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COMPTABILITE APPROFONDIE ET
SPECIALE
Dr. Gervais Félix MINKO
Ph.D en Sciences de Gestion (Comptabilité et Fiance)
Chargé de cours à l’ESSEC
Département : FICO
Intervention des Indiquer les formes sous lesquelles les apprenants contribueront à leur
apprenants propre formation (par exemple en termes de TPE) :
- Par la résolution des cas indiqués dans la fiche des travaux dirigés
- Par l’appropriation du cours mis à leur disposition
- Par la lecture des ouvrages indiqués à la bibliographie
MODE D’EVALUATION
Contrôle continu Taux : 30%
Forme (indiquer sous quelle(s) forme(s) le CC est envisagé) :
- L’assiduité au cours
- La résolution des cas pratiques des travaux dirigés
OBJECTIFS
Objectif(s) global (aux) : Capacité pour les apprenants à maitriser les aspects liés à la comptabilité
approfondie et spéciale.
Objectifs de Ce que l’apprenant doit connaître (par exemple en termes de concepts,
connaissances de théories et/ou d’outils ou méthodologie…) :
- Maitriser les différents concepts liés à la l’acquisition des
immobilisations et à leur sortie dans le patrimoine de l’entité. Il
s’agit des immobilisations incorporelles, corporelles et
financières,
- Maitriser les aspects liés à la comptabilité des sociétés
spécifiques notamment les sociétés d’assurance et les sociétés
bancaires.
Objectifs de compétences Ce que l’apprenant doit être capable de réaliser (par exemple en terme
de pratiques et ou d’applications face à une situation-problème ou à une
situation professionnelle…) :
- Maitriser les schémas d’écriture en comptabilité approfondie
- Maitriser les schémas d’écriture en comptabilité spéciale
CONTENU DU COURS
(Décliner le contenu du cours par exemples en chapitres/sections… ou en thèmes/sous-thèmes…)
Thème 1 : les opérations d’investissement et de désinvestissement
Thème 2 : Evaluation des dettes et créances à la clôture de l’exercice
Thème 3 : Evaluation et comptabilisation des opérations de portefeuille
Thème 4 : La comptabilité des sociétés d’assurance
Thème 5 : La comptabilité des sociétés bancaires
CHRONOGRAMME DU COURS / RYTHME DE PROGRESSION
(Le décliner par exemple en "séances", en indiquant pour chaque séance les éléments du contenu
précédemment déclinés qui seront abordés. Si le découpage en séances, est retenu, alors considérer
un maximum de 06 séances)
Séance 1 :
Thème 1 : Les opérations d’investissement et des désinvestissements
I. Evaluation et comptabilisation des acquisitions d’immobilisations incorporelles
1. Frais de recherches et développement
2. Evaluation des marques
3. Evaluation des logiciels
4. Evaluation des sites internet
5. Evaluation du fonds commercial
Séance 2
II. Evaluation et comptabilisation des acquisitions des immobilisations corporelles
1. Acquisition des immobilisations à titre onéreux
2. Acquisition des immobilisations par subvention
3. Acquisition des immobilisations par crédit-bail
4. Acquisition des immobilisations et comptabilisation par Approches par
composantes
5. La réévaluation des immobilisations
III. Les opérations d’investissement à long terme
1. Les contrats à long terme bénéficiaires
2. Les contrats à long terme déficitaires
IV. Les opérations de désinvestissement
1. Les sorties d’actif classiques
2. Les sorties d’actif par démentiellement, enlèvement et remise en état du
site
Séance 3 :
REFERENCES
Bibliographie - MINKO G.F. Initiation à la Technique Comptable (conforme à
l’AUDCIF-SYSCOHADA REVISE) ; Edition Cheikh Anta Diop (Edi-
CAD) ; Mai 2020
- MINKO G.F. nouveau plan comptable syscohada révisé
- SAKUTU AMVENE J. ; Comptabilité Générale ; Edition La Colombe
2005
- Document officiel du syscohada révisé
- SAKUTU AMVENE J. ; Comptabilité des sociétés commerciale
(système comptable OHADA) : avec aspects juridiques et fiscaux.
Webographie Indiquer les URL (adresse web) consultées ou d’intérêt pour les
apprenants, de même que d’éventuelles bases de données
….
…..
Ce chapitre aborde les aspects comptables liés à l’évaluation des opérations d’investissement
et de désinvestissement en immobilisations. L’évaluation est le procédé qui permet de
déterminer les montants monétaires auxquels les éléments sont inscrits en comptabilité. Cela
implique la bonne connaissance des bases d’évaluation appropriées. En règle générale, et selon
l’article 35 du SYSCOHADA, « la méthode d’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est
fondée sur les conventions de coût historique, de prudence et de l’hypothèse de base dite « de
continuité d’exploitation ». Cependant, l’entité peut procéder à la réévaluation des
immobilisations corporelles et financières dans le respect des dispositions des articles 62 à
65 ».
Les immobilisations sont définies comme les « éléments corporels et incorporels destinés à
servir de façon durable à l’activité de l’entité »1. Le SYSCOHADA distingue les différentes
catégories des immobilisations suivantes :
- les immobilisations incorporelles
- les immobilisations corporelles
- les immobilisations financières
Chacune de ces trois catégories fera l’objet d’évaluation et de comptabilisation selon les
prescriptions évoquées plus haut. Dans le cadre de ce cours, nous allons nous limiter à
l’évaluation et à la comptabilisation des immobilisations incorporelles et corporelles.
Le SYSCOHADA donne les caractéristiques d’un actif identifiable en ces termes, « s’il
est séparable, c’est-à-dire qu’il peut être séparé de l’entité et être vendu, transféré,
concédé par licence, loué ou échangé, soit de façon individuelle, soit dans le cadre d’un
contrat, avec un actif avec u actif ou un passif lié ; ou
1
Voir le manuel d’utilisation du syscohada page 59
résulte de droits contractuels ou d’autres droits légaux, que ces droits soient ou non
cessibles ou séparables de l’entité ou d’autres droits et obligations ».
Une entité contrôle ses avantages lorsque ses connaissances sont protégées par des droits
légaux.
Les avantages économiques futurs résultent des produits découlant de la vente de biens ou
services, des économies de coûts ou d’autres avantages résultant de l’utilisation de l’actif par
l’entité.
Sont considérés comme des immobilisations incorporelles les éléments d’actif suivants :
les frais de recherche et développement ;
les brevets, marques, logiciels, site internet, coût d’obtention du contrat, fonds
commerciale ;
Il s’agit d’une immobilisation générée en interne par une entité pour ses besoins propres
d’exploitation. Les frais de recherche et développement aboutissent généralement à une
immobilisation incorporelle que l’entité peut porter dans le patrimoine successivement dans les
rubriques « frais de recherche et développement » et « brevet », selon l’évolution des
recherches y afférentes.
Les frais de recherche et développement évoluent selon les trois phases suivantes :
Application
Au cours de l’année N, la société « minboñ mi mani bé », constituée en laboratoire
pharmaceutique a engagé des dépenses pour concevoir une molécule « Covid-organique »
capable de soigner le COVID-19. Ces dépenses considérées comme des frais de recherche et
développement se sont élevés à un montant global de FCFA 100 000 000 et détaillés de la
manière suivante :
(dont 30 000 000 FCFA engagés de janvier à mai et 40 000 000 FCFA de début
juin à fin décembre N)
Les conditions d’activation sont réunies au début du mois de juin. Un brevet pour le
médicament «covid-organique » a été déposé moyennant 600 000 FCFA de frais de dépôt par
chèque bancaire.
