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LA COMPTABILITE DES

ASSURANCES

Ennseignant : Brice N’GATTA


Consultant comptabilité contrôle audit
guybrice11@gmail.com Tel : 05 44 70 01 00

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CHAPITRES CONTENU

1ère PARTIE : INITIATION A LA COMPTABILITE DES ASSURANCES

I. DEFINITION ET CHAMP I. Définition


D’APPLICATION II. Champ d’application
I. Liste des comptes
II. LE CADRE COMPTABLE
II. Les documents publiés
III. ANALYSE DES
I. Nature des opérations
OPERATIONS DE
II. Émission des primes
PRESTATION DE SERVICE
1) Principes généraux
2) La coassurance a quittance unique
IV. LA COASSURANCE a) La comptabilisation
3) La coassurance a quittance séparée
a) La comptabilisation
V. REGLEMENT DES 1) Principes généraux
SINISTRES 2) Traduction comptable

VI. LA REASSURANCE 1) Traitement comptable des opérations de


réassurance
1) Les principes généraux
VII. LES PROVISIONS
2) Les différents types de provisions techniques
TECHNIQUES
3) Comptabilisation des provisions techniques

2ème PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES COMPTES


D’ASSURANCES
A. Les comptes traditionnels
I. LES PRINCIPAUX COMPTES 1) Présentation du bilan
EN ASSURANCE 2) Présentation du compte d’exploitation général
B. Les états statistiques
A. Nomenclature des actifs admis
B. Les principaux engagements réglementés
1) Provision pour risques en cours (PREC)
a) Justification de définition
b) Les facteurs déterminants de la PREC
II. LA COUVERTURE DES
c) Méthodes de calcul de PREC
ENGAGEMENTS
2) Les sinistres
REGLEMENTES
a) La provision pour sinistres à payer (PSAP)
b) Constitution de la provision pour sinistre à
payer (PSAP)
c) Méthodes statistiques dévaluation des
PSAP

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1ère PARTIE : INITIATION A LA COMPTABILITE
DES ASSURANCES

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I. DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION

1) Définition

L'assurance est une opération par laquelle une partie, l'assuré se fait promettre moyennant
une rémunération (prime ou cotisation), pour lui ou pour un tiers en cas de réalisation d'un
risque, une prestation par une partie, l'assureur, qui prenant en charge un ensemble de
risques, les compense conformément aux lois statistiques.

2) Champ d’application

Les entreprises dont le système comptable fait appel à l'informatique doivent respecter les règles
suivantes :

 l'organisation du système de traitement doit garantir toutes les possibilités d'un contrôle
éventuel ;

 le système de traitement doit établir, sur papier ou éventuellement sur tout support
offrant les conditions de garantie et de conservation définies en matière de preuve, des
états périodiques numérotés et datés, récapitulant dans un ordre chronologique toutes
les données qui y sont entrées, sous une forme interdisant toutes insertions intercalaires
ainsi que toutes suppressions ou additions ultérieures ;

 l'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée doivent être indiqués en clair. En


outre, chaque donnée doit s'appuyer sur une pièce justificative constituée par un
document écrit;

 lorsque les données sont prises en charge par un procédé qui, autrement, ne laisserait
aucune trace, elles doivent être également constatées par un document écrit directement
intelligible ;

 il doit être possible, a tout moment, de reconstituer a partir des données définies ci-
dessus, les éléments des comptes, états et renseignements soumis à la vérification ou, à
partir de ces comptes, états et renseignements, de retrouver les données entrées. Tout
solde de compte doit pouvoir être justifié par un relevé des écritures dont il procède à
partir d'un autre solde de ce même compte. Chacune de ces écritures doit comporter une
référence permettant l'identification des données correspondantes ;

 l'exercice de tout contrôle doit comporter un droit d'accès à la documentation relative


aux analyses, à la programmation et à l'exécution des traitements ;

 les procédures de traitement automatisé de comptabilité doivent être organisées de


manière à permettre de contrôler si les exigences de sécurité et de fiabilité requises en
la matière ont bien été respectées ;

 dans le cas où une liste est nécessaire pour justifier un montant porté en comptabilité
(sinistres en suspens, provisions mathématiques, primes émises, etc.), chaque article de

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la liste doit comporter les références indispensables au contrôle et à la totalisation, doit
en être faite page par page, cumulativement, et à la fin de chaque subdivision ;

 si l'entreprise souhaite ne pas éditer une telle liste, au moment de la passation de


l'écriture comptable, elle devra enregistrer alors les données qui la composent sur un
support informatique approprié, tel qu'une bande magnétique .Les livres ou documents
prévus au présent chapitre peuvent être établis par tous moyens ou procédés conférant
par eux-mêmes un caractère d'authenticité aux écritures comptables et permettant le
contrôle de la comptabilité. La comptabilité est tenue en partie double.

II. LE CADRE COMPTABLE

Les classes du cadre comptable sont numérotées de 1 à 8 et 0. Chaque classe comporte des
comptes principaux (dont le deuxième chiffre est numéroté de 0 à 9). Les comptes principaux
sont eux-mêmes subdivisés en comptes divisionnaires (trois chiffres) à leur tour ventilés en
sous comptes (quatre chiffres dont le dernier est également numéroté de 0 à 9). Les chiffres qui
codifient les comptes se lisent toujours à partir de la gauche.

Les classes du cadre comptable sont aménagées de manière à séparer :

 les comptes du bilan (classes 1 à 5) ;

 les comptes de gestion (classes 6 et 7) ;

 les comptes de résultats (classe 8) ;

 les comptes spéciaux (classe 0).

I. Liste des comptes

(Voir page suivante)

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10 Capital

11 Réserves

12 Report à nouveau

13 Réserves réglementaires

14 Subventions d’équipement reçues

15 Provisions pour pertes et charges

16 Emprunts et autre dettes à plus d’un an

17 Comptes de liaisons des établissements et succursales

Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et rétrocessionnaires en


18
représentation d’engagements techniques

19 Provisions pour dépréciation des immobilisations et titres

20 Frais de développement

21 Immobilisations

22 Immobilisations en cours

Valeurs mobilières et titres assimilés, affectables à la représentation des


23 engagements réglementés, appartenant à l’entreprise et conservés par elle
(autres que les titres de participation)

