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Impôt sur les sociétés (IS)

Réalisé par  :
Kenza Talai
Encadrée par  :
Khouloud Bougsid
Mme LEILA EL GNAOUI
Hajar Hachimi
Meryem Amedjar
Houda Benmahane

Année universitaire  :

2021/2022
Le plan  :
♦ Introduction
♦ І- dispositifs relatifs à la loi
1- définition de l'impôt sur les sociétés
2- la déclaration fiscale
3- obligation comptable
4- Sanctions
♦ ІІ- champs d'application 
1- personnes imposable
2- territorialité de l'IS
3- les exonérations
♦ ІІІ- Assiette
1- Résultat comptable
2- Appréciation fiscale des produits
3- Appréciation fiscale des charges
4- Déficit reportable
5- Cas
♦ІѴ- Tarif  
1- taux proportionnel et progressif 
2- taux spécifiques 
♦Ѵ- liquidation de l'impôt : 
1- L'IS 
2- la cotisation minimale
3- IS et Cotisation minimale en cas d'exonération 
♦ѴІ- Recouvrement de l'impôt
1- Les acomptes  provisionnels
2- Régularisation
3- Cas
♦ѴІІ- Cas de synthèse
♦ conclusion
Introduction  :
Le système fiscal Marocain a connu une profonde réforme en milieu des décennies 80
à fin d’instaurer une fiscalité moderne qui est simple, claire, équitable et incitative
économiquement.

Pour cela certains impôts se sont radiés pour être remplacés, le but c’était d’élargir
l’assiette fiscale et de réduire le nombre des prélèvements. Ainsi, le système fiscal
marocain moderne se caractérise par 3 principaux impôts : IS, IR, et TVA.

Dans ce travail, on va se focaliser sur l’impôt sur les sociétés (IS), cet impôt a été
instauré en 1987 pour remplacer l’ancien IBP qui lui en même était un impôt apparent
à la patente et qui a connu des réforme à fin de toucher les bénéfices des sociétés.

L’IS dès son apparition a connu des changements au niveau des taux, Il s’est fixé au
départ à 45%, et il a été revu à la baisse et s’est établi à 35% pour les sociétés
commerciales et à 39.5% pour les institutions financières.

La loi de finance 2022 a introduit des nouvelles mesures spécifiques à l’IS dont
principalement la suppression de la progressivité des taux du barème actuel de l’IS, la
réduction du taux de l’IS applicable aux activités industrielles de 28% à 27%, et la
réinstauration de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices des sociétés au
titre de l’année 2022.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de mise en œuvre de la loi-cadre


sur la réforme fiscale qui vise à aller vers un réaménagement progressif du taux de
l’impôt sur les sociétés notamment pour les activités industrielles. Elle vise également
à redynamiser l’investissement et à créer des opportunités d’emploi ainsi qu’à
encourager la compétitivité au niveau national et international.

Dans ce travail, nous nous interrogerons sur le thème de l’impôt sur les sociétés selon
les dispositifs appliqués par la loi marocain.

Afin de traiter ce sujet et de répondre au problématique posée, un plan de recherche a


été établie. Tout d’abord, nous avons définir l’IS, son champ d’application, sa
territorialité ainsi que son assiette fiscale, les tarifs de l’IS et le paiement de l’IS,
et finalement un cas pratique de tout ce qui précédent.
І- Les dispositifs relatifs à la loi  :
1- Définition de l’impôt sur les sociétés  :

Selon le CGI, l’impôt sur les sociétés, aussi connu sous le nom d'impôt sur les
bénéfices, se défini par, sur lesquelles on l’applique, comme suit :

L'impôt sur les sociétés s’applique sur l'ensemble des produits, bénéfices et revenus
prévus aux articles 4 et 8, des sociétés et autres personnes morales visées à l’article 2.

Autrement dit, généralement l’IS est un impôt direct qui s’applique sur l’ensemble des
bénéfices et revenus dégagées par les sociétés et autres personnes morales qui lui sont
soumises selon des barèmes et règles fixés par la loi.

2- La déclaration fiscale  :

a- Déclaration d’existence :

Les contribuables, qu’ils soient imposables à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur
le revenu au titre de revenus professionnels ou qu’ils en soient exonérés ainsi que les
contribuables imposables au titre des revenus agricoles doivent adresser une
déclaration d’existence d’après un imprimé-modèle établi par l’administration, par
lettre recommandée avec accusé de réception ou remettre contre récépissé, au service
local des impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc ou de leur domicile fiscal dans un délai maximum de trente (30) jours suivant
la date soit de leur constitution ou du début de l’activité.

Cette déclaration doit, en outre, comporter éventuellement, les renseignements


nécessaires concernant l’assujettissement des contribuables à la taxe sur la valeur
ajoutée.

S’il s’agit d’une société de droit marocain soumise à l’impôt sur les sociétés, cette
déclaration doit comporter :

► la forme juridique, la raison sociale et le lieu du siège social de la société ;


► le lieu de tous les établissements et succursales de la société
située au Maroc et, le cas échéant, à l’étranger ;

► le numéro de téléphone du siège social et, le cas échéant, celui du principal


établissement au Maroc ;

► les professions et activités exercées dans chaque établissement et succursale


mentionnées dans la déclaration ;

► les numéros d’inscription au registre du commerce, à la caisse nationale de sécurité


sociale1 et, le cas échéant, à la taxe professionnelle ;

► les nom et prénoms, la qualité et l’adresse des dirigeants ou représentants de la


société habilités à agir au nom de celle-ci ;

► les nom et prénoms ou la raison sociale ainsi que l’adresse de la personne physique
ou morale qui s’est chargée des formalités de constitution ;

► la mention, le cas échéant, de l’option pour :

► l’imposition à l’impôt sur les sociétés en ce qui concerne les sociétés visées à
l’article 2.

► La déclaration d’existence doit être accompagnée des statuts de la société et de la


liste des actionnaires fondateurs.

b- La télédéclaration de l’impôt sur les sociétés :

À partir de janvier 2017, l’obligation se généralise à toutes les entreprises, quel que
soit leur chiffre d’affaires. Les entreprises marocaines qui ne respectent pas cette
obligation seront exposées aux sanctions prévues par le Code général des Impôts.

Deux modes de télédéclaration sont offerts :

→ Possibilité de servir un formulaire Web identique à celui sur papier. L’abonné


pourra bénéficier d’une aide en ligne pour chaque rubrique et du calcul automatique. Il
recevra instantanément, par ailleurs, un accusé de prise en compte numéroté et
horodaté du dépôt de sa déclaration.
→ L’échange de données informatisé (mode EDI) : Ce mode est
extrêmement utile aux professionnels tels les cabinets d’expertise comptable qui
établissent et transmettent un grand nombre de déclarations pour le compte de leurs
clients et aux entreprises dont les liasses sont conséquentes.

Le Simpl-IS offre la possibilité, aux entreprises, de procéder via Internet au dépôt de


leurs déclarations et avis de versement, et pour accomplir ce processus faut suivre les
étapes suivantes :

► La déclaration du résultat fiscal accompagnées de la liasse fiscale y afférente ;

► La déclaration de dispense de versement IS ;

► La déclaration des rémunérations versées à des tiers ;

► La déclaration des rémunérations versées à des tiers médecins ;

► La déclaration des produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;

► La déclaration des produits de placement à revenu fixe ;

► La déclaration des rémunérations versées à des personnes non-résidentes ;

► La déclaration du chiffre d’affaires pour les sociétés non-résidentes, adjudicataires


de marché – option à l’imposition forfaitaire ;
► La déclaration des plus-values résultant des cessions des valeurs
mobilières – sociétés non-résidentes.

3- L’obligation comptable  :

Le CGI a spécifié des obligations comptables que toutes les personnes au domaine des
affaires doivent suivre pour faciliter le contrôle à l’administration, sur l’article 145 des
obligations comptables, à savoir :

- Les contribuables doivent tenir une comptabilité conformément à la législation et la


réglementation en vigueur, de manière à permettre à l’administration d’exercer les
contrôles prévus par le présent code.

- Les contribuables sont tenus d’établir, à la fin de chaque exercice comptable, des
inventaires détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits divers,
des emballages ainsi que des matières consommables qu’ils achètent en vue de la
revente ou pour les besoins de l’exploitation.

- Les contribuables sont tenus de délivrer à leurs acheteurs ou clients des factures ou
mémoires pré-numérotés et tirés d’une série continue ou édités par un système
informatique selon une série continue sur lesquels ils doivent
mentionner, en plus des indications habituelles d’ordre commercial :

► l’identité du vendeur ;

► le numéro d’identification fiscale attribué par le service local des impôts,


ainsi que le numéro d’article d’imposition à la taxe professionnelle ;

► la date de l’opération ;

► le nom, prénom ou raison sociale et adresse des acheteurs ou clients ;

► les prix, quantité et nature des marchandises vendues, des travaux


exécutés ou des services rendus ;

► d’une manière distincte le montant de la taxe sur la valeur ajoutée


réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix.

► les références et le mode de paiement se rapportant à ces factures ou


mémoires ;

► et tous autres renseignements prescrits par les dispositions légales.

- Lorsqu’il s’agit de vente de produits ou de marchandises par les entreprises à des


particuliers, le ticket de caisse peut tenir lieu de facture. Le ticket de caisse doit
comporter au moins les indications suivantes :

► la date de l’opération ;

► l’identification du vendeur ou du prestataire de services ;

► la désignation du produit ou du service ;

► la quantité et le prix de vente avec mention, le cas échéant, de la taxe sur


la valeur ajoutée.

