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Analyse financière

- La lecture du bilan
Une fois par an, généralement le 31 décembre les sociétés arrêtent leurs comptes et
produisent les documents comptables de synthèse.

Ces documents qui comprennent le compte de résultat, le bilan et les annexes retracent
l'activité de la société pour l'exercice considéré (en principe du 1er janvier au 31 décembre)
et dressent la situation patrimoniale de l'entreprise à la date d'arrêté des comptes. Dans les
grandes entreprises il se peut que ces documents soient réalisés plusieurs fois par an,
chaque trimestre ou semestre.

C'est à partir de ces documents que nous ausculterons les comptes de la société pour
déterminer ses forces, ses faiblesses et une valorisation théorique qui nous permettra de
nous positionner ou non sur la valeur. Ces informations essentielles pour réaliser cette
analyse financière peuvent être trouvées auprès de nombreuses sources : rapports annuels
des sociétés, sites Internet des entreprises, etc.

Cette leçon sera consacrée à l'étude du bilan, nous l'aborderons de façon simple, de
manière à ce que vous puissiez réaliser une étude relativement rapide et vous faire une idée
solide de la société étudiée sans tomber dans les pièges principaux. Nous aborderons des
aspects plus techniques et complexes dans une leçon ultérieure.

Qu'est-ce qu'un bilan ?

Le bilan est la situation patrimoniale de l'entreprise à un moment donné, il recense les


ressources de la société et les emplois de ces ressources. Il se présente en deux parties,
l'actif et le passif. Le schéma suivant est une vue synthétique des grandes lignes du bilan.

BILAN ACTIF BILAN PASSIF

Actif Immobilisé - Immobilisations Capitaux Propres


- Immobilisations incorporelles (brevets, fond de - Capital
commerce, frais d'établissement)
- Réserves (légale, statutaire, réglementées,
- Immobilisations corporelles (terrains, autres)
constructions, matériel, installations, outillage)
- Résultat de l'exercice (bénéfice ou perte)
- Immobilisations financières (participation dans
d'autres sociétés, prêts octroyés)
Provisions pour risques et charges
- Provisions pour risques, provisions pour
Actif Circulant charges
- Stocks (matières premières, en cours de

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production, marchandises) Dettes
- Emprunts (obligataires, auprès des banques )
- Créances (clients)
- Dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales
- Valeurs mobilières de placement
- Disponibilités (solde des comptes en banque,
solde de la caisse)

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

Nous voyons que le bilan peut se décomposer en cinq grandes catégories, deux à l'actif :
l'actif immobilisé et le circulant, trois au passif : les capitaux propres, les provisions et les
dettes. Le total de l'actif est toujours égal au total du passif.

Où focaliser notre attention ?

Nous allons passer en revue les différents éléments sur lesquels nous devrons nous
focaliser, ils sont déterminants pour se faire une bonne idée de la société étudiée, même si
l'analyse peut être plus poussée nous commencerons par ces postes afin de vérifier la
cohérence générale des comptes de la société.

Les immobilisations

Les immobilisations sont les biens ou valeurs destinées à rester durablement sous la même
.forme dans l'entreprise

Ce poste mérite d'être étudié avec soin, car certains biens inscrits en immobilisations
peuvent y figurer pour une valeur qui ne correspond pas à la réalité. C'est le cas par exemple
d'un bâtiment qui peut valoir beaucoup plus que son évaluation au bilan si le marché
immobilier s'est apprécié.

Cela peut également être le cas des participations financières dans des sociétés qui ne sont
pas réévaluées en fonction du cours de bourse des titres détenus.

Il convient donc de vérifier la valeur réelle des biens inscrits au bilan et si nécessaire de les
réévaluer pour obtenir une image plus proche de la réalité.

Les stocks

Un stock coûte cher à l'entreprise, chaque euro de stock correspond à un euro de


financement. Le réflexe logique est de compresser le plus possible le niveau des stocks, ce
qu'on fait les entreprises en mettant en place des règles plus rationnelles de gestion des
stocks.

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L'objectif est que le stock tourne vite, voire de travailler à flux tendus. Nous pourrons calculer
la vitesse de rotation des différents stocks avec les formules ci dessous:

Stock de marchandises Stock de matières premières


*360 *360
Achats de marchandises Achats de matières premières

Stock de produits finis


*360
Production vendue - résultat d'exploitation

Tout comme les immobilisations, la valeur des stocks inscrite à l'actif peut être sensiblement
différente de sa valeur réelle. Notamment quand il s'agit de stocks de matières premières
dont les fluctuations peuvent être importantes (cas du pétrole par exemple), dans ce cas il
faudra les réévaluer correctement.

En fonction du niveau des stocks et de leur variation d'une année sur l'autre, nous nous
poserons certaines questions : pourquoi les stocks augmentent ? L'entreprise a du mal à
vendre sa production ? anticipe-t-elle des augmentations du prix des matières premières,
etc.

Les disponibilités

Dans cette catégorie on trouve les instruments financiers de gestion de trésorerie de


l'entreprise mais surtout le montant des comptes bancaires. En fonction du niveau des
liquidités par rapport à la taille de l'entreprise il faudra répondre aux questions suivantes :
pourquoi l'entreprise garde-elle autant de liquidités ? Elle n'a pas de projet
d'investissement ? Elle prépare une opération de croissance externe ? (rachat d'une
entreprise) Pourquoi ne diminue-elle pas son endettement ? Pourquoi ne sont-elles pas
placées ?

