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Université Hassan Premier

ENCG Settat

L’audit Comptable et
financier

Pr. Mme RIFKI Samira


Syllabus du cours ACF
2
 Introduction Générale : Aperçu historique
 4. le caractère probant des éléments collectés
 Chapitre 1: les concepts fondamentaux de
l’audit  5. Travaux de fin de mission.
 1. Définitions de l’audit Mise en situation (Application)
 2. Les normes d’audit
 Chapitre 3 : MISE EN ŒUVRE DES
 3. Cadre conceptuel des missions d’audit et services
TECHNIQUES ET DES OUTILS D’AUDIT
connexes
 1. Les procédures d’examen analytique
 4. Les assertions d’audit
 2. Les techniques de description des cycles
 5. Le risque d’audit et la matérialité.
Mise en situation (Application)  3. Les techniques de confirmation directe ou
circularisassions
 Chapitre 2 : LA DEMARCHE D’AUDIT
 4. Les dossiers et feuilles de travail
 1. Présentation générale de l’approche d’audit
 5. Test sur le fonctionnement des contrôles
 2. Prise de connaissance de l’entité et travaux
 6. Techniques de validation des comptes.
préparatoires
Mise en situation (Application)
 3. Evaluation du contrôle interne et élaboration de la
stratégie d’audit

Audit Comptable et financier ENCG Settat P.RIFKI Samira


3 Le développement de l’audit : un
aperçu historique
Les premières démarches de normalisation et de contrôle des comptes
remontent à l’antiquité. Les sumériens du deuxième millénaire avant J-C
avaient déjà compris l’utilité d’établir une information objective entre
partenaires économiques. Le fameux code de Hammourabi ne se contentait
pas de définir les lois commerciales et sociales générales, mais mentionnait
explicitement l’obligation d’utiliser un plan comptable et de respecter les
normes de présentation afin d’établir un support fiable de communication
financière.

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4 Le développement de l’audit : un
aperçu historique
Plus tard, dès le IIIème siècle avant J-C, les gouverneurs romains ont nommé
des questeurs chargés de contrôler les comptabilités de toutes les provinces.
C’est de cette époque que provient l’origine du terme « audit », dérivé du
mot latin audire qui veut dire « écouter ». En effet, dans les temps anciens, peu
de gens savaient lire et écrire et les questeurs rendaient en effet compte de
leur mission devant une assemblée d’ « auditeurs ». (Raffegeau et al, 1994)

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5 Le développement de l’audit : un
aperçu historique
A partir du XIXème siècle les pratiques de contrôle des comptes se sont
développés de manière systématique -tant dans leur ampleur que dans leurs
méthodes – en parallèle avec l’émergence de l’entreprise moderne.
Favorisant ainsi l’apparition progressive de l’audit sous la forme qu’il connait
aujourd’hui. (Carpenter et Dirmith 1993). D’où le développement de l’audit
décliné selon les phases historiques suivants :

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6 1. Le pointage détaillé

Jusqu’à la fin du 19ème siècle, lorsque l’auditeur avait la possibilité de s’attarder


sur un examen des comptes, il entreprenait « un full audit ». Par ce procédé, toutes
les écritures dans les livres de comptes étaient comparées avec les documents de
source.

Exemple : vérification par l’auditeur de toutes les écritures du journal d’achat avec
les factures puis s’assurer que les inscriptions dans les comptes des tiers étaient le
juste reflet de ces enregistrements.

L’auditeur effectuait un pointage détaillé des écritures en y ajoutant un sigle (X)


devant chaque chiffre pour indiquer qu’il l’avait contrôlé.

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7 1. Le pointage détaillé

La technique du pointage détaillé avait comme objet de vérifier l’exactitude


des comptes et ne prouver que le bon équilibre algébrique d’une
comptabilité de la partie double.

Exemple : une facture pour l’achat de marchandises avait été précédée par
une livraison effective des biens concernés (à vérifier)

Conclusion : la finalité de l’audit était donc orientée vers la recherche de


fraude.

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8 2. Le Contrôle Analytique

A partir du début du 20e siècle, cette évolution a été imposée par la forte
croissance de la taille des organisations contrôlées, ce qui a augmenté le
coût des audits.

L’auditeur cherchait alors des indices par une comparaison analytique des
états de synthèse de l’entreprise avec ceux de l’année précédente pour y
déceler tous les éléments significatifs.

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9 2. Le Contrôle Analytique

Exemple :

Une prolongation du nombre de jours de l’en-cours client pouvait indiquer un


problème d’encaissement des créances, qui par la suite amènerait l’auditeur
à étudier l’adéquation des provisions pour créances douteuses.

L’auditeur appliquait aussi la règle de l’échantillonnage de la courbe de


Pareto qui indique que 80 % de la valeur globale d’un compte de synthèse se
trouve répartie sur 20 % de la population.

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10 2. Le Contrôle Analytique

Exemple :

lors d’une première analyse, l’auditeur décide l’étude du poste « stocks de


marchandises » selon une importance relative parmi les actifs de l’entreprise.
Dans un deuxième temps, il fait une sélection de par exemple 20 des 100
produits en stocks afin de contrôler 80 % de la valeur globale.