► l’identifiant commun de l’entreprise

=> Pour bien respecter la première condition, globalement toutes les boites
doivent tenir une comptabilité, sauf des quelques exceptions comme les auto-
entrepreneurs, lorsque l’entreprise établit sa compta, elle doit évidemment
enregistrer toutes les opérations réalisées et parmi ces opérations
on trouve les différents éléments de l’impôt sur les sociétés qui suivent :

a- Les acomptes prévisionnels :

Au 31 Mars, 30 juin, 30 septembre et 31 décembre :

3435 Acomptes sur impôts sur les résultats       X  


51**       Compte de trésorerie     X

b- Constatation de l’impôt dû :

 Si IS dû = IS théorique 

6701 Impôt sur les bénéfices       X  


4453       Etat, impôt sur les résultat     X

8600 Résultat avant impôt       X  


6701 Impôt sur les bénéfices X
8800       Résultat après impôt     X

8800 Résultat après impôt       X  


1191       Résultat Net de l'exercice     X

4453 Etat, impôt sur les résultats       X  


3453       Acpt sur impôt sur les résultats     X

4453 Etat, impôt sur les résultats       X  


5141       Banque     X

 Si IS dû = CM :

6705 Imposition minimale annuelle de X


stés        
4453       Etat, impôt sur les     X
résultats

4- Les sanctions  :

D’après l’article 188 du CGI, relative aux Sanctions pour infraction aux obligations
des sociétés à prépondérance immobilière

Une amende de dix mille (10.000) dirhams est applicable aux sociétés à
prépondérance immobilière, telles que définies à l’article 61, qui ne produisent pas, dans le
délai prescrit, en même temps que la déclaration de leur résultat fiscal, la liste nominative de
l’ensemble des détenteurs de leurs actions ou parts sociales à la clôture de chaque exercice,
prévue à l’article 83.

Une amende de deux cents (200) dirhams est applicable par omission ou
inexactitude, sans que cette amende puisse excéder cinq mille (5.000) dirhams aux sociétés
susvisées, si la liste produite comporte des omissions ou des inexactitudes.
ІІ - Champ d’application de l’IS  :

Au Maroc en 1987, seulement les sociétés de capitaux ont été assujetti à l'IS en
remplaçant l'ancien impôt sur les bénéfices professionnels "IBP". Aujourd'hui le
champ d'application de l'IS a été s'élargie en définissant :

●Les personnes et les opérations imposables.

●Les personnes ou les opérations exonérées.

●Les règles de territorialité.

1- Les personnes imposables :

On distingue les personnes morales qui sont obligatoirement imposables à l'IS et leurs
résultats est soumises à cet impôt.

Par mesure de simplification, on peut schématiquement dire que l'impôt sur les
sociétés s'applique, comme son nom l'indique, à l'entreprise de forme sociétaire.
Néanmoins on va distinguer trois types des contribuables, celles imposables de plein
droit, par option et d'autres qui sont exclus du champ d'application de l'IS.

a- Les sociétés assujetties en plein droit de l’IS :

Selon l’article 2 du code général des impôts (CGI), les sociétés obligatoirement
passibles de l’impôt sont :

► Les sociétés de capitaux de capitaux :

● Les sociétés anonyme (SA)


● Les sociétés en commandite par action (SCA)

►Les sociétés à responsabilité limité (SARL) : plusieurs associés et associés


unique

►Les sociétés civiles


►Les sociétés de personne dont un ou plusieurs des
associés sont des personnes morales, il s'agit de :

● Les sociétés en nom collectif (SNC)


● Les sociétés en commandites simples (SCS)

► Les établissements publics et les autres personnes morales qui se livrent à


une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif. Elles sont définis comme
une personne morale du droit public qui bénéficie d'une autonomie administrative
et financière

Exemple : OCP – RAM….

► Les associations et les organismes légalement assimilés : Constituent des


groupements de personnes exerçant des activités à caractère social, éducatif ou
humanitaire. Toutefois une association qui s'adonne à des activités à but lucratif est
imposable à l'IS sur l'ensemble de ces opérations.

► Coopérative : les coopératives et leurs unions sont soumises à l'IS dans


les conditions de droit commun.

► Les Fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas
de la personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit
public ou privé, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une
disposition d’ordre législatif. L’imposition est établie au nom de leur organisme
gestionnaire.

► les centres de coordination d’une société non-résidente ou d’un groupe


international dont le siège est situé à l’étranger. Par centre de coordination, il faut
entendre toute filiale ou établissement d’une société ou d’un groupe international
dont le siège est situé à l’étranger et qui exerce, au seul profit de cette société ou de
ce groupe, des fonctions de direction, de gestion, de coordination ou de contrôle.

b- Les sociétés assujetties sur option :

Selon le même article 2 du CGI, Sont passibles de l’impôt sur les sociétés, sur option
irrévocable :
► les sociétés en nom collectif et les sociétés en
commandite simple, constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes
physiques

► les sociétés en participation ou que ce qu'on appelle les sociétés


fantômes: ce sont des sociétés qui ne possèdent ni raison sociale ni patrimoine.

c- Les sociétés exclus du champ de l’application de l’impôt des sociétés :

Selon l’article 3 du CGI, les sociétés exclus du champ d’application de l’IS sont :

► Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple


sociétés en participation, sous réserve de l’option prévue à l’article 2.

► Les sociétés de fait car ils ne sont pas considérés comme des sociétés
ayant une existence propre sur le plan fiscal.

► Les sociétés immobilières transparentes : ces sociétés sont transparentes


vis-à-vis de l'impôt. Elles sont réputées transparentes fiscalement toute société
immobilière qui répond aux conditions suivantes :

● Le capital est divisé en parts sociales ou actions nominatives

● Elles ont pour objet le lotissement ou la construction d'immeubles


destinés à leurs associés.
Les revenus et les profits qui rapportent les locaux sont imposés au nom des associés.
Cependant, pour ceux qui ne remplissent pas l’une ou l’autre des conditions de la
transparence fiscale, sont obligatoirement soumises à l’IS abstraction faite du
caractère civil de leur activité.

► les groupements d’intérêt économique car ils ne disposant pas de


personnalité morale distincte, ils sont définis comme, tels que définis par la loi n°
13-97, "des entités constituées de deux ou plusieurs personnes morales en vue de
mettre en œuvre tous les moyens propres à faciliter ou à développer l'activité
économique de leur membre et à améliorer le résultat de cette activité, donc on peut
constater que ils ne réalisant pas des activités pour eux-mêmes, dans ce cas ils
bénéficient de la transparence fiscale. Le résultat dégagé est imposé au niveau de
ses membres qui s'ajoute à leur résultat net imposable.
2- La territorialité de l’IS :

Selon l’article 5 du CGI, Les sociétés, qu’elles aient ou non un siège au Maroc, sont
imposables à raison de l’ensemble :

→ Des produits, bénéfices et revenus se rapportant aux biens qu’elles possèdent, à


l’activité qu’elles exercent et aux opérations lucratives qu’elles réalisent au Maroc,
même à titre occasionnel.

→ Des produits, bénéfices et revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc
en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur
le revenu.

Les principaux cas sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Société ayant une activité Société ayant une activité a


au Maroc l’étranger

Non soumise à l’IS pour


Société dont le siège Soumise à l’IS les opérations réalisées à
est au Maroc
l’étranger*

Soumise pour les


Société installée à opérations réalisées au -
l’étranger
Maroc

Remarque :
Les bénéfices résultant d’opérations réalisées à l’étranger ne
sont pas imposables au Maroc à l’IS Lorsqu’elles ont été effectuées dans le cadre
d’un établissement autonome ou par un représentant de l’entreprise ou encore
lorsque les opérations constituent un cycle commercial complet à l’étranger.

C- Les exonérations de l’IS :


Selon l’article 6 du CGI, les exonérations de l’IS sont les suivantes :

a- Exonérations et imposition aux taux réduits permanentes :

 1- Exonérations permanentes Sont totalement exonérés de l'impôt sur les sociétés :

► les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, pour les
seules opérations conformes à l'objet défini dans leurs statuts..

► Les Fondations : Hassan II pour la lutte contre le cancer, Mohammed V pour la


solidarité, Cheikh Zaïd Ibn Soltan, Mohammed VI…

► l'Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles pour l'ensemble


de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents.

► les coopératives et leurs unions légalement constituées dont les statuts, le


fonctionnement et les opérations sont reconnus conformes à la législation et à la
réglementation en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent.

► les Banques : banque Islamique de Développement (B.I.D.), la Banque Africaine


de Développement (B.A.D.) la Société Financière Internationale (S.F.I.),

► les sociétés non-résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de
valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l’exclusion de celles
résultant de la cession des titres des sociétés à prépondérance immobilière.

► les organismes de placement : OPCC, OPCVM, OPCI…

► les exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à cinq


millions (5.000.000) de dirhams, au titre de leurs revenus agricoles. Cette exonération
ne s’applique pas aux autres catégories de revenus non agricoles réalisés par les
sociétés concernées. Toutefois, lorsque le chiffre d’affaires réalisé au cours d’un
exercice donné est inférieur à cinq millions (5.000.000) de dirhams, l’exonération
précitée n’est accordée que lorsque ledit chiffre d’affaires est resté inférieur à ce
montant pendant trois (3) exercices consécutifs
► les fédérations et les associations sportives reconnues d'utilité
publique, pour l’ensemble de leurs activités ou opérations et pour les revenus
éventuels y afférents….

