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ASSURANCES
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CHAPITRES CONTENU
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1ère PARTIE : INITIATION A LA COMPTABILITE
DES ASSURANCES
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I. DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION
1) Définition
L'assurance est une opération par laquelle une partie, l'assuré se fait promettre moyennant
une rémunération (prime ou cotisation), pour lui ou pour un tiers en cas de réalisation d'un
risque, une prestation par une partie, l'assureur, qui prenant en charge un ensemble de
risques, les compense conformément aux lois statistiques.
2) Champ d’application
Les entreprises dont le système comptable fait appel à l'informatique doivent respecter les règles
suivantes :
l'organisation du système de traitement doit garantir toutes les possibilités d'un contrôle
éventuel ;
le système de traitement doit établir, sur papier ou éventuellement sur tout support
offrant les conditions de garantie et de conservation définies en matière de preuve, des
états périodiques numérotés et datés, récapitulant dans un ordre chronologique toutes
les données qui y sont entrées, sous une forme interdisant toutes insertions intercalaires
ainsi que toutes suppressions ou additions ultérieures ;
lorsque les données sont prises en charge par un procédé qui, autrement, ne laisserait
aucune trace, elles doivent être également constatées par un document écrit directement
intelligible ;
il doit être possible, a tout moment, de reconstituer a partir des données définies ci-
dessus, les éléments des comptes, états et renseignements soumis à la vérification ou, à
partir de ces comptes, états et renseignements, de retrouver les données entrées. Tout
solde de compte doit pouvoir être justifié par un relevé des écritures dont il procède à
partir d'un autre solde de ce même compte. Chacune de ces écritures doit comporter une
référence permettant l'identification des données correspondantes ;
dans le cas où une liste est nécessaire pour justifier un montant porté en comptabilité
(sinistres en suspens, provisions mathématiques, primes émises, etc.), chaque article de
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la liste doit comporter les références indispensables au contrôle et à la totalisation, doit
en être faite page par page, cumulativement, et à la fin de chaque subdivision ;
Les classes du cadre comptable sont numérotées de 1 à 8 et 0. Chaque classe comporte des
comptes principaux (dont le deuxième chiffre est numéroté de 0 à 9). Les comptes principaux
sont eux-mêmes subdivisés en comptes divisionnaires (trois chiffres) à leur tour ventilés en
sous comptes (quatre chiffres dont le dernier est également numéroté de 0 à 9). Les chiffres qui
codifient les comptes se lisent toujours à partir de la gauche.
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10 Capital
11 Réserves
12 Report à nouveau
13 Réserves réglementaires
20 Frais de développement
21 Immobilisations
22 Immobilisations en cours
25 Titres de participation
26 Dépôts et cautionnements
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40 Réassureurs, cédants, coassureurs
42 Personnel
43 Etat
52 Effets à payer
53 Effets à recevoir
55 Titres de placement
57 Caisse
59 Virements internes
60 Prestations
61 Frais de personnel
62 Impôts et taxes
64 Transports et déplacements
65 Commissions
67 Frais financiers
70 Primes ou cotisations
7
71 Subventions d’exploitation reçues
76 Produits accessoires
77 Produits financiers
80 Exploitation générale
82 Pertes et profits
89 Bilan
Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution solidaire ou avec
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substitution
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II. Les documents publiés (Article 422)
le bilan,
C21 : Détail, par année de souscription dies capitaux ou rentes au cours de l'exercice
inventorié,
C25 : Participations des assurés ou des porteurs de contrats aux résultats techniques et
financiers.
Il est également précisé que les entreprises tenues d'établir des comptes consolidés, ou combinés
doivent également établir chaque année les états suivants :
G2 : Solvabilité ajustée,
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G5 : Analyse des activités hors assurance,
Les entreprises doivent adresser ces documents au Ministre en charge des assurances dans l'Etat
membre en cinq (5) exemplaires, dans les trente jours qui suivent l'approbation des comptes par
l'assemblée générale et au plus tard le 1er août de chaque année.
Elles doivent également adresser les mêmes documents dans les mêmes conditions à la
Commission de Contrôle des Assurances.