En fonction des secteurs économiques, il faudra moduler notre point de vue. Certains
secteurs en sont très gourmands, les entreprises industrielles sont de celles là du fait des
investissements importants consentis et du poids des intérêts. Les entreprises de la grande
distribution se situent à l'opposé, elles sont payées comptant par leurs clients et paient leurs
fournisseurs avec des délais relativement longs, ces décalages entre les décaissements et
les encaissements créent un afflux de trésorerie.

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- La lecture du bilan
Les Fonds propres

- Qu'est-ce que les fonds propres ?

On désigne par fonds propres les sommes versées par les associés dans le capital de
l'entreprise.

Dans une entreprise commerciale, les propriétaires peuvent prélever et déposer des fonds
tout au long de l'année. Les dépôts et les prélèvements sont généralement enregistrés dans
des comptes spéciaux pour leurs dépôts privés propres.

Dans une société ouverte, les capitaux propres sont les fonds propres placés dans
l'entreprise par les actionnaires qui perçoivent des dividendes en contrepartie de leurs
placements, ainsi que les profits résultant des opérations de la société.

Bien que le capital appartient aux propriétaires, ceux-ci ne peuvent pas retirer ces actions de
l'entreprise.

Caractéristiques des fonds propres

Le fonds propre constitue la principale source de financement pour les entreprises.

Le fonds propre correspond aux :

 sommes versées par les actionnaires


 profits générés de façon annuelle et qui ne sont pas distribué en dividendes

Les fonds propre sont principalement constitués des capitaux propres. Les capitaux propres
sont les ressources de l'entreprise, sans les dettes. On les retrouve au passif du bilan
comptable.

Dans les capitaux propres se trouvent, en autres, le report à nouveau ; le capital social ; les
subventions d'investissement ou encore les bénéfices et les pertes.

Mais les fonds propres sont également constitués d'autres fonds qui ne sont pas des
capitaux propres, comme les droits du concédant.

Les fonds propres en comptabilité

Dans la comptabilité et les finances, les capitaux propres sont considérés comme des
créances résiduelles ou des intérêts dans les actifs après le paiement de tous les passifs.

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Si les actifs ont une valeur inférieure aux passifs, les capitaux propres sont négatifs. Les
capitaux propres représentent ces mêmes capitaux divisés entre tous les actionnaires. Le
compte figure dans le bilan.

Interprétation des fonds propres

Les fonds propres témoignent de la santé financière d'une entreprise, et pour cela, il est
important de s'assurer de sa bonne gestion.

Ceux-ci indiquent la solvabilité de l'entreprise et sa capacité à payer ses dettes ou non. Les
fonds propres peuvent être pris en compte par exemple lors d'une demande de prêt à la
banque.

Si les fonds propres de ta société sont faibles, cela peut être un obstacle pour prouver ta
capacité à payer tes dettes et à respecter tes devoirs financiers.

Mais un fonds propre stable et élévé démontre que ta société génère des bénéfices et
devient alors plus légitime aux yeux de potentiels investisseurs et banquiers par exemple.

Augmentation du fonds propre

Qu'est-ce qui fait augmenter le compte de capitaux propres ? Les bénéfices non repartis qui
figurent dans le compte de résultat sont le principal facteur d'augmentation du capital propre.

Plus l'entreprise est profitable et moins des bénéfices sont repartis, plus importante sera
l'augmentation des capitaux propres.

Ce chiffre augmente aussi au paiement partiel ou complet des créances. Ceci est un
exemple parfait des connexions entre le compte de résultat, le bilan, et la trésorerie.

Provision
- Qu'est-ce qu'une provision ?

Une provision en comptabilité est une affectation d'argent en vue de faire face à un risque de
survenue d'une charge future.

Les provisions correspondent à des charges futures, dont le montant et la date de paiement
ne sont pas encore certains.

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Enregistrement d'une provision en comptabilité

Une provision figure au passif du bilan, en dessous de la rubrique capitaux propres.


L'évaluation des provisions a donc généralement lieu au moment où l'entreprise établit son
bilan.

Les provisions peuvent, au besoin, faire l'objet d'une information complémentaire dans
l'annexe au bilan.

Affecter un montant d'argent en provision permet de réagir à un risque estimé, c'est-à-dire de


mettre de l'argent de côté en vue d'un risque incertain mais qu'il est possible toutefois de
mesurer approximativement.

L'enregistrement d'une provision en comptabilité permet de respecter le principe


comptable de prudence. En outre, cela permet de gérer les finances de l'entreprise, de
manière à ne pas être pris au dépourvu lorsque le risque se concrétise, entraînant des frais
supplémentaires.

Le montant de la provision peut évoluer, en suivant l'évolution du risque estimé. Si le risque


objet de la provision disparaît, on peut tout simplement supprimer la provision.

Si le risque devient plus important, on peut augmenter la provision. Si le risque diminue,


l'entreprise peut faire une reprise sur provision, c'est-à-dire qu'elle retire une partie du
montant d'argent affecté à la provision.

Les principaux types de provisions

Il existe différentes catégories de provisions parce qu'il existe différentes catégories de


risques auxquels l'entreprise est susceptible de devoir faire face.

Les provisions pour risques et charges se décomposent en plusieurs sous-catégories:

 Les provisions pour garanties aux clients

Lorsque l'entreprise a livré des biens aux clients, elle reste responsable en cas de biens
défectueux selon les garanties convenues dans le contrat de vente.

Une provision pour garantie aux clients peut permettre de faire face aux frais de réparation
éventuels, aux coûts de transport retour et de remise en état. L'entreprise peut estimer le
montant à affecter à ces provisions en examinant les statistiques des défaillances de ses
produits.

