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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER (S 8)

Option Finance
CAS CORRIGES
P. Samira
RIFKI ENSEIGNANT
CHERCHEUR
ENCG Settat

Ces études de cas corrigés et expliqués complètent le support de cours déjà mis à la
disposition des élèves (S8) option gestion Financière et comptable et option Audit et contrôle
de gestion, sur la plate forme e-learning de l’ENCG et la plate forme moodle de l’université
Hassan Premier.
Les cas traités abordent respectivement :

 Les faiblesses du contrôle interne,

 L’audit du cycle immobilisations,

 Cycle stocks,

 Cycle ventes- clients, cycle achats-fournisseurs

 Enfin, quelques outils utilisés par l’auditeur lors d’une mission (grille d’analyse des
tâches, le questionnaire du contrôle interne, la circularisation)

 rapport de commissariat aux comptes sur le contrôle des comptes


Les cas traités sont les suivants :
Cas n°1 : introduction aux faiblesses du contrôle interne
Cas N°2 : contrôle interne des immobilisations corporelles
Cas N°3 : les outils d’analyse et d’évaluation du contrôle interne
 La grille d’analyse faisant ressortir les cumuls de fonctions
 Le questionnaire du contrôle interne
 Le tableau d’évaluation du système de contrôle interne
Cas n°4 : Circularisation des comptes clients (société Adam)
Cas N°5 : Rapport de révision contractuelle.

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Cas n°1 : introduction aux faiblesses du contrôle interne
La société MAD plastique est une société anonyme dont le siège est situé à Casablanca. Son
chiffre d’affaires s’élève à 3 milliards de dhs. Elle transforme des polymères (Substance
composée de molécules caractérisées par la répétition, un grand nombre de fois, d'un ou de
plusieurs atomes ou groupes d'atomes.) en plastique (seaux, sacs, bouteilles…) elle possède cinq
petites usines en province qui emploient chacune une cinquantaine d’employés. Le siège centralise
tous les aspects financiers et administratifs (gestion de la trésorerie, paie, comptabilité…)

1. Les directeurs des usines de la société MAD plastique établissent des demandes de
réapprovisionnement de stock au fur et à mesure de leurs besoins. Ils passent directement les
commandes à leurs fournisseurs habituels puis transmettent les doubles au siège.
2. Les matières premières sont reçues dans les usines. Les factures correspondantes sont
directement adressées par les fournisseurs au siège de Casablanca. Un comptable du siège
compare la facture avec le double de la commande reçue de l’usine. Puis le paiement a lieu.

3. Après voir comparé le bon de commande et la facture, le comptable établit un chèque (ou
un ordre de virement) puis le transmet au Directeur général pour signature.
4. Les magasiniers des cinq usines procèdent à l’inventaire physique des stocks possédés dans les
derniers jours de décembre (l’exercice social coïncide avec l’année civile). Toute différence entre
l’inventaire physique et le stock comptable (fourni par l’inventaire permanent) donne lieu à une
rectification en conséquence des fiches de stock.
5. Les clients adressent leurs commandes au siège social de Casablanca. Ce dernier établit les
factures, les envoie aux clients, puis transmet aussitôt les commandes aux usines. Les
magasiniers des usines préparent les commandes puis établissent des bons de livraison en
deux exemplaires, un pour le client et un pour le transporteur.
6. Les chèques sont remis à Mme Khadija (service comptable). Mme Khadija dépose les
chèques en banque le jour même, débite le compte « banque » concerné puis crédite le
compte du client. Mme Khadija a également pour fonction d’assurer le suivi des clients douteux
ou litigieux.

Travail à faire :
En relevant les violations aux composantes du système et principes du contrôle
interne, analyser les risques et recommander des procédures de contrôle interne
assurant la sauvegarde du patrimoine.

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Corrigé expliqué :

1. Réapprovisionnement des stocks :


Nous notons la violation du principe d’organisation
En effet, il n’existe ni planification des achats, ni procédure de sélection des
fournisseurs et d’appels d’offres, ni de contrôle par la Direction du siège des
commandes passées.

Risques :
 Surstockage ou au contraire, rupture de stock.
 Stocks payés trop cher ; stocks livrés trop lentement ; conditions ce
règlement discutées par chaque directeur d’usine et moins favorables que si
elles le sont par le siège pour les cinq usines.
 Commandes passées en même temps par les cinq usines, entraînant
une brusque sortie de trésorerie.
Recommandations :
Elaborer un budget des achats en valeur et un budget de réapprovisionnement
(en quantité), valable pour les cinq usines. Chaque directeur d’usine
commandera les réapprovisionnements aux fournisseurs présélectionnés par le
siège dans les conditions financières négociées par le siège. Chaque
commande devra respecter le planning de commandes/livraison indiqué dans le
budget de réapprovisionnement afin d’éviter le surstockage ou la rupture de
stock.
2. Réception des matières premières :

Il y a absence du système de preuve


En effet, les factures sont comptabilisées puis payées (ci-dessous § 3) alors que
le siège n’a pas la preuve de la bonne réception des matières par les usines : elle
ignore si les matières premières ont réellement été reçues, si les quantités sont
celles commandées et si la qualité des matières est satisfaisante.

Risque : payer des matières premières non reçues ou en mauvais état

Recommandations :

 Recevoir de l’usine un bon de réception approuvé par le magasinier,


précisant clairement la nature, la quantité et la qualité des matières
premières réceptionnées
 Le comptable du siège compare les éléments du bon de commande avec
ceux de la facture et du bon de réception, puis comptabilise la facture.

3
 Le trésorier vérifie que le délai de règlement demandé par le fournisseur
coïncide avec celui qui a été négocié.

3. Signature du titre de paiement :

Le directeur général signe le chèque (ou le virement) sans aucun document justificatif.
Il y a absence du système de preuve

Risques :
 Le comptable, s’il est indélicat, peut faire signer des chèques n’ayant aucun
lien avec les charges de l’entreprise.
 Le comptable, s’il commet une erreur, peut présenter deux chèques pour
une même facture.

Recommandations :
 Le comptable prépare le chèque, auquel il joint le bon de commande, la
facture et le bon de réception.
 Le directeur général signe le chèque puis neutralise les trois justificatifs
(soit en apposant sa griffe, soit en apposant un tampon « payé »)
 Les justificatifs annulés sont retournés au comptable pour archivage.
 Le chèque est directement posté au fournisseur par le Directeur général
(ou sa secrétaire ou le service courrier) : en aucun cas le chèque signé
ne doit revenir à la comptabilité.

4. Inventaire physique de fin d’année

Il y a absence du système de supervision


L’inventaire physique est réalisé par les personnes qui ont la responsabilité des
stocks. Il n’est procédé à aucune analyse des différences d’inventaire. Le siège et les
directeurs d’usine ignorent s’il y a des écarts significatifs entre le stock physique
et le stock comptable.

Risque :
Les détournements volontaires ou les erreurs involontaires ne sont pas connus
par les directions.

