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Partie I : la règlementation de rapports entre les composants de la société internationale (suite)

Ces rapports sont réglementés par les sources du droit.


Le droit de la société internationale est formé par un ensemble de règles qui ont pour objet de
règlementer les rapports entre les composantes de cette société : le droit international. Dans le cadre
des rapports qui existent entre ces composantes on peut percevoir deux tendances : des rapports
normaux, répondant à la solidarité, des Etats. D’un autre côté ces rapports peuvent revêtir un aspect
conflictuel. C'est-à-dire dans le cadre de l’application des règles, il peut surgir certaines difficultés :
difficulté d’interpréter de la même manière les traités.
Exemple :
->Lors d’une convention internationale, on n’est pas d’accord sur un terme, sur l’interprétation d’un
article, une phrase… : ça crée un conflit
->Si l’un des deux veut absolument appliquer le texte comme il le conçoit, l’autre ne va pas
l’appliquer.
->Rupture du traité.
->Le conflit va des fois s’extérioriser : d’autres Etats vont intervenir.
->Le processus peut dégénérer par des sanctions (blocus, embargo).
->Ca peut déboucher au recours à la force.
=> Il faut prévoir des procédés de règlementation des différends : des procédés de nature juridique, ou
a caractère politique.

Chapitre 1 : l’élaboration des règles régissant les rapports de la société internationales

section 1 : cadre normatif qui règlemente les rapports internationaux  : les normes, les sources

a) les conventions internationales : générales ou spéciales : elles doivent être reconnues


expressément par les Etats en litige : je ne peux pas appliquer une règle à laquelle je n’ai pas consenti

b) la coutume internationale : comme preuve d’une pratique acceptée comme étant source de droit :
les règles non écrites. Si tout le monde se comporte de la même manière, ce comportement devient une
règle. Par exemple dire bonjour.
La société sécrète des règles quand elle ressent une nécessité.

c) principes généraux du droit : reconnus par les nations civilisés

d) les décisions judiciaires : sentences arbitrales ou arrêts. Ce sont des sources auxiliaires du droit. La
jurisprudence n’a pas un intérêt général. Elle n’intéresse que les Etats concernés. Je ne suis pas obligé
de suivre leurs décisions.

e) doctrine : les praticiens du droit, les théoriciens qui font de la recherche : révision du droit. Pour
aider à résoudre un domaine du droit.

Deux grandes catégories de sources :


-les sources principales (la coutume : source originaire du droit international, (avant il n’y avait pas de
traités).
-Les sources complémentaires qui viennent compléter les lacunes des premières.
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale on assiste à une augmentation du nombre des
organisations internationales : à côté des Etats souverains on a un grand nombre d’organisations
internationales qui jouent un rôle dans la confection du droit à travers leurs organes. Elles peuvent des
fois adopter des déclarations de principes. Par exemple en ce qui concerne l’exploration et exploitation
de l’espace. Il n’y avait pas de règles applicables au-delà de l’air. Suite au développement des activités
spatiales on a vu la nécessité d’un développement d’un droit de l’espace. Ce sont les organes des
organisations internationales que s’en sont chargés.
Exemple :
UNESCO : déclaration sur la recherche dans le domaine bioéthique.
Depuis les années 70, le champ de la bioéthique s’est considérablement étendu. Il apparait un besoin
de fixer des repères éthiques universels. L’action normative dans le domaine de la bioéthique est une
nécessité ressentie partout dans le monde. Dans le domaine de la bioéthique, l’UNESCO a su
confirmer au fil des ans son rôle en matières normative par la formulation de principes fondamentaux
de la bioéthique avec en particulier la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de
=>Il faut ajouter aux sources du droit international les actes des organisations internationales comme
étant une nouvelle technique d’élaboration du droit

I) les sources principales du droit international

Il existe deux catégories de sources :


-les sources non écrites
-les sources écrites

A) les sources non écrites : droit coutumier

La formation de la coutume prend du temps


Comment se compose la coutume pour arriver à l’échelle d’une règle ?
La coutume comporte deux éléments constitutifs
-un élément matériel
-un élément psychologique
Il est nécessaire d’avoir la réunion de ces deux éléments pour parler d’une règle coutumière.
Élément matériel : le précédent. Il faut qu’il se produise pour la première fois dans les rapports
sociaux un précédent.
Exemple :
->dans un quartier commercial, dans l’un de ses rues, les commerçants ont l’habitude de rassembler
tous les chèques pour les déposer à la banque à la fin de la semaine
->Si cet usage devient intéressant (rend service) il y aura répétition, entre les membres, de l’usage.
->Si répétition dans le temps : tout le monde va finir par le pratiquer.
->Ce procédé va s’étendre dans tout le milieu du quartier professionnel.
->Toutes les composantes vont commencer à le mettre en pratique
->ils vont finir par se sentir psychologiquement obligé de le pratiquer
->si ce résultat est intéressant, il va atteindre d’autres domaines professionnels
=>combinaison de l’élément matériel avec l’élément psychologique
=>cette nouvelle règle est devenue nécessaire des les rapports sociaux

Exemple :
->les caractères de l’Etats : pouvoir + population + territoire
->formés par la pratique de sujets
->ça commence par l’établissement d’un pouvoir indépendant : lors de la remise en cause du système
pyramidal
->des pouvoirs se proclament souverains
->on ne parle toujours pas de populations. Par exemple dans les rapports entre dynasties, suite à un
mariage la princesse venait avec la dote : son territoire et sa population
-> En 1648 : dans le cadre du congrès de Westphalie : signature d’un traité qui permet l’introduction
de la notion de frontière linéaire qui sépare deux Etats.
->troisième élément : population se stabilise : sentiment national
->la frontière a favorisé la mise en place d’une population stable
->passage de l’Etat princier a l’Etat nation
=>tous ces éléments viennent de la coutume
=>on arrive à un moment où on constate que la notion de Nations, de frontières est nécessaire
=>résultat d’une pratique coutumière

La guerre organisée par un droit coutumier :

De la paix par la guerre à la paix par le droit


->notion d’arbitrage
->quand les Etats Unis se sont détachés de l’empire britannique il y’a eu un problème de succession
->les américains ont proposé de recourir à l’arbitrage
->naissance de la notion d’arbitrage
->les autres Etats ont trouvé que c’était une bonne solution
=>développement d’une pratique coutumière
=>conférence de la paix : éviter la guerre, développer la paix
=>codifier le droit de la guerre
=>élaborer des règles écrites
=>14 conventions

C’est ainsi que se forme la règle non écrite qui peut venir compléter le droit écrit ou modifier certains
éléments.
Cependant il faut que le processus soit accepté sans protestations.
Exemple
->problèmes de frontières suite à la décolonisation
->en Amérique les limites administratives vont devenir de frontières internationales
->en Afrique il y’avait de Etats qui existaient avant la colonisation
->une limite avait déjà un caractère international
->les années 1810 et 1821 ont marqué l’indépendance des nouveaux Etats en Amérique du Sud et en
Amérique centrale, respectivement. Dans de nombreux cas, les entités qui ont proclamé leur
indépendance étaient des unités administratives dans le cadre du régime colonial et elles ont
revendiqué comme frontières propres celles qu’elles avaient eues jusqu’alors à l’intérieur du territoire
espagnol.
->En Afrique il existe des pays comme le Maroc, la Somalie, le Togo et la Zambie qui s’opposent à
cette règle
-> Ainsi cette pratique ne présente pas les caractéristiques d’une norme coutumière telles qu’elles sont
généralement exposées par la jurisprudence.

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