Vous êtes sur la page 1sur 22

Impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS)

Détails
Mis à jour : 4 décembre 2022
Affichages : 136666
MAJ : 2022

L’impôt sur les bénéfices des sociétés est établi sur l’ensemble des bénéfices ou revenus réalisés au
titre d’une année d’exercice par les sociétés et autres personnes morales soumises au régime du
réel quels que soient leur chiffre d’affaires, leur forme et leur objet.

Quelles sont les sociétés soumises à l’IBS?

1. Les sociétés obligatoirement soumises à l’IBS :


 Les sociétés par actions (SPA) ;
 Les sociétés en commandite par actions ;
 Les sociétés à responsabilité limitée (SARL, EURL) ;
 Les entreprises publiques économiques (EPE) ;
 Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC).
2. Les sociétés soumises par option :
 Les sociétés en nom collectif ;
 Les sociétés en commandité simple ;
 Les sociétés en participation ;
 Les sociétés civiles.
La demande d’option doit être annexée à la déclaration de l’IBS. Elle est irrévocable pour toute la
durée de vie de la société.

 Quelles sont les sociétés non soumises à l’IBS? Art.136 du CIDTA


 Les sociétés de personnes et les sociétés en participation au sens du code de commerce
n’ayant pas opté pour l’imposition à l’IBS ;
 Les sociétés civiles qui ne sont pas constituées sous la forme de sociétés par actions (SPA)
n’ayant pas opté pour l’imposition à l’IBS ;
 Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) ;
 Le fonds de soutien à l’investissement pour l’emploi (FSIE) ;
 les groupements, dont la création, l’organisation et le fonctionnement sont prévus par les
dispositions du code de commerce. (Art 136 bis du CIDTA/ 33 LF 2022)
Quels sont les bénéfices imposables à l’IBS?

a)Les bénéfices ou revenus imposables à l’IBS doivent avoir été réalisés en Algérie. Ces
bénéfices doivent provenir, en outre, de l’exercice d’une activité imposable de manière habituelle.

Sont notamment considérés comme bénéfices réalisés en Algérie :

1. Les bénéfices, réalisés sous forme de sociétés provenant de l’exercice habituel d’une
activité à caractère industriel, commercial ou agricole en l’absence d’établissement stable
au sens des dispositions fiscales conventionnelles ;
2. Les bénéfices d’entreprises utilisant en Algérie le concours de représentants n’ayant pas
une personnalité professionnelle distincte de ces entreprises ;
3. Les bénéfices d’entreprises qui, sans posséder en Algérie d’établissement ou de
représentants désignés, y pratiquent néanmoins, directement ou indirectement, une
activité se traduisant par un cycle complet d’opérations commerciales.
Dans cette situation, l’administration fiscale invite les sociétés concernées à désigner un
représentant en Algérie pour accomplir en leur lieu et place les formalités nécessaires :
domiciliation, déclaration, paiement de l’impôt etc.(art.149 du CIDTA).

Cas particulier :
Lorsqu’une entreprise exerce son activité à la fois en Algérie et hors du territoire national, son
bénéfice est, sauf preuve du contraire résultant de comptabilités distinctes, présumé réaliser en
Algérie au prorata des opérations de production, ou à défaut, des ventes réalisées dans ce
territoire.

4. Les bénéfices, produits et revenus réalisés en Algérie par des sociétés étrangères, générés
par des opérations portant sur les biens qu’elles possèdent en Algérie;
5. Les bénéfices dont le droit d’imposition est attribué à l’Algérie en vertu d’une convention
fiscale.
Les bénéfices de certaines opérations qui ne présentent pas un caractère commercialsur
le plan juridique, sont assimilés à des bénéfices industriels et commerciaux, ainsi les sociétés qui
réalisent ces opérations sont passibles de l’impôt sur les bénéfices, il s’agit des :

 Bénéfices des marchands de biens et assimilés et des lotisseurs ;


 Bénéfices réalisés par des personnes qui donnent en location :
 un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à
son exploitation, que la location comprenne, ou non, tout ou partie des éléments
incorporels du fonds de commerce ou d’industrie ;
 des salles pour la célébration des fêtes ou l’organisation de rencontres, séminaires et
meetings.13 LF 2020
o Bénéfices réalisés par les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de
droits communaux;
o Bénéfices provenant de l'exploitation de salins, lacs salé ou marais salants. ;
 Bénéfices des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploiteurs de petits
métiers ;
Sont également passibles du dit impôt les sociétés coopératives et leurs unions, à l'exception de
celles exonérées par la législation fiscale.

 Régime particulier des groupes de sociétés


1/Le groupe des sociétés en Algérie s'entend de toute entité économique de deux ou plusieurs
sociétés par actions juridiquement indépendantes dont l'une appelé «société - mère » tient les
autres appelées « membres » sous sa dépendance par la détention directe de 90% ou plus du
capital social et capital ne peut être détenu en totalité ou en partie par ces sociétés ou à raison de
90% ou plus par une société tierce éligible en tant que société mère.

Les sociétés membres doivent être sous la forme juridique d'une société par action « SPA ».

Les relations entre sociétés membres du groupe au sens fiscal, doivent être régies exclusivement
par les dispositions du code de commerce.

Les sociétés qui cessent de remplir les conditions sus-indiquées sont exclues d’office du groupe au
sens fiscal.(Art. 138 bis du CIDTA / 38 LF 2022)

Toutefois, il est rappelé que les bénéfices et les pertes réalisés dans le cadre de la mise en œuvre
du contrat du groupement sont rattachés au résultat fiscal de chacune des sociétés membres, au
titre de l’exercice de leur survenance, dans la limite de leurs droits fixés dans le contrat du
groupement ou à défaut, à parts égales.(Art.136 bis du CIDTA / 33 LF 2022)

2/Les groupes de sociétés à l'exclusion des sociétés pétrolières, peuvent opter pour le régime du
bilan consolidé

La consolidation s'entend de celle de l'ensemble des comptes du bilan. L'option est faite par la
société mère et acceptée par l'ensemble des sociétés membres, Elle et irrévocable pour une durée
de quatre (4) ans.

En cas de l'exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux (IBS) par les
sociétés membres du groupe, les bénéfices résultant de la consolidation sont imposables au titre de
chaque taux, suivant la quote-part des chiffres d'affaires déclarés pour chaque segment d'activité.
(Art. 138 bis du CIDTA / 38 LF 2022)
Les sociétés membres d'un groupement constitué conformément aux dispositions du code de
commerce, sont tenues de déposer au niveau des services fiscaux de rattachement de leur siège :

 une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la
date de constitution du groupement. En cas de résiliation du contrat, les services fiscaux
sont informés dans les mêmes conditions.
 les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à
ces contrats, conclus par le groupement, dans les trente (30) jours qui suivent la date de
leur signature. (Art. 153 bis du CIDTA Art. 47 LF 2022)
Tout manquement à ces obligations, entraine l'application de la sanction d’un montant de 500.000
DA. (Art. 194-5 du CIDTA/ Art5.4 LF 2022).

Quelles sont les exonérations accordées en matière d’IBS ?