 Les provisions pour litiges

Dans le cas où l'entreprise ferait l'objet d'une assignation en justice, elle devrait faire face à
des frais d'avocat, une dépense généralement importante. Les provisions pour litiges ont
vocation à permettre de payer les frais de justice éventuels.

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 Les provisions pour amende

Si l'entreprise en venait à enfreindre, volontairement ou involontairement par manque


d'information, la législation en vigueur, elle s'exposerait alors à des amendes ou bien des
pénalités. Les provisions pour amendes visent à faire face aux amendes et autres pénalités
diverses.

On peut aussi nommer: les provisions pour restructurations, les provisions pour impôt, les
provisions pour renouvellement des immobilisations, les provisions pour charges à répartir
sur plusieurs exercices, et enfin les autres provisions pour charges, qui peuvent par exemple
permettre de faire face à des travaux nécessaires sur un site.

Il ne faut pas confondre les provisions avec les amortissements. Les amortissements ont
vocation à étaler le coût d'achat, connu et fixe, sur la durée d'utilisation d'un actif.

Dettes d'exploitation

- Qu'est-ce que les dettes d'exploitation ?

Les dettes d'exploitation sont des dettes liées au cycle d’exploitation de l’entreprise et qui
entre dans son besoin en fonds de roulement.

Une dette d’exploitation est une dette liée au cycle d’exploitation normal de l’entreprise.

Une dette d’exploitation est une somme que l’entreprise a contractée au cours de son cycle
d’exploitation.

Le concept de cycle d’exploitation englobe toutes les activités considérées comme normales
dans la tenue de l’entreprise (approvisionnement en matériel, production de biens, vente de
biens ou services).

Parmi les dettes d'exploitation les plus courantes figurent :

 les dettes fournisseurs,


 les dettes sociales et fiscales,
 les arrhes, acomptes et avoirs versés aux fournisseurs,
 avances sur commandes,
 produits constatés d'avance,
 toute autre dette liée à l'exploitation.

Toutes ces dettes sont prises en compte pour calculer le besoin en fonds de
roulement (BFR).

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Qu’est-ce que les dettes fournisseurs ?

Il s’agit d’une dette contractée auprès d’un fournisseur, lorsque l’entreprise demande un
délai de paiement, par exemple.

Au moment d’établir le bilan, les dettes fournisseurs correspondent donc à l’ensemble


des achats effectués par l’entreprise auprès d’un fournisseur, mais qui n’ont pas été réglés.

Par conséquent, les dettes fournisseurs vont figurer au passif de l’entreprise, qui correspond
à ce dont elle est redevable.

Contracter une dette fournisseur peut permettre à l’entreprise de conserver des ressources
et garder une trésorerie fournie, en attendant que ses clients payent.

Qu’est-ce que les dettes fiscales et sociales ?

De la même façon, les dettes fiscales et sociales correspondent à l’ensemble des sommes
que l’entreprise doit à l’administration fiscale ou à un organisme social.

- Le compte de résultat

La deuxième pièce maîtresse des comptes d'une société est le compte de résultat. Nous
avions vu précédemment que le Bilan était " une photographie " à un instant donné des
biens et des engagements de l'entreprise acquis tout au long de sa vie. Le compte de
résultat lui, ne s'intéresse pas au passé mais uniquement à l'année qui vient de s'écouler.

Si on peut lire le résultat d'une société sur un bilan, nous ne pouvons pas connaître dans le
détail comment il a été réalisé

Cette tâche est l'objectif du compte de résultat : en recensant précisément les charges et les
produits de l'entreprise au cours de l'année il permet de déterminer précisément ce qui a
contribué à un bon résultat ou à une perte.

Cette première leçon sur le compte de résultat va s'attacher à en présenter les principales
rubriques, introduction indispensable à sa compréhension, pour exploiter dans la leçon
suivante les différents ratios financiers utilisables sur ce document comptable.

1. Schéma d'un compte de résultat

Sa structure s'articule autour de trois niveaux qui sont complétés par un niveau global :

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Niveaux Charges Produits
Exploitation Charges d'exploitation Produits d'exploitation
Financier Charges financières Produits financiers
Exceptionnel Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Global Participation des salariés .
Impôt sur les bénéfices

A la différence du bilan, le compte de résultat se présente en liste, c'est à dire qu'il n'y a
qu'une seule colonne. Ceci présente un avantage : les charges et produits de même nature
(exploitation par exemple) sont regroupées et cela permet de calculer des résultats
intermédiaires que l'on nomme les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG).

Dans cet exemple si on soustrait les produits et les charges d'exploitation nous obtenons le

Le tableau suivant présente un découpage plus précis du compte de résultat avec sa


présentation en ligne dans lequel sont listés les principaux postes comptables, les catégories
de charges ou de produits auxquels ils appartiennent ainsi que les différents SIG qui peuvent
être calculés.

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2. Que regarder dans le compte de résultat ?

Produits d'exploitation :

Bien évidemment le niveau du chiffre d'affaires retiendra notre attention. Mais plus que son
niveau il faudra essayer d'en comprendre les variations : s'il diminue, s'agit-il d'un effet de
volume ? (les ventes ont diminué) ou d'un effet de prix ? (les prix ont baissé). La deuxième
situation étant moins préoccupante que la première.

Exemple:

depuis quelques années un cas typique est celui des équipementiers automobiles.

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Les chiffres d'affaires du secteur sont en baisse et pourtant les volumes vendus augmentent.
Dans ce cas c'est bien une pression sur les prix exercée par les constructeurs automobiles
et non pas la perte de parts de marché.

