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Amandine COLAS, Camille HÉLAINE, Clarisse CHEVRETTE, Amélie BOURDIT, Lauriane GUILLOU
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Groupe 2
Sommaire
INTRODUCTION 4
1) Le Kbis 6
2) L’avis INSEE 7
1) Bulletins de salaires 7
1) Contrats : Généralités 12
1) Règlement intérieur 16
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V. Santé et sécurité 21
2) Droit de retrait 22
3) Avis d'inaptitudes 22
1) Accords 23
1) Trame 28
CONCLUSION 32
BIBLIOGRAPHIE 34
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INTRODUCTION
Suite à la demande de la société DATA SOFT, nous avons réalisé un audit conformité de la
société SPECA dans un contexte de fusion de ces deux sociétés. La mission demandée est
une mission d’audit de conformité, qui consiste à mesurer la conformité et le respect des
règlementations en vigueur.
L’objectif de cet audit est d’apporter des données clés à la société DATA SOFT afin de se
positionner et de prendre des décisions liées à la volonté de fusionner avec la société SPECA.
Ainsi, cet audit permettra à la société DATA SOFT d’identifier et de mesurer les risques
associés, de prévoir des plans d’actions éventuels ainsi que la priorisation de ces derniers.
Pour rappel des conditions d’analyse de ces données, nous avons observé la période avant
la fusion de la société DATASOFT et SPECA, soit :
1 Sont exclus les domaines d’application tous les autres services de la société.
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La mission a démarré le 6 mai 2019, pour une période de sept jours ouvrés, soit jusqu’au 15
mai 2019.
Les méthodes appliquées pour réaliser cet audit, sont les suivantes :
Les résultats des écarts constatés par l’audit ainsi que les recommandations associées sont
transmis dans ce document, comme convenu dans la lettre de mission. Un retour oral avec
possibilité d’échange et de questions/ réponses est prévu dans un second temps afin
d’éclaircir des points en particuliers. Dans le cadre du respect de la confidentialité et des
conditions de notre accord, aucune information relative aux résultats de l’audit ne sera
transmise à la société SPECA par le cabinet d’audit Y.
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1) Le Kbis
Le Kbis est un acte authentique, signé puis délivré par le greffier du tribunal de commerce dont
relève la société.
Tout entreprise commerciale doit fournir un extrait Kbis dans ses démarches administratives.
Ce document lui permet de justifier son inscription au registre du commerce et des sociétés
(RCS) et de prouver son existence légale. L'extrait Kbis peut être obtenu en ligne de façon
gratuite par le dirigeant de l'entreprise ou de façon payante auprès du tribunal de commerce.
L'extrait Kbis est public, il peut donc être demandé par toute personne faisant une recherche
sur une entreprise.
Au-delà de l’obligation légale, l'extrait Kbis peut être utile dans plusieurs situations. Il est
généralement demandé dans les 3 situations suivantes :
L'extrait Kbis renseigne sur l'activité de l'entreprise et regroupe toutes les mentions portées
au RCS :
Respect
Dénomination (raison) sociale, sigle, enseigne
SAS
Forme juridique
50 milles
Montant du capital social
12/02/2015
Durée d'existence
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Respect
Fonction, nom, prénom, date de naissance,
commune de naissance, nationalité et adresse
du dirigeant principal, des administrateurs et
des commissaires aux comptes
En conclusion, l’extrait Kbis délivré par le greffier du tribunal de commerce comporte la totalité
des mentions obligatoires. Ainsi, il ne comporte pas d’erreur et il est parfaitement valide.
2) L’avis INSEE
L’INSEE délivre des numéros de SIRET/SIREN et code APE permettant d’identifier la branche
d’activité principale de l’entreprise. Le code APE composé de quatre chiffres et une lettre, ne
détermine pas l’activité exercée de l’entreprise, mais celle inscrite sur l’extrait du Registre du
Commerce et des Sociétés (RCS). Évidemment, si l’activité inscrite sur le code APE ne
correspond plus à la réelle activité de l’entreprise, il est nécessaire de la modifier.
En l’occurrence sur l’avis INSEE délivré par l’INSEE, l’entreprise SPECA à un code APE
assimilé à du commerce de gros (commerce interentreprises) d’ordinateurs, d’équipements
informatiques périphériques et de logiciels. Ainsi, le code correspond à l’activité de l’entreprise
SPECA et de celle inscrite sur l’extrait Kbis. En conséquence, l’avis INSEE ne comportant pas
d’erreur est valide pour l’utilisation de l’entreprise.
1) Bulletins de salaires
Le bulletin de paie matérialise chaque mois le fruit du travail du salarié, il revêt donc d’une
importance particulière. La fiche de paye récapitule l’ensemble des évènements survenus au
cours du mois, ainsi doivent y figurer les heures supplémentaires effectuées, les absences,
les congés payés etc. L’employeur a l’obligation de délivrer un bulletin de paie chaque mois
au salarié. Il existe des mentions qui doivent obligatoirement figurer sur le bulletin de salaire,
et à l’inverse, certaines mentions sont interdites par le droit du travail.
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Depuis le 1er janvier 2018, les bulletins de paie doivent respecter les mêmes obligations en
matière de présentation.
- Une mention incitant le salarié à conserver le bulletin de paie sans limitation de durée.
- L’assiette, le taux et le montant du prélèvement à la source opérée au titre du PAS
- La somme qui aurait été versée au salarié en l’absence de retenue à la source
En revanche, l’employeur ne doit faire figurer aucune mention qui puisse porter atteinte au
droit des personnes et aux libertés individuelles et collectives, tel que :
- L’exercice du droit de grève, les absences pour grève devront être déduite sans
préciser leur origine exacte.
- De l’activité de représentation des salariés (délégué du personnel, …). La nature et le
montant de la rémunération de l’activité de représentation figurent sur une fiche
annexée au bulletin de paie qui a le même régime juridique que celui-ci et que
l’employeur établit et fournit au salarié.
- De mention portant atteinte au droit des personnes et aux libertés individuelles ou
collectives.
