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Olympe Donneaud

20207494

Dans le cadre du cours


« POL1600- introduction aux relations internationales »

Enseignant: Marc-Olivier Cantin


Correcteur: Léonie Larocque

Département de Science Politique


Université de Montréal
1 Avril 2022
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C’est à l'aube de la fin de la seconde guerre mondiale à Yalta, en 1945 qu’est créée

l'Organisation des Nations Unies. L’ONU de son acronyme, est “une organisation

internationale, c’est-à- dire une association d’États souverains constituée par un traité

international pour satisfaire un but d’intérêt commun. Ayant une personnalité juridique

distincte de celle des États qui en sont membres" (Meystre-Lafay, 2013, p.3). Celle-ci à

différents objectifs guidés par sa Charte fondatrice. D'après le site internet des Nations Unis “

L'un des principaux objectifs de l'ONU consiste à résoudre les problèmes internationaux

d'ordre économique, social, intellectuel et humanitaire. En ce sens, l'élimination de la

pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des peuples du monde entier sont

indispensables pour établir une paix durable dans le monde.” (ONU)

Dans ce sens-là, la question de l’urgence climatique est à l'avant de la scène internationale ;

les changements climatiques sont d’envergure planétaire et n’ont pas de frontières. Si rien

n’est fait, ils aggraveront les problèmes que l’ONU tente de combattre. C’est pourquoi, en

1988, la filiale de l’ONU, Organisation météorologique mondiale (OMM), formalise la

création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Ceux-ci

ont pour objectifs de rendre des rapports sur l'évolution des problèmes climatiques.

Ainsi, à travers toutes ces organisations créées et les rapports rédigés pour prévenir de

l’urgence climatique on peut se demander pourquoi il y a autant de difficultés, au niveau

international, à parvenir à un accord efficace pour la lutte aux changements climatiques ?

Notre hypothèse est la suivante : il est difficile de parvenir à un accord efficace pour lutter

contre les changements climatiques car tous les pays ne partagent pas le même niveau de

priorité et d'intérêt par rapport à cette question. Nous développerons cette théorie par rapport

à deux concepts centraux du libéralisme : l'économie capitaliste et la coopération

internationale.
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L’urgence climatique est un sujet dénué d’une théorie seule ; certes elle sera abordée

de différentes manières selon les théoriciens et leurs idéologies, mais de manières globales

elle est un problème inévitable peu importe les croyances de chacun.

Cependant, j’ai tout de même choisi le cadre théorique du libéralisme pour illustrer mon

hypothèse concernant la question de recherche.

Le libéralisme a l’origine est le résultat d’idées apportées par Emmanuel Kant et Jeremy

Bentham causées par “leur dégoût de la sauvagerie anarchique qui les a amenés à concevoir

des projets en vue d’instaurer une paix perpétuelle [...] leurs manifestes portent en eux les

germes de quelques idées libérales fondamentales, notamment la conviction que la raison

pourrait apporter la liberté et la justice aux relations internationales ” (Bayliss, Smith, Owens,

2011, p.108). Ainsi, nous pouvons trouver ici quelques ébauches d'idées qui deviendront

élémentaires dans la théorie du libéralisme. Cependant, il est aussi important de noter que les

représentants principaux de ce courant sont John Locke et Adam Smith.

Pour mieux comprendre ce que représente aujourd'hui cette idéologie, nous allons la définir.

D'après Pascal Salin, “ ce qui caractérise le libéralisme, c’est la reconnaissance des droits de

propriété et de la liberté contractuelle” (Salin, 2000, p.10), le dictionnaire Larousse donne lui

une définition un peu plus précise ; “le libéralisme est une doctrine économique qui privilégie

l'individu et sa liberté ainsi que le libre jeu des actions individuelles conduisant à l'intérêt

général.” (Larousse). Cependant, il est aussi très important de noter que pour les libéraux, les

relations et la coopération internationales sont primordiales. Justement, en lien direct avec

celles-ci, la globalisation est un processus qui permet la transformation politique et

économique vers la démocratie libérale, pour les libéraux, elle est une force positive et que

tous les Etats bénéficient de la croissance économique qui résulterait de son action. Ils croient

que les Etats ne devraient pas tenter de combattre ou d'infléchir la globalisation par des

interventions politiques allant à contresens.


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La globalisation est un concept clé dans les théories libérales car elle rejoint directement ce

qui est pour beaucoup la base de celle-ci : l'argent. Une force positive et que, longue, tous les

Etats bénéficient de la croissance économique qui résulterait de son action. Ils croient que les

Etats ne devraient pas tenter de combattre ou d'infléchir la globalisation par des interventions

politiques allant à contresens.