L’ensemble de ces documents s'appellent "le compte rendu annuel" et les entreprises doivent
en constituer un dossier. Il leur est recommandé de produire chaque année un dossier en trois
(3) exemplaires, certifié par le Président du Conseil d'administration ou le Président du
Directoire ou le Directeur général unique dans les sociétés anonymes, par le directeur et par le
Président du Conseil d'administration dans les sociétés d'assurance mutuelle et les sociétés à
forme tontinières, par le mandataire général ou son représentant légal dans les entreprises
étrangères.
Les flux de ventes des garanties aux assurés qui sont les clients : ces ventes sont appelées
Primes.
Les flux de survenance du fait dommageable aux entreprises d'assurances qui portent le
nom de sinistres.
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En assurance, les factures s'appellent les quittances. L'émission des quittances peut être faite
en totalité par la société (assureur) ou alors confiée à d'autres (intermédiaires).
2) La vente directe
La facture en assurance se présente comme pour tous les autres opérateurs économiques. Elle
se détaille par catégorie de risque.
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Traduction comptable
41 Assurés, coutiers…… X
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Emission de quittances
41 Primes ou cotisations X
70 Etats, autres impôts et taxes X
436 Assurés et courtiers, agents généraux X
Emission quittance N°.. 125482........
5 Trésorerie x
Paiement en
70 Primes ou cotisations X
Application
La compagnie d’assurance ASSURAS, émet le 01 Janvier N une quittance pour son client
BOUADOU qui a souscrit à une police automobile, montant de la prime : 250 000 HT (taux
de TCA 14,5%). Date de prise d'effet, le 01/01/N, date d'expiration du contrat le 31/12/N à
24h00. Monsieur BOUADOU paie en espèce le 03 janvier N.
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3) Ventes par les intermédiaires
Principes généraux
Dans la réalité, la société d'assurance peut émettre la totalité des quittances ou alors confier
l'émission de certaines quittances sur les affaires nouvelles à des intermédiaires (agents
généraux et courtiers). Les intermédiaires habilités à présenter des opérations d'assurance sont
les agents généraux et les courtiers. L'entreprise d'assurance tient alors une comptabilité dite
"agence" qui lui permet de suivre les comptes individuels de chaque agent général ou courtier.
L'intermédiaire est rémunéré par la commission. Celle-ci ne lui est payée que quand il a
encaissé la quittance émise. Généralement, la compagnie d'assurance sort un bordereau
d'encaissements nets d'annulation de la période qui contient :
les accessoires,
les taxes,
les commissions.
L'article 548 du code CIMA stipule que les intermédiaires d'assurance doivent tenir soit par
compagnie d'assurance, un bordereau mensuel d'émission, d'encaissement, d'arriérés de
primes et des commissions sous un numérotage continu pouvant comprendre plusieurs séries,
sans omission ni double emploi, les avenants successifs étant rattachés à la police d'origine,
soit affecter aux assurés ou sociétaires des numéros continus répondant aux mêmes exigences.
Le code CIMA recommande que l'ensemble des primes encaissées par un intermédiaire (agent
général) soit reversé à la compagnie d'assurance et cette dernière doit lui payer les
commissions.
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Pour les commissions
Application 2
Les primes encaissées par le courtier sont versées sur le compte bancaire de la compagnie
ASSUROR. La compagnie ASSUROR adresse à son courtier un chèque d'un montant de
1500 000 correspondant à la facture des commissions.
Toutes les quittances sont encaissées (cas ci-dessus), les commissions lui sont alors
acquises, le débit de l'intermédiaire est confirmé ;
Toutes les quittances ne sont pas encaissées, l'intermédiaire retourne les quittances non
encaissées pour annulation (erreur, impossibilité d'encaissement), la partie des
commissions des quittances non encaissées est reprise, les primes sont annulées et le
compte de l'intermédiaire est également repris.
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Traduction comptable
702 Primes x
435 Taxes sur contrat d'assurance ou TVA x
410 Agents et courtiers x
651 Commissions x
IV. LA COASSURANCE
1) Principes généraux
Dans certains cas, plusieurs compagnies d’assurance se regroupent pour assurer un risque.
Chaque compagnie va prendre une quote-part dans la couverture de la garantie.
