Vous êtes sur la page 1sur 136

Newsletter n°0028

Baba Hassen, le 28/05/2019

CONTENTIEUX
Questions et Réponses
Le contentieux fiscal
Quatre vingt cinq questions pertinentes
Question 1
TVA – restitution des excédents de versement sur acomptes provisionnels versés.
Par envoi rappelé en première référence, vous posez la question de savoir si l’application de la
note citée en seconde référence est à généraliser pour toutes les banques de votre
circonscription ayant des excédents de versements au niveau des Recettes des impôts dont
elles relèvent.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire connaître que le traitement contentieux particulier, préconisé pour
le cas du Crédit Populaire Algérien (C.P.A), objet de la note visée en seconde référence, ne
peut être réservé aux autres établissements bancaires que dans le cas où ceux ci présentent une
situation fiscale similaire à celle du CPA.
Ainsi, les banques susceptibles de bénéficier d’une restitution des excédents de versements
sur acomptes provisionnels versés, par voie de dégrèvement d’office au sens des prescriptions
de la note citée ci-dessus,
Doivent satisfaire à la double condition ci-après :
1)- Avoir été autorisée, dans un premier temps, à acquitter la TVA pour chacune de leurs
agences car ne disposant pas d’une gestion comptable centralisée, puis opté pour la
centralisation de cette taxe au niveau de leurs sièges ;
2)- Accuser des excédents de versements au niveau de leurs agences n’ayant pas fait l’objet de
restitution à la date effective centralisation de la TVA.
Le cas échéant, un état des dégrèvements d’office accordés en matière de TVA devra me
parvenir, au titre de chaque établissement bancaire de cette procédure.

1
Question 2
Restitution de la TAP relative aux opérations de ventes portant sur les produits de large
consommation.
La DIW de Relizane a soulevé la question du bien fondé des avis émis par les commissions de
recours des impôts directs et de la TVA accordant la restitution de la TAP sur les opérations
de ventes des produits de large consommation soutenus par le budget de l'Etat ou bénéficiant
de la compensation.
Il est fait état, à ce titre, de décisions prononcées en faveur des contribuables, exploitants de
minoterie, entrainant le remboursement de la TAP acquittée par ces derniers et ce, en se
fondant sur les prescriptions de la note n°345/MF/DGI/DLRF/EF du 17 juin 2008
commentant les dispositions de l'article 220-2 du CIDTA.
Aussi, il est demande à savoir s'il convient d'exécuter lesdits avis prononcés par ces
commissions, sans tenir compte de la note n°1128/MF/DGI/DCTX/SDCTX.IR du 18 octobre
2009, ou faire appel auprès des instances judiciaires.
Pour rappel, la Direction du contentieux avait retenu, dans le cadre du traitement des
demandes en question, formulées lors de la phase de recours préalable, le principe par lequel
il ne peut être admis de restitution de la TAP dans la mesure où les contribuables concernés
avaient déduit cette taxe des résultats imposables, à l'IBS ou à l'IRG/BIC, selon le cas.
Réponse
Après consultation de la Direction de la législation et de la réglementation fiscales, structure
habilitée en matière de dispositions fiscales, il a été décidé que la TAP indûment exonérés
dans la mesure où l'exonération en cause concerne tous les stades de la commercialisation des
produits de large consommation bénéficiant de la compensation (production, ventes en gros,
ventes dans des conditions de détail).
Compte tenu de ce qui précède, la démarche à adopter pour le traitement et l'assainissement
des situations contentieuses se rapportant à la restitution de la TAP relative auxdits produits
exonérés est définie comme suit :
Avis émis par les commissions de recours :
Les avis prononcés par les commissions de recours compétentes, accordant la restitution de la
TAP acquittée indûment par les requérants sur la vente de ces produits exonérés, doivent être
exécutés.
Cependant, pour le calcul du montant à restituer, il devra être procédé à une compensation
entre le remboursement justifié de la TAP et l'insuffisance constatée en matière d'IBS
résultant de la déduction, de cette taxe, du bénéfice imposable.
Par ailleurs, le receveur devra vérifier si le requérant n'est pas redevable envers le Trésor.
Aussi, s'il est constaté une dette fiscale non apurée par le contribuable, le receveur devra
procéder à une retenue sur le montant de la TAP devant lui être restitué.
Demandes de restitution de TAP sollicitée en phase de recours préalable :
Les demandes de restitution de TAP en instance de traitement doivent être satisfaites en
accordant aux intéressés la restitution dont ils bénéficient.
S'agissant des demandes ayant fait l'objet de décisions de rejet, celles-ci doivent être
reconsidérées par voie de dégrèvement d'office conformément à l'article 95 du CPF commenté
par l'instruction n° 530 MF/DGI/DCTX du 05/05/2010.
Pour le calcul du montant à restituer, il devra être procédé, également, à une compensation
entre le remboursement justifié de la TAP et l'insuffisance constatée en matière d'IBS
résultant de la déduction, de cette taxe, du bénéfice imposable.
L'exemple, ci-après, présente, à titre indicatif le mode de calcul-de la TAP à restituer
selon la situation fiscale de l'entreprise concernée :
Soit un contribuable ayant réalisé des opérations de vente de semoule, sollicite la restitution
de la TAP acquittée sur ces ventes durant la période allant de 2005 à 2008, dont les montants

2
sont repris ci-après :
2005 = 120.000DA
2006 = 250.000DA
2007 = 535.200DA
2008 = 475.000D A
Total = 1.380.200DA
Lors de l'instruction de ce recours, il a été constaté, suite à la compulsion des bilans fiscaux de
la période concernée, que la TAP a été constatée en charges et déduite, par voie de
conséquence, pour la détermination du résultat de chaque exercice.
Ces bilans font ressortir les situations suivantes :
Résultat comptable
1)-356.000DA + 120 000.00
2)-650.000DA + 250 000.00
3)-780 000DA + 535 200.00 = déficit = -244 800.00
4)- 895.000DA + 475 000.00
Ainsi, pour la détermination du montant de la TAP à déduire, l'agent instructeur devra opérer
une compensation entre la TAP comptabilisée et acquittée et le différentiel d'IBS qui- aurait
dû être constaté si la TAP n'avait pas été déduite pour la détermination du résultat de
l'exercice et ce, comme suit : 2005, 2006, 2007 et 2008
Résultat comptable (déclaré) 1.356.000DA 2.650.000DA -780.000DA 895.000DA
Réintégration de la TAP 120. 000DA 250. 000DA 535.200DA 475 000DA
2005 = 120 000.00 X 30% = 36 000.00
2006 = 250 000.00 X 30% = 75 000.00
2007 = -244 800.00
2008 = 1 010 200 X 25% = 252 550.00
Total IBS à déduire = 36 000.00 + 75 000.00 + 252 550.00 = 363 550.00
Total de la TAP à restituer
1 380 200.00 – 363 550.00 = 1 016 650.00

3
Question 3
Imposition d'office des résultats en instance d'affectation (RIA) des agences foncières.
La DIW de Blida demande à connaître la démarche à suivre pour le traitement des contentieux
issus de l'application, aux agences foncières, des dispositions des articles 46-8 et 147bis du
CIDTA prévoyant que les RIA des sociétés n'ayant pas dans un délai de 3 ans fait l'objet
d'affectation au capital social sont considérés comme distribués et doivent, par conséquent,
faire l'objet d'imposition à l'impôt de distribution.
Il indique, à cet égard, que certaines entreprises publiques constituées en EPIC dont l'Etat est
le seul actionnaire continuent à inscrire leurs résultats, au compte « résultat en instance
d'affectation », depuis plusieurs années, ce qui conduit à des impositions d'office.
Réponse
A ce titre, il convient de préciser que ces agences, étant des EPIC, sont soumises à la TAP et
la TVA ainsi qu'à l'IBS sur les bénéfices réalisés en vertu de l'article 136-2 du CIDTA.
Toutefois, pour ce qui est de l'impôt de distribution sur les RIA, il ne peut être fait application
de l'IBS ou de l'IRG, selon le cas, étant donné que ces agences ne sont pas constituées sous
forme de sociétés de capitaux composées d'associés ou d'actionnaires susceptibles de
percevoir des dividendes.
En effet, en vertu de l'article 45 du CIDTA, les produits des actions ou parts sociales sont les
revenus distribués par les SPA, les SARL, les sociétés civiles constituées sous forme de SPA
ainsi que les sociétés de personnes et les sociétés en participation ayant opté pour le régime
fiscal des sociétés de capitaux.
Par conséquent, les EPIC, notamment les agences foncières, nom constituées sous l'une de ces
formes y sont exclus.

4
Question 4
Régularisations d'opérations de ventes résultant d'opérations de crédits à la
consommation.
La DIW de Batna pose la question de savoir s'il est possible d'accorder la TVA/achats à des
contribuables ayant fait l'objet de régularisations suite à l'exploitation de recoupements faisant
état d'encaissements non déclarés.
Il indiqué que durant l'année 2005, suite à l'exploitation de ces recoupements, des inspections
ont procédé à des régularisations concernant des commerçants qui se livraient à des opérations
de ventes dans le cadre du crédit à la consommation.
Ces régularisations ont été opérées de manière différentes suivant les inspections ; certaines
avaient accordé la déduction de la TVA/achats et d'autres non.
Réponse
Il est précisé, à cet effet, qu'il s'agit en réalité d'opérations fictives puisqu'aucune livraison
matérielle n'a été effectuée ; les commerçants se contentant de délivrer des factures.
Ainsi, le crédit à la consommation accordé, par la banque, aux clients, était détourné et le
commerçant percevait en échange, une commission.
Il est proposé, à ce titre, de réviser la TVA mise à la charge des requérant en adoptant la
méthode de calcul de la TVA due, retenue par certaines inspections par l'octroi de la TVA sur
achats.
A ce titre, il y a lieu d'indiquer que les cas contentieux soulevés ont déjà fait l'objet d'examen
par la commission centrale de recours dont la position adoptée pour leur traitement doit être
retenue pour le règlement de ces contentieux.
En effet, la CCR a eu à traiter trois (03) dossiers contentieux de commerçants ayant fait l'objet
de la régularisation citée plus haut suite à l'exploitation de renseignements émanant de la BDL
« agence de Merouana » faisant état d'encaissements réalisés avec ladite agence dans le cadre
des crédits à la consommation, au titre des années 2002 et 2003.
Ces encaissements ont été considérés-comme CA après reconversion en hors taxes.
Aussi, ces contribuables, lors de leur audition, avaient affirmé que les montants des opérations
figurant sur leurs relevés bancaires concernaient des opérations de crédits à la consommation
conclues avec la BDL en précisant avoir établi des factures fictives-en vue de compléter des
dossiers de prêts à la consommation, attribués aux clients de cette banque, moyennant une
commission.
Le crédit versé au client transitait par le compte du commerçant requérant, lequel devait
reverser la somme correspondante au client de la banque étant indiqué que les crédits attribués
aux clients étaient consommés à d'autres fins (fêtes religieuses, mariage...).
La banque ayant versé les montants des crédits au compte du requérant, ces sommes ont été
considérées par la CCR comme encaissées et la livraison matérielle comme effectuée, étant
indiqué que la facturation a été établie.
Par conséquent, les membres de la CCR ont émis un avis de rejet en considérant lesdits
redressements opérés réguliers.
Par ailleurs, convient-il de préciser que la TVA sur achat ne saurait être accordée sur des
opérations fictives n'ayant pas fait l'objet de déclaration conformément à l'article 29 du
CTCA.
D'autre part, les opérations de ventes dans des conditions de détail sont exclues du droit à
déduction en vertu de l'article 41 du CTCA.

5
Question 5
Rappel de la TVA sur des opérations réalisées avec un secteur exonéré.
La Direction des Grandes Entreprises, pose la question de savoir, d'une part, s'il est possible
d'admettre en phase contentieuse des attestations d'exonération présentées par des
contribuables requérants portant sur des factures se rapportant à des années très anciennes et
d'autre part, s'il convient à l'avenir de continuer à régulariser ces chiffres d'affaires déclarés
exonérés lorsqu'il s'agit de sociétés réalisant des contrats avec un secteur exonéré
(SONATRACH).
Réponse
A ce titre, il convient de préciser que l'article 67 du CTCA prévoit l'obligation de justifier les
ventes effectuées en exonération de la TVA par des attestations délivrées par l'assujetti
bénéficiaire de l'exonération.
Aussi, ce dernier doit, au moment de la réalisation de l'opération, remettre ces attestations à
son fournisseur.
Toutefois, tenant compte des difficultés d'application de cette disposition, il est permis aux
entreprises bénéficiaires de l'exonération de la TVA d'établir avant le 31 décembre de l'année
des attestations correspondant à des factures délivrées durant cette année.

6
Question 6
Réévaluation des biens immobiliers pour la reconstitution des revenus vérifiés dans le
cadre d'une VASFE.
La DIW d'EI-Taref fait état de réclamations introduites par des contribuables suite à la
VASFE dont ils ont fait l'objet.
Ces requérants contestent la méthode de reconstitution de leurs revenus, laquelle s'est basée
sur la réévaluation des biens immobiliers qu'ils ont construit suivant les termes de références
pratiqués pour le contrôle des prix de transactions immobilières.
Réponse
Aussi, il convient de préciser que dans le cadre de traitement de cas contentieux similaires, il
a été retenu que la réévaluation des biens en question, doit être effectuée par référence au coût
de construction par mètre carré (m2) applicable au type de la bâtisse réalisée (haut standing,
très standing... etc.) suivant les paramètres arrêtés en la matière, par les services chargés de la
construction et de l'urbanisme, à la date de réalisation du bien en question afin d'appréhender
les revenus dont disposait le requérant durant l'a période vérifiée.

7
Question 7
Délai admis pour la déduction de la TVA
La DIW de Jijel a demandé à connaître le traitement qu'il convient de réserver aux déductions
de la TVA sur les marchandises, matières et fournitures opérées par les redevables de la TVA
au titre des déclarations déposées après la clôture de l’année de la facturation.
Elle indique, à cet effet, que conformément à la note n°1469/MF/DGI/DCX/SDCX-TVA/B2
du 12/09/2009, le délai de déduction ne doit pas de l'année de la facturation.
Tandis que l'article 30 du code des TCA prévoit que le délai de départ pour opérer la
déduction débute le même mois au cours duquel la taxe a été acquittée mais aucun délai au-
delà duquel cette déduction ne pourrait être opérée, n'est indiqué.
Cette DIW soulève la question de- savoir si, dans le cadre des vérifications fiscales ou de
traitement du contentieux, ces déductions pourront être admises si elles sont opérées dans la
limite de la prescription quadriennale.
Réponse
Il convient de préciser qu'effectivement la législation fiscale en vigueur ne
prévoit aucune disposition fixant un délai au-delà duquel la déduction ne peut être opérée.
A cet égard, il est utile de préciser que c'est en raison de l'absence d'une disposition légale
prévoyant la péremption du doit à déduction que la Direction du Contentieux a décidé,
suivant les prescriptions de la note sus visée, de retenir et ce, uniquement en matière de
traitement des demandes de remboursement, le principe de l'annualité des exercices pour
justifier l'exclusion de la TVA qui a été établie.
Cette approche adoptée par la Direction du Contentieux a pour objectif d'éviter les situations
irrégulières où les contribuables tentent de gonfler leur précomptes en intégrant, dans le calcul
du montant à rembourser d'un exercice, la TVA qui n'a pas été déclarée sur les relevés G50
correspondant ou bien se rapportant à des exercices antérieurs à celui de la facturation.
Quant en matière de déduction proprement dite, il convient de rappeler qu'en l'absence
d'une disposition légale prévoyant la péremption du droit à déduction, l'exercice de ce
droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite de la prescription quadriennale.
Il en résulte que la déduction de la TVA non déclarée sur le relevé G50 correspondant peut
être opérée dans les quatre années à compter de la date de la facturation.
Il demeure entendu que cette tolérance n'est admise que lorsque le défaut de déclaration
de la TVA résulte d'une erreur ou d'une omission involontaire de la part du redevable,
relative à quelques factures seulement.
Autrement dit, si l'absence de déclaration de la TVA déductible est commise d'une manière
répétitive sur un ou plusieurs exercices et qu'elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce
fait, considérée comme un acte volontaire qui justifie l'exclusion de la déduction.

8
Question 8
Taux de la TVA applicable aux opérations de construction de logements d’astreinte et
de fonction.
Par envoi cité en référence, vous posez la question de savoir si les opérations de construction
de logements d’astreinte et de fonction sont concernées par le taux réduit de 9 % de la
TVA prévu par les dispositions de l’article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire connaître que les dispositions de l’article en cause, s’appliquent à
toutes les opérations de vente et de construction de locaux à usage d’habitation et ce, quelque
soit le type de logement réalisé.
Aussi, les constructions de logements d’astreinte et de fonction relèvent du taux réduit de 9 %
de la TVA.
Pour ce qui est des études de management et de suivi des constructions, celles-ci sont
assujetties au normal de 19 % de la TVA.

9
Question 9
Rappel de pénalités de retard pour le paiement tardif d'une retenue à la source
applicable aux revenus d'une société étrangère n'ayant pas d'installation stable en
Algérie :
Pour le traitement d'un dossier contentieux portant sur l'application d'une pénalité de retard
mise à la charge d'une société étrangère pour paiement tardif d'une retenue opérée par
l'opérateur algérien, la Direction des impôts de Bir-Mourad-Rais , pose la question de savoir
si la société étrangère est soumise à cette pénalité sachant que cette entreprise n'a perçu qu'un
montant net (déduction faite de la retenue de 24 %).
Réponse
A ce titre, il convient de rappeler qu'en vertu des dispositions des articles 156 et 157 du
CIDTA l'obligation de procéder à retenue à la source sur les revenus réalisés par les
entreprises étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie
incombe à l'opérateur algérien qui verse les sommes imposables.
Le versement tardif de cette retenue est passible des sanctions énoncées à l'article 134-2 du
CIDTA à savoir, 10 % à la charge du débiteur, laquelle est portée à 25% après que
l'administration fiscale ait mis en demeure le redevable par lettre recommandée avec avis de
réception, de régulariser sa situation dans un délai d'un mois.
Pour le présent cas, la retenue à la source a été pratiquée par le partenaire algérien mais/versé
hors délai.
Dans cette situation l'entreprise étrangère ne peut être pénalisée pour le paiement tardif des
retenues opérées par l'entreprise algérienne.
En effet, les dispositions de l'article 165 du CIDTA, prévoient une responsabilité solidaire, et
conjointe de l'entreprise étrangère" avec l'organisme maître de l'ouvrage lorsque les retenues
dues n'ont pas été payées.
Le tableau ci-après reprend les cas susceptibles de se présenter et leur mode de traitement
au regard des dispositions de l'article 165 du CIDTA :
Retenue à la source non opérée par l'entreprise algérienne.
L'entreprise étrangère est conjointement et solidairement responsable avec l'entreprise
algérienne.
Elle peut être poursuivie pour le paiement du montant de la retenue (y compris la pénalité).
Retenue à la source opérée par l'entreprise algérienne mais non reversée.
L'entreprise étrangère est conjointement et solidairement responsable avec l'entreprise
algérienne.
Elle peut être poursuivie pour le paiement du montant de la retenue (y compris la pénalité).
Retenue à la source opérée par l'entreprise algérienne et reversée hors délai.
La retenue ayant été versée par l'entreprise algérienne, l'entreprise étrangère ne peut être tenue
responsable du versement tardif de cette retenue.
La pénalité de retard y découlant doit être mise à la charge de l'entreprise algérienne.
La responsabilité conjointe et solidaire dans ce cas ne peut être mise en oeuvre.

10
Question 10
Contentieux. TVA sur distribution – détail de gaz butane
Plusieurs contribuables distributeurs de gaz butane dans les conditions de détail, viennent de
saisir les services de la Direction du Contentieux, pour contester les régularisations fiscales en
matière de TVA, opérées à leur encontre par les inspections des impôts de rattachement, en
arguant l’irrégularité de leur assujettissement à cette taxe.
Réponse
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’en vertu des dispositions du décret exécutif
n°98-107 du 04 avril 1998, les ventes dans les conditions de détail portant sur l’essence super,
l’essence normale, le gaz- oil, le fuel –oil, le GPL en vrac, le GPL carburant ainsi que le gaz
butane et propane, sont exclues de la taxation à la TVA.

11
Question 11
Contentieux. Sursis légal de paiement.
Vous soulevez la question de la recevabilité des demandes d'octroi de sursis légaux de
paiement, formulées par des contribuables requérants ayant déjà bénéficié d'échéanciers de
paiement, pour le règlement d'impositions supplémentaires contestées, au moyen de
réclamations introduites dans le cadre du recours administratif (recours préalable -
commissions de recours).
Aussi, vous considérez que ces demandes constitueraient un cumul d'avantages et seraient
irrégulières.
Réponse
J'ai l'honneur de vous faire connaître que dans la mesure où un contribuable, à travers le
calendrier de paiement souscrit, s'est acquitté de la quote-part des droits légalement fixée par
les dispositions des articles 74 et 80 - 2° du CPF, modifiés et complétés respectivement par
les articles 45 et 49 de la loi de finances pour 2007, peut, à l’occasion de l'introduction d'une
réclamation devant le DIW ou auprès de la commission de recours compétente, solliciter le
bénéfice du sursis légal de paiement, par la formulation d'une demande auprès du
Directeur, appuyées de pièces justificatives correspondantes (quittances de paiement).
A ce titre, il convient de vous préciser que l'octroi du sursis dont il s'agit, successivement à la
souscription d'un échéancier de paiement, ne constitue aucunement une entorse à la législation
fiscale, car le bénéfice de ce sursis est un droit conféré par la loi au profit de contribuables
réclamants qui se sont acquittés de la partie des droits requise, sans aucune autre condition
particulière.
Il demeure entendu qu'une fois le sursis accordé, ce dernier entraînera de facto l’annulation de
l'échéancier souscrit.
Toutefois, l'administration et par souci de sauvegarde des intérêts du Trésor public, droit
d’abstenir d'accorder cette faculté notamment dans les cas repris ci-après :
- cessation d'activité ;
- usage par le contribuable de manœuvres dilatoires tendant à organiser son insolvabilité ;
- contribuables poursuivis pour manœuvres frauduleuses ;
- toute autre fait dûment constaté, susceptible d’hypothéquer sérieusement le recouvrement
des impositions réclamées.

12
Question 12
Contentieux. Délai d’introduction des réclamations : condition de recevabilité.
Dans le cadre du traitement des affaires contentieuses des hésitations ont été relevées quant au
sort à réserver aux réclamations introduites hors délais.
Réponse
Condition de recevabilité des réclamations au regard des délais :
Pour être recevable en la forme, les réclamations contentieuses adressées au Directeur des
Impôts doivent, quels que soient les impôts, droits où taxent qu’elles concernent, être
présentées dans le délai fixé par les dispositions de l’article 72 du code des procédures fiscales
(CPF).
Il s’ensuit que doivent être considérées comme irrecevable, les réclamations remises ou
parvenues et par conséquent enregistrées à la Direction des Impôts, après l’expiration du délai
imparti au contribuable pour introduire sa réclamation.
Dès lors, il appartient au contribuable d’établir par tous les moyens de preuve que sa
réclamation a été effectivement déposée du délai légal de réclamation.
Aussi, et en application des dispositions de l’article 76 du CPF, le Directeur des Impôts à la
faculté de statuer, sans instruction préalable, sur les réclamations entachées de déchéance pour
inobservation des délais de présentation et prononcer, par conséquent, un avis de rejet.
Par ailleurs, il y a lieu de considérer également comme irrecevable, les requêtes additives
portant sur de nouveaux points de contestation, lorsque leur date d’introduction se situe hors
délai légal de la réclamation initiale.
En d’autres termes, les services chargés du contentieux sont tenus de retenir et d’instruire les
seuls nouveaux points de contestation soulevés dans le cadre d’une réclamation additive,
formulée à une date ne dépassant pas le délai imparti à la première réclamation (tant que le
délai de réclamation n’est pas expiré le contribuable à la faculté de présenter plusieurs
réclamations complémentaires relatives aux mêmes impositions contestées).
Il est signalé, toutefois, que la déchéance dont se trouve entachée la réclamation ne prive pas
le Directeur des Impôts du pouvoir de prononcer d’office le dégrèvement ou la restitution des
droits qui sont reconnus former surtaxe.
Exercice du dégrèvement d’office :
Conformément aux dispositions de l’article 95-1 du CPF, lé dégrèvement ou la restitution des
impositions ou fractions d’impositions formant surtaxe doit-être prononcé d’office, lorsque la
requête présentée par le contribuable, ne remplissant pas la condition de délai, vise à réparer
une errer matérielle ou un double emploi. Etant précisé que le DO ne peut être exercé d’une
manière générale que jusqu’au 31 décembre de la quatrième année suivant celle de
l’expiration du délai de réclamation.

13
Question 13
Contentieux. Cas de décisions prononcées non parvenues à leurs destinataires.
Vous soulevez la question de décisions prononcées par vos soins, au titre du recours
préalable, non parvenues aux requérants destinataires, selon les propos de ces derniers, bien
que lesdites décisions aient été transmises sous plis recommandés avec accusés de réception.
A cet égard et dans le but ne pas priver les contribuables concernés de leur droit de recours
devant les commissions compétentes, vous suggérez soit, l’établissement à ces derniers de
duplicatas de documents dont il s’agit ou la délivrance de nouvelles décisions.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire connaître que pour le règlement de cette question, il convient de
retenir la première option citée ci-dessus, à savoir, la délivrance au profit des intéressés, après
avoir formulé une demande écrite, des duplicatas de décisions frappées de cette mention avec
un cachet humide.
Toutefois, est-il important d’attirer votre attention sur la nécessité de la vérification
minutieuse de la conformité des renseignements repris sur les duplicatas délivrés, par rapport
aux originaux y relatifs.

14
Question 14
Contentieux. Formalité de réception des réclamations.
L'article 71 du code des procédures fiscales prévoit la délivrance d'un accusé de réception à
tout contribuable qui introduit une réclamation de nature contentieuse, ce
document devant servir, est-il rappelé, de preuve de dépôt de la réclamation auprès des
services fiscaux.
La date d'accusé de réception de la réclamation permet l'appréciation de la recevabilité de
celle-ci au plan des délais.
De même qu'elle servira pour le contribuable pour la computation du délai, à l'issue duquel il
pourra faire valoir son droit au recours juridictionnel lorsqu’il n'aura pas reçu de notification
de la décision du Directeur des Impôts, à l'expiration du délai imparti à l'administration pour
faire connaître sa réponse à sa requête.
Réponse
En pratique, cette formalité n'est pas accomplie avec la rigueur requise.
En effet, les services se contentent le plus souvent d'apposer le cachet portant accusé de
réception d'une manière qui ne fait pas ressortir clairement la datation nécessaire à
l’appréciation de la satisfaction de la condition de la recevabilité relative au délai.
Aussi, semble t-ils urgent et impératif de remédier à cette situation, par l’adoption d'un
imprimé conçu pour l'accomplissement de cette formalité, tant pour l’administration que pour
le contribuable.
L'imprimé, élaboré selon le modèle ci-joint, doit servir pour accuser de réception des dépôts
des réclamations contentieuses, des recours auprès des commissions de recours des impôts
directs et TVA, ainsi que les recours gracieux.
La case correspondante doit être clairement cochée.
Cet imprimé doit être signé par le Sous-directeur du contentieux et remis à l'intéressé.
Dans le cas où la réclamation parvient au service par voie postale, cet imprimé sera transmis
au concerné par courrier recommandé.

15
Question 15
Contentieux – IRG / Associés – membres de sociétés de capitaux ou assimilées.
Par des recours contentieux, des associés contestant les rappels IRG mis à leur charge
consécutivement aux redressements IBS établis à l’encontre de leur société (sociétés de
capitaux ou assimilées), au motif qu’ils n’ont bénéficié d’aucune distribution autres que celles
décidées par les organes compétents de la société et régulièrement déclarées.
En d’autres termes, ces derniers font valoir l’absence de perception de revenus mobilier
(dividendes) complémentaires.
Réponse
A cet égard, il ya lieu de préciser que les redressements IRG établis au nom des associés lors
d’un contrôle fiscal (contrôle approfondi- Vérification de comptabilité) ont pour origine soit
l’insuffisance des déclarations en matière de chiffre d’affaires, soit la réintégration de charges
non fiscalement déductibles. Etant indiqué que le fondement de ces redressements est basé sur
la notion de distributions irrégulières.
Le traitement contentieux à réserver au cas soulevé ci-dessus doit s’inscrire dans le cadre des
dispositions de l’article 46-1 du CID aux termes duquel sont considérés comme des revenus
distribués tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au
capital.
Ces dispositions qui constituent donc une présomption légale de distribution à l’égard de tous
les bénéfices qui ne demeure pas investis dans l’entreprise, laquelle à imposer les bénéfices
réputés distribués, sur la base de l’IBS, entre les mains de leurs bénéficiaires.
A ce titre est-il indiqué que la démarche à suivre pour le règlement des affaires contentieuses
portant sur le point en question dépendra de l’origine du redressement opéré ayant entrainé,
l’application de l’impôt de distribution aux sommes désinvestis. En pratique, trois cas peuvent
se présenter :
1)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS correspondant à des ventes ou
recettes non déclarées, voir des achats dissimulés reconvertis en rehaussement sur le chiffre
d’affaires.
Dans ce cas, les sommes non déclarées considérées comme désinvesties, sont réputées
distribuées aux associés et imposables à l’IRG.
Ce mode de régularisation (IBS-IRG/ Associés) concerne également les rehaussements issus
des insuffisances des déclarations constatées en matière de chiffre d’affaires lors de contrôle
de contribuables bénéficiant d’avantages fiscaux.
2)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS résultent de la réintégration de
charges non déductibles, amortissements estimés excessifs ou des provisions injustifiées, ne
donnant lieu à aucun décaissement.
Dans ce cas, la situation de l’entreprise ne présente pas un désinvestissement, le redressement
fiscal effectué au seul niveau de l’entreprise pas un désinvestissement, le redressement fiscal
effectué au seul niveau de l’entreprise entrainant un supplément d’IBS, ne donne pas
naissance à des revenus distribués imposables.
3)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS résultent de la réintégration de
charges personnelles que la société à irrégulièrement déduites, dans ce cas le redressement
fiscal opéré à un double niveau (société – associés) doit être considéré comme régulier. En
effet, ces charges non déductibles pour le calcul de l’IBS doivent être considérées comme
avoir données lieu à un désinvestissement au profit de l’associé, celui-ci bénéficiant d’une
distribution irrégulière doit être imposé personnellement.
En définitive, les dossiers contentieux portant sur le point de contestation soulevé non encore
traités devront donner lieu :
- à des dégrèvements sur les impositions IRG rappelées lorsque ces cotisations concernent le

16
cas 2 ci-dessus. Etant signalé, que lorsque les rappels d’impôts sont issus à la fois de la
reconstitution des chiffres d’affaires et de la réintégration de charges non déductibles, le
dégrèvement à prononcer ne concernera que la fraction relative auxdites charges.
- au maintien des impositions IRG rappelées dans les autres cas (points 1 et 3) traités ci
dessus.
Pour étayer les éléments développés ci-dessus, trois cas contentieux sont donnés à titre
d’exemple :
1er cas :
Soit une entreprise ayant fait l’objet d’un contrôle fiscal ayant donné lieu un rehaussement sur
chiffre d’affaires comme suit :
- CA déclaré : 10.000.000DA
- CA reconstitué : 15.000.000DA
- Rehaussement sur CA (CA dissimulé) 5.000.000DA
Incidences :
- rappels TAP et TVA,
- rappels IBS,
- et rappel IRG/associé à raison de la proportion des parts ou actions détenues par chaque
associé ou actionnaire.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- maintien de l’IBS et des rappels IRG/associés.
2ème cas :
Soit entreprise ayant fait l’objet d’une réintégration au bénéfice imposable d’une provision sur
créance douteuse devenue sans objet et d’un amortissement sur la partie excédentaire d’un
véhicule de tourisme d’une valeur de 1.500.000DA.
- Bénéfice déclaré : 4.000.000DA
- Provision/créance douteuse (non déductible) : 350.000DA
- Amortissement excédentaire (12 mois) 140.000DA (300.000 – 160.000)
- Bénéfice reconstitué : 4.490.000DA
- Rehaussement sur bénéfice 490.000DA
Incidences :
- rappels IBS sur le rehaussement,
- rappels IRG/associés à concurrence des parts ou actions détenues.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- Maintien des rappels IBS,
- Décharge des rappels IRG/associés.
3ème cas :
Soit une entreprise fait l’objet d’une réintégration à son bénéfice imposable d’une charge
personnelle de l’associé (charges locatives…)
- Bénéfice déclaré : 6.000.000DA
- Charges locatives non déductible : 300.000DA
- Bénéfice reconstitué : 6.300.000DA
- Rehaussement sur bénéfice : 300.000DA
Incidences :
- rappels IBS sur le rehaussement,
- rappels IRG à l’encontre de l’associé bénéficiaire.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- maintien du rappel IBS,

17
- maintien du rappel IRG.
Il demeure entendu que le traitement contentieux réservé aux cas présentés ci-dessus
concerne également les personnes morales membres de sociétés capitales dont les
dividendes réputés distribués sont passibles de l’IBS.
Remarque importante :
La mise en oeuvre de ces dispositions pour le traitement des contentieux en cause ne concerne
pas les entreprises individuelles et les sociétés de personnes n’ayant pas opté pour le régime
fiscal des sociétés de capitaux (IBS).

