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Complement Cours Comptabilite Approfondie ET Speciale

Gestion fiscale (Université de Douala)

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TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIE ET SPECIALE

COMPTABILITE APPROFONDIE ET
SPECIALE
Dr. Gervais Félix MINKO
Ph.D en Sciences de Gestion (Comptabilité et Fiance)
Chargé de cours à l’ESSEC
Département : FICO

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TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIE ET SPECIALE

Fiche Signalétique (Réservée à l’administration)


Intitulé du Cours : COMPTABILITE APPROFONDIE ET SPECIALE
Code EC : Code UE :
Crédit ECTS : Volume Horaire 45 heures
Global :
Semestre : 3
Filière (s) : EPA2 FICO + Master 1 FICO + Master 1 ACOG + Masters
professionnels
Parcours/spécialité
Option (s) : FICO et ACOG
Année Académique : 2021/2022
APPROCHE PEDAGOGIQUE
Intervention du - COURS MAGISTRAL 30 heures
formateur - TD + TPE 15 heures

Intervention des Indiquer les formes sous lesquelles les apprenants contribueront à leur
apprenants propre formation (par exemple en termes de TPE) :
- Par la résolution des cas indiqués dans la fiche des travaux dirigés
- Par l’appropriation du cours mis à leur disposition
- Par la lecture des ouvrages indiqués à la bibliographie
MODE D’EVALUATION
Contrôle continu Taux : 30%
Forme (indiquer sous quelle(s) forme(s) le CC est envisagé) :
- L’assiduité au cours
- La résolution des cas pratiques des travaux dirigés

Examen final Taux : 70%


Forme : (indiquer sous quelle(s) forme(s) l’examen final est envisagé) :
… Examen extra-semestriel organisé par l’ESSEC comprenant les
questions de cours et une étude de cas.

Prérequis (s’il y a lieu) - Comptabilité générale syscohada révisé


- Fiscalité des entreprises
Corequis (s’il y a lieu)
ENSEIGNANT : Dr. Gervais Félix MINKO

OBJECTIFS
Objectif(s) global (aux) : Capacité pour les apprenants à maitriser les aspects liés à la comptabilité
approfondie et spéciale.
Objectifs de Ce que l’apprenant doit connaître (par exemple en termes de concepts,
connaissances de théories et/ou d’outils ou méthodologie…) :
- Maitriser les différents concepts liés à la l’acquisition des
immobilisations et à leur sortie dans le patrimoine de l’entité. Il
s’agit des immobilisations incorporelles, corporelles et
financières,
- Maitriser les aspects liés à la comptabilité des sociétés
spécifiques notamment les sociétés d’assurance et les sociétés
bancaires.

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Objectifs de compétences Ce que l’apprenant doit être capable de réaliser (par exemple en terme
de pratiques et ou d’applications face à une situation-problème ou à une
situation professionnelle…) :
- Maitriser les schémas d’écriture en comptabilité approfondie
- Maitriser les schémas d’écriture en comptabilité spéciale
CONTENU DU COURS
(Décliner le contenu du cours par exemples en chapitres/sections… ou en thèmes/sous-thèmes…)
Thème 1 : les opérations d’investissement et de désinvestissement
Thème 2 : Evaluation des dettes et créances à la clôture de l’exercice
Thème 3 : Evaluation et comptabilisation des opérations de portefeuille
Thème 4 : La comptabilité des sociétés d’assurance
Thème 5 : La comptabilité des sociétés bancaires
CHRONOGRAMME DU COURS / RYTHME DE PROGRESSION
(Le décliner par exemple en "séances", en indiquant pour chaque séance les éléments du contenu
précédemment déclinés qui seront abordés. Si le découpage en séances, est retenu, alors considérer
un maximum de 06 séances)
Séance 1 :
Thème 1 : Les opérations d’investissement et des désinvestissements
I. Evaluation et comptabilisation des acquisitions d’immobilisations incorporelles
1. Frais de recherches et développement
2. Evaluation des marques
3. Evaluation des logiciels
4. Evaluation des sites internet
5. Evaluation du fonds commercial
Séance 2
II. Evaluation et comptabilisation des acquisitions des immobilisations corporelles
1. Acquisition des immobilisations à titre onéreux
2. Acquisition des immobilisations par subvention
3. Acquisition des immobilisations par crédit-bail
4. Acquisition des immobilisations et comptabilisation par Approches par
composantes
5. La réévaluation des immobilisations
III. Les opérations d’investissement à long terme
1. Les contrats à long terme bénéficiaires
2. Les contrats à long terme déficitaires
IV. Les opérations de désinvestissement
1. Les sorties d’actif classiques
2. Les sorties d’actif par démentiellement, enlèvement et remise en état du
site
Séance 3 :

Thème 2 : Evaluation des dettes et des créances à la clôture de l’exercice


I. Evaluation des dettes et créances en devises
1. Evaluation des dettes en devises
2. Evaluation des créances en devises
II. Evaluation des créances
1. Abandon de créance
2. Opérations d’affacturage
3. Opération de titrisation

Thème 3 : Evaluation et comptabilisation des opérations de portefeuille

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I. Evaluation et comptabilisation des titres inscrits en immobilisations financières


II. Evaluation et comptabilisation des titres de placement

Thème 4 : La comptabilité des sociétés d’assurance


I. Les compagnies d’assurance et leurs démembrements
II. Organisation comptable des sociétés d’assurance
III. Les schémas comptables des sociétés d’assurance
Séance 5 et 6
Thème 5 : La comptabilité des sociétés bancaires et des établissements financiers
I. Cadre comptable des sociétés de crédit
II. La comptabilisation des opérations bancaires

REFERENCES
Bibliographie - MINKO G.F. Initiation à la Technique Comptable (conforme à
l’AUDCIF-SYSCOHADA REVISE) ; Edition Cheikh Anta Diop (Edi-
CAD) ; Mai 2020
- MINKO G.F. nouveau plan comptable syscohada révisé
- SAKUTU AMVENE J. ; Comptabilité Générale ; Edition La Colombe
2005
- Document officiel du syscohada révisé
- SAKUTU AMVENE J. ; Comptabilité des sociétés commerciale
(système comptable OHADA) : avec aspects juridiques et fiscaux.

Webographie Indiquer les URL (adresse web) consultées ou d’intérêt pour les
apprenants, de même que d’éventuelles bases de données
….
…..

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Chapitre 1 : Les opérations


d’investissement et de désinvestissement
Le SYSCOHADA distingue trois grandes fonctions de l’entité notamment la fonction de
financement (capitaux propres et dettes financières), la fonction d’investissement (actif
immobilisé) et la fonction d’exploitation (les éléments du bas du bilan).

Ce chapitre aborde les aspects comptables liés à l’évaluation des opérations d’investissement
et de désinvestissement en immobilisations. L’évaluation est le procédé qui permet de
déterminer les montants monétaires auxquels les éléments sont inscrits en comptabilité. Cela
implique la bonne connaissance des bases d’évaluation appropriées. En règle générale, et selon
l’article 35 du SYSCOHADA, « la méthode d’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est
fondée sur les conventions de coût historique, de prudence et de l’hypothèse de base dite « de
continuité d’exploitation ». Cependant, l’entité peut procéder à la réévaluation des
immobilisations corporelles et financières dans le respect des dispositions des articles 62 à
65 ».

Les immobilisations sont définies comme les « éléments corporels et incorporels destinés à
servir de façon durable à l’activité de l’entité »1. Le SYSCOHADA distingue les différentes
catégories des immobilisations suivantes :
- les immobilisations incorporelles
- les immobilisations corporelles
- les immobilisations financières

Chacune de ces trois catégories fera l’objet d’évaluation et de comptabilisation selon les
prescriptions évoquées plus haut. Dans le cadre de ce cours, nous allons nous limiter à
l’évaluation et à la comptabilisation des immobilisations incorporelles et corporelles.

I. Evaluation et comptabilisation des immobilisations


incorporelles
Avant de développer les règles d’évaluation et de comptabilisation des immobilisations
incorporelles, il serait opportun de clarifier d’abord le concept à travers la définition retenue
par le SYSCOHADA.

1) Définition d’une immobilisation incorporelle


Selon le SYSCOHADA, une immobilisation incorporelle est un « actif non monétaire identifiable
sans substance physique, contrôlé par l’entité qui a le pouvoir d’obtenir des avantages
économiques futurs ».

Le SYSCOHADA donne les caractéristiques d’un actif identifiable en ces termes, « s’il
 est séparable, c’est-à-dire qu’il peut être séparé de l’entité et être vendu, transféré,
concédé par licence, loué ou échangé, soit de façon individuelle, soit dans le cadre d’un
contrat, avec un actif avec u actif ou un passif lié ; ou
1
Voir le manuel d’utilisation du syscohada page 59

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 résulte de droits contractuels ou d’autres droits légaux, que ces droits soient ou non
cessibles ou séparables de l’entité ou d’autres droits et obligations ».
Une entité contrôle ses avantages lorsque ses connaissances sont protégées par des droits
légaux.

Les avantages économiques futurs résultent des produits découlant de la vente de biens ou
services, des économies de coûts ou d’autres avantages résultant de l’utilisation de l’actif par
l’entité.

2) Règles d’évaluation et de comptabilisation des immobilisations


incorporelles
Notons que l’évaluation et la comptabilisation des immobilisations incorporelles sont encadrées
par les normes IAS 38 & IFRS 15 qui sont intégrées dans le SYSCOHADA révisé. Nous
présentons ci-dessous quelques règles d’évaluation et de comptabilisation de ces
immobilisations incorporelles choisies de manière absolument aléatoire. L’apprenant pourra
compléter son initiation en accédant directement à ces normes qui sont disponibles dans le
journal officiel du SYSCOHADA.

Sont considérés comme des immobilisations incorporelles les éléments d’actif suivants :
 les frais de recherche et développement ;
 les brevets, marques, logiciels, site internet, coût d’obtention du contrat, fonds
commerciale ;

La démarche d’évaluation des immobilisations incorporelles tiendra compte des spécificités de


chacune des catégories énoncées ci-dessus de la manière suivante et en tenant compte des
prescriptions de l’article 35 du SYSCOHADA :

 lorsqu’elles sont acquises : coût d’acquisition = prix d’achat direct + charges


rattachables ;

 lorsqu’elles sont produites : « coût de production = coût des matières et fournitures


utilisées + les charges directes de production + les charges indirectes de production
dans la mesure où elles peuvent être rattachées à la production ».

a) La détermination du coût des frais de recherche et développement

Il s’agit d’une immobilisation générée en interne par une entité pour ses besoins propres
d’exploitation. Les frais de recherche et développement aboutissent généralement à une
immobilisation incorporelle que l’entité peut porter dans le patrimoine successivement dans les
rubriques « frais de recherche et développement » et « brevet », selon l’évolution des
recherches y afférentes.

Les frais de recherche et développement évoluent selon les trois phases suivantes :

 La phase de recherche fondamentale qui consiste en des travaux expérimentaux ou


théoriques et pour laquelle les dépenses engagées sont comptabilisées en charge et ne
peuvent être activées à une date ultérieure,

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 La phase de recherche appliquée qui consiste en de travaux originaux entrepris en vue


d’acquérir des connaissances nouvelles. Ces dépenses ne sauraient être immobilisées en
l’absence des conditions d’activation,
 la phase de développement dont les dépenses sont activées comme « immobilisations
incorporelles » lorsque les conditions d’activation sont réunies à une date précise. Ces
conditions sont simultanément démontrées par les six critères suivants :
o la faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation
incorporelle en vue de sa mise en service ou de sa vente,
o son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de le
vendre,
o sa capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle,
o la façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques
futurs probables,
o la disponibilité des ressources techniques, financières et autres appropriées pour
achever le développement et utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle,
o sa capacité à évaluer de manière fiable les dépenses attribuables à
l’immobilisation incorporelle au cours de son développement.

Application
Au cours de l’année N, la société « minboñ mi mani bé », constituée en laboratoire
pharmaceutique a engagé des dépenses pour concevoir une molécule « Covid-organique »
capable de soigner le COVID-19. Ces dépenses considérées comme des frais de recherche et
développement se sont élevés à un montant global de FCFA 100 000 000 et détaillés de la
manière suivante :

- frais de recherche fondamentale : 20 000 000 FCFA

- frais de recherche appliquée au «covid-organique » : 10 000 000 FCFA

- frais de développement du «covid-organique » : 70 000 000 FCFA

(dont 30 000 000 FCFA engagés de janvier à mai et 40 000 000 FCFA de début
juin à fin décembre N)

Les conditions d’activation sont réunies au début du mois de juin. Un brevet pour le
médicament «covid-organique » a été déposé moyennant 600 000 FCFA de frais de dépôt par
chèque bancaire.

La date de début de consommation des avantages économiques du «covid-organique » est


prévue le 01/01/N+1 avec une durée estimée à 5 ans.

Travail demandé :
1. Déterminer les charges à porter au patrimoine de l’entreprise « minboñ mi mani bé »
sous forme d’immobilisation incorporelle.
2. Passer les écritures d’activation de l’immobilisation incorporelle au 31/12/N
3. Passer les écritures d’amortissement au 31/12/N+1

Solution :

a) La charge globale s’élève à : 100 000 000 comprenant l’ensemble des dépenses
engagées dans les trois phases.

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Les conditions d’activation étant réunies au début du mois de juin, seules les charges engagées
entre début juin et fin décembre seront portées au patrimoine dans la rubrique «frais de
développement ».

b) Les écritures comptables au cours de l’année N

Au cours de l’année N
6… Comptes de charges par nature 100 000 000
5211 Banques 100 000 000
Chèques aux différents fournisseurs

Nous avons fait l’hypothèse que les différentes charges ont été acquises par chèques auprès des
différents fournisseurs.