Pour un employeur ne respectant pas les règles applicables, il pourra être condamné à verser
des intérêts de retard voir des dommages et intérêts. Il pourra être condamné au paiement
d’une amende de 450€ par salarié et par infraction dans les cas suivants :
- Paiement en retard
- Absence d’une mention obligatoire sur le bulletin
- Présence d’une mention interdite sur le bulletin
Aujourd’hui, pour la société SPECA, on constate que plusieurs de ses critères ne sont pas
respectés tel que :
- La référence de l’organisme auquel l’employeur verse les cotisations de sécurité
sociale (URSSAF, MSA, …) ainsi que le numéro sous lequel ces cotisations sont
versées.
- Les dates de congés payés et le montant de l’indemnité correspondante, lorsqu’une
période de congé annuel est comprise dans la période de paie considérée (Exemple :
Madame ADEBAYOR Emmanuela sur la période de Décembre 2019, il n’apparaît ni
taux et montant)
- L’absence de numéro de sécurité sociale du salarié
- Les dates d’entrée et d’ancienneté qui ne correspondent pas pour certains
collaborateurs entre les bulletins de Novembre et Décembre 2019 (Exemple : Wissam
BEN YEDDER)
- La rubrique charges patronales apparait en bas de bulletin, il serait judicieux également
de faire apparaitre la rubrique charges salariales au lieu du coût global ou total ver sé
qui elles sont identiques.
- Certains taux sont faux sur les bulletins (Exemple : Amanda PERIZE sur Décembre
2019, concernant le taux PAS, il indique un montant négatif alors que celui-ci devrait
être positif)
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qui quitte sont emploi. Il est dû au salarié pour tout type de contrat de travail (CDD, CDI, contrat
temporaire), quel que soit le motif de la rupture (démission, licenciement, …)
Le reçu pour solde de tout compte fait partie des documents que l’employeur doit remettre au
salarié à la fin de son contrat de travail.Le reçu pour solde de tout compte fait l’inventaire de
l’ensemble des sommes versées au salarié (par chèque ou virement) à l’occasion de la rupture
du contrat. Les mentions devant figurer sur le document sont les suivantes :
- Total des sommes dues au salarié à la date de fin du contrat (salaire, primes,
indemnités de rupture du contrat, …)
- Mention selon laquelle le reçu pour solde de tout compte est établi en double
exemplaire (dont l’un est remis au salarié)
Celui-ci peut être contesté par le salarié lorsque l’employeur a (intentionnellement ou non) fait
une erreur ou un oubli en calculant les différentes rémunérations ou indemnités.
Si le salarié a signé le reçu, il dispose de 6 mois suivant la date de signature pour le contester.
Si le recours porte sur des sommes qui ne sont pas mentionnées dans le reçu pour solde, le
salarié dispose d’un délai de 3 ans pour contester le reçu.
Si le salarié n’a pas signé le reçu, il peut être contesté devant le conseil des prud’hommes
selon les délais suivants, en fonction des sommes mentionnées sur le reçu :
- 1 an si le montant concerne la rupture du contrat (exemple : indemnité de licenciement)
- 2 ans si cela concerne l’exécution du contrat de travail (exemple : frais professionnels)
- 3 ans pour tout ce qui relève des salaires.
Dans tous les cas, la contestation doit être adressée à l’employeur par lettre recommandée.
Le courrier précise alors les motifs de la contestation et les sommes concernées.
Monsieur Louis LITT a effectué une demande de rupture conventionnelle à l’entreprise SPECA
le 5 septembre 2019. Celle-ci a dû être accepté par l’entreprise car sur son bulletin de solde
de tout compte de Novembre 2019, on y voit apparaitre une prime de rupture conventionnelle.
Cependant, celle-ci indique un montant à 93.75€.
Le détail du calcul :
- Ancienneté totale : 18.75
- Licenciement pour inaptitude : Non
- Salaire de référence : 3 500€
- Ancienneté au-delà de 10 ans : 8.75
La formule est la suivante : (1/4 x 3 500 x 10) + (1/3 x 3 500 x 8.75) = 18 958.33€
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La prime de rupture conventionnelle apparait dans le brut alors que celle-ci n’est pas
imposable, ni soumise à cotisation. Elle est cependant fixée, si cela est plus avantageux, à
50% de l’indemnité perçue ou au double de la rémunération brute perçue au cours de l’année
civile précédant la rupture du contrat de travail, dans la limite de 246 816€. Le surplus de
l’indemnité de licenciement est imposable. Mais, ce n’est pas le cas pour Monsieur Louis LITT.
La contractualisation permet d’une part, de s’assurer que les deux parties sont d’accord sur
les éléments essentiels de leur relation, et, d’autre part, de sécuriser la relation du travail entre
l’employé et l’employeur.
La liberté contractuelle prévaut, sous réserve de ne pas porter atteinte à l’ordre public et de
ne pas insérer de clauses illicites (responsabilité pécuniaire du salarié, clause résolutoire,
clause couperet, clause discriminatoire ou portant atteinte à un salarié…).
Pour préserver ou étendre leur pouvoir de direction, certains employeurs ont développés des
clauses spécifiques. Ces clauses ne font que rarement l’objet de dispositions légales. La
jurisprudence a donc posé quartes conditions à leur utilisation.
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Clauses liées à
Clauses liées à la Clauses liées à la
Clauses minimales l’exécution du
rémunération rupture du contrat
contrat
• Identité des • Rémunération de • Essai • Dédit formation
parties base • Mobilité • Garantie d’emploi
• Lieu de travail • Convention de géographique • Préavis
• Titre, grade, forfait • Horaires contractuel
qualité ou • Primes spécifiques • Indemnité
catégorie • Avantages en • Flexibilité contractuelle
• Date de début nature • Reprise • Non-concurrence
de la relation de • Part variable d’ancienneté • Restitution
travail • Clauses • Exclusivité
• Durée prévisible d’objectifs • Secret/discrétion
du contrat (si • Ordinateurs /
CDD) Téléphone
• Durée du congé portable
payé et du • Invention
préavis • Délégation de
• Montant et pouvoirs
périodicité de la • Détachement
rémunération • Mise à disposition
• Durée du travail • Période
• Convention probatoire
collective
• Régime de
prévoyance
1) Contrats : Généralités
Lors de notre audit de conformité, notre premier constat s’est vu plutôt rassurant. En effet,
l’ensemble des contrats contiennent bien les clauses minimales obligatoires lors de la
rédaction d’un contrat.