A titre permanent :


o Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics ;
o Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi
que les structures qui en dépendent ;
o Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banques et
d’assurances réalisées exclusivement avec leurs sociétaires ;
o Les coopératives agricoles d’approvisionnement et d’achat ainsi que leurs unions
bénéficiant d’un agrément délivré par les services habilités du ministère chargé de
l’agriculture et fonctionnant conformément aux dispositions légales et
réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations réalisées avec des
usagers non sociétaires ;
o Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de
produits agricoles et leurs unions agréées dans les mêmes conditions que celles
visées ci-dessus et fonctionnant conformément aux dispositions légales ou
réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations désignées ci-après :
 ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement
principal;
 opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits
autres que ceux destinés à l’alimentation humaine et animale ou pouvant
être utilisés à titre de matière première dans l’agriculture ou l’industrie ;
 opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives
ont été autorisées ou astreintes à accepter.
Cette exonération est applicable aux opérations effectuées par les coopératives de céréales et leurs
unions avec l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) relativement à l’achat, la
vente, la transformation, ou le transport de céréales ; il en est de même pour les opérations
effectuées par les coopératives de céréales avec d’autre coopératives de céréales dans le cadre de
programmes élaborés par l’office ou avec son autorisation.

 Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état.
 Les opérations d‘exportation de biens et de services à l’exception de celles réalisées par les
entreprises de transports terrestres, maritimes, aériens, les réassurances, les banques,
ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile, les titulaires d’autorisation d’établissement
et d’exploitation de service de transfert de la voix sur IP (internet) et les entreprises
intervenant en amont ou en aval dans le domaine minier par rapport aux opérations
d’exportation des produits miniers en l’état brut ou après transformation.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d’affaires réalisés en devises.

Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par la société aux
services fiscaux compétents, d’un document attestant du versement de ces recettes auprès d’une
banque domiciliée en Algérie dans les conditions et les délais fixés par la règlementation en
vigueur. (Art.138 du CIDTA/ art.36 LF 2022)

 Les activités portant sur les moyens majeurs et les ouvrages de défense. ( 28/LF 2010)
 Les plus-values, autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de l’attribution
gratuite d’actions ou de parts sociales (parts de capital), à la suite de fusions de sociétés
par actions en sociétés à responsabilité limitée.(art.143-1) du CIDTA)
5 .les sociétés de groupe :

Les dividendes perçus par les sociétés au titre de leur participation dans le capital d'autres sociétés
du même groupe.

 Les produits et les plus-values de cession des actions et titres assimilés réalisés dans le
cadre d’une opération d’introduction à la bourse.(Art.32 LF 2010).
A titre temporaire:

2-1 / Les investissements régis par le dispositif ANDI : (art.74 LF 2015)

-Les investissements régis par le régime général énoncé aux termes de l’ordonnance 06-08 du 15
juillet 2006 modifiant et complétant l’ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au
développement de l’investissement, bénéficient au titre de la phase d’exploitation de l’exonération
de l’IBS, pour une période de trois (03) ans après constat de l’entrée en activité établi par les
services fiscaux à la diligence de l’investisseur pour les investissements créant jusqu’à cent (100)
emplois.

Cette période est portée à cinq (05) ans pour les investissements créant plus de 100 emplois au
démarrage de l'activité.

Ces dispositions s’appliquent également aux investissements déclarés auprès de l’ANDI à compter
du 26 juillet 2009.

Les investissements implantés dans les localités éligibles au Fonds Spécial du Sud et des Hauts
Plateaux sont dispensés de la condition de création d’emplois.

Le non-respect des conditions liées à l’octroi de ces avantages entraîne leur retrait.(art.74 LF
2015)

Les investissements dans les filières stratégiques dont la liste est fixée par le conseil national de
l’investissement, bénéficient de l’exonération de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pendant
une durée de cinq ans sans condition de création d’emploi.

- Les investissements régis par le régime dérogatoire énoncé aux termes de l’ordonnance 06-08 du
15 juillet 2006 modifiant et complétant l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001 relative au
développement de l’investissement, bénéficient au titre de la phase d’exploitation de l’exonération
de l’IBS, pour une période maximale de dix (10) ans, après constat de l’entrée en activité établi
par les services fiscaux à la diligence de l’investisseur.

- Les investissements réalisés dans certaines activités relevant des filières industrielles énumérées
ci-dessous, bénéficient d’une exonération temporaire pour une période de cinq (05) ans, de l’impôt
sur les bénéfices des sociétés (IBS).

Les filières industrielles ouvrant droit au bénéfice des dispositions précédentes sont :

-sidérurgie et métallurgiques ;

-liants hydrauliques ;

-électriques et électroménagers ;

-chimie industrielle ;

-mécanique et automobile ;
-pharmaceutiques ;

-aéronautique ;

-construction et réparation navales ;

-technologies avancées ;

-industrie agroalimentaire ;

-textiles et habillement,

-cuirs et produits dérivés ;

-bois et industrie du meuble.

Les activités liées à ces filières sont définies par le Conseil National de l’Investissement.(Art.75 LF
2015)

2-2/ Les activités éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi : ANADE, CNAC et ANGEM

Les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements éligibles à l’aide de «l’Agence
Nationale d’Appui et de Développement de l’Entreprenariat» ou du « Fonds national de soutien au
micro-crédit » ou de la « Caisse Nationale d’Assurance-Chômage », bénéficient d'une exonération
pour une période de trois (3) années, à compter de leur mise en exploitation.

Si les activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d’exonération est portée à six
(6) années et ce, à partir de la date de mise en exploitation.

Cette période d’exonération est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs
d’investissements s’engagent à recruter au moins trois (3) employés à durée indéterminée.

Le non-respect de l’engagement relatif au nombre de postes d’emploi créés entraîne le retrait de


l’agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés.

Lorsqu’une entreprise dont l’activité est déployée par ces jeunes promoteurs, exerce
concurremment une activité dans les zones à promouvoir, dont la liste est fixée par voie
réglementaire et en dehors de ces zones, le bénéfice exonéré résulte du rapport entre le chiffre
d’affaires réalisé dans les zones à promouvoir et le chiffre d’affaires global.

Si les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements, éligibles à l’aide de «l’Agence
Nationale d’Appui et de Développement de l’Entreprenariat», de la «Caisse Nationale d’Assurance-
chômage» ou du «Fonds National de Soutien au Micro-crédit», sont implantées dans une zone du
sud bénéficiant de l’aide du « Fonds de gestion des opérations d’investissements publics inscrites
au titre du budget d’équipements de l’Etat et de développement des régions du Sud et des Hauts-
Plateaux», la période de l’exonération est portée à dix (10) années à compter de la mise en
exploitation.

2-3/ Les entreprises disposant du label «start-up» et label «incubateur» :

- Les entreprises disposant du label «start-up» sont exonérées de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS) pour une durée de quatre (04) ans, à compter de la date d’obtention du label «start-
up», avec une (01) année supplémentaire en cas de renouvellement.(Art.86 LF 2021)
- Les entreprises disposant du label «incubateur» sont exonérées de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS) pour une durée de deux (2) années, à compter de la date d’obtention du label
«incubateur».Art.87LF 2021

2-4/Secteur touristique :

 Les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l’exception
des agences de tourisme et de voyage, pour une période de dix (10) ans.
 Les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers, pour une
période de trois (03) années à compter du début d’exercice de l’activité.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d’affaires réalisés en devises.

Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par la société aux
services fiscaux compétents, d’un document attestant du versement de ces recettes auprès d’une
banque domiciliée en Algérie dans les conditions et les délais fixés par la règlementation en
vigueur.(Art.138 du CIDTA / Art.36 LF 2022)

2-5/ Marché boursier :

 Exonération des produits des actions et titres assimilés cotés en bourse ou des obligations
et titres assimilés d’une maturité égale ou supérieure à cinq ans, cotés en bourses ou
négociés sur un marché organisé, ainsi que ceux des actions ou part d’organismes de
placements collectifs en valeurs mobilières, de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS)
pour une période de cinq (5) ans à compter du 1er janvier 2019 ;
 Exonération les produits et les plus-values de cession des obligations, titres assimilés et
obligations assimilées du Trésor cotés en bourse ou négociés sur un marché organisé, de
l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pour une période minimale de cinq (5) ans à
compter du 1er janvier 2019
Cette exonération porte sur toute la durée de validité du titre émis au cours de cette période.