Prêts et effets assimilés affectables à la représentation des engagements


24
réglementés

25 Titres de participation

26 Dépôts et cautionnements

Valeurs garantissant les engagements envers les institutions de prévoyance


27
ou couvrant les fonds de placement gérés par l’entreprise

28 Valeurs immobilisées à l’étranger

31 Provisions techniques des opérations d’assurance directe

Provisions techniques des opérations d’assurance directe dommages, RC et


32
risques divers

34 Provisions techniques des acceptations vie

35 Provisions techniques des acceptations dommages, RC et risques divers

38 Provisions techniques à l’étranger

39 Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions techniques

6
40 Réassureurs, cédants, coassureurs

41 Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs

42 Personnel

43 Etat

44 Actionnaires (ou sociétaires)

45 Filiales (ou société mère)

46 Débiteurs et créditeurs divers

47 Comptes de régularisation, passif

48 Comptes de régularisation, actif

49 Comptes d’attente à régulariser

50 Emprunts à moins d’un an

51 Prêts affectables à la représentation des engagements réglementés

52 Effets à payer

53 Effets à recevoir

54 Chèques et coupons à encaisser

55 Titres de placement

56 Banques et chèques postaux

57 Caisse

59 Virements internes

60 Prestations

61 Frais de personnel

62 Impôts et taxes

63 Travaux, fournitures et services extérieurs

64 Transports et déplacements

65 Commissions

66 Frais divers de gestion

67 Frais financiers

68 Dotations de l’exercice aux comptes d’amortissement et de provisions

69 Charges par nature à l’étranger

70 Primes ou cotisations

7
71 Subventions d’exploitation reçues

73 Réductions et ristournes de primes

74 Ristournes, rabais et remises obtenus

75 Commissions et participations reçues des réassureurs

76 Produits accessoires

77 Produits financiers

Travaux faits par l’entreprise pour elle-même. Charges imputables à


78
l’exploitation de l’exercice

79 Produits par nature

80 Exploitation générale

82 Pertes et profits

Dotations de l’exercice aux comptes de provisions hors exploitation ou


83
exceptionnelles et de réserves réglementaires

84 Pertes et profits exceptionnels

85 Impôts sur les bénéfices

86 Produits de prestations de services échangés entre établissements

87 Compte général de pertes et profits

88 Résultats en instance d’affectation

89 Bilan

00 Engagements en faveur de l’entreprise

01 Engagements à la charge de l’entreprise

03 Autres charges envers les tiers

06 Valeurs reçues en nantissement des cessionnaires et rétrocessionnaires

07 Valeurs appartenant à des institutions de prévoyance

Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution solidaire ou avec
08
substitution

09 Autres valeurs détenues par l’entreprise

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II. Les documents publiés (Article 422)

Le code CIMA prévoit la publication des états suivants :

 le bilan,

 le compte d'exploitation générale,

 le compte de pertes et profits,

 le compte des résultats en instance d'affectation,

 Cl : Compte d'exploitation générale par catégories,

 C4 : Engagements réglementés et actifs représentant ces engagements,

 C5 : Liste détaillée et état récapitulatif des placements,

 C9 : Ventilation par exercice de souscription et par branche des primes arriérées,


encaissements et annulations,

 C10 : Ventilation par exercice de souscription de survenance des sous-catégories de


véhicules terrestres à moteur,

 C10a : Ventilation par sous-catégorie d'opérations,

 C10b : Paiements et provisions pour sinistres, par exercice (assurances terrestres),

 C10c : Paiements et provisions pour sinistre, par exercice (transport),

 C11 : Marge de solvabilité,

 C20 : Mouvement au cours de l'exercice inventorié des polices, capitaux ou rentes


assurés,

 C21 : Détail, par année de souscription dies capitaux ou rentes au cours de l'exercice
inventorié,

 C25 : Participations des assurés ou des porteurs de contrats aux résultats techniques et
financiers.

Il est également précisé que les entreprises tenues d'établir des comptes consolidés, ou combinés
doivent également établir chaque année les états suivants :

 G1 : Ventilation des principales données techniques,

 G2 : Solvabilité ajustée,

 G3 : Analyse de l'équilibre technique dommages,

 G4 : Analyse des provisions techniques Vie,

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 G5 : Analyse des activités hors assurance,

 G10 : Cessions en réassurance internes au groupe,

 G11 : Mouvements d'actifs internes au groupe,

 G12 : Recensement des accords de partage de frais généraux,

 G13 : Recensement des risques partagés solidairement,

 G14 : Recensement des opérations avec une personne physique,

 G15 : Recensement des apports de fonds,

 G16 : Recensement des engagements donnés.

Les entreprises doivent adresser ces documents au Ministre en charge des assurances dans l'Etat
membre en cinq (5) exemplaires, dans les trente jours qui suivent l'approbation des comptes par
l'assemblée générale et au plus tard le 1er août de chaque année.

Elles doivent également adresser les mêmes documents dans les mêmes conditions à la
Commission de Contrôle des Assurances.

L’ensemble de ces documents s'appellent "le compte rendu annuel" et les entreprises doivent
en constituer un dossier. Il leur est recommandé de produire chaque année un dossier en trois
(3) exemplaires, certifié par le Président du Conseil d'administration ou le Président du
Directoire ou le Directeur général unique dans les sociétés anonymes, par le directeur et par le
Président du Conseil d'administration dans les sociétés d'assurance mutuelle et les sociétés à
forme tontinières, par le mandataire général ou son représentant légal dans les entreprises
étrangères.

III. ANALYSE DES OPÉRATIONS DE PRESTATION DE SERVICE

L'assurance se caractérise par une inversion du cycle de la production : le prix de vente, la


prime, est encaissée immédiatement alors que la prestation, le règlement de l'indemnité,
intervient ultérieurement.

1) Nature des opérations

Il existe deux catégories de flux économiques :

 Les flux de ventes des garanties aux assurés qui sont les clients : ces ventes sont appelées
Primes.

 Les flux de survenance du fait dommageable aux entreprises d'assurances qui portent le
nom de sinistres.

Émission des primes

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En assurance, les factures s'appellent les quittances. L'émission des quittances peut être faite
en totalité par la société (assureur) ou alors confiée à d'autres (intermédiaires).

 70. Primes ou cotisations dans le pays concerné

 701. Primes (affaires directes vie)

 702. Primes (affaires directes dommages, RC et risques divers)

 703. Primes (acceptations vie)

 704. Primes (acceptations dommages, RC et risques divers)

2) La vente directe

Il s’agit de la commercialisation des produits d’assurance par la compagnie d’assurance elle-


même.

 Présentation de la facture en assurance

La facture en assurance se présente comme pour tous les autres opérateurs économiques. Elle
se détaille par catégorie de risque.

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 Traduction comptable

La réglementation des assurances prévoit la comptabilisation des primes à l’émission et non à


l’encaissement, alors que pour les sinistres, le fait générateur est le décaissement.

Les primes sont comptabilisées à l'émission des quittances.

41 Assurés, coutiers…… X

673 Escomptes accordés X

70… Primes ou cotisations X

436 Etats, autres impôts et taxes X

Emission quittance N°. 125482.......

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Emission de quittances

41 Primes ou cotisations X
70 Etats, autres impôts et taxes X
436 Assurés et courtiers, agents généraux X
Emission quittance N°.. 125482........

Paiement des quittances

5 Trésorerie x

41 Assurés, courtiers, agents généraux x

Paiement en

Cas de facture d’avoir

70 Primes ou cotisations X

436 Etats, autres impôts et taxes X

41 Assurés et courtiers, agents généraux X

Emission quittance N°.. 125482........

Application

La compagnie d’assurance ASSURAS, émet le 01 Janvier N une quittance pour son client
BOUADOU qui a souscrit à une police automobile, montant de la prime : 250 000 HT (taux
de TCA 14,5%). Date de prise d'effet, le 01/01/N, date d'expiration du contrat le 31/12/N à
24h00. Monsieur BOUADOU paie en espèce le 03 janvier N.

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3) Ventes par les intermédiaires

 Principes généraux

Dans la réalité, la société d'assurance peut émettre la totalité des quittances ou alors confier
l'émission de certaines quittances sur les affaires nouvelles à des intermédiaires (agents
généraux et courtiers). Les intermédiaires habilités à présenter des opérations d'assurance sont
les agents généraux et les courtiers. L'entreprise d'assurance tient alors une comptabilité dite
"agence" qui lui permet de suivre les comptes individuels de chaque agent général ou courtier.