2- Exonérations suivies de l'imposition permanentes aux taux réduit :

► Les entreprises hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements hôteliers pour


la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises,
bénéficient de : L’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de
cinq (5) ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première
opération d’hébergement a été réalisée en devises ;

► secteur touristique : les sociétés de gestion des résidences immobilières de


promotion touristique, les établissements d’animation touristique.

► Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle comme : Les sociétés de services ayant le statut " Casablanca Finance
City ", conformément à la législation et la réglementation en vigueur, bénéficient de :
L'exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5)
exercices consécutifs, à compter du premier exercice d’octroi du statut précité 

► Les sociétés sportives : exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une
période de cinq (5) exercices consécutifs, à compter du premier exercice….

3- Exonérations permanentes en matière d’impôt retenu à la source :

►Certains produits des actions, parts sociales et revenus assimilés

► Certains intérêts et autres produits similaires

► Certains revenus des certificats de Sukuk

►Les intérêts perçus par les sociétés non-résidentes au titre :

- des prêts consentis à l’État ou garantis par lui ;

- des dépôts en devises ou en dirhams convertibles …

4- Imposition permanente aux taux réduits :

 ► Les entreprises minières exportatrices bénéficient des taux prévus à l’article


19
► Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à
l’exclusion des entreprises exportatrices des métaux de récupération.

b- Exonérations et imposition aux taux réduits


temporaires :

A. Exonérations temporaires :

 ► Exploitation des gisements d'hydrocarbures bénéficie d'une exonération totale de


l'impôt sur les sociétés pendant une période de dix (10) années consécutives courant à
compter de la date de mise en production régulière de toute concession d'exploitation.

 ► Les sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité), sont exonérées de


l'impôt sur les sociétés au titre de leurs opérations, pendant une période de quatre (4)
ans suivant la date de leur agrément.

 ► Bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant les cinq (5)
premiers exercices consécutifs à compter de la date du début de leur exploitation :
- les sociétés industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire ;
- et les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en
dehors des plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités, conformément
aux textes législatifs et réglementaires en vigueur.

B-Imposition temporaire aux taux réduits :

 ► Bénéficient des taux prévus à l’article 19-I-A ci-dessous pendant les cinq (5)
premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur exploitation :

a) les entreprises artisanales dont la production est le résultat d'un travail


essentiellement manuel

b) les établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle ;

c- Réduction d’impôt en faveur des sociétés dont les


titres sont introduits en bourse :
   ► Les sociétés qui introduisent leurs titres à la bourse des valeurs,
par ouverture ou augmentation du capital, bénéficient d'une réduction au titre de
l'impôt sur les sociétés pendant trois (3) ans consécutifs à compter de l'exercice qui
suit celui de leur

d- Réduction d’impôt en faveur des entreprises qui


prennent des participations dans le capital des jeunes
entreprises innovantes en nouvelles technologies :

Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés bénéficient d’une réduction d’impôt
égale au montant de l’impôt correspondant au montant de leur prise de participation
dans le capital des jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies. Sont
considérées comme jeunes entreprises innovantes précitées, les sociétés dont la
création date de moins de cinq (5) ans à la date de la prise de participation et dont :

 le chiffre d’affaires au titre des quatre derniers exercices clos est inférieur à
cinq millions (5.000.000) de dirhams par an, hors taxe sur la valeur ajoutée ;
 Les charges de recherche et développement, engagées dans le cadre de ses
activités d’innovation, représentent au moins 30% des charges admises en
déduction de son résultat fiscal.
ІІІ- L’assiette fiscale  :
1- Résultat fiscal : Passage du résultat comptable au résultat fiscal  :

Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des
produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de
l’activité imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable
en vigueur, modifié, le cas échéant, conformément à la législation et à la
réglementation fiscale en vigueur.

Remarque :

Il faut souligner que, généralement, le Résultat comptable doit être rectifié, à


cause des erreurs comptables, telles que des créances comptabilisées comme
charges ou des dettes comptabilisées comme produits ou encore des
immobilisations comptabilisées comme charges. Donc, il est plus judicieux de
commencer par la correction de ces anomalies comptables, avant de procéder à
leurs corrections fiscales. Ainsi, on doit déterminer le Résultat comptable rectifié.

Ce travail est, bien sûr, possible lorsque le système informatique comptable de


l’entreprise n’est pas fermé ou clôturé.

Résultat fiscal = Résultat comptable rectifié + Charges non déductibles –

Produits non imposables + Ecarts de conversion passif de (N)

– Ecarts de conversion passif de (N-1) - Reports déficitaires

Le calcul du Résultat comptable rectifié passe par les trois étapes suivantes  :

1) Passer au journal de l’entreprise les écritures comptables de rectification.

2) Etablir le tableau qui synthétise toutes les rectifications en appliquant la règle de


fonctionnement des comptes (les comptes de charges augmentent au Débit et
diminuent au Crédit, alors que les comptes de produits augmentent au Crédit et
diminuent au Débit). Ce tableau se présente comme suit :

Charges supplémentaires Produits supplémentaires


Opérations ou reprise de produits ou reprise de charges

Total

3) Calculer le Résultat comptable rectifié :

Résultat comptable rectifié = Résultat comptable – Charges supplémentaires ou


Reprise de produits + Produits supplémentaires ou Reprise de charges

=> Résultat net fiscal :


Résultat avant impôt + Réintégrations – Déductions = Résultat brut fiscal

Résultat brut fiscal – Déficits reportables = Résultat net fiscal

-Réintégrations: Charges comptabilisées mais non admises en déduction et produits


non comptabilisés ou minorés mais imposables.

-Déductions : Produits comptabilisés mais non imposables

-Déficits fiscaux: Pertes fiscales des exercices antérieurs.

→Fraction en provenance des amortissements, reportable indéfiniment


jusqu’à sa récupération. (Déficit d’amortissement)

→Fraction hors amortissements reportable sur les bénéfices des quatre


exercices suivants. (Déficit d’exploitation)

Résultat brut fiscal = Résultat avant impôt*+ Réintégrations – Déductions

Résultat net fiscal = Résultat brut fiscal – Déficits reportables

*Résultat avant impôt :

→ Produits d’exploitation – Charges d’exploitation = résultat d’exploitation

→ Produits financiers – Charges financières = Résultat financier


→ Résultat d’exploitation + Résultat financier = Résultat courant

→ Produits non courants – Charges non courantes = Résultat non courant

►Résultat Avant impôt = Résultat courant + Résultat non courant

2- Appréciation fiscale des produits :


Les produits imposables sont déterminés à partir :

● Les produits d’exploitations;

● Les produits financiers;

● Les produits non courants;

● Les subventions et dons reçus.

=>Pour en faire il faut répondre à une question principale:

■Le produit est-il imposable ?

-Si le produit est imposable, aucune correction fiscale n’est effectuée;

-Si le produit n’est pas imposable, il faut déduire du résultat comptable;

A- Les produits d’exploitation :

a- Le chiffre d’affaire :

Ventes :

Ventes d’éléments corporels: Ventes d’éléments incorporels :


Marchandises/ Produits finis Services
=> Fait à observer c’est la livraison =>Fait à observer c’est l’exécution

Ventes des biens:


-Ventes livrées aux clients: Produits imposables;

-Ventes non livrées même encaissées: Produits non imposables au titre de l’exercice
clos.

Ventes de services:

C’est l’exécution du service qui est le fait de rattachement du produit à l’exercice.

●Ventes d’éléments corporels:

Exemple I:

Une entreprise a livré des marchandises pour un montant (HT) de : 250 000,00 dh,
l’exercice comptable coïncide avec l’année civile :

H1: Livraison le 26/12/N: Vente imposable, aucune correction fiscale

H2: Livraison le 05/01/N+1: Vente non imposable, à déduire

H3: le produit est totalement encaissé en N et livré en N+1: Vente non


imposable, à déduire, puisque la livraison n’est pas en N.

H4: 3/5 des marchandises livrées le 28/12/N et le 2/5 le 04/01/N+1 : Le 3/5 est
un produit imposable en N, par contre le 2/5 est non imposable à déduire (250 000
*2/5 = 100 000)

●Ventes d’éléments incorporels:

Exemple II:

Une compagnie aérienne a encaissé une réservation de billets d’avion le 15/12/N:

Aller: 3860 dh Retour: 4210 dh

H1: Aller le 25/12/N, Retour le 29/12/N: Le montant global est imposable en N,


aucune correction fiscale

H2: Aller le 25/12/N, le retour le 04/01/N+1: Le montant de l’aller est imposable


en N, le montant du retour est non imposable.

a-1-Le chiffre d’affaire: (cas particuliers)


●les arrhes:

Sur le plan fiscal, les arrhes ne constituent pas des produits d’exploitation car elles
correspondent à de simples avances sur commandes en cours.

●les acomptes:

Il s’agit d’un paiement partiel, et fiscalement ne constitue pas des produits


imposables.

Exemple :

-Arrhes perçus à la suite d’une promesse de vente d’un bâtiment appartenant à


la société, jusqu’au 31/12/N, le contrat de vente définitif n’est pas encore conclu:

=> Garantie à consolider comme des dépôts et cautionnements et non comme


produit: donc non imposable en N, à déduire.

b-La variation des stocks:

La variation des stocks est définie comme étant la différence entre le montant des
stocks à la date de clôture de l'exercice (stock final) et le montant des stocks à la date
d'ouverture de l'exercice (stock initial).

Le plan comptable normalisé distingue les stocks de produits en cours, les stocks
des biens produits et les stocks de services en cours.

