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Ivoire CONSTRUCTION
La “Demanderesse”
c.
BAZIN COUTURE
La “Défenderesse”
PROCES-VERBAL DE CADRAGE
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TABLE DES MATIERES
I.LES PARTIES 3
V LIEU DE L'ARBITRAGE 5
VI LANGUE DE L'ARBITRAGE 5
IX CONFIDENTIALITE 6
XI DECISIONS SOLLICITEES 7
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I. LES PARTIES
Demanderesse
1. IVOIRE CONSTRUCTION SA, société domiciliée au 15 Boulevard Clozel Abidjan Plateau, Côte
d’ivoire. assistée par la SCPA Bakayoko & Associés domiciliée au 26 Boulevard Clozel, Abidjan
Plateau, Côte d’ivoire.
2. BAZIN COUTURE SARL, société domiciliée au 26 avenue Modibo Keita à Bamako, Mali,
assistée par la SCPA Sangaré & Associés, domiciliée au 38 avenue Modibo Keita, à Bamako,
Mali.
3. Toutes notifications et correspondances effectuées au cours de cet arbitrage doivent être envoyées
aux conseils des Parties aux adresses figurant ci-dessous :
Pour la Demanderesse :
SCPA Bakayoko & Associés
26 Boulevard Clozel
Abidjan, Plateau - Côte d’ivoire
b.bakoyoko@bakayoko.com
Tel : 00 225 58 58 23 25
Pour la Défenderesse :
Bamako, Mali
a.sangare@sangare.fr
Tel : 00 223 75 48 25 16
4. Toutes les communications écrites présentées par une Partie à l'arbitrage, ainsi que toutes les pièces
annexes, doivent être fournies en autant d'exemplaires qu'il y a de parties, plus une pour la CCJA et
une pour chaque arbitre. La notification peut être effectuée par tout moyen permettant de fournir une
preuve de la réception ou de la présentation. La notification ou la communication est considérée
comme faite à la date à laquelle elle a été reçue ou à la date à laquelle elle aurait dû être reçue, soit par la
partie elle-même soit par son conseil.
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III TRIBUNAL ARBITRAL
5. Bien que la clause compromissoire soit imprécise sur le nombre d’arbitres, dans la Demande d’arbitrage du 20
janvier 2020, la Demanderesse a proposé un tribunal de trois arbitres et a désigné Monsieur
Théodore AKA co-arbitre.
7. Lors de sa session du 28 février 2020, la CCJA a confirmé la nomination des deux co-arbitres nommés
conformément à l’article 3 du Règlement.
8. Les Parties, ayant par accord subséquent, décidé que le président du tribunal arbitral sera nommé par les co-
arbitres, le Pr Albert Kamga a été nommé président dudit tribunal par ces derniers le 5 mars 2020. La
nomination du Pr Albert Kamga a été confirmée le 15 mars 2020 par la CCJA.
a. La clause d 'arbitrage
Si un différend n'est pas résolu dans ce délai, chacune des parties a la possibilité de soumettre
l'arbitrage devant la Cour d’arbitrage de l’OHADA à Yaoundé. L'arbitrage aura lieu à Douala ou
dans tout autre lieu sur lequel peuvent convenir les parties.
b. La compétence de la CCJA
- Position de la Défenderesse
10. A titre préliminaire, la Défenderesse conteste la compétence de la CCJA et du Tribunal arbitral dans
cette affaire.
11. La Défenderesse indique que l’intention des parties en cas de différend selon la clause d'arbitrage était de
tenter de parvenir à un accord à l'amiable, dont la notification formelle devait être envoyée à l'autre
partie conformément à l'article 17 du Contrat. L'absence d'avis adressé par la Demanderesse et de
tentative de règlement amiable emporte incompétence du Tribunat arbitral.
