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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Je témoigne toute ma reconnaissance et ma gratitude aux aimables personnes,


qui de près ou de loin, de par leur courtoisie et soutien, ont accepté de m’orienter et
de m’apporter leur assistance et leur aide inestimable durant mon stage. Je cite entre
autres M. SEBTI Mohammed Youssef, expert comptable, Mme SEBTI Lyna , expert
comptable et M. SKOUTA Anas, chef de mission au cabinet M.Y.S, ainsi que tout le
personnel du CDM.

La réussite d’un travail de mémoire suppose une construction identitaire que


l’étudiant ne peut faire tout seul. Il lui faut trouver le soutien d’un accompagnateur
qui sache être « ressource » pour lui et, tel un bon «coach», sache être l’entraîneur
du champion en lui. Alors toute ma gratitude et mes sincères remerciements à M.
Mohammed EL KHALIFA , qui par son encadrement, ses conseils qu’il n’a cessé
de me prodiguer, ses réflexions et sa constante disponibilité m’a permis d’enrichir
davantage le contenu de ce mémoire.

Je tiens à remercier également le corps professoral et administratif de l’ISCAE


et j’espère que ce travail leur fera honneur.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Introduction 5

Partie 1 : Cadre théorique de l évaluation du contrôle interne 10

Chapitre 1 : Fondements du contrôle interne 11


A) Définitions 11
B) Objectifs 12
C) Principes 14
1) Le principe d organisation 14
2) Le principe d intégration 15
3) Le principe de permanence 16
4) Le principe d universalité 16
5) Le principe d indépendance 16
6) Le principe d information 16
7) Le principe d harmonie 16
D) Acteurs du CI 17
1) Le management CI 17
2) Les auditeurs internes CI 19
3) Les auditeurs externes CI 19
4) Le législateur et les autorités de tutelle CI 20
5) Les investisseurs (le CA) et les créanciers CI 21
6) Les autres tiers CI 22
7) Le personnel CI 22
E) Limites du contrôle interne 23
1) Le coût du contrôle 23
2) Les problèmes humains 23

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Chapitre 2 : Démarche et techniques du contrôle interne 24


A) La phase préliminaire 26
B) Le rapport d’orientation 26
C) La prise de connaissance détaillée du dispositif du CI 27
1) Prise de connaissance des documents existants 27
2) La conversation d approche 28
3) L analyse des circuits par diagrammes 28
4) Les questionnaires et guides opératoires 33
5) Les grilles d analyse de contrôle interne 33
6) Les tests de conformité 33
D) L’évaluation du contrôle interne 34
E) Le contrôle de l’application effective et permanente de procédures 34
1) La vérification de l existence du système 35
2) La vérification du fonctionnement du système 35
F) La conclusion de l'évaluation du contrôle interne 36
1) L'adaptation du programme de vérification matérielle pour satisfaire
objectif de la mission 37
2) Des recommandations adressées a l'entreprise 37

Partie 2 : Contrôle interne du cycle immobilisations 38

Chapitre 1 : Prise de connaissance générale du CDM 39


A) Présentation 39
B) L’organisation 40
C) Données chiffrées générales 41
C) Le secteur bancaire au Maroc 41

Chapitre 2 : Appréciation du CI du cycle immobilisations 43


A - Données chiffrées 43
1) Tableau de variation 43

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2) Méthodes comptables 44
3) Commentaires 44
a) Acquisitions 45
b) Cessions 45
c) Amortissements 45
B) Descriptif du circuit 47
1) Acquisition des immobilisations 47
2) Utilisation, entretien et protection 49
3) Remplacement, Cession ou Mise en rebut 49
C) Grille d’analyse 50
D) Diagramme de circulation 52
E) Questionnaire d’évaluation 55
F) Tests effectués 64
G) Evaluation définitive (synthèse) et recommandations 65
1) Forces 65
2) Faiblesses 66
a) Rapprochement inventaire physique/données extra comptables 66
b) Les acquisitions 67
c) Les cessions 68
d) Les amortissements 70
e) Conseil juridique 70

Conclusion 72

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

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La diffusion de l’audit dans le monde des affaires et parmi les corps des
professionnels du contrôle témoigne aujourd’hui d’un attrait profond qui s’inscrit au
delà d‘un simple phénomène de mode et qui reflète l’évolution réelle des besoins de
l’entreprise comme ne cesse d’ailleurs de le prôner l’enseignement supérieur : Etre
performant vis à vis des concurrents et bien se positionner sur le marché tout en
ayant de bonnes sources d’informations que sont les systèmes financier et
comptable.

Aujourd’hui, les différents acteurs conviennent que l’audit s’impose comme outil
et comme moyen privilégié pour promouvoir une meilleure maîtrise, une transparence
maximale, et une amélioration de la gestion des sociétés leur permettant d’optimiser
l’affectation de leurs ressources. Ainsi, l’audit est devenu pour l’entreprise un outil
stratégique d’aide à la prise de décision.

Depuis quelques années, on assiste au développement de l’audit, qui après avoir


été pratiqué seulement par des filiales de sociétés multinationales et par certains
organismes et offices publics, s’est davantage élargi à d’autres entreprises dans
différents domaines. Il s’est développé dans la quasi totalité de la sphère
économique, notamment avec l’audit opérationnel, l’audit fiscal, l’audit informatique,
l’audit social,… et l’audit financier. Ce dernier connaît une évolution très importante
du point de vue méthodologique et technique, vu l’intérêt qu’il présente pour toute
entité économique.

En effet, disposer rapidement d’états financiers certifiés, d’analyses et de


recommandations sur sa gestion, constitue un atout majeur pour une entreprise
soucieuse d’améliorer ses performances, et de suivre son développement dans
d’excellentes conditions. L’audit financier permet également à l’entreprise de mieux
comprendre son activité, de connaître son système, d’évaluer ses risques et de
fournir aux différents tiers des informations fiables et objectives. En fait, la réalisation

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

des objectifs poursuivis par l’entreprise intéresse non seulement ceux qui
interviennent directement dans sa gestion, mais également les dirigeants, les
actionnaires, les associés, les salariés et les tiers (Etat, clients, fournisseurs,
actionnaires potentiels…).

L’introduction de l’audit au Maroc est apparue dans les années 70 avec


notamment l’implantation des firmes étrangères. Le développement de la taille des
entreprises marocaines, leur souci grandissant d’améliorer la sécurité et l’efficacité,
ainsi que la stimulation des opérations en bourse, ont contribué à son essor.

Le Maroc s’est doté ensuite d’un arsenal juridique pour instaurer un climat
favorable pour l’avènement de l’audit externe dans l’entreprise.

L’article 406 de la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes stipule :


« Seront punis d’un emprisonnement de un à six mois et d’une amende de 6.000
à 30.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement , les membres des
organes d’administration, de direction ou de gestion ou toute personne ou service de
la société qui auront sciemment mis obstacle aux vérifications ou contrôles des
experts ou commissaires aux comptes nommés en exécution des articles 157 et 159
ou qui auront refusé la communication sur place de toutes les pièces utiles à
l’exercice de leur mission, et notamment de tous contrats, livres, documents
comptables et registres de procès verbaux. »
L’esprit dans lequel cet article a été conçu dénote d’une conscience réelle de la
part du législateur de l’importance de la coopération de la direction générale et du
personnel pour la réussite de toute mission d’audit externe.

Malheureusement, le personnel interne de l’entreprise marocaine perçoit parfois


l’auditeur externe comme un « gendarme » censé rechercher la faille et lui en faire
porter la responsabilité. Cet état d’esprit a quelquefois pour conséquence un manque
de coopération, voire même une entrave à la bonne exécution de la mission d’audit.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Dans la panoplie des procédures d’audit, et qui varient suivant la nature


d’activité, la taille de l’entreprise et son type d’organisation, il est indéniable que celles
qui sont relatives au contrôle des immobilisations jouent un rôle essentiel pour sa
gestion.

Le poste immobilisation représente l’actif le plus important, d’où l’objectif de


l’auditeur de vérifier que les valeurs de celles ci sont égales à celles indiquées au
bilan et de s’assurer que le système de comptabilité des comptes « immobilisations »
soit fiable ; mais avant toute chose, l’auditeur doit vérifier que les dispositifs du
contrôle interne mis en place par l’entreprise sont suffisants pour assurer la fiabilité
du traitement de ces informations.

Sous réserve des risques particuliers à l'entreprise, les caractéristiques


générales du module « Investissements d'exploitation» peuvent amener le praticien à
craindre particulièrement au regard de la régularité et de la sincérité des comptes :

- certaines immobilisations figurant à l'actif n'existent pas ou ne soient pas la


propriété de l'entreprise (proposition de réalité);
- certaines charges soient immobilisées (proposition de réalité);
- les dépréciations des immobilisations ne soient pas calculées de manière
correcte (proposition d'évaluation).

C’est pourquoi, mon stage a été axé sur l’ensemble de ces contrôles, lesquels
ne constituent certes pas l’apanage exclusif de l’audit, mais qui présentent un
caractère spécifique autant interne qu’exogène à l’entreprise.

Le présent mémoire qui vient en fin de mon cursus de formation pour l’obtention
du diplôme du cycle normal de l’iscae, représente un métissage entre les différents
aspects de l’audit en général, et du cycle « Immobilisations» en particulier, et il est
illustré par une application pratique visant à mieux assimiler les différentes
procédures décrites dans la partie théorique.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Ainsi, je vais organiser mon travail en deux volets. Dans une première partie, je
vais présenter quelques aspects théoriques concernant le contrôle interne. Ensuite,
Dans la deuxième partie, je vais plus m’intéresser au cycle « Immobilisations » à
travers un cas pratique qui est celui du CDM.
Au fur et à mesure de la progression de la deuxième partie du présent mémoire,
je présenterais et commenterais les résultats de la mission qui s'est déroulée dans le
« Crédit Du Maroc », client du cabinet SEBTI dans lequel j’ai effectué notre stage. Et
j’évoquerais, lorsque cela est approprié, des recommandations pour les dirigeants de
la société vérifiée.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Chapitre 1 : Fondements du contrôle interne

A) Définitions :
Plusieurs définitions ont été données de cette notion avant la rédaction en 1977
de l’ouvrage du congrès de l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées
portant sur le contrôle interne. Dans toutes ces définitions, le contrôle interne apparaît
comme un état de faits existant dans l’entreprise mais qui doit, par l’intervention,
devenir délibéré, c'est-à-dire constituer un système.