 Exonération des dépôts à terme des banques pour une période de cinq (5) ans et plus,
pour une période de cinq (5) ans, à compter du 1er janvier 2019.
 Exonération des obligations d’une maturité de trois (3) ans et de cinq (5) ans entrant dans
le cadre des emprunts nationaux émis par le Trésor public de l’impôt sur le bénéfice des
sociétés (IBS) pour une période de cinq (5) ans. (Art.44 LF 2019)
 Les sociétés dont les actions ordinaires sont cotées en Bourse bénéficient d’une réduction
de l‘impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) égale au taux d‘ouverture de son capital social
en bourse pour une période de trois (3) ans, à compter du premier janvier 2021. (133 LF
2021)
2-6/ Clubs professionnels de football:

 les produits et les plus-values de cession des actions et parts sociales des clubs
professionnels de football constitués en sociétés,Sont exemptés de l’IBS, à compter de la
date de publication de cette loi au Journal officiel et jusqu’au 31 décembre 2020.(80/LF
2015)
- Exonération des bénéfices réalisés par les clubs professionnels de football constitués en sociétés
par actions, à compter du 1erjanvier 2015 et jusqu'au 31 décembre 2020.

 Comment est déterminé le résultat fiscal?


 Notion du lieu d’imposition :(Art.149 du CIDTA)
L’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) est établi sous une cote unique au nom de la personne
morale pour l'ensemble de ses activités imposables,au lieu de son siège social ou de son principal
établissement.

En cas d’absence d’établissement stable en Algérie, les personnes morales sont tenues d’accréditer
obligatoirement auprès de l’administration fiscale, un représentant domicilié en Algérie et dûment
qualifié pour s’engager, à remplir les formalités auxquelles sont soumises les personnes morales en
question.
 Notion de la période d’imposition (Art.139 du CIDTA)
L’impôt est dû chaque année sur les bénéfices obtenus pendant l’année précédente ou dans la
période de douze (12) mois dont les résultats ont servi à l’établissement du dernier bilan, lorsque
cette période ne coïncide pas avec l’année civile.

Si l’exercice clos au cours de l’année précédente s’étend sur une période de plus ou moins de
douze (12) mois, l’impôt est néanmoins dû d’après les résultats dudit exercice.

Si aucun bilan n’est dressé au cours d’une année quelconque, l’impôt dû au titre de l’année
suivante est établi sur les bénéfices de la période écoulée depuis la fin de la dernière période
imposée ou, dans le cas d’entreprises nouvelles, depuis le commencement des opérations jusqu’au
31 Décembre de l’année considérée. Ces mêmes bénéfices viennent ensuite en déduction des
résultats du bilan dans lequel ils sont compris.

Lorsqu’il est dressé des bilans successifs au cours d’une même année, les résultats en sont
totalisés pour l’assiette de l’impôt dû au titre de l’année suivante.

La faculté laissée aux entreprises de clore leur exercice à une date autre que le 31 décembre est
régie par les dispositions de la loi n° 07-11 du 25 novembre 2007 portant système comptable
financier.

Détermination du résultat fiscal : (Art.140 du CIDTA)

Le résultat fiscal est déterminé d’après le résultat comptable des opérations de toute nature,
tenant compte de la législation et de la réglementation fiscales en vigueur, y compris, notamment
les cessions d’éléments de l’actif soit en cours soit en fin d’exploitation.

Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt diminué des
suppléments d’apport et augmenté des prélèvements effectués au cours de cette période par
l’exploitant ou par les associés. L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actifs sur le total
formé au passif par les créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiés.

Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de services
ou d’un ensemble de biens ou services dont l’exécution s’étend au moins sur deux (2) périodes
comptables ou exercices est acquis exclusivement suivant la méthode comptable, à l’avancement
indépendamment de la méthode adoptée par l’entreprise en la matière, et ce, quel que soit le type
de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie.

Est requise, à ce titre, l’existence d’outils de gestion, de système de calcul de coûts et de contrôle
interne permettant de valider le pourcentage d’avancement et de réviser, au fur et à mesure de
l’avancement, des estimations des charges, de produits et de résultats selon l’avancement de
l’opération.(Art 140-3 CIDTA)

Ainsi, le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus et les
charges supportées par le contribuable.

Le traitement fiscal des opérations libellées en monnaies étrangères, lors de la détermination du


résultat fiscal imposable est fixé comme suit:(art 140-4 CIDTA)

 la valorisation des produits et des charges sur la base du taux de change en vigueur à la
date de leur réalisation ;
 l’évaluation des créances et des dettes à la clôture de chaque exercice sur la base du
dernier taux de change ;
 le rattachement des gains et des pertes de change afférents aux créances et aux dettes, au
résultat fiscal de l’exercice de leur réalisation.
Le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable de l’entreprise. Mais, pour
l’assiette de l’impôt, il convient d’apporter au résultat comptable des corrections extra- comptables
pour tenir compte des règles fiscales spécifiques, le résultat comptable est affecté de réintégrations
(corrections positives) et de déductions (corrections négatives).

Ces corrections apparaissent dans le tableau de « détermination du résultat fiscal » qui doit être
joint à la déclaration annuelle des résultats. Elles peuvent être positives ou négatives.

Résultat comptable = Produits comptabilisées – charges comptabilisées.

Résultat fiscal = produits imposables - charges déductibles.

Le résultat fiscal constitue la base du calcul de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.

En cas de déficit fiscal, la société n’est pas imposée, le déficit est imputable (sous certaines
conditions) sur d’autres bénéfices fiscaux (futurs ou passés).

1. Les charges déductibles pour la détermination du résultat fiscal:


Pour la détermination du résultat fiscal, la déductibilité des charges de toutes natures est
subordonnée au respect des conditions ci-après (art 140bis CIDTA):

 la charge doit être exposée dans l’intérêt direct de l’exploitation et se rattacher à la gestion
normale de l’entreprise ;
 la charge doit être effective et appuyée de pièces justificatives dument établies ;
 la charge doit se traduire par la diminution de l’actif net ;
 la charge doit être comptabilisée et comprise dans le résultat de l’exercice de son
engagement.
Le résultat fiscal est établi sous déduction de toutes charges qui comprenant notamment :

Les frais généraux de toute nature :

Ils concernent de manière générale :

 les achats de matière et de marchandises, comptabilisé pour leur coût réel, augmenté des
frais accessoires d'achats tels que frais de transports, assurances, droits de douane et
éventuellement diminué des remises consenties par les fournisseurs.
 les frais d’entretien, de chauffage, d’éclairage de locaux professionnels, les frais de
réparation et d’entretien du matériel et du mobilier commercial et industriel ;
 les loyers des locaux et du matériel dont le contribuable est locataire ;
 les dépenses du personnel : les rémunérations, salaires, indemnités, les charges sociales,
etc.…
Note : Le salaire du conjoint de l'exploitant d'une entreprise individuelle, d'un associé ou de tout
détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective et exclusive
à l’exercice de la profession, n'est déductible du bénéfice imposable qu'à concurrence de la
rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même
poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations
familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.