Travail demandé :
1. Déterminer les charges à porter au patrimoine de l’entreprise « minboñ mi mani bé »
sous forme d’immobilisation incorporelle.
2. Passer les écritures d’activation de l’immobilisation incorporelle au 31/12/N
3. Passer les écritures d’amortissement au 31/12/N+1
Solution :
a) La charge globale s’élève à : 100 000 000 comprenant l’ensemble des dépenses
engagées dans les trois phases.
Les conditions d’activation étant réunies au début du mois de juin, seules les charges engagées
entre début juin et fin décembre seront portées au patrimoine dans la rubrique «frais de
développement ».
Au cours de l’année N
6… Comptes de charges par nature 100 000 000
5211 Banques 100 000 000
Chèques aux différents fournisseurs
Nous avons fait l’hypothèse que les différentes charges ont été acquises par chèques auprès des
différents fournisseurs.
Au 31/12/N
2111 Frais de développement 40 000 000
4451 TVA / Investissement 7 700 000
7211 Production immobilisée – immob. 40 000 000
incorporelle
4434 TVA/production livrée à soi-même 7 700 000
Chèques aux différents fournisseurs
Cette production est assujettie à la TVA sur production à soi-même encadrée par l’article n°
127du code générale des impôts (CGI).
d°
2121 Brevets 40 600 000
2111 Frais de développement 40 000 000
5211 Banques 600 000
Chèques aux différents fournisseurs
40 600 000
𝐷𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 8 120 000
5
31/12/N+1
6812 Dotation amortissement 8 120 000
2812 Amortissement brevet 8 120 000
Suivant plan amortissement “covid-
organique”
Le concept « marques » est un ensemble de signes qui permettent de distinguer les produits ou
service d’une entité de ceux des autres.
C’est aussi un élément servant à l’entité d’identifier ses biens ou ses services ou à las
différencier de ceux de ses concurrents, la marque garantit aux consommateurs l’origine et la
qualité des produits qu’elle signale.
Les marques acquises sont immobilisées à l’actif. Lorsqu’elles sont développées ai sein de
l’entité, elles suivent un processus de production dont l’inscription en immobilisation est
soumise à des conditions particulières et encadrée par la norme IAS38 & IFRS15 intégrées dans
le SYSCOHADA révisé.
Application
La société « Elessa » a procédé à la création et à l’acquisition des marques pirogue de pèche
dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Marque « PPS » dite « pirogue de pèche solitaire » qui a été conçue et développée en
interne au cours de l’année N. Le coût du développement de la marque « PPS » est 7 500
000 FCFA.
- Marque « PPG » dite « pirogue de pèche groupe » a été acquis le 1er septembre de
l’année N-3 pour 12 600 000 FCFA
La durée d’utilisation de la marque « PPG » étant indéfinie, l’entité a décidé le 01/01/N+1
d’arrêter cette marque le 31/12/N+3.
Travail demandé
Procédez aux analyses conduisant à comptabiliser ses marques.
Solution
Pour que la marque soit comptabilisée dans la rubrique des immobilisations incorporelles de
l’entité, il faut que les dépenses engagées pour développer ladite marque soient distinctement
évaluées en dehors des charges globales de l’activité de l’entité. Dans le cas contraire, ces
dépenses restent comptabilisées en charges par nature.
S’agissant de la marque « PPS », dès lors qu’il n’existe pas de possibilités permettant
de dissocier les dépenses engagées avec celles de l’ensemble de l’exploitation de
l’entité, les dépenses ainsi engagées resteront consignées dans les charges par nature de
l’entité.
S’agissant de la marque « PPG » acquise, elle est comptabilisée de la manière suivante :
01/09/N-3
214 Marques 12 600 000
5211 ou Banques 12 600 000
4811 Fournisseur d’invest.
Suivant ………………………
Nous observons qu’à la clôture des exercices N-3 à N, la marque n’a pas été amortie à
cause du caractère indéfini de sa durée d’utilité.
A la clôture de N+1, l’entité ayant décidé de définir la durée d’utilité de la marque sur
3 ans, le calcule et la comptabilisation des dotations aux amortissements s’établit de la
manière suivante :
- Annuité d’amortissement : 12 500 000 / 3 = 4 200 000 FCFA
31/12/N+1
6812 Dotat. amortissement des immob. Incorporelles 4 200 000
2814 Amortissement des marques 4 200 000
Suivant plan d’amortissement PPG
Les logiciels acquis sont inscrits au patrimoine à l’actif du bilan au coût d’acquisition encadré
par le principe du coût historique.
Les logiciels créés sont soumis à des conditions particulières à satisfaire pour leur inscription
au bilan au coût de production au sens de l’article 36 du SYSCOHADA et IAS 38 & IFRS 15.
Application
La société Consignation et Logistique du Golfe de Guinée SA (CLGG SA) exerce ses activités
dans le secteur maritime et portuaire. Elle a décidé de créer un logiciel métier pour suivre de
manière rigoureuse, les éléments de facturation de son activité de consignation des navires qui
accostent à quai au Port Autonome de Kribi.
On vous communique les détails des frais engagés hors taxes dans les différentes phases de
réalisation dudit logiciel :
Les conditions requises pour l’immobilisation sont remplies et la durée d’utilité prévue est de
5 ans. La date de mise en service du logiciel est fixée au 12 mai N
Travail demandé
Analysez les phases de réalisation conduisant à la détermination du coût du logiciel à
immobiliser dans la rubrique «immobilisations incorporelles » de l’entité.
10
Solution
Le coût historique est déterminé selon les phases de production du logiciel qui s’étalent de
l’année N-1 à l’année N.
o Au 31/12/N-1
31/12/N-1
2193 Logiciels en cours 80 000 000
7211 Production Immb. (Imm . Incorp en 80 000 000
cours)
Suivant état des travaux
Le coût de production global du logiciel métier CLGG s’élève à : 80 000 000 + 82 000 000 =
162 000 000 FCFA.
31/03/N
2131 Logiciels 162 000 000
4451 TVA sur investissement 31 185 000
2193 Logiciels en cours 80 000 000
7211 Production Immobilisée 82 000 000
4434 TVA/production livrée à soi-même 31 185 000
Suivant état des travaux
11
Un site internet ou site web ou simplement site, est un ensemble de pages web et de ressources
reliées par des hyperliens, défini et accessible par une adresse.
Le syscohada distingue les sites acquis « clés en main » des sites créés par l’entité elle-même.
Pour l’activation dans la rubrique des immobilisations incorporelles, l’entité doit observer les
conditions suivantes schématisées ci-dessous :
Schéma illustratif des conditions d’activation des coûts des sites internet
Non Oui
Application
Le top management de la société « Simona SARL » ont décidé de créer un site internet le
28/02/N devant servir de vitrine commerciale, et permettant aux clients de réaliser des
opérations en ligne telles que les commandes et les règlements. Les travaux pour la création de
ce site ont été réalisés par les employés du service informatique de la société. Le projet a été
réalisé selon les phases suivantes :
12
Le projet est achevé le 30/06/N et mis en service à la même date. La durée d’utilisation probable
est de 5 ans. Les coûts activables ont été comptabilisés en charges.
Travail demandé
Déterminer le coût du site à activer dans la rubrique des immobilisations incorporelles de
l’entité CLGG SA.
Solution
Au regard des caractéristiques données plus haut, on peut se rendre à l’évidence qu’il s’agit
d’un site e-commerce qui répond aux critères d’activation des dépenses.
De même, les dépenses liées à l’enregistrement du site auprès des moteurs de recherche sont
également constatées en charges.
