Cols bleus (Paris)

Source gallica.bnf.fr / Marine nationale - Cols Bleus

 France. Marine. Cols bleus (Paris). 1996/05/11.

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QUI NAVIGUENT. AU DELÀ DU PRIX, IL FAUT CHOISIR UN
CONSTRUCTEUR DONT L'EXPÉRIENCE ET LE RÉSEAU PERMETTRONT
D'ÉTABLIR UN PARTENARIAT DURABLE. ET DE QUALITÉ. CES
HOMMES QUI VONT CHOISIR, CE NE SONT PLUS LES COMPTABLES.
CE SONT DES MARINS. COMME VOUS.
ET COMME NOUS.

MARINS CHOISI PAR LES

WÃRTSILà [Q)OŒ@Œ[1
GR0UP
 SOMMAIRE
[texte_manquant] [texte_manquant]

4 COLLOQUE «DROITS MARITIMES ET DÉFENSE»

K par le commissaire principal Marhic
Hebdomadaire
de la Marine
et des Arsenaux 8 LES GRANDES EXPÉDITIONS MARITIMES
RÉDACTION m*

3, avenue Octave Gréard

75340 Paris Cedex 07
Tél. 44 38 40 18 et 44 38 43 25
Télécopie 42 73 05 65
Ritter 93 4698
Adresse militaire
Cols Bleus BP 6 - 00307 Armées
COMITÉ DE RÉDACTION
Président :
Jean-Christophe Collonnier
capitaine de vaisseau
Secrétaire générai :
Bertrand David de Drezigué
contre-amiral (2S)
Membres :
Pierre Dubrulle - Jean Ducros - Max
Hoarau, officier principal - Philippe
Jacob, commissaire de 1" classe
- Olivier
Lajous, capitaine de frégate -
Odette Le Berre, premier maître -
Anne de Mazieux, lieutenant de vais-
seau - Anne Pavard - Christine de
Rochebouët, enseigne de vaisseau -
Serge Thébaut, capitaine de corvet-
te - Denis Trioulaire, capitaine de fré-
gate - François Villat, capitaine de
corvette.
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION :
C.A. (2S) Bertrand David de Drezigué
Secrétaire de rédaction :
Anne Pavard

ÉDITION
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49 à 55, rue des Ecoles, v..
93300 Aubervilliers
Les manuscrits ne sont pas rendus,
les photos sont retournées sur
demande. Sauf mention
spéciale, la reproduction Notre couverture : Rencontre fortuite entre deux TCD, la Foudre ammarfé en tableau
des articles est autorisée
sous réserve de men- au bassin de construction du Siroco. (Photo Marine nationale/SAVR Atlantique)
tionner l'origine.
Commission paritaire
nQ 396 AD
Au dos : Un sous-marin de l'escadrille de l'Atlantique dans un alvéole à la base
ISBN : 0010 18 34 " sous-marine de Brest. Juin 1995. (Gouache du brigadier chef Sylvain Fuchs)
Dépôt légal mars 1995 -
 Colloque «Droits
maritimes et Défense»
par le commissaire principal Marhic, adjoint au chef du Bureau droit de la mer à la DCCM

convention de Montego Bay, même si
elle a eu l'avantage de cristalliser la
coutume internationale et de limiter
la poussée des États côtiers, ne consti-
tue qu'une étape dans la construction
du droit de la mer, et donc un facteur
seulement relatif de sécurité juridique.
L'exemple français de défense des
droits souverains de l'État en mer sous
l'autorité du préfet maritime est sans
doute de nature à inspirer les États
européens dans leur volonté de
défendre efficacement leurs libertés
océanes.
police en mer
La
(sous la présidence du vice-amiral
Mallard, préfet maritime de la
Manche et de la mer du Nord)
Au premier rang de la défense de
ces libertés vient certainement la lutte
contre la criminalité en mer, sous ses
diverses formes : le professeur Olivier
Gohin, directeur de la revue Droit et
Défense et M. Bernard Prevost, direc-
teur général de la Gendarmerie natio-
nale, ont apporté aux auditeurs de pré-
cieuses informations sur les activités
de police en mer. Il ont notamment
insisté sur le rôle déterminant de la
loi du 15 juillet 1994 relative aux
modalités de l'exercice par l'État de
ses pouvoirs de contrôle en mer, et
rappelé l'action des brigades dépar-
tementales et des brigades maritimes
de la Gendarmerie nationale, qui com-
plète celle des autres administrations
(Douanes, Affaires maritimes, et bien
sûr Marine nationale) dont le préfet
maritime assure la coordination.
Mme Françoise Moussu-Odier,
directeur du service juridique du
Comité central des armateurs de
France, et le commissaire en chef de
lèrc classe Fillon, chef du Bureau du
droit de la mer à la Direction cen-
trale du commissariat de la marine,
ont respectivement mis en évidence
les dangers majeurs que représen-
tent, la piraterie et le terrorisme mari-
time d'une part, et le trafic de stu-
péfiants par mer d'autre part. On
relève, en effet, une croissance pré-
occupante des activités criminelles
dans ces deux domaines, que ce soit,
par exemple, en mer de Chine méri-
dionale et en mer Rouge pour la pira-
terie, ou dans la mer des Caraïbes
pour le trafic de substances psycho-
tropes. Des conventions internatio-
nales récentes viennent compléter la
convention de Montego Bay pour
organiser la lutte contre ces fléaux,
mais le droit est loin d'être toujours
en mesure de concilier l'efficacité
des mesures de répression, avec le
respect des compétences des États
Extrait du discours du CEMM
Dans son allocution, en commentant les avancées considérables de la Conven-
tion des Nations unies sur le droit de la mer, en voie de ratification par la
France, l'amiral Lefebvre, chef d'état-major de la Marine, a notamment déclaré
«L'océan s'organise autour de ce nouvel élan.
Désormais, les conditions d'exercice de la souveraineté des États côtiers sur
leurs eaux territoriales sont clairement fixées les règles du passage inof-
;
fensif y sont normalisées au-delà de la limite des ces eaux - limite jadis fixée
;
à portée de canon des batteries côtières et aujourd'hui à l'horizon optique
des sémaphores - le principe de liberté de navigation et de survol, qui a pu dans
le passé subir des contestations, s'impose aujourd'hui il ne peut, et ne devrait
;
plus, être remis en cause; de même, le droit de passage en transit sans
entrave dans les détroits internationaux.
Consécration d'un héritage majeur de la coutume, tous ces principes sont
les fondements de la liberté des échanges économiques internationaux, et
garantissent la mobilité des forces maritimes à une époque où bien des stra-
tégies s'expriment à partir de la mer. Ce statut de liberté, associé aux immu-
nités dont bénéficient les navires de guerre, est essentiel à notre pays, et à
sa marche, pour que puissent se déployer les instruments de paix, de pré-
vention et de dissuasion, et les vecteurs dynamiques d'une stratégie d'ac-
tion qui trouve, en mer, un espace de manœuvre propice au règlement des
crises qui menacent un monde aujourd'hui éclaté.»
et de navigation en haute mer et dans
les zones économiques exclusives,
ainsi qu'au droit de transit sans entrave
dans les détroits internationaux. Le
capitaine de frégate D. J. Steel, com-
missaire chargé du Droit international
et des affaires juridiques auprès de la
Royal Navy, a enfin indiqué que la
Grande-Bretagne avait une position
non éloignée de celle des États-Unis, et
qu'elle était très proche d'une adhé-
sion à la convention de Montego Bay.
Connaître le droit
pour faire échec
à sa mise en cause
Il revenait à M. François Roussely,
secrétaire général pour l'Adminis-
tration au ministère de la Défense,
de rappeler, en présentant la syn-
thèse des travaux, les multiples en-
jeux qui font de la mer un espace
de conflits et de coopération, au
cœur d'évolutions juridiques parti-
culièrement riches et complexes. À
l'heure où les instruments de ratifi-
cation de la convention de Montego
Bay sont déposés par la France
auprès de l'ONU, il apparaît plus
que jamais nécessaire de faire
connaître à l'intérieur comme à l'ex-
térieur de la Marine, les fondements
juridiques de la politique maritime
de la France. Il était bon qu'une
manifestation d'envergure vînt
confirmer l'importance de
ce
domaine, alors que la société dans
son ensemble apprend chaque jour
un peu plus à vivre dans l'omnipré-
sence du droit. M
Le droit s'arrime
La mer et le droit, comme marins et navires,
Avancent de conserve en serrant au plus près
Le lit de l'histoire et ses fracas qui ravirent
Gens de plumes et commis, témoins sous les agrès
D'une époque où pirate impliquait pendaison
Pendant qu'aux promenoirs et sous quelques mantilles
L'éclat d'un capitaine arrivant des Antilles
Provoquait aux boudoirs soupirs et pâmoisons.
À ces écrivains de mer les lits sont nombreux,
D'océans où l'argent se perd comme il se gagne;
Cargaison qui s'abîme en un raz de Bretagne
Ou pétrole irisé sur un fond ténébreux,
La balance à la main, regard vers l'horizon,
Ils soupèsent le Droit au milieu de l'écume,
Chuchotant larghetto la loi et la coutume
Au pacha qui confronte manœuvre et raison.
De la crise à la guerre il ne faut qu'un brûlot,
Qu'un audacieux calcul rendu vain par les flots,
Pour que de mauvais vents fragilisent le Droit,
Frêle esquif balloté au cœur d'un vil détroit.
Dans,sa tombe, Grotius frissonne aux exigences
Des États qui louchent sur mare liberum,
Tandis qu'au creux des livres d'humbles factotums
Cherchent à protéger ce lieu d'intelligence.
Montego Bay, victoire d'un bel équilibre
Entre une côte inquiète et des flottes alertes,
Fait qu'aujourd'hui encore la mer reste libre,
Que la règle se fait où la houle est ouverte.
Mais de nouveaux dangers, furtifs et sans frontières,
Drainent clans et trafics, mafias et malandrins,
D'Afrique à Malacca, les eaux ont leurs filières;
L'État peine à capter l'opium du mandarin.
Il faut donc s'entraider, victimes et vengeurs,
Sans que la lutte grise un quelconque mentor,
Qui pourrait oublier, justicier tapageur,
Ceux dont la barque tremble à sa voix de stentor.
La paix navale naît au gré des réciproques;
Efficace est l'action quand tous sont souverains.
Il était bon que soit donné un colloque
Le son de cette règle, et c'est un son d'airain.
CRP M
tant de vieilles relations diplomatiques,
ne dépassa guère l'Inde du Sud, avec
Calicut comme étape ultime. Menées
à un rythme accéléré, ces expéditions
furent toutes émaillées d'incidents vio-
lents, à Palembang, à Java et à Ceylan.
Il fallait montrer à tous sa détermina-
tion. Calicut et Malacca, servant d'es-
cales, tissèrent, avec le grand empire,
des liens privilégiés.
Les trois expéditions suivantes, de
1413 à 1421, connurent des départs
espacés mais poussèrent leurs explo-
rations plus avant dans l'océan
Indien. Furent visitées et décrites
d'opulentes cités côtières comme
Ormuz ou Aden ainsi que des pays
d'Afrique orientale comme la Soma-
lie. En 1415, la cour de Nankin
accueillit en grande pompe une
girafe du Malinde africain. Puis la
construction de Pékin et les cam-
pagnes mongoles successives acca-
parèrent de plus en plus l'énergie
de l'empereur. Sa mort, en août
1424, mit fin à une longue ère d'ac-
tivité diplomatique,
La septième et dernière expédition
(1431-1433) ne sera lancée que sept
ans plus tard par le petit-fils de
Yongle.
L'itinéraire
L'itinéraire principal de ce sep-
tième voyage, voisin de celui des
expéditions précédentes, nous a été
révélé par un certain Zhu Yunming
(1460-1526).
Il fallut d'abord plusieurs mois
pbur regrouper les navires, rassem-
bler le personnel et les provisions,
accomplir les cérémonies d'usage et
attendre la mousson. À Liujiagang,
près de l'embouchure du Yangzi, le
temple dédié à Tian Fei, l'Épouse
céleste, gardienne des marins, fut
entièrement restauré. Il importait de
se concilier la clémence des dieux.
La flotte dut parvenir à Changle,
dans le Fujian, le 8 avril 1431 et
demeura au mouillage dans la zone
plusieurs mois. Des chasses furent
organisées pour égayer le menu et
occuper les hommes. Zheng He et
les siens quittèrent l'embouchure
du fleuve Min vers la mi-janvier 1432
et naviguèrent seize jours en pleine
mer pour atteindre Qui Nhon
(Champa). Après un peu plus de
deux semaines en ce lieu, ils se diri-
gèrent vers le sud pour atteindre
Surabaja (Java) après trente-cinq
jours de mer.
Un témoin (Fei Xin) mentionne
également, sans plus de précisions,
l'année 1432 à propos de son
voyage à Java. Ils y restèrent jus-
qu'au 13 juillet 1432. Le Majapahit a
donc eu, comme souvent, les hon-
neurs du début de croisière. Puis,
en onze jours de mer, ils se rendi-
rent à Palembang (Sumatra). Arrivés
le 24 juillet 1432, ils s'y reposèrent
trois jours avant de rejoindre
Malacca le 3 août où ils choisirent,
pendant un mois, de se refaire une
santé.
Partis de Malacca en septembre,
ils atteignirent en dix jours Semudra
au nord de Sumatra complétant pen-
dant près de cinquante jours leur
chargement et dépêchant aux petits
États de la région les instructions de
l'empire du Milieu. Ce n'est que le
2 novembre 1432 qu'ils effectuèrent
le grand bond à travers le golfe du
Bengale pour se rendre en vingt-six
jours à Ceylan, après une halte aux
Nicobar. Cette information est
recoupée par le témoignage de Fei
Xin. Ils ne firent qu'une visite rapide
à Ceylan. Zhu Yunming les situe à
Calicut, le 10 décembre 1432.
Zheng He a pu se remémorer tous
les événements qui émaillèrent les pre-
mières croisières : les morts de Java, le
pirate de Palembang, la construction
de la base de Malacca, la chasse-pour-
suite contre l'usurpateur de Semudra,
la traîtrise du roi de Ceylan et l'inves-
titure du Samorin de Calicut (cf. Le
dragon de lumièrel).
Mais Calicut ne les retint pas long-
temps. Leur mission ne leur laissa
guère de répit et avec la mousson
aucun retard n'était permis. Au bout
de trente-cinq jours, en jouant avec
le vent, ils se retrouvèrent à Ormuz,
à l'entrée du golfe Arabo-Persique,
le 17 janvier 1433.
Après avoir appareillé de Chine
en janvier 1432, la flotte était par-
venue, en un an, presque jour pour
jour, aux portes de l'Arabie et de la
Perse.
De Nankin à Ormuz, la distance
totalise environ 7 465 milles marins.
De l'estuaire du fleuve Min à Ormuz,
la vitesse moyenne fut de 51,3 milles
par jour de mer effectif alors qu'au
retour la vitesse moyenne entre
Ormuz et Malacca fut de 76 milles
par jour de mer. La durée et l'itiné-
raire du périple de Zheng He étaient
imposés, pour partie, par la mous-
son soufflant grossièrement d'Est en
Ouest, d'octobre à mars-avril et en
sens inverse d'avril à septembre.
L'itinéraire produit par Zhu Yunming
pose, à cet égard, quelques pro-
blèmes.
D'Ormuz, la flotte principale ren-
tra par Calicut, premier point de ral-
liement avant Malacca. Vingt-deux
jours suffirent. Après un bref séjour
de neuf à dix jours à Calicut où les
rejoignirent peut-être d'autres
escadres de la flotte (celle d'Afrique,
et de nombreux dessins explicatifs.
Courants, vents côtiers, sondages,
couleurs des eaux, reliefs caracté-
ristiques (pagodes, greniers à aussi de mesurer la politique impériale
céréales, bateaux-phares, balises et
autres signaux artificiels), aligne-
ments, faune et états de la mer
venaient conforter l'estimation des
navigateurs. Les marins de Zheng He
s'aidaient aussi, pour le long cours,
de repérages astronomiques grâce à
des tables donnant les heures de
lever ou de coucher des principaux
astres Soleil, Lune mais aussi Etoile
:
polaire, Cassiopée, Véga de la Lyre...
Autour des expéditions
Ces sept grandes expéditions, sont
l'occasion de découvrir, au fil des
escales, l'étrangeté des mœurs méri-
dionales ou de s'extasier devant l'opu-
lence des villes côtières musulmanes
comme Ormuz et Aden... l'occasion
à l'aune de ses réactions. En ce pre-
mier tiers de siècle, la Chine est véri-
tablement maîtresse des océans. Qu'au-
raient pesé les frêles caravelles
portugaises face aux lourdes jonques
des Ming et à leur large réseau diplo-
matique ? C'est toute l'Asie qui se met
à l'unisson du tributarisme, ce système
de relations si particulier que les Chi-
nois imposent à leurs partenaires et
qui régira, pendant plusieurs siècles,
leur commerce international. L'empe-
reur a reçu mandat du ciel pour que
règne sur terre la grande paix. Du
Tibet à la Corée, de Samarcande à Bor-
néo, on se presse pour honorer le Fils
du ciel... toute une ambiance recréée
dans le livre.
La dynastie Ming est au faîte de sa
gloire. Compilations littéraires,
ensembles architecturaux inégalés,
victoires militaires, réfection du grand
canal et transfert de la capitale, témoi-
gnent de cette splendeur. Puis très
vite, c'est le déclin. Zheng He meurt
en 1434, l'année même où les Portu-
gais, pionniers d'une Europe avide
d'espace, franchissent le cap Bojador.
A la fin du XVemc siècle, la roue a
tourné, les cartes sont redistribuées.
La Chine, happée par la conjoncture et
handicapée par ses rigidités structu-
relles a, faute de relais social, manqué
la grande occasion des échanges inter-
nationaux. Elle abandonne sa main-
mise diplomatique et sa puissante
marine pour se claquemurer jalouse-
ment derrière sa Grande Muraille. 0
(1 ) Voir encadré.

