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Réalisé par :
Kenza Talai
Encadrée par :
Khouloud Bougsid
Mme LEILA EL GNAOUI
Hajar Hachimi
Meryem Amedjar
Houda Benmahane
Année universitaire :
2021/2022
Le plan :
♦ Introduction
♦ І- dispositifs relatifs à la loi
1- définition de l'impôt sur les sociétés
2- la déclaration fiscale
3- obligation comptable
4- Sanctions
♦ ІІ- champs d'application
1- personnes imposable
2- territorialité de l'IS
3- les exonérations
♦ ІІІ- Assiette
1- Résultat comptable
2- Appréciation fiscale des produits
3- Appréciation fiscale des charges
4- Déficit reportable
5- Cas
♦ІѴ- Tarif
1- taux proportionnel et progressif
2- taux spécifiques
♦Ѵ- liquidation de l'impôt :
1- L'IS
2- la cotisation minimale
3- IS et Cotisation minimale en cas d'exonération
♦ѴІ- Recouvrement de l'impôt
1- Les acomptes provisionnels
2- Régularisation
3- Cas
♦ѴІІ- Cas de synthèse
♦ conclusion
Introduction :
Le système fiscal Marocain a connu une profonde réforme en milieu des décennies 80
à fin d’instaurer une fiscalité moderne qui est simple, claire, équitable et incitative
économiquement.
Pour cela certains impôts se sont radiés pour être remplacés, le but c’était d’élargir
l’assiette fiscale et de réduire le nombre des prélèvements. Ainsi, le système fiscal
marocain moderne se caractérise par 3 principaux impôts : IS, IR, et TVA.
Dans ce travail, on va se focaliser sur l’impôt sur les sociétés (IS), cet impôt a été
instauré en 1987 pour remplacer l’ancien IBP qui lui en même était un impôt apparent
à la patente et qui a connu des réforme à fin de toucher les bénéfices des sociétés.
L’IS dès son apparition a connu des changements au niveau des taux, Il s’est fixé au
départ à 45%, et il a été revu à la baisse et s’est établi à 35% pour les sociétés
commerciales et à 39.5% pour les institutions financières.
La loi de finance 2022 a introduit des nouvelles mesures spécifiques à l’IS dont
principalement la suppression de la progressivité des taux du barème actuel de l’IS, la
réduction du taux de l’IS applicable aux activités industrielles de 28% à 27%, et la
réinstauration de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices des sociétés au
titre de l’année 2022.
Dans ce travail, nous nous interrogerons sur le thème de l’impôt sur les sociétés selon
les dispositifs appliqués par la loi marocain.
Selon le CGI, l’impôt sur les sociétés, aussi connu sous le nom d'impôt sur les
bénéfices, se défini par, sur lesquelles on l’applique, comme suit :
L'impôt sur les sociétés s’applique sur l'ensemble des produits, bénéfices et revenus
prévus aux articles 4 et 8, des sociétés et autres personnes morales visées à l’article 2.
Autrement dit, généralement l’IS est un impôt direct qui s’applique sur l’ensemble des
bénéfices et revenus dégagées par les sociétés et autres personnes morales qui lui sont
soumises selon des barèmes et règles fixés par la loi.
2- La déclaration fiscale :
a- Déclaration d’existence :
Les contribuables, qu’ils soient imposables à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur
le revenu au titre de revenus professionnels ou qu’ils en soient exonérés ainsi que les
contribuables imposables au titre des revenus agricoles doivent adresser une
déclaration d’existence d’après un imprimé-modèle établi par l’administration, par
lettre recommandée avec accusé de réception ou remettre contre récépissé, au service
local des impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc ou de leur domicile fiscal dans un délai maximum de trente (30) jours suivant
la date soit de leur constitution ou du début de l’activité.
S’il s’agit d’une société de droit marocain soumise à l’impôt sur les sociétés, cette
déclaration doit comporter :
► les nom et prénoms ou la raison sociale ainsi que l’adresse de la personne physique
ou morale qui s’est chargée des formalités de constitution ;
► l’imposition à l’impôt sur les sociétés en ce qui concerne les sociétés visées à
l’article 2.
