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INTRODUCTION GENERALE

Dans un contexte marqué par le développement et la concurrence à travers les pays du monde entier sur le

plan commercial et économique, le Niger, pays sans Façade maritime est vaste de 1 267 000 Km². Cette

continentalité constitue un handicap sérieux pour son développement en générale et impact fortement son

épanouissement économique. Le développement de l’entreprenariat constitue un véritable creuset susceptible

de booster l’économie et réduire ce faisant le fardeau de la pauvreté. En effet cette réalité oblige les autorités

publiques à accorder une attention particulière à la création des entreprises avec l’assouplissement des

procédures. Cela passe aussi par le développement du commerce. Qui dit commerce, s’intéresse forcement

aux questions de transport, étant entendu que la balance commerciale du Niger est marquée par les exportations

et surtout par les importations massives. Cependant, les activités de transport des marchandises doivent

répondre à certaines exigences d’ordre administratives en générale, et de l’administration douanière en

particulier. Le transport, élément stratégique mettant en valeur la compétitivité du vendeur, les entreprises

choisissent leur mode de transport en fonction du coût, du délai de livraison et de la sécurité des produits

transportés. D’autres critères tels que la nature du produit, la qualité et le pays de l’acheteur détermineront le

choix du mode de transport principal. Les exportateurs confient souvent ces opérations à un partenaire

extérieur tel que le transitaire qui s’en charge ce faisant des prestations logistiques. Il convient de rappeler que

le transitaire peut

avoir plusieurs rôles :

• Il peut remplacer l’exportateur dans ses démarches administratives (exemple : douane) ;

• Il peut négocier les moyens de transport

• Il peut également réunir les envois des marchandises en provenance d’un ou plusieurs expéditeurs à

l’adresse d’un ou plusieurs destinataires, les frais de transport seront ainsi partagés avec plusieurs

clients.

Les transitaires possèdent une gestion allégée.

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Les moyens de transport sont maritimes, aériens et terrestre avec une plus grande prédominance des moyens

terrestres au Niger.

Selon l’article 37 du code de la douane, tout importateur ou exportateur de marchandises à l’obligation de


conduire ces dernières au bureau des douanes le plus territorialement proche et par la route la plus proche. Ce,
pour y effectuer des opérations douanières. C’est-à-dire procéder à des déclarations conformément aux
dispositions en vigueurs y afférant dans la république du Niger. La douane est un organe administratif de
l’Etat. Elle a pour mission principale de procurer au trésor public des recettes liées aux activités d’import-
export, de faire également la promotion d’un cadre de commerce international basée sur la légalité, la
transparence et les complémentarités. Elle est en plus appelée à apporter assistance à certaines administrations
à travers le contrôle de la circulation des denrées alimentaires, des animaux, des végétaux, des produits
pharmaceutiques…etc.
La douane tire son fondement légal et ses attributions du droit positif Nigérien. Ce dernier est composé de

plusieurs textes tant nationaux que communautaires et internationaux ratifié par l’Etat du Niger. Il en va ainsi

du Code des Douanes, des décrets, des arrêtés ainsi que des textes adoptés de l’UEMOA, CEDEAO, et OMC…

J’ai ainsi choisi d’effectuer un stage dans la société commerciale et transit dénommé LEYHANA-TRANSIT

spécialisée dans les opérations de dédouanement et de commerce.

Créée en 2007, LEYHANA-TRANSIT a son siège social à Niamey dans l’arrondissement communal Niamey

V. Le thème objet de l’étude porte sur : « l’analyse du rôle de commissionnaire agréé en douane dans les

opérations du dédouanement des marchandises au Niger : cas de la société LEYHANA-TRANSIT ».

S’il est vrai que les commissionnaires agréés en douanes sont pour l’essentiel les acteurs les plus

prépondérants dans l’exécution des formalités douanières, il n’est pas moins juste que plusieurs difficultés

subsistent par rapport à leurs interventions dans la chaine. D’où l’intérêt que j’accorde à l’étude.

L’objectif étant d’examiner la teneur des interventions du commissionnaire agréé en douane et ses rapports

avec les autres acteurs et relever un certain nombre des difficultés saillantes afférents à cette activité. Pour

mieux examiner ce sujet, il importe de nous interroger sur les défis liés à l‘exercices de la profession du

commissionnaire agréé en douane dans les opérations de dédouanement des marchandises ?

Ce rapport portant sur l’étude, sera traité en trois grandes parties :

➢ Présentation de la société LEYHANA-TRANSIT et son environnement

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➢ Missions pendant le stage

➢ Apport du stage

PREMIERE PARTIE : Présentation de la société


LEYHANA-TRANSIT et son environnement
Dans les paragraphes à venir, nous allons vous présenter la société LEYHANA-TRANSIT,

son organisation et son fonctionnement, avant d’aborder son environnement.

Chapitre I : PRESENTATION DE LA SOCIETE LEYHANA-TRANSIT,


ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
Nous étudierons l’historique de la société LEYHANA-TRANSIT (Section I) avant de nous
intéresser à son organisation et fonctionnement (section II).

SECTON I : HISTORIQUE DE LA CREATION DE LA SOCIETE


La société LEYHANA-TRANSIT, activité commerciale et Transit est née d’une vision murie par une

femme engagée et fort de sa détermination. En effet après avoir obtenu son diplôme professionnel en transit-

douane spécialité commissionnaire agréé en douane et après avoir suivie plusieurs stages de perfectionnement,

elle a opté pour la création de sa propre société dénommée LEYHANA-TRANSIT. La société a été créée

en 2007. Par arrêté N° 108/ME/F/CCRI/DGD du 09 Mai 2007, l’Etat du Niger a accordé l’agrément pour

exercer l’activité des commissionnaires en douanes. C’est une société à responsabilité limitée unipersonnelle

(SARL) au capital de dix million (10 000 000) de francs CFA. La société a son siège national à Niamey à

l’arrondissement communal Niamey 5, quartier Zarmaganday sur la route de Torodi.

Parlant de son implantation, Outre son siège, LEYHANA-TRANSIT compte huit antennes sur le territoire

national. Ces antennes sont logées au niveau des bureaux de douanes dont quatre (4) antennes à Niamey et

une dans chacune des localités suivantes : Gaya (région de Dosso), Maradi, Torodi (région de Tillabéry) et

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enfin une à Zinder. La société projette l’ouverture d’autres antennes dans d’autres localités du pays notamment

à Konni (Tahoua), à et Agadez.

LEYHANA-TRANSIT est spécialisée dans le domaine des formalités douanières pour toutes les opérations

d’importation ou d’exportation des marchandises.

L’entreprise traite en moyenne une dizaine de camions par jour avec un chiffre d’affaires annuel tournant

autour de deux cent millions (200.000.000) de francs CFA.

La société met à la disposition du public et de ses clients, un personnel majoritairement jeune, dynamique,

regorgeant d’un professionnalisme à la hauteur de la tâche pour leur assurer un service de qualité. Dans sa

marche, l’entreprise a créé plusieurs emplois permanents et non permanents, et fonctionnent sous sa forme

unipersonnelle depuis sa création à nos jours. Ce fonctionnement repose sur une organisation bien ficelée,

offrant ainsi à l’entreprise une fluidité et une efficacité dans le leadership et la gestion.

SCETION II : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET FONCTIONNELLE DE LEYHANA-


TRANSIT :

Contrairement à la plupart des entreprises au Niger et ailleurs, disposant de textes canalisant leurs

organisations et fonctionnements, l’entreprise LEYHANA-TRANSIT ne dispose pas d’un texte sur lequel se

base son organisation. Elle dispose cependant d’une pratique organisationnelle adaptée à ses exigences. Cette

organisation date de très longtemps et est devenue au fil du temps une pratique ancrée dans la coutume

organisationnelle de l’entreprise. Cependant, des réflexions sont entrains d’être muries afin de disposer d’un

document à cet effet. Ainsi elle dispose des subdivisions avec chacune son mode de fonctionnement.

Ces branches se présentent comme suit :

• La Direction générale

• Le Service du personnel

• Le Service comptable

• Le Service commercial et Transit


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Nous examinerons le fonctionnement de chacune de ses subdivisions

2.1 La direction générale


Ci-dessous l’organigramme de la direction.

Directrice
Générale

DIRECTION Directeur
GENERALE Général adjoint

Sécretariat
Général

2.1.1 Le rôle de la directrice générale


Elle est la première responsable de l’entreprise. En ce sens sa responsabilité et sa mission sont bien déterminées
pour assurer plus d’efficacité dans la gestion. Ses missions consistent ainsi :

• À superviser les activités de l’entreprise ;

• Élaborer avec l’aide du chef comptable, les dossiers d’offres techniques et financières de l’entreprise.

• Gérer les relations avec les partenaires, principalement les banques et les clients institutionnels

• Convoque et dirige les réunions,

• Ordonne les dépenses et représente la société

Elle est assistée dans toutes ses tâches par un Directeur général adjoint à qui elle délègue certaines tâches.

2.1.2 Le rôle du directeur général adjoint


Le Directeur général adjoint est le principal gestionnaire de l’administration et remplace la Directrice en cas

d’absence ou d’empêchement.

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2.1.3 Le Secrétariat Général
Il est représenté par une secrétaire générale dont le rôle est d’exécuter toutes les fonctions de secrétariat dans

la société LEYHANA-TRANSIT. Ses tâches sont surtout administratives mais travaille en étroite

collaboration avec la direction générale, administrative et financière.

2.2 Service du personnel


C’est l’organe de gestion des ressources humaines par excellence. Il est dirigé par un chef du personnel assisté

par une secrétaire. Le chef personnel est chargé de la gestion administrative du personnel de toute l’entreprise.

Il assiste le chef comptable dans l’élaboration des états de payement. Il s’occupe de l’élaboration de certains

actes admiratifs tels que les ordres de mission, les autorisations d’absences, les congés…. . Il a la responsabilité

des politiques de motivation et incitation positive des travailleurs de l’entreprise aussi bien à Niamey que dans

les autres agences à l’intérieur du pays. Il définit les règles afférant à la rigueur, à l’assiduité du personnel et

à la discipline conformément au code d’éthique et de la déontologie de l’entreprise. Il propose des sanctions

disciplinaires en cas de faute grave d’un membre du personnel. Enfin, il propose les formations de

renforcement des capacités du personnel en cas de besoin.

2.3 Le service de la comptabilité


C’est ce service qui est au cœur des activités de l’entreprise car il est responsable de toutes les opérations

d’ordre financier de l’entreprise. Il est chargé de la tenue de la comptabilité de l’entreprise. Son rôle est plus

que prépondérant car au-delà des questions financières, il a la responsabilité de gestion des biens matériels de

l’entreprise. Il est dirigé par un chef comptable aidé par une secrétaire, une responsable des opérations de

recouvrement et un responsable du matériel.

Le chef comptable est chargé spécialement de :

• La gestion des biens et des équipements de l’entreprise assisté de son responsable matériel ;

• La gestion des comptes bancaires ;

• Le paiement des impôts et de l’acquittement des obligations de la caisse nationale de sécurité

sociale (CNSS)…

• Le paiement des salaires des employés sur ordre de la directrice générale ;

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• La saisie des opérations comptables ;

• L’Établissement des États financiers ;

Il est au cœur de l’élaboration du bilan annuel de l’entreprise et rend compte à la directrice générale.

2.4 Le service commercial et transit


Ce service est composé de la section commerciale et de la section opération de dédouanement qu’il nous

incombe d’aborder successivement.

2.4.1 La section commerciale


La section commerciale de la société LEYHANA-TRANSIT fait office de direction commerciale et de

marketing au sein de cette dernière. Elle pilote et développe la stratégie commerciale et marketing de

l’entreprise en lien avec les orientations de la direction générale. On retrouve cette direction dans tous les

secteurs de l’entreprise à travers le service marketing. En effet les activités commerciales de l’entreprise sont

caractérisées par divers domaines d’interventions.

2.4.2 La section dédouanement et opération de transit douane


La logistique et le transport sont deux activités économiques intimement liées pour ne pas dire quasi

inséparable. Que les marchandises soient transportées par voies terrestres, aériennes, maritimes ou

ferroviaires, elles doivent êtres prisent en charge par un personnel qualifié aussi bien avant leur expédition

qu’au moment de leur réception. Tel est du reste le rôle primordial que joue la direction des opérations de

transit et de dédouanement. LEYHANA-TRANSIT dispose en effet dans ladite direction, en termes de

personnel, d’un chef des opérations de transit, un responsable du dédouanement et de plusieurs déclarants et

plusieurs agents spécialisés dans diverses opérations de transit et/ou de dédouanement. Leur force est que ce

sont des agents dévoués et rompus à la tâche qui savent allier efficacité et efficience dans l’atteinte des objectifs

des clients et de l’entreprise. En matière de commerce, les choses vont vite. Le développement des nouvelles

technologies informatiques a vu naitre le commerce électronique ayant pour conséquence immédiate

l’accélération des échanges commerciaux internationaux notamment avec l’acceptation de la preuve

électronique en matière commerciale dans l’ESPACE OHADA (Organisation pour l’Harmonisation du Droit

en Afrique). LEYHANA-TRANSIT s’est très vite adaptée à cette nouvelle donne. Devenue l’un des plus

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grands pourvoyeurs d’emploi dans le monde des affaires, la logistique s’est quant à elle profondément

transformée ces dernières années avec l’utilisation systématique d’outils informatiques liés à la traçabilité et

à la Gestion des stocks. La douane n’échappe pas à ce vent de modernisme car la plupart de son système repose

de nos jours sur l’électronique : c’est-à-dire l’informatisation grandissante même dans les opérations de

dédouanement. Il a fallu pour LEYHANA-TRANSIT recourir à un renforcement des capacités de ses agents

pour être davantage efficace et prompt afin de répondre aux attentes dues à la tâche et aux attentes croissantes

des clients qui exigent davantage de rapidité dans le traitement de leurs dossiers. Mais toute activité se doit

d’être menée dans son propre environnement avec les exigences qui vont avec.