L’ouvrage cité ci - dessus a de son coté, donné la définition suivante ;


« Le contrôle interne est l ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
entreprise. Il a pour but d assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l information, d une part et de l autre, l application des instructions de la
direction et de favoriser l amélioration des performances.
Il se manifeste par l organisation, les méthodes et procédures de chacune des
activités de l entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. »

Ainsi, le contrôle interne est le processus mis en uvre par le conseil


d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir
l’assurance raisonnable quant aux objectifs suivants : la réalisation et l’optimisation
des opérations, la fiabilité des opérations financières, la conformité aux lois et aux
réglementations en vigueur.

Le contrôle interne est un système qui fonctionne en continu à tous les niveaux
de l’organisation. A ce titre, il constitue une composante essentielle de la gestion d’un
établissement et un élément de la culture de celui-ci en faisant partager à l’ensemble
du personnel l’importance du contrôle.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Le contrôle interne doit permettre à l’établissement de conserver sa capacité


d’identification, de réaction et d’adaptation lors de la survenance de risques.

B) Objectifs :
Le contrôle interne a deux buts :

• d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine, la qualité de


l’information et la fiabilité des enregistrements comptables
Ä Incidence directe sur les comptes = audit financier.

• de l’autre, l’application des instructions de la Direction et la recherche de


l’amélioration des performances
Ä Sans incidence directe sur les comptes = audit opérationnel.

Le Contrôle Interne vise ainsi à assurer la fiabilité des enregistrements et des


comptes annuels qui en découlent. Ces enregistrements sont effectués à l’intérieur
des cycles :
- Achats - Fournisseurs.
- Ventes - Clients.
- Stocks.
- Paie - Personnel.
- Immobilisations.
- Trésorerie.

Pour une sécurité du fonctionnement des systèmes, il est souhaitable qu’un


certain nombre de conditions soient respectées pour chacun de ces cycles, ces
conditions sont présentées dans le tableau qui suit :

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Cycles Le CI doit permettre d assurer que :


Achat - Fournisseurs - Tous les achats de l’entreprise sont correctement autorisés et
comptabilisés.
- Les achats comptabilisés correspondent à des dépenses
réelles de l’entreprise.
- Ces dépenses sont faites dans l’intérêt de l’entreprise et
conformément à son objet.
- Tous les avoirs à obtenir sont enregistrés.
- Toutes les dettes concernant les marchandises et services
reçus sont enregistrés dans la bonne période.
- Les engagements pris par l’entreprise et devant figurer dans
les ETICs sont correctement repris.

Vente - Clients - Tous les produits expédiés et services rendus sont facturés et
enregistrés sur la bonne période.
- Les prix pratiqués (bruts, remises…) sont dûment autorisés.
- Tous les risques de pertes sur vente sont provisionnés.

Stocks - Tous les stocks de l’entreprise sont comptabilisés.


- Ces stocks sont correctement évalués.
- Ces stocks sont correctement protégés.
- Les engagements hors bilan concernant les stocks sont
correctement saisis.

Paie - Personnel - Les personnes figurant sur le livre de paie ont bien droit à leur
rémunération.
- Les rémunérations sont correctement calculées.
- Le paiement des rémunérations se fait avec une sécurité
suffisante.
- Toutes les charges relatives au personnel sont correctement
comptabilisées.
- Les dispositions légales en matière de personnel sont
respectées.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Immobilisations - Toutes les immobilisations sont correctement autorisées et


comptabilisées.
- Toutes les immobilisations sont correctement évaluées.
- La protection des actifs est assurée.
- Les engagements hors bilan sont correctement saisis.

Trésorerie - Toutes les recettes sont intégralement et rapidement


remises en banque.
- Les effets sont correctement suivis.
- Toutes les recettes sont comptabilisées.
- Tous les règlements émis par l’entreprise sont justifiés,
autorisés, transmis à leurs bénéficiaires et comptabilisés.

C) Principes :
Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles de conduite ou de
préceptes dont le respect lui confèrera une qualité satisfaisante.
Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle interne sont : (d après le contrôle
interne, Ordre des Experts Comptables et Comptables agrées 1977) :

1) Le principe d organisation :
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation
de l’entreprise possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être :
Ø Préalable ;
Ø Adaptée et adaptable ;
Ø Vérifiable ;
Ø Formalisée ;
Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.

L’organisation doit être établie sous la responsabilité du chef d’entreprise. Cette


responsabilité consiste à fixer des objectifs, définir les responsabilités des hommes
(organigramme), déterminer le choix et l’étendue des moyens à mettre en uvre.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

La diffusion par écrit des instructions est indispensable dans une grande
entreprise. Elle est également préférable dans les entreprises de dimensions plus
modeste, afin d’éviter les erreurs d’interprétation.

La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice
d’une activité de l’entreprise un même agent cumul :
Ø Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
Ø Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
Ø Les fonctions d enregistrement (saisie et traitement de l’information)
Ø Les fonctions de contrôle ;
Ou même simplement deux d’entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.

2) Le principe d intégration :
Les procédures de mise en place doivent permettre le fonctionnement d’un
système d’autocontrôle mis en uvre par des recoupements, des contrôles
réciproques ou des moyens techniques appropriés.

Les recoupements permettent de s’assurer de la fiabilité de la production ou du


suivi d’une information au moyen de renseignements émanant de sources différentes
ou d’éléments identiques traites par des voies différentes (concordance d’un compte
collectif avec la somme des comptes individuels).

Les contrôles réciproques consistent dans le traitement subséquent ou simultané


d’une information selon la même procédure, mais par un agent différent, de façon à
vérifier l’identité des résultats obtenus, total des relevés de chèques reçus et total des
bordereaux de remises en banque).

Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent,


corrigent ou réduisent, autant que faire se peut, l’intervention humaine et par voie de

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

conséquence les erreurs, les négligences et les fraudes (traitements automatiques


informatisés, clés de contrôle).

3) Le principe de permanence :
La mise en place de l’organisation de l’entreprise et de son système de
régulation – le contrôle interne – suppose une certaine pérennité de ces systèmes. Il
est clair que cette pérennité repose nécessairement sur celle de l’exploitation.

4) Le principe d universalité :
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans
l’entreprise, en tout temps et en tout lieu. C'est-à-dire qu’il ne pas y avoir de personne
exclus du contrôle par privilège, ni de domaines réservés ou d’établissements mis en
dehors du contrôle interne.

5) Le principe d indépendance :
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont a atteindre
indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise. En particulier,
le réviseur doit vérifier à ce que l’informatique n’élimine pas certains contrôles
intermédiaires.

6) Le principe d information :
L’information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité,
l’objectivité, la communicabilité et la vérifiabilité.

7) Le principe d harmonie
On entend par principe d’harmonie, l’adéquation du contrôle interne aux
caractéristiques de l’entreprise et de son environnement. C’est un simple principe de
bon sens qui exige que le contrôle interne soit bien adapté au fonctionnement de
l’entreprise.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

En particulier, dans une petite entreprise, le contrôle interne connaît des limites
inhérentes à la dimension, notamment pour ce qui concerne la mise en uvre
généralisée du principe de séparation des fonctions. Mais, il ne faut pas ignorer que
cette lacune se trouve en partie compensée dans la connaissance des hommes et
des activités possédées par le chef d’entreprise qui est un des éléments essentiels du
contrôle interne.

D) Acteurs du CI :
Un certain nombre d’acteurs s’intéressent au contrôle interne à l’intérieur de la
société. Ils abordent le contrôle avec un regard différent, qui est la cause de
différences de perceptions faisant l’objet d’un large débat, et contribuant à
l’élaboration de multiples définitions du contrôle interne.
Le fait que le législateur ne tranche pas, en la matière, en donnant une définition
exacte et définitive au contrôle interne y est sans doute pour beaucoup. Ces
perceptions divergentes du contrôle interne ne sont pas à rejeter. Le contrôle interne
porte sur les objectifs de l'organisation et différents groupes s'intéressent à des
objectifs différents pour des motifs différents. Nous en proposons une liste non
exhaustive.

1) Le management :
Le management appréhende le contrôle interne à l'échelle de l'entreprise dans
son ensemble. Il est responsable du développement des objectifs et stratégies, ainsi
que de la gestion des ressources humaines et matérielles pour réaliser ces objectifs.

Pour les dirigeants, le contrôle interne couvre des domaines très variés, tels que
les normes, les procédures et les actions qui permettent à l'entreprise d'atteindre les
objectifs qu'elle s'est fixés. Il comprend toutes les activités menées personnellement
ou par délégation qui permettent au management de piloter et suivre les activités, de
se tenir informé des événements importants, internes et externes, et d'identifier et
maîtriser les risques.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Le contrôle interne permet aux dirigeants d'agir rapidement face à un


changement de l'environnement.
Le système de contrôle interne fournit des informations, par exemple, sur la
production, les ventes, le niveau des stocks et d'autres domaines influençant la prise
de décision. Des événements à caractère plus général, tels que des avancées
technologiques, des innovations industrielles, des actions de la concurrence, des
clients ou des fournisseurs, et des changements de législation, sont également pris
en compte. Le management est ainsi en mesure d'en atténuer les conséquences
défavorables ou de profiter d'opportunités dès qu'elles apparaissent. Par ailleurs, le
contrôle interne aide le management à vérifier que l'entreprise se conforme à ses
obligations sociales, légales et respecte les contraintes liées à la protection de
l’environnement. Ces obligations concernent notamment les règles judiciaires
applicables aux plans mis en place en faveur des salariés, la réglementation en
matière de sécurité du personnel, et les règles relatives à l'enlèvement et au
traitement des déchets nocifs.
S'assurer de la conformité à ces lois et réglementations permet de protéger la
réputation de l'entreprise.

