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Option Finance
CAS CORRIGES
P. Samira
RIFKI ENSEIGNANT
CHERCHEUR
ENCG Settat
Ces études de cas corrigés et expliqués complètent le support de cours déjà mis à la
disposition des élèves (S8) option gestion Financière et comptable et option Audit et contrôle
de gestion, sur la plate forme e-learning de l’ENCG et la plate forme moodle de l’université
Hassan Premier.
Les cas traités abordent respectivement :
Cycle stocks,
Enfin, quelques outils utilisés par l’auditeur lors d’une mission (grille d’analyse des
tâches, le questionnaire du contrôle interne, la circularisation)
1
Cas n°1 : introduction aux faiblesses du contrôle interne
La société MAD plastique est une société anonyme dont le siège est situé à Casablanca. Son
chiffre d’affaires s’élève à 3 milliards de dhs. Elle transforme des polymères (Substance
composée de molécules caractérisées par la répétition, un grand nombre de fois, d'un ou de
plusieurs atomes ou groupes d'atomes.) en plastique (seaux, sacs, bouteilles…) elle possède cinq
petites usines en province qui emploient chacune une cinquantaine d’employés. Le siège centralise
tous les aspects financiers et administratifs (gestion de la trésorerie, paie, comptabilité…)
1. Les directeurs des usines de la société MAD plastique établissent des demandes de
réapprovisionnement de stock au fur et à mesure de leurs besoins. Ils passent directement les
commandes à leurs fournisseurs habituels puis transmettent les doubles au siège.
2. Les matières premières sont reçues dans les usines. Les factures correspondantes sont
directement adressées par les fournisseurs au siège de Casablanca. Un comptable du siège
compare la facture avec le double de la commande reçue de l’usine. Puis le paiement a lieu.
3. Après voir comparé le bon de commande et la facture, le comptable établit un chèque (ou
un ordre de virement) puis le transmet au Directeur général pour signature.
4. Les magasiniers des cinq usines procèdent à l’inventaire physique des stocks possédés dans les
derniers jours de décembre (l’exercice social coïncide avec l’année civile). Toute différence entre
l’inventaire physique et le stock comptable (fourni par l’inventaire permanent) donne lieu à une
rectification en conséquence des fiches de stock.
5. Les clients adressent leurs commandes au siège social de Casablanca. Ce dernier établit les
factures, les envoie aux clients, puis transmet aussitôt les commandes aux usines. Les
magasiniers des usines préparent les commandes puis établissent des bons de livraison en
deux exemplaires, un pour le client et un pour le transporteur.
6. Les chèques sont remis à Mme Khadija (service comptable). Mme Khadija dépose les
chèques en banque le jour même, débite le compte « banque » concerné puis crédite le
compte du client. Mme Khadija a également pour fonction d’assurer le suivi des clients douteux
ou litigieux.
Travail à faire :
En relevant les violations aux composantes du système et principes du contrôle
interne, analyser les risques et recommander des procédures de contrôle interne
assurant la sauvegarde du patrimoine.
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Corrigé expliqué :
Risques :
Surstockage ou au contraire, rupture de stock.
Stocks payés trop cher ; stocks livrés trop lentement ; conditions ce
règlement discutées par chaque directeur d’usine et moins favorables que si
elles le sont par le siège pour les cinq usines.
Commandes passées en même temps par les cinq usines, entraînant
une brusque sortie de trésorerie.
Recommandations :
Elaborer un budget des achats en valeur et un budget de réapprovisionnement
(en quantité), valable pour les cinq usines. Chaque directeur d’usine
commandera les réapprovisionnements aux fournisseurs présélectionnés par le
siège dans les conditions financières négociées par le siège. Chaque
commande devra respecter le planning de commandes/livraison indiqué dans le
budget de réapprovisionnement afin d’éviter le surstockage ou la rupture de
stock.
2. Réception des matières premières :
Recommandations :
3
Le trésorier vérifie que le délai de règlement demandé par le fournisseur
coïncide avec celui qui a été négocié.
Le directeur général signe le chèque (ou le virement) sans aucun document justificatif.
Il y a absence du système de preuve
Risques :
Le comptable, s’il est indélicat, peut faire signer des chèques n’ayant aucun
lien avec les charges de l’entreprise.
Le comptable, s’il commet une erreur, peut présenter deux chèques pour
une même facture.