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CHAPITRE II. ENVIRONNEMENT DE LA SOCIETE :

Nous étudierons dans ce chapitre, l’environnement de LEYHANA-TRANSIT (section I) d’abord, ensuite


son organigramme (section II)

SECTION I : L’ENVIRONNEMENT DE LEYHANA-TRANSIT :

D’abord, il faut entendre par environnement dans ce contexte, ce qui entoure : l’environnement de toute

entreprise et donc par voie de conséquence de LEYHANA-TRANSIT. Cependant l’environnement de

l’entreprise est loin d’être focalisé sur son entourage géographique ou physique. L’environnement d’une

entreprise notons-le, est un ensemble des composantes externes dont les décisions aussi bien que les actions

agissent directement ou indirectement sur l’évolution même de l’entreprise. Ces composantes externes

subissent elles-mêmes les effets des décisions et des actions de l’entreprise. On distingue alors les

microenvironnements, les macros environnements de l’entreprise.

1.1 Le microenvironnement
Il s’agit avant tout de l’environnement spécifique et particulier de l’entreprise. Ce sont en effet, les

composantes externes dont les décisions et les actions sont en interaction permanente avec celles de

l’entreprise sans au préalable l’être avec d’autres entreprises. LEYHANA-TRANSIT a donc son

microenvironnement propre.

A titre illustratif : les banques de l’entreprise, son agence de publicité, ses distributeurs, ses concurrents, ses

fournisseurs, sa clientèle …. En plus bien entendu des groupes de pression tels les syndicats, les associations

de consommations, les associations des agences de droits de l’Homme, les ONG… qui exercent souvent une

influence non négligeable dans le secteur.

Parlant du microenvironnement, il comporte l’environnement concurrentiel très imposant. Ainsi

l’environnement concurrentiel est constitué dans le contexte commercial et transit : de l’ensemble des acteurs

proposants des produits et/ou services répondant aux mêmes besoins de la clientèle que celui auquel cherche

à répondre l’entreprise par le biais de son offre. LEYHANA-TRANSIT n’échappe donc pas à cette dure

réalité du marché. Notons à toute fin utile que dans un Pays comme le Niger où presque tout est importé, le

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secteur de transport et de transit est caractérisé par une vive concurrence ; notamment avec l’explosion des

établissements de commerce et de transit et l’illusion que beaucoup ont de ce secteur de transit.

LEYHANA-TRANSIT compte des concurrents directs et indirects dans son secteur principal d’activité

en occurrence les opérations de transit et du dédouanement tant sur le plan national qu’international. On peut

retenir succinctement s’agissant des concurrents directs :

• BOLLORE TRANSPORT et LOGISTICS

• LA NIGERIENNE DE TRANSIT

• BAKABE GROUP

• CAT LOGISTICS

Pour ce qui est des concurrents indirects, il s’agit des compagnies des transports présentent surtout au Niger

Comme :

• Rimbo Transport

• Sonef Transport

• AL IZZA Transport

• TALEMSE Transport

Ils sont des concurrents indirects car même si leur activité n’impacte pas directement les opérations de transit,

on ne peut nier le fait que cela a des conséquences sur ce dernier du fait des marchandises qu’ils transportent

et dont la plupart échappe au transitaire et donc aux opérations de dédouanement qui constituent la raison

d’être du commissionnaire agrée en douane.

A part le microenvironnement, on note aussi l’existence du macro-environnement de l’entreprise.

1.2 Le macro environnement


Le macro environnement constitue le contexte global dans lequel une entreprise exerce son activité. Il est

constitué d’un ensemble de forces que l’entreprise subit sans pouvoir toutefois les influencer. En fonction de

ses capacités d’anticipation et de réaction, l’entreprise subit plus ou moins bien l’évolution de son macro

environnement.

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Il importe cependant de noter que le macro environnement se représente sous forme de plusieurs composantes

que j’aborderai succinctement.

1.2.1 L’environnement Politico-Légal


Il s’agit d’abord du contexte politique général du pays caractérisé par des orientations politique des dirigeants,

leurs objectifs et les lignes de conduites adoptées. Chaque régime politique venant souvent avec ses priorités

et ses exigences auxquelles les entreprises doivent s’y soumettre. Ensuite l’environnement légal renvoie à

l’ensemble du droit positifs entendu par les normes, les lois et règlements en vigueurs régissant les secteurs et

dont l’observance s’impose à l’entreprise. Toute entreprise quelle qu’elle soit, doit se soumettre à ces normes

aussi bien nationales que communautaires voire internationales toutes les fois que l’Etat du Niger est partie

prenante à ces normes sous peines de subir la colère du législateur. Par exemple le code de la Douane, le code

des investissements ; l’acte Uniforme de l’OHADA portant sur le droit de transport terrestre des marchandises,

le système comptable ouest Africain (le SYSCO-OHADA) …

1.2.2 L’environnement démographique et socio culturel


S’agissant de l’environnement démographique, il est question ici de maitriser l’évolution du nombre des

habitants, laquelle a un impact non négligeable sur l’évolution même du marché de l’entreprise. Cependant,

ce sont les mutations démographiques structurelles qui intéressent le plus l’entreprise en ce sens que ces

mutations structurelles impactent sa stratégie. L’entreprise se doit de connaitre les statistiques sur l’évolution

des tranches de la population par sexe, âge, revenu par habitant, lieu d’habitation, degré d’instruction….

Parlant de l’environnement socio culturelle, cette dernière est l’âme de la société. Elle est caractérisée par

l’ensemble des traditions, des coutumes et des pratiques ancestrales depuis des immémoriaux et confirmé par

la mémoire collective. Il s’agit aussi des croyances, des normes et des valeurs qui se sont développées et

véhiculées par des générations. Mieux au Niger la coutume occupe une place centrale dans le vécu de la

population et c’est pourquoi même le législateur Nigérien a pris la mesure de cette emprise sociale de la

coutume au point de le reconnaitre au citoyens Nigérien, l’application de la coutume dans certaines matière

de leurs vie telle que le mariage, la filiation, la succession…etc.( loi 2004-50 du 22 juillet 2004 fixant

l’organisation, le fonctionnement et la compétence des juridiction en république du Niger modifiée en 2018).

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Mais sur le plan social il est question des habitudes de consommation, du niveau du pouvoir d’achat, de la

nature des relations par exemple entre les employeurs et les employés, de la mentalité dominante….

L’entreprise se doit en effet d’être à l’écoute constante de l’évolution culturelle et sociale du milieu social

dans lequel elle exerce ses activités. Cela l’aiderait forcement dans la planification et la conduite de ses

activités aux profits de ses clients et à son propre compte. Parce qu’une entreprise doit pouvoir prendre en

compte les aspirations de sa clientèle fortement inspirée par la culture au Niger, pour être mieux en mesure de

la servir.

1.2.3 L’environnement technologique


Notre époque est marquée par une évolution fulgurante de la technologie. Les équipements et les méthodes

technologiques de traitement des affaires évoluent sans cesse et de manière efficace. Le monde est en général

interconnecté au point que l’on parle s’agissant du monde, que ce dernier est devenu comme un village

planétaire. L’information est reçue en un temps record. D’une manière ou d’une autre, tout le monde se trouve

concerner par cette évolution de la science et de la technologie. A l’évidence, l’entreprise doit se moderniser

au moins au même rythme que l’exige la concurrence farouche se sévit.

1.2.4 L’environnement économique


C’est un ensemble de variables dont l’évolution peut amener une l’entreprise à prendre des nouvelles

décisions, à changer à toute fin utile sa stratégie tactique et/ou commerciale.

Ces dernières permettent ce faisant à l’entreprise de définir avec plus de précaution et précision, les choix qui

lui sont proposés afin de déterminer sa stratégie. Ceci lui permettra d’éviter la prise des décisions inappropriées

qui risqueraient de lui être à la limite préjudiciables.

On se rend compte que l’environnement d’une entreprise prend donc en compte voire rassemble tous les

acteurs de forces externes à l’entreprise susceptibles d’affecter directement ou indirectement la façon dont elle

développe ses échanges dans l’environnement marchant.

SECTION II : ORGANIGRAMME DE LEYHANA-TRANSIT:

Voire annexe 1 : organigramme

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DEUXIEME PARTIE : MISSIONS PENDANT LE STAGE

Cette partie sera consacrée à l’étude de notre mission pendant le stage dans la société LEYHANA-

TRANSIT. Elle se rapporte fondamentalement à l’examen de notre thème d’étude. Nous aborderons d’abord

la raison du choix du sujet et le bilan des connaissances (chapitre 1) avant d’examiner l’énoncé de la

problématique (Chapitre2)

CHAPITRE I : JUSTIFICATIF DU CHOIX DU SUJET ET LE BILAN DES

CONNAISSANCES

Il s’agira pour nous d’aborder d’abord la justification du choix du sujet (section I) pour mieux cerner la teneur

du travail avant d’examiner le bilan des connaissances (section II) dans le cadre de notre sujet d’étude.

SECTION I : JUSTIFICATION DU PROJET

Dans un système marqué par la globalisation et une mondialisation rampante des échanges, nous assistons à

une réalité de notre ère qui n’épargne aucune entreprise et par conséquent aucun opérateur économique ne

s’en soustraira. Même si les statistiques données par l’organisation Mondiale du Commerce (OMC), montre

que la croissance a chuté de 2% en 2012 il n’en demeure pas moins vrai que les échanges commerciaux

internationaux prennent du volume de plus en plus. En effet entre 2000 et 2011, les échanges commerciaux

ont atteint une augmentation de 5,2% et les prévisions pour le continent Africain sont de bons augures puisque

le continent devra connaitre une croissance trois fois supérieures à celle des pays développés. En effet en 2019

la croissance économique de l’Afrique était restée stable à 3,4% malgré les chocs extérieurs et cette dernière

atteind 3,9% en 2020 et 4,1 % en 2021 selon le rapport « perspective économique en Afrique 2021 » publié

par la Banque Africaine de Développement (BAD) le jeudi 21 janvier 2021 sur le site (https://www. Afdb.org-

presse-release). Le contexte économique reste indifférent à ce climat. A côté du commerce international,

chaque mode de transport de nos jours se veut de plus en plus performent et à la portée de tous. Il convient de

noter que le transport maritime demeure de loin le pionnier avec 70% du trafic mondial en termes de volume.

Le trafic aérien et terrestre par contre, quoi que moins avancé, constituent tout de même des modes de

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transports qui ont à titre comparatif les plus évolués. Ils acquièrent de plus en plus la confiance des clients et

ce, sur plusieurs domaines de transport. Ce secteur de transport est caractérisé par deux grands marchés à

savoir : les transports des voyageurs et le transport des marchandises. En effet, la souplesse accordée aux

barrières douanière, le développement du tourisme ont permis au transport aérien des voyageurs surtout de se

développer. Freiner quelque peu par les attentats du 11 septembre survenus aux Etats Unis d’Amérique (USA)

et bien d’autres actes terroristes à travers le monde, le transport aérien a repris son élan avec une plus grande

vigilance et insistance sur le volet sécuritaire. Ainsi la croissance rapide du transport a favorisé la globalisation,

sinon la mondialisation même de l’économie. A travers toutes les parties du Globe, s’entremêlent des flux des

échanges commerciaux …. Les modes de transport et aussi les infrastructures ont nettement évolué. Cela

justifie à suffisance pourquoi d’édiction d’un acte Uniforme portant de droit de transport terrestre par

l’organisation pour l’harmonisation du droit de transport en Afrique (OHADA) qui demeure de nos jours le

droit commun de transport terrestre dans l’Espace OHADA.

L’on sait que depuis fort longtemps, les relations humaines sont fondamentalement basées sur les échanges

plus ou moins archaïque. Mais l’avènement de la modernité marquée par les découvertes et le développement

de la science et de la technologie ont permis de traverser très vite les stade embryonnaire et archaïque du sens

des échanges entre les humains pour lui revêtir un sens beaucoup plus vaste, économique voire mondiale.

C’est dans cette optique que les économistes ont parlé de la globalisation en ce sens que les technologies de

l’information et de la communication permettent le rapprochement des personnes et la circulation des biens

transcendant de faite les distances, les frontières et réduisant ainsi le globe terrestre à la célèbre formule du «

village planétaire » de MARSHALL LUHAN qui avait de manière prémonitoire excellemment saisi la

structure de la mutation internationale qui devait enfanter la mondialisation. Toutes fois lorsque ces échanges

concernent deux structures ou deux individus appartenant à deux pays souverains distincts, ils doivent transiter

par les services de la douane des pays respectifs. La douane a pour rôle principale de réguler les échanges

internationaux tout en préservant les intérêts économiques de l’état. Pour accomplir avec vaillance cette

mission régalienne, l’administration de la Douane a mis sur pieds un certain nombre de prescriptions et de

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préceptes contenu dans les documents tels que le code des douanes, les règlementations douanières. Toutes

les structures agréées se doivent de respecter scrupuleusement ces documents dans le cadre de leurs opérations

des dédouanements, il en va ainsi des commissionnaires en douane agréés.

Dans cette globalisation économique vertigineuse, le Niger étant un pays sans façade maritime avec une

économie peu développée, l’intérêt de cette étude est de contribuer à apporter des éléments de solutions aux

multiples obstacles auxquels font face les commissionnaires agrées en douanes dans l’exercice de leur

profession. Cette solution une fois trouvée, facilitera sans doute aux entreprises leurs transactions toute chose

qui permettra à l’économie du pays de prospérer d’où tous les sens de notre problématique.

SECTION II : LE BILAN DES CONNAISSANCES

Il s’agira pour nous d’examiner autant que faire se peut, la définition des concepts et la revue littéraire.

2.1 Définition des concepts généraux


Je déterminerai à ce niveau la définition des mots clés du thème nécessaire à notre étude. Ces mots sont entre

autres :

Exercice : d’après le dictionnaire Larousse édition 2014, « action, fait de pratiquer une activité ».