En revanche, nous avons constaté qu’aucun des contrats en CDI ne prévoient une période
d’essai. Même s’il n’est pas obligatoire de prévoir une période d’essai, il est tout de même
préférable d’en ajouter une lors d’un premier contrat pour permettre à l’entreprise d’évaluer si
les compétences du salarié recruté correspondent bien au poste et au salarié d’apprécier si
les missions confiées lui conviennent.
Aussi, les horaires de travail ne sont jamais spécifiés précisément. Encore une fois, il n’est
obligatoire pas de les mentionner dans les contrats à temps complet. En revanche une
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référence à la CCN pourrait être inscrite car l'employeur doit respecter un délai de prévenance
(Programmation indicative : 15 jours avant / Changement d'horaires : 7 jours avant). Cela peut
engendrer des risques de conflit, des soucis de management, de la désorganisation dans le
service, et donc développer un climat plus tendu.
Nous avons également relevé que l’affiliation à la mutuelle n’est inscrite que pour les CDI. Il y
a donc un risque de saisie du Conseil des Prud’hommes par les salariés concernés. Lorsque
que cette mention apparaît dans les CDI, il est stipulé que l’affiliation est effective à partir de
6 mois de présence. Le risque ici est plus important puisque le contrôleur URSAAF peut
redresser l’entreprise car l’affiliation doit être effective dès le premier jour de travail.
Enfin, nous retrouvons dans les CDI une mention sur les chèques-déjeuner qui prévoit l’octroi
d’un chèque pour deux jours travaillés. Or, la loi prévoit qu’un chèque déjeuner doit être donné
à un salarié par jour travaillé. On constate également qu’aucune mention sur ce sujet
n’apparaît dans les CDD. Il s’agit ici d’une discrimination et donc un non-respect de la loi. Sur
ces deux aspects, le risque ici est de se retrouver face au Conseil des Prud’hommes.
Dans l’article 6, il est inscrit que « les horaires de travail seront définis entre [le salarié] et son
chef de service en fonction des nécessités de l’entreprise ». Or, cette mention est en total
contradiction avec les contrats en forfait jour. De plus, il est bien stipulé dans l’article précédent
que le salarié « dispose d’une totale liberté dans l’organisation de son temps de travail ».
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requalification en CDI. En effet, un CDD ne peut être conclut que pour le remplacement d’un
seul salarié en cas d’absence. Il est interdit de signer un CDD pour remplacer plusieurs
salariés, par exemple, pour assurer des remplacements partiels successifs. On constate
également un écart concernant la période d’essai. En effet, la loi prévoit que la durée de la
période d'essai est fixée en fonction de la durée du contrat et est calculée à raison d'un jour
par semaine, sans pouvoir dépasser 2 semaines. La durée du contrat de M. Bertrand étant
d’un mois, la période d’essai doit donc durer 4 jours maximum.
Nous constatons le même écart pour le contrat de Mme Rima. La durée de son contrat étant
de 2 mois, la période d’essai devrait être établie à 8 jours maximum et non 14 jours.
Les mentions obligatoires portées sur le registre doivent être conservées pendant 5 ans à
compter de la date à laquelle le salarié (ou le stagiaire) a quitté l’établissement.
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L’employeur doit inscrire les informations suivantes dans l'ordre chronologique des
embauches :
Identification du salarié : nom, prénoms, date Respect des mentions sur le nom et prénoms,
de naissance, sexe, nationalité. date de naissance et sexe.
Carrière : emplois, qualifications, date d'entrée Respect des mentions sur l’emploi, date
et de sortie de l'entreprise. d’entrée et sorties.
Pour les travailleurs étrangers : type et numéro Non-respect des mentions pour les travailleurs
d'ordre du titre valant autorisation de travail. étrangers.
Pour les stagiaires : nom et prénoms, dates de Non-respect, aucune mention n’est effectuée
début et de fin du stage, nom et prénoms du concernant les stagiaires.
tuteur, lieu de présence du stagiaire.
Ce registre peut être tenu sur support Respect : le registre est tenu via Excel.
numérique
Si une même personne est embauchée avec Respect du changement de situation (Bertrand
des contrats successifs (CDD d'usage ou extra Antoine, Ocampous Raoul, Rima Julie).
par exemple), il est nécessaire, pour chaque
contrat ou vacation, d'indiquer, sur une
nouvelle ligne du registre, la date d'entrée et de
sortie correspondantes.
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1) Règlement intérieur
a. Rappel de la loi
Selon le code du travail, dans les entreprises, ou établissements, d’au moins 50 salariés, le
règlement intérieur doit fixer des règles dans les domaines suivants : hygiène, sécurité et
discipline. Les clauses liées au disciplinaire ne peuvent avoir de caractère discriminatoire ou
porter atteinte aux libertés.
Article 3 – “Si une absence est imprévisible, le salarié doit informer ou informer au plus tôt son
responsable hiérarchique, qui avisera immédiatement le service du personnel, et fournir une
justification dans les 24H00, sauf cas de force majeure.” Le délai pour qu’un salarié justifie de
son absence est de 48H00, selon la convention collective.
Article 8 – « Le fait de détériorer un matériel peut être considéré comme une faute grave, voire
lourde. Il en est de même pour le fait d'enlever un dispositif protecteur et/ou de sécurité sauf
pour entretien et uniquement par les personnes ou entreprises dont c'est la charge”. Dans cet
article, la sanction de la faute lourde n’est pas justifiée. Le recours au licenciement pour faute
lourde doit être appliqué lorsque le salarié à l’intention de nuire à l’employeur. Or, nous ne
pouvons pas prouver que la détérioration du matériel est réalisée par le salarié dans l’intention
de nuire directement à l’employeur.