Recommandations :
Le comptable prépare le chèque, auquel il joint le bon de commande, la
facture et le bon de réception.
Le directeur général signe le chèque puis neutralise les trois justificatifs
(soit en apposant sa griffe, soit en apposant un tampon « payé »)
Les justificatifs annulés sont retournés au comptable pour archivage.
Le chèque est directement posté au fournisseur par le Directeur général
(ou sa secrétaire ou le service courrier) : en aucun cas le chèque signé
ne doit revenir à la comptabilité.
Risque :
Les détournements volontaires ou les erreurs involontaires ne sont pas connus
par les directions.
Recommandations :
Les inventaires physiques doivent être réalisés par des équipes de
compteurs comprenant des magasiniers (ils connaissent bien, les
produits) et les administratifs (ils n’ont aucune raison de commettre des
erreurs volontaires de comptage)
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Toute différence entre l’inventaire physique et l’inventaire comptable doit être
portée à la connaissance des Directions.
Toute différence significative doit être analysée et expliquée.
Ce n’est qu’après analyse que les fiches de stocks sont rectifiées.
Risques :
Les magasiniers ne conservent aucune trace de ce qui a été réellement
expédiée.
Le siège peut adresser des factures n’ayant que peu de rapport avec
les produits réellement expédiés
Les usines ignorent si les produits ont été réellement reçus par les clients.
Il n’existe aucune preuve juridique de la livraison.
Recommandations :
La même personne est chargée de manipuler les chèques, de mettre à jour les
comptes clients, et d’assumer leur suivi.
L’absence d’organisation dénote la violation du principe d’organisation
5
Risques :
Rien n’empêche Mme Khadija d’encaisser les chèques sur un compte qui lui est propre,
puis d’annuler la créance-client par une écriture de perte exceptionnelle sur
créance
Recommandations :
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Cas N°2 : contrôle interne des immobilisations corporelles
La société Coloé est une SA placée à la tête d’un groupe de sociétés. Elle possède en effet, 70%
du capital de la société Ragia (SA) et 40% du capital de la société de la société Termid (SARL).
Ce groupe est dans l’obligation d’établir des comptes consolidés.
La société Trigone a pour activité, a pour activité de fabriquer du lait concentrée non sucrée,
des yaourts et barres de chocolat. La société a trois centres de production situés à Berrechid.
Chaque centre a un directeur de production qui est en même temps le directeur d’usine. Les
services comptables sont situés à Casablanca.
Les trois usines ont été construites il y a 20 ans. Des aménagements successifs ont été
nécessaires pour améliorer la production ou pour la rendre conforme aux règles d’hygiène, M
Faouzi, directeur général de la société Trigone a con staté que les investissements étaient, d’année
en année, de plus en plus élevés. Il fait appel à vos services pour que vous l’aidiez à instaurer des
procédures de contrôle interne lui permettant de maîtriser les investissements corporels.
La gestion des immobilisations est la suivante :
1) Acquisition des immobilisations :
Tout investissement fait l’objet d’une demande d’acquisition qui doit être approuvée par le
directeur de production de l’usine. Après approbation, la commande est effectuée. Les
services comptables reçoivent alors une copie de la demande approuvée, et un double de la
commande. Ces documents sont transmis au trésorier.
Le comptable amortit les biens à partir de leur date d’enregistrement dans le registre des
immobilisations ; celle-ci correspond à la date de réception de la facture.
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6) Cession ou mise au rebut d’immobilisations :
Lorsque le directeur de production le juge nécessaire, il remplace le matériel obsolètes ou peu
performants.
Les anciens matériels sont placés dans un entrepôt. Le directeur de production essaie parfois
de trouver un acheteur pour ces vieux matériels. Quand ils deviennent trop encombrants, ils
sont vendus au poids à un ferrailleur, qui envoie directement son chèque au service comptable.
Ce chèque est enregistré en produit non courant.
Pour les cessions d’immobilisations, le directeur de production rédige une demande de cession.
Il indique la nature de la machine, le prix de cession et le nom du client. Les services
comptables établissent la facture rectifient le registre des immobilisations et comptabilisent
une écriture de produit non courant.
Travail à faire :
Analyser le circuit de contrôle interne des immobilisations corporelles, et proposer
toute recommandation nécessaire.