Intervient également la notion de productivité et d'économie d'échelle. Si les volumes


augmentent, les biens à produire coûtent en général moins cher du fait de l'utilisation à plein
temps des machines ou du personnel. En cas d'une baisse des prix et d'une augmentation
du volume les entreprises peuvent conserver leurs marges à condition que la production soit
bien gérée, ce sera un autre élément sur lequel il faudra être attentif. Cette loi se vérifie
souvent dans les entreprises industrielles dont les investissements matériels sont lourds à la
différence du secteur des services (conseil, ingénierie, etc.), moins sensible aux économies
d'échelle.

Les charges d'exploitation:

Nous listerons toutes les lignes des charges d'exploitation et étudierons les variations des
différents postes pour tenter de déceler les points importants.

Achats:

les matières premières utilisées par l'entreprise ont-elles vu leur prix flamber ou au contraire
se tasser ? Dans le cas de sociétés très sensibles au prix des matières premières (l'industrie
pétrolière par exemple) nous essaierons d'anticiper les hausses ou baisses de prix.

Servicesextérieurs:

ce poste regroupe tous les frais généraux de l'entreprise, il faudra être attentif à leur
éventuelle dérive.

Salaires et charges:

tous les frais liés à l'embauche de personnel sont détaillés ici. Il faudra surveiller leur
évolution par rapport au chiffre d'affaires. Il est évident que si l'activité se tasse, les
réductions de personnel réagissent avec retard. Nous verrons dans la leçon suivante les
différents ratios utilisés pour mesurer la productivité du personnel.

Dotation aux amortissements:

les amortissements sont des charges calculées qui ne sont pas décaissées. Ce poste
augmentera proportionnellement avec les investissements réalisés par l'entreprise. Cela

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nous permettra de mesurer la rentabilité des investissements : en effet si un investissement
est réalisé, les amortissements vont venir diminuer le bénéfice de l'entreprise. Cette
réduction sera plus ou moins compensée par la rentabilité des nouvelles machines ou usines
acquises par l'entreprise, nous serons donc attentifs à l'impact des amortissements sur les
marges de la société.

Dotation aux provisions:

le système est un peu similaire aux amortissements dans le sens ou cette charge n'est pas
décaissée et elle est également calculée par l'entreprise.

Les provisions constituent une sorte de réserve. L'entreprise constituera des provisions
quand elle pensera qu'un de ses actifs peut se déprécier : un client douteux qui risque de ne
pas payer, un bâtiment dont la valeur baisse sont autant de raisons de mettre de l'argent en
réserve par le biais d'une provision.

La politique de provisions d'une société est un élément très important qui nous montre à quel
point il ne faut pas se fier au seul chiffre du résultat net. Une société peut ainsi présenter un
résultat net en perte en raison de provisions importantes, il faudra donc bien étudier le
résultat avant provisions.

Les charges et produits financiers

Les charges financières de l'entreprise sont des agios ou des intérêts d'emprunt par
exemple.

Les produits financiers pour leur part sont constitués des intérêts ou plus values perçus sur
les placements de trésorerie de l'entreprise ainsi que le gain sur des opérations en devises.

Le résultat financier joue un rôle important dans le résultat net de l'entreprise, il sera un
élément d'appréciation de la bonne gestion des disponibilités de trésorerie et de la gestion
du financement de l'entreprise.

Exemple:Certains secteurs auront un résultat financier positif, c'est le cas notamment de la


grande distribution qui encaisse ses ventes avant de payer ses fournisseurs, ce décalage est
donc utilisé sous forme de placement financier.

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Les charges et produits exceptionnels

Cette rubrique comprend toutes les charges et les produits qui ne sont pas issues du
fonctionnement normal de l'entreprise.

Exemple: Les plus-values réalisées lors de la vente d'un local ou d'un véhicule seront des
produits exceptionnels pour une société qui n'est pas dans le secteur immobilier ou
automobile.

Pour obtenir une vision plus réaliste on regarde souvent le résultat réalisé par l'entreprise
avant la prise en compte des éléments exceptionnels c'est ce que l'on appelle le résultat
courant avant impôts.

3. - Les ratios
Pour analyser rapidement un compte de résultat et mettre en lumière quelques grandeurs
caractéristiques, les financiers ont créé toute une batterie de ratios. Ceux-ci sont largement
utilisés en analyse financière ainsi que par les banques pour attribuer des lignes de crédit
aux entreprises.

Avant toute chose, lors de l'utilisation des ratios c'est l'ordre de grandeur qui compte, il ne
faut pas s'attarder sur des décimales inutiles.

De même leur utilisation ne doit pas être systématisée et être interprétée comme une
mesure unique de la santé d'une entreprise, ce ne sont que des indicateurs qui nous
apportent un éclairage sur un point particulier de l'activité.

De la sorte on pourra utiliser les ratios pour vérifier que les ordres de grandeur sont
respectés et vérifier toute incohérence dans la formation du résultat de l'entreprise.

Nous pourrons également nous livrer à des comparaisons entre différentes entreprises d'un
même secteur d'activité et ainsi comparer leurs performances.

le fonds de roulement

Le fonds de roulement représente les ressources de moyen et long terme dont


l'entreprise dispose pour financer son activité.

Comment calculer le fonds de roulement?

On peut calculer le fonds de roulement de deux manières. Le calcul doit évidemment aboutir
au même résultat.

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La manière la plus courante de calculer le Fonds de roulement est à partir du haut du bilan,
c'est-à-dire le long-terme.

 Calcul du fonds de roulement avec le haut du bilan

Par le calcul avec le haut du bilan, le fonds de roulement (FR) est la différence entre les
ressources ou capitaux à long terme et les actifs immobilisés.