Responsabilités en la matière :
Tous les membres du personnel sont responsables du contrôle interne. Mais le
Président - Directeur Général est responsable en dernier ressort du système de
contrôle interne et doit ainsi en assumer la « paternité ».
Plus que toute autre personne, il doit donner l'exemple en matière d'intégrité,
d'éthique, ainsi que dans les autres domaines contribuant à un environnement de
contrôle favorable.
Le Président - Directeur Général d'une grande entreprise remplit cette obligation
en montrant la voie à suivre aux membres de son équipe de direction et en
supervisant la façon dont ils contrôlent l'activité. D’ailleurs, les récentes avancées en
la matière, notamment les lois Perben en France et Sarbannes-Oaxley aux Etats-Unis
tendent à l’obliger à s’engager sur la qualité du contrôle interne de la société.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Pour leur part, les membres de l'équipe de direction délèguent la responsabilité


de la mise en place de normes et de procédures de contrôle interne aux
responsables des différentes fonctions.
Au sein des organisations de taille moins importante, le Président – Directeur
Général, qui est souvent également l'actionnaire principal, exerce une influence plus
directe.
Dans tous les cas, dans une structure de responsabilités en cascade, chaque
responsable est en quelque sorte le « président-directeur général » de l'unité ou de la
fonction qui lui est rattachée. Les directeurs financiers et leurs équipes ont un rôle
particulièrement important, puisque leurs activités de contrôle sont exercées dans les
unités opérationnelles et fonctionnelles de l'organisation non seulement de haut en
bas et de bas en haut, mais également de façon horizontale.

2) Les auditeurs internes :


L'Institute of Internal Auditors (IIA) définit le contrôle interne comme «toute action
entreprise par la direction pour augmenter la probabilité de réalisation des objectifs
préétablis». Concernant ces actions, l'lIA précise que le contrôle résulte d'une
planification, d'une organisation et d'un pilotage efficaces de la part de la direction.

Responsabilités en la matière :
Les auditeurs internes jouent un rôle important dans l'évaluation des systèmes
de contrôle interne, qu'ils contribuent à maintenir à un niveau d'efficacité satisfaisant.
Par ailleurs, en raison de leur position au sein de l'organisation et de l'autorité dont ils
sont investis, les auditeurs internes jouent souvent un rôle important dans le suivi du
fonctionnement du système de contrôle interne. Ils ont de ce fait une grande
responsabilité concernant le niveau de sécurité offert par l’entreprise.

3) Les auditeurs externes :


Les auditeurs externes, en raison de leur rôle de réviseurs d'états financiers,
interprètent le contrôle interne essentiellement en fonction des aspects qui affectent,

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

en bien ou en mal, les informations financières de l'organisation qui sont diffusées à


l'extérieur.
La documentation émise par l'AICPA donne dans un premier temps une
définition générale du contrôle interne, selon laquelle celui-ci consiste en : « Les
normes et procédures mises en place pour apporter une assurance raisonnable quant
à la réalisation des objectifs spécifiques de l'organisation ».
Cette définition est en accord avec la façon dont la direction et les auditeurs
internes perçoivent le contrôle interne.
Toutefois, cette définition générale est ensuite affinée afin d'identifier les aspects
du contrôle interne qui ont un rapport avec les responsabilités des auditeurs externes.
En effet, il est précisé que les normes et procédures peuvent être pertinemment
utilisées dans le cadre de l'audit des états financiers d'une organisation, lorsqu'elles «
se rapportent à la capacité de l'organisation à enregistrer, traiter, centraliser et
divulguer des données financières conformes aux affirmations sous-tendant
implicitement les états financiers.
Bien que pour les besoins de la planification de leurs travaux, les auditeurs
externes se familiarisent avec les activités de l'entreprise et le secteur dans lequel
elle opère, et notamment avec ses objectifs, ses stratégies et sa position par rapport
à la concurrence, il ne leur est pas nécessaire d'étudier tous les aspects du contrôle
interne afin d'être en mesure de certifier les états financiers.

Responsabilités en la matière :
Les auditeurs externes contribuent également à la réalisation des objectifs de
l'entreprise de façon directe en apportant un point de vue indépendant et objectif par
l'examen des états financiers, et indirectement, en fournissant des informations utiles
à la direction et au Conseil d'administration lors de l'exécution de leur mission.

4) Le législateur et les autorités de tutelle :


Le législateur et les autorités de tutelle ont développé diverses définitions du
contrôle interne qui sont conformes à leurs responsabilités. Ces définitions
concernent généralement les types d'activités suivies et peuvent englober :

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- la réalisation des objectifs de l'organisation,


- ses obligations en matière de publication d'informations, financières et autres,
- l'utilisation des ressources en conformité aux lois et à la réglementation,
- la lutte contre le gaspillage, les pertes et les utilisations impropres.

5) Les investisseurs (le Conseil d'administration) et les créanciers


Les investisseurs et les créanciers ont besoin d'informations, essentiellement
d'ordre financier, qui sont globalement du même type que celles examinées par les
auditeurs internes.

Responsabilités en la matière :
Le management doit rendre compte de ses actions au Conseil d'administration,
qui a pour rôle de surveiller et guider les dirigeants et d'apporter des conseils.
Les administrateurs efficaces sont ceux qui sont objectifs, compétents et curieux.
Ils connaissent l'activité et l'environnement dans lequel elle est exercée, et ils
consacrent le temps nécessaire à l'exécution de leurs responsabilités au sein du
Conseil.

Le management peut être en mesure d'« outrepasser» des contrôles ou d'ignorer


des informations émanant des personnes placées sous son autorité. Il est ainsi
possible, pour une équipe de direction faussant volontairement les résultats, de
dissimuler ses agissements. Un Conseil d'administration fort et actif est souvent bien
placé pour identifier et corriger un tel problème, surtout lorsqu'il bénéficie à la fois d'un
système de communication efficace dans la remontée des informations et d'équipes
financières, juridiques et d'audit interne compétentes.

La responsabilité des créanciers n’est pas à proprement parler engagée.


Cependant, le feedback qu’ils reçoivent nécessairement notamment par le biais
des éventuelles forces ou lacunes de la communication leur permettent de déterminer
la hauteur de leur engagement dans la société. Dans la mesure où ils investissent

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

leur argent, ou le placent, ils sont tenus dans leur propre intérêt d’être diligents. Les
faillites sont nombreuses, et ils sont souvent les plus démunis à la fin de la société.

6) Les autres tiers :


D'autres tiers ont besoin d'informations variées sur l'entreprise. Toutefois, il est
rare que ces personnes puissent exiger d'une organisation de leur fournir ces
informations et, en règle générale, elles ne sont pas en mesure d'imposer leur
perception du contrôle interne.

7) Le personnel :
Les personnels de l’entreprise (hors personnel d’encadrement) ne définissent
généralement pas le contrôle interne. Leur rôle est classiquement de mettre en place
le contrôle interne tel qu’il a été défini par le management. Ce sont peut-être les
véritables acteurs du contrôle interne, dans la mesure où ils sont les seuls à « le vivre
au quotidien ».
Pour cette catégorie, le contrôle interne pourrait peut-être être résumé en
application et autocontrôle.

Responsabilités en la matière :
Dans une certaine mesure, le contrôle interne relève de la responsabilité de tous
les membres du personnel et il doit être mentionné, de façon explicite ou implicite,
dans la description du poste de chaque employé.
En principe, tous les employés produisent des informations utilisées par le
système de contrôle interne ou accomplissent des tâches nécessaires pour assurer le
contrôle. Par ailleurs, tous les membres du personnel doivent informer leur supérieur
hiérarchique des éventuels problèmes constatés au niveau de l'exploitation, des
éventuels cas de non-respect du code de conduite, de toute violation des normes de
l'entreprise et de toute action illégale.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

E) Limites du contrôle interne :

1) Le coût du contrôle :
Il est souvent reproché au contrôle interne d’augmenter les charges de
l’entreprise par l’embauche du personnel nouveau et la réalisation d’investissements
supplémentaires.
Il faut cependant observer :
Ø Que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise, dont
le coût peut s’analyser comme celui de l’assurance ;
Ø Que le contrôle interne est avant tout une meilleure répartition des taches
avant leur multiplication.
Ø Que le contrôle interne doit être à la mesure du risque qu’il doit couvrir.

On doit ainsi souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place d’une
procédure dont le coût serait supérieur au risque encouru deviendrait une faiblesse
dans l’optique du rapport coût/efficacité.

2) Les problèmes humains :


La mise en place d’un système de contrôle interne peut être interprété comme
une remise en cause de la Direction dans le personnel. Sans ignorer l’existence de
cas particulier, il faut observer :
Ø Que le personnel doit être clairement des objectifs réels du contrôle
interne ;
Ø Que les éventuels obstacles soulevés par le personnel relèvent plus de la
résistance au changement en général.
Ø Que le contrôle interne joue en faveur du personnel, car il interdit qu’il soit
suspect.

- 23 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Chapitre 2 : Démarche et techniques du contrôle interne :

La démarche utilisée par le réviseur dans son appréciation du contrôle interne


relatif aux principaux cycles d’opérations et d’éléments d’actif ou de passif qui en
résultent, peut être schématiquement résumée dans les cinq étapes suivantes :
Ø La première étape consiste à prendre une connaissance rapide mais
suffisante des modalités de son fonctionnement internes et des réalités de son
environnement ;
Ø Apres cette phase préliminaire, le réviseur effectuera une prise de
connaissance détaillée du dispositif du contrôle interne ;
Ø La troisième étape consiste en l’évaluation du dispositif du contrôle
interne ;
Ø Au cours de la quatrième étape, le réviseur effectuera plusieurs tests de
conformité d’application des procédures ;
Ø Dans la dernière étape, il formulera son jugement, à partir de son
évaluation des conclusions obtenues au cours des quatre premières étapes.

Le diagramme présenté à la page suivante, permet de suivre le cheminement de


la démarche suivi par le réviseur dans sa mission.

- 24 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Phase Préliminaire Description sommaire du système

Phase de connaissance détaillée Description détaillée du système


du dispositif du CI

Suivi de quelques transactions


Test de conformité pour s assurer de la bonne
compréhension du système

Evaluation du dispositif du CI Analyse critique : identification


des forces et faiblesses

Jugement de cohérence et de
fiabilité

Force du système Faiblesse du système

Test de permanence
- Remise en cause du programme
initial de révision éventuellement les
Test d assurance de permanence du objectifs de la révision conduisant à :
fonctionnement des procédures de contrôle
- Elargissement de la nature et de
étendue des procédures de
Evaluation du CI vérification matérielle

Eventuellement :
Positive Négative - Réserve sur les comptes
- Refus de la mission

Adaptation du
programme de
vérification matérielle
pour satisfaire
objectif de la mission

- 25 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

A) La phase préliminaire :

Cette phase de travail est indispensable au réviseur pour lui permettre


d’assimiler les principales caractéristiques de l’entreprise, son degré d’organisation, le
comportement de ses dirigeants et ses principaux collaborateurs et de définir, aussi
précisément que possible, la matière et l’étendue de la mission proposée.