À partir de janvier 2017, l’obligation se généralise à toutes les entreprises, quel que
soit leur chiffre d’affaires. Les entreprises marocaines qui ne respectent pas cette
obligation seront exposées aux sanctions prévues par le Code général des Impôts.
3- L’obligation comptable :
Le CGI a spécifié des obligations comptables que toutes les personnes au domaine des
affaires doivent suivre pour faciliter le contrôle à l’administration, sur l’article 145 des
obligations comptables, à savoir :
- Les contribuables sont tenus d’établir, à la fin de chaque exercice comptable, des
inventaires détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits divers,
des emballages ainsi que des matières consommables qu’ils achètent en vue de la
revente ou pour les besoins de l’exploitation.
- Les contribuables sont tenus de délivrer à leurs acheteurs ou clients des factures ou
mémoires pré-numérotés et tirés d’une série continue ou édités par un système
informatique selon une série continue sur lesquels ils doivent
mentionner, en plus des indications habituelles d’ordre commercial :
► l’identité du vendeur ;
► la date de l’opération ;
► la date de l’opération ;
=> Pour bien respecter la première condition, globalement toutes les boites
doivent tenir une comptabilité, sauf des quelques exceptions comme les auto-
entrepreneurs, lorsque l’entreprise établit sa compta, elle doit évidemment
enregistrer toutes les opérations réalisées et parmi ces opérations
on trouve les différents éléments de l’impôt sur les sociétés qui suivent :
Si IS dû = IS théorique
Si IS dû = CM :
4- Les sanctions :
D’après l’article 188 du CGI, relative aux Sanctions pour infraction aux obligations
des sociétés à prépondérance immobilière
Une amende de dix mille (10.000) dirhams est applicable aux sociétés à
prépondérance immobilière, telles que définies à l’article 61, qui ne produisent pas, dans le
délai prescrit, en même temps que la déclaration de leur résultat fiscal, la liste nominative de
l’ensemble des détenteurs de leurs actions ou parts sociales à la clôture de chaque exercice,
prévue à l’article 83.
Une amende de deux cents (200) dirhams est applicable par omission ou
inexactitude, sans que cette amende puisse excéder cinq mille (5.000) dirhams aux sociétés
susvisées, si la liste produite comporte des omissions ou des inexactitudes.
ІІ - Champ d’application de l’IS :
Au Maroc en 1987, seulement les sociétés de capitaux ont été assujetti à l'IS en
remplaçant l'ancien impôt sur les bénéfices professionnels "IBP". Aujourd'hui le
champ d'application de l'IS a été s'élargie en définissant :
On distingue les personnes morales qui sont obligatoirement imposables à l'IS et leurs
résultats est soumises à cet impôt.
Par mesure de simplification, on peut schématiquement dire que l'impôt sur les
sociétés s'applique, comme son nom l'indique, à l'entreprise de forme sociétaire.
Néanmoins on va distinguer trois types des contribuables, celles imposables de plein
droit, par option et d'autres qui sont exclus du champ d'application de l'IS.
Selon l’article 2 du code général des impôts (CGI), les sociétés obligatoirement
passibles de l’impôt sont :
► Les Fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas
de la personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit
public ou privé, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une
disposition d’ordre législatif. L’imposition est établie au nom de leur organisme
gestionnaire.
Selon le même article 2 du CGI, Sont passibles de l’impôt sur les sociétés, sur option
irrévocable :
► les sociétés en nom collectif et les sociétés en
commandite simple, constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes
physiques
Selon l’article 3 du CGI, les sociétés exclus du champ d’application de l’IS sont :
► Les sociétés de fait car ils ne sont pas considérés comme des sociétés
ayant une existence propre sur le plan fiscal.
Selon l’article 5 du CGI, Les sociétés, qu’elles aient ou non un siège au Maroc, sont
imposables à raison de l’ensemble :
→ Des produits, bénéfices et revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc
en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur
le revenu.
Remarque :
Les bénéfices résultant d’opérations réalisées à l’étranger ne
sont pas imposables au Maroc à l’IS Lorsqu’elles ont été effectuées dans le cadre
d’un établissement autonome ou par un représentant de l’entreprise ou encore
lorsque les opérations constituent un cycle commercial complet à l’étranger.