- Evaluation au coût de revient:

Le coût de revient des éléments des stocks de produits est le coût réel, c'est-à-dire
les sommes effectivement dépensées par la société pour les produire.

Le prix de revient s’identifie :

→soit au coût d’achat quand il s’agit de marchandises, matières premières,


fournitures et emballages achetés ;
→soit au coût de production quand il s’agit de biens
fabriqués ou de travaux.

Exemple :

Au 31/12/N, une entreprise a effectué son inventaire physique. Le stock de


marchandise est évalué à 2 500 000 dh, ce montant est estimé.

Après la vérification des coûts par la comptabilité analytique, on a constaté que le


coût réel est de : 3 000 000.

=>La différence : (3 000 000 – 2 500 000 = 500 000) ce montant n’est pas encore
comptabilisé, il doit faire l’objet d’une réintégration.

c-Immobilisation produite par l’entreprise pour elle même:

Sont également considérées comme produits imposables, les immobilisations


produites par l’entreprise pour elle-même. Il s'agit des immobilisations en non
valeur, incorporelles ou corporelles créées par les moyens propres de l'entreprise pour
elle-même et qui ont pour conséquence, l'accroissement ou la valorisation des
éléments de son actif immobilisé.

d-Subvention d’exploitation:

Les subventions d'exploitation sont celles acquises par la société pour lui permettre
de compenser l'insuffisance de certains produits d'exploitation ou de faire face à
certaines charges d'exploitation, telles que les subventions versées par l’État ou les
collectivités à certains organismes et entreprises pour compenser le prix de quelques
produits et services.

Exemple :

Subvention d’exploitation reçus en cours d’exercice N il s’agit d’un produit


imposable.

e-Les autres produits d’exploitation (imposables) :

● Jetons de présence :
Les jetons de présence perçus par la société ainsi que les
remboursements forfaitaires de frais et les rémunérations qui lui sont octroyées en sa
qualité d’administrateur.

● Revenus d’immeubles non affectés à l’exploitation

● Redevances pour brevets, concessions, marques.

● Ventes et produits accessoires.

f-Reprises sur provisions :

Les provisions sont réajustées à la fin de chaque exercice. En effet, les provisions
d'exploitation devenues en tout ou en partie sans objet sont rapportées au résultat
d'exploitation.

Le sort fiscal de la reprise sur la provision dépend de celui qui a été réservé au
traitement fiscal de dotation :

→ Si la dotation aux provisions était acceptée en déduction, la reprise


serait imposable.

→ Si la dotation aux provisions était non déductible, la reprise serait à


déduire pour éviter la double imposition de la dite-provision.

Exemple :

Une entreprise a annulé au 31/12N une provision pour dépréciation d’un client
douteux de: 32 000,00 elle a été constaté le 31/12/N-1

H1: La dotation constatée en N-1, était déductible: La reprise est imposable.

H2: La dotation constatée en N-1, était non déductible: La reprise est non
imposable.

B- Les produits financiers:

Il s’agit d’intérêt et produits assimilés, acquis par le contribuable dans le cadre de


son activité professionnelle:

● Produits des titres de participation;


● Gain de change ;

● Ecarts de conversion-passif relatifs aux augmentations des créances et aux


diminutions des dettes libellées en monnaies étrangères (imposables au titre de
l’exercice de leur constatation) ;

● Les intérêts courus et autres produits financiers ;

● Les reprises financières et les transferts de charges.

a- Produits des titres de participation:

Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés sont compris dans
les produits d’exploitation de la société bénéficiaire avec un abattement de 100%.

=>Ce sont des produits non imposables.

b- Gain de change: (imposables)

Les créances et les dettes en monnaies étrangères doivent être évaluées, à la clôture
de chaque exercice, selon le dernier cours de change.

c- les écarts de conversion passif qui sont comptabilisés au


niveau du bilan de la société et qui sont relatifs aux augmentations des créances et aux
diminutions des dettes libellées en monnaies étrangères, ils sont évalués, à la clôture
de chaque exercice, selon le dernier cours de change. Ces écarts sont imposables au
titre de l’exercice de leur constatation.

Exemple :

Gain de change latent : écart de conversion passif :

→ N: A réintégrer

→ N-1: A déduire

d-Les intérêts courus et autres produits financiers :

Il s’agit des intérêts courus constatés par la société au titre des prêts octroyés, des
revenus des autres créances financières et des revenus tirés des comptes en banque.
NB: Intérêts sur des placements à terme:

Une retenue à la source de 20% est considérée comme une avance sur l’IS.
L’intérêt doit être imposé à son montant brut.

Brut = Net + TPPRF (taxe sur les produits de placement à revenu fixe)

Exemple :

Une entreprise a reçu un avis de crédit lui mentionnant le virement à son compte d’un
intérêt sur un placement d’une épargne pour un montant de 54 600,

TPPRF 20% = 10920 soit un montant net de 43 680 dh.

H1: Le montant est enregistré en Brut, imposable

H2: Le montant est enregistré en Net, La TPPRF à réintégrer : 10 920 dhs


(tpprf= (I/0,8)*20% )

e- Les escomptes obtenus:

=>Produit financier imposable

Exemple :

Escompte reçus des fournisseurs : Imposable.

C-Les produits non courants

a- Produits de cession

Plus-values réalisés ou constatés par l’entreprise

Les plus-values réalisés ou constatés par l’entreprise, en cours ou en fin


d’exploitation, suite à la cession ou au retrait de certains éléments corporels ou
incorporels de l’actif immobilisé sont imposables

b-Subventions d’investissement:

Les subventions d’investissement ont pour objectif d’encourager l’entreprise à


l’acquisition des immobilisations et à la création de l’emploi.
Le montant des subventions d’investissement est repris sur la
durée et au rythme d’amortissement de l’immobilisation acquise ou créée au moyen de
la subvention. Les reprises sur subventions d’investissement sont imposables.

Exemple :

Produit de cession des immobilisations d’un matériel acquis le 01/02/N-4 pour un


montant de 320 000 dh

Le prix de cession est de 120 000, il s’agit d’un produit non courant imposable

Exemple :

Subvention d’investissements reçus au 29/02/N: 500 000 (la part de l’exercice N est
de 100 000) il s’agit d’un produit imposable

c-Autres produits non courants :

Sont des profits découlant ou non de l’activité courante, mais qui se caractérisent
par leur aspect accidentel ou inattendu.

Exemple :

● Indemnité d’assurance;

●indemnités perçus pour le transfert de la clientèle ou la cessation de l’exercice


d’activité;

●Plus value sur réalisation d’élément d’actif d’exploitation;

●Dégrèvement d’impôt :

→ Si l’impôt est déductible, le dégrèvement est imposable ex : Taxe


professionnelle

→ Si l’impôt est non déductible, le dégrèvement est non imposable ex: IS

N.B : les dégrèvements accordés en matière d’I.S. ne constituent pas un produit


imposable du fait que le montant de cet impôt n’est pas déductible.

Exemple :
Indemnité suite à un incendie pour un montant de 250 000dh

Il s’agit d’un produit non courant imposable.

Exemple :

Subvention d’investissements reçus au 29/02/N: 500 000 (la part de l’exercice N est
de 100 000) il s’agit d’un produit imposable

Exemple :

Un dégrèvement sur la taxe professionnelle pour un montant de 13 200 dh, il s’agit


d’un produit imposable.

Exemple :

Un dégrèvement sur l’IS pour un montant de 15 500 dh, il s’agit d’un produit non
imposable.

3- Appréciation fiscale des charges :

=>Il faut répondre à une question principale :

■La charge est déductible?

-Si la charge est déductible, aucune correction fiscale n’est


effectuée;

-Si la charge est non déductible, il faut faire une réintégration


fiscale.

►Les conditions générales de déductibilité d’une charge :

Pour l’admission d’une charge en déduction, il faut qu’elle remplisse les quatre
conditions exigées par les règles fiscales.

1- La charge doit être liée à la gestion et engagée dans l’intérêt général de


l’entreprise :

La charge ou la dépense doit se rapporter directement à la gestion et être exposée dans


l’intérêt de l’entreprise.
Cela implique l’exclusion des charges supportées dans l’intérêt du
personnel, de l’exploitant ou des associés.

Exemple :

Une facture relative à un billet d’avion pour un montant de 9 000 dh, a été
comptabilisée par une société

H1: le billet a été réservé pour un déplacement du directeur financier en mission


à l’étranger : Charge déductible

H2: le billet a été réservé pour un voyage de la fille du directeur financier, la


fille ne travaille pas au sein de l’entreprise : Charge non liée à l’exploitation, elle est
donc non déductible.

2- La charge doit être rattachée à l’exercice d’imposition:

Charges ne se rapportant pas à l’exercice doivent être régularisées.

Exemple :

Une société a constatée une dotation ratée aux amortissements d’un matériel de
production pour un montant de 20 000dh, la dotation de l’exercice N est de 40 000dh.

-20 000 concerne une dotation de l’exercice N-1, qui est comptabilisée au cours de cet
exercice, donc non déductible à réintégrer

-40 000 concerne une dotation de l’exercice N, elle est rattachée à l’exercice, donc
déductible.

3- La charge doit être enregistrée et appuyée de pièce justificative


probante:

Les entreprises doivent indiquer sur leur facture un identifiant commun d’entrepris
(ICE).

Exemple :

Un achat de marchandise pour un montant de 250 000 dh, absence de l’ICE


=>L’identifiant commun d’entreprise est devenu obligatoire
depuis la loi de finances de 2016, cette charge est non déductible

Un achat de MP pour un montant de 450 000 dh, absence d’une pièce probante :
cette charge est non déductible.

