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Droit international public


Par Athanase ESAKI

Nous allons commencer par les notions préliminaires liées au


décryptage des concepts, c’est-à-dire, à l’analyse des concepts clés du
cours,
Le concept clé du cours c’est en soi son intitulé: Droit international
public.
Parlant du droit international public, il s’agit d’une branche du droit qui
régit les rapports entre les sujets du droit international.

Ex: l’État français veut signer un partenariat pour la construction des


hôpitaux avec l’Etat congolais. La question sera de savoir quelles sont
les règles du droit qui seront appliquées ? Il s’agit là de faire application
des règles du droit international public pcq les États (qui sont les sujets
du droit international) sont en cause.
Par sujet du droit international, il faut entendre en premier lieu les États,
les organisations internationales et quelques fois les individus.

Quel est alors l’objet du cours?

L’objet du droit international public doit être analysé ou vue sous 3


angles; à savoir: historique, politique et juridique.

A. Objet du cours vue sous l’angle historique

Sous cet angle, le Dip synonyme de droit des gens est une science qui
décrit dans le temps la révolution des rapports internationaux.

B. Sous l’angle politique

Le Dip vise essentiellement à amener la personne qui l’interprète à


fonder un jugement de valeur ou un jugement objectif.

C. Sous l’angle juridique

Le droit des gens (droit des nations) est celui qui s’applique à toute la
communauté. Telle est de façon résumée la partie introduction ou
liminaire du cours.

Après cette partie introductive s’en suit la première partie du cours


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portant sur

Première partie : l’ordre juridique international.

Dans un premier temps, nous allons parler de la genèse et de l’évolution


du droit international:
- À la naissance (nous sommes ici à l’époque de la civilisation), le droit
des gens (jus gentium ou droit des nations), était jadis considéré comme
étant le droit qui s’appliquait uniquement aux communautés ayant une
identité particulière;

- vers le XVII ème siècle, le terme droit international a fait son apparition
chez les anglo-saxons et ce dernier avait pour signification: droit qui régit
les rapports entre États. Avec l’apparition du terme droit international,
l’on a cru que le vocable de droit des gens ou jus gentium tendait à
disparaître.

- Cest alors que le Professeur Georges Scelle fera une petite nuance en
disant que le terme droit des gens ne doit pas être compris dans son
sens étymologique (en son sens romain où il renvoie à une communauté
allogène), mais le concept droit des gens doit être compris comme étant:
individu.

Question1 (osée) :
Le droit international public d’après ma compréhension est un droit
destiné à régir les relations internationales
La question est la suivante qu’entend on par relations internationales au
juste ?

R/ (Athanase) : Le droit international régit les rapports entre les sujets


du droit international dans leur rapport (bien sûr, rapports
internationaux).
Par relations internationales, il faut entendre les comportements des
États entre eux sur la scène internationale, comment ces derniers
agissent entre eux.

Question 2 ( Tokodi ) :

Au fait j'ai deux questions :

- la première est celle de connaître les sources du droit international


public.
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- la seconde est en rapport avec l'objet du cours.


Tu nous a dit que son objet doit être analysé sous 3 angles à savoir :
politique , historique et Juridique.

Lorsqu'il y a intervention de l'économie , on le prend sous quel angle ? Tu


peux me répondre politique. Mais prenons l'exemple du contrat Chine-
RDC au sujet du cinq chantier, il n'y avait rien de politique, histoire et
juridique ! Que dire de cela ?
Merci

R/ (Athanase) : Merci pour les deux questions.


- pour la première, vous avez un peu anticipé mais qu’à cela ne tienne,
les sources du droit international public sont contenues dans l’article 38
du Statut de la Cour Internationale de Justice, à savoir: les accords
internationaux ou conventions internationales, la coutume internationale,
les principes généraux de droit, les décisions de justice, la doctrine des
publicistes les plus qualifiés.
Alors, l’alinéa 2 de l’article précité pose une incise en disant que la Cour
peut statuer ex aequo et bono, après interprétation de cette disposition
par la Cour et au regard de la pratique judiciaire internationale, l’équité a
été alors considérée comme étant une source du droit international mais
à la condition qu’elle soit acceptée par les parties pour qu’elle soit
appliquée.

Avec l’évolution des règles du droit international et la naissance des


organisations internationales (sujet d’une droit international), il y a eu
d’autres sources qui ont vu le jour à côté des sources énumérées et
citées par l’article 38 susdit. Il s’agit de: actes unilatéraux des
organisations internationales (ex: recommandations, Résolution ).
Hormis ces sources, l’article 53 de la Convention de Vienne de 1969 sur
le droit des traités pose une autre source: c’est le jus cogens (nous y
reviendrons).
En gros, c’est ça la réponse à votre première audience de question.

Quant à la seconde question, il faudrait avant toute chose avoir à l’esprit


qu’à l’époque de la civilisation romaine, les enjeux majeurs qui
préoccupaient les Rois et Seigneurs furent essentiellement triptyque
(politique, historique et juridique).
Qu’à cela ne tienne, l’économie peut être comprise dans un aspect
juridique et politique. D’où souvent les expressions: juridico-économique
ou juridico-politique.

Pourquoi politique ?
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R/ c’est parce que l’économie et la politique sont intimement liées. C’est


pour des raisons politiques que certains aspects économiques sont
engagés. Pour le cas du contrat chino-congolais, avant l’aspect
économique, c’est l’aspect politique avant tout qui prime. L’Etat
congolais a souverainement confié le marché à l’Etat chinois au
détriment des USA(qui sont en lutte acharnés avec la Chine pour des
questions d’ordre mondial), l’aspect politique a primé avant toute chose
pour qu’un tel marché ne lui soit accordé et la réciprocité des avantages
dont la RDC devrait être bénéficiaire.
Bien après, l’aspect économique est entrée parce que avec la Chine, il y
avait un coût préférentiel des services de cette dernière pour notre pays.

Après cela, vient alors l’aspect juridique d’autant plus que tout doit se
faire dans le respect de textes juridiques en RDC.

Pour ce qui est de l’évolution de la notion de droit international public:

- entre le 16ème et 17 ème siècle, la naissance des États a permis le


développement du Dip. Et l’on a considéré que le droit naturel a permis
de développer le Dip (dans son ouvrage intitulé De jure belli ac pacis ou
droit de la guerre et de la paix, Grotius-Hergo de Grot, auteur hollandais
en a développé);

- Après la Révolution française, l’idée du droit naturel a laissé place à


l’idée selon laquelle le Dip est d’origine européenne;

- Avec la Renaissance et le développement technologique, les


européens vont conquérir d’autres continents pour y installer les règles y
relatives.

Nous poursuivrons avec les échanges sur les points ci-après:


- fondement et caractère obligatoire du Dip;
- les sources du Dip

Fondement et caractère du droit international:

À ce sujet, plusieurs écoles s’affrontent pour asseoir le caractère


obligatoire du droit international.
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+++1. Écoles des volontaristes:

D’après cette école, le fondement et le caractère obligatoire du droit


international se reposent dans les relations entre les États, c’est-à-dire, le
fait que les États dans leurs relations acceptent de créer des normes, ils
doivent par conséquent les respecter, d’où le caractère obligatoire de ces
règles.
Parmi les auteurs ayant soutenu cette école volontariste, nous avons:

- Jelinek, qui estime que les États sont seuls souverains dans leurs
relations et par conséquent peuvent donc s’autodéterminer.
- Triepel: d’après cet auteur, la volonté commune n’est pas à confondre
avec la volonté individuelle. Et par conséquent, le fait que cette volonté
des États de créer des normes est commune, c’est une obligation pour
eux de s’y soumettre.
- Anzilloti: d’après lui, il existe une norme supérieure acceptée lorsque
les États sont liés par leur propre volonté.

2. École des objectivistes :

D’après les tenants de cette école, l’homme est un animal social ne


pouvant vivre en dehors de la société. Pour ce faire, cette société dans
laquelle il vit doit être régit par des normes qu’il devra respecter.
Parmi les tenants de cette école, nous pouvons citer:

- Léon Duguit: d’après lui, étant donné que la société ait créé des normes,
une fois que ces normes sont violées, cette même société devra réagir
notamment pour sanctionner les auteurs des manquements.
- Georges Scelle: il part de la conception selon laquelle le droit
international n’est pas une simple nécessité sociale, mais bien plus une
nécessité biologique et par conséquent ses règles doivent revêtir d’un
caractère qui s’impose à tous.

3. Ecole du droit naturel ou jus naturalisme :

D’après cette école, le droit international est d’inspiration divine et étant


donné qu’il émane du divin, il revêt un caractère obligatoire qui s’impose
à tous.

Question 3 (TOKODI) : Au fait j'ai deux question :

- la première concerne les sources. Parmi les sources cités, je n'ai pas
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vu le code civil livre 3 puisqu'en lisant l'introduction on comprend que ce


qui réunit les pays c'est un contrat bien que les relations peuvent aussi
être accepté mais en premier lieu c'est le contrat. Et ma question est de
savoir pourquoi on n’a pas cité le code civil livre 3 ?

-La seconde question c'est en rapport avec l'école des volontaristes: si le


pays x s'entend avec le pays y pour la construction des routes dans son
pays mais après un temps le pays y se décide de ne plus poursuivre la
construction à cause des incapacités, quels serait la mesure à prendre ?
Il y aura remboursement ?

R/ (Athanase) : Quant à la première question, nous sommes ici dans


une matière bien précise: c’est le droit international public. Et le décret du
30 juillet 1888 des contrats ou obligations conventionnelles dit Code civil
livre 3 est un texte juridique, une loi dans le sens actuelle du droit interne.
On ne peut pas faire application de ce texte, nul et aucunement en droit
international.
Les sources du droit international général sont déterminées et posées
par l’article 38 du statut de la CIJ (nous y reviendrons).

Si un état n’est plus en mesure d’exécuter ses obligations par un cas de


force majeure, cela peut l’exonérer de ses obligations si les deux États
ont convenu comme tel.

Question 4 (tokodi) :

Une dernière question de toutes les écoles cités quel est l'école qui a
plus d'estime ?

R/ (Athanase) : De toutes ces écoles, la doctrine a estimé que chacune


d’entre elle se complète. Il n’y a pas une école qui ait une supériorité à
l’autre.