1- Exonérations permanentes Sont totalement exonérés de l'impôt sur les sociétés :
► les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, pour les
seules opérations conformes à l'objet défini dans leurs statuts..
► les sociétés non-résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de
valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l’exclusion de celles
résultant de la cession des titres des sociétés à prépondérance immobilière.
► Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle comme : Les sociétés de services ayant le statut " Casablanca Finance
City ", conformément à la législation et la réglementation en vigueur, bénéficient de :
L'exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5)
exercices consécutifs, à compter du premier exercice d’octroi du statut précité
► Les sociétés sportives : exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une
période de cinq (5) exercices consécutifs, à compter du premier exercice….
A. Exonérations temporaires :
► Bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant les cinq (5)
premiers exercices consécutifs à compter de la date du début de leur exploitation :
- les sociétés industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire ;
- et les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en
dehors des plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités, conformément
aux textes législatifs et réglementaires en vigueur.
► Bénéficient des taux prévus à l’article 19-I-A ci-dessous pendant les cinq (5)
premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur exploitation :
Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés bénéficient d’une réduction d’impôt
égale au montant de l’impôt correspondant au montant de leur prise de participation
dans le capital des jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies. Sont
considérées comme jeunes entreprises innovantes précitées, les sociétés dont la
création date de moins de cinq (5) ans à la date de la prise de participation et dont :
le chiffre d’affaires au titre des quatre derniers exercices clos est inférieur à
cinq millions (5.000.000) de dirhams par an, hors taxe sur la valeur ajoutée ;
Les charges de recherche et développement, engagées dans le cadre de ses
activités d’innovation, représentent au moins 30% des charges admises en
déduction de son résultat fiscal.
ІІІ- L’assiette fiscale :
1- Résultat fiscal : Passage du résultat comptable au résultat fiscal :
Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des
produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de
l’activité imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable
en vigueur, modifié, le cas échéant, conformément à la législation et à la
réglementation fiscale en vigueur.
Remarque :
Le calcul du Résultat comptable rectifié passe par les trois étapes suivantes :
Total
a- Le chiffre d’affaire :
Ventes :
-Ventes non livrées même encaissées: Produits non imposables au titre de l’exercice
clos.
Ventes de services:
Exemple I:
Une entreprise a livré des marchandises pour un montant (HT) de : 250 000,00 dh,
l’exercice comptable coïncide avec l’année civile :
H4: 3/5 des marchandises livrées le 28/12/N et le 2/5 le 04/01/N+1 : Le 3/5 est
un produit imposable en N, par contre le 2/5 est non imposable à déduire (250 000
*2/5 = 100 000)
Exemple II:
Sur le plan fiscal, les arrhes ne constituent pas des produits d’exploitation car elles
correspondent à de simples avances sur commandes en cours.
●les acomptes:
Exemple :
La variation des stocks est définie comme étant la différence entre le montant des
stocks à la date de clôture de l'exercice (stock final) et le montant des stocks à la date
d'ouverture de l'exercice (stock initial).
Le plan comptable normalisé distingue les stocks de produits en cours, les stocks
des biens produits et les stocks de services en cours.
Le coût de revient des éléments des stocks de produits est le coût réel, c'est-à-dire
les sommes effectivement dépensées par la société pour les produire.
Exemple :
=>La différence : (3 000 000 – 2 500 000 = 500 000) ce montant n’est pas encore
comptabilisé, il doit faire l’objet d’une réintégration.
d-Subvention d’exploitation:
Les subventions d'exploitation sont celles acquises par la société pour lui permettre
de compenser l'insuffisance de certains produits d'exploitation ou de faire face à
certaines charges d'exploitation, telles que les subventions versées par l’État ou les
collectivités à certains organismes et entreprises pour compenser le prix de quelques
produits et services.
Exemple :
● Jetons de présence :
Les jetons de présence perçus par la société ainsi que les
remboursements forfaitaires de frais et les rémunérations qui lui sont octroyées en sa
qualité d’administrateur.
Les provisions sont réajustées à la fin de chaque exercice. En effet, les provisions
d'exploitation devenues en tout ou en partie sans objet sont rapportées au résultat
d'exploitation.