Au 31/12/N
2111 Frais de développement 40 000 000
4451 TVA / Investissement 7 700 000
7211 Production immobilisée – immob. 40 000 000
incorporelle
4434 TVA/production livrée à soi-même 7 700 000
Chèques aux différents fournisseurs

Cette production est assujettie à la TVA sur production à soi-même encadrée par l’article n°
127du code générale des impôts (CGI).


2121 Brevets 40 600 000
2111 Frais de développement 40 000 000
5211 Banques 600 000
Chèques aux différents fournisseurs

c) Les écritures comptables au 31/12/N31

A la clôture de l’exercice N+1 le montant de l’amortissement du brevet « covid-organique » est


déterminé de la manière suivante :

40 600 000
𝐷𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 8 120 000
5

31/12/N+1
6812 Dotation amortissement 8 120 000
2812 Amortissement brevet 8 120 000
Suivant plan amortissement “covid-
organique”

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b) Détermination du coût de création d’une marque et comptabilisation

Le concept « marques » est un ensemble de signes qui permettent de distinguer les produits ou
service d’une entité de ceux des autres.

C’est aussi un élément servant à l’entité d’identifier ses biens ou ses services ou à las
différencier de ceux de ses concurrents, la marque garantit aux consommateurs l’origine et la
qualité des produits qu’elle signale.

Les marques acquises sont immobilisées à l’actif. Lorsqu’elles sont développées ai sein de
l’entité, elles suivent un processus de production dont l’inscription en immobilisation est
soumise à des conditions particulières et encadrée par la norme IAS38 & IFRS15 intégrées dans
le SYSCOHADA révisé.

Application
La société « Elessa » a procédé à la création et à l’acquisition des marques pirogue de pèche
dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Marque « PPS » dite « pirogue de pèche solitaire » qui a été conçue et développée en
interne au cours de l’année N. Le coût du développement de la marque « PPS » est 7 500
000 FCFA.
- Marque « PPG » dite « pirogue de pèche groupe » a été acquis le 1er septembre de
l’année N-3 pour 12 600 000 FCFA
La durée d’utilisation de la marque « PPG » étant indéfinie, l’entité a décidé le 01/01/N+1
d’arrêter cette marque le 31/12/N+3.

Travail demandé
Procédez aux analyses conduisant à comptabiliser ses marques.

Solution
Pour que la marque soit comptabilisée dans la rubrique des immobilisations incorporelles de
l’entité, il faut que les dépenses engagées pour développer ladite marque soient distinctement
évaluées en dehors des charges globales de l’activité de l’entité. Dans le cas contraire, ces
dépenses restent comptabilisées en charges par nature.

 S’agissant de la marque « PPS », dès lors qu’il n’existe pas de possibilités permettant
de dissocier les dépenses engagées avec celles de l’ensemble de l’exploitation de
l’entité, les dépenses ainsi engagées resteront consignées dans les charges par nature de
l’entité.
 S’agissant de la marque « PPG » acquise, elle est comptabilisée de la manière suivante :

01/09/N-3
214 Marques 12 600 000
5211 ou Banques 12 600 000
4811 Fournisseur d’invest.
Suivant ………………………

 Nous observons qu’à la clôture des exercices N-3 à N, la marque n’a pas été amortie à
cause du caractère indéfini de sa durée d’utilité.

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 A la clôture de N+1, l’entité ayant décidé de définir la durée d’utilité de la marque sur
3 ans, le calcule et la comptabilisation des dotations aux amortissements s’établit de la
manière suivante :
- Annuité d’amortissement : 12 500 000 / 3 = 4 200 000 FCFA

- Comptabilisation dans le journal

31/12/N+1
6812 Dotat. amortissement des immob. Incorporelles 4 200 000
2814 Amortissement des marques 4 200 000
Suivant plan d’amortissement PPG

c) Détermination et comptabilisation du coût des logiciels

Le logiciel est considéré comme un ensemble de programmes, de procédés, de règles et de


documentations, relatifs au fonctionnement d’un ensemble de traitement de données.

Les logiciels acquis sont inscrits au patrimoine à l’actif du bilan au coût d’acquisition encadré
par le principe du coût historique.

Les logiciels créés sont soumis à des conditions particulières à satisfaire pour leur inscription
au bilan au coût de production au sens de l’article 36 du SYSCOHADA et IAS 38 & IFRS 15.

Application

La société Consignation et Logistique du Golfe de Guinée SA (CLGG SA) exerce ses activités
dans le secteur maritime et portuaire. Elle a décidé de créer un logiciel métier pour suivre de
manière rigoureuse, les éléments de facturation de son activité de consignation des navires qui
accostent à quai au Port Autonome de Kribi.

On vous communique les détails des frais engagés hors taxes dans les différentes phases de
réalisation dudit logiciel :

o Au cours du quatrième trimestre N-4 :


- études préalables : 15 000 000
- analyses fonctionnelles : 25 000 000
- analyses organiques : 40 000 000
o Au cours du premier trimestre N :
- Programmation : 12 000 000
- Tests et jeux d’essai : 30 000 000
- Documentation pour les utilisateurs : 40 000 000

Les conditions requises pour l’immobilisation sont remplies et la durée d’utilité prévue est de
5 ans. La date de mise en service du logiciel est fixée au 12 mai N

Travail demandé
Analysez les phases de réalisation conduisant à la détermination du coût du logiciel à
immobiliser dans la rubrique «immobilisations incorporelles » de l’entité.

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Solution
Le coût historique est déterminé selon les phases de production du logiciel qui s’étalent de
l’année N-1 à l’année N.

o Au cours de l’année N-1

- études préalables : 15 000 000


- analyses fonctionnelles : 25 000 000
- analyses organiques : 40 000 000
Total 80 000 000

6….. Charges engagées par nature 80 000 000


4011 Fournisseurs 80 000 000
Suivant les factures des fournisseurs

o Au 31/12/N-1

31/12/N-1
2193 Logiciels en cours 80 000 000
7211 Production Immb. (Imm . Incorp en 80 000 000
cours)
Suivant état des travaux

o Courant premier trimestre N


- Programmation : 12 000 000
- Tests et jeux d’essai : 30 000 000
- Documentation pour les utilisateurs : 40 000 000
Total 82 000 000

6….. Charges engagées par nature 82 000 000


4011 Fournisseurs 82 000 000
Suivant les factures des fournisseurs

o A la fin des travaux

Le coût de production global du logiciel métier CLGG s’élève à : 80 000 000 + 82 000 000 =
162 000 000 FCFA.

Ce qui conduit à la comptabilisation définitive du logiciel fabriqué et utilisé par l’entreprise


elle-même de la manière suivante :

31/03/N
2131 Logiciels 162 000 000
4451 TVA sur investissement 31 185 000
2193 Logiciels en cours 80 000 000
7211 Production Immobilisée 82 000 000
4434 TVA/production livrée à soi-même 31 185 000
Suivant état des travaux

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Au 31 décembre de l’année, l’entreprise CLGG SA effectuera la dotation aux amortissements


calculée sur le prorata du temps nécessaire entre le 01/04/N et le 31/12/N et selon le plan
d’amortissement retenu. Si l’entreprise procède aux travaux de maintenance dont les coûts sont
biens évalués et connus, ces dépenses seront comptabilisées en charges par nature de l’entité.

d) Evaluation et comptabilisation du coût du site internet

Un site internet ou site web ou simplement site, est un ensemble de pages web et de ressources
reliées par des hyperliens, défini et accessible par une adresse.

Le syscohada distingue les sites acquis « clés en main » des sites créés par l’entité elle-même.
Pour l’activation dans la rubrique des immobilisations incorporelles, l’entité doit observer les
conditions suivantes schématisées ci-dessous :

Schéma illustratif des conditions d’activation des coûts des sites internet

Sites internet créés par l’entité ?

Non Oui

Sites acquis « clés en Site publicitaire ?


main ».

Le coût d’acquisition Oui Non


est activé sauf s’il est
de faible valeur. Les dépenses sont Sites d’e-commerce pour
comptabilisées en l’enregistrement des commandes
2132 Sites charges par nature. des clients.
Internet/4811
fournisseurs 6…/4… ou 5… Le coût de développement est
d’investissement activé si les conditions
d’activation des frais de R&D
sont remplies.

2132 Sites internet /7211 P

Application
Le top management de la société « Simona SARL » ont décidé de créer un site internet le
28/02/N devant servir de vitrine commerciale, et permettant aux clients de réaliser des
opérations en ligne telles que les commandes et les règlements. Les travaux pour la création de
ce site ont été réalisés par les employés du service informatique de la société. Le projet a été
réalisé selon les phases suivantes :

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- études préalables réalisées en février N : 352 000


- sélection des fournisseurs : 152 000
- obtention d’un nom de domaine (03/03/N : 150 000
- développement du logiciel des fonctionnalités du site (04/05/N : 250 000
- développement des bases de données 15/05/N : 850 000
- développement des accès 30/05/N : 260 000
- réalisation de la documentation technique 12/06/N : 420 000
- hébergement du site dans un moteur de recherche : 150 000

Le projet est achevé le 30/06/N et mis en service à la même date. La durée d’utilisation probable
est de 5 ans. Les coûts activables ont été comptabilisés en charges.

Travail demandé
Déterminer le coût du site à activer dans la rubrique des immobilisations incorporelles de
l’entité CLGG SA.

Solution
Au regard des caractéristiques données plus haut, on peut se rendre à l’évidence qu’il s’agit
d’un site e-commerce qui répond aux critères d’activation des dépenses.

Les dépenses de recherche et développement (étude de faisabilité, sélection des fournisseurs


etc.) sont des charges par nature et comptabilisées comme telles. Elles ne peuvent pas être
intégrées au coût de développement du site.

De même, les dépenses liées à l’enregistrement du site auprès des moteurs de recherche sont
également constatées en charges.

Le coût de production du site est alors déterminé avec les éléments suivants qui relèvent de la
phase de développement proprement dite :

- obtention d’un nom de domaine (03/03/N : 150 000


- développement du logiciel des fonctionnalités du site (04/05/N : 250 000
- développement des bases de données 15/05/N : 850 000
- développement des accès 30/05/N : 260 000
- réalisation de la documentation technique 12/06/N : 420 000
Coût de production du site : 1 930 000

30/06/N
2132 Site internet 1 930 000
4451 TVA sur investissement 371 525
7211 Production Immobilisée 1 930 000
4434 TVA/production livrée à soi-même 371 525
Suivant état des travaux

Notons que du coût de production du site, on exclut le coût d’obtention du nom du domaine qui
est une immobilisation incorporelle non amortissable. Au 31/12/N les écritures de dotation aux
amortissements seront établies de la manière suivante :
1 780 000 6
5
𝑥 = 178 000
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31/12/N
6812 Dotation amort. immob. Incorporelle 178 000
2813 Amortissement du site internet 178 000
Suivant plan d’amortissement

e) Evaluation et comptabilisation du fonds commercial

Le SYSCOHADA considère le fonds commercial comme « l’ensemble d’éléments incorporels ne


pouvant faire l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées, au bilan, et qui
participent au maintien et au développement de l’activité de l’entité ». Il s’agit donc d’un actif
à long terme qui génère une valeur pour l’entreprise pendant plusieurs années. Le fonds
commercial a sa correspondance anglo-saxonne de « goodwill ».

Le fonds commercial n’est pas à confondre avec le fonds de commerce qui est « un ensemble
des biens mobiliers et des droits appartenant à un commerçant ou à un industriel et lui
permettant d’exercer sa profession ».

Application
La TAS SA a acquis un fonds de commerce exploité par la société « Simona SARL »le 30 juin
de l’année N pour une valeur de FCFA 300 000 000 contre le chèque n° 0344878 tiré à la
BICEC.
Elle a commis une expertise pour déterminer la valeur exacte de fonds et les résultats de cette
expertise sont les suivants :

- valeur du brevet : 35 000 000


- valeur du droit au bail : 28 000 000
- valeur d’une licence : 8 000 000
- valeur de l’outillage industriel : 80 000 000
- valeur matériel industriel : 30 000 000
- valeur du matériel automobile : 60 000 000

Travail demandé
Déterminer la valeur du fonds commercial et présenter les écritures d’acquisition de ce fonds.

Solution
La valeur du fonds commercial est constituée par la différence entre le prix d’acquisition et la
somme des valeurs du fonds de commerce c’est-à-dire :
300 000 000 – (35 000 000 + 28 000 000 + 8 000 000 + 80 000 000 + 30 000 000 + 60 000 000)
= 59 000 000.

Valeur du fonds commercial = 59 000 000

Ecritures comptables

30/06/N
2121 Brevet 35 000 000
2122 Licences 8 000 000
2411 Matériel industriel 30 000 000
2412 Outillage industriel 80 000 000

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2151 Fonds commercial 59 000 000


2161 Droit au bail 28 000 000
2451 Matériel automobile 60 000 000
4811 Fournisseur d’investissement 300 000 000
Suivant chèque n°0344878 à Simona

f) Evaluation et comptabilisation des frais de prospection et d’exploitation des


ressources minières

Par définition et selon la norme IFRS 6 intégrée dans le SYSCOHADA, les dépenses de prospection et
d’exploitation des ressources minérales sont celles supportées par une entité de ce secteur d’activité
avant que la faisabilité technique et la viabilité commerciale de l’extraction ne soient démontrables.

