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AUDIT DES COMPTES ANNUELS EN SYSTEME

COMPTABLE OHADA

SEMINAIRE A L’INTENTION DES STAGIAIRES ET


ETUDIANTS FINALISTES DES UNIVERSITES

Par

Sylvain BAMBA MAKOLA

EXPERT -COMPTABLE

1. INTRODUCTION
1.1. Fondement de l’audit des comptes annuels

L’Audit légal des comptes annuels correspond à une nécessité dès lors que la
propriété du capital et la direction des affaires sont dissociées, ce qui est le cas dans
la plupart des grandes entreprises.

En effet, les dirigeants doivent rendre des comptes aux associés ou actionnaires qui
ont investi une épargne dans l’entreprise.

L’activité de l’entreprise, traduite en termes comptables, fait l’objet de vérifications


internes effectuées par des contrôleurs de gestion ou des auditeurs internes : ils
contribuent à améliorer l’organisation de l’entreprise et ainsi, la capacité à atteindre
les objectifs assignés par ses dirigeants.

Mais, il y a un risque réel que les dirigeants leur présentent des comptes
faussement ou exagérément optimistes, afin de conserver le pouvoir,
puisqu’ils sont normalement nommés par l’AG des actionnaires. La fiabilité des
informations financières et comptables mises en forme dans les états financiers est
ensuite validée par un professionnel indépendant, un commissaire aux comptes ou
un expert-comptable.

Le législateur a prévu, depuis le 19è S, avec la création des SA, qu’un tiers joue en
quelque sorte, le rôle d’arbitre des comptes. « C’est le commissaire aux comptes aux
comptes, nommé par les actionnaires ayant des compétences techniques et des
droits d’investigation importants.

1 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
Dans le cadre de ce module, nous n’allons pas vous donner une formation pour faire
de vous des auditeurs mais nous vous donnerons des notions essentielles d’audit,
comment un auditeur procède-t-il dans sa démarche professionnelle, car en tant
professionnel du chiffre, vous êtes destinés à tenir la comptabilité et surtout produire
l’information financière (dans les états financiers). Pour éviter trop de reproches de la
part des auditeurs qualifiés, le comptable est appelé à faire lui-même ce qu’on
appelle le « self audit ».

Ceux qui veulent devenir des auditeurs professionnels ils doivent travailler et se
retrouver dans les cabinets qualifiés.

1.2. Définition de l’Audit

Du latin audire : écouter, l’audit est la mission confiée à un professionnel


indépendant (interne ou externe à l’entreprise) qui utilise une méthodologie
spécifique en vue d’émettre une opinion motivée.

L'audit, que l'on peut définir comme étant une démarche d'analyse et de
contrôle, est désormais étendu à de nombreux domaines au-delà du monde
des affaires et s'applique à l'ensemble des fonctions de l'entreprise. Ainsi, y a-
t-il des audits de production, de force de vente, de qualité, des ressources
humaines et des états comptables et financiers d'une société. De nos jours, il
existe plusieurs formes d’audit : audit financier, audit interne, audit opérationnel,
audit de gestion, audit stratégique, audit organisationnel, audit social, audit
informatique, audit environnemental etc. (Nous ne parlerons que de l’Audit
comptable et financier).

Un audit consiste en l'examen des comptes d'une entreprise arrêtés à une date
donnée, en vue de formuler une opinion sur leur régularité, leur sincérité et leur
reflet fidèle de la situation financière et patrimoniale de la société. Les analyses et les
contrôles portent sur les états financiers, c.à.d. sur le bilan, le compte de résultat et
l'annexe.

Le but de l’audit est de donner une opinion sur un problème posé.

¾ Types d’audit

Il existe plusieurs types d’audit qui peuvent être classifiés selon les critères ci-après :

a) Selon les objectifs poursuivis


- Audit comptable et financier : vise la certification des comptes annuels établis
par l’entreprise ;

2 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


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- Audit opérationnel : vise l’amélioration des performances de l’activité auditée.
on examine l’organisation des activités pour en cerner l’efficacité dans les
choix opérés et les économies réalisées.
Il débouche sur des recommandations à la direction générale.
b) Selon l’étendue des vérifications

- Audit interne : sont réalisés par, ou au nom de, l’organisme lui-même pour
des raisons internes et peuvent constituer la base d’une auto-déclaration de
conformité. Ils peuvent être opérationnels ou stratégiques suivant l'approche
retenue. Il est réalisé souvent pour voir le respect des instructions et s’assurer
de la bonne exécution des procédures internes. Buts : améliorer le
fonctionnement et accroître la confiance en interne.
- Audit externe : la forme la plus en vue est l’audit comptable et financier. C’est
est un examen des états financiers de l'entreprise visant à vérifier leur
sincérité, leur régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter une image
fidèle de l'entreprise. Cet examen est effectué par un professionnel
indépendant.

