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Exposé sur Kofi Annan

Gabriela Villanueva et Catalina Fernández


Introduction :

Né au Ghana en 1938, Kofi Annan a bâti sa carrière au sein de l'Organisation des Nations
unies (ONU) dont il deviendra secrétaire général en 1997. Son engagement pour la paix et
les droits de l'homme à travers le monde est même récompensé en 2001 par un prix Nobel
de la Paix.
Annan vécu des réussites et des échecs regardant la sécurité collective pendant son
passage sur le mandat de secrétaire général de l’ONU, et c’est sur cela qu’on va se
concentrer dans cet exposé pour y répondre à la suivante problématique. Dans quelle forme
les actions de Kofi Annan, au sein de l’ONU, mettent en cause sa force et ces limites en
regardant la sécurité collective ?
Dans un premier temps on étudiera les projets de Kofi Annan en termes de la sécurité
collective, pour ensuite évoquer ces réussites et ces échecs.

Projets de Kofi Annan en termes de sécurité collective :

Les priorités de Kofi Annan en tant que Secrétaire général ont été le renouvellement de
l’Organisation des Nations Unies grâce à un programme de réforme global; le renforcement
des activités traditionnelles de l'Organisation dans les domaines du développement et du
maintien de la paix et de la sécurité internationales, visant à la promotion des droits de
l’homme, de l’état de droit et des valeurs universelles d’égalité, de tolérance et de dignité
humaine consacrées dans la Charte des Nations Unies, et finalement restaurer la confiance
du public dans l’Organisation en recherchant de nouveaux partenaires et, selon ses propres
termes, en «rapprochant l’Organisation des Nations Unies du peuple».
Kofi Annan est confronté à un monde ou les sources de conflits sont nombreuses. Dans ce
contexte, il est partenaire de la sécurité collective pour faire la paix. D’abord, la sécurité
collective est une notion de relations internationales, laquelle dit que chaque état dans le
système accepte que la sécurité de l'un d'eux concerne à tous. En conséquence, ils sont
compromis à aborder une réponse collective en cas de menace à la sécurité et/ou la paix
d’un ou plusieurs des États, toujours en visant à prévenir le conflit.
Annan introduit de nouvelles idées et de nouveaux mécanismes dans le fonctionnement de
l’ONU, toujours liée au principe de la sécurité collective, notamment le principe de la «
responsabilité de protéger » (l’ONU est légitime à intervenir dans un État si ce dernier est
incapable de protéger sa population), l’élargissement du Conseil de sécurité, aider les
victimes des catastrophes et même pour la création d’un Conseil des droits de l’homme pour
remplacer l’ancienne Commission des droits de l’homme, qui était inefficace et critiquée.
Marginalisation de l’ONU

Un premier exemple pour cette deuxième partie eu lieu en Septembre du 2001, le Conseil
de Sécurité adopte une résolution qui confirme le droit des États-Unis à attaquer al-Qaïda
pour se défendre, mes ses objectives sont d’envahir Irak. Les États-Unis envahissent l’Irak
sans mandat de l’ONU, malgré les efforts de Kofi Annan pour éviter une telle invasion.
Annan envoie une mission onusienne en Irak, dirigée par le haut-commissaire aux droits de
l’homme, le Brésilien Sérgio Vieira de Mello. Mais en août 2003, une voiture piégée explose
au siège de l’ONU à Bagdad, Vieira de Mello et 21 autres personnes sont tués. C’est un
traumatisme pour l’ONU. L’organisation conclut qu’il a échoué à assurer la sécurité de son
personnel et leur objectives.
Malgré cet échec, Kofi Annan n’abandonne pas, il envoie Lakhdar Brahimi en Irak pour des
consultations en vue de mettre en place un gouvernement provisoire dans le pays où il
prononce un grand discours adressé aux leaders des États-Unis, du Royaume-Uni et de
l’Irak, appelant au cessez-le-feu.
L’administration de Bush et les Républicains américains sont irrités et l’ONU est affaiblie.

Kofi Annan plaide pour une meilleure gestion de l’ONU et une meilleure médiatisation de
son action, même après d'avoir mal géré son enquête indépendante sur affaire de
corruption. Il veut aussi associer plus étroitement la société civile à l’action de l’ONU ; à cet
effet, il met en place un « panel de personnalités éminentes sur les relations entre l’ONU et
la société civile ». Le rapport contient des propositions pour transformer le rôle de l’ONU et
suggère que la société civile (ONG, associations…) et les acteurs privés (grandes
entreprises) devraient être davantage associés à l’action onusienne.