Recommandations :
 Les inventaires physiques doivent être réalisés par des équipes de
compteurs comprenant des magasiniers (ils connaissent bien, les
produits) et les administratifs (ils n’ont aucune raison de commettre des
erreurs volontaires de comptage)

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 Toute différence entre l’inventaire physique et l’inventaire comptable doit être
portée à la connaissance des Directions.
 Toute différence significative doit être analysée et expliquée.
 Ce n’est qu’après analyse que les fiches de stocks sont rectifiées.

5. Bons de livraison et factures (commandes clients)

Il y a absence du système de preuve et violation du principe d’intégration


En effet, les magasiniers ne conservent pas un troisième exemplaire du bon de
livraison pour archivage. Le siège adresse des factures sans savoir si la
commande a pu être honorée. Il n’existe pas d’exemplaire du bon de livraison,
signé par le client, puis retourné par le transporteur à la société MAD Plastique.

Risques :
 Les magasiniers ne conservent aucune trace de ce qui a été réellement
expédiée.
 Le siège peut adresser des factures n’ayant que peu de rapport avec
les produits réellement expédiés
 Les usines ignorent si les produits ont été réellement reçus par les clients.
 Il n’existe aucune preuve juridique de la livraison.

Recommandations :

Il conviendrait d’établir le bon de livraison en cinq exemplaires :


 Un exemplaire destiné au client
 Un exemplaire destiné au transporteur
 Un exemplaire confié au transporteur, destiné à être signé par le client
puis rendu à l’usine.
 Un quatrième exemplaire pour archivage à l’usine.
 Un cinquième exemplaire adressé par le l’usine au siège social pour que celui-ci
puisse établir la facture au vu des quantités réellement expédiées (ou pour
que le siège puisse établir soit un avoir, soit une facture complémentaire),
Nous supposons, par ailleurs, que le délai entre la date de facturation et la date réelle
d’expédition sont parfaitement maîtrisés par la société MAD Plastique et qu’ils ne
posent aucun problème de coupure à l’issue des exercices sociaux.

6. Réception des chèques :

La même personne est chargée de manipuler les chèques, de mettre à jour les
comptes clients, et d’assumer leur suivi.
L’absence d’organisation dénote la violation du principe d’organisation

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Risques :

Rien n’empêche Mme Khadija d’encaisser les chèques sur un compte qui lui est propre,
puis d’annuler la créance-client par une écriture de perte exceptionnelle sur
créance

Irrécouvrable, ou d’encaisser le chèque sur un compte qui lui est propre, de


percevoir des intérêts, puis de restituer le montant initial du chèque à la société
MAD Plastique.

Recommandations :

Le principe de séparation des tâches doit être respecté : la personne qui


manipule des titres de paiement doit être strictement indépendante de celle qui
a la responsabilité des comptes-clients ; il est également souhaitable que cette
dernière ne soit pas chargée des relances et des suivis pour créances impayées.

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Cas N°2 : contrôle interne des immobilisations corporelles
La société Coloé est une SA placée à la tête d’un groupe de sociétés. Elle possède en effet, 70%
du capital de la société Ragia (SA) et 40% du capital de la société de la société Termid (SARL).
Ce groupe est dans l’obligation d’établir des comptes consolidés.

La société Trigone a pour activité, a pour activité de fabriquer du lait concentrée non sucrée,
des yaourts et barres de chocolat. La société a trois centres de production situés à Berrechid.
Chaque centre a un directeur de production qui est en même temps le directeur d’usine. Les
services comptables sont situés à Casablanca.
Les trois usines ont été construites il y a 20 ans. Des aménagements successifs ont été
nécessaires pour améliorer la production ou pour la rendre conforme aux règles d’hygiène, M
Faouzi, directeur général de la société Trigone a con staté que les investissements étaient, d’année
en année, de plus en plus élevés. Il fait appel à vos services pour que vous l’aidiez à instaurer des
procédures de contrôle interne lui permettant de maîtriser les investissements corporels.
La gestion des immobilisations est la suivante :
1) Acquisition des immobilisations :
Tout investissement fait l’objet d’une demande d’acquisition qui doit être approuvée par le
directeur de production de l’usine. Après approbation, la commande est effectuée. Les
services comptables reçoivent alors une copie de la demande approuvée, et un double de la
commande. Ces documents sont transmis au trésorier.

2) Enregistrement et règlement de la facture :


La facture du fournisseur parvient directement au service comptable de Casablanca,
qui enregistre l’immobilisation dans le journal et dans le registre des immobilisations.
Le comptable rapproche ensuite la facture avec le bon de commande et avec la demande approuvée.
M Faouzi signe les traites après vérification de ces trois documents.

3) Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même :


Certaines immobilisations (installations des entrepôts ….) sont réalisées par le personnel.
L’enregistrement comptable suit la même procédure que pour les acquisitions de matériels.
4) Immobilisations détenues par des tiers :
Des chaînes de ferblanterie appartenant à la société Trigone, ont été installées chez des sous-
traitants. Aucune procédure, autre que celle afférente à leur enregistrement et leur
amortissement n’est utilisée.
5) Amortissement :

Le comptable amortit les biens à partir de leur date d’enregistrement dans le registre des
immobilisations ; celle-ci correspond à la date de réception de la facture.

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6) Cession ou mise au rebut d’immobilisations :
Lorsque le directeur de production le juge nécessaire, il remplace le matériel obsolètes ou peu
performants.
Les anciens matériels sont placés dans un entrepôt. Le directeur de production essaie parfois
de trouver un acheteur pour ces vieux matériels. Quand ils deviennent trop encombrants, ils
sont vendus au poids à un ferrailleur, qui envoie directement son chèque au service comptable.
Ce chèque est enregistré en produit non courant.
Pour les cessions d’immobilisations, le directeur de production rédige une demande de cession.
Il indique la nature de la machine, le prix de cession et le nom du client. Les services
comptables établissent la facture rectifient le registre des immobilisations et comptabilisent
une écriture de produit non courant.
Travail à faire :
Analyser le circuit de contrôle interne des immobilisations corporelles, et proposer
toute recommandation nécessaire.

Corrigé expliquée :

La société Trigone étant une entreprise industrielle, ses immobilisations corporelles


représentent probablement des montants significatifs. Il est donc particulièrement utile d’instaurer
des procédures de contrôle interne fiables.

1) Acquisition d’immobilisations corporelles :


a. Prévisions d’investissements :
La société Trigone n’établit pas de prévision d’investissement à long terme.
Risque : M. Faouzi n’a pas la maîtrise de la gestion des investissements
Recommandations : il est indispensable d’établir des prévisions
d’investissements à long terme, liées au budget de production et de ventes. Ces
prévisions sont réalisées par les directeurs d’usine et par la direction de
l’entreprise.
La direction doit ensuite exiger des directeurs d’usine un rapport annuel précisant,
entre autre :

 Les investissements réalisés ;


 Les investissements réalisés par rapport aux investissements budgétés ;
 Un résumé sommaire des variations des immobilisations brutes.

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Grâce à cette procédure, la direction pourra vérifier si les immobilisations brutes et les
variations durant la période, apparaissent raisonnables par rapport à l’activité de l’entreprise
et par rapport aux prévisions.
b. Acceptation d’une demande d’acquisition :
La direction n’a pas fixé un seuil au-dessus duquel la demande doit être
approuvée à la fois par le directeur d’usine que par la direction.
Risque :
La procédure actuelle est néfaste pour l’entreprise car :
 Il n’existe pas de procédure d’appel d’offres. La société trigone risque
ainsi d’acquérir des matériels à un prix trop élevé et de qualité insuffisante
;
 Le financement de l’investissement n’a pas été étudié. Cette faiblesse peut
encore augmenter le coût d’acquisition de l’immobilisation.