Le dragon de lumière

Entre 1405 et 1433 sous la dynastie Ming sept expéditions maritimes chinoises explorèrent le nord de l'océan Indien jus-
qu'à la côte africaine. Confiées par l'empereur Yongle puis par son successeur à un eunuque et musulman, l'amiral Zheng
He, elles mirent à la mer des flottes puissantes dont l'inventaire, qui plonge encore dans l'étonnement, était sans com-
mune mesure avec les moyens maritimes de l'Occident. Marco Polo dans le dernier tiers du XIIlème siècle, Ibn Bâttuta un demi-
siècle plus tard, avaient décrit avec admiration les véritables paquebots des lignes régulières chinoises, quand l'Europe se
bornait encore à caboter dans un esprit issu des traditions antiques de la Méditerranée et des mers fermées du Nord.
Au moment où l'étendard de l'infant Henri était déployé avec peine sur la rive sud du détroit de Gibraltar, annonçant une cir-
cumnavigation de l'Afrique qui allait exiger quatre générations
d'efforts et de difficultés, le quatrième voyage de la flotte impé-
riale rentrait d'Ormuz. Ambassadeurs, tributs, girafes et anti-
lopes rendaient hommage à l'empereur blasé, sans éveiller son
intérêt pour les confins barbares dont revenait la Grande flotte.
Le dragon de lumière fait vivre avec beaucoup de précision et
d'efficacité l'environnement politique, intellectuel et social des
grandes expéditions maritimes des Ming vers les confins occi-
dentaux de la mer.
Il est dommage que l'auteur n'ait pas tiré argument de son
excellente démarche historique pour aborder enfin la néces-
saire discussion de la réalité des dimensions des bao-chuan, les
bateaux-trésors démesurés dont le musée d'Histoire des navi-
gations d'outre-mer de Quanzhou (La Zaitun de Marco Polo)
montre d'étonnant modèles dont les coques ont des allures
de croiseurs modernes. S'ils mesuraient bien 140 mètres
comme le rapporte la tradition, ils étaient donc trois fois plus
longs que les plus grandes caraques des Indes. Cela mérite
que les historiens se penchent un jour avec attention sur une
telle affirmation.
Regrettons furtivement aussi que les méthodes de navigation
de Zheng He ne soient pas abordées plus à fond, car elles révè-
lent une science astronomique élaborée, exactement semblable
à celle des Portugais plus tard. Malgré ces silences que perce-
vront peu de lecteurs, Le dragon de lumière est un excellent
livre de référence sur le développement, la maîtrise, puis la
paradoxale extinction volontaire de la science chinoise de la
navigation, au moment où l'Europe commençait à son tour,
avec sept siècles de retard, son expansion maritime conqué-
rante.