Corrigé expliquée :
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Grâce à cette procédure, la direction pourra vérifier si les immobilisations brutes et les
variations durant la période, apparaissent raisonnables par rapport à l’activité de l’entreprise
et par rapport aux prévisions.
b. Acceptation d’une demande d’acquisition :
La direction n’a pas fixé un seuil au-dessus duquel la demande doit être
approuvée à la fois par le directeur d’usine que par la direction.
Risque :
La procédure actuelle est néfaste pour l’entreprise car :
Il n’existe pas de procédure d’appel d’offres. La société trigone risque
ainsi d’acquérir des matériels à un prix trop élevé et de qualité insuffisante
;
Le financement de l’investissement n’a pas été étudié. Cette faiblesse peut
encore augmenter le coût d’acquisition de l’immobilisation.
2. ENREGISTREMENT :
Il est bon que la facture fournisseur parvienne directement au service comptable
à Casablanca pour enregistrement. En revanche, aucun double de cette facture ne doit
parvenir au directeur de production.
Risque : le directeur est le seul à savoir si l’immobilisation installée est conforme
aux attentes de la société ; ainsi, quelle que soit la qualité de l’immobilisation, elle sera
payée au fournisseur sans réclamation éventuelle.
Recommandation : M Faouzi ne devrait signer les traites qu’après avoir reçu, en
plus des documents cités, le double de la facture approuvée par le directeur de
production.
3. Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même
Les immobilisations corporelles fabriquées par le personnel de Trigone doivent être
valorisées à leur coût de production. Il convient par conséquent d’inclure, non seulement le coût
d’acquisition des matériaux utilisés, mais encore, le coût des heures de travail effectuées par
le personne
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5. amortissement :
Le comptable amortit les biens à partir de la date d’enregistrement.
Risque : les décalages entre la date d’amortissement pratiqué et la date
correspondant aux obligations fiscales, peuvent avoir dans cette société une incidence
importante sur le montant de la dotation aux amortissements, et donc sur le résultat imposable.
En effet, si par exemple, la société acquiert une nouvelle chaîne de conditionnement,
les composantes de la chaîne ne sont installés que progressivement dans la société.
Recommandations : le comptable ne doit pas amortir les biens à partir de la
date de réception de la facture, mais à partir de la date d’acquisition pour les biens amortis selon
la méthode dégressive, ou à partir de la date de mise en service pour les biens amortis selon
la méthode linéaire. Ces méthodes d’amortissement doivent être clairement définies dans un
livre de procédures comptables.
Dans cet exemple, ces immobilisations ne seront amorties qu’à partir de la date de réception de la
facture au lieu de leurs dates respectives d’acquisition (amortissement dégressif) ou de mise en
service (amortissement linéaire).
Risque : compte tenu de ces très mauvaises procédures, il est à craindre que
l’entreprise acquitte l’impôt sur les sociétés sur une base nettement surévaluée.
Recommandation :
Les personnes autorisées à procéder à des cessions ou à des mises au
rebut ne sont pas retirées du registre des immobilisations ; seules les
immobilisations cédées le sont.
Plus simplement, les cessions ou mises au rebut pourraient être prévues
dans un plan de désinvestissement, approuvé par M.Faouzi, dans
lequel figurerait le prix prévisionnel de cession. Le service comptable
recevrait un exemplaire de ce plan et pourrait comparer les
immobilisations effectivement cédées ou mises au rebut avec les
prévisions.
Cette procédure permettrait au service comptable de tenir à jour le journal
et le registre des immobilisations, et le budget prévisionnel de trésorerie.
Il est également nécessaire de prévoir un document, établi par le directeur d’usine,
lors de toute cession ou de toute mise au rebut. Ce document sera comparé
par le service comptable aux prévisions de désinvestissement. Le service
comptable passera les écritures prévues par le plan comptable et droit fiscal,
et tiendra à jour le registre des immobilisations.
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Par ailleurs, aucun contrôle n’existe sur les anciens matériels placés dans
l’entrepôt.
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Cas N°3 : les outils d’analyse et d’évaluation du contrôle interne
Le président du conseil d’administration de la société Amor SA, M. Taher vous appelle en consultation.
Il vient de recevoir le rapport de son commissaire aux comptes qui émet des réserves sur les
comptes clients, ventes et stocks. Les écarts d’inventaire sont en effet très importants et
inexpliqués par la société. Il existe un grand nombre d’avoirs à émettre : des avoirs pour livraison
non conformes à la commande d’une part, et d’autre part, des avoirs pour retours de
marchandises.
