Vous êtes sur la page 1sur 4

humain/homme moral: société

EA207 – séance 2 humain physique: individuel

Suite du cours 1
Il faut distinguer le droit public et le droit privé. On a mis en place l’ordre public, car on considère que
l’Etat est une personne à part.

Rappel : le tribunal judiciaire rend un jugement, souvent frappé d’exécution, i.e. on doit d’abord
payer la somme avant d’engager un recours, ce qui peut être un grand frein à un appel. On passe
devant la cour d’appel, qui rend un jugement. Si on n’est toujours pas satisfait, on peut engager un
pourvoi en cassation. On fait alors appel à des avocats particuliers, quasi profs de droits. La cours
rend un arrêt, qui peut être un rejet, qui peut casser le jugement, ou enfin renvoyer devant une autre
cour d’appel. La cour de cassation ne juge qu’en droit, d’où l’intérêt de renvoyer en cours d’appel qui
juge les faits. Soit la cour d’appel valide la cassation, soit faire de la résistance, qui revient alors
devant la cour de cassation, qui va réunir plusieurs chambres et rendre sa décision, qui devra être
appliquée par la cour d’appel.

Au niveau de la jurisprudence, il y a une gradation entre le degré de la cour qui avait jugé l’affaire
précédente (= plus d’impact si c’est la cour de cassation qu’un tribunal). Mais la cour de cassation
peut donner une importance à l’arrêt, en choisissant ou non de le publier, selon qu’il est très
spécifique à un dossier ou non.
Différence entre procès qui va au civil et au pénal : Si je commets un meurtre, et que je passe aux
assises, il y a après le verdict une audience d’assise. Dossier pénal.
Si je subis un préjudice sur un contrat, droit civil. Pour les dossiers d’accident de la route, mélange
des deux, avec la blessure physique, et les dommages et intérêts à verser.
Quand qqn commet une infraction pénale, il est poursuivi pénalement, mais il doit aussi payer des
dommages. La victime choisit parfois de ne poursuivre que la procédure civile pour être indemnisé
d’une infraction pénale, sans avoir déposé plainte au préalable, on ne peut pas rattraper au pénal.
C’est dû au fait qu’on estime que si vous avez choisi uniquement le civil, le préjudice est uniquement
financier et ne mérite pas de poursuivre pénalement l’accusé. Si on commence par le civil, on ne peut
pas faire pression avec la plainte pénale en offrant de désister. Mais le risque pour le pénal est que si
à un moment on souhaite négocier, si le procureur décide de poursuivre il peut aller au bout, même
si l’on souhaite retirer sa plainte.

La CESDH qualifie de juridiction toute autorité ou organisation qui a la possibilité de prendre une
sanction à notre encontre. Cela inclut l’ordre des avocats, des médecins, ou tout ordre donnant une
homologation. Fait pour garantir un procès équitable devant n’importe quelle autorité.
Dans le cas d’un procès commercial par exemple, on peut avoir recours à un arbitrage plutôt qu’à un
procès (penser à un juge privé), et l’arbitrage peut être inclus dans la signature d’un contrat par
exemple. L’arbitre que l’on désigne ne va pas forcément juger en notre faveur, et réclame un gros
cachet en général. La sentence arbitrale, une fois rendue, peut être rendue public (et pourra faire
jurisprudence), mais le plus souvent cela reste privé.
Ex de l’affaire Tapie, l’avocat de Tapie a gagné, et a fixé dans son mémoire la condamnation à
rembourser les frais d’avocat. Il mettait dedans les factures dont il demandait le remboursement.
Mais dans ces factures il y avait une consultation de l’arbitre en amont du dossier, d’où le conflit
d’intérêt. Dans une sentence arbitrale, il n’y a pas de juge qui peut ordonner d’exécuter le jugement.
Il faut aller devant un juge du pays pour obtenir l’exequatur. Pas de problèmes de légitimité
normalement, puisque les Etats signent des accords bilatéraux.
fait juridique act juridique
Droit des contrats :
Principalement défini dans le code civil de 1804. Réforme de 2016 a introduit des notions venant du
droit anglo-saxon ou des notions établies ou reconnues par la jurisprudence ou la doctrine.
Fiche 1 du livre :
Un contrat est un acte juridique, i.e. c’est quelque chose de souhaité. Il peut être unilatéral
(donation) ou conventionné (signé par plusieurs).
Repose sur la notion de liberté contractuelle, dans la limite fixée par la loi (par ex l’ordre public). Une
fois que le contrat est conclu, il tient lieu de loi à ceux qui l’ont fait.
Exigence de bonne foi : notion de bonne foi présente pour conserver une forme de moralité. Permet
de sanctionner une partie qui aurait dissimulé des infos, avantagé un concurrent tout en étant en
contrat avec nous.
Classification des contrats : expliquée dans le livre, je note des infos que le prof donne en plus.
Contrat synallagmatique : on en fait tous les jours, en allant faire les courses par exemple, contrat de
vente.
Contrat commutatif : chaque contrat s’engage à procurer un avantage qui est regardé comme
l’équivalent.
Contrat aléatoire : ex d’un agriculteur qui fait sa récolte. On finance l’agriculteur pour qu’il fasse sa
récolte, mais on ne sait pas s’il y aura des catastrophes naturelles, s’il aura autant de récoltes que
prévu…

les actes juridiques comme « des manifestations de volonté destinées à produire des effets de droit.