Ce salaire ne peut être inférieur au salaire national minimum garanti.

b) Les frais financiers :

Les redevances pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d’assistance technique, les
frais de siège, les intérêts, les agios, ainsi que les honoraires.

Lorsqu’ils sont payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur déductibilité est, pour les
entreprises qui en effectuent le paiement, subordonnée à l’agrément de transfert (autorisation de
transfert) délivré par les autorités financières compétentes (Banque d’Algérie)
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles au cours de l’exercice
correspondant à leur engagement.

Lorsque les redevances pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d’assistance
technique, les frais de siège et les honoraires, sont payables en monnaie nationale, leur
déductibilité est subordonnée à leur paiement effectif au cours de l’exercice.

c) Les impôts et taxes :

Les impôts et taxes à caractère professionnel supportés à titre définitif par le contribuable à
l'exception de l'impôt sur lesbénéfices des sociétés (IBS). Ces impôts doivent être déduits des
résultats de l'exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement ou sont devenus exigibles
(taxe foncière, TAP, taxe d'assainissement).

d) Les importations sans paiement :

La valeur des achats de biens d’équipement, pièces de rechange et de matière première importés
sans paiement et en dispense des formalités de contrôle de commerce extérieur et de change ainsi
que la valeur des produits importés sans paiement destinés à des activités autorisées par le Conseil
de la monnaie et du crédit et exercées par les grossistes et concessionnaires doivent être
déclarées, en douane, par l’importateur pour leur contre-valeur réelle en dinars.

1.
e) Les amortissements :réellement effectués dans la limite de ceux qui sont
généralement admis d’après les usages de chaque nature d’industrie, de commerce ou
d’exploitation prévus par la législation et la réglementaire fiscales en vigueur.
Remarque :

La base de calcul des annuités d’amortissement déductibles est limitée pour, ce qui est des
véhicules de tourisme à une valeur d’acquisition unitaire de 3.000.000 DA; Ce plafond ne
s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise ;

 Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 60.000 DA peuvent
être constatés comme charge déductible de l’exercice de leur attachement ;
 Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
f) Les provisions : constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur
compte de stocks et de tiers nettement précisées.

g) Le report déficitaire :

Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du
bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction
puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices
suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire, au- delà, il est perdu.

Sont également considérés comme charges déductibles :

 Les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités sportives et


de la promotion des initiatives des jeunes, sous réserve d’être dûment justifiées, à hauteur
de 10% du chiffre d’affaires de l’exercice de l’activité et dans la limite d’un plafond de
trente millions de dinars (30.000.000 DA).
 Les activités à vocation culturelle définies par la législation fiscale en vigueur;
 Les dépenses liées à la promotion médicale des produits pharmaceutiques et
parapharmaceutiques, à concurrence de 1 % du chiffre d’affaires annuel ainsi que les frais
inhérents au lancement des produits.
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice net fiscal, les charges
suivantes (art169 CIDTA):

 les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l’exploitation ;
 les cadeaux de toute autre nature, à l’exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire
lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 1.000 DA, dans la limite d’un montant global de
cinq cent mille dinars (500.000 DA) ;
 les subventions et les dons à l’exception de ceux consentis au profit des établissements et
associations à vocation humanitaire, lorsqu’ils ne dépassent pas un montant annuel de
quatre millions de dinars (4.000.000 DA) ;
 les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d’hôtel et de spectacle, à
l’exception de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à
l’exploitation de l’entreprise;
 Les charges, remplissant les conditions de déductibilité, dont le paiement est effectué en
espèce lorsque le montant de la facture excède trois cent mille dinars (300.000 DA) en TTC
;
 les frais pris en charge par une entreprise à la place d’une tierce personne sans lien avec
l’activité exercée.
 Les transactions, amendes, confiscations, pénalités d’assiette et de recouvrement, de
quelle que nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales,
ainsi que les pénalités contractuelles lorsqu’elles sont versées à des personnes non
imposables en Algérie
 fraction des loyers des véhicules de tourisme supérieure à 200.000 DA par année, ainsi que
celle des dépenses d’entretien et de réparation des véhicules de tourisme ne constituant
pas l’outil principal de l’activité, supérieure à 20.000 DA par véhicule
 La taxe de formation professionnelle et la taxe d’apprentissage.
la taxe de la formation professionnelle (si le nombre d'employés est supérieur ou égal à 20) et
d'apprentissage (si le nombre d'employés est supérieur ou égal à 1) qui est de l'ordre de 2 % (1 %
pour la formation et 1 % pour l'apprentissage) pour les employeurs qui ont pas consacré 1 % de la
masse salariale à la formation et 1% de la masse salariale pour l'apprentissage.

2. Les produits retenus pour la détermination du bénéfice imposable :


Les produits à retenir pour le calcul des bénéfices imposables comprennent principalement:

 Les ventes ou les recettes provenant des travaux ou prestations de services.


Ils sont constitués par le prix des marchandises vendues, des travaux effectués ou des services
fournis par l'entreprise.

Le fait générateur de la créance acquise est la livraison pour les ventes, l'achèvement des
prestations pour les fournitures de services.

Les produits à retenir à ce titre pour chaque période d'imposition sont ceux qui se rapportent aux
opérations ayant donné naissance au cours de la période, à une créance acquise.

Remarque: lorsque les ventes réalisées par des grossistes et concessionnaires sont faites en
devises, les factures doivent être libellées en devises avec mention de la contre-valeur en dinars
déterminée par l'application du taux de change en vigueur au moment de la facturation.

 Les subventions:
Les subventions reçues entraînent une augmentation de l'actif net, elles constituent un élément du
bénéfice imposable.

Le régime de rattachement de ces produits au bénéfice imposable diffère selon la nature des
subventions:

Les subventions d'exploitation et d'équilibre sont rattachées au résultat de l'exercice de leur


encaissement.

Les subventions d'équipements : accordées aux entreprises par l'Etat ou les collectivités
territoriales, sont rattachées à leurs résultats :
♦ suivant la durée d’amortissement, pour celles destinées à l’acquisition de biens amortissables ;
♦ sur une durée de cinq (05) ans, par fractions égales, pour celles destinées à l’acquisition de biens
non amortissables.

En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, et pour la


détermination de la plus-value ou de la moins-value, la fraction de la subvention non encore
rapportée aux bases de l’impôt est retranchée selon le cas :

♦ de la valeur comptable nette, pour les biens amortissables ;

♦ du prix d’acquisition des immobilisations pour les biens non amortissables.

 Produits divers : Parmi les produits imposables, il y a lieu de citer, notamment :


- Les remises de dettes consenties par les créanciers de l'entreprise.

- Les dégrèvements accordés au titre d'impôt antérieurement admis dans les charges déductibles
et dont le montant doit être compris dans les recettes de l'exercice au cours duquel le bénéficiaire
est avisé de leur ordonnancement.

- Les bénéfices de change traduit par les écarts de conversion des devises, et qui sont déterminés
à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change.

- Les indemnités diverses telles que les indemnités d'assurance allouées à la suite d'un vol de
tout ou partie d'un stock de marchandises.

Toutefois ne constitue pas une recette imposable l'indemnité d'assurance perçue par une
entreprise à titre de compensation d'une partie ou d'une charge qui n'est pas par nature
déductible, telle que les pénalités d'assiettes.