M.Taher, qui jusqu’à présent n’était pas informé de ces problèmes, souhaiterait rétablir la situation le
plus rapidement possible. Au cours du premier entretien que vous avez eu avec M Taher il
vous est exposé ce qui suit :
La société Amor SA distribue des produits aux petites, moyennes et grandes surfaces
commerciales (jouets, produits cosmétiques, gadgets pour animaux, ustensiles de cuisine…)
La société Amor SA détenue en majorité par M. Taher et sa famille est très dynamique.
Le chiffre d’affaires ne cesse de croître depuis cinq ans et M. Taher pense diversifier
encore plus les gammes de produits. M.Taher vous demande d’analyser le circuit
d’exploitation : ventes, clients, sorties de stocks. A la suite de vos investigations, vous
notez les points suivants :
1. L’activité de l’entreprise :
La société a pour unique activité le négoce de produits très divers (1 500 références d’articles),
destinées aux petites, moyennes et grandes surfaces commerciales. Les produits sont
achetés au Maroc ou à l’étranger et sont revendus sur tout le territoire marocain. Il n’existe qu’un
seul lieu de stockage : Casablanca.
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2.2. Sortie des stocks
a) magasin sortie physique
M. Mansour chef magasinier, reçoit chaque matin les bons de commande et fait préparer les
sorties du stock. Les différents articles commandés par un client X sont alors sortis du stock
et rangés dans une boite destinée à ce client. Sur cette boite, a été fixée l’étiquette autocollante
mentionnant les références du destinataire :
Les boites en plastique circulent sur un tapis roulant avec leur bon de commande.
Chaque magasinier, qui est chargé de la sortie d’un certain nombre d’articles, a un poste
fixe.
Il lit le bon de commande, range dans la boite les articles commandés, pour lesquels
il est responsable et coche les articles correspondant au bon de commande.
A la fin de la chaine, la boite est refermée et un exemplaire du bon de commande est
laissé sur la boite. M Mansour vérifie que tous les éléments du bon de commande
sont cochés.
b) saisie commande :
Le deuxième exemplaire du bon de commande est remis au service commercial qui par la
validation des bons de commande, édite les bons de livraisons et les factures et, enfin de
compte, met à jour le stock comptable. Lorsqu’une rupture est constatée physiquement au
magasin et non sur le stock comptable, le service commercial remet à jour le stock comptable
sur les références correspondantes
; cette situation arrive régulièrement.
2.3. Livraison :
Les bons de commandes reçus le matin au magasin sont traités dans la matinée. Les
marchandises sont expédiées dans l’après- midi.
Les livraisons sont assurées par les transporteurs indépendants. Ceux-ci livrent les colis et
remettent un des deux exemplaires du bon de livraison au client. Ils rendent parfois le
deuxième exemplaire à la société Amor SA.
2.4. Retour de marchandises :
Réception des marchandises retournées par les clients
Les retours qui arrivent fréquemment, sont reçus par le service commercial qui, à la fin de chaque mois
:
procède à l’inventaire de ces stocks reçus ;
établit les bons de réception ;
émet les avoirs qu’il envoie aux clients ;
remet les marchandises au chef magasinier ;
remet un double des avoirs au comptable qui ajuste les comptes clients et constate
une charge en compte « charges diverses de gestion courante »
2.5. Emission d’avoir pour marchandises facturées non livrées
Les avoirs sont émis par le service commercial lorsqu’il reçoit des réclamations téléphoniques
ou écrites. Le grand nombre de réclamations avéré, prouve que le service commercial a
accusé un important retard dans l’émission des avoirs et n’est plus en mesure de contrôler le bien
fondé des réclamations des clients.
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2.6. Editions informatiques
A chaque fin de journée le service commercial reçoit le listing des factures éditées, le listing
des bons de livraisons et le listing des bons de commandes transmis le matin même au
magasin et revenu pour facturation au service commercial.
Ces listings classent les documents commerciaux par ordre numérique.
Le service commercial range ces états informatiques qui ne servent que lorsque les clients
disent ne pas avoir reçu leur commande, ou lorsque le service client demande des précisions.