Article 9 – “Du fait de précédents, et pour des raisons liées à la bonne marche de l’entreprise,
les relations intimes ou sentimentales entre collègues sont strictement interdites.” Cet article
du règlement intérieur suggère que l’employeur vérifie les relations intimes et sentimentales
des salariés. Or, le salarié a le droit au respect de sa vie privée (article 9 du Code civil). De
plus, le fait de sanctionner une relation personnelle revient à discriminer un salarié sur sa
situation de famille (article L1132-1 du Code du travail). Ainsi, l’employeur peut uniquement
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sanctionner la relation s’il estime qu'elle a des répercussions néfastes sur ses performances
de travail ou sur l’image de l’entreprise. Les relations intimes et sexuelles sur le lieu de travail
peuvent, quant à elles, être sanctionnées. Mais, c’est uniquement le comportement qui est
sanctionné, et non la relation en elle-même.
Article 9 – “Chaque salarié doit respecter les règles élémentaires de savoir-vivre et de savoir-
être en collectivité.” Le règlement ne précise pas succinctement ce que l’on entend par « des
règles élémentaires de savoir-vivre et savoir-être ». Ce n’est pas assez précis, et trop subjectif.
De plus, aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect.
Article 10 – “Chaque salarié doit prendre connaissance du plan d’évacuation des locaux et, en
cas d’incendie, chaque salarié doit respecter les consignes de sécurité. Toute mauvaise
exécution de cette obligation est constitutive d'une faute, alors même que le salarié n'a pas
reçu de délégation de pouvoirs.” Il faut être vigilant, ceci ne peut résulter d’une faute grave
tant que le plan d’évacuation des locaux n’a pas été porté à la connaissance du salarié.
Article 11 – Visites médicales : “Ces examens sont obligatoires, le refus de s'y soumettre
constitue donc une faute, qui, renouvelée après mise en demeure, prend un caractère de
gravité justifiant un licenciement disciplinaire.” Il a été jugé que le refus de se rendre aux
convocations du médecin du travail justifie un licenciement pour faute grave en cas de refus
express du salarié de façon répétée (Cour de cassation sociale, 18 octobre 1989, n°87-
42.280). Cependant, un seul courrier de mise en demeure amenant à un licenciement paraît
faible pour justifier le caractère répétitif du refus du salarié.
Article 13 - Consignes de sécurité – Il aurait fallu préciser également que le DUERP est à la
disposition des salariés pour consultation, généralement consultable dans le bureau RH ou de
la direction. Cela fait partie de l'affichage obligatoire et ce dernier doit être remis à jour tous
les ans.
Article 14 – “Chaque semaine seront réalisés des alcootests de manière aléatoire au sein du
personnel.” La récurrence de la réalisation de ces alcootests chaque semaine est démesurée.
L’article L1321-3 n°2 du code de travail précise que : “Le règlement intérieur ne peut contenir
des dispositions apportant aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives
des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni
proportionnées au but recherché”.
Pour être valable, le recours à l'alcootest doit être prévu par le règlement intérieur avec les 3
conditions suivantes :
● L’introduction et la consommation d’alcool doivent être interdites sur les lieux de travail
par le règlement intérieur ;
● Le règlement ne peut autoriser un test qu’à l’égard de salariés affectés à des travaux
dangereux et présentant un danger pour eux-mêmes ou leurs collègues (Cour de
cassation du 2 juillet 2014 n°13-13757). En l’espèce, cela dépend de la nature du
travail confié au salarié. Par exemple, il sera possible en cas de conduite de véhicules,
usage d’équipements dangereux, etc. ;
● Le règlement intérieur doit déterminer précisément quels salariés peuvent être soumis
à un éthylotest ;
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Dans l’article du règlement intérieur, les trois dernières conditions ne sont pas respectées.
Ainsi, les sanctions appliquées suite à un alcotest positif peuvent être contestées.
Article 14 – “Si le salarié refuse de se soumettre à l’alcootest alors que les précédentes
dispositions ont été respectées, il y a présomption d’ébriété.” Au sujet de la présomption
d’ébriété face au refus de se soumettre à l’alcootest, le code du travail est muet sur le sujet.
Mais, la cour de cassation en précise les termes (arrêt du 21 février 1980, société peintures
Corona, req. n° 06361). Cet arrêt précise que les dispositions d’un règlement intérieur aux
termes duquel « la direction se réserve de faire soumettre les cas douteux à l’épreuve de
l’alcootest ; le refus de se soumettre à cette épreuve vaudra refus d’obéissance et
reconnaissance implicite de l’état d’ébriété » ne pourraient être justifiées, eu égard à l’atteinte
qu’elles portent aux droits de la personne, qu’en ce qui concerne les salariés occupés à
l’exécution de certains travaux ou à la conduite de certaines machines.
Article 18 – Nature et échelle des sanctions : “Tout agissement considéré comme fautif pourra,
en fonction de sa gravité, faire l'objet de l'une ou l'autre des sanctions suivantes :
· avertissement écrit (émargé par l'intéressé ou envoyé par lettre recommandée avec
accusé de réception) ;
· blâme notifié par écrit, dans les mêmes conditions que ci-dessus ;
· mutation disciplinaire ;
· licenciement pour faute ;
· licenciement pour faute grave, sans préavis ni indemnité de licenciement ;
· licenciement pour faute lourde, sans préavis ni indemnité de licenciement, ni indemnité
compensatrice de congés payés.”
Concernant la mutation disciplinaire et le licenciement pour faute, les conditions ne sont pas
précisées dans le règlement intérieur. Il manque des informations.
Au sujet du licenciement pour faute grave, les indemnités de licenciement ainsi que l'indemnité
compensatrice de préavis ne sont pas versées au salarié, comme le prévoit le code du travail
(Code du travail : article L1234-1 à L1234-8). Cependant, un préavis doit être réalisé.
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règlement intérieur doit donc prévoir le versement de l’indemnités de congés payés, même
pour un licenciement pour faute lourde.
c. Conclusion
Pour finir, il n’a pas été remis à jour depuis 2010. Aucune Loi n’indique un délai à respecter
pour renouveler le règlement intérieur. Cependant, il est conseillé de le remettre à jour tous
les deux, à trois ans, afin d’y intégrer les évolutions législatives. Pour exemple, le règlement
doit être à jour afin de prendre en compte la loi sur la protection des données (RGPD) de
2016.
