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de Consolidation
Effectuer par :
Oussama Karroumi
Suivi par:
Mohamed AMARI
Hamza ZOULAIJI
2023-2024
Sommaire :
Avant-propos……………………………………………………………………………………………………………………………………2
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………..3
Chapitre 1 : La consolidation
-Intégration globale…………………………………………………………………………………………………………………….8
-Intégration proportionnelle……………………………………………………………………………………………………….11
-Mise en équivalence………………………………………………………………………………………………………………….15
2-2-Cas pratique…………………………………………………………………………………………………………………………….19
Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………………..24
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Avant-propos :
Dans le cadre de sa polit ique visant à réaliser une meilleure et adéquate format ion
du point de vue théor ique que prat ique, l’Inst itut Supérieur du Génie Appliqué «
IGA », organise en faveur des étudiants de la quatrième année un mini projet à
réaliser ; L’expérience du mini projet est organisée dans le but de nous init ier à la
recherche d’informat ions et à acquérir le sens de l’organisat ion et de mettre en
pratique les connaissances théoriques que nous avons étudié durant notre format ion
à l’I.G.A, ainsi que pour s’intégrer à la vie act ive, et être au courant de la vie
professionnelle et des tâches qui nous attendent sur le terrain ; Aussi être init ié
aux différentes besognes qui peuvent être aussi bien
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Introduction
Dans les deux cas, la société-mère se transforme en un « holding » contrôlant des filiales, et
formant ce que nous appelons communément un groupe. Cependant, partout dans le monde, la
législation ne reconnait pas de personnalité morale aux groupes de sociétés, ce qui creuse un
fossé entre les situations de droit et de fait. La première consacre l’indépendance juridique,
alors que la seconde consacre la dépendance stratégico-financière. Cette non-reconnaissance,
oblige chaque société d’un groupe – vu son indépendance juridique – à tenir une comptabilité
indépendante. Malheureusement, l’examen des états financiers de chaque société du groupe ne
donne pas une image sur l’ensemble économique et financier qu’ils représentent en raison
notamment de l’existence des doubles emplois. Pour y remédier, le monde financier à
développer une technique d’évaluation des états de synthèse des groupes, dont les règles de
base sont universellement pratiquées aujourd’hui : la consolidation des comptes annuels. Ce
présent travail vous présentera un aperçu général sur le concept de la consolidation en général,
et en particulier les différentes méthodes de cette dernière, ainsi que les diverses techniques
appliquées pour assurer la tâche. Après un chapitre préliminaire, et pour placer le thème dans
son contexte, on procédera en trois grandes étapes ; la première étape apportera une définition
des différentes méthodes de consolidation ainsi que l’ensemble des variables qui caractérisent
le choix de la méthode adéquate, la seconde tournera autours de la méthodologie de chacune
des méthodes de consolidation, pour enfin déterminer les techniques essentielles d’application
de cette dernière.
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Chapitre 1 : La consolidation
1-1-La notion du groupe
Un groupe est un ensemble d'entités qui ont chacune une personnalité juridique différente. D’un
point de vue économique, un groupe est composé d’un ensemble d’unités juridiquement
autonomes qui dépendent d’un même centre décisionnel appelé société-mère. Très
généralement, la relation de dépendance qui résulte de cette organisation s’inscrit dans la
perspective d’une stratégie globale de développement et se traduit par la détention directe ou
indirecte de droits de vote dans le capital des sociétés dépendantes.
Le groupe est une société-mère ainsi que toutes ses filiales. On entend par filiale une entité
contrôlée par une autre entité (sa mère). L’idée fondamentale sur laquelle repose l’existence du
groupe est la notion de contrôle au sens anglais de ce mot (to control signifiant diriger ou
maîtriser). De ce fait, on peut définir le groupe comme une « entité de contrôle ».
« Une société mère est présumée exercer le contrôle lorsqu’elle détient directement ou
indirectement la majorité des droits de vote d’une entreprise ou lorsqu’elle peut diriger les
politiques financières et opérationnelles de l’entreprise en vertu de statuts ou de contrats ».