Cette forme est encore appelée « coassurance en compte courant ». Ici, il y a une société chef
de file, l’apéritrice, qui émet une police unique et la totalité de la quittance (prime,
accessoires, taxes), procède à son encaissement soit directement, soit par son intermédiaire
(agent général ou courtier) et reverse :
a) Comptabilisation
Sur le plan comptable, on comptabilise la totalité de la prime, ensuite on annule la part cédée
aux participantes sous forme d’une « coassurance cédée ».
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41 Client X
702 Primes X
702 Accessoires X
435/436 Taxes X
Emission quittance
702 Primes X
408 C/C des coassureurs X
408 C/C des coassureurs X
Cession de la
coassurance
Dans le cas d’une coassurance à quittances séparées, le chef de file émet la totalité de la
prime, mais ne comptabilise que sa quote-part. Chacune des sociétés participantes émet sa
quittance et la comptabilise. Quelles que soient les modalités d’émission retenues, la totalité
des taxes sur les contrats d’assurance devra être comptabilisée par l’apéritrice et reversée au
Trésor à100%. Elle délivre à chaque participante une attestation de retenue à la source.
a) Comptabilisation
41 Client X
702 Primes X
702 Accessoires X
435/436 Taxes X
Application
CAGEC 60%
FORYAH 25%
POCAÏNE 15%
Mission:
1. Après avoir analysé l’opération, il vous est demandé de passer toutes les écritures en
émettant les deux hypothèses (quittances séparées et ensuite quittance unique).
2. Procéder à l’analyse des opérations dans l’hypothèse d’un paiement d'acompte par le client
s’élevant à 225 000 000 et d’un taux d’apérition de 15% et passer les écritures nécessaires
dans la comptabilité des trois entités.
1) Principes généraux
Le sinistre est la réalisation du risque qui a été vendu. Le sinistre se produit lorsque la chose
assurée est détériorée ou détruite encore lorsque la personne assurée décède ou subit une
lésion. La surveillance du SINISTRE crée des obligations à la charge des deux parties :
3) Traduction comptable
Le compte 60 prestations est débité par le crédit, soit des comptes de la trésorerie (caisse,
banque) soit le compte de l’intermédiaire s’il s’agit des ventes indirectes.
X
5 ou Trésorerie ou
X
410 compte de l’intermédiaire
Règlement sinistres
Application :
VI. LA REASSURANCE
1) Compte de bilan
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392. Opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers dans le pays
concerné
776. Intérêts des comptes courants et des comptes de dépôts débiteurs, intérêts
bancaires.
Application
1) Principes généraux
La règlementation des assurances distingue trois types de provisions dans le bilan d’une
compagnie d’assurance :
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Celles qui traduisent une moins-value sur un actif :
Enfin celles qui traduisent une dette évaluée à l’égard des tiers :
Provision Techniques
2) Provisions techniques
Une provision technique est un passif (dette) certain dont le montant a été estimé (ou évalué),
mais dont l’échéance ne peut être fixée de manière précise.
Grâce aux provisions techniques, les sociétés d’assurance peuvent régler intégralement des
engagements qu’elles ont pris envers leurs clients et bénéficiaires de contrats d’assurance.
Elles sont destinées à permettre le règlement intégral des engagements (sinistres) que la
compagnie d’assurance a pris envers les assurés et bénéficiaires de contrat. C’est la
matérialisation de la dette que l’assureur a contracté envers ses assurés en contrepartie de la
prime perçue.
Les provisions techniques sont au cœur de la technique de l’assurance et sont imposées par la
règlementation CIMA qui exige que l’évaluation et l’estimation soient faites avec la plus grande
prudence. Si l’assureur sous-évalue son engagement, ceci veut dire qu’il sous-évalue les droits
de ses assurés.
Les articles 334-2 et 334-8 listent les provisions techniques que les compagnies d’assurances
doivent obligatoirement constituer :
d) Les provisions techniques des opérations sur la vie et de capitalisation sont les
suivantes :
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les provisions pour participation aux excédents ;
toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la Commission de
Contrôle des assurances.
La provision mathématique est la différence entre le capital ou la rente à payer et les primes
restants à payer, c’est-à-dire la différence entre les valeurs actuelles des engagements
respectivement pris par l’assureur et par les assurés et la valeur actuelle des primes futures. Les
provisions mathématiques des contrats sur la vie sont calculées d’après les tables de mortalité
et d’après les taux d’intérêt mentionnés à l’article 338.