Profession : s’entend selon la même source susmentionnée, comme « une activité régulière pour gagner sa vie

». Mais dans la présente étude, nous entendons par profession, une personne, un spécialiste en opération qui

agit pour le compte de son /ses clients.

La douane : s’entend comme « administration fiscale chargée notamment du contrôle des marchandises à

l’entrée, à la sortie et à l’intérieur du territoire ». Larousse 2014 page 395.

Dans le présent document, il faut entendre par la douane, l’administration chargé de percevoir des droits de

taxe sur les marchandises importées ou exportées.

Le déclarant en douane : il se définit comme toute personne compétente pour entreprendre des déclarations

en détail agissant en son nom propre ou pour le compte d’autrui, mais qui demeure responsable des

énonciations portées sur la déclaration.

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Le terme « déclarant en douane » concerne aussi bien les commissionnaires en douane agrée (CDA) que les

propriétaires des marchandises si et seulement si ces derniers optent à faire eux même la déclaration de leurs

propres marchandises.

Le transitaire : c’est « le commissionnaire en marchandise qui s’occupe de leur importation et de leur

exportation ». LAROUSSE 2014. Il s’agit de manière plus pratique d’un prestataire de service qui se charge

pour le compte de son client, de l’ensemble des opérations de transports, d’entreposage et de dédouanement

de marchandise. C’est donc une notion englobante mais facile à cerner.

Propriétaire des marchandises : le code civil nigérien édité en 2015 au Niger, définit le propriétaire comme

une personne juridiquement capable et pouvant être en mesure de justifier de son droit de propriété. Ce même

code dispose quant à la propriété, que : « c’est le droit de jouir et de disposer de la chose de la manière la plus

absolue pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par la loi et les règlements ». Le propriétaire dispose

de tous les attributs inhérents à la propriété à savoir : l’usus, le fructus et l’abusus.

Ce pendant au sens du code de la douane, est réputé propriétaire :

• Le voyageur en ce qui concerne les objets qui l’accompagnent sous réserve qu’ils

correspondent à sa situation sociale

• Le frontalier en ce qui concerne les objets ou denrée dont il est porteur.

L’Agrément : c’est un acte administratif émis par les autorités administratives compétentes matérialisant le

droit d’exercer la profession. C’est donc le droit accordé par l’administration à une personne qui en a fait la

demande pour exercer une activité ou une profession comme le cas des commissionnaires en douane agrée.

Le commissionnaire agrée en douane : personne physique ou morale qui agit au nom et pour le compte du

client ou en son nom propre dans la réalisation des opérations de dédouanement import-export.

Déclaration en détail : c’est un acte juridique par lequel un déclarant assigne un régime douanier et s’engage

sous les peines de droit, à accomplir les formalités ainsi que les obligations découlant de ce régime et à indiquer

tous les renseignements relatifs à la marchandise.

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Dédouanement : juridiquement le dédouanement consiste à affecter aux marchandises, un régime douanier

qui prend en compte leur destination. En terme plus simples, le dédouanement consiste à acquitter les droits

de douanes et la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée).

Importateur : il commet l’agréé en douane pour le pilotage de ses opérations, vis-à-vis de l’administration

des douanes.

Marchandises importées : une marchandise est un produit de l’activité humaine directe ou indirecte

caractérisée par une chose mobilière pouvant faire l’objet d’un commerce ou d’un marché. Spécifiquement

une marchandise importée est un produit entrant dans un pays en provenance d’un autre pays.

Ici, ce sont les marchandises importées voies terrestre et aériennes principalement qui feront l’objet de notre

étude car le Niger rappelons est un pays enclavé c’est dire sans façade maritime. Les marchandises sont

fondamentalement importées au Niger par voie terrestre et dans une petite proportion, par voie aérienne.

Taxe à la valeur ajoutée : la taxe à la valeur ajoutée communément appelée TVA est un impôt sur les produits

collecté par les entreprises et intégralement supporté par l’acheteur final en dernier ressort.

Transporteur : personne physique ou morale qui transporte des marchandises. Elle utilise les moyens de

transport appelés véhicules (véhicule, automobile, train, aéronef, navire…etc.), des infrastructures, des voies

de communication qui définissent le transport.

Régime douanier : un régime douanier est la destination finale des produits.

Après avoir fait brièvement une étude des notions clés de la thématique, étudiant à présent l’historique et les

autres contours liés à la question de commissionnaire en douane agréé.

2.1.1 Historique de l’administration des douanes du NIGER


L’histoire de la douane au Niger ne se confond pas avec les diverses étapes de la décentralisation

administrative enregistrées depuis le début du siècle jusqu’à l’indépendance. En effet si ‘‘ la colonie du Niger’’

(partie intégrante de l’Afrique Occidentale Française, dite AOF avec comme capital Dakar au Sénégal), est

créé par un décret du 13 octobre 1922 après avoir été successivement « territoire du Niger » en 1911, il faut

attendre août 1937 (arrêté 2236 du 14 août 1937) pour assister à la création des quatre premiers postes de

douane classé ce pendant en secteur auxiliaire. Ces secteurs auxiliaires sont :

17
• Birni N’Konni ; Maradi

• Magaria ; Zinder

Postes ouverts à l’importation et à l’exportation des marchandises et autres produits. Ces postes furent

rapidement suivis en décembre 1937 par l’installation d’un bureau de douane à Niamey. Ledit bureau érigé à

Niamey était chargé du dédouanement des marchandises ainsi que de plusieurs autres postes de douane,

chargés du contrôle de la frontière. Les premiers agents alors en résidence à Dakar et au Dahomey (actuelle

Bénin), furent désignés par arrêté du 02 août 1937, du gouverneur général de l’AOF à Dakar et mis à la

disposition, pour affectation, du gouverneur du Niger. Cela dit ces désignations étaient antérieur même à la

création des dits bureaux des douanes.

Toutes fois, en l’absence (provisoire) des agents de douanes, les fonctions et missions qui leurs sont

traditionnellement dévolues, étaient assumées par les chefs de subdivision des circonscriptions administratives

concernées.

Mais à compter du 07 décembre 1937, ces tâches ont été dévolues aux agents spéciaux desdites subdivisions

administratives. Ainsi de nombreux bureaux et postes de douane ont été créés et d’autres supprimés jusqu’à

l’indépendance afin de tenir compte des impératifs économique qui prévaut à l’époque. L’organisation

douanière a connu de nombreux ajustement lié très souvent par les rectifications des frontières, tant entre les

colonies françaises toutes comme avec des colonies des autres puissances coloniales occidentale à l’image de

l’Angleterre qui avait comme Etat colonisé notre grand voisin le Nigéria. En effet le poste de douane de

FADA N’GOURMA (actuellement situé au Burkina Faso) a été créé en 1938 suite à la suppression, pour des

besoins d’économie budgétaire semble-t-il, du territoire de la Haute Volta en 1932 et la réparation de son

territoire entre les colonies du Niger, du Soudan Français et de la Cote d’Ivoire. Ce poste a été par la suite

supprimé en 1941.

L’administration des douanes en A.O.F était placée sous l’autorité directe d’une direction fédérale dont le

siège était à Dakar (capitale fédérale de l’époque). Cette direction générale comprenait six directions locales

dont une avait son siège à Niamey pour les colonies du Niger. Le directeur local était le chef de service du

territoire et représentait le Directeur Fédéral auprès des autorités administratives et les opérateurs

18
économiques. Détenant ainsi un pouvoir consistant de décision sur les affaires propres au service (organisation

et gestion). Il avait également un pouvoir hiérarchique et disciplinaire sur les agents placés sous ses ordres.

Toutefois il incombe de préciser que pour garantir leur indépendance contre l’ingérence des responsables

politiques locaux, les services des douanes étaient, pour les questions relatives aux recouvrements des droits

et taxes, rattachés directement au gouverneur général de l’A.O.F.

La réglementation douanière a tout d’abord reposée sur le décret de 1915 qui codifiait les arrêtés locaux de

l’A.O. F, globalisant des dispositions incomplètes ou surannées en un texte unique en y ajoutant les mesures

complémentaires nécessitées par des expériences. S’inspirant de la réglementation douanière de l’époque, ce

décret doit être considéré comme l’ancêtre du code des douanes de l’A.O. F. Ce code fût remplacé en 1932

par un texte modifiant et complétant le texte précèdent, décomposé en 182 articles. Ce dernier code a établi

l’organisation, le fonctionnement et la règlementation du service des douanes en A.O.F. Cet important texte

modifié et complété à plusieurs reprises, pour l’adapté toujours aux exigences du progrès techniques, sociale

et les nécessités économiques, a été la clé de voute, jusqu’à l’indépendance, du système douanier en A.O.F et

par voie de conséquence de la colonie ou du Territoire du Niger.

Les textes ultérieurement adoptés par le Niger s’en sont fortement inspirés, en particulier le code des

douanes adopté en 1961, les régimes de l’admission temporaire ou de l’entrepôt ainsi que les règles du

contentieux. Cependant, rappelons que la loi du 13 avril 1928 fixait quant à elle le régime douanier

applicable en A.O.F et divisait en deux groupes les territoires coloniaux à savoir :

• Les colonies assimilées à la métropole pour lesquelles les produits étaient admis en franchises de droits

de douane ;

• Les colonies dotées d’un régime spécial (dont faisait partie le Niger) car n’étant pas assimilé à la

métropole.

Les produits originaires de la Frances importés dans ces territoires y étaient admis en franchises, sous reserve

des clauses contraires aux traités ou accord internationaux. Les territoires qui accordaient un régime

préférentiel aux produits Français bénéficiaient de la réciprocité pour les matières premières destinées à

l’industrie et les denrées alimentaires. Par contre les produits qui ne bénéficiaient pas de la franchise douanière

19
étaient soumis aux droits du tarif minimum ou de droit réduit. Toutes fois les assemblées locales pouvaient

demander sous certaines conditions, des dérogations à ces mesures soit en excluant certains produits du régime

privilégié, soit en prévoyant des tarifications spéciales. Ces dispositions ont été maintenues en vigueurs

jusqu’à 1954. Ensuite le décret numéro 54/1020 du 14 octobre 1954 et le décret numéro 56/650 du 28 juin

1956 relatifs au régime du territoire d’Outre-Mer, reformaient profondément le statut colonial de 1928 en

déléguant notamment le pouvoir en matière de tarification et de réglementation douanière aux grands conseils

ou assemblées représentatives locales. Les délibérations étaient rendues exécutoires par le chef du territoire

sous réserve de l’abrogation conditionnelle annuelle par décret pris en conseil des ministres. Les dispositions

de ce décret ne concernaient en fait que les droits des douanes, dont les produits originaires du territoire

métropolitain et du territoire d’outre-Mer étaient exemptés, à l’exclusion des autres droits fiscaux qui étaient

perçus quelle que soit l’origine des produits. Bien évidemment, ces mesures sont devenues caduque dès 1960

date à laquelle le Niger a accédé à son indépendance.

L’Etat du Niger étant souverain à partir de l’indépendance, a élaboré son propre régime douanier qui est

actuellement en vigueur.

Si le rayon d’action des douanes prévu par l’article 54 modifié du décret du 1er juin 1932 cité supra, était fixé

à 20 kilomètres pour l’ensemble de l’A.O. F, il convient de noter que, à titre d’anecdote, que de 1938 à 1943,

la profondeur du dit rayon sur la frontière avec le Nigeria avait été spécialement porté de 20 à 100 Kms afin

de combattre déjà les éventuelles et/ou tentatives de fraudes sur la frontière. Le tracé actuel de la limite

intérieure du rayon des douanes sur la frontière de la République du Niger, après de nombreuses modifications

intervenues depuis 1943, a été fixé par arrêté numéro 213/MF du 06 novembre 1961. Les routes et pistes

légales ont également fait l’objet de mesures édictées par un arrêté de 1943 qui déterminait les bureaux

d’importation ainsi que les pistes et routes à emprunter obligatoirement pour se rendre à ces bureaux des

douanes. Après de nombreuses retouches intervenues entre 1945 et 1956, l’arrêté numéro 225/MF du 23

novembre 1961 modifié par l’arrêté N°28/MF du 17 janvier 1969, a fixé les routes et pistes légales sur les

frontières du Niger pour les transports des marchandises en provenance ou à destination de l’étranger sur les

bureaux de dédouanement. A noter à titre indicatif, que, dès 1938, les aéronefs de Niamey et de Zinder ont été

20
institués en tant que « aéronefs douaniers » pourvu d’un service de douane non permanent. Les agents des

douanes n’étant pas en résidence administrative à l’aérodrome devaient être mandés spécialement par les

usagers. Enfin, des entrepôts fictifs prévus en AOF par un décret de 1924 qui déterminait leurs emplacements

ont été établis à Zinder en 1938 et à Niamey en 1940.

2.1.2 Historique de la profession du CDA


La naissance du commissionnaire agrée en douane (CDA) est pratiquement liée à la naissance de la Douane.

En effet les premiers intermédiaires en matière de douane étaient les précurseurs des CDA. C’était dans les

années 1958 avec la société FARNER Jean et Fils qui exerçaient sous la réglementation douanière de l’AOF.

Ces sociétés fusionnaient plus tard vers 1964, avec la Socopao-Niger, qui est une succursale d’une

multinationale dont le siège était à PARIS/ France.

Par la suite on assista à l’implantation de la TRANSCAP et la SOAM qui n’avaient comme champs d’action

que les marchandises appartenant à la SCOA-Niger.

Il y a lieu de retenir qu’à l’indépendance au Niger, le secteur de commissionnaire agréé en douane était

exclusivement occupé par les sociétés Françaises, ce qui du reste était le cas dans presque tout le reste des

pays de l’ex AOF.

Cette situation de monopole des sociétés Françaises demeurera jusqu’en 1972 où une société Africaine, en

occurrence la SACOTRA, une société Béninoise, obtint un agrément pour exercer la profession de CDA.