Le sort fiscal de la reprise sur la provision dépend de celui qui a été réservé au
traitement fiscal de dotation :
Exemple :
Une entreprise a annulé au 31/12N une provision pour dépréciation d’un client
douteux de: 32 000,00 elle a été constaté le 31/12/N-1
H2: La dotation constatée en N-1, était non déductible: La reprise est non
imposable.
Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés sont compris dans
les produits d’exploitation de la société bénéficiaire avec un abattement de 100%.
Les créances et les dettes en monnaies étrangères doivent être évaluées, à la clôture
de chaque exercice, selon le dernier cours de change.
Exemple :
→ N: A réintégrer
→ N-1: A déduire
Il s’agit des intérêts courus constatés par la société au titre des prêts octroyés, des
revenus des autres créances financières et des revenus tirés des comptes en banque.
NB: Intérêts sur des placements à terme:
Une retenue à la source de 20% est considérée comme une avance sur l’IS.
L’intérêt doit être imposé à son montant brut.
Brut = Net + TPPRF (taxe sur les produits de placement à revenu fixe)
Exemple :
Une entreprise a reçu un avis de crédit lui mentionnant le virement à son compte d’un
intérêt sur un placement d’une épargne pour un montant de 54 600,
Exemple :
a- Produits de cession
b-Subventions d’investissement:
Exemple :
Le prix de cession est de 120 000, il s’agit d’un produit non courant imposable
Exemple :
Subvention d’investissements reçus au 29/02/N: 500 000 (la part de l’exercice N est
de 100 000) il s’agit d’un produit imposable
Sont des profits découlant ou non de l’activité courante, mais qui se caractérisent
par leur aspect accidentel ou inattendu.
Exemple :
● Indemnité d’assurance;
●Dégrèvement d’impôt :
Exemple :
Indemnité suite à un incendie pour un montant de 250 000dh
Exemple :
Subvention d’investissements reçus au 29/02/N: 500 000 (la part de l’exercice N est
de 100 000) il s’agit d’un produit imposable
Exemple :
Exemple :
Un dégrèvement sur l’IS pour un montant de 15 500 dh, il s’agit d’un produit non
imposable.
Pour l’admission d’une charge en déduction, il faut qu’elle remplisse les quatre
conditions exigées par les règles fiscales.
Exemple :
Une facture relative à un billet d’avion pour un montant de 9 000 dh, a été
comptabilisée par une société
Exemple :
Une société a constatée une dotation ratée aux amortissements d’un matériel de
production pour un montant de 20 000dh, la dotation de l’exercice N est de 40 000dh.
-20 000 concerne une dotation de l’exercice N-1, qui est comptabilisée au cours de cet
exercice, donc non déductible à réintégrer
-40 000 concerne une dotation de l’exercice N, elle est rattachée à l’exercice, donc
déductible.
Les entreprises doivent indiquer sur leur facture un identifiant commun d’entrepris
(ICE).
Exemple :
Un achat de MP pour un montant de 450 000 dh, absence d’une pièce probante :
cette charge est non déductible.
Exemple :
● Des achats ;
a- Des achats:
Exemple :
► Eléments incorporels :
Exécutions
Exemple :
► Loyers
► Transports et déplacement
► Cadeaux publicitaires
► Les dons
► Charges sociales
► Loyers :
Les loyers versés à des tiers (et non à soi-même) au titre des locaux professionnels,
du matériel et des locaux affectés au logement du personnel de l’entreprise sont des
charges déductibles.
Exemple :
Exemple :
H1: l’entretien porte sur une réparation de fuite d’eau: Charge déductible
→ Cas général ;
→ Cas spécifique :
Il s’agit généralement des primes des contrats d’assurance souscrits pour garantir
les risques :
=> Ces primes sont déductibles. En contrepartie les indemnités reçus sont
imposables.
Exemple :
Les primes versées sur les contrats d’assurance conclus au profit de la société sur la
tête de ses dirigeants ou ses collaborateurs ont pour objet de compenser le manque à
gagner qui résulterait pour la société du décès de la personne visée au contrat
d’assurance.
Or, si ce risque se réalise finalement, il n’entrainera pas une perte d’un élément
d’actif. Il ressort que les primes versées sont assimilées à des placements financiers
et à ce titre n’ouvrent pas droit à déduction (charge non déductible).