Le réviseur pourra également prendre une première connaissance des


documents qui peuvent exister dans l’entreprise.

Il s’attachera tout particulièrement à l’organisation générale de l’entreprise


(organigramme, définition des fonctions, délégations de pouvoir, moyens en matériels
et en personnel…) à l’organisation comptable, l’organisation du service d’audit interne
(s’il en existe un) et à la manière dont les actifs sont protégés.

B) Le rapport d orientation :

Après l’identification des risques, cette première phase est clôturée par
l’établissement du rapport d’orientation qui se compose des objectifs généraux, des
objectifs spécifiques. Pour le cycle immobilisation, on cite :

Objectifs généraux :
Ø Protection et sauvegarde des immobilisations du CDM.
Ø L’amélioration de la gestion des immobilisations.
Objectifs spécifiques :
Ø Etablissement du fichier des immobilisations
Ø Etablissement des procédures d’acquisition et de mise en place des
immobilisations ;
Ø Etablissement de procédures pour la protection, cession, et de suivi des
immobilisations ;

- 26 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

C) La prise de connaissance détaillée du dispositif du CI :

La prise de connaissance du dispositif de contrôle peut s’effectuer selon cinq


techniques :
• La prise de connaissance de documents existants ;
• La conversation d’approche ;
• L’analyse des circuits par diagramme ;
• Les questionnaires et les guides opératoires ;
• Les grilles d’analyse de contrôle interne.

Les résultats de cette évaluation doivent permettre :


• D’identifier les points forts ;
• D’identifier les points faibles ;
Et ainsi, après avoir établi un document de synthèse, de passer à la vérification
du fonctionnement du système.

1) Prise de connaissance des documents existants :


Cette prise de connaissance consiste à recenser tout ce qui peut aider le
réviseur à apprécier les systèmes, procédures et méthodes de l’entreprise.

Documents internes à l’entreprise :


• Organigrammes, diagrammes ;
• Circuits de documents ;
• Description de postes ;
• Manuels de procédure ;
• Rapports des auditeurs internes

Documents externes a l’entreprise :


• Dossier constitué par l’expert comptable ou le commissaire aux comptes lors
d’une précédente intervention ;
• Rapports rédigés par d’autres professionnelles.

- 27 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

2) La conversation d approche :
Il s’agit là de la technique la plus informelle. Le professionnel va, au cours d’un
ou plusieurs entretiens, demander de décrire les systèmes en place.
Cette technique présente un certain nombre d’avantages. En particulier, sur le
plan psychologique, il est moins frustrant pour les personnes entendues de décrire
librement des systèmes dans lesquels elles évoluent que de sentir obligées de
répondre à une foule de questions dont elles ne perçoivent pas toujours l’articulation.
La principale difficulté de cette technique se situe au niveau de la synthèse à
faire à la suite des entretiens. Si l’entreprise étudiée est relativement petite, ce travail
reste simple. Si par contre, elle est importante, et les activités variées et complexes,
la masse d’informations recueillies oralement est difficilement exploitable. Il apparaît
qu’au-delà d’un certain seuil, la conversation devient une démarche un peu
empirique qui doit être délaissée au profit de technique plus élaborées.

3) L analyse des circuits par diagrammes


Un diagramme est une représentation graphique d’une suite d’opérations -
réalisées par les différents, postes de travail, de décisions, de responsabilités - par
des symboles réunis les uns aux autres suivant l’organisation administrative de
l’entreprise.

Les objectifs des diagrammes de circulation sont de :


• Donner un enregistrement des procédures et systèmes de l’entreprise et mettre
en relief les aspects importants du contrôle interne ;
• Etre une base pour les tests de conformité qui servent à vérifier que les
procédures sont bien appliquées.

La présentation du diagramme de circulation peut varier selon les auteurs mais


dans l’ensemble, on retient deux modèles de présentation bien définis :
• Le diagramme vertical ;
• Le digramme horizontal,

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Le diagramme vertical :
Ce diagramme se présente en trois parties :
- 1re colonne à gauche : description narrative, on y retrouve les explications
difficiles à schématiser.
- 2e colonne à droite : numéro de l’opération
- 3e colonne à droite : description graphique : C’est dans cette colonne que l’on
trouve la description verticale graphique des opérations et les renseignements écrits
indispensables pour leur compréhension.

Cette forme de diagramme représente verticalement le circuit des documents.


Les services seront placés les uns au dessous des autres et séparés par un trait
horizontal.
La présentation du circuit de documents est faite selon l’ordre chronologique,
c'est-à-dire depuis sa création jusqu'à son archivage ou sa destruction.
Parmi les diagrammes connus se présentant sous une forme verticale, on peut
citer :
• Le diagramme B.G (Bernaténé et Grun) ;
• Le diagramme d’analyse type « SCOM » ;
• Le diagramme des auteurs de sur « le contrôle interne » de l’ordre des
experts comptables et des comptables agrées, 1977, p.73

Le diagramme horizontal :
Comme dans le diagramme vertical, la représentation du circuit de documents
est faite selon l’ordre chronologique, mais la circulation entre services se fait
horizontalement.

Du fait de la juxtaposition de plusieurs services les uns à côté des autres, le


diagramme horizontal se présente sur un imprimé de plus grand format que le
diagramme vertical. Dans la mesure du possible, pour la clarté du diagramme, il faut
éviter d’utiliser trop de symboles différents. Certains auteurs conseillent de faire des

- 29 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

renvois pour noter certaines explications qui, si elles figuraient sur le diagramme,
l’alourdiraient. Il faut cependant éviter d’user de ces notes trop souvent car elles
feraient retomber tout l’intérêt du diagramme.

Parmi les diagrammes connus sous forme horizontale, on peut citer :


• Le diagramme préconisé par les auteurs de l’ouvrage sur « l’exercice du
commissariat aux comptes dans le cadre de la nouvelle législation des sociétés
commerciales » O.E.CC.A., p. 478-479.
• Le diagramme SKINNER et ANDERSON
• Le diagramme HYMANS
• Le diagramme préconisé par H.CHARRIER dans son « guide de révision
comptable » (Uni Audit).

Les symboles utilisés :


Il existe autant de tables de symboles qu’il y a d’auteurs.
Le choix d’une table de symbole n’est pas primordial, mais il est souhaitable que
dans un même groupe de travail une seule table soit adoptée par tous. Ainsi, les
cabinets d’expertise comptable qui se regroupent pour les missions importantes
doivent utiliser les mêmes méthodes de travail.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

4) Les questionnaires et guides opératoires :


Les questionnaires permettent au réviseur, grâce à un grand nombre
d’interrogations précises, de déceler les forces et les faiblesses du contrôle interne.

Les questionnaires se présentent habituellement sous deux formes : l’une


simplifiée qui ne motive pas d’autre réponse que le oui ou le non (questionnaires
fermés), et l’autre plus complète, qui entraîne nécessairement des observations
détaillées (questionnaires ouverts).

Les questionnaires sont souvent précédés de guides opératoires qui permettent


de les préparer afin qu’aucune question essentielle ne soit omise. A la limite, les
guides opératoires peuvent servir de questionnaires.

Faciles d’emploi, les questionnaires garantissent qu’aucun point fondamental à


examiner n’est oublié. Par contre, il y a lieu de se méfier du caractère standard des
listes types qui sont à adapter aux entreprises an cause.

5) Les grilles d analyse de contrôle interne :


Les grilles d’analyse de contrôle interne ou grilles d’analyse faisant ressortir les
fonctions assumées par les postes de travail sont des tableaux à double entrée
effectuant l’inventaire des différentes opérations réalisées et permettant en particulier
de repérer les cumuls de fonctions.

6) Les tests de conformité :


L’auditeur s’assure qu’il a saisi correctement le contrôle interne : il vérifie pour
chaque procédure qu’il l’a bien notée et comprise : Pour ce faire, il suit pas à pas
quelques transactions pour s’assurer de l’existence et de la compréhension du
système. Ce test est d’une ampleur limitée en nombre : son objectif n’est pas de
vérifier que la procédure est bien appliquée mais seulement qu’elle existe. Cette
démarche lui permet de corriger les erreurs de compréhension ou les inexactitudes
de description des procédures.

- 33 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Ce test est réalisé par :


- L’observation directe de ses procédures
- L’observation à posteriori sur le diagramme de circulation

D) L évaluation du contrôle interne :


Dans la démarche du réviseur, cette étape revient à identifier les forces et les
faiblesses du système examiné. Cette évaluation peut se faire soit dans un rapport de
synthèse, soit par un tableau d’évaluation du système précisant l’impact des
faiblesses sur les états financiers, les incidences sur la révision ou les
recommandations à faire pour améliorer le système.

Ce tableau, qui peut-être intégré au questionnaire, voire au diagramme de


circulation, comprend les analyses suivantes :

- Les forces du système de contrôle ;


- Les faiblesses du système de contrôle ;
- Les effets possibles de ces faiblesses ;
- L’incidence des faiblesses sur les états financiers ;
- L’incidence des faiblesses sur le programme d’audit des comptes ;
- Les recommandations à faire à l’entreprise.

E) Le contrôle de l application effective et permanente de procédures :


Les tests de permanence visent à vérifier que les procédures du système
comptable font l’objet d’une opération constante et permanente. Contrairement aux
tests de conformité, ils ont donc pour but d’apporter à l’auditeur des éléments de
preuve sur la qualité du système comptable.

Ils visent également à obtenir l'assurance que tous les mouvements concernant
les immobilisations ont été traduits dans les comptes ; (exhaustivité des
enregistrements)

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Le risque pouvant exister :


- Non enregistrement de nouvelles acquisitions d’immobilisations (acquisitions,
constructions, améliorations).
- Non enregistrement de sorties d’immobilisations (cessions, destructions, mises
au rebut).

1) La vérification de l existence du système :


Le réviseur a pris connaissance du système et des procédures de l’entreprise. Il
en a dégagé les forces et les faiblesses. Il va s’assurer que le système qui lui a été
décrit existe réellement. En pratique, cette étape s’effectue en même temps que la
description du système. Il ne s’agit pas ici de rechercher les erreurs dans le
fonctionnement du système mais seulement que le système décrit est bien en place
tel qu’il a été décrit.