3. Plus-values professionnelles « produits exceptionnels » :


Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l'actif
immobilisé dans le cadre d'une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans
l'exercice d'une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en
fonction de la nature des plus-values telles que définies comme suit :

 s'il s'agit de plus-values à court terme (proviennent de la cession d'éléments acquis ou


créés depuis trois (03) ans ou moins), leur montant est compté dans le bénéfice imposable,
pour 70 %;
 s'il s'agit de plus-values à long terme (proviennent de la cession d'éléments acquis ou créés
depuis plus de trois (03) ans), leur montant est compté pour 35 %.
Les plus-values provenant de la cession en cours d'exploitation des éléments de l'actif immobilisé,
ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel elles ont été
réalisées, si le contribuable prend l'engagement de réinvestir en immobilisations dans son
entreprise avant l'expiration d'un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une
somme égale au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.

Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l'exercice au
cours duquel les plus-values ont été réalisées.

Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable sont considérées comme affectées à l'amortissement des nouvelles immobilisations et
viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-values
réalisées ultérieurement.

Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel a
expiré le délai.

Sont également assimilées à des immobilisations, les acquisitions d'actions ou de parts ayant pour
effet d'assurer à l'exploitant la pleine propriété de 10% au moins du capital d'une tierce entreprise.
Sont considérées comme faisant partie de l'actif immobilisé les valeurs constituant le portefeuille
des entrées dans le patrimoine de l'entreprise depuis deux (02) ans au moins avant la date de la
cession.

Ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt :(Art.173-6 du CIDTA)

1. Les plus-values ci-dessus réalisées entre des sociétés d'un même groupe ;
2. Les plus-values réalisées lors de la cession d'un élément d'actif par le crédit preneur au
crédit bailleur dans son contrat de crédit-bail de type lease Back ;
3. Les plus-values réalisées lors de la rétrocession d'un élément d'actif par le crédit bailleur au
profit du crédit preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier ne sont pas
comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt ;
4. Les plus-values réalisées par les banques et les établissements financiers, lors de la cession
d’un élément d’actif dans le cadre des contrats de financement de Mourabaha et d’Ijara
Mountahia Bitamlik. (Art.6 LFC 2021)
5. Les réductions :
 abattement de 50 % sur leurs montants des plus-values de cessions d’actions réalisées par
les sociétés de capital investissement non résidentes.(Art.143-3) du CIDTA LFC 2021)
 abattement de 50% applicable aux revenus provenant des activités exercées par es
sociétés dans les wilayas d’Illizi, de Tindouf, d’Adrar et de Tamenghasset, ainsi que les
circonscriptions administratives de Timimoun, de Bordj Badji Mokhtar, d’In salah, d’In
Guezzam et de Djanet, qui y sont fiscalement domiciliées et établies de façon permanente,
pour une période transitoire de cinq (5) années, à compter du 1erjanvier 2020.(Art.32
LFC 2020)
Cet abattement ne s’applique pas aux revenus des sociétés exerçant dans le secteur des
hydrocarbures à l’exception des activités de distribution et de commercialisation des produits
pétroliers et gaziers.

 abattement d’impôt sur les bénéfices des sociétés accordé aux activités exercées par
les jeunes promoteurs d’investissements éligibles aux dispositifs l’aide à l’emploi régis par
«Fonds national de soutien à l’emploi des jeunes», «la Caisse Nationale d’Assurance
Chômage » ou « l’Agence Nationale de Gestion de Micro-Crédit», applicable à l’issue de la
période d’exonération prévue par la législation fiscale en vigueur. Cet abattement se
présente comme suit :
 1ère année d’imposition : un abattement de 70 % ;
 2ème année d’imposition : un abattement de 50 % ;
 3ème année d’imposition : un abattement de 25 %.
Bénéficient également de ces abattements pour la période restant à courir les activités visées ci-
dessus ayant bénéficié de l’exonération et dont la période de l’abattement demeure en cours, sans
pour autant réclamer la restitution de ce qui a été versé.

 Quel est le taux applicable en matière d’IBS?


1/ Droit commun:

Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à trois niveaux:

 19%, pour les activités de production de biens ;


 23%, pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d’hydraulique (activités
immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au paiement des
cotisations sociales spécifiques au secteur) ainsi que les activités touristiques et thermales
à l’exclusion des agences de voyages ;
 26%, pour les autres activités.
Encas de l’exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux, les bénéfices
imposables au titre de chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part des chiffres d’affaires
déclarés ou imposés pour chaque activité.

Il est signalé que les activités de production de biens s’entendent de celles qui consistent en
l’extraction, la fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à l’exclusion des activités
de conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente.
Les activités minières et d’hydrocarbures ne sont pas concernés, également, par l’application du
taux de 19%.

Les bénéfices réalisés par les sociétés dans toutes les autres activités (commerce et prestation de
services) sont soumis à l’IBS au taux de 26%.

 10%, taux réduit pour les bénéfices réinvestis ;(Art.150 du CIDTA/Art.46 LF 2022)
Le taux réduit est applicable pour : (Art.142 bis du CIDTA/Art.44 LF 2022)

 les bénéfices des entreprises de production,lorsqu’ils sont destinés, au cours de l’exercice


de réalisation dudit bénéfice, à l’acquisition de biens d’équipements de production en
relation avec l’activité exercée.
 les bénéfices ayant concouru à l’acquisition d’actions, de parts sociales ou de titres
assimilés, permettant la participation à raison d’au moins, 90% dans lecapital d’une autre
société de production de bien, de travaux ou de services, sous réserve de la libération de la
totalité du montant réinvesti.
Les investissements réalisés, pour un montant équivalent à la fraction du bénéfice taxé au taux
réduit de l’IBS, doivent être conservés à l’actif des sociétés pendant une durée d’au moins cinq
(05) années, à compter de la date de leur inscription à l’actif.

Ce taux s’applique aux résultats des exercices 2022 et suivants.

Le non-respect de l’une des conditions, entraine le rappel de l’IBS non acquitté, majoré d’une
pénalité de 25%. (Art.142bis du CIDTA/ Art.44 LF 2022)

2/ Régimes spécifiques :

1. Retenue à la source :
Les taux des retenues à la source de l'impôt sur les bénéfices des sociétés sont fixés comme suit :

- 10%, pour les revenus des créances, dépôts et cautionnements. La retenue y relative constitue
un crédit d'impôt qui s'impute sur l'imposition définitive.

- 40%, pour les revenus provenant des titres anonymes ou au porteur. Cette retenue revêt un
caractère libératoire.

- 20%, pour les sommes perçues par les entreprises dans le cadre d’un contrat de management
dont l’imposition est opérée par voie de retenue à la source. La retenue revêt un caractère
libératoire.(Art.150-2 du CIDTA/ Art.16 LF 1994)

- 30% pour :

 Les sommes perçues par les entreprises étrangères n'ayant pas en Algérie d'installations
professionnelles permanentes qui interviennent dans le cadre de marché de prestations de
service;
 Les sommes payées en rémunération de prestation de toute nature fournies ou utilisées en
Algérie ;
 Les produits versés à des inventeurs situés à l'étranger au titre, soit de la concession de
licence de l'exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marque de
fabrique, procédé ou formule de fabrication .
- 10 % pour les sommes perçues par les sociétés étrangères de transport maritime, lorsque leur
pays d'origine imposent les entreprises algériennes de transport maritime.

Toutefois, dès lors que lesdits pays appliquent un taux supérieur ou inférieur, la règle de réciprocité
sera appliquée.