C) selon les domaines d’investigation

- audit des achats,

- Audit de la production,

- Audit de la paie,

- Audit informatique …..

d) audit de gestion : a comme objectif d’apporter les preuves d’une mauvais gestion
ou d’une malversation et doit porter un jugement critique sur les performances d’un
gestionnaire ou d’un groupe des gestionnaires.

1.3. organe de contrôle dans l’entreprise

Les termes de contrôle, révision, audit sont utilisés généralement indistinctement


pour signifier les opérations de vérification des systèmes et procédures et/ou des
comptes annuels d'une entreprise par une personne qui n'a pas participé à leur
élaboration.
Les expressions « audit externe » ou « contrôle externe » s'emploient lorsque
les opérations de vérification sont menées par un professionnel extérieur à
l'entreprise.

3 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


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L'audit interne désigne généralement le service de l'entreprise chargé de la
vérification des conditions d'application des procédures de contrôle interne en
vigueur et de leur amélioration. L'audit interne ne doit pas être confondu avec la
notion de contrôle interne. Seul le cadre de l’audit externe est envisagé dans ce
cours.

L’audit opérationnel vise à aider tous les centres de décisions de l’entreprise et


de les soulager de leur responsabilité en leur fournissant des analyses
objectives, des appréciations, des recommandations et des commentaires
utiles au sujet des activités examinées. Avec l’audit opérationnel, on débouche
sur des propositions concrètes ayant pour objet l’amélioration des systèmes en
place.

L’audit opérationnel se résume dans la trilogie qui existe entre objectif (norme),
moyen (capacité installée) et le résultat de l’entreprise.

Résultat = Rendement
Moyen

Résultat = Efficacité
Objectif

Résultat = Rentabilité
Coût

1.4. Contrôle externe de l’entreprise

Le contrôle externe de l’entreprise peut être assuré soit par l’expert-comptable soit
par le commissaire aux comptes.

Il convient de distinguer les missions de révision contractuelle et les missions de


révision légale. Les missions de révision contractuelle (comptable) ne peuvent être
proposées qu'à un Expert-comptable (membre de l’Ordre). Ce dernier peut être
personne physique ou personne morale (société d'expertise comptable).
Les missions de révision légale (audit légal) doivent être confiées à un Commissaire
aux comptes, ou à une société de commissaires aux comptes, (Membre de l’Ordre).

4 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


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1.4.1. Missions de l’Expert-comptable

Est expert-comptable celui qui fait profession de réviser et d'apprécier la comptabilité


des entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail. Il est
également habilité à attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de
résultats.
L'expert-comptable fait aussi profession de tenir, centraliser, arrêter, surveiller,
redresser et consolider les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il
n'est pas lié par un contrat de travail.
L'expert-comptable peut aussi organiser les comptabilités et analyser, par les
procédés de la technique comptable, la situation et le fonctionnement des
entreprises sous leurs aspects économique, juridique et financier.
Il fait rapport de ses constatations, conclusions et suggestions »

Ses missions sont de trois (3) ordres :

- Mission de présentation des comptes annuels ;


- Mission d’examen des comptes annuels et ;
- Mission d’audit des comptes annuels.

a) Mission de présentation des comptes annuels

La mission de présentation des comptes annuels a pour objet de permettre à


l’expert-comptable d’attester qu’il n’a rien relevé qui remette en cause la cohérence
et la vraisemblance des comptes annuels.(et déclarations)

Le contrôle de cohérence porte sur le rapprochement formel des documents et


informations entre eux.

La vraisemblance porte sur la qualité de l’information produite par rapport à la


connaissance de l’entreprise et de son environnement, acquise par l’expert-
comptable et par rapport aux informations et documents fournis par son client.

A la fin de la mission l’expert-comptable délivre une attestation.

b) Mission d’examen des comptes annuels

Elle a pour objectif de permettre à l’expert- comptable d’attester qu’il n’a rien relevé
qui remette en cause la régularité, la sincérité et l’image fidèle, donnée par les états
financiers. Ici, l’expert-comptable est tenu de faire des contrôles sur pièces plus
approfondies et à un examen analytique.

5 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


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c) Mission d’audit des comptes annuels

La mission d’audit réalisée par l’expert-comptable est une mission contractuelle et ne


peut être confondue avec la mission légale exercée par le commissaire aux comptes.
Elle est diligentée par les organes dirigeants de l’entreprise, par exemple, à la
demande d’un tiers, soit préalable à la signature d’un contrat (banque, client
important etc.), soit dans une entité qui n’a pas de commissaire aux comptes (toutes
les entreprises n’ont pas de commissaires aux comptes).

L’objectif de la mission est de donner une « assurance positive » sur la


régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes annuels de l’entreprise.