Le coût de production du site est alors déterminé avec les éléments suivants qui relèvent de la
phase de développement proprement dite :
30/06/N
2132 Site internet 1 930 000
4451 TVA sur investissement 371 525
7211 Production Immobilisée 1 930 000
4434 TVA/production livrée à soi-même 371 525
Suivant état des travaux
Notons que du coût de production du site, on exclut le coût d’obtention du nom du domaine qui
est une immobilisation incorporelle non amortissable. Au 31/12/N les écritures de dotation aux
amortissements seront établies de la manière suivante :
1 780 000 6
5
𝑥 = 178 000
12
13
31/12/N
6812 Dotation amort. immob. Incorporelle 178 000
2813 Amortissement du site internet 178 000
Suivant plan d’amortissement
Le fonds commercial n’est pas à confondre avec le fonds de commerce qui est « un ensemble
des biens mobiliers et des droits appartenant à un commerçant ou à un industriel et lui
permettant d’exercer sa profession ».
Application
La TAS SA a acquis un fonds de commerce exploité par la société « Simona SARL »le 30 juin
de l’année N pour une valeur de FCFA 300 000 000 contre le chèque n° 0344878 tiré à la
BICEC.
Elle a commis une expertise pour déterminer la valeur exacte de fonds et les résultats de cette
expertise sont les suivants :
Travail demandé
Déterminer la valeur du fonds commercial et présenter les écritures d’acquisition de ce fonds.
Solution
La valeur du fonds commercial est constituée par la différence entre le prix d’acquisition et la
somme des valeurs du fonds de commerce c’est-à-dire :
300 000 000 – (35 000 000 + 28 000 000 + 8 000 000 + 80 000 000 + 30 000 000 + 60 000 000)
= 59 000 000.
Ecritures comptables
30/06/N
2121 Brevet 35 000 000
2122 Licences 8 000 000
2411 Matériel industriel 30 000 000
2412 Outillage industriel 80 000 000
14
Par définition et selon la norme IFRS 6 intégrée dans le SYSCOHADA, les dépenses de prospection et
d’exploitation des ressources minérales sont celles supportées par une entité de ce secteur d’activité
avant que la faisabilité technique et la viabilité commerciale de l’extraction ne soient démontrables.
Les dépenses qui sont généralement supportées par les entités de ce secteur d’activité et
susceptibles d’être activées en immobilisations incorporelles sont les suivantes :
- les frais d’acquisition de droits de prospecter,
- les frais des études topographiques, géologiques, géochimiques et géophysiques,
- le coût des forages d’exploitation,
- les frais du creusement de tranchées, etc.
Selon les règles d’évaluation du coût de prospection, les dépenses à ne pas prendre en
considération sont les suivantes :
- les frais engagés avant la prospection et l’évaluation de ressources minérales (celles
engagées avant que l’entité n’ait obtenu les droits légaux de prospecter une zone
spécifique,
- les frais engagés après que la faisabilité technique et la viabilité commerciale de
l’extraction d’une ressource minérale ont été démontrées.
En règle générale, les actifs au titre de la prospection et de l’évaluation doivent être évalués au
coût historique dans les comptes d’immobilisations incorporelles et corporelles appropriés. Si
l’actif de prospection correspond à une immobilisation incorporelle, les frais de prospection
seront inscrits dans le compte « 2181 frais de prospection et évaluation des ressources
minérales ».
L’entité peut aussi choisir l’une des deux méthodes comptables d’enregistrement des dépenses
d’exploration et d’évaluation des ressources minérales après obtention des droits d’exploitation
à savoir :
- soit enregistrer immédiatement la dépense en charges ;
- soit la comptabiliser en immobilisations incorporelles.
Application
La société minière de « Njombe Penja SARL » dont l’exploitation consiste à l’extraction de la
poudre rocheuse « pouzélande » qui est un élément constitutif du ciment, a engagé au cours de
l’année N, des dépenses relatives à la prospection des nouveaux sites de ressources minérales
de la manière suivante :
- le 16/01/N, dépenses pour des études de recherche géographique et géologique dans le
but de détecter des sites qui pourraient refermer des gisements importants. Ces études
engagées par un cabinet spécialisé avant l’obtention des droits légaux se sont élevées à
80 000 000 FCFA (règlement par chèque BICEC n° 0344879 le 22/01/N).
- en mars de l’année N, il s’est avéré que les sites explorés sont intéressants et les
négociations ont été entreprises avec le Maire de la localité M. Paul Eric Nkingue pour
l’obtention d’un permis de prospection.
15
- le 20/03/N, l’entité a obtenu pour 175 000 000 FCFA le droit de prospecter une zone
délimitée. Le droit a été réglé le même jour par chèque BICEC n° 0344880.
- le 15/03/N+1, la faisabilité technique et la viabilité commerciale de l’extraction de la
pouzélande ont été établies.
Travail demandé
Procéder à l’enregistrement de ces différentes opérations.
Solution
16/01/N
6261 Etudes et recherches 80 000 000
4011 Fournisseurs 80 000 000
Suivant facture n° ……
22/01/N
4011 Fournisseurs 80 000 000
5211 Banque 80 000 000
N/chèque n° 0344879 au cabinet d’étude
20/03/N
2181 Frais de prospection et evaluation 175 000 000
5211 Banques 175 000 000
N/chèque n° 0344880 mairie de Njombe
Penja
L’entreprise pouvait aussi décider de comptabiliser les dépenses en charges, lequel le schéma
comptable est le suivant :
20/03/N
6346 Redevances pour concessions 175 000 000
5211 Banques 175 000 000
N/chèque n° 0344800 à Mairie Njombe
Penja
Par définition, les immobilisations corporelles sont des « biens détenus par ne entité soit pour
être utilisés dans la production des biens et services soit pour être loués à des tiers, soit à des
fins administratives. Ces biens doivent aussi être utilisés sur plusieurs exercices. Ils regroupent
16
Les immobilisations corporelles sont des « biens détenus par une entité soit pour être utilisés
dans la production de biens et services soit pour être loués à des tiers, soit à des fins
administratives. Ces biens doivent aussi être utilisés sur plusieurs exercices. Ils regroupent ceux
acquis en pleine propriété, en nue-propriété, en usufruit, en location-vente et en crédit-bail.
Le SYSCOHADA (article 36) prescrit l’enregistrement des biens acquis au coût historique qui est
constitué de :
- « du coût réel d’acquisition pour les biens achetés à des tiers, la valeur d’apport pour
ceux apportés par les actionnaires, les associés ou les membres, la valeur actuelle pour
ceux acquis à titre gratuit ou, en cas d’échange, par la valeur actuelle de celui des deux
éléments dont l’estimation est la plus sûre ;
- le coût réel de production pour ceux produits par l’entité pour elle-même »3.
Application
La société TAS SA a fait l’acquisition le 28/10/2020 auprès d’un fournisseur étranger la société
Dupont (facture n°451/MT) d’un matériel d’exploitation expédié par avion, et enregistré les
dépenses suivantes en FCFA.
- prix d’achat : 64 158 750
- assurance transport : 637 500
- livraison HT : 210 000
- fret aérien : 1 312 500
2
Journal officiel Acte Uniforme Relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière &Système Comptable
OHADA, du 26/01/2017 page 177-178
3
Journal officiel du syscohada, page 24.
17
Travail demandé
Indiquer le montant de l’immobilisation à comptabiliser en actif.
Solution
- N’entrent dans le coût d’acquisition que tous les frais nécessaires au bon fonctionnement de
l’actif : transport, assurance, taxes non récupérables, préparation du site, installation et réglages.
- Les charges générées en interne pour la mise en marche de l’actif sont également activables
(salaires, charges sociales, consommables),
- en revanche, le coût de formation et d’entretien ne sont pas des charges liées à la mise en
service de l’actif pour sa bonne utilisation, et restent donc comptabilisées en charges.