Recommandation : la demande doit être approuvée par le directeur de


production puis par la direction de la société avant qu’un bon de commande ne soit
émis.

2. ENREGISTREMENT :
Il est bon que la facture fournisseur parvienne directement au service comptable
à Casablanca pour enregistrement. En revanche, aucun double de cette facture ne doit
parvenir au directeur de production.
Risque : le directeur est le seul à savoir si l’immobilisation installée est conforme
aux attentes de la société ; ainsi, quelle que soit la qualité de l’immobilisation, elle sera
payée au fournisseur sans réclamation éventuelle.
Recommandation : M Faouzi ne devrait signer les traites qu’après avoir reçu, en
plus des documents cités, le double de la facture approuvée par le directeur de
production.
3. Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même
Les immobilisations corporelles fabriquées par le personnel de Trigone doivent être
valorisées à leur coût de production. Il convient par conséquent d’inclure, non seulement le coût
d’acquisition des matériaux utilisés, mais encore, le coût des heures de travail effectuées par
le personne

4. Immobilisations détenus par des tiers :


Il n’existe pas de suivi des matériels placés chez les sous-traitants.
Risque : le caractère de réalité des immobilisations n’est pas vérifié.
Recommandation : une procédure de Circularisation doit être adoptée pour les
immobilisations corporelles détenues par des tiers.
Elle permet de s’assurer que les immobilisations inscrites sur le registre des
immobilisations existent réellement et sont la propriété de la société.
Il convient de préciser qu’il revient aux sous-traitants d’inclure les immobilisations qu’ils utilisent,
même si elles ne leur appartiennent pas, dans leur base d’imposition à la taxe professionnelle.

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5. amortissement :
Le comptable amortit les biens à partir de la date d’enregistrement.
Risque : les décalages entre la date d’amortissement pratiqué et la date
correspondant aux obligations fiscales, peuvent avoir dans cette société une incidence
importante sur le montant de la dotation aux amortissements, et donc sur le résultat imposable.
En effet, si par exemple, la société acquiert une nouvelle chaîne de conditionnement,
les composantes de la chaîne ne sont installés que progressivement dans la société.
Recommandations : le comptable ne doit pas amortir les biens à partir de la
date de réception de la facture, mais à partir de la date d’acquisition pour les biens amortis selon
la méthode dégressive, ou à partir de la date de mise en service pour les biens amortis selon
la méthode linéaire. Ces méthodes d’amortissement doivent être clairement définies dans un
livre de procédures comptables.

Dans cet exemple, ces immobilisations ne seront amorties qu’à partir de la date de réception de la
facture au lieu de leurs dates respectives d’acquisition (amortissement dégressif) ou de mise en
service (amortissement linéaire).

7. Cessions ou mise au rebut d’immobilisations :


Dans la procédure actuelle, que l’immobilisation soit cédée ou ferraillée, le service
comptable n’enregistre qu’une écriture de produit (débit banque, crédit 751), sans
comptabiliser de charge non courante (débit 651 crédit 21). En outre, les immobilisations
mises au rebut ne sont pas retirés du registre des immobilisations : seules les
immobilisations cédées le sont.

Risque : compte tenu de ces très mauvaises procédures, il est à craindre que
l’entreprise acquitte l’impôt sur les sociétés sur une base nettement surévaluée.

Recommandation :
 Les personnes autorisées à procéder à des cessions ou à des mises au
rebut ne sont pas retirées du registre des immobilisations ; seules les
immobilisations cédées le sont.
 Plus simplement, les cessions ou mises au rebut pourraient être prévues
dans un plan de désinvestissement, approuvé par M.Faouzi, dans
lequel figurerait le prix prévisionnel de cession. Le service comptable
recevrait un exemplaire de ce plan et pourrait comparer les
immobilisations effectivement cédées ou mises au rebut avec les
prévisions.
Cette procédure permettrait au service comptable de tenir à jour le journal
et le registre des immobilisations, et le budget prévisionnel de trésorerie.
Il est également nécessaire de prévoir un document, établi par le directeur d’usine,
lors de toute cession ou de toute mise au rebut. Ce document sera comparé
par le service comptable aux prévisions de désinvestissement. Le service
comptable passera les écritures prévues par le plan comptable et droit fiscal,
et tiendra à jour le registre des immobilisations.

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Par ailleurs, aucun contrôle n’existe sur les anciens matériels placés dans
l’entrepôt.

Risque : rien n’interdit la cession d’une immobilisation sans indiquer celle-ci


au service comptable, puis de conserver dolosivement le produit de la
cession.
Recommandation : l’existence d’un plan de désinvestissement et d’un
document de cession ou de mise au rebut limiterait considérablement cette
catégorie de risque. On remarquera que, sauf s’il s’agit de matériels dont la
valeur vénale est particulièrement importante, il semble inutile de prévoir des
procédures lourdes et onéreuses.
Avant de mettre en place les procédures recommandées (plan de
désinvestissement, document de cession ou de mise au rebut, cession
correctement enregistrées sur le registre et le journal), l’entreprise Trigone devrait
procéder à un inventaire complet et sérieux de ses immobilisations de
manière à commencer un prochain exercice sur des bases saines. Les
résultats de cet inventaire permettront de mettre à jour le registre des
immobilisations et de comptabiliser des écritures de montant significatif
omises lors des exercices précédents.

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Cas N°3 : les outils d’analyse et d’évaluation du contrôle interne
Le président du conseil d’administration de la société Amor SA, M. Taher vous appelle en consultation.
Il vient de recevoir le rapport de son commissaire aux comptes qui émet des réserves sur les
comptes clients, ventes et stocks. Les écarts d’inventaire sont en effet très importants et
inexpliqués par la société. Il existe un grand nombre d’avoirs à émettre : des avoirs pour livraison
non conformes à la commande d’une part, et d’autre part, des avoirs pour retours de
marchandises.

M.Taher, qui jusqu’à présent n’était pas informé de ces problèmes, souhaiterait rétablir la situation le
plus rapidement possible. Au cours du premier entretien que vous avez eu avec M Taher il
vous est exposé ce qui suit :

 La société Amor SA distribue des produits aux petites, moyennes et grandes surfaces
commerciales (jouets, produits cosmétiques, gadgets pour animaux, ustensiles de cuisine…)
 La société Amor SA détenue en majorité par M. Taher et sa famille est très dynamique.
Le chiffre d’affaires ne cesse de croître depuis cinq ans et M. Taher pense diversifier
encore plus les gammes de produits. M.Taher vous demande d’analyser le circuit
d’exploitation : ventes, clients, sorties de stocks. A la suite de vos investigations, vous
notez les points suivants :

1. L’activité de l’entreprise :
La société a pour unique activité le négoce de produits très divers (1 500 références d’articles),
destinées aux petites, moyennes et grandes surfaces commerciales. Les produits sont
achetés au Maroc ou à l’étranger et sont revendus sur tout le territoire marocain. Il n’existe qu’un
seul lieu de stockage : Casablanca.