les faits juridiques comme « des agissements ou des événements auxquels la loi attache des effets de droit
».
Contrat solennel : quand on est obligé de passer devant un notaire pour une vente immobilière par
exemple.
Contrat d’adhésion : on ne peut pas négocier les closes, ex d’un contrat qu’on signe pour un
téléphone.
Contrat de gré à gré : quand les parties ont négocié

Fiche 2 : Négociations précontractuelles


Explique que le moindre mail échangé avant la signature du contrat peut être utilisé par le juge.
Quand on est en relation avec un client, les échanges que l’on a ont une valeur juridique, mais même
les traces laissées en internes dans l’entreprise peuvent être utilisées.
Négociations précontractuelles doivent satisfaire aux exigences de bonne foi et de loyauté. La liberté
de négocier est aussi la liberté de ne pas signer le contrat, mais la rupture ne doit pas être fautive. La
faute se situe dans les circonstances de la rupture, si l’on rompt brutalement et unilatéralement les
pourparlers avancés. Les indemnités peuvent concerner le temps perdu en négociations mais
aucunement les avantages que l’on espérait du contrat.
Devoir précontractuelle de confidentialité : interdit aux négociateurs d’utiliser une info confidentielle
obtenue à l’occasion des négo.
Cas où l’info n’est pas confidentielle : si l’info était déjà connue de la partie réceptrice au moment de
sa divulgation, si la divulgation était déjà tombée dans le domaine public sans que cette divulgation
n’ait été faite par la partie réceptrice, si l’info est portée à la connaissance de la partie réceptrice par
un tiers autre. Montre comment on peut contourner un NDA, en prouvant qu’on avait déjà fait la
R&D sur ce projet, où en montrant qu’une autre personne avec le même projet nous avait contacté.

Fiche 3 : L’offre et l’acceptation


L’offre et l’acceptation peuvent être faites par mail. L’offre peut être rétractées, tant qu’elle ne porte
pas préjudice à l’autre : le retrait ne doit pas être fautif ou brutal. Le silence ne fait pas office
d’acceptation, sauf quand cela est prévu par la loi.
Le contrat est considéré comme conclu dès que l’acceptation de l’offre est reçue.

Fiche 5 : Le consentement (ATTENTION : Tombe nécessairement à l’examen !!)


Distinction entre nullité et résiliation : Nullité est une sanction à des manquements commis lors de la
résolution ou réalisation et la concrétisation du contrat. Liée à l’absence ou la défaillance d’un
élément qui était nécessaire à la création du contrat. Défaut qui intervient en amont ou lors de la
conclusion du contrat.
Une fois le contrat conclu, il peut y avoir des manquements, et alors y avoir résolution ou résiliation
(n’explique pas la différence…).
Si l’intégrité du consentement n’est pas respectée, il peut y avoir vice du consentement, ce qui est
sanctionnable si le vice est déterminant, i.e. sans ce vice le contrat aurait été différent voire non
signée. En cas de vice du consentement, il peut y avoir nullité relative du contrat, relative car dépend
des personnes concernées, qui peuvent demander la nullité car leur consentement a été viciée.
Il peut y avoir 3 types d’atteintes :
L’erreur : voir livre
Le dol : Obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres ou des mensonges, ou de dissimuler
intentionnellement une info déterminante par l’autre partie (= faire de la réticence dolosive).
Importance du terme « intentionnel » : Si on me vend un téflon, en me garantissant qu’il ne pollue
pas, et qu’un test a été fait avec un labo pour confirmer cela, mais que le labo a fait des tests
erronés. Si le labo a volontairement fait un test erroné, dol de la part d’un tiers, et une erreur du fait
du vendeur. Si le vendeur était au courant, il est aussi responsable (relation de connivence). Si celui
qui me trompe est un salarié du vendeur, il est alors responsable.
La violence : violence qui peut être physique, économique. La victime peut ne pas être le contractant
mais ses proches. La violence peut aussi être exercée par un tiers, liée à une dépendance
économique.

Fiche 7 : Le contenu du contrat


Notion de clause abusive (A RETENIR) : Si la clause crée un déséquilibre significatif entre les droits et
les obligations des parties au contrat, alors elle est réputée non écrite. Ex : Fait pour une partie d’être
avantagée par rapport à l’autre en termes de droit.
Clauses limitatives de responsabilité : Stipule qu’une certaine partie ne verra sa responsabilité
engagée que jusqu’à un certain prix. Tout n’est pas accepté. Elles peuvent être non écrites si de sa
substance l’obligation essentielle du débiteur.

Fiche 9 : La sanction des conditions de validité du contrat


Prescription de la nullité est de 5 ans (à partir du moment où l’élément créant la nullité existe). La
nullité en voie de défense (=exception de nullité) est imprescriptible. Mais la demande en nullité est
prescrite par 5 ans.
La nullité du contrat permet de mettre les parties dans un statu quo ante, i.e. on remet les parties
dans la situation antérieure, à laquelle peut s’ajouter des dommages et intérêts.
Caducité : Disparition d’un élément essentiel au contrat. Soit cet élément essentiel a disparu ou
n’existait pas à la création, donc nullité pour vice de consentement ou absolu, soit cet élément
disparaît au cours du contrat. Elle met fin au contrat.

Fiche 10 : L’interprétation du contrat


Méthode subjective du juge : recherche de quelles étaient l’intention des deux parties à la signature.
Lorsqu’il n’y a pas d’expression de la commune intention, raisonnement objectif en cherchant le sens
que donnerait une personne raisonnable dans cette situation. Prend aussi en compte la cohérence
du contrat dans son ensemble
Dans le cas d’un contrat d’adhésion, c’est toujours celui qui a proposé le contrat qui sera en tort.

Vous aimerez peut-être aussi