- coût d’acquisition = 64 158 750 + 637 500 + 210 000 + 1 312 500 + 962 250 + 7 200 000 +
6
39 000 + 184 500 + 62 000 + x 162 000 = 74 874 500 FCFA
9
Comptabilisation
28/10/2020
2411 Matériel industriel 74 874 500
4812 Fournisseur immobilisations corporelles 74 874 500
Dupont s/fact. n°451/MT/2020
Le coût de production des immobilisations corporelles est aussi encadré par article 37 du
SYSCOHADA de la manière suivante:
Notons que le coût d’acquisition et de production peuvent comprendre des charges financières,
mais seulement dans la mesure où :
18
Application
La société TAS SA achète un magasin à Akwa, rue Joffre le 25/11/2020 pour lequel, certains
travaux d’aménagement sont entrepris pour la sécurité et l’accès au chargement et
déchargement des marchandises. Elle enregistre les dépenses suivantes en FCFA.
- prix d’acquisition HT du terrain : 21 625 220
- prix d’acquisition HT du bâtiment : 221 450 000
- commissions HT de l’agent immobilier : 11 072 500
- droits d’enregistrement : 5 536 250
- Honoraires du notaire : 3 221 430
- facture HT du maitre d’ouvrage : 9 124 500
- facture HT des travaux : 51 325 000
- acquisition de 4 chariots élévateurs mobiles (HT) : 18 520 000
- acquisition de vidéo de télésurveillance et installation : 8 440 000
- salaires et charges sociales de l’agent de sécurité : 2 425 320
Travail demandé
Déterminer le montant du coût des aménagements à comptabiliser à l’actif pour ce magasin.
Solution
- Analyse des charges à imputer au coût
* les charges relatives aux commissions, honoraires et les frais d’actes doivent être incorporés
au coût des éléments acquis (terrain et bâtiment) proportionnellement à leur valeur. Pour celles
concernant le bâtiment, la quote-part y relative est déterminée de la manière suivante :
221 450 000
(11 072 500 + 5 536 250 + 3 221 430)𝑥 = 18 065 985
21 625 220 +221 450 000
*si le système de sécurité de la vidéo surveillance est fixe, il entre également dans le coût
d’acquisition. Si non il constitue une immobilisation particulière, distincte du magasin. Dans
notre cas, une information supplémentaire recueillie permet de dire que le système de
vidéosurveillance acquis est fixe.
- le système de levage est mobile, et l’agent de sécurité ne prend fonction qu’après la mise en
service de l’actif. Le premier est une immobilisation corporelle distincte et le second est une
charge à rattacher à l’exercice.
Notons que le coût du terrain n’entre pas dans le coût d’acquisition du magasin. Le terrain est
une immobilisation particulière dont la spécificité est différente de celle des constructions. Le
terrain par exemple est une immobilisation non amortissable, ou amortissable pour des cas
particuliers
19
Comptabilisation
25/11/2020
2313 Bâtiment commercial 221 450 000
4812 Four. Inv. Corporels 221 450 000
Suivant facture n° ….
d°
2313 Bâtiment commercial 86 955 485
7221 Production immobilisation corporelle 86 955 485
Suivant état des coûts
Bien souvent, il arrive qu’à la clôture d’un exercice comptable qu’une immobilisation en cours
de production par l’entité soit inachevée. L’écriture comptable suivante est alors constatée pour
la circonstance lorsqu’il s’agit par exemple d’un bâtiment en cours :
31/12/n
2391 Bâtiment en cours 𝑋1
7221 Production immobilisée 𝑋1
Suivant état d’estimation des travaux estimée
Lorsque les travaux sont achevés, on passera les écritures comptables suivantes :
Dans le schéma comptable, 𝑋1 représente la première tranche des travaux, alors que 𝑋2
représente la dernière tranche (finition des travaux).
20
2. Immobilisation (nouvelle) 𝑋4
481/521 Fournisseur d’investissement / banque 𝑋4
Chèque pour nouvelle immobilisation
Les immobilisations sont acquises gratuitement lorsque l’entité reçoit un don de la part d’un
bienfaiteur. La valeur d’entrée est sa valeur actuelle c’est-à-dire la valeur estimée du coût, qui
s’apprécie en fonction du marché et de l’utilité du bien pour l’entité concernée.
2. Immobilisation (nouvelle) X
84 Produits HAO X
Immobilisation reçue
« Les subventions représentent des aides publiques qui se caractérisent par un transfert de
ressources à une entité en échange du fait qu’elle s’est conformée ou se conformera à certaines
conditions liées à ses activités opérationnelles. Elles excluent les formes d’aide publique dont
la valeur ne peut pas être raisonnablement déterminée ainsi que les transactions avec l’Etat
qui ne peuvent pas être distinguées des transactions commerciales habituelles de l’entité »4
Les subventions sont généralement accordées aux entités par des collectivités publiques (Etat,
régions, départements, communes…) ou des acteurs privés (personnes physique ou personnes
morales).
Parmi les subventions qu’une entité peut recevoir, on distingue :
- Les subventions d’investissement
- Les subventions d’exploitation
- Les subventions d’équilibre.
4
Journal officiel SYSCOHADA page 722
21
Seul le cas d’une subvention d’investissement sera traité dans cette section puisqu’elle concerne
l’acquisition d’une immobilisation corporelle.
Travail demandé
1) Comptabiliser ces opérations aux dates indiquées
2) Présenter les écritures comptables au 31/12/2020
Solution
12/08/2020
4494 Etat subvention d’investissement à recevoir 20 000 000
1411 Subvention d’équipement Etat 20 000 000
Promesse de la subvention
15/08/2020
5211 Banque 20 000 000
4494 Subvention à recevoir 20 000 000
Suivant virement reçu du trésor
public
31/08/2020
2451 Matériel automobile 25 000 000
5211 Banque 25 000 000
Suivant chèque n° au fournisseur
22
Une reprise du montant de la subvention sera exécutée au même rythme de la dotation aux
amortissements année par année. Cette reprise sera égale au montant de la dotation aux
amortissements pratiquée pour le bien, multipliée par le rapport existant entre le montant de la
subvention et la valeur d’entrée de l’immobilisation. Cette dernière restriction est appliquée
lorsque l’investissement est financé partiellement par la subvention reçue.
31/12/2020
6813 Dotat. Amort. immob. Corporelles 1 666 667
2845 Amort matériel de transport 1 666 667
Suivant plan amortissement
1411 Etat subvention équipement 1 333 334
7991 Reprise subvention 1 333 334
d’investissement
Octroie de la subvention
Le crédit-bail est «un contrat de location d’un bien meuble ou immeuble, corporel ou
incorporel, assorti d’une possibilité de rachat par le locataire à certaines dates et en particulier
à la fin du contrat ; enregistré initialement, comme locataire, ce contrat est « retraité » en fin
d’exercice comme achat »5. Il s’agit d’un cas d’application du principe de la prééminence de la
réalité économique sur l’apparence juridique.
Lorsque l’entité décide de comptabiliser dans son patrimoine une immobilisation en contrat de
crédit-bail, le schéma comptable est le suivant :
2. Immobilisation concernée X
17. Dette de crédit-bail X
Suivant ……
5
Journal officiel du SYSCOHADA page 167
23
Elle consiste à constater les redevances à leur échéance dans le compte 623 « redevance de
crédit-bail », procéder ensuite à une régularisation à la fin de l’exercice pour distinguer dans les
redevances, le montant de l’intérêt et celui de l’amortissement de l’emprunt.