En effet, le libéralisme cherche la richesse, mais d'après sa théorie, la coopération est le

meilleur moyen de l’atteindre. Ainsi, des institutions sont mises en place pour qu’elles

puissent faciliter la coopération à travers des règles pour que ces coopérations bénéficient à

tous. De manière plus synthétique les postulats du libéralisme sont l'optimisme à travers la

croyance dans la possibilité du progrès historique et du méliorisme, l’accent mis sur les effets

pacificateurs de l'interdépendances, la démocratie, les droits humains, le libre-échange,

comme dit précédemment les institutions internationales, la sécurité collective, et le

multiculturalisme.

Cependant, dans le libéralisme, le comportement d’un État peut être influencé par différentes

choses : la compétition politique intérieure entre les groupes sociaux (détenant des

préférences différentes), les groupes d’intérêts, la société civile ou le système des institutions

politiques. Ces différents facteurs sont à l'origine de ce que remet parfois en cause tout le bien

que procure le libéralisme dans les politiques mondiales. Le libéralisme peut aussi avoir des

côtés assez paradoxaux qui influencent parfois les relations entre les Etats, et notamment dans

le cas de l'implication des différents pays pour la lutte contre les changements climatiques. En

effet, lorsque l’argent prend le dessus sur l’humain par exemple “Le mouvement de

néolibéralisation du monde qui a consisté à concevoir les États comme de simples agents

économiques” (Bourg, 2015, P.251), mais aussi le concept de coopération international que le

libéralisme promouvoit et qui a pu permettre la coopération en Europe par exemple fut

importante et différents pays se réunirent pour demander la “création de leurs propres


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objectifs en faisant un ; “À sa réunion de Dublin de juin 1990, le Conseil européen demanda

lui aussi que soient adoptés dès que possible des objectifs et des stratégies visant à limiter les

émissions de gaz à effet de serre.” (Pallemaerts, 2004, p.41). Cependant malgré cela il y a

toujours de très grosses difficultés à trouver des accords ou certains qui vont plus loin que

juste des mots.

Ainsi, on peut se demander si dans le cadre de notre recherche, la politique internationale

libéralisme reflète vraiment des intérêts communs (sauvegarde de la planète) et si oui

pourquoi n’est-elle pas efficace ?

"Le combat contre l'urgence climatique est le combat de notre vie et pour notre vie",

Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU.

Ces mots représentent bien ce qui illustre notre hypothèse de recherche initiale, pourquoi les

Hommes ne sont-ils pas capables de trouver des accords efficaces pour combattre ce qui

pourrait causer la fin de la vie de l'espèce humaine et de notre planète. Comme expliqué

brièvement dans l’introduction, notre hypothèse serait que les pays n’ont pas tous les mêmes

moyens, les mêmes politiques, les mêmes priorités, les mêmes avis sur la question. Ainsi ces

plusieurs facteurs peuvent expliquer de manière grossière une partie du problème.

Cependant, pour notre recherche nous nous baserons plus spécifiquement sur les effets

qu'ont dans un premier temps qu’on le format économique du libéralisme sur cette

problématique et dans un second temps sur les coopérations internationales qui sont un

produit créé en partie par cette idéologie.

“Le mouvement de néolibéralisation du monde a consisté à concevoir les États

comme de simples agents économiques” (Bourg, 2015, P.251). Cette citation montre bien la

conception que le mouvement libéralisme a des États. En effet, dès 1945, après la seconde

guerre mondiale, les “trente glorieuse” marquent le début d'une période de forte croissance
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économique dans la majorité des pays développés, jusqu'en 1975. En effet, cette période de

grande expansion prit fin à partir du premier choc pétrolier de 1973, lorsque le prix du baril

de pétrole connu une augmentation importante due à l'embargo des pays du golf en réponse

aux Etats-Unis soutiennent Israël lors de la guerre du Kippour. Pour en revenir aux trente

glorieuses ; elles furent le signe de “la relance économique globale qui entraîne dans son

sillage une pollution de l’air, des cours d’eau et des mers.” (Baylis, Smith, Owens, 2011, p.

359).