Le rapport de l’expert-comptable n’est remis qu’à la direction de l’entité » auditée qui


peut ensuite le remettre à des tiers si elle le souhaite.

1.4.2. Missions du Commissaire aux comptes

Est commissaire aux comptes toute personne qui fait profession habituelle de réviser
et d’apprécier les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié
par un contrat de travail.

Il est nommé en vertu des dispositions de la loi.

C’est un professionnel utile à la bonne marche de l’entreprise et à la défense de


l’intérêt général. Son mandat est légal ou statutaire. Le terme commissaire aux
comptes est d’origine française. Sa mission générale porte sur le contrôle légal des
comptes annuels. Le commissaire aux comptes certifie que les comptes annuels
(états financiers) sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat
des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de l’entreprise.

a) Nomination du commissaire aux comptes

En matière de nomination d'un commissaire aux comptes selon le droit OHADA, les
obligations diffèrent selon la taille ou la forme de la société et il est toujours possible,
pour une société, de nommer volontairement un commissaire aux comptes, sans
qu'une contrainte juridique ne l'impose.

a.1. Qui doit nommer un commissaire aux comptes ?


a.1.1. Obligations imposées par la loi

• Obligations en raison de la forme juridique de la société

6 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
Les sociétés anonymes ne faisant pas publiquement appel à l'épargne sont tenues de
désigner un commissaire aux comptes et un suppléant.
Les sociétés anonymes faisant publiquement appel à l'épargne sont tenues de
désigner au moins deux commissaires aux comptes et deux suppléants Article 702 de
l’Acte Uniforme de l’OHADA):

• Obligation en raison du franchissement de certains seuils

Les sociétés à responsabilité limitée dont le capital social est supérieur à dix millions
(10.000.000) de francs CFA ou qui remplissent l'une des deux conditions suivantes
(Article 376 de l’Acte Uniforme de l’OHADA) :
- Chiffre d'affaires annuel supérieur à deux cent cinquante millions (250.000.000) de
francs CFA,
- Effectif permanent supérieur à 50 personnes, sont tenues de désigner au moins un
Commissaire aux comptes.
Pour les autres sociétés à responsabilité limitée ne remplissant pas ces critères, la
nomination d'un Commissaire aux comptes est facultative.

a.2. Qui nommer ?

Pour assurer le contrôle des comptes, il est nécessaire que la personne choisie ait les
compétences techniques et morales adéquates afin d'en garantir la fiabilité.

Un professionnel agréé par l’Ordre

Lorsqu'il existe un ordre des experts-comptables dans l'État partie du siège de la


société, objet du contrôle, seuls les experts-comptables agréés par l'ordre peuvent
exercer les fonctions de commissaires aux comptes (Article 695 de l’Acte Uniforme de
l’OHADA).

Le titre de commissaire aux comptes ne peut être porté que par une personne
physique ou morale inscrite au Tableau de l’Ordre. Le Gouvernement a déposé au
Parlement le projet de loi portant création et organisation de l’Ordre des
Commissaires aux comptes et des Experts-comptables de la RDC, en sigle
« ONCEC ».

7 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


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2. OBJECTIF DE L’AUDIT FINANCIER

Les missions d’audit comptable et financier ont pour objectif général de s’assurer
que les états financiers traduisent correctement la situation économique et l’activité
de la firme auditée, c’est-à-dire exprimer une opinion motivée sur les états
financiers. Les documents doivent donner une image fidèle de l’entreprise.

Le contrôle externe s’effectue en deux temps :

• contrôle de la tenue des comptes, (appelé aussi intérim) et ;


• examen des documents de synthèse (final).

Les comptes seront jugés exacts s’ils répondent aux objectifs suivants : (CAVECOD)

a) Exhaustivité (Completeness)

Il s’agit de s’assurer de l’exhaustivité des enregistrements comptables. Toutes les


opérations réalisées par l’entreprise doivent être systématiquement enregistrées.
Exemples de tests

- S’assurer que les factures de ventes sont prenumérotées, vérifier que les
numéros se suivent et s’assurer qu’aucune facture émise n’a été perdue ;
- Pour les achats, rapprocher les bons de commande, bons de livraison, facture
et reçue de paiement.

b) Exactitude (Accuracy)
L’auditeur doit s’assurer que les enregistrements sont corrects à la fois dans leur
montant et dans leur affectation comptable.