2. Procédures administratives et comptables


2.1. Commandes
a) réception des commandes
Les commandes clients sont recueillies par les représentants. Les bons de commande sont
pré numérotés et établis en trois exemplaires :
 Un exemplaire pour le client,
 Deux exemplaires pour le service commercial.
b) le service commercial
Le service commercial saisit les commandes sur ordinateur. Ce dernier émet une étiquette
autocollante mentionnant le nom, le numéro l’adresse du client. Le service commercial vérifie aussi
que les articles commandés sont bien en stock et décide des réapprovisionnements lorsque
le seuil des stocks minimum fixé est atteint. Le service commercial transmet ensuite deux
exemplaires des bons de commandes et l’étiquette autocollante au chef magasinier.

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2.2. Sortie des stocks
a) magasin sortie physique
M. Mansour chef magasinier, reçoit chaque matin les bons de commande et fait préparer les
sorties du stock. Les différents articles commandés par un client X sont alors sortis du stock
et rangés dans une boite destinée à ce client. Sur cette boite, a été fixée l’étiquette autocollante
mentionnant les références du destinataire :
 Les boites en plastique circulent sur un tapis roulant avec leur bon de commande.
Chaque magasinier, qui est chargé de la sortie d’un certain nombre d’articles, a un poste
fixe.
 Il lit le bon de commande, range dans la boite les articles commandés, pour lesquels
il est responsable et coche les articles correspondant au bon de commande.
 A la fin de la chaine, la boite est refermée et un exemplaire du bon de commande est
laissé sur la boite. M Mansour vérifie que tous les éléments du bon de commande
sont cochés.
b) saisie commande :
Le deuxième exemplaire du bon de commande est remis au service commercial qui par la
validation des bons de commande, édite les bons de livraisons et les factures et, enfin de
compte, met à jour le stock comptable. Lorsqu’une rupture est constatée physiquement au
magasin et non sur le stock comptable, le service commercial remet à jour le stock comptable
sur les références correspondantes
; cette situation arrive régulièrement.
2.3. Livraison :
Les bons de commandes reçus le matin au magasin sont traités dans la matinée. Les
marchandises sont expédiées dans l’après- midi.
Les livraisons sont assurées par les transporteurs indépendants. Ceux-ci livrent les colis et
remettent un des deux exemplaires du bon de livraison au client. Ils rendent parfois le
deuxième exemplaire à la société Amor SA.
2.4. Retour de marchandises :
Réception des marchandises retournées par les clients
Les retours qui arrivent fréquemment, sont reçus par le service commercial qui, à la fin de chaque mois
:
 procède à l’inventaire de ces stocks reçus ;
 établit les bons de réception ;
 émet les avoirs qu’il envoie aux clients ;
 remet les marchandises au chef magasinier ;
 remet un double des avoirs au comptable qui ajuste les comptes clients et constate
une charge en compte « charges diverses de gestion courante »
2.5. Emission d’avoir pour marchandises facturées non livrées

Les avoirs sont émis par le service commercial lorsqu’il reçoit des réclamations téléphoniques
ou écrites. Le grand nombre de réclamations avéré, prouve que le service commercial a
accusé un important retard dans l’émission des avoirs et n’est plus en mesure de contrôler le bien
fondé des réclamations des clients.

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2.6. Editions informatiques
A chaque fin de journée le service commercial reçoit le listing des factures éditées, le listing
des bons de livraisons et le listing des bons de commandes transmis le matin même au
magasin et revenu pour facturation au service commercial.
Ces listings classent les documents commerciaux par ordre numérique.
Le service commercial range ces états informatiques qui ne servent que lorsque les clients
disent ne pas avoir reçu leur commande, ou lorsque le service client demande des précisions.
2.7. Le service client
Le service client est chargé de tenir à jour la comptabilité client et d’assurer le suivi des clients impayés.
a) Suivi des clients
Ce service dispose à cet effet, de listing informatique énumérant par client, tous les
mouvements (ventes et encaissements). Le suivi des clients est un travail pesant car la société
a environ 6 000 clients.
b) Relance des impayés
Lorsqu’ un client a dépassé l’échéance des 30 jours, le service client envoie une lettre de rappel. Cette
procédure est en réalité peu utilisée car il y a beaucoup de clients à analyser et, étant le retard
de la société dans l’émission des avoirs, les clients mécontents bloquent délibérément les
paiements ou se déduisent d’office les avoirs.

c) Réception des chèques


Les chèques reçus, parviennent au service courrier qui les transmet au service client pour
comptabilisation. Lorsque les chèques ne peuvent pas être imputés sur des comptes
individuels de clients précis (le nom n’étant pas répertorié par la société ; ils sont comptabilisés en
compte « clients collectifs »
L’analyse de compte montre que de nombreux chèques reçus y figurent.

d) Réception des lettres de change


Les lettres de change acceptées par les clients sont classées par échéance dans un
portefeuille, qui est conservé par le service client
Analyse de fin d’année en vue d’établir le bilan
2.8 Détermination des clients douteux
Les responsables du service client espace (Mme Bouchra) adresse la liste de tous les clients
qu’elle considère douteux et la transmet à M. Cheikh (directeur financier)
2.9 Détermination de la provision
Le directeur financier M. Cheikh provisionne forfaitairement 50% de la créance des clients
considérés douteux par Mme Bouchra. Etant donné le nombre important des clients, M Cheikh pense
qu’un travail de détail serait impossible.
2.10 Utilisation des analyses comptables
Le directeur financier centralise toutes les informations utiles pour la réclamation des états
financiers et conserve toutes les analyses comptables.

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Travail à faire :
1. Etablir la grille d’analyse faisant ressortir les cumuls de fonctions
2. Faites ressortir les forces et les faiblesses du système de contrôle interne.
3. Etablir le tableau d’évaluation du système de contrôle interne. Ce tableau devra ressortir les
points suivants :
Les forces du système de contrôle ;
Les faiblesses du système de
contrôle ; Les effets possibles de
ces faiblesses ;
L’incidence des faiblesses sur les états financiers
L’incidence des faiblesses sur le programme d’audit des comptes
Les recommandations à faire à l’entreprise.
Corrigé expliqué cas AMOR :
1. La grille d’analyse :
ELEMENTS SERVIC
ES
Représentan Commerci Magasi Clien Courrie
ts al n t r
Réception des commandes des
clients
X
Saisie bons de commande et
émission X
étiquettes
Demandes de réapprovisionnements
X
Préparation des sorties de stock
X
Emission des bons de livraison et
des X
factures
Mise à jour du stock comptable
X
Réception des marchandises
retournées
X
Emission des avoirs
X
Emission des bons de réception des
marchandises retournées X
Mise à jour des comptes clients
X
Suivi des impayés (relance des
clients)
X
Réception des chèques
X
Dépôt des chèques en banque
X
Emission et conservation des lettres
de X
change

Rappel : la règle de séparation des fonctions a pour objectif, d’éviter que dans
l’exercice d’une activité de l’entreprise, un même agent cumule :
 Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
 Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
 Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information) ;
 Les fonctions de
contrôle ; Ou même simplement deux
d’entre elles.
Il est clair qu’un cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.