4- La charge doit se traduire par une diminution de l’actif net de


l’entreprise:

Certaines dépenses qui prolongent la durée de vie des immobilisations ou qui


augmentent leur valeur, doivent être considérées comme des immobilisations et
non comme des charges rattachées à un seul exercice.

Exemple :

Entretien d’une machine de production pour un montant de 150 000

H1: la machine est en panne : Charge déductible

H2: cette réparation à pour objectif d’augmenter la durée de vie du matériel:


Charge à immobiliser, elle est non déductible.

A- Les charges d’exploitation:

● Des achats ;

● Des autres charges externes ;

● Des frais de personnel ;

● Des impôts et taxes ;

● Des autres charges d’exploitation ;

● Des dotations d’exploitation aux amortissements ;

● Des dotations d’exploitation aux provisions.

a- Des achats:

►Achats d’éléments corporels


Réception

Non reçus : charges non


Reçus : charges déductibles
déductibles

Exemple :

Achat de marchandises comptabilisé pour un montant de 300 000 dh

H1: bons de réception 28/12/N : Charge déductible

H2: bons de réception 04/01/N+1 : Charge comptabilisée n’est pas déductible en


N, à réintégrer.

H3: ¾ de marchandises reçues le 28/11/N alors et le ¼ de marchandises le


11/02/N+1: le ¾ est une charge déductible, par contre le ¼ est une charge non
déductible à réintégrer

=> (300 000 *1/4= 75 000) à réintégrer.

► Eléments incorporels :

Exécutions

Service exécuté : Charge Non exécuté : charges non


déductible déductibles

Exemple :

Comptabilisation de 40 000 dh en N (transport),

H1: Transport exécuté le 31/12/N: Charge de l’exercice N, elle est déductible


H2: Transport assuré le 02/01/N+1 : Charge comptabilisée
n’est pas déductible en N, à réintégrer

b- Les autres charges externes :

► Loyers

► Les entretiens et réparations

► Les primes d’assurance

► Autres services et travaux

► Transports et déplacement

► Cadeaux publicitaires

► Les dons

► Les frais de personnel

► Charges sociales

► Les impôts et taxes

► Loyers :

Les loyers versés à des tiers (et non à soi-même) au titre des locaux professionnels,
du matériel et des locaux affectés au logement du personnel de l’entreprise sont des
charges déductibles.

Exemple :

Location et charges locatives pour un montant de 220 000dh au titre de l’exercice N

Charge de l’exercice N, elle est déductible.

► Les entretiens et réparations :


Les dépenses d’entretien et de réparation sont réputées constituer
des frais généraux déductibles si elles n’ont pas pour effet d’augmenter la valeur ou
la durée de vie des éléments d’actifs entretenus ou réparés.

Dans le cas contraire, elles sont immobilisées.

Exemple :

Une dépense d’entretien de 124 000 dh, comptabilisée en charge

H1: l’entretien porte sur une réparation de fuite d’eau: Charge déductible

H2: La réparation a porté sur l’installation d’une climatisation dans les


bureaux: Charge à immobiliser, elle est non déductible.

► Les primes d’assurance :

En plus des primes d’assurance se rapportant à l’exploitation de l’entreprise, il


existe des cas plus discutables quant à la question de déductibilité fiscale:

→ Cas général ;

→ Cas spécifique :

→ Contrats d’assurance vie conclue au profit de la société sur la tête de ses


dirigeants ;

→Les primes d’assurance: Cas Général :

Il s’agit généralement des primes des contrats d’assurance souscrits pour garantir
les risques :

-Sur les éléments d’actif (incendie, dégâts des eaux, etc.)

-Du fait de la responsabilité de l’entreprise (responsabilité civile, responsabilité


décennale, etc.)

-Liés à l’exploitation (non-paiement de créances, grève, etc.)

=> Ces primes sont déductibles. En contrepartie les indemnités reçus sont
imposables.
Exemple :

Prime d’assurance incendie payée le 01/04/N: 25 000 =>Charge déductible

→Les primes d’assurance: contrats d’assurance vie conclues au profit de la


société sur la tête de ses dirigeants.

Les primes versées sur les contrats d’assurance conclus au profit de la société sur la
tête de ses dirigeants ou ses collaborateurs ont pour objet de compenser le manque à
gagner qui résulterait pour la société du décès de la personne visée au contrat
d’assurance.

Or, si ce risque se réalise finalement, il n’entrainera pas une perte d’un élément
d’actif. Il ressort que les primes versées sont assimilées à des placements financiers
et à ce titre n’ouvrent pas droit à déduction (charge non déductible).

En revanche, l’indemnité dont bénéficie l’entreprise, en cas de réalisation du


sinistre doit être rapportée aux résultats imposables après déduction des primes
antérieurement versées.

Exemple :

Traitement fiscal des charges :

• Prime d’assurance vie sur la tête d’un dirigeant au profit de l’entreprise 20 000:
constitue des charges non déductibles, puisque ces primes sont considérées comme un
placement.

Traitement fiscal des produits :

• Indemnité d’assurance suite au décès du dirigeant pour un montant de 80 000,


les primes déjà versées s’élèvent à 20000.

20 000(déjà versé) c’est un produit non imposable, par contre 60 000(80 000-20 000)
est imposable.

► Cadeaux publicitaires :

Les dépenses en cadeaux à la clientèle qui constituent des frais divers de


l’entreprise sont déductibles si :
■ Leur valeur unitaire maximale ne dépasse pas 100
DH TTC.

■ Les cadeaux portent soit le nom, le sigle de l’entreprise ou la


marque de fabrique des produits qu’elle fabrique ou dont elle fait commerce.

Exemple :

Une entreprise a payé l’achat de 2000 cartables, frappés du signe de l’entreprise.

H1: prix unitaire 96 dh TTC : 2000 * 96 = 192 000 Charge déductible

H2: Prix unitaire est de 120 dh TTC: 2000 * 120 = 240 000 Totalement à
réintégrer

H3: 1000 cartables 96 dh l’unité TTC et 1 000 cartables à 120 dh l’unité:

=>1000 * 120 = 120 000 A réintégrer

H4: 100 000 cadeaux adressés aux clients pour une valeur de 500 000 frappés
de la référence de l’entreprise:

Valeur = Qté * Prix => Valeur / Qté = Prix => prix= 500 000/100 000 = 5 dh TTC

C’est charge déductible.

► Les charges de personnel:

Salaires, appointements, et gratifications accordés au personnel de l’entreprise:


Charges déductibles.

- Rémunération doit correspondre à un travail effectué pour l’entreprise, un


contrat de recrutement doit être signé.

- La rémunération ne doit pas être excessive eu égard à la qualification du salarié


et à la prestation fournie.

- Les rémunérations versées au personnel sont déductibles dés lors qu’elles


répondent aux conditions générales de déductibilité et qu’elles ne soient pas
jugées anormalement exagérées eu égard au travail fourni.

- les salaires sont déductibles, les charges sociales sont elle-même déductibles.
Exemple :

Salaires de l’exercice: 1 000 000 dh dont 50 000 concerne un salarié ne travaille pas
au sein de l’entité.

Charge patronales de sécurité sociale de 250 000 dont 5 400 est relative au salaire de
50 000 ci-dessus.

Le salaire du personnel qui travaille au sein de l’entreprise est une charge


déductible, par contre 50 000 est non déductible (puisque le salarié n’exerce pas un
travail effectif). 1 000 000 – 50 000 : Charge déductible par contre 50 000 est non
déductible.

Charges sociales sont déductibles, par contre du salarié sans fonction sont non

Déductibles. 250 000 – 5400 = 244 600 charges déductibles par contre

5 400 non déductibles à réintégrer.

► les Dons:(Utilité publique) 

Il s’agit des dons en nature ou en argent:

-Aux habous publics et à l’entraide nationale;

-Aux associations reconnues d’utilité publique qui œuvrent dans un but charitable,
scientifiques, culturel, éducatif, sportifs...

-A l’Université AL Akhawayne;

-A la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires;

-A la Fondation Hassan II pour la lutte conte le cancer;

-A la fondation Cheikh Zaid Ibn sultan;

►Les dons: (Œuvre sociale)

Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux œuvres sociales
des institutions qui sont autorisées à percevoir des dons, sont déductibles dans la limite
de deux pour mille du chiffre d’affaire HT { (2/1000)*CA HT }.
=> Les dons :

Dons et subventions
accordés

Dons accordés aux œuvres Autres dons à des bénéficiaires


Dons accordés aux établissements sociales des établissements non autorisés d’une manière
reconnus d’utilité publique publics ou privés: Acceptés dans la réglementaire à recevoir des
Déductibles sans limite limite de 2/1000 du CA HT dons:
Excédent à réintégrer Non déductibles

Exemple :

- Don aux habous publics pour un montant de 1 500 000 dh: Charge déductible

- Don à la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires pour un


montant de 2 000 000 : Charge déductible

- Don accordé aux fonds dédiés au Covid-19 pour un montant de 2 000 000 dh :
Charge déductible

- Don octroyé aux œuvres sociales pour un montant X, sachant que l’entreprise a
réalisé un CA HT de 36 000 000dh on doit observer la limite fiscale 36000 000
*2/1000 = 72 000

H1: dons s’élèvent à 60 000: Charge déductible, puisqu’on n’a pas dépassé la
limite

H2: dons s’élèvent à 100 000: on a dépassé la limite fiscale, l’excédent à


réintégrer 100 000 -72 000 = 28 000
Exemple :

Une société a accordé un chèque de 120 000 dh pour une équipe de foot du quartier
Ain Chock, c’est une charge privée, non liée à l’exploitation charge non déductible
à réintégrer.