Exemple de tests

Effectuer un contrôle arithmétique : refaire les additions, les soustractions, les


divisions et multiplications reprises sur les états comptables, pour s’assurer de
l’exactitude des montants. (Exemple le montant du compte Banque vérifier si le taux
de clôture appliqué est celui de la BCC).

c) Evaluation (Valuation)

L’évaluation du patrimoine de l’entreprise est correctement faite en respectant le


principe de prudence, notamment pour les amortissements et les provisions.
8 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME
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Les méthodes d’évaluation choisies doivent être conformes aux textes légaux et
doivent être appliquées d’une manière constante tout au long de l’exercice et d’un
exercice à l’autre. C’est le respect du principe de la permanence des méthodes. (Voir
est-ce que les amortissements ont été bien calculés selon les taux prévus par la loi,
est-ce que le stock à la clôture a été bien évaluée selon les prescrits du référentiel
comptable en vigueur ?....)

d) Existence

L’auditeur doit s’assurer de la réalité et de la justification des opérations


comptabilisées au cours de l’exercice. On doit s’assurer que pour chaque écriture, il
existe un fait économique la justifiant, il existe un soubassement.

Tests à réaliser
Pour le compte 57 Caisse : PV de comptage au 31/12
Pour le compte Banque : Extrait de compte au 31/12 ou Confirmation de solde ;
analyser les pouvoirs bancaires, analyser l’organisation comptable et apprécier la
séparation des tâches,
Pour les immobilisations, vérifier que l’entreprise dispose d’un fichier d’immo, pour le
matériel roulant : Cartes roses pour chacun des matériels pris individuellement ;
Pour les stocks, PV d’inventaire au 31/12
Pour les créances et Débiteurs divers et dettes envers les fournisseurs ainsi que les
créditeurs divers : cirularisation (il s’agit d’une demande de confirmation de solde).

e) Séparation des exercices (Cut off)

Les charges et les produits doivent être correctement rattachés à l’exercice concerné.
Les événements postérieurs à la clôture de l’exercice doivent être pris en compte s’ils
ont une cause directe dans les situations ou événements existants à la clôture de
l’exercice.
Test à appliquer
Analyser les différents contrats. Voir les charges à payer et les produits à recevoir
d’une part, et d’autre part, les charges et produits constatés d’avance. Surtout
analyser les derniers mouvements (opérations réalisées) de l’exercice et ceux de
début de l’exercice suivant.

f) Obligations et droits
L’information donnée doit permettre au lecteur des comptes de se faire une opinion
sur la réalité de l’entreprise. L’entreprise a des droits (Actifs) et des obligations
(Passifs) vis-à-vis des tiers (fournisseurs, prêteurs, Etat, Prestataire sociaux…).
9 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME
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S’assurer que les documents de synthèse ont fait l’objet des explications et
commentaires éventuellement nécessaires.
L’information communiquée dans les états financiers doit être :
- Complète :
- Exacte, être conformes aux documents annuels ou à la réalité économique de
l’entreprise.
L’auditeur doit s’assurer de la bonne tenue de la comptabilité d’engagement et des
obligations.

g) Présentation (Disclosure/Présentation)
Les comptes annuels sont présentés conformément aux règles édictées dans le
référentiel comptable en vigueur. S’assurer que ces états financiers découlent de la
dernière balance tirée, vérifier arithmétiquement le bilan.

3. DEMARCHE DE L’AUDITEUR

Pour répondre à toutes les questions évoquées ci-haut, l’auditeur doit utiliser une
démarche dans son travail.
Pour auditer les comptes, l’auditeur utilise des méthodes et techniques susceptibles
de lui permettre la validation des comptes en minimisant le plus possible les risques
d’erreurs.
Dans sa démarche, l’auditeur est gouverné par les principes fondamentaux ci-après :
L'indépendance, le respect du secret professionnel et la non immixtion
dans la gestion de l’entreprise.

Les normes et recommandations de révision comptable généralement admises


préconisent les principales étapes suivantes de la démarche du réviseur ; à savoir :

- La prise de connaissance générale de l’entreprise ;


- L’évaluation du système de contrôle interne ;
- Le contrôle des comptes ;
- L’examen des comptes;
- La rédaction du rapport de certification des comptes.

En d’autres termes, ces étapes peuvent se résumées en 3 phases :


• Préparaion de la mission ; (étape 1)
• Intérim ;(étape 2)
• Final (étapes 3 à 5).

3.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise

La prise de connaissance générale de l’entreprise est une phase préliminaire à tous


les travaux. Elle permet de connaitre le contexte dans lequel évolue l’entreprise :
contexte juridique, contexte économique, technique, social, fiscal…..
10 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME
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L’étape de la prise de connaissance générale de l’entreprise a pour but d’évaluer les
risques de la mission d’audit afin de déterminer la stratégie à adopter (nature,
étendue et calendrier des travaux à effectuer). Cette étape facilite l’identification des
risques éventuels non traduits dans les comptes annuels de l’entreprise.

Elle consiste en la connaissance des aspects importants de l’entreprise en fonction de


la nature de la mission.