18
Question 16
Contentieux des vérifications de comptabilité.
Contrôle des activités et des revenus
Autonomie et indépendance des procédures
Cas de sociétés et des associés.
Dans le cadre du traitement de réclamations contentieuses issues des vérifications de
comptabilité des sociétés, soumises pour avis, à l'Administration Centrale, il a été relevé
l'établissement d'impositions (IRG) à l'encontre des associés, sur la base des apports ou prêts
effectués au profit de leur société, dont l'origine n'a pu être justifiée par ces derniers.
Réponse
En vertu du principe de l’indépendance des procédures de contrôle des activités et des
revenus, la vérification de comptabilité des sociétés ne doit aucunement être étendue, dans le
cadre de la même procédure, à la vérification de la situation patrimoniale personnelle des
associés, du fait qu’il s'agit de deux sujets fiscaux distincts.
Pour rappel, seuls les rehaussements des bénéfices ces des sociétés vérifiées, donnent lieu à
des redressements (IRG), en tant que revenus réputés distribués au nom de l'associé.
A ce titre, la vérification de comptabilité doit s'opérer sous le strict respect de la procédure
édictée par les dispositions de l'article 20 du CPF ; tandis que la vérification de situation
fiscale d'ensemble (vasfe) doit obéir aux règles procédurales propres à celles-ci, définies par
l'article 21 du même code.
Pour le traitement contentieux des affaires similaires, il y a lieu de considérer la démarche
(taxation directe à l’IRG des apports ou prêts) ayant servi de base à établissement des
impositions en cause, comme présentant un vice de procédure qu'il convient de corriger en
prononçant les annulations qui s'imposent.
Si à l'occasion de la vérification de comptabilité d'une société, il est constaté des cas pouvant
éventuellement aboutir au redressement de la situation fiscale personnelle d'un membre
associé, tels que le consentement de prêts ou la réalisation d'apports en capital et ou/en
compte courant, il est possible (voire même indiqué) de soumettre ce dernier à une
vérification approfondie de situation fiscale d'ensemble, alors même que la procédure de
vérification comptable n'a pas encore été achevée.
Sinon, l'information objet de discordance, peut être communiquée à l’inspection du domicile
fiscal de l’associé en cause, pour être exploitée en tant que recoupement, dans le cadre d'une
vérification de la déclaration du revenu global, sous la stricte observance des règles de
procédures fixées par l'article 19 du CPF et éviter ainsi d'entreprendre toute opération de
contrôle assimilable à une vérification approfondie.
Cependant, est-il important de préciser, que les fonds apportés par l'exploitant individuel dont
l'origine n'est pas justifiée, peuvent faire l'objet de régularisation fiscale dans le cadre de la
vérification de comptabilité car l’exploitant tant ne constitue pas un sujet fiscal différencié de
l'activité exercée à titre individuel, en raison de la prévalence d'une situation avérée de
confusion de patrimoine.
Vous voudrez bien procéder à la diffusion de la présente note, veiller à son application et me
rendre compte, sous le présent timbre, des difficultés éventuellement rencontrées.

19
Question 17
Sursis légal de paiement. Modalités d'application des pénalités de recouvrement.
Vous demandez à connaître la date exacte devant être retenue pour le calcul des pénalités de
recouvrement, sur le reliquat des impositions dues, la prononciation en matière contentieuse
(recours préalable) de la décision de rejet total ou partiel, notifiée au contribuable ayant
bénéficié d'un sursis légal de paiement, après s’être acquitté de 30% (20% actuellement) des
droits en principal et pénalités réclamés.
A ce titre, vous signalez que la circulaire n° 09/MF/DGI/DLF du 08 Octobre 2005, prise en
application de l'article 38 de la loi de finances pour 2005, modifiant et complétant les
dispositions de l'article 74 du CPF, ne précise pas si la partie des droits réclamés, après
traitement du recours préalable, bénéficiera durant la phase contentieuse ci-avant citée, du
sursis de paiement au titre des pénalités de recouvrement.
Réponse
J'ai l'honneur de porter à votre connaissance qu'en l'état actuel de la législation fiscale en
vigueur, il ne peut être possible d'étendre le sursis légal de paiement aux pénalités de
recouvrement, lesquelles continueront à être décomptées à compter de la date d’exigibilité du
rôle émis.

20
Question 18
Contentieux fiscal – TVA déductible
Vous soumettez pour avis une question relative à la remise en cause de la déduction de la
TVA concernant les prestataires de services (transporteurs de marchandises) placés sous le
régime de l’impôt forfaitaire unique qui délivrent des factures à leurs clients avec la mention
distincte de la TVA et les droits correspondants.
Vous précisez qu’a ce titre et conformément aux dispositions de l’article 41-3° du C.TCA
(il est à signaler que cet alinéa a été abrogé par l’article 32 de la loi de finances 2007 et il ya
lieu, à cet effet, de se référer à l’article 64 du C.TCA) , les redevables placés sous le régime de
l’impôt forfaitaire unique ne peuvent mentionner la TVA sur les factures établies à leurs
clients et de ce fait TVA mentionnée irrégulièrement est exclue du droit à déduction.
Ainsi, vous vous interroger sur la possibilité de remettre en cause les déductions opérées par
les redevables à partir des factures d’achats ou de services établies par des fournisseurs
relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent en aucun cas mentionner la TVA
sur leurs factures.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire savoir qu’en vertu des dispositions de l’article 64 du C.TCA,
modifié par l’article 32 de la loi de finances 2007, les redevables placés sous le régime de
l’impôt forfaitaire unique ne peuvent en aucun cas mentionner la TVA sur leurs factures.
A ce titre, dans le cas où ces redevables l’aurait mentionnée sur les factures établies par leur
soin, elle est jugée irrégulière et ces derniers seront passibles des sanctions prévues à l’article
114 du C.TCA et devraient, par conséquent, être régularisé.
Il en est de même pour la déduction opérée par leurs clients ; celle-ci devrait être réintégrée au
motif que le fournisseur n’est pas légalement autorisé pour la facturer.

21
Question 19
Remboursement des crédits de TVA :
Modalités de traitement des demandes de remboursement portant sur des crédits anciens.
Réponse
L’examen des demandes de remboursement des crédits de TVA portant sur des exercices
antérieurs à mis en exergue les risques de fraudes qui sont favorisés par les difficultés
auxquelles est confrontée l’administration fiscale pour le suivi de l’évolution de la situation de
crédit des entreprises. Ces difficultés ont pour origine, d’une part l’absence d’un texte légal ou
réglementaire qui interdit le report des crédits d’un exercice à un autre, et d’autre part,
l’imputation erronée des remboursements accordés
1)- Gestion actuelle des crédits de TVA :
Le report de crédit TVA :
La législation et la réglementation fiscales en vigueur ne prévoient aucune obligation
interdisant aux entreprises de reporter le crédit de TVA dès le dépôt de la demande de
remboursement.
L’analyse de l’évolution de la situation de crédits des entreprises ayant bénéficié de plusieurs
décisions de remboursement portant sur des exercices antérieurs a permis de relever que cette
lacune juridique et réglementaire favorise deux risques majeurs
Possibilité d’imputation du crédit :
Le report de crédit TVA demandé en remboursement sur les prochaines déclarations peut
donner lieu au remboursement d’un crédit TVA qui a déjà été imputé sur la TVA due sur les
affaires réalisées durant la période entre la date de dépôt de la demande et celle de
l’intervention de la décision de remboursement.
Double remboursement :
Le crédit TVA faisant l’objet d’une demande de remboursement au titre d’un exercice est
reporté sur les prochains exercices.
En attendant l’intervention de la décision de remboursement eu égard au délai prolongé de
traitement de la demande, l’entreprise peut introduire d’autres demandes de remboursement
au titre des exercices suivants qui portent sur des crédits qui englobent le crédit de la première
demande de remboursement , ce qui conduit à un risque énorme d’un double remboursement .
Imputation erronée des remboursements accordés :
Les entreprises bénéficiaires des décisions de remboursement procèdent à tort à l’imputation
du remboursement accordé du crédit détenu à la date de la notification de la décision.
En principe, le remboursement accordé doit venir en déduction du crédit détenu au 31
Décembre de l’exercice au titre duquel le remboursement a été demandé.
Cette imputation erronée à causé d’énormes difficultés à l’administration fiscale pour la
gestion et le suivi des crédits de TVA des entreprises.
2)- Nouvelle mesure arrêtées :
Compte tenu des risques certains d’un doubles remboursement ou de remboursement d’un
crédit déjà imputé, et en attendant la mise en place d’une nouvelle procédure de
remboursement plus performante, la direction du Contentieux a décidé de mettre en oeuvre les
deux mesures suivantes :
Seules les demandes portant sur un seul exercice sont autorisées :
L’attention des services est appelée sur le fait que désormais les demandes de remboursement
de crédits de TVA portant sur plusieurs exercices antérieurs ne sont plus autorisées.
Les entreprises désirant obtenir le remboursement des crédits anciens sont dans l’obligation
d’introduire leurs demandes par exercice.
Elles ne sont autorisées à déposer leurs demandes relatives à l’exercice suivant que lorsque la
décision de remboursement de la première demande est intervenue et que le crédit détenu au

22
31 Décembre de l’exercice considéré a été diminué du remboursement accordé, lequel doit
être exclu du calcul du remboursement de l’exercice suivant.
Toutefois, pour ce qui concerne les entreprises en cessation d’activité qui détiennent des
crédits de TVA à la date de la cessation, elles peuvent introduire une seule demande pour tous
les exercices.
Interdiction d’imputation du remboursement accordé du crédit détenu à la date de la
décision :
Dans certains cas, la reconstitution des crédits de TVA des entreprises ayant bénéficié des
décisions de remboursement portant sur plusieurs exercices successifs ont donné lieu à des
situations débitrices et non créditrices au titre des exercices qui suivent la première demande
de remboursement.
Afin d’éviter que pareils cas ne se reproduisent à l’avenir et d’assurer un meilleur suivi des
crédits, les services chargés de l’instruction de la demande doivent veiller à ce que les
remboursements accordés soient déduits des crédits détenus au 31 décembre de l’exercice au
titre duquel la demande de remboursement a été introduite.
L’imputation du remboursement accordé du crédit détenu à la date de la décision de
remboursement n’est dorénavant plus admise.
Exemple :
Soit une entreprise ayant bénéficié d’un remboursement de crédits de TVA notifié le 1er
Mai 2008 d’un montant de 1.000.000DA, suite à sa demande de remboursement portant sur
un crédit d’un montant de 1.300.000DA, détenu au titre de l’exercice 2006.
- L’imputation de ce montant de remboursement accordé doit venir en déduction du crédit de
TVA détenu au 31.12.2006 au titre duquel la demande a été introduite et non pas du montant
du crédit détenu à la date de l’intervention de la décision de remboursement soir le
01.05.2008.
- Ainsi, le nouveau crédit de TVA détenu par l’entreprise au 31.12.2006 sera égal à :
- Montant de remboursement accordé : 1.000.000 DA.
- Crédit détenu au 31.12.2006 : 1.300.000 DA.
- Nouveau crédit : 300.000 DA.
- A cet effet, l’entreprise concernée est tenue de procéder à la correction de ses déclarations de
l’exercice 2007 et 2008 en tenant compte de sa nouvelle situation ainsi dégagée.
3)- Application de ces nouvelles mesures :
Ces nouvelles mesures sont applicables aux nouvelles demandes et celles en cours
d’instruction au niveau de vos services.

23
Question 20
Contentieux fiscal : Remise en cause de la TVA initialement déduite.
Réponse
Le traitement contentieux à réserver aux réclamations et recours introduits par les requérants
qui contestant la réintégration de la TVA/Achats initialement déduite, opérée à leur encontre
suite aux rejets des factures établies par leurs fournisseurs qualifiés de fraudeurs ou de
mauvaise moralité fiscale.
En effet, les services taxateurs ont considéré, sans se fonder sur une base légale, que la
déduction de la TVA/Achats opérée par ces redevables clients est irrégulière au motif que leur
fournisseurs n’ont pas respecté leurs obligations fiscales ou bien parce qu’ils sont inscrits sur
le fichier des fraudeurs. Il est à remarquer, à cet égard, que pour remettre en cause la
déduction de la
TVA, les services taxateurs ont tendance à se focaliser beaucoup plus sur la situation fiscale
des fournisseurs ayant facturé la taxe et semblent se désintéresser totalement de celle du
client.
En principe, le bien fondé de la déduction doit être recherché d’abord dans les conditions
générales de déduction de la TVA à l’effet de s’assurer que le redevable –client a bien
respecté ces conditions, notamment celles relatives aux limites et exclusions prévues par les
articles 39 à 41 du Code des TCA.
Aussi, la démarche à retenir pour le règlement de ces affaires contentieuses doit s’inscrire
dans le cadre des principes fondamentaux régissant le droit à déduction de la TVA, lesquels
dont rappelés ci-après :
1)- Rappel des principales conditions de déduction de la TVA :
L’affection du bien ou service à une opération taxable
Pour que la déduction soit valable, il ne suffit pas d’avoir la qualité de redevable.
Encore faut-il que la déduction soit opérée dans le cadre de l’exploitation. Aussi, les biens et
services non utilisés pour les besoins de l’exploitation d’une activité imposable sont-ils exclus
du droit à déduction. En outre, la déduction n’est admise que si, après ou sans transformation,
les matières, produits ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la
taxe conformément aux dispositions de l’article 32 du C.TCA
Respect de la règle du prorata pour les redevables partiels :
Les non redevables de la TVA tels que les personnes exerçant à titre exclusif une activité
exonérée de TVA au sens de l’article 9 du C.TCA, sont totalement exclus du droit à
déduction. En revanche, les personnes qui réalisent simultanément des opérations taxables et
exonérées, bénéficient d’une déduction partielle déterminée en fonction d’un prorata de
déduction calculé suivant les conditions prévues par l’article 39 du C.TCA.
Justification de la TVA déductible :
Le redevable qui procède à la déduction de la taxe ayant grevé des biens et services doit être
en mesure d’en justifier par la mention de la taxe sur les factures d’achats.
Cette mention de la taxe est le moyen utilisé pour la transmission du droit à déduction, ce qui
justifie l’obligation faite aux redevables de faire apparaitre distinctement sur les factures
qu’ils établissent le montant de la TVA ainsi que le prix net des marchandises et des services.
Il convient de préciser à cet effet, que la facture justifie simplement le droit à déduction, mais
ne peut en aucune façon créer ce droit.
De ce fait, la déduction n’est admise que si le fournisseur est légalement autorisé à faire
figurer la taxe sur ce document. C’est ainsi qu’une facture correspondant à des opérations
fictives (facture par prête-nom par exemple) n’ouvre droit à aucune déduction pour celui qui a
reçu la facture.
Par ailleurs, ces factures ou autres documents en tenant lieu, ne peuvent être utilisés pour
l’exercice du droit à déduction que dans la mesure où ils comportent les renseignements

24
identifiants à la fois le vendeur et l’acheteur en application des conditions de facturation
prévues par le décret exécutif N°05-468 du 10 Décembre 2005.
Exigibilité de la taxe chez le fournisseur et naissance du droit à déduction :
En vertu des dispositions de l’article 30 du C.TCA modifié par l’article 19 de la loi de
finances pour 2008, le droit à déduction prend son origine dans l’exigibilité de la taxe chez le
fournisseur (livraison, encaissement – débit).
En effet, le droit à déduction (vente ou prestation de service) devient exigible chez le
redevable de cette taxe, c’est-à-dire chez le fournisseur des biens ou des services.
Le droit à déduction coïncide, avec la date d’exigibilité de la taxe « d’amont »
correspondante, (exigibilité et déduction vont désormais de pair).
Ainsi lorsqu’il s’agit d’un fournisseur de biens ou de marchandises, la taxe est exigible au
moment où le client en prend livraison. Et que par conséquent, prend naissance le droit à
déduction.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’un fournisseur de travaux ou de prestataire de service, la taxe est
exigible au moment de l’encaissement du prix. Il en résulte que le client ne peut opérer la
déduction de la taxe qu’à la date du paiement et non pas celle de la facturation.
Aussi, d’autres cas particuliers peuvent se présenter en fonction des autres éléments entraînant
l’exigibilité de la TVA pour certaines opérations définies à l’article 14 du C.TCA.
Toutefois, compte tenu des aménagements apportés au principe du droit à déduction par la loi
de finances complémentaires 2006 et la loi de finances pour 2008, trois (03) situations
peuvent se présenter, telles que reprises dans le tableau ci-après :
DEDUCTION DE LA TVA ARTICLE 20 DU C.TCA
Avant intervention LFC 2006 LFC 2006 LF 2008
« la déduction ne peut être effectuée que sur la déclaration déposée par les assujettis à la TVA
au titre du chiffres d’affaires du mois suivant celui de l’établissement de la facture, mémoire
ou document d’importation.
Toutefois, en ce qui concerne les biens soumis à amortissements la déduction peut être opérée
au titre du mois de l’acquisition ou de la création de ces biens ».
« la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement acquittée. »
« la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été exigible. »
Exigibilité = droit que l’administration peut faire valoir pour réclamer auprès du
redevable le paiement de la TVA.
En effet, c’est l’exigibilité qui détermine la période au titre de laquelle le montant des
opérations imposables doit faire l’objet d’une déclaration avec paiement de la TVA
correspondante.
Le contribuable est en droit de prétendre à la déduction de la TVA dès l’établissement de la
facture avec le respect de la règle du décalage d’un mois pour les biens et les services.
Le droit à déduction est conditionné au paiement de la TVA supportée.
La déduction de la TVA est liée à l’exigibilité de cette taxe chez le fournisseur, ainsi qu’il est
précisé supra.
2)- Remise en cause de la déduction :
Le bien fondé de la déduction opérée par le contribuable doit être recherché dans les
conditions générales de déduction, notamment celles inhérentes à la facturation et à
l’exigibilité de la taxe commentées ci-dessus.
De ce fait, lorsque la déduction a été effectuée dans ces conditions elle ne peut être remise en
cause, même s’il est relevé que la moralité fiscale du fournisseur ayant facturé cette taxe est
jugée incorrecte du fait qu’il ne respecte pas ces obligations fiscales ou s’il est inscrit sue le
fichier des fraudeurs.
En effet, il est considéré à ce titre, que lorsqu’il s’agit d’un fournisseur régulièrement suivi par
les services fiscaux, mais qui ne procède pas à la déclaration et au paiement de la taxe qu’il a

25
facturée ou s’il est inscrit sur le fichier des fraudeurs, il en est personnellement responsable et
devrait être régularisé en conséquence. Quant à la déduction opérée par le client, elle est
régulière et ne devrait être en aucun cas remis en cause pour ce motif.
Aussi, est-il signalé que la commission centrale de recours a redu des décisions lors de
l’examen d’affaires similaires au titre des quelles il a été retenu que l’inscription sur la liste
des fraudeurs de certaines fournisseurs ne peut être considéré comme motif de rejet de la
déduction de la TVA / achat, figurant sur des factures régulières, opérée par les clients.
Cette position est confortée par l’arrêté N°07 / 116 redu par la Chambre Administrative
de la Cour de CHLEF en date du 03/07/2007 statuent en faveur d’un contribuable dont
la demande de remboursement a fait l’objet d’un rejet par l’administration fiscale au
motif que l’un des fournisseurs de ce dernier est inscrit sur le fichier des fraudeurs.
En remettant en cause le fondement du rejet retenu par l’administration fiscale, la Chambre
Administrative de la Cour de CHLEF n’a fait que confirmer un principe fondamental de la
TVA : le droit à déduction ouvert à ce contribuable dans la mesure où la TVA est mentionnée
sur ses factures régulièrement établies.
Toutefois, la déduction opérée doit être remise en cause lorsqu’il est constaté que la facture
établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable
non localisé et inconnu des services fiscaux.
3)- Modalités de traitement des réclamations :
Compte tenu de ce qui précède, les services fiscaux sont appelées à procéder à l’abandon des
rappels de TVA mis à la charge de cette catégorie de contribuables lorsqu’il établi que les
fournisseurs dont la moralité fiscale est jugée incorrecte ( non respect des obligations fiscales
actes frauduleux, etc.) sont régulièrement suivis par les services fiscaux, tout en s’assurant du
respect par les redevables clients des conditions des déductibilité de cette taxe, lequel est
apprécié en fonction des dispositions régissant le droit à la déduction applicables à la date de
réalisation de l’opération d’achat.
Par contre, s’il est constaté que la remise en cause de la déduction est due à une facture
portant sur une opération fictive ou si le fournisseur n’est pas localisé les rappels de TVA
opérés doivent être maintenus, car dans les deux cas il s’agit de fausse facturation.
Il en est de même, pour les cas de contrats de sous-traitances, lorsqu’il est établi que
l’entreprise de travaux n’est pas en mesure de justifier le paiement effectif du prix du
contrat qui a été facturé par ses sous-traitants, et la comptabilisation desdites opérations.
Par ailleurs, l’attention des services fiscaux est également attirée sur le fait que la situation
fiscale des fournisseurs ne peut constituer un motif de rejet des demandes de remboursement
des crédits de TVA correspondant à des montants de TVA déductible et régulièrement
acquittée.
Les prescriptions de la présente note sont applicables à toutes les réclamations et recours dont
les décisions n’ont pas été rendues à ce jour.

26
Question 21
Taxation à la TVA des activités mixtes suites rejet de comptabilité.
Vous m’avez transmis, pour avis et observations, deux projets de notes relatifs à la taxation à
la TVA des activités mixtes, à l’occasion des vérifications de comptabilité et dont les écritures
comptables de l’entreprise vérifiée ont fait l’objet de rejet.
Réponse
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les remarques reprises ci-après :
Au préalable, convient-il de définir la notion de redevable partiel à la TVA, laquelle consiste
en l’assujettissement d’une partie du CA réalise à la TVA et l’autre demeurant exonérée de
celle-ci, eu égard soit :
- à la nature du produit fabriqué ou commercialisé ;
- à la destination réservée aux produits usinés ou vendus ou à la prestation réalisée.
1)- Cas de fabrication ou de commercialisation de produits soumis au régime mixte de la
TVA :
La reconstitution extra comptable de CA, à la suite d’un rejet de comptabilité d’une entreprise
fabricant ou vendant de marchandises soumises partiellement à la TVA, à l’instar des
manufactures de laits de dérivés (fromage, yaourt,…) de céréales et dérivés (spaghetti,
macaronis…) ou de fabricants ou négociants en produits pharmaceutiques et
parapharmaceutiques (produits esthétiques de beauté..Etc.), doit, quant à leur assujettissement
à cette taxe, s’opérer selon le mode de reconstitution de CA arrêté.
Si les vérificateurs ont opté pour la méthode du compte matière, en retenant des inputs
(matières premières, emballages) distincts pour chaque catégorie de produits commercialisés,
à l’exemple de deux comptes matières basés sur le conditionnement de lait et l’autre de
yaourt, il appartient de rappeler la TVA que sur les produits qui y sont passibles, sans recourir
à la méthode du prorata.
Dans l’éventualité où les vérificateurs ont retenu des intrants commun à tous les produits
vendus (exemple : poudre de lait pour les fabricants de lait et dérivés), en arrêtant un seul
compte matière pour la reconstitution de CA global réalisé, il est préconisé dans cette
situation de procéder à une détermination du CA taxable par la méthode suggérée par vos
soins, à savoir :
CA taxable déclaré
CA total déclaré
Si, par ailleurs, le service taxateur à utilisé le compte financier, il y a lieu dans ce cas
d’appliquer la méthode du prorata, telle qu’explicitée ci-dessus.
2)- Cas de livraison de produits ou de services à des secteurs exonérés :
Il s’agit de redevables dont la totalité de l’activité exercé est soumise à la TVA, mais eu égard
à la nature de leur clientèle (Ministère de la Défense Nationale, sociétés pétrolières,
investisseurs agrées par l’ANSEJ ou l’ANDI …etc.) réalisant avec ces derniers des CA en
exonération de TVA qui varient en importance selon la nature des articles fabriqués ou
vendus.
A ce titre et dans le cas d’une reconstitution de CA selon la méthode extra comptable de
compte matière ou financier, le rehaussement dégagé doit être soumis en totalité à la TVA, car
l’exonération de CA dans le cas d’espèce est accordé par destination réservée à l’opération et
non par sa nature, avec l’observance d’un formalisme bien précis, à savoir la présentation par
le client d’attestations d’exemption y afférents.

27
Question 22
Remboursement de la TVA - Moralité fiscale.
Réponse
Dans le cadre des modalités de traitement des dossiers de remboursement, les directeurs des
Impôts de Wilaya sont instruits de faire apparaître dans leur compte-rendu devant
accompagné les dossiers de remboursement transmis à la Direction du Contentieux pour
mandatement, tous les renseignements sur la moralité de chaque contribuable sollicitant le
remboursement.
Ces renseignements doivent porter essentiellement sur l’usage par ces contribuables de
manœuvres frauduleuses tendant à dissimuler leurs déclarations fiscales.
Pour ce faire, il doit être notamment indiqué si le contribuable concerné figure ou non sur le
fichier des fraudeurs.
Ils doivent également tendre à mettre en évidence, le respect par ces contribuables de leurs
obligations déclaratives et de paiement de tous les impôts et taxes mis à leur charge.
Compte tenu du fait qu’elle conditionne désormais l’octroi des décisions de remboursement,
la question de la moralité fiscale doit occuper une place primordiale dans le traitement des
dossiers de remboursement.
En d‘autres termes, les services dont tenus de faire ressortir clairement la conduite des
contribuables concernés demandant le remboursement de la TVA.

28
Question 23
Traitement fiscal- TAP des gains et pertes de changes.
Vous m'avez transmis, pour avis et observations, le projet de réponse relatif au traitement
fiscal, au regard de la TAP, préconisé pour les opérations de gains et pertes de changes, suite
à la demande de renseignements formulée à cet effet par la compagnie bancaire «NATIXIS ».
Réponse
En réponse, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que la qualification de chiffre
d'affaires des opérations bancaires susvisées, est tributaire du traitement comptable qui leur
est réservé, au regard des prescriptions du plan comptable sectoriel applicable aux banques et
assurances.
A cet égard, si le plan cité ci-dessus ne considère pas les dites opérations comme produits
exceptionnels constitutifs entre autres du résultat, des organismes bancaires, il convient de les
assimiler à un CA, imposable par voie d e conséquences à la TAP.

29
Question 24
Contentieux -Dégrèvements sur impôts déductibles.
Réponse
En application des dispositions de l'article 141.4 du code des impôts directs et taxes
assimilées (CIDTA), les impôts et taxes qui se rapportent à l'exploitation des entreprises
soumises au régime du réel constituent des charges déductibles pour le calcul de leur résultat
fiscal.
Tel est le cas notamment du la TAP et de la taxe foncière relative aux immeubles figurant au
bilan.
Lorsque ces entreprises obtiennent des restitutions ou réductions au titre de ces impôts (droits
en principal) antérieurement déduits de leurs résultats, les dégrèvements ainsi obtenus
constituent des produits imposables à rattacher à l'exercice au cours duquel ils ont été
ordonnancés et c’est conformément aux dispositions de l'article susvisé.
Si par exemple une société obtient en 2003 un dégrèvement de 100.000 DA de TAP de
l'année 2001, cette somme doit être rajoutée aux résultats de l'exercice 2003 imposables en
2004.
En revanche, si l'impôt n'est pas déductible, un dégrèvement ultérieur ne sera pas imposable.
Tel est le cas, lorsqu'un contribuable obtient un dégrèvement en matière d'IBS ou IRG
puisque ces impôts ne sont pas déductibles.
Le traitement fiscal précisé ci -dessus s'applique également aux remises ou modérations
accordées à titre gracieux sur les droits en principal relatifs aux impôts en cause.
En pratique, il a été relevé que certains contribuables, bénéficiant de dégrèvements , de
remises ou modérations de droits en principal au titre de ces impôts, ne procèdent pas à la
passation des écritures comptables devant constater le produit réalisé, par son enregistrement
au crédit du compte 798 « produits exceptionnels ».
Cette écriture comptable corrigeant à la hausse le montant de l'assiette IBS/IRG initialement
déclarée, a pour effet de rétablir la situation fiscale de l'entreprise au regard de ces impôts.
Aux fins de s'assurer du respect de l'obligation comptable décrite ci-dessus, il y a lieu d'inviter
les gestionnaires à effectuer systématiquement un rapprochement entre les dégrèvements
accordés et les bilans fiscaux souscrits postérieurement à l’année de l’ordonnancement de ces
décharges.
A titre indicatif, un dégrèvement ordonnancé au cours de l’année 2003 repris dans les
écritures comptables de 2003 doit figurer dans le bilan fiscal 2004.
A ce titre, il est signalé que la prescription quadriennale ne commence à courir qu'à compter
de la date de l'ordonnancement du dégrèvement.
Ainsi, pour une TAP afférente à l'année 1997 dégrevée en 2003, non comptabilisée au titre du
même exercice, le service d'assiette pourra exercer son droit de reprise jusqu'au 31.12.2007.
Dans le cas où les montants des dégrèvements s'avèrent non enregistrés en comptabilité, il
conviendra de procéder,' dans le cadre de la procédure contradictoire, aux régularisations qui
s'imposeraient lesquelles devront entraîner des rappels de droits IBS/IRG assortis des
pénalités correspondantes.
Pour ce faire, la Direction des Impôts dressera, par inspection et pour chaque exercice, un état
établi selon le modèle ci-joint, faisant ressortir les dégrèvements/remises ou modérations
accordées à chaque contribuable en matière d'impôts professionnels, pour l'ensemble de la
période non touchée par la prescription décomptée
- faut-il le rappeler
- à partir de la date de l'ordonnancement de ces décharges.
Cet état parvenu à l'inspection compétente fera l'objet d'exploitation ponctuée, le cas échéant,
par les rappels de droits IBS/IRG correspondants à porter sur ledit état qui doit être retourné, à
la Direction, à l'issue de l'opération de contrôle.

30
Enfin, il est précisé que cette opération doit concerner également les professions libérales
relevant du régime de la déclaration contrôlée.