Ce n’est que là par la suite que le gouvernement du Niger de l’époque, avec des capitaux des sociétés

publiques, des sociétés privés et particuliers nigériens, opta de créer en 1974, la NITRA (la Nigérienne de

Transit) pour un capital de cent millions de franc (100.000.000f). Cette nouvelle donne caractérisée par la

création d’une société nationale de transit a probablement joué dans la décision de retrait de SOAM en fin de

l’année 1974. Par contre les sociétés Transcap, SACOTRA, BETRACO y demeureront et seront avec la

NITRA, pratiquement les seules sociétés de transit jusqu’aux années 1980.

A partir des années 1980, les activités de la CDA vont justement commencer à se développer avec notamment

l’octroi d’agrément à INTERTRANS, puis à l’UNITRAF qui sont les deux premières sociétés privées de

transit de droit national.

21
Les années qui suivent ont été marquées par la prolifération des sociétés privés de transit et l’activité du

commissionnaire agrée en douane a connu un rebond. Aujourd’hui les commissionnaires agréés en douane se

comptent par centaine pour ne pas dire par millier au Niger, ce qui démontre si besoin est, l’importance

particulière de ce secteur d’activité pourvoyeur d’emploi qui attire de plus en plus l’intérêt des jeunes.

2.1.3 L’évolution de la législation et de la réglementation


Le premier texte en matière de règlementation douanière au Niger a été la loi numéro 61-17 du 31 mai 1961

portant code des douanes. Ce texte est la référence globale qui sous-tend toutes les mesures réglementaires

prises ultérieurement par le gouvernement au Niger.

Ainsi, le décret numéro 61-211 du 14 octobre 1961 suivra. Il s’agissait du décret de mise en application de loi

61-17 susmentionnée portant code des douanes. Il expliqua de manière plus explicite les modalités

d’application de ladite loi, définit l’organisation et le fonctionnement des activités douanières au Niger.

Ensuite s’en est suivi l’arrêté numéro 359/MF du 22 décembre 1969 portant homologation du tarif des

commissaires en douanes agréés notamment en son article 4 consacré au barème de l’importation et l’article

5 relatifs à l’exportation.

Il faut néanmoins préciser que le code des douanes du Niger a connu une modification substantielle. En

l’espèce, l’ordonnance numéro 92-18 du 28 avril 1992 dispose en son article 46 que : « le ministre des finances

peut, par arrêté, exiger que certaines opérations soient accomplies par l’intermédiaire d’un commissionnaire

agrée en douane ».

C’est dans cette optique qu’étaient intervenus les textes si après :

• L’arrêté n°96/MF/P/SEB/DGD du 30 avril 1992 déterminant les conditions d’applications de l’article

46 du code des douanes,

• L’arrêté n° 100/MF/P/DGD du 09 juin 1993,

• L’arrêté n°001/MF/P/DGD du 02 janvier 1996,

• L’arrêté n°0070/MF/P/DGD du 14 mars 2007

La profession du CDA a donc évolué dans le sillage de l’évolution des instruments juridiques au Niger. Cette

évolution des textes s’observe même sur le plan communautaire avec l’édictions des textes réglementaires en

22
matière de libres circulations des biens et des marchandises entrainant un allégement des exigences des

exigences des formalités douanières dans l’espace CEDEAO.

Toute fois tout le monde ne peut avoir qualité pour exercer la profession du CDA.

2.1.4 Les personnes habilitées


Pour éviter toute confusion et l’anarchie dans l’exercice de la profession, il était évident de déterminer les

personnes habilitées à intervenir dans les opérations de dédouanement.

Ainsi au terme des dispositions de l’arrêté numéro 100/MF/P/DGD du 09 juin 1993, déterminant les conditions

d’application des articles 45, 46 de la loi numéro 61-17 du 31 mai 1961 portant régime des douanes au Niger,

les personnes habilitées à remplir les formalités des déclarations en douane sont de trois (3) ordres. En effets

il s’agit :

• Les commissionnaires en douanes agréés,

• Les services publics,

• Les propriétaires des marchandises sous certaines conditions

Voici donc les personnes qui ont qualités exclusives au Niger pour faire les formalités des déclarations en

douanes. Toute autre personne n’ayant pas au moins une de ces qualités déterminées, engagerait sa

responsabilité pénale s’il s’était rendu coupable des opérations de déclarations en douanes.

2.1.4.1 Les propriétaires des marchandises :

Ils ont une compétence limitée. Au terme de l’article 3 de l’arrêté N° 100/MF/P/DGD du 09 juin 1993, « les

propriétaires des marchandises, à l’exception des personnes ayant obtenues l’autorisation de dédouaner, d’une

valeur égale à cinq cent mille franc (500.000 f) sont tenues de recourir au service d’un commissaire en douane

agréé pour leur déclaration en douane ».

Autrement dit, le propriétaire d’une marchandise ne peut procéder par lui-même à la déclaration en douane de

sa propre marchandise lorsque la valeur de cette déclaration excède 500.000 Franc. Il doit recourir au service

d’un CDA dans les conditions requises par la réglementation en vigueur au Niger.

23
En plus les propriétaires des marchandises qui se proposent comme déclarants doivent être en mesure de

fournir tous les renseignements et tous les documents exigés par les services des douanes à tout dépôt de

déclaration. Ils sont soumis à toutes les obligations et responsabilités requises pour le déclarant en douane.

2.1.4.2 : Les entreprises publiques :

Il s’agit exclusivement des entreprises publiques nationales qui souhaitent déclarer les marchandises qu’elles

transportent. Toutes fois il faut préciser que ces entreprises doivent remplir les conditions suivantes :

• Être une entreprise publique ayant vocation à transporter des marchandises pour autrui,

• Accomplir ou vouloir accomplir les formalités de douane pour les personnes dont elle transporte les

marchandises,

• Avoir obtenu l’autorisation de dédouanement.

Cela veut qu’une entreprise même étant publique, doit être soumise à ces conditions, à défaut de quoi, elle ne

peut accomplir les formalités de déclaration en douane.

2.1.4.3 : Le commissionnaire agrée en douane :

Conformément aux dispositions du code de la douane, CDA est une personne physique ou morale dont la

profession porte sur l’accomplissement des formalités douanières notamment les déclarations en détail des

marchandises pour autrui. C’est en effet cette catégorie de déclarant qui jouit de prérogative plus importante

à l’opposé des deux autres c’est dire les entreprises publiques et les particuliers propriétaires de leurs

marchandises. Cette particularité du CDA relevée par l’article 47 du code de la douane qui dispose que : « nul

ne peut faire profession à accomplir pour autrui, les formalités de douane concernant la déclaration en détail

des marchandises s’il n’a été agrée comme commissaire en douane ». Le CDA est donc la principale personne

reconnue pour entreprendre les formalités de déclaration en douane.

C’est pourquoi notre approche théorique portera sur l’historique de la création du corps du métier qu’est le

commissionnaire agrée en douane (CDA), la méthodologie globale de l’étude (définition des concepts,

objectifs de l’étude, les outils, formulations des problématique et hypothèses) d’une part, et d’autre part nous

ferons la genèse.

24
2.1.5. Type des commissionnaires agréés en douane

On distingue généralement deux types de commissionnaires en douane :

• Le commissionnaire en douane public et,

• Le commissionnaire en douane particulier

2.1.5.1 le commissionnaire en douane public

Il s’agit de toute personne morale dont l’une des activités principales consiste à accomplir en son nom mais

pour le compte d’autrui, les formalités douanières à l’importation, à l’exportation ou en transit. Tel est ce que

dispose le décret du 29 janvier 1949 en son article. Cela se réalise principalement par leur agence en douane

agréées qui dédouanent des marchandises pour le compte de leurs clients. Ce pendant un commissionnaire en

douane public ne peut établir une déclaration en détail s’il n’est pas en possession d’un ordre à déclarer signer

par l’importateur ou l’exportateur des marchandises.

2.1.5.1 Le commissionnaire en douane particulier :

Par commissionnaire en douane particulier, il faut entendre toute personne morale qui accomplit des formalités

en douane en son nom propre. Il s’agit en fait d’un commissionnaire qui importe et remplit les formalités de

dédouanement en son propre.

Notons à toute fin utile que l’agrément fait du commissionnaire en douane un auxiliaire de l’administration

douanière car il présente des garanties financières suffisantes sous forme de caution et devient professionnel,

ce qui implique que le commissionnaire en douane est un interlocuteur privilégié de la douane.

Ayant examiné brièvement la notion de commissionnaire en douane, le point suivant abordera le rôle des

commissionnaires en douane, leurs relations avec l’Etat et les opérateurs économiques.

25
2.1.6 Relation commissionnaire en douane et la DGDN
La Direction Générale de la Douane Nationale (DGDN), en tant qu’entreprise publique, représente l’Etat en

matière des opérations douanières que le commissionnaire en douane n’est qu’une personne morale dont

l’existence dépend de l’agrément de l’Etat.

En effet nul ne peut exercer la profession de commissionnaire en douane s’il n’a été expressément agréé par

l’administrateur Délégué Général (ADG) de la DGDN. C’est en effet ce qui traduit même sa dépendance vis-

à-vis de cette administration douanière aux textes de laquelle le commissionnaire doit totale obéissance dans

la limite de la légalité.

Pour obtenir cet agrément, l’agence en douane doit remplir un certain nombre de formalités qu’il convient de

souligner tel le dispose l’arrêté ministériel n°06 du 11 avril 2011 portant mesure d’application du code de la

douane spécifiquement en son article 26.

2.1.6.1 Obligations des commissionnaires agréés en douane :

Les commissionnaires agrées en douane ont des obligations générales et particulières.

S’agissant des obligations générales, tous les commissionnaires agréés en douanes sont tenus de :

Ø D’utiliser pour leurs opérations en douane, une ou plusieurs déclarations agréées par la DGDN

moyennement présentation pour chaque déclarant d’un dossier comportant :

• Le curriculum vitae,
• L’extrait de casier judiciaire,

• Le spécimen de sa signature,

• Tout document visant à établir une expérience professionnelle suffisante,

• De produire sur toutes les déclarations en douane le numéro matricule d’agrément,

• De faire figurer sur les déclarations en douane le numéro du répertoire correspondant de chaque

dossier,

• De consigner le rapport d’activité en douane dans des registres répertoires annuels ou mensuels

selon le model arrêté par la DGDN.

• D’informer la DGDN de toutes modifications aux éléments énumérés ci-dessus,

26
• De conserver pendant au moins 10 ans les registres répertoires annuels visés ci-dessus ainsi

que les documents relatifs à chaque opération douanière même après sa radiation.

Il ressort comme conséquence que les commissionnaires agréés en douane sont responsables civilement envers

la douane de toutes les opérations en douane accomplies par leurs déclarants.

Ø S’agissant des Obligations particulières des commissionnaires agréés en douane

Les commissionnaires en douane public ont des obligations particulières qu’il incombe de relever. On retient

ainsi :

• Ils sont redevables des amendes contentieuses à leur charge, quitte à ce qu’ils se retournent

contre leurs clients lorsque la faute leur incombe. Il s’agit là d’une action récursoire qu’ils

peuvent exercer pour se faire payer par le client fautif après avoir exécuté l’obligation découlant

du contentieux réglé sur la base de la responsabilité sans faute.

• Ils sont ténus d’établir les déclarations en leur propre nom en indiquant en toute lettres le nom
ou la raison sociale, l’adresse physique complète de leur mandat ainsi leur numéro
d’identification national.

• Ils doivent s’assurer que le payement des droits et taxes dus au trésor public ont été effectués

dans le respect stricte des prescriptions légales en la matière.

Le commissionnaire en douane a aussi une certaine relation avec les opérateurs économiques qu’il convient

d’aborder succinctement.

2.1.7 Relation entre commissionnaire en douane et opérateur économique


Comme nous l’avions souligné plus haut, le commissionnaire en douane est un intermédiaire entre la douane

et l’opérateur économique, importateur ou exportateur lorsque ce dernier ait exprimé les besoins de remplir

les formalités douanières dans les conditions déterminées par les textes.

L’opérateur économique doit mettre à la disposition du commissionnaire en douane tous les documents et

moyens financiers nécessaire à l’accomplissement des opérations douanières escomptées.

Cette relation crée tout naturellement des obligations dans les deux rangs.

27
2.1.7.1 Les devoirs du commissionnaire en douane envers l’opérateur économique :

Dès que les marchandises arrivent à la frontière du pays, l’opérateur économique désigne son commissionnaire

en douane et lui remet tous les documents exigibles (facture d’origine, licence d’import-export, le manifeste

ou connaissance ou encore bill of lading, …) par la réglementation.

Tous ces documents sont précédés d’un autre extrêmement important appelé : « Ordre à déclarer (OD) » signé

par l’opérateur économique ou le donneur d’ordre car il s’agit d’un mandat.

Pour gagner la clientèle, le commissionnaire en douane se doit d’être souple y égard à ses déclarants, tout en

faisant preuve du professionnalisme ; montrer de l’efficacité et de l’efficience dans le traitement des dossiers

de ses clients. Il doit leur fournir un travail de qualité où la minimisation du retard doit être la règle d’or surtout

dans un environnement caractérisé par la férocité de la concurrence. Accuser un grand retard dans le traitement

des dossiers, reviendrait à préjudicier l’opérateur économique qui, lui-même fait face certainement à une

concurrence intense sur le marché.

C’est pourquoi, la plupart de commissionnaires en douane ne s’intéressent plus à leur honoraires, mais plutôt

aux opérations illégales ou à tout le moins douteuses telles que le change (échange de dollars en franc), la

fausse dénomination, le reliquat des interventions des taxes administratives (qui augmentent ainsi la charge

dans le chef de l’opérateur économique), la dissimulation de la matière imposable…etc. En bref, il s’agit là

d’une véritable évasion fiscale dont la principale forme est la fraude.