L'intermédiaire est rémunéré par la commission. Celle-ci ne lui est payée que quand il a
encaissé la quittance émise. Généralement, la compagnie d'assurance sort un bordereau
d'encaissements nets d'annulation de la période qui contient :

 les primes émises,

 les accessoires,

 les taxes,

 les commissions.

L'article 548 du code CIMA stipule que les intermédiaires d'assurance doivent tenir soit par
compagnie d'assurance, un bordereau mensuel d'émission, d'encaissement, d'arriérés de
primes et des commissions sous un numérotage continu pouvant comprendre plusieurs séries,
sans omission ni double emploi, les avenants successifs étant rattachés à la police d'origine,
soit affecter aux assurés ou sociétaires des numéros continus répondant aux mêmes exigences.

 Traduction comptable des opérations

Le code CIMA recommande que l'ensemble des primes encaissées par un intermédiaire (agent
général) soit reversé à la compagnie d'assurance et cette dernière doit lui payer les
commissions.

Pour les primes

410 Agents généraux et courtiers X


702 Primes
435 Taxes sur contrat Assurance/TVA X

14
Pour les commissions

651 Commission Agents généraux et courtiers X


410 Agents généraux et courtiers X

Application 2

La compagnie ASSUROR ressort le 31 Août N le Bordereau d'émissions nettes d'annulation


du mois qui présente la situation faite par son agent courtier au cours du mois d'Août N :

 Primes nettes 15 000 000

 Primes TTC 17 700 000

 Commissions 1 500 000

Les primes encaissées par le courtier sont versées sur le compte bancaire de la compagnie
ASSUROR. La compagnie ASSUROR adresse à son courtier un chèque d'un montant de
1500 000 correspondant à la facture des commissions.

Mission: Enregistrement des différentes écritures comptables.

 CAS des retours et annulations des quittances, quittances en retard

Lorsque la compagnie envoie à son intermédiaire les quittances pour encaissement


accompagnées des bordereaux de primes, il peut se présenter les situations suivantes:

 Toutes les quittances sont encaissées (cas ci-dessus), les commissions lui sont alors
acquises, le débit de l'intermédiaire est confirmé ;

 Toutes les quittances ne sont pas encaissées, l'intermédiaire retourne les quittances non
encaissées pour annulation (erreur, impossibilité d'encaissement), la partie des
commissions des quittances non encaissées est reprise, les primes sont annulées et le
compte de l'intermédiaire est également repris.

 L'intermédiaire conserve les quittances pendant un temps dans l'espoir d'encaisser


ultérieurement. Ces quittances non encaissées et non retournées devront faire l'objet d'un
bordereau des Impayés (arriérés) qui permettra à la comptabilité « agence » d'annuler
globalement le débit fait à l'émission des quittances et de reprendre la commission
correspondante, au moment de l'arrêté périodique des comptes courants.

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 Traduction comptable

702 Primes x
435 Taxes sur contrat d'assurance ou TVA x
410 Agents et courtiers x
651 Commissions x

IV. LA COASSURANCE

1) Principes généraux

Dans certains cas, plusieurs compagnies d’assurance se regroupent pour assurer un risque.
Chaque compagnie va prendre une quote-part dans la couverture de la garantie.

On distingue deux types de coassurance :

 La coassurance à quittance unique ;

 La coassurance à quittances séparées.

2) La coassurance à quittance unique ;

Cette forme est encore appelée « coassurance en compte courant ». Ici, il y a une société chef
de file, l’apéritrice, qui émet une police unique et la totalité de la quittance (prime,
accessoires, taxes), procède à son encaissement soit directement, soit par son intermédiaire
(agent général ou courtier) et reverse :

 la totalité de la taxe au Trésor ;

 la commission, si un intermédiaire a intervenu,

 la part de chaque coassureur.

 Le chef de file détient une commission d’apérition qui représente la rémunération de


sa gestion de la coassurance.

a) Comptabilisation

Sur le plan comptable, on comptabilise la totalité de la prime, ensuite on annule la part cédée
aux participantes sous forme d’une « coassurance cédée ».

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41 Client X

702 Primes X
702 Accessoires X

435/436 Taxes X
Emission quittance

702 Primes X
408 C/C des coassureurs X
408 C/C des coassureurs X
Cession de la
coassurance

3) Coassurance à quittances séparées

Dans le cas d’une coassurance à quittances séparées, le chef de file émet la totalité de la
prime, mais ne comptabilise que sa quote-part. Chacune des sociétés participantes émet sa
quittance et la comptabilise. Quelles que soient les modalités d’émission retenues, la totalité
des taxes sur les contrats d’assurance devra être comptabilisée par l’apéritrice et reversée au
Trésor à100%. Elle délivre à chaque participante une attestation de retenue à la source.

a) Comptabilisation

41 Client X

702 Primes X

702 Accessoires X

435/436 Taxes X

Emission quittance chez ……

Application

La compagnie d’assurance CAGEC assure la société THAUSSONI pour l’incendie industriel.


Compte tenu du volume des investissements de THAUSSONI à assurer, elle s’est associée
avec deux autres compagnies FORYAH et POCAÏNE pour pouvoir assurer ce client.

 Montant de la prime nette : 600 000 000

 Taxes : 70 000 000

 Accessoires : 5 000 000


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La répartition est la suivante :

 CAGEC 60%

 FORYAH 25%

 POCAÏNE 15%

 Date d’effet du contrat : 01/01/N

 Date d’expiration du contrat : 31/12/N à 24 H 00

Mission:

1. Après avoir analysé l’opération, il vous est demandé de passer toutes les écritures en
émettant les deux hypothèses (quittances séparées et ensuite quittance unique).

2. Procéder à l’analyse des opérations dans l’hypothèse d’un paiement d'acompte par le client
s’élevant à 225 000 000 et d’un taux d’apérition de 15% et passer les écritures nécessaires
dans la comptabilité des trois entités.

V. REGLEMENT DES SINISTRES

1) Principes généraux

Le sinistre est la réalisation du risque qui a été vendu. Le sinistre se produit lorsque la chose
assurée est détériorée ou détruite encore lorsque la personne assurée décède ou subit une
lésion. La surveillance du SINISTRE crée des obligations à la charge des deux parties :

 L’obligation pour le souscripteur de déclarer le sinistre à l’assureur ;

 L'obligation pour l'assureur de mettre en œuvre la garantie en exécutant la prestation


promise.

2) Les comptes utilisés sont les suivants :

 60. Prestations dans le pays concerné

601. Prestations échues (affaires directes vie)

602. Prestations et frais payés (affaires directes dommage, RC et risques divers)

604. Prestations échues (acceptations vie)

601. Prestations échues (affaires directes vie)

602. Prestations et frais payés (affaires directes dommages, RC et risques divers)


18
605. Prestations et frais (acceptations d’affaires dommages, RC et risques divers)

609. Part des réassureurs dans les prestations et frais

3) Traduction comptable

Le compte 60 prestations est débité par le crédit, soit des comptes de la trésorerie (caisse,
banque) soit le compte de l’intermédiaire s’il s’agit des ventes indirectes.

60 Prestations et frais payés X

X
5 ou Trésorerie ou
X
410 compte de l’intermédiaire
Règlement sinistres

Application :

La compagnie d’assurance DURAS règle le sinistre de la société SINISTRAS par chèque,


montant 12 000 000.