Fonds de roulement = capitaux permanents - actifs immobilisés

Les actifs immobilisés sont les immobilisations corporelles, incorporelles, financières. Détail
des actifs.

Les ressources à long terme sont les capitaux permanents, autrement dit le capital social, les
emprunts et dettes à long terme, les provisions. Les ressources à long terme se trouvent au
passif du bilan.

 Calcul du Fonds de Roulement avec le bas du bilan

Il est aussi possible de calculer le fonds de roulement à partir du bas du bilan, le court-terme.

La formule devient alors : Fonds de Roulement = Actif Circulant - Passif Circulant

Signification d'un fonds de roulement positif

Calculé à partir du long-terme (haut du bilan), un fonds de roulement positif signifie que les
ressources stables, c'est-à-dire disponibles sur une durée de plus d'un an, permettent de
financer l'exploitation de l'entreprise.

Dans une entreprise en bonne santé financière, les emplois stables doivent financés par des
ressources stables. Les ressources d'exploitation, exigibles à court terme, ne peuvent en
effet pas financer des emplois qui sont eux sur du long terme.

Lorsqu'il est calculé à partir du court-terme (bas du bilan), un fonds de roulement positif
signifie que la liquidation des actifs à court terme permet bien de payer les dettes à court
terme, si toutefois cela s'avérait nécessaire.

Signification d'un fonds de roulement négatif

Calculé à partir du long-terme (haut du bilan), un fonds de roulement négatif signifie que les
ressources à long terme ne seront pas suffisantes pour financer le fonctionnement normal de
l'entreprise.

C'est en revanche, l'activité d'exploitation qui devra financer l'entreprise. L'actif immobilisé
sera financé par la trésorerie ou par un excédent résultant de l'exploitation. Il y a alors un

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déséquilibre de financement, ce qui est spécialement mauvais pour une entreprise en
croissance.

Lorsqu'il est calculé à partir du court-terme (bas du bilan), un fonds de roulement négatif
signifie que l'entreprise ne peut pas payer ses dettes à court terme en liquidant son actif à
court terme.

Fonds de roulement et besoin en fonds de roulement

Le fonds de roulement (FR) est en relation avec le besoin en fonds de roulement (BFR) et
la trésorerie :

Fonds de Roulement = besoin en fonds de toulement + trésorerie

Afin de connaître les fonds stables dont l'entreprise doit disposer pour payer son activité
d'exploitation, il faut calculer le Besoin en Fonds de Roulement. Ce que nous expliquons
dans l'article dédié.

Différence entre besoin en FR et fonds de roulement

On parle de besoin en fonds de roulement lorsqu'il est question des ressources et emplois
circulants, c'est-à-dire à court terme.

On parle de fonds de roulement lorsqu’il est question des emplois et ressources stables,
c'est-à-dire à long terme.

Besoin en fonds de roulement


le besoin en fonds de roulement (ou BFR) correspond aux sommes nécessaires au
financement de l'activité de production d'une entreprise, sur un cycle d'exploitation.

Que mesure le besoin en fonds de roulement ?

Le besoin en fonds de roulement montre la santé financière de l'entreprise à court terme, sur
un cycle d'activité ou un exercice comptable.

Plus précisément, il mesure la capacité de l'entreprise à financer par elle-même, en interne,


son cycle d'exploitation, sans avoir besoin de recourir à des sources de financement
externes.

L'existence d'un BFR découle d'un décalage simple au niveau de la trésorerie : en effet, le
moment où tu règles ton fournisseur correspond rarement au moment où ton client te paye.

Il faut donc pouvoir absorber cette phase de flottement, où tu as été débité par ton
fournisseur mais pas crédité par ton client.

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Mettons que tu doives payer tes fournisseurs sous 2 semaines, mais que ton client ne te
paye qu'au bout de 3 semaines : ta trésorerie connaît une période de latence d'une semaine.

Durant cette semaine, la trésorerie de ton entreprise est en baisse puisque tu a dû régler tes
fournisseurs sans avoir encore été payé par ton client.

Par ailleurs, le besoin en fonds de roulement est par exemple lié aux besoins de stockage de
l'entreprise. Plus le ratio de rotation de stocks est faible, plus l'entrperise a besoin de moyens
financiers (et donc de BFR) pour financer ses coûts de stockage.

Comment calculer le besoin en fonds de roulement ?

Le besoin en fonds de roulement (BFR) se calcule à partir du bilan. Il existe deux formules
de calcul, une formule simplifiée et une plus longue.

La formule de calcul du besoin en fonds de roulement la plus simple est :

BFR = stocks + créances - dettes non-financières

Les créances sont pour la plupart des créances-clients.

Les dettes sont pour la plupart des dettes auprès de fournisseurs.

Le BFR correspond à la différence entre les emplois de l'exploitation et les ressources de


l'exploitation, d'où la seconde formule de calcul :

BFR = emplois de l'exploitation - ressources de l'exploitation

Les emplois d'exploitation correspondant aux stocks et en-cours, créances clients,


escomptes, autres créances, charges constatées d'avance.

Les ressources d'exploitation sont les différentes dettes à court terme, non financières.

On peut aussi utiliser la formule suivante, qui revient au même, et se calcule aussi à partir du
bilan :

Actifs circulants (hors trésorerie) – passifs circulants (hors dettes financières)

Signification d'un besoin en fonds de roulement négatif

Le besoin en fonds de roulement doit de préférence être négatif. Il convient de le réduire au


minimum possible, y compris s'il est déjà négatif.

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Un BFR négatif signifie que l’entreprise est en bonne santé financière et dispose de
suffisamment d'argent pour être capable d'honorer ses dettes de court terme.

