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Évaluation du contrôle interne

(objectifs et composantes)

F
SOMMAIRE :

Introduction …………………………………………………………………………….….…3

Chapitre 1 : Définition du contrôle interne et ses objectifs…………….….....4

Définition du contrôle interne ………………………………………………………..…4

Les objectifs du contrôle interne ………………………………………………………..4

Chapitre 2 : Les composantes du contrôle interne ……………………………..…5

Présentation de Coso ……………………………………………………………….………..5

Les composantes du contrôle interne ………………………………………….….…..6

Conclusion……………………………………………………………………………….…..…..9

Bibliographie ……………………………………………………………………………….….10

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INTRODUCTION :

Dans un monde où les relations sociales évoluent et les normes morales subissent
des changements profonds, la confiance devient de plus en plus indispensable.
Cette nécessité est particulièrement urgente dans une économie mondialisée, où les
repères traditionnels disparaissent. La confiance devient ainsi un pilier essentiel
pour le bon fonctionnement des échanges économiques et sociaux à l'échelle
mondiale. En plein cœur de ces changements, le contrôle interne se dessine comme
une réponse cruciale, encadrée par des normes spécifiques, visant à garantir la
fiabilité des processus opérationnels.
On peut lier tous cela avec une phrase ou bien une remarque pertinente émanant
d'un responsable comptable au Maroc appelé"Soufiane Lahfaya" "une
information vraie mais non vérifiable, perd de sa crédibilité ". Cela veut dire
de manière générale que La justesse des faits ne suffit pas ; la possibilité de
confirmation objective est tout aussi cruciale. Ainsi, la vérifiabilité émerge comme
un élément essentiel pour maintenir la confiance envers une information.

Chapitre 1 : Définition du contrôle interne et ses objectifs


Définition du contrôle interne :
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Le contrôle interne englobe l'ensemble des mesures, qu'elles soient de nature comptable ou autre,
définies, appliquées et surveillées par la direction sous sa responsabilité au sein de l'entreprise.
Son objectif premier est d'assurer la protection du patrimoine de l'entreprise et la fiabilité des
enregistrements comptables ainsi que des comptes annuels qui en résultent. Cette définition met
en évidence plusieurs aspects essentiels : tout d'abord, le caractère préventif du contrôle interne,
orienté vers la "maîtrise" plutôt que la répression. De plus, il est conçu comme un ensemble de
moyens intégrés dans la structure organisationnelle de l'entreprise, soulignant ainsi son caractère
global et systémique. Enfin, la responsabilité de la direction est mise en avant, tant dans la
définition que dans la mise en œuvre et la supervision de ces moyens, soulignant son rôle central
pour atteindre les objectifs définis.

2. Les objectifs du contrôle interne :

Le contrôle interne vise trois catégories d'objectifs selon les normes :


1. Objectifs d'efficience et d'efficacité :
 Objectifs généraux : Maximiser la performance globale de l'organisation.
 Objectifs stratégiques : Assurer la réalisation des objectifs à long terme de l'entreprise.
 Objectifs opérationnels : Optimiser les processus et les opérations quotidiennes.

2. Objectif de fiabilité des informations :


 Inclut la qualité comptable et budgétaire pour garantir des données financières précises.
 Englobe la fiabilité statistique pour assurer la validité des informations non financières.

3. Objectifs de conformité légale, réglementaire et organisationnelle :


 Gérer les risques juridiques en respectant les lois et régulations en vigueur.
 Couvrir les aspects éthiques et déontologiques, alignant l'organisation sur ses propres
directives.

Ces objectifs collectifs contribuent à renforcer la gouvernance et à assurer une gestion saine et
responsable de l'organisation.

Chapitre 2 : Les composantes du contrôle interne

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Présentation du Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway
Commission (COSO):
Le COSO, Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission, est une
référence incontournable dans le domaine du contrôle interne. Créé en 1985 en réponse aux
scandales financiers qui ont secoué les entreprises américaines dans les années 1980, le COSO
s'est fixé pour objectif d'améliorer le contrôle interne dans les organisations et de renforcer la
confiance des investisseurs. Au fil des années, le COSO a évolué pour devenir un cadre de
référence mondial, largement utilisé par les entreprises pour évaluer et améliorer leur contrôle
interne.