31
Question 25
Modalités de détermination de CA HT.
Vous avez demandé à connaître l’avis de la Direction du Contentieux, quant à la méthode la
plus appropriée devant permettre de reconstituer un CA HT, à partir d’un CA exprimé en
TTC, pour les activités d’achats – reventes en l’état.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire connaître que pour les activités d’espèces, la reconstitution des
CA HT à partir de CA TTC, sur la base de coefficients de conversion, est la méthode de la
plus indiquée, dans la mesure au celle-ci permet de déterminer de manière précise le CA HT
en ne déduisant, grâce au coefficient correspondant appliqué, que la TVA acquitté (facturée)
sur ventes, procédé qui répond parfaitement à la notion de CA HT devant être soumis à la
TVA, contenue dans les dispositions de l’article 15 du CTCA qui stipulent que « le chiffre
d’affaires imposables (hors taxes) comprend le prix de marchandises, des travaux ou des
services, tout frais, droits et taxes, inclus à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-
même ».
Les coefficients de conversion
Les assujettis, anciens et nouveaux, notamment les grandes surfaces, les commerçants
détaillants et les commerces multiples réalisant des opérations de ventes ou de livraisons de
produits imposables en valeur exprimée en toute taxe comprise, et qui ne peuvent connaître le
montant de leur recette hors taxe, ont la possibilité d’utiliser un taux de conversion.
Ce taux de conversion leur permet de ramener le montant toute taxe comprise encaissée à un
montant hors taxe, à déclarer sur leur relevé de chiffres d’affaires et ce, selon la formule
suivante :
100/ (100+taux)

32
Question 26
Restitution de la TVA grevant les opérations de construction et de préservation des
BIENS WAKFS.
Réponse
I)- INSTITUTION DU PRINCIPE DE RESTITUTION DE LA TVA APPLICABLE
AUX OPERATIONS DE PRESERVATION ET DE CONSTRUCTION DE BIENS
WAKFS :
Principe de la restitution :
Le principe de la restitution de la TVA ayant grevé les opérations de préservation et de
construction de BIENS WAKFS a été institué par les dispositions de l’article 37 de la loi de
finances pour 2002 au profit des structures relevant du Ministère des affaires Religieuses et
des WAKFS et des Associations Religieuses.
Il est utile de remarquer à cet effet, que l’autorisation de la restitution de la TVA au profit de
ces structures constitue une dérogation aux règles de fonctionnement de la TVA en ce sens
qu’en principe la charge de la TVA est supportée par les dites structures en leur qualité de
consommateur final.
Mais, pour des considérations d’ordre social et religieux, les pouvoirs publics ont eu pour
objectif à travers cette mesure d’encourager et de faciliter la construction de nouvelles
mosquées et la réhabilitation de celles dont l’état est défectueux.
Définition des BIENS WAKFS :
Sont qualifiés de BIENS WAKFS, les biens tels que définis par la loi N°91-10 du 27
Avril 1991 relative aux BIENS WAKFS (J.O. N° 21 du 8 Mai 1991).
Il s’agit particulièrement des lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où est dispensé
l’enseignement du CORAN, à savoir les mosquées et les écoles coraniques.
II)- CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI AUTORISANT LA RESTITUTION DE
LA TVA RELATIVE AUX BIENS WAKFS :
Sont situées dans le champ d’application de la loi sur la restitution de la TVA les opérations
de construction et celles de préservation qui consistent en le recensement et le maintien en
bon état des BIENS WAKFS.
Les opérations de construction sont celles qui portent sur les travaux de réalisation de
nouvelles bâtisses destinées à abriter les lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où
est dispensé l’enseignement du CORAN.
Quant aux opérations de préservation des BIENS WAKFS, elles concernent d’une part, les
travaux d’entretien et de réfection des immeubles et d’autre part, les opérations de
recensement des BIENS WAKFS engagés par les services habilités du Ministère des Affaires
Religieuses et des WAKFS.
III)- MODALITES ET CONDITIONS DE REMBOURSEMENT :
a)- Modalités :
Le gestionnaire du BIEN WAKF qui désir obtenir la restitution de la TVA doit déposer,
auprès de la Direction des Impôts de Wilaya dont relève le lieu de situation du bien WAKF,
une demande manuscrite indiquant la nature des opérations réalisées et le montant de la taxe à
restituer.
Par gestionnaire du BIEN WAKF il y a lieu d’entendre, soit les structures habilitées du
Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS lorsque les dépenses ont été engagées par
ces structures, soit les Associations ou les Comités Religieux lorsque les dépenses ont été
engagées sur leurs propres fonds.
La demande formulée doit être accompagnée d’un dossier comprenant les pièces désignées ci-
après :
Formulaire de restitution de la TVA :
Le formulaire doit être renseigné dans toutes ses rubriques suivant le modèle joint en annexe.

33
Lorsque la demande de restitution est formulée par une association ou comité religieux, ce
formulaire doit être visé par les services habilités du Ministère des Affaires Religieuses
et des WAKFS certifiant que les opérations de préservation et de construction ont été
effectivement réalisées et qu’elles ont porté sur des BIENS WAKFS.
- Copie du devis estimatif des travaux certifié par un bureau d’études spécialisé ;
- Copie de l’agrément de l’association religieuse établi par les services habilités de la wilaya
concernée ;
- Un chèque barré libellé au nom de la structure habilitée du Ministère des Affaires
Religieuses et des WAKFS ou de l’Association religieuse suivant le cas.
b) - Conditions de remboursement de la TVA :
Justification de la TVA facturée :
Pour l’obtention de la restitution de la TVA, le gestionnaire du bien wakf doit obligatoirement
présenter les pièces justificatives de la TVA facturée par l’entrepreneur de travaux, le
fournisseur des matériaux de construction ou le bureau d’études ayant réalisé la conception du
projet.
La réalisation effective des travaux :
La restitution de la TVA n’est admise que lorsque les travaux de construction et d’entretien
ont été effectivement réalisés.
La réalisation effective des opérations est attestée par les services habilités du Ministère des
Affaires Religieuses et des WAKFS et la Direction des Impôts de Wilaya concernée en
apposant leurs visas sur le formulaire de restitution de la TVA.
Le cout estimatif des travaux :
Les travaux de construction et de préservation des BIENS WAKFS doivent faire l’objet d’un
devis estimatif certifié par un bureau d’études spécialisé.
L’agrément de l’association religieuse :
Pour solliciter la restitution de la TVA, l’association religieuse doit être dument agréée par les
services habilités de la wilaya dont elle relève.
Source de financement des dépenses :
Les demandes de restitution de la TVA formulées par des associations religieuses ne sont
admises que si les opérations de construction et de préservation des BIENS WAKFS ont été
financées par leurs fonds propres.
Ce qui signifie que les opérations financées par une tierce personne n’ouvrent pas droit à la
restitution de la TVA.
c) - Instruction du dossier :
L’instruction du dossier est effectuée par la Sous Direction du Contentieux au niveau de la
Direction des Impôts de Wilaya.
Dans le cadre de l’instruction, le service doit s’assurer que les opérations de construction et de
préservation ont porté sur des BIENS WAKFS tels que définis par la loi relative aux BIENS
WAKFS et que les travaux ont été effectivement réalisés. Il doit également authentifier les
factures présentées et déterminer le montant de la taxe à restituer.
Le dossier ainsi instruit est transmis directement à la Direction Centrale du Contentieux pour
décision et mandatement accompagné du compte rendu du Direction des Impôts de Wilaya.
Les dispositions de la présente circulaire doivent faire l’objet d’une large diffusion à
l’ensemble des services concernés. Les difficultés éventuellement rencontrées dans
l’exécution des prescriptions qui précèdent doivent être portées à ma connaissance sous le
timbre de la présente.

34
Question 27
Loi de finances pour 2008 : Mesures relatives au contentieux fiscal et remboursement
des crédits de TVA.
Réponse
Les modifications et aménagements introduits en la matière par la loi de finances pour
2008 ; portent sur les points ci-après :
1)- Au titre du recours préalable :
- Le mandat
- Relèvement du seuil de compétence de l’administration centrale.
- La poursuite de l’opération d’adaptation de la rédaction du code des procédures fiscales, en
prenant en compte la création des CDI et CPI, notamment en matière de compétence
d’attribution dans le traitement du contentieux.
2)- Au titre du recours juridictionnel :
- Simplification des dispositions relatives à la procédure contentieuse dans sa phase
juridictionnelle, en procédant à la :
- Suppression de certaines dispositions obsolètes,
- Suppression de l’obligation faite aux contribuables de présenter leur requête introductive
d’instance sur papier timbré.
3)- Au titre du contentieux répressif :
- Révision des conditions de retrait de la plainte de l’administration fiscale.
4)- Au titre du recours gracieux :
- Institution d’une commission de recours gracieux compétente à l’égard des recours
introduits par les contribuables relevant de la compétence de la DGE.
5)- Au titre du remboursement des crédits de TVA :
- Introduction de la déconcentration de la décision de remboursement des crédits de TVA,
- Cas des redevables partiels.
A)- LE MANDAT
1)- Economie de la mesure
2)- Types de recours concernés par le mandat
3)- Forme du mandat
4)- Représentants dispensés de la formalité de production de mandat
5)- Date d’effet.
B)- SEUIL DE COMPETENCE DE L’ADMINISTRATION FISCALE EN MATIERE
CONTENTIEUSES
1)- Economie de la mesure
2)- Contenu des prérogatives de l’administration centrale en matière de contentieux
3)- Appréciation des seuils de compétence de l’administration centrale
4)- Réclamations introduites par les associés et actionnaires de sociétés
5)- Recours contentieux portant sur des impositions prélevées par voie retenue à la source
6)- Affaires portant sur des excédents de versement, erreurs matérielles et doubles emplois
7)- Traitement des affaires contentieuses relevant de la compétence de l’administration
centrale
7.1)- Délai d’instruction des réclamations
7.2)- Intervenants dans le traitement des affaires contentieuses
7.3)- Examen des réclamations contentieuses
7.4)- Intervention du Directeur des Grandes Entreprises/Directeur des impôts de Wilaya
8)- Montage des dossiers contentieux à soumettre à l’administration centrale
9)- Examen au niveau de l’administration centrale
9.1)- Affaires contentieuses issues des régularisations DGE/DIW
9.2)- affaires contentieuses issues des vérifications de comptabilité

35
10)- Suite de la procédure par le Directeur des impôts (DGE/DIW)
11)- Date d’effet.
AU TITRE DU RECOURS JURIDICTIONNEL
A)- Abrogation de la disposition permettant au DIW de soumettre d’office la réclamation
contentieuse, à la décision du tribunal administratif.
B)- Mesures d’ordre – référence aux dispositions relatives aux commissions de recours
C)- Suppression de l’obligation de présenter la requête introductive d’instance sur papier
timbre
D)- Abrogation de l’article 84 du CPF
E)- Suppression de l’obligation de présenter la requête d’intervention sur papier timbré
F)- Mesure d’ordre – suppression de référence à l’article 84 du CPF
G)- Substitution des termes « juridiction administrative » au lieu et place des termes « le
tribunal administratif ».
H)- Substitution des « décisions des juridictions administratives » aux « arrêts des tribunaux
administratifs »
I)- Mesure d’ordre – rectification d’erreur (en majuscule)
AU TITRE DU RECOURS REPRESSIF
-Dépôt de plainte : aménagement des conditions requises pour le retrait de la plainte par le
DIW
AU TITRE DU RECOURS PREALABLE
AU TITRE DU RECOURS GRACIEUX
Institution d’une commission de recours gracieux – DGE (en majuscule)
AU TITRE DU REMBOURSEMENT DES CREDITS DE TVA
A)- DECONCENTRATION DES DECISIONS DE REMBOURSEMENT DES
CREDITS DE TVA
1)- Economie de la mesure
2)- Contenu des nouvelles prérogatives de la DGE et des DIW en matière de remboursement
des crédits de TVA
3)- Qualification juridique de la demande de remboursement des crédits de TVA
4)- Appréciation de seuil de compétence de la DGE et des DIW en matière de remboursement
des crédits de TVA
5)- Modalités de traitement des demandes de remboursement des crédits de TVA
5.- introduction de la demande de remboursement des crédits de TVA
5.2)- phases d’instruction des demandes de remboursement des crédits de TVA
5.3)- examen des demandes de remboursement des crédits de TVA
6)- Intervention de la décision sur les demandes de remboursement des crédits de TVA
6.1)- délai pour statuer sur les demandes de remboursement des crédits de TVA
6.2)- Intervention de la décision de remboursement des crédits de TVA
6.3)- exécution et notification de la décision
7)- Délai dont dispose le contribuable pour utiliser les autres voies de recours
8)- Suivi des demandes de remboursements des crédits de TVA
9)- Date d’effet de ces nouvelles mesures.
B)- CAS DES REDEVABLES PARTIELS
1)- Economie de la mesure
2)- Rappel sur la notion de redevables partiels
3)- Obligation des redevables partiels
3.1)- Déterminer le prorata provisoire de déduction
3.2)- Appliquer le prorata provisoire aux opérations réalisées pour déterminer le montant de la
TVA déductible.
3.3)- Traitement fiscal de la fraction de la TVA non déductible

36
3.4)- Déterminer le prorata définitif de déduction
4)- Modalités de remboursement des crédits de TVA formulées par les redevables partiels
4.1)- Cas des redevables partiels qui n’ont pas demandés le bénéfice du régime des achats en
franchise
4.2)- Cas des redevables partiels dont la fraction de la TVA ouvrant droit à déduction est
remboursable
5)- Exemple d’application
6)- Date d’effet de ces nouvelles mesures
ANNEXES
- Modèle de mandat
- Fiche signalétique : Exécution des avis conformes émis par l’Administration centrale
- Avis de rejet, Admission partielle, Admission totale d’une demande de remboursement des
crédits de TVA
- Fiche technique et de suivi des demandes de remboursement des crédits de TVA
- Note N°1083/MF/DG/07 du 26.11.2007 relative au dispositif de déconcentration des
décisions
- de remboursement des crédits de TVA
- Accusé de réception d’une demande de remboursement de TVA

37
Question 28
Contentieux. Réfaction – TAP.
Réponse
Dans le cadre du traitement des affaires contentieuses relevant de la compétence de
l’administration Centrale, certains Directeurs des Impôts de Wilaya proposent dans leurs
conclusions d’instruction, l’octroi de la réfaction en matière de TAP, sur la partie dissimulée
du chiffre d’affaires, objet de redressement.
A ce titre, j’ai l’honneur de vous rappeler que la réfaction – TAP prévue à l’article 219 du
CIDTA n’est accordée que sur les opérations de ventes déclarées selon les règles fixées par
l’article 224 du même code.
Ainsi, toute erreur, omission ou inexactitude commise dans le renseignement de l’état clients
prévu à l’article 224 cité ci-dessus, entrainera, en vertu des dispositions de l’article 228 du
CIDTA, outre la perte de la réfaction, l’application d’amendes fiscales, voire dans certains cas
(article 228-2°) de peines correctionnelles.
De ce qui précède, il demeure entendu que les CA dissimulés sont exclus dans tous les cas de
figure du bénéfice de la réfaction – TAP, que ce soit en phase de redressement ou de
contentieux.

38
Question 29
Contentieux des vérifications (SRV-SDCF) : Allègement de la procédure d’instruction.
Réponse
Dans le cadre de la procédure d'instruction des dossiers contentieux relevant de la compétence
de l'Administration Centrale définie par la note citée en référence, il a été retenu, qu'au plan
local, les affaires contentieuses issues des vérifications de comptabilité et VASFE effectuées
par le S RV et la SDCF doivent, pour leur examen, impliquer les intervenants ci-après :
- Vérifications SRV : Avis du Chef d'inspection, Avis du Chef du SRV, du Chef de brigade et
des agents vérificateurs et avis de la Direction des Impôts.
- Vérifications SDCF : Avis du Chef d'inspection, Avis du Chef de brigade et des agents
vérificateurs, avis de la SDCF et avis de la Direction des Impôts.
En pratique, il n’a été relevé que le délai de trois (03) mois imparti aux services locaux, pour
l'instruction des affaires contentieuses issues des vérifications n'a pas été respecté.
En effet, force est de constater que le traitement des affaires en cause connaît un retard
considérable dépassant en moyenne la période de 15 mois.
Cette situation a eu pour effet d'accroître le stock des dossiers contentieux en instance dont la
résorption est difficile à réaliser.
D'autre part, elle peut porter préjudice au bon fonctionnement des entreprises, notamment en
ce qui concerne la gestion de leur passif fiscal. Enfin, est-il signalé que le non respect du délai
légal de réponse de 06 mois est de nature à altérer l'image de marque de l'Administration
Fiscale.
Par ailleurs, il a été remarqué que la quasi-totalité des avis émis par le SRV ou la SDCF lors
du traitement de ces affaires a consisté à maintenir leur position initiale arrêtée à l'issue du
contrôle, étant précisé que les éléments de réponse apportés aux points de contestation
soulevés par les contribuables vérifiés correspondent généralement à ceux déjà formulés dans
le cadre de la notification définitive.
S'agissant de l'intervention du Chef d'inspection, ce dernier, de par les fonctions assignées à
son service axées en la matière sur le contrôle approfondi, se limite à appuyer l'avis émis par
les vérificateurs, d'autant que l'inspection n'est pas dotée de moyens humains et structurels
nécessaires pour prendre en charge le contentieux des vérifications.
Aussi, pour remédier à cette situation et permettre un traitement plus fluide de ces dossiers,
dont une bonne partie est actuellement en souffrance, il a été décidé de réaménager les phases
successives d'instruction, au plan local, des réclamations en cause en réduisant le nombre des
intervenants.
Nouveau circuit de traitement du contentieux des vérifications :
Désormais, le traitement des dossiers de réclamations résultant des vérifications
SRV/SDCF impliquera uniquement la Direction des Impôts compétente. Par conséquent, les
avis du chef d'inspection, du SRV /SDCF et des agents vérificateurs ne seront donc plus
sollicités.
En définitive, le traitement du contentieux des vérifications doit s'opérer selon le circuit
suivant :
Phase successives d'instruction des réclamations issues des vérifications au plan local
Contentieux vérifications / SRV DIW/SDCTX DGI- DRV- DCTX
CONTENTIEUX VERIFICATIONS/SDCF :
- Redressements > 10.000.000 DA
- Redressements < 10.000.000 DA
DIW/SDCTX
DIW/SDCTX
DGI-DRV-DCTX
Ainsi, les dossiers contentieux - SRV, en cours d'instruction au niveau des inspections et des

39
SRV, doivent être retournés à la Direction des Impôts compétente pour prise en charge.
Ces dossiers assortis de l'avis de la DIW seront transmis directement à la DGI -
Administration
Centrale.
Cette mesure est également étendue aux réclamations contentieuses issues des vérifications
opérées par la SDCF, qu'il convient aussi de transférer de l'inspection ou de la SDCF vers la
Direction -S/Direction du Contentieux, étant rappelé que les affaires portant sur des montants
supérieurs à 10.000.000 DA seront, par la suite, soumis à l'avis de l'Administration Centrale.
Nouveau délai de prise en charge des réclamations :
Compte tenu de la réduction très sensible du nombre des intervenants, le nouveau délai de
traitement par la DIW de ce type de contentieux ne saurait dépasser 02 mois.
Les affaires pendantes transmises par les inspections ou les structures de contrôle (SRV et
SDCF) devront être traitées en priorité dès leur réception.
Vous voudrez bien procéder à la diffusion de la présente note, veiller à son application et me
faire part le moment venu des difficultés éventuellement rencontrées.

40
Question 30
Contentieux -vérification de comptabilité/SRV.
Recours - IRG associés et actionnaires.
Il a été constaté que certaines DIW, abstraction faite du seuil de compétence fixé par l'article
77 du CPF, continuent à transmettre systématiquement à l'Administration Centrale, pour avis,
les réclamations formulées par les associés ou actionnaires, contestant les impositions IRG
mises à leur charge, suite à la vérification de comptabilité de leurs sociétés par les
Services des Recherches et Vérifications (SRV).
Réponse
J'ai l'honneur de porter à votre attention que les recours d'espèces, ne peuvent être examinés
par les Services de l'Administration Centrale, que dans la mesure où ils portent sur des
montants de droits rappelés en principal et pénalités dépassant le seuil de dix millions
*(10.000.000 de DA) prévu à l'article cité supra.
A ce titre, il, est prescrit dorénavant de ne plus soumettre aux services centraux chargés du
contentieux cette catégorie de réclamations, lorsqu’ 'elles concernent des rappels IRG
n'excédant pas (10.000.000 de DA).
Vous voudrez bien procéder à la diffusion de la présente note, inviter les Directeurs des
Impôts de Wilaya à veiller à son application et me rendre compte, en temps opportun, des
difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

41
Question 31
Traitement fiscal- TAP des gains et pertes de changes.
Vous m'avez transmis, pour avis et observations, le projet de réponse relatif au traitement
fiscal, au regard de la TAP, préconisé pour les opérations de gains et pertes de changes, suite
à la demande de renseignements formulée à cet effet par la compagnie bancaire «NATIXIS ».
Réponse
En réponse, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que la qualification de chiffre
d'affaires des opérations bancaires susvisées, est tributaire du traitement comptable qui leur
est réservé, au regard des prescriptions du plan comptable sectoriel applicable aux banques et
assurances.
A cet égard, si le plan cité ci-dessus ne considère pas les dites opérations comme produits
exceptionnels constitutifs entre autres du résultat, des organismes bancaires, il convient de les
assimiler à un CA, imposable par voie d e conséquences à la TAP.

42
Question 32
Contentieux. Réalisation de logements sociaux et promotionnels / exonérations en
matière d’IRG et d’IBS.
Vous demandez à savoir si l’exonération en matière d’IBS et d’IRG des bénéfices tirés des
opérations de construction de logements sociaux et promotionnels, prévue par les dispositions
de l’article 44 de la loi de finances pour 1998 ; concerne uniquement les promoteurs
principaux ou peuvent s’étendre notamment aux entrepreneurs qui réalisent ses projets en
sous-traitance.
En outre, vous demandez qu’il vous soit indiqué les suites qu’il convient de réserver aux
cahiers des charges ainsi qu’eux certificats de conformité, visés après l’achèvement des
travaux.
Réponse
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’à la lecture des prescriptions de la note n°30
MF/DGI/DLF/LF/1998 du 27/12/1998 ayant commenté la mesure législative ci avant citée, il
est fait allusion dans le paragraphe 03 de la dite note, à l’octroi de cet avantage fiscal au
promoteur ayant réalisé ces logements , sans que cette dernière n’évoque la partie exécutrice
des travaux, c’est-à-dire l’entreprise de bâtiment ayant construit ces habitations, laissant ainsi
planer une certaine ambigüité sur la question.
Aussi, il vous est prescrit pour le règlement des contentieux inhérents à la question susvisée,
de n‘accorder les exonérations fiscales IBS ou IRG, qu’à l’entreprise signataire du cahier des
charges selon le modèle annexé à la circulaire citée supra.
S’agissant des cas de cahiers des charges et certificats de conformité visés après achèvement
des travaux, il convient de prendre ces documents en considération, après leur authentification
auprès de l’administration émettrice (Direction de wilaya charge de la
Construction), en usant à cet effet du droit de communication conféré à l’Administration
Fiscale.
Enfin, je vous précise à toutes fins utiles, que l’article 44 de la loi de finances pour 1998, a été
modifié et complété par les dispositions de l’article 50 de la loi de finances pour 2004, qui ont
étendu le bénéfice des incitations fiscales dont il s’agit, aux opérations de réalisation de
logements ruraux.

43
Question 33
TVA - Régime fiscal des opérations de ventes du « son »
Réponse
Compte tenu des hésitations et difficultés constatées quant au traitement fiscal des opérations
de ventes portant sur le « son » en matière de TVA, l’administration Centrale a arrêté en la
matière une décision selon laquelle, il a été convenu d’assujettir dorénavant, toutes les
opérations de ventes portant sur le « son » au taux normal de 21% de TVA avec droit à
déduction, à l’exclusion de celui produit au niveau des meuneries traditionnelles qui demeure
soumis au taux réduit spécial de 7%.
Par ailleurs, il a été décidé d’abandonner les rappels de TVA mis à la charge de contribuables
concernés.
Par conséquent, les rappels de TVA émis à l’encontre des « Moulins de Mostaganem » au titre
des exercices antérieurs ainsi que ceux éventuellement mis à la charge des clients de cette
dernière, doivent être abandonnées.
Vous voudrez bien, en conséquence, réexaminer cette affaire, assurer l’exécution des
instructions qui précèdent et veiller à ce que le taux de 21% de la TVA soit appliqué sur les
ventes du « son » au niveau de l’ensemble des intervenants.

44
Question 34
Achats en Franchise de TVA.
Réponse
Il a été constaté, lors de l’examen des réclamations contentieuses en matière de TVA que
plusieurs fabricants ont obtenu des contingents d’achats en franchise de TVA de matières
premières pour la fabrication d’emballages destinés à être livrés aux fabricants de produits
exonérés de TVA en application de l’article 42-3 du code des TCA.
Il est à signaler que l’article 42/3 du code des TCA prévoit la franchise aux seuls producteurs
de produits exonérés et non aux fabricants de matières premières , composants et emballages
destinés à la production ou la présentation des ces produits exonérés.
En effet, cette disposition vient en complément des dispositions de l’article 09 du même code
qui prévoit l’exonération de la TVA sur les ventes de certains produits tels que la semoule, la
farine, le lait, l’orge, l’avoine …….etc.
La fabrication ou la présentation commerciale de ces produits nécessite l’emploi d’une
matière première, des composants ou des emballages, Ces derniers, en application des
dispositions de l’article 42/3 du code des TCA peuvent être acquis en franchise de TVA.
De ce fait, les services sont instruits de ne plus accorder de contingents d’achats en franchise
pour les activités de production ou d’achat- revente de matières premières, de composants ou
d’emballages destinés à être livrés à des producteurs de produits exonérés.
De plus, dans la mesure où le contingent alloué n’a pas été entièrement consommé, il y a lieu
de faire procéder immédiatement à son annulation et suspendre par conséquent
l’établissement des attestations de franchise se rapportant aux contingents en question.

45
Question 35
Attestations d’exonération et de franchise de TVA non conformes- Rappel de taxe.
Réponse
L’attention de l’administration centrale a été attirée sur de nombreux recours contentieux
formulés par des redevables de la TVA en leur qualité de fournisseurs de biens, produits ou
services ayant fait l’objet de rappels de droits en matière de TVA, conséquemment à la remise
en cause des attestations présentées pour justifier leurs chiffres d’affaires réalisés en
exonération de TVA.
Les attestations rejetées sont celles remises aux fournisseurs par leurs clients :
- Bénéficiaires de l’exonération de TVA au sens de l’article 9 du code des TCA dont les
opérations d’achats de produits, biens ou services doivent être couvertes par des attestations
d’exonération y relatives ;
- Bénéficiaires de contingents d’achats en franchise de TVA visés à l’article 42-1.2 et 3 du
code des TCA, ou du régime de la franchise de taxe prévue dans le cadre de l’ANDI/ANSEJ.
Aussi, lors de divers contrôles effectués par les services, il a été relevé que des attestations
régulièrement établies présentées par les fournisseurs portaient sur des opérations n’ouvrant
pas droit à ces avantages ;
Dans ce cas précis les services d’assiette ont procédé à des régularisations au titre de la TVA,
lesquelles ont été opérées à l’encontre des fournisseurs, alors que leurs clients, qui ont délivré
ces documents, ne sont nullement inquiétés ou poursuivis.
Pour le traitement des cas développés ci-dessus, il vous est prescrit nonobstant la qualité de
redevable conférée à ces fournisseurs de ne plus mettre à leur charge les rappels de TVA.
Seuls, les bénéficiaires de ces avantages, à savoir les clients, ayant délivré lesdites
attestations, devront être recherchées en paiement des droits rappelés.
Au plan contentieux, les rappels de TVA mis à la charge des fournisseurs requérants devront
être abandonnés.
Pour ce faire, les gestionnaires des services d’assiette dont relèvent les fournisseurs détenteurs
d’attestations non conformes, sont tenus de transmettre à la DIW de tutelle, pour chacun des
cas qui se présenterait, un rapport circonstancié appuyé d’une copie de l’attestation non
validée, lequel dossier devra être adressé aux fins de régularisation à la DIW compétente dont
relève le bénéficiaire de l’avantage.
Par ailleurs, il est signalé que les attestations falsifiées présentées par les fournisseurs ne sont
pas concernées par les prescriptions de cette note.
Les rappels de TVA correspondant mis leur charge, par le rejet des chiffres d’affaires déclarés
en exonération, seront maintenus jusqu’à intervention de la décision de justice.
Vous voudrez bien, veiller à l’application des instructions qui précèdent et me faire part en
temps opportun, des difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution.

46
Question 36
Contentieux TVA
Faisant suite à votre envol rappelé en seconde référence dans lequel vous demandez de
nouvelles instructions concernant la prise en charge du contentieux cité en objet, soutenant
que la décision de dégrèvement qu'il vous a été prescrit de prononcer en l’affaire serait
contraire aux prescriptions des notes visées en référence.
Réponse
J'ai l'honneur de vous préciser que le cas qui nous occupe doit s’inscrire temporairement, au
plan contentieux, dans l'esprit de la note rappelée en troisième référence, à savoir que les
rappels de TVA mis à la charge des fournisseurs d'entreprises bénéficiaires d'exonération ou
de franchise de taxe produisant des attestations non conformes, devront être abandonnés.
En effet, le traitement contentieux réservé à ce dossier par l'Administration Centrale, traduit
son souci de régler définitivement, à titre transitoire, le nombre important d'affaires
contentieuses pendantes, nées par suite de la délivrance, par le bénéficiaire de l'exemption de
TVA d'attestations d'exonération sous sa propre responsabilité, en l'occurrence l'entreprise
SONATRACH, rejetées par les services d'assiette car établies postérieurement au 31/12 de
l'année de facturation.
Aussi, pour le cas présent ainsi que pour les contentieux similaires éventuellement enregistrés
au niveau de vos services, les attestations d'exonération visées ci-dessus établies sous la
propre responsabilité du client bénéficiaire de l'exonération de TVA, seront recevables
lorsqu'elles auront été présentées par ses fournisseurs, à l'appui de leurs recours, pour justifier
leurs chiffres d'affaires réalisés en exemption de taxe et les rappels de TVA y afférents opérés
par les services d'assiette compétents devront être abandonnés.
Par ailleurs, il demeure entendu que la combinaison des dispositions contenues dans les notes
citées en référence vise à réglementer, à l’avenir, la délivrance d'attestations d'exonération ou
de franchise de TVA établies ou remises par les bénéficiaires de ces avantages.
Ainsi, comme vous l'évoquiez dans votre envoi, il est impératif que les services invitent les
opérateurs du secteur pétrolier, en l'occurrence, à se conformer à la réglementation fiscale en
vigueur en matière de délivrance d'attestations d'exonération ; les entreprises récalcitrantes
seront au besoin relancée» sou» peine d être sanctionnées.
Vous voudrez bien, assurer l'exécution des instructions qui précédent, et prononcer au profit
de l'entreprise SOMIK la décision de dégrèvement conforme à l’avis de l’Administration
Centrale émis en l'affaire, suivant transmission rappelée en première référence.

47
Question 37
Contentieux - TVA déductible.
Réponse
La mise en oeuvre de la note n°530 MF/DGI/DCX/SDCX.TVA du 04,10.1999, qui a Institué
la possibilité en phase contentieuse d'octroyer aux redevables réclamants la déduction de la
TVA sur achats sur la base des documents (factures - déclarations en douane) présentés dans
le cadre du dossier contentieux, n'a pas manqué de donner lieu à des dépassements forts
préjudiciables au Trésor Public.
En effet, en pratique nombre de redevables ont indûment recouru à des factures fictives pour
d'une part, bénéficier de la TVA sur achats dissimulés et d'autre part, obtenir, par voie de
conséquence des réductions considérables des montants des rappels de TVA opérés à leur
encontre.
Dans le même objectif, d'autres redevables qui se sont soustraits à l'obligation de déclarer
leurs achats réalisés, produisent lors de l'introduction de leur réclamation contentieuse des
factures dûment établies.
Or, cette attitude heurte la rigueur introduite justement par les dispositions du code des taxes
sur les chiffres d'affairés notamment celles des articles 29 et 41-14 en matière de déductibilité
de la TVA sur-achats en la subordonnant respectivement :
- à la présentation à l'appui de la déclaration G50 d'un état reprenant les montants des achats
effectués et prestations reçues ;
- à fa production de l'état clients (104) devant être annexé à la déclaration annuelle des
revenus/résultats, sous peine d'exclusion du droit à déduction de la TVA relative aux
opérations d'achats correspondant aux ventes en gros d'objets, biens et produits non justifiées.
Eu égard à ce qui précède, et pour éviter les pratiques lésant les intérêts du Trésor Public, il
n'est plus permis lors de la phase contentieuse d'accorder la déduction de la TVA relative aux
opérations d'achats ayant servi à la régularisation opérée, que celle-ci découle d'une
vérification de comptabilité, d'un contrôle sur pièces, de l'exploitation de recoupements ou
d'une taxation d'office.
En conséquence, les énonciations de la note n°530 ci-dessus sont annulées.
Vous voudrez bien procéder à la diffusion de la présente note, veiller à son application et
porter à mon attention, sous le présent timbre, les difficultés éventuellement rencontrées lors
de son application.