Exemple :
• Prime d’assurance vie sur la tête d’un dirigeant au profit de l’entreprise 20 000:
constitue des charges non déductibles, puisque ces primes sont considérées comme un
placement.
20 000(déjà versé) c’est un produit non imposable, par contre 60 000(80 000-20 000)
est imposable.
► Cadeaux publicitaires :
Exemple :
H2: Prix unitaire est de 120 dh TTC: 2000 * 120 = 240 000 Totalement à
réintégrer
H4: 100 000 cadeaux adressés aux clients pour une valeur de 500 000 frappés
de la référence de l’entreprise:
Valeur = Qté * Prix => Valeur / Qté = Prix => prix= 500 000/100 000 = 5 dh TTC
- les salaires sont déductibles, les charges sociales sont elle-même déductibles.
Exemple :
Salaires de l’exercice: 1 000 000 dh dont 50 000 concerne un salarié ne travaille pas
au sein de l’entité.
Charge patronales de sécurité sociale de 250 000 dont 5 400 est relative au salaire de
50 000 ci-dessus.
Charges sociales sont déductibles, par contre du salarié sans fonction sont non
Déductibles. 250 000 – 5400 = 244 600 charges déductibles par contre
-Aux associations reconnues d’utilité publique qui œuvrent dans un but charitable,
scientifiques, culturel, éducatif, sportifs...
-A l’Université AL Akhawayne;
Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux œuvres sociales
des institutions qui sont autorisées à percevoir des dons, sont déductibles dans la limite
de deux pour mille du chiffre d’affaire HT { (2/1000)*CA HT }.
=> Les dons :
Dons et subventions
accordés
Exemple :
- Don aux habous publics pour un montant de 1 500 000 dh: Charge déductible
- Don accordé aux fonds dédiés au Covid-19 pour un montant de 2 000 000 dh :
Charge déductible
- Don octroyé aux œuvres sociales pour un montant X, sachant que l’entreprise a
réalisé un CA HT de 36 000 000dh on doit observer la limite fiscale 36000 000
*2/1000 = 72 000
H1: dons s’élèvent à 60 000: Charge déductible, puisqu’on n’a pas dépassé la
limite
Une société a accordé un chèque de 120 000 dh pour une équipe de foot du quartier
Ain Chock, c’est une charge privée, non liée à l’exploitation charge non déductible
à réintégrer.
Pour être déductibles des résultats de l’entreprise, les impôts doivent satisfaire
à trois conditions :
• Ne pas être exclus des charges déductibles par une disposition expresse.
Comme impôt non déductibles on peut citer : IR sur salaire, l’impôt sur les
sociétés, la TVA récupérable.
Exemple :
Les dotations aux amortissements doivent remplir les conditions suivantes pour
leur admission en déduction fiscale:
- Les dotations doivent être comptabilisées toute dotation ratée est perdue en
déduction fiscale
- Dégressif sans que l’immobilisation ne soit exclue de cette pratique (tel que les
voitures de service, constructions et immobilisations en non valeurs.)
Exemple :
Exemple :
Une société a acquis une voiture de service à un cadre à 420 000 dh,
TTC le 01/04/N durée de vie 5 ans.
=>Constat : on a dépassé la limite : donc la différence (63 000 -45 000 = 18 000)
à réintégrer
Les provisions sont soumises à un contrôle très strict pour leur admission en
déduction fiscale:
NB: les créances douteuses pour qu’elles soient déductibles, doivent être
individualisés et doivent avoir un recours judiciaire dans un délai de 12 mois suivant
la constitution de la provision.
Exemple :
Exemple :
H1: cette provision a été calculée d’une façon globale, la dotation est non
déductible
H2: le client est attaqué en justice, La dotation est déductible, car elle est
justifiée
Exemple :
Dotation aux provisions pour amende fiscale : 55 000 dh, Charge non déductible
Dotation aux provisions pour propre assureur : 100 250, Charge non déductible.
●Les charges d’intérêts dus aux tiers sont déductibles à condition que les emprunts
ont servis au financement de l’entreprise.