SOURCES

Quant aux sources du droit international général, elles sont contenues


dans l’article 38 du Statut de la Cour Internationale de Justice, à savoir:

• Les traités ou accords internationaux


• La coutume internationale
• Les principes généraux de droit
• Les décisions de justice
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• La doctrine des publicistes les plus qualifiés.

Alors, l’alinéa 2 de l’article précité pose une incise en disant que la Cour
peut statuer ex aequo et bono, après interprétation de cette disposition
par la Cour et au regard de la pratique judiciaire internationale, l’équité a
été alors considérée comme étant une source du droit international mais
à la condition qu’elle soit acceptée par les parties pour qu’elle soit
appliquée.

Avec l’évolution des règles du droit international et la naissance des


organisations internationales (sujet du droit international), il y a eu
d’autres sources qui ont vu le jour à côté des sources énumérées et
citées par l’article 38 susdit. Il s’agit de: actes unilatéraux des
organisations internationales (ex: recommandations, Résolution ).
Hormis ces sources, l’article 53 de la Convention de Vienne de 1969 sur
le droit des traités pose une autre source: c’est le jus cogens.
Telles sont les sources du droit international général.

LE TRAITE

Pour ce faire, voici les points qui seront abordés :

- Notion de traité ;
- Classification des traités ;
- Négociation des traités.

1. Notion de traité

Pour ce qui est de la notion du traité, il importe de donner les contours


définitionnels du mot.
Le traité a été défini traditionnellement comme étant un accord
international entre les États, qui produit des effets de droit, c’est-à-dire
qui produit des effets juridiques et ce dernier (le traité) est régi
conformément aux règles du droit international.

À côté de cette définition traditionnelle, l’article 2 de la Convention de


Vienne de 1969 sur le droit des traités le défini comme étant un accord
conclu par écrit, quelle que soit sa dénomination particulière (c’est-à-dire,
ce traité peut porter le nom de Charte, Protocole, Convention, etc.) et cet
accord peut être consigné dans un document, dans deux ou plusieurs
documents.

Qui peuvent être alors parties au traité ?


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Avant la naissance de l’ONU, seuls les États pouvaient en être partie.


Mais depuis la venue de l’ONU, les États et les Organisations
internationales sont les seules parties aux traités.

N.B: les traités conclus entre un État et l’Etat de la Cité de Vatican sont
appelés Concordats.
Question 5 (Osée) : Et les traités conclus entre États et États c’est
l’accord ??
Puisque avec le Vatican c’est le concordat

R/ (Athanase) : Un traité conclu entre Etat-Etat autre que le Vatican peut


porter le nom de traité, convention, accord, protocole mais la
dénomination des concordats est une appellation à titre particulier
à l'Etat de Vatican

Question 6 (osée) : Et aussi y’a-t-il des autorités compétentes pour


conclure un traité ?

R/ Oui, nous y reviendrons sûrement pour la partie qui est prévue pour
demain. Mais de façon assez rapide, c’est le président de la République,
le 1er Ministre et le Ministre des affaires étrangères qui en ont la
compétence à moins de déléguer une personne.

Question 7 : Merci Me, vu la notion était claire, ma question est celle de


savoir si un État Islamique peut conclure un traité avec l’Etat de la cité du
Vatican ? Si oui quel Etat l’a déjà fait ?

R/ Oui bien évidemment vue qu’aucun texte ne le prévoit.


La Palestine et l’Israël l’ont déjà fait

2. CLASSIFICATION DES TRAITÉS

Point suivant:

Il sied de classifier les traités en deux catégories principales:


Du point de vue national et du point de vue formel.

° du point de vue national, on distingue le traité-loi du traité-contrat.


Le traité-loi est celui qui produit les mêmes effets qu’une loi, c’est-à-dire,
les effets de ce traité s’imposent à tout le monde. Lesdites règles issues
de ce traité sont donc générales et impersonnelles.
Tandis que le traité-contrat est celui dont les effets ne sont produits qu’à
l’égard des États qui ont eu à l’élaborer.
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° du point de vue formel, l’on distingue les traités bilatéraux,


multilatéraux, plurilatéraux, les traités interétatiques.
-Les traités bilatéraux sont ceux conclus entre deux États.
- Les traités multilatéraux sont des traités qui sont ouverts à tout le
monde, c’est-à-dire même les États n’ayant pas participé à son
élaboration au départ peuvent en devenir membre. C’est le cas de la
Charte des Nations Unies.
- les traités plurilatéraux: sont ceux conclus par plusieurs États et
restent fermés à eux seuls. Aucun État ne peut en devenir membre après.
C’est le cas par exemple de traité organisant la SADC.
- Les traités interétatiques: sont ceux conclus entre les États et les
Organisations internationales ou entre les organisations internationales
entre elles.

Question 8 : le traité entre État et les organisations sont aussi appelé


concordat ?

Les traités nationaux ne sont pas propres aux nationaux ? C'est quoi
l'impact sur le plan international ? Parce qu'il est rédigé par rapport au
pays c'est ma compréhension
R/ Quant à la première question, la réponse est non. Les concordats
étant réservé uniquement aux traités conclus entre un État et la cite du
Vatican.
Le traité conclu entre un État et une organisation internationale peut
porter toute autre appellation sauf concordat.

Quant à la seconde question, non.


Lorsqu’on parle des traités nationaux c’est en rapport avec les effets
juridiques produits par des derniers. C’est-à-dire ces traités produisent
des effets semblables à un contrat ou à une loi nationale, c’est comme
ça qu’il faut le comprendre.

3- négociation des traités:


La négociation des traités passe par 3 étapes essentiels; il s’agit :

 de la négociation,
 l’engagement à être lié
• et l’entrée en vigueur du traité.

a) Négociation
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C’est au cours de cette phase ou de cette étape que les États échangent
et discutent sur les termes du traité avant de passer à la phase suivante.
Alors, chaque Constitution au monde détermine l’organe habilité pour
aller conclure un traité. Dans un régime présidentiel c’est au Président de
la République à qui revient ce pouvoir et dans un régime parlementaire
c’est au premier ministre.
En RDC, la compétence de négocier et ratifier les traités revient au
Président de la République (voir l’article 213 de la Constitution du
18/02/2006).
Mais le président de la République peut mandater une autre personne
pour aller négocier un traité à sa place en lui donnant les lettres de pleins
pouvoirs.
Cependant la convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités en
son article 7 a élagué le problème relatif aux négociations des traités en
citant les personnes qui ont en eux le plein pouvoir d’aller négocier le
traité; il s’agit: du président de la République, du 1er ministre et du
ministre des affaires étrangères.

Après les différentes discussions sur le traité lors de la négociation, il


faudra par la suite procéder par l’adoption de ce traité qui se fait en deux
étapes: l’arrêt du texte (l’arrêt du texte est la phase où tout le monde est
d’accord sur le texte et ce dernier ne peut être modifié ) et
l’authentification du texte (elle consiste à signer le texte qui deviendra
par la suite irrévocable).

Une fois que le traité est adopté, sa texture ou sa présentation comprend


3 parties: préambule (elle comprend l’énonciation des parties au traité,
c’est-à-dire dans cette partie, l’on énumère les États parties au Traité), le
Dispositif (il s’agit des articles que comprend le traité), les clauses
finales (dans cette partie, l’on retrouve la date d’entrée en vigueur du
traité, la date de ratification, la langue qui fait foi pour le texte , la
procédure d’engagement).

b) la deuxième phase après la négociation c’est le consentement à être


lié: c’est la procédure qui consiste pour chaque État ayant participé à
l’élaboration du texte devienne partie au traité.

c) la troisième et dernière phase c’est l’entrée en vigueur: c’est à l’entrée


en vigueur que le traité commence à produire ses effets.

Question 9:
Si vous pouvez me donner l'exemple d'un Traité inter-etatique qu'il y a eu
dans l'histoire ?
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R/ La convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités

Nous allons poursuivre avec les échanges. Et pour cette soirée, nous
verrons essentiellement deux notions:
- la validité du traité
- les effets du traité

Pour la première partie:


-validité du traité:

Il faut savoir qu’avant la venue de l’ONU, la validité d’un traité était


conditionnée par l’enregistrement et la publication du traité.
Mais à ces jours, les conditions cumulatives d’avant sont assouplies à ce
que l’une d’elle suffit.

En outre, un traité ne peut être valide s’il est illicite. D’où il faut que l’objet
du traité soit licite, c’est-à-dire conforme à l’ordre public.

Ainsi, quant aux conditions du consentement d’un État dans la signature


et ratification du traité, il faut que ce consentement soit exempt de tous
vices (erreur, violence, lésion, dol).

Tout consentement d’un État vicié lors de la ratification du traité où tout


objet du traité illicite est par conséquent nul.
Ça reviendra au juge de prononcer la nullité.
N.B: mais si le traité ne pas conforme aux règles du jus cogens, ce
dernier est revêtu d’une nullité de plein droit (plus loin nous reviendrons
sur la notion du jus cogens).

- les effets des traités:


Dans cette partie, 4 sous points seront développés, à savoir:
- la règle fondamentale sur les effets des traités ;
- la relativité des effets des traités ;
- les traités dits objectifs ;
- et la Résolution des organisations internationales.

Pour ce qui est

1. de la règle fondamentale quant aux effets des traités: un traité écrit


et valable ne peut produire ses effets qu’à l’égard des parties qui en sont
membres. Et par conséquent ce dernier (le traité) ne saurait produire des
effets à l’égard des tiers.
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2. relativité des effets des traités:

Le principe étant posé que le traité ne produit ses effets qu’à l’égard des
États qui l’ont conclu. Néanmoins, il existe 2 cas où les traités peuvent
s’appliquer même à l’égard de ceux ne l’ayant pas signés: c’est la clause
de la nation la plus favorisée et la stipulation pour autrui.

- quant à la clause de la nation la plus favorisée: cette clause consiste en


ce que deux États ayant conclu un traité prévoient à partir de ce traité
une clause primitive, c’est-à-dire que l’un d’eux, avec ou sans conditions,
avec ou sans réciprocité, bénéficiera de tous les contrats avantageux
que l’autre pourrait accorder à un État tiers à leur traité.
- la stipulation pour autrui: dans cette hypothèse par contre, il s’agit de
deux États qui concluent un traité et acceptent de créer des droits à
l’égard d’un État tiers.