- Mise en uvre :
Le réviseur va sélectionner un nombre limité de transactions. Il suivra ces
transactions dans le circuit en remontant jusqu’à leur origine et en descendant jusqu’à
leur dénouement.
Le réviseur examinera si les contrôles prévus sont effectués. Le nombre de tests
à effectuer peut être réduit : 3 à 5. Par contre, chaque nature de transactions doit être
ainsi testée.

- Exploitation des tests :


Les tests effectués donnent une assurance quant à la correcte description du
système. Si cela n’était pas le cas, la description devrait être corrigée.

2) La vérification du fonctionnement du système :


Les conclusions de l’étape précédente ont permis d’identifier les points forts et
les points faibles du système.

- 35 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Souvent, un complément d’information est nécessaire avant de conclure à une


faiblesse. Il convient en particulier de rechercher si la faiblesse peut être compensée
par une procédure de remplacement.

Si une faiblesse est effectivement constatée et qu'aucune procédure de


compensation n'a été décelée, il convient que le réviseur examine les conséquences
de cette faiblesse :
-- la faiblesse a-t-elle effectivement conduit à des erreurs ou irrégularités ?
-- quelles sont les incidences sur l'expression de l'opinion sur les comptes
annuels ?

Par ailleurs, il est nécessaire de savoir si les points forts que l'on a recensés et
sur lesquels on s'appuie ont bien fonctionné comme cela était prévu et sur l'ensemble
de la période étudiée.

Le réviseur utilisera pour effectuer ses tests la technique des sondages. Il


sélectionnera son échantillon sur lequel il appliquera ces procédés de vérification
selon la technique la mieux adaptée aux circonstances.

Le réviseur devra, en se fondant sur les résultats du sondage auxquels il a


procédé, déterminer si le contrôle interne répond à ce qu’il en attendait. Le réviseur
pourra ainsi préparer un programme de contrôle des comptes adaptés au niveau de
la qualité de contrôle interne. Les dossiers de travail feront apparaître les liens
existants entre les résultats de l'appréciation du contrôle interne et la nature et la
valeur des travaux prévus dans le programme de contrôle des comptes.

F) La conclusion de l'évaluation du contrôle interne :


L’objectif que poursuit le réviseur en appréciant le contrôle interne est de
déterminer dans quelle mesure il pourra s’appuyer sur ce dernier pour définir la
nature, l’étendue et le calendrier de ses travaux.

- 36 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Tout au long des travaux qu’il réalisera dans le cadre de l'appréciation du


contrôle interne, le réviseur ne devra pas perdre de vue cet aspect décisionnel. Il
pourra cependant formuler des recommandations.

1) L'adaptation du programme de vérification matérielle pour satisfaire


objectif de la mission :

Selon les faiblesses rencontrées, le réviseur approfondira son contrôle sur les
points délicats.

2) Des recommandations adressées a l'entreprise :

Le réviseur devra, dans cette phase, formuler des recommandations visant à


améliorer le contrôle interne de l’organisation.

- 37 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Chapitre 1 : Prise de connaissance générale du CDM :

A) Présentation :
Etablissement financier marocain de premier ordre, le Crédit du Maroc, filiale du
Groupe Crédit Agricole, exerce trois métiers principaux :
- la banque de réseau,
- la banque de financement et d'investissement
- la gestion d'actifs.

La complémentarité entre ses différentes activités constitue pour le Crédit du


Maroc un atout commercial majeur et un gage de solidité financière.
Créé en 1929, le Crédit du Maroc a parcouru depuis un long chemin. Etoffant
son réseau de manière harmonieuse, développant les compétences de ses
collaborateurs et les métiers, il a su répondre aux exigences de sa clientèle tant
Entreprise que Particuliers et professionnels.
Poursuivant une politique de croissance rentable fondée sur un développement
sélectif par voie organique de ses activités, le Crédit du Maroc s'appuie sur une forte
capacité d'innovation tournée vers la satisfaction de ses clients.
A travers, une organisation de proximité fondée sur une stratégie multicanal
intégrée (agences, monétique, télématique et Internet), le Crédit du Maroc propose
une offre globale de produits et services bancaires aux particuliers, professionnels et
entreprises, couvrant leurs besoins en matière d'épargne et de placements, de crédits
à la consommation, personnels et immobiliers, de moyens de paiement, d'assurance
ou de conseil.
Pour répondre à cette clientèle et à son besoin de proximité, le Crédit du Maroc
dispose d'un réseau de plus de 150 agences à travers le Maroc ainsi que plus de 160
guichets automatiques bancaires.

- 39 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Afin d'améliorer l'accueil des clients, le développement du réseau d'agences


automatisées se poursuit à un rythme élevé.
Présente également à l'international, en France, aux Pays-Bas et en Italie, la
Banque entretient en outre des relations avec plus de 700 correspondants bancaires
à travers le monde.
Face à des problématiques de plus en plus complexes de la part des entreprises
quant aux choix du financement de leur croissance, le Crédit du Maroc met
l'ensemble de ses moyens, pour répondre à leurs attentes, tout particulièrement en
matière de conseil et de financement et d'aide à la mise à niveau.

B) L organisation :

Président du
directoire

Directeur central Département de la


délégué auprès du communication
président du directoire externe

Inspection générale D. des ressources


humaines et de la
communication interne

Direction des Direction centrale Direction de la Directeur Général


particuliers et des des moyens banque adjoint
professionnels investissement

Direction D. de l informatique D. des programmes D. des flux et des D. de la logistique


financière et de l organisation et du contrôle de transactions des achats
gestion

- 40 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

C) Données chiffrées générales :

Participations du Groupe Crédit du Maroc


Crédit du Maroc Capital (CDMC) 100 %
SIFIM 100 %
Banque Internationale de Tanger (BIT) 100 %
CDM LEASING 66,66 %
CDM Patrimoine 100 %

REPARTITION DU CAPITAL AU 31/05/2005


GROUPE Crédit Agricole 52,64 %
WAFA ASSURANCE 34,02 %
GROUPE CDG 4,03 %
DIVERS PORTEURS 9,31 %

En Millions De Dirhams
2002 2003 2004
Total Bilan 18 125 19 511 21 381
Fonds Propres 1 485 1 496 1 559
Dépôts De La Clientèle 15 476 16 647 18 900
Créances Sur La Clientèle 9 540 9 969 10 595
Engagements Par Signature 3 382 3 454 3 959
Produit Net Bancaire 1 025 1 061 1 080
Dotation Nette Aux Provisions 227 177 195
Résultat Net 127 180 223
Dividendes Par Action (En Dh) 14 14 15

C) Le secteur bancaire au Maroc :


Pour dynamiser et structurer l’environnement économique, le gouvernement
marocain entreprend depuis plusieurs années une politique ambitieuse d’ajustement
structurel.
De 21 banques en 2000, le Maroc n’en compte plus que 17 en 2005. La
concurrence apparaît dans le secteur en 1998 et les banques connaissent, depuis, un
resserrement de leur marge d’intermédiation, qui nourrit une dynamisation de

- 41 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

concentration. La rentabilité globale et la situation prudentielle des banques


généralistes commerciales sont satisfaisantes, ce qui garantit leur capacité à
s’adapter aux nouvelles normes imposées par les dispositifs de Bâle II qui entrera en
vigueur dès 2007.
Les banques françaises présentes au Maroc par le canal de trois filiales locales,
bénéficient de la restructuration du secteur, puisque le CIC a, en juin 2004, fait son
entrée (à hauteur de 10%) dans le capital de la troisième banque marocaine, la
BMCE. Le groupe des Caisses d’Épargne marque également son intérêt pour une
implantation dans le royaume dès 2006.
Au niveau institutionnel, la réforme de la loi bancaire de 1993, accompagne la
révision des statuts de la Banque centrale.

Au 31 décembre 2004, le bilan comptable cumulé de l’ensemble des banques


marocaines s’élève à 414 milliards de dirhams (38 Md€), soit 93% du PIB. La
tendance à la concentration s’est encore renforcée en 2004, le total bilan des trois
premières banques (CRÉDIT POPULAIRE DU MAROC, ATTIJARIWAFA BANK et
BMCE) représentant 64% de l’ensemble. Les cinq établissements suivants, dont font
partie les trois filiales françaises, voient leur part baisser de 37% à 31%.

Le potentiel de développement du secteur est certain ; a fin décembre 2004, les


17 banques agréées marocaines offraient un guichet pour 15 000 habitants (1 pour 2
400 en France), soit un taux de bancarisation qui ne concerne encore que le quart de
la population totale, mais la majorité de la population urbaine. Le tiers du réseau
bancaire est concentré sur l’agglomération casablancaise. Deux banques (le CRÉDIT
POPULAIRE DU MAROC et ATTIJARIWAFA BANK) détiennent 47% de ce réseau en
forte croissance.

- 42 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Chapitre 2 : Appréciation du CI du cycle immobilisations

A - Données chiffrées :

1) Tableau de variation :
31/12/04 31/12/05
(en KMAD) Brut Amort. Net Brut Amort. Net
Ecart de dissolution partage
actif d'exp. 52 450 - 52 450 0 0 0
Pièces de monnaies 546 - 546 546 0 546
uvres d'art 792 - 792 792 0 792
Droit au bail 12 829 - 12 829 13529 0 13529
Immeubles d'exploitation
bureaux 212 541 88 702 123 839 216463 98991 117472
Imm. d'exp. logement de
fonction 38 181 20 750 17 431 38181 22625 15556
Complexe sportif Sidi
Maarouf 375 366 9 375 375 0
Mobilier affecté 82 628 71 261 11 367 86055 74900 11155

Matériel de bureau affecté 11 706 10 485 1 221 11808 11035 773


Matériel Telecom 28 694 21 927 6 766 29445 25389 4056
Matériel informatique
exploitation 201 837 162 903 38 934 214210 176018 38192

Autre matériel informatique 698 698 - 698 698 0


Matériel d'imprimerie et de
reprographie 2 159 2 155 3 2159 2156 3
Matériel roulant rattaché à
l'exploitation 12 832 11 159 1 673 5878 4698 1180
Outillage 1 425 1 425 - 1425 1425 0
Coffres forts 19 161 13 556 5 605 20172 14649 5523
Matériel de sécurité 5 846 3 364 2 481 6812 4316 2496

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Petit mobilier, mat. et


outillage 3 288 3 115 173 3316 3248 68
Agenc. Amengts & inst.
d'expl. 214 379 128 864 85 515 230836 143979 86857
Agencts, amgts & inst. Hors
d'expl 366 204 162 1301 300 1001

Immeubles hors exploitation 24 096 8 792 15 305 24096 9997 14099


Mobilier & matériel Hors
Exploitation 3 965 3 036 929 4253 3475 778

Total des immobilisations 930 794 552 764 378 030 912350 598274 314076

Autres immobilisations
incorporelles 199 861 148 749 51 113 211177 168897 42280
Total frais à amortir 199 861 148 749 51 113 211177 168897 42280

Terrains d'exploitation 43 633 - 43 633 45736 0 45,736

Immobilisations en cours 15 188 - 15 188 21863 0 21,863


Total Général 1 189 476 701 512 487 964 1 191 126 767 171 423 955

2) Méthodes comptables :
La gestion des immobilisations est effectuée par un logiciel spécialisé.
Le paramétrage est effectué à l'avance selon la nature de l'immobilisation: durée
d'amortissement, taux d'amortissement, valeur nette d'amortissement, +/- value sur
cession, etc.
Aucune modification des paramètres n'est autorisée par les utilisateurs du
logiciel. (Principe de permanence des méthodes respecté)

3) Commentaires :
Ce paragraphe sera scindé en deux parties ; la première sera consacrée à
expliquer les principales variations enregistrées et la deuxième énoncera quelques
faits constatés lors de la mission d’audit.