48
Question 38
Remboursement des crédits de TVA : Contribuables - IFU.
Réponse
Dans le cadre de l’établissement des contrats IFU relatifs aux contribuables qui étaient soumis
au régime du réel, il a été relevé que la situation fiscale de ces derniers présentait des crédits
de TVA détenu au 31.12.2006, au titre de laquelle des demandes de remboursement ont été
formulées.
La présente note a pour objet de déterminer les modalités de traitement des crédits de
"TVA détenus par les contribuables anciennement suivis au régime du réel et versés au
nouveau régime de l'IFU institué par les dispositions de la loi de finances pour 2007.
Les modalités de traitement de ces crédits de TVA sont développées selon le plan ci-
après :
1)- Incidences de l'institution de l'IFU sur la situation fiscale des redevables de la TV A.
1.1)- Modification de la situation fiscale des redevables au regard la TVA.
a)-Exclusion du champ d'application de la TVA.
b)-Perte de la qualité de redevable de la TVA.
- Perte du droit à déduction.
- Interdiction de facturer la TVA.
1. 2)- Naissance d'un crédit de TVA
2)- Modalités de traitement du crédit TVA généré par cette nouvelle situation :
2.1)- Qualification fiscale de la nouvelle situation.
2.2)- Conséquences de la cessation au regard de TVA.
a)- Principe du remboursement de crédit de TVA b.
b)- Régularisation des déductions initiales :
- Les marchandises en stock ;
- Les biens amortissables.
2.3)- Conditions de remboursement.
2.4)- Modalités de calcul du remboursement de la TVA.
2.5)- Cheminement des dossiers de remboursement.
2.6)- Exemples pratiques.
2)- INCIDENCE DE L’INSTITUTION DE L’IFU SUR LA SITUATION FISCALE
DES
REDEVABLES DE LA TVA:
L'institution de l’IFU a entraîné des incidences sur la situation fiscale globale des redevables
et particulièrement au regard de la TVA.
1.1)- Modification de la situation fiscale des redevables au regard de la TVA ;
a)-Exclusion du champ de l’application de la TVA ;
Conformément à la législation fiscale en vigueur les opérations réalisées par les contribuables
suivis au régime de l'IFU sont exclues du champ d'application de la TVA. De ce fait, les
opérations réalisées à compter du 1er janvier 2007 par les redevables anciennement suivis au
régime du réel et versés d'office au nouveau régime de l'IFU, ne relèvent désormais plus du
champ d'application de la TVA.
b)- Perte de la qualité de redevable de la TVA ;
L'exclusion du champ d'application de la TVA des opérations réalisées par les contribuables
susvisés a eu pour conséquence la perte de leur qualité de redevable de la TVA.
Le passage du statut de redevable à celui de non redevable a engendré deux conséquences :
Perte du droit à déduction :
La perte de la qualité de redevable de la TVA entraîne automatiquement la perte du droit à
déduction Ainsi à compte du 1er Janvier 2007 ces contribuables ne sont plus autorisés
d'exercer leur droit a déduction de la TVA acquittée sur les achats.

49
Interdiction de facturer la TVA :
La perte de la qualité de redevable a également donné lieu à l'obligation faite à ces
contribuables de ne plus facturer la TVA due sur les affaires qu’ils réalisent.
1.2)- Naissance d’un crédit de la TVA :
La TVA non imputée au cours de la période antérieure au 1er janvier 2007 a donné lieu à des
crédits de TVA qui ne peuvent être Imputés par voie de déduction en raison du fait que les
opérations réalisées ne relèvent plus du champ d'application de la TVA ;
2)- MODALITES DE TRAITEMENT DU CREDIT TVA GENERE PAR CETTE
NOUVELLE SITUATION :
2.1)- Qualification fiscale de la nouvelle situation :
Le changement de la législation fiscale consacré par l'institution de l'IFU ayant entraîné la
perte de la qualité de redevable des contribuables anciennement assujettis au régime du réel
est considérée comme une cessation des opérations imposables à la TVA dans le sens où ces
contribuables, bien qu’ils poursuivent l'exercice de leur activité, ne réalisent plus d'opérations
qui relèvent du champ d'application de la TVA.
La cessation des opérations imposables emporte les conséquences d'une cessation d'activité.
2.2)- Conséquences de la cessation au regard de la TVA :
Au même titre que la cessation d'activité, la cessation des opérations imposables à la TVA
occasionnée par une modification législative entraîne la liquidation définitive du solde du
compte TVA.
Cette liquidation se traduit par un remboursement de crédit de TVA éventuellement dégagé
après régularisation des déductions initiales.
a)- Principe du remboursement de crédit de TVA :
Le remboursement des crédits de TVA générés par cette nouvelle situation trouve son
fondement dans l'assimilation de la cessation des opérations taxables, provoquée par une
disposition législative ayant institué l'IFU, à une cessation d'activité.
De ce fait le remboursement des crédits de TVA détenus par cette catégorie de contribuables
au 31/12/2006 est fondé sur les dispositions de l'article 50- 2eme du Code des TCA, lesquelles
autorisent le remboursement des crédits de TVA Issus des cessations d'activité.
Le remboursement à accorder est déterminé après régularisation des déductions Initiales.
b)- Régularisation des déductions initiales :
La cessation des opérations ouvrant droit à déduction est susceptible de motiver une
régularisation des déductions initialement opérées.
Pour les entreprises se trouvant en situation de crédit, cette régularisation ne se traduit pas par
un reversement de la TVA mais par une diminution du crédit détenu au 31 Décembre 2006.
Les marchandises en stock :
La régularisation de la TVA déjà déduite afférente aux stocks de marchandises est fondée sur
les dispositions de l'article 58 du Code des TCA au sens desquelles II est exigé le reversement
de la TVA ayant grevé les marchandises détenues en stock et dont la déduction a été déjà
opérée.
Cette régularisation est motivée par la remise en cause des déductions opérées en raison du
changement d'affectation des marchandises qui étaient destinées au départ pour les besoins
d'une activité taxable, mais suite au changement législatif elles ont été affectées à des
opérations situées hors du champ d'application de la TVA.
Compte tenu de ce qui précède la TVA ayant grevé les marchandises détenues en stock au
31/12/2006, date de la cessation des opérations imposables et dont la déduction a déjà été
opérée vient en déduction du crédit de TVA demandé en remboursement.
Les biens amortissables :

50
La disposition législative ayant institué L’IFU a affecté la situation au regard du droit à
déduction des biens amortissables inscrits à l'actif du bilan des contribuables versés à ce
nouveau régime
Ces biens amortissables, bien qu'ils demeurent toujours à l'actif de l'entreprise compte tenu de
la continuité de l'activité, Ils cessent d'être utilisés pour la réalisation d'opérations imposables,
et par conséquent, Ils cessent d'ouvrir droit à la déduction à compter du 1er Janvier 2007.
Tenant compte de la condition de déduction inhérente au délai de cinq années prévu par
l'article 38 du Code des TCA, lorsque le bien en question a été utilisé pendant plus de cinq
années depuis la date de son acquisition jusqu'à celle de la cessation des opérations taxables,
soit le 31/12/2006, la TVA déduite est définitive et échappe à toute régularisation.
Par contre, une régularisation de la TVA antérieurement déduite est nécessaire lorsque le bien
a été utilisé pendant moins de cinq ans à cette date.
La régularisation est calculée en fonction du nombre d'annuités restant à courir sur cette
période de cinq années.
Elle concerne en fait, la fraction de la TVA déduite qui n'a pas été utilisée pour la réalisation
des opérations imposables.
La régularisation de la fraction de la TVA déjà déduite se traduit par une diminution du crédit
de TVA détenu au 31 Décembre 2006 et qui fait l'objet d'une demande de remboursement.
2.3)- Conditions de remboursement ;
Pour obtenir le remboursement des crédits de TVA détenus au 31 Décembre 2006, les
contribuables concernés doivent satisfaire à l'ensemble des conditions de remboursement
prévues par les dispositions des articles 50 et 50 bis du Code des TCA, notamment ;
- Tenue d'une comptabilité régulière durant la période antérieure au 1er janvier 2007.
- La déclaration des crédits sur les G50.
- Le crédit doit porter sur des exercices non prescrits.
Il convient de préciser également que pour déterminer le montant è rembourser il y a lieu
d'exclure la TVA ayant grevé les acquisitions de véhicules de tourisme et ceux du transfert de
personnel lorsqu'ils ne constituent pas l'outil principal de l'exploitation conformément aux
dispositions de l'article 41 du C. TCA.
2-4)- Modalités de calcul du remboursement de la TVA
Le crédit de TVA à rembourser est déterminé en déduisant du crédit enregistré sur la
déclaration du chiffre d'affaires du mois de décembre 2006 des taxes dont la déduction ne
répond pas aux conditions générales de déduction de la TVA :
- La TVA non déductible, notamment celle ayant grevé les véhicules de tourisme et ceux de
transport de personnel qui ne constituent pas l'outil principal de l'exploitation.
- La TVA non facturée ou celle mentionnée sur des factures non conformes aux conditions
prévues par le décret exécutif n05-468 du 10 Décembre 2005.
- La TVA non déclarée sur les déclarations mensuelles G50.
- Le montant des régularisations de la TVA dont la déduction est remis en cause suite à la
cessation des opérations taxables.
Remarque
Il est important de souligner que les contribuables qui ont été déjà exclus du champ
d'application de la TVA avant le 31.12.2006 non redevables de la TVA, tels que les artisans
bijoutiers, n'ouvrent pas droit au remboursement.
2.5)- Cheminement des dossiers de remboursement :
Les dossiers de remboursement des crédits de TVA concernant les contribuables relevant de
l'IFU doivent être traités et transmis à l'Administration centrale selon le cheminement prévu
par la procédure en vigueur.
2.6)- Exemples pratiques :

51
Exemple 1 :
- La déclaration du mois de décembre 2006 fait ressortir un crédit de TVA de 100.000 DA.
- Stocks de marchandises au 31/12/2006 - TVA déduite = 10.000 DA
Équipements amortissables :
Machine acquise en Juillet 2005, soit deux ans d'utilisation TVA déduite = 40.000 DA
Matériel de transport de marchandises acquis en Mars 2001, soit six ans d'utilisation.
- TVA déduite 25.000 DA
Véhicule de tourisme : TVA déduite indûment 20.000 DA.
Calcul du remboursement :
- crédit détenu : 100.000 DA
- TVA à régulariser : 54.000 DA
*Stock : 10.000 DA
*Équipement : 40.000 X 3/5 = 24.000 DA
*Véhicule de tourisme : 20.000 DA
54 000 DA
- Crédit à rembourser : 100.000 DA - 54.000 DA = 46.000 DA.
Exemple 2 :
- La déclaration du mois de décembre 2006, fait apparaitre un crédit de TVA de 50 000 DA
- TVA sur marchandises détenues en stock en 31/12/2006 = 30 000 DA.
- Equipement figurant à l’actif.
*Machine acquise en Février 2004, soit trois ans d'utilisation
- TVA déduite : 35,000 DA
* Véhicule de transport de personnel : TVA déduite indûment : 15.000 DA.
Calcul du remboursement :
- crédit détenu : 50.000 DA
- TVA à régulariser : 59.000 DA
*Stock : 30.000 DA
*équipement : 35.000 X 2/5 = 14.000 DA
*Véhicule de tourisme : 15.000 DA
59.000 DA
- Crédit à rembourser : Néant 50.000 DA - 59.000 DA = 9000 DA.
Le solde étant débiteur, le contribuable est tenu de verser cette somme à la recette des impôts.

52
Question 39
Contentieux. A/S avantages fiscaux accordés sur réalisation de logements sociaux.
Vous demandez à connaitre la suite qu’il convient de réserver à des réclamations
contentieuses, actuellement en souffrance au niveau de vos services, tendant au bénéfice des
exonérations fiscales IRG et IBS, prévues à l’article 44 de la loi de finances pour 1998,
conséquemment à la réalisation –selon vos propos- par les réclamants concernées
(entrepreneurs) d’opérations de réhabilitation de l’habitat précaire.
Aussi, vous avez joint à cet effet une copie d’un modèle de cahier des charges portant sur la
réalisation de logements sociaux élaboré par la Direction chargée de l’Urbanisme et de la
Construction de la Wilaya de Guelma et contresigné par l’entreprise REHIMET HAROUN
exécutrice des travaux.
Question
J’ai l’honneur d’attirer au préalable votre attention sur la différence existante entre les
opérations de réhabilitation de l’habitat précaire et celles de réalisation de logements neufs.
Les premières portent sur des travaux de bâtiments réalisés sur des immeubles anciens, à
l’effet de réparer les dommages causés par des sinistres ou tout simplement par l’usure du
temps ; tandis que la deuxième catégorie d’opérations consiste en la construction de
logements nouveaux.
A ce titre, les avantages fiscaux prévus par les dispositions de l’article 44 de la loi de finances
pour 1998, ne sont accordés que sur les seuls bénéfices tirés des opérations de construction de
logements (neufs) sociaux ou promotionnels, réalisés selon les prescriptions de l’arrêté
interministériel du 11 avril 1998, portant modèle type de cahier des charges régissant les
normes de réalisation de ces logements (cf. Circulaire n°30 MF/MDB/DGI/DLF/98 du 27
Décembre 1998).
Par ailleurs, il y a lieu de vous signaler que l’article 44 cité supra, a connu un amendement
institué à la faveur de l’article 50 de la loi de finances pour 2004 qui a étendu le bénéfice des
avantages fiscaux dont il s’agit, à la réalisation de logements (neufs) ruraux.
Aussi, la modification législative apportée a nécessité l’aménagement en conséquence de
l’arrêté interministériel cité ci-dessus, qui est intervenu au moyen d’un texte similaire daté du
08 Mars 2006, publié au JORA n°28 du 30Avril 2006 – page 06.
En conclusion, est-il important de vous signaler que les opérations de réaménagement ou de
réhabilitation ne sont éligibles au bénéfice d’aucun avantage fiscal.

53
Question 40
A/S des admissions en non valeur des cotes issues des dépôts de plaintes
Vous demandez s'il est possible de faire admettre en non valeur les contribuables :
1) - Ayant fait l'objet de dépôts de plaintes dont les jugements ont été prononcés par le
tribunal et la Cour ?
2)- Les contribuables inconnus, non localisés ayant fait l'objet d'actions de poursuites jusqu'au
dernier degré?
Réponse
J'ai l'honneur de rappeler que les dispositions régissant l'admission en non valeur sont édictées
par l'article 94 du CPF, lesquelles ne prévoient aucune exclusion de cas particulier dans la
mesure où la demande d'admission en non valeur du receveur est subordonnée à la
présentation de motifs justifiant le caractère irrécouvrable des impôts et taxes concernés,
appuyée par toutes les pièces justificatifs. Ceci d'une part.
D'autre part, l'article 94 CPF précise en outre, que « l'admission en non-valeur a pour seul
effet de décharger le receveur des impôts de sa responsabilité, mais ne libère pas les
contribuables à l'égard desquels l'action coercitive doit être reprise, s'ils reviennent à meilleure
fortune, tant que la prescription n'est pas acquise».

54
Question 41
Prise en charge au plan fiscal des avaries.
Monsieur,
Vous me faites part de difficultés quant au
traitement et à la prise en charge des avaries de produits laitiers ne pouvant attendre
l’établissement de PV de constat par les services fiscaux, tel que prévu par la procédure en
vigueur.
Réponse
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’il convient au préalable de distinguer, dans
votre cas, deux catégories de produit :
- les avaries relatives aux matières premières, intrants et éléments entrant dans la fabrication
ainsi que le produit fini lui-même ;
- les avaries pouvant survenir lors du processus de fabrication.
Concernant le premier cas de figure, la prise en charge par le service des avaries demeure
conditionnée par un procès verbal de constat devant être établi par les services habilités en
présence d’un agent de l’inspection des impôts territorialement compétente.
Pour les marchandises ou matières premières avariées dans des enceintes portuaires, les PV
établis par les experts maritimes sont valablement admis.
S’agissant des autres produits et matières premières avariés ou détériorés au cours du
processus de fabrication et ne pouvant être conservé pour les considérations d’hygiène et de
santé publique, il vous appartient de procéder à leur destruction, sous votre responsabilité à
charge de produire les pièces techniques ou comptables justifiant les charges exceptionnelles
supportées.

55
Question 42
Rappel de pénalités de retard pour le paiement tardif d'une retenue à la source
applicable aux revenus d'une société étrangère n'ayant pas d'installation stable en
Algérie
Réponse
Pour le traitement d'un dossier contentieux portant sur l'application d'une pénalité de retard
mise à la charge d'une société étrangère pour paiement tardif d'une retenue opérée par
l'opérateur algérien, la Direction des impôts de Bir-Mourad-Rais , pose la question de savoir
si la société étrangère est soumise à cette pénalité sachant que cette entreprise n'a perçu qu'un
montant net (déduction faite de la retenue de 24%).
A ce titre, il convient de rappeler qu'en vertu des dispositions des articles 156 et 157 du
CIDTA l'obligation de procéder à retenue à la source sur les revenus réalisés par les
entreprises étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie
incombe à l'opérateur algérien qui verse les sommes imposables.
Le versement tardif de cette retenue est passible des sanctions énoncées à l'article 134-2 du
CIDTA à savoir, 10% à la charge du débiteur, laquelle est portée à 25% après que
l'administration fiscale ait mis en demeure le redevable par lettre recommandée avec avis de
réception, de régulariser sa situation dans un délai d'un mois.
Pour le présent cas, la retenue à la source a été pratiquée par le partenaire algérien mais/versé
hors délai.
Dans cette situation l'entreprise étrangère ne peut être pénalisée pour le paiement tardif des
retenues opérées par l'entreprise algérienne.
En effet, les dispositions de l'article 165 du CIDTA, prévoient une responsabilité solidaire, et
conjointe de l'entreprise étrangère" avec l'organisme maître de l'ouvrage lorsque les retenues
dues n'ont pas été payées.
Le tableau ci-après reprend les cas susceptibles de se présenter et leur mode de traitement
au regard des dispositions de l'article 165 du CIDTA :
Retenue à la source non opérée par l'entreprise algérienne.
L'entreprise étrangère est conjointement et solidairement responsable avec l'entreprise
algérienne.
Elle peut être poursuivie pour le paiement du montant de la retenue (y compris la pénalité).
Retenue à la source opérée par l'entreprise algérienne mais non reversée.
L'entreprise étrangère est conjointement et solidairement responsable avec l'entreprise
algérienne.
Elle peut être poursuivie pour le paiement du montant de la retenue (y compris la pénalité).
Retenue à la source opérée par l'entreprise algérienne et reversée hors délai.
La retenue ayant été versée par l'entreprise algérienne, l'entreprise étrangère ne peut être tenue
responsable du versement tardif de cette retenue.
La pénalité de retard y découlant doit être mise à la charge de l'entreprise algérienne.
La responsabilité conjointe et solidaire dans ce cas ne peut être mise en oeuvre.

56
Question 43
Contentieux fiscal : prérogatives de l'Administration Centrale.
Réponse
La présente instruction a pour objet de préciser aux services fiscaux les modalités pratiques du
traitement des affaires contentieuses relevant de la compétence de l'administration centrale eu
égard aux différents aménagements apportés en la matière par les lois de finances et la mise
en place des nouvelles structures de l'administration fiscale (DGE, CDI) et ce, à la faveur des
nouvelles dispositions fixant l'organisation et les attributions des services extérieurs de
l'administration fiscale.
1)- CONTENU DES PREROGATIVES DE L'ADMINISTRATION CENTRALE EN
MATIERE DE CONTENTIEUX :
La compétence de l'administration centrale en matière de traitement de contentieux fiscal est
définie par les articles 77, 79 et 172-5 du code des procédures fiscales (CPF), aux termes
desquelles les décisions relatives aux réclamations contentieuses, quel que soit l'origine de la
régularisation contestée sont soumises à l'avis conforme de l'administration centrale lorsque
ces affaires, portant sur un montant global de droits en principal et pénalités d'assiette
comprises, excèdent :
- 100.000.000,00 DA pour les réclamations contentieuses introduites par les contribuables
relevant de la Direction des Grandes Entreprises (DGE).
- 20.000.000,00 DA pour les contentieux issus des vérifications opérées par les services de
recherches et vérifications (SRV).
- 20.000.000,00 DA pour les affaires dont les impositions contestées découlent de
régularisations opérées par les services d'assiette et de contrôle relevant des Directions des
Impôts de Wilaya, à savoir : le CDI, les inspections et sous direction du contrôle fiscal.
Le tableau ci-après résume, par structure et origine d'imposition, les seuils de compétence de
l'administration centrale :
Structure Origine des impositions contestées
Seuil de compétence de l’administration centrale
DIW
1)-Régularisation/gestion et contrôle CDI
2)-Régularisation-inspection
3)-Versements spontanés et retenues à la source contestée.
4)-vérifications de comptabilité SDCF.
5)-VASFE-SDCF
6)-Vérifications de comptabilité (SRV)
7)-VASFE-SRV
8)-Vérification ponctuelle
Supérieurs à 20.000.000 DA (Droits en principal et pénalités d’assiette comprises).
DGE
l-Régularisations opérées par les sous directions de gestion et de la fiscalité des
hydrocarbures.
2)-Versements spontanés et retenues à la source opérée.
3)-Vérifications de comptabilité opérées par les sous-directions du contrôle fiscal et de la
fiscalité des hydrocarbures.
4)-Vérification ponctuelle.
Supérieurs à 100.000.000 DA (Droits en principal et pénalités d’assiette comprises).
2)- APPRECIATION DES SEUILS DE COMPETENCE DE L'ADMINISTRATION
CENTRALE :
Le seuil de compétence de l'administration centrale en matière de contentieux fiscal est
apprécié au regard des affaires contentieuses dont le rôle, les versements spontanés ou la

57
retenue à la source effectuée, dépasse le montant global, selon le cas 20.000.000,00 DA
(DIW) et 100.000.000,00 DA (DGE), exprimés en droits en principal et pénalités d'assiette.
Il en résulte de ce qui précède que pour le décompte du montant ainsi précisé, les pénalités de
recouvrement en sont exclues.
3)- RECLAMATIONS INTRODUITES PAR LES ASSOCIES ET ACTIONNAIRES
DE SOCIETES :
Les affaires contentieuses introduites par les associés et actionnaires de sociétés contestant les
impositions mises à leur charge, suite à la vérification de comptabilité de leurs sociétés,
celles-ci ne relèveront du champ de compétence de l'administration centrale que si elles
portent sur des montants excédant les montants indiqués ci-dessus.
Compte tenu des modifications apportées au régime d'imposition des dividendes désormais
soumis à une taxation libératoire de 10% au titre de l'IRG opérée par voie de retenue à la
source par le débiteur lors d'une régularisation par les services, les réclamations contentieuses
y relatives peuvent être formulées par les deux parties (entreprises-associés/actionnaires)
auprès des services du lieu de versement ou d'établissement de la retenue contestée.
4)- RECOURS CONTENTIEUX PORTANT SUR DES IMPOSITIONS PRELEVEES
PAR VOIE DE RETENUE A LA SOURCE :
Le principe retenu pour le traitement des contentieux développés ci-dessus est étendu aux
recours contentieux relatifs à toute imposition contestée ayant été établie par voie de retenue à
la source.
5)- AFFAIRES PORTANT SUR DES EXCEDENTS DE VERSEMENT, ERREURS
MATERIELLES ET DOUBLES EMPLOIS :
Les réclamations contentieuses ayant trait aux excédents de versement, erreurs matérielles ou
doubles emplois dépassant les nouveaux seuils de compétence de l'administration centrale,
doivent être traitées en premier et dernier ressort, selon le cas, par la DIW ou la DGE, sans
requérir l'avis conforme de l'administration centrale, dans la mesure où il s'agit de simples
erreurs comptables ou arithmétiques, pouvant de surcroît être corrigées par voie de
dégrèvement d'office conformément aux dispositions de l'article 95 du CPF.
6)- TRAITEMENT DES AFFAIRES CONTENTIEUSES RELEVANT DE LA
COMPETENCE DE L'ADMINISTRATION CENTRALE :
6.1)- Délai d'instruction des réclamations :
Le délai prévu par la législation en vigueur pour le traitement du contentieux dont l'avis de
l'administration centrale est requis est de huit (08) mois. Ce délai est réparti selon les
différentes phases d'instruction comme suit :
- au niveau local (DGE et DIW), l'instruction de la réclamation doit se réaliser pendant une
durée n'excédant pas trois (03) mois,
- au niveau central, l'intervention de l'administration s'opère dans le délai de cinq (05) mois.
6.2)- Intervenants dans le traitement des affaires contentieuses relevant de la
compétence de l'administration centrale :
Le traitement des réclamations contentieuses relevant de l'administration centrale implique
l'intervention de plusieurs services conformément aux missions qui leur sont assignées dans
ce domaine, et dans le strict respect des délais impartis.
Le tableau, ci-dessous, retrace les intervenants dans le traitement des affaires contentieuses :
Structure Origine des impositions contestées Intervenants
DIW
1)- CDI :
Régularisation
Service principal gestion+ Service principal contentieux+ S/D contentieux
DIW.

58
-Versements spontanés contestés Service principal gestion+ Service principal contentieux+
S/D contentieux
DIW.
-Retenue à la source contestée Service principal gestion+ Service principal contentieux+ S/D
contentieux
DIW.
-Contrôle sur pièces Service principal du contrôle et de la
recherche+ service principal contentieux +
S/D contentieux DIW
-vérification de comptabilité –
Vérification ponctuelle
Service principal contentieux+ S/D contentieux DIW
2)-INSPECTION :
Inspection + S/Direction du contentieux
-Régularisation –inspection
-Versements spontanés contestés. Inspection + S/Direction du contentieux
-Retenue à la source contestée Inspection + S/Direction du contentieux
3)-VERIFICATIONS :
-Vérifications de comptabilité
SDCF- vérification ponctuelle.
S /Direction du contentieux
-VASFE-SDCF, vérifications de comptabilité SR, VASFE-SRV
S/ Direction du contentieux
DGE
-Régularisations assiette : S/D de gestion et S/D des hydrocarbures.
1)- S/Direction ayant établi l’imposition contestée.
2)- S/Direction du contentieux.
Versements spontanés et retenues à la source opérée.
1)- S/Direction chargée de la gestion du dossier fiscal de l’entreprise réclamante.
2)- S/Direction du contentieux
-Vérifications de comptabilité et vérification ponctuelle opérées par les sous-directeurs du
contrôle fiscal et des hydrocarbures.
S/ Direction du contentieux
Il est rappelé, à cet égard, que la détermination des intervenants dans le traitement des affaires
contentieuses relatives aux vérifications de comptabilité, vérifications ponctuelles et
VASFE, s'inscrit dans le cadre des mesures d’allègement de la procédure d’instruction des
contentieux conformément aux prescriptions de la note n° 939 MF/DGI/DCTX/SDCTX.IR du
06/07/2004.
Toutefois, lorsque l’exploitation des notifications de redressements relatives au contrôle sur
place (vérification de comptabilité, vérification ponctuelle et VASFE) ne permet pas à l’agent
instructeur la reconstitution des bases imposables ou lorsqu’un point ayant trait à la procédure
d’imposition a été relevée, l’avis de la structure de contrôle devra être sollicité par écrit.
6.3)- Examen des réclamations contentieuses :
Pour l’examen des affaires contentieuses, dont l’avis conforme de l’administration centrale est
requis, les intervenants, ainsi définis, procéderont à leur instruction tant en la forme qu'en le
fond, selon les mêmes règles que celles adoptées pour le traitement de l'ensemble du
contentieux.
A ce titre, ii y a lieu de se référer en la matière l’instruction générale sur les procédures
contentieuses.
6.4)- Intervention du Directeur des Grandes Entreprises ou du Directeur des Impôts de

59
Wilaya :
Lors de la présentation du dossier contentieux dûment formalisé, le Directeur des Grandes
Entreprises ou le Directeur des Impôts de Wilaya doit s'assurer que l'avis motivé de
l'ensemble des intervenants figure dans le dossier contentieux.
Il est tenu de faire connaître sa position sur l'affaire en cause.
Dès lors, il est procédé immédiatement à la transmission du dossier à l'administration centrale
pour avis conforme.
7)-Montage du dossier contentieux à soumettre à l'administration centrale :
Les dossiers contentieux devant être soumis à l'administration centrale, pour avis conforme,
doivent contenir toutes les pièces et documents à même de permettre aux services centraux de
se prononcer en toute connaissance de cause sur les affaires relevant de leur compétence.
Contentieux issus des vérifications de comptabilité et vérifications ponctuelles
Contentieux issus des VASFE Contentieux issus des
régularisations- assiette
1)-. Accusé de réception de la réclamation.
2)-. Réclamation du contribuable et toutes les pièces justificatives produites.
3)-. Rôle individuel des impositions contestées.
4)-. Avis du directeur.
5)-. Avis de vérification.
6)-. Fiches de début et fin des travaux de vérifications.
7)-. rapport de vérification.
8)-. Etats comparatifs des bilans.
10)-. Relevés comparatifs du tableau du compte des résultats.
11)-. Notification primitive.
12)-. Notification définitive.
13)-. Notification complémentaire.
1)-. Accusé de réception de la réclamation.
2)-. Réclamation du contribuable et toutes les pièces justificatives produites.
3)-. Rôle individuel des impositions contestées.
4)-. Avis du directeur.
5)-. Avis de vérification.
6)-. Fiches de début et fin des travaux de vérifications.
7)-. rapport de vérification
8)-. Notification primitive
9)-. Notification définitive.
10)-. Notification complémentaire
1)-. Accusé de réception de la réclamation.
2)-. Réclamation du contribuable et toutes les pièces justificatives produites.
3)-. Rôle individuel des impositions contestées
4)-. Instructions des intervenants.
5)-. Avis du directeur.
6)-. Notifications de redressement + réponse du contribuable.
Par ailleurs, l’instruction des affaires contentieuses relevant de la compétence de
l’administration centrale devra être structurée comme suit :
1)-. Origine et mode d’établissement des impositions contestées :
- Notification initiale;
- Réponse du contribuable ;
- Notification définitive ;
- Nature et montant des impositions rappelées.
2)-. Points de contestation soulevés :

60
- Réserves formulées sur la procédure d’imposition;
- Réserves formulées sur la reconstitution des bases imposables.
3)-. Traitement de l’affaire contentieuse par le Directeur des impôts :
- Avis du service taxateur ;
- Avis du Directeur des impôts.
- Calcul des dégrèvements proposés.
8)- EXAMEN AU NIVEAU DE L’ADMINISTRATION CENTRALE :
8.1)- Affaires contentieuses issues des régularisations assiettes + vérifications de
comptabilité + VASFE (DGE-DIW-CDI) :
A la réception des dossiers contentieux dûment formalisés et comportant les avis émis par
l'ensemble des intervenants dans le traitement des affaires contentieuses issues des
régularisations opérées par la DGE et les DIW, la Direction du Contentieux procède à leur
enregistrement.
Sur la base de tous les éléments d’informations ainsi mis à sa disposition, la Direction du
Contentieux procède é l’examen de l‘affaire contentieuse.
En se fondant sur les résultats de son instruction, la Direction du Contentieux émettra un avis
auquel la Direction des Grandes Entreprises ou la Direction des Impôts de Wilaya compétente
devra s’y conformer pour prendre sa décision et la notifier au contribuable.
8.2) - Affaires contentieuses issues des vérifications opérées par le service des recherches
et vérifications (SRV):
A la réception du dossier contentieux, par l’administration centrale, la Direction du
Contentieux procède à son enregistrement sur un registre spécial ainsi qu’au montage du
dossier dont une copie est transmise à la Direction des Recherches et Vérifications (DRV)
pour avis.
a) Rôle de la Direction des Recherches et Vérifications :
La DRV procèdera à l’examen de la réclamation contentieuse au regard de l’ensemble des
réserves soulevées par le réclamant tant au plan procédural que sur les résultats de la
vérification en s’appuyant sur les documents et pièces constitutifs du dossier.
A l’issue de cet examen, l’avis émis par la DRV devra être porté à la connaissance de la
direction du contentieux dans un délai n’excédant pas trois (03) mois.
b) Travaux en Direction du Contentieux :
Sur la base de tous les éléments d’informations ainsi mis à sa disposition, la Direction du
Contentieux procède à l’examen de l’affaire contentieuse.
En se fondant sur les résultats de son instruction, la Direction du Contentieux émettra un avis
auquel la Direction des Grandes Entreprises ou la Direction des Impôts de Wilaya compétente
devra s’y conformer pour prendre sa décision et la notifier au contribuable.
Une copie de l’avis conforme émis par la Direction du Contentieux sera transmise pour
information à la Direction des Recherches et Vérifications.
9)- SUITE DE LA PROCEDURE PAR LE DIRECTEUR DES IMPOTS DGE-DIW :
A cet égard, il est précisé que le Directeur des Impôts doit notifier au contribuable la décision
prise par lettre recommandée avec accusé de réception (sauf dans le cas d’admission totale où
la décision est notifiée par la lettre ordinaire), la date de la réception servant de point de
départ aux délais dont dispose le contribuable pour user des autres voies de recours prévues
par la législation en vigueur.
La lettre de notification de la décision doit reproduire intégralement les motifs de la décision,
en cas de rejet total ou partiel. Lorsque la réclamation est jugée irrecevable en la forme,
notamment au regard des délais de présentation des réclamations à l’exception de celles
éligibles à la procédure de dégrèvement d’office, il convient de faire connaitre au contribuable
les motifs ayant conduit à son rejet.