3. Traités dits objectifs: il s’agit des traités qui par leur objet visent à
établir un véritable droit objectif entre les États. Ces traités concernent
pour la plupart des cas des matières sur les fleuves internationaux, les
canaux, la neutralité, la démilitarisation des certains espaces ou
territoires.

4. Les résolutions des organisations internationales : il s’agit des actes


unilatéraux pris par les Organisations internationales sur une situation
donnée.
Ces résolutions sont adoptées par un vote, un processus majoritaire qui
entre en vigueur pour les États membres.

Nous allons terminer la partie relative au traité.


Ainsi, il sera question d’aborder de l’interprétation des traités et de la
terminaison des traités.
- Commençons dès alors par l’interprétation des traités:
Parler de l’interprétation des traités consiste à dégager le sens exact et
le contenu qu’il faille donner au traité dans une situation donnée.

* Qui a la compétence d’interprétation du traité ?


En droit international, il n’y a pas d’organe juridique à qui l’on attribue la
compétence d’interprétation.
Ainsi, ce sont les parties qui ont le pouvoir d’interprétation.
Mais, si les parties ne se mettent pas d’accord pour le sens à donner au
traité, elles (les parties) saisissent alors le juge international pour pouvoir
préciser le sens de ce traité.
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N.B: - lorsque les parties interprètent un traité, on parle de l’interprétation


authentique. C’est authentique parce que l’interprétation est faite par
celui qui a le pouvoir de modifier ou supprimer les clauses du traité.
Par contre, si l’interprétation est faite par la volonté autre que celle des
parties (le cas du recourt au juge international), on parle de
l’interprétation non-authentique).

* quels sont les moyens d’interprétation ?

Il s’agit ici de parler des moyens dont dispose-les parties ou dans le cas
exceptionnel le juge international pour interpréter un traité:
1. Il y a le texte lui-même. La personne qui interprète doit être en
présence du texte à interpréter.
2. Il y a des moyens auxiliaires: il s’agit ici des travaux préparatoires (il
s’agit de tous les travaux qui ont concouru à l’élaboration du texte).

* Terminaison et extinction des traités :


Dans cette partie il est question d’aborder de la terminaison des traités
d’une part, et d’autre part de l’extinction des traités.
* Pour ce qui de la terminaison des traités : il s’agit de parler de la
question liée à la modification des traités.
Pour ce faire, il convient de savoir que tous les traités au cours de leur
existence peuvent être modifiés, à moins que le traité lui-même n’en dise
autrement.

* Extinction des traités: il s’agit de la fin des traités.


Étant un acte juridique, un traité peut prendre fin, notamment: par
abrogation, désuétude, l’arrivée du terme, la volonté des parties, la
réalisation de son objet. La liste est exhaustive.

Préoccupation (osée) : Avec le prof on a vu qu’il y a de caractères tels


que officiel, solennel...
Éclairage (Athanase) : Oui, tout traité dispose de ces caractères
essentiels comme cela est le cas pour une loi au niveau national.
Parmi ces caractères, il y a notamment: sa solennité, sa ratification, sa
signature, son enregistrement, sa publication. Sans cela, le traité ne
saura voir le jour.

Préoccupation (osée) : J’essaye de confirmer mon hypothèse


Un traité a t’il autant de rigueur qu’une loi du droit interne ?
Du point de vue application
Éclairage (Athanase) : Oui. De même qu’une loi au niveau national, le
traité a bel bien un caractère très rigoureux quant à son application. C’est
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tout à fait normal parce que dans un sens vraiment très large, le traité
est synonyme d’une loi au niveau international

Question 10 : Parlant de l’extinction


Des traités
Pouvez-vous nous éclairer?
Parce qu’un traité est synonyme de respects des accords conclus entre
parties
Comment procéder ?

R/ Étant donné que le traité est issu de l’accord des volontés entre les
parties, au nom même de cette autonomie de la volonté, les États
peuvent décider d’y mettre fin. Parce que, l’idée est de ne pas concevoir
un traité éternel!
Voilà pourquoi les parties peuvent y mettre fin.
Le cas d’un traité portant sur la mise en place d’un tribunal ad hoc pour
juger des crimes dans un État x, une fois que cette juridiction ad hoc sera
installée et videra l’objet de sa création , automatiquement le traité
prendra fin pcq l’objet du traité serait réalisé.

Préoccupation : Mais nous pouvons aussi comprendre que la loi du droit


interne est d’application rigoureuse
Mais le traité peut ou ne pas être appliqué rigoureusement

Éclairage : Pas du tout, si une loi au niveau interne (volonté unique de


législateur) est rigoureuse quant à son application, à plus fort raison le
traité où il y a la volonté émise de plusieurs États ? Sinon, si l’application
du traité était moins rigoureuse, pourquoi l’existence des juridictions
internationales ?
Seulement, comme une loi, un traité souffre aussi dans son exécution de
certaines limitations pratiques, c’est tout à fait normal d’autant plus que
les destinâtes dont des individus qui ne sauraient appliquer totalement
ce denier.

Question 11 : Partant de votre réflexion


Rompre le traité par des mécanismes du droit interne
Serait-il envisageable ?

R/ Il faudrait avoir à l’esprit qu’un traité est un acte juridique et par


conséquent il y a des conditions générales d’extinctions liées à ces actes
juridiques, sous réserve des conditions exceptionnelles liées à chaque
traité.
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Nous allons commencer avec


Les sources non-conventionnelles.

Et pour la soirée, nous aborderons respectivement la coutume


internationale et les principes généraux de droit.
- La coutume internationale: il sera question de parler de la formation de
la coutume internationale et de son opposabilité.

*formation de la coutume:
La formation de la coutume procède de l’existence d’une pratique
générale d’un certain nombre de faits qui se sont succédé dans le
temps.

Ainsi, deux éléments fondent cette formation, il s’agit: de la pratique des


faits et cette dernière doit se répéter pendant un certain temps.

*opposabilité de la coutume internationale: la coutume internationale


trouve son fondement dans l’article 38 du Statut de la Cour
Internationale de Justice. Et par conséquent, c’est l’opinio juris ou
l’élément psychologique qui est considéré par la doctrine comme étant
l’élément clé fondant ainsi son opposabilité.

N.B: il existe une différence entre l’accord (traité) et la coutume. Dans la


coutume internationale, l’accord est tacite et quant à l’accord ou traité ou
convention, l’accord est exprès.

Dans le cadre de l’opposabilité de la coutume internationale, je vous


conviens de lire activement les Affaires portées devant la Cour
Internationale de Justice. Il s’agit de l’Affaire du droit de passage sur le
territoire indien qui opposa le Portugal à l’Inde.
Mais aussi l’affaire Haya de la Torre entre le Pérou et la Colombie (vous
pouvez trouver ces affaires dans le site de la Cour internationale de
Justice sur Google).

Question 12 : Dans l'affaire du droit de passage sur le territoire indien qui


opposa le Portugal à l’Inde, quelle coutume a été appliquée ? Puisqu'à
ma connaissance la coutume est la loi non écrite

R/ Lorsqu’on parle de la coutume internationale, il s’agit des pratiques


qui existent entre les États. Et le juge ne fait que faire application d’une
pratique déjà existante. (Dans le site de la cour, l’affaire est beaucoup
plus détaillée)..
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Question 13: La coutume internationale est-elle prévue par un article


dans la CIJ?
R/ Oui l’article 38 du statut de la cour internationale de justice en son
point b.

Question 14 : Y’a-t-il des caractères spécifiques reliés à elle


(coutume)?
R/ La coutume internationale étant une coutume, elle doit être une
pratique avant tout (1ère caractéristique), cette pratique doit être répétée
dans le temps (2ème caractéristique), et par conséquent aura l’opinio
juris (c’est l’élément psychologique qui fait que le s’impose à tous.

- Principes généraux de droit:


Ces derniers trouvent leur fondement juridique à l’article 38.c du Statut
de la Cour Internationale de Justice.

Les Principes généraux de droit sont des règles non-écrites de portée


générale qui ne sont formulées dans aucun texte mais que le juge
considère comme étant obligatoire à ses destinataires.

Voici quelques catégories des principes généraux de droit consacrés par


la jurisprudence internationale:
- Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude;
- force majeure;
- égalité des parties;
- protection des droits fondamentaux;
- principes relatifs à l’effet international des actes juridiques;
- respect du droit de La Défense.

Nous aborderons l’équité et le jus cogens comme sources de droit


international. Et par ça, nous mettrons un terme sur l’analyse des
sources du droit international. Mais vous constaterez que nous n’allons
pas aborder la jurisprudence et la doctrine pcq ce sont des notions assez
connues du droit en général.
- l’équité

Le fondement juridique de l’équité est tiré de l’article 38, paragraphe 2 du


statut de la Cour Internationale de Justice qui confère au juge la faculté,
si les parties en litiges y consentent, de statuer ex aequo et bono. C’est-à
-dire que l’organe judiciaire peut, en l’absence de règles de droit positif,
se fonder sur des principes de justice en vue de régler une affaire
contentieuse.
17

- LE JUS COGENS

Il trouve son fondement juridique dans l’article 53 de la Convention de


Vienne de 1969 sur le droit des traités.
Par jus cogens, il faut entendre les normes impératives (obligatoires) qui
rendent nulles toutes dispositions qui lui est contraire.
L’article 53 se dispose comme suit: « est nul tout traité qui, au moment
de sa conclusion, est en conflit avec une norme impérative du droit
international général ». Cet article ne parle pas expressément du jus
cogens, mais c’est par déduction et interprétation de ce dernier, que l’on
a pu dégager cette norme impérative qu’est le jus cogens.

Ex: les traités portant sur le génocide, l’esclavage par exemple seraient
nuls parce qu’il serait contraire au jus cogens.
Avec ça, nous avons fini l’analyse des sources du droit international.

Question 15 : Disons ça entraîne la nullité de l’acte ?si c’est ça quelle


nullité prononcée dans ce cas
Absolu ou relative?
R/ Oui, la nullité est l’effet qu’entraîne le jus cogens à l’égard de tout acte
qui lui soit contraire.
Il s’agit d’une nullité absolue.

Question 16: Pourquoi pas la nullité relative


Puisque étant des normes impératives le respect est exigé plus
impérieusement que les normes obligatoires non ?
R/ Une grande différence existe entre les deux nullités (théorie générale
des contrats): la nullité absolue viserait à assurer la sauvegarde de
l’intérêt général, ce qui justifierait qu’elle puisse être invoquée par
quiconque à un intérêt à agir. Ainsi, une norme contraire au jus cogens,
tout le monde a intérêt à agir pour obtenir sa nullité.