1ère étape : on calcule les intérêts sur avances >> les intérêts comptabilisés
Si le capital est :
Exemple :
Réponse :
- 800 000 < 1 000 000, mais le taux comptable est supérieur au taux fiscal
- 1 100 000 > 1 000 000, on prend le capital et aussi le taux comptable est
supérieur au taux fiscal
=>Limite fiscale :
Toute créance abandonnée par simple décision de gestion est considérée comme
une réintégration, de même la TVA y afférente doit être portée sur la déclaration du
mois où la décision de libération du client est prise.
Pour leur admission en déduction, la perte doit être justifiée par une action en
justice, une déclaration de faillite des clients ou par toute autre preuve probante
Les provisions constituées pour faire face aux insolvabilités des clients sont
admises en déduction lorsqu’elles sont précédées par une action en justice. Toute
dotation constatée par simple estimation de gestion ou forfaitairement est non
déductible.
Exemple :
Perte sur créance justifiée : Charge déductible
Exemple :
Cession d’un matériel de production pour un montant de 120 000, sa valeur nette
d’amortissement est de 50 000 : Charge déductible.
- Toutes les dépenses réglées par chèque barré non endossable, par moyen
électronique, effet de commerce … constituent des charges déductibles.
4- Déficit reportable :
Selon l'article 12 du C.G.I. le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de
l'exercice suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la
déduction puisse être opérée en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit
peut être déduit des bénéfices des exercices suivants jusqu'au quatrième exercice
qui suit l'exercice déficitaire.
► La loi de finances pour l’exercice 2021, l’impôt sur les sociétés est calculé selon les
taux progressif -qui va être proportionnel en 2022- suivant :
(en dirhams)
► Selon l'article 6, le tarif est fixé à 20% à la tranche dont le montant du bénéfice net
est supérieur à un million (1 000 000) de dirhams, pour :
► Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le
bénéfice net est égal ou supérieur à cent millions (100 000 000) de dirhams, le taux du
barème de 31% est ramené à 28%. Ainsi, le projet de loi de finance 2022 prévoit la
réduction du taux marginal du barème de l'impôt sur les sociétés (IS) de 28% à 27%
pour les entreprises industrielles qui réalisent des bénéfices nets de moins de 100
millions de dirhams, et ce en ce qui concerne son bénéfice conforme à son chiffre
d'affaires local.
b- Au taux de 37 % :
■ pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle, au-delà de la période de cinq (5) exercices d’exonération prévue à
l’article 6
■ 8% du montant hors taxe sur la valeur ajoutée des marchés, tels que définis à
l’article 16 du CGI, en ce qui concerne les sociétés non-résidentes adjudicataires de
marchés de travaux, de construction ou de montage ayant opté pour l’imposition
forfaitaire.
NB : Le paiement de l’impôt sur les sociétés à ce taux est libératoire de l’impôt retenu
à la source prévu à l’article 4 du CGI.
Selon les articles 13 et 14, les taux de l’impôt sur les sociétés retenu à la source sont
fixés à :
■10 % du montant des produits bruts, hors taxe sur la valeur ajoutée, perçus par les
personnes physiques ou morales non résidentes,
Une fois que la base à été définie et évaluée, selon les règles prévues dans la 3ème
partie, des produits imposables et charges déductibles d'un seul exercice de 12 mois,
l'impôt sur les sociétés s'applique :
'
l impôt sur les sociétés= Assiette ×Tarrif
Réponse :
H1 : En utilisant le barème progressif de LF 2020 :
2- La cotisation minimale :
Ce minimum est dû par toutes les sociétés redevables de l’IS, sauf les sociétés
étrangères ayant opté pour leur imposition forfaitaire.
→ Des produits des titres de participation et autres titres immobilisés sauf dans le
cas où ces derniers sont exonérés ( cas des dividendes reçus )
→ Des gains de change sauf ceux qui traduisent des gains de change latent
b- Taux
Selon la loi de finance 2021, La cotisation minimale est calculée en appliquant aux
éléments qui constituent son assiette le taux de 0,5% qui est appliquer à la majorité
des sociétés sauf celles énumérées par la loi pour être autorisées à
l'application du taux réduit. Ce taux est porté à 0,6% lorsqu'au-delà de la période
d'exonération de la CM, le résultat courant, hors amortissements est déclaré négatif
par l'entreprise pendant deux exercices consécutifs.