Francois Bellec

Dominique Lelièvre, Le dragon de Lumière, 423 pages, 130 F,

éditions France Empire
Le 27 mai 1993, le ministre
de la Défense annonçait,
au titre des mesures de
restructuration, la ferme-
ture en 1995 de la base de
Keroman à Lorient et la dissolution de
l'Esmat, escadrille des sous-marins de
l'Atlantique.
De Lorient à Brest
Une page d'histoire était en passe
d'être tournée mais le tout nouveau
Groupe des sous-marins d'attaque
de l'Atlantique, Gesmat qui devait
naître à Brest avait déjà des lettres
de noblesse que l'Histoire nous
livre.
En effet, quand le 10 mai 1945, les
Français pénètrent dans la base de
Keroman après la reddition de la
poche de Lorient, ils trouvent des
installations en état de marche, et
deux sous-marins de type IX.B l'un
; l'Esmat.
d'eux deviendra le Blaison. En juillet
1956, le nom de Stosskopf est attri-
bué à la base en souvenir de l'ingé-
nieur général qui avait fait parvenir
aux Alliés de si précieux renseigne-
ments sur les mouvements des sous-
marins allemands. Découvert, il fut
déporté et fusillé en septembre 1944.
De nombreux sous-marins français
seront entretenus à Lorient dès 1946,
mais ce n'est qu'en 1956 que la 2ème
Escadrille des sous-marins est créée
à Keroman ; elle deviendra l'Esmat
en 1970.
Le 29 juin 1995, le La Praya quitte
Lorient en saluant le clocher de l'Ar-
mor comme l'avaient fait, quelques
temps auparavant, l'Agosta, le Bévé-
ziers et le Ouessant... destination
Brest.
Le juillet 1995, les couleurs sont
1er
hissées au Gesmat.
Un esprit d'entreprise au
service d'une mission
Formation organique nouvelle, le
Gesmat devait saisir cette occasion
pour réaffirmer la mission qu'avait
Mettre à la disposition du comman-
dant opérationnel, à la date prévue,
des sous-marins fiables et qualifiés.
Sont ainsi définies les tâches d'ins-
truction et d'entraînement des équi-
pages, mais aussi l'entretien des bâti-
ments ainsi que le suivi de la situation
au personnel et au matériel.
Un site nouveau et
dépaysant
Accueillir à Brest 375 marins parmi
lesquels 4 équipages d'Agosta, n'était
pas, somme toute, une mince affaire.
Un bâtiment des états-majors s'élève
aujourd'hui à proximité de l'ancienne
base sous-marine. Quant aux ateliers
qui surplombent, en fond d'alvéoles
de cette base, les deux bassins amé-
nagés pour recevoir les sous-marins,
leur décoration et l'animation qu'ils
ont fait naître sur le site méritent cer-
tainement le détour.
Une organisation cohérente
À Brest, leGesmat se compose donc
des sous-marins d'attaque type Agosta
et, pour quelques mois encore, de la
Psyché et de la Sirène restés à Lorient
pour leur grand carénage.
Le commandant du groupe, Com-
gesmat, est placé sous les ordres de
l'amiral commandant les Forces sous-
être les gardiens des approches mari-
times et participer à la protection des
voies de communication vitales. Les per-
formances de leurs oreilles sont de nos
jours étonnantes et bien connues.
Enfin, les sous-marins du Gesmat
apportent une contribution à la cré-
dibilité de la dissuasion en assurant
certaines missions de soutien au pro-
fit des SNLE.
Acquérir et conserver ces aptitudes
ne peut être envisagé sans un entraî-
nement à la mer adapté.
Ainsi, après avoir acquis leur quali-
fication opérationnelle à l'issue d'une
mise en condition, les sous-marins du
Gesmat peuvent participer aux exer-
cices nationaux ou interalliés. Entraî-
nés et qualifiés, ils peuvent également
donner leur concours à divers orga-
nismes pour l'expérimentation de
matériels nouveaux. Enfin, école sous
la mer, ils participent à la formation
des hommes susceptibles de servir à
bord des sous-marins nucléaires.
Nous savons tous maintenant que
la Marine dans son nouveau format Ils constituent et constitueront Ces sous-marins, avec ceux qui les
ne conservera que des sous-marins à pour quelques temps encore une ont précédés, ont été le banc d'en-
propulsion nucléaire. Jusqu'à pré- force redoutablement efficace en traînement de bien des générations de
sent, et en attendant cette échéance, haute mer et près des côtes, une sous-mariniers qui ont contribué à
les Agosta et les Daphné qui sont force à laquelle les autres compo- l'avènement de notre force sous-
des sous-marins à propulsion Diesel santes des Marines ont toujours cher- marine nucléaire.
électrique ont bien mérité de la ché à se mesurer pour évaluer leur Le Gesmat, pour cette dernière étape,
nation. propre capacité. aura à cœur de prendre le relai. a
 r .
des unl*tes
ZONE UNITÉS DÉPART ARRIVÉE OBSERVATIONS
Atlantique
H "
Aldébaran Amsterdam 13/05 Amsterdam 10/05
Scheveningen 16/05 Scheveningen 15/05
Manche Amyotd'lnville Dakar 16/05 Praia 17/05
Mer du Nord Borda Falmouth 13/05 Falmouth 10/05
Calliope Hambourg 14/05 Brest 17/05
Cassiopée Brest 13/05 Brest 16/05
Commandant de_ Pimodan Brest 13/05 Brest 15/05
D'Estienne d'Orves Brest 10/05 Lisbonne 13/05 Swordfish
Lisbonne 16/05
Détroyat Christiansand 13/05 Christiansand 10/05
Églantine Brest 13/05 Brest 11/05 Corvette École navale
Élan Brest 11/05 Brest 17/05
Étoile, Mutin Saint-Malo 13/05 Saint-Malo 11/05
Glycine Brest 13/05 Brest 11/05 Corvette Ecole navale
Jaguar, Lynx, Guépard, Brest 13/05 La Corogne 17/05
Léopard, Panthère, Tigre,
Lion, LV Lavallée
Jean Moulin Brest 12/05 Bordeaux 13/05
Bordeaux 16/05 Brest 17/05
Lapérouse Brest 16/05 Brest 11/05 Entraînement individuel
Primauguet Brest 11/05 Londres 13/05
Londres 17/05
Rhin Santa Cruz 10/05- Lorient 15/05
Sterne Brest 13/05 Retour surveillance des pèches
Tourville Dublin 10/05 Brest 12/05
Brest 13/05 Brest 16/05
Agosta Brest _ 19/05 Essais
Bévéziers Brest 13/05 Brest 15/05
Ouessant Brest 10/05 Brest 14/05 Mise en condition
Brest 16/05 Brest 18/05
La Capricieuse Degrad-des-Cannes 13/05 Degrad-des-Cannes 16/05
Stellis Degrad-des-Cannes 13/05 Degrad-des-Cannes 13/05
Degrad-des-Cannes 14/05 Degrad-des-Cannes 15/05
Sténia Kourou-Pariacabo 13/05 Iles du Salut 13/05 Inspection générale a la mer
Iles du Salut 13/05 Kourou-Pariacabo 15/05
Rhône, Ventôse Fort-de-France 21/05 Fort-de-France 11/05
Francis Garnier Fort-de-France 19/05 Fort-de-France 04/05
La Fougueuse Nassau 16/05 Nassau 13/05
Sainte-Croix 21/05 Sainte-Croix 20/05
Méditerranée Suffren La Valette 11/05 Toulon 12/05 Retour exercice EOLE
Toulon 15/05 Toulon 18/05 Escale à Saint-Tropez
Duquesne Alexandrie 14/05 Alexandrie 13/05 Exercice Cléopâtre
Alexandrie 20/05 Alexandrie 16/05
Marne Alexandrie 14/05 Alexandrie 13/05
Alexandrie 17/05 Toulon 21/05
Dupleix Alexandrie 14/05 Alexandrie 09/05
Alexandrie 17/05 Alexandrie 15/05
Cassard Tunis 14/05 Toulon 15/05 Mission de présence
La Fayette Corfou 13/05 Corfou 11/05 Mission Sharp Guard
Bari 15/05 Bari 14/05
Corfou 20/05 Corfou 17/05
PM L'Her ZZ Toulon 20/05
Commandant Blaison Toulon 21/05
Orage Toulon 12/05 Dakar 18/05 Exercice N'Gounie
Commandant Birot, Toulon 14/05 Toulon 16/05 Exercice Fauve 96
QM Anquetil, Rance
Jean de Vienne Toulon 14/05 Essais
Persée, Ile d'Oléron Toulon 13/05 Toulon 15/05 Expérimentation SAAM
Pluton, Achéron Toulon 13/05 Toulon 17/05 Concours Ecoplongée
Bélier Toulon 14/05 _ Toulon 15/05 Remorquage
Casabianca Toulon_ 22/05
Saphir Devonport 17/05
Rubis Brest 20/05
Océan Laplace Wallis 17/05 Tana 20/05 Travaux hydrographiques
Pacifique Tana 23/05
Océan Commandant Bory Ash Shuwaik 13/05 Damman 20/05 Exercice Gulfex 33
Indien Damman 23/05
Floréal Port-des-Galets 21/05 Exercice Géranium
Détachements ATL/22 F Cayenne 13/05 Cayenne 16/05
Aéro
Chronique du Garons; Mecae BRUNET SC Aéro
Setma; Conta CASTIGLIONE CC Mar
Toulon; Mecae COMISSO BAN Lan-
miaire); MOLLER Somme; Miasm
PAUMIER Jules Verne SG; Mecae
PEOC'H Vendémiaire; Conta BEAU-
divisiau; Mecae COTONEA 23 F;

personnel
Emarm COTTEL 34 F (Lanvéoc); Conta
CREMOUX Charles de Gaulle; Emaeq
ERMOIRE 6 F; Mecae ERONTE BAN
Landivisiau; Conta EVEN BAN Lann-
Bihoué; FAUGLAS BAN Lann-Bihoué;
Darae FAURE Cent. Inter. GE; FAURE
Charles de Gaulle; Emaeq FONTAINE
BAN Lanvéoc; Mecae FRANCOIS 11 F;
Denae GAGNAIRE BAN Lann-Bihoué;
Emaeq GAILLARD BAN Lanvéoc;
Mecae GAUTHIER BAN Lann-Bihoué;
Emaeq GONNIN 12 F; Mecae GUE-
VEL 22 S; GUILLEC BAN Quimper;
HARDOUIN CEAN Rochefort; Emaeq
HAURINE BAN Lanvéoc; Asmbo
JACQ BAN Lanvéoc; Darae JAC-
QUOT 21 F; Mecbo JAOUEN BAN
Lanvéoc; Mecae KERNEN BAN Lann-
Bihoué; Darae KOFFMAN CEAN
Rochefort; Darae LE CORRE CEAN
Rochefort; Mecae LE GOFF BAN Lan-
CHIER EM CS Papeete; Fusil CLER-
MONT Prairial; Mecae GERVAIS 12 S;
Darae LE LOC'H 12 S; Mecbo LE
RALLE 9 S; Emaeq MERDY 35 F
(Nivôse); Mecae, PIVIN 35 F (Nivôse);
Emaeq SIMAKINE BAN Tontouta;
Mecan VANDAELE Nivôse; Mecae
BARTHELEMY Base Lamentin;
BLIMO Ventôse; Mecae BARRON
34 F (Lanvéoc); BAUDOIN BAN Lan-
divisiau; Emarm CACAUD 17 F;
COMONT BAN Landivisiau; Mecae
FAYE 22 S; Mecae GUY SME
Cognac; Emaeq HOUSSAIS CEAN
Rochefort; Mecae LE HOUEDEC 24 F;
Mecbo LEFRANCOIS BAN Hyères;
Emaeq LOUNAS 21 F; Mecae QUE-
NEL CEPAACM Istres; Emarm
REMARK SC Aéro Setma; Mecbo
RESZITNYK Cepa Hyères; Mecae
RUYET 11 F; SUTRE BAN Landivi-
siau; Mecbo VIGNAUT 35 F (SP

[texte_manquant] divisiau; LE GROGNEC BAN Lann-

Bihoué; LE MARCHAND BAN Landi-
visiau; LOAEC BAN Landivisiau;
Rochefort); Mecae HELIAS BAN
Lanvéoc.