2.7. Le service client
Le service client est chargé de tenir à jour la comptabilité client et d’assurer le suivi des clients impayés.
a) Suivi des clients
Ce service dispose à cet effet, de listing informatique énumérant par client, tous les
mouvements (ventes et encaissements). Le suivi des clients est un travail pesant car la société
a environ 6 000 clients.
b) Relance des impayés
Lorsqu’ un client a dépassé l’échéance des 30 jours, le service client envoie une lettre de rappel. Cette
procédure est en réalité peu utilisée car il y a beaucoup de clients à analyser et, étant le retard
de la société dans l’émission des avoirs, les clients mécontents bloquent délibérément les
paiements ou se déduisent d’office les avoirs.
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Travail à faire :
1. Etablir la grille d’analyse faisant ressortir les cumuls de fonctions
2. Faites ressortir les forces et les faiblesses du système de contrôle interne.
3. Etablir le tableau d’évaluation du système de contrôle interne. Ce tableau devra ressortir les
points suivants :
Les forces du système de contrôle ;
Les faiblesses du système de
contrôle ; Les effets possibles de
ces faiblesses ;
L’incidence des faiblesses sur les états financiers
L’incidence des faiblesses sur le programme d’audit des comptes
Les recommandations à faire à l’entreprise.
Corrigé expliqué cas AMOR :
1. La grille d’analyse :
ELEMENTS SERVIC
ES
Représentan Commerci Magasi Clien Courrie
ts al n t r
Réception des commandes des
clients
X
Saisie bons de commande et
émission X
étiquettes
Demandes de réapprovisionnements
X
Préparation des sorties de stock
X
Emission des bons de livraison et
des X
factures
Mise à jour du stock comptable
X
Réception des marchandises
retournées
X
Emission des avoirs
X
Emission des bons de réception des
marchandises retournées X
Mise à jour des comptes clients
X
Suivi des impayés (relance des
clients)
X
Réception des chèques
X
Dépôt des chèques en banque
X
Emission et conservation des lettres
de X
change
Rappel : la règle de séparation des fonctions a pour objectif, d’éviter que dans
l’exercice d’une activité de l’entreprise, un même agent cumule :
Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information) ;
Les fonctions de
contrôle ; Ou même simplement deux
d’entre elles.
Il est clair qu’un cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.
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Constats : des cumuls de fonction sont constatées au niveau des services, commercial et client.
a. Au service commercial les cumuls sont les suivants :
La réception des marchandises retournées ;
L’état d’inventaire ;
L’émission des bons de réception ;
L’émission des avoirs ;
La remise des marchandises au chef magasinier.
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a. Les demandes trop fréquentes d’avoirs pour livraisons non conformes aux commandes, car
ces avoirs :
Grèvent le chiffre d’affaires ;
Alourdissent les tâches du service clients qui ne peut plus analyser les
comptes clients de façon satisfaisante ;
Freinent l’encaissement, car les clients mécontents bloquent les paiements ;
Entachent la réputation de la société.
L’application de la procédure proposée pourrait résoudre l’ensemble de ces problèmes, si les
réclamations des clients étaient dues à la négligence des magasiniers.
b. La livraison des marchandises non commandées par les clients
Ce type d’erreurs sera rarement signalé par les clients, si l’erreur est à leur avantage.
Cette faiblesse doit exister dans la société Amor SA puisque, d’une part ; le stock
comptable parfois n’atteint pas le seuil de réapprovisionnement alors que le stock
physique est nul et d’autre part, puisque la facture est déclenchée par le bon de
commande coché par les magasiniers et dont on sait qu’il est parfois erroné.
Grâce au contrôle des sorties physiques M. Mansour pourra s’assurer qu’il n’existe pas
de livraison non facturée.
L’application de cette procédure permettra à la société de protéger ses actifs.
Le risque pour la société est très important, car les clients voulant profiter de la
situation, n’hésitent pas à tout moment, à réclamer des avoirs non justifiés.
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Risque : Avec cette procédure, il n’existe aucune séparation des tâches (le détournement des
marchandises retournées est facile et non contrôlable)
Recommandations :
Afin de sauvegarder le patrimoine de la société, une procédure doit être écrite pour définir la
répartition des tâches. Elle pourrait être la suivante :
Les marchandises retournées doivent être reçues par le chef magasinier qui vérifiera l’état
des stocks et établira les bons de retour sur stock en deux exemplaires. Il conservera un
exemplaire et remettra le deuxième au service commercial ;
Les avoirs pour retour seront signés pour approbation par le directeur commercial qui
contrôle ainsi l’émission de tous les avoirs et recherchera les causes de ceux-ci (voie
également §5 ci- dessous)
Les avoirs seront comptabilisés par le service clients qui possédera un exemplaire de
l’avoir signé par le directeur commercial.