Le libéralisme est une théorie certes basée sur le bien commun, mais surtout sur l'économie et

la richesse, ainsi malgré les nombreux avertissements des différentes organisations sur

l'impavide la production, consommation et surtout surconsommation, certains pays ne voit

toujours pas les changements climatiques comme une menace digne de s’y intéresser ;

Le protocole de Kyoto est un accord international visant à la réduction des émissions de gaz à

effet de serre, lors de sa première édition en 1997, 37 pays signent les accords, en 2011, il y

en avait 191. Il est très intéressant de voir que parmi les signataires, beaucoup de pays sont en

développement, développés ou même certains étant encore en sous-développement comme le

Burundi étant le pays le plus pauvre de la planète, la Somalie ou le Soudan.

En effet, les pays en émergence ont malgré leurs volontés d’essayer de suivre la tendance des

pays tels que l’Islande ou la Norvège de suivre une transition écologique conséquente des

difficultés à suivre les objectifs demandés dans des accords tel que les accords de Kyoto en

1998. Tous ces pays sont confrontés à des problèmes d'ordre écologique qui varie est sont

très différents ; “le Brésil est confronté au problème de la protection de la forêt amazonienne,

alors que la Chine comme l’Inde doivent faire face à ceux que leur posent la pollution

industrielle et agricole, et l’augmentation de la demande de la population qui impose un

développement des infrastructures.” (Guérin, 2008, p.342)


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Cependant, alors que ces pays ayant peu de ressources s'engagent dans ces accords, il est

intéressant de constater que comme dit précédemment, certains des pays les plus riches du

monde, eux, ont refusé de résigner leurs accords comme le Canada. On constate qu’ils n’ont

tout simplement pas envie de s'investir plus dans la résolution de ce problème qu’ils ne

considèrent pas forcément comme urgent ; “Les grands pollueurs – la Chine, les États-Unis,

la Russie, le Japon et le Canada – refusent de le signer (réengagement protocole Kyoto). Le

Canada, en plus, a le triste honneur d’être le seul à s’être retiré du protocole de Kyoto

original.” (Paradis, 2012, p.398). On constate ici, un sérieux déséquilibre, et pourquoi ? car

ces grands pays industrialisés craignent que cette contrainte altère leur développement

économique.

En même temps, ces grandes puissances ne sont pas contraintes de s’engager car n’est plus

fort que la sanction économique pour les faire réagir. Ainsi, le fait que des organisations

comme l'organisation mondiale du commerce (OMC) trouve qu’il est “inacceptable d’utiliser

des restrictions commerciales comme outils pour promouvoir des comportements

écologiques". (Baylis, Smith, Owens, 2011, p. 365), prouve que les institutions purement

économique et capitalistes ne veulent pas faire de pas en avant vers l'écologie car elles savent

que le seul moyen de retarder cette destruction de la planète est en réduisant la production ou

sinon en la responsabilisant, cependant, cela signifierait des mains d'œuvre plus cher et donc

moins rentables.

Cependant, un autre effet négatif important de ce courant de pensée est qu’il a encouragé la

volonté de libéralisation ou d'essor de l'économie de la part des pays en développement ;

surtout les BRICS à partir des années 1990 ; ce qui en soit est une très bonne chose, mais cela

aussi eu des effets très néfastes sur la planète, malgré qu’économiquement parlant ce fut très

positif pour eux. "Dans la plupart des secteurs, la participation croissante de la Chine, de

l’Inde ou du Brésil à la libéralisation commerciale a provoqué une augmentation de la


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production, entraînant celle de la pollution.” (Guérin, Tubiana, 2008, p.373) Néanmoins,

comment expliquer à des pays étant en plein développement qu’ils devraient sacrifier leurs

économies pour la sauvegarde de la planète alors que des pays qui devraient montrer

l'exemple ne le font pas eux même.

Ainsi, comme nous avons pu le voir l'hypocrisie des pays les plus développés alors qu’ils ont

un supposé rôle de modèle pour les autres pays rend l’espoir d’accords équitable quasiment

impossible.

En novembre 1946, Joseph Needham, le directeur de la Division scientifique de

l’Unesco, exprimait le souhait que se constitue une « organisation internationale de grande

ampleur dédiée à la protection de la nature ». C’est ici que nous retrouvons un premier pas

des relations internationales pour la nature.

Dans la pensée libérale, la coopération entre les Etats est un point central, elle permettra à

ceux-ci de pourvoir agir pour le bien et l'intérêt commun. La protection de l'environnement

représente parfaitement ce qu’est un "intérêt commun” étant donné que la planète est notre

lieu de vie et que sa disparition nous impactera tous de la même manière. Ainsi, qu’en est -il

de ses accords ?