- 44 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

a) Acquisitions :
Les acquisitions de l’exercice, hors immobilisations en cours, s’élèvent à KMAD
83.609, concernant essentiellement :
- La construction et l’aménagement de nouvelles agences pour KMAD 27.809 et
ce dans la poursuite de la stratégie d’ouverture de 15 agences par année ; les
nouvelles agences sont l’agence Casa Sidi othmane, Fnideq, Agadir Talborjt et Casa
My Rachid.
- Les immobilisations en cours pour KMAD 21.863 ;
- Matériel et logiciel informatique pour respectivement KMAD 17.287 et KMAD
11.316 ;

Fait constaté :
- La revue des comptes d entretien et réparation n a fait relever aucune charge
de nature à être immobilisée ;
- Un inventaire des immobilisations a été effectué courant 2005 ;

Cet inventaire a été inexploitable du fait des écarts importants qu il a révélé avec
inventaire permanent.

b) Cessions :
Les cessions de l’exercice s’élèvent à KMAD 66.771 et portent essentiellement
sur :
- le terrain relatif à la société ALAZHAR (société immobilière acquise et dissoute
en 1988) pour KMAD 975
- l’écart de dissolution sur partage d’actif d’exploitation y afférent pour KMAD
52.450 ; Soit un total cédé de 53 millions de dhs avec un prix de cession s’élevant à
208 millions de dhs. La plus value réalisée sur cette opération de 154 millions de dhs
a subi un abattement de 70%, soit 108 millions de dhs.
- le matériel informatique d’exploitation devenu inutilisable pour KMAD 4.914 ;
- le matériel roulant pour KMAD 7.604 ;

- 45 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- les autres factures de cessions regroupent divers lots


d'immobilisations (mobilier de bureau) pour KMAD 800.

Fait constaté :
après le responsable des immobilisations, le calcul des abattements n est
effectué que pour les immobilisations à grande valeur ; les abattements sur plus
values réalisés sur la cession de mobilier de bureau à faible valeur ne sont pas
appliqués.

c) Amortissements :
Les taux d'amortissements appliqués selon la nature de l'immobilisation :

Immeubles d'exploitation bureaux 5%


Immeubles d'exp. Logement de fonction 5%
Complexe sportif Sidi Mâarouf 5%
Mobilier affecté 20%
Matériel de bureau affecté 20%
Matériel Telecom 20%
Matériel informatique exploitation 20%
Autre matériel informatique 10%
Matériel d'imprimerie et de reprographie 20%
Matériel roulant rattaché à l'exploitation 25%
Outillage 20%
Coffres forts 10%
Matériel de sécurité 20%
Petit mobilier, matériel et outillage 33%
Agencements, aménagements & inst. d'expl. 10%
Agencts, amgts & inst.hors d'expl. 10%
Immeubles hors exploitation 5%
Mobilier & matériel Hors Exploitation 20%
Autres immobilisations incorporelles 10%

- 46 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

+ Il n'existe pas d'amortissement dérogatoire.


+ Tous les amortissements sont calculés linéairement.
+ Le cumul des amortissements de l’exercice s’élèvent à KMAD 767.171 contre
KMAD 701.512 l’exercice précédent, en augmentation de KMAD 65.660.
En effet, les dotations aux amortissements de l’exercice s’élèvent à KMAD
78.545 contre KMAD 82.054. Les dotations relatives à la sortie d’immobilisation
s’élèvent à KMAD 12.885.

Faits constatés :
- Les amortissements sont calculés et gérés par le système.
-La banque ne procède pas à l'édition du tableau 16 des amortissements. De ce
fait, le test sur les amortissements ne peut être effectué d'une manière exhaustive
étant donné que le montant des immobilisations totalement amorties ne peut être
déterminé.

B) Descriptif du circuit :

1) Acquisition des immobilisations :


La Direction Logistique et Achats se compose des départements suivants :
- Achat
- Travaux
- Sécurité et assurances (Sécurité physique et électrique)
- Logistique (gestion des moyens : véhicules, machines et matériel).

98% des achats du CDM sont centralisés au niveau de la Direction Logistique et


Achats, il s’agit aussi bien des achats pour la Direction Logistique et Achats que pour
les autres directions.

Le département des achats est constitué des domaines suivants :


- Domaine travaux : climatisation, cloisons et mobilier ;
- Domaine informatique ;

- 47 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- Domaine Communication et fournitures ;


- Projets d’externalisation (sous-traitance) ;
- Gestion locative.

Dans chaque domaine se trouve un responsable nommé acheteur.

La demande d’achat est exprimée par le service émetteur (utilisateur ou chef de


projet), elle est ensuite étudiée et validée par l’un des responsables acheteurs.

S’il s’agit d’un achat simple, l’acheteur regroupe les offres de trois fournisseurs
au minimum, il choisit le fournisseur et détermine le mode d’achat après contact avec
l’utilisateur.

Tandis que s’il s’agit d’un achat complexe, l’acheteur examine le cahier de
charges en collaboration avec le demandeur puis procède au choix du fournisseur.

Trois possibilités sont à prendre en considération :


- Faire l’achat avec un contrat cadre existant,
- Faire un appel d’offre,
- Effectuer l’achat auprès d’un fournisseur déterminé.

Une fois que le choix du fournisseur est fixé, le demandeur édite un bon de
commande en deux exemplaires, une copie pour le fournisseur et une copie est
gardée dans le dossier achat. Le bon de commande est signé par le demandeur et
vérifié par le responsable des achats.

Par la suite, ce sont les services ; technique et utilisateur (ou demandeur) de


l’achat qui s’occupent de la réception de la commande et procèdent par la suite au
contrôle quantité et qualité par rapport au bon de commande. Après la vérification des
immobilisations reçues, le responsable du service demandeur signe le bon de

- 48 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

livraison ; le joint au bon de commande et le transmet par la suite au service


immobilisations pour classement provisoire en attendant l’arrivée de la facture.

Après réception de la facture, le trésorier de la Direction Logistique et Achats se


charge du paiement de l’immobilisation tandis que le service « comptabilité
immobilisations » se charge sa comptabilisation.

Le service comptabilité confronte à son tour la facture aux BL et BC pour vérifier


sa conformité avec ces document et contrôle les calculs arithmétiques ainsi que les
conditions de forme de la validité d’une facture. Le comptable enregistre l’opération
correspondante dans le journal et envoie une copie de la facture au trésorier qui émet
le chèque ou l’effet.

Une copie du chèque ou de l’effet est destinée au comptable qui régularise le


compte fournisseurs d’immobilisation et appose la mention « saisie » à la copie du
chèque ou l’effet et la mention « BAP » à l’échéancier pour le dit fournisseur. La copie
du chèque ou l’effet portant la mention « saisie » est agrafée à la facture et classée
dans le dossier achat. Le chèque ou l’effet signé par le responsable
approvisionnement est envoyé ensuite au fournisseur.

2) Utilisation, entretien et protection :


Les services techniques s'efforcent de promouvoir la meilleure utilisation de
l’investissement effectué, et de lui assurer la durée de vie normale en veillant à son
entretien.
Les services administratifs s’occupent de protéger le matériel (consignes de
sécurité et assurances) et de le suivre comptablement.

3) Remplacement, Cession ou Mise en rebut :


La décision de remplacement de cession ou de mise en rebut vise à assurer une
bonne utilisation des biens et des ressources de l’entreprise.
Elle est faite par le responsable technique après demande des utilisateurs.

- 49 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

B) Grille d analyse :

L’auditeur établit la grille d’analyse des tâches qui vise s’assurer du respect du
principe de la séparation des taches.

Grille d analyse des tâches Section : Immobilisations Folio :


personnes concernées
Utilisateur Responsable Trésorier Comptable Rspnsbl.
acheteur technique
1. Demande d’achat X

2. Approbation de la X
demande d’acquisition

3. Choix des fournisseurs X X

4. Edition des bons de X


commande

5. Vérification des bons de X X X


commande

6. Réception des X
immobilisations

7. Signatures des bons de X X


livraison

8. Enregistrement des X
acquisitions et des
cessions

9. Signature des traites X


après rapprochement de la
facture le bon de la
commande et la demande
approuvée.

10. Demande de mise au X


rebut

11. Autorisation des mises X


au rebut

- 50 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

12. Paiement des X


acquisitions

13. La tenue d’un fichier X


immobilisation

14. Recherche et choix des X


acteurs des immobilisations
obsolètes

15. Demande de cession X

16. Autorisation de cession X

17. Rectification du fichier X


immobilisations après
cession

18. Rapprochement du X
fichier immobilisation avec
la comptabilité

19. Encaissement des X


chèques reçus

C) Diagramme de circulation :

- 51 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- 52 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- 53 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- 54 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

D) Questionnaire d évaluation :

S’assurer que toutes les acquisitions et les cessions d’immobilisations, ainsi que
les amortissements correspondants sont saisis et enregistrés (exhaustivité).

QUESTIONNAIRE DE Cycle : Immobilisation Folio


CONTROLE INTERNE
QUESTIONS
N/A OUI NON COMMENTAIRES

1. Toutes les Les acquisitions d immobilisations sont traitées


acquisitions reçues par un progiciel intégré qui permet d imprimer des
sont-elles documents standard et pré numérotés.
enregistrées :
a) sur des documents
X
standard ?
X
b) pré- numérotés ?