La nullité relative viserait à assurer la sauvegarde d’un intérêt privé, ce


qui justifierait qu’elle ne puisse être invoquée que par la personne
protégée par la règle transgressée ou la règle violée (d’où par exemple
seul un enfant ou toute autre personne ayant intérêt peut intenter une
nullité contre un acte de paternité contesté).

Deuxième partie du cours :


Rapports internationaux ou relations entre les sujets de droit
18

international

Cette partie comprendre 5 titres:


1- le cadre juridique et les mécanismes des relations internationales;
2- la responsabilité internationale des États et les conflits internationaux
;
3- le règlement des conflits ;
4- la limitation du recours à la contrainte;
5- le régime international des espaces.
Pour cette soirée, nous allons aborder une partie du premier titre.
Premier titre: la cadre juridique et les mécanismes des relations
internationales.
Dans ce titre, nous allons analyser deux points essentiels: le cadre
juridique des relations internationales et d’autre part, les mécanismes
des relations internationales.

a) cadre juridique des relations internationales:


Parlant du cadre juridique des relations internationales, il est question de
parlées des rapports qui caractérisent les États au niveau international.
Par conséquent. Les rapports internationaux se caractérisent par deux
aspects fondamentaux: la paix et la guerre.
Le droit international a organisé des règles en tant de paix, mais aussi en
temps de guerre (voir le cours de droit international humanitaire).
Pour ce qui est de la guerre, il convient de savoir qu’il existe des règles
qui visent essentiellement à empêcher ou à prévenir une guerre
quelconque.

b) Mécanismes généraux des relations internationales:


Aujourd’hui pour cette partie, nous n’allons aborder que la partie relative
à la reconnaissance.
C’est quoi la reconnaissance ?
C’est un acte par lequel un État qui constate l’existence des certains faits
(tels qu’un nouveau État qui se crée en son sein, un nouveau
gouvernement) déclare implicitement qu’il les considère comme des
éléments sur lesquels seront établis des rapports juridiques.

Deux aspects de la reconnaissance il convient de retenir : la


reconnaissance d’État (c’est un acte par lequel un ou plusieurs États
constatent l’existence sur un territoire déterminé d’une société humaine
politiquement organisée, indépendante de tout autre Etat et à mesure
d’observer les règles du droit international) et la reconnaissance de
Gouvernement (c’est l’acte par lequel un ou plusieurs États constatent
qu’en personne ou un groupe de personnes sont en mesure d’engager
19

l’Etat qu’ils représente et manifeste une volonté d’entretenir avec eux des
relations.

Au sujet de la reconnaissance de gouvernement, deux doctrines


s’opposent: celle de la légitimité ou la théorie légitimiste (défendue par
Tobar, ancien Ministre équatorien des affaires étrangères, cette théorie
est fondée sur les mécanismes constitutionnels d’accession au pouvoir)
et la théorie effective ou dite de l’effectivité (soutenue par Estrada,
ancien ministre mexicain des affaires étrangères, cette dernière est
fondée sur l’existence effective du pouvoir en dépit du mode de son
accession).

Quels sont les effets de la reconnaissance ?


L’acte de reconnaissance a une portée politique. C’est une issue à
l’ouverture des relations diplomatiques.

Nous allons continuer avec la partie relative aux mécanismes généraux


des relations internationales. Sur ce, deux point seront abordés: la
compétence des États en droit international et la théorie de la
succession.

a) la compétence des Etats en droit international:


3 compétences sont analysées :
1. La compétence personnelle de l’État : c’est la compétence qui est
reconnu à un État de pouvoir agir sur ses nationaux où qu’ils se trouvent
(sur son territoire) ou en dehors en leur donnant des ordres, en réglant
leur statut personnel et en exerçant à leur égard la protection.
Tel a été le cas de l’affaire de la protection diplomatique dite affaire
Diallo (Guinée c/RDC devant la Cour Internationale de Justice). Dans
cette affaire la Guinée a exercé une protection diplomatique à l’endroit
d’un de ses citoyens en RDC.(lire l’intégralité de l’affaire dans le site de la
Cour Internationale de Justice).

2. Compétence de l’Etat à raison de ses services publics:


Lorsqu’un État entrevoit des contacts avec l’étranger, ce dernier étend
l’exercice de son action sur le territoire d’autres États à travers
notamment ses services publics. Tel est le cas de l’installation de
l’ambassade d’un État x dans un autre État. L’ambassade est un service
public.

3. La compétence territoriale de l’Etat:


Il s’agit d’un pouvoir juridique qui est reconnu à un État de pouvoir agir
dans son espace géographique en respectant les limites frontalières.
20

Ainsi, avec cette compétence territoriale, un État peut réglementer ses


services de douane, d’immigration...

Question 16 : Les 3 compétences se complètent c'est ça ?


R/ Elles sont autonomes l’une de l’autre.
Question 17 : Si je tue un citoyen français en France, quelle compétence
sera mis en pratique ?
R/ La France va agir au nom de sa compétence territoriale.
Mais le juge français devra voir comment établir sa compétence
matérielle, personnelle et territoriale d’autant plus qu’il y a un élément
d’extranéité (vous aurez tout un cours en L1 de droit international pénal)

b) théorie de la succession:
Il existe deux sortes de succession: la succession d’Etats (c’est la
substitution d’un État à un autre État) et la succession des
gouvernements (c’est la substitution d’un gouvernement à un autre).

Alors, lorsqu’un État ou un gouvernement succède à un autre, il y a des


implications ou conséquences juridiques qui s’imposent. Entre autres, la
succession aux droits et obligations. L’Etat ou gouvernement qui
succède devra répondre aux obligations de son prédécesseur; il peut
s’agir d’une succession en matière de responsabilité internationale, une
succession aux dettes publiques par exemple.
Mais cet État ou ce gouvernement a également des droits issus de son
prédécesseur, tels que les droits de réclamation d’une dette.

LES RELATIONS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES.

Parlant des relations diplomatiques et consulaires, nous allons parler


d’une part du droit de légation et d’autre part, des privilèges et
immunités
Avant tout, lorsqu’on parle des relations diplomatiques et consulaires, il
est question d’analyser les relations qu’entretiennent les États entre eux.
Comment ces derniers gèrent leur relation sur le plan diplomatique.
Ainsi, commençons par la première partie:

- Droit de légation:

Lorsqu’on parle de droit de légation, celui-ci revêt deux aspects: nous


avons le droit de légation active (c’est-à-dire le droit d’envoyer des
représentants diplomatiques auprès des États étrangers) et le droit de
légation passive (c’est-à-dire le droit de recevoir les représentants qui
sont envoyés par un Etat).
21

N.B: -l’Etat qui envoie est appelé l’État accréditant;


- l’Etat qui reçoit est appelé État accréditaire;
- les chefs des missions du Saint siège auprès des États ne portent
pas le nom d’ambassadeur mais plutôt de Nonces ou internonces.

Cependant, lorsque les relations entre les États ne tiennent plus, cela
peut aboutir à la rupture des relations diplomatiques. La rupture des
relations diplomatiques est un acte discrétionnaire de l’Etat qui se traduit
par la décision unilatérale de cet État.
Mais aussi, la fonction de tout membre du personnel diplomatique peut
prendre fin dans un État accréditaire si celui-ci le déclare persona non
grata (c’est-à-dire personne indésirable) et demande son rappel.

Il peut y arriver que plusieurs États accréditent la même personne dans


un autre État, on parle alors des accréditations communes. Mais il peut
y aussi exister l’hypothèse d’une même personne qui représente son État
auprès de deux ou plusieurs Etats, dans ce cas on parle des
accréditations doubles.

N.B: il existe 3 classes de chefs de mission ou des diplomates (dans le


langage courant):
- Ambassadeurs ou Nonces (pour le cas du Saint siège);
- Envoyés, Ministres ou Internonces (pour le cas du Saint siège);
- Chargé d’affaires.

Question 18 : Aussi de tout ce que vous avez évoqué y’a-t-il une loi
signée portant sur les relations diplomatiques ??
R/ Au niveau international (droit international), l’on ne parle plus des lois
mais plutôt de convention, traité, accord, protocole. La loi est un acte
éminent du droit interne.
Pour répondre à la question, il existe une convention qui régit les
relations diplomatiques et consulaires: c’est la convention de Vienne de
1961 sur les relations diplomatiques. Cette dernière était entrée en
vigueur le 24/04/1964

abordons la seconde partie sur


Les privilèges et immunités:

Ces derniers trouvent leur fondement également dans la convention de


Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques.
Il s’agit de deux notions qu’il faille dissocier.
*Les privilèges sont des avantages ou des droits (au sens subjectif) qui
22

sont reconnus aux agents ou personnels de la mission diplomatique.


Ex: exemption des droits de douane, exemptions de payer certaines
taxes, exemption de payer l’impôt.

* Pour ce qui est des immunités: il s’agite des garanties exceptionnelles


permettant ou facilitant les personnels diplomatiques dans
l’accomplissement de sa mission.
Ex: immunités juridictionnelles, immunités de poursuite, immunité de la
valise diplomatique, inviolabilité de la correspondance officielle,
inviolabilité des locaux diplomatiques (pour ce qui est de l’inviolabilité
des locaux de la mission diplomatique, lire l’affaire des personnels
diplomatiques à Téhéran devant la Cour Internationale de Justice où
cette dernière avait condamné Téhéran le 24/5/1980 pour avoir occupé
l’Ambassade des USA: à trouver sur le site de la Cour).

De ce fait, trois théories se fondent pour expliquer ces deux notions:


- Extraterritorialité ou exterritorialité de l’agent diplomatique : d’après
cette théorie, l’agent diplomatique qui agit à l’étranger est considéré
comme n’ayant jamais quitté son propre Etat.
- Caractère représentatif de l’agent diplomatique et de la mission
diplomatique :
D’après cette théorie, étant donné que l’agent diplomatique représente
son État (Etat accréditant), il doit bénéficier des privilèges et des
immunités.
- Exercice indépendant de la fonction diplomatique : d’après cette
théorie, l’exercice de la fonction diplomatique nécessite l’indépendance
totale des agents diplomatiques. D’où, ces derniers doivent en
bénéficier.