2.1.7.2 Les devoirs de l’opérateur économique envers le commissionnaire en douane :

S’il est indéniable que le commissionnaire a des obligations lourdes envers l’opérateur économique, il n’en

demeure moins vrai que ce dernier a aussi des obligations vis-à-vis du CDA. En effet l’opérateur économique

est tenu de remettre tous documents exigés pour le dédouanement à son commissionnaire en douane. Une fois

la déclaration faite, il doit honorer la facture de ce dernier en lui payant tous les frais inhérents à l’opération

ou au dossier traité.

Lorsque l’opérateur économique s’est acquitté du montant de la facture, il récupère ses marchandises en état.

De ce fait, il n’est plus lié ni à la DGDN moins encore au commissionnaire en douane lors de la prochaine

opération qui nécessitera une nouvelle procédure. C’est pourquoi le CDA est tenu de garder sa clientèle en lui

28
procurant satisfaction possible dans un secteur d’activité où la concurrence souvent même déloyale bas son

record.

Fâcheusement, il convient de relever que de nos jours ce sont souvent les opérateurs économiques qui fixent

les montants à payer à la douane selon la nature des marchandises qu’ils veulent dédouaner. Le déclarant

accepte ou non le montant. Afin de gagner dans l’opération, le commissionnaire est souvent amené à grignoter

une portion du montant au travers des négociations des valeurs avec d’autres services intervenants en douane.

Raison pour laquelle l’octroi des honoraires ne respecte pas les prescriptions de l’arrêté ministériel n°011 du

30 mars 1998. Par conséquent c’est la TVA des agences en douane qui se trouvera minorer à la DGI car

certaines agences ne paient même plus et d’autres s’acquittent médiocrement selon qu’elles se sont entendues

avec l’opérateur économique. Qui du reste crée une fois de plus le manque à gagner très considérable à l’Etat

Nigérien dans la mobilisation des recettes internes.

Cela n’empêche de reconnaitre le rôle du commissionnaire en douane dans la mobilisation des ressources

internes.

2.1.8 Rôle du commissionnaire en douane dans la mobilisation des recettes


C’est un truisme que de reconnaitre le fait que le CDA joue un rôle prépondérant dans la mobilisation des

recettes. Le commissionnaire en douane appelé également agence en douane est une entreprise qui, pour le

compte d’une tierce personne, peut procéder à l’accomplissement des formalités douanières pour toutes les

marchandises légalement importées ou exportées. Il diffère d’un transitaire en ce sens que ce dernier est un

intermédiaire chargé d’étudier la meilleure condition d’acheminements des marchandises tout en étant le client

transporteur chargé d’assurer l’emballage, l’assurance et les formalités douanières préalables.

La contribution du CDA dans la mobilisation des recettes réside surtout dans les opérations qu’il mène. Il

s’agit des procédures douanières de dédouanement des marchandises et d’autres biens marchants. Etant un

professionnel averti, la procédure devient plus souple et sûre avec lui et ce faisant facilite à la douane le

recouvrement des recettes y afférents à toute la procédure pendant le dédouanement. Voilà en espèce pourquoi

son rôle est plus que capitale dans la mobilisation des recettes douanières.

29
2.1.9 Rémunération et statut du commissionnaire en douane
Nous examinerons la question de sa rémunération avant d’aborder son statut.

2.1.9.1 Rémunération du commissionnaire en douane :

Selon le code du droit fiscal à son article 10, le commissionnaire en douane est autorisé à percevoir auprès de

son client pour service rendus, une rémunération dénommée honoraire d’agréé en douane jusqu’à concurrence

de 5% ou plus du montant total des droits et taxes dus.

On entend par service rendus dans le domaine du CDA :

• L’obtention du laisser-suivre

• L’examen des pièces destinées à établir la déclaration en douane

• L’établissement de la déclaration et le dépôt de celle-ci au bureau de la douane.

L’accomplissement de ces tâches par le commissionnaire en douane agréé constitue le service rendu. C’est-

àdire, accomplis dans le respect des règlements en vigueur. Une fois accompli, le CDA a droit à des honoraires

de service rendu conformément aux dispositions sus mentionnées du Code de droit fiscal.

Dans sa profession, les commissionnaires en douane disposent de leur propre statut.

2.1.9.2 Statut du commissionnaire en douane :

Le Niger a adopté et ratifié le code de douane communautaire depuis le 1er janvier 1998. Ce dernier est donc

depuis lors intégré dans le droit positif Nigérien et constitue de faite un droit communautaire dont l’observance

s’impose aux usagers du domaine. En effet, l’article 5 dudit code de douane communautaire prévoit deux

modes de représentation : directe et indirecte.

Ø Dans le mode de présentation directe, le commissionnaire en douane est le mandataire de son client en

ce sens qu’il agit au nom et pour le compte d’autrui en vertu du pouvoir qui est conféré par le mandat.

Le client demeure le déclarant vis-à-vis de la douane et c’est pourquoi il est le seul débiteur des droits

et taxes dus. Ce mode de représentation direct est réservé exclusivement aux commissionnaires agréés

en douane.

Ø S’agissant du mode de représentation indirecte, le commissionnaire en douane a la qualité de déclarant

car il agit en son nom propre et pour le compte d’autrui. La grande nuance avec le mode de

30
représentation directe, ce qu’ici le commissionnaire en douane est tenu solidairement au paiement des

droits et taxes avec son mandant. Il ya donc une obligation de solidarité dans la liquidation des droits

et taxes dus aux services douaniers dans le cadre des opérations de déclaration douanières et autres.

2.1.9.3 Procédure douanière de dédouanement :

La procédure douanière est la voie légale à suivre en vue de disposer des marchandises aussi bien à

l’importation qu’à l’exportation. Elle comprend les formalités préalables au dédouanement ainsi que des

formalités classiques. Ainsi les procédures douanières comprennent l’ensemble des formalités à accomplir

pour disposer de la marchandise soumise aux conditions de dédouanement.

Les commissionnaires en douane jouent un rôle prépondérant dans la mobilisation des recettes, et ceci en

effectuant la procédure douanière de dédouanement. Leur implication est centrale en tant que professionnels

du domaine.

Le dédouanement est d’autant plus efficace qu’il répond par sa simplification aux besoins des opérations. En

effet un dédouanement efficace et rapide contribue dans l’utilisation optimale des infrastructures

particulièrement couteuses comme les infrastructures portuaires. La facilitation repose sur une information

performante, sur les méthodes de contrôle moderne, sur une accélération de la procédure, sur l’allégement du

formalisme en la matière, sur la professionnalisation des intervenants en douane, sur la promotion de la

transparence et enfin sur la prise en compte des nouveaux risques du domaine.

Le rôle des commissionnaires en douane signifierait pour eux, de déterminer avec minutie, quelles sont ses

missions, ses activités, les attentes de l’administration douanière et ses clients. Cela passerait forcement par la

compréhension et la maitrise parfaite de la procédure douanière.

2.2 Revue littéraire

L’étude sera axée sur la compréhension du terme « commissionnaire agréé en douane dans sa fonction et les

obstacles auxquels il fait face dans l’exercice de sa mission », souvent rapprochée d’autres notions comme :

31
« Commissionnaire de transport » et « transitaire ». Bon nombre d’auteurs ont débattu sur ces sujets, des

concepts et des positions se sont fort heureusement dégagées apportant ainsi des éclaircissements à des zones

d’ombre.

Par essence, le commissionnaire de transport est un professionnel intermédiaire qui se charge complètement

de l’exécution d’un transport d’un point de départ donné à un autre point de destination déterminé par avance

par les parties. Cette définition semble acceptable car le commissionnaire de transport demeure un partenaire

incontournable dans l’exécution des activités de transport. Sous le poids de la réglementation douanière,

importateurs et exportateurs y font recours parce que face aux difficultés qui pourraient se présenter lors des

formalités, le commissionnaire de transport est le plus en même d’en répondre avec professionnalisme. Il est

celui qui est formé pour mener cette procédure avec plus de rigueur et tout le professionnaliste nécessaire face

aux exigences de la réglementation en la matière et doit-il maitrise. En dépit de sa connaissance de la

réglementation douanière, il faut ajouter la reconnaissance de son statut, reconnaissance qui fait qu’il n’est

plus un simple commissionnaire de transport, mais un véritable commissionnaire agréé en douane dont le

professionnalisme est reconnu.

Des auteurs se sont penchés sur la place du commissionnaire agréé en douane dans le développement

économique d’un pays à travers la mobilisation des recettes que ce dernier fait dans le cadre de ses activités

professionnelles. Telle est par exemple l’œuvre des auteurs comme Gilles Montagnot-Rentier et Gilles Parent

dans leur ouvrage : revue d’économie du développement, 2012 vol 20.

Il ressort de leur étude que le commissionnaire en douane joue un rôle non négligeable dans la mobilisation

de recette toute chose qui accroit significativement le développement économique de l’Etat.

Quant aux définitions des concepts, beaucoup des doctrinaires s’y sont penchés, tantôt de façon isolée, tantôt

sous un même angle. Tel est le cas des auteurs comme MERCADEL B. et RODRIERE R dans droit des

Transports terrestres et aériens, Dalloz-Sirey, paris 1990.

Le commissionnaire de transport apparait comme « un conseiller technique qui doit faire parvenir telle

marchandise à tel endroit ». La commission de transport soulignent-ils « est un contrat de confiance ». Ils ne

32
font pas donc de distinction entre commissionnaire de transport et commissionnaire agréé en douane mais

nous propose ce pendant une définition d’ensemble liant les deux concepts. (P. BRUNAT, Lamy transport,

Tome 2, Paris, 1998 ;)

Au regard de la contribution importante des auteurs, l’on pourrait dire que le commissionnaire agréé en douane

est un commissionnaire de transport ayant un agrément en douane, donc reconnu par l’administration des

douanes avec qui ; il sera permanemment en contact. Mais cela n’est pas innovant quand on prend en compte

la qualité de commissionnaire de transport qui est sans doute aussi une profession règlementée. Le

commissionnaire de transport et le commissionnaire agréé en douane ont la latitude d’organiser le transport

par les différents voies et moyens de leurs choix. Ils peuvent même le faire en leur nom personnel bien

qu’agissant pour le compte d’un client. Un acteur encore plus important n’est pas à éluder : le transitaire. La

qualité de commissionnaire pour un transitaire n’est qu’une partie de ses prérogatives. Le transitaire est un

agent de liaison entre deux modes de transport. En tant qu’agent de liaison, il procède à la remise de la

marchandise à la compagnie, prépare les documents. En tant que transitaire portuaire, il procède aux opérations

de chargement et de déchargement. En tant qu’agent maritime, il est mandataire des compagnies maritimes.

En tant que consignataire du navire, il représente l’armateur. Il intervient pour assurer la continuité du transport

des marchandises entre deux modes de transports distincts afin de veiller aux intérêts du propriétaire de la

marchandise.

Ainsi le transitaire, il faut le préciser, n’est pas un commissionnaire de transport parce qu’il ne s’engage pas à

organiser un certain déplacement de la marchandise, nonobstant toutes ses qualités précitées. L’ouvrage Lamy

Transport tome 2, nous délivre une approche encore plus pertinente par rapport à celle des précédents auteurs.

En effet il fait ressortir le concept de commissionnaire agréé en douane qui en fait, complète la simple mission

du commissionnaire de transport. Le commissionnaire de transport est agréé en douane lorsqu’il « accomplit

pour autrui des formalités douanières ». « Que cette profession soit exercée à titre principal ou qu’elle constitue

le complément de l’activité principale, que l’activité de l’entreprise consiste à recevoir et à entreposer des

marchandises ou à les faire acheminer à destination par des transporteurs ; lorsque sont accomplies pour le

compte d’un client des formalités douanières on parle alors de commissionnaire agréé en douane ». Cela laisse

33
supposer qu’il nait une responsabilité du fait de cette mission et que le commissionnaire agréé en douane reste

assujetti à une obligation de résultat.

Le second auteur confirme quant à lui, la qualité de conseiller juridique qu’incarne le CDA en précisant qu’il
a : « Le devoir de conseil, l’obligation de respecter les instructions du client et l’obligation de rendre compte
au client ».

Au regarde de tout ce qui précède, l’analyse nous permet de dire que le commissionnaire en douane agréé

n’est qu’une version améliorée de commissionnaire de transport. La distinction serait de ce faite peut être de

trop tant et si bien que la ligne de démarcation est très minime voire inexistante. Avant tout, l’intérêt pour une

entreprise à faire recours à un commissionnaire en transport ou agréé en douane est pratiquement le même.

Car en le faisant, elle se décharge de tout souci d’ordre organisationnel, puisqu’il a désormais le

commissionnaire de transport et le commissionnaire agréé en douane comme alliés professionnels avertis dans

les opérations. Tous les deux acteurs peuvent être des interlocuteurs uniques pour l’entreprise, lui faisant

bénéficier de leurs conseils de professionnels. L’ouvrage exporter, met en exergue cet aspect en y apportant

confirmation. Ainsi il ajoute que : « le transitaire peut donc être un mandataire (exécute les ordres de son

mandant, ne choisit pas le transporteur, est tenu à une obligation de moyen) ou commissionnaire (est tenu à

une obligation de résultat, organise, coordonne, choisit les sous-traitants). »

C’est en substance ce qu’il faut retenir de ces notions et les positions de certains auteurs relativement à ces

questions. L’on voit donc toute l’importance de notre problématique dont il convient d’étudier l’énoncé.

34
CHAPITRE II. L’ENONCE DE LA PROBLEMATIQUE
Il s’agit pour nous d’étudier dans ce présent chapitre, l’intérêt de l’énoncé (section I) et ensuite nous

aborderons le questionnement, les hypothèses et l’objet de la recherche (section II).