Lorsque la durée de paiement des primes est inférieure à la durée du contrat, les provisions
mathématiques comprennent en outre une provision de gestion qui permet de couvrir les frais
de gestion pendant la période au cours de laquelle les primes ne sont pas plus payés. Ces frais
sont estimés à un montant justifiable et raisonnable sans toutefois être inférieurs chaque année
à:
Assurance en cas de décès : 0,3 p. mille du capital assuré pour les assurances
temporaires et 0,75 p. mille du capital assuré pour les autres assurances ;
Cette provision mathématique concerne tous les contrats individuels et collectifs de rentes
viagères. Elle se calcule en appliquant aux dits contrats, les tables de mortalité et le taux
d’intérêt mentionné à l’article 338.
Ici, la provision mathématique sur la vie et la capitalisation est calculée d’après un taux au plus
égal au plus faible des taux d’intérêts suivants :
Soit le taux de rendement réel diminué d’un cinquième, de l’actif représentatif des
engagements correspondants.
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Cette provision représente le montant des participations aux bénéfices attribués aux
bénéficiaires de contrats lorsque ces bénéfices ne sont pas payés immédiatement après la
liquidation de l’exercice qui les a produits.
Si pour un contrat donné ce niveau n’est pas déterminé, la valeur provisionnée devra être égale
au plus à 110% de la valeur de rachat.
Autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la Commission de Contrôle
des Assurances.
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Ces provisions permettent de couvrir les risques et les frais généraux afférents, pour chacun des
contrats où la prime a été payée d’avance, de la période comprise entre la date d’inventaire (31
décembre) et la prochaine échéance de prime, ou à défaut, le terme fixé par le contrat.
3.1. Provisions pour risques en cours - Primes émises sur exercices antérieurs
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6901 Affaires directes vie X
Affaires directes dommages, RC, et Risques
6902
divers X
6904 Acceptation vie X
6905 Acceptation dommages, RC, et Risques divers X
6909 Part des réassureurs dans les prestations en frais X
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2ème PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
COMPTES D’ASSURANCES
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PREAMBULE
Aussi, nous verrons d’abord les principaux comptes en assurance, puis nous analyserons la
couverture des engagements réglementés et la marge de solvabilité et enfin nous examinerons
les principaux ratios en assurance.
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I - LES PRINCIPAUX COMPTES EN ASSURANCE
1) Présentation du bilan
Le bilan est un compte de patrimoine qui collecte à son débit les comptes d’actif et à son
crédit les comptes du passif.
Le bilan est aussi un cadre pour apprécier la solvabilité d’une entreprise. Il mesure à un
instant donné (la date de l’inventaire, en général le 31 décembre) la situation patrimoniale de
l’entreprise.
Aussi, convient-il de souligner, que le contrôle se doit d’exiger des entreprises d’assurances
une comptabilité correcte, c’est-à-dire présentant les qualités suivantes :
− Sincérité : ne pas dissimuler des engagements, ne faire état d’aucun actif fictif
− Exactitude : attribuer à chacun des éléments de l’actif ou du passif sa valeur réelle ou
légale
− Clarté : permettre aux dirigeants, aux assurés et aux tiers, de reconnaître les caractères
des différents engagements ainsi que des avoirs.
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La structure de bilan est dominée dans une proportion de 60 à 80% par les provisions
techniques.
Il importe donc qu’une attention particulière leur soit accordée car une insuffisance chronique
dans l’évaluation des provisions techniques conduit à une insolvabilité certaine.
Le bilan permet d’avoir une idée de la solvabilité de l’entreprise à travers la couverture des
engagements réglementés et le niveau de la marge de solvabilité.
Il convient de noter que les Provisions Techniques, Placements et Marge de Solvabilité sont
les trois composants du régime financier mis en place par le code des assurances.
Il faut noter aussi que l’étude du bilan permet de mesurer la solvabilité à une date déjà
dépassée. Il importe d’apprécier la solvabilité présente et future de l’entreprise, notamment
en vérifiant l’adéquation des tarifs aux coûts de l’exploitation.
Le CEG est un compte qui collecte à son débit les charges de l’exploitation de l’exercice et à
son crédit les produits de l’exploitation de l’exercice. Son solde exprime le résultat de
l’exploitation.