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Recommandation : il est indispensable que toute réclamation soit écrite, que toute demande
d’avoir soit préalablement approuvée par le Directeur Commercial, et que cette approbation
fasse suite à une enquête ou une analyse.
En effet, si par la vérification de l’ordre numérique des bons de commande, il est constaté un saut
de séquence, cela pourrait signifier que les marchandises commandées par des clients,
transmises au magasin et livrées aux clients n’ont pas été facturées.
Cette situation peut se produire si le bon de commande annoté par les magasiniers n’a pas
été retourné au service commercial (ce qu’il faut rappeler, c’est que c’est ce bon de commande annoté
qui génère la facturation).
Par l’application de ce contrôle M. Taher pourrait être sûr que toutes les commandes honorées
par sa société dans la journée ont été facturées.
De la même manière, la séquence numérique des bons de livraisons retournés par les clients
(voir recommandation au §3) devrait être contrôlée avec celle des factures.
2.7- Le service client :
a. suivi des clients
Le service client ne dispose pas de listings adaptés à ses besoins.
Risque : inefficacité des travaux effectués dans ce service.
Recommandations : pour l’amélioration des performances, l’analyse des comptes
pourrait être rapide et simple si le service disposait d’un listing des comptes clients.
Ce listing détaillerait par client, la place de chaque facture dans l’échéancier. Ce dernier
pourrait être représenté ainsi :
Référence du Echéancie
Nom du client Client Total dû r
0/30 j 30/60 j 60/90 j 90/120 j + 120 j
Amine A30 150 90 25 35
Walid 0 560 250 150 100 40 20
W24 Total clients
au BILAN
Par analyse d’un tel document, le service clients pourrait détecter rapidement les anomalies et, si
besoin est, prévenir le service commercial pour qu’il interrompe des livraisons destinées à un
client présentant des risques importants d’insolvabilité.
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b. Relance des clients impayés
Recommandations : puisque l’entreprise dispose d’un outil informatique, il est possible de
demander le listing par antériorité des soldes clients, l’édition des lettres de relance pour tous les
clients ayant dépassé l’échéance de 30 jours si cette échéance correspond à la pratique commerciale
de la société.
Le service client, après demande du Directeur commercial, pourra ensuite décider de ne pas
expédier certaines lettres pour des raisons commerciales.
Cette édition informatique laissera du temps disponible au personnel pour analyser les comptes
et les anomalies.
Cette procédure permettra également un meilleur suivi des règlements des clients qui
constateront une gestion plus rigoureuse de la société Amor SA.
Risque : la mauvaise imputation comptable des chèques reçus aura, sans doute, un
impact possible sur l’analyse des soldes des comptes clients.
Les règlements non identifiés parce que la société Amor SA ne reconnaît pas la raison sociale
mentionnée sur le chèque, peuvent correspondre à des chèques fournisseurs (remises
exceptionnelles) ou à des chèques tirés sur les comptes personnels d’un exploitant.
La procédure n’appelle pas de remarque particulière dans la mesure où l’on suppose que le
service « trésorerie » a accès à ce portefeuille et qu’il peut le gérer efficacement.
Risque : par cette procédure, la société ne suit pas les clients en difficulté, or il serait
hasardeux d’accepter de nouvelles commandes.
20
supplémentaires
21
Analyse de fin d’année en vue d’établir le BL
Cette procédure permet de circonscrire les clients douteux sans pour autant reprendre tous
les comptes clients puisqu’il s’agit d’un travail à partir des exceptions (les retards de
paiement).
Bien entendu, il engagera des procédures pour prendre contact avec ces clients afin que
la situation soit régularisée au plus vite. Le service commercial devra recevoir la liste des
clients.
c. Pour les clients bloquant les paiements en raison d’un litige, Monsieur Cheikh devra analyser
la cause du litige et déterminer si une provision pour risque doit être enregistrée.