L’auditeur doit collecter un certain nombre d’informations :

™ Informations générales
- fiche signalétique de l’entreprise : dénomination sociale, siège social, objet
social, historique de la société, numéro, date et lieu d’immatriculation au RC,
existence de différents établissements, liste des usines, bureaux, succursales…
- organigramme général : effectifs globaux ;
- personnes à contacter.

™ Informations juridiques
- Statuts, extraits d’immatriculation au RC, Capital social et répartition du
capital, liste des mandataires sociaux, répartition du personnel, Conventions
collectives, Syndicats, Règlement intérieur, Principaux contrats…

™ Informations comptable et financières


- Organisation et méthodes comptables (plan comptable de l’entreprise, plan
comptable professionnel, système comptable, procédures comptables et
financières…)
- Informations financières : Bilans comparés, comptes de résultats comparés,
tableaux de financement, principaux ratios…
™ Informations relatives à l’environnement externe
- Connaissance des principaux clients de l’entreprise (réseau de distribution,
ancienneté, contrats, tarifs, conditions de paiement, chiffre d’affaires…)
- Connaissance des principaux fournisseurs ;
- Connaissance des organismes financiers (noms, modes de financement,
montants et conditions des concours bancaires) ;
- Connaissance du dossier fiscal (contrôle fiscaux, compte courant fiscal…) ;
- Connaissance des organismes sociaux (INSS, INPP…) ;
- Connaissance des Conseils externes de l’entreprise (Conseil juridique et fiscal,
Avocats, Notaire, Expert-comptable, Commissaire aux comptes) ;

11 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
- Connaissance de la branche professionnelle (fixation et contrôle des prix,
ententes, actions conjointes, recherches, commercialisation, exportations ....
™ informations sur la politique générale de l’entreprise et ses perspectives
d’avenir
(Politique d’investissement, politique financière, politique commerciale,
gestion du personnel…)

Comment faire cette prise de connaissance ?

Elle se fait à l’aide des techniques ci-après :

- consultation des documents existants (documents internes : organigrammes,


notes de service, manuels des procédures, rapports de gestion, rapports de
l’Audit interne, rapports des conseils d’administration, états financiers
antérieurs…) documents externes ;
- visite des installations
- intervieuw des dirigeants

L’auditeur doit examiné et analysé tous ces documents. En audit, l’analyse est faite
en fonction du risque ; l’audit ne s’attarde pas sur les opérations sans risques.

Le risque d’audit est le risque qu’un auditeur exprime une opinion erronée du fait
d’erreurs significatives contenues dans les états financiers. Ce risque comprend :

• Le risque inhérent : possibilité que les soldes des comptes comportent des
erreurs. C’est un risque par nature qui concerne les comptes les plus
mouvementés en fonction du secteur d’activités ;
• Le risque de contrôle : risque que le contrôle mis en place laisse passer les
erreurs (environnement de contrôle).
Dans cette étape, l’auditeur doit s’imprégner du dossier permanent de
l’entreprise (les comptes, les statuts, le manuel des procédures, les contrats,
les spécificités fiscales,…).

L’auditeur ne peut au travers des contrôles et investigations accomplies couvrir


l’intégralité des opérations et garantir l’absence d’anomalies, d’irrégularités ou de
risque. Néanmoins, il doit exploiter tous les moyens à sa disposition et contribuer
ainsi à minimiser ces risques potentiels.

3.2. Evaluation du système de contrôle interne

a) Définition
On ne peut parler de l’audit sans évoquer au préalable le « contrôle interne » pour
l’entreprise.
12 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME
COMPTABLE OHADA
En effet, le contrôle interne est l’ensemble des politiques et procédures (contrôles
internes) mises en oeuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la
mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ou encore
l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise.
Le terme « contrôle interne » est donc synonyme de mesures internes de contrôle.
Comme tel, il doit exister partout, dans tous les Départements, Divisions et Services ;
ce n’est pas un organe particulier de l’entreprise.

L’objectif visé est d’assurer :

– le respect des politiques de gestion ;


– la sauvegarde des actifs (le patrimoine) ;
– la prévention et la détection des fraudes et des erreurs ;
– l’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements comptables ;
– l’établissement en temps voulu d’informations financières ou comptables fiables.

Pour les atteindre, des procédures particulières sont mises en place dans les
entreprises telles que : Le système de contrôle de la direction comprend : la fonction
d’audit interne, la fonction de contrôle de gestion, la fonction de contrôle budgétaire
ainsi que les politiques et les procédures relatives au personnel ainsi que la
répartition des tâches.