- Frais financiers
- Solde créditeur
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L’enseignement principal qui peut s’en dégager sur le plan financier est donc l’explication sur
le résultat de l’année sous réserve toutefois de la qualité de l’évaluation des provisions
(techniques et statistiques).
L’analyse de ce compte permet de distinguer les 2 fonctions des sociétés d’assurance : fonction
technique et fonction financière.
Résultat de réassurance = primes cédées aux réassureurs – (sinistres cédés aux réassureurs +
commissions de réassurance)
Les autres charges sont encore appelées les frais de gestion ou frais généraux et comprennent :
Les commissions constituent la rémunération due aux intermédiaires pour les produits réalisés
au profit des entreprises d’assurance.
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- Etat C21 : détail par année de souscription des capitaux ou rentes sortis au
cours de l’exercice inventorié.
Il s’agira de présenter la nomenclature des actifs représentatifs d’une part et de l’analyse des
engagements réglementés et de la couverture des engagements d’autre part.
a) Justification de définition
En effet, la plupart des sociétés dommages émettent leurs contrats en cours d’année (au moment
de la souscription) pour une durée généralement fixe de plus ou moins un an.
Elles reçoivent donc au moment de la souscription pour les contrats annuels le montant de la
prime pour un an. Le paiement de la prime intervient à chaque anniversaire de la souscription
du contrat.
Cette fraction de prime est appelée provision pour risques encours qui obéit à certaines
méthodes de calcul.
Le code CIMA définit la provision pour risques en cours comme étant une provision destinée à
courir les risques et les frais généraux afférant pour chacun des contrats à primes ou cotisations
payables d’avance à la période comprise entre la date de l’inventaire et la prochaine échéance
de prime.
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- le facteur temps : il permet de déterminer l’assiette de primes à reporter compte tenu
du décalage entre la date d’inventaire et la date d’échéance.
- Le facteur sinistre : il consiste à mettre de côté, une somme suffisante de la prime pour
payer les sinistres.
N.B. : les contrats dont les primes sont payables à terme échue sont exclus du calcul de la
PREC. (Ex. assurance faculté)
• commissions 20 %
• frais d’établissement des contrats : 8 %
Total 1 : 28 %
• prime pure 65 %
• frais de gestion courante 7%
Total 2 : 72 %
Cette décomposition signifie qu’au paiement de la prime de 100 F par l’assuré à la souscription,
l’assureur prélève 28 F qui sont immédiatement dépensés pour établir le contrat et rétribuer
l’intermédiaire qui a apporté l’affaire. Il ne reste plus que 72 F de la prime qu’il utilisera pour
faire face aux sinistres et à ses frais de gestion.
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• Taux de sinistralité = Charges de sinistres brutes/ primes acquises brut
• Taux de frais généraux = Autres charges/ Primes émises
Rappelons que seules les primes dont l’échéance se situe dans le prochain exercice sont
concernées par la PREC.
2 méthodes permettent de déterminer la PREC. Elles sont basées sur le principe que l’assiette
de prime est constituée des portions de primes débordantes le 31 décembre.
-la première suppose une égale répartition des primes dans l’année. Ce qui laisse supposer que
toutes les primes sont émises au milieu de leurs périodes d’assurance ; c’est-à-dire :
Application :
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Sachant que la société à calculer une provision pour risque en cours de 1 140.
La méthode des 36 % tire son importance du fait qu’elle est considérée comme un minimum
par les textes.
Autrement dit, si un calcul plus exact donne un résultat inférieur, on retient celui de la méthode
de calcul.
Toutefois le contrôleur peut admettre le résultat d’un calcul rigoureux même s’il est inférieur à
la méthode des 36 %.
S’il y a inégale répartition de primes dans l’année, il suffit de calculer la fraction de prime
dépassant le 31 décembre (prorota temporis) et d’appliquer à ce moment le taux de report de 72
% pour obtenir la PREC.
Si le calcul est assez aisé aujourd’hui grâce à l’informatique, ce n’était pas le cas avant
l’avènement de cet outil technologique. La société utilisait alors une méthode de calcul jugée
assez proche de la réalité qui consistait à considérer que toutes les primes émises au cours d’un
mois donné constituaient une seule prime émise au milieu du mois. Or la moitié d’un mois
rapporté à 12 mois = 1/24e année. D’où le nom de cette méthode des 24e.