Concernant les deux lettres de recadrage effectuées pour Madame ADEBAYOR et Monsieur
ROBES2, il n’est pas précisé à la fin les sanctions encourues si le salarié ne se ressaisit pas.
Certains fait reprochés sont basés sur des faits verbaux, se pose donc la question de la
preuve. De plus, dans une lettre de recadrage, il faut être vigilant sur les termes employés.
L’employeur ne doit pas confondre les faits et les sentiments personnels qui lui incombent. Or,
certains termes employés laissent à penser que la Direction n’est pas objective et laisse ses
sentiments juger les actes, tel que “vous ne vous sentez manifestement pas concerné”.
Le risque étant que le Conseil des prud’hommes considère que la lettre de recadrage constitue
une sanction disciplinaire, les reproches et faits fautifs adressés ne pourront pas être
sanctionnés à nouveau dans l’avertissement. La cour de cassation du 06/03/2007 (n°0543598)
a déjà considéré que des reproches adressés au moyen d’un courrier pour des faits que
l’employeur estimait fautif constituait une sanction disciplinaire. A contrario, des écrits de
l’employeur par lesquels celui-ci se bornent à demander au salarié de se ressaisir avec des
propositions à cette fin, ou à mettre en garde un salarié sur la portée de ses propos ne sont
pas des sanctions disciplinaires. En résumé, certains éléments présentés dans la lettre de
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Documents B3 6 – Mme ADEBAYOR et M. ROBES
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recadrage de Mme Adebayor laissent à penser que certains faits reprochés sont ambigus, et
à cheval entre la lettre de recadrage et l’avertissement.
b. Avertissements
Dans les lettres d’avertissements3, comme dans les lettres de recadrage, il y a beaucoup
d’éléments de preuves permettant de sanctionner qui sont des faits verbaux, comme
« rapporté par vos collègues de travail ». Encore une fois, se pose la question de la preuve de
ces différents faits verbaux.
Pour finir, chaque fait fautif ne peut être sanctionner qu’une seule fois. Ainsi, l’ensemble des
éléments prouvant la faute liée à l’avertissement qui ont déjà été cités dans la lettre de
recadrage ne pourront pas être cités à nouveau dans un avertissement.
c. Conclusion
Les sanctions disciplinaires appliqués ne sont pas toujours proportionnelles aux fautes
commises. L’utilisation de sanctions démesurées peuvent parfois provenir d’un problème de
management et de gestion des équipes. Pour finir, certains faits cités comme fautifs manque
d’objectivité et de preuves tacites.
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Documents B3 7 – Lettres d’avertissement de Mme ADEBAYOR et M. JUSTE
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Enfin, concernant le licenciement de Monsieur GRADEL : aucune convocation n’a été rédigée,
ni transmise au collaborateur. Ce salarié a été licencié pour faute grave suite à de multiples
absences injustifiées. Néanmoins, il aurait fallu mettre un avertissement au collaborateur avant
de prononcer le licenciement pour faute grave. Le risque ici, est que le salarié saisisse les
prud’hommes pour contester ce licenciement.
Monsieur Louis LITT, salarié de l’entreprise SPECA, a demandé une rupture conventionnelle.
Son contrat a pris fin en novembre 2019, cependant aucune convention de rupture n’a été
rédigée, ni signée. Le non-respect de cette obligation (non rédaction de la convention de
rupture) permet au salarié d'obtenir l'annulation de la rupture conventionnelle et le versement
des indemnités de licenciement injustifié (sans cause réelle et sérieuse). Le salarié doit saisir
le conseil de prud'hommes (CPH). Cependant ce risque est peu élevé, puisque la demande
de rupture du contrat venait du salarié lui-même.
V. Santé et sécurité
Pour rappel des règles, le CSE est tout à fait en capacité d’exercer un droit d’alerte s’il estime
qu’il y a un danger grave et imminent. Il doit alors en informer l’employeur et consigner cette
alerte par écrit sur le registre des dangers graves et imminents. Cette alerte doit être datée,
signée, et indiquer les informations suivantes : postes de travail concernés par la cause du
danger constaté, nature et cause de ce danger et le nom des travailleurs exposés. L'employeur
doit alors procéder, sans délai, à une enquête avec le membre du CSE qui a déclenché l'alerte.
Il doit prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation.
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Documents B3 20 – Droit d’alerte du CSE
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2) Droit de retrait
Madame Lola PURÉE exerce son droit de retrait suite à plusieurs changements dans ses
conditions de travail. Elle a été mise en arrêt à plusieurs reprises par son médecin traitant. Elle
estime que son état de santé est dégradé à cause des conditions de travail et que cela
constitue un danger grave et imminent pour sa santé.
Elle semble être dans son droit d’exercer un droit de retrait. En effet, pour exercer son droit de
retrait, le salarié n'a pas à prouver qu'il y a bien un danger, mais doit se sentir potentiellement
menacé par un risque de blessure, d'accident ou de maladie. Le risque peut être immédiat ou
survenir dans un délai rapproché (Code du travail : articles L4131-1 à L4131-4 et articles
L4132-1 à L4132-5).
D’autant plus qu’un droit d’alerte du CSE avait été réalisé quelques jours auparavant afin de
prévenir la Direction de SPECA sur la situation et de lui demander d’intervenir. En vue des
informations dont nous disposons, nous pouvons supposer qu’aucune enquête et/ou mesures
correctives n’ont été prises par la Direction SPECA.
Cependant, le délai entre le droit d'alerte et le droit de retrait n’est que de quelques jours, ce
qui n’a pas réellement le temps à l’entreprise de mettre en place des mesures pour améliorer
les conditions de travail de Madame Purée.
Plus globalement, l’exercice d’un droit d'alerte du CSE ainsi que d’un droit de retrait par un
salarié démontre un important problème de santé et de sécurité au sein de SPECA. Les
infractions aux règles de santé et de sécurité peuvent engager la responsabilité de
l'employeur. Chaque infraction est passible d'une amende de 10 000 € (Code du travail : articles
L4741-1 à L4741-8).
3) Avis d'inaptitudes
L’arrêt de travail de Monsieur ALBERTINI Nicolas5, du 10/07/19 au 15/09/19, soit de deux
mois, suite à un accident de travail. Puis, son arrêt a été prolongé d’un mois supplémentaire,
soit jusqu’au 10/11/19 inclus.