Emaeq MADY CEAN Rochefort; Darae Seconds maîtres

OFFICIERS MARINIERS
Au 04/04/96
Majors
Miasm BOURDIN Algasm.
Maîtres principaux
Miasm WITTMEYER CIN Saint-Man-
drier; KOEHNEN Algasm; LOISEAU
Base Ile Longue; GERMAIN Dupleix;
Agpos VALENTIN École navale; MAU-
GUEN Charles de Gaulle; BACCON
Poste Navale Toulon.
Premiers maîtres
Miasm MARECHAL Latouche-Tréville;
MANON Cdt Birot; BOUCHER CIN
Saint-Mandrier; Agpos CERESA BAN
Lann-Bihoué; HOLVOET Clemenceau;
SALESSES Jeanne d'Arc; Radio JEC-
KEL DRM; Trans LABARRERE Crax
Brest.
Hyères; Mecae LE GUILLERM 16 F;
Conta THILLOU BAN Nîmes-Garons;
Darae THERY BAN Lann-Bihoué.
Maîtres principaux
Emaeq AUSSERAY BAN Landivisiau;
Darae BLANCHET CEAN Rochefort;
Emaeq BODEVIN 34 F (Lanvéoc);
Conta BRINDJONC CC Mar Toulon;
Emaeq CADIOU CEAN Rochefort;
Darae CARIOU CEAN Rochefort;
CHARBONNIER BAN Nîmes-Garons;
COAT CEAN Rochefort; Conta DAVID
BAN Landivisiau; Mecae DEGEYTER
BAN Landivisiau; Emaeq DUBOURG
CIN Saint-mandrier; DUPERE 23 F;
Emaeq GILLET BAN Lanvéoc; Emarm
GUEN SC Aéro Setma; Emaeq
GUILLEVIN BAN Lann-Bihoué; Darae
ILTIS 11 F; Emaeq JOSEPH BAN
Lann-Bihoué; LAFOURCADE 16 F;
LAPEYRE CEAN Rochefort; Emarm
LE BERRE 17 F; LE HIR Detacm Tous-
sus; Mecae LE ROUX SC Aéro Tech;
MAHEO BAN Landivisiau; Darae
PRZYMROZEK Saman; Mecae SAU-
MALEZIEUX Com Log Rafale; Emaeq
MARICAL BAN Landivisiau; Darae Mecae BARRAS 35 F (Vendémiaire);
MILH 56 S; Conta PERRIN 56 S; Darae FREMONT 35 F (Somme);
Mecae QUINQUIS BAN Quimper; Emaeq COLLIAUX 12 S; Mecae
Conta QUIVIGER BAN Landivisiau; CRHA 12 S; Denae DESPLATS UM
Mecae RABEAU 24 F; Emaeq RAVI- Nouméa; Emarm FOLLEROT UM Dji-
NET CEAN Rochefort; Emarm RELET bouti; Mecae GOSSOT 12 S; GRAN-
Detacm Toussus; Emaeq RIO 12 F; DIN BAN Tontouta; Darae GUILLE-
ROBERT BAN Lann-Bihoué; Darae MIN 35 F (Vendémiaire); Mecae LE
ROULEUX SC Aéro Tech; Emaeq PENNEC 12 S; Mecae LE REGUER
STRABACH BAN Nîmes-Garons; 35 F (Nivôse); Mecae SCHMIDT 35 F
TANGUY BAN Landivisiau; Conta (Prairial); Darae STEFANINI BAN Ton-
BOUSQUET BAN Nîmes-Garons; touta; Emaeq TORRES 9 S; VER-
Mecae KONGSIA CEAN Rochefort. GNAUD BAN Tontouta; Darae BAU-
DIN 35 F (Floréal); Mecae LESELLIER
Maîtres 35 F (Ventôse); Darae VINSON 35 F
Emaeq CHEVALIER 35 F (Véndé- (Ventôse).
TROPHÉE DE TENNIS
DE LA DÉFENSE
Du 5 au 12 octobre 1996, Igesa Loisirs vous
propose le 7ème trophée Igesa de tennis (tournoi
simple dames, messieurs, double mixte ainsi )

Maîtres
Miasm LAVIALLE CFM Hourtin;
DUMONT Désigné Brest; TONGIO
BAN Dugny; COZE Poste navale Brest;
Radio LAGRANGE DAT Giens; Trans
RUFIN-SOUMINE Berry; MAXANT
DRM.
Seconds maîtres
Agpos GALES Cablem; LANGLOIS
BAN Rochefort; SABATHIER École
santé Bordeaux; Trans MARTIN DAT
Giens.
Au 12/04/96
Majors
Mecae BOT 34 F (Lanvéoc); BRIANT
57 S; Emarm CALANDOT Clemen-
ceau; Darae DOLOU BAN Nîmes-
Garons; Mecae DU GENIEBRE BAN
Lanvéoc; Darae FAOU BAN Lann-
Bihoué; Emaeq GIRARD BAN Saint-
Mandrier; Conta HAMELIN PA Com-
plément; Emaeq LACROIX Cepa
VINEAU 34 F (Lanvéoc); Conta GOU-
RIOU Ceclant Ops; Mecae GREVEL-
LEC BAN Lann-Bihoué.
Premiers maîtres
Mecae DECNEUT 35 F (Somme);
Mecbo MONTAGARD35 F (Somme);
Mecae REDT (35 F (Somme); Denae
SGARLATA CEP Mururoa; Mecae
ARBUS 12 S; Denae BARTHELEMY
12 S; Getbo BAUMERGER 12 S;
Denae BERTRAND 12 S; Emaeq
CABON 9 S; Mecae DELESALLE BAN
Tontouta; Denae DROUAILLET 9 S;
Mecae HAMANN 35 F (Prairial);
HIBERTY 35 F (Nivôse); Getbo
MICHON 9 S; Emaeq NAVARRO DAT
Libreville; Getbo OLLIVIER 9 S; Emaeq
PASSAL BAN Tontouta; Conta
RICHARD DAT Abidjan; Denae VERY
9 S; Emaeq ARZEL 22 S; Conta
BANCE CC Mar Atlantique; Mecae
BATON Cessan Lanvéoc; Conta BER-
NIER BAN Hyères; Emaeq ARZEL
22 S; Conta BANCE CC Mar Atlan-
tique; Mecae BATON Cessan Lan-
véoc; Conta BERNIER BAN Hyères;
Emaeq BERTHALAY BAN Nîmes-
qu'une semaine de stage de tennis sur 8 courts en
terre battue. Ce voyage sportif se déroulera cette
année en Turquie, au club Aquarius Kusadasi. Trois
formules sont possibles : trophée, stage (3 200 F),
forme (3 100 F).
Les départs se feront de Paris, Lille, Lyon, Marseille,
Toulouse, Bordeaux. Le forfait comprend le
transport aérien, la pension complète,
l'entraînement collectif, le tournoi homologué ou le
stage, la remise des coupes, des tee-shirt du
tournoi, et enfin la soirée de gala. De nombreux
prix seront offerts par les sponsors.
Pour tous renseignements s'adresser à :
Igesa Loisirs
71, rue Saint Dominique
75007 Paris
Tél 16(1) 44 423255
Fax 16(1)44 18 01 10.
Il faut savoir
Conseil de la fonction militaire marine du 25 mars 1996
Le CFMM communique
Au cours de son allocution d'ouverture, le chef d'état-major de la Marine a insisté auprès des nouveaux membres sur l'inté-
rêt qu'il porte aux travaux du Conseil et sur l'importance de celui-ci en matière de concertation et de diffusion de l'information.
Il a rappelé les principales décisions du Comité stratégique concernant la Marine et a précisé notamment qu'elles pourraient
être les deux formes possibles d'un service national rénové, l'une fondée sur le volontariat, l'autre sur la conscription obli-
gatoire. Le chef d'état-major a rappelé qu'il conviendra de veiller à une régularité des flux de recrutements et de départs qui
répondut aux besoins de la Marine.
L'ordre du jour comprenait deux études préparatoires à la prochaine session du CSFM, plusieurs thèmes d'informations et
l'examen de cinq projets de décrets :

La première étude portait sur les résultats de l'enquête de l'Observatoire social de la défense sur l'environnement social
-
des militaires. Les résultats présentés ont porté sur la mobilité et le logement. Ils font apparaître que la mobilité fragilise
l'emploi du conjoint et induit des difficultés de logement. L'enquête souligne les risques d'une accession à la propriété lorsque
le budget global mensuel d'un foyer est inférieur à 15 000 francs.
La deuxième étude portait sur les décisions prises à la suite des conclusions du Comité stratégique. Les mesures prises entraî-
-
neront à la fois de profonds changements de notre appareil de défense et des modifications dans la vie courante des marins.
Le Conseil constate pour l'année 1997 une diminution de 3 000 appelés avec l'adoption d'un service volontaire ou de 1 500
appelés dans le cas d'un service obligatoire. Durant la période transitoire, la réduction prévue du nombre d'officiers mariniers
serait de l'ordre de 1 500 à 2 000 personnes et le personnel officier verra ses effectifs augmenter de l'ordre de 250 personnes.
Le flux de recrutements sera maintenu à 2 500 par an. 4 400 postes de personnel civil seront progressivement créés. Durant
cette période, le Conseil souhaite l'amélioration des mesures administratives et financières de reconversion, notamment :

qu'une majorité des emplois civils nouvellement créés soit proposée en priorité au personnel militaire devant
-
quitter la Marine ;
-
l'élargissement des dispositions de la loi 70-2 à tous les officiers mariniers ;
-
la mise en place d'un pécule incitatif au départ pour le personnel de carrière.
Il souhaite également que la professionnalisation soit l'occasion de revaloriser la condition militaire. Le CFMM demande qu'une
information sur les modalités de restructuration qui interviendront à partir de l'été 1996, soit communiquée à l'ensemble du
personnel de la Marine dès qu'elles seront arrêtées.
Le Conseil a reçu aussi de nombreuses informations sur :

-
le bilan de la mise en place du niveau de formation supérieure (NFS). Le Conseil a pris acte de la mise en place du NFS
depuis le 2 février 1996. Celui-ci est désormais obligatoire pour les sélections aux différents cours de brevet supérieur (BS).
Le CFMM souhaite maintenant la diffusion d'une information sur le poids attribué au NFS dans la formule d'admission au
cours du BS. Le Conseil souligne que l'effort financier pour la mise en place de bibliothèques au sein des foyers reste insuf-
fisant. Les collections se révèlent en effet incomplètes, et leur mode de consultation inadapté à la loi du nombre. Le CFMM
insiste sur la nécessité de l'investissement personnel des intéressés ;
-
les résultats des travaux relatifs au corps des ingénieurs des études et techniques de travaux maritimes. Le Conseil com-
prend les difficultés que rencontre ce corps, mais s'interroge sur la nécessité de maintenir deux corps d'ingénieurs au sein
des Travaux maritimes. Le Conseil suggère qu'une étude soit réalisée sur la possibilité de fusionner le corps des ITM et le corps
des IETTM ou de les rapprocher d'un autre corps militaire (génie) ou civil (équipement) ;
-
les résultats de l'étude menée par le groupe de travail sur les marins-pompiers des ports. Le Conseil a pris note des conclu-
sions du groupe de travail qui confirment la spécificité de chacune des deux spécialités Emsec et marin-pompier. Le Conseil
réitère son souhait de faire bénéficier les marins-pompiers des ports, d'une prime spécifique aux risques qu'ils encourent ;
-
le fonctionnement du Système d'information et d'aide à la décision pour les ressources humaines (SIAD/RH). Le Conseil
se félicite de la résorption des retards de traitement en de nombreux domaines. Il tient néanmoins à souligner l'impact néga-
tif que la mise en place de ce nouveau système a eu et continue d'avoir sur le moral du personnel. Il souhaite vivement que
le traitement de la situation des QMM et seconds maîtres n'ait plus de retard à l'été 1996, conformément à l'annonce faite par
le chef d'état-major de la Marine ;
-
le corps des officiers spécialisés de la Marine. Le CFMM constate que le corps des OSM est arrivé à maturité et que l'avan-
cement atteint un rythme normal. Il remarque cependant un sureffectif des CFS/CCS. Une note d'information sur les perspectives
de formation et de carrière des OSM sera diffusée prochainement par la DPMM.
Le Conseil a apprécié la transparence des propos tenus par les différents intervenants de la DPMM. Ce langage de vérité
ne peut qu'aider le personnel à prendre conscience de la situation. Les conditions actuelles conduisent nécessairement à un
renforcement de la sélection à tous les niveaux de grades et d'ancienneté. Tous les marins doivent se responsabiliser et gérer
eux-mêmes leur carrière sans qu'aucune situation ne soit tenue pour définitivement acquise. Dans le domaine de l'adminis-
tration, le Conseil note que la mise en place des Cilam dans les ports s'achèvera le 1" octobre 1996. Il souhaite que l'accent
soit mis sur la fonction "accueil" dans les unités administratives pour donner une information de qualité aux administrés et
un service plus efficace.
Il faut savoir
Propositions pour l'ordre du jour des prochaines sessions.
Le Conseil souhaite une information sur les points suivants :
-
bilan de la mise en place des premières mesures transitoires ;
-
étude sur l'adaptation de l'arrêté 140 à la Marine actuelle ;
conditions de vie militaire des Marines européennes professionnalisées ;
-
-
actions nouvelles du Sairm ;
-
enseignements tirés des premiers examens du NFS ;
-
avenir de la réserve ;
-
emploi et devenir des majors ;
-
filières du renseignement ;