 15%, libératoires d’impôt, pour les produits des actions ou parts sociales ainsi que les
revenus assimilés, réalisés par les personnes morales n’ayant pas d’installation
professionnelle permanente en Algérie.
5%, libératoire d’impôts, pour les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant
été soumis à l’impôt sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés.(Art.150-2
du CIDTA / Art.46 LF 2022)
 20 %, les plus-values de cession d’actions, de parts sociales ou titres assimilés réalisées
par les sociétés n’ayant pas d’installation professionnelle permanente en Algérie.
Remarque :

Les contribuables qui bénéficient d’exonérations ou de réductions d’impôt sur les bénéfices des
sociétés , accordées dans la phase d’exploitation dans le cadre des dispositifs de soutien à
l’investissement sont tenus de réinvestir 30% la part des bénéfices correspondant à ces
exonérations ou réductions dans un délai de quatre ans à compter de la date de la clôture de
l’exercice dont les résultats ont été soumis au régime préférentiel.(Arts.2 et 51 LF 2016)

1. Institution de l’impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés applicable


aux sociétés de fabrication de tabacs :
Il est institué un impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés applicable aux sociétés de
fabrication de tabacs. L’assiette d’imposition de cet impôt est celle soumise à l’impôt sur les
bénéfices des sociétés.

Le taux de cet impôt est fixé à 10%.

L’impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés de tabacs est recouvré dans les mêmes
conditions que l’impôt sur les bénéfices des sociétés.

VIII- Quelles sont les modalités de paiement de l’impôt sur les bénéfices des sociétés?

Le paiement de l’IBS s'effectue selon deux modalités:

1/ Le paiement spontané (régime des acomptes provisionnels) :

Le paiement spontané c’est au contribuable de calculer le montant à payer (qui se fait à travers
trois (03) acomptes provisionnels et un solde de liquidation IBS) et de le verser au lieu d'imposition
dont relève la société sans avertissement préalable.

1-1/Echéances des acomptes provisionnels : sont versés dans les délais suivants:

- 1er acompte provisionnel: du 20 février au 20 mars (G N° 50 février) ;

- 2ème acompte provisionnel: du 20 mai au 20 juin (G N° 50 mai);

- 3ème acompte provisionnel: du 20 octobre au 20 novembre(G N° 50 octobre) ;

- Le solde de liquidation doit être déposé à travers la G N° 50 au plus tard le 20 mai de chaque
année.

1-2/ Calcul des acomptes provisionnels et du solde de liquidation :

Le montant de chaque acompte est égal à 30 % de l'impôt afférent au bénéfice du dernier exercice
clos à la date de son échéance, ou lorsqu'aucun exercice n'a été clos au cours d'une année, au
bénéfice de la dernière période d'imposition, ou au bénéfice rapporté à une période de 12 mois, en
cas d'exercice d'une durée inférieure ou supérieure à un (01) an.(Art. 356-3 du CIDTA)

A )Comment calculer les acomptes provisionnels IBS d’une société ?

Les acomptes provisionnels sont calculés sur lI'BS de l'exercice (exercice de référence) précédent
(N-1). Ceci dit, il se peut qu'au moment du calcul du 1er acompte provisionnel (qui doit être
versé du 20 février au 20 mars de l'année N), le bénéfice de l'année de référence (N-1) n'est pas
encore connu vu que l'entreprise dispose jusqu'au 30 avril de l'année N pour déposer son bilan et
déclarer l'impôt sur le bénéfice des sociétés IBS (à travers le dépôt du G N°04).

Dans ce cas précis, l'entreprise prendra comme année de référence l'avant dernière année
(exercice N-2) pour le calcul du 1er acompte provisionnel et le montant versé de ce précompte
devra être régularisé dans le 2ème acompte provisionnel (qui doit être versé du 20 mai au 20 juin
de l'année N).

Voici la formule de calcul des acomptes provisionnels :

1er Acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfice de l'année N-1 ou N-2)

Si le calcul se fait sur l'année de référence N-2 (l'avant dernier exercice), et que le résultat de ce
dernier est déficitaire, dans ce cas-là il faudra appliquer la formule suivante :

1er acompte provisionnel calculé sur le déficit de N-2 ou N-1 = 30% x 10.000 DA = 3.000
DA

2ème acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfice de l'année N-1)

(Si le 1er acompte provisionnel a été calculé sur la base IBS de l'année de référence (N-2), comme
reprise plus, ce précompte devra être régularisé dans le 2 ème acompte provisionnel. Voici la
formule :

2ème acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfice de l'année N-1) + ajustement du 1er
acompte provisionnel (qui est égale à : 2ème acompte provisionnel - 1er acompte provisionnel)

3eme acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfice de l'année N-1)

Solde de liquidation IBS= différence entre le montant de l'impôt calculé sur la base du bénéfice
de l'exercice considéré et le montant des acomptes provisionnels versés.

* Soit un complément d'impôt à acquitter

* Soit un excédent de versement qui reporté sur le prochain versement

Remarque

Si les acomptes déjà payés sont supérieurs à l'IBS dû de l'exercice considéré, le contribuable
procède à la régularisation par l'imputation sur le premier acompte provisionnel échu, et le cas
échant, sur les autres acomptes restant et ainsi de suite jusqu'à résorption. (Art.356-6 du CIDTA)

1. Comment calculer les acomptes provisionnels IBS d’une société déficitaire?


Le calcul de chaque acompte provisionnel doit se faire d'après la formule suivante : 30% x 10.000
DA = 3.000 DA pour chaque acompte.(Art.356 du CIDTA)

1. c) Comment calculer les acomptes provisionnels IBS d’une société nouvellement


créée?
En ce qui concerne les entreprises nouvellement créées en Algérie, chaque acompte est calculé
selon la formule suivante.(Art.356-5 du CIDTA)

Acompte provisionnel d'une nouvelle société= (capital social x 5% x taux IBS x 30%)
Calendrier du paiement des acomptes provisionnels de l'IBS

1 acompte
er
2 acompte
ème
3 acompte
ème
Solde de l’équitation

Acomptes au plus tard, le 20 du mois


du 20 février au
du 20 octobre qui suit la date limite de
20 mars de du 20 mai au 20
au 20 dépôt de la
provisionnels l’année N-2 juin de l’année N-
novembre de déclaration annuelle (date
1
l’année N-1 de clôture du 1 mai au 20
er

ou N-1
mai)

30% x taux IBS x 30% x taux IBS x

Bénéfice de Bénéfice de
l’année N-2 l’année

ou N-1 N-1

Si le résultat est
Solde de liquidation IBS
déficitaire :
30% x taux
IBS x =
30% x taux IBS x /
Formule de 10.000 (minimum
Bénéfice de Bénéfice de l’année
calcul d’imposition) =
l’année Nx Taux IBS -total des
3.000 DA
trois acomptes
N-1
30% x taux IBS x
Si le résultat n’est
Bénéfice de
pas déficitaire
l’année
l’acompte doit
être régularisé
N-1 + ajustement
dans le
du 1 acompte)
er

2 acompte
ème

(2 acompte-1 ac
ème er

ompte
2/ La retenue à la source :

La retenue à la source concerne un certain nombre de revenus relevant de l’IBS, à savoir:

 Les revenus réalisés par des entreprises étrangères ;


 Les revenus de capitaux mobiliers ;
 Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires,
meeting, de salles ou aires ainsi que l'organisation de fêtes foraines.
1. a) Retenue opérée sur les revenus des entreprises étrangères :
L'IBS est retenu par l'opérateur économique Algérien au moment de chaque paiement effectué au
profit de la société étrangère.