Des projets de réformes et de restructurations d’envergure, mais non aboutis

Au-delà de la création du Conseil des droits de l’homme, Kofi Annan crée en juin 2006 la
Commission de consolidation de la paix, à la suite du sommet mondial. Cette nouvelle
commission est fondée sur l’idée que l’ONU doit aider les pays et les peuples qui sortent
d’un conflit, afin de construire une paix durable sur le long terme.
Kofi Annan veut aussi élargir le Conseil de sécurité, afin de le rendre plus représentatif du
monde actuel, mais cela s’avère impossible du fait des intérêts divergents et de la volonté
des cinq membres permanents (France, États-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine) de
conserver leur statut privilégié. Finalement, ces projets n’ont pas abouti, et c’est l’un des
grands échecs de Kofi Annan.

Malgré cet échec, Annan s’est employé à réformer le fonctionnement administratif de l’ONU,
car il avait le sentiment que l’ONU « est devenue progressivement une institution qui visait à
se préserver elle-même ». Il a lancé un grand programme de réforme de l’organisation du
personnel de l’institution, mais cela a fini par être totalement critiqué.

Le lancement des Objectifs vers le développement


Comme tous les secrétaires généraux, Kofi Annan a dû s’efforcer de persuader les États de
fournir des troupes pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU et de financer les
programmes d’aide au développement. Profondément affecté par la pauvreté et les
maladies endémiques dans le monde, il a souligné dès 1999 que le sida tuait dix fois plus de
personnes que les conflits armés. C’est cette préoccupation pour la pauvreté et les maladies
qui l’a incité à lancer les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2000 : huit
objectifs visant à éradiquer l’extrême pauvreté et à améliorer les conditions de vie de
l’ensemble de la population mondiale pour 2015.
Il soutient aussi la création du Fonds mondial pour combattre le sida, la tuberculose et le
paludisme, mis en place en 2002 sous forme de partenariat public-privé et qui a obtenu des
fonds privés importants, notamment de la fondation Bill Gates.

Bilan pour les deux mandats de Kofi Annan

Annan termine son second mandat le 31 décembre 2006. Dans son discours d’adieux, il a
critiqué la politique étrangère américaine et appelé les États-Unis à mieux respecter le
multilatéralisme, ainsi que les droits de l’homme, notamment dans le combat contre le
terrorisme.

Pour ses deux mandats, il a certainement réussi à remettre l’ONU sur le devant de la scène
grâce à son énergie. Il a développé de bonnes relations avec le Conseil de sécurité et avec
les médias internationaux. Il a relevé le niveau et l’éthique du personnel de l’ONU.
Ce qu’on peut lui reprocher, cependant, est d’avoir éludé les conflits et ouvert les portes de
l’ONU au secteur privé. Ce dernier point est grave, car cela a mené à une situation qui se
poursuit encore aujourd’hui, qu’on peut qualifier de « corporate capture » de l’ONU.

Conclusion :

Pour conclure, tous les projets mis en place par Kofi Annan, soit rejetés ou soutenus, ont
visé toujours prioritairement à la sécurité des Etats et ces habitants. La grande partie de ces
initiatives ont été menée dans un premier temps par lui-même malgré l'opposition de
certains. Il reste fidèle à ces principes et son désir d'évoluer comme organisation.
Après toutes les actions mises en place par Annan, on peut repérer tant des limites comme
des forces au sein de l’ONU en regardant la sécurité collective. Même si elle compte avec
une influence mondiale qui va pouvoir permettre d’avoir l’initiative sur des nouveaux projets,
sa puissance dans un premier temps ne va pas au-delà de la parole, les Etats peuvent
décider d’obéir aux mandats de l’ONU ou non, mais l’ONU a toujours la possibilité et la force
d'intervenir face à cette limite (principe de « responsabilité de protéger »). Puis, une autre
force de l’ONU est qu’elle a les portes du secteur privée ouvertes, ce que peut lui
proportionner du contact avec des firmes multinationales qui peuvent être bénéfiques, mais
cela impose une priorité à ces donateurs donc une inégalité pour ceux qui ont besoin de
l’aide mais ne peuvent pas rapporter de l’argent à l’ONU, ce qui est contraire à ces
principes, en générant une méfiance sur l’organisation (“corporate capture”). Après, il est
aussi important de rappeler qu’on trouve aussi le limite d’un Conseil de sécurité très limitée
que Annan veut élargir mais finit comme un autre échec.

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