− Hypothèse admise
1- On suppose une égale répartition des primes dans chaque mois. Autrement on assimile les
primes émises au cours d’un mois à une seule prime émise le 15 du mois. Un mois comporte
deux quinzaines.
2- Le taux de report est de 72 %. Il est susceptible d’être corrigé par les données exactes de la
société.
36 % est une méthode réglementaire et que 24e est une méthode statistique non obligatoire.
- le taux de report de 72 %.
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Le tableau ci-dessous donne les coefficients à appliquer à la prime d’inventaire pour déterminer
la provision pour risque en cours en cas de répartition inégale des primes
Mois d’émission/
J F M A M J J O S O N D
Périodicité de prime
ANNUELLE 1/24 3/24 5/24 7/24 9/24 11/24 13/24 15/24 17/24 19/24 21/24 23/24
MENSUELLE 1/2
Application :
Au cours de l’exercice, la société a émis des primes d’un montant de 174 400 F CFA reparti
comme suit :
Durée de prime
Mois Annuelle Semestrielle Trimestrielle
Janvier 4 800 9 600 2 400
Février 4 800 2 400 3 600
Mars 9 600 3 600 1 200
Avril 4 800 2 400 2 400
Mai 2 400 1 200 1 200
Juin 9 600 4 800 4 800
Juillet 4 800 9 600 4 800
Août 4 800 1 200 2 400
Septembre 24 000 1 200 2 400
Octobre 12 000 1 200 2 400
Novembre 18 000 2 400 2 400
Décembre 12 000 1 200 1 200
Total 111 600 40 800 42 000
On sait en outre que les frais généraux ou autres charges de la société sécurité s’élève à 16%
des primes émises et que le taux de sinistralité (charges de sinistres/primes) est de 68 %.
TAF : calculer la PREC selon la méthode des 24e. Quel est le montant à inscrire au CEG ?
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Remarque
Faire très attention aux frais généraux qui comprennent les frais initiaux et les frais étalés dont
il faut diviser dans le pourcentage des frais généraux par 2.
2) Les sinistres
Dans la comptabilité des assurances, parler de sinistres revient à parler de charges de sinistre
ou encore sinistres survenus. La charge de sinistre est la notion toujours rattachée à un exercice
comptable. Elle est assez complexe car sa détermination fait intervenir des valeurs certaines
mais aussi des valeurs incertaines.
En effet à la date d’inventaire, certains sinistres survenus dans l’exercice sont connus aussi bien
dans l’existence que dans leurs montants. D’autres en revanche ne sont pas connus et doivent
faire l’objet d’une estimation.
Parmi les sinistres connus, certains peuvent faire l’objet d’un paiement partiel ou total. Le
montant total payé constitue les sinistres payés.
La partie non payée des sinistres connus de même par le montant de l’ensemble des sinistres
évolués et estimés doit faire l’objet d’une provision appelée provision pour sinistre à payer.
(PSAP)
Dans la pratique les sinistres payés au cours d’un exercice concernent aussi bien les sinistres
survenus pendant cet exo que ceux survenus antérieurement. De même que les provisions
constituent en fin d’exo concernent les sinistres survenus dans l’exo et antérieurement.
C’est pourquoi, il est nécessaire de tenir compte de la provision de sinistre constitué en fin
d’exo précédent pour la détermination de la charge de l’exo.
Par ailleurs, la charge de sinistre tient compte des recours éventuels exercés par la compagnie
contre les véritables auteurs. Ainsi, il doit être déduit des sinistres payés des recours encaissés.
Il doit également être déduis des provisions de sinistres, des provisions de recours. Cependant
leurs enregistrements (enregistrement des sinistres et celui des recours) se font de façons
distinctes mais parallèles.
Débit :
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Sinistre et frais payés
- recours encaissés
- PSAP au 31/12/N
- PSAP au 31/12/N-1
- Prévisions de recours au 31/12/N
- Prévisions de recours au 31/12/N-1
- = charges de sinistres.
En général on trouve au CEG, les sinistres payés nets de recours encaissés et les PSAP nets de
recours à encaisser.