Et un taux réduit de 0,25% est prévu pour les produits des entreprises dont les prix à
taux réglementé par l'Etat (LF 2019), par exemple :
► Le gaz
► Le beurre
► L'huile
► Le sucre
► La farine
► L'eau
► L'électricité
► Les médicaments…
=> Selon le projet de loi de finance 2022, la cotisation minimale a connu une
baisse de 0,5% à 0,45% à condition d'afficher un résultat courant hors
amortissements positif.
Exemple 1
La société "fisc CCA" est une société anonyme, pour le calcul de l'impôt définitif de
l'exercice N, on vous communique les informations suivantes :
Réponse
■ Calcul de l'IS
La base de la CM =
Exemple 2
× Taux = 0,5%
× Taux = 0,25%
CM2 = 11 214,5
■ Calcul de l'IS
3- IS et CM en cas d'exonération :
CA imposable
PRORATA=
CA totale
Exemple :
La société " CCA" est une société anonyme, pour le calcul de l'impôt définitif de
l'exercice N, on vous communique les informations suivantes :
Réponse :
■ Calcul du prorata :
34 624 150
PRORATA= =87,8 %
39 436 940
■ Calcul de l'IS :
■ Calcul de la CM :
A ce titre, la société doit remettre à l'inspecteur des impôts une déclaration datée et
signée, 15 jours avant la date d'exigibilité du prochain acompte. Si le montant
définitif de l'impôt sera supérieur de 10% au montant des acomptes versés, il est
appliqué une amende et des majorations de retard.
Selon l'article 170 du CGI, Les acomptes provisionnels sont
calculés sur la base de l'impôt exigible au titre de l'exercice de référence, dont chacun
est égal à 25% de l'impôt dû de cet exercice.
Toutefois, le montant minimum de la cotisation minimale (soit 3.000 DH) doit être
effectué en un seul versement avant l’expiration du 3ème mois suivant la date
d’ouverture de l’exercice comptable en cours.
2- Régularisation
Dans les 3 mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable, la
société doit procéder à la régularisation et la liquidation de l’impôt dû au titre de
l’exercice écoulé. Après la détermination de l’IS réel, la société doit régulariser sa
situation fiscale en comparant la somme des 4 acomptes avec le montant de l’impôt
exigible. Trois de cas de figure peuvent se présenter :
► Cas d’excédent d’impôt versé : c'est un crédit d’impôt, quand le montant des
acomptes dépasse celui de l’impôt dû. Dans ce cas l'excédent versé est imputé par
celle-ci sur les acomptes provisionnels dû au titre des trois exercices suivants et
éventuellement sur l’impôt dû au titre desdits exercices.
► cas très rare dans la réalité : La somme des acomptes est égale à l’IS réel, dans
ces circonstances la société est quitte.
3- Exemple
Réponse
H1: le montant des acomptes provisionnels dépasse celui de l'impôt exigible d'un
excédent de :
Il a fallu tout d’abord de définir l’IS, son obligation comptable, sa déclaration fiscale
ainsi que ses sanctions. Puis, se focaliser sur le champ d’application qui contient les
personnes imposables, la territorialité, aussi que les exonérations. Ensuite, le mode
de paiement de l’IS dont on s’est arrêté sur son assiette, ses taux d’imposition, sa
liquidation, ainsi que le recouvrement de l’IS. Tout cela on l’a appuyé par des
exemples et un cas de synthèse à la fin pour mieux comprendre l’impôt sur les
sociétés.
De cette démarche qu’on a adopté, on peut conclure que l’IS permet à l’entrepreneur
de maitriser le taux d’imposition des résultats, et de piloter le montant de revenu
imposable à l’impôt sur le revenu ainsi que le montant de la base de calcul des
cotisations au RSI (régime social des indépendants). En revanche, l’IS risque de
tomber l’entreprise dans un phénomène de double imposition sur les résultats
distribués, ou par exemple lorsqu’une entreprise soit en déficit durant les premières
années d’activité, la transparence fiscale permet à l’entrepreneur d’imputer son
déficit directement sur son revenu global imposable.
D’ici on peut s’interroger sur l’impôt sur le revenu. Comment on définit l’IR ?