Contexte et historique du COSO :

Le contexte dans lequel le COSO a été créé est essentiel pour comprendre son importance et son
impact. Dans les années 1980, plusieurs scandales financiers retentissants, tels que ceux
impliquant les sociétés Enron et WorldCom, ont ébranlé la confiance du public et des
investisseurs dans les entreprises américaines. Ces scandales ont révélé des lacunes majeures
dans le contrôle interne de ces entreprises, mettant en lumière la nécessité d'une réforme en
profondeur.

Le COSO est né de cette volonté de réforme. Créé par cinq organisations majeures (l'American
Accounting Association, l'American Institute of Certified Public Accountants, l'Institute of
Internal Auditors, l'Institute of Management Accountants et Financial Executives International),
le COSO s'est donné pour mission de développer un cadre conceptuel permettant aux
organisations de concevoir et de mettre en œuvre un système de contrôle interne efficace.

La première publication du COSO, intitulée "Internal Control - Integrated Framework", a été


publiée en 1992 et est rapidement devenue une référence incontournable dans le domaine du
contrôle interne. Cette publication a posé les bases du cadre COSO, en identifiant cinq
composantes clés du contrôle interne : l'environnement de contrôle, l'évaluation des risques, les
activités de contrôle, l'information et la communication, et la supervision.
Au fil des années, le COSO a continué d'évoluer pour s'adapter aux nouveaux défis et aux
nouvelles exigences du monde des affaires. En 2013, le COSO a publié une mise à jour majeure
de son cadre conceptuel, connue sous le nom de "COSO Internal Control - Integrated Framework
2013". Cette mise à jour a renforcé et clarifié certaines des concepts clés du contrôle interne, tout
en intégrant les dernières avancées en matière de gouvernance d'entreprise et de gestion des
risques.
Aujourd'hui, le COSO est largement reconnu comme un cadre de référence mondial en matière
de contrôle interne. De nombreuses entreprises, qu'elles soient petites ou grandes, publiques où

Privées, utilisent le cadre COSO pour évaluer et améliorer leur contrôle interne, renforçant ainsi
la transparence, la gouvernance et la confiance des parties prenantes.

Les composantes du contrôle interne :


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L'environnement de contrôle :

Le contrôle interne constitue un ensemble de mesures et de procédures mises en place par une
entreprise pour assurer la fiabilité de ses opérations, se conformer aux lois et réglementations en
vigueur, protéger ses actifs et atteindre ses objectifs. Au cœur de ce dispositif se trouve
l'environnement de contrôle, qui reflète la culture de l'entreprise et influence la perception et la
mise en œuvre du contrôle interne par son personnel. Cet environnement, en suscitant la
conscience du personnel à l'importance du contrôle, est le socle sur lequel reposent tous les
autres
Aspects du contrôle interne, en instaurant discipline et organisation. Les facteurs qui influencent
cet environnement comprennent notamment :

 L'intégrité et l'éthique : L'intégrité et l'éthique sont des aspects fondamentaux de


l'environnement de contrôle. Les dirigeants doivent montrer l'exemple en matière
d'éthique et d'intégrité, et transmettre ces valeurs à tous les niveaux de l'organisation. Un
code de conduite doit être établi pour refléter ces valeurs et les normes d'éthique et de
conduite doivent être communiquées efficacement au sein de l'entreprise. Il est essentiel
que des sanctions soient prévues en cas de violation de ces codes de conduite.

 Compétences : Les compétences du personnel sont également un élément crucial de


l'environnement de contrôle. Le management doit s'assurer que le personnel possède les
connaissances et les aptitudes nécessaires pour accomplir ses tâches. Il doit également
veiller à ce que les niveaux de compétence correspondent aux objectifs et aux plans
stratégiques de l'entreprise.

 Conseil d'administration et Comité d'Audit : Le Conseil d'Administration et le


Comité d'Audit ont un rôle important dans l'environnement de contrôle. Leur expérience,
leurs compétences et leur indépendance vis-à-vis de la direction sont essentielles pour
assurer une surveillance efficace des activités de l'entreprise. Leur interaction avec les
auditeurs internes et externes est également cruciale.