D'après l'article de Anna-Katharina Woebse, “Avant la seconde guerre mondiale, plusieurs

tentatives visaient à établir un cadre institutionnel à ce que l’on appelait alors la « protection

de la nature ». En 1913, le savant suisse Paul Sarasin avait déjà entrepris d’établir un plan

global pour la protection de la nature, lequel ne put être appliqué en raison du déclenchement

de la Grande Guerre. En 1919 Sarasin demanda à la Société des Nations (SDN) son soutien.”

(Woebse, 2012, p.32) On découvre donc que la coopération internationale remonte à

l'époque de la SDN et que déjà à ce moment la nature fut un sujet à aborder. Cependant, la

guerre eut raison de cette cause puisqu’elle mit fin à une certaine coopération internationale

et après la guerre les pays étaient occupés à reconstruire leurs nations.


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Néanmoins, aujourd’hui, aux XXIe siècle, ou les grandes puissances sont stables et fortes,

qu’est ce qui les empêche de coopérer pour le bien de tous ?

Tout d’abord, je pense qu’il est judicieux de préciser que malheureusement, tous les pays

n’ont pas le même poids dans des organisations de coopération comme l’ONU par exemple.

“De surcroît, les pouvoirs des différentes organisations onusiennes et de leurs communautés

et réseaux affiliés n’étaient pas répartis équitablement. Cela nous amène à nous poser la

question des hiérarchies au sein de l’ONU.” (Woebse, 2012, p.38) De plus, les pays les plus

pollueurs sont eux par contre, ceux qui sont les plus puissants.

Ainsi, il est peut-être intéressant de faire remarquer que dans un système de coopération

libérale il y a une hiérarchie définie par le pouvoir et surtout l’argent (on revient sur le

premier point).

Cependant, la coopération pour un sujet dénué d'intérêt personnel mais surtout commun à

tous peut créer une forme de paix entre les Etats. “Au cours des dernières décennies, l’Union

internationale pour la conservation de la nature (UICN) a manifesté une volonté accrue de

promouvoir le concept de « paix par la coopération environnementale »” (Belaidi, 2016,

p.129) En effet, en se rendant compte qu’ils ont tous quelque chose à gagner à coopérer

ensemble les Etats pourraient opérer de vrai changement pour l'environnement.

Malheureusement, cette thèse n’est qu’un argument minoritaire par rapport à la relation entre

les coopérations internationales et les actions faites. Celles-ci bien qu’elles soient efficaces a

beaucoup d'autres niveaux ne le sont pas du tout pour les causes environnementales.

Pour conclure, nous pouvons dire que malgré certaines actions prises par différents

partis, la coopération entre les pays n’est pas assez efficace pour opérer de vrais

changements. Les pays ne parviennent pas à trouver d’accords car ils sont tous tellement

différents qu'il est impossible de trouver des solutions qui seraient équitables et justes pour
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vous. Cependant, on peut noter avec désolation que les pays avec le plus de pouvoir d’actions

sont souvent ceux agissant le moins proportionnellement à leurs ressources et surtout à leur

impact sur le département de la condition de la planète. L’argent reste malgré tout le facteur

le plus important pour la plupart des Etats au détriment de ce qui devrait être le plus

important : la survie de la planète. La théorie du libéralisme nous montre donc ici qu’elle

peut, malgré ses discours très orientés vers le bien commun, avoir des effets pervers sur le

monde.

Ainsi, on peut se demander si l’argent ne serait en fait pas un blocage à toute volonté

d'évolutions vers un monde plus juste et équitable ?

Bibliographie
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Baylis, Smith, Owens. 2012. “La globalisation de la politique mondiale. Une introduction aux
relations internationales". Groupe Modulo inc

Belaidi, Nadia. 2016 « La paix par la coopération environnementale, un nouveau modèle de


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https://unric.org/fr/ressources/lonu-en-bref/pourquoi-et-comment-lonu-a-t-elle-ete-creee/

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Guérin, Emmanuel, et Laurence Tubiana. 2008 « Les limites environnementales de


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Paradis, Gilles. 2012. "What do Kazakhstan, China, Iran and Canada have in
Common?/Qu'Est-Ce Que Le Kazakhstan, La Chine, l'Iran Et Le Canada Ont En Commun?"
Canadian Journal of Public Health 103 (6) (Nov): p.398-398.

Salin, Pascal. 2000. Libéralisme. Paris: Editions Odile Jacob

Woebse, Anna-Katharina. 2012 « L'Unesco et l'Union internationale pour la protection de la


nature. Une impossible transmission de valeurs ? », Relations internationales, vol. 152, no.
4,pp. 29-38.

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