SECTION I : L’INTERET DE L’ENONCE


Depuis près d’un demi-siècle l’environnement des échanges commerciaux a connu une mutation profonde à

tel point que le commerce international des années n’a que peu de similitude avec celui des années 1950. Dans

ce contexte marqué par la diversification des échanges, l’organisation du commerce s’est mondialisée et les

organismes internationaux sont devenus des acteurs majeurs de régulation du commerce mondial voire même

incontournable de nos jours. Il est devenu plus qu’évident pour les entreprises de connaitre d’emblée les

marchés pour pouvoir échanger et/ou commercer avec plus d’efficacité. A côté de cet état de fait, elles ont mis

en place des nouvelles organisations de la production afin d’accroitre leur productivité mais aujourd’hui les

gains sont de plus en plus réduits. Les distributeurs réorganisent leurs lieux de vente et cherchent à tout point,

dans cette expansion internationale, le moyen de maintenir leurs résultats, entendu par là leur clientèle.

Parallèlement, les barrières douanières tombent avec la mise en place d’union douanière, le marché commun

et des Unions économiques : Union Européenne, la communauté économique des États d’Afrique Centrale

(CEMAC), la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) en est des illustrations

saisissantes. Dans la même lancé on constate une évolution chez le consommateur. Ce dernier est devenu au

fil du temps moins fidèle à la marque, de plus en plus imprévisible car le plus souvent son esprit est orienté

vers l’acquisition immédiate de son produit. Les consommateurs, en tout cas la majorité souhaite disposer de

leur produit le plus immédiatement possible jusqu’à exiger parfois même le respect d’un délai, ce qui obscurcie

généralement leur jugement sur la qualité de la prestation. Pour justement assouvir ce désir du consommateur,

pour lui apporter satisfaction à son impulsivité, les entreprises font recours à des fournisseurs étrangers pour

optimiser leur logistique. En effet, la fonction logistique concerne de façon transversale deux autres fonctions

essentielles que sont l’achat et la vente. Elle permet soit de maitriser les couts d’approvisionnement, soit de

formuler des offres compétitives en termes de prix et d’offre de service. Néanmoins, les entreprises ont

35
rarement les moyens matériels et financiers d’organiser elles-mêmes le transport des marchandises. Pour cette

raison, le transport international ainsi que certains services logistiques sont délégués à des opérateurs

spécialisés dans le domaine. Bien que les transporteurs se soient de services commerciaux capables de gérer

les relations avec les chargeurs, la complexité des opérations de transport international rend souvent

incontournable le recours à des intermédiaires. Rappelons que pour les opérations de dédouanement, c’est la

douane qui détermine les personnes habilitées à effectuer des déclarations en détail. Ceux-ci font faire profiter

à l’entreprise importatrice ou exportatrice de leurs compétences spéciales et leur professionnalisme aussi bien

dans le domaine de transport que dans les opérations de dédouanement en général. Ils permettent aussi au

client de profiter des conditions plus favorables de transport du fait du volume surtout des produits transportés

à travers les services rendus. Ce qui est particulièrement intéressant pour les petites entreprises ou les

opérateurs économiques ponctuels. C’est dans ce lots d’intermédiaires que se cache le commissionnaire agrée

en douane, acteur central dans les opérations de dédouanement. Dans le langage courant, tous les

intermédiaires au transport sont à tort appelés transitaire. Mais il s’agit simplement d’un abus du langage

souvent par méconnaissance car la pratique précise clairement le statut juridique de chaque intermédiaire. En

effet il y a le commissionnaire agréé en douane et transitaire mandataire.

Le commissionnaire agréé en douane agit soit pour le compte de son client mais en son nom propre

(commissionnaire de transport), il offre une prestation de transport et non de transit ; soit, pour le compte

d’autrui, il effectue dans ce cas de figure des opérations de dédouanement des marchandises (commissionnaire

agrée en douane). Or, le transitaire mandataire est un professionnel qui conclut au nom et pour le compte de

son mandant (l’expéditeur) un contrat de transport. A cet effet il doit réceptionner et réexpédier les

marchandises conformément aux instructions de son mandant. Il doit se comporter en fidèle exécutant de

l’ordre reçu dans son mandat.

De ce faite toutes ces opérations effectuées par, soit le commissionnaire agréé ou soit par le transitaire,

concourent à faciliter aux entreprises les transactions des marchandises afin d’accroitre l’économie du pays à

travers la douane. Cela nous amène à nous poser les questions suivantes :

36
Ø En quoi consiste fondamentalement le rôle du commissionnaire agréé en douane dans le dédouanement

des marchandises ?

Ø Quels sont les éventuels obstacles auxquels il peut faire face dans l’exercice de sa profession ? La

section suivante me permettra d’étudier en profondeur ces questions car j’examinerai les différentes

questions de notre étude, les hypothèses de recherche aussi bien que les objectifs que poursuivons de

manière plus nette.

SECTION II. LES HYPOTHESES ET OBJET DE LA RECHERCHE

Nous verrons individuellement tous ces aspects qui nous permettrons d’apporter des réponses aux questions

posées.

2.1 Les hypothèses


Dans cette partie il s’agira de définir les hypothèses sur lesquelles s’appuient mes recherches. Ainsi deux
grandes hypothèses se dégagent :

Ø Hypothèse générale : le choix de la résolution des obstacles qu’affronte le commissionnaire agréé en

douane permet-il réellement aux entreprises d’être satisfaites dans le dédouanement de leurs

marchandises et par-delà permettre l’accroissement de l’économie du pays ?

Ø Hypothèses spécifiques : nous en avons deux :

o Le commissionnaire en douane agrée facilite-t-il à travers sa fonction les transactions entre les

opérateurs économiques et l’Etat pour la satisfaction de ceux-ci et le développement

économique du pays ?

o Le commissionnaire agrée en douane joue-t-il un rôle majeur dans le dédouanement des

marchandises pour un accroissement économique durable du pays ?

Ces hypothèses, à première vue semblent être étudiées dans les parties précédentes. Mais il n’en de rien car il

s’agissait d’une ébauche du rôle du CDA. L’étude en profondeur de ceux hypothèses me permettrai de cerner

au mieux toute la teneur du rôle du CDA ainsi que les obstacles du métier à travers des objectifs bien définis.

2.2. Objectifs de recherche


Ces objectifs sont de deux ordres :

37
➢ Objectif général : l’objectif général de notre étude consiste à démontrer l’importance de la résolution

des obstacles qu’affronte le commissionnaire agréé en douane pour la satisfaction des entreprises ainsi

que du développement du pays.

➢ Objectifs spécifiques : nous en avons formulé quatre (4) o Déterminer le rôle central du

commissionnaire agrée en douane ; o Identifier certains les obstacles principaux auxquels le CDA fait

face dans l’exercice de sa profession ; o Tenter de relever les responsabilités des facteurs handicapants

la profession du CDA, o Proposer des mesures de solution aux obstacles et/ou d’amélioration des

conditions d’exercice des professions dans le contexte nigérien.

Ainsi après avoir parcouru le cadre pratique, nous vous présenterons ce que le stage nous a apporté.

38
TROISIEME PARTIE : APPORT DU STAGE
Dans cette partie, l’analyse portera sur les méthodes de collecte des données (chapitre I), mais aussi sur les

résultats et leurs analyses (chapitre II).

CHAPITRE I. METHODES DE COLLECTE DES DONNEES

Dans le cadre de cette étude, j’ai eu à faire des recherches bibliographiques dans plusieurs bibliothèques de la

ville de Niamey. Les documents consultés dans divers domaines se rapportant à notre thème nous ont permis

de bâtir ce travail sur des écrits antérieurs. Nous avons aussi fait recours à des anciens mémoires et les cours

sans oublier la consultation des sites web dont l’apport a été plus que primordial dans la collecte des

informations.

Mais c’est surtout les données d’enquête de terrain qui ont été décisives (section I) dans ce travail. Les résultats

et l’analyses de ces données permettent de cerner l’apport global de ce stage entrepris dans la société

LEYHANA-TRANSIT (section II).

SECTION I. LES DONNEES D’ENQUETE DE TERRAIN

Le lieu de stage étant pour moi, un terrain idéal et privilégié d’enquête, ce dernier m’a considérablement aidé

à récolter d’importantes informations. Les constats, les pratiques effectuées sur le terrain m’a sans doute

permis d’avoir un aperçu concret du métier du commissionnaire agréé en douane ainsi que la teneur des

théories apprises à l’école.

1.1 L’échantillonnage
Il était primordial pour moi de connaitre l’opinion des employés de différentes catégorie et niveau

d’implication dans le fonctionnement de la société car cette dernière était nécessaire pour cerner la réalité du

métier. C’est pourquoi j’ai décidé que l’échantillon serait le plus hétérogène possible pour avoir des avis aussi

divers que variés. C’est-à-dire en terme claire, un échantillon mixte composé des hommes et des femmes, de

qualification différente (haut responsable, agent de maitrise, agent d’exécution…) et avec des tranches d’âges

différentes.

39
L’intérêt d’avoir un échantillon varié, réside dans le fait de déterminer par exemple si l’âge, le sexe, ou la

qualification professionnelle a un impact sur les résultats. Voyons d’abord le profil des salariés

Profil des salariés :


N° AGE QULIFICATION ANCIENNETE

1 20 à 23 Agent stagiaire 1 an

2 20 à 25 Agent d’exécution 2 ans

3 25 à 30 Agent d’exécution 3 ans

4 30 à 35 Agent d’exécution 5ans

5 30 à 35 Cadre moyen 7 ans

6 35 à 40 Cadre moyen 9 ans

7 38 à 42 Cadre supérieur 12 ans

8 43 à 45 Cadre supérieur 13 ans

9 45 à 50 Cadre supérieur 15 ans

10 50 à 55 Cadre supérieur 17 ans

Concernant le présent échantillonnage ont dénote :

• Un agent stagiaire dont l’âge est compris entre 20 et 23 ans. Elle effectue son stage dans la structure.

Elle a un an d‘ancienneté dans la structure.

• Deux personnes dont la tranche d’âge est comprise entre 20 et 25 ans. Toutes les deux sont des agents

d’exécutions de la société avec deux années d’ancienneté dans la boite ;

• Une personne dont l’âge est compris entre 25 et 30 ans et est aussi un agent d’exécution appelé aussi

agent de terrain. Il a 3ans de service.

• Trois personnes dont l’âge est compris entre 30 à 35 ans. Une est un agent de terrain (agent

d’exécution) et les deux autres des cadres moyens. Une d’entre elles a 6 ans d’ancienneté, et les deux

autres ont 7 ans d’ancienneté.

40
• Deux personnes âgées de 35 à 40 ans dont un cadre moyen et un cadre supérieur avec 9 ans

d’ancienneté chacune

• Deux personnes âgées de 38 à 42 ans qui sont des cadres supérieurs dont une femme et un homme. La

femme a 39 ans tandis que l’homme est âgé de 42 ans. Ils tous deux, 12 ans d’ancienneté.

• Une personne âgée de 43 à 45 ans, cadre moyen avec 13 ans ancienneté

• Une personne âgée de 45 à 47 ans, cadre supérieur avec 15 ans d’ancienneté

• Une personne âgée de plus de 50 qui est cadre supérieurs de la société avec 17 ans environ

d’ancienneté.

1.2 Techniques utilisées


J’ai fait recours à plusieurs techniques dans le cadre cette étude afin de collecter les données qu’il m’incombe

de rapporter.

1.2.1 Le questionnaire
Ce dernier a pour finalité de « recueillir les informations auprès d’une population déterminée, de toucher toutes

les variables introduites au niveau des hypothèses dégagées, et d’établir directement la relation entre les

variables ».

Ainsi après avoir défini le problème de la recherche, j’ai opté pour l’utilisation de la technique du questionnaire

afin de recueillir des informations en matière de la pratique de la profession du commissionnaire agréé en

douane. Ce dernier permet une interprétation statistique des données d’une part et la vérification de

l’hypothèse établie au préalable d’autre part.

Dans cette optique, j’ai en ce qui concerne les salariés, distribué des questionnaires élaborés au fin de cette

étude, pour connaitre leurs avis sur les obstacles que rencontrent au quotidien les commissionnaires agréés en

douane dans l’exercice de leur profession.

A cette procédure j’ai greffé la technique de l’observation participante.

1.2.2 L’observation participante


Selon Alain BLANCHET et Anne GOTMAN, l’observation participante est une technique qui vise à observer

les comportements et pratique des Hommes en y participants.

41
Ainsi durant mon stage, j’ai eu à observer quelques transactions dans l’exécution des activités du

commissionnaire agréé en douane, et ce à plusieurs échelons de la pratique. Cette participation active m’a

permis de cerner avec beaucoup d’intérêt et d’esprit critique les tenant et aboutissant du métier. C’est du reste

ce qui m’a aussi permis d’observer à toute fin utile pour mon étude un certain nombre de comportements des

agents intervenant dans la chaine de dédouanement.

Pour affuter au mieux la recherche, nous avons aussi entrepris des entretiens.

1.2.3. L’entretien

Il était opportun pour moi de savoir le ressenti des salariés de la société LEYHANA-TRANSIT sur les

activités du commissionnaire en douane agréé. C’est ainsi que j’ai passé un entretien avec le responsable de

la direction administrative et financière ainsi que le chef du personnel.

Cette étude du ressenti des salariés s’appuie aussi sur des observations que j’ai été amenés à faire.

L’entretien s’est réalisé en s’appuyant sur un guide d’entretien qui a été préalablement élaboré en fonction de

mes hypothèses formulées. Sachant que le guide est très important dans le cadre d’un entretien qui se veut un

temps soit scientifique, je peux donc y déroger. En effet il fallait que les questions à poser soient dans l’ordre

au risque d’avoir des résultats mitigés.

Je présenterai d’ailleurs les différents outils utilisés pendant mes enquêtes.

1.3 Les outils d’enquêtes


Deux grands outils m’ont permis de réaliser l’enquête.

1.3.1. Le guide d’entretien

Rappelons tout de suite que pour l’élaboration du d’entretien, je me suis inspirée d’un model préétabli, en

occurrence le guide d’enquête de l’Institut National de la Recherche et de la sécurité (INRS), réalisée en 2014

au Niger. A cela s’ajoute aussi le guide d’entretien de BARON EMELIE qui m’a été d’un apport capital dans

l’ordonnancement des questions.