La législation définit les contours des groupes de sociétés en prenant en compte la majorité
absolue des droits de vote :
le contour « élargi » : une société peut appartenir au contour élargi de plusieurs groupes,
considéré comme l'ensemble des sociétés dont le groupe détient des participations, quel
que soit le taux de détention
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Lorsque l’on parle du contrôle d’une société sur une autre entreprise, cela signifie que cette
première a le pouvoir de nommer la majorité des dirigeants de la seconde. Or, dans les grands
groupes de sociétés, il peut exister une multitude de niveaux de contrôle :
Une entreprise A peut contrôler une entreprise B de façon directe, c’est-à-dire que la société A
détient la majorité des droits de vote au conseil d’administration de la société B ; La société B
peut elle-même contrôler une entreprise C, D, E, etc. Dans ce cas, la société B joue le rôle de
société de contrôle intermédiaire, la société A ayant un contrôle indirect de ces entités. Cette
dernière peut demander aux filiales C, D, E, etc. de voter d’une façon uniforme au conseil
d’administration de la société B pour s’assurer de conserver sa majorité.
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corrections à apporter pourraient être des opérations en double réalisées au sein du
groupe, en attente d'amortissements ou de goodwill à revoir.
En définitive, ce que l'on poursuit avec l'application des trois étapes, c'est d'affiner les états
financiers qui vont être dressés afin qu'ils aient une image la plus fidèle et transparente possible
à l'état réel du groupe d'entreprises cible.
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La méthode de consolidation des sociétés dépend :
•du pourcentage de contrôle que la société consolidant détient directement ou indirectement sur ces
entités.
Pourcentage de contrôle :
Le pourcentage de contrôle est la part des droits de vote détenue par une maison-mère dans le
capital de ses filiales. Il se calcule en additionnant les participations de toutes les sociétés du
groupe dans la ou les filiales. Le pourcentage de contrôle permet de connaître l'importance du
pouvoir de décision que peut avoir une maison-mère au sein de ses différentes entités.
Ce pourcentage représente le “poids politique” d’une société dans une autre. Il permet de
déterminer si la société a suffisamment de droits de vote pour contrôler les décisions de la
société.
La société A possède directement 20% de la société C. Mais par la société B qu’elle contrôle,
elle peut exercer indirectement ses droits de vote à 60% sur la société C. Par conséquent, la
société A contrôle 80% (60%+20%) de la société C.
Pourcentage d'intérêt :
Le pourcentage d'intérêt correspond à la part que détient un actionnaire dans le capital d'une
société. Le pourcentage d'intérêt comprend les actions détenues, directement ou indirectement,
sans tenir compte du nombre de droits de vote attachés aux actions. Le pourcentage d'intérêt
peut aussi représenter la partie du taux d'intérêt, entière ou partielle qui s'applique au capital et
qui vient le rémunérer.
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Pour déterminer le pourcentage d’intérêt, on ajoute le pourcentage de participation directe au
produit des participations formant la chaîne jusqu’à la société concernée.
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Chapitre 2 : La Sélection des méthodes
Intégration globale :
-la société consolidante détient directement ou indirectement la majorité des droits de vote
(plus que 50% : contrôle de droit) ou 40% si aucun autre actionnaire ne détient la même
proportion ou plus de la société consolidée (contrôle de fait)
-la société consolidante peut nommer ou révoquer la majorité des membres de l'organe
d'administration, de direction ou de surveillance de la société consolidée pendant deux ans
successifs (contrôle de fait) ;
-en vertu d'un accord ou de clauses statutaires avec d'autres investisseurs, la société
consolidante détient un pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote de la société à
consolider.
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Une société mère A
souhaité consolider ses
comptes avec la société
B, les comptes annuels
au 31/12/N des deux
sociétés sont présentés
ainsi :
Le pourcentage d'intérêt retenu est de 60%, la société A détient donc un contrôle exclusif sur la
société B ;
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-Retraitement et élimination des comptes réciproques des entreprises consolidées :
Éliminer les titres de la société B de l'actif (180), la contrepartie de cette élimination vient
diminuer les capitaux propres du passif du bilan consolidé ;
Éliminer les comptes réciproques des groupes de société notamment la créance de la société A
sur B : 50 et la dette de la société A envers B : 50.