12. En outre, la Défenderesse conteste la compétence du Tribunal arbitral au motif que la clause d'arbitrage
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désigne une institution d'arbitrage inexistante et non pas la CCJA. Elle soutient qu’en toutes hypothèses,
le juge camerounais est le seul compétent. Elle invoque en outre la nullité de la clause compromissoire :
Position de la Demanderesse
13. La Demanderesse allègue que l’intention des parties était de résoudre leurs différends conformément au
Règlement d'Arbitrage de la CCJA. En conséquence, un Tribunal constitué selon ce Règlement est
compétent pour statuer sur le présent litige.
14. La Demanderesse considère que l’indication de la Cour d’arbitrage de l’OHADA dans la clause
compromissoire suffit à fonder la compétence de la CCJA bien qu’elle ne soit pas basée à Yaoundé. En
conséquence, la nullité de la clause compromissoire invoquée par la Défenderesse sur le
fondement de l’indication d’une institution inexistante n’est pas fondée.
15. Quant à l'article 15 de l’Acte uniforme sur l’arbitrage, d'une part celui-ci ne prévoit pas la sanction de la
nullité de la clause compromissoire et d'autre part, l’alinéa 2 du même texte autorise les parties à conférer
aux arbitres le pouvoir d'amiables compositeurs.
V LIEU DE L'ARBITRAGE
16. Considérant que la clause d'arbitrage qui fixe le siège de l'arbitrage à Douala, offre aussi aux Parties le
choix de s'accorder sur tout autre lieu, la Demanderesse a demandé que l'arbitrage se tienne à
Yaoundé et non à Douala. La Défenderesse a de son côté demandé que Douala soit le lieu de
l'arbitrage. Faute d'accord des Parties sur un autre lieu, le siège de l'arbitrage est donc situé à Douala.
17. Conformément à l'article 15 alinéa 4 du Règlement, le Tribunal peut, après avoir consulté les parties, tenir
des audiences et réunions en tout autre endroit qu'il estime opportun.
VI LANGUE DE L'ARBITRAGE
18. Par accord subséquent des parties, le français est la langue de l'arbitrage.
19. Le Règlement d'Arbitrage de la CCJA s'applique à la procédure. Tout point non couvert par ce
Règlement et l’Acte uniforme sur l’arbitrage sera décidé par accord des parties, et en cas de désaccord,
par le Tribunal arbitral.
20. Le Tribunal arbitral a le pouvoir de trancher toute demande sur sa compétence ou demande
reconventionnelle présentée par les parties, dans une sentence partielle ou intérimaire, si nécessaire.
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21. Les délais établis par le Tribunal arbitral pour les soumissions des parties sont considérés comme
respectés si les soumissions sont envoyées jusqu'au dernier jour de l'expiration desdits délais.
22. Les arbitres ayant reçu les pouvoirs d’amiables compositeurs d’après la clause compromissoire prévue
à l’article 17 du contrat du 5 janvier 2019, ils statueront en équité.
IX CONFIDENTIALITE
23. Les Parties s'accordent pour garder confidentiels tous documents échangés au cours de la procédure,
qu'ils aient été créés pour cet arbitrage ou non, notamment la correspondance, l'acte de mission, les
mémoires, les pièces, les ordonnances de procédure, la ou les sentences, ainsi que tout autre
document présenté par une autre partie au cours de la procédure qui ne soit pas tombé dans le
domaine public, sauf et dans la limite d'une obligation légale de révélation d'informations par une
partie.
Remarques préliminaires
24. L'exposé suivant des prétentions respectives des Parties reçues à ce jour (Demande d'arbitrage de la
Demanderesse, Réponse à la demande d’arbitrage et demande reconventionnelle de la Défenderesse)
forment un cadre permettant au Tribunal arbitral et aux Parties de déterminer les points litigieux dans le
présent arbitrage. Cela n'exclut pas la soumission de nouveaux moyens ou arguments ou l'apport de
preuves non expressément indiquées ici.