Cette retenue doit être acquittée avant le 21 du mois suivant celui du paiement, à la caisse du
receveur des impôts du lieu de réalisation de l'opération, du bureau de représentation ou du
principal établissement de la société étrangère en Algérie.
Remarque :

Conformément aux dispositions de l’article 31 de la loi de finances complémentaire pour 2009, les
impôts, droits et taxes dus dans le cadre de l’exécution d’un contrat et légalement incombant au
partenaire étranger, ne peuvent être pris en charge par les institutions, organismes publics et
entreprises de droit algérien.

Ces dispositions s’appliquent aux contrats conclus à compter de la date de promulgation de la loi
de finances complémentaire pour 2009. Les avenants aux contrats initiaux sont considérés comme
nouveaux contrats pour l’application des présentes prescriptions.

1. b) Retenue applicable aux revenus des capitaux mobiliers:


* Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés: les sociétés qui
distribuent des revenus des produits des actions ou parts sociales ainsi que les revenus
assimilésdoivent opérer, au titre de l’IBS, une retenue sur chaque paiement effectué et la verser à
la caisse du receveur des impôts dont ils relèvent dans les vingt premiers jours du mois suivant
celui du paiement (15%, libératoire d’impôt).

* Revenus des créances, dépôts et cautionnement :Les banques, sociétés de crédit et autres
débiteurs qui paient des intérêts doivent effectuer au titre de l' IBS, une retenue à la source sur le
total des sommes payées pendant chaque mois et la verser dans les vingt (20) premiers jours du
mois suivant, à la recette des impôts dont relève leur siège(10%, crédit d'impôtqui s’impute sur le
montant de l’impôt sur les bénéfices des sociétés).

1. C) Les locations de salles ou aires : Les locations pour la célébration de fêtes ou


l'organisation de rencontres, séminaires, meetings, de salles ou aires ainsi que
l'organisation de fêtes foraines (15%, crédit d'impôt qui s’impute sur le montant de l’impôt
sur les bénéfices des sociétés).(Art.66 LF 2020)
Cet acompte est calculé sur le montant brut des recettes réalisées au courant du mois et doit être
versé à la recette des impôts du lieu de situation de la salle ou de l'aire, dans les vingt (20)
premiers jours du mois qui suit celui au courant duquel ont été réalisées les recettes.

Remarque :

Le montant de l’impôt dû par les sociétés au titre de l’IBS ne peut être inférieur pour chaque
exercice, et quel que soit le résultat réalisé à 10.000 DA.

IX -Quelles sont les obligations fiscales des contribuables relevant de l’IBS?

1/ les déclarations fiscales :

Les contribuables relevant de l’impôt des bénéfices des sociétés sont tenus de souscrire les
déclarations fiscales suivantes :

La déclaration d’existence« Série G n°8 », à faire parvenir au service des impôts (Centre ou
inspection des impôts), du lieu de l’exercice de leur l’activité, dans les trente (30) jours du début
de leur activité.

Dans le cas où vous possédez en même temps que votre établissement principal une ou plusieurs
unités, vous êtes tenus de souscrire une déclaration d'existence globale au niveau du service des
impôts (Centre ou inspection des impôts) dont dépend l'établissement principal.

Le formulaire est téléchargeable sur le site web de la


DGI : https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G%208.pdf

La déclaration mensuelle « série G n°50 » est une déclaration unique (TVA, TAP, IRG..)tenant
lieu de bordereau avis de versement. Elle doit être déposée auprès du receveur des impôts de
votre circonscription dans les vingt premiers jours du mois qui suit le mois au titre duquel les droits
sont dus ou au cours duquel les retenues à la source ont été opérées et de payer simultanément
les montants correspondants.
Les trois acomptes (03) sont compris respectivement dans les déclarations G N°50 des mois de
février, mai et octobre. Concernant le solde de liquidation IBS, ce dernier est compris dans la
déclaration G N°50 du mois d'avril (à déposer dans les vingt premiers jours du mois de mai).

Le formulaire est téléchargeable sur le site web de la DGI :GN° 50 (système d'information
jibayatic)

https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/DECLARATION-G50-.pdf

 GN° 50 https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/Serie_Gn50.pdf
Etat des fournisseurs : Les contribuables qui souhaitent profiter de la déductibilité de la TVA sont
tenus de présenter mensuellement avant le 20 de chaque mois ou trimestriellement un « état des
fournisseurs » y compris sur support informatique (CD ou clé USB).

Voici les informations du fournisseur à mentionner (Art. 29 du CTCA/ Art.42 LF 2021):

* Numéro d'identifiant fiscal NIF

* Nom et prénom(s) ou raison sociale

* Adresse

* Numéro d'inscription au registre du commerce A

* Date et référence de la facture Lo

* Montant des achats effectués ou des prestations reçues

* Montant de la TVA déduite

Le formulaire est téléchargeable sur le site web de la


DGI : https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/etat_fournisseur.pdf

 La déclaration annuelle «série G n°4»,au titre du résultat de l'année ou de l’exercice


précédent, à faire parvenir au service des impôts (Centre ou inspection des impôts), du lieu
de l’exercice de leur l’activité, au plus tard le 30 avril de chaque année.
Le formulaire est téléchargeable sur le site web de la
DGI : https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G4_FR_.pdf

GN°4 Bis :IBS et bordereau- avis de versement du solde de liquidation -


DGE https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/Gn%C2%B04%20bis.pdf

Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du
siège social ou de l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois
(03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par décision du directeur général des
impôts.

Les entreprises dotées d’une assemblée devant statuer sur les comptes, peuvent, au plus tard dans
les vingt et un (21) jours qui suivent l’expiration du délai légal prévu par le code du commerce
pour la tenue de cette assemblée, souscrire une déclaration rectificative. Sous peine d’irrecevabilité
de la déclaration, doivent être joints, dans le même délai, les documents, en leur forme
réglementaire, qui fondent la rectification, notamment le procès-verbal de l’assemblée et le rapport
du commissaire aux comptes.

Vous êtes tenus de fournir, en annexe à votre déclaration, les imprimés mis à votre disposition par
l'administration:
*Les extraits de comptes des opérations comptables : copie de bilan, relevé par nature des frais
généraux, les prélèvements au titre des amortissements et provisions;

*Un état des résultats permettant de déterminer le bénéfice imposable;

*Le cas échéant, l'engagement de réinvestir prévu à l'article 173-2 du CID;

*Un relevé des versements en matière de taxe sur l'activité professionnelle;

*Un relevé des acomptes versés au titre de l'IBS.

*Autres documents et renseignements doivent être également joints à la déclaration. Il s'agit


notamment de :

*Un état comportant l'indication de l'affectation de chacune des voitures de tourisme ayant figuré à
votre actif ou dont vous assumé les frais au cours de cet exercice;

*Un relevé mentionnant la nature et la valeur des avantages en nature accordés à votre personnel.

Remarque

1/ Les personnes morales exerçant concomitamment des activités, relevant de plusieurs taux de
I'IBS sont tenues de fournir une seule déclaration annuelle des résultats (G n° 4 ou G n° 4 bis)
pour l’ensemble des activités.

Toutefois, il est exigé de fournir à l'appui de la déclaration annuelle des résultats un compte de
résultat et un tableau de détermination du résultat fiscal (tableau n° 9 de la liasse fiscale) propre à
chaque activité.

Il est exigé, également, de fournir à l‘appui des tableaux, un état annexe détaillant l'ensemble des
charges et des produits communs concernés par la répartition, ainsi que les clés de répartition y
appliquées.