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Constats : des cumuls de fonction sont constatées au niveau des services, commercial et client.
a. Au service commercial les cumuls sont les suivants :
 La réception des marchandises retournées ;
 L’état d’inventaire ;
 L’émission des bons de réception ;
 L’émission des avoirs ;
 La remise des marchandises au chef magasinier.

Il existe un risque réel de détournement des marchandises retournées.


b. Au service client, nous notons les cumuls suivants :
 Mise à jour des comptes clients ;
 Suivi des impayés ;
 Dépôt des chèques en banque ;
 Emission des lettres de change.
Le fait de relancer le client, de recevoir les chèques pour dépôt en banque, d’enregistrer les chèques,
puis d’en assurer le contrôle par les mécanismes des rapprochements bancaires (même si ce dernier
point n’est pas explicite dans le sujet), offre la possibilité à ce service de détourner des
règlements surtout si toutes ces opérations sont effectuées par la même personne.

2. Forces et faiblesses du système de contrôle interne


2.1 Commandes
Le service commercial reçoit les commandes et les transmet au chef magasinier. A aucun
moment, il n’est procédé au contrôle de la solvabilité du client. La société risque de constater la
multiplication des créances douteuses.
Le responsable du service commercial devrait déterminer par client, le montant du
crédit autorisé. Ce montant devrait prendre en compte toutes les commandes acceptés et pas
seulement, les sommes à recevoir des clients.
Afin de fixer des seuils de crédit autorisés en fonction des clients, le responsable du service
commercial pourrait faire appel à des organismes extérieurs spécialisés dans ce type d’études.

2.2 Sortie physique des stocks


M. Mansour vérifie uniquement que les bons de commande sont bien cochés par les magasiniers.
Il n’y a donc aucun contrôle réel de la sortie physique des stocks (consistant en une vérification
des marchandises mise en boite d’expédition)
Risque constaté : de nombreux clients font des réclamations pour livraison non conforme à
la commande.
Recommandations : Etant donné le grand nombre de livraison, ce contrôle pourrait être
effectué par sondage par M. Mansour.
Cette procédure permettrait de s’assurer de la sortie correcte des stocks et pourrait résoudre deux
problèmes :

16
a. Les demandes trop fréquentes d’avoirs pour livraisons non conformes aux commandes, car
ces avoirs :
 Grèvent le chiffre d’affaires ;
 Alourdissent les tâches du service clients qui ne peut plus analyser les
comptes clients de façon satisfaisante ;
 Freinent l’encaissement, car les clients mécontents bloquent les paiements ;
 Entachent la réputation de la société.
L’application de la procédure proposée pourrait résoudre l’ensemble de ces problèmes, si les
réclamations des clients étaient dues à la négligence des magasiniers.
b. La livraison des marchandises non commandées par les clients
Ce type d’erreurs sera rarement signalé par les clients, si l’erreur est à leur avantage.
Cette faiblesse doit exister dans la société Amor SA puisque, d’une part ; le stock
comptable parfois n’atteint pas le seuil de réapprovisionnement alors que le stock
physique est nul et d’autre part, puisque la facture est déclenchée par le bon de
commande coché par les magasiniers et dont on sait qu’il est parfois erroné.
Grâce au contrôle des sorties physiques M. Mansour pourra s’assurer qu’il n’existe pas
de livraison non facturée.
L’application de cette procédure permettra à la société de protéger ses actifs.

On remarquera en outre que si les montants en jeu sont importants, il est


anormal de réajuster l’inventaire comptable sans aucune enquête ou analyse préalable.
2.3 Livraison :
Les transporteurs remettent le bon de livraison original au client et rendent parfois
l’exemplaire au service commercial de la société Amor.
Par cette procédure la société Amor SA se trouve n’avoir aucune preuve de livraison. En effet,
la seule preuve de livraison à vrai dire, est l’exemplaire du bon de livraison signé par le client. C’est la
raison pour laquelle la société n’a aucun moyen de contrôle sur les réclamations des clients.

Le risque pour la société est très important, car les clients voulant profiter de la
situation, n’hésitent pas à tout moment, à réclamer des avoirs non justifiés.

Il est donc indispensable d’exiger des transporteurs de remettre au service commercial le


double de tous les bons de livraison signés par les clients.
Ces doubles devront être classés :
 Soit par ordre numérique ;
 Soit avec le double de la facture concernée.
La procédure de contrôle interne permettra ainsi de protéger le patrimoine de la société.
2.4 Retour de marchandises
a. Réception des marchandises retournées par les clients
 Le service commercial reçoit les articles retournés ;
 Il en fait l’inventaire ;
 Il établit des bons de réception ;
 Il émet les avoirs ;
 Il remet les marchandises au chef magasinier.

17
Risque : Avec cette procédure, il n’existe aucune séparation des tâches (le détournement des
marchandises retournées est facile et non contrôlable)
Recommandations :
Afin de sauvegarder le patrimoine de la société, une procédure doit être écrite pour définir la
répartition des tâches. Elle pourrait être la suivante :
 Les marchandises retournées doivent être reçues par le chef magasinier qui vérifiera l’état
des stocks et établira les bons de retour sur stock en deux exemplaires. Il conservera un
exemplaire et remettra le deuxième au service commercial ;
 Les avoirs pour retour seront signés pour approbation par le directeur commercial qui
contrôle ainsi l’émission de tous les avoirs et recherchera les causes de ceux-ci (voie
également §5 ci- dessous)
 Les avoirs seront comptabilisés par le service clients qui possédera un exemplaire de
l’avoir signé par le directeur commercial.

b. Traitement comptable des retours


Les retours sur ventes sont traités comme des réceptions de stocks.
Risque :
Cette procédure qui, fausse à la fois le montant du chiffre d’affaires réalisé, les quantités
réellement vendues et la marge, a deux conséquences :
 L’information comptable n’est pas fiable, car le chiffre d’affaires apparaissant dans les états
financiers, ne reflète pas l’activité réelle de la société ;
 La société Amor SA peut verser des commissions à ses vendeurs et des ristournes à ses clients,
supérieures au montant qu’elle doit réellement, si les commissions et les ristournes sont
calculées sur un chiffre d’affaires ou un volume des ventes desquels ne sont pas déduits
les retours sur ventes.
Recommandations
La société doit appliquer une procédure lui permettant de sauvegarder son patrimoine et
assurer la fiabilité des informations comptables.
Pour atteindre ce double objectif, il conviendrait que le service clients enregistre les avoirs
pour retours, en annulant les comptes ventes correspondant et que le service commercial
mette à jour les états statistiques des ventes, en volume et en chiffre d’affaires, par client et
par vendeur.

2.5 Emission d’avoirs pour marchandises facturées et non livrées :


Les réclamations téléphoniques sont prises en compte par le service commercial qui
accorde les avoirs.
Risque : Par cette procédure, il n’existe aucun contrôle de l’émission des avoirs. Ainsi, un risque
de collusion entre un client et une personne du service commercial est possible.

18
Recommandation : il est indispensable que toute réclamation soit écrite, que toute demande
d’avoir soit préalablement approuvée par le Directeur Commercial, et que cette approbation
fasse suite à une enquête ou une analyse.