VI. LA REASSURANCE

La réassurance permet à l’assureur de réduire sa charge de sinistres et de rendre les risques de


son portefeuille plus homogène. Les comptes prévus par le plan comptable sont les suivants :

1) Compte de bilan

 154. Provision pour avances de commissions reçues des réassureurs.

 167. Dettes pour dépôts de garantie en espèces des assurés.

 168. Dettes pour cautionnement et autres dépôts de garantie reçue en espèces.

 18. Dettes pour espèces remises par les concessionnaires et rétrocessionnaires en


représentation d’engagements techniques.

 39. Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions techniques.

 391. Opérations d'assurance directe vie dans le pays concerné

19
 392. Opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers dans le pays
concerné

 40 Réassureurs, cédants, coassureurs

400. Comptes courants des cessionnaires et rétrocessionnaires

408. Provision pour dépréciation des comptes de réassureurs, cédants, coassureurs.

 609. Part des réassureurs dans les prestations et frais.

 671. Intérêts des comptes et dépôts créditeurs.

 689. Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de tiers.

6890. Réassureurs, cédants, coassureurs.

 709. Part des réassureurs dans les primes.

 776. Intérêts des comptes courants et des comptes de dépôts débiteurs, intérêts
bancaires.

709 Parts des réassureurs dans les primes X


Comptes courants Cessionnaires et
400 Rétrocessionnaires. X

Application

La compagnie d’assurance TOUPAS cède le 09/09/N, à son réassureur REASSURAS, une


partie du risque incendie pour un montant de 50 000 000.

 Mission : Passer l’écriture nécessaire.

VII. LES PROVISIONS TECHNIQUES

1) Principes généraux

La règlementation des assurances distingue trois types de provisions dans le bilan d’une
compagnie d’assurance :
20
 Celles qui traduisent une moins-value sur un actif :

Provision pour dépréciation ;

 Celles qui traduisent une perte ou une charge prévisible :

Provision pour charges et pertes ;

 Enfin celles qui traduisent une dette évaluée à l’égard des tiers :

Provision Techniques

2) Provisions techniques

a) Définition de la provision technique

Une provision technique est un passif (dette) certain dont le montant a été estimé (ou évalué),
mais dont l’échéance ne peut être fixée de manière précise.

Grâce aux provisions techniques, les sociétés d’assurance peuvent régler intégralement des
engagements qu’elles ont pris envers leurs clients et bénéficiaires de contrats d’assurance.

b) Rôle des provisions techniques

Elles sont destinées à permettre le règlement intégral des engagements (sinistres) que la
compagnie d’assurance a pris envers les assurés et bénéficiaires de contrat. C’est la
matérialisation de la dette que l’assureur a contracté envers ses assurés en contrepartie de la
prime perçue.

Les provisions techniques sont au cœur de la technique de l’assurance et sont imposées par la
règlementation CIMA qui exige que l’évaluation et l’estimation soient faites avec la plus grande
prudence. Si l’assureur sous-évalue son engagement, ceci veut dire qu’il sous-évalue les droits
de ses assurés.

c) Les différents types de provisions techniques

Les articles 334-2 et 334-8 listent les provisions techniques que les compagnies d’assurances
doivent obligatoirement constituer :

 Les provisions techniques des opérations d’assurance sur la vie et de capitalisation ;

 Les provisions techniques des autres opérations d’assurance.

d) Les provisions techniques des opérations sur la vie et de capitalisation sont les
suivantes :

 les provisions mathématiques ;

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 les provisions pour participation aux excédents ;

 toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la Commission de
Contrôle des assurances.

e) les provisions mathématiques

La provision mathématique est la différence entre le capital ou la rente à payer et les primes
restants à payer, c’est-à-dire la différence entre les valeurs actuelles des engagements
respectivement pris par l’assureur et par les assurés et la valeur actuelle des primes futures. Les
provisions mathématiques des contrats sur la vie sont calculées d’après les tables de mortalité
et d’après les taux d’intérêt mentionnés à l’article 338.

Lorsque la durée de paiement des primes est inférieure à la durée du contrat, les provisions
mathématiques comprennent en outre une provision de gestion qui permet de couvrir les frais
de gestion pendant la période au cours de laquelle les primes ne sont pas plus payés. Ces frais
sont estimés à un montant justifiable et raisonnable sans toutefois être inférieurs chaque année
à:

 Assurance en cas de décès : 0,3 p. mille du capital assuré pour les assurances
temporaires et 0,75 p. mille du capital assuré pour les autres assurances ;

 Assurances en cas de vie : 0,75 p. mille du capital assuré ;

 Pour les rentes immédiates : 3% du montant de chaque arrérage.

f) La provision mathématique : rentes viagères (art. 334-5).

Cette provision mathématique concerne tous les contrats individuels et collectifs de rentes
viagères. Elle se calcule en appliquant aux dits contrats, les tables de mortalité et le taux
d’intérêt mentionné à l’article 338.

g) La provision mathématique de contrats à taux majorés (art. 334-6)

Ici, la provision mathématique sur la vie et la capitalisation est calculée d’après un taux au plus
égal au plus faible des taux d’intérêts suivants :

 Soit le taux du tarif ;

 Soit le taux de rendement réel diminué d’un cinquième, de l’actif représentatif des
engagements correspondants.

h) La provision pour participation aux excédents

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Cette provision représente le montant des participations aux bénéfices attribués aux
bénéficiaires de contrats lorsque ces bénéfices ne sont pas payés immédiatement après la
liquidation de l’exercice qui les a produits.

i) Les chargements (art 334-3).

Les provisions mathématiques en vie et capitalisation doivent être calculées en prenant en


compte les chargements destinés aux frais d’acquisition dans l’engagement du payeur de
primes. Lorsque ces chargements ne sont pas connus, ceux-ci sont dévalués au niveau retenu
pour le calcul des valeurs de rachat tel qu’il a pu être exposé dans la note technique déposée
pour le visa du tarif.

Si pour un contrat donné ce niveau n’est pas déterminé, la valeur provisionnée devra être égale
au plus à 110% de la valeur de rachat.

La provision résultant du calcul précédent ne peut être négative, ni inférieure à la valeur de


rachat du contrat, ni inférieure à la provision correspondant au capital réduit.

k) Les provisions techniques des autres opérations d’assurance (art. 334-8)

Les provisions techniques des autres opérations d’assurance comprennent les :

 Provisions mathématiques des rentes ;

 Provisions pour risques en cours ;

 Provisions pour sinistres à payer ;

 Provisions pour risques croissants ;

 Provisions pour sinistres tardifs ;

 Provisions pour égalisation ;

 Provisions mathématiques des réassurances ;

 Provisions pour annulation des primes ;

 Autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la Commission de Contrôle
des Assurances.

l) Provisions mathématiques des rentes

Elles correspondent à la valeur actuelle des engagements de l’entreprise d’assurance pour ce


qui concerne les rentes et accessoires de rente mis à sa charge.

m) Provisions pour risques en cours (art. 334-9).

23
Ces provisions permettent de couvrir les risques et les frais généraux afférents, pour chacun des
contrats où la prime a été payée d’avance, de la période comprise entre la date d’inventaire (31
décembre) et la prochaine échéance de prime, ou à défaut, le terme fixé par le contrat.