Autrement dit, les fonds disponibles à l'entreprise lui permettent de financer intégralement
son prochain cycle d'exploitation et ses emplois à court terme.

Par exemple, pour certaines activités comme la grande distribution, le BFR est toujours
négatif.

En effet, les entreprises de grande distribution payent normalement leurs fournisseurs après
la livraison. L'entreprise bénéficie alors d'un flux de trésorerie entrant.

Signification d'un besoin en fonds de roulement positif

Un BFR positif indique que les dettes des clients de l'entreprise ne sont pas suffisantes pour
couvrir les actifs à court terme et qu'il sera nécessaire de recourir à des financements
externes.

La plupart des entreprises ont un BFR positif, ce qui signifie que les fonds nécessaires pour
financer l'exploitation sont supérieurs aux ressources d'exploitation dont l'entreprise dispose.

Par conséquent, l'entreprise doit trouver des fonds supplémentaires pour financer son cycle
d'exploitation.

Fonds de roulement et besoin en fonds de roulement

Le fonds de roulement (FR) est en relation avec le besoin en fonds de roulement (BFR) et
la trésorerie :

Fonds de Roulement = Besoin en Fonds de Roulement + Trésorerie

Différences entre fonds de roulement et besoin en fonds de roulement

On parle de "besoin en fonds de roulement" lorsqu'il est question des ressources et emplois
circulants, c'est-à-dire à court terme, ou concernant le cycle d'exploitation.

Trésorerie
Trésorerie - Qu'est-ce que la trésorerie ?

La trésorerie rassemble toutes les sommes d’argent qui sont directement disponibles pour
l’entreprise.

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La trésorerie est ainsi constituée de l’argent liquide dans la caisse de l’entreprise, ainsi que
de l’argent disponible sur le compte en banque.

Trésorerie = Actifs immédiatement disponibles – Endettement à court terme

Calcul de la trésorerie

Solde de trésorerie = Encaissements – Décaissements

Exemples d’encaissements : paiements en argent liquide par un client, remises de chèques


de clients, règlements de la part de clients… Les encaissements découlent souvent des
ventes qui sont réalisées par l’entreprise et payées par les clients.

Exemples de décaissements : paiements de charges et frais divers, achat d’actifs,


versements. Les décaissements correspondent typiquement à des règlements que
l’entreprise a dû effectuer.

Les valeurs des encaissements et décaissements doivent être inscrites en TTC.

La trésorerie varie au rythme des entrées et des sorties d’argent. Le solde de trésorerie donc
peut être :

Excédentaire : si encaissements > décaissements

Déficitaire : si encaissements < décaissements

Afin d’optimiser la gestion de l’entreprise, il peut être opportun de placer les excédents
éventuels de trésorerie.

Utilité de la Trésorerie

La trésorerie permet de gérer les liquidités, afin de s’assurer d’avoir toujours suffisamment
d’argent disponible et de tenir compte des intérêts bancaires, des taux de change et de leur
fluctuation.

Elle est indispensable à toute organisation qui gère des flux d’argent. De même, il peut être
utile d’établir un budget de trésorerie, c’est-à-dire concrètement un tableau de bord des
entrées et sorties, afin de prévoir les flux d’argent futurs.

Il faut garder à l’esprit que le solde de trésorerie peut être positif si on n’a pas encore réglé
certaines dépenses, comme un loyer. A l’inverse le solde peut être négatif si l’on n’a pas
encore réceptionné des paiements de clients ou que des chèques clients n’on pas encore
été portés au compte bancaire.

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Ratio de liquidité générale

Ratio de liquidité générale


- Qu'est-ce que le ratio de liquidité générale ?
Le ratio de liquidité permet de mesurer la capacité d'une entreprise ou d'un individu à payer
ses dettes à court terme.

Les actifs et passifs à court terme, indispensables au ratio de liquidité générale, peuvent être
trouvés dans le bilan comptable.

Il s'agit d'un ratio permettant de savoir si une entreprise ou un individu est solvable à court
terme.

Définition du ratio de liquidité générale

Le ratio de solvabilité générale est une mesure cruciale pour définir la santé financière d'une
entreprise ou d'une personne. Il permet de savoir si les dettes à court terme pourraient être
remboursées rapidement.

Il se calcule en comparant les actifs à court terme aux passifs à court terme. Ici, "court
terme" signifie un an environ, ou même un cycle d'exploitation.

Les passifs à court terme (aussi appelés passifs circulants) peuvent être par exemple :

 des dettes fournisseurs


 des emprunts

Les actifs à court terme (aussi appelés actifs à court-terme) peuvent être :

 des inventaires de stock


 des brevets
 des véhicules

Le ratio de liquidité générale concerne le remboursement des dettes à court terme,


contrairement au ratio de solvabilité, qui lui concerne le remboursement des dettes à long
terme.

Calcul du ratio de liquidité générale


La méthode suivante peut être utilisée pour calculer le ratio de liquidité générale :

Ratio : Actif à court terme ÷ passif à court terme


Les données nécessaires peuvent être trouvées sur le bilan. Il faut aussi choisir la même
période pour les actifs et les passifs, par exemple un an. Ce qui donne la formule suivante :

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Ratio : Actif à court terme sur un an ÷ passif à court terme sur un an

Résultats du ratio de liquidité général et interprétations

Si le résultat est supérieur à 1, cela veut dire que l'entreprise est solvable, qu'elle peut donc
payer ses dettes à court-terme.

En revanche, si le ratio est inférieur à 1, cela veut dire que cet individu ou cette entreprise
aura des difficultés à rembourser ses dettes, peut-être parce le fonds de roulement est
négatif.

