue de sa mission, l’auditeur émet une opinion sur la situation financière

de son client. Il peut émettre 3 opinions :

- une opinion sans réserve si aucune anomalie significative n’a été relevée
- une opinion avec réserve si des problèmes de gestion ont été constatés ;
- une opinion défavorable en cas de manquement grave.
En résumé, le contrôle externe a pour objectif d'assurer la transparence
et la qualité de la gestion des organismes qui reçoivent des fonds publics,
en garantissant notamment la conformité aux règles en vigueur et en
encourageant l'amélioration continue des pratiques de gestion.

SOURCES :
https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/503225/audit-externe
Rôle de l’auditeur lors d’un audit externe :
L’audit externe est mis en œuvre par un organisme indépendant. Son but est
de s’assurer de la validité des informations communiquées par les entités
économiques. Il s’agit donc d’un examen indépendant .Cette étude est mise en
œuvre par des commissaires aux comptes professionnels.1

L’auditeur légal est censé garantir la sincérité et l’image fidèle des états
financiers, il se retrouve au cœur des manipulations comptables 2, Une étude
démontre que l’audité est toujours en position de supériorité par rapport à
l’auditeur 3. C’est le premier qui détient l’information dont a besoin le second
pour accomplir ses diligences. Donc, les auditeurs se trouvent dans une
situation embarrassante en confrontation à des dilemmes éthiques. 4

L’objectif attendu d’une mission d’audit est bien évidemment, la certification

des états financiers d’une entreprise. L’auditeur légal doit estimer leur
régularité et leur sincérité en vue de fournir une image fidèle de la situation
financière de l’entreprise.5

Les auditeurs externes doivent contribuer à la communication d’informations

transparentes qui ne doit pas faire l’objet de manipulations (Ajustement des
résultats, gestion fiscale du résultat, et pratiques comptables frauduleuses des
comptes).

Les auditeurs jouent donc, un rôle privilégié dans la sécurisation financière. Ils
engagent leur responsabilité et contribuent à renforcer la confiance des
utilisateurs dans la certification des comptes annuels.

Les missions de l'auditeur externe peuvent varier en fonction des objectifs

spécifiques de l'audit. Elles peuvent comprendre :

- La certification des états financiers : l'auditeur externe peut être chargé

de vérifier que les états financiers d'une entreprise sont conformes aux
normes comptables en vigueur et présentent une image fidèle de la
situation financière de l'entreprise.
- La vérification des procédures comptables et financières : l'auditeur
externe peut effectuer des contrôles sur les procédures comptables et
financières de l'entreprise pour s'assurer qu'elles sont efficaces et
conformes aux normes en vigueur.
 - L'examen de la conformité aux normes comptables et réglementaires :
l'auditeur externe peut examiner la conformité de l'entreprise aux
normes comptables et réglementaires applicables à son activité.
- La détection de fraudes et d'irrégularités : l'auditeur externe peut être
chargé de détecter toute fraude ou irrégularité dans les états financiers
ou la gestion de l'entreprise.

Le rôle de l'auditeur externe est encadré par des responsabilités précises. Il

doit notamment :

- Faire preuve de diligence raisonnable : l'auditeur externe doit mener son

audit avec le soin et l'attention nécessaires pour s'assurer que toutes les
informations pertinentes ont été examinées.
- Faire preuve d'indépendance : l'auditeur externe doit être indépendant
de l'entreprise qu'il audite pour éviter tout conflit d'intérêts.
- Faire preuve d'intégrité professionnelle : l'auditeur externe doit
respecter les normes déontologiques en vigueur dans sa profession.

Les étapes de l'audit externe peuvent être résumées comme suit :

- Planification de l'audit : l'auditeur externe doit définir l'objectif de

l'audit, évaluer les risques et planifier les travaux à effectuer.
- Collecte de données : l'auditeur externe doit recueillir toutes les
informations nécessaires pour mener à bien son audit.
- Évaluation des risques : l'auditeur externe doit évaluer les risques de
fraude ou d'erreur qui pourraient affecter les états financiers.
- Réalisation des tests et des contrôles : l'auditeur externe doit effectuer
des tests et des contrôles pour vérifier la qualité et l'exactitude des
informations financières.
- Communication des résultats : l'auditeur externe doit communiquer les
résultats de son audit à l'entreprise et aux parties prenantes.
- Rédaction du rapport d'audit : l'auditeur externe doit rédiger un rapport
d'audit qui résume ses conclusions et ses recommandations.

Il existe également différents outils et techniques que l'auditeur externe peut

utiliser pour mener à bien son audit, tels que les logiciels d'audit.

On déduit que l’audit externe des états financiers garantit une image fidèle des
comptes et assure la confiance dans les marchés financiers.
SOURCES :
1- https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/503225/audit-externe
2- Mballa, A. Y. V. & Feudjo, J. R. (2016). Peut-on faire confiance aux états
financiers ? Le cas de 8 entreprises camerounaises .1ère journée d’étude
africaine en comptabilité et contrôle.
3- Sakka, A. (2010). L’auditeur : complice ou victime de l’audité ? La place de la
dimension européenne dans la Comptabilité –Contrôle- Audit.
4- Prat Dit Hauret, C. (2003). L’indépendance perçue de l’auditeur. Revue
Française de Gestion, 29 (147), 105-117.
5- Chaplais, C., Mard, Y., Marsat, S. (2016). L’auditeur face aux dilemmes
éthiques :l’impact d’une formation à l’éthique sur la conformité au code de
déontologie. Comptabilité - Contrôle - Audit, 22 (1), 53 -83.