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Le droit international et son application

Dans l’article 1 de la Charte des Nations Unies, l’un des buts des Nations Unies est de « réaliser,
par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international,
l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations de caractère international susceptibles
de mener à une rupture de la paix ». Une des réalisations majeures des Nation Unies est la
contribution au droit international à travers l’élaboration de conventions, de traités et de normes
dont l’objectif est la promotion du bien-être économique et social ainsi que la préservation de la
paix et de la sécurité internationale. La plupart de ces textes régissent aujourd’hui les relations et
la coopération entre les États membres. Dans son Préambule, la Charte des Nations Unies établit
comme objectif de « créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des
obligations nées des traités et autres sources du droit international ». Dans l’article 13, elle
souligne également que l’Assemblée générale de l’ONU a le pouvoir de mener des études et faire
des recommandations en vue, notamment, de développer la coopération internationale dans le
domaine politique et d’encourager le développement progressif du droit international et sa
codification.

Le règlement des différends

Le Conseil de sécurité peut inviter les parties à régler leur différend par voie de négociation,
d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire ou par d’autres
moyens pacifiques si nécessaire (art. 33). Au fil du temps, le Secrétaire général de l’ONU est ainsi
devenu le dépositaire de plus de 560 traités multilatéraux, dont la portée couvre des domaines très
variés tels que les droits de l’homme, le désarmement ou la protection de l’environnement.

La Cour internationale de Justice (CIJ)

La fonction de la Cour internationale de Justice repose sur la conviction onusienne que les conflits
entre pays peuvent être résolus d’une manière pacifique.

La CIJ règle les différends juridiques entre États et formule des avis sur les questions juridiques
qui lui sont soumises par les institutions compétentes et les agences spécialisées de l’ONU. La CIJ
ne règle donc pas les différends entre les individus.
La justice pénale internationale

Les cours et tribunaux pénaux spéciaux L’ONU a participé à la création de plusieurs tribunaux
afin de juger les auteurs de génocides ou de crimes de guerre internationaux. Le Conseil de
sécurité a créé deux tribunaux spéciaux, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie
(TPIY) et le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). L’ONU a également participé à
la création du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (2002), des Chambres extraordinaires au sein
des tribunaux cambodgiens (2006) et du Tribunal spécial pour le Liban (2007). Ces tribunaux
spéciaux, une fois leur mandat terminé, laissent place à une structure réduite exerçant des
fonctions résiduelles. La Cour pénale internationale (CPI) Les massacres commis au Cambodge,
dans l’ex-Yougoslavie et au Rwanda ont provoqué l’idée d’avoir une cour internationale
permanente habilitée à poursuivre les crimes contre l’humanité. Suite à l’entrée en vigueur du
Traité de Rome le 1er juillet 2002, la Cour pénale internationale (CPI) est devenue la 1ère institution
internationale permanente créée par traité qui a compétence à l’égard des crimes de génocide, des
crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes d’agression. La Cour a son siège à
La Haye, aux Pays-Bas. La CPI est indépendante et n’appartient pas au Système des Nations
Unies. Elle est « complémentaire des juridictions pénales nationales » comme le souligne
le préambule et l’article premier du Statut de Rome. Les États restent donc les premiers
responsables de la lutte contre l’impunité. La CPI ne peut intervenir que lorsque les crimes les
plus graves seraient commis sur le territoire d’un État ou lorsque l’État en question n’aurait pas la
volonté ou la capacité d’assumer ses responsabilités. À ce jour, la Cour a été saisie de 26 affaires
et, en septembre 2018, a ouvert un examen préliminaire concernant la déportation présumée de
Rohingyas par la Birmanie vers le Bangladesh.
L’État de droit : un principe de gouvernance

Dans son Rapport du 23 août 2004, le 7ème Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a
défini l’État de droit comme « un principe de gouvernance en vertu duquel l’ensemble des
individus, des institutions et des entités publiques et privées, y compris l’État lui-même, ont à
répondre de l’observation de lois promulguées publiquement, appliquées de façon identique pour
tous et administrées de manière indépendante, et compatibles avec les règles et normes
internationales en matière de droits de l’homme ».

Au sein du système des Nations Unies, la responsabilité de la coordination des activités dans ce
domaine incombe au Groupe de coordination et de conseil sur l’état de droit présidé par la Vice-
Secrétaire général. Afin qu’une plus large gamme d’activités des Nations Unies soient prises en
compte au titre de l’État de droit, ce groupe comprend désormais 20 entités onusiennes. En raison
des éléments normatifs importants de leur mandat, les activités du Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD) et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de
l’homme (HCDH) sont étroitement associées au renforcement et à la garantie de l’État de droit.

Le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et le PNUD sont chargés de la


direction de la Cellule mondiale de coordination des activités policières, judiciaires et
pénitentiaires de promotion de l’État de droit au lendemain de conflits et d’autres crises. Cette
Cellule vise donc à permettre au Siège de l’ONU de fournir de meilleurs services dans les
domaines de la police, de la justice et de l’administration pénitentiaire aux missions de maintien
de la paix, aux missions politiques spéciales ainsi que hors du cadre des missions.
Le développement durable

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en septembre 2000, les chefs d’Etat et de gouvernement
ont réaffirmé que la tâche la plus importante de la communauté internationale est celle d’assurer
que la globalisation devienne un facteur positif pour tout le monde. Il est essentiel que les gens aient
le sentiment d’être impliqués dans la globalisation. L’ancien Secrétaire général, Kofi Annan déclarait
que les avantages de la globalisation – une croissance accrue, un niveau de vie plus élevé et de
nouvelles chances autant pour les pays que pour les individus – doivent profiter à tout un chacun.

