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JOURNAL QUOTIDIEN

Baba Hassen le 15/08/2019

N°0001
Modalités d'établissement de
notifications de redressement.
En dépit d'instructions maintes fois réitérées tant à travers des notes et instructions adressées
aux services, des pratiques condamnables sont encore constatées et ont trait aux modalités
d'établissement de la notification de redressement destinée au contribuable.
Il est en effet relevé particulièrement sur les aspects de « fond » , la persistance de la faiblesse
des références légales et/ou réglementaires devant justifier les rappels de droits proposés
ainsi que l'existence de chefs de redressements qui auraient dû faire l'objet d'une demande
préalable d'explications et de justifications.
De même, il a été observé dans certains cas des « affirmations » non justifiées sur des
aspects de législation fiscale et de réglementation comptable qui ne sont appuyées
d'aucune référence, ce qui conforte la position des personnes et sociétés vérifiées pour
remettre en cause, à juste titre, les conclusions arrêtées.
En ce qui concerne les aspects de forme, outre l'existence encore de notifications rédigées
manuellement et d'autres ne comportant pas l'imprimé ad-hoc, il est relevé l'absence de
structuration du contenu afin d'en faciliter l'exploitation.

L’examen des notifications établis par le service, laisse apparaître des lacunes limitant
fortement la portée et l’efficience du contrôle de l’impôt.
A ce titre nous citons les plus importantes :
i)- non respect des règles relatives aux modalités d’établissement des notifications tant dans la
forme que dans le fond;
ii)- motivation insuffisante de certains chefs de redressements aboutissant à des dégrèvements
importants;
iii)- erreurs de procédures dont la "méconnaissance" ou la "transgression" ne peut être admise;
iv)- recours abusif à la taxation d’office
v)- développement de comportements portant atteinte à la crédibilité de l’Administration.

Les services d’assiette, en cas de proposition de redressement, utilise cette formule « suivant
les renseignements en possession de service », eh biens ces renseignements à partir du
04/03/2018 doivent êtres communiqués au contribuable « « copies de bulletin, PV de constat
et toutes pièces sur laquelle elle se base pour notification de proposition de redressement
(série n°4) » », a défaut la procédure et nulle, et ce conformément à la Circulaire
n°02/MF/DGI/DOFR/2018 du 04/03/2018 qui dispose que :
D’autre part, les copies des pièces ou des documents ayant servi de base aux
redressements envisagés doivent êtres joints à la notification de proposition de
redressement à l’effet de permettre au contribuable de connaitre l’origine du redressement
opéré à son encontre.

Procédures de rectification et d'imposition d'office


Procédure de rectification contradictoire
une procédure de rectification contradictoire doit être engagée lorsque l'administration
constate une insuffisance, une inexactitude, une omission ou une dissimulation dans les
éléments servant de base au calcul des impôts, droits, taxes, redevances ou sommes
quelconques dus en vertu des codes des impôts.
Cette procédure a une portée générale.
En particulier, la procédure de rectification contradictoire s'applique à l'ensemble des
reconstitutions de bénéfice.
La procédure de rectification contradictoire prévoit :
i)- la notification au contribuable de l'insuffisance découverte ;
ii)- l'attribution à celui-ci d'un délai de trente jours, prorogé sur demande du contribuable de
trente jours, pour donner son acceptation ou manifester son désaccord ;
iii)- l'intervention, en cas de persistance du désaccord, soit de la commission départementale
ou nationale des impôts directs et des taxes sur le chiffre d'affaires, soit du comité consultatif
du crédit d'impôt pour dépenses de recherche, soit en matière de droits d'enregistrement, de
taxe de publicité foncière, d'impôt de solidarité sur la fortune, de la commission
départementale de conciliation ;
iv)- l'ouverture éventuelle d'une procédure contentieuse avec réclamation préalable obligatoire
devant le service des impôts et après établissement de l'imposition par émission d'un rôle ou
notification d'un avis de mise en recouvrement.
L'administration a l'obligation de motiver.
i)- les propositions de rectification afin de mettre le contribuable en état de formuler ses
observations ou faire connaître son acceptation ;
ii)- et les réponses par lesquelles elle rejette ces observations quand elle ne les estime pas
fondées.
En matière de revenus professionnels, l'administration a toujours la charge de la preuve
lorsque le contribuable a rempli ses obligations déclaratives et comptables, quelle que soit la
suite donnée à l'avis éventuel de la commission ou du comité consultatif.
L'absence ou l'irrégularité de la comptabilité garde une incidence sur la charge de la
preuve dans les conditions suivantes :
i)- en cas de défaut de présentation de la comptabilité, la charge de la preuve incombe
toujours au contribuable quelle que soit la suite réservée à l'avis de la commission ou à celui
du comité consultatif ;
ii)- en cas de comptabilité irrégulière, la charge de la preuve incombe à celle des parties qui
ne se conforme pas à l'avis rendu par la commission ou par le comité consultatif.
En matière de contrôle des valeurs, la charge de la preuve des insuffisances est toujours
supportée par l'administration
Sur le plan contentieux, le contribuable, peut faire valoir tout moyen juridique nouveau
jusqu'à la clôture de l'instruction.