Ces procédures comprennent notamment les éléments suivants :


- La création des documents normalisés ;
- Le système d’autorisation et d’approbation ;
- La séparation des tâches entre les personnes chargées des fonctions
opérationnelles, de détention des biens, d’enregistrement comptable et de
contrôle ;
- Contrôle physique des actifs ;
- l’approbation des rapprochements de comptes ;
- le contrôle des applications et de l’environnement informatique, par exemple
en prévoyant des contrôles sur :

(a) les modifications de logiciels,


(b) l’accès aux fichiers de données ;
– la tenue régulière d’une comptabilité ;
– l’approbation et le contrôle des pièces justificatives ;
– la comparaison des données internes avec des sources externes d’information ;

13 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


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– l’inventaire physique des actifs (immobilisations, stocks…) et la comparaison avec
les données de la comptabilité ;
- la restriction de l’accès physique aux actifs et aux documents ;
- la comparaison et l’analyse des réalisations avec les données budgétaires.

Ses principaux objectifs sont de vérifier si : les procédures en place comportent les
sécurités suffisantes, les informations sont sincères, les opérations sont régulières,
les organisations sont efficaces, les structures sont claires et actuelles.

Toutes ces mesures prises à cet effet, devront faire l’objet et inclure :
- un système de notes de service ;
- un planning des réunions périodiques d’évaluation ;
- des programmes de formation.

b) Moyens de contrôle interne

Pour atteindre ses objectifs, le contrôle interne utilise les moyens suivants :
- Le système d’organisation (définition des responsabilités, séparation des
tâches et des fonctions, description des tâches et système d’autorisation, les
vacances et les congés…) ;
- Le système de documentation et d’information (les procédures écrites, les
documents ou supports de l’information, les rapports financiers ou de gestion,
le manuel des procédures) ;
- Les moyens matériels de protection (murs, portes, barrières, coffres-forts,
restreindre l’accès aux fichiers, aux documents.. ;
- Le personnel (qualifié et compétent) ;
- Le système de supervision donne l’assurance que les contrôles mis en place
fonctionnent correctement).

Toute la pratique de l’audit moderne est basée sur l’efficacité ou l’inefficacité du


contrôle interne. Si le contrôle interne est efficace, l’échantillon à prélever de
l’ensemble de la population des documents comptables sera moindre. Dans le cas
contraire, le travail à faire sera plus important. Et en cas d’absence totale de contrôle
interne, l’auditeur se verra obligé ou de ne pas accepter le contrat ou de faire un
contrôle exhaustif avec toutes les conséquences que cela entraîne : temps, coûts, …

c) Evaluation du contrôle interne

Pour évaluer le contrôle interne, l’Auditeur fait d’abord une revue des procédures,
soit de manière descriptive, soit par l’intermédiaire d’un graphique (flow chart).

Les techniques de travail sont : l’entretien et le questionnaire.

14 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
Exemple : suivre une facture d’achat depuis sa réception jusqu’à l’enregistrement
comptable. (Voir l’ensemble des signatures, des approbations, des contrôles
effectuées).

Il fait des tests de conformité pour s’assurer qu’il a parfaitement appréhendé la


procédure. En cas de points forts, l’auditeur doit faire un test de permanence.

A l’issue de cette phase (Intérim), l’Auditeur émet un rapport appelé LETTRE DE


CONTROLE INTERNE (LCI) ou LETTRE DE RECOMMANDATION adressée à la
direction Générale de l’entreprise.

3.3. Contrôle des comptes

Les tests sur le système de contrôle interne conduisent au contrôle des comptes et
ces tests sont de deux types :

3.3.1. La revue analytique

C’est un test rapide et puissant qui permet de déceler immédiatement les anomalies.
Il consiste en la comparaison des comptes dans le temps (années n et n-1), la
comparaison des résultats avec les prévisions et avec le secteur d’activités. La
comparaison des résultats avec les normes, la comparaison des comptes avec ceux
des autres entreprises du même secteur évoluant dans des conditions similaires, la
comparaison des comptes avec les statistiques de l’entreprise relatives aux
opérations, la comparaison par rapport aux autres comptes, l’application des
techniques des moyennes, l’analyse des fluctuations,….

3.3.2. Les tests détaillés :

Ces tests poursuivent les sept objectifs vu ci-haut : (CAVECOD)

Ces tests sont concomitants ou alternatifs. Le contrôle des comptes implique une
stratégie. Il faut savoir s’il faut appliquer des tests approfondis (risques élevés), des
tests détaillés (risques moyens) et la revue analytique pour les risques faibles.

L’application des tests détaillés exige l’utilisation de la technique de sondage.

Sondages en Audit signifie l’application de procédures d’audit à une partie seulement


des éléments d’un solde de compte ou d’une catégorie des transactions.

Les sondages ont pour but de tirer des conclusions sur une population donnée après
analyse d’un échantillon.

En audit, la population est l’ensemble d’opérations chiffrées de l’entreprise.