Des ajustements ont étés faites à ce guide d’entretien afin que ce dernier soit en adéquation fiable avec les

hypothèses.

42
Ensuite dès le début de l’entretien, la première question posée concerne les activités du commissionnaire agrée

en douane et les obstacles qui se dressent à lui dans le cadre de ses activités. Cette question vise aussi à

expliquer l’intérêt de l’interview (cf. ANNEXE II).

SECTION II. LE QUESTIONNAIRE ET DEPOUILLEMENT

Dans le cadre de cette étude j’ai élaboré un exemplaire type de questionnaire, que j’ai distribué aux salariés.

Au totale ce sont une dizaine des salariés qui ont été concernés par cette phase des questions-réponses sur le

support remis. Ces questions ont été renseignées et m’ont été restituées dument remplis.

Dès réception desdits questionnaires renseignés par les salariés de la société LEYHANA-TRANSIT, j’ai

procédé aux dépouillements.

Ainsi les données recueillies à partir du questionnaire, dans le cadre du travail ont été dépouillées tout

naturellement.

Pour mieux analyser les données, j’ai eu recours à l’élaboration des tableaux et graphiques confectionnés

grâces aux logiciel Word et Excel.

Cependant il m’importe de relever que j’ai rencontré plusieurs difficultés.

2.1.. Les difficultés rencontrées


Comme toute recherche, ce travail ne s’est pas réalisé sans difficultés notamment des difficultés plus ou moins

quotidiennes : manque d’expériences, difficultés d’accès à certaines données et informations clés.

A ces difficultés s’ajoute la rétention d’information pourtant cruciale dans le cadre de cette étude nonobstant

l’ouverture des agents questionnés et le sens de l’accueil de la direction.

La difficulté majeure rencontrée est surtout liée au facteur temps car il m’été aussi difficile que compliqué de

concilier les cours théoriques, les évaluations ; mes activités, et les travaux de recherche des données et

informations. Je me suis tout de même autant que faire se peut, efforcés de mener à bien mon travail.

Ce stage m’a permis de joindre la théorie des cours magistraux reçus à l’université Swiss UMEF, à la pratique

en cours sur le terrain de stage dans la société commerciale et transit (LEYHANA-TRANSIT). J’ai été en

contact direct avec les réalités du métier du commissionnaire agréé en douane.

43
Le choix que j’ai fait, d’une méthode qualitative était pour moi évidente, car cette recherche si besoin est, ne

visait pas à obtenir des résultats chiffrés, mais visait à connaitre la perception des salariés concernant la

profession et les difficultés que rencontre le commissionnaire en douane agréé dans le cadre de prestation de

commissionnaire en douane agréé dans le cadre de prestation des services qu’il livre. Effectivement l’étude

nous a permis de découvrir autant des obstacles même si par ailleurs cette profession, du moins dans la société

où nous avons mené notre stage, enregistre des succès considérables ; succès engrangés grâce à la rigueur et

la dévotion au travail dont fait preuve le personnel mais aussi à l’actif d’un leadership de pointe des premiers

responsables de la société. Ce succès est perceptible tant au niveau du recrutement du personnel qui dans

l’espace de 10 ans a triplé passant de 10 agents en 2009 à plus de 30 agents en 2019. Malgré le fait que le

marché est caractérisé par une concurrence féroce, la société a aussi vu le nombre de ses clients s’accroitre.

L’analyse des résultats de l’enquête nous renseignera davantage.

44
CHAPITRE II : LES RESULTATS ET ANALYSES

Le présent chapitre sera axé sur la présentation des résultats de l’enquête (SECTION I), l’analyses de ces

résultats (SECTION II) et enfin nous aborderons la question de la validation des résultats (SECTION III).

SECTION I : PRESENTATON DES RESULTATS DE L’ENQUÊTE

Les résultats seront présentés sous forme de graphiques et des tableaux.

1.1. Graphiques

Graphique N°1

20%

45%

35%

§ Pourcentage des cadres supérieurs

§ Pourcentage des cadres moyens

§ Pourcentage des agents d’exécution

Graphique N°1 : la situation présente dans le présent graphique nous montre la répartition de l’échantionnage

par catégorie professionnel.

Ainsi le graphique nous montre que 45 % des personnes questionnées sont des cadres supérieurs, 35 % sont

des agents d’exécutions alors que 20% seulement des cadres moyens et stagiaires de la société LEYHANA-

TRANSIT.

45
Graphique N°2

§ Cette couleur montre le pourcentage plus élevé des hommes au niveau des différentes par rapport aux

femmes : catégorie agents d’exécutions, cadres moyens et cadres supérieurs

§ A ce niveau le graphique montre le Pourcentage moins élevé des femmes dans toutes les catégories :

agents d’exécutions, cadres moyens et cadre supérieurs

Graphisme 2 : ce graphique porte sur la répartition des effectifs par sexe de l’échantillon. L’analyse nous

permet de constater que 75 % du personnel sont des hommes et parmi lesquels 60% sont des cadres supérieurs.

Aussi le pourcentage présent nous montre la prédominance du sexe masculin nettement supérieur au sexe

féminin. Cela s’explique peut-être d’une part, par la nature aléatoire simple de l’échantillon c’est-à-dire l’accès

aux enquêtés était aléatoirement simple, et d’autre part, par le fait que la population qui présente des cartes est

généralement de sexe masculin.

46
1.2. Résultat sous forme de tableaux

Tableau n°1 : Répartition des effectifs par ancienneté.

sexe HOMMES FEMMES TOTAL

Ancienneté

De 0 à 5ans 2 2 4

de 5 à 9 ans 4 1 5

De 10 à 15 2 2 4

De 15 à plus 01 0 1

total 09 05 14

De ce tableau il ressort que 4 personnes de notre échantillon ont moins de 5 ans d’ancienneté et sont de agents

d’exécution. 5 personnes ont une ancienneté de moins de 10 ans dont un agent d’exécution et 4 cadres moyens.

4 personnes avec une ancienneté de moins de 15 ans est sont toutes cadres supérieurs. Une seule personne

ayant plus de 17 ans d’ancienneté et est cadre supérieur de l’entreprise.

Tableau N°2 : répartition des questions selon les obstacles qu’affronte le commissionnaire agréé en douane

dans sa fonction.

désignation Agents Cadres Cadres Nombre de %

d’exécution moyens supérieurs réponses

OUI 5 3 5 13 99%

NON 0 01 0 O1 1%

TOTAL 5 4 5 14 100%

La lecture du tableau si dessus prouve que 99% de l’échantillon pris ont confirmé qu’ils rencontrent des

difficultés dans la procédure de dédouanement des marchandises au niveau surtout des directions de la douane.

47
Ces difficultés s’expliquent surtout par la lenteur dans le traitement des dossiers administratifs au niveau de la

douane. à cela s’ajoute aussi une insuffisance du personnel administratif de la douane et la corruption qui

gangrène le secteur car en effet, beaucoup des agents de la douane intervenant dans la procédure ont des yeux

rivés vers des pots de vin pour exécuter leur devoir ou prendre en compte rapidement votre dossier. Un des

agents questionnés par contre ne trouve assez des difficultés dans l’exécution des tâches du commissionnaire

agrée en douane. Mais cela ne fausse pas le statistique si 99% prouve à suffisance que des difficultés, y en a

de trop même.

Tableau 3 : répartition selon l’item « LEYHANA-TRANSIT favorise-t-elle la satisfaction de ses clients ?


»
Désignation Agents Cadres moyens Cadres supérieurs Nombre de
d’exécutions réponses

Oui 5 4 5 14

Non 0 O 0 0

Total 5 4 5 14

L’analyse du tableau montre que tous les agents questionnés reconnaissent que LEYHANA-TRANSIT

favorise la satisfaction de ses clients. Cette situation est due au fait que la société prend en compte les avis des

clients en s’efforçant a respecté le délai de dédouanement de leur marchandises généralement exigé par ces

derniers. Du reste, la satisfaction de la clientèle est inscrite dans la politique même de la société et constitue

une règle d’or à respecter par tout agent de la structure à tous les échelons car pour eux, le client est roi. Ce

succès dans la réalisation des satisfactions des clients réside aussi dans l’efficacité et le professionnalisme de

la structure dans la conduite des négociations avec les clients par rapports à certains de leurs exigences qui ne

peuvent être en équations avec les exigences propres de la procédure de dédouanement des marchandises en

douane.

48
C’est par une diplomatie agissante que les agents les amènent souvent à comprendre et s’y plier à la règle

procédurale du dédouanement de leurs marchandises.

Tableau 4 : LEYHANA-TRANSIT, accorde-t-elle de l’importance aux traitements des activités


administratives ?
Désignation Agents Cadres moyens Cadres Nombre de Pourcentage
d’exécutions supérieurs réponses

Pas du tout 0 0 0 0 0%

Un peu 0 O 0 0 0%

Beaucoup 5 4 5 14 100%

Total 5 4 5 14 100%

100 % des agents interrogés affirment que LEYHANA-TRANSIT accorde une importance particulière

aux traitements des activités administratives et à la satisfaction des clients parce que disent-ils, l’entreprise

respecte, sauf survenance des aléas, toujours le délai de dédouanement convenu avec le client dans le

dédouanement des marchandises. La société respecte toujours ses obligations administratives dans le cadre de

ses activités. Le respect de la règlementation douanière étant un impératif pour tout commissionnaire agréé en

douane, LEYHANA-TRANSIT, s’est entouré des agents expérimentés et rompu à la tâche avec le sens

élevé du respect des obligations administrative inhérentes à leurs activités.

49
Tableau 5 : répartition selon item si oui LEYHANA-TRANSIT accède à la satisfaction de ces clients,
quelles sont les méthodes utilisées pour conserver ces derniers ?
D2SIGNATION Satisfaction des Plaintes des clients Escroquerie des Non considération
clients enregistrées clients des clients

Agents 5 0 0 0
d’exécutions
Cadres moyens 4 0 0 0

Cadres supérieurs 5 0 0 0

Total 14 - - -

D’après les données de ce tableau, la société satisfait à 100% aux besoins de ses clients. Pour garder ces

derniers en effet, la société mise sur la coopération active et efficace avec eux et sur une compréhension

mutuelle. Cela débouche sur le respect de délai imparti pour le dédouanement des marchandises, chose qui est

d’une importance considérable pour le client. Aucune plaine n’a été enregistrée venant d’un client quelconque

de la société moins encore des cas d’escroquerie. Tout est basé sur la confiance mutuelle, et la rigueur dans le

travail conduisant à la satisfaction des clients constitue la clé de voute qui permet à la société de garder sa

clientèle voire même de l’accroitre par l’image positive qu’elle laisse au public dans le cadre de ses activités

de dédouanement.

Tableau 6 : répartition selon l’item « pour ce qui est de la conservation des clients, si oui comment les conservez-

vous ? »

Désignation Agents d’exécutions Cadres moyens Cadres Nombre des

supérieurs réponses

Conservation des 5 Oui 4 Oui 5 Oui 14

clients

Non conservation 5 Non 4 Non Non 14

des clients

50
Retard dans Non Non Non 100% non

l’exécution des

activités

administratives

On constate que les données du présent tableau illustrent que l’ensemble de l’échantillonnage soit 100% des agents

questionnées affirment que LEYHANA-TRANSIT conserve ses clients, situation née de l’efficacité du

traitement des dossiers et la satisfaction de ces derniers. L’entreprise n’accumule pas de retard dans l’exécution

des activités administratives qui se déroule dans un environnement caractérisé par la concurrence des autres

entreprises intervenant dans le même domaine de dédouanement des marchandises

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Tableau 7 : répartition selon l’item « LEYHANA-TRANSIT répond- t-elle aux attentes de ses salariés ?

Désignation Agents Cadres moyens Cadres supérieurs Nombre de

d’exécutions réponses

Bonne rémunération 5 oui 4 oui 5 oui 10

0 non 0 non 0 non

Motivation 5oui 4 oui 5 oui 10

0 non 0 non 0 non

Bonne gestion de oui oui oui 10

carrière

Ce tableau si dessus montre que toutes les personnes interrogées, soit 100% confirment que le personnel

administratif de LEYHANA-TRANSIT est bien rémunéré. Les salaires sont désintéressés à terme échu.

En plus il existe une véritable motivation des agents et une politique bien ficelée pour accroitre chaque cette

motivation. Enfin la carrière est bien gérée au sein de l’entreprise.

Tableau 8 : répartition selon l’item « pensez-vous que la résolution des obstacles qu’affronte le

Commissionnaire agréé en douane profitera au trésor public et à la satisfaction des opérateurs économiques ?

Désignation Agents Cadres moyens Cadres supérieurs Nombre de

d’exécutions réponses

5 oui 4 oui 5 oui 14

Réponses des 0 non 0 non 0 non

agents

questionnés

52
Il ressort de ce tableau que la résolution des obstacles auxquels font face les commissionnaires agréés en

douane constitue un atout majeur pour le trésor national et cela accroitra significativement sa recette. En plus

cela aura l’avantage de renforcer les efforts de satisfaction des besoins de la clientèle en leur fournissant un

service d’avantage efficace et efficient.

Tableau N°9 : répartition selon l’item « avez-vous un manque à gagner dans la lenteur des activités

administratives inhérent à la douane ? »

désignation Agents Cadres moyens Cadres Nombre de réponses

d’exécutions supérieurs

5 oui 4 oui 5 oui 14

Réponses des 0 non 0 non 0 non 0

agents

questionnés

L’analyse du tableau 9 nous permet de constater que tous les salariés enquêtés ont tous répondu positivement

à la question. Pour eux, il n'y a pas de doute qu’il résulte de ce retard, un manque à gagner par ce qu'au lieu de

traiter par exemple dix dossiers par jour, ils ne peuvent que traitement au maximum cinq dossier à cause de la

lenteur de l’administration douanière dans les traitements des dossiers. Ce manque à gagner s’étant aussi à

l’Etat car les effets de ce retard se répercutent sur le recouvrement des recettes provenant des dédouanements

des marchandises.