Exemple
Notre but est d’éclaircir la lanterne de nos gestionnaires et de leurs dires que, la gestion n’est
ni une science, ni une profession mais plutôt une pratique qui fait appel à l’expérience et qui
est ancrée dans le contexte organisationnel où s’exerce la gestion.
Comme du bon pain fait de farine, d’eau et de levure, la gestion requiert les trois ingrédients.
Le pain sera différent selon le boulanger, la température ambiante, la farine, la façon de pétrir
la pate, et le four.
Mais c’est avec l’expérience que le boulanger sortira une miche parfaite tous les matins.
L'analyse des notifications de redressement se fait dans un but biens précis.
Portée à la connaissance de l'administration fiscale des irrégularités qui portent atteinte à la
crédibilité même de l’Administration fiscal
Des erreurs de procédures dont la "méconnaissance" ou la "transgression" ne peut être admise,
ni par l'administration ni par le contribuable.
Le non respect des règles relatives aux modalités d’établissement des notifications tant dans la
forme que dans le fond, mènent à à des dégrèvements importants, dont le trésor et le
contribuable et les seuls perdants !
Notification de redressement suite à la réception d’un bulletin d’encaissement

Voila la rédaction adressée à un contribuable :


En l’absence à ma demande de renseignement relative à un encaissement perçu durant le mois
juillet 2016, auprès de trésorerie centrale, d’un montant de 1 287 702 DA. A ce titre et en
application des articles 151, 217, 193 CIDTA et 2, 21, 116 CTCA et 19 CPF le service
propose de régulariser votre situation comme suit :
Encaissement perçu : 1 287 702 DA
Soit un C A HT = 1 100 600 DA
TAP due (2 %) = 22 012 DA + Pte 25 %
TVA due (17 %) = 187 102 DA + Pte 25 %
Remarque 1
Le gestionnaire doit s’assumer de :
1)- Le gestionnaire doit voir dossier fiscal et le C 4 en même temps
2)- Le régime fiscal de contribuable au titre de l’année 2016
3)- des articles de référence
4)- de l’application correcte de l’article 19 du CPF
5)- que la lettre est inscrite sur le registre des notifications
6)- quelle est envoyer en i)-recommandé avec ii)- accusé de réception
Remarque 2
Nous signalons que cette notification (série C 4) est entachée d’irrégularités en tenant
compte des dispositions de l’article 19 de CPF :
i)- envoyer sans accusé de réception
ii)- ne porte pas le n° de recommandé, ni le numéro de registre des C 4
iii)- Vous faite référence à :
a)- article 151 du CIDTA qui concerne l’IBS !
b)- article 217 champs d’application de la TAP !
c)- article 193 CIDTA quel alinéa ?
d)- article 2 du CTCA opérations imposable
e)- article 116 du CTCA quel alinéa ?
iv)- compte à l’article 19 du CPF, il n’est pas respecté :
a)- absence de calcule de montant des pénalités
b)- absence de calcul de montant total (droit + pénalité)
c)- référence aux articles erronés des codes
v)- omission de l’imposition à l’IRG, même s’il ne réside pas au sein de la commune de
l’activité. !
Normalement la rédaction de votre notification de redressement serez ainsi :
Le refus de réponse à notre demande de renseignements datée du ………et de l’examen de
vos déclarations annelles et mensuelle, à fait ressortir qu’au titre de l’exercice 2017/2016,
vous avez omis de déclarer un montant de1 287 702 DA TTC encaissé en date du juillet
2016 après de la trésorerie principale
A ce titre, nous avons l’honneur de porter à votre connaissance que l’administration fiscale
envisage de modifier les éléments servant de base de calcul de certains impôts, droits et taxes
et de vous réclamer un complément d’impôts pour motifs exposés dans la présente
notification.
En matière de taxe sur le chiffre d’affaire :
Vous êtes soumis à la TVA aux taux de 17 % pour les quatre années vérifiés conformément
aux dispositions de l’article 21 du code des TCA.
En matière des impôts directs :
à la TAP au taux de 2 % sur l’ensemble des chiffres d’affaires réalisés aux titres des années
vérifiées conformément aux dispositions de l’article 222 du code des impôts directs, IRG aux
taux progressif sur les rehaussements dégagés conformément à la disposition de l’article 101
du CIDTA et enfin les pénalités sont appliqués conformément à l’article 193 du CIDTA, sous
le respect des dispositions édictées par l’article 19 du CPF
Exercice 2017/2016
Chiffre d’affaires TTC = : 1 287 702 DA
Chiffre d’affaires HT = 1 100 600 DA
En matière de TAP
Droits = 1 100 600 DA X 2 % = 22 012 DA
Pénalités = 22 012 DA X 10 % = 5 503 DA
S Total = 27 515 DA
En matière de TVA
Droits = 1 100 600 DA X 17 % = 187 102 DA
Pénalités = 187 102 DA X 25 % = 46 776 DA
Total = 233 878 DA
En matière d’IRG
En votre qualité de prestataire une marge nette de 30 est appliquée à votre chiffre d’affaires
Base imposable = 1 100 600 DA x 30 % = 330180 DA
Base taxable = 330180 DA – TAP (22 012 DA) = 308 168 DA
Droits = 37 634 DA
Pénalités = 37 634 DA X 25 % = 9 408 DA
Total = 47 042 DA
Total général droits + pénalités = 308 435 DA
Mais suivant les renseignements en procession de contribuable il fallait établir la
notification comme suit :
En tenant compte que le contribuable était soumis au régime de l’IFU au titre de l’année 2016,
Année 2016 IFU
Base de nouveau = 1 287 702.00 TTC
Base déclaré = 680 000.00
Différence = 607 702.00
Droit IFU = 607 702 x 12 % = 72 924.00
Pénalité = 72 924.00 X 15 % = 10.938.00
Total = 83 862.00
A cet effet, une différence de (308 435 DA - 83 862.00) = 224 573.00 est indument réclamée.

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