22
2.10 Utilisation des analyses comptables
Il est nécessaire que M Cheikh centralise toutes les analyses comptables. Il pourra en outre
demander au service clients le ratio du délai de recouvrement et la balance des soldes clients
présentée de façon synthétique (total par circuit de distribution ou par représentant, par exemple). Il
pourra ainsi s’assurer que le total des clients douteux et le montant provisionné sont cohérents avec
l’activité de l’entreprise et le volume des créances à la date de clôture.
Référence QCI Forces du Faiblesses Effets Incidences sur les états Incidences sur le recommandations
OU DIAG ou système de apparente du financiers programme d’audit
grille Contrôle système de
possibles OUI/NON Raison
contrôle
QCI 1 commande Défaut de Vente à des Existence Vérifier provision Fixer les seuils de
clients et
contrôle de douteux ou possible de balance âgée (1) crédit autorisé
des
solvabilité insolvables OUI créances clients
douteuses non
provisionnées
QCI 2sortie de Aucune - Livraison - Avoirs peu - Vérifier
stock vérification des non conforme justifiés, l’inventaire du Contrôle physique
sorties - Perte de stock OUI - Inventaire stock du stock avant
physiques de de stock - Vérifier les toute expédition
stock pas réel avoirs et le
chiffre d’affaires
Pas toujours de Avoirs non Vérification des Signature
QCI 3 livraisons retour de bons justifiés OUI Avoirs non avoirs et des bons obligatoire des
de justifié de livraison bons de livraison
livraison signé s par les clients
par les clients
QCI 4 retours - Détourneme Pas de - Ecart entre Vérification des Séparation des
de nt différence entre stock avoirs, des bons tâches au service
marchandises marchandis approvisionnem physique et de livraison et du commercial
es ent etretour de OUI stock réel chiffre d’affaires
retournées, marchandises - Chiffre
- Marchandise d’affaires
s détournées incorre
traitées ct
comme
des
réceptions
de stocks.
Q CI 5 Emission Complicité entre Vérification Réclamations pour
Emissions de agents Avoirs de avoirs doivent être
d’avoirs s avoirs sur la commerciaux et OUI injustifiés s avoirs et du écrite et approuvée
base d’appel clients stock par le directeur
téléphoniques commercial
QCI 6 Etats précieux Etats détenus Livraison Vérification des Faire les
Edition pour le par le service san OUI Ventes non bons de livraison, recoupements à
s informatiques contrôle commercial s facture facturé de commande et partir des états
interne sans aucun s des factures édités
recoupement
QCI 7a/7b Listing non Inefficacité du Clients Vérification - Etablir
adapté suivi balance
- Suivi des clients au suivi clients des clients douteux non âgée un listing par
- Relance des OUI provisionnées ancienneté des
clients
clients impayés - Gestion
automatisée des
effets
Q CI 7 c Les règlements Mauvaise Analyse des soldes Analyse régulière du
Réception des ne sont pas imputation Soldes clients compte client
chèques identifiés de OUI clients non collectif
s conformes
comptes clients
Q CI 7 e Le retour d’un Pas de suivi des Clients Vérifier les effets Informer le service
Retour effet engendre clients en douteux non revenus impayés commercial
effet l’émission d’un difficultés OUI provisionnée de
s impayés autre s s ruptures de
paiement
afin de déterminer
le crédit à autoriser.
Q CI 8 et 9 La provision Non Provisions Vérifier les Réunir toutes les
Détermination est déterminée déductibilité non justifiées provision conditions
de la provision forfaitairement. des provisions OUI s légale
constitué s
es avant de doter les
provisions
(1) La balance âgée présente les soldes dus et leur ancienneté à la date de son édition. En
classant les créances clients (ou fournisseurs) par ordre décroissant de date de paiement, on
situe très rapidement les factures les plus anciennes et donc prioritaires. On peut aussi réaliser
des indicateurs et des graphiques mettant en évidence les risques et les éventuelles carences de
l’entreprise en matière de relance des paiements.
23
Exemple de lecture d’un graphique :
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Cas n°4 : Circularisation des comptes clients (société Adam)
A la suite des demandes de confirmations externes envoyées à certains clients, vous avez
préparé un document de synthèse faisant état des réponses reçues :
ADAM: confirmations clients au 31-
12-2019
Travail à faire :
Vous êtes chargés de conclure sur l’exploitation des confirmations externes et de proposer
les corrections qu’il vous semble nécessaire d’apporter aux états financiers. Ces propositions
peuvent être basées, dans certains cas, sur des hypothèses, qu’il vous faudrait signaler.