 Philosophie et style de management des dirigeants : La philosophie et le style de


management des dirigeants ont une influence sur la conduite des affaires de l'entreprise
et sur le niveau de risques accepté. La réussite ou l'échec de l'entreprise peut dépendre de
la manière dont elle est gérée et des risques qu'elle prend.

 Structure de l'entreprise : La structure de l'entreprise définit la manière dont les


activités sont planifiées, exécutées, contrôlées et suivies. Elle doit être conçue pour
faciliter la remontée des informations et la mise en œuvre des stratégies de l'entreprise.

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 Délégation de pouvoirs et domaine de responsabilité : La délégation de pouvoirs
permet à la direction de déléguer certaines décisions à des niveaux hiérarchiques
inférieurs. Cela encourage les initiatives individuelles et permet à l'entreprise de rester
compétitive.

 Politique en matière de ressources humaines : La politique de gestion des ressources


humaines est essentielle pour garantir l'intégrité, l'éthique et la compétence du personnel.
Elle englobe le recrutement, la formation, la gestion des carrières, la rémunération, etc.

En conclusion, l'environnement de contrôle est un élément essentiel du contrôle interne


d'une entreprise. Il influence la culture de l'entreprise, la perception du contrôle interne par le
personnel et la manière dont les activités sont structurées et contrôlées. Un environnement de
contrôle solide contribue à garantir la fiabilité des opérations de l'entreprise et sa conformité aux
lois et aux réglementations en vigueur.

L'évaluation des risques :

L'évaluation des risques est un processus essentiel dans la gestion d'une entreprise, définie
comme la possibilité qu'un événement survienne et ait un impact défavorable sur la réalisation
des objectifs (COSO, PWC, IFACI, 2014). Cette définition englobe non seulement les risques
liés à la fraude mais également à l'erreur et l'inexactitude. Fondamentalement, elle implique
l'identification et l'évaluation des risques pertinents susceptibles d'affecter les objectifs de
l'organisation, ainsi que la détermination de la réponse à y apporter (COSO, PWC, IFACI, 2014).

Pour mener à bien l'évaluation des risques, il est impératif de fixer des objectifs alignés sur la
stratégie, compatibles et cohérents, selon le référentiel COSO. Ces objectifs définis doivent
répondre à des exigences de cohérence interne et sont cruciaux pour orienter le processus
d'évaluation des risques. L'évaluation des risques s'articule ainsi autour de plusieurs étapes clés,
notamment la fixation des objectifs, l'identification et l'analyse des risques, la prise en compte
des changements, et la réponse aux risques.

Les risques auxquels une entreprise est confrontée, qu'ils soient internes ou externes, doivent être
évalués avec attention. Le COSO souligne que ces risques peuvent mettre en péril la survie de
l'entreprise, sa compétitivité, sa situation financière, son image de marque, la qualité de ses
produits, de ses services, ainsi que celle de son personnel. Il est crucial de noter que l'élimination
totale des risques n'est pas possible, car le risque est inhérent aux affaires. Les dirigeants doivent

Donc déterminer le niveau de risques acceptable et s'efforcer de le maintenir à ce niveau pour


assurer la pérennité de l'entreprise. En fin de compte, l'évaluation des risques contribue à une

Gestion proactive des défis potentiels, favorisant ainsi la résilience et le succès à long terme de
l'organisation.

Activités de contrôle :
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Ce composant inclut toutes les procédures mises en place par le management afin de s’assurer
que les opérations sont effectivement bien exécutées. Ces activités correspondent « à l'ensemble
des politiques et des procédures mises en place pour maîtriser les risques et réaliser les objectifs
de l'organisation. Pour être efficaces, les activités de contrôle doivent être appropriées ;
fonctionner de manière cohérente, conformément aux plans, tout au long de la période ; respecter
un équilibre entre coût et bénéfices ; être exhaustives, raisonnables et directement liées aux
objectifs du contrôle ».
L’information et la communication :