* paiement des redevances (mensuelles, trimestrielles etc.) et comptabilisation dans les comptes
concernés :
* à la fin de l’exercice, un traitement comptable doit être effectué pour distinguer les intérêts
d’emprunt de l’amortissement de l’emprunt de crédit-bail.
En réalité, le retraitement ne change pas le coût global du crédit-bail, mais modifie la répartition
de ce coût dans le temps et laisse des informations pertinentes de gestion.
Application
La société « Simona SA » a financé l’acquisition d’un matériel industriel par un crédit-bail le
1er janvier d’une année N pour un montant de 50 000 000 FCFA. Le contrat consiste en une
série de 10 versements à terme échu de 6 000 000 FCFA. La durée d’utilité du matériel est de
10 ans. L’entité compte lever l’option d’achat à la fin du contrat. Le prix d’achat résiduel est
fixé à 4 000 000 FCFA. Les frais d’installation du matériel s’élèvent à 1 250 000 FCFA et ont
été réglés le 20 janvier N.
Travail demandé
Evaluation et comptabilisation du coût d’acquisition du matériel.
Solution
1−(1+𝑖)−10
50 000 000 = 6 000 000 𝑥 + 4 000 000(1 + 𝑖)−10
𝑖
24
01/01/N
2411 Matériel Industriel 51 250 000
1731 Dette de location acquisition crédit- 50 000 000
bail mobilier
4812 Fournisseur d’investissement 1 250 000
Suivant contrat crédit-bail
20/01/N
4812 Fournisseur d’investissement 1 250 000
5211 Banque 1 250 000
Octroie de la subvention
Les autres aspects comptables liés au contrat de crédit-bail seront traités ultérieurement dans
les chapitres appropriés.
1) Définition
La réévaluation d’une immobilisation est une « substitution d’une valeur dite réévaluée à la
valeur nette comptable telle qu’elle figure au bilan »6.
La réévaluation est une exception à la règle des coûts historiques motivée par la recherche d’une
image fidèle. Il peut s’agir d’une réévaluation légale dont la mise en œuvre et les modalités
techniques sont définies strictement les pouvoirs publics. Elle peut être aussi libre c’est-à-dire
à l’initiative motivée de l’entité.
2) Méthodologie de la réévaluation
La réévaluation du bilan qui est encadrée par la norme IAS 16 & IAS 29 doit généralement
porter sur l’ensemble des immobilisations corporelles et financières. Toute réévaluation
partielle est interdite. La réévaluation lorsqu’elle est libre est règlementée par les dispositions
des articles 62 à 65 du SYSCOHADA.
Principe
6
Journal officiel du SYSCOHADA page 196
25
Ecart de réévaluation = valeur comptable net après – valeur comptable net avant
2. Immobilisations X1 + X2
28 Amortissement
106/154 Ecart de réévaluation X1
X2
Si le bien est amortissable l’amortissement se calcul sur la nouvelle valeur du bien. Le taux
d’amortissement de l’ancien bien reste le même.
APPLICATION
Vous avez à l’actif du bilan de votre société un immeuble d’une valeur de 100 000 000 frs CFA
acquis au début de l’année N-10.
Il a fait l’objet d’un amortissement linéaire au taux de 5% l’an
Travail demandé
Proposez un schéma de composition de cette réévaluation en début N
Comptabiliser la dotation aux amortissements au 31/12/N
Solution
VO après réévaluation …. 100 000 000 x 1,6 = 160 000 000
VO avant réévaluation …. = 100 000 000
Complément …. 60 000 000
26
Valeur nette comptable après (160 000 000 – 80 000 000) = 80 000 000
réévaluation
Valeur nette comptable avant (100 000 000 – 50 000 000) = 50 000 000
réévaluation
Ecart de réévaluation (80 000 000 – 50 000 000) = 30 000 000
Ecritures
01/N
231 Constructions 60 000 000
2831 Amortissements 30 000 000
106 Ecart de réévaluation 30 000 000
Suivant état de réévaluation
31/12/N
6813 Dotation amortissement 8 000 000
2831 Amortissement construction 8 000 000
Réévaluation légale
01/N
231 Constructions 60 000 000
2831 Amortissements 30 000 000
154 Provision spéciale de 30 000 000
réévaluation
Suivant état de réévaluation
31/12/N
6813 Dotation amortissement 8 000 000
2831 Amortissement construction 8 000 000
Suivant plan d’amortissement
d°
154 Provision spéciale de réévaluation 3 000 000
(8 000 000 – 5 000 000)
86 Reprise HAO 3 000 000
Reprise sur amortissement réévalué
Travaux pratiques
Travail demandé
Déterminer le coût de production et passer les écritures au 31/12/n et au 30/04/n+1
27
L’Etat nous octroie une subvention de 20 000 000 F pour réaliser des investissements. Ces
investissements portent sur un terrain pour 10 000 000 F et sur un matériel pour 15 000 000 F.
La subvention finance les investissements à part égale. Durée de vie du matériel estimée : 5 ans.
Travail demandé
- Passer les écritures d’octroi de la subvention le 02/01/n
- Passer les écritures de réalisation de l’investissement au 31/01/n, de la subvention et
d’inventaire au 31/12/n.
28
1) La méthode de l’achèvement :
Selon cette méthode, la facturation intervient à la fin de l’exécution du contrat et c’est seulement
à cette date qu’on constate le produit. Durant la période d’exécution le client peut verser des
avances et acomptes qui sont comptabilisés comme telles.
2) La méthode d’avancement
Pour cette méthode les travaux réalisés sont facturés suivant les stades d’avancement convenus
ou déterminés. Ces facturations sont de véritables ventes partielles. Pour la facturation on utilise
le degré d’avancement qui correspond au rapport :
Exemple : une entreprise a obtenu la marché de la construction d’une route de 500 kilomètres
le 1er /07 /2018 et a démarré les travaux le même jour. La durée des travaux est de 1 ans ; le
29
prix facturation est de 200.000.000frs CFA et le coût de revient estimé est de 150.000.000frs
CFA. On suppose que les travaux avancent proportionnellement à la durée des travaux
Travail demandé
Passer les écritures relatives à ses travaux en fin 2018 et au 30/06/2019, suivant les deux
méthodes préconisées par le SYSCOHADA.
Solution
- méthode de l’achèvement
31/12/2018
3422 Travaux en cours 75 000 000
7342 Var. stock trav. en cours 75 000 000
Suivant décompte des travaux
01/01/2019
7342 Var. stock trav. en cours 75 000 000
3422 Travaux en cours 75 000 000
Régularisation prov.
30/06/2019
4111 Client 238 500 000
7051 Travaux facturés 200 000 000
4433 TVA sur travaux 38 500 000
Suivant facture n° ….
- méthode de l’avancement
31/12/2018
4111 Client 119 250 000
4433 TVA sur travaux 19 250 000
7342 Var. stock trav. en cours 100 000 000
Suivant décompte des travaux
30/06/2019
4111 Client 119 250 000
7051 Travaux facturés 100 000 000
4433 TVA sur travaux 19 250 000
Suivant facture n° …
30
R = 25 000 000
R = 25 000 000
Exemple : Reprenons l’exemple précédent et faisons l’hypothèse qu’il y a une perte globale
estimée à 5 000 000 FCFA.
Travail demandé
Passer les écritures relatives à ses travaux en fin 2018 et au 30/06/2019, suivant la méthode de
l’achèvement.