2/ Pour bénéficier du taux réduit de l’IBS, les sociétés doivent, d’une part, mentionner
distinctement dans leur déclaration annuelle de résultat, les bénéfices susceptibles d’être taxés à
ce taux, et d’autre part, joindre la liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des
informations ci-après:

- la nature des équipements acquis ;

- la date d’inscription de ces équipements à l’actif ;

- le coût d’acquisition de ces équipements ;

- les éléments d’identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi
que le nombre de titres acquis. (Art.142bis du CIDTA/ Art.44 LF 2022)

Annexes à joindre à la déclaration annuelle:

 L’Etat Récapitulatif Annuel (ERA) :les contribuables relevant des structures dotées du
système d’information JIBAYATIC, sont tenus de souscrire au plus tard le 20 mai de chaque
année et par voie de télédéclaration,un état récapitulatif annuel comportant des
informations devant être extraites de la déclaration spéciale et des états annexes. (151 du
CIDTA)
 La liasse fiscale «série G n°2»,est un ensemble de documents qui permet de définir le
montant de l'impôt que doit payer l'entreprise. Toutes les entreprises morales soumises à
l’IBS doivent présenterau plus tard le 30 mai de chaque année, une liasse fiscale au centre
des impôts.
La liasse fiscale est composée du bilan comptable, du compte de résultat et de 13 tableaux à
renseigner par le comptable de l'entreprise.

Voici la liste des 13 tableaux de la liasse fiscale :

*Tableau (N°1) des mouvements des stocks

* Tableau (N°2) de la fluctuation de la production stockée

*Tableau (N°3) des charges de personnel, impôts, taxes et versements assimilés, autres services

* Tableau (N°4) des autres charges et produits opérationnels

*Tableau (N°5) des amortissements et pertes de valeurs

* Tableau (N°6) des immobilisations créées ou acquises au cours de l'exercice

* Tableau (N°7) des immobilisations cédées (plus ou moins-values) au cours de l'exercice

*Tableau (N°8) Tableau des provisions et pertes de valeurs

* Tableau (N°9) de détermination du résultat fiscal

*Tableau (N°10) d'affectation du résultat et des réserves

* Tableau (N°11) des participations (filiales et associés)

* Tableau (N°12) des commissions et courtages, redevances, honoraires, sous-traitance,


rémunérations diverses et frais de siège

* Tableau (N°13) de la taxe sur l'activité professionnelle.

Le formulaire est téléchargeable sur le site web de la DGI :

https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/liasse_fiscale_fr_V2.0.pdf

- Etat détaillé des clients (tête) «série G n°3»pour les opérations effectuées dans les
conditions de gros par les personnes soumises à l’IBS,l’état détaillé des clientsdoit être annexé à la
déclaration annuelle, y compris sur support dématérialisé ou par voie de télédéclaration,
comportant les informations de chaque client, au plus tard le 30 avril au service fiscal dont dépend
le lieu d’imposition.

G N°3 :https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G%203%20TETE.pdf

G N° 3 Etat détaillé des clients (intercalaire) : https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G


%203%20BIS%20(INTERCALAIRES).pdf

- L’état de versement forfaitaire des IRG salaires « Série G N°29 »,doit être remit
au service fiscal du lieu d’activité ou du siège de son principal l’établissement ou du bureau qui en
a effectué le paiement au cours de l’année précédente, au plus tard le 30 avril de chaque année,
pour chacun des bénéficiaires de ces salaires, y compris sur support informatique, ou par voie de
télédéclaration.
L’imprimé est téléchargeable sur le site web de la
DGI : https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/g29ter-traitements-emolument.pdf

- Etat des honoraires,les chefs d’entreprises qui, versent à des tiers ne faisant point
partie de leur personnel salarié, des honoraires, redevances pour brevets, licences, marques de
fabrique, frais d’assistance technique, de siège, de sous-traitance, d’études, de locations de
matériels, de mise à disposition de personnel, de loyers de toute nature et autres rémunérations,
de quelle que nature que ce soit, doivent annexer un état les renseignements de chaque
bénéficiaire de ces paiements à leur déclaration de résultat, y compris sur support dématérialisé ou
par télédéclaration. (Art.176 du CIDTA)

- Déclaration et paiement de la taxe parafiscale (TPF),une taxe annuelle pour les


personnes morales soumises à l'IBS et inscrites au registre du commerce. Le montant annuel de
cette taxe est fixé à raison de 1.000 DA, payable sur la G N°50 du mois d'avril (c'est-à-dire au plus
tard le 20 mai de l'année suivante N+1). (Art.18 LFC 2006)

Remarque :

Le paiement de la taxe parafiscale doit se faire au plus tard le 20 mai de l'année N+1 sur la GN°50
(au moment de la déclaration du solde de liquidation et sur la même G N°50) en veillant à ajouter
une ligne distincte appelée «Taxe CACI ».

- Déclaration spéciale de formation professionnelle et d’apprentissage, Les


employeurs sont tenus de souscrire cette déclaration qui tient lieu de bordereau avis de versement
et de s’acquitter du montant des taxes exigibles, au titre de l’exercice clos,auprès de la recette des
impôts dont relève le lieu d‘implantation du siège social ou de l‘établissement principal de la
société, au plus tard le 20février de l’année suivant celle au titre de laquelle les taxes sont dues.

L’imprimé est fourni par l’administration fiscale ou téléchargeable via son site web.

La déclaration doit être souscrite par les employeurs même en l’absence de taxes exigibles.

2/Obligations comptables :

Tenue de la comptabilité:

Vous êtes dans l'obligation de tenir une comptabilité conforme aux lois et règlements en vigueur et
notamment au système comptable financier (SCF) conformément à l’article 6 de la loi de finances
complémentaire pour 2009 a institué une obligation pour les entreprises de respecter les définitions
édictées par le système comptable financier, sous réserve que celles-ci ne soient pas incompatibles
avec les règles fiscales applicables pour l’assiette de l’impôt.

Dans le cas où cette comptabilité est tenue en langue étrangère admise, une traduction certifiée
par un traducteur agrée doit être présentée à toute réquisition de l'inspecteur.

En outre, vous êtes tenus d'indiquer dans votre déclaration annuelle le montant du chiffre
d'affaires, le numéro d'inscription au registre de commerce ainsi que le nom et l'adresse du ou des
comptables ou experts chargés de tenir votre comptabilité ou d'en déterminer ou d'en contrôler les
résultats généraux, en précisant si ces techniciens font ou non partie du personnel salarié de votre
entreprise.

Vous devez aussi, joindre à votre déclaration, les observations essentielles et les conclusions
signées qui ont pu être remises par les experts comptables ou les comptables agréés chargés par
vous, dans les limites de leur compétence d'établir, de contrôler ou apprécier votre bilan et vos
comptes de résultats d'exploitation.
Présentation des documents comptables: Vous êtes tenus de présenter à toute réquisition de
l'administration fiscale, tous documents comptables, inventaires, copies de lettres, pièces de
recettes et de dépenses, de nature à justifier l'exactitude des résultats indiqués dans la déclaration.

Conservation des documents comptables: Vous devez conserver les livres, les documents
comptables ainsi que les pièces justificatives, notamment les factures d'achats, sur lesquels
s'exerce le droit de communication ,de contrôle et d'enquête pendant un délai de dix (10) ans.

Ce délai commence à courir, en ce qui concerne les livres, de la date de la dernière écriture et pour
les pièces justificatives, de la date à laquelle elles ont été établies. (Art.64 du CPF)

Vous aimerez peut-être aussi