Les dépenses qui sont généralement supportées par les entités de ce secteur d’activité et
susceptibles d’être activées en immobilisations incorporelles sont les suivantes :
- les frais d’acquisition de droits de prospecter,
- les frais des études topographiques, géologiques, géochimiques et géophysiques,
- le coût des forages d’exploitation,
- les frais du creusement de tranchées, etc.
Selon les règles d’évaluation du coût de prospection, les dépenses à ne pas prendre en
considération sont les suivantes :
- les frais engagés avant la prospection et l’évaluation de ressources minérales (celles
engagées avant que l’entité n’ait obtenu les droits légaux de prospecter une zone
spécifique,
- les frais engagés après que la faisabilité technique et la viabilité commerciale de
l’extraction d’une ressource minérale ont été démontrées.

En règle générale, les actifs au titre de la prospection et de l’évaluation doivent être évalués au
coût historique dans les comptes d’immobilisations incorporelles et corporelles appropriés. Si
l’actif de prospection correspond à une immobilisation incorporelle, les frais de prospection
seront inscrits dans le compte « 2181 frais de prospection et évaluation des ressources
minérales ».

L’entité peut aussi choisir l’une des deux méthodes comptables d’enregistrement des dépenses
d’exploration et d’évaluation des ressources minérales après obtention des droits d’exploitation
à savoir :
- soit enregistrer immédiatement la dépense en charges ;
- soit la comptabiliser en immobilisations incorporelles.

Application
La société minière de « Njombe Penja SARL » dont l’exploitation consiste à l’extraction de la
poudre rocheuse « pouzélande » qui est un élément constitutif du ciment, a engagé au cours de
l’année N, des dépenses relatives à la prospection des nouveaux sites de ressources minérales
de la manière suivante :
- le 16/01/N, dépenses pour des études de recherche géographique et géologique dans le
but de détecter des sites qui pourraient refermer des gisements importants. Ces études
engagées par un cabinet spécialisé avant l’obtention des droits légaux se sont élevées à
80 000 000 FCFA (règlement par chèque BICEC n° 0344879 le 22/01/N).
- en mars de l’année N, il s’est avéré que les sites explorés sont intéressants et les
négociations ont été entreprises avec le Maire de la localité M. Paul Eric Nkingue pour
l’obtention d’un permis de prospection.

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- le 20/03/N, l’entité a obtenu pour 175 000 000 FCFA le droit de prospecter une zone
délimitée. Le droit a été réglé le même jour par chèque BICEC n° 0344880.
- le 15/03/N+1, la faisabilité technique et la viabilité commerciale de l’extraction de la
pouzélande ont été établies.

L’entité décide d’enregistrer les dépenses d’exploitation et d’évaluation de cette ressource


minérale après obtention des droits d’exploitation en immobilisations incorporelles.

Travail demandé
Procéder à l’enregistrement de ces différentes opérations.

Solution

16/01/N
6261 Etudes et recherches 80 000 000
4011 Fournisseurs 80 000 000
Suivant facture n° ……

22/01/N
4011 Fournisseurs 80 000 000
5211 Banque 80 000 000
N/chèque n° 0344879 au cabinet d’étude
20/03/N
2181 Frais de prospection et evaluation 175 000 000
5211 Banques 175 000 000
N/chèque n° 0344880 mairie de Njombe
Penja

L’entreprise pouvait aussi décider de comptabiliser les dépenses en charges, lequel le schéma
comptable est le suivant :

20/03/N
6346 Redevances pour concessions 175 000 000
5211 Banques 175 000 000
N/chèque n° 0344800 à Mairie Njombe
Penja

II. Evaluation et comptabilisation des immobilisations


corporelles
En suivant la même démarche d’analyse retenue pour les immobilisations incorporelles, nous
donnons d’abord la définition d’une immobilisation corporelle, pour ensuite développer les
schémas de comptabilisation retenus pour chaque catégorie.

1) Définition des immobilisations corporelles

Par définition, les immobilisations corporelles sont des « biens détenus par ne entité soit pour
être utilisés dans la production des biens et services soit pour être loués à des tiers, soit à des
fins administratives. Ces biens doivent aussi être utilisés sur plusieurs exercices. Ils regroupent

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ceux acquis en pleine propriété, en nue-propriété, en usufruit, en location-vente et en crédit –


bail »2.

2) Evaluation et comptabilisation du coût d’acquisition des


immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles sont des « biens détenus par une entité soit pour être utilisés
dans la production de biens et services soit pour être loués à des tiers, soit à des fins
administratives. Ces biens doivent aussi être utilisés sur plusieurs exercices. Ils regroupent ceux
acquis en pleine propriété, en nue-propriété, en usufruit, en location-vente et en crédit-bail.

a) Evaluation et comptabilisation des immobilisations corporelles acquises

Le SYSCOHADA (article 36) prescrit l’enregistrement des biens acquis au coût historique qui est
constitué de :
- « du coût réel d’acquisition pour les biens achetés à des tiers, la valeur d’apport pour
ceux apportés par les actionnaires, les associés ou les membres, la valeur actuelle pour
ceux acquis à titre gratuit ou, en cas d’échange, par la valeur actuelle de celui des deux
éléments dont l’estimation est la plus sûre ;
- le coût réel de production pour ceux produits par l’entité pour elle-même »3.

A la suite des développements précédents, l’évaluation des immobilisations corporelles est


encadrée par l’article 37 du SYSCOHADA de la manière suivante :

 le coût réel d’acquisition d’une immobilisation corporelle est formé :

o du prix d’achat définitif net de remises et de rabais commerciaux, d’escompte de


règlement et des taxes récupérables
o des charges accessoires rattachables directement à l’opération d’achat
o des frais d’acquisition notamment les droits d’enregistrement, les honoraires, les
commissions, les frais d’actes, après déduction des taxes récupérables
o des charges d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état
d’utilisation
o de l’estimation initiale des coûts relatifs au démentiellement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située, si cette
obligation incombe à l’entité, soit du fait de l’acquisition de l’immobilisation
corporelle, soit du fait de son utilisation pendant une durée spécifique à des fins
autres que la production de stocks au cours de cette période.

Application
La société TAS SA a fait l’acquisition le 28/10/2020 auprès d’un fournisseur étranger la société
Dupont (facture n°451/MT) d’un matériel d’exploitation expédié par avion, et enregistré les
dépenses suivantes en FCFA.
- prix d’achat : 64 158 750
- assurance transport : 637 500
- livraison HT : 210 000
- fret aérien : 1 312 500

2
Journal officiel Acte Uniforme Relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière &Système Comptable
OHADA, du 26/01/2017 page 177-178
3
Journal officiel du syscohada, page 24.

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- droits de douane : 962 250


- coût de préparation du site : 7 200 000
- énergie et consommables utilisés lors de l’installation : 39 000
- salaire du technicien pour l’installation et le réglage (4 jours) : 184 500
- salaire du technicien pour les réglages et tests (2 jours) : 93 000
- salaire du technicien pour la formation des utilisateurs (3 jours) : 93 000
- charges sociales sur les salaires : 162 000
- indemnité pour le personnel en formation : 62 500
- frais d’entretien sur l’année : 100 000
- contrat de maintenance (HT) : 641 250

Travail demandé
Indiquer le montant de l’immobilisation à comptabiliser en actif.

Solution
- N’entrent dans le coût d’acquisition que tous les frais nécessaires au bon fonctionnement de
l’actif : transport, assurance, taxes non récupérables, préparation du site, installation et réglages.
- Les charges générées en interne pour la mise en marche de l’actif sont également activables
(salaires, charges sociales, consommables),
- en revanche, le coût de formation et d’entretien ne sont pas des charges liées à la mise en
service de l’actif pour sa bonne utilisation, et restent donc comptabilisées en charges.

- coût d’acquisition = 64 158 750 + 637 500 + 210 000 + 1 312 500 + 962 250 + 7 200 000 +
6
39 000 + 184 500 + 62 000 + x 162 000 = 74 874 500 FCFA
9
Comptabilisation

28/10/2020
2411 Matériel industriel 74 874 500
4812 Fournisseur immobilisations corporelles 74 874 500
Dupont s/fact. n°451/MT/2020

b) Evaluation et comptabilisation des immobilisations corporelles produites

Le coût de production des immobilisations corporelles est aussi encadré par article 37 du
SYSCOHADA de la manière suivante:

 l e coût réel de production d’une immobilisation ou d’un service est formé :

o du coût d’acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production


o des charges directes de production
o des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production du bien
o de l’estimation initiale des coûts relatifs au démentiellement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site dans les conditions visées à l’alinéa
1 du cinquième tiret ci-dessus.

Notons que le coût d’acquisition et de production peuvent comprendre des charges financières,
mais seulement dans la mesure où :

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- le processus de production est relativement long (de l’ordre de 5 à 6 mois au plus),


- le découvert ou l’emprunt présente un lien direct avec l’opération d’achat ou de
production. Si l’emprunt présente un caractère global de financement général de
l’entreprise, le calcul doit être fait au prorata des achats et charges concernés.

Application
La société TAS SA achète un magasin à Akwa, rue Joffre le 25/11/2020 pour lequel, certains
travaux d’aménagement sont entrepris pour la sécurité et l’accès au chargement et
déchargement des marchandises. Elle enregistre les dépenses suivantes en FCFA.
- prix d’acquisition HT du terrain : 21 625 220
- prix d’acquisition HT du bâtiment : 221 450 000
- commissions HT de l’agent immobilier : 11 072 500
- droits d’enregistrement : 5 536 250
- Honoraires du notaire : 3 221 430
- facture HT du maitre d’ouvrage : 9 124 500
- facture HT des travaux : 51 325 000
- acquisition de 4 chariots élévateurs mobiles (HT) : 18 520 000
- acquisition de vidéo de télésurveillance et installation : 8 440 000
- salaires et charges sociales de l’agent de sécurité : 2 425 320

Travail demandé
Déterminer le montant du coût des aménagements à comptabiliser à l’actif pour ce magasin.

Solution
- Analyse des charges à imputer au coût
* les charges relatives aux commissions, honoraires et les frais d’actes doivent être incorporés
au coût des éléments acquis (terrain et bâtiment) proportionnellement à leur valeur. Pour celles
concernant le bâtiment, la quote-part y relative est déterminée de la manière suivante :
221 450 000
(11 072 500 + 5 536 250 + 3 221 430)𝑥 = 18 065 985
21 625 220 +221 450 000

* les travaux avant la mise en fonctionnement entrent dans le coût de l’actif ;

*si le système de sécurité de la vidéo surveillance est fixe, il entre également dans le coût
d’acquisition. Si non il constitue une immobilisation particulière, distincte du magasin. Dans
notre cas, une information supplémentaire recueillie permet de dire que le système de
vidéosurveillance acquis est fixe.

- le système de levage est mobile, et l’agent de sécurité ne prend fonction qu’après la mise en
service de l’actif. Le premier est une immobilisation corporelle distincte et le second est une
charge à rattacher à l’exercice.

- Détermination du coût d’acquisition du magasin


Le coût de l’actif est donc égal à :
221 450 000 +18 065 985 +9 124 500 + 51 325 000 + 8 440 000 = 308 405 485

Notons que le coût du terrain n’entre pas dans le coût d’acquisition du magasin. Le terrain est
une immobilisation particulière dont la spécificité est différente de celle des constructions. Le
terrain par exemple est une immobilisation non amortissable, ou amortissable pour des cas
particuliers

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Comptabilisation

25/11/2020
2313 Bâtiment commercial 221 450 000
4812 Four. Inv. Corporels 221 450 000
Suivant facture n° ….


2313 Bâtiment commercial 86 955 485
7221 Production immobilisation corporelle 86 955 485
Suivant état des coûts

c) Evaluation et comptabilisation des immobilisations produites mais non


achevées à la clôture de l’exercice

Bien souvent, il arrive qu’à la clôture d’un exercice comptable qu’une immobilisation en cours
de production par l’entité soit inachevée. L’écriture comptable suivante est alors constatée pour
la circonstance lorsqu’il s’agit par exemple d’un bâtiment en cours :

31/12/n
2391 Bâtiment en cours 𝑋1
7221 Production immobilisée 𝑋1
Suivant état d’estimation des travaux estimée

Lorsque les travaux sont achevés, on passera les écritures comptables suivantes :

2313 Bâtiment Administratif et commercial 𝑋1 + 𝑋2


4451 TVA / immobilisations y
2391 Bâtiment en cours 𝑋1
7221 Production immobilisée 𝑋2
4431 TVA facturée y
Valeur totale des travaux

Dans le schéma comptable, 𝑋1 représente la première tranche des travaux, alors que 𝑋2
représente la dernière tranche (finition des travaux).

d) Evaluation et comptabilisation des immobilisations corporelles acquises par


voie d’échange

Certains fournisseurs d’investissement proposent aux entreprises des échanges


d’immobilisations après un certain temps d’utilisation, et après une expertise qui donne une
valeur à l’immobilisation. C’est le cas par exemple des concessionnaires automobiles. Dans ce
cas, l’échange est analysé simultanément comme une acquisition suivie d’une cession
d’immobilisation. L’écriture comptable pour cette opération est la suivante :

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Ecriture de vente de l’ancienne immobilisation :

28 cumul des amortissements 𝑋1


81 Valeur comptable de cession d’immobilisation 𝑋2
2. Immobilisation (ancienne) 𝑋1 + 𝑋2
Sortie de l’ancienne immobilisation du
patrimoine
481/521 Fournisseur d’investissement / banque 𝑋3
82 Produits de cession d’immobilisations 𝑋3
Encaissement chèque pour vente

Ecriture d’achat de l’immobilisation échangée

2. Immobilisation (nouvelle) 𝑋4
481/521 Fournisseur d’investissement / banque 𝑋4
Chèque pour nouvelle immobilisation

Le schéma d’écritures en deux étapes est recommandé en vertu du principe de non-


compensation. Il est donc nécessaire que les deux parties procèdent à un échange de chèques
au lieu de procéder par compensation afin que le solde soit payé sous forme de soulte.

e) Evaluation et comptabilisation des immobilisations acquises gratuitement

Les immobilisations sont acquises gratuitement lorsque l’entité reçoit un don de la part d’un
bienfaiteur. La valeur d’entrée est sa valeur actuelle c’est-à-dire la valeur estimée du coût, qui
s’apprécie en fonction du marché et de l’utilité du bien pour l’entité concernée.