- Au 31/12/2018
Provision pour dépréciation :
Perte estimée au 31/12/2018 = 5 000 000 x 50% = 2 500 000
Provisions pour risque = 5 000 000 – 2 500 000 = 2 500 000
31/12/2018
3422 Travaux en cours 750 000 000
7342 Var. stock trav. en cours 750 000 000
Suivant décompte des travaux
31
d°
6593 Prov. / dépréciation 2 500 000
3941 Prov / stocks 2 500 000
Suivant état des provisions
d°
6971 Prov / risques et charges 2 500 000
1931 Prov / perte / marché à achever 2 500 000
01/01/2019
7342 Var. stock trav. en cours 750 000 000
3422 Travaux en cours 750 000 000
Régularisation prov.
30/06/2019
4111 Client 238 500 000
7051 Travaux facturés 200 000 000
4433 TVA sur travaux 38 500 000
Suivant facture n° …
Il faut noter qu’à la fin du deuxième exercice c’est-à-dire au 31/12/2019, les écritures de
régularisation seront effectuées selon la nature du résultat effectivement réalisé.
NB : La constatation des provisions pour perte à achèvement future ne vaut que pour la méthode
d’achèvement.
32
1) Caractéristiques générales
L’émission d’obligation n’est permise qu’aux sociétés par actions ou aux G I E regroupant de
telles sociétés ou à certains organismes publics. Les sociétés éligibles doivent avoir 2 années
d’existence au moins et avoir établi 2 Bilans régulièrement approuvés. Aussi, les obligations
sont en général au porteur, mais elles peuvent être nominatives. Les obligations doivent avoir
la même valeur nominale et tous les porteurs d’obligation d’un même emprunt ont les même
droits c’est-à-dire intérêts annuels au coupon, remboursement de la somme due dans les
conditions convenues.
Les souscriptions peuvent être établies sur bulletin et les fonds sont versés suivants les
modalités prévues, l’intégralité du versement devant être réalisée a la remise des titres ou du
document faisant foi.
Lorsque l’entité est en quête des financements de longue durée, elle a le choix entre une
augmentation de capital et un emprunt obligataire. Autres fois réfractaires aux emprunts
extérieurs, les financiers ont dû développer certains outils tels que le levier financier, pour
montrer aux actionnaires qu’un emprunt extérieur améliore la rentabilité des capitaux propres.
33
Les emprunts sont en général émis avec l’aide des banques qui peuvent ou non en garantir la
bonne fin. D’autres fois à travers la bourse de valeur. Des frais non négligeables sont engagés
lors de l’émission d’emprunt. Ce sont les dépenses de publicité, les commissions bancaires.
5211 Banque X
1611 Emprunt obligataire ordinaire X
Suivant pieces de banque
Toutefois, les primes afférentes à la fraction d’emprunts remboursées ne peuvent plus être
maintenues en hors bilan. En conséquence, le SYSCOHADA révisé recommande :
– Pour un emprunt obligataire avec prime de remboursement dont le remboursement est
effectué par amortissement constants, dégressifs ou annuités constantes, d’étaler la
prime de remboursement sur la durée de l’emprunt au prorata du nombre d’obligations
échues,
– Pour un emprunt obligataire avec prime de remboursement dont le remboursement est
in fine, d’étaler la prime de remboursement sur la durée de l’emprunt au prorata des
intérêts courus
34
L’ensemble des frais liés à l’émission de l’emprunt (publicité, impression des titres,
commissions bancaires etc.) constituent des « Frais d’émission des obligations ». Ils sont
comptabilisés en charge de l’exercice dans lequel les frais sont engagés au débit du compte
« 6316 Frais d’émission d’emprunt », par le crédit du compte de trésorerie.
2) Exemple d’application
Le 1er janvier N, la société TAS SA a émis un emprunt obligataire aux conditions suivantes :
– Nombre d’obligations émises : 10 000
– Valeur nominale de l’obligation : 5 000 FCFA
– Prix d’émission : 4 900 FCFA
– Prix de remboursement : 5 100 FCFA
– Taux d’intérêt : 5%
– Modalité de remboursement : amortissements constants sur 4 ans
– Frais d’émissions : 750 000 FCFA
– Date des échéances : 31 décembre des années N, N+1, N+2, N+3.
Travail demandé
1) Calculer le montant reçu par la société TAS SA et le comptabiliser ainsi que les frais
d’émission,
2) Présenter le tableau de remboursement de l’emprunt
3) Présenter les primes de remboursement non échus à inscrire dans les engagement hors
bilan
Solution
01/01/N
5211 Banque 49 000 000
1611 Emprunt obligataire 49 000 000
Suivant pièce de banque
d°
6316 Frais d’émission d’emprunt 750 000
5211 Banque 750 000
Suivant pièce de banque
35
Amortissement
Exercice Nombre Charges Nombre Valeur Annuité
obligation d’intérêts d’obligation
N 10 000 (1) 2 500 000 (2)2 500 (3) 12 750 000 (4) 15 250 000
N+1 7 500 1 875 000 2 500 12 750 000 14 625 000
N+2 5 000 1 250 000 2 500 12 750 000 14 000 000
N+3 2 500 625 000 2 500 12 750 000 13 375 000
01/01/N
1611 Emprunt obligataire (1)12 250 000
6711 Charges d’intérêts 2 500 000
6714 Prime de remboursement 500 000
5211 Banque 15 250 000
Suivant pièce de banque
36
Travail demandé :
Calculer l’écart de première consolidation
Solution :
Capital 10 000 000
Réserves indisponibles 1 000 000
Réserves libres 7 000 000
Résultat acquis (2 100 000 x 3/12) 525 000
Total 18 525 000
Soit :
E = écart de première consolidation
CAT = coût d’acquisition des titres
pK = part de l’entreprise consolidante dans la situation nette de l’entreprise consolidée
L’écart d’évaluation
L’écart d’évaluation est afférent à certains éléments identifiables du patrimoine à l’instar des
plus ou moins-value latents. Ces éléments ré estimés à leur juste valeur font partie intégrante
de la valeur globale de l’entreprise. Cet écart doit par conséquent être affecté aux postes
correspondants du bilan.
L’écart d’acquisition
Lorsqu’il est positif, il représente le prix payé en contrepartie des avantages que procure la
prise de contrôle de l’entreprise. Lorsqu’il est négatif, il peut correspondre à une prévision de
perte ou un défaut de rendement ou alors une plus-value potentielle du fait d’une acquisition
dans des conditions avantageuses.
37
Dans le cadre de ce cours, nous allons tout d’abord aborder la notion de compagnie d’assurance
et donner la description de ses différentes composantes c’est-à-dire les différents intervenants.
Par la suite nous allons aborder les schémas comptables particuliers à chaque intervenant.
On distingue :
38
Le courtier d’assurance
Il possède un statut de commerçant et représente le client vis-à-vis des compagnies avec
lesquelles il travaille. Il est chargé par les assurés de leur trouver les contrats les mieux adaptés
et/ou au meilleur coût auprès des compagnies d’assurance. Un assuré a donc le choix de passer
directement par un Agent ou indirectement par le biais d’un courtier. La règlementation du code
des assurances les oblige à souscrire une garantie financière pour couvrir les fonds qui leur sont
confiés. Ils doivent aussi être obligatoirement assurés en responsabilité civile professionnelle.
L’Expert sinistre
Il établit la réalité des dommages et les responsabilités, chiffre leur valeur et détermine les
montants d’indemnisation à verser. Certaines compagnies d’assurance disposent de leurs
propres experts.
On peut également relever que les produits proposés par les compagnies d’assurance ainsi que
leurs intermédiaires sont innombrables, nous allons en citer quelques-uns.
On distingue :
L’assurance multirisque couvre les bâtiments privés, locaux professionnels, les bureaux et
hangars. Elle prend en charge les dégâts des eaux et des dommages dus à un incendie ou à
l’électricité. Elle procède aussi au dédommagement des dégâts causés au voisinage.