15 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
Il existe deux types de sondage ; à savoir :

• Le sondage ordinaire : il est raisonné ou objectif ;


• Le sondage mathématique : il est aléatoire ou subjectif.
Après un sondage, il faut soit accepter de certifier, soit ne pas accepter.

Conditions d’acceptation :

• L’échantillon doit être représentatif,


• Les erreurs nulles ou faibles par rapport à la population totale.
Généralement, le seuil de signification ou de matérialité est de 10 % par
rapport au total du bilan ou du résultat.

• Les erreurs ne doivent pas porter sur des montants importants ;


• Les erreurs ne doivent pas être systématiques ;
• Les erreurs ne peuvent être intentionnelles.
Si l’une des conditions n’est pas réunie, on n’accepte pas le solde du compte.

3.4. Examen des comptes

Les comptes annuels sont les états financiers (le bilan, le TFR et les annexes appelés
notes aux comptes).

Les comptes qui nécessitent des notes sont : les comptes importants, les nouveaux
comptes, les comptes affectés par les événements postérieurs à la clôture de
l’exercice. La validation des soldes des comptes des états financiers se réalise :

• Sur base des documents détenus par l’entreprise ;


• Par confirmation extérieure de l’information financière ;
• Par recoupement de l’information ou vérification de la concordance ;
• Par des contrôles d’évaluation.

3.5. Rédaction des rapports de certification

Il existe deux types de rapport :

2.2.1. La lettre de recommandation (ou lettre de contrôle interne).


La lettre de contrôle interne a pour objectif la correction des faiblesses
observées. Elle est adressée à la Direction Générale avant la clôture de
l’exercice comptable.

Cette lettre contient en introduction la liste des faiblesses du système pouvant


affecter les états financiers. Dans bien de cas, la conclusion de ladite lettre fait l’objet
du dernier paragraphe de l’introduction.

16 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
2.5.1. L’opinion de l’auditeur ou rapport de certification.
a) La qualité d’un rapport de certification

L’auditeur doit revoir et évaluer les conclusions tirées des éléments probants réunis
et servant de fondement à l’expression de son opinion sur les états financiers. Il doit
réunir des éléments probants suffisants et adéquats pour parvenir à des conclusions
raisonnables sur lesquelles fonder son opinion.

Le rapport d’audit doit clairement exprimer, par écrit, l’opinion de l’auditeur sur les
états financiers pris dans leur ensemble et comprend les éléments essentiels
suivants : un intitulé approprié, le destinataire, un paragraphe de présentation ou
d’introduction (identification des états financiers objet de l’audit, rappel des
responsabilités respectives de la direction de l’entité et de l’auditeur), un paragraphe
portant sur l’étendue de l’audit (décrivant la nature d’un audit), un paragraphe
d’opinion exprimant l’avis de l’auditeur sur les états financiers, la date du rapport,
l’adresse de l’auditeur, et la signature de l’auditeur.

b) Types d’opinion :
• Une opinion sans réserve : doit être exprimée lorsque l’auditeur estime
que les états financiers donnent une image fidèle (présentent sincèrement,
dans tous leurs aspects significatifs), conformément au référentiel
comptable identifié. Une opinion sans réserve signifie également
implicitement que tout changement dans les principes comptables ou dans
leur application, et leur incidence, ont été correctement évalués et
mentionnés dans les notes annexes aux états financiers ;
• Une opinion avec réserves : doit être exprimée lorsque l’auditeur
estime ne pas pouvoir donner une opinion sans réserve, et que cette
réserve, portant sur un désaccord avec la direction ou une limitation de
l’étendue des travaux d’audit, n’est pas d’une importance telle ou ne
concerne pas un nombre important de rubriques, qu’elle entraînerait une
opinion défavorable.

Dans ce cas, le commissaire aux comptes :


– a constaté des erreurs, des anomalies ou des irrégularités dans l'application des
règles et principes comptables dont l'incidence, bien que significative, est insuffisante
pour rejeter l'ensemble des comptes annuels ;
– ou n'a pas pu mettre en œuvre les diligences qu'il avait estimées nécessaires bien
que les limitations qui lui ont été imposées ne lui semblent pas suffisamment
importantes pour refuser de certifier ; les limitations peuvent être :

17 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
– soit imposées par des événements extérieurs (exemple : incendie ayant détruit les
pièces justificatives).

Une opinion avec réserves est traduite par le terme « sous réserve » de l’effet des
questions sur lesquelles porte la réserve ;

• Refus de certification :
Dans ce cas, le commissaire aux comptes :
- a constaté des erreurs, anomalies ou irrégularités dans l'application des règles
et principes comptables qui sont suffisamment importantes pour affecter la
validité d'ensemble des comptes annuels ;
- ou n'a pas pu mettre en oeuvre les diligences qu'il avait estimées nécessaires
et les limitations imposées par les dirigeants ou les circonstances sont telles
qu'il ne lui est pas possible de se former une opinion sur l'ensemble des
comptes annuels ;
- ou a constaté des incertitudes affectant les comptes annuels dont la résolution
dépend d'événements futurs, et dont l'importance estimée est telle qu'il ne lui
est pas possible de se faire une opinion sur l'ensemble des comptes annuels.