-
avenir des foyers, cercles et sports à l'horizon 2002
;

-
devenir des lycées militaires.
La clôture de cette 13èmc session du CFMM a été présidée par le chef d'état-major de la Marine qui a apporté des
compléments d'information sur les différents thèmes évoqués. Dans sa conclusion, le chef d'état-major de la Marine a
souligné à nouveau l'importance de la responsabilité de chacun, notamment dans la gestion de sa carrière et des contraintes
du métier militaire au regard de sa vie familiale. Le chef d'état-major de la Marine a tenu par ailleurs à rappeler que la Marine
était déjà bien préparée aux restructurations à venir, et qu'il s'agissait de poursuivre un effort initié depuis la conception et la
mise en œuvre du plan Optimar. Réaffirmant son souhait de voir les marins battre en brèche tout discours alarmiste et
manifester leur adhésion à l'institution, le chef d'état-major de la Marine a demandé le concours de tous et la confiance de
chacun pour la construction de la Marine du prochain millénaire.
Le maître Quiaios L'amiral Lefebvre, vice-président
secrétaire de session du Conseil de la fonction militaire de la marine.
Le Conseil de la fonction militaire de la marine s'est réuni à Paris du 25 au 29 mars 1996 pour sa treizième session, (photo CPGP)
 LA FLOTTE ACTUALITÉS
M RESTRUCTURATIONS - Le
jeudi 25 avril, M. Alain Juppé a
présidé le premier Comité
interministériel pour les
restructurations de Défense.
À l'issue de cette rencontre,
le Premier ministre, qu'accom-
pagnait M. Charles Millon,
ministre de la Défense s'est
rendu en Aquitaine où, après
une visite du Centre d'études
scientifiques et techniques du
CEA, il a assisté à la présenta-
tion de la maquette du futur
laser mégajoule.
Après avoir participé à un
débat sur les restructurations
de Défense avec les élus de
Gironde sur la base aérienne
de Mérignac, M. Juppé s'est
rendu en fin de journée à
l'Hôtel de la région Aquitaine
pour assister à la signature de
la convention État-Région
concernant l'accompagne-
ment du redéploiement indus-
triel et des restructurations
de la Défense dans la région
Aquitaine.
M MISSION HUMANITAIRE
POUR LA FOUDRE - Participant
à une mission humanitaire, le
TCD Foudre, accompagné de
l'aviso PM L'Her, est arrivé à
Beyrouth dans la matinée du
vendredi 3 mai 1996.
Le bâtiment, qui avait appa-
reillé de Toulon le dimanche
28 avril, a ainsi transporté
710 tonnes de fret humanitaire
(2 300 mètres cube) constitué
pour l'essentiel de transforma-
teurs électriques et d'acces-
soires du même type.
Ce matériel permettra la
remise en état des installations
électriques détruites lors des
récents événements qui ont eu
lieu au Liban.
M SAUVETAGE -
Le jeudi
25 avril 1996, à la nuit tom-
bée, Maxence Demeulemees-
ter de la PMM de Metz, sta-
giaire à bord du Clemenceau,
a assisté, sur le port de Tou-
lon, à la chute dans l'eau d'un
pêcheur victime d'un malaise.
Le jeune apprenti marin a
immédiatement plongé pour
récupérer la victime qui cou-
lait.
Puis, aidé par des passants, il
a réussi à hisser l'homme sur le
quai et à lui apporter les pre-
miers secours en attendant
l'arrivée des pompiers.
À la suite de ce sauvetage et
en présence des autres
membres de la PMM de Metz,
le CV Hébrard, commandant le
porte-avions Clemenceau a
remis au stagiaire Demeule-
meester une lettre de félicita-
tions pour son acte de courage
et sa présence d'esprit.
D TROPHÉE DU PARRAINAGE
LE PLUS PRESTIGIEUX - Au
cours d'une réception qui s'est
déroulée au Sénat le jeudi
25 avril 1996, M. André Santini,
député des Hauts-de-Seine,
maire d'Issy-les-Moulineaux et
président de l'Association des
villes marraines a remis le tro-
phée du parrainage le plus pres-
tigieux de l'année 1995 à
M. Christian Pierret, maire de
Saint-Dié-des-Vosges, pour le
parrainage de la frégate
La Fayette. Créé en 1988, ce
trophée est décerné chaque
année par le comité de direc-
tion de l'Association des villes
marraines à la collectivité ayant
apporté un soin particulier à
ces cérémonies de parrainage.
M COLLISION DANS LE RAIL
DU PAS DE CALAIS - Mercredi
24 avril vers 4 h 30, une col-
lision s'est produite dans le
rail montant du Pas de Calais
à huit milles environ au nord-
ouest de Calais entre le cargo
Frio Marathon, battant pa-
villon chypriote, et le chalu-
tier D'Artagnan, immatriculé
à Boulogne-sur-Mer. A la suite
de cet accident, le chalutier
d'une longueur de 22 mètres
a coulé, tandis que le cargo
a stoppé sa route pour secou-
rir les naufragés.
Aussitôt l'alerte donnée, le
Cross Gris-Nez a dépêché sur
zone l'hélicoptère Dauphin de
la Marine nationale basé au
Touquet et le canot Notre-
Dame de Risban de la Société
nationale de sauvetage en mer,
tandis que le ferry Seafrance-
Cezanne se déroutait pour por-
ter assistance aux naufragés.
Vers 5h, le chalutier
Stelumi qui faisait route sur
zone a pu recueillir les cinq
hommes qui composaient
l'équipage du D'Artagnan et
les ramener sains et saufs à
Boulogne-sur-Mer.
M IMAGES DE MER - Du 1er au
30 mai 1996, le Centre de
découvertes maritimes, situé
dans le vieux phare de la
pointe de Saint-Pierre à Pen-
marc'h, accueille une exposi-
tion de photographies réali-
sées par Philip Plisson, peintre
officiel de la Marine.
Les regards d'un pêcheur
d'images sur la mer, sa houle et
ses embruns se trouvent ainsi
exposés pour le plus grand
plaisir des visiteurs.

Dans l'intention de
maîtriser les coûts
de ce programme, la
Marine a souhaité
construire un TCD identique
à la Foudre, sans dévelop-
pements, dans un temps
réduit.
La définition finale du
bâtiment, sur les bases de
son «sister-ship», été le
a
résultat d'études menées
dans plusieurs directions
de manière concomitante :
- Une démarche d'analyse
de la valeur a permis de déter-
miner des axes de réduction
des coûts de construction et
d'identifier les améliorations
possibles. Ainsi, parmi les
résultats les plus représenta-
tifs de ce type de démarche,
l'usine de production élec-
trique a été redimensionnée
[texte_manquant]
Siroco m'était conté
de façon à la rendre adaptée
au juste besoin. Cette
contre 52 sur la Foudre. Le
pont roulant du radier a,
La construction du TCD Siroco commandé par la Marine en 1994, a
débuté en février 1995 à la DCN de Brest. Ce deuxième bâtiment du Ainsi, bien qu'«identique»
à la Foudre, ce bâtiment est
démarche a conduit ainsi à quant à lui, été supprimé. type Foudre est destiné à compléter les moyens amphibies de construit avec un seul souci :
une réduction de 30 % de la L'ensemble des adaptations la Marine, dont l'objectif est de disposer de quatre transports de cha- encore mieux et moins cher.
puissance installée. De même, issues de cette démarche a Le Siroco devrait débuter ses
la capacité de levage de la conduit à un coût de
lands de débarquement pour participer aux opérations de projection essais officiels au dernier tri-
plate-forme élévatrice a été construction réduit de 5 % ; de forces terrestres. Faire identique, pour moins cher tout en amé- mestre 1997 et être admis au
ramenée à une valeur en -
l'expérience, accumulée liorant. service actif en février 1998.
conformité avec la masse des au cours de l'utilisation opé- Les installations importantes
engins embarquables et le rationnelle de la Foudre, a modernisée et la «verticale conduite des installations ont fait l'objet de préinté-
rythme de chargement. Celle- permis de définir un certain vivres» rendue plus fonc- principales). Notons que six gration (pompes de ballas-
ci sera limitée à 38 tonnes nombre d'améliorations limi- tionnelle ; ans après l'admission au ser- tage, etc.). Pour l'instant,
-
l'évolution technique de vice actif de la Foudre seule- environ 50 % du poids de la
certains matériels du type de ment 10 % du matériel est coque est assemblé dans le
Le rôle du TCD ceux installés sur la Foudre strictement identique ; bassin et la plupart des blocs
a conduit à rechercher de enfin, l'adaptation aux d'extrémité attendent leur
«Il s'agit de bâtiments de guerre dont la fonction essentielle -
nouveaux fournisseurs. Cela a normes en vigueur a conduit intégration au puzzle. La
est de mener des opérations amphibies sur des zones à parfois été l'occasion d'opé- à certaines améliorations. Des mise à l'eau, avant début des
risque ou en conflit, par débarquement de troupes et de caisses de récupération des
matériels militaires. Ils constituentdes éléments importants rer un saut technologique travaux d'armement, à flot,
de la capacité de projection des forces comme l'a précisé le
comme dans le cas du dispo- eaux grises ont été prévues est prévue à la fin de l'année
dernier rapport d'orientation sur la politique de Défense»
sitif de conduite et de sur- (respect de la convention 1996. Le programme se
argumente d'entrée Roger Morvan, ingénieur chargé de la
veillance des données éner- Marpol) et les soutes à muni- déroule conformément au
gie (le système de contrôle tions devraient être mieux planning initial qui tablait sur
construction du Siroco. de ces données installé à adaptées à la diversité des
Déjà, au début du siècle, l'idée de construire des navires une construction en deux
bord de la Foudre est rem- munitions embarquées par la ans et demi (contre quatre
permettant de transporter sur zone d'autres bâtiments placé sur le Siroco par un sys-
spécifiques avait été émise et s'était concrétisée. Il troupe. Les nouvelles normes pour la Foudre), élément qui
tème employant des auto- d'habitabilité ont aussi été contribue également à la
s'agit par exemple du Kanguroo, un navire spécialement mates industriels qui effectue appliquées autant que faire limitation des coûts.
conçu par la maison Schneider du Creusot et construit en sus, directement à partir se peut (aménagement de la
par les chantiers du même nom pour le transport de d'écrans d'ordinateurs, la cafétéria, salle de sport, etc.). CF Oger
sous-marins depuis Toulon, jusqu'aux côtes péruviennes.
L'idée depuis a fait son chemin et la Marine nationale
s'est dotée de navires appelés transports de chalands de tées, à apporter au Siroco.
débarquement (TCD). Le premier que posséda la France Celles-ci concernent les
s'appelait déjà la Foudre. Il s'agissait d'un ex-navire moyens de transmissions qui
américain (le LSD 12). Il fera une longue carrière au ser- seront augmentés (notam-
vice de la Marine nationale, jusqu'en 1968. ment dans les domaines UHF
Aujourd'hui en France, l'aîné des TCD l' Ouragan, mis à flot et VHF et les moyens d'aide
à Brest en 1967 et son jumeau l'Orage arrivent en fin de
au commandement) et les
cycle tandis que, dans le même temps, le domaine d'emploi moyens de mise en oeuvre
s'accroît. Ainsi, pour faire face à leur remplacement, la Marine des aéronefs (le pont d'envol
a lancé dans les années 1980 l'acquisition d'une nouvelle sera prolongé jusqu'à la
génération de bâtiments. plate-forme élévatrice). La
Au total, chaque TCD peut transporter environ 2 000 cadence des opérations de
tonnes de fret et près de 420 hommes de troupe. Dans chargement/ déchargement
leurs «entrailles» et sur les plates-formes, les TCD peu- sera également améliorée
vent embarquer des hélicoptères de type Puma et Super par diverses améliorations
Frelon ou équivalents et un tiers de régiment mécanisé. mineures. La capacité d'ac-
À titre d'exemple, outre les hélicoptères, un chargement cueil d'un poste modulaire
type pourrait être constitué de 6 chars lourds type AMX30 de commandement de
ou des chars Leclerc, 23 chars légers type AMX 10RC théâtre, comme celle aussi
ou véhicules de l'avant blindés type VAB, 10 chalands de de recevoir une extension
transport de matériel et le personnel. «Mais l'éventail temporaire de la plate-forme
des combinaisons possibles est extrêmement large en hospitalière sont l'étude.
à
fonction des missions à mener. Simultanément porte- Un effort particulier a été
hélicoptères, transports de matériels et de troupes, vastes apporté à l'amélioration de
docks et, pourquoi pas, bassins de réparations de petites l'habitabilité pour les
unités ces bâtiments offrent une polyvalence excep- hommes de troupe (dont la
tionnelle...»
,
rappelle Roger Morvan. Le tout dans une durée de séjour à bord est
coque de 168 mètres de long, déplaçant 11 600 tonnes souvent importante) mais
à une vitesse de 20,5 noeuds... une prouesse aussi pour l'équipage afin de
Bernard Calvez tenir compte de la nouvelle
Le Flot (DCN Brest) Pyramide des grades et de la
féminisation. La cuisine est
Les Missions océano et hydro réunies à Brest
L'ensemble de la flotte océanographique et hydrographique métropolitaine de la Marine est
brestoise, depuis la montée du D'Entrecasteaux dans le grand port du Ponant, le 18 novembre
dernier. La Mission océanographique de la Méditerranée (MOM), au sein de laquelle œuvrait ce
bateau, a été dissoute le 1er janvier 1996 et remplacée par la Mission océanographique de l'At-
lantique (MOA), venant compléter la Mission hydrographique de l'Atlantique (MHA).
Les activités ne sont
pas bouleversées par
cette restructuration
de moyens d'ordre
opérationnel et écono-
mique déjà, entre 1983 et
:
1988, les deux missions
s'étaient côtoyées à Brest.
3 500 m2 de locaux ont néan-
moins, été réaménagés au
centre-Marine de la Ville-
neuve pour les services à
terre bureaux, laboratoires,
:
ateliers et magasins (7 mil-
lions de francs de travaux sur
un an). Leur inauguration a
eu lieu le 3 avril, présidée
par le VA Jean-Yves Le Dantec,
commandant la zone Atlan-
tique et l'ingénieur général
de l'armement François
Milard, directeur du Service
hydrographique et océano-
graphique de la marine, dont
dépendent les deux missions.