Il convient de calculer la part de la société A dans les actifs de la société B, dans notre cas,
l'actif est intégré globalement (après retraitement et élimination), puis il faut calculer sa part
dans le passif de la société B :
= 180 + 60 = 240 ;
La part des capitaux propres de B revenant aux actionnaires minoritaires est constatée dans le
bilan passif, et calculée comme suit :
Après retraitement et élimination des comptes réciproques, le bilan consolidé peut être dressé
par le regroupement des comptes de A (par intégration globale) avec la part de A dans B tout
en prenant en compte les intérêts minoritaires. Le bilan consolidé est présenté comme suit :
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Intégration proportionnelle :
-la société consolidante détient un contrôle conjoint avec d'autres propriétaires sur la société
à consolider, c'est-à-dire qu'elle détient la même proportion du capital de la société
consolidée avec les autres actionnaires ;
-en normes IFRS, la société consolidante détient un accord contractuel avec les autres
sociétés consolidantes qui détermine les modalités de contrôle conjoint et les décisions à
prendre conjointement (partenariat sous forme d'activité conjointe avec des actifs acquis en
commun par exemple). En l'absence de cet accord, le contrôle conjoint n'est pas retenu,
l'entreprise consolidante détient donc une influence notable. Elle applique alors la méthode
de la mise en équivalence aux titres de participation détenus.
La consolidation par la méthode d'intégration proportionnelle peut être résumée par les
étapes suivantes :
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Une société A souhaite
consolider ses comptes
avec la société B,
conjointement avec
d'autres actionnaires,
les comptes annuels au
31/12/N des deux
sociétés sont présentés
ainsi :
Avec :
le pourcentage d'intérêt
retenu est de 33,33%, la
société A détient un contrôle conjoint sur la société B ;
aucune opération réciproque n'est constatée.
Le processus de consolidation par l'intégration proportionnelle se passera comme suit :
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-Retraitement et élimination des comptes réciproques :
= 99 + 33 = 132 ;
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Après élimination des titres de B dans A, le bilan consolidé peut être dressé par le regroupement
des comptes de A (par intégration proportionnelle) avec la part de A dans B. Le bilan consolidé
est présenté comme suit :
Mise en équivalence :
La consolidation par mise en équivalence consiste à remplacer les titres détenus par une société
consolidante par le poste « titres mis en équivalence » correspondant à la quote-part de la société
consolidante dans les capitaux propres de la société à consolider.
La mise en équivalence est appliquée lorsque l'entreprise consolidante détient une influence
notable sur les politiques financières et opérationnelles de la société à consolider sans en
détenir le contrôle.
La consolidation par la méthode de mise en équivalence peut être résumée par les étapes
suivantes :
Étape 2 : éliminer les titres immobilisés et remplacer par les titres mis en équivalence ;
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Étape 4 : établir des comptes consolidés.
Une société A souhaite consolider ses comptes avec la société B, les comptes annuels au
31/12/N des deux sociétés sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Avec :
Le pourcentage d'intérêt retenu est de 20%, la société A détient (la société mère exerce) une
influence notable sur la société B ; aucune opération réciproque n'est constatée.
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Le processus de consolidation par mise en équivalence se passera comme suit :
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part du résultat (résultat de B * 0,2) = 13.
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Cas Pratique :
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Conclusion
Ce travail a essayé de se rapprocher le plus possible, des modalités de la consolidation des
comptes de plusieurs sociétés constituant ce qu’on appelle « holding » à travers la présentation
des méthodes, des techniques, et des caractéristiques fondamentales de la consolidation des
comptes annuels des groupes. En effet, la consolidation des comptes annuels est devenue un
véritable instrument de gestion et d’analyse des groupes, dans la mesure où l’environnement
économique et financier vit un état de turbulence à caractère concurrentiel, ce qui pousse les
partenaires du groupe à être de plus en plus exigeants concernant l’information financière. Ce
modeste travail est une synthèse claire et précise des moyens et procédures effectués par un
groupe en vue de présenter des états financiers consolidés, afin de dévoiler à son environnement
interne et externe des informations comptables et financières, de façon sincère, fidèle et
objective, et qui reflète la situation financière du groupe en une seule image.
Ce document traite en dernier lieu un cas pratique qui englobe les trois méthodes.
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