61
En outre, il appartient à la Direction des Grandes Entreprises ou la Direction des Impôts de
transmettre dès notification de la décision au contribuable une copie de ladite décision,
respectivement à la Direction du Contentieux et à la Direction des Recherches et
Vérifications.
Ce document doit être accompagné d’une fiche signalétique dûment visée par le responsable
de la structure faisant ressortir l’exécution de l’avis émis pas la Direction du Contentieux et
ce, suivant modèle élaboré à cet effet.

62
Question 44
Recevabilité des réclamations en la forme et au fond.
Vous sollicitez des éclaircissements quant à la recevabilité des réclamations d'une part, et au
délai de reprise fixé à l’Administration d'autre part.
Réponse
Eu égard aux implications d'une mauvaise interprétation sur le traitement des affaires, j'ai
l'honneur de vous informer que:
I) - S'agissant de la recevabilité des réclamations:
A)- Article 329 du CID
II consacre expressément le droit à réclamation reconnu au citoyen, et en définit le cadre
général en précisant que ce droit peut s'exercer tant au plan contentieux que gracieux par tout
contribuable qui y a intérêt. De plus, ce droit est étendu aux receveurs des impôts, qui de ce
fait, peuvent solliciter des décharges de responsabilité, des sursis de versement ainsi que des
admissions en non valeur.
II) - Article 331 du CID:
Il fixe quant à lui les conditions de recevabilité des réclamations par les services concernés.
Ces conditions se rapportent principalement au délai de présentation de celles-ci.
De l'analyse des dispositions de cet article il ressort que :
Le délai de réclamation est expressément fixé par la loi fiscale:
De ce fait, et à peine d'irrecevabilité définitive, le droit de saisine du Directeur des
Impôts de Wilaya par une réclamation est subordonné à l'observation des délais fixés par
les dispositions de cet article.
La date du 31 décembre qui y est énoncée constitue la date limite au delà de laquelle
toute réclamation serait frappée de forclusion :
A ce titre, il convient de préciser que quel que soit le motif de la contestation, le délai
commence à courir à compter de la date de réalisation de l'événement qui la déclenche (mise
en recouvrement, réception de nouveaux avertissements, connaissance certaine de l'existence
des cotes indûment imposées), jusqu’au 31 décembre de l'année suivante.
Les réclamations qui parviennent au service des impôts antérieurement à la date servant
de point de départ au délai légal sus mentionné sont irrecevables car prématurées.
Cependant, il y a lieu de souligner que le contribuable conserve dans ce cas la faculté de
renouveler sa demande après réalisation de l'événement qui la motive, et que cette dernière,
formulée dans le délai légal ne constitue nullement un double emploi avec la réclamation
prématurée.
Les réclamations présentées après l'expiration du délai légal sont tardives:
Elles sont irrecevables car définitivement frappées de déchéance ou de forclusion, et doivent
en conséquence, faire l'objet d'une décision de rejet pour vice de forme.
Toutefois, la réclamation tardive reste recevable si le réclamant parvient à produire la preuve
que la réception de sa demande par le service des impôts après le délai légal résulte d'un
retard anormal dans la distribution du courrier.
A cette condition fondamentale de recevabilité en la forme des réclamations s'ajoutent d'autres
conditions énumérées par l'article 332 du CID.
Cependant, et à la différence du délai légal, le vice de forme engendré par l'inobservation de
ces dernières peut être couvert, dès lors que la faculté de le réparer est reconnue par la
doctrine au contribuable concerné.
Ceci étant, il convient de préciser que la rigueur de la mesure contenue dans l'article 331 du
CID est atténuée par les dispositions de l'article 347 du CID en vertu desquelles
l'Administration détient la faculté de prononcer des dégrèvements d'office, ainsi que des
restitutions d'impôts formant surtaxe, et ce, dans un délai de prescription de quatre ans lorsque
aucun acte interruptif de la prescription n’est enregistré.

63
En effet, la forclusion dont se trouve entachée une réclamation n'a pas pour effet de priver
l'Administration de l'exercice de cette faculté.
Seul ce cas justifie la recommandation de l'examen au fond d'une réclamation irrecevable en
la forme.
Quant à la question de savoir si une réclamation frappée de forclusion quadriennale peut être
régulièrement instruite, il y a lieu de préciser que la déchéance quadriennale dans le cas de
l'espèce ne constitue pas seulement un vice de forme de la réclamation, mais touche aux droits
éventuellement restituables avant l'avènement de la date limite de prescription de quatre (04)
ans.
De ce fait, quel que soit l'événement qui motive la réclamation, qu'il s’agisse d'une surtaxe ou
d'une taxation totalement infondée, la prescription quadriennale, outre le fait qu'elle entraîne
la perte définitive du droit de réclamation, a également pour effet de faire perdre à
l'Administration la faculté de dégrèvement d’office ou de restitution de quelque droit que ce
soit.
Les dispositions de l'article 157 du CTCA sont à ce titre clair et ne prêtent à aucune
équivoque.
Il s'agit en fait d'une question liée à l'ordre public qui ne peut être remise en cause par le
contribuable qui sollicite un dégrèvement, ni par l’Administration qui exerce son droit de
poursuite et de reprise.
Seule l'intervention d'actes écrits peut interrompre cette prescription quadriennale pour lui
substituer la prescription de droit commun de 15 ans prévue par articles 405 al 2 du CID et
313 du code civil.
II) - Le délai de reprise de l’Administration:
Enfin, il y a lieu de noter, que le délai de 4 ans imparti à l’Administration pour exercer son
droit de poursuite et de reprise est prorogé de 2 ans dans des cas particuliers cités par l'article
324 du CID.
Il me sera rendu compte de toute difficulté rencontrée dans la mise en application de la
présente qui doit faire l'objet d'une large diffusion.

64
Question 45
Loi de finances pour 2008 : Mesures relatives au contentieux fiscal et remboursement
des crédits de TVA.
Réponse
1)- AU TITRE DU RECOURS PREALABLE :
Le mandat. Suppression de l’obligation du papier timbré et de la formalité de
l’enregistrement et institution d’un imprimé fourni par l’administration fiscale.
1)- Economie de la Mesure :
L’avant dernier alinéa de l’article 75 du CPF prévoyait que « le mandat doit, à peine de
nullité, être rédigé sur papier timbré et enregistré avant l’exécution de l’acte qu’il autorise ».
Il s’agit d’une formalité lourde et qui, peut parfois se révélé coûteuse.
L’article 24 de la loi de Finances pour 2008, substitue, l’obligation d’utiliser du papier timbré
et de faire enregistrer le mandat, par l’utilisation d’un imprimé fourni par l’administration
fiscale avec obligation de faire légalisé la signature auprès des services communaux habilités,
pour toute personne titulaire d’un mandat et qui n’intervient pas au titre de son activité
professionnelle et ce, hormis les avocats régulièrement inscrits au barreau.
Désormais, tout contribuable réclamant, désireux de confier l’introduction et le suivi de son
recours auprès de l’Administration Fiscale, à un tiers mandataire, est uniquement tenu de
délivrer à ce dernier une procuration établie selon un imprimé fourni par les services fiscaux
habilités, exclusion faite de certaines catégories de représentants comme il sera explicité ci-
après.
2)-Types de recours concernés par le mandat :
Les contribuables requérants peuvent donner procuration à des tiers, pour introduire et
soutenir les types de recours suivant :
- Recours préalables devant les services de l’administration fiscale (DGE – DIW – CDI –
CPI)
- Recours devant les commissions de recours des impôts directs et taxes assimilées et de TVA
de daïra, wilaya et centrale ;
- Recours devant les commissions de recours gracieux.
- Les demandes de remboursement des crédits de TVA.
3.)- Forme du mandat :
Quels que soient la nature de leur activité, son régime juridique ou fiscal, les contribuables
professionnels (commerçants, artisans, professions libérales….etc.) donnant procuration à
autrui, au titre de leur requête contentieuse, sont uniquement tenus à la délivrance d’un
mandat au profit de leurs représentants, selon l’imprimé, ci-annexé, fourni par
l’Administration Fiscale, dûment signé par leurs soins et frappé du cachet humide de leur
entreprise.
Ce mandat trouve notamment son application à l’égard des cabinets de comptabilité ou de
conseil fiscal, agissant au nom de leurs clients et ce, sans accomplissement de la formalité de
légalisation auprès des services communaux compétents, le cachet et la signature de
l’entreprise mandante sur ledit imprimé font foi.
S’agissant des personnes physiques qu’elles soient suivies au régime déclaratif ou non,
formulant des réclamations, à titre particulier, en matière de recours contentieux ou gracieux
relatifs à titre illustratif à la taxe foncière, à l’impôt sur le patrimoine ou à l’IRG sur les
revenus locatifs ou les plus-values particulières découlant de cessions d’immeubles bâtis ou
non bâtis….., le mandat établi selon le modèle d’imprimé ci-joint, est soumis à la légalisation
de signature du mandat auprès des services communaux compétents.
Le mandat peut être introduit à tout moment de la procédure.
4)- Représentants dispensés de la formalité de production de mandat :

65
Certains mandataires agissant en nom et pour le compte de contribuables requérants, de par
leur profession, leur statut juridique ou leur position vis-à-vis des impositions réclamées, ne
sont pas soumis à l’obligation de présentation du mandat en cause, pour l’introduction de
recuits concernant des contribuables dont ils sont respectivement clients, préposés (salariés)
ou solidairement responsables des dettes fiscales recherchées en paiements.
Il s’agit notamment des :
- Avocats régulièrement inscrits au barreau qui doivent toutefois présenter leur lettre de
constitution ;
- Liquidateurs à l’amiable ou judiciaire de sociétés ;
- Syndics contestant des impositions mises à la charge de la masse ;
- Personnes détenant de leurs fonctions ou qualités, le droit d’agir au nom de l’entreprise, à
l’instar des gérants et présidents directeurs généraux de sociétés, d’employés salariés chargés
de la fonction financière au sein de leurs entreprises, ainsi que des membres de sociétés en
nom collectif ;
- Héritiers pour le compte du défunt ;
- Personnes tenues d’acquitter les droits réclamés en vertu du principe de solidarité des
débiteurs.
Ces personnes sont tenues de présenter tous documents justifiant le droit d’agir au nom du
contribuable.

66
Question 46
Recours préalable – révision du seuil de compétence de l’administration centrale.
Réponse
Les dispositions des articles 77, 79 et 172 du code des procédures fiscales, telles que rédigées
avant l’intervention de la loi de finances pour 2008, prévoyaient que l’administration centrale
se prononce sur les réclamations contentieuses afférentes aux vérifications de comptabilité
ainsi qu’aux vérifications approfondies de la situation fiscale d’ensemble (VASFE) opérées
par la structure chargée du contrôle fiscal au niveau national (services des recherches et
vérifications de la
Direction générale des Impôts). Elles prévoyaient également que pour les affaires d’un
montant supérieur à 10 millions de dinars, le Directeur des Impôts de Wilaya est tenu de
requérir l’avis de l’administration centrale, qu’il s’agisse des contentieux issus des
rectifications opérées par les inspections ou issus des vérification de comptabilité et les
vérifications approfondies de la situation fiscale d’ensemble (VASFE) effectuées par les
structures locales de contrôle fiscal.
Dans un soucis de déconcentration des décisions contentieuses pour lesquelles
l’administration centrale est compétente, la loi de finances pour 2008 prévoit d’une part, et
pour les vérifications effectuées par les SRV, de créer un seuil de 20 millions de dinars à
partir duquel l’administration centrale se prononce, et d’autre part de relever le seuil actuel de
10 millions de dinars à partir duquel le Directeur des impôts de wilaya est tenu de requérir
l’avis conforme de l’administration centrale. Pour la Direction des Grandes Entreprises le
seuil de compétence a été relevé à 100 millions de dinars.
2)- Contenu des prérogatives de l’administration centrale en matière de contentieux :
Les articles 25, 26 et 37 de la loi de finances pour 2008 ont apporté des aménagements aux
dispositions des articles 77, 79 et 172 du code des procédures fiscales (CPF), aux termes
desquelles les décisions relatives aux réclamations contentieuses, quel que soit l’origine de la
régularisation contesté sont soumises à l’avis conforme de l’administration centrale lorsque
ces affaires portent sur un montant global droits et pénalités comprises excédant :
- 20.000.000,00 DA pour les affaires dont les impositions contestées de régularisation opérées
par les services d’assiette et de contrôle relevant des Directions des impôts de wilaya.
- 10.000.000,00 DA pour les réclamations contentieuses introduites par les contribuables
relevant de la Direction des Grandes Entreprises (DGE).
Le tableau ci-après résume, par structure et origine d’imposition, les modifications opérées en
la matière :
3)- Appréciation des seuils de compétence de l’administration centrale :
Ces nouvelles dispositions qui modifient les prérogatives de l’administration centrale, en
matière de contentieux fiscal, consistant en le relèvement du seuil de compétence de celle-ci,
tel qu’explicité ci-dessus, concernant les affaire contentieuses dont le rôle, les versements
spontanés ou la retenue à la source effectuée, dépasse le montant global, selon le cas
20.000.000,00 DA (DIW) et 100.000.000,00 DA (DGE), exprimés en droit principal et
pénalités d’assiette.
Il en résulte de qui précède que pour le décompte du montant ainsi précisé, les pénalités de
recouvrement en sont exclues.
4)- Réclamations introduites par les associés et actionnaires de société :
Les affaires contentieuses introduites par les associés et actionnaires de sociétés contestant les
impositions mises à leur charge, suite à la vérification de comptabilité de leurs sociétés, celle-
ci relèveront du champ de compétence de l’administration centrale que si elles portent sur des
montants excédant les montants indiqués ci-dessus.
Compte tenu des modifications apportées au régime d’impositions des dividendes désormais
soumis à une taxation libératoire de 15% au titre de l’IRG opérée par voie de retenue à la

67
source par le débiteur lors d’une régularisation par les services, les réclamations contentieuses
y relatives peuvent être formulées par les deux parties (entreprises- associés/actionnaires)
auprès des services du lieu de versement ou d’établissement de la retenue contestée.
5)- Recours contentieux portant sur des impositions prélevées par voie de retenue à la
source :
Le principe retenu pour le traitement des contentieux développés ci-dessus est étendu aux
recours contentieux relatifs à toute imposition contestées ayant été établie par voie de retenue
à la source.
6)- Affaires portant sur des excédants de versement, erreurs matérielles et doubles
emplois :
Les réclamations contentieuses ayant trait aux excédants de versement, erreurs matérielles ou
doubles emplois dépassant les nouveaux seuils de compétence de l’administration centrale,
doivent être traitées en premier et dernier ressort, selon le cas, par la DIW ou la DGE, sans
requérir l’avis conforme de l’administration centrale, dans la mesure où il s’agit de simples
erreurs comptables ou arithmétiques, pouvant de surcroit être corrigées par voie de
dégrèvement d’office conformément aux dispositions l’article 95 du CPF.
7)- Traitement des affaires contentieuses relevant de la compétence de l’administration
centrale :
7.1)- délai d’instruction des réclamations :
Le délai prévu par la législation en vigueur pour le traitement des contentieux dont l’avis de
l’administration centrale est requis est de huit (08) mois. Ce délai est reparti selon les
différentes phases d’instruction comme suit :
- Au niveau local (DGE et DIW), l’instruction de la réclamation doit se réaliser pendant une
durée n’excédant pas six (06) mois,
- Au niveau central, l’intervention de l’administration s’opère dans le délai de deux (02) mois.
Le dernier mois est consacré à la procédure de notification de la décision au contribuable
réclamant et, le cas échéant, à l’enclenchement de la procédure d’annulation totale ou partielle
des impositions objet de décharge.
7.2)- intervenants dans le traitement des affaires contentieuses relevant de la compétence
de l’administration centrale :
Le traitement des réclamations contentieuses relevant de l’administration centrale implique
l’intervention de plusieurs services conformément aux missions qui leur sont assignées dans
ce domaine, et dans le strict respect des délais impartis.
Le tableau ci-dessus retrace les intervenants dans le traitement des affaires contentieuses :
7.3)- Examen des réclamations contentieuses :
Pour l’examen des affaires contentieuses, dont l’avis conforme de l’administration centrale est
requis, les intervenants ainsi définis procéderont à leur instruction tant en la forme qu’en le
fond, selon les mêmes règles que celles adoptées pour le traitement de l’ensemble du
contentieux.
A ce titre, il y a de se référer en la matière à l’instruction générale sur les procédures
contentieuses.
7.4)- Intervention du Directeur des Grandes Entreprises ou du Directeur des Impôts de
Wilaya :
Lors de la présentation du dossier contentieux dûment formalisé, le Directeur des grandes
entreprises ou le Directeur des impôts de wilaya doit s’assurer que l’avis motivé de
l’ensemble des intervenants figure dans le dossier contentieux.
Il est tenu de faire connaître sa position sur l’affaire en cause.
Dès lors, il est procédé immédiatement à la transmission du dossier à l’administration centrale
pour avis conforme.
8)- Montage du dossier contentieux à soumettre à l’administration centrale :

68
Les dossiers contentieux devant être soumis à l’administration centrale, pour avis conforme,
doivent contenir toutes les pièces et documents à même de permettre aux services centraux de
se prononcer en toute connaissance de cause sur les affaires relevant de leurs compétences.
9)- Examen au niveau de l’administration centrale :
9.1)- affaires contentieuses issues des régularisations DGE et DIW :
A la réception des dossiers contentieux dûment formalisés et comportant les avis émis par
l’ensemble des intervenants dans le traitement des affaires contentieuses issues des
régularisations opérées par la DGE et les DIW, la Direction du contentieux procède à leur
enregistrement.
Sur la base de tous les éléments d’informations ainsi mis à sa disposition, la Direction du
contentieux procède à l’examen de l’affaire contentieuse.
En se fondant sur les résultats de son instruction, la Direction du contentieux émettra un avis
auquel la Direction des grandes entreprises ou la Direction des impôts de wilaya compétence
devra s’y conformer pour prendre sa décision et la notifier au contribuable.
9.2)-affaires contentieuses issues des vérifications opérées par le service des recherches
et vérifications (SRV) et celles effectuées par els services de contrôle fiscal de la DGE :
A la réception du dossier contentieux, par l’administration centrale, la Direction du
contentieux procède à son enregistrement sur un registre spécial, et à sa transmission à la
Direction des recherches et vérifications (DRV).
a)- Le rôle de la direction des recherches et vérification :
La DRV procédera :
- D’une part, à l’examen de l’ensemble de documents de rapportant à la phase à la phase de
vérification ;
- Et d’autre part, à l’analyse des avis et observations émis par les intervenants au niveau local.
A l’issue de cet examen, la DRV se prononce tant sur les points soulevés par le contribuable,
que les propositions faites par les intervenants dans le traitement de l’affaire contentieuse.
Cet avis, émis par cette structure qui doit intervenir dans un délai d’un (01) mois, est ensuite
porté à la connaissance de la Direction du contentieux.
b)- Les travaux en Direction du contentieux :
Sur la base de tous les éléments d’informations ainsi mis à sa disposition, la Direction du
contentieux procède à l’examen de l’affaire contentieuse.
En se fondant sur les résultats de son instruction, la Direction du contentieux émettra un avis
auquel la Direction des grandes entreprises ou la Direction des impôts de wilaya compétence
devra s’y conformer pour prendre sa décision et la notifier au contribuable.
10)- Suite de la procédure par le Directeur des impôts (DGE- DIW) :
A cet égard, il est précisé que le Directeur des impôts doit notifier au contribuable la décision
prise par lettre recommandé avec accusé de réception (sauf dans le cas d’admission totale où
la décision est notifiée par lettre ordinaire), la date de la réception servant de point de départ
aux délais dont dispose le contribuable pour user des autres voies de recours prévues par la
législation en vigueur.
La lettre de notification de la décision doit reproduire intégralement les motifs de la décision,
en cas de rejet total u partiel. Lorsque la réclamation est jugée irrecevable en la forme,
notamment au regard des délais de présentation des réclamations à l’exception de celles
éligibles à la procédure de dégrèvement d’office, il convient de faire connaitre au contribuable
les motifs ayant conduit à son rejet.
En outre, il appartient à la Direction des grandes entreprises ou la Direction des impôts de
transmettre dès notification de la décision au contribuable une copie de ladite décision, à la
Direction du Contentieux.

69
Ce document doit être accompagné d’un fiche signalétique dûment visée par le responsable de
la structure faisant ressortir l’exécution de l’avis émis par la Direction du contentieux et ce,
suivant le modèle joint en annexe.
11)- Date d’effet des mesures ci-dessus commentées :
Les nouvelles mesures introduites par la loi de finances pour 2008, sont applicables à compter
du 1er janvier 2008, comme suit :
STRUCTURES AFFAIRES CONTENTIEUSES CONCERNEES DGE
1)-les affaires contentieuses dont le montant global des droits et pénalités est supérieur à
30.000.000,00 DA demeurant en instance de traitement au 31.12.2007, doivent être transmis à
l’administration centrale, pour avis.
2)-les affaires contentieuses introduites en 2008 dont le montant global des droits et pénalités
excédent 100.000.000,00 DA.
DIW
1)- réclamations contentieuses introduites en 2008 dont le montant global droits et pénalités
dépassent 20.000.000,00 DA
Il en découle que les affaires n’atteignant pas ce seuil et dont le traitement demeurait en
instance au 31.12.2007 relèveront de la compétence des DIW sans requérir l’avis de
l’administration centrale.

70
Question 37
AU TITRE DU RECOURS JURIDICTIONNEL :
Abrogation de la disposition permettant au DIW de soumettre d’office la réclamation
Réponse
Avant 2008, l’alinéa 2 articles 79 du code des procédures fiscales prévoyait que le Directeur
des impôts de wilaya, saisi par une réclamation contentieuse introduite par un contribuable,
peut soumettre d’office le litige à la décision du tribunal administratif.
Ce paragraphe est abrogé par la nouvelle rédaction de l’article 79 du CPF modifié par l’article
26 de la LF 08. Le motif est que cette disposition ne précisait pas dans quel cas le responsable
du service fiscal concerné peut recourir à cette procédure, aussi, la saisine d’office de la
juridiction administrative priverait le contribuable des avantages d’un traitement préalable par
l’administration fiscale et mettrait ce dernier devant un fait accompli.
Par ailleurs, il est à signaler que cette disposition n’a jamais été appliquée en fait.

71
Question 48
Mesures d’ordre. Référence aux dispositions relatives aux commissions de recours.
Réponse
La rédaction des dispositions de l’alinéa 2 du paragraphe 1 de l’article 82 du CPF, faisait
référence aux articles 300, 301 et 302 du CID.
Or, ces articles ont été abrogés et leur teneur a été transférée aux articles 80, 81 et 81 bis du
CPF.
Cette situation est remédiée par la nouvelle rédaction de l’article 82-1 du CPF, telle que
prévue par l’article 27 de la LF 08.

72
Question 49
Suppression de l’obligation de présenter la requête introductive d’instance sur papier
timbré.
Réponse
L’article 28 de la loi de finances 2008 a modifié les dispositions de l’article 83 du CPF à
l’effet de supprimer l’obligation de présenter la requête introductive d’instance sur papier
timbré.
En effet, dans un souci de simplifier les procédures relatives aux contentieux fiscal,
l’obligation de rédiger la requête sur papier timbré n’est plus indispensable.
D’ailleurs, l’oubli de cette formalité pouvait être régularisé à la demande du greffe.
Par conséquent, l’exigence du papier timbré pour la rédaction et l’introduction des
requêtes auprès du greffe ne constitue plus une condition de forme pouvant affecter la
requête.

73
Question 50
Abrogation de l’article 84 du CPF.
Réponse
L’article 29 de la loi de finances 2008 a abrogé les dispositions de l’article 84 du CPF traitant
de la communication des requêtes par le greffe, au directeur des impôts de wilaya afin
d’émettre son avis.
La communication des requêtes au DIW pour avis tel que prévue par les dispositions de
l’article 84, alourdissait la procédure et n’était, en pratique jamais appliquée par la juridiction
administrative.
En effet, cette communication est prise en charge dans le cadre de l’échange des requêtes
et mémoires entre le contribuable et l’administration fiscale par l’intermédiaire du juge,
conformément aux dispositions prévues par le code de procédure civile.

74
Question 51
Suppression de l’obligation de présenter la requête d’intervention sur papier timbré.
Réponse
L’article 30 de la loi de Finances 2008 a modifié les dispositions de l’article 87 du CPF à
l’effet de supprimer l’obligation de présenter la requête d’intervention sur papier timbré.
En effet, dans un souci de simplifier les procédures relatives aux contentieux fiscal,
l’obligation de rédiger les requêtes sur papier timbré ne semble plus indispensable.
D’ailleurs, l’oubli de cette formalité pouvait être régularisé à la demande du greffe.
Par conséquent, l’exigence du papier timbré pour la rédaction et l’introduction des
requêtes auprès du greffe ne constitue plus une condition de forme pouvant affecter la
requête.

75
Question 52
Mesure d’ordre : suppression de référence à l’article 84 du CPF.
Réponse
L’article 31 de la loi de finances pour 2008 a modifié les dispositions de l’article 88 du CPF
par la suppression de la référence faite à l’article 84/2 du code des procédures fiscales suite à
l’abrogation des dispositions de l’article 84 du CPF.

76
Question 53
Substitution des termes « juridiction administrative » au lieu et place des termes « le
tribunal administratif»
- Abrogation du troisième paragraphe de l’art 89 du CPF.
Réponse
L’article 32 de la loi de finances 2008 a modifié les dispositions de l’article 89 du CPF par la
substitution des termes préférables « juridiction administrative » au lieu et place des termes «
tribunal administratif », au motif que les tribunaux administratifs ne sont pas encore mis en
place et les chambres administratives auprès des cours continuent à prendre en charge les
affaires en première instance.
Aussi, l’article 32 de la loi de finances 2008 abroge le troisième paragraphe de l’article 89 du
code des procédures fiscales, dont le contenu n’a aucune relation avec la disposition prévue
par cet article.
En effet, l’article 89 concerne la détermination du cadre légal régissant le contentieux fiscal
dans sa phase juridictionnelle, alors que le troisième paragraphe de cet article concerne un
délai imparti au contribuable pour faire connaitre s’il refuse d’accepter le dégrèvement partiel
proposé par l’administration fiscale.

77
Question 54
Substitution des « décisions des juridictions administratives » aux « arrêts des tribunaux
administratifs ».
- Suppression de l’obligation de présenter la requête d’appel sur papier timbré.
Réponse
L’article 33 de la loi de finances 2008 a modifié les dispositions de l’article 90 du CPF pour
substituer les termes préférables « les décisions des juridictions administratives » au lieu et
place des termes « arrêts des tribunaux administratifs ».
En effet, les tribunaux administratifs ne sont pas encore opérationnels, d’une part, et d’autre
part le tribunal rend un « jugement » et non pas un arrêt.
Ainsi, les termes «décisions des juridictions administratifs » sont plus appropriés, sans
distinction de l’appellation de la juridiction.
Par ailleurs, l’art 33 de la LF 08 abroge le deuxième paragraphe de l’article 90 du code des
procédures fiscales, prévoyait la rédaction et de la présentation de la requête d’appel sur
papier timbré.
Par conséquent, l’exigence du papier timbré ne constitue plus une condition de forme
pouvant affecter la requête d’appel du contribuable.

78
Question 55
Mesure d’ordre – rectification d’erreur.
Réponse
L’article 34 de la loi de finances pour l’année 2008 rectifie une erreur dans la rédaction du
deuxième paragraphe de l’article 91 du code des procédures fiscales.
En effet, s’agissant du délai imparti à l’administration fiscale pour faire appel auprès du
Conseil d’Etat, contre un arrêt rendu en premier ressort, il y avait lieu de remplacer
l’expression « à compter du jour de la notification faite par le responsable habilité » par
l’expression « à compter du jour de la notification faite au service fiscal concerné ».

79
Question 56
Dépôt de plainte. Aménagement des conditions requises pour le retrait de la plainte par
le DIW.
Réponse
Les dispositions des articles 13 et 21 de la loi de finances pour 2008 apportant une
modification, respectivement, aux articles 305 du CID et 119 du code des TCA.
Les aménagements introduits par ces dispositions portent sur l’allègement des conditions
requises pour le cas de retrait de la plainte engagée par l’administration fiscale, prévu par les
articles 305 du CID et 119 du code des TCA, en dispensant cette formalité, de l’accord
préalable du
Directeur Général des Impôts.
Toutefois, le paiement intégral par le contribuable concerné, des droits simples et des
pénalités, objet de la poursuite pénale, demeure toujours une condition préalable et
nécessaire au retrait de la plainte de l’administration fiscale.
A ce titre, pour engager la procédure de retrait de la plainte, les directeurs des impôts de
wilaya ne sont plus tenus de requérir l’autorisation préalable du Directeur Général.
Néanmoins, en cas de retrait de la plainte, conformément aux nouvelles dispositions, il y a
lieu de faire parvenir à la Direction du Contentieux, à postériori, un compte rendu sur
l’affaire, accompagné des justificatifs du paiement intégral des droits simples et des
pénalités.
Par ailleurs, pour l’engagement des plaintes et le suivi des affaires auprès des juridictions
pénales, il y a lieu de se référer à la note n°82 MF/DGI/DCTX/ADJ du 16.01.2006,
notamment la recommandation de s’assurer, avant de procéder au dépôt de la plainte, que le
contribuable n’est pas en contentieux pour les mêmes impositions en cause.

80
Question 57
DGE, institution d’une commission de recours gracieux pour statuer sur les recours
gracieux introduits par les contribuables dont le dossier fiscal est géré par la DGE.
Réponse
L’article 38 de la loi de finances pour 2008 a complété les dispositions de l’article 173 du
CPF prévoyait l’institution d’une commission de recours gracieux pour statuer sur les recours
introduits par les contribuables dont le dossier fiscal est géré par la DGE.
L’article 38 de la loi de finances pour 2008 précise que la création, la composition et le
fonctionnement de ladite commission sont fixés par décision du Directeur général des impôts.
Il est précisé à cet égard que la décision mentionnée ci-dessous devra intervenir incessamment
et fera l’objet d’une note particulière, précisant les modalités de prise en charge des dossiers
relatifs à ces recours.