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Corrigé expliqué :
Nom du Solde Solde Ecarts Justificati Correction
client de du on
la client
sociét
é
Non-conformité montant
Facture non encore reçu par 11 118
le
client
Avoir non reçu par le client 1 500
Etablir et comptabiliser un avoir sur retour de marchandises
711 Ventes de marchandises 3 541,66
4455 Etat- TVA Facturée 708,34
Avoir déduit par le client et
non encore établi par la 3427 Clients- factures à établir 4 250
société (suite à des retours 4 250
de marchandises) Régularisation des
stocks
El Asfouri 263 500 245 865 17 635
3111 Stock de marchandises 3541,66
6114 Variation stock de m/ses 3541,66
Fatih 376 424 124 985 251 439 Avoir non encore envoyé au -2 350
Client
Contre passation de l’écriture
Facture doublement 46 049 7111 ventes de marchandises 46 049
comptabilisée chez la
société 4455 Etat-TVA facturée 9210
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Cas N°5 : RAPPORT DE RÉVISION CONTRACTUELLE
A l’issue de la mission de révision des comptes de la société ZADI, vous établissez le rapport de révision.
Vous avez noté au cours de votre mission :
Une erreur dans l’évaluation des provisions pour créances douteuses, sous-estimées de 10
000 000 DHS
Un changement de valorisation des stocks, surestimant les valeurs d’exploitation d 14 000
000 DHS (valorisation des sorties de stocks, au coût unitaire moyen pondéré au 31 /12/
N-1, selon la méthode « premier entrée premier sortie » (FIFO) au 31/12/N)
Un contrôle fiscal portant sur les exercices N-4 à N est en cours, la notification
contestée par la société (30 000 000 DHS) n’a pas été provisionnée.
CORRIGÉ EXPLIQUÉE
Il est possible de conclure que les états financiers sont sincères et réguliers et qu’ils donnent une
image fidèle de l’entreprise ZADI. Mais en raison d’événements incertains non comptabilisés,
pouvant remettre en cause la structure des états financiers, et entraîner à la fois des
changements dans l’application de principes comptables généralement admis et une erreur
dans l’évaluation des provisions pour créances douteuses, il est alors possible de rédiger un
rapport avec réserves, mêmes si les exceptions notées ne remettent pas en cause la régularité
et la sincérité des états financiers.
Le rapport peut être le suivant (il existe bien entendu de nombreuses autres formulations) :
« nous avons examiné le bilan au 31/12/N de ZADI SA ainsi que le CPC et l’ETIC ci-joints
pour l’exercice de 12 mois clos à cette date.
Notre examen, effectué conformément aux normes de révision comptable, a comporté
les contrôles considérés par nous comme nécessaire, eu égard aux règles de diligences
normales.
Au cours de notre examen, nous avons relevé que :
Les créances douteuses ont été sous-provisionnées. En conséquence, si la provision
nécessaire avait été comptabilisée, les créances figurant à l’actif du bilan seraient
inférieures de 10 000 000 DHS et le bénéfice de l’exercice après impôt sur les sociétés
serait minoré de 3 000 000 DHS.
Les stocks au 31/12/N ont été valorisés suivant la méthode du FIFO, alors qu’à la
clôture de l’exercice précédent, ils étaient valorisés suivant la méthode du CUMP. La
modification de
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méthode nous semble adaptée aux circonstances, mais il convient de souligner que,
si la méthode retenue pour l’exercice précédent avait été appliquée au 31/12/N, les
stocks
auraient été inférieurs de 14 000 000 DHS et le bénéfice après impôt sur les sociétés,
inférieur de 4 200 000 DHS ;
La société ZADI SA a fait l’objet d’un contrôle fiscal, portant sur les exercices N-4 à N, qui s’est
traduit par une notification de redressement de l’impôt sur les sociétés d’un montant de 30
000 000 DHS contestée par votre société. Aucune provision n’a été enregistrée pour couvrir
ce risque éventuel.
A notre avis, sous réserve des conséquences éventuelles sur les états financiers qui pourraient
résulter des faits mentionnés ci-dessus, les états financiers, établis selon les principes
comptables généralement reconnus, reflètent sincèrement la situation financière de ZADI SA
au 31/12/N et le résultat des opérations pour l’exercice clos à cette date. »
Fin
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