26. La description des demandes de chaque Partie et des décisions sollicitées a été soumise par les
Parties au Tribunal arbitral. La signature de ce Procès-verbal de cadrage ne saurait en aucun cas être
interprétée comme l'acceptation par l’une des Parties des demandes ou des décisions sollicitées par
l’autre Partie.
Circonstances du litige
28. Le 05 janvier 2019, les Parties ont conclu un contrat pour la rénovation par la Demanderesse des 5
boutiques de la Défenderesse situées au Marché central de Bamako, moyennant paiement de la somme
de trente millions (30.000.000) FCFA, payables en 2 versements égaux.
29. La Demanderesse s'est engagée à achever les travaux le 04 juillet 2018. Les Parties se sont
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accordées sur le fait que cette date butoir était convenue sous réserve de retards causés par des
conditions imprévisibles et non imputables à la Demanderesse.
30. La Demanderesse a subi des retards, qui selon elle, étaient imprévisibles et causés par le défaut de
fourniture par la Défenderesse, dans les délais convenus, des carreaux nécessaires à l'achèvement des
travaux. La Demanderesse a notifié ces retards par écrit à la Défenderesse et a demandé un report de
3 semaines que la Défenderesse a refusé de lui accorder.
31. La Défenderesse allègue que la Demanderesse a manqué à son obligation de conseil et ne l'a pas
informé des spécificités des carreaux pour le sol des boutiques à rénover. Elle soutient aussi que les
retards rencontrés par la Demanderesse sont imputables à ce dernier.
32. La Demanderesse affirme avoir mis à disposition de la Défenderesse les 5 magasins à rénover le 10
juillet 2019, soit 21 jours après la date d’achèvement des travaux stipulée au Contrat. Elle a ensuite
demandé le paiement du dernier versement, mais malgré plusieurs relances, la Défenderesse n'a pas
effectué le paiement.
34. La Défenderesse demande par voie reconventionnelle la somme de 5 250 000 FCFA au titre des pénalités
contractuelles et la somme de 1.100.000 FCFA au titre des charges supplémentaires et de son manque à
gagner résultant de la livraison tardive de ses 5 magasins du Marché central de Bamako.
XI DECISIONS SOLLICITEES
- De déclarer que le retard est imputable à la Défenderesse, qui n'a pas fourni en temps utile
à la Demanderesse les équipements électriques nécessaires ;
- De condamner la Défenderesse à payer tous les frais d'arbitrage, y compris les honoraires
d'avocats et autres dépenses nécessaires à la présente procédure ;
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- De prononcer l'exécution provisoire de la sentence à intervenir.
- Qu'il ordonne toute autre compensation qui convient, conformément aux règles de droit
ou aux pouvoirs discrétionnaires d'amiable compositeur;
- Qu'il décide que tous les frais y compris les honoraires d'avocats seront supportés par
la Demanderesse.
Le Tribunal arbitral doit résoudre tous les points de droit et de fait émanant des demandes des
parties comprenant notamment les points litigieux suivants ainsi que d'autres points de droit et de
fait que le Tribunal, dans son pouvoir d'appréciation, pourrait considérer nécessaires d'examiner,
dans le but de rendre une sentence dans cet arbitrage :
- Le Tribunal doit d'abord statuer sur sa propre compétence. A cette fin il doit notamment
déterminer si la clause compromissoire est nulle et dans le cas contraire, si le présent
arbitrage doit être soumis à la CCJA.
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- La Défenderesse est-elle fondée à obtenir toute autre compensation, et si oui, de quel
type et pour quel montant ?
- La partie indemnisée est elle fondée à demander des intérêts, et si oui, pour quel montant
?
37. Après échange avec les Parties le Tribunal arbitral a arrêté le Calendrier de procédure
suivant :
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Fait à Douala, le 05 avril 2020
Co-arbitre Co-arbitre
Pr Albert KAMGA
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