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RÉFLEXION DU POINT DE VUE JURIDIQUE SUR L’ABANDON DES

CREANCES DANS LES ENTREPRISES

EBAUCHE ELABOREE ET CONCUE PAR :

HAMOUDA MADJID

JANVIER 2020
PREAMBULE

Dernièrement mon attention a été retenue par un thème


intéressant qui est d’ailleurs très peu évoqué, mêmes par les
spécialistes du domaine, en l’occurrence l’abandon de créances,
et qu’une dame de la profession a aborder récemment dans une
de ses publications,. Cette personne s’interrogeait sur la
légalité d’une telle opération, pratiquée par une entreprise
publique économique, qui a débouchée sur le renoncement des
créances qu’elle détenait sur une de ses filiales spa. Alors sur
ce sujet se pose La question suivante : Quels dispositifs ont été
prévus par les différentes législations Algériennes sur ce point
?
RÉFLEXION DU POINT DE VUE JURIDIQUE SUR L’ABANDON DES
CREANCES DANS LES ENTREPRISES

Avant de commencer à aborder le vif de ce sujet, nous devons


d’abord donner une définition de la créance et partant
répertorier les types de créances existantes et ensuite montrer
les distinctions qui caractérisent chacune d’elles.
Une créances se définit comme étant un droit qu’une personne,
entreprise ou autre, détient sur une autre personne..
Les créances se classent dans deux catégories et se définissent
comme suites :
*Les créances commerciales dont nous pouvons citer les plus
couramment connues en l’occurrence celles qui découlent entre
autres des opérations d’exploitations réalisées avec des clients
ou autres (citons les comptes 411 ,409,42,444, etc.)
*Les créances financières ou créances immobilisées sont
constituées par des créances non liées à des opérations
d’exploitation qui, à leur entrée dans le patrimoine de
l’entreprise, sont présumées avoir un délai de recouvrement
supérieur à douze mois (citons les comptes 266, 267, 268,
274,275 etc.)
Aussi à l’aune des textes juridiques découlant des différentes
législations en vigueur, en l’occurrence le droit comptable ,le
droit fiscal ,le droit commercial et le droit civil ,nous allons
essayer de montrer Leurs positions vis-à-vis de cette opération
d’abandon de créances .
Avant toute chose, nous devons établir la distinction entre
l’abandon de créances et les créances irrécouvrables et ce en
les présentant à travers des définitions simples. L’abandon de
créances peut se présenter sous deux situations :
1/-Le renoncement volontaire du créditeur à exiger sa créance
auprès de son débiteur. 2/–Le renoncement du créditeur à
exiger sa créance tout en obtenant en contrepartie un service
que doit lui rendre son débiteur.
Cette forme d’opération sera alors réalisée dans le cadre de la
compensation (article 15 de la loi 07-11 du 25 novembre 2007
et l’article 220-5 de l’arrêté du 26 juillet 2008) ou l’annulation
des dettes telles que c’est pratiqué par l’état dans le cadre de
l’assainissement des entreprises(voir avis N"14 de la
commission de normalisation des pratiques comptables et des
diligences professionnelles ).
Par contre la créance irrécouvrable découle d’une situation ou
le débiteur devient définitivement insolvable en raison de
l’impasse financière qui touche sa trésorerie. Dans cet exposé,
tout en essayant d’approfondir et de développer encore plus la
question, nous allons concentrer notre réflexion et notre
recherche surtout sur la décomptabilisation comptable et le
traitement fiscal liés à l’abandon des créances.
Le lexique d’abandon de créances ou d’autres termes de même
sens ont-ils été évoqué dans le SCF ? La réponse à cette
question c’est non.
Nous constatons que Le système comptable et financier ainsi
que la littérature comptable qui s’y rapporte ne mentionnent
nulle part cette expression d’abandon de créances ou
l’évoquent sous un autre vocable de sens similaire, à
l’exception des types de créances qui sont mentionnés au point
1 de cet exposé.
Ouvrons une parenthèse sur ce sujet et établissons une
confrontation avec d’autres pays, à l’exemple de la France et de
la Tunisie.
Les systèmes comptables des pays sus évoqués ont abordés le
point relatif aux abandons de créances et de ce fait leurs
traitements comptables ont été assujettis à un règlement dont
la source n’est autre que les normes internationales, en
particulier : IAS 32 (présente les instruments financiers) IFRS
9 qui a remplacée
L’IAS 39 depuis janvier 2018 (définie les principes de la
comptabilisation des actifs financiers et des passifs
financiers) .
Comme il a été énoncé précédemment, notre référentiel
comptable n’en souffle mot sur cette opération d’ abandon de
créances telle qu’elle a été définie ci-haut ,il reste à savoir au
cas ou une entreprise décide, quand même, de pratiquer cette
opération sur ces éléments d’actifs , va-t-on alors considérer
cette décomptabilisation comme une transgression vis à vis du
SCF du fait que les règles comptables auxquelles sont soumises
les créances habituelles ,énoncées en l’occurrence dans l’arrêté
du 26 juillet 2008 ,n’invoquent point ce type de créances (voir
articles 112-7 et suivants mentionnés dans le chapitre 1 de
l’arrêté du 26 juillet 2008 et l’article 122-1 et suivant du même
chapitre) ?.
La réponse à cette interrogation reste suspendue à mon avis au
point de vue qu’ont les autres législations sur cette question.
Le code de commerce, dans certains de ses textes, invoque
effectivement les créances et parmi celles –ci nous pouvons
citer celles qui naissent entre commerçants et qui sont
intégrées dans le processus des règlements judiciaires se
rapportant aux faillites ou autres (voir articles 280 suivants du
code de commerce) ainsi que celles qui relèvent du droit des
sociétés en l’occurrence les actifs financiers non courants et
leurs corrélation avec l’opération de compensation ou la
conversion d’obligations (créances ) en capital social (voir
articles 688 et 691 du code de commerce ) .
Par contre l’abandon de créances proprement dit n’est
nullement mentionnée dans ledit code de commerce et de ce
fait, les commissaires aux comptes chargés de mission de
certification des comptes sociaux, quelle position doivent ‘ils
adopter à l’égard de cette opération, d’abandon de créances, si
elle se présente à eux au cours d’un de leurs contrôles des
comptes de la société? Pour ce qui de la fiscalité en ce qui
concerne ce point, les créances commerciales ou financières
qui n’aboutissent pas aux résultats escomptés et qui par la
suite deviennent irrécouvrables doivent obligatoirement être
justifiées pour qu’elles soient acceptées fiscalement. Pour ce
qui est des créances de différentes natures, qui aboutissent
devant les tribunaux administratifs, sont régis par les textes du
code civil qui assignent les modalités de leurs extinctions ainsi
que les périodes de leurs prescriptions, Pour le cas des
créances abandonnées, le droit civil n’en dit mot.
En conclusion de cette réflexion et à la lumière des éléments
invoqués dans cet exposé, je reste dans l’indécision et de ce
fait je souhaite que d’autres vont approfondir plus à fond ce
sujet afin que l’on puisse avoir des réponses aux interrogations
liées à ces abandons de créances dans nos entreprises.

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