2. Immobilisation (nouvelle) X
84 Produits HAO X
Immobilisation reçue

f) Evaluation et comptabilisation des immobilisations acquise à l’aide d’une


subvention

« Les subventions représentent des aides publiques qui se caractérisent par un transfert de
ressources à une entité en échange du fait qu’elle s’est conformée ou se conformera à certaines
conditions liées à ses activités opérationnelles. Elles excluent les formes d’aide publique dont
la valeur ne peut pas être raisonnablement déterminée ainsi que les transactions avec l’Etat
qui ne peuvent pas être distinguées des transactions commerciales habituelles de l’entité »4

Les subventions sont généralement accordées aux entités par des collectivités publiques (Etat,
régions, départements, communes…) ou des acteurs privés (personnes physique ou personnes
morales).
Parmi les subventions qu’une entité peut recevoir, on distingue :
- Les subventions d’investissement
- Les subventions d’exploitation
- Les subventions d’équilibre.

4
Journal officiel SYSCOHADA page 722

21

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Seul le cas d’une subvention d’investissement sera traité dans cette section puisqu’elle concerne
l’acquisition d’une immobilisation corporelle.

L’obtention de la subvention étant préalable à l’investissement.

L’écriture comptable en cas d’une subvention d’investissement

4494 Etat subvention d’investissement à recevoir X


14. Subvention d’investissement X
Promesse de la subvention
521 Banque X
4494 Subvention à recevoir X
Octroie de la subvention

La subvention est chaque année reprise à la clôture de l’exercice :


 Pour les biens non amortissables sur 10 ans :
Montant à reprendre = valeur d’entrée / 10
 Pour les biens amortissables, sur la durée d’amortissement du bien :
o La subvention finance à 100% l’investissement
Reprise = montant de l’amortissement du bien
o La subvention finance partiellement l’immobilisation :
Reprise = montant de l’amortissement * subvention / valeur d’entrée
Application
La société « Simona SA » a bénéficiée d’une subvention d’investissement de l’Etat pour
l’acquisition d’un matériel automobile destinée à la livraison des marchandises aux clients dans
la zone économiquement sinistrée de Kolofata au nord Cameroun. Le coût du matériel
automobile fourgonnette acquis le 31/08/2020 est de 25 000 000 FCFA. Le montant de la
subvention reçue par virement du trésor publique le 15/08/2020 est de 20 000 000 FCFA.

Travail demandé
1) Comptabiliser ces opérations aux dates indiquées
2) Présenter les écritures comptables au 31/12/2020
Solution

12/08/2020
4494 Etat subvention d’investissement à recevoir 20 000 000
1411 Subvention d’équipement Etat 20 000 000
Promesse de la subvention
15/08/2020
5211 Banque 20 000 000
4494 Subvention à recevoir 20 000 000
Suivant virement reçu du trésor
public
31/08/2020
2451 Matériel automobile 25 000 000
5211 Banque 25 000 000
Suivant chèque n° au fournisseur

Au 31 décembre de l’année 2020 on procède au calcul de la dotation aux amortissements et au


montant de la subvention à régulariser.

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L’administration fiscale encadre la durée d’utilisation du matériel automobile à 5 ans et amorti


linéairement sur cette base. Pour l’année 2020, cet amortissement est calculé
proportionnellement au temps d’utilisation depuis la date de mise en service jusqu’à la fin de
l’exercice.
25.000.000 4
𝐷𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑥 = 1666 667
5 12

Une reprise du montant de la subvention sera exécutée au même rythme de la dotation aux
amortissements année par année. Cette reprise sera égale au montant de la dotation aux
amortissements pratiquée pour le bien, multipliée par le rapport existant entre le montant de la
subvention et la valeur d’entrée de l’immobilisation. Cette dernière restriction est appliquée
lorsque l’investissement est financé partiellement par la subvention reçue.

Dans notre cas :


20 000 000
𝑅𝑒𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒 = 1 666 667 𝑥 = 1 333 334
25 000 000

31/12/2020
6813 Dotat. Amort. immob. Corporelles 1 666 667
2845 Amort matériel de transport 1 666 667
Suivant plan amortissement
1411 Etat subvention équipement 1 333 334
7991 Reprise subvention 1 333 334
d’investissement
Octroie de la subvention

g) Evaluation et comptabilisation des immobilisations acquises par voie de


crédit-bail

Le crédit-bail est «un contrat de location d’un bien meuble ou immeuble, corporel ou
incorporel, assorti d’une possibilité de rachat par le locataire à certaines dates et en particulier
à la fin du contrat ; enregistré initialement, comme locataire, ce contrat est « retraité » en fin
d’exercice comme achat »5. Il s’agit d’un cas d’application du principe de la prééminence de la
réalité économique sur l’apparence juridique.

Lorsque l’entité décide de comptabiliser dans son patrimoine une immobilisation en contrat de
crédit-bail, le schéma comptable est le suivant :

2. Immobilisation concernée X
17. Dette de crédit-bail X
Suivant ……

La comptabilisation des redevances périodiques peut s’effectuer de deux manières :

5
Journal officiel du SYSCOHADA page 167

23

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Première méthode de comptabilisation de la redevance

Elle consiste à constater les redevances à leur échéance dans le compte 623 « redevance de
crédit-bail », procéder ensuite à une régularisation à la fin de l’exercice pour distinguer dans les
redevances, le montant de l’intérêt et celui de l’amortissement de l’emprunt.

* paiement des redevances (mensuelles, trimestrielles etc.) et comptabilisation dans les comptes
concernés :

623 Redevance de crédit-bail X


521 Banque X
Paiement de la redevance à l’échéance

* à la fin de l’exercice, un traitement comptable doit être effectué pour distinguer les intérêts
d’emprunt de l’amortissement de l’emprunt de crédit-bail.

17 Dette de crédit (amortissement emprunt) 𝑋1


672 Intérêts des loyers de crédit-bail 𝑋2
623 Redevance de crédit-bail 𝑋1 + 𝑋2

Deuxième méthode de comptabilisation de la redevance

Elle consiste à comptabiliser les redevances directement en distinguant l’amortissement de


l’emprunt et les intérêts d’emprunt.

17 Dette de crédit (amortissement emprunt) 𝑋1


672 Intérêts des loyers de crédit-bail 𝑋2
623 Redevance de crédit-bail 𝑋1 + 𝑋2

En réalité, le retraitement ne change pas le coût global du crédit-bail, mais modifie la répartition
de ce coût dans le temps et laisse des informations pertinentes de gestion.

Application
La société « Simona SA » a financé l’acquisition d’un matériel industriel par un crédit-bail le
1er janvier d’une année N pour un montant de 50 000 000 FCFA. Le contrat consiste en une
série de 10 versements à terme échu de 6 000 000 FCFA. La durée d’utilité du matériel est de
10 ans. L’entité compte lever l’option d’achat à la fin du contrat. Le prix d’achat résiduel est
fixé à 4 000 000 FCFA. Les frais d’installation du matériel s’élèvent à 1 250 000 FCFA et ont
été réglés le 20 janvier N.

Travail demandé
Evaluation et comptabilisation du coût d’acquisition du matériel.

Solution

- Détermination du taux implicite de la dette de crédit-bail

1−(1+𝑖)−10
50 000 000 = 6 000 000 𝑥 + 4 000 000(1 + 𝑖)−10
𝑖

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On obtient par tâtonnement dichotomique un taux d’intérêt implicite de …… qui permettra de


dresser le tableau de remboursement de l’emprunt.

- Evaluation du coût d’acquisition du matériel :

dette de location : 50 000 000

frais d’installation : 1 250 000

Total = 51 250 000

01/01/N
2411 Matériel Industriel 51 250 000
1731 Dette de location acquisition crédit- 50 000 000
bail mobilier
4812 Fournisseur d’investissement 1 250 000
Suivant contrat crédit-bail
20/01/N
4812 Fournisseur d’investissement 1 250 000
5211 Banque 1 250 000
Octroie de la subvention

Les autres aspects comptables liés au contrat de crédit-bail seront traités ultérieurement dans
les chapitres appropriés.

III. Evaluation et comptabilisation de la réévaluation des


immobilisations portées au bilan
Nous donnons la définition du concept avant de développer son mécanisme de mises en
application.

1) Définition
La réévaluation d’une immobilisation est une « substitution d’une valeur dite réévaluée à la
valeur nette comptable telle qu’elle figure au bilan »6.

La réévaluation est une exception à la règle des coûts historiques motivée par la recherche d’une
image fidèle. Il peut s’agir d’une réévaluation légale dont la mise en œuvre et les modalités
techniques sont définies strictement les pouvoirs publics. Elle peut être aussi libre c’est-à-dire
à l’initiative motivée de l’entité.

2) Méthodologie de la réévaluation

La réévaluation du bilan qui est encadrée par la norme IAS 16 & IAS 29 doit généralement
porter sur l’ensemble des immobilisations corporelles et financières. Toute réévaluation
partielle est interdite. La réévaluation lorsqu’elle est libre est règlementée par les dispositions
des articles 62 à 65 du SYSCOHADA.

Principe

6
Journal officiel du SYSCOHADA page 196

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Avant réévaluation Après réévaluation

Valeur d’origine Coefficient Valeur d’origine


Somme d’amortissements de Somme d’amortissements
Valeur comptable net avant réévaluation Valeur nette comptable après

Ecart de réévaluation = valeur comptable net après – valeur comptable net avant

Ecriture de comptabilisation de l’écart de réévaluation

2. Immobilisations X1 + X2
28 Amortissement
106/154 Ecart de réévaluation X1
X2

Si le bien est amortissable l’amortissement se calcul sur la nouvelle valeur du bien. Le taux
d’amortissement de l’ancien bien reste le même.

Sur le plan Fiscal :

- Ecart de réévaluation libre : il est imposé immédiatement et les amortissements pratiqués


sur la nouvelle valeur sont entièrement déductibles.
- Ecart de réévaluation Légale : imposition différée ; réintégration d’une fraction des
amortissements calculés sur la nouvelle valeur.
Une fois que l’écart de réévaluation est formé il ne peut être distribué. Lorsqu’il disparait, il
est porté au capital.

APPLICATION

Vous avez à l’actif du bilan de votre société un immeuble d’une valeur de 100 000 000 frs CFA
acquis au début de l’année N-10.
Il a fait l’objet d’un amortissement linéaire au taux de 5% l’an

Vous procéderez à une réévaluation libre ou légale de cet immeuble


En effet cet immeuble est estimé par un expert à 80 000 00 frs (valeur actuelle) soit un taux de
réévaluation de 1.6

Travail demandé
Proposez un schéma de composition de cette réévaluation en début N
Comptabiliser la dotation aux amortissements au 31/12/N

Solution
VO après réévaluation …. 100 000 000 x 1,6 = 160 000 000
VO avant réévaluation …. = 100 000 000
Complément …. 60 000 000

Somme amort avant … 100 000 000 x 5% x 10 = 50 000 000


Somme amort après … 160 000 000 x 5% x 10 = 80 000 000
Complément … = 30 000 000

Détermination de l’écart de réévaluation

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Valeur nette comptable après (160 000 000 – 80 000 000) = 80 000 000
réévaluation
Valeur nette comptable avant (100 000 000 – 50 000 000) = 50 000 000
réévaluation
Ecart de réévaluation (80 000 000 – 50 000 000) = 30 000 000

Ecritures
01/N
231 Constructions 60 000 000
2831 Amortissements 30 000 000
106 Ecart de réévaluation 30 000 000
Suivant état de réévaluation
31/12/N
6813 Dotation amortissement 8 000 000
2831 Amortissement construction 8 000 000

Réévaluation légale
01/N
231 Constructions 60 000 000
2831 Amortissements 30 000 000
154 Provision spéciale de 30 000 000
réévaluation
Suivant état de réévaluation
31/12/N
6813 Dotation amortissement 8 000 000
2831 Amortissement construction 8 000 000
Suivant plan d’amortissement

154 Provision spéciale de réévaluation 3 000 000
(8 000 000 – 5 000 000)
86 Reprise HAO 3 000 000
Reprise sur amortissement réévalué

Travaux pratiques

Exercice1 : production d’une immobilisation étalée sur deux ans

Période (1/10/n au 31/12/n 1/01/n+1 au 30/04/n+1


Charges Charges de Charges Charges de
Eléments variables structure variables structure
-matériaux divers 1 500 000/mois 2 000 000
-MOD 600 000/mois 300 000/mois
-Energie 100 000/mois 100 000/mois
Autres charges
-amortissement 1 000 000 800 000
-charges opérationnelles 400 000 600 000
Charges indirectes 1 500 000 1 600 000

Travail demandé
Déterminer le coût de production et passer les écritures au 31/12/n et au 30/04/n+1

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Exercice 2 : acquisition d’une immobilisation par voie d’une subvention

L’Etat nous octroie une subvention de 20 000 000 F pour réaliser des investissements. Ces
investissements portent sur un terrain pour 10 000 000 F et sur un matériel pour 15 000 000 F.
La subvention finance les investissements à part égale. Durée de vie du matériel estimée : 5 ans.
Travail demandé
- Passer les écritures d’octroi de la subvention le 02/01/n
- Passer les écritures de réalisation de l’investissement au 31/01/n, de la subvention et
d’inventaire au 31/12/n.