N.B: - les privilèges et immunités s’étendent aux membres de la famille


sauf s’ils sont des ressortissants de l’Etat accréditaire.
- pour qu’un personnel diplomatique puisse commencer à exercer ses
fonctions auprès de l’Etat accréditaire, ce dernier doit présenter la lettre
de créance. Si c’est un consul, il doit présenter la lettre de provision de
son État d’envoi. Ainsi, après avoir présenté cette lettre, il lui faut une
autorisation de l’Etat de résidence(cette autorisation porte le nom
d’Exequatur).
- un consulat est un service administratif d’un État à l’étranger.

La notion d’organisations internationales pour terminer avec la partie sur


les mécanismes des relations internationales
Qu’à cela ne tienne, nous allons aborder la notion des organisations
internationales pour terminer le premier titre de la seconde partie du
23

cours.

Notion d’organisations internationales

C’est quoi une organisation internationale ?


Une OI est une collectivité composée d’Etats, établie de façon
permanente et dotée de la personnalité juridique internationale.

Quelles sont les caractéristiques des OI?


- elles sont composées exclusivement d’Etats;
- une OI est créée sur base d’un acte constitutif;
- elles sont caractérisées par le principe de la spécialité, c’est-à-dire
chaque OI a une spécialité propre à la sienne;
- elles ont la capacité de créer leurs propres normes.

Quelles sont les typologies des OI:


La typologie des OI se rapporte soit au domaine d’activité, soit au rôle
général qu’on lui assigne.
Ainsi, quant au rôle général assigné aux OI, on distingue les OI de
coopération ou de coordination et les OI d’intégration. La différence
entre elles se situe au niveau de la portée des actes qu’elles adoptent.
Pour les OI d’intégration particulièrement, c’est le caractère
d’immédiateté qui est de mise.

N.B: C’est à l’occasion de l’avis consultatif de la CIJ du 11/04/1949 dans


l’affaire Comte Bernadotte que les OI ont acquis la personnalité juridique
internationale (trouvez les détails de l’affaire dans le site officiel de la
Cour).

Nous allons aborder le titre 2 de la seconde partie du cours:

Théorie de la responsabilité internationale des États et des conflits


internationaux.

Cette partie est subdivisée en 4 sous points:


- évolution du principe ;
- notion de responsabilité internationale et conflits internationaux ;
- conditions de la responsabilité internationale ;
- nature des responsabilités.

a) Pour ce qui est de la première partie sur l’évolution du principe

À l’instar d’autres disciplines, le droit international connaît un certains


24

nombres de principes qui concourent à son application. Mais aussi, ce


dernier a connu des limites dans le temps, dans l’espace et au niveau
des personnes.
Avec l’évolution rapide du droit international, notamment avec
l’apparition d’autres sujets au droit international à côté de l’Etat, les
Organisations internationales et les individus, il a été donc reconnu que
dans tout ordre juridique, les sujets de droit engagent leur responsabilité
lorsque leurs comportements portent atteinte aux droits et intérêts des
autres sujets du droit.

Le principe de la responsabilité des États est un vieux principe, ce dernier


a même été confirmé par la Cour Internationale de Justice dans l’affaire
dite Barcelona Traction ayant opposé la Belgique à l’Espagne (lire
l’intégralité de l’affaire dans le site officiel de la Cour).

Les principales règles coutumières sur la responsabilité sont apparues


dans la seconde moitié du 19ème siècle. Aussi, à défaut d’un texte
unique de portée générale sur la responsabilité, l’on se contente en droit
positif des solutions conventionnelles en cas de litiges particuliers.

b) Notion de responsabilité internationale et conflits internationaux

Lorsqu’on parle de la responsabilité internationale, il est question de la


sanction qui intervient en cas de violation des règles du droit
international. Il y a donc un délit international (c’est un acte par lequel un
sujet de droit international méconnaît une règle de droit international)
lorsque les règles du droit international sont voilées.
C’est la violation de ces règles qui fait naître à charge sujet les ayant
violées, une responsabilité et une obligation de réparer.
C’est ainsi que naît le contentieux international devant le juge
international.
Lorsque ce sont les États qui sont parties au litige ou les Organisations
internationales, c’est devant la Cour Internationale de Justice.
Et lorsqu’il s’agit des individus qui sont parties au litige, pour les crimes
considérés comme les plus graves (crimes de guerre, crime d’agression,
crime contre l’humanité et le génocide), c’est la CPI.

Nous allons aborder le sous point relatif aux conditions de la


responsabilité internationale
- Conditions de la responsabilité internationale
25

Il s’agit dans cette partie de parler des faits qui permettent de déterminer
la responsabilité d’un État qui n’a pas respecté les règles du droit
international.
Ainsi, l’on distingue deux faits pour établir une responsabilité
internationale dans le chef d’un État:
1. Le fait générateur ;
2. Le dommage qui résulte du fait générateur.

1. Le fait générateur

Le fait générateur est la faute qui engendre le manquement d’un État du


fait de la violation des règles du droit international.
La commission de droit international définit ce manquement aux règles
de droit international comme étant tout fait internationalement illicite
d’un État qui engage sa responsabilité internationale.

La jurisprudence internationale quant à elle reconnaît qu’un acte interne


légal est illicite s’il est contraire à une règle internationale. En effet, ce
principe est d’origine coutumière et a été reconnu par la Cour
Internationale de Justice dans l’affaire du Détroit de Corfu (Albanie
contre RU, arrêt du 9/04/1949): dans cette affaire, la CIJ a considéré que
la responsabilité de l’Albanie était engagée parce qu’elle n’avait pas
notifié la présence des mines dans les eaux du détroit de corfu tandis
que celle du Royaume-Uni l’était parce qu’elle avait procédé de son chef
au déminage dans les eaux territoriales albanaises (lire l’intégralité de
l’affaire dans le site officiel de la Cour).
Il faut également noter que certaines pratiques peuvent exonérer l’Etat
de sa responsabilité internationale:
l’on peut citer l’exemple de la sentence arbitrale de 1912 entre la Turquie
et l’ex URSS. En effet. La Turquie connaissant des difficultés
économiques, avait évoqué l’exception de non-paiement contre l’ex URSS
et de ce fait, sa responsabilité internationale n’avait pas été engagée.
L’on peut retenir que le cas fortuit et la force majeure peuvent être des
causes d’exonération de la responsabilité internationale. Lire en ce sens
les articles 60 et 61 de la Convention de Vienne de 1969 sur les droits de
traité qui consacrent ces motifs d’exonération de la responsabilité
internationale d’un État en droit international.

Quant n’est-il lorsque la faute est imputée à l’Etat?

Quand la faute lui est imputée, ce dernier engage donc sa responsabilité


internationale.
Il sied de mentionner qu’un État peut engager sa responsabilité
26

notamment soit par ses organes administratifs, législatifs, juridictionnels ,


politiques (nous y reviendrons lorsque nous allons parler de la nature des
responsabilités).

Question : -Responsabilité internationale est-elle une institution juridique


?
-Comment expliciter ma question
La responsabilité internationale a-t-elle une origine précise ?

R/ La responsabilité internationale est une institution internationale qui a


une origine coutumière
Elle est issue des pratiques et usages des États et par conséquent, elle
est considérée comme une coutume internationale

Nous allons aborder la dernière partie sur le titre 2 de la seconde partie


du cours:

NATURE DES RESPONSABILITÉS

Il est question ici de parler des actes engendrés par l’Etat ou un de ses
sujets qui peut être à la base d’établir la responsabilité internationale de
l’Etat.
Ainsi, cette nature des responsabilités portera successivement sur:
- Les actes émanant du fait de l’organe législatif;
- les actes administratifs;
- les actes juridictionnels ;
- les actes des particuliers.

1. La responsabilité du fait de l’organe législatif

L’organe législatif, c’est-à-dire le parlement, peut produire un acte (une loi)


pouvant engendrer la responsabilité de son État. Cette notion a été
dégagée par la Cour Permanente de Justice Internationale (CPJI, qui est
l’ancêtre de la Cour Internationale de Justice) en 1926, dans l’affaire sur
les intérêts allemands dans la Silice.
Une loi élaborée au niveau du parlement peut engager la responsabilité
de l’Etat si cette dernière, une fois promulguée viole le droit
international.

Ex: un État qui par son organe législatif prend une loi sur les
nationalisations, ces nationalisations peuvent donc frapper les nationaux
et les étrangers, quand elles frappent les étrangers, elles violent le droit
27

international d’autant plus que les étrangers doivent bénéficier d’une


protection auprès de cet État. Il vous souviendra des fameuses
nationalisations opérées sous l’ère du Président Mobutu en 1978, celui-ci
procéda par la zaïrianisation. Le professeur Buabua wa Kayembe
renseigne d’ailleurs, qu’il s’agissait d’une nationalisation monstre.

2. La responsabilité du fait des actes administratifs

Dans cette hypothèse, l’Etat peut engager sa responsabilité


internationale par le fait des actes administratifs de ses autorités
administratives.
Lorsqu’une autorité administrative par son agissement commet
l’arbitraire à l’endroit d’un étranger peut faire engager la responsabilité de
l’Etat.
Ex: le 24 mai 1980, la CIJ avait condamné l’Etat d’Iran pour inaction, c’est
-à-dire pour absence de protection suffisante des étrangers qui se
trouvaient sur son territoire, dont les diplomates et consuls américains.
Ou encore, une autorité administrative qui prend un acte administratif
entaché d’excès de pouvoir à l’endroit d’un étranger, peut faire engager la
responsabilité internationale de son État.
Ex: Le ministre des affaires foncières de la RDC qui prend un arrêté
ministériel pour déposséder à tous les étrangers leur droit de
jouissance.

3. La responsabilité du fait des actes juridictionnels

Un État peut voir sa responsabilité internationale être engagée en cas de


manquement dans le chef de son appareil judiciaire ou de son organe
judiciaire d’un traité, d’une coutume internationale ou même des princes
généraux de droit à l’endroit d’un étranger.
Ex: le cas du déni de justice (le fait pour une juridiction de refuser de
rendre justice) à l’endroit d’un étranger.

4. La responsabilité du fait des particuliers

Un État peut engager sa responsabilité internationale du fait d’une guerre


civile (une guerre déclenchée par ses citoyens). En principe, l’Etat n’est
pas tenu responsable des dommages qui sont causés par ses nationaux,
mais sa responsabilité est engagée du fait pour lui d’avoir manqué à
l’obligation de protéger les étrangers vivant dans son territoire. L’Etat
doit donc tout faire pour empêcher que les étrangers soient victimes des
28

actes odieux de ses nationaux en réprimant ces actes.