2. Toutes les cessions, Les cessions ainsi que les amortissements sont
et les amortissements traités par un système informatique. Une fiche est
correspondants sont- crée pour chaque immobilisation. Les informations
ils enregistrés : de la dite fiche ne peuvent être modifiés. Pour
a) sur des documents changer le taux d amortissement, par exemple, il
X
standard ? faut annuler la fiche existante et créer une autre.
X
b) pré- numérotés ?

4. Le service X
comptable vérifie-t-il
la séquence
numérique des
documents de support
comptable ?

- 55 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

5. Le service X Les dossiers qui ne contiennent pas de factures


comptable tient-il un sont archivés à part. Seuls les dossiers complets
registre des sont classés dans le service comptabilité des
réceptions pour lequel immobilisations. Ceci entraîne un risque de
les factures n ont pas classement ; les dossiers incomplets pouvant être
été reçues ? classés par erreur avec les dossiers complets et
vice versa.
6. le service X Au moins une fois par an, la banque procède à
comptable fait-il inventaire physique des immobilisations. Mais
régulièrement des son système reste très inefficace du moment où un
inventaires des écart aberrant a été décelé entre l inventaire
immobilisations ? physique et les documents extra comptables

7. l inventaire est-il X Les écarts constatés entre les inventaires réalisés et


rapproché des fichiers les documents comptables ont été très significatifs.
des immobilisations ?

8. les cessions et X Les cessions sont accompagnées d avis de cession.


mises au rebut Cependant, dans quelques dossiers, les factures de
immobilisations ventes s avèrent inexistantes.
sont elles
accompagnées de
factures de vente ou
avis de
destruction ?

9- le service X Les amortissements sont pratiqués aux taux en


comptable adopte il vigueur par le système. (voir tableau
une politique amortissement énoncé au début de la 2ème partie)
amortissement ? Si,
oui, elle fondée sur
une estimation
réaliste de la durée

- 56 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

normale d utilisation
des immobilisations ?

S’assurer que toutes les factures enregistrées correspondent à des acquisitions réelles
des immobilisations

Questionnaire de contrôle Section : Folio


interne Immobilisations 01- 04
QUESTIONS
N/A. OUI NON COMMENTAIRES

1. Les factures X Avant réception de la facture, un dossier d achat est


reçues ne peuvent- constitué. Ce dossier contient l expression du besoin
elles être enregistrés du service concerné, le BC et le BL. Avant de classer
que s ils sont la facture dans son dossier correspondant, le
rapprochés d un bon comptable vérifie la concordance de celle-ci avec le
de réception? BL et le BC.

2. Les bons de X Les BC, les BL et les factures sont agrafées avant
réception, retour ou être classées dans le dossier
réclamation sont-ils
accrochés aux
factures pour éviter
leur utilisation
multiple ?

4. Les factures sont- X Le demandeur d achat et le comptable vérifient


elles rapprochées exactitude arithmétique de la facture ainsi que sa
des bons de concordance avec le BC et le BL
livraison, et des
bons de commande
pour éviter les

- 57 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

erreurs de
facturation ?
5. La liste de X La banque dispose d une liste de fournisseurs qui est
fournisseurs plus ou moins statique. Mais, elle est mise à jour
autorisés est-elle chaque fois qu un nouveau fournisseur est autorisé.
régulièrement mise
à jour et contrôlée ?

6 - Les opérations X Seulement l acquisition est soumise à autorisation.


diverses relatives Ce qui pourrait avoir pour conséquence le gonflement
aux opérations du prix d acquisition. (Parfois les opérations relatives
acquisitions sont- aux opérations d acquisition peuvent représenter une
elles soumises à grande part du coût d achat de l immobilisation)
autorisation avant
enregistrement ?

7 - les opérations de X Les immobilisations de la banque ne peuvent être


cession et mises au cédées ni mises au rebut qu après émission d un PV
rebut sont-elles de cession et de mise au rebut qui doit être signé par
approuvées par la le responsable technique.
direction avant
enregistrement ?

- 58 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

S’assurer que tous les achats enregistrés sont correctement évalués

QUESTIONNAIRE DE Section : Folio


CONTROLE INTERNE Achats fournisseurs 01 - 05
QUESTIONS
N/A. OUI NON COMMANTAIRES

1. les factures sont- X Avant comptabilisations, les factures sont


elles vérifiés quant rapprochées avec les BC.
aux : Ensuite, le demandeur ainsi que le
-Quantités comptable vérifient l exactitude
-Prix unitaires ? arithmétique de la facture.
-TVA ?

2-les X Les immobilisations détenues par les tires


immobilisations ne sont pas contrôlées. Ceci pourrait avoir
détenues par des comme conséquence, la détérioration
tiers sont elles accélérée des immobilisations en question.
régulièrement
contrôlées ?

3-la X La comptabilisation des acquisitions se fait


comptabilisation au moment même de la réception de la
des immobilisations facture.
et amortissements Les amortissements sont comptabilisés
est-elles à jour ? automatiquement par le système
informatique à la fin de chaque exercice et
après chaque cession ou mise au rebut.
4. Les bons de X
commandes non
honorés sont-ils :
a) chiffrés ?
b) totalisés ?

- 59 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

pour évaluer les


engagement de la
société.

5-Les calculs des X Le comptable vérifie l exactitude


factures sont-ils arithmétique des factures avant chaque
vérifiés ? enregistrement.

S’assurer que tous les achats ainsi que les produits et charges connexes sont
enregistrés dans la bonne période

QUESTIONNAIRE DE Section : Folio


CONTROLE INTERNE Achats - Fournisseurs 01-06
QUESTIONS
N / A OUI NON COMMANTAIRES

1. En fin de période Le principe de spécialisation des exercices est bien


la comptabilité respecté dans ce sens
utilise t-elle :
a) la liste des bons
X
de livraison non
facturés ?
b) la liste des
X
factures connexes
(frais de transport) ?

2. La comptabilité X
est-elle informée
des derniers
numéros de
séquence des
documents ci-

- 60 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

dessus pour pouvoir


vérifier la cohérence
des dates d arrêtés ?

S’assurer que tous les achats ainsi que les charges et les produits connexes sont
correctement imputés, totalisés et centralisés.

Questionnaire de contrôle Section : Folio


interne Achats - fournisseurs 01 -07
QUESTIONS
N/A OUI NON COMMANTAIRES

1. Les personnes X Tous les documents nécessaires à la


chargées d imputer comptabilisation sont diffusés.
les factures La liste des codes fournisseurs est enregistrée dans
disposent-elles : une base de données qui dispose d une interface
a) d une liste des avec le progiciel utilisé par la banque.
codes fournisseurs ? Quant au plan comptable, il est intégré dans le
b) d un plan système informatique
comptable ? de
règles d imputation ?

2. Ces documents X Ils sont mis à jour chaque fois qu il y a un


sont-ils changement
régulièrement mis à
jour ?

3. vérifie-t-on que X A priori, les mises à jours sont diffusées du moment


ces mises à jour sont où c est le système informatique qui gère les
diffusées et fournisseurs de la banque. Mais on n en vérifie pas
imputées ? la diffusion puisque la tâche est censée être
automatisée. Quant à l imputation, elle est faite

- 61 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

manuellement et elle ne subit aucune vérification.


4. Les imputations X
données sur les
factures sont-elles
vérifiées de façon
indépendante ?

5. Les relevés reçus X Ils sont rapprochés mensuellement.


des fournisseurs
sont-ils
régulièrement
rapprochés des
fichiers des
immobilisations ?

7. Les imputations en X
immobilisation sont
elles contrôlées par
des personnes
indépendantes ?

Paiement des immobilisations

Questionnaire de contrôle Section : Folio


interne Immobilisation
QUESTIONS
N/A OUI NON COMMENTAIRES

1. Les factures sont- X Les factures sont approuvées par le responsable de la


elles approuvées par trésorerie qui lui aussi les vérifie avec les pièces
une personne autre justificatives.
que celle qui les

- 62 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

vérifie avec les


pièces justificatives?

2. S assure-t-on de X Le fournisseur est contacté uniquement par le


existence et de la responsable des achats.
réalité des
fournisseurs ?

3. Les paiements X Les paiements sont réalisés après avoir comparés les
sont-ils effectués factures aux bons de livraison et aux bons de
seulement au vu de commande
original des
factures ?

4. Les factures et les X


pièces justificatives
sont-elles revues par
la personne qui signe
les chèques ?

5. Utilise-t-on une X Les chèques sont préparés et signés manuellement.


machine pour la
préparation et la
signature des
chèques ?

6. Les cachets de X Les cachets sont détenus par le responsable de la


signature sont-ils trésorerie qui, lui-même, est chargé de la signature
détenus par la des chèques. Donc, le risque de fraude à ce niveau
personne dont la reste très réduit.
signature est sur le
cachet ?

- 63 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

7. Cette personne X Le responsable de la trésorerie est la seule personne


contrôle-t-elle apte à utiliser ce cachet à l exception bien
utilisation du cachet évidemment de ses supérieurs hiérarchiques qui, eux
et vérifie-t-elle les aussi ont le pouvoir d émettre des chèques.
chèques émis ?

8. Les chèques sont- X Les chèques sont expédiés directement après leur
ils expédiés sans émission. A ce niveau, un risque de détournement
passer par les mains subsiste.
de l une des
personnes
intervenant dans le
circuit des factures
jusqu à leur
paiement ?

E) Tests effectués :

Dans cette partie, je vais vérifier si les points forts détectés fonctionnent bien
comme cela est prévu et sur l’ensemble de la période étudiée.
Pour cela, je vais utiliser les tests de permanence sur une population
suffisamment large, car on ne peut de toute évidence nous contenter de l’examen
d’une ou deux opérations si nous voulons véritablement la permanence d’application
des procédures.

Pour ce faire, j’ai opté pour deux méthodes d’échantillonnage :


- L’échantillonnage sélectif ; Il s’agit de choisir les dossiers dont les montants
sont les plus importants pour se constituer un scope significatif.
- L’échantillonnage au hasard par le choix d’une dizaine de dossiers.

- 64 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

De ce fait, il a été constaté un certain nombre d’anomalies au niveau de la DLA ,


que je vais détailler dans la synthèse globale du contrôle interne.