Le concept de développement durable

Depuis sa création en 1945, les fondements de l’Organisation des Nations Unies reposent sur la
défense des droits de l’homme, le développement économique et le maintien de la paix et de la
sécurité internationales. Au fil des années, les différentes agences spécialisées de l’ONU (ex :
UNESCO, FAO) ainsi que les divers programmes et fonds créés (ex : UNICEF, PNUD, ONU-Habitat) ont
mis l’accent sur la collaboration afin de répondre à des problématiques mondiales. L’ONU a toujours
joué un rôle fondamental dans la promotion du concept de développement durable.

Les années 1970 ont été la période charnière pour la prise de conscience par la société des questions
de préservation de l’environnement et de développement. Les crises pétrolières ont contribué à
cette prise de conscience en soulignant la nécessité de protéger l’environnement. Le début des
années 1980 a marqué l’éveil du public aux problématiques liées à la pollution, au trou dans la
couche d’ozone, aux pluies acides et aux autres phénomènes similaires. Cette décennie, plus
particulièrement, a abouti au Protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone et la
gestion des substances à l’origine de l’appauvrissement de celle-ci. Sur demande de l’Assemblée
générale de l’ONU, une commission indépendante voit le jour, la Commission mondiale de
l’environnement et du développement, ayant pour objectif de se pencher sur les grandes
problématiques mondiales. Avec son rapport « Notre avenir à tous », cette commission a introduit la
notion de développement durable. Dès ce moment, ce concept devient central :

« Le développement durable, c’est s’efforcer de répondre aux besoins du présent sans compromettre
la capacité de satisfaire ceux des générations futures » (Brundtland, 1987).

Le rapport « Notre avenir à tous » a mené à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et
le développement (CNUED) qui s’est tenue à Rio de Janeiro en 1992. La Déclaration de Rio de
Janeiro mettait déjà l’accent sur les principes de base du développement durable, qui figurent
désormais dans les 17 Objectifs de développement durable (ODD).

L’Agenda 2030 pour le développement durable

L’Agenda 2030 comprend un plan ambitieux et universel pour les Etats, les organisations onusiennes
ainsi que le secteur privé, les ONG et l’ensemble des citoyens. Avec le Programme de développement
durable à l’horizon 2030 adopté en 2015, les 17 ODD sont officiellement définis. Les ODD complètent
les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) tout en s’éloignant du clivage nord-sud
classique pour, à la place, se focaliser sur un agenda global s’adressant à tout le monde. En effet, en
matière de développement durable, tous les pays sont des pays en voie de développement. Les ODD
visent à éliminer la pauvreté, réduire les inégalités et sauvegarder la planète des conséquences du
changement climatique d’ici 2030. Il est du devoir des gouvernements, des entreprises et du grand
public de faire emprunter à la planète un chemin durable.
Les Objectifs de développement durable

Les 17 Objectifs de développement durable s’articulent autour des problématiques sociales,


environnementales et institutionnelles qui doivent être prises en considération afin d’aboutir au
développement durable. Les objectifs se focalisent sur cinq grands thèmes : la dignité humaine, la
stabilité régionale et mondiale, une planète saine, des sociétés résilientes et des économies
prospères. À l’inverse des OMD qui se focalisaient de manière indépendante sur des problèmes
spécifiques, les ODD ont un caractère transversal et s’articulent de manière holistique et circulaire.
De plus, la formulation de ces ODD visent non seulement à permettre leur réalisation, mais aussi à ce
que ceux-ci soient pertinents pour tout le monde, aussi bien les pays développés que les pays en voie
de développement. Afin de rendre les objectifs réalisables et mesurables, ceux-ci sont subdivisés en
169 objectifs secondaires ainsi qu’en 232 indicateurs globaux permettant ainsi d’assurer leur suivi.

La réalisation des Objectifs de développement durable

Bien que les ODD ne soient pas légalement contraignants, tous les pays membres sont appelés à
mettre en place des initiatives afin de les réaliser et de mesurer leur progression. Il est attendu de
chaque pays qu’ils adaptent les ODD à leur contexte propre et intègrent ceux-ci à leur stratégie
nationale. Plusieurs niveaux de pouvoir et organisations sont mobilisés pour la réalisation des
objectifs de développement durable. Au niveau européen, la Commission européenne a publié une
communication adressée aux autres institutions européennes et intitulée « Prochaines étapes pour
un avenir européen durable action européenne en faveur de la durabilité ». Celle-ci reprend dans les
grandes lignes la stratégie de l’UE et de ses Etats Membres pour la réalisation de l’Agenda 2030. Au
niveau des Nation Unies, l’ONU organisent annuellement un forum politique de haut niveau pour le
développement durable. Les Etats Membres peuvent y discuter de leur progression publiée chaque
année dans un rapport intitulé « Point annuel sur les objectifs de développement durable ».

 Aperçu de la réalisation des ODD en Belgique

 Aperçu de la réalisation des ODD au Grand-Duché de Luxembourg

Plus d’information sur les ODD

 ODD Belgique

 ODD Luxembourg
 Application des ODD en action

 Rapport ODD 2017 (anglais)

Matériel pédagogique

 170 actions quotidiennes pour transformer notre monde

 Guide des paresseux pour sauver la planète

 Jeu de société : objectif planète durable

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