Exercice 3 : acquisition d’une immobilisation corporelle par voie de crédit- bail

Une société de crédit-bail met à la disposition de notre entreprise le 02/01/n un tracteur de


valeur 10 000 000 F amortissable sur 5 ans linéairement. La redevance est payée annuellement
pour 2 537 656 taux d’intérêt 8,5%.
La valeur résiduelle du tracteur est nulle et représente le prix de vente proposé à la société à la
fin de la période de 5 ans.
Travail demandé
1- établir le tableau d’amortissement de l’emprunt
2- passer les écritures au 01/01/n et au 31/12/n si la valeur du bien est > à 5%
3- passer les écritures si la valeur du bien est inférieure à 5%

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Chapitre 2 : Les operations a long terme


Les contrats à long terme sont des contrats pluri-exercices encadrés par les normes IAS11 et
IFRS 15. Deux méthodes permettent de traiter les effets comptables des contrats pluri-exercices
notamment :
- La méthode de l’achèvement ;
- La méthode de l’avancement.

I. Les contrats à long terme bénéficiaires


Il s’agit de contrat ou de marché dont la durée s’étale sur au moins deux exercices.
Exemple : construction d’une route d’un pont, d’un immeuble à condition que les travaux
commencent dans un exercice et se terminent dans un autre. Ces opérations concernent les
stocks ou des services (par opposition à la production immobilière qui peut également se faire
sur le long terme). En raison du principe d’indépendance des exercices et des obligations
d’établir des états financiers annuels la question est de savoir comment traiter sur le plan
comptable ces travaux en cours à la fin d’un exercice.
Le SYSCOHADA nous propose trois méthodes de comptabilisation.

1) La méthode de l’achèvement :
Selon cette méthode, la facturation intervient à la fin de l’exécution du contrat et c’est seulement
à cette date qu’on constate le produit. Durant la période d’exécution le client peut verser des
avances et acomptes qui sont comptabilisés comme telles.

A la clôture de l’exercice, on réalise le traitement comptable suivant :


Les travaux en cours sont passés en compte d’en cours 34 ou 35 par le crédit du compte 73
variation de stock :

34 / 35 Produits et services en cours X


73 Variation de stock X
Suivant état d’estimation

A la fin des travaux il y a comptabilisation du produit dans l’exercice concerné.

2) La méthode d’avancement
Pour cette méthode les travaux réalisés sont facturés suivant les stades d’avancement convenus
ou déterminés. Ces facturations sont de véritables ventes partielles. Pour la facturation on utilise
le degré d’avancement qui correspond au rapport :

𝑪𝒐û𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒖𝒙 𝒆𝒏𝒈𝒂𝒈é𝒔 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆


𝑪𝒐û𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒆𝒔𝒕𝒊𝒎é 𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒖𝒙

Montant facturé = prix de vente globale x degré d’avancement

Exemple : une entreprise a obtenu la marché de la construction d’une route de 500 kilomètres
le 1er /07 /2018 et a démarré les travaux le même jour. La durée des travaux est de 1 ans ; le

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prix facturation est de 200.000.000frs CFA et le coût de revient estimé est de 150.000.000frs
CFA. On suppose que les travaux avancent proportionnellement à la durée des travaux

Travail demandé
Passer les écritures relatives à ses travaux en fin 2018 et au 30/06/2019, suivant les deux
méthodes préconisées par le SYSCOHADA.

Solution
- méthode de l’achèvement

31/12/2018
3422 Travaux en cours 75 000 000
7342 Var. stock trav. en cours 75 000 000
Suivant décompte des travaux
01/01/2019
7342 Var. stock trav. en cours 75 000 000
3422 Travaux en cours 75 000 000
Régularisation prov.
30/06/2019
4111 Client 238 500 000
7051 Travaux facturés 200 000 000
4433 TVA sur travaux 38 500 000
Suivant facture n° ….

Incidence sur le compte de résultat


Charges 31/12/2018 Produits

Coût : 75 000 000 Var. stock : 75 000 000


Résultat = 0

Charges 31/12/2019 Produits

Coût : 150 000 000 Ventes : 200 000 000


R = 50 000 000

- méthode de l’avancement

31/12/2018
4111 Client 119 250 000
4433 TVA sur travaux 19 250 000
7342 Var. stock trav. en cours 100 000 000
Suivant décompte des travaux
30/06/2019
4111 Client 119 250 000
7051 Travaux facturés 100 000 000
4433 TVA sur travaux 19 250 000
Suivant facture n° …

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Incidence sur le compte de résultat

Charges 31/12/2018 Produits

Coût : 75 000 000 Ventes : 100 000 000

R = 25 000 000

Charges 31/12/2019 Produits

Coût : 75 000 000 Ventes : 100 000 000

R = 25 000 000

II. Les contrats à long terme déficitaires


Lorsque les contrats à long terme vont entrainer des déficits à la fin des travaux (prix de vente
inférieur au prix de revient) il y a lieu de se couvrir contre ce risque par une provision. Cette
provision est à scinder en deux :

- Une provision pour dépréciation des stocks d’en cours et


- Une provision pour risque pour le supplément du montant de la perte
On peut noter que
Prix de vente

- Charges engagées au 31/12


- Charges restantes à engagées Provision pour dépréciation de stocks
- = perte globale
Provision pour risque

- Provision pour dépréciation


Perte globale estimée*degré d’avancement
- Provision pour risque
Perte globale – provision pour dépréciation

Exemple : Reprenons l’exemple précédent et faisons l’hypothèse qu’il y a une perte globale
estimée à 5 000 000 FCFA.
Travail demandé
Passer les écritures relatives à ses travaux en fin 2018 et au 30/06/2019, suivant la méthode de
l’achèvement.
- Au 31/12/2018
Provision pour dépréciation :
Perte estimée au 31/12/2018 = 5 000 000 x 50% = 2 500 000
Provisions pour risque = 5 000 000 – 2 500 000 = 2 500 000

31/12/2018
3422 Travaux en cours 750 000 000
7342 Var. stock trav. en cours 750 000 000
Suivant décompte des travaux

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6593 Prov. / dépréciation 2 500 000
3941 Prov / stocks 2 500 000
Suivant état des provisions

6971 Prov / risques et charges 2 500 000
1931 Prov / perte / marché à achever 2 500 000

01/01/2019
7342 Var. stock trav. en cours 750 000 000
3422 Travaux en cours 750 000 000
Régularisation prov.
30/06/2019
4111 Client 238 500 000
7051 Travaux facturés 200 000 000
4433 TVA sur travaux 38 500 000
Suivant facture n° …

Il faut noter qu’à la fin du deuxième exercice c’est-à-dire au 31/12/2019, les écritures de
régularisation seront effectuées selon la nature du résultat effectivement réalisé.
NB : La constatation des provisions pour perte à achèvement future ne vaut que pour la méthode
d’achèvement.

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CHAPITRE 3 : Les operations de


portefeuille
Les sociétés par actions ont la possibilité d’émettre sous certaines conditions des emprunts
obligations. Le montant global en générale élevé est divisé en parts égales par un grand nombre
de prêteur qui en échange de leur versement deviennent titulaires de titres de créances
négociables : les obligations.
Le remboursement est échelonné sur la durée de l’emprunt généralement entre 10 et 15 ans.
Mais l’obligataire (possesseur d’une obligation) peut négocier son titre et transmettre sa
créance. Le titulaire d’une obligation perçoit jusqu’à son remboursement un intérêt annuel versé
par la société.

I. Emission des emprunts obligations

1) Caractéristiques générales

a) Aspects juridiques de l’emprunt obligation

L’émission d’obligation n’est permise qu’aux sociétés par actions ou aux G I E regroupant de
telles sociétés ou à certains organismes publics. Les sociétés éligibles doivent avoir 2 années
d’existence au moins et avoir établi 2 Bilans régulièrement approuvés. Aussi, les obligations
sont en général au porteur, mais elles peuvent être nominatives. Les obligations doivent avoir
la même valeur nominale et tous les porteurs d’obligation d’un même emprunt ont les même
droits c’est-à-dire intérêts annuels au coupon, remboursement de la somme due dans les
conditions convenues.

Les souscriptions peuvent être établies sur bulletin et les fonds sont versés suivants les
modalités prévues, l’intégralité du versement devant être réalisée a la remise des titres ou du
document faisant foi.

b) Aspect financier de l’emprunt obligation

Lorsque l’entité est en quête des financements de longue durée, elle a le choix entre une
augmentation de capital et un emprunt obligataire. Autres fois réfractaires aux emprunts
extérieurs, les financiers ont dû développer certains outils tels que le levier financier, pour
montrer aux actionnaires qu’un emprunt extérieur améliore la rentabilité des capitaux propres.

2) Les modalités de l’emprunt obligatoire


Les emprunts peuvent être émis avec ou sans prime. Dans le cas de l’émission avec prime, on
aura :
– une prime d’émission si la valeur versée ou prix d’émission est inférieur à la valeur
nominale,

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– prime de remboursement si la valeur de remboursement de l’obligatoire émise au pair


est supérieure à la valeur nominale,
– une double prime si la valeur de remboursement est supérieure à la valeur nominale elle-
même supérieur au prix d’émission.

Les emprunts sont en général émis avec l’aide des banques qui peuvent ou non en garantir la
bonne fin. D’autres fois à travers la bourse de valeur. Des frais non négligeables sont engagés
lors de l’émission d’emprunt. Ce sont les dépenses de publicité, les commissions bancaires.

II. Comptabilisation des émissions d’emprunts obligations

1) Principe conforme à l’AUDCIF

a) Principe de comptabilisation du montant perçu par l’entité

Le compte « 161Emprunts obligataires » enregistre le montant perçu par l’entité


au moment de l’émission de l’emprunt.

5211 Banque X
1611 Emprunt obligataire ordinaire X
Suivant pieces de banque

b) La prime de remboursement des obligations

Lors de l’émission de l’emprunt obligataire, la dette constatée représente le prix d’émission de


l’obligation. La prime de remboursement des obligations représentant la différence entre le prix
de remboursement et le prix d’émission est étalée sur la durée de l’emprunt, au prorata des
intérêts courus. Les primes de remboursement sont enregistrées à l’échéance au débit du compte
« 6714 Primes de remboursement des obligations », par le crédit du compte « 1661 intérêts
courus sur emprunts obligataires ».

6714 Primes de remboursement X


1661 Intérêts courus sur emprunt X
Suivant état de l’emprunt obligation

Toutefois, les primes afférentes à la fraction d’emprunts remboursées ne peuvent plus être
maintenues en hors bilan. En conséquence, le SYSCOHADA révisé recommande :
– Pour un emprunt obligataire avec prime de remboursement dont le remboursement est
effectué par amortissement constants, dégressifs ou annuités constantes, d’étaler la
prime de remboursement sur la durée de l’emprunt au prorata du nombre d’obligations
échues,
– Pour un emprunt obligataire avec prime de remboursement dont le remboursement est
in fine, d’étaler la prime de remboursement sur la durée de l’emprunt au prorata des
intérêts courus

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a) Les frais d’émission d’emprunt

L’ensemble des frais liés à l’émission de l’emprunt (publicité, impression des titres,
commissions bancaires etc.) constituent des « Frais d’émission des obligations ». Ils sont
comptabilisés en charge de l’exercice dans lequel les frais sont engagés au débit du compte
« 6316 Frais d’émission d’emprunt », par le crédit du compte de trésorerie.