F) Evaluation définitive (synthèse) et recommandations :

1) Forces :
Pour ce qui est de la comptabilité, la principale force réside dans le fait que la
banque utilise un progiciel intégré pour gérer ses immobilisations. Donc, par défaut :
- Toutes les acquisitions reçues sont enregistrées dans des documents
standard et pré - numérotés
- Toutes les cessions sont enregistrées sur des documents standard et pré-
numérotés et les amortissements correspondants sont systématiquement annulés.
- Tous les amortissements sont enregistrés automatiquement à la fin de chaque
exercice social.

De plus, la Direction Logistique et Achats de la banque dispose d’un personnel


rigoureux et hautement qualifié, et ce dans tous les services.

Enfin, la direction logistique et Achats effectue un réel contrôle des bons de


commande :
Les commandes sont passées seulement lorsque la demande d’achat a été
approuvée par la DLA, ce qui est fait au moment de la signature.
A chaque étape, ou presque, l’intervention de la DLA est effective, ce qui lui
permet de savoir ce qui se passe.

- 65 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

2) Faiblesses :

a) Rapprochement inventaire physique/données extra comptables

Fait constaté Risques Recommandations


La direction avait lancé une - Erreurs d’évaluation non - Il est nécessaire de
opération d’inventaire décelées; disposer d’une vision
physique des - Perte et/ou détournement globale quant à la
immobilisations par le d’immobilisations non gestion du patrimoine
cabinet M.Y.S qui a livré ses investigués; et d’établir un plan
travaux en décembre 2005. - Etude non exploitée; d’action conséquent.
Cet inventaire a été - Manque de politique globale
rapproché avec des données continue dans le temps - Lancement plus
extra comptables et a permis relative à l’assainissement fréquent d’opérations
de dégager d’importants des comptes. d’inventaire
écarts. Cependant, ces
écarts ne furent pas
expliqués et les résultats de
l’inventaire non exploités. Et
du fait de l’impossibilité de
son exploitation, cet
inventaire a été rejeté.

- 66 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

b) Les acquisitions

Les tests de permanence réalisés ont permis de relever un certain nombre


d’anomalies au niveau des procédures :

Fait constaté Risques Recommandations


Il a été relevé certaines - Non-respect des - Veiller au respect du
situations non conformes aux dispositions régissant les manuel de procédures,
procédures de consultation et marchés publics,
d’acquisition. Il s’agit des cas - Porter ce manuel à la
suivants : - Acquisitions à des connaissance de
- Anomalies liées à la conditions non optimales l’ensemble des
procédure de consultation et pour la banque (coût intervenants de cette
de choix des fournisseurs : supérieur au coût réel), procédure,
- Non envoi de la demande
d’offres simultanément - Risque de collusion, avec - Instaurer un contrôle
auprès de l’ensemble des les fournisseurs. rigoureux des achats
fournisseurs consultés. pour s’assurer de
- Absence de PV l’objectivité du choix
d’adjudication pour certains des fournisseurs.
marchés et consultations ;
- Certains PV d’adjudication
ne sont pas signés par tous
les membres de la
commission.

- 67 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

L’examen des dossiers d’achats au niveau de la direction de la logistique et des


achats (DLA) a permis de constater les points suivants :

Constatation Risque Recommandation


Les demandes d'achats ne Mauvais suivi des dossiers Il y a lieu d'éditer et de
figurent pas dans tous les d’investissements et classer au niveau des
dossiers manque informationnel sur dossiers toutes ces
la source du besoin demandes, même pour
(principe de réalité) celles reçues par
messagerie.

Nous avons relevé Ces fiches représentent un Il est recommandé de


l'absence des fiches de élément de base servant récupérer toutes les fiches
lancement des projets qui au rapprochement entre de lancement des projets
comprennent le budget les montants réels des et de les classer afin
estimatif des travaux ainsi travaux et les budgets, d’assurer un bon suivi des
que les signatures du d’où l’absence d’un moyen dossiers.
directeur central des de suivi et de contrôle.
moyens, du directeur DLA,
du responsable des
immeubles et du
responsable technique.

Les notes de frais - Risque de confusion


concernant un certain - Imputation erronée
nombre d’agences ne sont
pas pré numéroté

c) Les cessions :
L’examen des dossiers de cessions a montré les remarques suivantes :

- 68 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Constatation Risque Recommandation


Les produits de cessions Risque fiscal, Encaisser les produits de
sont encaissés en espèces Paiement de pénalités de cession par des chèques
50% sur le montant global certifiés

L’absence des factures de Absence de justificatifs de Il convient d’établir et de


cession dans plusieurs l’opération, risque d’oubli classer toutes les factures
dossiers ou de double de cession dans les
comptabilisation dossiers

L’absence des copies des Absence de justificatifs de Des copies des chèques
chèques (ou des effets …) l’opération de paiement, doivent être conservées
dans pratiquement tous les dans le dossier de cession
dossiers de vente

La banque a procédé à Risque fiscal L’opération d’identification


une identification en 2003 Lors de la cession des immobilisations doit
du matériel et mobilier de d’immobilisations, la durée prendre en considération
bureau existant. Suite à de vie passée au niveau l’ancienneté de ces
cette opération, toutes les de la banque n'est pas dernières.
immobilisations ont été toujours exacte.
numérotées suivant des
références du système. Ce qui a un impact sur le
calcul des abattements.
Néanmoins, cette
identification n'a pas pris
en considération
l'ancienneté des
immobilisations.

- 69 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

d) Les amortissements :
La banque ne procède pas à l'édition du tableau 16 des amortissements. De ce
fait, le test sur les amortissements ne peut être effectué d'une manière exhaustive
étant donné que le montant des immobilisations totalement amorties ne peut être
déterminé.

Néanmoins, nous avons effectué un test de validité de leur calcul par sondage
sur quelques immobilisations nouvellement acquises en 2005, ainsi que pour celles
cédées courant l’exercice.
Aucune anomalie n’a été détectée.

e) Conseil juridique :

Constatations Risques Recommandations


Au niveau des Risque opérationnel, Il est recommandé, lors de
adjudications pour les Cette situation peut la décision ou de
contrats et conventions qui engendrer des problèmes l'approbation de tout
engagent le CDM, la de nature juridique contrat, qu'un responsable
commission responsable (notamment au niveau des juridique soit présent parmi
ne compte aucune clauses des contrats) les membres des
personne relevant du commissions
département juridique. d'adjudications afin
d'authentifier, de valider et
de s’assurer que toutes les
clauses juridiques sont
bénéfiques pour la banque.

Le département juridique Mauvais suivi des contrats De ce fait, la DLA doit


ne reçoit pas une liste des (notamment lors de la envoyer périodiquement au
contrats et conventions de révision) département juridique un
la banque. état des contrats pour être

- 70 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

rapproché de la liste des


consultations juridiques
opérées.
Le département juridique Impossibilité de suivi des Il convient donc d'envoyer
ne dispose pas d'archives contrats une copie de chaque
des contrats. contrat de la part de la DLA
afin d'en avoir trace et de
constituer des archives
juridiques de la banque.

Dans de le cadre de la Risque fiscal, Nous recommandons une


gestion des ressources Cette situation n’assure formalisation des
humaines de la DLA, et en pas une évaluation fiable consultations juridiques
cas de licenciement ou de du risque juridique et ne lors des litiges avec le
tout autre litige opposant la permet pas une prise de personnel
banque à son personnel, décision efficace et
les consultations d’ordre sécurisée.
juridique ne sont pas
matérialisées.

- 71 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- 72 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

GOETHE avait certes raison quand il écrivait « si les chiffres ne gouvernent pas
le monde, ils montrent la façon dont le monde est gouverné ! ». Encore faut-il que ces
chiffres, pour jouer le rôle que leur donne le poète, soient sincères et établis suivant
des règles et des principes comptables.

Certains dirigeants de sociétés ne sont pas encore aujourd’hui persuadés au


Maroc du caractère indispensable de la régularité et de la sincérité des comptes pour
fonder sur ceux ci une gestion prévisionnelle pourtant nécessaire.

Bien que la pratique de l’audit présente en général une certaine méfiance de la


part des employés au sein des entreprises, j’ai constaté néanmoins, et de plus en
plus, une bonne collaboration des membres du personnel avec les auditeurs
externes.

Nous pensons en effet que cette coopération est due aux recommandations du
management qui est convaincu de la nécessité de l’audit et de sa réussite, ce qui
traduit une évolution significative de l’état d’esprit des dirigeants, chose qui ne peut
être que bénéfique dans notre pays qui vient d’adopter toutes les mesures en matière
de législation sur les sociétés, de normalisation comptable, de réforme fiscale et de
réglementation de la bourse.

Dans le même état d’esprit, il a été noté que plusieurs chefs d’entreprise
marocains désirent implanter un service d’audit interne.

- 73 -
Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

Mais les missions d’audit devraient à notre avis de plus en plus comporter le
volet de contrôle de l’informatique vu son utilisation croissante dans les systèmes de
gestion.

Si la pensée de GOETHE citée en début de cette conclusion était vraie au


XIXème siècle, elle l’est plus encore à l’ère de l’ordinateur où, d’une part, la vie
économique est caractérisée par des échanges considérables effectués à un rythme
de plus en plus rapide et selon des techniques nouvelles de commerce électronique
avec l’utilisation de nouveaux supports.

Allant plus loin, on peut prédire que les relations internationales s’intensifiant tant
au niveau des entreprises (accords, fusions) qu’au niveau des états (Union
Européenne, Zone de libre échange), il sera nécessaire d’arriver à des certifications
de comptes ayant une équivalence internationale.

Ainsi, les chiffres montreront effectivement comment les sociétés, les


nations, le monde, sont gouvernés.

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Mémoire fin d études CI des immobilisations : cas CDM

- Audit et Contrôle des Comptes, de J. Raffegeau, P. Dufils, R. Gonsalez, F. Asworth ;


Editions Publi Union.

- Cabinet Mazard, « Manuel d audit ».

- Documents internes du Cabinet PriceWaterHouse

- La nouvelle pratique du contrôle interne de Coopers& Lybrand ; Editions d organisation

- Guide du self audit de Olivier LEMANT et Pierre SHICK ; Editions d organisation

- La pratique de l audit. Herve Laurent ECONOMICA

- Audit interne, méthodologie et outils fondamentaux. Collection des affaires.

- Ingénierie du diagnostic global d entreprise. Jacques Lebraty et Robert Teller ; Editions


liaisons

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