Le contrôle formel des sinistres consiste à remonter à la source des données fournies par la
société à travers les documents disponibles. L’un des principaux documents est le répertoire
d’enregistrement des sinistres ou listing d’inventaire.
- date de l’enregistrement
- numéro du sinistre ;
- numéro de police ;
- nom de l’assuré ;
- date de survenance du sinistre ;
- branche d’assurance dont est issue la police ;
- indication de la mention réglée ou sans suite.
La numérotation des sinistres doit être continue, sans Blanco ni surcharge. Elle peut se faire par
catégories d’assurances ou par intermédiaire. Il est nécessaire d’éviter la confusion entre la date
d’enregistrement du sinistre et la date de survenance du sinistre.
La date d’enregistrement est la date à laquelle la société est censée avoir en connaissance du
sinistre c’est-à-dire la date de déclaration du sinistre à la compagnie.
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Cependant il peut exister un décalage entre la date de déclaration et la date d’enregistrement
dans ce cas on ignore la date de déclaration.
A chaque inventaire et pour chaque catégorie d’assurance, une liste à lecture directe de sinistre
doit être établie selon l’art.416. Elle est dite listing d’inventaire de sinistre et comporte les
renseignements essentiels suivants :
- numéro de sinistre ;
- estimation au 31/12/n-1
- paiement au cours de l’exo N
- estimation résiduelle au 31/12/n.
Boni
Estimation au 31/12/n-2
Mali
Ce listing d’inventaire des sinistres doit être établi catégorie par catégorie (produit par produit)
et par exercice de survenance en dehors de la branche transport.
L’objectif est de pouvoir, pour chaque catégorie de risque, comparer la charge de sinistre
survenue au cours de chaque exo, rapporter aux primes acquises à cet exercice.
Cette donnée est essentielle dans l’appréciation des tarifs pratiqués par la société.
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Estimation au 31/12/n = estimation au 31/12/n-1 – paiement en n n’est pas toujours vérifiée.
En effet, à chaque inventaire, une nouvelle estimation du sinistre est faite en tenant compte des
nouvelles infos relatives au sinistre qui n’étaient pas disponibles en n-1.
Les recours et sauvetages donnent lieu à un traitement parallèle. On ne parle plus dans ce cas
d’estimation de sinistres mais d’estimations de recours. On ne parle plus de sinistres payés mais
de recours encaissés.
Estimation de Estimation de
N° de sin Recours encaissés
recours au 31/12/n-1 recours au 31/12/n
L’opération de paiement des sinistres est une opération réelle. On peut facilement la vérifier
pour savoir si elle a eu véritablement et effectivement lieu pour le montant indiqué.
Par contre, les estimations de sinistre peuvent être totalement différente de la réalité c'est-à-dire
différente du cours réel des sinistres survenus au cours de l’exo sous revu.
Cette difficulté d’estimation provient de 2 éléments qu’on ne peut connaître de façon définitive
au moment de l’arrêté des comptes au 31/12. il s’agit :
Au 31-12-n, le nombre total de sinistres survenus ne peut être connus pour la simple raison que
certains sinistres survenus ne sont pas encore portés à la connaissance de l’assureur et ne le
seront qu’après le 31/12.
Alors que l’assureur doit tenir compte de ces sinistres même inconnus dans ces comptes.
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A la date d’établissement des comptes de l’exo n (mars-avril de n+1), on peut considérer les
cas suivants :
− les sinistres survenus au cours de l’exo n et connus c'est-à-dire enregistré avant le 31/12
− les sinistres survenus au cours de l’exo n et enregistrés après le 31/12 n c'est-à-dire entre
le 1/1/n+1 et la date d’établissement des comptes.
− Les sinistres survenus au cours de l’exo n dont la société n’a pas encore connaissance
c'est-à-dire qui seront déclarés et enregistrés après la date de l’établissement sur des
comptes.
Lorsque la gestion des sinistres se déroule correctement, on peut dénombrer les sinistres
figurant dans les 2 premiers cas. Ce qui est impossible pour les sinistres du 3è cas dont le
dénombrement doit faire l’objet d’une estimation statistique.