2) Exemple d’application
Le 1er janvier N, la société TAS SA a émis un emprunt obligataire aux conditions suivantes :
– Nombre d’obligations émises : 10 000
– Valeur nominale de l’obligation : 5 000 FCFA
– Prix d’émission : 4 900 FCFA
– Prix de remboursement : 5 100 FCFA
– Taux d’intérêt : 5%
– Modalité de remboursement : amortissements constants sur 4 ans
– Frais d’émissions : 750 000 FCFA
– Date des échéances : 31 décembre des années N, N+1, N+2, N+3.
Travail demandé
1) Calculer le montant reçu par la société TAS SA et le comptabiliser ainsi que les frais
d’émission,
2) Présenter le tableau de remboursement de l’emprunt
3) Présenter les primes de remboursement non échus à inscrire dans les engagement hors
bilan

Solution

1) Détermination et comptabilisation du montant reçu par l’entité lors de l’émission

Montant = 10 000 action x 4 900 = 49 000 000 FCFA


Frais d’émission = 750 000 FCFA

01/01/N
5211 Banque 49 000 000
1611 Emprunt obligataire 49 000 000
Suivant pièce de banque

6316 Frais d’émission d’emprunt 750 000
5211 Banque 750 000
Suivant pièce de banque

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2) Tableau de remboursement de l’emprunt

Coupon d’intérêt : 5 000 x 5% = 250


(1) 250 x 10 000 = 2 500 000 (3) 2 500 x 5 100 = 12 750 000
(2) 10 000/4 = 2 500 (4) 12 750 000 + 5 000 000 = 17 750 000

Amortissement
Exercice Nombre Charges Nombre Valeur Annuité
obligation d’intérêts d’obligation
N 10 000 (1) 2 500 000 (2)2 500 (3) 12 750 000 (4) 15 250 000
N+1 7 500 1 875 000 2 500 12 750 000 14 625 000
N+2 5 000 1 250 000 2 500 12 750 000 14 000 000
N+3 2 500 625 000 2 500 12 750 000 13 375 000

Prime de remboursement des obligations à payer


10 000 x (5 100 – 4 900) = 2 000 000 (elle englobe la prime d’émission et la prime de
remboursement)

Exercice Primes de remboursement à payer


N (5 100 – 4 900) x 2 500 = 500 000
N+1 (5 100 – 4 900) x 2 500 = 500 000
N+2 (5 100 – 4 900) x 2 500 = 500 000
N+3 (5 100 – 4 900) x 2 500 = 500 000

01/01/N
1611 Emprunt obligataire (1)12 250 000
6711 Charges d’intérêts 2 500 000
6714 Prime de remboursement 500 000
5211 Banque 15 250 000
Suivant pièce de banque

(1) 12 750 000 – 500 000 = 12 250 000

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Travail demandé :
Calculer l’écart de première consolidation

Solution :
Capital 10 000 000
Réserves indisponibles 1 000 000
Réserves libres 7 000 000
Résultat acquis (2 100 000 x 3/12) 525 000
Total 18 525 000

Soit :
E = écart de première consolidation
CAT = coût d’acquisition des titres
pK = part de l’entreprise consolidante dans la situation nette de l’entreprise consolidée

CAT = 15 000 000


pK = 18 525 000 x 60% = 11 115 000
E = 15 000 000 – 11 115 000 = 3 885 000

En analysant l’écart de première consolidation on est emmené à constater deux variantes à


savoir un écart dit « écart d’évaluation » et un écart dit « écart d’acquisition »

L’écart d’évaluation

L’écart d’évaluation est afférent à certains éléments identifiables du patrimoine à l’instar des
plus ou moins-value latents. Ces éléments ré estimés à leur juste valeur font partie intégrante
de la valeur globale de l’entreprise. Cet écart doit par conséquent être affecté aux postes
correspondants du bilan.

L’écart d’acquisition

L’écart d’acquisition représente le solde non affecté de l’écart de première consolidation. Il


est inscrit à l’actif du bilan s’il est positif et au passif s’il est négatif.

Lorsqu’il est positif, il représente le prix payé en contrepartie des avantages que procure la
prise de contrôle de l’entreprise. Lorsqu’il est négatif, il peut correspondre à une prévision de
perte ou un défaut de rendement ou alors une plus-value potentielle du fait d’une acquisition
dans des conditions avantageuses.

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Chapitre 8 : la comptabilite des societes


d’assurance
Depuis des temps immémoriaux, l’homme a toujours cherché une protection pour se mettre à
l’abri des situations imprévisibles, difficiles et couteuses. Au regard des moyens limités qu’il
peut affecter à ce type de protection, il s’est retourné vers les sociétés qui offre des protections
sous forme d’assurance, en contrepartie d’une contribution financière. L’activité d’une société
d’assurance consiste effectivement en la couverture des divers risques qui guettent
quotidiennement les personnes physiques ou morales dans les relations personnelles ou
économiques avec d’autres personnes ou entités.

Dans le cadre de ce cours, nous allons tout d’abord aborder la notion de compagnie d’assurance
et donner la description de ses différentes composantes c’est-à-dire les différents intervenants.
Par la suite nous allons aborder les schémas comptables particuliers à chaque intervenant.

I. La compagnie d’assurance et les différents intervenants

1) La notion d’assurance et l’activité d’une compagnie d’assurance


L’assurance est généralement définit comme l’activité qui consiste, en échange de la perception
d’une cotisation ou d’une prime, à fournir une prestation prédéfinie, généralement financière à
un individu, une association ou une entreprise lors de la survenance d’un risque objet du contrat
d’assurance. La couverture du risque est souscrite auprès d’une société qui peut en faire son
activité exclusive ou une activité complémentaire. Dans la dernière option on parle
généralement des banques alors que la première on parle des compagnies d’assurance.

Plusieurs professions sont liées à l’activité des assurances.

2) Description des différentes composantes des sociétés d’assurance

On distingue :

- L’Agent général d’assurance


- Le courtier d’assurance
- L’expert sinistre
- Les juristes
- L’employé d’assurance.$

L’Agent général d’assurance


Il est le représentant ou le mandataire d’une compagnie d’assurance qui place ses contrats
auprès de la clientèle. A ce titre, il engage la responsabilité de la compagnie d’assurance.
L’Agent général jouit d’un statut particulier d’intermédiaire auprès de leur compagnie
mandante. Ils sont libéraux et chefs d’entreprises et la plupart d’entre eux pratiquent aussi le
courtage auprès d’autres compagnies et selon un pourcentage déterminé.

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TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIE ET SPECIALE

Le courtier d’assurance
Il possède un statut de commerçant et représente le client vis-à-vis des compagnies avec
lesquelles il travaille. Il est chargé par les assurés de leur trouver les contrats les mieux adaptés
et/ou au meilleur coût auprès des compagnies d’assurance. Un assuré a donc le choix de passer
directement par un Agent ou indirectement par le biais d’un courtier. La règlementation du code
des assurances les oblige à souscrire une garantie financière pour couvrir les fonds qui leur sont
confiés. Ils doivent aussi être obligatoirement assurés en responsabilité civile professionnelle.

L’Expert sinistre
Il établit la réalité des dommages et les responsabilités, chiffre leur valeur et détermine les
montants d’indemnisation à verser. Certaines compagnies d’assurance disposent de leurs
propres experts.

On peut également relever que les produits proposés par les compagnies d’assurance ainsi que
leurs intermédiaires sont innombrables, nous allons en citer quelques-uns.

3) Les produits proposés par les sociétés d’assurance

On distingue :

Les assurances construction, multirisque et incendie


L’assurance construction assure les chantiers de construction contre de nombreux risques et
s’adresse particulièrement aux professionnels des bâtiments, de travaux publics tels que les
maîtres d’ouvrage, les entrepreneurs, les architectes etc.

L’assurance multirisque couvre les bâtiments privés, locaux professionnels, les bureaux et
hangars. Elle prend en charge les dégâts des eaux et des dommages dus à un incendie ou à
l’électricité. Elle procède aussi au dédommagement des dégâts causés au voisinage.

Les assurances transport et tous risques informatiques


L’assurance transport couvre la responsabilité de l’assuré lorsqu’il agit en tant que transporteur
public ou privé de marchandises pour les dommages, vols ou pertes matérielles subis pendant
le transport par route et/ou chemin de fer.

L’assurance tous risques informatiques protège l’ensemble des risques liés au parc
informatique : problème matériel, catastrophe naturelle, malveillance, erreur humaine, virus
informatique, problème de logiciel ou système d’exploitation, pertes de données consécutives.

L’assurance responsabilité civile et automobile


Cette assurance est fortement conseillé aux sociétés et chefs de famille en raison de
l’exploitation des locaux, des activités, des usines, des magasins et des boutiques. Elle associe
aussi le vol du matériel automobile, l’incendie de ce matériel, les dommages et les bris de glaces
ainsi que les personnes transportées à travers l’assurance automobile.

Les liste des produits d’assurance que nous venons de développer est loin d’être exhaustive,
mais assez significative pour comprendre les mécanismes comptables y associés.

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II. Organisation comptable des sociétés d’assurance


L’organisation nécessaire pour appréhender les faits comptables des assurances est assez
spécifique. Dans le cadre de ce cours nous allons d’abord exposer les principes comptables
fondateurs d’une comptabilité des assurances avant de se pencher aux schémas spécifiques des
différents intervenants.

1) Les principes comptables fondateurs des sociétés d’assurance


Les principes fondateurs sont mis en exergue dans le code de la Conférence des Marchés
d’Assurances (CIMA) du 10 juillet 1992 mis à jour en 2012 dans la comptabilité des sociétés
d’assurance notamment :

- Le principe de la permanence des méthodes


De manière générale la permanence des méthodes énonce que ni les méthodes d’évaluation, ni
celles de comptabilisation ne peuvent changer d’un exercice à un autre. Cependant, si un
changement de méthode est inévitable, il doit être justifié et détaillé en annexe aux comptes
(par exemple, changement de table de mortalité imposé par le code des assurances aux entités
qui appliquent le provisionnement des indemnités de fin de carrière).

De façon spécifique aux entités d’assurance, on note l’utilisation conjointe de plusieurs


méthodes pour le calcul des provisions techniques et par prudence, la méthode dégageant le
résultat le plus élevé doit généralement être retenue (par groupe homogènes de risques).

- Principe de non compensation


De manière générale les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément, sans
pouvoir se compenser entre eux. On ne peut par exemple pas compenser une créance et une
dette envers deux tiers différents.

Dans les sociétés d’assurance, aucune compensation entre les risques n’est admise pour les
provisions techniques, entre les provisions techniques brutes et les provisions techniques
cédées. De même, pour les opérations de réassurance, aucune compensation entre plusieurs
traités souscrits auprès de différents réassureurs.

- Principe de spécialisation des exercices


En règle générale, elle énonce le rattachement des charges d’un exercice comptables aux
produits correspondants.

Dans les sociétés d’assurance on constate :


 à l’inventaire, provisionnement des sinistres survenus dans l’exercice comptable mais
non encore réglés, afin de constater la totalité de la charge de l’exercice (estimation plus
ou moins juste),
 la part des primes émises par avance correspondant à des prestations à la charge de
l’exercice suivant sont comptabilisées comme des provisions.

- Principe de continuité de l’exploitation


En règle générale elle énonce la possibilité de répartir sur plusieurs exercices certains produits
ou certaines charges, constatées d’avance.

Dans les sociétés d’assurance, la répartition sur plusieurs exercices (lissage) d’un produit ou
d’une charge est réalisée via les comptes de régularisations.

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- Principe du coût historique


En règle générale, le coût historique énonce que les actifs et les passifs sont comptabilisés à
leur valeur d’achat ou de revient, sans tenir compte de la valeur de marché établie à l’inventaire.

Dans les sociétés d’assurance, il faut souligner une particularité de comptabilisation des avoirs
et engagement en monnaies étrangères.

- Le principe de prudence
La prudence consiste à apprécier raisonnablement les faits et risques probables et est à la base
de la constitution des provisions dont les sociétés d’assurance sont tenues de constituer pour
couvrir les prix de revient qu’elles ne connaissent pas à priori.

2) Les particularités du plan comptable des sociétés d’assurance


Le plan comptable des sociétés d’assurance est régi par le code CIMA contrairement aux
entreprises commerciales régies par le SYSCOHADA. Le code CIMA prévoit la classe zéro (0)
qui regroupe tous les engagements (comptes spéciaux) jouant en quelque sorte le même rôle
que la classe neuf (9) du SYSCOHADA. Les comptes du plan CIMA sont donc numérotés de 1 à
8 et 0. Chaque classe comporte des comptes principaux (de deux chiffres) qui sont eux-mêmes
subdivisés en comptes divisionnaires de 3 chiffres qui à leur tour sont ventilés en sous-comptes.

Les classes des comptes sont donc :

Classe 1 : comptes des capitaux permanents


Classe 2 : comptes de valeurs immobilisées
Classe 3 : comptes des provisions techniques
Classe 4 : comptes des tiers
Classe 5 : comptes financiers
Classe 6 : comptes de charges par nature
Classe 7 : comptes de produits par nature
Classe 8 : comptes de résultat
Classe 0 : comptes spécifiques

III. Les schémas comptables des sociétés d’assurance


On abordera les schémas comptables des agences et intermédiaires et assurés, ensuite la
comptabilité des placements et la comptabilité des opérations de réassurance de coassurance et
de coré assurance.

1) La comptabilité de l’agence

Le rôle de la comptabilité agence consiste à suivre les comptes individuels de chaque agent par
la centralisation des informations.

a) La comptabilisation des primes

Généralement la société d’assurance travaille en émission de primes car elle les


enregistre directement en comptabilité même si l’assuré n’a pas encore payé les
contrats émis par ses services. On distingue les primes à terme et les primes au

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comptant. Les primes à terme sont ordonnancées à partir d’un échéancier mensuel
pour les contrats à tacite reconduction. Par contre les primes au comptant sont
celles qui ne sont pas à terme.

L’agence émet des quittances à l’agent qui représentent la preuve de paiement


effectif des primes. Parfois les quittances émises retournent impayées par l’agent.
Tous ces cas doivent faire l’objet d’un examen de schémas comptables.

- Emission des primes


Lors de l’émission d’un contrat, plusieurs éléments sont calculés et font l’objet
d’une affectation comptable. Ces éléments peuvent par exemple concernés la part
à reverser à l’Etat ou la commission à verser à l’agent concernant ce contrat.

Sur le plan comptable on passe deux écritures notamment l’enregistrement


de la quittance et la constatation du versement de la commission sur
quittance.

Date
41 Agent XX
70 Primes émises X
435 Etat, taxes dues X
Enregistrement des quittances

65 Commissions X
41 Agent X
Commissions / quittances

- Le retour de quittance

Si l’agent retourne à la compagnie les quittances non encaissées auprès des


assurés pour divers motifs, la compagnie annule l’opération initiale ainsi que la
commission promise. Donc on passe les écritures inverses.

date
70 Primes émises X
435 Etat, taxes dues X
41 Agent XX
Annulation des quittances

41 Agent X
65 Commissions X
Annulation commissions

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Application
Le 01/12/2009, la compagnie d’assurance GMC a émis un bordereau de quittances
d’une valeur de 2 000 000 FCFA de prime nettes. La commission de l’agent est
de 25% et le taux de taxe est de 10%.
Le 30/12/2010, l’agent retourne 400 000 FCFA de quittance à terme pour
annulation.
Travail demandé
Enregistrer ces opérations dans le journal de la compagnie

La comptabilité des règlements


L’agent, en tant que mandataire de la société peut être amené à effectuer des
paiements des sinistres ou des encaissements des recours exercés auprès des tiers.
De même, la compagnie peut effectuer des règlements pour le compte de l’agent
ou parfois lui accorder des forfaits pour frais de publicité etc.