L'Espérance
et le D'Entrecasteaux :
remplacement retardé

La Mission hydrographique
de l'Atlantique fonctionne
désormais avec deux bâti-
ments au lieu de trois, le
Borda et le Lapérouse, des
unités de 900 tonnes, chacune
armée par 31 personnes
appartenant à la Marine et
accomplissant avec une
dizaine d'hydrographes, sur le
plateau continental de la
Manche et de l'Atlantique, des
travaux d'intérêt militaire et
de service public. La troisième
unité, elle, a été retirée au
profit de la MOA L'Espé-
: zones d'intérêt de la
rance, un chalutier polonais
de 1 200 t, lancé à Gdynia en
1961, racheté par la Marine
nationale huit ans après et uti-
lisé, de même que le D'Entre-
casteaux, pour des travaux
d'hydrographie et d'océano-
graphie hauturiers. Les deux
unités devraient être rempla-
cées ultérieurement. L'Espé-
rance vers l'an 2000 et le
D'Entrecasteaux, âgé lui de
26 ans actuellement, à partir
de 2002.
Des Açores à la Guyane...
La MOA poursuit ses mis-
sions spécifiques à caractère
géophysique pour les orga-
nismes scientifiques français
d'une part, et au profit des
Forces, d'autre part, dans les
Défense. Elle le fait avec 6
ingénieurs, 12 officiers, 67
officiers-mariniers et 83
membres d'équipage (dont
40% d'appelés).
Son directeur, l'ingénieur en
chef Michel Le Gouic, donne
un aperçu du programme.
D'abord, en juin, une cam-
pagne de tomographie (exa-
men de structures avec des
moyens acoustiques) par petits
fonds, devant Lisbonne, en
coopération avec des Portugais.
En septembre, début de parti-
cipation à une campagne de
trois ans, baptisée Arcane et
réalisée par l'Ifremer, pour le
suivi des courants profonds de
l'Atlantique Nord-Est, au
moyen de balises immergées.
Entre temps, de mai à
novembre, avec L'Espérance,
des travaux géophysiques
seront menés entre les Açores
et les Canaries. En 1998, le
D'Entrecasteaux sera chargé
de la rénovation de la carto-
graphie de base en zone
Guyane.
La MOA restera opération-
nelle en Méditerranée, pen-
dant ce temps. Elle réalisera
des travaux portuaires à Tou-
lon avec sa vedette, toujours
basée là-bas, et de géophy-
sique dans le sud de la Sar-
daigne, avec le bâtiment de
soutien Gazelle.
et à la Terre Adélie
...
La Mission hydrographique
de l'Atlantique effectuera, sous
la direction de l'ingénieur en
chef Pierre Mouscardès, des
relevés bathymétriques côtiers
dans les baies de Somme et de
Quiberon, dans le chenal de
la Déroute, entre Saint-Malo et
les îles Anglo-Normandes. En
1997, du personnel sera
envoyé aux Kerguelen où en
Terre Adélie pour des levés
côtiers, en coopération avec
l'IFRTP (Institut français pour
la recherche et la technologie
polaires) et les Taaf (Terres
australes et antarctiques fran-
çaises).
Claude Grandmontagne

L'état-major sort une antenne
Le vendredi 29 mars, ont été inaugurées les nouvelles installations de l'antenne «Programmes» de l'EMM
à Toulon.
De nombreuses person-
nalités étaient invitées à
cette manifestation, et
notamment le contrô-
leur général de la région mari-
time Méditerranée Garzulino, le
VA Lecointre commandant la
Force d'action navale, le CA Aba-
die major général du port de
Toulon, le CA Habert comman-
dant l'Aviation embarquée,
l'IGTM Debiesse directeur des
Travaux maritimes à Toulon,
l'IGA Dard directeur de l'Éta-
blissement des constructions
navales (ECN) de Toulon, le MG
Servantie directeur de l'IMNSSA,
l'ICA Grouas chef du Centre
technique des systèmes d'armes
(CTSN) et l'ICA Bertrand direc-
teur de DCN/ING/SUD.
L'antenne «Programmes» est
un prolongement de la division
Programmes de l'EMM : elle a
pour mission de participer aux
travaux de définition, de déve-
loppement, de réalisation et de
validation - à terre et à la mer -
des programmes de bâtiments
et de matériels nouveaux.
Les nouvelles installations,
comprenant une vingtaine de
bureaux ainsi qu'un local des-
tiné à recevoir une plate-forme
Lzième d'administration
de la marine a organisé,
le 21 mars 1996, la dou-
zième édition de son tra-
ditionnel semi-marathon sur un
parcours traversant, pour la
deuxième année consécutive, les
communes de Solliès-Pont, La Far-
lède, Solliès-Toucas et Solliès-Ville.
Le départ est donné à
14 heures précises par
M. Dupont, responsable des
TOULON
informatique d'études, ont été
réalisées dans l'aile ouest du bâti-
ment d'Alfan, à proximité des
anciens locaux et en lieu et place
de l'ancien hall des télépointeurs
dont la vocation d'entraînement
s'est éteinte avec le débarque-
ment de ces matériels sur nos
bâtiments.
Les concepteurs des travaux
maritimes ont su allier rigueur
et imagination pour offrir dans
les délais impartis des locaux
sports et adjoint au maire de Sol-
liès-Pont. Les 425 participants de
cette épreuve, au nombre des-
quels figure le commissaire en
chef de 1ère classe Vignat, com-
mandant le GECM, peuvent alors
se lancer à l'assaut des 21,1 km
qui les séparent de la ligne d'ar-
rivée.
Disséminés sur tout le par-
cours, les élèves du groupe des
écoles du Commissariat de la
dotés de qualités esthétiques
incontestables fournissant un
cadre de travail agréable, pro-
pice à l'accomplissement des
nombreux travaux complexes
dont les occupants ont la
charge. Ces derniers - officiers
de marine, médecins des
armées, officiers mariniers -
contribuent à l'expression du
besoin, à la spécification, au
suivi du développement et de la
réalisation, à la conduite des
12ème semi-marathon de l'EAM
marine pourvoient au ravitaille-
ment des coureurs et au balisage
de l'itinéraire.
Le CIN Saint-Mandrier réalise
un beau doublé puisque le scien-
tifique du contingent Pascal
Redon remporte l'épreuve en
1 heure 7 minutes et 48 secon-
des devant le maître Hervé Las-
save. La troisième place revient
au vainqueur de l'édition 1995
le SM Jean-Louis Faure de l'Ate-
lier militaire de la flotte.
Nathalie Thibaut s'impose
chez les femmes en 1 heure
Classements par équipe :
1er grand bâtiment
1ère grande unité à terre
1erpetit bâtiment
111, petite unité à terre
1er au challenge de la participation
essais des systèmes dits «nobles»
des grands programmes que
sont les systèmes de combat
dont l'intégration est désormais
de plus en plus poussée.
Citons ainsi le système de
combat du PA Charles de Gaulle
avec l'intégration du Senit 8, de
ses armes et capteurs, des sys-
tèmes de transmissions SGD et
Sytex, du système de gestion des
missions aviation Gesvol..
Citons aussi la détection et la
lutte sous-marine avec les pro-
grammes Slasm et Mu 90, ou
encore la lutte au-dessus de la
surface avec le programme Saam
et l'opération 3A, sans oublier
les études sur les conditions de
vie embarquée, l'ergonomie des
locaux opérationnels et le futur
illustrateur de besoin opéra-
tionnel Véronique pour les
CO et PCNO de nos bâtiments
futurs.
Représentants privilégiés de
l'utilisateur auprès des concep-
teurs, les membres de l'antenne
«Programmes» doivent s'assurer
que les futurs systèmes répon-
dent bien aux besoins exprimés
et que leur exploitation sera
adaptée aux opérateurs et aux
exigences du combat. a
32 minutes et 52 secondes.
La remise des récompenses
s'est déroulée au stade de Sol-
liès-Pont à l'issue de l'épreuve
sous la présidence de l'officier
en chef de lcrt classe Desbordes,
chef du bureau DPMM/ASS, en
présence du commissaire en
chef Denis représentant le direc-
teur du Commissariat de la
marine à Toulon et de plusieurs
adjoints aux maires des com-
munes d'accueil.
Officier de Ve classe Drouin
Officier des sports du GECM
PA Foch
CIN Saint-Mandrier
Achéron
CI FUSIL Hyères
RC Travailleur.
 VILLES MARRAINES