Le résulat peut aussi être inquiétant si le résultat est très élevé, cela veut dire que
l'entreprise ou l'individu ne sait peut-être pas comment utiliser ses actifs à bon escient.

Ratio de solvabilité

Le ratio de solvabilité

qu'est-ce que c'est ?


Le ratio de solvabilité correspond à la capacité d'une entreprise à rembourser ses
dettes.

Voyons ensemble quelles sont les caractéristiques du ratio de solvabilité, comment le


calculer, et à quoi il sert.

Caractéristiques du ratio de solvabilité

Le ratio de solvabilité donne une image de la santé financière de l'entreprise. Il s'exprime en


pourcentage.

Il est utile pour les gérants d'entreprise de calculer ces ratios lors du développement
financier de l'entreprise. Il peut aussi être demandé par les banques, qui ont besoin de
garanties avant d'octroyer un prêt.

Il existe différents ratios, qui ne concernent pas spécialement l'état financier de l'entreprise,
mais qui mesurent d'autres indicateurs, par exemple : ratios de structure, ratio de rotation
des stocks.

Les différents ratios de solvabilité

Il existe plusieurs ratios de solvabilité, parmi lesquels :

Le ratio d'autonomie financière : il mesure la dépendance d'une entreprise aux


financements externes à l'entreprise (les banques par exemple). L'idéal étant de ne pas être

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trop dépendant des banques. Il se calcule en divisant les capitaux par le montant total
du bilan.
Le ratio de liquidité générale : aussi appelé ratio de fonds de roulement, ce ratio de
liquidité générale se calcule par une division de l'actif circulant par le passif circulant. Il
permet de mesurer la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme.
Le ratio de capacité de remboursement : il calcule la capacité de l'entreprise à rembourser
ses dettes. Celui-di doit être en dessous de 3. Au-delà, l'entreprise n'a pas une capacité de
remboursement suffisante. Il suffit de diviser l'endettement net par la capacité
d'autofinancement.

Pourquoi calculer le ratio de solvabilité ?

Le calcul du ratio de solvabilité peut s'avérer essentiel lorsqu'une entreprise prévoit de se


développer, et est donc en recherche de financement.

C'est aussi une mesure intéressante pour l'entreprise, qui lui permet de comparer l'évolution
de l'entreprise au fur et à mesure des années.

C'est aussi un indicateur utile pour les investisseurs qui sont intéressés par l'entreprise, et
qui pensent à investir.

La productivité

Pour mesurer la productivité d'une affaire on mettra en relation le personnel de l'entreprise


avec des grandeurs significatives telles que le chiffre d'affaires :

Chiffre d'affaires Valeur ajoutée


ou
Nombre de salariés Nombre de salariés

On pourra à l'aide de ces ratios mesurer la productivité du personnel, suivre son évolution au
cours des années, comparer aux ratios du secteur d'activité, etc. Nous pouvons remplacer le
Nombre de salariés par les charges de personnel si nous le souhaitons.

Les ratios de rotation

On mesurera avec les ratios suivants la vitesse de rotation des flux au sein de l'entreprise, la
mesure qui en découle est donnée en jours. Cela nous permettra de vérifier la gestion des
stocks que mène l'entreprise, fonctionne-elle à flux tendu ? Constitue t'elle des réserves
d'une année sur l'autre ? etc.

La gestion des stocks

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Stock final brut de marchandises
*360
Achat de marchandises

Stock final brut de matières premières


*360
Achat de matières premières

Stock final de produits finis


*360
(Production vendue - résultat d'exploitation)

Crédits moyens

Les ratios de rotation suivants nous donnent une mesure en jours des délais de paiement
des fournisseurs et des clients, ils permettent de mettre en lumière une éventuelle dérive des
encaissements ou une amélioration des conditions pour le paiement des fournisseurs.

Dettes fournisseurs
Crédit moyen obtenu des fournisseurs : *360
Consommation en provenance des tiers

(Créances clients + Encours d'escompte)


Crédit moyen accordé aux clients : *360
Chiffre d'affaires

La répartition de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée dégagée par une entreprise est ensuite répartie entre plusieurs agents,
avec les ratios suivants on déterminera sur lesquels elle se porte : Salariés, entreprise, coût
du capital (charges financières), etc.

Charges financières
Valeur ajoutée

(Salaires et charges de personnel)


Valeur ajoutée

Capacité d'autofinancement
Valeur ajoutée

La rentabilité de l'exploitation

Le premier but d'une entreprise est de créer de la richesse, pour cela une batterie
d'indicateurs s'attachent à mesurer la rentabilité de l'affaire.

Le rendement global

On distinguera deux catégories d'entreprises en fonction de la nature de leurs activités :

Marge commerciale brute


Entreprises commerciales :
Chiffre d'affaires

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Valeur ajoutée
Entreprises industrielles :
Production

Excédent Brut d'exploitation


La rentabilité brute d'exploitation :
Production

Cet indicateur de la trésorerie dégagée par l'entreprise est un indicateur avancé de la


rentabilité économique d'une affaire, généralement ce ratio est supérieur à 10% dans les
entreprises industrielles et oscille entre 6 et 8% dans les entreprises de négoce.