Application
Au cours du mois de décembre 2019, « NSIA ASSURANCE » a réalisé les
opérations suivantes avec son agent.
Le 01/12 : l’agent paye des sinistres pour 150 000F CFA et encaisse des recours
pour 50 000 FCFA ;
Le 14/12 : « NSIA ASSURANCE » à régler pour le compte de l’agent les frais de
fourniture de bureau pour 10 000 FCFA et lui accorde un forfait postal mensuel
de 5 000 FCFA, ainsi qu’une commission de gestion de sinistre de 1%.
Travail demandé
Passation des écritures comptables de ces opérations dans la comptabilité de NSIA
ASSURANCE.

Les mouvements de fonds


L’agent envoie régulièrement à la compagnie les fonds qu’il a reçu des assurés en
paiement de leur quittance. Par ailleurs, la société peut occasionnellement lui faire
parvenir des fonds en vue de payer lui-même un sinistre important.
Ces mouvements de fonds s’effectuent généralement par virement bancaire et
parfois par chèque.

Application
Pendant le mois de décembre 2019, l’agent de la société « GMC » veut payer un
sinistre important de 3 000 000 FCFA. Il dresse une demande 3 000 000 FCFA
le 13 décembre et la compagnie GMC effectue un virement bancaire à cet effet.
Le 17 décembre, la société « GMC » accorde à son agent 2% de frais de gestion
de sinistres.
Le 31 décembre, l’agent fait parvenir à la société un virement de 1 000 000 FCFA.
Travail demandé
Les écritures comptables chez GMC ASSURANCE

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Solution
--------------13/12/2019--------------
41 Agent 3 000 000
56 banque 3 000 000
(Virement des fonds à l’agent)
------------------d°--------------------
60 Sinistres payés 3 000 000
41 Agent 3 000 000
(Paiement du sinistre par l’agent)
------------17/12/2019----------------
65 Commissions 60 000
41 Agent 60 000
(Virement de la commission de
gestion)
----------------31/12/2019------------
56 Banque 1 000 000
41 Agent 1 000 000
(Virement reçu de l’agent)
---------------------------------------

Les quittances en retard


Les quittances en retard sont celles qui n’ont pas encore été réglées par les assurés
jusqu’à la clôture du mois. L’agent dresse un récapitulatif des impayés et le fait
parvenir à la compagnie pour défalcation dans le compte courant agent.

Il faut donc enlever du solde du compte courant « agent », le montant des


quittances non encaissées et les suivre les mois suivants tant qu’il ne les retourne
pas pour annulation.

Application
Le 31/12/N l’agent de la compagnie « GMC » a fait parvenir à la société un état
de quittances impayées de 400 000 FCFA de prime nette. Taux de la taxe 10%,
commission 25%.
Travail demandé
Procéder à la clôture et à la réouverture des états impayés dans la société « GMC »
le 01/01/N+1.
Travail demandé
Passer les écritures comptables de ces opérations dans la comptabilité de GMC.

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Solution
--------------31/12/N--------------
49 Compte d’attente 440 000
41 Agent 440 000
(Etat de quittances impayées TTC
du mois de décembre)
------------------d°--------------------
41 Agent 100 000
49 Compte d’attente 100 000
(Reprise de la commission sur état
impayés)
------------01/01/N+1----------------
41 Agent 440 000
49 Compte d’attente 440 000
(Reprise état d’impayés du mois
précédent)
----------------d°-----------------------
49 Compte d’attente e 100 000
41 Agent 100 000
(Commission sur état des
impayés)
---------------------------------------

2) La comptabilité du bureau direct


Certaines compagnies d’assurance disposent d’un ou plusieurs « bureaux directs »
travaillant principalement avec des courtiers (par exemple une délégation
régionale).

Le courtier est une personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant


et habilitée à traiter les opérations d’assurance ; conseils des assurés au regard des
contrats qu’il négocie avec les entreprises d’assurance de son choix. Le courtier
assiste les assurés dont il est le mandataire pour l’exécution des contrats et le
règlement des sinistres.

Le bureau direct est chargé de la présentation des quittances soit directement aux
assurés, soit par l’intermédiaire du courtier, du suivi de l’encaissement et du
commissionnement. Sur le plan comptable la comptabilité du bureau direct peut
être assimilée à celle de l’agence. La subdivision du compte 41 est intitulée dans
ce sens de la manière suivante :
- Agent bureau direct (primes) ;
- Agent bureau direct (commissions dues).
L’enregistrement des différentes opérations donne lieu aux écritures suivantes :

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- A l’émission de la prime pour un courtier, on passe l’écriture suivante :

-----------------------------------------
41 Bureau direct (prime) XX
70 Primes émises X
435 Etat, taxes dues X
(enregistrement des quittances)
------------------d°--------------------
65 Commissions X
41 Bureau direct (commissions) X
(versement
commissions/quittances)
----------------------------------------

- Au paiement de la prime par l’assuré


------------------d°--------------------
56 banque X
41 Bureau direct (primes) X
--------------------------------------

- Au paiement de la commission au courtier

------------------d°--------------------
41 Bureau direct (Commissions) X
56 Banque X
---------------------------------------

3) La comptabilité des opérations de réassurance

La réassurance est une technique par laquelle l’assureur direct (appelé cédant)
cède une partie des sinistres à un réassureur. Cette technique répond à deux
objectifs notamment l’augmentation de la capacité de souscription de l’assureur
direct ainsi que le partage du risque souscrit.

L’incidence de la réassurance sur la comptabilité est très grande. En effet, il


importe de présenter les comptes de cession en réassurance en diminution les
comptes d’exploitation pour conserver l’homogénéité et la compréhension des
résultats.

La comptabilité des opérations de réassurance est à développer.

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Chapitre 9 : la comptabilite des societes


bancaires et des etablissements de
credit
La banque est une entreprise qui fait profession habituelle dans l’intermédiation financière qui
s’opère de deux manières :
- dans l’espace : transfert de moyens de paiement d’une place commerciale à une autre
(fonction de transfert) ;
- dans le temps : fournir aux clients les moyens de financement dont ils ont
momentanément besoin (fonction de crédit) ; ou possibilité de faire fructifier leur
trésorerie excédentaire en acceptant et en rémunérant les dépôts qui leur sont confiés
par les clients (fonction de dépôt).

Pour opérer dans ce secteur, les banques et les établissements financiers doivent respecter les
lois et la règlementation qui leur est applicable. Au niveau de l’Afrique Centrale, les lois et
règlements sont édictés par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC). Elle a
été créée le 16 octobre 1990 en tant qu’organe de supervision de l’ensemble des établissements
de crédit et des établissements de microfinance de la CEMAC.

Ce cours sera abordé en deux sections notamment :


- le cadre comptable général de la COBAC,
- la comptabilisation des opérations de banque.

I. Le cadre comptable général des banques et des


établissements financiers
Les banques, malgré la spécificité de leur activité, enregistrent leurs opérations et arrêtent leurs
comptes conformément aux principes et méthodes comptables de droit commun. A ce titre, le
bilan d’une banque ne devrait pas différer de celui d’une entreprise commerciale parce que dans
les deux cas, il s’agit d’un état patrimonial des créances et des dettes à un moment donné du
temps. Cependant, les spécificités des activités des banques engendre des particularités dans le
format du bilan, du compte de résultat et du hors bilan.

Dans cette section nous aborderons :


- la nomenclature des comptes bancaires,
- le fonctionnement des comptes de bilan, hors bilan et de gestion.

1) La nomenclature des comptes bancaires et des établissements de


crédit
Les établissements de crédit, à l’instar de l’ensemble des sociétés commerciales, se doivent de
respecter certains principes généraux ou certaines règles visant à atteindre ses objectifs. Parfois
transcrits dans la loi comptable, ces principes constituent des points de repère permanents pour
définir les orientations en matière de méthodes. Dans le cas où un établissement décide, sous le
contrôle des Commissaires aux Comptes, de déroger à certains de ces principes, il convient d’en
faire explicitement mention dans l’information destinée aux tiers.

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Les principes fondateurs des établissements de crédit relèvent de la prudence, la régularité et


la sincérité :

PRINCIPE DE PRUDENCE
En vue d’éviter d’obérer dans le futur le patrimoine de l’établissement, une appréciation
raisonnable des faits doit prévaloir pour la tenue des comptes. Il en résulte notamment qu’une
charge doit être comptabilisée dès lors qu’elle est probable, un produit ne doit l’être que s’il est
certain. De même, les plus-values ne doivent être comptabilisées que lors de leur réalisation,
alors que les moins-values même latentes doivent donner lieu à constitution de provision.

PRINCIPE DE REGULARITE
Les comptes doivent être établis conformément aux règles et procédures en vigueur. C’est en
application de ce principe que les établissements de crédit doivent respecter le plan comptable
élaboré par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale conformément à l'article 32 alinéa 3
de l'annexe à la convention du 17 janvier 1992.

PRINCIPE DE SINCERITE
Les règles et procédures doivent être appliquées de bonne foi. A cet égard, il doit être tenu
compte des événements postérieurs à la date de clôture s’ils sont de nature à altérer la valeur de
la société. Il serait en effet trompeur de présenter des comptes dont on sait, à la date de
publication, qu’ils ne reflètent plus la réalité du patrimoine de l’établissement.

Ces principes fondateurs directeurs sont appliqués sous l’hypothèse dite de « CONTINUITE
DE L’EXPLOITATION ». Les comptes sont établis en considérant que l’établissement va
poursuivre son exploitation. Les conséquences principales portent sur la valorisation des actifs
et passifs. Celle-ci obéit à des règles très différentes si l’on se place dans une hypothèse de
liquidation. Dans la perspective liquidative, seule prévaut la valeur de réalisation des actifs. La
notion de valeur d’usage, qui peut être retenue pour apprécier un bien utile à l’exploitation, est
alors inopérante. Il est clair que la valeur d’un immeuble d’exploitation, par exemple, est
considérablement amoindrie si l’établissement qui l’occupe vient à cesser son activité. De
même, les dettes de l’établissement pourront le cas échéant être appréciées différemment. Si,
par exemple, un emprunt souscrit par la banque est assorti de clauses de pénalité pour
remboursement anticipé, il conviendra d’en tenir compte pour la liquidation.

En dehors des principes fondateurs directeurs, d’autres principes sont à prendre en


considération dans la nomenclature des comptes des établissements de crédit notamment :

LA PERMANENCE DES METHODES


Sauf exception dûment justifiée, les comptes doivent être servis et publiés selon des méthodes
constantes. Lorsqu’un choix est ouvert par la réglementation, l’option exercée par
l’établissement a un caractère définitif. Il en va ainsi, par exemple du plan d’amortissement des
immobilisations ou des règles internes adoptées pour la comptabilisation des créances
douteuses.

LASPECIALISATION DES EXERCICES


Dans la zone BEAC, les comptes sont clôturés au 31 décembre de chaque année, à l’exception
du Cameroun qui a adopté le 30 juin tant pour l’exercice fiscal que comptable. Les produits et
les charges doivent être rattachés à l’exercice au cours duquel ils ont été générés, sauf exception
prévue par les textes. Par exemple, les intérêts provenant de créances en souffrance ne doivent
être portés en produits qu’au moment de leur perception effective, qui peut différer de l’exercice
au cours duquel ils ont pris naissance.

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COUTS HISTORIQUES
Les biens acquis par l’établissement sont enregistrés à leur coût d’acquisition. Les prêts
d’argent, qui constituent la principale partie de l’actif des établissements de crédit de notre zone,
sont enregistrés pour leur valeur en capital qui représente, en l’espèce, le coût d’acquisition de
la créance sur le client. 16 Si un marché financier venait à naître en Afrique Centrale, c’est sur
la base des cours observés sur ce marché que devra s’effectuer la comptabilisation des titres
acquis. Ce principe ne préjuge pas de règles particulières d’évaluation retenues pour les arrêtés.
Dans le cas des établissements de crédit en particulier, les opérations de change donnent lieu à
revalorisation à chaque fin de période calculée à partir des cours observés sur les marchés.

NON-COMPENSATION
La compensation ne doit être opérée entre les postes comptables d’actif et de passif ou entre les
produits et les charges, hors les cas explicitement mentionnés au plan comptable. Echappent à
ce principe notamment les comptes de la clientèle, sous réserve d’identité de titulaire, de terme
et de devise, ainsi que les provisions pour dépréciation des comptes d'actifs qui, pour la
présentation du bilan, sont portées en soustraction des postes correspondants.

INTANGIBILITE DU BILAN D’OUVERTURE


Le bilan d’ouverture d’un exercice doit strictement correspondre au bilan de clôture de
l’exercice précédent. La comptabilité doit en effet refléter de manière continue l’activité de
l’établissement, de façon à permettre des comparaisons d’une période à l’autre. Un bilan
d’ouverture différent du bilan de clôture précédent signifierait que des opérations ont été
réalisées sans être reflétées dans les comptes.