5. La responsabilité individuelle

Pour ce qui est de cette responsabilité, l’on va examiner:


a) La responsabilité individuelle pour crime de guerre;
b) La responsabilité de l’Etat en cas de guerre civile ou en cas de
gouvernement sécessionniste.

A. Cas de la responsabilité individuelle pour crime de guerre:


Dans cette hypothèse, c’est simple d’autant plus que l’auteur de ce crime
sera seul poursuivi sur le plan international.
B. Cas de responsabilité de l’Etat en cas de guerre civile ou en cas de
gouvernement sécessionniste:
Pour ce cas, nous allons dégager les solutions proposées en droit
commun et les solutions proposées par la jurisprudence internationale.

1. Pour les solutions proposées en droit commun:


- lorsque le dommage qui survient résulte des mesures qui sont prises
par les autorités étatiques elles-mêmes, il y a responsabilité de l’Etat.
Ex: en cas de pillage dont les étrangers seraient également victimes.

- lorsque les agissements répréhensibles sont nés des rebelles ou des


sécessionnistes, dans cette hypothèse on ne peut engager la
responsabilité de l’Etat. Mais ce dernier peut voir sa responsabilité être
engagé s’il avait eu la possibilité d’empêcher les actes de ces rebelles
mais que ne l’a pas fait, il pourra engager sa responsabilité.

- quand n’est-il des mouvements insurrectionnels ? Dans cette hypothèse


également on ne peut engager la responsabilité de l’Etat. Mais ce dernier
peut voir sa responsabilité être engagé s’il avait eu la possibilité
d’empêcher les actes de ces rebelles mais que ne l’a pas fait, il pourra
engager sa responsabilité.

Question : Par quel mécanisme l'état protégera les étrangers qui sont
dans un territoire qui n'est pas les leurs?
R/ Le mécanisme dit de la protection diplomatique, c’est le mécanisme
qui consiste à ce que l’Etat puisse protéger ses nationaux dans tout
autre État (cfr l’affaire de la protection diplomatique dite affaire Diallo
Guinée contre RDC). L’Etat peut utiliser tous les moyens nécessaires
licites pour ce faire.
29

2. Position de la jurisprudence internationale faux aux insurrections :

Ici il y’a deux hypothèses, l’hypothèse de la victoire due aux


insurrections et l’hypothèse où les insurgés sont vaincus.
-1ère hypothèse: si les insurrections sont victorieuses: l’Etat devra
répondre des actes des insurgés.
Tel a été le cas de la Rébellion menée à l’Est de la RDC avec Laurent
Désiré Kabila en 1997 qui avait abouti à la prise de pouvoir de l’AFDL.
L’Etat congolais avait dû répondre de tous les actes de cette
insurrection.

- seconde hypothèse: lorsque les insurgés sont vaincus:


Dans ce cas, l’Etat ne va pas engager sa responsabilité parce que le
gouvernement ne peut pas répondre des actes commis par les rebelles
vaincus. Seuls les rebelles vont répondre de leurs actes.

Nous allons commencer le titre 3 de la seconde partie du cours sur le


règlement des conflits internationaux.

Titre 3 sur : le règlement des conflits internationaux

Il comprend deux sous points: le règlement non juridictionnel et le


règlement juridictionnel.
Abordons le premier sous point
1. Le règlement non juridictionnel

Lorsqu’on parle du règlement non juridictionnel des conflits


internationaux, il est fait allusion à la manière dont se règlemente un
conflit international en dehors des juridictions internationales.
Pour ce faire, parmi les modes de règlement non juridictionnel que nous
allons analyser, nous avons: la négociation diplomatique, la négociation
par l’intervention des tiers et la négociation par les organisations
internationales (nous allons évoquer spécialement le cas de l’ONU).

1. Négociation diplomatique

Elle est considérée comme étant la plus ancienne des techniques du


règlement des conflits internationaux.
Cette technique consiste à mettre en présence les États qui sont en
conflit afin de pouvoir négocier.
La négociation diplomatique n’implique pas l’obligation d’aboutir à une
30

solution nécessairement. Ici les États ont juste l’obligation de négocier


sans pour autant avoir l’obligation d’aboutir à un résultat de négociation.

2. L’intervention des tiers

Cette technique consiste pour les Etats en conflit de faire appel à un tiers,
c’est-à-dire à une personne étrangère à leur conflit pour leur aider à
régler le différend. Il peut s’agir de faire appel à un autre État ou à une
organisation internationale.
Dans le cadre de cette technique, l’on distingue:

A. Les bons offices (prévue par les conventions de la Haye du


29/07/1899 et du 18/10/1907):
C’est une technique qui consiste à l’intervention d’une puissance
étrangère qui offre son expertise afin de faire cesser un litige entre 2
États ou encore qui est invité par l’un des États en conflit pour les aider à
mettre fin au différend.
Ex: le cas de l’Afrique du Sud avec Nelson Mandela pour mettre fin au
conflit entre M’zée Kabila et Mobutu.

B. La médiation : elle consiste aussi à mettre en présence les États en


conflit tout en leur proposant des pistes de solutions afin de sortir de ce
différend.
Ex : la médiation menée par le président zambien Ciluba dans le conflit
de la RDC dans le cadre de la SADEC.

N.B: la différence entre la médiation et les bons offices réside dans


l’étendue des tâches confiées aux tiers. Dans le cadre des bons offices,
le tiers ne propose pas les pistes de solutions, son rôle se limite à faire
rencontrer les États en conflits. Tandis que le médiateur propose les
pistes de solutions et est autorisé à suivre et guider la négociation
jusqu’à son aboutissement.

C. L’enquête internationale
Elle consiste à rechercher les faits qui sont à l’origine du litige. Cette
mission est confiée spécifiquement à un organe appelé commission
d’enquête.
Pour ce mode de règlement, la doctrine est d’avis qu’il ne s’agit pas
réellement d’un mode de règlement de différend d’autant plus qu’elle ne
règle pas un différend. Mais si l’on a classée parmi les modes de
règlement de conflit, c’est parce que si elle permet de trouver l’origine du
différend, elle peut permettre d’apporter des solutions pour sortir de ce
conflit.
31

D. La conciliation internationale
C’est une technique qui consiste pour les parties en conflit de faire
examiner leur différend par un organe déjà constitué avant dans le cadre
d’une conciliation.
Ex: le cas de la commission de conciliation sur la délimitation du plateau
continental entre l’Islande et l’île norvégienne en vertu d’un accord du
28/05/1980.

3. Règlement non-juridictionnel par les Organisations internationales


(cas de l’ONU)

En cas d’un conflit international, une organisation internationale peut être


emmenée à gérer un tel conflit. Et parmi les différentes organisations
internationales, il y a l’ONU.
Cette dernière a intervenu dans plusieurs conflits internationaux dont l’un
des plus connus est le conflit mené par Comte Bernadotte lors d’un
conflit arabe. C’était donc à la suite du décès du Comte Bernadotte qu’a
eu lieu la naissance de l’affaire Comte Bernadotte (déjà donnée
précédemment).

N.B: il vous est convié de revoir certaines notions élémentaires sur l’ONU,
notamment: ses organes principaux et subsidiaires, leurs compétences,
le siège de l’ONU, le nom du SG de l’ONU (à ne pas oublier)

Abordons la question sur le règlement juridictionnel comme mode de


règlement des conflits internationaux

- règlement juridictionnel

Dans le cadre du règlement juridictionnel, ce sont les organes judiciaires


ou arbitraux (par voie d’arbitrage) qui interviennent aux différends
internationaux pour y mettre un terme.

Ainsi, nous allons parler de l’arbitrage et du règlement par une juridiction


permanente.

1. L’arbitrage

Les États en conflit peuvent soumettre leur litige auprès des arbitres par
voie d’arbitrage. Le recours à l’arbitrage a été introduit à l’occasion de
l’affaire de l’Alabama. À l’occasion de cette affaire, le gouvernement des
USA reprochait au RU d’avoir manqué au devoir de neutralité pendant la
32

guerre de sécession en permettant aux navires des insurgés susdites


dont le plus redoutable et dévastateur était l’Alabama, de s’équiper et de
se ravitailler au RU. Ce litige a été soumis à l’arbitrage notamment par la
voie de la Convention de Washington de 1871.

- Structure de l’organe arbitral:

*existence d’un arbitre unique, c’est l’ancienne formule de l’arbitrage.


Cette dernière a été abandonnée au profit du choix des experts, tels que
des magistrats;
*l’arbitrage par la commission mixte d’origine anglo-saxonne ;
*le tribunal collégial : comprend 3 à 5 membres
- Pouvoir de l’organe arbitral:

*il peut trancher une contestation entre les parties portant sur l’étendue
de sa compétence ;
*il a des pouvoirs spéciaux: notamment le pouvoir de régler amiable le
différend, le règlement ex æquo et bono (faire application de l’équité).

N.B: la sentence arbitrale clôture l’instance arbitrale. En d’autres termes,


c’est le nom que porte le jugement rendu par un organe arbitral.

2. Règlement par une juridiction permanente

Un conflit international entre État peut être réglé par une juridiction
permanente, c’est-à-dire une juridiction qui a une existence appelée à
perdurer dans le temps.
Deux juridictions permanentes feront l’objet de notre étude: la Cour
internationale de Justice (CIJ) et la Cour Pénale internationale (CPI).

Préoccupation : Si moi très cher...


Alors merci encore une fois pour cette exposé magistral. En rapport avec
les conflits internationaux, je voudrais connaitre votre avis sur "la crise
de la Crimée" par l'occupation de la péninsule de Crimée par des troupes
pro-russes.

Éclairage : Au-delà d’une simple crise, il faudrait avoir à l’esprit qu’il y a


plusieurs considérations épistémologiques politiques et géographiques
qui doivent être prises en compte.
La situation géographique de la Crimée et la force politique de la Russie
lui ont donné l’opportunités l’annexer.
C’est un conflit, oui, mais le règlement de ce différend dépendra de la
volonté de ces 2 États (Ukraine-Russie) se réunir avant tout pour tenter
33

des négociations. Chose à mon avis impossible !