Résultat d'Exploitation
La rentabilité nette d'exploitation :
Chiffre d'affaires

Les ratios du compte de résultat


La rentabilité globale

Capacité d'Autofinancement
Rentabilité de l'activité :
Chiffre d'affaires

Capacité d'Autofinancement
Rentabilité économique des capitaux engagés :
Total du Bilan

Autres Dettes Financières


Capacité de remboursement des emprunts structurels :
Capacité d'Autofinancement

Généralement, le ratio ci-dessus doit être inférieur à 3, dans le cas contraire cela signifie un
trop lourd endettement de l'entreprise et une capacité à rembourser assez limite. Dans ces
conditions les banques ne prêtent généralement plus à l'entreprise

Dotation aux amortissements


Contrôle du niveau des amortissements :
Immobilisations amortissables Brutes

Autofinancement
Autofinancement des Investissements :
Investissements

Résultat de l'exercice
Rentabilité financière :
Situation Nette

Charges Financières Charges Financières


Poids des charges financières : ou
Résultat d'exploitation Chiffre d'Affaires.

Il sera intéressant avec les ratios ci-dessus de mesurer l'impact des charges financières sur
l'activité de l'entreprise et de suivre leur évolution sur 2 ou 3 ans. Une situation saine est

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généralement caractérisée par un niveau des charges financières ne dépassant pas 2,5 ou
3% du chiffre d'affaires.

Il faut toutefois noter que ce niveau est considéré correct pour une entreprise à maturité, les
jeunes entreprises très gourmandes en capitaux peuvent aisément dépasser ce chiffre
standard.

Pour conclure nous insistons encore sur l'utilisation qui doit être faite des ratios. Ceux-ci
doivent jouer un rôle d'indicateur et c'est leur variation qui comptera plus que leur niveau. On
se basera généralement sur les trois derniers exercices de l'entreprise pour observer des
variations significative

La valeur ajoutée

La valeur ajoutée est la différence entre la production totale de l'entreprise et les


consommations nécessaires à cette production (achats, loyers, matières premières, etc.).
Elle représente la richesse créée par l'entreprise.

Ce concept permet de mettre en lumière la stratégie de l'entreprise dans ses produits.


Oriente elle ses produits vers plus de valeur ajoutée ou vers de biens de grande
consommation ? si la valeur ajoutée augmente est-ce un signe d'un savoir faire accru ?
d'une reconnaissance de qualité ? ou bien la valeur ajoutée est très faible et ce sont juste les
économies d'échelle qui génèrent les marges (cas des biens de grande consommation).

Cette étude est intéressante dans les variations de la valeur ajoutée ainsi que dans la
comparaison entre plusieurs entreprises au sein d'un même secteur d'activité.

Capacité d'autofinancement

Qu'est-ce que la capacité d'autofinancement ?

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La capacité d'autofinancement (CAF) désigne les ressources générées en interne par
l'activité de l'entreprise, et qui servent à la financer.

Si tu cherches à en savoir plus sur la capacité d'auto-financement, sans doute seras-tu


intéressé par le concept de seuil de rentabilité. Notre blog est aussi là pour te prodiguer des
conseils sur la facturation.

La capacité d'autofinancement (CAF) représente le flux potentiel de trésorerie résultant de


l'activité d'exploitation de l'entreprise.

Pour connaître le flux de trésorerie réel, il faut également tenir compte des encaissements et
décaissements effectifs.

Il s'agit autrement dit des ressources brutes dont l'entreprise dispose à l'issue d'un exercice
comptable, du fait de son activité.

L'argent de la CAF est généralement utilisé pour financer la croissance de l'entreprise mais
aussi pour investir en interne ou externe ou bien verser des dividendes aux actionnaires.

Utilité de la capacité d'autofinancement

La capacité d’autofinancement est un indicateur très utile pour l'analyse financière de


l'entreprise.

La capacité d'autofinancement doit être calculée lorsque l'entreprise souhaite déposer un


dossier auprès de sa banque ou auprès d'investisseurs potentiels.

L'argent de la capacité d'autofinancement peut être utilisé pour :

réaliser des investissements,

accroître le fonds de roulement

rembourser des emprunts ou autres dettes

verser des dividendes aux actionnaires

La capacité d’autofinancement peut aussi servir à calculer le ratio de capacité de


remboursement, qui est de manière générale, un ratio de solvabilité.

Méthodes de calcul de la capacité d'autofinancement

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La capacité d'autofinancement fait partie des soldes intermédiaires de gestion (SIG),
lesquels se calculent en chaîne.

La capacité d'autofinancement (CAF), peut se calculer soit à partir de l'Excédent Brut


d'Exploitation (EBE) soit à partir du résultat de l'exercice.

à partir de l'excédent brut d'exploitation (méthode soustractive) :

CAF = EBE + transferts de charges d'exploitation + autres produits encaissables - autres


charges décaissables + impôt sur bénéfice - participation des salariés

à partir du résultat de l'exercice (méthode additive, souvent plus rapide) :

CAF =Résultat Net - Autres produits non encaissables - Produits de cession d'actifs + Autres
charges non décaissables + Valeur nette d'actifs cédés - Quote part des subventions
d'investissement virées au résultat de l'exercice

la troisième méthode est la suivante :

Capacité d’autofinancement (CAF) = produits encaissables – charges décaissables

Ratios calculés à partir de la capacité d'autofinancement

Plusieurs indicateurs financiers importants se calculent à partir de la capacité


d'autofinancement.

La capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes financières

La capacité de remboursement est un ratio qui intéressera particulièrement les investisseurs.

Capacité de remboursement = Dettes financières / Capacité d’autofinancement

Le ratio de la capacité de remboursement d’une entreprise ne devrait pas dépasser 2 ou 3.

Le taux de rentabilité

Taux de rentabilité = Capacité d’autofinancement / Chiffre d’affaires

Ce ratio mesure le montant des ressources internes (qui peuvent servir à financer
l'entreprise) dégagées par un certain montant de chiffre d'affaire.

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