5
Document B3 11 – Arrêt de travail
22
Groupe 2
de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi”. Suite à l’exercice de son
droit de retrait le 7 avril 19, Mme Purée Lola 6 est déclarée inapte le lendemain, soit le 8 avril
2019, par le Médecin du Travail. Le motif de la déclaration d’inaptitude est le suivant : “tout
maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé”. Idem pour M.
BRETON qui est déclaré inapte sans obligation de reclassement.
En cochant cette case, le Médecin du Travail précise que M. ALBERTINI Nicolas, Mme
PURÉE Lola et M. BRETON Simon doivent quitter l’entreprise car aucun maintien dans un
emploi est envisageable. Ainsi, la société SPECA est dispensée de rechercher un
reclassement et peut procéder au licenciement de ces deux salariés.
Pour les licencier pour inaptitude, la société SPECA doit respecter la procédure de
licenciement pour inaptitude, contrairement à ce qui est cité dans le règlement intérieur. La
société doit donc respecter les délais d’envoi des éléments et procéder au versement de
l’indemnité légale de licenciement ou si elle est plus favorable, à l’indemnité conventionnelle
ainsi que l’indemnité compensatrice pour les congés payés acquis mais non pris à la date de
la rupture du contrat. Le préavis n’est pas exécuté et le contrat de travail est rompu à la date
de notification du licenciement. Le préavis est néanmoins pris en compte pour le calcul de
l’indemnité légale de licenciement (mentionnée à l’article L. 1234-9 du Code du travail).
1) Accords
a. L’accord d’intéressement
L'intéressement est un dispositif d'épargne salariale lié aux résultats ou aux performances de
l'entreprise. Toutes les entreprises peuvent le mettre en place, par voie d'accord avec les
salariés. Le bénéficiaire de l'intéressement perçoit une prime dont le montant et les conditions
de versement sont fixés par l'accord d'entreprise. Les sommes sont immédiatement
disponibles, mais le salarié peut choisir de les placer sur un plan d'épargne salariale ou un
compte épargne-temps.
Pour toutes les entreprises, l’accord d’intéressement peut être conclu par accord au sein du
Comité Social et Economique (CSE). En l’occurrence, c’est le choix de SPECA qui a conclu
6
Document B3 11 – Avis d’inaptitude
23
Groupe 2
son accord avec le comité d’entreprise. Cependant, pour qu’un accord puisse être valide, ce
dernier doit comporter des mentions obligatoires :
Les modalités d'intéressement retenues Sur la base de répartition nette définie (article
5)
Les conditions dans lesquelles le comité Une notice d’information sur l’accord
d'entreprise ou une commission spécialisée, d'intéressement sera remise à l’ensemble du
ou à défaut, les délégués du personnel personnel d’entreprise (article 11)
disposent des moyens d'information
nécessaires sur les conditions d'application
des clauses du contrat
Les procédures prévues pour régler les Si possible à l’amiable entre les parties
éventuels différends dans l'application de signataires. A défaut devant la juridiction
l'accord ou lors de sa révision compétente (article 12)
24
Groupe 2
● une partie dite fixe qui est constituée du salaire de base définie dans le contrat de
travail,
● une partie dite variable qui sera distribuée en fonction de la performance.
Un plan de rémunération variable et objectifs pour être valable doit remplir des conditions
strictes :
Les objectifs fixés doivent être réalisables Respect : la partie variable est versée sur la
(Cassation, chambre sociale du 02/12/2003 n° base des chiffres du trimestre complet soit du
01-44.192), à défaut de quoi il ne peut être 1er début de trimestre au 30/31 fin de trimestre.
reproché au salarié de ne pas les avoir atteints
(Cassation, chambre sociale du 13/01/2009 n°
06-46.208).
Depuis les ordonnances de Macron, les élections professionnelles doivent être organisées
selon une procédure spécifique :
1. Information du personnel de la date du scrutin et des modalités des élections,
2. Invitation des syndicats à négocier le Protocole d’Accord Préélectoral (PAP),
3. Négociation du PAP,
4. Etablissement des listes électorales et dépôt des listes,
5. Déroulement des élections et du scrutin,
6. Proclamation des résultats et transmission des procès-verbaux sous quinzaine à
l’inspection du travail, au centre de traitement des élections professionnelles (CTEP)
et aux organisations syndicales ayant participé au protocole d’accord préélectoral ou
à celles ayant présenté des listes.
Ainsi, afin d’organiser des élections dans la légalité, l’entreprise devra inviter les syndicats à
négocier le protocole préélectoral avant de pouvoir commencer le processus des votes.
Selon l’article L 2314-5 du Code du Travail : « sont informées, par tout moyen, de l'organisation
des élections et invitées à négocier le protocole d'accord préélectoral et à établir les listes de
leurs candidats ». Ainsi, la négociation du protocole préélectoral doit être organisée avant les
élections pour en définir les modalités et le cadre. Cependant, aucun document fourni, ne nous
signifie la présence de cet accord. Cela nous laisse présager que l’accord n’a pas été signé.
Si tel est le cas, il est possible de le signifier au Tribunal d’Instance qui statuera sur cette
décision en rendant possible l’annulation des élections.
En effet, la négociation de l’accord préélectoral est primordiale car elle permet de définir « la
répartition des sièges entre les différentes catégories de personnel et la répartition du
personnel dans les collèges électoraux [qui] font l'objet d'un accord entre l'employeur et les
organisations syndicales » (article L 2314-13 alinéa 2 du Code du Travail). En conséquence,
cet accord devra mentionner la proportion de femmes et d'hommes composant chaque collège
électoral. En l’espèce, l’accord préélectoral n’étant pas signé, le nombre de siège n’a pas été
défini. Cependant, dans les entreprises de moins de 50 salariés, deux titulaires doivent être
élus. En regardant le procès-verbal des élections professionnelles, le nombre de siège semble
respecté.