MÉDITERRANÉE
L'USS Washington jette son ancre de 30 tonnes à Marseille
Le plus gros porte-avions du monde suspend son vol le temps d'une escale dans la citée pho-
céenne. Le CVN 73 a ouvert ses portes du 7 au 10 mars derniers. Embarquement au pays des
records.
L'Ammac d'Avignon et sa région
e samedi 23 mars à
t partir de 10 h 15, s'est
!
tenue l'assemblée gé-
Jj nérale de l'amicale
locale. Les adhérents et invités
étaient nombreux. Mais mal-
heureusement la multiplicité
des réunions a provoqué bien
des excuses. Le président Praly
a ouvert la séance par la tra-
ditionnelle minute de silence
pour honorer les anciens et
actifs décédés au cours de
l'année. Il a eu un mot aima-
ble pour nos malades. Il a sou-
haité la bienvenue aux in-
vités, souvent venus de loin,
comme Valréas. Il a remercié
également les épouses, car
sans elles rien ne serait pos-
sible. Il a annoncé la promo-
tion de M. Faure comme capi-
La Fammac de Libourne
tn l'absence de son
président d'honneur
le VAE (2S) Chape-
ron, excusé, la sec-
tion a tenu son assemblée
générale le dimanche 3 mars
à Branne sous la présidence
de M. Rivat.
Après l'accueil des partici-
pants, la réunion de travail s'est
tenue à la mairie de Branne.
Après avoir observé une minute
de silence à la mémoire de nos
disparus MM. Zozine, Dauga-
reilh, Robivieux et des dispa-
rus de la Marine. Le secrétaire
M. Lacroix a lu le rapport moral
taine de vaisseau de réserve.
Le président s'est donné un
an de réflexion pour trouver
de jeunes remplaçants com-
pétents et dévoués pour faire
un nouveau bureau. M. Besson,
vice-président et secrétaire, a
fait le compte rendu des acti-
vités de l'année 1995. Elles ont
étés soutenues, nombreuses et
variées. Il a évoqué les pro-
chaines manifestations, des
voeux divers, de la Marine et
des associations parallèles et
amies. M. Agostini, le président
délégué et dynamique tréso-
rier, a présenté le bilan finan-
cier et a présenté une plaque
mortuaire pour décorer les
tombes des anciens, et aussi
divers accessoires typiquement
Marine. Traditionnellement, un
puis quitus a été donné au tré-
sorier, M. Migne, pour son
excellente gestion. Aucun can-
didat ne s'étant manifesté, le
bureau a été reconduit dans son
intégralité. À l'issue de cette
réunion, une gerbe de fleurs a
été déposée au monument aux
morts par M. Morin, maire de
Branne, le CV Texier, comman-
dant la Marine à Bordeaux,
M. Coldeboeuf, adjoint au maire
de Libourne, et M. Rivat, prési-
dent, en présence des prési-
dents des sections de la Flotte
d'Arcachon, d'Ares, Bordeaux,
Pauillac, Royan et des Anciens
tiers du bureau est démission-
naire. Aucune candidature n'a
été signalée, ainsi le bureau a
été reconstitué comme précé-
demment, avec l'accord de
tous. Le CV Faure a parlé de la
réforme des Armées et de celle
de la Marine en particulier, ses
raisons stratégiques et budgé-
taires, le professionnalisme
militaire, la situation interna-
tionale, etc.
Le président a présenté les
questions diverses, notamment
les appellations des rues avi-
gnonnaises avec des noms de
marins illustres ou de bâtiments
remarquables. Il propose le
sous-marin Protée. M. Besson
souligne qu'il faudrait changer
un peu de secteur, en effet, on
trouve le Centre de préparation
Mécaniciens ; cette cérémonie
s'est terminée par une remise
de décorations par le CV Texier.
M. Leflao a reçu la médaille
commémorative du maintien de
l'ordre en Tunisie. Les partici-
pants se sont ensuite dirigés
vers la salle des fêtes où la
municipalité a offert un vin
d'honneur et où ils ont entendu
le mot de bienvenue du maire,
la réponse du président Rivat
et un exposé sur la situation de
la Marine par le CV Texier.
Avant de commencer le
banquet, la section a honoré
des membres méritants :
militaire Marine «sous-marin
Casabianca», une rue L'Hermi-
nier, une rue Bellet, deux pres-
tigieux officiers commandant
de sous-marins.
La remise des brevets à la
suite de la session de la PMM
«SM Casabianca» a eu lieu le
samedi 6 avril 1996 à la
caserne Kilmaine à Tarascon
où elle se trouve en subsis-
tance forcée. M. Praly a remis
la croix du combattant à notre
camarade Voyez, ancien d'AFN.
Le président a remercié l'as-
semblée et a invité l'assistance
à un amical apéritif. À 13 h, la
majeure partie des personnes
présentes a participé à un
repas de corps dans une
bonne ambiance de camara-
derie maritime.
M. M. Lacroix, secrétaire,
reçoit le diplôme d'honneur et
la Médaille d'or de La Flotte,
M. J. Lacroix, doyen de la sec-
tion, le diplôme d'honneur et
la Médaille d'argent ainsi que
M. Fénelon. Mme Migne,
épouse de notre trésorier, a
reçu un cadeau en remercie-
ment de son dévouement.
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sonnes et l'ambiance a été
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La victoire au pôle Nord
Les hommes du Groupe
militaire de haute mon-
tagne (GMHM) ont
réussi leur pari être
:
les premiers Français à rallier
le pôle Nord depuis la Russie,
en autonomie complète et en
55 jours. Partis le 29 février du
cap Artichewski, le point le
plus au nord de la Russie, le
lieutenant Antoine de Chou-
dens, l'adjudant François Ber-
nard, l'adjudant Bernard Vire-
laude et le sergent-chefAntoine
Cayrol ont atteint le pôle Nord
le 24 avril, et ce malgré de
nombreux bras d'eau libre qui
ont considérablement ralenti
leur progression.
La température sur la ban-
quise était en effet excep-
tionnellement clémente, attei-
gnant même des chaleurs de
-
6°C certains jours, par rap-
port à une moyenne attendue
de - 45°C. Tirant chacun un
traîneau d'un poids de 130
AVENTURE
kilos (au départ), les quatre
marcheurs ont donc dû
contourner de larges bras
d'eau qui coupaient la ban-
quise en autant d'îles flot-
tantes, soumises à de fortes
dérives. L'un d'eux est même
tombé à l'eau le 8 mars, alors
que le vent soufflait à plus de
60 km/h.
Malgré les difficultés, les
hommes du GMHM ont su par-
faitement s'adapter au milieu
polaire, «synthèse totale de la
mer et de la montagne», selon
l'expression de Jean-Louis
Étienne, lui-même vainqueur
du pôle en 1986. Le matériel
(habillement, couchage, tente,
traîneaux et skis) leur a donné
entière satisfaction. Seuls
quelques ennuis avec la balise
Argos ou avec la radio ont
réduit les contacts avec
l'équipe de soutien, dirigée
par le chef de bataillon Estève,
commandant le GMHM.
Venant après de nom-
breuses expéditions prépara-
toires, dont une traversée est-
ouest du Groenland en
autonomie complète en 1995,
ce succès des quatre mar-
cheurs du GMHM contribue
aussi à faire développer la maî-
trise par l'armée de Terre des
conditions physiques en cli-
mats extrêmes.
E.G.-P.

Formés à la dure école de la mer

Commandant de bord jourd'hui surfent sur le Web, l'expérience de la mer est une développer l'association en
de Boeing 747 chez savent tout du marketing, des réponse intéressante. La vie recrutant de nouveaux
Air France, M. Jean- mathématiques ou du droit. en équipage est la meilleure membres tant dans la Marine
Chartes Duboc a fon- Mais cette jeunesse à la tête école de la solidarité et de nationale, dans la marine mar-
dé l'association Clippers de bien faite manque de res- l'humilité. Chacun y apprend chande et parmi les marins-
France pour faire bouger la sources pour affronter les l'importance de l'autre et pêcheurs que dans les équipes
jeunesse. Son diagnostic est situations difficiles que leur prend le sens de ses respon- pédagogiques des grandes
simple. Les étudiants d'au- réserve la vie. Pour y remédier, sabilités. écoles ou universités et dans
Le principe ainsi posé, il les milieux industriels. Au
fallait une structure pour réa- cours de l'été 1997, un voilier
Concours à Concarneau liser ce projet ambitieux. sera affrété. Cette période de
«Il y avait eu le grincement, d'abord ; puis le froissement Clippers de France est donc rodage permettra d'étudier la
derrière la porte. Dolhman souleva le rideau de la chambre, fondé en octobre 1993. Il faisabilité du projet avant que
s'agit d'offrir «un complément l'association n'envisage l'achat
guetta l'horloge de la Ville Close. Sept heures du matin, pas de formation humaine par la ou la construction de bateaux
un chat sur le quai. Et ce froissement, ce grincement. Les navigation en équipage sur un en 1998-1999. Le financement
choses, c'était sûr, ne pouvaient plus s'arranger...» Irène grand voilier». Des jeunes de du projet reposera essentiel-
Frain, présidente du iième Salon du livre maritime de 15 à 25 ans partiront en haute lement sur le mécénat privé,
Concarneau, qui aura lieu du 11 au 14 juillet, donne par ses l'idée de rentabilité étant
mer à bord de goélettes islan-
quelques phrases le ton du concours de nouvelles maritimes daises, bateaux simples et exclue.
organisé à l'occasion du Salon. Les candidats - âgés de robustes. Et afin de rendre Cette jeune association
16 ans au minimum - ont jusqu'au 15 mai pour faire parvenir l'expérience encore plus enri- attend beaucoup de l'avenir
leurs manuscrits, en trois exemplaires dactylographiés. chissante, l'encadrement sera et compte sur les marins.
Ceux-ci doivent être inédits, et compter de 4 à 15 pages de assuré par des marins qui Souhaitons qu'ils sachent
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figurent sur une feuille à part. Les trois meilleures nouvelles leur savoir. Nicolas Floquet
seront récompensées. L'association, aujourd'hui
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LIVRES