3) Comptabilisation des provisions techniques

3.1. Provisions pour risques en cours - Primes émises sur exercices antérieurs

82 Perte et profit sur exercice antérieur X


3201 PTRC- Primes émises X
(Régularisation)

a) constitution de provisions techniques pour les opérations courantes faites dans le


pays :

601 Prestations échues (affaires directes vie) X


Prestations échues et frais payés (affaires directes
602 IARD) X
604 Prestations échues (acceptation vie) X
605 Prestations échues et frais (acceptation IARD) X
609 Part des réassureurs dans les prestations et frais X

31/32 Provis Techn. Assur. Vie/IARD X


34/35 Provis Techn. Accept. Vie/IARD X
38 Provis Techniques à l'étranger X
Part des réass. dans les prov.
39 Tech. X
(libellé)

b) Constitution de provisions techniques pour les opérations faites l’étranger

24
6901 Affaires directes vie X
Affaires directes dommages, RC, et Risques
6902
divers X
6904 Acceptation vie X
6905 Acceptation dommages, RC, et Risques divers X
6909 Part des réassureurs dans les prestations en frais X

Provis Techn. Assurance directes Vie


31 Provis Techn. Assurance directes
IARD X
Provis Techn. Acceptations Vie
35
Provis Techn. Acceptations IARD X
38 Provis Techniques à l'étranger X
39 Part des cess. et rétroces dans pt . X
(libellé)

25
2ème PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
COMPTES D’ASSURANCES

26
PREAMBULE

Il ne s’agira pas ici de faire de la comptabilisation traditionnelle, c’est-à-dire de


l’enregistrement comptable, mais plutôt de l’analyse financière que l’on peut faire des comptes
d’assurances.

Aussi, nous verrons d’abord les principaux comptes en assurance, puis nous analyserons la
couverture des engagements réglementés et la marge de solvabilité et enfin nous examinerons
les principaux ratios en assurance.

27
I - LES PRINCIPAUX COMPTES EN ASSURANCE

Il faut distinguer les comptes traditionnels des états statistiques.

A. Les comptes traditionnels


Ce sont :
− le bilan
− le compte d’exploitation général (CEG)
− le compte des pertes et profits
− le compte de résultat en instance d’affectation.
Parmi ces comptes les principaux sont le bilan et le Compte d’Exploitation Général.

1) Présentation du bilan

Le bilan est un compte de patrimoine qui collecte à son débit les comptes d’actif et à son
crédit les comptes du passif.

Le bilan est aussi un cadre pour apprécier la solvabilité d’une entreprise. Il mesure à un
instant donné (la date de l’inventaire, en général le 31 décembre) la situation patrimoniale de
l’entreprise.

Aussi, convient-il de souligner, que le contrôle se doit d’exiger des entreprises d’assurances
une comptabilité correcte, c’est-à-dire présentant les qualités suivantes :

− Sincérité : ne pas dissimuler des engagements, ne faire état d’aucun actif fictif
− Exactitude : attribuer à chacun des éléments de l’actif ou du passif sa valeur réelle ou
légale
− Clarté : permettre aux dirigeants, aux assurés et aux tiers, de reconnaître les caractères
des différents engagements ainsi que des avoirs.

Le bilan schématique d’une compagnie d’assurance se présente comme suit :

Actif Bilan Passif


- Placement et autres valeurs - capital et réserves (fonds propres)
immobilisées - dettes à long et moyen terme
- part des réassureurs dans les - les provisions techniques :
provisions techniques - de primes
- valeurs réalisables à court terme et - de sinistres
disponibles - dettes à court terme
Perte de l’exercice Bénéfice de l’exercice

Total actif Total passif

28
La structure de bilan est dominée dans une proportion de 60 à 80% par les provisions
techniques.

Il importe donc qu’une attention particulière leur soit accordée car une insuffisance chronique
dans l’évaluation des provisions techniques conduit à une insolvabilité certaine.

Le bilan permet d’avoir une idée de la solvabilité de l’entreprise à travers la couverture des
engagements réglementés et le niveau de la marge de solvabilité.

Il convient de noter que les Provisions Techniques, Placements et Marge de Solvabilité sont
les trois composants du régime financier mis en place par le code des assurances.

Il faut noter aussi que l’étude du bilan permet de mesurer la solvabilité à une date déjà
dépassée. Il importe d’apprécier la solvabilité présente et future de l’entreprise, notamment
en vérifiant l’adéquation des tarifs aux coûts de l’exploitation.

Le compte d’exploitation doit permettre de déceler l’évolution de la situation financière de


l’entreprise.

2) Présentation du compte d’exploitation général

Le CEG est un compte qui collecte à son débit les charges de l’exploitation de l’exercice et à
son crédit les produits de l’exploitation de l’exercice. Son solde exprime le résultat de
l’exploitation.

La quintessence du CEG réside dans ce qui suit :

Débit (charges) Crédit (produits)

- Charges de sinistre Montant - Primes Montants

- Charge de commissions - Produits financiers

- Autres charges - Solde débiteur

- Frais financiers

- Solde créditeur

Total charges Total produits

Si débit supérieur à crédit, il en résulte une perte d’exploitation.

Si débit inférieur à crédit, il en résulte un bénéfice d’exploitation.

Le CEG retrace et explique les résultats de la gestion au cours de l’exercice.

29
L’enseignement principal qui peut s’en dégager sur le plan financier est donc l’explication sur
le résultat de l’année sous réserve toutefois de la qualité de l’évaluation des provisions
(techniques et statistiques).

L’analyse de ce compte permet de distinguer les 2 fonctions des sociétés d’assurance : fonction
technique et fonction financière.

Résultat d’exploitation = résultat technique + résultat financier + Résultat de réassurance

Résultat technique : primes – (charges de sinistres + charges de commission + autres charges).

Résultat financier = produits financiers – frais financiers.

Résultat de réassurance = primes cédées aux réassureurs – (sinistres cédés aux réassureurs +
commissions de réassurance)

Les autres charges sont encore appelées les frais de gestion ou frais généraux et comprennent :

- les frais de personnel (compte 61)


- impôts et taxes (compte 62)
- travaux, fournitures et services extérieurs (compte 63)
- transports et déplacement (compte 64)
- frais divers de gestion (compte 66)
- dotations aux amortissements autres que celles relatives aux placements
(compte 68)

Les commissions constituent la rémunération due aux intermédiaires pour les produits réalisés
au profit des entreprises d’assurance.

a) Les états statistiques


Il s’agit de :

- Etat C1 : compte d’exploitation général par catégorie


- Etat C4 : engagement réglementés et actifs représentants les engagements
- Etat C5 : liste détaillée et Etat récapitulatif des placements
- Etat C9 : ventilation par exercice de souscription et par branche de prime
arriérées, des encaissements et des annulations
- Etat C10 : ventilation par exercice de survenance des sous-catégories de
véhicules terrestres à moteur (VTM)
- Etat C10a : ventilation par sous-catégorie d’opération ;
- Etat C10b : paiement et provisions pour sinistre, par exercice (assurances
Terrestre)
- Etat C10C paiement et provisions pour sinistre ; par exercice (assurances
Transports)
- Etat C11 : marge de solvabilité
- Etat C20 : mouvement au cours de l’exercice inventorié des polices, capitaux
ou rentes assurés.