Au premier tour, seules des listes établies par les organisations syndicales peuvent être
présentées. Si le nombre des votants est inférieur à la moitié des électeurs, ou en cas de
carence ou d’insuffisance de candidatures, un second tour doit être organisé dans un délai de
15 jours. Des listes de candidatures non établies par une organisation syndicale peuvent alors
être présentées. En l’occurrence, SPECA a bien respecté cette règle en organisant un second
tour. En effet, il y avait une carence pour les 2 collèges au 1er tour. Cette carence a permis
d’organiser un 2ème tour comportant deux candidats libres dans chaque collège avec un
respect des délais entre le 1er (06/03/2019) et le 2ème tour (20/03/2019). Cette élection a abouti
à un élu et un suppléant dans chaque collège, permettant le respect du nombre de titulaires
et suppléants par collège.
26
Groupe 2
« Pour chaque collège électoral, les listes qui comportent plusieurs candidats sont composées
d'un nombre de femmes et d'hommes correspondant à la part de femmes et d'hommes inscrits
sur la liste électorale. Les listes sont composées alternativement d'un candidat de chaque sexe
jusqu'à épuisement des candidats d'un des sexes » (article L2314-30 du Code du Travail). En
l’espèce, aucune femme ne s’est présentée pour la partie titulaire sur le 1er et 2ème tour. Il y a
eu épuisement des candidats d’un des sexes. La légalité est maintenue.
Les noms des candidats élus ne sont pas Les tableaux titulaires et suppléants du 2ème
soulignés. Or les noms des candidats élus tour, énonçant les candidats libres ne sont pas
doivent être soulignés. complétés entièrement.
Ces erreurs peuvent engendrer une sanction importante puisque la signature sans réserve
des procès-verbaux des élections n’empêche pas de contester sa régularité (Cour de
Cassation, chambre sociale du 13/10/2010) pouvant aboutir à une annulation des élections
par le Tribunal d’Instance. Cette contestation devra être établie dans un délai impératif de 15
jours qui débute le lendemain de la publication des résultats de l’élection. En l’espèce, le délai
des 15 jours étant dépassé, aucune contestation n’a été signifiée rendant les élections du CSE
valides.
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Groupe 2
La fréquence des entretiens annuel est annuelle, dans la majorité des cas. Ils concernent tous
les salariés de l’entreprise. L’entretien annuel s’inscrit dans une approche court-termiste, dans
la mesure où il vise à mettre en place des mesures correctives pour atteindre ou améliorer ses
résultats (améliorer son organisation, réduire son taux d’erreur, mieux gérer ses priorités, …)
1) Trame
Les trames d’entretien annuel présentes dans l’entreprise SPECA aujourd’hui ne sont pas
claires. Tout d’abord, le système de notation du collaborateur qui est inversé pour certaines
personnes. Ces notations inversées rendent la trame peu compréhensible, pour les managers
ainsi que pour les salariés. Pour exemple :
Le collaborateur est évalué sur différents critères, tel que l’environnement de travail, le respect
des consignes etc.
Certains critères utilisés ne sont pas adaptés, tel que « Etat qui se manifeste par de la gaieté,
de l’enthousiasme et de la bonne humeur », « porte une tenue vestimentaire irréprochable »
etc. Ce sont des critères de notations qui ne sont pas pertinents, et à la limite de la
discrimination. Il faudrait revoir la trame d’entretien annuel et faire en sorte d’uniformiser les
critères de notations ainsi que les éléments.
Exemple :
- Monsieur ADAMA Charles « Les savoirs-faires sont maîtrisés, le savoir être moins… »
- Monsieur DUVERGER Francis « Bon élément malgré le jeune âge »
Il faudrait faire retravailler la trame d’entretien annuel afin que celle-ci soit plus centré sur
l’aspect professionnel, la réalisation des objectifs etc. De plus, des points réguliers avec les
managers semblent nécessaires afin qu’ils intègrent l’intérêt et le principe des entretiens
annules, mais également d’éviter les commentaires mal formulés et/ou discriminants.
Axé sur le projet professionnel du salarié, l’entretien professionnel est un moment d’échange
entre l’employeur et son collaborateur. Il vise, dans une optique long terme, à répondre
28
Groupe 2
Au cours de cet entretien, qui a lieu à minima une fois tous les deux ans, le salarié et son
employeur échangent, dans le but de recenser et d’analyser les besoins en formation du
salarié, et de le rendre acteur de son évolution professionnelle. Cet entretien n’a pas pour
objet d’évaluer la performance du salarié, ni d’évoquer l’atteinte ou non de ses objectifs. On
prête davantage attention à ses possibilités d’évolution, dans le cadre de la construction de
son projet professionnel. Un technicien qui aspire à devenir chef d’équipe, un ouvrier qui
souhaite devenir technicien, toute personne qui souhaite monter dans la hiérarchie a tout
intérêt à le faire savoir lors de cet échange.
L’objectif global de cet entretien est de concilier les souhaits du salarié, en matière de projet
professionnel, et la stratégie de développement de l’entreprise.
- Réaliser son bilan de parcours professionnel au cours des deux dernières années
- S’informer sur la stratégie de l’entreprise et son impact sur l’évolution des métiers
- S’informer sur les possibilités d’évolution au sein de l’entreprise
- Identifier et faire part de ses souhaits d’évolution au sein de l’entreprise
- Faire le point sur les formations qui lui ont permis d’acquérir ou de renforcer ses
compétences
- Demander un bilan de compétences
L’entretien professionnel est donc pour le salarié un moment important pour faire le bilan de
sa carrière et préparer l’avenir. Quoi qu’il en soit, rien n’empêche le salarié de solliciter un
entretien professionnel. L’entreprise doit ainsi mettre en place un entretien professionnel au
moins une fois tous les deux ans ou le proposer au retour du salarié qui reprend son activité
après :
Un congé de maternité
Un congé parental d’éducation ou une période d’activité à temps partiel pour élever un
enfant Un congé de proche aidant
Un congé d’adoption
Un congé sabbatique
Une période de mobilité volontaire sécurisée
Un arrêt maladie pour affection de longue durée
Un mandat syndical
Alors que l’employeur dispose du droit d’imposer à ses salariés un entretien annuel dans les
entreprises de plus de 50 salariés, le salarié est en droit de demander à son employeur
l’organisation d’un entretien professionnel, au minimum tous les deux ans. Et ce quel que soit
la taille de l’entreprise. Ce « droit à un entretien professionnel » résulte d’un accord
interprofessionnel en date du 5 décembre 2003, qui stipule que pour lui permettre d’être acteur
29
Groupe 2
dans son évolution professionnelle, « tout salarié ayant au moins deux ans d’activité dans une
même entreprise bénéficie, au minimum tous les deux ans, d’un entretien professionnel réalisé
par l’entreprise ». L’entreprise se doit de maintenir l’employabilité de ses salariés, c’est
l’obligation de tout employeur quel que soit sa taille. Il doit assurer également l’adaptation des
salariés à leur poste de travail et veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi, au
regard notamment de l’évolution des emplois, des technologies et des organisations.