►Les impôts et taxes :

Pour être déductibles des résultats de l’entreprise, les impôts doivent satisfaire
à trois conditions :

• Être mis à la charge de l’entreprise ou constituer pour celle-ci le moyen


de se libérer d’une charge déductible ;

• Être mis en recouvrement au cours de l’exercice ou tout au moins dus à


raison et faits survenus au cours de l’exercice ;

• Ne pas être exclus des charges déductibles par une disposition expresse.

Les pénalités, majorations et amendes pour infraction aux règles d’assiette


des impôts directs et indirects, de paiement tardif des dits impôts, ainsi qu’aux
dispositions légales et réglementaires ne sont pas déductibles.

On peut citer comme impôt déductible : La taxe professionnelle, la taxe de


services communaux, la TVA non récupérables, les droits de douane, les droits
d’enregistrement, de timbre ainsi que les taxes communales.

Comme impôt non déductibles on peut citer : IR sur salaire, l’impôt sur les
sociétés, la TVA récupérable.

Exemple :

Paiement de la taxe professionnelle : Charge déductible

Paiement de l’IS: Charge non déductible

Paiement de la taxe professionnelle pour un montant de 25 000:

-Principal : 20 0000 Charge déductible


-Pénalité 5 000 Charge non déductible

Pénalité pour infraction de la route : Charge non déductible

Pénalité pour une commande tardive d’un client: Charge déductible

(NB: les pénalités sur marché sont déductibles)

c- Les dotations aux amortissements:

Les dotations aux amortissements doivent remplir les conditions suivantes pour
leur admission en déduction fiscale:

- Doivent Correspondre à des immobilisations inscrites en Actif de l’Entreprise.

- Les immobilisations doivent être autorisées à la pratique d’amortissements et


calculés conformément aux dispositions fiscales

- Les dotations doivent être comptabilisées toute dotation ratée est perdue en
déduction fiscale

- La dotation des voitures de tourisme est déductible en observant la limite de


300 000 TTC et le taux 20%. (300 000 *20% = 60 000 par an).

Deux modalités d’amortissement:

- Constant selon les taux indiqués ou les taux d’usage de la profession.

- Dégressif sans que l’immobilisation ne soit exclue de cette pratique (tel que les
voitures de service, constructions et immobilisations en non valeurs.)

Exemple :

Une société a acquis un matériel et outillage pour un montant de 120 000 le


01/02/N-1 amorti linéairement, durée de vie 5 ans

La dotation comptabilisée au cours de l’exercice N est de 24 000: Charge


déductible 120 000*20%= 24 000

Exemple :
Une société a acquis une voiture de service à un cadre à 420 000 dh,
TTC le 01/04/N durée de vie 5 ans.

Dotation comptabilisée 420 000 *20%*9/12= 63 000

Limite fiscale 300 000*20%*9/12= 45 000

=>Constat : on a dépassé la limite : donc la différence (63 000 -45 000 = 18 000)
à réintégrer

d- Les dotations aux provisions:

Les provisions sont soumises à un contrôle très strict pour leur admission en
déduction fiscale:

- La perte ou la charge provisionnée doit être elle-même déductible. (La règle


de l’accessoire qui doit suivre le principal doit être appliqué).

- La perte ou la charge doit être nettement précisée

- La perte ou la charge doit être probable et non pas éventuelle

- La perte ou la charge doit avoir son origine dans l’exercice. Rattachement à


l’année

- Les dotations doivent être comptabilisées et reportées sur le tableau des


provisions

NB: les créances douteuses pour qu’elles soient déductibles, doivent être
individualisés et doivent avoir un recours judiciaire dans un délai de 12 mois suivant
la constitution de la provision.

Exemple :

Une société a constituée une provision de 500 000 dh au 31/12/N

H1: pour faire face à une indemnité de licenciement calculée légalement

La dotation est déductible

H2: La provision a été constituée pour des pénalités fiscales


La dotation est non déductible

Exemple :

Dotation pour créance douteuse pour un montant de 122 200

H1: cette provision a été calculée d’une façon globale, la dotation est non
déductible

H2: le client est attaqué en justice, La dotation est déductible, car elle est
justifiée

=>Provisions exclues du droit à déduction:(charges non déductibles)

- Provisions pour amende fiscales ou pénales,

- Les provisions pour propre assureur,

- les provisions pour garanties données aux clients,

- Les provisions pour gratification du personnel, (sauf s’il y a un engagement écrit)

Exemple :

Dotation aux provisions pour amende fiscale : 55 000 dh, Charge non déductible

Dotation aux provisions pour propre assureur : 100 250, Charge non déductible.

B- Les charges financières:

●Les charges d’intérêts dus aux tiers sont déductibles à condition que les emprunts
ont servis au financement de l’entreprise.

● Intérêts des comptes courants d’associés:

Ils ne peuvent être admis en déduction que lorsqu’on a :

-le capital social de l’entreprise est totalement libéré (Condition)

Et sans que l’intérêt ne puisse dépasser le seuil fixé par la loi.

-Somme des avances ne doit excéder le capital,


-le taux d’intérêt ne doit dépasser le taux décrété par le
ministre des finances pour l’année écoulée.

1ère étape : on calcule les intérêts sur avances >> les intérêts comptabilisés

2ème étape : on doit vérifier le respect de la condition :

Si le capital est :

-Partiellement libéré : les intérêts comptabilisés sont non déductibles

-Totalement libéré : on doit vérifier les deux limites :

1) Limite : la somme des avances ne doit pas dépasser le capital social

2) Limite : le taux comptable ne doit pas dépasser le taux fiscal.

Exemple :

Avance le 01/01/N 800 000 dh

Avance le 01/04/N 300 000 dh

Taux d’intérêt 6% l’an

H1: Capital social 1 000 000 dont le ¼ non libéré

H2: le capital est de 1 000 000, il est totalement libéré

Intérêt admis fiscalement est de 2,19%.

Réponse :

On calcule les intérêts comptabilisés

01/01/N 01/04/N 31/12/N


Intérêts comptabilisés :
800 000 800 000

■ 800 000 *6%*3/12 = 12 000 300 000

■ 1 100 000*6%*9/12= 49 500

Soit un total de 61 500


H1: le capital n’est pas entièrement libéré, donc la condition
n’est pas respectée, le montant des intérêts à réintégrer 61 500

H2: le capital est totalement libéré, on doit observer les limites :

- 800 000 < 1 000 000, mais le taux comptable est supérieur au taux fiscal

- 1 100 000 > 1 000 000, on prend le capital et aussi le taux comptable est
supérieur au taux fiscal

=>Limite fiscale :

- 800 000 *2,19%*3/12 = 4 380

- 1 000 000*2,19%*9/12 = 16 425

Soit un total de 4380 + 16 425 = 20 805

Donc l’excédent à réintégrer : 61 500 – 20 805 = 40 695.

●Les pertes de change : Constituent des charges déductibles.

C- Les charges non courantes:

●Pertes sur créances ou créances soldées

Toute créance abandonnée par simple décision de gestion est considérée comme
une réintégration, de même la TVA y afférente doit être portée sur la déclaration du
mois où la décision de libération du client est prise.

Pour leur admission en déduction, la perte doit être justifiée par une action en
justice, une déclaration de faillite des clients ou par toute autre preuve probante

Les provisions constituées pour faire face aux insolvabilités des clients sont
admises en déduction lorsqu’elles sont précédées par une action en justice. Toute
dotation constatée par simple estimation de gestion ou forfaitairement est non
déductible.

Exemple :
Perte sur créance justifiée : Charge déductible

Perte sur créance non justifiée : Charge non déductible

●Valeur nette d’amortissement : charge déductible.

Exemple :

Cession d’un matériel de production pour un montant de 120 000, sa valeur nette
d’amortissement est de 50 000 : Charge déductible.

D- Les charges non déductibles:

- Toutes les dépenses réglées par chèque barré non endossable, par moyen
électronique, effet de commerce … constituent des charges déductibles.

- Les achats de bétails peuvent être réglés en espèces sans limite.

- Charges et pertes non déductibles en partie : Les dépenses en espèces ne sont


déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille (5.000) dirhams par
jour et par fournisseur sans dépasser cinquante mille (50.000) dirhams par mois
et par fournisseur.

4- Déficit reportable  :
Selon l'article 12 du C.G.I. le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de
l'exercice suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la
déduction puisse être opérée en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit
peut être déduit des bénéfices des exercices suivants jusqu'au quatrième exercice
qui suit l'exercice déficitaire.

Toutefois, le délai de déduction prévue n'est pas applicable au déficit ou à la


fraction du déficit correspondant à des amortissements comptabilisés.
Résultat déficitaire des exercices antérieurs

Partie liée aux amortissements : Partie hors amortissements :


Peut être déduit sans limite dans le temps Limité à 4 exercices
ІѴ- Les taux d’imposition de
l’impôt sur les sociétés  :

1- Les taux normaux  :

 Afin d’assurer la convergence progressive vers un taux proportionnel unifié en


matière d’IS, telle que prévue par l’article 4 de la loi-cadre portant réforme fiscale, en
perspective de simplification de la structure des taux, le projet de loi de finance 2022
propose de supprimer la progressivité des taux du barème actuel de cet impôt et
d’adopter un mode de calcul selon des taux proportionnels.