30
- Etat C21 : détail par année de souscription des capitaux ou rentes sortis au
cours de l’exercice inventorié.

II - LA COUVERTEURE DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES

Il s’agira de présenter la nomenclature des actifs représentatifs d’une part et de l’analyse des
engagements réglementés et de la couverture des engagements d’autre part.

a) Nomenclature des actifs admis (voir polycop)

b) Les principaux engagements réglementés


Il s’agit de la Provision pour risque en cours (PREC), de la Provision pour sinistre à payer
(PSAP) et de la Provision pour tardifs

1) Provision pour risques en cours (PREC)

a) Justification de définition

La provision pour risques en cours découle de la non concordance de l’exercice comptable et


de la durée de l’assurance (contrat).

En effet, la plupart des sociétés dommages émettent leurs contrats en cours d’année (au moment
de la souscription) pour une durée généralement fixe de plus ou moins un an.

Elles reçoivent donc au moment de la souscription pour les contrats annuels le montant de la
prime pour un an. Le paiement de la prime intervient à chaque anniversaire de la souscription
du contrat.

Au 31 décembre, date de clôture de l’exercice comptable, il convient de calculer la fraction des


primes reçues dans l’année qui sont imputables à l’exercice suivant.

Cette fraction de prime est appelée provision pour risques encours qui obéit à certaines
méthodes de calcul.

Le code CIMA définit la provision pour risques en cours comme étant une provision destinée à
courir les risques et les frais généraux afférant pour chacun des contrats à primes ou cotisations
payables d’avance à la période comprise entre la date de l’inventaire et la prochaine échéance
de prime.

b) Les facteurs déterminants de la PREC

Il existe 2 facteurs déterminants :

31
- le facteur temps : il permet de déterminer l’assiette de primes à reporter compte tenu
du décalage entre la date d’inventaire et la date d’échéance.

- Le facteur sinistre : il consiste à mettre de côté, une somme suffisante de la prime pour
payer les sinistres.

N.B. : les contrats dont les primes sont payables à terme échue sont exclus du calcul de la
PREC. (Ex. assurance faculté)

c) Méthodes de calcul de PREC

La formule de calcul de PREC est égale :

Assiette de Prime à reporter x taux de report = PREC

Toute la difficulté de détermination de la PREC réside dans la détermination de l’assiette de


prime à reporter et du taux de report.

Pour ce faire, il convient de maîtriser la structure de la prime. Celle-ci comprend :

- les frais dépensés dès l’émission du contrat :

• commissions 20 %
• frais d’établissement des contrats : 8 %
Total 1 : 28 %

- les frais courant pendant la durée du contrat :

• prime pure 65 %
• frais de gestion courante 7%
Total 2 : 72 %

Total 1 + total 2 = 100 %

Cette décomposition signifie qu’au paiement de la prime de 100 F par l’assuré à la souscription,
l’assureur prélève 28 F qui sont immédiatement dépensés pour établir le contrat et rétribuer
l’intermédiaire qui a apporté l’affaire. Il ne reste plus que 72 F de la prime qu’il utilisera pour
faire face aux sinistres et à ses frais de gestion.

Assiettes de primes = (date d’échéance – date d’inventaire*Primes Emises)/durée du contrat


d’assurance.

Remarques : Dans la pratique le taux de report comprend : le taux de sinistralité réel de la


société et le taux de frais réellement exposé par la société.

32
• Taux de sinistralité = Charges de sinistres brutes/ primes acquises brut
• Taux de frais généraux = Autres charges/ Primes émises

d) Détermination de l’assiette de la PREC

Rappelons que seules les primes dont l’échéance se situe dans le prochain exercice sont
concernées par la PREC.

2 méthodes permettent de déterminer la PREC. Elles sont basées sur le principe que l’assiette
de prime est constituée des portions de primes débordantes le 31 décembre.

(i) La méthode des 36 %


C’est la méthode minimale préconisée par le code CIMA. Elle repose sur 2 hypothèses :

-la première suppose une égale répartition des primes dans l’année. Ce qui laisse supposer que
toutes les primes sont émises au milieu de leurs périodes d’assurance ; c’est-à-dire :

• les primes annuelles sont émises au milieu de l’année


• les primes semestrielles sont émises au milieu du semestre
• les primes trimestrielles sont émises au milieu du trimestre
• les primes mensuelles sont émises au milieu du mois.

- la seconde hypothèse admet comme taux de report le taux de report 72 %.

Application :

Millions F Primes Primes Primes Primes


annuelles semestrielles trimestrielles mensuelles
Janvier 248 163 32 60
Février 64 75 34 48
Mars 66 80 36 23
Avril 07 85 39 25
Mai 09 91 41 28
Juin 70 97 44 32
Juillet 72 103 47 37
Août 78 110 50 40
Septembre 130 117 53 44
Octobre 133 124 56 41
Novembre 136 133 60 39
Décembre 140 141 64 52
Total 1273 1319 556 1469

33
Sachant que la société à calculer une provision pour risque en cours de 1 140.

Déterminons dans le CEG la PREC qui devait être mise ?

La méthode des 36 % tire son importance du fait qu’elle est considérée comme un minimum
par les textes.

Autrement dit, si un calcul plus exact donne un résultat inférieur, on retient celui de la méthode
de calcul.

Toutefois le contrôleur peut admettre le résultat d’un calcul rigoureux même s’il est inférieur à
la méthode des 36 %.

(ii) Méthode des 24 % ou méthode forfaitaire

S’il y a inégale répartition de primes dans l’année, il suffit de calculer la fraction de prime
dépassant le 31 décembre (prorota temporis) et d’appliquer à ce moment le taux de report de 72
% pour obtenir la PREC.

Si le calcul est assez aisé aujourd’hui grâce à l’informatique, ce n’était pas le cas avant
l’avènement de cet outil technologique. La société utilisait alors une méthode de calcul jugée
assez proche de la réalité qui consistait à considérer que toutes les primes émises au cours d’un
mois donné constituaient une seule prime émise au milieu du mois. Or la moitié d’un mois
rapporté à 12 mois = 1/24e année. D’où le nom de cette méthode des 24e.

− Hypothèse admise

1- On suppose une égale répartition des primes dans chaque mois. Autrement on assimile les
primes émises au cours d’un mois à une seule prime émise le 15 du mois. Un mois comporte
deux quinzaines.

2- Le taux de report est de 72 %. Il est susceptible d’être corrigé par les données exactes de la
société.

N. B. : La principale différence entre la méthode des 36 % et la méthode du 24e est que :

36 % est une méthode réglementaire et que 24e est une méthode statistique non obligatoire.

* les similitudes se relèvent à deux niveaux :

- l’égale répartition des primes ;

- le taux de report de 72 %.