81
Question 58
Déconcentration des décisions de remboursement des crédits de TVA
Réponse
En vue de réduire de façon significative le délai de traitement des demandes de
remboursement des crédits de TVA, la loi de finances pour 2008 a introduit la
déconcentration des décisions de remboursement des crédits de TVA qui consiste à
transférer aux services fiscaux extérieurs la compétence en la matière pour se prononcer,
ordonnancer et mandater des remboursements de TVA à hauteur de 20.000.000 DA pour
les contribuables révélant des DIW et 100.000.000 DA pour les contribuables gérés par la
DGE.
La mise en oeuvre de ce nouveau dispositif permettra, d’une part, de dispenser le Directeur
Général de la procédure par laquelle il est soumis à sa signature les décisions de
remboursement et, d’autre part, d’éviter à l’administration centrale d’intervenir dans le
traitement des dossiers dont les montants n’atteignent pas les seuils ci-dessus.
2)- Contenu des nouvelles prérogatives de la DGE et des Directeurs des impôts de wilaya
en matière de remboursement des crédits de TVA :
Les articles 25, 26 et 37 de la loi de finances pour 2008 ont introduits au sein des articles 77,
79 et 172 du CPF de nouvelles dispositions conférant au Directeur des grandes entreprises et
au Directeur des impôts de wilaya des prérogatives en matière de traitement des demandes de
remboursement des crédits TVA aux termes desquelles les responsables desdites structures
fiscales dont désormais compétents pour statuer sur des demandes de remboursement des
crédits de TVA formulées auprès de leurs services respectifs.
En d’autres termes, la Direction des Grandes Entreprises et les Directions des Impôts de
Wilaya, dans leur domaine de compétence respectif :
- rendront des décisions d’admission totale, d’admission partielle ou de rejet sur les demandes
de remboursement qui leur sont présentées, et ce, sans requérir l’avis de l’administration
centrale lorsque lesdites demandes portent sur des montants n’excédant pas respectivement
100.000.000 DA et 20.000.000 DA.
- et procéderont à l’ordonnancement et au mandatement des montants admis au
remboursement.
Il résulte de ce qui précède, que ces structures fiscales ne sont donc plus tenues de soumettre à
la DRI et l’administration centrale les dossiers de remboursement des crédits de TVA dont le
montant n’excède pas les seuils précisés ci-dessus.
3)- Qualification juridique de la demande de remboursement des crédits de TVA :
En intégrant, les demandes de remboursement des crédits de TVA au sein des dispositions des
articles 77, 79 et 172 du CPF régissant la procédure contentieuse dans sa phase de recours
préalable le législateur assimile ces demandes à des réclamations contentieuses, lesquelles
vont obéir désormais aux mêmes règles de procédure applicable au traitement du contentieux.
D’autre part, est-il important de signaler que cette qualification juridique des demandes de
remboursement ainsi définie, a pour incidence d’ouvrir aux contribuables les autres voies de
recours contentieux, en cas de rejet total ou partiel de leurs demandes.
4)- Appréciation de seuil de compétence de la DGE et des DIW en matière de
remboursement des crédits de TVA :
Pour déterminer, le domaine de compétence de la DGE et des DIW en matière de
remboursement des crédits de TVA, au regard des seuils indiqués ci-dessus, il y a leu de
retenir le montant global figurant sur la demande de remboursement et ce nonobstant la
période à laquelle se rapporte le crédit de TVA.
5)- Modalités de traitement des demandes de remboursement des crédits de TVA
5.1)- Introduction de la demande de remboursement des crédits de TVA :

82
Les demandes de remboursement des crédits de TVA formulées par les contribuables doivent
être déposées auprès de la Direction (DGE- DIW) gérant leur dossier fiscal, un accusé de
réception est délivré au contribuable.
5.2) - Phases d’instruction des demandes de remboursement des crédits de TVA :
Le traitement des demandes de remboursement des crédits de TVA implique l’intervention de
plusieurs services lesquels dont définis comme suit :
Structures Montants des demandes de remboursement Intervenants
DIW Inférieurs <20.000.000 DA 1-inspection
2-S/D contentieux- DIW
3-DRI
DGE Inférieurs <10.000.000 DA S/D gestion
Il est indiqué, a cet égard, que lorsque les demandes de remboursement des crédits de TVA
portent sur des montants excédant lesdits seuils, l’avis conforme de l’administration centrale
sera requis.
5.3)- Examen des demandes de remboursement des crédits de TVA :
Pour l’examen des demandes de remboursement des crédits de TVA, les intervenants ainsi
définis procéderont à leur instruction en la forme et au fond selon les règles de procédures
définies par « l’instruction sur la procédure de remboursement des crédits de TVA » élaborée
en 2005, à laquelle il y a lieu de se référer.
6)- Intervention de la décision sur les demandes de remboursement des crédits de TVA :
6.1)- délai pour statuer sur les demandes de remboursement des crédits de TVA :
Le délai prévu par la législation pour le traitement des réclamations contentieuses est étendu
aux demandes de remboursement des crédits de TVA, lesquelles devant faire l’objet des
décisions dans un délai de :
- 6 mois si la demande de remboursement TVA relève de la compétence de la DGE- DIW.
- 8mois lorsque les demandes de remboursement de remboursement requièrent l’avis
conforme de l’administration centrale.
6.2)- intervention de la décision de remboursement des crédits de TVA :
Le Directeur des grandes entreprises et les Directeurs des impôts de wilaya sont habilités à
statuer dans la limite de leur compétence quel que soit le sens de la décision prise : admission
totale ou partielle, rejet, la décision doit être motivée, c’est-à-dire qu’elle doit indiquer d’une
façon sommaire, les motifs sur lesquels est fondé le rejet total ou partiel de la demande.
6.3)- Exécution et notification de la décision :
Le Directeur des impôts assure l’exécution des décisions de remboursement des crédits de
TVA, sauf au cas où il est intégralement fait droit à la demande du contribuable, les décisions
sont notifiées par lettre recommandée avec accusé de réception : la date de réception sert de
point de départ au délai on dispose le contribuable pour saisir les autres voies de recours. La
lettre de notification doit reproduire intégralement les motifs de la décision lorsqu’il s’agit
d’un rejet partiel ou total.
La mise en oeuvre de la nouvelle procédure de remboursement des crédits de TVA consistent
en le transfert de compétence en matière d’ordonnancement et de mandatement des décisions
de remboursement au Directeur des grandes entreprises et aux Directeurs des impôts de
wilaya, est subordonnée à la mise en place du dispositif budgétaire et comptable nécessaire.
7)- Délai dont dispose le contribuable pour utiliser les autres voies de recours :
Trois situations sont à envisager :
a)- Intervention de la décision dans le délai de six(06) mois ou huit (08) mois :
Dans ce cas, si le contribuable n’est pas satisfait de la décision rendue sur sa demande, il
dispose d’un délai de deux (02) mois pour saisir la commission de recours compétente et d’un
délai de quatre (04) mois pour la saisine de la juridiction compétente. Il est précisé que la date

83
à retenir pour la computation du délai (2mois/ 4mois) est celle de la réception de la
notification portant décision de rejet total ou partiel.
b)- Intervention de la décision dans un délai supérieur à six (06) mois ou huit (08) mois :
Dans ce cas, le contribuable dispose également, d’un délai de deux (02) mois pour saisir la
commission de recours compétente et d’un délai de quatre (04) mois pour la saisine de la
juridiction compétente. Il est précisé que la date à retenir pour la computation du délai (2mois/
4mois) est celle de la réception de la notification portant décision de rejet total ou partiel.
c)- Absence de réponse de la part de DIW pendant le délai de six (06) ou huit (08) mois :
A l’issue de l’expiration du délai de six (06) mois, le contribuable dispose d’un délai de quatre
(04) mois pour saisir la chambre administrative. Ce délai commence à courir à compter de la
date d’expiration du délai de six (06) mois.
8)- Suivi des demandes de remboursements des crédits de TVA :
La DGE, ou la DIW est tenue dès le montage des dossiers de remboursement des crédits de
TVA relevant de leur compétence respective faire parvenir obligatoirement à la Direction du
Contentieux une fiche technique suivant le modèle, joint en annexe.
Une copie de la décision notifiée au contribuable sera également transmise à la Direction du
Contentieux.
9)-- Date d’effet de ces nouvelles mesures :
Les nouvelles mesures sont applicables à compter du 01.01.2008 comme suit, sous réserve de
la mise en place du dispositif budgétaire et comptable :
Structures Demandes de remboursements
DGE
1)-Les demandes de remboursements introduites avant le 01.01.2008, demeurant en cours
d’examen continueront à être soumises à l’administration centrale quel que soit le montant de
remboursement sollicité.
2)- Les demandes de remboursement introduites à partir du 01.01.2008 dont le montant
excède 100.000.000DA seront soumises à l’administration centrale.
3)-Les demandes de remboursement introduites à partir du 01.01.2008 et dont le montant
n’excède pas 100.000.000DA seront traitées directement par la DGE (dès la mise en place du
dispositif budgétaire et comptable).
DIW
1)-Les demandes de remboursement introduites avant le 01.01.2008, demeurant en cours
d’examen continueront à être soumises à l’administration centrale quel que soit le montant de
remboursement sollicité.
2)-Les demandes de remboursement introduites à partir du 01.01.2008 dont le montant excède
20.000.000DA seront soumises à l’administration centrale.
3)-Les demandes de remboursement introduites à partir du 01.01.2008 et dont le montant
n’excède pas 20.000.000DA seront traitées directement par le DIW (dès la mise en place du
dispositif budgétaire et comptable).
Observation :
Dans l’attente de l’institution du dispositif budgétaire et comptable nécessaire pour permettre
aux responsables des structures de procéder eux-mêmes directement au remboursement de la
TVA, les dossiers de remboursement actuellement en cours de traitement auprès de vos
services seront à l’issue de leur étude, transmis à l’administration centrale.

84
Question 59
Remboursement des crédits de TVA : cas des redevables partiels.
Réponse
La taxe sur la valeur ajoutée repose sur deux grands principes :
- Le paiement fractionné de la taxe,
- La compensation aux frontières.
Le paiement fractionné est obtenu grâce à l’introduction du système des déductions qui
permet à tout assujetti de défalquer de la taxe collectée sur ses ventes, les taxes ayant grevé
les achats de biens et services, de telle sorte à effacer toute rémanence de la taxe dans le prix
de revient du produit vendu. Ainsi, seule « la valeur ajoutée » conférée au produit, subit
l’impôt.
Le second principe, à savoir la compensation aux frontières consiste à ne faire subir au profit
exporté que la fiscalité du pays de destination, afin d’éviter la double taxation.
Ce principe est obtenu grâce à la combinaison d’une exonération à la vente, et la restitution
des taxes ayant grevé les éléments du prix de revient du produit exporté.
Le remboursement se justifie par le fait que le produit exporté étant exonérée ; l’assujetti qui
le commercialise ne peut pratiquer son droit à déduction dans la mesure où il ne collecte
aucune taxe à la vente. A coté du remboursement à l’exportation, il a été institué pour des
raisons d’ordre économique ou social d’autres remboursements de la TVA acquittée par des
redevables évoluant dans certains secteurs d’activité exonérés par une disposition expresse de
la loi ou réalisant des opérations en franchise de taxes. Le remboursement est également
accordé aux redevables qui cessent leur activité et ceux détenant des crédits issus de la
différence de taux de la TVA.
Il convient de préciser à cet égard, que le crédit à rembourser n’est pas obligatoirement le
montant intégral du crédit détenu par le redevable, mais celui résultant d’un décompte
mensuel continuant un plafond de remboursement lié aux opérations exonérées.
En effet, pour calculer le crédit généré par les opérations exonérées, il doit être tenu compte
notamment de la TVA déductible mentionnée par le redevable dans ses déclarations
mensuelles.
Il est rappelé, à ce titre, que suite à la modification de l’article 50 du code des TCA, dans le
cadre de la loi de finances pour 2005, la TVA remboursable est élargie à la totalité de
dépenses engagées par l’entreprise. Ce droit a été étendu à tous les éléments constitutifs du
prix de revient d’un produit, d’un bien ou d’une prestation de services ayant supporté la TVA,
en tenant compte bien entendu des conditions et exclusions relatives aux déductions fixées par
la législation fiscale en vigueur.
En pratique, il n’a été relevé que les entreprises ayant la qualité de redevables partiels dont
une seule partie des opérations réalisées ouvrent droit à déduction, formulent des demandes de
remboursement des crédits de TVA sans tenir compte des règles de déduction qui leur sont
applicables.
En effet, les montants de TVA sollicités au remboursement déterminés sans application du
prorata de déduction comprennent des montants se rapportant à des opérations n’ouvrant pas
droit à déduction.
Pour remédier à cette situation, la loi de finances pour 2008 a clarifié le mode de calcul du
montant du remboursement de TVA sollicité par les redevables partiels, en le limitant à la
fraction de la TVA qui est déductible selon les règles spéciales prévues à l’article 39 du code
des TCA.
D’autre part, il est précisé que le reliquat de TVA non admis au remboursement est considéré
comme une charge d’exploitation déductible des bénéfices imposables.
2)- Rappel sur la notion de redevable partiels :

85
En principe, sous réserve que soient respectées les conditions de forme et de fond, la TVA
ayant grevé l’acquisition des biens et services est déductible dans sa totalité.
Toutefois, si l’entreprise ne sera déductible. On rappelle, à cet égard, le cas des redevables
partiels qui sont des personnes (physiques ou morales) qui réalisent des opérations dans
le champ d’application de la TVA, c'est-à-dire imposables à cette taxe, mais dont
certaines d’entre elles n’ouvrent pas droit à déduction de la TVA supportée en amont.
Des règles particulières sont applicables aux redevables partiels :
La TVA ayant grevé leurs biens et services utilisés concurremment pour la réalisation
d’opérations n’est déductible qu’en proportion de l’utilisation de ses biens et services à des
opérations imposables.
En conséquence, lorsqu’ils utilisent ses biens ses biens et services à usage mixtes les
redevables partiels doivent déterminer la proportion de cette utilisation à des opérations
imposables pour connaître le montant de la TVA y afférente qu’ils seront en droit de déduire.
Pour le calcul de cette proportion, les redevables partiels doivent appliquer une clé de
répartition commune à l’ensemble des dépenses.
A titre d’exemple, les entreprises qui ne sont redevables que sur une partie de leurs
opérations, à savoir celles qui réalisent à la fois des opérations taxables et des opérations
portant sur des produits exonérés sont celles dont l’activité consiste en la production de (lait-
semoule médicaments).
A ce titre, une précision fondamentale doit être apportée en ce qui concerne les exportateurs et
les personnes qui livrent en franchise de taxe. En effet, les dispositions combinées des articles
34 et 38 du CTCA confèrent aux exportateurs et ceux livrant en franchise la qualité de
redevables entiers ouvrant droit à la déduction totale de la TVA sur les achats ou
éventuellement au remboursement de la TVA non imputée, et ce, nonobstant le fait que ces
derniers réalisent des chiffres d’affaires mixtes (taxables- exonérées), ou totalement en
franchise de taxe.
En outre, il ya lieu d’indiquer que les non redevables de la TVA, c’est-à-dire qui réalisent des
chiffres d’affaires totalement exonérées ne bénéficient d’aucun droit à déduction, ni de
remboursement de la TVA. A titre d’exemple, on peut citer le cas des entreprises dans le
chiffre d’affaires est totalement constitué de ventes de produits exonérés (lais – médicament –
semoule).
3)- Obligation des redevables partiels :
3.1)- Déterminer le prorata provisoire de déduction :
Conformément aux dispositions de l’article 39 du CTCA, les redevables partiels ainsi définis
sont tenus de déterminer le montant de la taxe déductibles, selon la règle du prorata de
déduction.
Ce pourcentage de déduction constitue un mode de répartition forfaitaire de la TVA surs les
achats entre taxes déductible et taxe non déductible, pour tenir compte du fait que ces achats
se rapportent à la fois à des opérations ouvrant droit à déduction et n’ouvrant pas droit à
déduction.
Ce pourcentage de déduction correspond au rapport annuel entre le montant du chiffre
d’affaires affèrent aux opérations ouvrant droit à déduction et celui du chiffre d’affaires
affèrent à l’ensemble des opérations situées dans le chams d’application de la TVA.
Au début de chaque année civile, le prorata à retenir pour le calcul des droits à déduction
concernant l’année en cause, est déterminée provisoirement en fonction du chiffre d’affaires
de l’année précédente ou le chiffre d’affaires prévisionnel pour les entreprises nouvelles.
Le prorata de déduction résulte du rapport existant entre :
D’une part, au numérateur :

86
Le chiffre d’affaires soumis à la TVA et celui affèrent aux exportations des produits passibles
de cette taxe ou des ventes effectuées en franchise de taxe y compris la TVA due ou celle dont
le paiement n’est pas exigé (les CA retenus sont donc en TTC).
D’autre part, au dénominateur :
Le montant déterminé au numérateur plus le chiffre d’affaires provenant des ventes exonérées
ou situées hors champ d’application de la TVA.
Exemple :
Soit une entreprise de médicaments ayant réalisé au titre de l’année 2007 les opérations ci-
après :
- Ventes locale de médicaments : 1000 TTC
- Ventes à l’exportation de matériels médicaux passibles de TVA : 200 TTC
- Ventes de produits cosmétiques soumises à la TVA : 100 TTC
La détermination du prorata donc droit à la de déduction à effectuer par l’entreprise concernée
200 + 100 300
Prorata = = = 23%
300+1000 1300
Cette entreprise n’ouvrira donc droit à la déduction de la TVA sur achats réalisés à partir de
l’année 2008 à hauteur de 23% de son montant à appliquer sur ses déclarations mensuelles de
l’année 2008, étant précisé que ce prorata s’applique à la TVA ayant grevé aussi bien les
biens amortissables que les autres biens et services effectués indistinctement à des opérations
taxables et opérations non taxables.
3.2)- Appliquer le prorata provisoire aux opérations réalisées pour déterminer le
montant de la TVA déductible :
Les redevables partiels sont tenus d’appliquer le prorata provisoire ainsi déterminé afin de
faire ressortir le montant de la TVA déductible à l’occasion de chaque déclaration mensuelle.
3.3)- Traitement fiscal de la fraction de la TVA non déductible :
-incidence sur la valorisation des immobilisations aux bilans :
Les bilans d’investissements sont inscrit au bilan pour leur prix d’achat ou de revient diminué
de la déduction de la TVA à laquelle ils donnent droit le cas échéant.
Ainsi, lorsque le bien donne droit à une déduction totale de la TVA ayant grevé son
acquisition, il est inscrit pour son prix hors taxe.
S’il n’ouvre pas droit à déduction, il convient de l’inscrire en comptabilité pour son prix TTC.
Enfin, si l’investissement n’ouvre droit qu’à une déduction partielle (cas des redevables
partiels) la tva non récupérable demeure comprise dans le coût d’acquisition du bien
amortissable.
Il en résulte que les amortissements sont, pour la détermination de l’assiette de l’impôt,
calculés pour les redevables partiels sur la base du prix d’achat ou de revient déterminé
conformément à ces principes.
Incidence sur la valorisation des biens et services :
La fraction de la TVA non déductible afférente aux achats de biens et services n’ouvre pas
droit au remboursement.
En revanche, cette fraction de taxe non déductible doit être considérée au plan fiscal, comme
un élément constitutif du prix de revient de l’opération, et admis intégralement comme charge
déductible pour la détermination de bénéfice imposable de l’entreprise. Ainsi, la comptabilité
de ces achats biens et services sera augmentée de la TVA correspondant e non déductible.
3.4)- Déterminer le prorata définitif de déduction :
Conformément aux dispositions de l’article 40 du CTCA, les redevables partiels sont tenus de
recalculer les montants des taxes déductibles au titre de l’année sur la base d’un prorata
définitif.

87
Ce calcul définitif intervenant, avant le 20 Mars de l’année suivante, doit être effectué sur la
base des chiffres d’affaires réalisés au cours de l’année.
L’écart de variation entre le prorata provisoire et prorata définitif n’excède pas 5
points.
Dans ce cas, le prorata provisoire devient définitif et aucune régularisation n’est exigée de
l’entreprise.
Ainsi, les valeurs comptables des immobilisations biens et services ouvrant droit à déduction
ne sont pas remises en cause.
L’écart de variation entre le prorata provisoire et prorata définitif excède 5 points.
Dans ce cas, les redevables partiels sont conduits à pratiquer des déductions complémentaires
de TVA, soit à effectuer des reversements de taxe.
Les reversements et les déductions complémentaires consécutifs à ces variations doivent
figurer, selon le cas, en charges exceptionnelles ou produits exceptionnels au compte de
résultat de l’entreprise.
4)- Modalités de remboursement des crédits de TVA formulées par les redevables
partiels :
4.1)- Cas des redevables partiels qui n’ont pas demandé le bénéfice du régime des achats
en franchise.
Lorsque les redevables partiels n’ont pas utilisé l’avantage du régime des achats en franchise
prévu par l’article 42 du CTCA, la TVA ayant grevé leurs achats de biens et services est
remboursable sans application du prorata.
4.2)- Cas des redevables partiels dont la fraction de la TVA ouvrant droit à déduction
est remboursable :
Lorsque la fraction de la TVA déductible déterminée suivant les prorata dégagé par
l’entreprise n’a pu être entièrement imputée celle-ci ouvre droit au remboursement
conformément à la procédure en vigueur. Ce reliquat de taxe non déduit est remboursé dans sa
totalité.
5) – Exemple d’application :
Soit une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année civile et qui a retenu pour l’exercice
2008 un prorata provisoire de déduction de 60% déterminé en fonction des chiffres d’affaires
réalisés au titre de l’année 2007.
Le montant total de la TVA ayant grevé ses acquisitions de l’année 2008, se compose comme
suit :
Biens et services acquis Prix d’achat/prix de revient TVA acquittée Total
Immobilisation 5.000.000 DA 850.000 DA 5.850.000 DA
Biens 1.500.000 DA 255.000 DA 1.755.000 DA
Services 500.000 DA 85.000 DA 585.000 DA
1.190.000 DA
- Compte tenu de sa qualité de redevable partiel, cette entreprise n’ouvrant pas droit à la
déduction intégrale de la TVA acquittée. Lors de la souscription de ses déclarations G50, elle
procède à la déduction de la TVA à hauteur du prorata, soit un montant de TVA égal à :
- Pour les biens et services : (255.000+85.000) 60% = 204.000 DA
- Pour le bien d’investissements 850.000 x 60%= 510.000 DA
- Soit un total de 1.190.000DA x 60% = 714.000 DA
- La fraction de la TVA non déductible soit un montant de 1.190.000 x 40%= 476.000 DA
sera traitée fiscalement au regard de la détermination des bénéfices imposables par
l’entreprise comme suit :
- ses acquisitions en biens et services autres que l’immobilisation sont comptabilisées en
charge en TTC (prix d’achat augmenté de la fraction de la TVA correspondante non
déductible) soit :

88
Montant hors taxe : 1.500.000 + 500.000 = 2.000.000 DA
TVA (17%) acquittée : 340.000 DA
Montant fraction TVA non déductible 40% : 136.000 DA
- pour l’immobilisation, la fraction de la TVA correspondant non déductible sera comprise
dans la base sur laquelle l’amortissement sera pratiqué soit une dotation d’amortissement
égale à :
1.190.000 x 60% = 714.000 DA
Prix de revient de l’immobilisation : 5.000.000 DA
TVA acquittée (17%) : 850.000 DA
Fraction TVA non déductible
(850.000 x 40%) 340.000 DA
Base d’amortissement : 5.340.000 DA
Au cours du mois de mars 2009, cette entreprise recalculera initial sur la base de ses chiffres
d’affaires réalisés en 2008. Trois situations peuvent se présenter, lesquelles sont reprises dans
le tableau ci-après à titre indicatif :
Déduction provisoire
Prorata définitif Conséquence fiscal
Hypothèse 1
63%
- l’entreprise n’est pas tenue de procéder à une régularisation car la variation du prorata est
inférieure à 5 points.
- le prorata provisoire devient définitif
Hypothèse 2
50%
1)-l’entreprise procédera au reversement d’une fraction de la TVA déduite déterminée
comme suit :
- montant de la TVA déduite : 714.000 DA
- montant définitif (1.190.000 x 50%) : 595.000 DA
- TVA à reverser : 119.000 DA
2)-la nouvelle fraction censée être non déductible a pour incidence une revalorisation du
montant des charges et dotations aux amortissant admises en déduction pour la
détermination des bénéfices imposables de l’entreprise.
Pour les biens et services :
Une déduction complémentaire admise en totalité en charge exceptionnelle est déterminée
comme suit :
fraction de TVA non déductible admise en charge : 136.000 DA
fraction de TVA non déductible admise en charge
Corrigée à hauteur de 50% : (255.000+85.000) x 50% : 170.000 DA
montant charge exceptionnelle : 34.000 DA
À inscrire dans la rubrique déduction du TCR
-pur immobilisation la correction s’opérera comme suit :
Dotation amortissant pratiqué : 1.068.000 DA
Dotation amortissant corrigé :
(5.000.000+50% 850.000) x20% : 1.085.000 DA
Dotation d’amortissant complémentaire : 17.000 DA
À inscrire en charge exceptionnelle au TCR.
Montant de la charge en TTC : 2.136.000 DA
Dotation d’amortissement pratiquée (20%) 1.068.000 DA
Hypothèse 3
80%

89
1)-l’entreprise bénéficie dans ce cas d’un complément de déduction de TVA déterminé
comme suit :
*déduction initiale : 714.000DA
*déduction définitive : 1.190.000 x 80% : 952.000DA
Déduction complémentaire TVA : 238.000DA
2)-incidence sir la valorisation des biens, services et immobilisations :
-pour les biens et services :
*fraction de TVA non déductible admise en charge : 136.000DA
*fraction de TVA non déductible admise corrigée : 68.000DA
à hauteur de 20%
*montant de la charge excédentaire 68.000DA
Considérée comme produit exceptionnel à inscrire dans la rubrique « réintégrations » du TCR.
-pour l’immobilisation :
*dotation pratiqué : 1.068.000DA
*dotation corrigée : (5.000.000 + 20% 850.000) x 20% : 1.034.000DA
Amortissement excédentaire 34.000DA
Considérée comme produit exceptionnel à enregistrer dans la rubrique « réintégrations » du
TCR.
6)- Date d’effet de ces nouvelles mesures :
Les nouvelles dispositions prenant effet à compter du 01.01.2008 concernant les demandes de
remboursement de crédit de TVA formulées à partir du 01.01.2008.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente instruction veillez a son application et
rendre l’administration centrale destinataire des difficultés rencontrées.

90
Question 60
Contentieux TVA imputation de taxes sur achats.
Par correspondance visée en référence, vous avez posé la question de savoir, s’il y a lieu
d’accorder dans le cadre du contentieux, le bénéfice de la déduction des taxes sur achats de
biens, services ou matières, à un contribuable régularisé d’office ou, le cas contraire, lui
notifier un crédit de taxes imputable sur les déclarations à souscrire à l’avenir.
A cet égard, vous signalez que vos services refusent dans le cadre de l’instruction du
contentieux, d’accorder le bénéfice de la déduction des taxes de rapportant à une période déjà
régularisée dans un souci de préserver le caractère répressif de la taxation d’office. Un crédit
de taxes à consommer ultérieurement est toutefois au redevable pour pallier ce refus.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire connaître que le principe du droit à déduction étant reconnu à un
redevable de la TVA, qu’il soit régulièrement imposé ou régularisé d’office suivant la
procédure de taxation d’office ou suite à une vérification de comptabilité, il convient
d’accorder dans le cadre du recours contentieux introduit par un redevable régularisé d’office,
la déduction des taxes inhérentes à la période de redressement ayant grevé les achats.
De plus, il y a lieu de préciser, que le caractère répressif de la régularisation d’office ne peut,
en règle générale, être altéré par la déduction des taxes sur achats, lors du traitement du
recours contentieux, compte-tenu du fait que les bases de redressement arrêtées sont
supposées être nettement supérieures à celles déclarées par le redevable et ne peuvent pas
conséquent, générer un précompte.
Dès lors, il y a lieu d’abandonner la procédure de notification d’un crédit de taxes à
consommer, imputable sur les déclarations G50 à souscrire ultérieurement.
Vous voudrez bien, en conséquence, prendre les mesures nécessaires pour assurer l’exécution
des instructions qui précèdent.

91
Question 61
Contentieux – Droit de timbre
L’administration centrale a été saisie par nombre de réclamations émanant de contribuables
qui ont fait l’objet de rappels en matière de droits de timbre sur les factures dont le paiement a
été effectué par versement en espèces au compte bancaire de leurs fournisseurs, et ce, au titre
de l’année 1998.
Réponse
Il est rappelé, à cet égard, que durant l’année considérée les services fiscaux locaux n’ont
pas procédé à l’application du droit timbre aux factures en cause conformément à la note
n°143MF/DGI/DOF/SDOF du 22 Février 1998 qui prescrivait de dispenser du droit timbre de
quittance les factures en question.
Il est noté, à ce titre, que ladite note a interprété de façon erronée les dispositions de l’article
258 du Code du timbre, lesquelles prévoient que seules les quittances dont le paiement est
effectué par chèque sont, sous certaines conditions, exonérées de droit de timbre.
Eu égard à ce qui précède, il ne saurait être question de procéder à un quelconque rappel
d’imposition au titre des factures n’ayant pas l’objet de prélèvement de droit de timbre pour le
motif sus-évoqué. Par ailleurs, il convient d’opérer la régularisation des contribuables ayant
déjà fait l’objet d’un rappel d’imposition en la matière.

92
Question 62
Traitement fiscal de transfert de devises à l’étranger.
Vous demandez que vous soit indiqué les suites qu’il convient de réserver à des contentieux
actuellement pendants à votre niveau, inhérents à des impositions à l’IRG, réclamées à des
contribuables (personnes physiques) ayant procédé à des transferts de montants importants en
devises (euros) vers l’étranger, en dispense des formalités de commerce extérieur et des
changes.
Réponse
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les redressements opérés demeurent
dûment fondés, dans la mesure où la législation fiscale en vigueur, autorise l’imposition de
tout chiffre ou revenu occulte réalisé, abstraction faite de sa légalité. En d’autres termes, la
législation ci-avant citée n’octroie pas de stratus aux activités ou revenus appréhendés, mais
se limite uniquement à leur imposition.
A ce titre, et dans le cas où les revenus déclarés par les personnes concernées ne couvrent pas
les montants transférés, les rappels de droits effectués à leur encontre doivent être maintenus.

93
Question 63
Contentieux. Droit de timbre.
Vous demandez que vous soit indiqué le traitement fiscal qu’il convient de réserver à la
requête adressée à vos services par une entreprise de travaux publics, aux termes de laquelle il
est réclamé la restitution ou, à défaut, la compensation du droit de timbre d’un montant de
5000 DA, payé à tort sur une qualification inadéquate, délivrée par la commission des
qualifications et classifications habilitée.
Réponse
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’en vertu des dispositions combinées des
articles 70,72 et 130 du CPF, l’entreprise réclamante à toute la latitude juridique pour
introduire un recours préalable, tendant à la restitution dudit droit, selon la procédure
contentieuse légalement requise, accompagnée de la justification de l’annulation de la
première qualification délivrée à tort par la commission compétente en la matière.

94
Question 64
Régularisation fiscale - Délai de prescription
Par correspondance citée en référence, Madame BOUSTIL Nora, pharmacienne sise Rue du
20/08/1955 AZZABA, dont ci-joint copie conteste les a régularisations effectuées à son
encontre par vos services relatives à la TAP au titre de l’exercice 1998.
Réponse
J’ai l’honneur de vous rappeler que les règles de décompte de la prescription en matière de
contrôle en cabinet différent de celles fixant le droit de reprise à l’occasion d’une vérification
de comptabilité.
Ainsi, l’article 326 du CID précise clairement que ce délai en matière de TAP commence à
courir à compter du 1er janvier de la première année venant à prescription sans quelconque
prorogation ni pour la notification des propositions de redressement encore moins pour
l’établissement des impositions.
Dès lors, les régularisations opérées au titre de ce dossier ne semblent pas conformes aux
dispositions légales en vigueur.
Vous voudrez bien tenir compte des précisions ci-dessus lors de l’examen de la requête de
l’intéressée.

95
Question 65
Contentieux. Crédit d’impôt / RCDC.
Vous demandez que vous soit indiqué les modalités de prise en charge des crédits d’impôts
issus de revenus de placement, opérés par des sociétés dont le résultat de l’exercice de
rattachement est déficitaire ou exonéré.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire connaître que les crédits d’impôts d’espèces, donneront lieu à
l’octroi de la faculté de report sur les exercices ultérieurs du reliquat de ce crédit si le bénéfice
de l’année correspondante n’arrive pas à l’absorber en totalité, ou bien, son report global sur
les années à venir, si le résultat de l’exercice de rattachement est déficitaire.
Dans le cas où le crédit d’impôt/RCDC se rapporte à un exercice exonéré en vertu d’une
décision d’octroi d’avantages, celui-ci ne bénéficiera ni de la possibilité de report ni celle de
remboursement, car l’exemption fiscale-IBS accordée à la société ne concerne que les
bénéfices issus de l’exploitation directe du projet d’investissement réalisé sous régime
privilégié ; alors que les revenus de placement sont la résultante d’une opération accessoire
n’ayant pas de relation étroite avec l’activité agréée.

96
Question 66
Contentieux. Exonération IRG et IBS/ Réalisation de logements sociaux et
promotionnels.
Vous demandez que vous soit indiqué le sort qu’il convient de réserver aux réclamations
contentieuses, introduites par des entrepreneurs ayant réalisé des logements sociaux et
promotionnels, lesquels, n’ont pas respecté toute la procédure régissant l’octroi de ce type
d’avantages fiscaux, tel que le défaut de visa préalable du cahier des charges par le chef
d’inspection habilité.
Réponse
J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’en vertu de l’article 5 du modèle type de cahier des
charges relatif à l’exonération de l’IRG et l’IBS applicables aux bénéfices tirés des activités
de réalisation de logements si=sociaux et promotionnels, annexé à l’arrêté interministériel du
11 avril 1998, le non respect et de l’une des clauses de ce cahier entraine, de plein droit,
l’annulation des avantages fiscaux devant être accordés.
Aussi, il est stipulé dans la clause 7 de ce cahier de charges, son établissement en triple
exemplaire originaux dûment visés par l’inspection des impôts territorialement compétente,
procédure préalable obligatoirement requise pour le bénéfice du régime privilégié en question.
De ce qui précède, il convient de réserver une suite défavorable aux recours formulés, tendant
au bénéfice des exonérations fiscales dont il s’agit, sans que les requérants n’observent les
règles procédurales y relatives.