Les flottilles secrètes

de sa Majesté
Après la débâcle de juin
1940, la situation est
devenue catastrophique
pour la Grande-Bretagne. Du
cap Nord en Norvège à la
frontière espagnole, toutes les
côtes sont désormais contrô-
lées par les Allemands. Mais
la principale qualité des
Anglais est d'être «intelli-
gence-minded». Aussi organi-
sent-ils instantanément un
réseau de liaisons secrètes par
mer pour recueillir dans les
territoires occupés par l'en-
nemi les renseignements dont
ils ont besoin.
Ces «secret flotillas» débar-
quaient et récupéraient des
agents en France et en
Afrique du Nord elles assu-
;
raient le transport en Grande-
Bretagne des évadés et de cer-
taines personnalités. Cette
organisation a joué un rôle
crucial pour le SIS (Secret
intelligence service) et le SOE
(Special operations execu-
tive).
L'histoire des «secret flotillas»
est racontée par Sir Brooks
Richards, qui était responsable
de ces liaisons secrètes. C'est
un récit très vivant de deux
cents opérations qui ont eu lieu
pendant la dernière guerre, éta-
bli d'après les archives offi-
cielles et les souvenirs person-
nels de l'auteur.
VAE (2S) Chaline

Secret flotillas, Clandestine

sea lines to France and French
North Africa 1940-1944, par
Sir Brooks Richards, 746
pages, 495 F, édité par His
Majesty Stationery Office, dis-
ponible à la librairie Smith,
rue de rivoli, 75008 Paris.
 CINÉMA
Les deux papas et la maman Les amants du Nouveau monde
Film américain de Roland
Joffé, 1995, 2h15, avec Demi
Moore, Gary Oldman, Robert
DuvaIl.
Librement adapté du
roman de Nathaniel
Hawthorne La lettre
écarlate, le dernier
film de Roland Joffé nous
entraîne dans la Nouvelle-
Angleterre de la seconde moi-
tié du XVIIimc siècle. Précédant
son époux, le docteur Roger
Prynne (Robert Duvall), la
belle, volontaire et indépen-
dante Hester Prynne arrive sur
les rives du Nouveau monde.
Elle se heurte vite aux lois et
aux usages de la très puritaine
société de Boston, et s'éprend
d'Arthur Dimmesdale, jeune
pasteur respecté par la com-
munauté entière.
Apprenant la disparition de
son mari, alors qu'il débar-
quait, Hester cède à Arthur et
se trouve enceinte. Son état
découvert, la jeune femme
refuse de livrer le nom de son
amant. Après avoir donné le
jour à sa fille en prison, elle
est condamnée à porter l'in-
fâmante lettre rouge dési-
gnant l'adultère au mépris
populaire.
Les amants du Nouveau
monde nous présente un por-
trait tout à fait réussi de la
société austère, ultra-reli-
gieuse des premiers migrants
américains. Cependant on
peut reprocher le jeu peu
convaincant des acteurs (hor-
mis Robert Duvall, très effi-
cace dans son rôle de mari
tourmenté), la sempiternelle
intrigue du triangle amoureux
et le «happy end» cassant
toute la valeur dramatique du
film.
Un spectacle agréable à voir
mais malheureusement sim-
pliste et naïf.
Hubert de Yrigoyen

Problème n° 844 par Louis Barlet

HORIZONTALEMENT :
I. Ilrégale en peaufinant son
assiette.- II. Regimba. Fléchit.-
III. Abréviation pour un mor-
ceau. Quant à lui, il régale avec
ses plats.- IV. Auto-thérapeu-
tique montrée du doigt. En fin
de tournée.- V. Réprobations
populaires. Média avant la
lettre mais pas en toutes
lettres.- VI. Tireur en plein
cœur. Retournée, locution
empêchant de répondre.-
VII. Fait travailler «the» navette
et non le «shuttle». Barbe ou...
cogne.- VIII. Se suivent par tra-
dition. Applaudi aux boule-
vards et à... la Bastille. Produit
logique.- IX. Qui tient de la cor-
rida.- X. Vieux fou. Vieille nour-
rice.- XI. Étambot, sur l'arrière.
Projet.- XII. On ne peut pas les
incorporer au contingent.
VERTICALEMENT
1. Commerce plutôt conduit
par le protectionnisme que par
le libre-échange.- 2. Qui
apporte bien-être et opti-
misme.- 3. Un qui mena bien
sa barque. Vierges ou Saintes.
Avant Navy.- 4. Chancel à
l'église.- 5. Taillé. Pour l'ou-
verture des coffres.- 6. Incita.
Tout pour les siens.- 7. Ne
recouvre qu'une partie du
sujet. À l'origine de la guerre
du Biafra. Explication à l'em-
bouteillage parisien.- 8. Grande
période. Retourné, après dix.
L'esclave d'une petite reine
mais pas au Tour.- 9. Relatif à
un roi de comédie. Dément.-
10. Font la cherté.
Solutions du n° 843
Horizontalement
I. Agitateurs.- II. Lavabo. Nie.-
III. Érable. lar.- IV. Ainou. Oflg.-
V. JB. Utilité.- VI. Aar. 10. Éon.-
VII. Claboter.- VIII. TD. Ona. Aim.-
IX. Aigus. Rira.- X. EC. Notaj.-
XI. Strauss. No.- XII. Transpirer.
Verticalement :
1. Alea jacta est.- 2. Garibaldi. TR.- can.- 5. Ablutions. Us.- 6. TOE. rait.- 9. Rialto. Irène.- 10. Sergent
3. Ivan. Ra. Gréa.- 4. Tabou. Bou- Iota. NSR- 7. OL. Rosi.- 8. Unifie- major.
 TRANSAT A G 2 R

La Transat Lorient/St Barth perpétue l'esprit de la course au large Une course à

Le 13 avril, les équi-
pages se sont lancés de
Lorient, le couteau
entre les dents pour
3 725 milles de course sur
l'Atlantique. Trois difficultés
se dressent devant eux. Négo-
cier une traversée à une
période où les régimes de
vents sont mal établis, rivali-
ser à armes égales et s'organi-
ser à deux pour le grand large
sur un bateau de 9,14 m.
Les dix-neuf engagés bri-
gueront dans cette course la
succession de la paire Roland
Jourdain-Jean Le Cam, tenant
du titre. Une bataille qui s'an-
nonce très serrée. Rarement
en effet une course transat-
lantique a réuni un plateau
aussi impressionnant vain-
: le
queurs de la route du Rhum
(Poupon, Arthaud), du Vendée
Globe (Gautier), de la Transat
anglaise (Poupon), de la Soli-
taire du Figaro (Gautier,
Le Cam, Desjoyeaux, Poupon,
Vittet), des précédentes AG2R
(Le Cam, Desjoyeaux, Caraës,
Jourdain), du Tour de France
(Pahun, Kergariou), de l'Ad-
miral's Cup (Mazars)... Il faut
remonter aux années 1983-
1984 pour trouver trace d'un
plateau d'une telle densité de
coureurs de qualité.
La série Figaro Bénéteau
permet en outre de conser-
ver l'esprit de la course à la
voile une grande sportivité
pour des budgets raison-
nables. Tous les engagés
savent faire avancer le bateau
au mieux, explique Luc Pou-
pon (Fleury-Michon) qui dis-
pute cette épreuve en com-
pagnie de son frère Philippe.
La victoire se jouera donc
pour beaucoup grâce à la
meilleure analyse météorolo-
gique. Depuis le début de
l'année, nombre d'équipages
ont d'ailleurs suivi une
importante préparation, aussi
bien pratique en accumulant
les milles, que théorique en
rebondissements
À 1 063 milles de Saint-
Barthélemy, Jean Le Cam
et Florence Arthaud sur
Guy Cotten-Chattawak
étaient repassés en tête
de la transat AG2R. Lundi
6 mai à Oh40, ils possé-
daient 4 milles d'avance
sur Skipper Elf, le bateau
de Frank Cammas et Jean-
Luc Nélias et 16 milles sur
le Brocéliande d'Alain
Gautier et Jimmy Pahun.
La victoire ne devait pas
échapper à l'un de ses
trois leaders. Tandis que
Skipper Elf plongeait vers
sud, Guy Cotten
Chattawak et Brocéliande
progressaient sur une
route directe, poussés par
un alizé de 10 noeuds. Le
reste des seize bateaux
encore en course s'étalait
sur 447 milles.
Vainqueur à Madère de
la première manche avec
2h 15 d'avance sur Skipper
Elf, Fleury-Michan de
Philippe et Luc Poupon
occupait une peu flatteuse
12ème place. Pour la deuxiè-
me fois, les frères Poupon
avaient opté pour une
route originale, au sud de
la flotte, qui s'est révélée
Le classement le 6 mai à Oh40
Équipages Écart
moins heureuse que celle
CI. Bateaux
de la première étape.
1 Guy Cotten- Le Cam-Arthaud à 1063 M
Comble de malchance,
Chattawak de l'arrivée
Fleury-Michan a cassé
2 Skipper Elf Cammas Néllias
- à 4 milles
3 Brocéliande Gautier-Pahun à 16 M son mât. «Ce sera pour la
4 Sill Plein Fruit- Jourdain-Desjoyeaux à 71 M prochaine fois», concluait,
France 3 ouest fataliste, Philippe Poupon,
5 Cupidon Paret-Wavre à 86 M qui nous a donné rendez-
6 Les Gardiens Gallon - Le Clech à 110 M vous dans deux ans.
7 Abers 96- Caraës - Jourdren à 112 M
Le Télégramme Nicolas Floquet
Epron - Mazars 124 M
8 West Diep Yachts à

suivant des stages de météo- 9 Ville de Dinan-DLG Drouglazet - Thiereelin140à M

toquet qui l'ont contraint à
rologie. 10 Athéna Assurances Madec - Guillemot à 144 M l'abandon en 1994. La pré-
Cette course est également 11 Port Trébeurden Montoriol - Audigane à 163 M sence du Surcouf sur la ligne
remarquable pour l'esprit de 12 Fleury Michon Poupon-Poupon à 187 M de départ a montré de nou-
solidarité qui l'anime. Un 13 Caraibes Air Cargo Bistoquet - Cairo à 233 M veau l'intérêt qu'elle attache
esprit qui ne se borne 14 DCC-Barclay Vidalenc - Bellec à 243 M àsoutenir l'enthousiasme des
d'ailleurs pas au monde de la 15 Iphigénie Siret-Berquin à 249 M participants comme celui des
voile. La Marine nationale 16 Le Bistrot Français Destremau-Wroczynski à 447 M organisateurs.
était là lors des avaries de Bis- Du Surcouf

L'Hermione: 10 ans de travaux
L'Hermione va re-
prendre la mer. Du
moins, sa réplique. Du
^
^ fin trois mâts de 65 m,
3 000 m2 de voile et de 18
canons qui emmena Lafayette
combattre les Britanniques aux
côtés de Washington avant de
couler treize ans plus tard, en
1793, il reste malheureusement
fort peu de choses: un plan par-
tiel de coque et les plans du sis-
ter-ship, la Concorde. C'est par la
magie de l'informatique que le
Crain (Centre de recherches sur
l'architecture et l'industrie nau-
tiques), a recréé les formes d'ori-
gine. Au Salon du patrimoine qui
BRÈVES
vient de se tenir au Carrousel du
Louvre, les visiteurs pouvaient
admirer le résultat de ce tour de
force : la maquette du navire,
enchâssée dans une vitrine à
l'entrée du Salon.
À l'arsenal de Rochefort, la
double forme de radoub, où fut
construite YHermione, est en
cours d'aménagement.
L'entreprise Asselin, spécia-
liste de charpente de monu-
ments historiques, doit
construire la coque fin 1996. Dix
ans semblent nécessaires pour
redonner vie à ce joyau de notre
patrimoine maritime.
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^ / M Officiers
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