Tableau N° 10 : répartition l’item « où se situe la responsabilité dans les facteurs handicapants l’essor de la

profession du commissionnaire agréé en douane ? »

Désignation Agents Cadres moyens Cadres Nombre de réponses

d’exécutions supérieurs

L’Etat 5 oui 4 oui 5 oui 14

Les CDA 0 non 0 non 0 non 0

53
L’analyse du tableau nous montre que la quasi-totalité des agents enquêtés ont rejeté la responsabilité sur l’État.

Car disent-ils c’est à ce dernier qu’incombe la responsabilité première de créer les conditions idoines du

fonctionnement de l’administration et non aux commissionnaires agréés en douane. Ces facteurs d’handicape

impactant négativement sur l’essor de la profession du CDA lui sont donc imputables. L’État se de doit de

mettre les ressources nécessaires tan humaines et matérielles à la bonne marche de l’administration douanières

et fiscales pour l’atteintes des objectifs dans la procédure douanière de dédouanement, car cela y va de son

efficacité et de la bonne exécution des tâches.

Tableau N°11 : répartition selon l’item « le commissionnaire agréé en douane est-il important dans le

processus du dédouanement des marchandises ? »

Désignation Agents Cadres moyens Cadres Nombre de réponses

d’exécutions supérieurs

5 oui 4 oui 5 oui 14

Réponses des 0 non 0 non 0 non

agents

questionnés

Ce tableau démontre que tous les agents enquêtés ont avoué que le rôle du commissionnaire agréé en douane

est plus que prépondérant dans le processus du dédouanement. Il est à tout le moins la colonne vertébrale de

ce secteur sinon le mieux car il est un professionnel assermenté et autorisé à exercer dans le respect de la

réglementation en vigueur au Niger. Le CDA dispose d’un agrément lui conférant la latitude légale

d’entreprendre des transactions dans le dédouanement des marchandises à la douane. C’est pour ce dernier est

plus que nécessaire dans ce domaine professionnel.

Tableau 12 : répartition selon l’item « quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’exercice de vos

fonctions à LEYHANA-TRANSIT ? »

54
Désignation Agents Cadres moyens Cadres Nombre de réponses

d’exécutions supérieurs

Transport non non non 14

Moyens non non non 14

matériels

Relation non non non 14

interpersonnelle

avec les collèges

et la hiérarchie

100% du personnel employé avouent ne rencontre pas des difficultés par rapport non seulement au moins

matériels mis à leur disposition pour les activités, moins encore dans le cadre de leur relations interpersonnelles

avec leurs collègues ainsi qu’avec leur hiérarchie. La société dispose d’un magasin des matériels géré par le

secrétariat en collaboration avec la direction des finances et de la gestion des matériels. La plus par d’entre eux

dispose des moyens de locomotion pour se transporter à leur lieu de travail grâce à une politique mise en place

par la société en dépit des moyens de transport propres de l’entreprise.

L’ensemble de ces résultats nous permettent de procéder à une analyse rigoureuse afin de procéder à la

validation des hypothèses.

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SECTION II : ANALYSE DES RESULTATS ET VALIDATION DES HYPOTHESES

J’analyserai d’abord les résultats et ensuite je procèderai à la validation des hypothèses et enfin je formulerai

des suggestions des pistes de solutions.

2. 1. Analyse des résultats

Il ressort de la répartition par catégories professionnelles que la tranche des cadres supérieurs est le plus grand

nombre enquêté par rapport aux autres catégories. Cependant il faut noter que presque 80 % du personnel de

l’administration sont des cadres supérieurs et moyens en dehors des chauffeurs et planton de la société. La

répartition des agents par sexe montre une prédominance des hommes par rapport aux femmes. En effet les

hommes sont plus nombreux que les femmes au niveau de la société LEYHANA-TRANSIT. Cela est dû

au fait que le nombre des femmes se trouvant au siège est inférieur à celui des hommes et ont plus d’agents

d’exécution hommes que femmes. La répartition par ancienneté quand elle fait ressortir que la grande partie

des agents ont une ancienneté allant de 6 à 17 ans. Cela constitue un atout qui permet à la limite d’obtenir des

réponses assez objectives vu le nombre d’années de service accumulé dans la société.

L’analyse des résultats du tableau à laquelle vient se greffer ma constatation participante me permet de

confirmer sans risque de me tromper que le commissionnaire agréé en douane occupe une place de choix dans

le processus de dédouanement des marchandises au Niger. Il est le professionnel par excellence qui facilite les

transactions entre les opérateurs économique et l’État à travers ses dénombrements en occurrence

l’administration douanière. Son rôle est d’autant plus important dans la démarche du dédouanement, en ce sens

que par son intervention. Le CDA procure des intérêts aussi bien pour les opérateurs économiques qu’à l’Etat

qui profite des recettes mobilisables au trésor public. Il faut néanmoins reconnaitre l’existence des difficultés

dans l’exercice de sa profession comme toute autre fonction d’ailleurs. Mais sans une prise en compte sérieuse

de ces difficultés ainsi que leur résolution, l’État continuera à recouvrer moins que ce qu’il devait encaisser en

termes de recettes nées des actions du Commissionnaire en douane agréé.

Il est donc plus qu’urgent pour l’administration public d’agir pour palier à ces problèmes afin les intérêts aussi

bien de l’État que des opérateurs économiques puissent être harmonisés.

56
2.2. Validation des hypothèses

Par rapport à la pertinence de la résolution des obstacles qu’affronte le commissionnaire agréé en douane dans

le cadre de la mise en œuvre de ses activités du dédouanement des marchandises au Niger, il faut avouer que

cette résolution permet de booster l’économie du pays. La résolution de ces obstacles permettra aux opérateurs

économiques de trouver plus de satisfaction dans le traitement des transactions douanières, chose aussi qui

permettra à l’économie du pays de prospérer. Pour cette première hypothèse, en se référant aux tableaux 2 et

9 si dessus, on remarque que l’ensemble des agents concernés par l’enquête, affirment que la résolution des

obstacles auxquels les CDA font face impactera positivement dans le recouvrement des recettes, donc à

l’accroissement de la mobilisation ressources financières internes du Pays pour son développement, ainsi

contribuera à satisfaire les opérateurs économiques dans leurs exigences. Quant au commissionnaire, il agira

avec plus d’efficacité et d’efficience dans ses

Activités.

Le tableau n° 4 montre que LEYHANA-TRANSIT traite bien les activités administratives dans le délai

imparti avec le client pour le dédouanement des marchandises. Malgré souvent la subsistance de lenteur

administrative de la douane.

Quant au tableau N° 3, ce dernier nous fait aussi remarquer que la société du commissionnaire agréé en douane

favorise la satisfaction de ses clients en prenant en compte surtout leur aspiration en conformité avec les

exigences de la réglementation, mais aussi à travers la construction d’une confiance solide basée sur la

compréhension mutuelle entre le client et la société. Cela me permet de dire à toute fin utile que le respect des

engagements par la société LEYHANA-TRANSIT, surtout le délai convenu avec le client permet de faire

naitre une confiance solide, facteur essentiel du maintien de la clientèle et de la bonne publicité.

Ces résultats confirment : la validation de l’hypothèse générale relative au fait de savoir si le choix de la

résolution des obstacles qu’affronte le commissionnaire agréé en douane profite à l’Etat et aux opérateurs

économiques. La question est affirmative.

57
Pour ce qui est de la perception des salariés sur les conditions de travails dans la société LEYHANA-

TRANSIT, si la quasi-totalité des agents affirment que ces dernières sont satisfaisantes (tableau 7), il n’en

demeure pas moins vrai, d’après mes propres constats, que beaucoup réclame plus de meilleures conditions de

travail malgré les efforts qu’entreprend la société de plus en plus dans ce cas de figure. Cela permettra

davantage le renforcement d’une harmonie parfaite de travail.

Ce résultat valide l’hypothèse consistant à savoir si le choix de la résolution des obstacles auxquels font face

les commissionnaires en douane agréés permet réellement aux entreprises d’être mieux satisfaites dans le

dédouanement des marchandises et de par-delà permettre l’accroissement de l’économie du pays. En définitive,

l’analyse des résultats obtenus à la suite de mon stage me permet de valider toutes les hypothèses soulevées

dans le cadre de cette étude comme l’illustre si bien les différents tableaux d’enquête ci-dessus élaborés. Autant

des obstacles se dressent cependant à la marche du commissionnaire agréé en douane dans le cadre de ses

activités. Obstacles qu’il incombe aux parties de résoudre. C’est dans cette optique qu’il me parait opportun

de formuler quelques suggestions de solutions tirées de mes constats et les études entreprises.

2..3 Les suggestions

Les différents résultats de l’enquête que j’ai menée permettent de formuler quelques suggestions qui pourrait

dans la limite du possible faire l’objet de réflexion à l’effet d’apporter une ou des réponses idoines aux

multiples et divers obstacles auxquels le commissionnaire agréé en douane fait face dans la le dédouanement

de marchandises et autre bien marchants. Les défis à relever sont multiples car la douane participe aux

politiques de compétitivité, d’attractivité du territoire et de frein aux délocalisations en proposant des solutions

adaptées aux grands projets d’investissement et aux grandes entreprises ; en réduisant le coût du passage en

frontière, en facilitant l’accès des PME à l’international. Ce faisant, elle s’engage dans une démarche de

reconquête du dédouanement. Comme le convient les auteurs du LIVRE BLANC sur le dédouanement publié

sur le site : https://www.decrites.fr (cgtdouanes.fr/IMG-PDF) il est temps de converger vers un nouveau

dédouanement qui conforte les valeurs de la douane et tire des opportunités offertes par l’environnement

évolutif.

58
Ces suggestions se présentent comme suit :

ü L’Etat se doit d’employer davantage des ressources humaines nécessaires dans l’exécution des activités

douanières mais mettre le personnel de l’administration douanière dans les conditions requises pour

mieux s’adonner à leur occupation.

ü Former des managers au sein de l’administration douanière qui puissent manager et contrôler

Efficacement les agents de celle-ci dans leur quotidien ;

ü Sensibiliser d’avantage le personnel administratif de la douane sur la corruption, la prise de pots de vin,

le trafic d’influence et infraction assimilées et êtres plus rigoureux dans la poursuite et la

Répression des contrevenants.

ü Créer un service au niveau de l’administration douanière qui sera chargé de la surveillance et du suivi

de ces pratiques en contradiction avec la déontologie et de la loi,

ü Mettre en plus un système d’évaluation efficace des agents à chaque fin de service ;

ü Généraliser les systèmes d’évaluation pour l’ensemble du personnel….

59
CONCLUSION

L’histoire socio-économique a profondément impactant même les relations humaines basées sur des échanges

depuis fort longtemps. En effet la globalisation des échanges et du commerce est de nos jours une réalité

irréfutable qui n’épargne aucune, société, aucune entreprise donnée à plus forte raison un opérateur

économique. Mais c’est surtout le développement de la science et de la technologie qui va permettre un

bouleversement consistant dans le domaine des échanges économiques et commerciaux en entraiment une

rupture presque totale d’avec le mode qu’il conviendrait de qualifier d’archaïque des échange pour lui revêtir

une forme professionnelle mondialement reconnu. Le transport, étant un élément central sinon stratégique dans

les secteurs, il met de nos jours en valeur la compétitivité du vendeur et des moyens de transport et logistiques.

Les entreprises exportatrices choisissent le mode de transport en fonction du coût généré, du délai de transport

et de la sécurité des biens marchants transportés. Mais il faut aussi rappeler que d’autre critère rentre dans la

détermination du mode de transport principal. Il en va-t-ainsi de la qualité de produit et sa nature, le pays

d’importateur ou d’exportateur. Ce domaine génère de l’expérience et du savoir-faire et c’est pour les

exportateurs confient ces opérations à un partenaire extérieur professionnel en occurrence le commissaire agréé

en douane qui va à son tour organiser les prestations logistiques dans le respect de la réglementation en vigueur

Il ressort de notre étude que le commissionnaire agréé en douane joue un rôle prépondérant dans le processus

de dédouanement des marchandises soit à l’importation ou à l’exportation. Il en est même le cerveau en tant

que professionnel agrémenté par l’Etat.

Ce pendant dans le cadre de ses activités de dédouanement le commissionnaire agréé en douane fait face à des

obstacles non négligeables engendrant des manques à gagner aussi bien pour l’Etat que pour les opérateurs

économiques.

L’exercice libre de cette profession est inhérent à la mise en place d’un mécanisme fiable et un cadre

harmonieux de travail par l’administration douanière. Ce secteur d’activité est une véritable pierre angulaire

dans la mobilisation des recettes du trésor public et le commissionnaire en douane agréé est l’arme vitale dans

ce domaine.

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La mobilisation des ressources interne d’un pays constitue la clé de voute du financement de ses grands projets.

Ces ressources internes mobilisées sont un facteur important de l’indépendance économique du pays et de

prospérité. Et c’est pour cela que l’Etat du Niger se doit prospérer son économie en créant non seulement les

conditions de création des entreprises commerciales, mais aussi en dotant l’administration douanière des

moyens efficaces de fonctionnement et d’organisation. Cela passe nécessairement aussi par la résolution des

obstacles auxquels les commissionnaires agréés en douane font face dans l’exercice de leur profession de

dédouanement des marchandises et autres bien du commerce. Ainsi la profession du commissionnaire agréé

en douane trouvera la plénitude de sa lettre de noblesse et la douane gagnera plus en crédibilité au grand salut

de la nation.

Cependant il est utile de se demander si la résolution des obstacles liés à la profession du

commissionnaire agrée en douane incombe-t-elle uniquement à l’Etat ou faudrait l’engagement propre

du commissionnaire en douane ?

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