97
Question 67
Contentieux fiscal – Délégation du pouvoir de décision.
Réponse
La présente note a pour objet de définir les conditions et les modalités de la mise en œuvre
des dispositions des articles 78 et 172-6 du code des procédures fiscales relatives à la
délégation de pouvoir de décision en matière de traitement des affaires contentieuses.
1)- Fondement du dispositif de délégation du pouvoir de décision en matière
contentieuse :
Le réaménagement du dispositif affèrent au pouvoir de délégation de signature opéré par la loi
de finances pour 2007 comporte come exigence par ma prise en compte des situations
statistiques et des indicateurs de performances qui malgré l’amélioration incontestable
enregistrée jusqu’ici continuent à afficher des indices négatifs.
En effet, il est constaté notamment pour une proportion non négligeable des affaires
contentieuses traitées, le non respect des délais impartis aux services fiscaux pour statuer sur
les réclamations contentieuses.
Ce retard, s’est traduit par la constitution de stock de réclamations portant parfois sur deux
exercices et rendant sa résorption pour le moins malaisé.
Pour le dépassement de cette situation paralysante et préjudice aux contribuables, il est décidé
désormais de procéder davantage à la déconcentration du pouvoir de décision en matière
contentieuse.
Ainsi, et pour conférer une efficience plus grande au règlement des affaires contentieuses, la
délégation de décision s’opère selon la procédure ci-après décrite.
2)-le délégant :
Conformément aux dispositions des articles 79-1 et 172-5 du code des procédures fiscales, le
pouvoir de statuer sur les demandes contentieuses appartient au seul Directeur des impôts.
Dès lors, seul le Directeur peut déléguer sa signature.
Par Directeur, il convient d’entendre le Directeur des Grandes Entreprises et le Directeurs des
Impôts de wilaya.
Les délégations de signature sont personnelles au délégant et au délégataire.
Elles doivent donc être renouvelées à chaque changement de l’un d’entre eux.
Le délégataire statue au nom du Directeur et appose sur les décisions prises la mention « pour
le Directeur et par délégation ».
3)- Octroi de la délégation de pouvoir de décision :
En principe l’octroi de la délégation n’est pas obligatoire pour le Directeur qui conserve toute
latitude pour l’accorder, le refuser ou la retirer.
Toutefois, pour concrétiser le principe pour lequel elle a été instituée à savoir l’accélération de
la procédure de traitement des réclamations contentieuses et des dégrèvements et restitutions
qui en découleraient, la délégation du pouvoir de décision, par le Directeur doit être
largement exercée.
Le recours à cet instrument de gestion issu des techniques managériales sera mesuré par la
mise en place d’un indicateur faisant ressortir la proportion des affaires traitées par
délégation.
La délégation du pouvoir de décision doit faire l’objet d’une décision par le Directeur suivant
le modèle joint en annexe.
4)- Entendue de la délégation :
Sens de la décision :
En vertu des dispositions de l’article 47 de loi de finances pour 2007, relatif la compétence de
l’agent délégataire du pouvoir de décision s’étend non seulement à l’admission totale et
partielle mais également au rejet.
Montant de la décision :

98
L’extension de cette compétence porte également le montant plafond des affaires
contentieuses pour lesquelles il peut être procédé à cette délégation. En effet, les agents
délégataires exerçant leurs fonctions en DIW peuvent par délégation se prononcer sur des
affaires portant sur un montant maximal de 2.000.000DA au lieu de 500.000 DA
précédemment.
Ce montant est porté à 5.000.000DA pour l’agent délégataire exerçant à la DGE (art. 172-6 du
CPF).
Appréciation des limites de la délégation :
Cette limite de compétence doit être appréciée non plus par cote mais par rôle émis, en droits
en principal et pénalités.
5) - Agents délégataires :
Dans un souci de diligence dans le traitement du contentieux fiscal, la délégation du pouvoir
de décision consentie au titre du contentieux administratif préalable doit concerner, par
structure les agents ci-après :
STRUCTURE AGENT DELEGATAIRE GRADE
DGE Sous-directeur du contentieux Inspecteur central
DIW
Sous-directeur du contentieux Inspecteur Principal
Chef de bureau des réclamations
Inspecteur Principal
Dès lors, la décision signée par l’agent délégataire est réputée avoir été signée par l’autorité
délégante elle-même.
6)- Exclusions :
Un agent délégataire doit s’abstenir de statuer sur des réclamations contentieuses :
- lorsque celles-ci concernent des impositions liées à des infractions qui ont donné lieu à
l’application des pénalités fiscales 100 et 200% et pour lesquelles des poursuites pénales sont
engagées.
- qui ont donné lieu à une instance devant les Tribunaux Administratifs.
7)- Détermination des niveaux de délégation :
Il est précisé pour la mise en oeuvre du principe du principe de la délégation que les seuils
fixés par la loi sont des seuils limites que le Directeur ne doit pas excéder.
Néanmoins en pratique le montant de la délégation peut être fixé de manière variable par ce
dernier en fonction de la population fiscale gérée de la consistance du contentieux et du
volume des affaires à examiner, il s’agit ce faisant d’éviter, en fixant un montant de
délégation, que soit transféré au délégataire la quasi-totalité des affaires à traiter.
En d’autres termes, le Directeur dans la fixation du montant limite à déléguer doit faire en
sorte qu’il ait un équilibre entre l’exercice par ses soins de ses prérogatives et la mise en
oeuvre de la délégation.
Par ailleurs, il est pertinent que el Directeur se décharge du petit contentieux (forfait, taxe
foncière …etc.) en le confiant par voie de délégation à l’agent délégataire exerçant la fonction
du
Chef de bureau des réclamations.
Le montant à déléguer au Chef de bureau, pour une première expérience, ne saurait excéder
50.000DA lequel pourrait être modulé à la baisse en fonction du tissu fiscal de chaque DIW.
La délégation au profit du Chef de bureau constituera inévitablement un facteur d’un surcroit
de motivation et de responsabilisation qui se traduira par une valeur ajoutée en matière de
traitement du contentieux.
8)- Examen des décisions de l’agent délégataire :
Pour délégation du pouvoir de statuer produise son plein effet, il importe que les décisions
prises en vertu de cette délégation soient exécutée dans le moindre délai.

99
A cet effet, le Directeur examine par priorité les dossiers de réclamation sur lesquels l’agent
délégataire a statué. Cet examen a postériori consiste essentiellement à assurer que les
décisions sont régulières en la forme et notamment que les dégrèvements prononcés
n’excèdent pas les limites de la délégation accordée.
La vérification au fond des décisions (appréciation des motifs, calculs …etc.) est effectuée
seulement par épreuve. Celle-ci portant sur un échantillon de dossiers doit revertier un
caractère périodique.
Lorsque le Directeur constate que l’agent délégataire à excéder le pouvoir que lui confère la
délégation ou estime que la décision est infondée, il y a lieu de procéder aux mesures qui
s’imposeraient.
Dans le cadre de cette opération de contrôle, l’agent délégataire est tenu de présenter
mensuellement au Directeur un état (modèle joint en annexe) portant les décisions prises par
celui ci.
La déconcentration aporie au profit des agents des services locaux et les responsabilités
accrues qui en découlent impliquent un contrôle interne, les Chefs des Services Régionaux
des
Services Fiscaux (IRSF) sont invités à s’assurer régulièrement de l’exercice maitrisé des
délégations de signature.
Vous voudrez bien procéder à la diffusion de la présente note, veiller à son application et
porter à mon attention, sous le présent timbre, les difficultés éventuellement rencontrées lors
de son application.

AGENT DELEGATAIRE ETAT DES DICISIONS CONTENTIEUSES PRISES PAR


VOIE DE DELAGATION PAR
Nom et Prénom :………………… LE SOUS – DIRECTEUR DU CONTENTIEUX
FISCAL - DIW
Fonction :…………………………..
Grade : ……………………………….
Montant délégué :………………………. Année 2007 – Situation arrêtée au :

N° de la réclamation
Désignation du contribuable
Montant des impositions contestées
Origine des impositions contestées
Sens de la décision prise
Montant des dégrèvements prononcés
I V.C VASFE A.T A.P R
AGENT DELEGATAIRE ETAT DES DICISIONS CONTENTIEUSES PRISES PAR
VOIE DE DELAGATION PAR
Nom et Prénom :………………… LE CHEF DE BUREAU DES RECLAMATIONS -
DIW
Fonction :…………………………..
Grade : ……………………………….
Montant délégué :………………………. Année 2007 – Situation arrêtée au :

N° de la réclamation
Désignation du contribuable
Montant des impositions contestées
Origine des impositions contestées
Sens de la décision prise

100
Question 68
Recours de l'Administration Fiscale contre les avis des Commissions de Recours
Réponse
I)- POSSIBILITE POUR L'ADMINISTRATION FISCALE DE FAIRE RECOURS
CONTRE
LES AVIS DE LA COMMISSION DE RECOURS DE DAÏRA DES IMPOTS
DIRECTS
AUPRES DE LA COMMISSION DE RECOURS DES IMPOTS DIRECTS DE LA
WILAYA.
Aux termes de la législation fiscale en vigueur au 31 décembre 1996, les avis rendus par la
commission de recours de daïra des impôts directs avaient force exécutoire.
En raison de leur caractère obligatoire, l'administration était, en effet, tenue de les appliquer.
La modification opérée par l'article 29 de la loi de finances pour 1997 au niveau des
dispositions de l'article 300-3 du CID a pour objet justement d'introduire la possibilité pour le
directeur des impôts de wilaya de surseoir à l'exécution de l'avis de la Commission de
Recours de Daïra des Impôts Directs et de formuler un recours contre cet avis auprès de la
Commission de Recours des Impôts Directs de la Wilaya lorsque celui-ci a été rendu en
violation manifeste d'une disposition de la loi fiscale.
Dans ce cas, le Directeur des Impôts de Wilaya est tenu d'informer le requérant du recours
ainsi introduit.
II)- POSSIBILITE POUR L'ADMINISTRATION FISCALE DE FORMULER DES
RECOURS AUPRES DE LA CHAMBRE ADMINISTRATIF DE LA COUR CONTRE
LES
AVIS DES COMMISSIONS DE RECOURS DE WILAYA ET CENTRALE.
Avant l'intervention de la loi de finances pour 1997, les avis rendus par la Commission de
Recours Des Impôts Directs De Wilaya et par la Commission Centrale de Recours Des Impôts
Directs s'imposaient à l'Administration Fiscale qui devait les exécuter compte tenu de leur
force exécutoire.
Le réaménagement opéré, au niveau des dispositions des articles 301-4 et 302-4 du CID
respectivement par les articles 30 et 31 de la loi de finances pour 1997 consiste à prévoir la
possibilité pour le Directeur des Impôts de Wilaya de surseoir à l'exécution des avis rendus,
en violation manifeste d'une disposition fiscale par les commissions de recours de wilaya et
par la Commission Centrale de Recours et de formuler un recours contre ces avis auprès de la
Chambre Administrative de la Cour.
Pour ce faire, le Directeur des Impôts de Wilaya se doit d'en informer le requérant.
III)- DELAI DE RECOURS
Selon les dispositions ainsi modifiées des articles 300-3, 301-4 et 302-4 du CID, le Directeur
des Impôts de Wilaya dispose d'un délai d'un mois pour formuler son recours :
- auprès de la Commission de Recours des Impôts Directs de la Wilaya contre les avis rendus
en violation manifeste d'une disposition fiscale par la Commission de Recours de Daïra des
Impôts Directs ;
- auprès de la Chambre Administrative de la Cour contre les avis rendus en violation
manifeste d'une disposition fiscale, tant par les Commissions de Recours des Impôts Directs
de la Wilaya que par la Commission Centrale de Recours des Impôts Directs.
IV)- NOTION DE «VIOLATION DE LA LOI»
Il est signalé que la notion de «violation de la loi» s'entend aussi bien de la transgression
manifeste d'une disposition légale que de l'absence de fondement légal.
C'est le cas notamment :
- de l'octroi d'une exonération non prévue par la loi ;
- d'une réfaction indue en matière de TAP ;

101
- de l'octroi d'une charge non déductible ou non justifiée
V)- MESURES DE SERVICES
- L'action devant la Chambre Administrative de la Cour est engagée, par le Directeur des
Impôts de Wilaya territorialement compétent.
En ce qui concerne les avis émis par la Commission Centrale de Recours dans les conditions
rappelées ci-dessus, l'Administration Centrale (Direction du Contentieux) se chargera
d'informer le Directeur des Impôts de Wilaya compétent pour déclencher l'action judiciaire.
- Préalablement à cette action, le contribuable concerné doit être informé de la démarche
envisagée.
Cette information doit se faire selon les usages en cours (envoi avec accusé de réception ...
etc.) et ce, systématiquement sous peine de nullité.
- La saisine de la Chambre Administrative se fait par la communication, dans le mois qui suit
la notification de l'avis exprimé par la commission au Directeur des Impôts de Wilaya, de la
décision de la commission et la réclamation initiale présentée par le réclamant accompagnée
d'un mémoire précisant les motifs de la saisine ;
- le contribuable dont la réclamation est adressée d'office à la Chambre Administrative n'est
pas tenu de refaire sa demande sur papier timbre.
Les nouvelles dispositions doivent être appliquées par les services avec circonspection.
Il est précisé que la charge de la preuve incombera devant la justice à l’Administration
Fiscale.
La présente circulaire se substitue à la circulaire n° 11 MF/DGI/DLF/LF/97 du 17 Février
1998 dont les dispositions sont ainsi rapportées.

102
Question 69
Loi de finances pour 2015 : mesures relatives au contentieux fiscal.
Réponse
Les modifications apportées à ces procédures contentieuses sont reprises, au titre de
chaque phase de recours, comme suit :
I)- RECOURS PREALABLE :
(Arts. 46, 47, 48, 50 de la loi de finances pour 2015)
- Relèvement du seuil de compétence du directeur des grandes entreprises, des directeurs des
impôts de wilaya, des chefs des centres des impôts et des chefs des centres de proximité des
impôts en matière contentieuse.
- Relèvement du seuil de compétence de l’administration centrale en matière contentieuse.
- Décision contentieuse : réaménagement du dispositif de délégation de signature en matière
contentieuse.
II. RECOURS AUPRES DES COMMISSIONS DE RECOURS DES IMPÔTS
DIRECTS ET DE TVA :
(Art. 49 et 53 de LF 2015)
- Réaménagement des seuils de compétence de la commission centrale de recours et de la
commission de recours de wilaya.
- Transfert des dossiers de recours en instance de traitement auprès de la commission centrale
de recours.
III)- REMBOURSEMENT DES CREDITS DE TVA :
(Arts. 37, 38 et 39 de la LF 2015)
- Suppression de l’application du prorata de remboursement des crédits de TVA.
- Définition des opérations ouvrant droit au remboursement des crédits de TVA.
- Réaménagement du délai d’introduction des demandes de remboursement des crédits de
TVA.
- Extension de l’avance financière aux entreprises relevant des directions des impôts de
wilaya.
ANNEXES :
- Annexe A : Copie de la décision n° 08 du 10 Février 2015 fixant les conditions, les seuils et
les modalités d’octroi et de retrait de la délégation de signature prévue en matière
contentieuse.
- Annexes B : Modèles de décisions portant octroi de délégation de signature en matière
contentieuse :
Modèle de décision – DGE :
B-1
Modèle de décision – DIW :
B-2
Modèle de décision- CDI :
B-3
Modèle de décision- CPI :
B-4
- Annexes C : Modèles de décisions portant retrait de délégation de signature en matière
contentieuse.
Modèle de décision – DGE :
C-1
Modèle de décision – DIW :
C-2
Modèle de décision- CDI :

103
C-3
Modèle de décision- CPI :
C-4
- Annexe D : Etat des affaires contentieuses traitées par voie de délégation de signature.
- Annexes E : Instruction n°265 MF/DGI/DCTX du 09-04-2013 portant modalités
d’application de l’avance financière de 50%.
I)- RECOURS PREALABLE
- Article 46 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 77 du CPF
- Article 47 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 78 du CPF
- Article 48 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 79 du CPF
- Article 50 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 172 du CPF
1)- RESTRUCTURATION DES ARTICLES 77 ET 79 DU CPF :
1.1)- Economie des mesures :
Les anciennes dispositions de l’article 77 du Code des Procédures Fiscales (CPF) traitaient
des compétences de l’administration centrale, au titre de l’avis conforme, sur les recours
préalables et les demandes de remboursement de précomptes de TVA dépassant un seuil légal
de droits, pour lesquels le directeur des impôts de wilaya est tenu de requérir l’avis préalable
des services centraux chargés du contentieux, avant de se prononcer, dans un délai de huit
(08) mois, sur les réclamations et demandes d’espèces introduites auprès de son instance.
S’agissant de l’article 79-1, son premier paragraphe était dédié aux attributions des DIW, des
CDI et des CPI en matière contentieuse, avant d’énoncer à nouveau, dans son deuxième et
troisième paragraphe, l’obligation de requérir l’avis conforme des services centraux sur les
réclamations et les demandes citées ci-dessus, constituant ainsi un double emploi avec les
dispositions de l’article 77 du CPF, tout en créant une certaine confusion dans l’esprit du
lecteur.
Concernant les alinéas 2 et 3 de l’article 79, ces derniers régissaient respectivement les
prérogatives en matière contentieuse des chefs des CDI et CPI et de l’obligation de motivation
des décisions prononcées par leurs soins, ainsi que leur notification par voie recommandée
contre accusé de réception. Ainsi, la lecture de ces deux articles, fait ressortir une architecture
désarticulée de ses dispositions, à travers une présentation incohérente des attributions en
matière de contentieux, tant des services centraux de la DGI que des services extérieurs de
l’administration fiscale, d’où la nécessité des modifications apportées par la loi de finances
pour 2015.
1.2)- Contenu des mesures :
A la faveur des nouvelles dispositions des articles 77, 78 et 79 du CPF, instituées
respectivement par les articles 46, 47 et 48 de la loi de finances pour 2015, il est procédé à
une présentation structurée des prérogatives, en matière de contentieux, des différents services
fiscaux. Aussi, l’article 77 est consacré à l’énonciation des attributions des DIW (alinéa 1),
des chefs des CDI (alinéa 2) et des chefs des CPI (alinéa 3), au titre du recours préalable et
des demandes de remboursement de précomptes de TVA. Par ailleurs, il défini, en son alinéa
4, les critères de détermination des seuils de compétence des services cités ci-dessus, et
énonce, en son alinéa 5, l’obligation de motivation des décisions rendues et de leur
notification au contribuable par courrier recommandé contre accusé de réception. S’agissant
de l’article 78, relatif à la délégation de signature accordée par le DIW, le chef du CDI et le
chef du CPI, celui-ci a été modifié en prévoyant que cette faculté s’exercera suivant des
conditions qui seront désormais définies par voie réglementaire (décision du directeur général
des impôts).
Enfin, les nouvelles dispositions de l’article 79 du CPF, sont réservées aux prérogatives de
l’administration centrale, au titre des réclamations contentieuses et des demandes de
remboursement de crédits de TVA, avec la fixation d’un nouveau seuil de compétence.

104
A cet égard, il y a lieu de signaler que la nouvelle rédaction des articles 77,78 et 79 du CPF, a
institué une présentation structurée des compétences en matière de traitement des recours
contentieux et des demandes de remboursement des crédits de TVA.
2)- NOUVEAUX SEUILS DE COMPETENCE EN MATIERE CONTENTIEUSE :
2.1)- Economie des mesures :
Les anciennes dispositions des articles 77, 79 et 172 du CPF, définissaient les règles de
compétence en matière contentieuse comme suit :
- Le directeur des grandes entreprises était compétent pour le traitement des recours
contentieux portant sur des montants de droits et pénalités inférieurs ou égal à 100.000.000
DA.
- Le directeur des impôts de wilaya était compétent pour le traitement des recours contentieux
portant sur des montants de droits et pénalités inférieurs ou égal à 50.000.000 DA.
Dans le cadre de la poursuite du processus de déconcentration des décisions contentieuses,
pour lesquelles l’administration centrale est compétente, la loi de finances pour 2015 prévoit,
en vertu de l’article 48 modifiant l’article 79 du CPF, le relèvement du seuil à partir duquel
elle se prononce, par avis conforme, sur les recours contentieux.
Les nouveaux seuils de compétence de la DGE et de la DIW sont fixés comme suit :
- Recours contentieux introduits par des contribuables relevant de la DGE : 300.000.000DA ;
- Recours contentieux introduits par des contribuables relevant des DIW : 150.000.000DA.
Consécutivement au relèvement du seuil de compétence de la direction des impôts de wilaya,
il a été procédé également au relèvement du seuil de compétence des CDI et CPI.
2.2)- Contenu des mesures :
Les nouveaux seuils de compétence prévus par la loi de finances pour 2015, en matière
contentieuse, sont repris ci-dessous :
- Affaires relevant des Directions des impôts de wilaya :
Autorité compétente Seuils de Compétence (Droits, amende et pénalités d’assiette
comprises)
Le Chef du Centre de Proximité des Impôts (CPI)
≤20.000.000 DA
Le Chef du Centre des Impôts (CDI)
≤50.000.000 DA
Le Directeur des Impôts de Wilaya (DIW)
Affaires CPI: Supérieure à 20.000.000 DA et inférieure ou égale à 150.000.000DA
Réclamations portant sur des VASFE ≤ 150.000.000DA* Affaires CDI: Supérieure à
50.000.000 DA et inférieure ou égale à 150.000.000DA Affaires inspection: inférieure ou
égale à 150.000.000 DA Affaires SDCF, SRV : inférieure ou égale à 150.000.000 DA
* Les VASFE étant opérée par les services de la DIW ou par le SRV, le traitement du
contentieux qui en découle relève de la compétence exclusive de la DIW, et ce, quel que
soit le montant des droits rappelés.
- Affaires relevant de la direction des grandes entreprises :
Le directeur des grandes entreprises est compétent pour se prononcer sur les affaires
contentieuses portant sur les droits dont le montant est inférieur ou égal à 300.000.000DA.
Compétence de l’administration centrale en matière contentieuse :
La compétence de l’administration centrale en matière de contentieux fiscal est définie par les
articles 79 et 172-5 du CPF, aux termes desquels les décisions relatives aux réclamations
contentieuses, ainsi que les demandes de remboursement des crédits de TVA sont soumises à
l’avis conforme de l’administration centrale, lorsque ces affaires portent sur un montant
global, excédant :

105
- 300.000.000,00 DA pour les recours préalables formulés par les contribuables relevant de la
direction des grandes entreprises.
- 150.000.000,00 DA pour les contentieux issus des vérifications opérées par les services de
recherches et vérifications.
- 150.000.000,00 DA pour les demandes de remboursement des crédits de TVA ainsi que sur
les affaires dont les impositions contestées découlent de régularisations opérées par les
services d’assiette et de contrôle relevant des Directions des impôts de wilaya, à savoir : le
CDI, le CPI, les inspections et sous-direction du contrôle fiscal.
2.3)- Date d’effet :
Les dispositions des articles 46, 47, 48 et 50 de la loi de finances pour 2015, sont applicables
à compter du 1er janvier 2015. Les affaires contentieuses n’atteignant pas le nouveau seuil de
compétence de l’administration centrale et dont le traitement demeure en instance au
31/12/2014, relèveront, selon le cas, de la compétence de la DGE et des DIW. Il en est
également de même des recours en instance de traitement au sein des CDI et CPI au
31/12/2014, dont le montant de droits est égal ou inférieur respectivement à 50 millions de
DA et 20 millions de DA, lesquels relèveront désormais des attributions desdits centres.
3)- LE DISPOSITIF DE LA DELEGATION DE SIGNATURE EN MATIERE
CONTENTIEUSE :
3.1)- Economie de la mesure :
Les dispositions de l’article 172-6 et 78 du CPF, telles que rédigées avant l’intervention de la
loi de finances pour 2015, prévoyaient respectivement que le directeur des grandes
entreprises, les directeurs des impôts de wilaya, les chefs des centres des impôts et les chefs
des centres de proximité des impôts peuvent déléguer leur signature, en matière contentieuse,
à hauteur d’un seuil déterminé, pour statuer sur les réclamations soumises à leur instance.
Cette délégation qui s’exerçait, tant pour l’admission ou le rejet des réclamations
contentieuses, était limitée à des affaires dont le montant contesté ne dépasse pas :
- 5.000.000DA pour le directeur des grandes entreprises,
- 2.000.000 DA pour le directeur des impôts de wilaya,
- 1.000.000 DA pour le chef de centre des impôts,
- et 500.000 DA pour le chef du centre de proximité des impôts.
La mise en oeuvre de cet outil de gestion a permis de réaliser des progrès dans le respect des
délais de traitement des réclamations contentieuses.
Néanmoins, la délégation de signature continue de souffrir de deux limites à savoir : la chaine
de visa qui demeure longue, puisque le projet de décision contentieuse, initié par l’agent
instructeur est visé par le chef de bureau puis par le sous-directeur du contentieux.
La deuxième limite est relative à la délégation financière accordée qui demeure faible, eu
égard à la masse du contentieux et des proportions des montants contestés.
Ces insuffisances sont à l’origine de la constitution de stocks de réclamations difficilement
résorbables. Il en résulte un non respect du délai légal de traitement, ce qui présente des
inconvénients évidents pour les contribuables, tout en différant le recouvrement des
impositions réclamées, couvertes par un sursis légal de paiement.
Dans un souci de déconcentration du traitement des affaires contentieuses, par la prise de
décision, au plus près du contribuable et de faciliter ainsi le règlement rapide des réclamations
contentieuses, la loi de finances pour 2015, prévoit en son article 47, un système de délégation
plus souple dont les conditions et les seuils sont fixées désormais par décision du Directeur
Général des Impôts.
3.2 Contenu de la mesure :
Conformément aux dispositions de l’article 47 de loi de finances pour 2015, modifiant et
complétant l’article 78 et 172-6 du CPF, le directeur des grandes entreprises, le directeur des

106
impôts de wilaya, les chefs du CDI ou CPI disposent de la faculté de déléguer leur signature, à
des agents placés sous leur autorité, à l’effet de se prononcer sur les affaires contentieuse
relevant respectivement de leur compétence.
3.3)- Caractéristiques de la délégation de signature :
La délégation de signature est personnelle (intuitu-personae), à celui qui l'accorde, c'est-à-dire
le délégant et à l'agent bénéficiaire, communément désigné sous le terme « délégataire ».
Elle doit, donc, être renouvelée à chaque changement de l'un d’eux. La délégation de
signature est facultative à l’égard des agents relevant des services en charge du recours
préalable et des demandes de remboursements de crédits de TVA, au sein de la DGE, des
DIW, CDI et CPI.
La délégation de signature ne fait pas obstacle à ce que l’autorité délégante signe elle-même
certaines décisions pour lesquelles la délégation a été donnée.
3.4)- Institution d’un cadre réglementaire d’octroi et de retrait de la délégation de
signature:
Les nouvelles dispositions de l’article 78 et 172-6 du CPF ont prévu un cadre réglementaire
pour la fixation des conditions devant régir la délégation de signature au regard des seuils de
compétence, de désignation des délégants et des délégataires, des réclamations contentieuses
et demandes de remboursement des crédits de TVA pouvant faire l’objet de délégation ainsi
que des cas d’annulation et de caducité de la délégation qui seront désormais déterminés par
décision du directeur général des impôts ci-jointe en annexe A.
3.5)- Conditions d’octroi de la délégation de signature :
Personnes habilitées à déléguer leur signature :
Conformément aux dispositions des articles 76 et 172-5 du CPF, le pouvoir de statuer sur les
recours contentieux appartient au directeur des grandes entreprises, aux directeurs des impôts
de wilayas et aux chefs des CDI et CPI. Par conséquent, seules ces autorités sont légalement
autorisées à déléguer leur signature en matière contentieuse.
Le délégataire bénéficiaire de cette faculté ne peut, en aucun cas, déléguer sa signature à un
autre agent exerçant sous son autorité.
Par ailleurs, convient-il d’indiquer que le directeur des impôts de wilaya ne peut
déléguer sa signature qu’à des agents relevant de sa direction.
Les chefs de centres (CDI et CPI) jouissent d’une délégation générale, prévue par la loi,
couvrant l’assiette, le recouvrement, le contrôle et le contentieux.
Dès lors, le directeur des impôts de wilaya n’est pas tenu d’établir, en matière
contentieuse, une délégation à ces chefs de centres qui demeurent compétents à hauteur
des seuils fixés par la loi.
Champ d’application de la délégation de signature :
Le DGE, le DIW et les chefs des CDI et CPI fixent eux mêmes les conditions et limites de la
délégation, dans le cadre défini par la décision du directeur général des impôts.
Page 7 sur 16
Les conditions et limites fixées par cette décision constituent le maximum de ce que ces
autorités sont habilitées à déléguer. Dès lors, elles peuvent prévoir des restrictions ou
exceptions ou un plafond inférieur, en fonction de la population fiscale gérée et du volume du
contentieux.
Responsables et agents habilités à bénéficier de la délégation de signature :
Seuls les délégataires responsables et agents titulaires émargeant à certains grades du corps
des inspecteurs des impôts, exerçant au sein des services chargés du traitement des
réclamations contentieuses et des demandes de remboursement de crédits de TVA, peuvent
bénéficier de la délégation de signature. Par conséquent, le personnel exerçant au sein des
services en charge du contentieux des commissions de recours et du juridictionnel en sont
exclus.

107
Le tableau, ci-après, reprend pour chaque structure, les délégants et les délégataires:
Désignation de la structure Désignation du délégant Désignation des délégataires
DGE
Le Directeur
 Le s/directeur du contentieux.
 Le chef de service du contentieux de l’assiette et du recouvrement.
 Le chef de service du contentieux des vérifications de comptabilité.
 Les agents titulaires exerçant au sein du bureau ou des services cités ci-dessus, ayant l’un
des grades suivants :
- Inspecteur en chef des impôts ;
- Inspecteur divisionnaire des impôts.
DIW
Le Directeur
 Le s/directeur du contentieux.
 Le chef de bureau des réclamations.
 Les agents titulaires exerçant au sein du bureau des réclamations ayant l’un des grades
suivants :
- Inspecteur en chef des impôts ;
- Inspecteur divisionnaire des impôts ;
- Inspecteur central des impôts.
CDI
Le Chef de Centre
 Le chef de service principal du contentieux.
 Le chef de service des réclamations.
 Les agents titulaires exerçant au sein du service des réclamations, ayant l’un des grades
suivants :
- Inspecteur en chef des impôts ;
- Inspecteur divisionnaire des impôts ;
- Inspecteur central des impôts.
CPI
Le Chef de Centre
 Le chef de serviceprincipal du contentieux.
 Le chef de service des réclamations.
 Les agents titulaires exerçant au sein du service des réclamations, ayant l’un des grades
suivants :
- Inspecteur en chef des impôts ;
- Inspecteur divisionnaire des impôts ;
- Inspecteur central des impôts ;
- Inspecteur principal des impôts.
Cas des responsables intérimaires :
Les directeurs et chefs de centres intérimaires, désignés suivant décision de l’autorité de
tutelle, leur conférant des prérogatives d’homologation des dépenses et recettes, sont habilités
à déléguer leur signature en matière contentieuse.
Agents exclus du bénéfice de la délégation de signature :
Les agents ayant fait l’objet de sanction pour des fautes de troisième et quatrième degré, au
sens des dispositions des articles 180 et 181 de l’ordonnance n° 06-03 du 15 juillet 2006,
portant statut général de la fonction publique, ne peuvent en aucun cas bénéficier de la
délégation de signature. S’agissant des agents sanctionnés pour des fautes de 1er et 2ème
degré, le bénéfice de la délégation est conditionné par leur réhabilitation, selon les modalités
prévues par les dispositions de l’article 176 de l’ordonnance 06-03 citée ci-dessus.