2.6 Editions informatiques


Le service commercial dispose d’états informatiques précieux pour le contrôle interne mais
malheureusement ces outils restent mal exploités.
Risque : les anomalies ne sont pas détectées.
Recommandations : il est fortement recommandé de vérifier à chaque fin de journée, le listing
des bons de commande ayant fait l’objet d’une facturation.

En effet, si par la vérification de l’ordre numérique des bons de commande, il est constaté un saut
de séquence, cela pourrait signifier que les marchandises commandées par des clients,
transmises au magasin et livrées aux clients n’ont pas été facturées.

Cette situation peut se produire si le bon de commande annoté par les magasiniers n’a pas
été retourné au service commercial (ce qu’il faut rappeler, c’est que c’est ce bon de commande annoté
qui génère la facturation).
Par l’application de ce contrôle M. Taher pourrait être sûr que toutes les commandes honorées
par sa société dans la journée ont été facturées.
De la même manière, la séquence numérique des bons de livraisons retournés par les clients
(voir recommandation au §3) devrait être contrôlée avec celle des factures.
2.7- Le service client :
a. suivi des clients
Le service client ne dispose pas de listings adaptés à ses besoins.
Risque : inefficacité des travaux effectués dans ce service.
Recommandations : pour l’amélioration des performances, l’analyse des comptes
pourrait être rapide et simple si le service disposait d’un listing des comptes clients.
Ce listing détaillerait par client, la place de chaque facture dans l’échéancier. Ce dernier
pourrait être représenté ainsi :
Référence du Echéancie
Nom du client Client Total dû r
0/30 j 30/60 j 60/90 j 90/120 j + 120 j
Amine A30 150 90 25 35
Walid 0 560 250 150 100 40 20
W24 Total clients
au BILAN

Par analyse d’un tel document, le service clients pourrait détecter rapidement les anomalies et, si
besoin est, prévenir le service commercial pour qu’il interrompe des livraisons destinées à un
client présentant des risques importants d’insolvabilité.

19
b. Relance des clients impayés
Recommandations : puisque l’entreprise dispose d’un outil informatique, il est possible de
demander le listing par antériorité des soldes clients, l’édition des lettres de relance pour tous les
clients ayant dépassé l’échéance de 30 jours si cette échéance correspond à la pratique commerciale
de la société.

Le service client, après demande du Directeur commercial, pourra ensuite décider de ne pas
expédier certaines lettres pour des raisons commerciales.
Cette édition informatique laissera du temps disponible au personnel pour analyser les comptes
et les anomalies.
Cette procédure permettra également un meilleur suivi des règlements des clients qui
constateront une gestion plus rigoureuse de la société Amor SA.

c. Réception des chèques :

Risque : la mauvaise imputation comptable des chèques reçus aura, sans doute, un
impact possible sur l’analyse des soldes des comptes clients.

Les règlements non identifiés parce que la société Amor SA ne reconnaît pas la raison sociale
mentionnée sur le chèque, peuvent correspondre à des chèques fournisseurs (remises
exceptionnelles) ou à des chèques tirés sur les comptes personnels d’un exploitant.

Recommandations : il est important que le compte collectif clients soit régulièrement


revu et analysé.
L’exploitation des réponses des clients relancés sera une aide certaine pour l’analyse de ce
compte collectif clients. En effet, certains clients réagissent aux relances en justifiant leurs
paiements.
Le service client devra alors rechercher la trace de la comptabilisation du paiement,
soit dans le compte collectif, soit sur un autre compte client (erreur d’imputation)
d.réception des lettres de change :

La procédure n’appelle pas de remarque particulière dans la mesure où l’on suppose que le
service « trésorerie » a accès à ce portefeuille et qu’il peut le gérer efficacement.

e. Retour d’effets impayés :


Le retour d’un effet impayé engendre simplement l’émission d’une autre lettre de change.

Risque : par cette procédure, la société ne suit pas les clients en difficulté, or il serait
hasardeux d’accepter de nouvelles commandes.

Recommandations : le service commercial doit être prévenu des ruptures de


paiement afin de pouvoir déterminer un nouveau montant de crédit autorisé pour ces
clients litigieux.
L’émission de la nouvelle lettre de change ne prend pas en compte les frais
retenus par la banque et les intérêts pour retard de paiement. Cette attitude correspond
peut-être à une volonté commerciale, mais cette décision doit être prise en
connaissance de cause, car la société Amor Sa supporte ainsi des charges financières

20
supplémentaires

21
Analyse de fin d’année en vue d’établir le BL

2.8 Détermination des clients douteux


Ce travail doit être exécuté de deux manières.

a. Le responsable du service clients doit consulter tous les dossiers de procédures


judiciaires qu’elle a dû constituer pendant l’année et ceux ouverts antérieurement et non
encore résolus.
 La société Amor a, le cas échéant, participé à un règlement à l’amiable ;
 En l’absence d’un règlement à l’amiable, elle a dû fournir un état des
créances pendant la période d’observation précédant le jugement décidant
du sort de l’entreprise.

Tous les dossiers ouverts doivent être provisionnés.


b. Madame Bouchra doit également analyser la balance des soldes clients et doit
s’interroger sur tous les retards de paiements afin d’évaluer les risques encourus par la
société.
Elle portera les conclusions suivantes :
1. Le retard est dû à des problèmes commerciaux. Le montant dû sera
remboursé prochainement.
2. Le client est effectivement litigieux puisqu’il est en redressement judiciaire.
Son dossier a d’ailleurs été analysé.
3. Le client ne paie pas en raison d’un litige. (il faut signaler cette anomalie car une
provision pour risque est peut être nécessaire).
4. Le client ne paie pas. Il est en difficulté financière mais aucune procédure
judiciaire n’est engagée.

Cette procédure permet de circonscrire les clients douteux sans pour autant reprendre tous
les comptes clients puisqu’il s’agit d’un travail à partir des exceptions (les retards de
paiement).

2.9 Détermination de la provision :


Dans l’organisation actuelle, une provision forfaitaire est calculée.
Risque : cette provision forfaitaire n’est pas déductible fiscalement.
Recommandation :
a. Mme Bouchra doit déterminer le montant de la provision à constituer, client par client.
Cette provision justifiée, client par client, sera déductible fiscalement.
b. Pour les clients ayant des retards de paiement et offrant des risques pour la société,
mais pour lesquels aucune procédure judiciaire n’est engagée, M Cheikh peut estimer
une provision forfaitaire en fonction des éléments d’information fournis par Mme
Bouchra.

Bien entendu, il engagera des procédures pour prendre contact avec ces clients afin que
la situation soit régularisée au plus vite. Le service commercial devra recevoir la liste des
clients.
c. Pour les clients bloquant les paiements en raison d’un litige, Monsieur Cheikh devra analyser
la cause du litige et déterminer si une provision pour risque doit être enregistrée.

22
2.10 Utilisation des analyses comptables
Il est nécessaire que M Cheikh centralise toutes les analyses comptables. Il pourra en outre
demander au service clients le ratio du délai de recouvrement et la balance des soldes clients
présentée de façon synthétique (total par circuit de distribution ou par représentant, par exemple). Il
pourra ainsi s’assurer que le total des clients douteux et le montant provisionné sont cohérents avec
l’activité de l’entreprise et le volume des créances à la date de clôture.