L’absence d’entretien professionnel est une faute pour l’employeur dans le cadre de
l’exécution d’un contrat de travail. Lorsqu’au cours des six dernières années dans la société,
le salarié n’a pas bénéficié des entretiens prévus et d’au moins une action de formation non
obligatoire, l’employeur doit abonder le compte personnel de formation d’un montant de 3 000€
pour un salarié à temps complet ou à temps partiel. Aujourd’hui, dans l’entreprise SPECA on
constate que l’entretien professionnel n’est pas mis en place.
Pour y remédier, nous proposons une trame d’entretiens professionnels (proposition de trame
d’entretien professionnel disponible en annexe n°1, page n°35). Celle-ci permettra à
l’entreprise d’éviter le risque juridique et de diminuer le taux de turn-over dans l’entreprise. La
réalisation de cet entretien apportera également un meilleur suivi des collaborateurs, une
anticipation des risques liés au départ, au manque de compétences et une meilleure gestion
des formations.
30
Groupe 2
L’évaluation des risques ainsi que leur hiérarchisation est présente dans le document annexé
au dossier nommé « Groupe 2- Tableau de criticité- Annexe ».
31
Groupe 2
CONCLUSION
Afin de conclure cet audit de conformité, nous vous proposons des préconisations à mettre en
œuvre afin d’améliorer les points bloquants mis en avant tout le long de cette analyse. Les
préconisations proposées sont les suivantes :
PRÉCONISATIONS
1. Les documents K bis :
juridiques • Demander l’extrait KBIS tous les 3 mois
Externalisation de la paie :
• Externalisation du risque juridique
• Formation des collaborateurs en gestion de la paie
2. Gestion de la
• Intégration d’un logiciel de paie (CEGID, NIBELIS, …)
paie
• Créer un calendrier de paie, mois par mois
• Création d’un livret avec tous les éléments concernant les différents
sujets (STC, maladie, …)
Contrats de travail :
• Former et responsabiliser le personnel en charge de la rédaction des
contrats pour supprimer le risque d’erreurs (2 jours - 1440€/pers)
• Créer un document rassemblant des fiches techniques pour le
personnel RH (mentions obligatoires par type de contrat, calcul PE,
CC etc.)
• Mettre en place une veille sur les évolutions légales, conventionnelles
et accords et assurer la communication des nouveaux éléments
auprès des opérationnels
• Prêter attention aux calculs des périodes d'essai et en prévoir pour les
CDI pour protéger l’entreprise
3. Administration • Revoir les trames pour chacun des différents contrats
du personnel • Intégrer de nouvelles clauses dans les trames (Clause de
confidentialité / Restitution matériel)
• Assurer un suivi régulier et précis des contrats de travail
• Mettre en place un suivi optimisé et efficace des titres de séjour
32
Groupe 2
• Disciplinaire :
o Vigilance sur la proportion des sanctions à la faute commise
o Réaliser des actions et formations pour le suivi des équipes
par les managers
• Démissions : Réaliser des actions de fidélisation afin de conserver les
compétences clés (ex : prime d’ancienneté, parcours d’intégration…)
• Licenciement pour faits de harcèlement : Mettre en place un
programme de sensibilisation et mesures préventives contre le
harcèlement moral ou physique ou sexuel. (Ex : nommer un référent
harcèlement).
Entretien annuel :
• Amélioration de la trame d’entretien annuel
• Formation des managers
• Communication auprès des salariés
• Création d’un suivi sur les réalisations des objectifs afin d’anticiper les
besoins éventuels.
7. Entretiens
Entretien professionnel :
annuels/
Individuels • Créer une trame d’entretien professionnel
• Créer un processus de gestion des entretiens
• Informer, former et préparer les personnes en charge de la conduite
des entretiens
• Créer une invitation pour les collaborateurs
• Communiquer sur les enjeux de l’entretien professionnel pour les
salariés
• Organiser le suivi régulier des formations à prévoir
Enfin, nous tenons à vous remercier très sincèrement d’avoir consulté notre cabinet en vue de
lui confier cette mission.
Nous restons à votre entière disponibilité pour toute éventuelle question ou éclaircissement
sur l’ensemble des éléments évoqués dans ce document.
33
Groupe 2
BIBLIOGRAPHIE
- Article 9 du Code Civil
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006419288/)
- Article L1132-1 du Code du travail
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- Article L1321-3 du Code de travail
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- Cour de cassation, civile, Chambre sociale, du 2 juillet 2014 n°13-13757
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- Conseil d’État, Arrêt du 21 février 1980, société peintures Corona, n° 06361
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- Temps partiel des contrats de travail, vérifié le 28/02/2020 (https://www.service-
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- Articles L1234-1 à L1234-8 du Code du travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000006901118/)
- Article L341-28 du Code du travail
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- Articles L4131-1 L4131-4 du Code du travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006178068/)
- Articles L4132-1 À L4132-5 du Code du travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006178068/)
- Articles L4741-1 à L4741-8 du Code du travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000024042063/)
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(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033769115/)
- Article L1234-9 du Code du travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000035644154/)
- Articles L3314-1 à L3314-7 du Code du travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006902970/)
- Article L2314-5 du Code du Travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000035651159/)
- Article L2314-13, alinéa 2, du Code du Travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000036262464/)
- Article L2314-30 du Code du Travail
(https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000035651024/)
- Cour de cassation, chambre sociale, 7 décembre 2016, n° 15.26096
(https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000033573087/)
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