L’assurance tous risques informatiques protège l’ensemble des risques liés au parc
informatique : problème matériel, catastrophe naturelle, malveillance, erreur humaine, virus
informatique, problème de logiciel ou système d’exploitation, pertes de données consécutives.
Les liste des produits d’assurance que nous venons de développer est loin d’être exhaustive,
mais assez significative pour comprendre les mécanismes comptables y associés.
39
Dans les sociétés d’assurance, aucune compensation entre les risques n’est admise pour les
provisions techniques, entre les provisions techniques brutes et les provisions techniques
cédées. De même, pour les opérations de réassurance, aucune compensation entre plusieurs
traités souscrits auprès de différents réassureurs.
Dans les sociétés d’assurance, la répartition sur plusieurs exercices (lissage) d’un produit ou
d’une charge est réalisée via les comptes de régularisations.
40
Dans les sociétés d’assurance, il faut souligner une particularité de comptabilisation des avoirs
et engagement en monnaies étrangères.
- Le principe de prudence
La prudence consiste à apprécier raisonnablement les faits et risques probables et est à la base
de la constitution des provisions dont les sociétés d’assurance sont tenues de constituer pour
couvrir les prix de revient qu’elles ne connaissent pas à priori.
1) La comptabilité de l’agence
Le rôle de la comptabilité agence consiste à suivre les comptes individuels de chaque agent par
la centralisation des informations.
41
comptant. Les primes à terme sont ordonnancées à partir d’un échéancier mensuel
pour les contrats à tacite reconduction. Par contre les primes au comptant sont
celles qui ne sont pas à terme.
Date
41 Agent XX
70 Primes émises X
435 Etat, taxes dues X
Enregistrement des quittances
d°
65 Commissions X
41 Agent X
Commissions / quittances
- Le retour de quittance
date
70 Primes émises X
435 Etat, taxes dues X
41 Agent XX
Annulation des quittances
d°
41 Agent X
65 Commissions X
Annulation commissions
42
Application
Le 01/12/2009, la compagnie d’assurance GMC a émis un bordereau de quittances
d’une valeur de 2 000 000 FCFA de prime nettes. La commission de l’agent est
de 25% et le taux de taxe est de 10%.
Le 30/12/2010, l’agent retourne 400 000 FCFA de quittance à terme pour
annulation.
Travail demandé
Enregistrer ces opérations dans le journal de la compagnie
Application
Au cours du mois de décembre 2019, « NSIA ASSURANCE » a réalisé les
opérations suivantes avec son agent.
Le 01/12 : l’agent paye des sinistres pour 150 000F CFA et encaisse des recours
pour 50 000 FCFA ;
Le 14/12 : « NSIA ASSURANCE » à régler pour le compte de l’agent les frais de
fourniture de bureau pour 10 000 FCFA et lui accorde un forfait postal mensuel
de 5 000 FCFA, ainsi qu’une commission de gestion de sinistre de 1%.
Travail demandé
Passation des écritures comptables de ces opérations dans la comptabilité de NSIA
ASSURANCE.
Application
Pendant le mois de décembre 2019, l’agent de la société « GMC » veut payer un
sinistre important de 3 000 000 FCFA. Il dresse une demande 3 000 000 FCFA
le 13 décembre et la compagnie GMC effectue un virement bancaire à cet effet.
Le 17 décembre, la société « GMC » accorde à son agent 2% de frais de gestion
de sinistres.
Le 31 décembre, l’agent fait parvenir à la société un virement de 1 000 000 FCFA.
Travail demandé
Les écritures comptables chez GMC ASSURANCE
43
Solution
--------------13/12/2019--------------
41 Agent 3 000 000
56 banque 3 000 000
(Virement des fonds à l’agent)
------------------d°--------------------
60 Sinistres payés 3 000 000
41 Agent 3 000 000
(Paiement du sinistre par l’agent)
------------17/12/2019----------------
65 Commissions 60 000
41 Agent 60 000
(Virement de la commission de
gestion)
----------------31/12/2019------------
56 Banque 1 000 000
41 Agent 1 000 000
(Virement reçu de l’agent)
---------------------------------------
Application
Le 31/12/N l’agent de la compagnie « GMC » a fait parvenir à la société un état
de quittances impayées de 400 000 FCFA de prime nette. Taux de la taxe 10%,
commission 25%.
Travail demandé
Procéder à la clôture et à la réouverture des états impayés dans la société « GMC »
le 01/01/N+1.
Travail demandé
Passer les écritures comptables de ces opérations dans la comptabilité de GMC.
44
Solution
--------------31/12/N--------------
49 Compte d’attente 440 000
41 Agent 440 000
(Etat de quittances impayées TTC
du mois de décembre)
------------------d°--------------------
41 Agent 100 000
49 Compte d’attente 100 000
(Reprise de la commission sur état
impayés)
------------01/01/N+1----------------
41 Agent 440 000
49 Compte d’attente 440 000
(Reprise état d’impayés du mois
précédent)
----------------d°-----------------------
49 Compte d’attente e 100 000
41 Agent 100 000
(Commission sur état des
impayés)
---------------------------------------
Le bureau direct est chargé de la présentation des quittances soit directement aux
assurés, soit par l’intermédiaire du courtier, du suivi de l’encaissement et du
commissionnement. Sur le plan comptable la comptabilité du bureau direct peut
être assimilée à celle de l’agence. La subdivision du compte 41 est intitulée dans
ce sens de la manière suivante :
- Agent bureau direct (primes) ;
- Agent bureau direct (commissions dues).
L’enregistrement des différentes opérations donne lieu aux écritures suivantes :
45
-----------------------------------------
41 Bureau direct (prime) XX
70 Primes émises X
435 Etat, taxes dues X
(enregistrement des quittances)
------------------d°--------------------
65 Commissions X
41 Bureau direct (commissions) X
(versement
commissions/quittances)
----------------------------------------
------------------d°--------------------
41 Bureau direct (Commissions) X
56 Banque X
---------------------------------------
La réassurance est une technique par laquelle l’assureur direct (appelé cédant)
cède une partie des sinistres à un réassureur. Cette technique répond à deux
objectifs notamment l’augmentation de la capacité de souscription de l’assureur
direct ainsi que le partage du risque souscrit.
46
Pour opérer dans ce secteur, les banques et les établissements financiers doivent respecter les
lois et la règlementation qui leur est applicable. Au niveau de l’Afrique Centrale, les lois et
règlements sont édictés par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC). Elle a
été créée le 16 octobre 1990 en tant qu’organe de supervision de l’ensemble des établissements
de crédit et des établissements de microfinance de la CEMAC.
47
PRINCIPE DE PRUDENCE
En vue d’éviter d’obérer dans le futur le patrimoine de l’établissement, une appréciation
raisonnable des faits doit prévaloir pour la tenue des comptes. Il en résulte notamment qu’une
charge doit être comptabilisée dès lors qu’elle est probable, un produit ne doit l’être que s’il est
certain. De même, les plus-values ne doivent être comptabilisées que lors de leur réalisation,
alors que les moins-values même latentes doivent donner lieu à constitution de provision.
PRINCIPE DE REGULARITE
Les comptes doivent être établis conformément aux règles et procédures en vigueur. C’est en
application de ce principe que les établissements de crédit doivent respecter le plan comptable
élaboré par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale conformément à l'article 32 alinéa 3
de l'annexe à la convention du 17 janvier 1992.
PRINCIPE DE SINCERITE
Les règles et procédures doivent être appliquées de bonne foi. A cet égard, il doit être tenu
compte des événements postérieurs à la date de clôture s’ils sont de nature à altérer la valeur de
la société. Il serait en effet trompeur de présenter des comptes dont on sait, à la date de
publication, qu’ils ne reflètent plus la réalité du patrimoine de l’établissement.