Les sinistres des 2è et 3è cas sont appelés des tardifs. Il représente l’ensemble des sinistres
connus après le 31/12 mais survenus pendant l’exo n plus particulièrement ceux du 3è cas sont
appelés des IBNR (Incured But Not Reported) c'est-à-dire survenus mais non connus. Ces
derniers peuvent être connus assez tôt ou suffisamment tard. C'est-à-dire des années après. Mais
quoiqu’il en soit il importe de les supporter par leur exercice de survenance. (L’exo n). D’où
l’importance de constituer une provision pour sinistre à payer suffisante.
Au 31/12 certains sinistres sont connus de façon exacte dans leurs montants. Il s’agit le plus
souvent de sinistres dommages matériels dont le montant est déterminé par l’expertise. D’autres
sinistres connus ne réunissent pas tous les éléments pour être évalués de façon exacte.
On tient compte alors de l’évaluation de ces sinistres tout en sachant que celle-ci peut encore
évoluer.
Il faut cependant que cette évaluation soit suffisante d’où sa complexité. L’évaluation est
d’autant plus complexe lorsqu’il s’agit des tardives. Comment en effet prévoir un montant
suffisant pour un sinistre qu’on ignore, dont on a aucune idée de l’ampleur. Mais qui est
certainement survenu ?
Moins la société paie ses sinistres, plus la PSAPest élevée. Ainsi au 31/12/n, la paie non encore
payée de sinistres constitue la provision.
Ex : un véhicule d’une valeur de 5M est volé. La garantie vol est acquise. Si au 31/12, l’assureur
n’a encore rien payé à l’assuré pour le remboursement de son véhicule, il constitue une
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provision sur la base de 5M si par contre l’assureur à payer 2M, il constitue une provision sur
la base de 3M.
Par ailleurs, tous les tardifs constituent des PSAP puisque aucun paiement ne peut être effectué
pendant l’année N au titre d’un sinistre qui n’est pas encore connu et qui sera connu à partir de
l’exo n+1.
Application n°1
Au 31/12/2000, le service sinistre d’une société d’assurance donnait les infos suivantes :
TAF : déterminer la PSAP à constituer surtout que les tardifs sont estimés au coût moyen des
sinistres évolués et connus.
La détermination de la PSAP doit obéir à une méthode de base, sa méthode dite dossier par
dossier. Elle consiste à recenser tous les dossiers sinistres et à évaluer pour chacun de ses
dossiers leurs coûts en frais et en principal.
Les sinistres survenus mais non déclarés font l’objet d’une estimation qui vient en augmentation
de la valeur des sinistres déterminés « dossier par dossier ».
Le total ainsi déterminé est majoré de 5% pour tenir compte du chargement de gestion des
sinistres.
De façon exceptionnelle, en accord avec les autorités de contrôle, l’entreprise peut utiliser des
méthodes statistiques pour l’estimation des sinistres survenus au cours des 2 derniers exercices.
Elle consiste à évaluer la charge de sinistres d’un exo un partant des coûts moyens des
sinistres observés lors des exos antérieurs.
D’une manière plus pratique, elle consiste à prendre par exo de survenance, le montant des
sinistres payés augmente de l’évaluation des sinistres restants à payer et à le diviser par le
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nombre de sinistres pour obtenir un coût moyen. On peut appliquer à ces coûts moyens
antérieurs, un taux d’inflation dans le souci d’actualiser les données.
Application
La société SOLVA a réglé en 2000, 500M de sinistres survenus en 2000. En 2001 elle a réglé
360M de sinistres survenus en 2000 et 920M de sinistre survenu en 2001. Au 31 décembre
2001. Elle a constitué une provision 680M de sinistre à payer au titre des sinistres survenu en
2000. (PSAP : chiffre fiable).
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BIBLIOGRAPHIE
ALAIN TOSETTI, Assurance, comptabilité, règlementation, actuariat, Ed. Economia, 352 pages
ANDRE MARTIN, Techniques d’Assurances, ed. Dunod 256 pages
COUILBAULT, ELIASHBERG, Les grands principes de l'assurance, L'Argus de l'assurance,
2005, 7ème édition
LE CODE DES ASSURANCES CIMA, éditions FANAF 2007
YVONNE LAMBERT-FAIVRE, Droit des assurances, 5ème édition Dalloz, 1985
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