34
Le tableau ci-dessous donne les coefficients à appliquer à la prime d’inventaire pour déterminer
la provision pour risque en cours en cas de répartition inégale des primes

Mois d’émission/
J F M A M J J O S O N D
Périodicité de prime
ANNUELLE 1/24 3/24 5/24 7/24 9/24 11/24 13/24 15/24 17/24 19/24 21/24 23/24

SEMESTRIELLE 1/12 3/12 5/12 7/12 9/12 11/12

TRIMESTRIELLE 1/6 3/6 5/6

MENSUELLE 1/2

Application :

Au cours de l’exercice, la société a émis des primes d’un montant de 174 400 F CFA reparti
comme suit :

Durée de prime
Mois Annuelle Semestrielle Trimestrielle
Janvier 4 800 9 600 2 400
Février 4 800 2 400 3 600
Mars 9 600 3 600 1 200
Avril 4 800 2 400 2 400
Mai 2 400 1 200 1 200
Juin 9 600 4 800 4 800
Juillet 4 800 9 600 4 800
Août 4 800 1 200 2 400
Septembre 24 000 1 200 2 400
Octobre 12 000 1 200 2 400
Novembre 18 000 2 400 2 400
Décembre 12 000 1 200 1 200
Total 111 600 40 800 42 000

On sait en outre que les frais généraux ou autres charges de la société sécurité s’élève à 16%
des primes émises et que le taux de sinistralité (charges de sinistres/primes) est de 68 %.

TAF : calculer la PREC selon la méthode des 24e. Quel est le montant à inscrire au CEG ?

35
Remarque

Avec l’avènement de l’informatique, on peut obtenir une meilleure approximation de l’assiette


des PREC en procédant à la méthode dite ‘’contrat par contrat’’ qui consiste à déterminer
pour chaque contrat la fraction de prime à déterminer. La somme des fractions reportées donne
l’assiette de la prime.

Faire très attention aux frais généraux qui comprennent les frais initiaux et les frais étalés dont
il faut diviser dans le pourcentage des frais généraux par 2.

2) Les sinistres

Dans la comptabilité des assurances, parler de sinistres revient à parler de charges de sinistre
ou encore sinistres survenus. La charge de sinistre est la notion toujours rattachée à un exercice
comptable. Elle est assez complexe car sa détermination fait intervenir des valeurs certaines
mais aussi des valeurs incertaines.

En effet à la date d’inventaire, certains sinistres survenus dans l’exercice sont connus aussi bien
dans l’existence que dans leurs montants. D’autres en revanche ne sont pas connus et doivent
faire l’objet d’une estimation.

Parmi les sinistres connus, certains peuvent faire l’objet d’un paiement partiel ou total. Le
montant total payé constitue les sinistres payés.

La partie non payée des sinistres connus de même par le montant de l’ensemble des sinistres
évolués et estimés doit faire l’objet d’une provision appelée provision pour sinistre à payer.
(PSAP)

L’ensemble des paiements et des PSAP constitue la charge des sinistres.

Dans la pratique les sinistres payés au cours d’un exercice concernent aussi bien les sinistres
survenus pendant cet exo que ceux survenus antérieurement. De même que les provisions
constituent en fin d’exo concernent les sinistres survenus dans l’exo et antérieurement.

C’est pourquoi, il est nécessaire de tenir compte de la provision de sinistre constitué en fin
d’exo précédent pour la détermination de la charge de l’exo.

Par ailleurs, la charge de sinistre tient compte des recours éventuels exercés par la compagnie
contre les véritables auteurs. Ainsi, il doit être déduit des sinistres payés des recours encaissés.
Il doit également être déduis des provisions de sinistres, des provisions de recours. Cependant
leurs enregistrements (enregistrement des sinistres et celui des recours) se font de façons
distinctes mais parallèles.

Au débit du compte d’exploitation général, l’enregistrement des sinistres se présente de la


manière suivante.

Débit :

36
Sinistre et frais payés

- recours encaissés
- PSAP au 31/12/N
- PSAP au 31/12/N-1
- Prévisions de recours au 31/12/N
- Prévisions de recours au 31/12/N-1
- = charges de sinistres.

En général on trouve au CEG, les sinistres payés nets de recours encaissés et les PSAP nets de
recours à encaisser.

Le contrôle formel des sinistres consiste à remonter à la source des données fournies par la
société à travers les documents disponibles. L’un des principaux documents est le répertoire
d’enregistrement des sinistres ou listing d’inventaire.

 Enregistrement des sinistres

La société doit tenir 2 types de document :

- les documents se plaçant au niveau de la comptabilité matière


- les documents se plaçant au niveau de la comptabilité générale standard.

 au niveau de la comptabilité matière

La société tient un document appelé répertoire ou registre d’enregistrement des sinistres.


Chaque sinistre y est enregistré chaque fois que la société en a connaissance avec les
renseignements suivants :

- date de l’enregistrement
- numéro du sinistre ;
- numéro de police ;
- nom de l’assuré ;
- date de survenance du sinistre ;
- branche d’assurance dont est issue la police ;
- indication de la mention réglée ou sans suite.

La numérotation des sinistres doit être continue, sans Blanco ni surcharge. Elle peut se faire par
catégories d’assurances ou par intermédiaire. Il est nécessaire d’éviter la confusion entre la date
d’enregistrement du sinistre et la date de survenance du sinistre.

La date d’enregistrement est la date à laquelle la société est censée avoir en connaissance du
sinistre c’est-à-dire la date de déclaration du sinistre à la compagnie.

37
Cependant il peut exister un décalage entre la date de déclaration et la date d’enregistrement
dans ce cas on ignore la date de déclaration.

La date de survenance du sinistre la date de survenance du sinistre est la date à laquelle


l’événement s’est produit. Cette date n’est connue qu’à la déclaration du sinistre. Ce qui la place
dans une position toujours antérieure à la date d’enregistrement.

 au niveau de la comptabilité générale

A chaque inventaire et pour chaque catégorie d’assurance, une liste à lecture directe de sinistre
doit être établie selon l’art.416. Elle est dite listing d’inventaire de sinistre et comporte les
renseignements essentiels suivants :

- numéro de sinistre ;
- estimation au 31/12/n-1
- paiement au cours de l’exo N
- estimation résiduelle au 31/12/n.

N° de sinistre Estimation au Paiement au Estimation Boni ou mali


31/12/n-1 cours de l’exo n résiduelle au
31/12/n
03/001 1 500 000 600 000 1 200 000 - 300 000
03/002 3 000 000 1 000 000 1 500 000 +500 000
03/003 500 000 200 000 300 000 0

Boni

Ou = estimation au 31/12/n + paiement (supérieur ou égal, inférieur ou égal)

Estimation au 31/12/n-2

Mali

Les 3 colonnes sont indépendantes les unes des autres.

Ce listing d’inventaire des sinistres doit être établi catégorie par catégorie (produit par produit)
et par exercice de survenance en dehors de la branche transport.

L’objectif est de pouvoir, pour chaque catégorie de risque, comparer la charge de sinistre
survenue au cours de chaque exo, rapporter aux primes acquises à cet exercice.

Cette donnée est essentielle dans l’appréciation des tarifs pratiqués par la société.

Remarque sur le listing d’inventaire

La colonne estimation résiduelle au 31/12/n n’est pas forcement la résultante de la différence


entre l’estimation au 31-12-n-1 et le paiement en d’autres termes.

38
Estimation au 31/12/n = estimation au 31/12/n-1 – paiement en n n’est pas toujours vérifiée.

En effet, à chaque inventaire, une nouvelle estimation du sinistre est faite en tenant compte des
nouvelles infos relatives au sinistre qui n’étaient pas disponibles en n-1.

Notons « estimation théorique » : l’estimation au 31/12/n vérifiant l’équation précédente et


« estimation réelle » : la nouvelle estimation du sinistre au 31/12/n tel qu’évoquée
précédemment.