Une impossibilité d’exprimer une opinion doit être formulée par l’auditeur lorsque la
conséquence possible d’une restriction de l’étendue des travaux d’audit est si
importante ou concerne un nombre important de rubriques que l’auditeur n’est pas
parvenu à obtenir d’éléments probants suffisants et adéquats pour pouvoir se
prononcer sur les états financiers.

Exemples des modèles de rapports de certification

CAS 1 : Rapport complet avec certification sans réserve

En exécution de la mission qui nous a été confiée, par … (mention de l’organe compétent),
nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le … sur :
• le contrôle des comptes annuels de la société X…, tels qu’il sont joints au présent
rapport,
• les vérifications spécifiques et les informations prévues par la loi.
Les comptes annuels ont été arrêtés par … (mention de l’organe compétent). Il nous
appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion sur ces comptes.

I. Opinion sur les comptes annuels


Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession ; ces normes requièrent la
mise en oeuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes
annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par
sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces comptes. Il
consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations
significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.

18 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-
après.
Nous certifions que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image
fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

II. Justification des appréciations


En application des dispositions de l’article L. 225-235, 1er alinéa, du Code de commerce
relatives à la justification de nos appréciations, introduites par la loi de sécurité financière du
1er août 2003 et applicables pour la première fois à cet exercice, nous précisons que les
observations formulées dans notre rapport concernant les procédures de contrôle interne, et
portant sur l’efficience des contrôles internes mis en place pour les opérations de trésorerie,
nous ont amenés à effectuer des contrôles substantifs étendus sur les opérations
concernées.
Ceux-ci s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit sur les comptes annuels, pris
dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de notre opinion sans réserve
émise dans la première partie de ce rapport.

III. Vérifications et informations spécifiques


Nous avons également procédé, conformément aux normes de la profession, aux
vérifications spécifiques prévues par la loi.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les
comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil
d’administration (du directoire, des gérants) et dans les documents adressés aux
actionnaires (associés) sur la situation financière et les comptes annuels.
Lieu, date et signature(s)

CAS 2 : Certification avec réserve(s) (cas de désaccords) :

I. Opinion sur les comptes annuels

Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession ; ces normes requièrent la
mise en oeuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes
annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par
sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces comptes. Il
consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations
significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.
Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-
après.
(Description motivée et chiffrée des désaccords sur les règles et méthodes comptables
faisant l’objet de la réserve)

Sous cette (ces) réserves(s), nous certifions que les comptes annuels sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi
que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

CAS 3 : Certification avec réserve(s) (cas de limitations) : rédaction de la partie I


I. Opinion sur les comptes annuels

Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession ; ces normes requièrent
la mise en oeuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les
comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives.

19 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données
contenues dans ces comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables
suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur
présentation d’ensemble. Nous estimons que nos contrôles fournissent une base
raisonnable à l’opinion exprimée ci-après.

(Indication et description des limitations faisant l’objet de la réserve)

Sous cette (ces) réserves(s), nous certifions que les comptes annuels sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi
que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

CAS 4 : Refus de certification (cas de désaccords) : rédaction de la partie I


I. Opinion sur les comptes annuels

Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession ; ces normes requièrent
la mise en oeuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les
comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à
examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces
comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations
significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.
Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-
après.

Au cours de notre audit, nous avons fait les constatations suivantes qui s’opposent à la
certification :

(Description motivée et chiffrée des désaccords sur les règles et méthodes comptables)

En raison des faits exposés ci-dessus, nous sommes d’avis que les comptes annuels ne
sont pas réguliers et sincères et ne donnent pas une image fidèle du résultat des opérations
de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin
de cet exercice.
Lieu, date et signature(s)

CAS 5 : Refus de certification (cas de limitations) : rédaction de la partie I


I. Opinion sur les comptes annuels
Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession ; ces normes requièrent
la mise en oeuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les
comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à
examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces
comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations
significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.
Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-
après.

(Indication et description des limitations conduisant au refus de certification)

20 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA
En raison des faits exposés ci-dessus, nous sommes d’avis que les comptes annuels ne
sont pas réguliers et sincères et ne donnent pas une image fidèle du résultat des opérations
de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin
de cet exercice.

Lieu, date et signature(s)

……. FIN ….

21 NOTIONS SUR L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS SELON LE SYSTEME


COMPTABLE OHADA

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