2) La codification comptable des établissements de crédit


Les comptes des établissements bancaires sont codifiés de la classe 1 à la classe 9 de la manière
suivante :

Classe 1 : Comptes des capitaux permanents


Classe 2 : Comptes des valeurs immobilisées
Classe 3 : Comptes d’opérations avec la clientèle
Classe 4 : Comptes de tiers et de régularisations
Classe 5 : Comptes de trésorerie et d’opérations interbancaires
Classe 6 : Comptes de charges par nature
Classe 7 : Comptes de produits par nature
Classe 8 : Soldes intermédiaires de gestion
Classe 9 : Comptes de hors bilan

Comptes de capitaux permanents (classe 1)


Ils regroupent :
- Les capitaux propres
- Les ressources assimilées
- Les provisions pour risques généraux ayant le caractère de quasi-fonds propres
- Les provisions pour risques et charges
- Les emprunts

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Comptes des valeurs immobilisées (classe 2)


Les valeurs immobilisées sont constituées de tous les actifs destinés à servir durablement dans
l’établissement. Ils ne se consomment pas par le premier usage et leur usage et leur durée de
vie est supérieure à un an.

Comptes d’opérations avec la clientèle (classe 3)


Ces comptes retracent les opérations de collecte de dépôt et celles de distribution de crédits,
effectuées par les établissements bancaires et les EMF.

Comptes des tiers et de régularisation (classe 4)


Les tirs sont des fournisseurs, les instruments de paiement à l’encaissement, le personnel, l’Etat,
collectivités publiques et organismes internationaux, sociétaires et actionnaires, les comptes de
liaisons, autres débiteurs et créditeurs, comptes de régularisation, créances diverses en
souffrance, et les provisions pour dépréciation des comptes de tiers.

Comptes de trésorerie et d’opérations interbancaires (classe 5)


Ces comptes reçoivent les titres de placement, les espèces, les valeurs en caisse, ainsi que les
dettes contractées à l’égard de l’Institut d’Emission, des correspondants locaux etc. Ces
comptes enregistrent également les encours des prêts et emprunts à terme et au jour le jour
conclus avec les correspondants de crédit.

Comptes de charges (classe 6)


Ces comptes enregistrent les charges spécifiques aux établissements bancaires ainsi que les
autres charges d’exploitation semblables à ceux des entreprises commerciales.

Comptes de produits (classe 7)


Ces comptes enregistrent les produits spécifiques des établissements bancaires et de
microfiance.

Comptes des soldes intermédiaires de gestion (classe 8)


Les soldes intermédiaires de gestion définissent les principaux agrégats du résultat des
établissements bancaires. Ces comptes servent à vider les comptes de charges et de produits et
déterminent de manière successive et progressive le résultat des établissements de bancaires.

Comptes hors bilan (classe 9)


Les comptes de la classe 9 enregistrent les engagements par signature.
Les engagements par signature sont des droits et obligations résultant de dispositions
contractuelles dont les effets sur le patrimoine de l’établissement bancaire sont subordonnés à
la réalisation des conditions ou d’opérations ultérieures.

3) Les états de synthèse des établissements financiers

Nous retenons comme remarque préliminaire que la structure du bilan d’une banque est
l’inverse de celle d’un bilan d’entreprise : liquidité et exigibilité à peu près décroissante,
immobilisations et capitaux propres au bas du bilan. Cette particularité s’explique par la faible
importance numérique de l’actif immobilisé par comparaison avec les opérations de trésorerie
et avec la clientèle.

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II. La comptabilisation des opérations de banque


Les exemples de comptabilisation des opérations bancaires vont s’établir sur trois
aspects notamment :
- les opérations de clientèle
- l’enregistrement des opérations en devises
- la comptabilisation et le provisionnement des engagements en souffrance

1) Les opérations de clientèle


On peut distinguer deux catégories des opérations de clientèle à savoir :
- les dépôts et retraits de la clientèle
- les opérations de crédit.

a) Les dépôts et retraits de la clientèle

- Les dépôts en comptes ordinaires


Nous commençons l’analyse avec le dépôt d’un nouveau client qui se présente à
la banque pour la première fois pour ouvrir un compte. Pour cela il dépose un
chèque ou alors des espèces.
-------------------date------------------
571 Caisse, Billets et monnaies X1X2X3X4X5
371 Comptes courants X1
372 Comptes de chèques X2
373 Comptes sur livrets X3
381 Disposition à payer (si non client) X4
452 Compte de liaison inter agences X5
(avis de versement espèces n°……)
----------------- ---------------------

- Les retraits en comptes


Les retraits sont effectués soit par chèques du client ou du chèque de guichets. On
passe à cet effet l’écriture inverse à celle du dépôt.

------------------- ------------------
371 Comptes courants X1
372 Comptes de chèques X2
373 Comptes sur livrets X3
381 Disposition à payer (si non client) X4
452 Compte de liaison inter agences X5
571 Caisse, Billets et monnaies X1X2X3X4X5
(avis de retrait espèces n°……)
----------------------------------------

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- Les dépôts à terme


Les dépôts à terme sont effectués par les clients par convention écrite dont
l’objectif est de fructifier des encaisses oisives dans les comptes de la clientèle.
Ils font l’objet d’un blocage de fonds à une durée établie dans le contrat et qui ne
peut être inférieure à 3 mois avec un maximum de 2 ans. La comptabilisation de
cette opération est la suivante :
-------------------------date--------------
371 Compte courant sté A X
361 DAT X
(Souscription du dépôt à terme)
--------------------- -------------------

- les provisions pour chèque certifiés


Pour une opération spécifique, un client peut demander à sa banque de certifier
un chèque qu’il présente par une mention appropriée. A la délivrance du chèque
certifié, la banque bloque la provision y afférente au profit du bénéficiaire du
chèque et retient aussi les commissions qui lui sont dues sur l’opération. L’écriture
comptable est la suivante à la banque :

-------------------------------date-------------------------------
371 Compte courant sté A X1+X2
384 Autres somme dues au client prov. Chq. Cert. X1
722 Commissions sur certification de chèques X2
(provision pour chèque certifié)
------------------------------- -------------------------------

Lorsque le chèque certifié est présenté à la banque par son bénéficiaire, la banque
passe les écritures suivantes :

-------------------------------date-------------------------------
384 Autres sommes dues au client prov. Chèque certifé X1
5 Compte du bénéficiaire ou de sa banque X1
(provision pour chèque certifié)
------------------------------- -------------------------------

Lorsque le délai d’encaissement du chèque certifié est expiré (3 ans), le chèque


retrouve son caractère ordinaire et la banque transfert la provision au compte du
client.

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b) Les opérations de crédit

Les opérations de crédit suivent généralement 3 phases bancaires avec incidence comptables
directes.

1ère phase : ouverture du crédit confirmé par la banque


On fait l’hypothèse que la banque a donné son accord ferme et irrévocable mais n’a pas versé
au client la totalité des fonds. Les décaissements se feront donc au fur et à mesure des besoins
du client.

Les écritures comptables des engagements hors bilan sont alors les suivantes :

-------------------------------date-----------------------------
9011 Engagement de financement donné X1
9012 Contrepartie engagements donnés X1
(constatation de l’accord de crédit au client)
------------------------------- -------------------------------

2e phase : utilisation du crédit par le client


A chaque décision de décaissement, la banque crédite le client du montant correspondant

-------------------------------date-----------------------------
30/31 Crédit à la clientèle (long ou moyen terme) X1
37 Compte du client X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------

Suite à cette seconde écriture, la banque extourne l’écriture du hors bilan pour le même montant.
Ceci permet qu’à tout moment, le total du crédit accordé doit être justifié par le montant porté
à l’actif du bilan et par le montant subsistant en hors bilan correspondant à la partie du crédit
non encore utilisé.

3e phase : amortissement du crédit


Conformément aux conditions contractuelles fixées à l’origine avec le client, à chaque
échéance, la banque passe les écritures suivantes :

-------------------------------date------------------------
371 Compte courant sté A X1+X2+X3
30/31 Crédit à la clientèle (amortissement) X1
461 Prime d’assurance à reverser à la compagnie X2
70. Produits d’exploitation bancaire X3
(suivant plan amortissement)
------------------------------- ------------------------

Traitement des crédits consortiaux


Ce sont les crédits pour lesquels plusieurs banques se regroupent pour réaliser une opération
de crédit en faveur d’un même client en partageant la trésorerie, le risque et les produits : ce
sont les opérations en « pool bancaire ».
Les écritures comptables sont les suivantes pour chaque banque :

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-------------------------------date-----------------------------
30/31 Crédit à la clientèle (long ou moyen terme) X1
37 Compte du client X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------

L’établissement bancaire chef de fil doit en outre suivre en hors bilan la quote-part de chaque
participant

-------------------------------date-----------------------------
X1
X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------

Traitement des cautions et garanties données

Traitement comptable du crédit documentaire


Les cautions sont des engagements pris par les clients pour réaliser une opération économique
avec des tiers mais dont la banque donne une caution sensée couvrir certains risque liés à cette
opération. Par exemple d’une caution donnée par une banque pour garantir certains aspects de
l’exécution d’un marché.

Caution bancaire = crédit de trésorerie puisqu’elle facilite la trésorerie du client en lui


permettant d’éviter ou de différer un décaissement, ou bien d’accélérer une rentrée de fonds
(caution de bonne fin, avance de démarrage, etc.).

-------------------------------date-----------------------------
9191 Autres engagements de garantie X1
919 Contrepartie de garantie X1
(constatation de la mise en place du crédit)
------------------------------- -------------------------------

La banque prélèvera des commissions sur caution sur la période de validité arrêtée dans le
contrat.

-------------------------------date-----------------------------
625 Autres commissions et frais bancaires X1
371 Compte courant sté X1
(commissions sur caution)
------------------------------- -------------------------------

Notons que plusieurs autres opérations bancaires liées à la clientèle sont à examiner, mais pour
les besoins de timing du cours, nous nous limitons essentiellement à celles précédemment
développées.

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2) L’enregistrement des opérations en devises

Une devise représente toutes les monnaies autres que le franc CFA émis par la BEAC et ayant
cours légal dans les pays membre de la CEMAC. Il peut aussi s’agir des métaux précieux tels
que l’or et l’argent détenus sous une forme négociable.

Les entreprises commerciales et industrielles qui réalisent les opérations en devises sont tenues
de tenir leur comptabilité en FCFA, alors que les établissements financiers sont tenus de tenir
la comptabilité en FCFA et en devises.

Exemple
Le 31/12/N :
- 7h30 ouverture caisse / Banque X détient 10 000 $ USD évalués à 5 850 000 FCFA
(cours de clôture de la veille 585)
- Opérations effectuées dans la journée :
o Achat de 1 500 $ USD à 870 000 FCFA cours 580 FCFA
o Vente de 700 $ USD à 413 000 FCFA cours 590 FCFA
- Cours de clôture du 31/12/N : 595 FCFA

On peut résumer ces transactions dans un tableau récapitulatif de la manière suivante :

Solde 30/12/N Transactions USD Contrevaleur FCFA


10 000 5 850 000
Journée du 31/12/N + Achat 1 500 870 000
- Vente 700 -413 000
Solde 31/12/N 10 800 = 6 307 000

Ecritures comptables en devises

------------------------achat---------------------
5712 Encaissement billets USD 1 500
3711 Compte position de change 1 500
(suivant ………)
------------------------ ---------------------

------------------------vente---------------------
3711 Compte position de change 700
5712 Encaissement billet USD 700
(suivant ………)
------------------------ ---------------------

Ecritures comptables en FCFA

------------------------achat---------------------
3710 Cv de nos avoirs en devises 870 000
5710 Encaissement de billets 870 000
(suivant ………)
------------------------ ---------------------

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------------------------vente---------------------
5710 Encaissement billet 413 000
3710 Cv de nos avoirs en devises 413 000
(suivant ………)
------------------------ ---------------------

A l’inventaire au 31/12/N on aura :


Réévaluation du solde devise USD 10 800 USD x 595 FCFA = 6 426 000 FCFA
Résultat de change 6 426 000 – 6 307 000 = 119 000 FCFA

------------------------achat---------------------
3710 Cv de nos avoirs en devises 119 000
7061 Gains de change 119 000
(suivant ………)
------------------------ ---------------------

3) La comptabilisation et le provisionnement des engagements en


souffrance
Les engagements en souffrance sont les créances qui présentent ces trois caractéristiques :

- Créances impayées ou immobilisées : échéances impayées depuis 6 mois au plus et


n’ayant pas fait l’objet de prorogation de termes ou de renouvellement. S’agissant des
créances immobilisées, les échéances sont impayées depuis 6 mois au plus mais dont
le remboursement, sans être promis, ne peut être effectué par le débiteur en raison
d’obstacles indépendants de sa volonté. On peut aussi y assimiler les créances ayant fiat
l’objet d’un concordat amiable ou non, dont les termes de règlement sont respectés.

- Créances douteuses ou litigieuses : ce sont les créances échues ou non, présentant un


risque probable ou certain de non renouvellement partiel ou total. Par exemple mauvaise
situation financière du client, contestation par le client, faillite etc. il y a aussi
présomption de créances douteuses dans le cas des comptes ordinaires débiteurs sans
aucun mouvement créditeur depuis plus de 3 mois.

- Créances irrécouvrables : ce sont celles dont le non recouvrement est estimé certain
après épuisement de toutes voies et moyens amiables ou judiciaires ou pour toute autre
considération pertinente.

Ces différents engagements en souffrance font l’objet de provisionnement dans les comptes
appropriés.

Conclusion générale
Certains aspects de la comptabilité approfondie et spéciale n’ont pas pu être abordés dans ce
cours faute de temps. Les étudiants sont tenus de fournir des efforts de recherche à ce sujet.

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