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11 2. Le Contrôle Analytique

Limites du Contrôle Analytique :

Le risque qu’il peut y avoir des stocks non existants vendus à des clients fictifs si
l’auditeur n’approfondissait pas son contrôle analytique.

Ceci l’ a poussé à affiner son analyse par l’ introduction de méthodes de travail


(assistance à l’inventaire physique, circularisation des clients d’une entreprise)
destinées à confirmer à la fois l’existence des actifs et le montant du solde à la fin
de l’exercice.

Conclusion : La nécessité d’émettre un jugement sur la validité globale des états


financiers apparait parallèlement à la recherche des fraudes ou d’erreurs.

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12 3. L’ Approche par les Systèmes

Son principe général est basé sur l’analyse et l’évaluation du contrôle interne
pour l’orientation de l’audit. En effet, aujourd’hui on accepte que le CI soit mis
en place par les dirigeants afin de les aider à maîtriser l’entreprise et en assurer
la pérennité.

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13 Définition du contrôle interne:

« Ensemble de moyens ayant pour but d’assurer la fiabilité de l’information, le


respect des instructions de la direction et la protection du patrimoine. »

Les moyens utilisés pour sécuriser l’entreprise à cet égard sont :

 Les plans d’organisation-séparation des responsabilités : entre opérationnel,


sauvegarde, comptable et contrôle.

 Les méthodes et les procédures prescrites ou autorisées par la Direction


Générale : note de service, manuels de procédure administrative, programme
d’inscription et de contrôle.

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14 4. L’ Audit Informatique (l’audit à
travers l’informatique)

Est né pour s’assurer du bon fonctionnement des systèmes informatiques et de


l’efficacité des contrôles intégrés dans ces systèmes afin de vérifier que l
information comptable qui en résulte est à la fois complète et digne de
confiance.

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15 4. L’ Audit Informatique (l’audit à
travers l’informatique)

Ainsi, l’auditeur continue de se soucier de l’efficacité des procédures


administratives et comptables en amant de l’information, ainsi que de
l’inviolabilité des informations après traitement. De même, il s’assure que les
objectifs généraux du contrôle interne sont applicables en toute
circonstance, quel qu'en soient les méthodes utilisées par l’entreprise.

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16 4. L’ Audit Informatique (l’audit à
travers l’informatique)
Les nouveaux risques liés à l’informatique :

l’informatique est la source effective de deux types de problèmes assez nouveaux


du point de vue du contrôle interne :

 Les concepts de séparation de responsabilité sont à réviser car le centre de


traitement de l’information concentre toute une variation de tâches qui ne sont
plus disséminées à travers divers services de l’entreprise.

Exemple : l’auditeur prend un soin particulier à s’assurer qu’un individu n’a droit
d’entreprendre exclusivement la saisie, le traitement, le transfert et le stockage
d’une information. (Traitement de son propre salaire).

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17 4. L’ Audit Informatique (l’audit à
travers l’information)

 L’Accès physique au matériel informatique doit être rigoureusement


contrôlé, en plus de l’accès à distance aux données immatérielles, ne doit
être possible qu’à travers une procédure savante de gardiennage
technique. (Codes d’accès)

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18 5. L’ Approche par les Risques :

La dernière étape de développement de l’audit est due à une volonté des


professionnels d’optimiser l’efficacité de leur travail. Ce souci professionnel est
né de trois causes :
 L’insuffisance d’auditeurs pour effectuer toutes les missions ;
 La pression exercée sur les auditeurs par les autorités de surveillance pour
améliorer la qualité globale de leurs missions.
 La contestation des honoraires des auditeurs par les entreprises- clientes,
qui exigent une négociation sur une base concurrentielle (réduire au
maximum la durée de la mission)

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19 5. L’ Approche par les Risques :

Assujetti à ces trois contraintes, l’auditeur a fait pression sur l’entreprise-cliente


pour mettre en œuvre un système efficace de contrôle permanant.

 Pour réduire les honoraires d’audit l’entreprise est obligée d’améliorer son
propre dispositif de contrôle.

 Revoir la pertinence du système du Contrôle de gestion ;

 Renforcer l’équipe d’Audit interne ;

 L’entreprise peut se faire conseiller par un cabinet de consultant ayant


éventuellement des liens avec le cabinet d’Audit

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20 Conclusion :

 L’auditeur n’est pas le spécialiste du domaine audité, sa force est une


méthodologie qui lui permet de mettre en évidence les problèmes.

 L’auditeur intervient comme conseil au niveau des problèmes et comme


consultant au niveau des solutions.

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21 Définition de l’Audit
L’audit est ainsi défini par référence au contrôle interne (CI), c’est en
effet le contrôle du contrôle interne.
Pour les anglo-saxons, les éléments du CI sont classés selon leur
domaine d’application à savoir :
 Les opérations courantes : Sont contrôlés par des méthodes
d’organisation administrative.

 La Gestion : contrôlée par ce que l’on appel le Contrôle de


Gestion.

 La stratégie : consistant à engager durablement l’organisation


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relève d’un contrôle stratégique.

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