Si estimation théorique supérieur à estimation réelle = boni de liquidation

Si estimation théorique inférieur à estimation réelle = mali de liquidation

Les recours et sauvetages donnent lieu à un traitement parallèle. On ne parle plus dans ce cas
d’estimation de sinistres mais d’estimations de recours. On ne parle plus de sinistres payés mais
de recours encaissés.

Estimation de Estimation de
N° de sin Recours encaissés
recours au 31/12/n-1 recours au 31/12/n

a) La provision pour sinistres à payer (PSAP)

(i) Position du problème

L’opération de paiement des sinistres est une opération réelle. On peut facilement la vérifier
pour savoir si elle a eu véritablement et effectivement lieu pour le montant indiqué.

Par contre, les estimations de sinistre peuvent être totalement différente de la réalité c'est-à-dire
différente du cours réel des sinistres survenus au cours de l’exo sous revu.

Cette difficulté d’estimation provient de 2 éléments qu’on ne peut connaître de façon définitive
au moment de l’arrêté des comptes au 31/12. il s’agit :

- du nombre de sinistres survenus


- du montant de sinistres survenus

 Nombre de sinistres survenus

Au 31-12-n, le nombre total de sinistres survenus ne peut être connus pour la simple raison que
certains sinistres survenus ne sont pas encore portés à la connaissance de l’assureur et ne le
seront qu’après le 31/12.

Alors que l’assureur doit tenir compte de ces sinistres même inconnus dans ces comptes.

39
A la date d’établissement des comptes de l’exo n (mars-avril de n+1), on peut considérer les
cas suivants :

− les sinistres survenus au cours de l’exo n et connus c'est-à-dire enregistré avant le 31/12
− les sinistres survenus au cours de l’exo n et enregistrés après le 31/12 n c'est-à-dire entre
le 1/1/n+1 et la date d’établissement des comptes.
− Les sinistres survenus au cours de l’exo n dont la société n’a pas encore connaissance
c'est-à-dire qui seront déclarés et enregistrés après la date de l’établissement sur des
comptes.

Lorsque la gestion des sinistres se déroule correctement, on peut dénombrer les sinistres
figurant dans les 2 premiers cas. Ce qui est impossible pour les sinistres du 3è cas dont le
dénombrement doit faire l’objet d’une estimation statistique.

Les sinistres des 2è et 3è cas sont appelés des tardifs. Il représente l’ensemble des sinistres
connus après le 31/12 mais survenus pendant l’exo n plus particulièrement ceux du 3è cas sont
appelés des IBNR (Incured But Not Reported) c'est-à-dire survenus mais non connus. Ces
derniers peuvent être connus assez tôt ou suffisamment tard. C'est-à-dire des années après. Mais
quoiqu’il en soit il importe de les supporter par leur exercice de survenance. (L’exo n). D’où
l’importance de constituer une provision pour sinistre à payer suffisante.

 Montant des sinistres survenus

Au 31/12 certains sinistres sont connus de façon exacte dans leurs montants. Il s’agit le plus
souvent de sinistres dommages matériels dont le montant est déterminé par l’expertise. D’autres
sinistres connus ne réunissent pas tous les éléments pour être évalués de façon exacte.

On tient compte alors de l’évaluation de ces sinistres tout en sachant que celle-ci peut encore
évoluer.

Il faut cependant que cette évaluation soit suffisante d’où sa complexité. L’évaluation est
d’autant plus complexe lorsqu’il s’agit des tardives. Comment en effet prévoir un montant
suffisant pour un sinistre qu’on ignore, dont on a aucune idée de l’ampleur. Mais qui est
certainement survenu ?

b) Constitution de la provision pour sinistre à payer (PSAP)

Provision pour Sinistre A Payer : charges de sinistre – Paiements

Moins la société paie ses sinistres, plus la PSAPest élevée. Ainsi au 31/12/n, la paie non encore
payée de sinistres constitue la provision.

Ex : un véhicule d’une valeur de 5M est volé. La garantie vol est acquise. Si au 31/12, l’assureur
n’a encore rien payé à l’assuré pour le remboursement de son véhicule, il constitue une

40
provision sur la base de 5M si par contre l’assureur à payer 2M, il constitue une provision sur
la base de 3M.

Par ailleurs, tous les tardifs constituent des PSAP puisque aucun paiement ne peut être effectué
pendant l’année N au titre d’un sinistre qui n’est pas encore connu et qui sera connu à partir de
l’exo n+1.

N.B : la provision inscrite au CEG et au bilan comprend un chargement de reserve de 5% du


montant total des sinistres à payer.

Application n°1

Au 31/12/2000, le service sinistre d’une société d’assurance donnait les infos suivantes :

- nombre de sinistres survenus en 2000 et déclarés 250


- nombre de sinistres tardifs 40% des sinistres déclarés
- montant global des sinistres déclarés 500M F
- paiement effectué sur des sinistres survenus en 2000 240MFF

TAF : déterminer la PSAP à constituer surtout que les tardifs sont estimés au coût moyen des
sinistres évolués et connus.

La détermination de la PSAP doit obéir à une méthode de base, sa méthode dite dossier par
dossier. Elle consiste à recenser tous les dossiers sinistres et à évaluer pour chacun de ses
dossiers leurs coûts en frais et en principal.

Les sinistres survenus mais non déclarés font l’objet d’une estimation qui vient en augmentation
de la valeur des sinistres déterminés « dossier par dossier ».

Le total ainsi déterminé est majoré de 5% pour tenir compte du chargement de gestion des
sinistres.

De façon exceptionnelle, en accord avec les autorités de contrôle, l’entreprise peut utiliser des
méthodes statistiques pour l’estimation des sinistres survenus au cours des 2 derniers exercices.

c) Méthodes statistiques dévaluation des PSAP

(i) Méthode coût moyen

Elle consiste à évaluer la charge de sinistres d’un exo un partant des coûts moyens des
sinistres observés lors des exos antérieurs.

D’une manière plus pratique, elle consiste à prendre par exo de survenance, le montant des
sinistres payés augmente de l’évaluation des sinistres restants à payer et à le diviser par le

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nombre de sinistres pour obtenir un coût moyen. On peut appliquer à ces coûts moyens
antérieurs, un taux d’inflation dans le souci d’actualiser les données.

Application

La société SOLVA a réglé en 2000, 500M de sinistres survenus en 2000. En 2001 elle a réglé
360M de sinistres survenus en 2000 et 920M de sinistre survenu en 2001. Au 31 décembre
2001. Elle a constitué une provision 680M de sinistre à payer au titre des sinistres survenu en
2000. (PSAP : chiffre fiable).

Déterminer la PSAP a constitué au 31/12/01 au CEG suivant que l’inflation est de


10% l’an et que les sinistres survenus en 2000 et 2001 à 071 430 et 107 380 sinistres.

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BIBLIOGRAPHIE

 ALAIN TOSETTI, Assurance, comptabilité, règlementation, actuariat, Ed. Economia, 352 pages
 ANDRE MARTIN, Techniques d’Assurances, ed. Dunod 256 pages
 COUILBAULT, ELIASHBERG, Les grands principes de l'assurance, L'Argus de l'assurance,
2005, 7ème édition
 LE CODE DES ASSURANCES CIMA, éditions FANAF 2007
 YVONNE LAMBERT-FAIVRE, Droit des assurances, 5ème édition Dalloz, 1985

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