L’impôt sur les sociétés est calculé comme suit :

a- Aux taux progressifs du barème ci-après :

► La loi de finances pour l’exercice 2021, l’impôt sur les sociétés est calculé selon les
taux progressif -qui va être proportionnel en 2022- suivant :

Montant du bénéfice net Taux

(en dirhams)

Inférieur ou égal à 300 000 10%

de 300 001 à 1 000 000 20%

Supérieur à 1 000 000 31%

► Selon l'article 6, le tarif est fixé à 20% à la tranche dont le montant du bénéfice net
est supérieur à un million (1 000 000) de dirhams, pour :

→ les entreprises hôtelières et les établissements d’animation touristique

→les entreprises minières

→les entreprises artisanales

→les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle


→les sociétés sportives

→les promoteurs immobiliers

→les exploitations agricoles

→les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur


ou en dehors des plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités.

► Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le
bénéfice net est égal ou supérieur à cent millions (100 000 000) de dirhams, le taux du
barème de 31% est ramené à 28%. Ainsi, le projet de loi de finance 2022 prévoit la
réduction du taux marginal du barème de l'impôt sur les sociétés (IS) de 28% à 27%
pour les entreprises industrielles qui réalisent des bénéfices nets de moins de 100
millions de dirhams, et ce en ce qui concerne son bénéfice conforme à son chiffre
d'affaires local.

b- Au taux de 37 % :

En ce qui concerne les établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al


Maghreb, la Caisse de dépôt et de gestion et les entreprises d'assurances et de
réassurance. Les entreprises d’assurances et de réassurance s’entendent au sens du
présent code, ainsi que des fonds d’assurances Takaful et des fonds de réassurance
Takaful.

2- Les taux spécifiques  :

Le taux spécifique de l’impôt sur les sociétés est fixé à 15% :

■ pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle, au-delà de la période de cinq (5) exercices d’exonération prévue à
l’article 6

■ pour les sociétés de service ayant le statut "Casablanca Finance City",


conformément à la législation et la règlementation en vigueur, au delà de la période de
cinq (5) exercices d’exonération prévue à l’article 6

3- Taux et montants de l’impôt forfaitaire  :


Les taux et montants de l’impôt forfaitaire sont fixés comme suit :

■ 8% du montant hors taxe sur la valeur ajoutée des marchés, tels que définis à
l’article 16 du CGI, en ce qui concerne les sociétés non-résidentes adjudicataires de
marchés de travaux, de construction ou de montage ayant opté pour l’imposition
forfaitaire.

NB : Le paiement de l’impôt sur les sociétés à ce taux est libératoire de l’impôt retenu
à la source prévu à l’article 4 du CGI.

4- Taux de l’impôt retenu à la source  :

Selon les articles 13 et 14, les taux de l’impôt sur les sociétés retenu à la source sont
fixés à :
■10 % du montant des produits bruts, hors taxe sur la valeur ajoutée, perçus par les
personnes physiques ou morales non résidentes,

■ 20 % du montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des produits de placements à


revenu fixe et des revenus des certificats de Sukuk

■ 15 % du montant des produits des actions, parts sociales et revenus assimilés,


Ѵ- Liquidation de l'impôt

Liquider un impôt consiste simplement à calculer le montant exigible, on distingue


deux situations :

=> Si : l'IS est supérieur à la cotisation minimale  l'impôt exigible = l'IS

=> Si : la cotisation minimale est supérieure à l'IS  l'impôt exigible = CM

 Néanmoins, comment calculer l'IS ? c'est quoi une cotisation minimale ?


et comment la calculer ?

1- L'impôt sur les sociétés

Une fois que la base à été définie et évaluée, selon les règles prévues dans la 3ème
partie, des produits imposables et charges déductibles d'un seul exercice de 12 mois,
l'impôt sur les sociétés s'applique :

► En cas d'un bénéfice fiscale, on applique la relation suivante :

'
l impôt sur les sociétés= Assiette ×Tarrif

► En cas d'un résultat déficitaires :

L'impôt sur les sociétés= 0

Exemple : Une entreprise CCA sa base imposable égale à :

H1: Résultat fiscale = 1276684

H2: Résultat fiscale = -13959

Réponse :
H1 : En utilisant le barème progressif de LF 2020 :

IS=1276684 × 31%−140 000=255772,07

■ Alors, l'IS = 255773 en agrandissant au dirham supplémentaire

H2 : puisque le résultat fiscal est déficitaire, alors l'IS = 0

2- La cotisation minimale :

Selon l'article 144 du CGI, La cotisation minimale est le un minimum d’imposition


que les contribuables sont tenus de verser, quand le résultat fiscal est déficitaire ou
lorsque le résultat dégagé est insuffisant pour générer un IS au moins égal à la
cotisation minimal car le montant de l’impôt dû ne peut être inférieur à cette
cotisation quel que soit le résultat fiscal de l’exercice.

Ce minimum est dû par toutes les sociétés redevables de l’IS, sauf les sociétés
étrangères ayant opté pour leur imposition forfaitaire.

NB : elle ne peut pas être inférieur à 3000DHs.

Elle est calculée au même temps que l’IS de la manière suivante :

Cotisation Minimale=Base de la Cotisation Minimale ×Taux

 Comment déterminer la base de la cotisation


minimale ? et quel sont ses taux ?

a- La base de la cotisation minimale :

La cotisation minimale regroupe :


Chiffre d’Affaires Hors Taxe

+ Autres produits d’exploitation : (poste 718)

→ Des jetons de présence

→ Des revenus des immeubles non affectés à l’exploitation

→ Des profits sur opérations faites en commun

+ Les produits financiers :

→ Des produits des titres de participation et autres titres immobilisés sauf dans le
cas où ces derniers sont exonérés ( cas des dividendes reçus )

→ Des gains de change sauf ceux qui traduisent des gains de change latent

→ Des intérêts courus et autres produits financiers

+ Des subventions d’exploitation ou d’équilibre et dons reçus figurant parmi les


produits d’exploitation

+ Les autres produits non courants : (poste 758)

→ Des pénalités et dédits reçus

→ Des dégrèvements fiscaux au titre des impôts déductibles

→ Des rentrées sur créances soldées et des libéralités reçus

=>La cotisation minimale ne prend pas en considération les reprises et transferts de


charges, es reprises sur subventions d’investissement et les produits de cession des
immobilisations

=> Donc, la base de la cotisation minimale regroupe l'ensemble des produits


d'exploitations hors taxe de l'entreprise.

b- Taux

Selon la loi de finance 2021, La cotisation minimale est calculée en appliquant aux
éléments qui constituent son assiette le taux de 0,5% qui est appliquer à la majorité
des sociétés sauf celles énumérées par la loi pour être autorisées à
l'application du taux réduit. Ce taux est porté à 0,6% lorsqu'au-delà de la période
d'exonération de la CM, le résultat courant, hors amortissements est déclaré négatif
par l'entreprise pendant deux exercices consécutifs.

Et un taux réduit de 0,25% est prévu pour les produits des entreprises dont les prix à
taux réglementé par l'Etat (LF 2019), par exemple :

► Les produits pétroliers

► Le gaz

► Le beurre

► L'huile

► Le sucre

► La farine

► L'eau

► L'électricité

► Les médicaments…

=> Selon le projet de loi de finance 2022, la cotisation minimale a connu une
baisse de 0,5% à 0,45% à condition d'afficher un résultat courant hors
amortissements positif.

c- Exonération de la cotisation minimale

Selon l'article 144 du CGI, Certaines sociétés sont exonérées de la cotisation


minimale pendant les trois premières années suivant la date du début de leur
exploitation.

A défaut du début d’exploitation à la constitution de la société qui prend effet de la


date d'inscription au rôle des patentes, l’exonération cesse d’être appliquée à
l’expiration d’une période de cinq ans qui suit la date de constitution de la société
concernée et à ce moment-là, elle va être soumise au minimum de
la cotisation minimale.

Ainsi, Les personnes ayant souscrit la déclaration de cessation temporaire


d'activité, sont exonérées de la cotisation minimale.

NB : Cette exonération n’est pas possible pour les sociétés concessionnaires de


service public.

Exemple 1

La société "fisc CCA" est une société anonyme, pour le calcul de l'impôt définitif de
l'exercice N, on vous communique les informations suivantes :

Vente de l'exercice………………………………………= 32 896 200

Vente et produits accessoire……………………………. = 189 400

Subventions d'exploitation reçues……………………… = 246 780

Produits de cession d'immobilisations…………………. = 259 390

Produits financiers……………………………………… = 156 900

Résultat net fiscale N…………………………………… = 398 340

Réponse

■ Calcul de l'IS

IS=389 340 ×20 %−30 000=47 868

■ Calcul de la cotisation minimale :

La base de la CM =

Vente de l'exercice………………………………………= 32 896 200

Vente et produits accessoire……………………………. = 189 400


Subventions d'exploitation reçues……………………… = 246
780

Produits financiers……………………………………… = 156 900

TOTAL………………….………………………………. = 33 489 280

Cotisationminimale =33 489 280 ×0,5 %=167 446,4

On constate que : CM > IS

► Alors : l'Impôt Exigible = CM = 167 447 (en arrondissant au dirham


supplémentaire)

Exemple 2

Une société commerciale spécialisé dans la vente en gros de produits alimentaires a


réalisé, au cours de l'exercice N, un chiffre d'affaires HT = 35 456 000 dont :

Farine : 1 234 000

Sucre : 2 357 000

Le beurre : 894 800

Parmi les autres produits réalisés on note notamment :

Des revenus de location : 456 000

Des produits financiers imposables (brut) : 89 500

Des cessions de titre de participation : 112 000

Le résultat comptable de l'exercice N = 1 532 000

L'analyse des comptes de produits et de charge permet de relever :

Des produits non imposables : 209 000

Des charges non déductibles : 476 200


Réponse

■ Calcul de la cotisation minimale taux normale 0,5% (LF2021)

Chiffre d'affaires = 35 456 000

- Farine = 1 234 000

- Sucre = 2 357 000

- Beurre = 894 800

+Revenu de loc = 456 000

+Pdt financiers = 89 500

Base de la CM = 31 515 700

× Taux = 0,5%

CM1 = 157 578,5

■ Calcul de la cotisation minimale taux réduit 0,25%

Farine = 1 234 000

+ Sucre = 2 357 000

+ Beurre = 894 800

Base de la CM = 4 485 800

× Taux = 0,25%

CM2 = 11 214,5

Cotisation minimale exigible = CM1 + CM2 = 168 793

■ Calcul de l'IS

Résultat comptable = 1 532 000

- Produits non imposable = 209 000


+Charge non Déductible = 476 200

Résultat fiscal = 1 799 200

IS = 1 799 200 × 31% - 140 000 = 417 752

On constate que : IS > CM

► Alors : l'impôt exigible = 417 752

3- IS et CM en cas d'exonération :

Lorsqu'une entreprise exerce une activité totalement exonérée, la CM n'est pas


exigible, sauf si l'entreprise dispose de produits accessoires, des produits
financiers et des subventions d'investissements.