L’information et la communication sont indispensable à la coordination des activités et


essentielles à la prise de décision. Elles dynamisent le contrôle interne, en permettant de former,
d’aviser et de mobiliser les opérateurs du contrôle et en favorisant le suivi et le pilotage du
système. Sans information et communication, le système de contrôle interne sera voué à l’échec,
dans la mesure où toutes les personnes chargées de sa mise en œuvre n’en seront pas informées.
De plus, une décision ne peut être prise que sur la base d’informations pertinentes, adéquates, à
jour et communicables. C’est pour cette raison que l’information et la communication occupent
une place importante dans la réalisation de l’ensemble des objectifs du contrôle interne ainsi que
les objectifs généraux de l’entreprise. L’information et la communication sont des notions
étroitement liées et sont en quelque sorte le système nerveux de la fusée, permettant à chacun de
gérer et de contrôler l’activité qui lui est confiée. Ce système porte à la connaissance des autres
ce qu’ils ont à connaitre et permet de recevoir de leurs parts ce qu’ils ont à faire connaitre. Ainsi,
l’efficacité pratique du système de contrôle interne se trouve donc largement tributaire de la
production et de la diffusion d’informations fiables et pertinentes pour la prise de décision et
pour favoriser une communication de qualité au sein de l’entreprise.

Surveillance :
La surveillance représente une démarche visant à évaluer l'efficacité de la structure de
contrôle interne au fil du temps. Ce processus requiert une analyse régulière de la conception
et du fonctionnement des contrôles par le personnel compétent. L'objectif est de s'assurer que
la structure de contrôle interne fonctionne conformément aux attentes, tout en permettant
d'apporter des ajustements nécessaires en réponse aux évolutions des conditions. En d'autres
termes, la surveillance garantit que le système de contrôle interne est en adéquation avec les
exigences actuelles et qu'il évolue en fonction des changements contextuels.

CONCLUSION :

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En guise de conclusion, la mise en œuvre d'un contrôle interne efficace
selon COSO nécessite un engagement fort de la direction et une culture
organisationnelle axée sur le contrôle et la responsabilisation. Il est
essentiel que les organisations évaluent régulièrement leur système de
contrôle interne pour s'assurer de son adéquation aux objectifs et aux
risques de l'entreprise, et pour identifier les domaines nécessitant des
améliorations.

Enfin, il convient de noter que le contrôle interne ne garantit pas


l'absence totale de fraudes ou d'erreurs, mais vise plutôt à réduire les
risques à des niveaux acceptables. Il doit donc être perçu comme un
processus continu d'adaptation et d'amélioration, en réponse aux
évolutions de l'environnement économique, réglementaire et
technologique.

Bibliographie :
 Ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance. (s.d.). Mission ministérielle
d'audit interne. Récupéré https://www.economie.gouv.fr/files/le_controle_interne.pdf
 Édition Cabinet d'Audit & Analyse. (s.d). Définition de contrôle interne. Récupéré de
www.audit-analyse.com
 Lahyani, Mohammed. Audit et Contrôle Interne (2e édition, page. 83).
 Article en ligne sur Cairn.info : Pigé, B. (2017). Audit et contrôle interne (pp. 6-10).
Cairn.info. Récupéré de [lien vers l'article sur Cairn.info]
PAGE 9
 Introduction provenant d'Édition Cabinet d'Audit & Analyse : Édition Cabinet d'Audit &
Analyse. (s.d.). Introduction à l'audit et au contrôle interne. Récupéré de
https://www.audit-analyse.com/
 Kharbach, M., Zaam, H., & El Guir, S. (2022). Le rôle du COSO dans un contrôle interne
efficace : Une étude exploratoire dans le contexte marocain. *International Journal of
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https://doi.org/10.5281/zenodo.5915124
 Yaich, A. (s. d.). Cadre intégré du contrôle interne (COSO 1). *Revue Comptable et
Financière*, 13. Récupéré de https://www.google.com/url?
sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://larcf.com/seekrcf/RcfPdf/
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 Aksouh, H., & Mehenni, S. I. (2008). L'appréciation du contrôle interne selon le
référentiel COSO. Mémoire de Licence en sciences commerciales et financières, option:
Comptabilité, ESC Alger.
 Outseki, J. (2019). L'influence des composantes du système de contrôle interne selon le
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*Revue Internationale des Sciences de Gestion*, Numéro 3: Avril 2019/Volume 2:
numéro 2, 635-650.
 Minhaz, M. (2024). Contrôle interne : définition, types, principes, composantes.
Récupéré sur iedunote.com/Fr/contrôle-interne

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