3. Le tableau d’évaluation du système de contrôle interne :

Référence QCI Forces du Faiblesses Effets Incidences sur les états Incidences sur le recommandations
OU DIAG ou système de apparente du financiers programme d’audit
grille Contrôle système de
possibles OUI/NON Raison
contrôle
QCI 1 commande Défaut de Vente à des Existence Vérifier provision Fixer les seuils de
clients et
contrôle de douteux ou possible de balance âgée (1) crédit autorisé
des
solvabilité insolvables OUI créances clients
douteuses non
provisionnées
QCI 2sortie de Aucune - Livraison - Avoirs peu - Vérifier
stock vérification des non conforme justifiés, l’inventaire du Contrôle physique
sorties - Perte de stock OUI - Inventaire stock du stock avant
physiques de de stock - Vérifier les toute expédition
stock pas réel avoirs et le
chiffre d’affaires
Pas toujours de Avoirs non Vérification des Signature
QCI 3 livraisons retour de bons justifiés OUI Avoirs non avoirs et des bons obligatoire des
de justifié de livraison bons de livraison
livraison signé s par les clients
par les clients
QCI 4 retours - Détourneme Pas de - Ecart entre Vérification des Séparation des
de nt différence entre stock avoirs, des bons tâches au service
marchandises marchandis approvisionnem physique et de livraison et du commercial
es ent etretour de OUI stock réel chiffre d’affaires
retournées, marchandises - Chiffre
- Marchandise d’affaires
s détournées incorre
traitées ct
comme
des
réceptions
de stocks.
Q CI 5 Emission Complicité entre Vérification Réclamations pour
Emissions de agents Avoirs de avoirs doivent être
d’avoirs s avoirs sur la commerciaux et OUI injustifiés s avoirs et du écrite et approuvée
base d’appel clients stock par le directeur
téléphoniques commercial
QCI 6 Etats précieux Etats détenus Livraison Vérification des Faire les
Edition pour le par le service san OUI Ventes non bons de livraison, recoupements à
s informatiques contrôle commercial s facture facturé de commande et partir des états
interne sans aucun s des factures édités
recoupement
QCI 7a/7b Listing non Inefficacité du Clients Vérification - Etablir
adapté suivi balance
- Suivi des clients au suivi clients des clients douteux non âgée un listing par
- Relance des OUI provisionnées ancienneté des
clients
clients impayés - Gestion
automatisée des
effets
Q CI 7 c Les règlements Mauvaise Analyse des soldes Analyse régulière du
Réception des ne sont pas imputation Soldes clients compte client
chèques identifiés de OUI clients non collectif
s conformes
comptes clients
Q CI 7 e Le retour d’un Pas de suivi des Clients Vérifier les effets Informer le service
Retour effet engendre clients en douteux non revenus impayés commercial
effet l’émission d’un difficultés OUI provisionnée de
s impayés autre s s ruptures de
paiement
afin de déterminer
le crédit à autoriser.
Q CI 8 et 9 La provision Non Provisions Vérifier les Réunir toutes les
Détermination est déterminée déductibilité non justifiées provision conditions
de la provision forfaitairement. des provisions OUI s légale
constitué s
es avant de doter les
provisions

(1) La balance âgée présente les soldes dus et leur ancienneté à la date de son édition. En
classant les créances clients (ou fournisseurs) par ordre décroissant de date de paiement, on
situe très rapidement les factures les plus anciennes et donc prioritaires. On peut aussi réaliser
des indicateurs et des graphiques mettant en évidence les risques et les éventuelles carences de
l’entreprise en matière de relance des paiements.

23
Exemple de lecture d’un graphique :

Exemple de balance âgée


 au bout de x mois, seul 25% du montant des factures est payé,
 de nombreux clients règlent leurs factures entre 120 et 180 jours,
 7% des factures représentent un risque d’impayé élevé
On voit bien à la lecture de ce graphique tiré d’un cas réel que les 90 premiers jours sont cruciaux
dans le règlement des factures.

Note de synthèse du tableau d’évaluation du système de CI :


Il ressort de ce tableau de synthèse, que les comptes suivants devront faire l’objet de contrôle
pour confirmer ou infirmer la réalisation des risques qui ont été notés. Il s’agit des postes suivants :
 Les clients
 Les stocks
 Le chiffre d’affaires
 Les charges provisionnées sur stocks et créances.

24
Cas n°4 : Circularisation des comptes clients (société Adam)
A la suite des demandes de confirmations externes envoyées à certains clients, vous avez
préparé un document de synthèse faisant état des réponses reçues :
ADAM: confirmations clients au 31-
12-2019

Clients Solde au 31-12-2019

Selon la société Selon le client

El Assfouri 263.50 245.86


0 5

Ohada 149.85 235.43


0 0

El Bermaki 437.21 400.12


3 3

Ait Rabayne 76.879 79.876

Fatih 376.42 124.98


4 5

Par ailleurs, le chef comptable vous fait part des événements


suivants :
Client Ait
Rabayne :
Au 31-12-19, Adam a envoyé un avoir portant sur un escompte de 2.100
HT. de la

A la même date, Adam a établi un avoir de 477 TTC suite à une
 surévaluation facture: K132;
Cliente ElBermaki Adam a livré le 12-12-19, par erreur, des marchandises
pour un montant de 30 000 HT;
 Cliente El Assfouri :
• Adam a livré le 28-12-19 des marchandises pour un montant de 9.265
HT. La facture correspondante a été envoyée par voie postale le 30-12-
19;
• Suite au chiffre d’affaires important réalisé avec cette cliente, Adam a
accordé une ristourne s’élevant à 1.250 HT. L’avoir a été envoyé le 31-12-
19;
25
 Cliente Fatih:
• Le comptable d’Adam a enregistré, par erreur, au nom de la société
Fatih. La facture SR33 pour un montant de 58950 HT.
• Adam a établi un avoir relatif à un escompte promis à Fatih. qu’elle ne lui
a pas encore envoyé. Le montant de l’avoir s’élève à 2350 TTC.
• Le comptable de Adam a, par erreur, doublement comptabilisé la
facture IA 74 pour un montant de 46.049 TTC.
 Client Ohada: Adam a accordé le 25-12-19, un avoir à son client Ohada pour un
montant de 1500 TTC.
D’autre part, l’exploitation des réponses aux demandes de confirmation vous permet de relever
les éléments suivants, signalés par les clients dans leurs réponses :
 Un chèque d’un montant de 1.090 dhs a été envoyé le 25-12-19 par la cliente El bermaki
A. en règlement de la facture LA38.
 Le comptable du client Ohada a, par erreur, doublement comptabilisé la facture
AB125 pour un montant de 45.000 HT et a omis de prendre en considération l’avoir reçu par
Ohada. relatif à un retour de marchandises non conformes pour un montant de 15.000
HT. Ce comptable, qui d’ailleurs, a été dernièrement évincé de cette société, n’a pas
comptabilisé le règlement de la facture AB123 pour un montant de 15.080 TTC.