Lorsqu'une entreprise exerce une activité ou plusieurs partiellement exonérée, elle


doit dégager un pourcentage appelé "PRORATA" qui sert à décomposer le
résultat à une partie exonérée et une autre imposable en multipliant le prorata fois le
résultat fiscal. Le prorata ne s'applique que pour la détermination de l'IS car la CM ne
tient pas compte cette décomposition en produit imposable et produits non
imposable.

CA imposable
PRORATA=
CA totale

Exemple :

La société " CCA" est une société anonyme, pour le calcul de l'impôt définitif de
l'exercice N, on vous communique les informations suivantes :

CA imposable …...………………………………………= 32 896 200

CA exonéré à 100% ……………………………………. = 4 189 400

CA exonéré à 50% ……………...……………………… = 1 246 780

Produits accessoire imposable …………………………. = 539 500

Produits financiers imposable……………………………= 565 060

TOTAL……………………………………………...……= 39 436 940


Résultat net fiscale N = 1 446 350

Réponse :

■ Calcul du prorata :

CA imposable …...………………………………………= 32 896 200

CA imposable 50% ……………...……………………... = 623 390

Produits accessoire imposable …………………………. = 539 500

Produits financiers imposable…………………………... = 565 060

TOTAL…………………………………………………...=34 624 150

34 624 150
PRORATA= =87,8 %
39 436 940

■ Calcul du résultat fiscal imposable :

R é sultat fiscalimposable=1 446 350× 87,8 %=1269 895,3

■ Calcul de l'IS :

IS=1 269 895,3× 31 %−140 000=253 667,54

■ Calcul de la CM :

CM =39 436 940 × 0,5 %=197 184,7

On constate que : l'IS > CM

► Alors : l'impôt exigible = l'IS = 253 668

ѴІ- Recouvrement de l'impôt


Après avoir déterminé l'impôt exigible, le contribuable doit
déposer la déclaration fiscale et verser l'impôt exigible au trésor public dans les
délais fixé par la loi sans recevoir l'ordre de l'administration fiscale c'est le régime de
paiement spontané sans émission de rôle. En contrepartie l'administration fiscale
dispose d'un pouvoir de contrôle qui ne peut s'exercer que par consultation des
différentes déclarations établies par le contribuable. Les personnes soumises à l'IS
sont donc soumises à des obligations en matière de déclarations.

Le paiement dudit impôt auprès de l'administration fiscale dont dépend le siège


social de la société ou de son principal établissement, au cours même de l'exercice
d'imposition à travers des avances. C'est le principe des acomptes provisionnels. Ce
principe conduit à une régularisation du paiement de l'impôt

1- Les acomptes provisionnels

Le recouvrement de l'impôt se fait par 4 acomptes provisionnels versés


trimestriellement :

■ 31 mars pour le 1er acompte

■ 30 juin pour le 2ème acompte

■ 30 septembre pour le 3ème acompte

■ 31 décembre pour le 4ème acompte

Cependant, si l’exercice de référence est d’une durée inférieure à 12 mois, le montant


des acomptes est calculé sur celui de l’impôt dû au titre dudit exercice rapporté à une
période de 12 mois.

A ce titre, la société doit remettre à l'inspecteur des impôts une déclaration datée et
signée, 15 jours avant la date d'exigibilité du prochain acompte. Si le montant
définitif de l'impôt sera supérieur de 10% au montant des acomptes versés, il est
appliqué une amende et des majorations de retard.
Selon l'article 170 du CGI, Les acomptes provisionnels sont
calculés sur la base de l'impôt exigible au titre de l'exercice de référence, dont chacun
est égal à 25% de l'impôt dû de cet exercice.

Pour les sociétés exonérées de la CM pour une période déterminer, l'exercice de


référence est le dernier exercice d'exonération et les acomptes sont déterminés sur la
base de l'impôt ou de la CM que l'entreprise aurait payé en l'absence de l'exonération.

Toutefois, le montant minimum de la cotisation minimale (soit 3.000 DH) doit être
effectué en un seul versement avant l’expiration du 3ème mois suivant la date
d’ouverture de l’exercice comptable en cours.

2- Régularisation

Dans les 3 mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable, la
société doit procéder à la régularisation et la liquidation de l’impôt dû au titre de
l’exercice écoulé. Après la détermination de l’IS réel, la société doit régulariser sa
situation fiscale en comparant la somme des 4 acomptes avec le montant de l’impôt
exigible. Trois de cas de figure peuvent se présenter :

► Cas de complément d’impôt à verser : c’est le cas quand le montant de l’impôt dû


est supérieur aux acomptes versés. Dans ce cas le supplément d'impôt doit être
acquitté dans le délai de déclaration prévu.

► Cas d’excédent d’impôt versé : c'est un crédit d’impôt, quand le montant des
acomptes dépasse celui de l’impôt dû. Dans ce cas l'excédent versé est imputé par
celle-ci sur les acomptes provisionnels dû au titre des trois exercices suivants et
éventuellement sur l’impôt dû au titre desdits exercices.

► cas très rare dans la réalité : La somme des acomptes est égale à l’IS réel, dans
ces circonstances la société est quitte.

3- Exemple

Selon l'exemple précédent, Le montant de l'impôt exigible au titre de l'exercice


31/12/N s'élève à 253 668.
H1 : Au cours de l'exercice N, elle a versé des acomptes
provisionnels de 400000

H2 : Au cours de l'exercice N, elle a versé des acomptes provisionnels de 200000

Réponse

H1: le montant des acomptes provisionnels dépasse celui de l'impôt exigible d'un
excédent de :

Excédent = 400 000 – 253 668 = 146 332

► La société récupérera cet excédent sur les acomptes à verser soit :

Montant des acomptes = 253 668 / 4 = 63 417 à verser chaque trimestre

■ 1er acompte = 63 417 – 146 332 = - 82 915 => Rien à verser

■ 2ème acompte = 63 417 – 82 915 = - 19 498 => Rien à verser

■ 3ème acompte = 63 417 – 19 498 = 43 919 => 43 919DHs à verser

■ 4ème acompte = 63 417 => 63 417DHs à verser

H2 : le montant de l'impôt exigible dépasse celui des acomptes provisionnels d'un


excédent de :

Excédent = 200 000 – 253 668 = 53 668

Le montant 53 668 à Verser à l'administration fiscale avant le 31 mars.

■ 1er acompte = 50 000 à verser

■ 2ème acompte = 50 000 à verser

■ 3ème acompte = 50 000 à verser

■ 4ème acompte = 50 000 à verser


Conclusion  :
Nous voici à la fin de notre travail qu’avait pour ambition d’étudier l’impôt sur les
sociétés adopté au cours de l’année actuelle 2021, tout en précisant les dispositifs
apportés par le projet de loi de finance 2022.

Il a fallu tout d’abord de définir l’IS, son obligation comptable, sa déclaration fiscale
ainsi que ses sanctions. Puis, se focaliser sur le champ d’application qui contient les
personnes imposables, la territorialité, aussi que les exonérations. Ensuite, le mode
de paiement de l’IS dont on s’est arrêté sur son assiette, ses taux d’imposition, sa
liquidation, ainsi que le recouvrement de l’IS. Tout cela on l’a appuyé par des
exemples et un cas de synthèse à la fin pour mieux comprendre l’impôt sur les
sociétés.

De cette démarche qu’on a adopté, on peut conclure que l’IS permet à l’entrepreneur
de maitriser le taux d’imposition des résultats, et de piloter le montant de revenu
imposable à l’impôt sur le revenu ainsi que le montant de la base de calcul des
cotisations au RSI (régime social des indépendants). En revanche, l’IS risque de
tomber l’entreprise dans un phénomène de double imposition sur les résultats
distribués, ou par exemple lorsqu’une entreprise soit en déficit durant les premières
années d’activité, la transparence fiscale permet à l’entrepreneur d’imputer son
déficit directement sur son revenu global imposable.

D’ici on peut s’interroger sur l’impôt sur le revenu. Comment on définit l’IR ?

Qui est imposable à l’IR et de quoi se compose ? Comment on le


déclare ? Et quelles sont les dispositifs qui régissent l’IR au Maroc
actuellement, et les changements prévus pour l’année prochaine ?

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