A. La Cour Internationale de Justice

La CIJ peut intervenir dans la cadre d’un conflit international pour y


mettre un terme.

- Siège : Elle a son siège à La Haye aux Pays-Bas.


- Composition : elle est composée de 15 membres.
- Fonctions: la CIJ a une double compétence, une compétence
contentieuse et une compétence consultative.
Dans le cadre de la compétence contentieuse, la CIJ rend des arrêts pour
trancher des litiges.
Et la compétence contentieuse de la Cour se fonde sur 3 critères:
1. la compétence ratione personae (d’abord les États ont qualité pour se
présenter devant la Cour,) ensuite les particuliers par l’entremise de leurs
États par voie de la protection diplomatique (cfr affaire de la protection
diplomatique entre la Guinée et la RDC), enfin les organisations
internationales.

N.B: les Organisations internationales ne peuvent saisir la Cour que pour


demander des avis. Et dans ce cas, la Cour se prononcera par voie d’avis
consultatif.

Toujours dans le cadre de sa fonction contentieuse, le deuxième critère:


2.C’est le principe de la juridiction facultative de la Cour: c’est-à-dire que
les États ne sont soumis à la compétence de la Cour que s’ils y
consentent.

Enfin le troisième critère:


3. c’est l’exception de juridiction obligatoire: la juridiction de la Cour est
obligatoire soit par le consentement conventionnel, soit par la rencontre
des deux consentements unilatéraux.

Question : CIJ ne tranche que les litiges opposant les États


Ou bien on peut aussi l’annexé dans les juridictions tranchant pour
rechercher l’intérêt particulier
R/ Non les organismes internationaux aussi. Depuis l'apparition de
l'ONU
Dans le cadre de sa compétence ratione personae, seuls les États sont
justiciables devant elle. Mais! Les particuliers de façon indirecte par
l’entremise de leurs États, notamment lorsque les États exercent à leur
égard la protection diplomatique (lire avec intérêt l’affaire de la
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protection diplomatique dite l’affaire Diallo entre la Guinée et la RDC)

B. La CPI

Elle intervient également pour régler les litiges internationaux.


Seuls les particuliers en sont justiciables.
- siège: La Haye au Pays-Bas.
- organisation: elle est composée d’une présidence, d’une section d’appel,
une section de première instance, une section préliminaire, un bureau du
procureur et un greffe. (Prière de lire le Statut de Rome pour avoir
l’étendue de compétence de chacun de ses organes).
L’actuel procureur de la CPI s’appelle Fatoumata Bensouda de nationalité
gambienne.

- Quant au droit applicable devant la CPI (lire l’article 21 du Statut de


Rome)

- compétence de la cour:
* compétence ratione materiae: elle est compétente pour les crimes
suivants: crime de génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre,
crime d’agression.
*competence ratione personae: elle est compétente à l’égard des
personnes physiques sans distinction de leur qualité officielle. En
d’autres termes, la qualité d’une personne n’opère pour le faire échapper
à la compétence de la Cour.
*compétence ratione loci: elle peut exercer ses compétences sur le
territoire de tout États partie au Statut de Rome. Mais, un État qui n’est
pas partie au Statut de Rome peut accepter la compétence de la Cour
par une déclaration facultative de la compétence de la Cour qu’il faudra
déposer auprès du greffier de la Cour.
*compétence ratione temporis: la compétence de la CPI est limitée aux
crimes énumérés à l’article 5 du Statut de Rome commis après l’entrée
en vigueur dudit Statut.

Le titre 4 : le recours à la contrainte ou à la force

Ce dernier comprend deux parties:


1. Le droit de la guerre
2. L’interdiction ou limites du recours à la force.

1ère partie : Le droit de la guerre


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Cette première partie comprend 4 sous points hormis une brève


introduction:
- Recours à la guerre comme activité étatique normale
- Naissance et évolution du droit humanitaire
- Contenu du statut de neutre
- Le statut de belligérants à légalisé l’Etat neutre

Brève introduction

Après les affres de la première et de la seconde mondiale ayant


causés des dégâts considérables sur la terre dont les pertes en
vies humaines, il fallait alors réglementer cette activité qu’est la
guerre. Il a fallu élaborer certaines conventions qui présentent
certaines attitudes à adopter en temps de guerre et certaines
autres conventions qui limitent l’utilisation de certaines armes,
considérées comme étant des armes à destruction massive.
Telles que les 4 conventions de Genève et leurs protocoles
additionnels.
D’où aujourd’hui on parle du droit de la guerre. En réalité, il s’agit du
droit de la réglementation de la guerre.
- premier sous point: Recours à la guerre comme activité étatique
normale:
Le recours à la force a toujours été considéré comme étant lié à la
souveraineté des États de pouvoir défendre leurs intérêts.
Bien avant l’arrivée des pères de l’Eglise et de l’ONU, les États
étaient libres de déclencher la guerre et de fixer les différents buts
poursuivis dans le cadre de cette guerre. Ils étaient aussi libres de
faire le choix sur les différentes armes qu’ils pouvaient utiliser dans
le cadre de cette guerre. Il n’y avait donc aucune réglementation.

Avec l’arrivée des pères de l’Eglise (à l’instar de Saint Thomas


d’Aquin), ces derniers ont condamné l’idée de la guerre, et ont
dégagé 2 théories, celle de la guerre juste (une guerre est dite juste
lorsqu’elle est enclenchée pour une cause ou une revendication
juste) et celle de la guerre injuste (une guerre est dite injuste
lorsque les mobiles qui ont été à la base de son déclenchement
sont injustes et par conséquent elle doit être condamnée).

Pour Vattel, une guerre est dite juste lorsqu’elle répond à certaines
conditions, notamment la déclaration préalable, c’est-à-dire elle
doit s’annoncer à l’avance.
Quant à Grotius dans son ouvrage phare (Jus belli), il a estimé
quant à lui que la guerre doit être déclarée en avance avant que les
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hostilités ne soient ouvertes.


Mais l’évolution du droit et l’avènement de l’ONU, on a pu moraliser
la guerre, et l’on parle maintenant du droit des conflits armés.
- deuxième sous point: Naissance et évolution du droit humanitaire
*1864: adoption de la Convention de Genève de 1864;
*1868: déclaration de Strasbourg qui viendra enrichir les lois et la
coutume de la guerre maritime;
*1874: déclaration de Bruxelles qui faisait la distinction entre les
combattants et les non combattants ;
*1882: avènement du Comité international de La Croix Rouge (CICR,
appelé anciennement comité de Genève), initiative de son
précurseur Henri Dunant qui avait publié en 1662 un livre intitulé
Souvenird de Solférino;
*1911: réglementation sur l’utilisation de l’aviation pendant la
guerre;
* Les Conventions de Londres de 1923, 1925 et 1929 viendront
améliorer les règles sur l’utilisation de l’aviation pendant la guerre;
*1949: les 4 conventions de Genève et leurs protocoles
additionnels
*8/12/1988: adoption de la Résolution relative au nouvel ordre
humanitaire international et prévoyant l’assistance humanitaire aux
victimes de catastrophes naturelles et situations d’urgence du
même ordre;
*1989: adoption par l’institut du droit international d’une résolution
sur le droit d’assistance humanitaire.

- troisième sous point : contenu du statut neutre


Il existe une neutralité permanente (elle est garantie par un
document international et revêt un caractère juridique) et une
neutralité occasionnelle (elle s’acquiert à la seule déclaration par
l’Etat concerné.

Quelque soit le type de neutralité (permanente ou occasionnelle), il


y a certaines obligations que les États neutres doivent observer:
1. Obligation d’abstention : l’Etat neutre s’abstient de prendre part à
un conflit armé;
2. Obligation d’impartialité : l’Etat neutre ne doit pas avoir une
préférence. Il doit traiter les États en guerre ou les États
belligérants en toute égalité.
Quand il prend partie pour un État, sa neutralité cesse.

- Sous point 4: Le statut des belligérants à l’égard de l’Etat neutre


Pendant la guerre, un État neutre doit voir sa souveraineté et son
37

intégrité territoriale être respectée. Si le territoire de l’Etat neutre


est violé, cet État peut agir en légitime défense contre son
agresseur.
Lire l’intégralité de l’affaire d’Alabama Cains de 1870, dans le cadre
d’un arbitrage, en 1872, la sentence arbitrale avait garanti les
obligations des neutres et de belligérants vis-à-vis d’eux-mêmes.

Nous allons aborder le point 2 du titre 4: interdiction ou limites du


recours à la force.
Il comprend 4 sous points:
- Époque de la SDN
- Système des Nations Unies
- Valeur juridique de la force des opérations de l’ONU
- Compétence du Conseil de sécurité et exercice en cas d’action
- Époque de la SDN:
Il faudrait retenir qu’à cette époque, il existait une Convention qui
interdisait le recours à la force pour le recouvrement des dettes
contractuelles sur le territoire d’un État par un autre. Et cette
convention porte le nom de la Convention de Drago-Porter.
Déjà avec cette convention, il y a eu une sorte de semblant
d’interdiction du recours à la guerre proprement dit en droit
international.
C’est ainsi que dans le Pacte de la SDN, un ensemble de
dispositions tendaient non à interdire, du moins à démontrer que le
recours à la force était reconnu comme illicite.

Et lorsqu’il y avait agression, l’un des organes de la SDN, le Conseil


avait compétence de décider sur la conduite à suivre (voir article 10
du pacte de la SDN).
Le 27/08/1928 fut adopté un pacte, le Pacte Briand-Kellog ou pacte
général de renonciation à la guerre. Ce dernier portait également
sur le non recours à la guerre.

- Système des Nations Unies:


Le système des Nations unies a clairement consacré l’interdiction
du recours à la force en son article 2, paragraphe 4.
À côté de l’article 2, paragraphe 4 de la Charte des Nations Unies,
d’autres textes sont venus renforcer l’idée du non recours à la force:
la Résolution 2625 et la Résolution 3314 (les lire absolument).
- Valeur juridique de la force ou des opérations de l’ONU:
Lorsqu’on parle des opérations de l’ONU, il est question des
mesures obligatoires que peut prendre le Conseil de Sécurité pour
intervenir dans le cadre du maintien de la paix et de la sécurité
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internationale.
- Compétence du conseil de sécurité et exercice en cas d’action :
Le Conseil fonctionne conformément à l’article 27 de la Charte des
Nations Unies.
Le conseil de sécurité peut procéder à la technique de
désarmement, càd procéder à la diminution du volume absolu, en
nombres d’armes et en puissance de feu.
Le désarmement comprend 2 grandes techniques :
- la démilitarisation: elle consiste à exclure toute activité militaire
dans un milieu donné;
- la dénucléarisation : elle consiste au retrait des armes nucléaires
d’un territoire ou d’un espace donné.