Suite à la non-conformité des marchandises reçues, la cliente El assfouri a fait


retourner des marchandises pour un montant de 4.250 TTC le 29-12-19. El assfouri
estime qu’Adam a omis de lui accorder, en décembre 2019, un escompte de 767 TTC. El
assfouri a envoyé le 31-12-19 un chèque d’un montant 2500 HT en règlement de la facture
MZ310.

 La société Fatih a envoyé, le 31-12-19, un chèque de 95000 dhs en règlement des


factures IA78, IA79 et IA80. Elle a, également, déduit d’elle-même un avoir relatif à des
marchandises défectueuses livrées par Adam le 28-12-19 pour un montant de
35.000 HT.

Travail à faire :

Vous êtes chargés de conclure sur l’exploitation des confirmations externes et de proposer
les corrections qu’il vous semble nécessaire d’apporter aux états financiers. Ces propositions
peuvent être basées, dans certains cas, sur des hypothèses, qu’il vous faudrait signaler.

26
Corrigé expliqué :
Nom du Solde Solde Ecarts Justificati Correction
client de du on
la client
sociét
é
Non-conformité montant
Facture non encore reçu par 11 118
le
client
Avoir non reçu par le client 1 500
Etablir et comptabiliser un avoir sur retour de marchandises
711 Ventes de marchandises 3 541,66
4455 Etat- TVA Facturée 708,34
Avoir déduit par le client et
non encore établi par la 3427 Clients- factures à établir 4 250
société (suite à des retours 4 250
de marchandises) Régularisation des
stocks
El Asfouri 263 500 245 865 17 635
3111 Stock de marchandises 3541,66
6114 Variation stock de m/ses 3541,66

Etablir un avoir sur un escompte accordé

Avoir déduit par le client et 6385 Escomptes accordés 639


767
non encore établi par la 34552 Etat-TVA récupérables sur 128
société les
charges
3427 Clients- factures à établir 767
Chèque envoyé par le client -3 000
mais non encore parvenu
Total 17 635
Avoir non reçu par le client 1 500
Avoir non comptabilisé par le 15 000
client
Ohada 149 850 235 430 85 580 Règlement non 15 080
comptabilisé par le client
Facture doublement 54 000
comptabilisée chez le client
Total 85 580
Régularisation des
stocks
3111 Stock de marchandises 30 000
6114 Variation des stocks 30 000
Contre passation des écritures
El Bermaki Marchandises envoyées
437 213 400 123 37 090 par erreur au client 36 000 7111 Ventes de marchandises 30 000
4455 Eta- TVA facturée 6 000

3421 Clients 36 000

Chèque envoyé par le client 1 090


mais non encore parvenu
Total 37 090
Avoir non déduit par le client 2 520
Ait Avoir non reçu par le client
76 879 79 876 2 997 477
Rabayne
Total 2 997
Contre passation de l’écriture
7111 Ventes de marchandises 58 950
Facture enregistrée par erreur 70 740 4455 Etat-TVA facturée 11 790
chez la société
3421 Clients 70 740

Fatih 376 424 124 985 251 439 Avoir non encore envoyé au -2 350
Client
Contre passation de l’écriture
Facture doublement 46 049 7111 ventes de marchandises 46 049
comptabilisée chez la
société 4455 Etat-TVA facturée 9210

Chèque envoyé par le client 3421 Clients 55 259


mais non encore parvenu 95 000
Etablir un avoir sur un rabais à accorder

Avoir déduit par le client et 7119 RRRA 35 000


non encore établi par la 42 000 4455 Etat-TVA facturé 7 000
société
4427 RRR à 42 000
accorder
Total 251 439

27
Cas N°5 : RAPPORT DE RÉVISION CONTRACTUELLE

A l’issue de la mission de révision des comptes de la société ZADI, vous établissez le rapport de révision.
Vous avez noté au cours de votre mission :
 Une erreur dans l’évaluation des provisions pour créances douteuses, sous-estimées de 10
000 000 DHS
 Un changement de valorisation des stocks, surestimant les valeurs d’exploitation d 14 000
000 DHS (valorisation des sorties de stocks, au coût unitaire moyen pondéré au 31 /12/
N-1, selon la méthode « premier entrée premier sortie » (FIFO) au 31/12/N)
 Un contrôle fiscal portant sur les exercices N-4 à N est en cours, la notification
contestée par la société (30 000 000 DHS) n’a pas été provisionnée.

Travail à faire : Que pouvez-vous conclure ?

CORRIGÉ EXPLIQUÉE
Il est possible de conclure que les états financiers sont sincères et réguliers et qu’ils donnent une
image fidèle de l’entreprise ZADI. Mais en raison d’événements incertains non comptabilisés,
pouvant remettre en cause la structure des états financiers, et entraîner à la fois des
changements dans l’application de principes comptables généralement admis et une erreur
dans l’évaluation des provisions pour créances douteuses, il est alors possible de rédiger un
rapport avec réserves, mêmes si les exceptions notées ne remettent pas en cause la régularité
et la sincérité des états financiers.

 En réalité, il convient d’apprécier le seuil de signification de ces chiffres de de 10 000 000,


14 000 000 et 30 000 000 DHS. Et c’est en fonction de ce seuil que l’image fidèle sera ou non
certifiée.

Le rapport peut être le suivant (il existe bien entendu de nombreuses autres formulations) :
 « nous avons examiné le bilan au 31/12/N de ZADI SA ainsi que le CPC et l’ETIC ci-joints
pour l’exercice de 12 mois clos à cette date.
 Notre examen, effectué conformément aux normes de révision comptable, a comporté
les contrôles considérés par nous comme nécessaire, eu égard aux règles de diligences
normales.
Au cours de notre examen, nous avons relevé que :
 Les créances douteuses ont été sous-provisionnées. En conséquence, si la provision
nécessaire avait été comptabilisée, les créances figurant à l’actif du bilan seraient
inférieures de 10 000 000 DHS et le bénéfice de l’exercice après impôt sur les sociétés
serait minoré de 3 000 000 DHS.
 Les stocks au 31/12/N ont été valorisés suivant la méthode du FIFO, alors qu’à la
clôture de l’exercice précédent, ils étaient valorisés suivant la méthode du CUMP. La
modification de
28
méthode nous semble adaptée aux circonstances, mais il convient de souligner que,
si la méthode retenue pour l’exercice précédent avait été appliquée au 31/12/N, les
stocks

 auraient été inférieurs de 14 000 000 DHS et le bénéfice après impôt sur les sociétés,
inférieur de 4 200 000 DHS ;
 La société ZADI SA a fait l’objet d’un contrôle fiscal, portant sur les exercices N-4 à N, qui s’est
traduit par une notification de redressement de l’impôt sur les sociétés d’un montant de 30
000 000 DHS contestée par votre société. Aucune provision n’a été enregistrée pour couvrir
ce risque éventuel.

A notre avis, sous réserve des conséquences éventuelles sur les états financiers qui pourraient
résulter des faits mentionnés ci-dessus, les états financiers, établis selon les principes
comptables généralement reconnus, reflètent sincèrement la situation financière de ZADI SA
au 31/12/N et le résultat des opérations pour l’exercice clos à cette date. »

Fin

29

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