Ces principes fondateurs directeurs sont appliqués sous l’hypothèse dite de « CONTINUITE
DE L’EXPLOITATION ». Les comptes sont établis en considérant que l’établissement va
poursuivre son exploitation. Les conséquences principales portent sur la valorisation des actifs
et passifs. Celle-ci obéit à des règles très différentes si l’on se place dans une hypothèse de
liquidation. Dans la perspective liquidative, seule prévaut la valeur de réalisation des actifs. La
notion de valeur d’usage, qui peut être retenue pour apprécier un bien utile à l’exploitation, est
alors inopérante. Il est clair que la valeur d’un immeuble d’exploitation, par exemple, est
considérablement amoindrie si l’établissement qui l’occupe vient à cesser son activité. De
même, les dettes de l’établissement pourront le cas échéant être appréciées différemment. Si,
par exemple, un emprunt souscrit par la banque est assorti de clauses de pénalité pour
remboursement anticipé, il conviendra d’en tenir compte pour la liquidation.
48
COUTS HISTORIQUES
Les biens acquis par l’établissement sont enregistrés à leur coût d’acquisition. Les prêts
d’argent, qui constituent la principale partie de l’actif des établissements de crédit de notre zone,
sont enregistrés pour leur valeur en capital qui représente, en l’espèce, le coût d’acquisition de
la créance sur le client. 16 Si un marché financier venait à naître en Afrique Centrale, c’est sur
la base des cours observés sur ce marché que devra s’effectuer la comptabilisation des titres
acquis. Ce principe ne préjuge pas de règles particulières d’évaluation retenues pour les arrêtés.
Dans le cas des établissements de crédit en particulier, les opérations de change donnent lieu à
revalorisation à chaque fin de période calculée à partir des cours observés sur les marchés.
NON-COMPENSATION
La compensation ne doit être opérée entre les postes comptables d’actif et de passif ou entre les
produits et les charges, hors les cas explicitement mentionnés au plan comptable. Echappent à
ce principe notamment les comptes de la clientèle, sous réserve d’identité de titulaire, de terme
et de devise, ainsi que les provisions pour dépréciation des comptes d'actifs qui, pour la
présentation du bilan, sont portées en soustraction des postes correspondants.
49
Nous retenons comme remarque préliminaire que la structure du bilan d’une banque est
l’inverse de celle d’un bilan d’entreprise : liquidité et exigibilité à peu près décroissante,
immobilisations et capitaux propres au bas du bilan. Cette particularité s’explique par la faible
importance numérique de l’actif immobilisé par comparaison avec les opérations de trésorerie
et avec la clientèle.
50
------------------- ------------------
371 Comptes courants X1
372 Comptes de chèques X2
373 Comptes sur livrets X3
381 Disposition à payer (si non client) X4
452 Compte de liaison inter agences X5
571 Caisse, Billets et monnaies X1X2X3X4X5
(avis de retrait espèces n°……)
----------------------------------------
51
-------------------------------date-------------------------------
371 Compte courant sté A X1+X2
384 Autres somme dues au client prov. Chq. Cert. X1
722 Commissions sur certification de chèques X2
(provision pour chèque certifié)
------------------------------- -------------------------------
Lorsque le chèque certifié est présenté à la banque par son bénéficiaire, la banque
passe les écritures suivantes :
-------------------------------date-------------------------------
384 Autres sommes dues au client prov. Chèque certifé X1
5 Compte du bénéficiaire ou de sa banque X1
(provision pour chèque certifié)
------------------------------- -------------------------------
52
Les opérations de crédit suivent généralement 3 phases bancaires avec incidence comptables
directes.
Les écritures comptables des engagements hors bilan sont alors les suivantes :
-------------------------------date-----------------------------
9011 Engagement de financement donné X1
9012 Contrepartie engagements donnés X1
(constatation de l’accord de crédit au client)
------------------------------- -------------------------------
-------------------------------date-----------------------------
30/31 Crédit à la clientèle (long ou moyen terme) X1
37 Compte du client X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------
Suite à cette seconde écriture, la banque extourne l’écriture du hors bilan pour le même montant.
Ceci permet qu’à tout moment, le total du crédit accordé doit être justifié par le montant porté
à l’actif du bilan et par le montant subsistant en hors bilan correspondant à la partie du crédit
non encore utilisé.
-------------------------------date------------------------
371 Compte courant sté A X1+X2+X3
30/31 Crédit à la clientèle (amortissement) X1
461 Prime d’assurance à reverser à la compagnie X2
70. Produits d’exploitation bancaire X3
(suivant plan amortissement)
------------------------------- ------------------------
53
-------------------------------date-----------------------------
30/31 Crédit à la clientèle (long ou moyen terme) X1
37 Compte du client X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------
L’établissement bancaire chef de fil doit en outre suivre en hors bilan la quote-part de chaque
participant
-------------------------------date-----------------------------
X1
X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------
-------------------------------date-----------------------------
9191 Autres engagements de garantie X1
919 Contrepartie de garantie X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------
La banque prélèvera des commissions sur caution sur la période de validité arrêtée dans le
contrat.
-------------------------------date-----------------------------
625 Autres commissions et frais bancaires X1
371 Compte courant sté X1
(commissions sur caution)
------------------------------- -------------------------------
Notons que plusieurs autres opérations bancaires liées à la clientèle sont à examiner, mais pour
les besoins de timing du cours, nous nous limitons essentiellement à celles précédemment
développées.
54
Une devise représente toutes les monnaies autres que le franc CFA émis par la BEAC et ayant
cours légal dans les pays membre de la CEMAC. Il peut aussi s’agir des métaux précieux tels
que l’or et l’argent détenus sous une forme négociable.
Les entreprises commerciales et industrielles qui réalisent les opérations en devises sont tenues
de tenir leur comptabilité en FCFA, alors que les établissements financiers sont tenus de tenir
la comptabilité en FCFA et en devises.
Exemple
Le 31/12/N :
- 7h30 ouverture caisse / Banque X détient 10 000 $ USD évalués à 5 850 000 FCFA
(cours de clôture de la veille 585)
- Opérations effectuées dans la journée :
o Achat de 1 500 $ USD à 870 000 FCFA cours 580 FCFA
o Vente de 700 $ USD à 413 000 FCFA cours 590 FCFA
- Cours de clôture du 31/12/N : 595 FCFA
------------------------achat---------------------
5712 Encaissement billets USD 1 500
3711 Compte position de change 1 500
(suivant ………)
------------------------ ---------------------
------------------------vente---------------------
3711 Compte position de change 700
5712 Encaissement billet USD 700
(suivant ………)
------------------------ ---------------------
------------------------achat---------------------
3710 Cv de nos avoirs en devises 870 000
5710 Encaissement de billets 870 000
(suivant ………)
------------------------ ---------------------
55
------------------------vente---------------------
5710 Encaissement billet 413 000
3710 Cv de nos avoirs en devises 413 000
(suivant ………)
------------------------ ---------------------
------------------------achat---------------------
3710 Cv de nos avoirs en devises 119 000
7061 Gains de change 119 000
(suivant ………)
------------------------ ---------------------
- Créances irrécouvrables : ce sont celles dont le non recouvrement est estimé certain
après épuisement de toutes voies et moyens amiables ou judiciaires ou pour toute autre
considération pertinente.
Ces différents engagements en souffrance font l’objet de provisionnement dans les comptes
appropriés.
Conclusion générale
Certains aspects de la comptabilité approfondie et spéciale n’ont pas pu être abordés dans ce
cours faute de temps. Les étudiants sont tenus de fournir des efforts de recherche à ce sujet.
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