Nous allons entamer avec le dernier titre de la seconde partie du


cours qui marque donc le dernier titre du cours. Il porte sur *les
autres domaines du droit international *

ce titre sur les autres domaines du droit international comprend les


points suivants:
1. Communications routières et ferroviaires;
2. fleuves et canaux internationaux;
3. Communication maritime
4. Air et espace extra-atmosphérique;
5. Le droit international de l’environnement .
Mais je me limiterai que jusqu’à la communication maritime.
Je n’aborderai nullement les points sur l’air et l’espace extra-
atmosphérique et le droit de l’environnement étant donné que le
Professeur n’a pas encore abordé de ces points. Il vous reviendra à
la reprise des cours de bien suivre et assimiler ces deux derniers
points tant techniques que abordables.

Abordons le premier point sur les communications routières et


ferroviaires.
1. Communications routières et ferroviaires:
D’entrée, il est question dans ce point de parler uniquement des
communications routières et ferroviaires sur le continent africain
tout simple à cause de la situation particulière de ce continent par
rapport aux autres pays développés dans ce secteur.
A. Communications routières (les routes):
Les communications routières sont régies essentiellement par des
conventions internationales entre États.
Parmi ces conventions, nous pouvons citer:
- les conventions de Paris et de Genève de 1931, 1939 et 1941 sur
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le transport routier et automobile;


- l’accord de Saint-Paul de Luanda entre la Belgique et le Portugal
en 1927 pour la circulation par routes vers le territoire portugais.

Il faudrait aussi savoir que les routes transafricaines (les routes qui
relient les États) ont une importance considérable, car elles
constituent la base de l’intégration africaine conformément à la
Déclaration de la Conférence sud-sud de mars 1977 et au Plan de
Lagos.
Pour bien réguler et gérer le projet sur les routes transafricaines,
une autorité de régulation fut alors créée. Il s’agit de l’autorité de la
route transafricaine qui a été créée en 1979 à Kinshasa. Elle était
dirigée par un directeur général désigné à Bangui en 1980.

Parlons du point sur les fleuves et canaux internationaux


A. Fleuves internationaux:
C’est quoi un fleuve:
Il faut distinguer le fleuve national et le fleuve international.
- le fleuve est dit national lorsqu’il prend sa source et court jusqu’à
l’embouchure d’un même État.
- le fleuve est dit international lorsqu’il sépare au moins 2 États
dans sa partie navigable et sert avant tout à la navigation
commerciale.
N.B: le fleuve Congo est international pour la partie du Pool Malebo
et de l’embouchure parce qu’il sépare sur cette partie la RDC et le
Congo.
Deux principes cardinaux régissent les fleuves et canaux
internationaux:
- le principe de la liberté de navigation au profit des États riverains
- le principe de l’égalité de traitement.

Le fleuve remplit certains rôles dont: la navigation, la pêche,


l’industrie, l’irrigation.
B. Les canaux internationaux et les détroits :
Les canaux et les détroits sont des voies de communication
maritime qui relient deux mers libres.
La différence qui existe entre les détroits et les canaux
internationaux réside en ce que les détroits sont des voies
naturelles, tandis que les canaux sont des voies artificielles, c’est-à
-dire créés par les hommes.
Exemples de quelques canaux internationaux :
- canal de Suez, canal de Panama, canal de Kiel.
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Exemples de quelques détroits:


- Détroit de Gibraltar
- Détroit de Corfou

Question : On peut toute fois appelé le détroit un canal?


R/ Impossible ! Quoique remplissant les fonctions maritimes, on ne
peut les assimiler quant à leur appellation pour le simple fait de la
nature de leur existence.

Nous allons aborder la partie sur la communication maritime (c’est


avec celle-ci qu’on mettrait un terme aux échanges en droit
international public).

Pour commencer abordons sur:


- la définition de la mer;
- zones soumises à la juridiction nationale: je ne parlerai que des
eaux intérieures, des eaux archipelagiques, la mer territoriale.
- définition :
c’est quoi la mer?
Les géographes la définisse comme étant l’ensemble des espaces
d’eaux salée.
Cette définition a été complétée en droit international en ce que
ces espaces d’eau salée ne peuvent constituer la mer qu’à la
condition qu’ils soient une communication libre et naturelle sur
toute l’étendue du globe).
Quelles sont les sources du droit de la mer ou qu’elle est l’évolution
du droit de la mer du point de vue de ses sources ?
Toutes les différentes sont ont eu pour but de détecter de délimiter
la mer:
1. Convention de Genève de 1958 sur la mer territoriale, la zone
contiguë, la pêche et la conservation des ressources: il faut noter
qu’ici les États n’ont pas pu délimiter la mer.
2. En 1960, il y a eu une tentative de délimitation avec une
Convention par les États tiers à la Convention de 1958.
3. Convention de Montego Bay du 10/12/1982 est le texte
régissant actuellement le droit de la mer. Cette convention est
entrée en vigueur en date du 16/11/1994.

Il faudrait également savoir qu’il y a de ces zones maritimes qui


soumises à la juridiction nationale, càd relèvent de la souveraineté
d’un État et des zones maritimes non soumises à la juridiction
nationale (càd qui ne relèvent pas de la sou des États).
A. Zones maritimes soumises à la juridiction nationale: il s’agit des
41

zones suivantes: les eaux intérieures, les eaux archipélagiques, la


mer territoriale, la zone contiguë, la zone économique exclusive, le
plateau continental.
Mais pour ce soir je n’aborderai que de trois premières zones.
* Eaux intérieures: c’est l’espace maritime d’un État qui vient avant
les lignes de base. Tels que les ports
Régime juridique : souveraineté de l’Etat côtier
* eaux archipélagiques: il s’agit de l’espace marin inclus à l’intérieur
d’un périmètre établi par l’archipel.
ici les Etats tiers ont le droit de passage inoffensif (c’est la
différence fondamentale avec les eaux intérieures).
Sa longueur ne dépasse pas 100 miles marins
Son régime juridique aussi est soumis à la souveraineté de l’Etat
côtier.
* Mer territoriale : c’est l’espace maritime qui vient juste après les
lignes de base. Les droits des États tiers sont garantis.
Sa délimitation est de 12 000 marins à partir de la ligne de base.
Régime juridique : souveraineté de l’Etat côtier

Terminons avec la partie sur les zones maritimes soumises à la


juridiction nationale, puis on abordera les zones maritimes non
soumises à la juridiction nationale. Cela marquera alors la fin des
échanges en droit international public,
*zone contiguë : la zone contiguë est un espace maritime
s'étendant, au delà de la mer territoriale, jusqu'à 24 milles
nautiques des côtes depuis la ligne de base droite.
Cette zone joue 2 fonctions:
1. Prévenir les infractions liées aux loi et règlements fiscaux,
douaniers, fiscaux et d’immigration.
2. Réprimer les infractions.
Délimitation : 24000 marins
Régime juridique: son régime juridique constitue les 2 fonctions
évoquées.

*zone économique exclusive (ZEE): c’est le résultat d’un


compromis inégal entre les États côtiers et les Etats tiers. Elle n’est
pas définie par la convention de Montego Bay qui ne se limite à dire
que c’est une zone située au delà de la mer territoriale et adjacente
à celle-ci, soumis au régime juridique particulier établi par cette
convention. Cette définition a été critiquée par la doctrine, car elle
paraît ambiguë.
Délimitation : pas plus de 200000 marins
Régime juridique : l’Etat côtier à des droits souverains aux fins
42

d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des


ressources naturelles, biologiques ou non des eaux surjacentes
des fonds des mers; ainsi que des autres activités qui tendent à
l’exploration (recherche scientifique) et à l’exploitation (mise en
production) de la zone à des fins économiques telles que la
production d’énergie à partir de l’eau, de courant et de vent.
L’Etat côtier à la juridiction de la mer en place et d’utilisation d’îles
artificielles, d’installations ou d’ouvrages, la recherche scientifique,
la protection et la préservation du milieu marin.
N.B: - les États sans littoral (càd les États enclavés) ont le droit de
participer selon une forme équitable, à l’exploitation d’une part
appropriée du reliquat des ressources biologiques des zones
économiques exclusives des États côtiers de la même région,
même sous région compte tenu des caractères économiques et
géographiques de tous les Etats concernés, càd au niveau de la
ZEE les Etats côtiers ont des droits d’exploitation et d’exploration.
Et ici, l’Etat côtier n’a pas des matériaux appropriés.
Il s’agit donc d’un régime particulier parce que les droits
d’exploitation et d’exploration devaient appartenir à l’Etat côtier.
- dans l’hypothèse où un État côtier est industrialisé et l’Etat littoral
ne l’est pas; l’Etat côtier devra penser équitablement à l’Etat sans
littoral, à condition que l’Etat côtier atteigne le seuil et le surplus
sera donc partagé.
* Plateau continental: il comprend un fond marin et leur sous-sol au
delà de la mer territoriale sur toute l’étendue du prolongement
naturel du territoire terrestre de cet État jusqu’au rebord externe de
la marge continentale ou jusqu’à 200000 marins de ligne de base à
partir de laquelle est mesurée la largeur de la mer territoriale.
Ici, il est question donc sous-sol de la mer.
Sa délimitation est de 200000 marins ou 350000 marins en cas
d’obstacles m.
Régime juridique : l’Etat côtier exerce des droits souverains aux
fins de son explorations et d’exploitations de ses ressources
naturelles.

B. Zones maritimes non soumises à la juridiction nationale: il s’agit


des zones maritimes qui ne relèvent pas de la souveraineté des
États.
Il s’agit des zones suivantes: la haute mer et le zone internationale
de fond marin ou la zone
* Haute mer: c’est celle qui vient après la ZEE. Elle n’a pas de
délimitation.
43

Le principe qui gouverne cette zone est celui de la liberté de la


haute mer, càd ouverte à tous les États . Elle est affectée à des fins
pacifiques et est susceptible de non appropriation.
- Zone internationale de fond marin ou zone: elle commence là où
s’arrête le plateau continental.

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