108
Nature du contentieux objet de délégation de signature :
La délégation de signature ne peut être octroyée que pour statuer sur les réclamations
contentieuses relatives à l’assiette, ainsi que sur les demandes de remboursement des crédits
de TVA.
Le contentieux du recouvrement en est exclu.
S’agissant des recours viciés en la forme mais éligibles à la procédure de dégrèvement
d’office, ceux-ci ne peuvent faire l’objet de délégation que s’ils portent sur des erreurs
matérielles et doubles emplois, résultant des propres déclarations des contribuables
requérants.
En d’autres termes, il ne peut être délégué, le traitement des recours éligibles à la procédure
de dégrèvement d’office, dont l’imposition contestée résulte d’une procédure de redressement
opéré par l’administration fiscale.
Le délégant dispose de toute la latitude juridique pour déterminer le champ de compétence de
la délégation de signature accordée à l’agent délégataire, en la limitant à une catégorie bien
précise de contentieux.
A titre d’exemple, le chef du CPI peut limiter la délégation de signature accordée à un agent,
au seul traitement des réclamations relatives à la taxe foncière ou à l’IFU.
Toutefois, un agent délégataire doit s’abstenir de statuer sur des réclamations
contentieuses lorsque celles-ci:
- se rapportent à des affaires de fraude fiscale ;
- ou sont portées devant les commissions de recours ou les tribunaux administratifs.
Détermination du seuil limite d’octroi de la délégation de signature :
Le seuil limite d’octroi de la délégation de signature est apprécié par référence au :
- montant total des droits objet de réclamation, amendes, majorations et pénalités d’assiette
comprises, découlant d’une même déclaration ou procédure d’imposition ;
- montant du précompte de TVA sollicité en remboursement.
Sens de la délégation de signature :
La portée de la délégation de signature consentie, au titre du recours préalable, confère au
délégataire la faculté de prononcer des décisions contentieuses de rejet, d’admission partielle
et d’admission totale.
Détermination des niveaux de délégation :
Le montant de la délégation accordée au délégataire par le DGE, le DIW, le chef du CDI et le
chef du CPI ne peut excéder le seuil fixé, par structure, par décision du directeur général.
Ces autorités disposent de la faculté de déterminer le montant de la délégation qu’ils
entendent accorder à chaque délégataire, sans dépasser le seuil limite fixé par décision du
directeur général des impôts.
Par ailleurs, pour certaines catégories de recours contentieux, la délégation de signature a été
réglementairement limitée aux seuls sous-directeurs, responsables de service ou de bureau
chargés du contentieux.
Le tableau ci-après, reprend pour chaque structure, les seuils limites de la délégation de
signature, ainsi que les restrictions prévues, en la matière, par la décision du directeur général
:
Désignation de la structure Seuil limite de la délégation de signature délégataires Seuil
limite de la délégation de signature par délégataire Nature des recours objet de
délégation de signature
DGE
100.000.000DA
S/Direction du Contentieux
A fixer par le directeur
Tous types de recours préalables et de demandes de remboursement de crédits TVA.

109
Chef de bureau des réclamations
A fixer par le directeur
Tous types de recours préalables et de demandes de remboursement de crédit TVA.
Chef de service du contentieux de l’assiette et du recouvrement
A fixer par le directeur
Tous types de recours préalables et de demandes de remboursement de crédits TVA.
Chef de service du contentieux des vérifications de comptabilité
A fixer par le directeur
Tous types de recours préalables et de demandes de remboursement de crédits TVA.
Agents titulaires ayant au moins le grade d’inspecteur divisionnaire des impôts.
A fixer par le directeur
Tous types de réclamations à l’exception des :
 recours relatifs aux vérifications de comptabilité et vérification ponctuelle (V.P);
 demandes de remboursement de crédits de TVA.
DIW
- Pour les DIW dotées de CDI : 70.000.000DA
- Pour les DIW non dotées de CDI : 5.000.000DA
S/Direction du contentieux
A fixer par le directeur
Tous types de recours et de demandes de remboursement de crédits de TVA.
Chef de bureau des réclamations
A fixer par le directeur
Tous types de recours et des demandes de remboursement de crédits de TVA.
Agents titulaires ayant au moins le grade d’inspecteur central des impôts.
A fixer par le directeur
Tous types de recours à l’exception des :
 réclamations relatives aux vérifications de comptabilité, V.P et VASFE.
 demandes de remboursement de crédits de TVA.
CDI
10.000.000DA
Chef de service principal du contentieux
A fixer par le chef de centre
Tous types de recours et de demandes de remboursement de crédits de TVA.
Chef de service des réclamations
A fixer par le chef de centre
Tous types de recours et de demandes de remboursement de crédits de TVA.
Agents titulaires ayant au moins le grade d’inspecteur central des impôts
A fixer par le chef de centre
Tous types de recours, à l’exception des :
 réclamations relatives aux vérifications de comptabilité et V.P.
 demandes de remboursement de crédits de TVA.
CPI
5.000.000DA
Chef de service principal du contentieux
A fixer par le chef de centre
-Tous types de recours préalables.
Chef de service des réclamations
A fixer par le chef de centre
-Tous types de recours préalables.
Agents titulaires ayant au moins le grade d’inspecteur principal des impôts.

110
A fixer par le chef de centre
-Tous types de recours préalables.
 Forme d’octroi de la délégation de signature :
Elle est accordée au moyen d’une décision individuelle dûment signée par le responsable
délégant, établie suivant modèle joint en annexes B.
3.6)- Examen des décisions de l’agent délégataire :
Pour que la délégation de signature produise son plein effet, il importe que les décisions prises
en vertu de cette délégation soient exécutées dans le moindre délai.
A cet effet, le directeur ou le chef de centre examine en priorité les dossiers de réclamations
sur lesquels l’agent délégataire a statué.
Cet examen à postériori consiste essentiellement à s’assurer que les décisions sont régulières
en la forme et que les dégrèvements prononcés n’excédent pas les limites de la délégation
accordée.
La vérification au fond des décisions (appréciation des motifs, calculs….etc) est effectuée
seulement par épreuve.
Celle-ci portant sur un échantillon de dossiers, doit revêtir un caractère périodique.
Aussi, pour permettre au délégant de suivre les affaires contentieuses traitées par voie de
délégation de signature, un état doit être, mensuellement, renseigné par agent délégataire,
suivant modèle joint en annexe D, reprenant les réclamations et demandes de remboursement
de crédits de TVA sur lesquelles il s’est prononcé.
3.7)- Retrait de la délégation de signature :
Annulation de la délégation de signature :
La délégation de signature est personnelle et relève du pouvoir discrétionnaire du délégant,
qui dispose en la matière de toute la faculté juridique pour l’octroyer ou non.
A cet égard, il peut être procédé à l’annulation de la délégation accordée, lorsqu’il est
constaté notamment :
- des retards importants dans le traitement des affaires déléguées ;
- des dépassements de seuils de délégation accordée ;
- des erreurs dans la prise de décision ;
Dans le cas où le délégataire a commis une faute de 1er, 2ème, 3ème ou 4ème degré prévue,
respectivement, par les articles 178, 179, 180 et 181 de l’ordonnance n° 06-03 du 15 juillet
2006, portant statut général de la fonction publique, le responsable délégant doit procéder au
retrait de la délégation de signature.
Caducité de la délégation de signature :
La délégation de signature devient caduque, dès la cessation de fonctions du délégant ou du
délégataire.
Il faut en entendre par cessation de fonctions : la mutation, le détachement, le départ en
retraite, le décès, la suspension de fonctions, la démission, la relève, le départ en congé de
mise en disponibilité et le congé de maladie de longue durée.
Dans ce cas, le responsable délégant est tenu de prononcer une décision d’annulation de la
délégation accordée.
Forme de retrait de la délégation de signature :
La délégation de signature est annulée selon la forme ayant prévalu à son octroi, à savoir la
prononciation par le délégant d’une décision de retrait dûment signée par ses soins, suivant
modèles joints en annexes C.
3.8)- Date d’effet :
Les dispositions de l’article 47 et 50 de la loi de finances pour 2015, sont applicables à
compter du 1er janvier 2015.

111
Les délégations de signature qui seront accordées conformément à la décision du directeur
général des impôts s’exerceront pour statuer sur les recours introduits à compter du 1er
janvier 2015, ainsi que pour ceux en instance de traitement au 31/12/2014.
Les prescriptions de la présente, en matière de délégation de signature, annulent et remplacent
les directives des deux notes reprises ci-après :
- N° 473 MF/DGI/DCTX du 09/04/2007 relative au contentieux - délégation du pouvoir de
décision ;
- N° 678 MF/DGI/DCTX du 01/10/2013 portant sur le contentieux. Recours préalable/
actualisation des modèles d’imprimés relatifs à la délégation de signature de recours
préalable.
II)- RECOURS AUPRES DES COMMISSIONS DE RECOURS DES IMPÔTS
DIRECTS ET DE TVA
- Article 49 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 77 du CPF ;
- Article 53 de la loi de finances pour 2015.
L’article 49 de la loi de finances pour 2015 a modifié l’article 81 bis du CPF, en relevant le
seuil de compétence de la commission centrale de recours (CCR), ce qui a conduit au
réaménagement des seuils de compétence de la commission de recours de wilaya. Ainsi, les
nouveaux seuils sont fixés comme suit :
Commission de wilaya
Supérieur à 2.000.000 DA et inférieur ou égal à 70.000.000 DA.
Commission centrale
Supérieur à 70.000.000 DA.
D’autre part, la loi de finances pour 2015, prévoit suivant les dispositions de son article 53, le
transfert des dossiers de recours pendants auprès de la CCR, aux commissions de recours de
wilaya suivants ces nouveaux seuils.
Par conséquent, nonobstant la date d’introduction de ces recours, les dossiers en instance de
traitement, ne relevant plus de la CCR, devront être examinés par la commission de recours de
wilaya territorialement compétente.
S’agissant de ceux formalisés et transmis au secrétariat de la CCR, n’ayant pas fait l’objet
d’examen par cette commission, ils seront transférés aux différentes directions des impôts de
wilaya suivant la même procédure que celle décrite dans l’instruction n°910
MF/DGI/DCTX/SDCR du 09 septembre 2010 relative aux dispositions de la loi de finances
complémentaire pour 2010. Date d’effet de la mesure : La présente mesure entre en vigueur à
compter du 1er Janvier 2015.

III)-REMBOURSEMENT DES CREDITS DE TVA :


- Article 37 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 50 du CTCA ;
- Article 38 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 50bis du CTCA ;
- Article39 de la loi de finances pour 2015 modifiant et complétant l’article 50 quater CTCA.
1)- SUPPRESSION DU COEFFICIENT DE REMBOURSEMENT :
Avant l’intervention de la loi de finances pour 2015, le calcul du remboursement
s’effectuait sur la base d’un coefficient mensuel de remboursement qui est égal, selon le
cas, aux rapports suivants :
- Le chiffre d’affaires taxable au taux de 7% / Le chiffre d’affaires global.
- Le chiffre d’affaires en franchise de taxe / Le chiffre d’affaires global.
L’application de ce coefficient présentait l’inconvénient de limiter le remboursement, à
l’occasion de chaque demande, ce qui favorisait l’accumulation de crédits, lesquels sont
générés, à chaque fois, par les reports de la fraction non remboursable, résultant du calcul du
coefficient de remboursement.

112
C’est ce qui explique que certaines entreprises, bien qu’elles aient obtenu plusieurs
remboursements successifs, demeurent toujours en situation de crédit.
Ainsi, en vue de simplifier les modalités de détermination du crédit à rembourser et
d’accélérer le traitement des demandes, le crédit enregistré sur la dernière déclaration de
chiffre d’affaires du trimestre, au titre duquel le remboursement a été demandé est désormais
remboursé dans sa totalité, sous réserve que ce crédit remplisse les conditions de
remboursement fixées par les articles 50 et 50 bis du code des TCA et que la TVA ayant
contribué à sa formation soit conforme aux conditions générales de déduction, prévues par les
articles 29 et suivants du même code .
Le remboursement du crédit constaté sur la dernière déclaration du chiffre d’affaires du
dernier mois du trimestre n’est pas subordonné à la réalisation d’opérations en hors TVA ou
soumise au taux réduit durant les trois mois consécutifs du trimestre, il suffit que le redevable
réalise une seule opération de l’espèce, durant tout le trimestre, pour que le crédit détenu au
titre de ce trimestre soit admis au remboursement. Dans le cas où le redevable ne réalise
aucun chiffre d’affaires durant tout le trimestre, le crédit demandé en remboursement est
rejeté.
Il est considéré comme un crédit antérieur à reporter sur la prochaine demande de
remboursement pour être intégré dans le calcul de ce remboursement.
2)- OCTROI DU REMBOURSEMENT AUX OPERATIONS EXPRESSEMENT
EXONEREES OUVRANT DROIT A DEDUCTION :
2.1)- Fondement du régime des déductions :
Le principe fondamental sur lequel repose le système de déduction de la TVA est consacré par
les dispositions de l’article 32 du code des TCA aux termes desquelles il est énoncé ce qui suit
: « la déduction n’est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits,
objets ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la TVA ».
Il résulte de ce principe que seules les opérations imposables à la TVA donnent lieu à la
déduction de la taxe ayant grevé les achats, biens et services nécessaires à leur réalisation.
Par conséquent, n’ouvrent pas droit à la déduction de la TVA :
- Les opérations n’entrant pas dans le champ d’application de la TVA ;
- Les opérations entrant dans le champ d’application de la TVA mais qui en sont exonérées
par une disposition expresse.
Cependant, certaines opérations exonérées sont, en vertu de dispositions spéciales, assimilées
à des opérations soumises à la TVA pour l’exercice du droit à déduction. Il s’agit
essentiellement des opérations d’exportation, des livraisons en franchise de TVA, ainsi que
celles réalisées avec un secteur exonéré.
A ce titre, il est utile de préciser les effets produits par l’exonération en matière de TVA,
lesquels doivent être examinés au regard de leur dimension juridique et économique :
- Une exonération de TVA produit un double effet juridique pour le redevable.
D’une part, il est dispensé de facturer la TVA à son client et d’autre part, il ne peut déduire la
TVA ayant grevé les dépenses qu’il a engagées en relation directe avec l’opération exonérée.
Cette impossibilité de déduction découle de la lecture de l’article sus cité qui prévoit
expressément que l’assujetti ou le redevable ne bénéficie du droit à déduction de la TVA
d’amont que dans la mesure où les biens et services sont utilisés pour les besoins d’opérations
taxées.
- Une exonération de TVA produit un effet économique dans la mesure où, celle-ci, se
transforme, pour une opération donnée, en une charge grevant les éléments constitutifs du
coût de revient du bien ou du service concerné.
Aussi, la TVA sur achats qui, suivant les principes fondamentaux de la TVA, est une créance
détenue sur le Trésor, devient une charge à supporter par les entreprises, ce qui remet en cause
la neutralité du mécanisme de déduction de la TVA qui doit être garanti par une parfaite

113
application de ce mécanisme. Cette situation est accentuée pour les entreprises qui ne peuvent
répercuter cette charge en raison de la nature des produits qu’ils commercialisent dont les prix
sont règlementés.
Pour respecter les principes développés ci-dessus, la loi de finances pour 2015 a limité le droit
au remboursement des crédits de TVA, aux marchandises, biens et services, expressément
exonérés ouvrant droit à déduction.
Etant précisé que les autres cas de remboursement prévus par l’article 50 du CTCA sont
maintenus.
2.2)- Contenu de la mesure :
L’ancienne rédaction de l’article 50 du CTCA accordait le droit au remboursement de la TVA
pour toutes les entreprises qui réalisent des opérations de commercialisation de marchandises
et de biens expressément exonérées de la TVA notamment ceux dont les prix sont
réglementés, tels que les médicaments, lait, semoule et farine, alors que ces opérations étaient
éligibles au régime des achats en franchise de taxe en vertu de l’article 42-3 du CTCA.
Après la suppression du paragraphe 3 de l’article 42 du CTCA par l’article 19 de la loi de
finances pour 2014, ces entreprises ont été exclues du régime des achats en franchise de taxe,
ce qui les a obligé à s’acquitter de la TVA sur les acquisitions des inputs entrant dans la
fabrication du produit exonéré, leur causant ainsi des difficultés de trésorerie en raison des
précomptes de TVA constitués depuis la mise en oeuvre de cette disposition, qui ne peuvent
être récupérés.
La modification apportée à l’article 50 du CTCA vise à limiter le droit au remboursement
uniquement aux opérations expressément exonérées ouvrant droit à déduction et qui ont été
exclues du régime des achats en franchise de taxe.
Ainsi, en vertu de l’article 50 modifié du CTCA, seules les opérations de commercialisation
de marchandises et de biens expressément exonérés de la TVA notamment ceux dont les prix
et marges sont réglementés, tels que les médicaments, lait, semoule et farine ouvrent droit au
remboursement Aussi, convient-il de rappeler que la note n°619 MF/DGI/DLRF/SD3/2014
du 17-07-2014 relative à au régime des achats en franchise- remboursement des crédits
de TVA, avait précisé que les entreprises ne bénéficiant plus du régime des achats en
franchise de TVA consécutivement à l’abrogation de l’article 42-3 du CTCA, ont désormais
la possibilité de solliciter le remboursement du crédit de TVA constitué.
3)- DELAI D’INTRODUCTION DE LA DEMANDE :
3.1) - Demandes trimestrielles :
Les dispositions de l’article 38 de la loi de finances pour 2015 visent à étendre le délai de
dépôt des demandes sur une période de douze mois à partir du dernier jour du trimestre durant
lequel le crédit de TVA s’est constitué.
En effet, il a été relevé que l’obligation de déposer les demandes de remboursement avant le
20 du mois qui suit le trimestre civil, prévue par l’ancienne rédaction de l’article 50 bis du
code des TCA, est très pénalisante pour les redevables, dans la mesure où ils ne disposent que
d’un délai très court, ce qui ne leur permet pas de présenter toutes les pièces justificatives
(attestations de franchise ou d’exonération, factures d’achats et de ventes, déclarations des
exportations, etc.), ce qui conduit souvent l’administration fiscale à rendre des décisions de
rejet à l’égard de ces demandes pour défaut de présentation des pièces justificatives.
Ainsi, la modification du délai de dépôt de la demande, en l’étalant sur une période de 12
mois, a pour objectif d’accorder aux demandeurs de remboursement un délai assez long pour
leur permettre de réclamer à leurs clients, leurs fournisseurs ou à l’administration fiscale ou
des douanes, tous les documents justifiant le précompte de TVA objet de leurs demandes.
Ainsi, les dates limites d’introduction des demandes trimestrielles de remboursement
des crédits TVA sont fixées comme suit :
Trimestre de constitution des crédits TVA

114
1er T de l’année N
2ème T de l’année N
3ème T de l’année N
4ème T de l’année N Date limite de dépôt des demandes
Dernier jour du mois de mars de l’année N+1
Dernier jour du mois de juin de l’année N+1
Dernier jour du mois de septembre de l’année N+1
Dernier jour du mois de décembre de l’année N+1
Toutefois, il est important de souligner qu’en vertu de l’article 50 bis du CTCA ainsi modifié,
les demandes de remboursement déposées hors délai, soit après 12 mois après le dernier jour
du trimestre, seront définitivement irrecevables et le crédit TVA ainsi rejeté ne pourra plus
être demandé encore une fois en remboursement dans les prochaines demandes, mais il
demeure reportable sur les prochaines déclarations G 50 aux fins de déduction sur les
opérations taxables ultérieures.
3.2)- Demandes mensuelles :
La modification de l’article 50 bis du CTCA par l’article 38 de la loi de finances pour 2015
vise à offrir aux redevables désirant obtenir le remboursement plus rapidement, la possibilité
de formuler leurs demandes suivant une périodicité mensuelle à condition toutefois, que le
crédit TVA détenu soit égal ou supérieur à 5% du chiffre d’affaires du mois.
Les demandes mensuelles, pour qu’elles soient recevables, doivent être déposées dans les
vingt premiers jours du mois qui suit celui durant lequel le crédit a été constitué.
Les demandes mensuelles déposées hors du délai ci-dessus sont irrecevables. Néanmoins, le
crédit ainsi rejeté peu être reporté sur la prochaine demande de remboursement à formuler
mensuellement ou trimestriellement.
Il est important de souligner qu’à l’exception de la condition se rapportant au dépôt de la
demande mensuelle suivant laquelle le crédit doit être égal ou supérieur à 5% du chiffre
d’affaires du mois, les demandes trimestrielles ou mensuelles obéissent aux mêmes conditions
de forme.
Par voie de conséquence, les redevables désirant obtenir le remboursement de leurs crédits
TVA peuvent formuler leurs demandes trimestriellement ou mensuellement suivant leur
propre choix.
4)- SUPPRESSION DE LA PRESCRIPTION QUADRIENNALE :
La modification de l’article 50 bis du CTCA, vise à supprimer la prescription quadriennale en
matière de remboursement de la TVA dans la mesure où elle est devenue inopportune sinon
contradictoire avec la condition de délai de dépôt des demandes de remboursement instituée
par la loi de finances pour 2009.
Ainsi, les crédits TVA ne peuvent plus être rejetés, désormais, pour prescription quadriennale,
mais pour dépôt hors délai des demandes de remboursement.
5)- ELARGISSEMENT DE L’AVANCE FINANCIERE A TOUS LES REDEVABLES :
L’article 8 de la loi de finances pour 2013 avait institue une avance financière de 50% du
montant de précompte de TVA, en faveur uniquement des contribuables relevant de la
direction des grandes entreprises, ayant introduit des demandes de remboursement de ce
précompte.
La modification des dispositions de l’article 50 quater du code des taxes sur le chiffre
d’affaires, vise a étendre le bénéfice de cet avantage, a tous les redevables relevant de la
compétence des autres structures déconcentrées de l’administration fiscale (directions des
impôts de wilaya et centres des impôts).
Etant précise que cette procédure consiste à libérer ces redevables, en leur accordant des le
depot de leurs demandes, une avance de 50% du remboursement en attendant que
l’administration fiscale statue sur leurs demandes après un contrôle exhaustif, lui permettant

115
de valider une partie ou la totalité du précompte TVA détenu. Pour la mise en ouvre de cette
mesure, il vous appartient de vous référer a l’instruction n° 265 MF/DGI/DCTX du
09/04/2013, ci-jointe en annexe E, ayant fixe les modalités d’application des dispositions de
l’article 50 quater du CTCA crée par l’article 8 de la loi de finances pour l’année 2013
autorisant la DGE a accorder aux redevables ayant dépose une demande de remboursement de
précompte TVA, une avance financière de 50% du montant de la demande.
6)- DATE D’EFFET DES MESURES :
6.1)- Détermination du montant du crédit de TVA à rembourser sans application du
prorata (coefficient) :
Cette mesure s’appliquera aux demandes de remboursement des credits de TVA introduites a
compter du 1er janvier 2015, ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014, et ce,
quel que soit la phase de recours.
6.2)- Octroi du remboursement aux opérations exonérées ouvrant droit à déduction :
Cette mesure s’appliquera aux demandes de remboursement des crédits de TVA introduites a
compter du 1er janvier 2015, ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014, et ce,
quel que soit la phase de recours.
6.3)- Elargissement de l’avance financière :
Cette mesure s’appliquera aux demandes de remboursement se rapportant aux credits de TVA
nes a compter du 1er janvier 2015.
6.4)- Délai d’introduction des demandes de remboursement des crédits de TVA :
- Cette mesure s’appliquera aux demandes de remboursement se rapportant aux crédits de
TVA nés a compter du 1er janvier 2015.
- S’agissant des demandes de remboursement introduites avant le 1er janvier 2015, qui ont
fait l’objet de rejet en la forme, au motif d’irrecevabilité pour non respect du délai légal
d’introduction, prévu par les anciennes dispositions de l’article 50 du CTCA, il a été décide
d’assainir la situation fiscale des entreprises dont le précompte de TVA demeure non
résorbable.
Par conséquent, pour les recours introduits en contestation des décisions de rejet prononcées a
l’encontre desdites demandes de remboursement, il conviendra de procéder a leur instruction
au fond, avant de soumettre le dossier a la commission compétente.
Concernant les demandes de remboursent en instance de traitement (en phase de recours
préalable) susceptibles d’être rejetées en la forme, pour non respect du délai imparti, celles-ci,
seront également traitées au fond nonobstant leur irrecevabilité en la forme. Ainsi, les
montants des précomptes de TVA dûment validés seront admis en remboursement.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente instruction, veiller à son
application et me rendre compte, en temps opportun, des difficultés éventuellement
rencontrées, lors de sa mise en oeuvre.

116
Question 70
Imposition des RIA
Il m'a été donné de constater des manquements à l'application des dispositions de l'article 04
de L.F pour 2012, qui a abrogé les dispositions de l'alinéa 08 de l'article 46 du CIDTA, qui
considèrent les RIA, n'ayant pas fait l'objet d'affectation dans un délai de 03 ans au fonds
social de l'entreprise, comme des revenus distribués.
Réponse
Aussi, pour les exercices antérieurs à 2012, les services fiscaux ont-ils procédé à des
redressements fiscaux au titre des RIA, inscrits au bilan de la société au 31/12/2011 et n'ayant
pas fait l'objet d'affectation au fonds social de l'entreprise avant l'intervention de L.F pour
2012.
Il est rappelé que, suite à l'abrogation des dispositions de l'alinéa 08 de l'article 46 suscité,
lesdits résultats ne peuvent plus être considérés comme des bénéfices distribués et par
conséquent, aucun rappel de droit ne peut, à partir du 01/01/2012, être effectué sur des
résultats, inscrits aux bilans des sociétés comme étant en instance d'affectation.
A ce titre, les services fiscaux sont appelés à se conformer à une stricte application des
présentes prescriptions et le cas échéant, à procéder à l'annulation desdits rappels non fondés.
Dans ce dernier cas, les entreprises ayant fait l'objet durant l'exercice 2012, en vertu des
dispositions de l'alinéa 08 de l'article 46 suscité, de redressements fiscaux au titre des RIA,
peuvent introduire des recours contentieux auprès des services fiscaux territorialement
compétents, aux fins d'annulation desdits redressements.

117
Question 71
Contentieux - Procédure contradictoire de rectification des déclarations.
La Direction Régionale des Impôts de Chlef, vient de me faire part d'un nombre important
d'affaires contentieuses ayant donné lieu à des dégrèvements prononcés en raison de la non
application par les services d'assiette, des dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances
pour 2009, modifiant et complétant l'article 19 du Code des Procédures Fiscales (CPF).
Réponse
En effet, l'examen des recours contentieux ·introduits au titre des différentes phases
contentieuses tant administratives que judiciaires, a permis de relever que par la contestation
d'impositions découlant de régularisations opérées par les services d'assiettes, les
contribuables formulent régulièrement des demandes sur le non respect des dispositions de
l’article 19 du Code des Procédures Fiscales, notamment celles introduites par l'article 36 de
la Loi de Finances pour 2009.
Par leurs recours les requérants font état de vices de forme commis par les services d'assiette
au titre de la phase contradictoire, préalablement à l'émission des rôles de régularisations,
remettant ainsi en cause la régularité de la procédure d'imposition, et ce, nonobstant le bien
fondé des rappels opérés.
Ce manquement aux règles régissant la phase contradictoire de rectification des déclarations a
eu pour effet de porter préjudice au Trésor Public, par la prononciation de dégrèvements
importants et à l'Administration Fiscale, par la genèse de contentieux fiscaux alourdissant sa
charge et limitant son efficience.
Aussi, afin de remédier à cette situation dommageable, j'ai l'honneur de rappeler aux
services fiscaux les modalités d'application des dispositions de l'article 36 de la Loi de
Finances pour 2009 introduites en matière de rectification des déclarations, lesquelles
portent sur :
- Les règles d'établissement de la notification initiale de redressements.
- L'envoi de la notification initiale de redressements.
- L'institution d'une notification définitive de redressements.
Ces points sont traités par la présente instruction dans l'ordre suivant :
1)- Economie des mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 ou CPF.
3)- Mise; en oeuvre des dispositions de l’article 36 de la Loi de Finances pour 2009 et
traitement des contentieux y relatifs.
4)- Imprimés à utiliser.
Economie des mesures introduites par l’article 36 de la loi de finances pour 2009
L’article 19 du CPF régissant le contrôle et la rectification des déclarations, en vigueur
avant l'intervention de la Loi de Finances pour 2009, stipulait en son volet relatif à la
procédure contradictoire de rectification des déclarations, que l'inspecteur doit :
- informer le contribuable des rectifications envisagées, en lui indiquant pour chaque point de
redressement et de manière explicite. les motifs et les articles du code des impôts
correspondants.
- inviter le contribuable à faire parvenir sa réponse dans un délai de Trente (30) jours.
- fixer la base d'imposition lors du défaut de réponse dans ce délai.
Concernant le premier point, il a été observé dans la pratique, que les notifications de
redresseraient (C4) adressées aux contribuables reprenaient très sommairement les motifs des
rappels envisagés.
Aussi, les articles des codes des impôts sur lesquels se fondent les rappels étaient rarement
cités.
Cette situation a eu pour effet, d'une part, de mettre les contribuables dans une réelle difficulté
d'apporter des éléments de réponse précis et probants, susceptibles de confirmer la véracité de

118
leurs déclarations souscrites, et d'autre part, de donner lieu dans certains cas à des rappels
d'impôts indus, abandonnés en phase contentieuse suite notamment à la reconsidération de la
position initiale des chefs de services gestionnaires.
D'autre part, les contribuables éprouvaient la même difficulté pour formuler, en phase
contentieuse, des points de contestation clairs et précis.
En outre, en phase d'instruction, la tache de l'agent s'avérait difficile, eu égard aux
insuffisantes relevées sur les notifications de redressements, ne lui permettant pas de procéder
à un rapprochement entre les éléments objet de rappels et ceux contestés.
Ainsi, devant cette situation l’agent instructeur était contraint de réexaminer la totalité des
pièces présentée lors des deux phases (contradictoire et contentieuse) au lieu de se limiter à
examiner celles qui ont été rejetées lors de la phase contradictoire ou nouvellement
présentées, et ce, afin d'éviter de prononcer injustement des avis de rejet non motivés, ce qui
se répercutait négativement sur les délais de traitement du contentieux.
Par ailleurs, et dans certains cas contentieux, les contribuables prétendaient n'avoir jamais
bénéficié de débat contradictoire en raison de l'absence totale de la notification de
redressements.
Ainsi, dans un souci de renforcer les droits des contribuables et d'optimiser le rôle des
services fiscaux tant au niveau assiette que contentieux, des aménagements ont été apportés
audit article 19 par l'adoption des dispositions de l'article 36 de la loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 du CPF :
Les mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009, concernent
différents aspects de la procédure de redressements enclenchée suite à un contrôle des
déclarations, lesquels sont repris comme suit :
2.1)- Les règles d'établissement des notifications initiales de redressements :
Remarque
Les modifications introduites par l’article 36 de la loi de finance pour 2016 tendent en
premier lieu à considérer comme nulle toute procédure de rectification des déclarations
dont la notification initiale de redressement ne reprend pas un certains nombre
d’éléments et d’informations en sus de ceux mentionnes par l’article 19 du CPF
préalablement à sa modification.
En effet, par ces nouvelles dispositions, il incombe à l'inspecteur chef de service gestionnaire
de porté à la connaissance du contribuable, par l’envoi d’une notification initiale de
redressements, l'origine de la rectification envisagée, ses motifs, les articles de lois ou codes
des impôts la motivant, les bases d'impositions reconsidérées à cet effet et le détail de son
calcul.
A titre d'exemple, il est indiqué que toute notification initiale de redressements élaborée suite
à l'exploitation de bulletins de recoupements doit reprendre les noms ou raison sociale du
client ou du fournisseur, son adresse, le montant de la transaction, ainsi que l'année de sa
réalisation.
Aussi, pour les reconstitutions des chiffres d'affaires et bénéfices, les taux de marge à retenir
doivent également être précisés, qu'ils s'agissent de ceux pratiqués par des activités similaires
ou ceux repris à partir des brochures de références.
Concernant le calcul des droits, la notification initiale de redressements doit indiquer, pour
chaque impôt et taxe, les bases d'impositions reconsidérées, celles éventuellement déclarées,
les rehaussements à rappeler, la nature et le taux de l'impôt, la nature et le taux de la pénalité à
appliquer avec mention des articles des codes des impôts les régissant et le montant global du
rappel (droits et pénalités).
2.2)- L'envoi de la notification initiale de redressements :
Les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 ont apporté une précision
quant au mode d'envoi des notifications initiales de redressements.

119
A ce titre, ces dispositions énoncent expressément que la notification initiale de redressements
doit être adressée au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise
au contribuable contre accusé de réception.
A cet égard, il convient de préciser que tout manquement à cette règle viciera la procédure de
rectification des déclarations.
Il est rappelé aussi, les services d'assiette devront à chaque envoi de rectification initiale de
redressements conserver la preuve du respect de cette obligation afin de faire face aux
allégations des contribuables pouvant être formulées dans ce sens, en phase contentieuse.
2.3)- L'institution d'une notification définitive de redressements :
Avant l'introduction de la Loi de Finances pour 2009, les rôles de régularisations des
déclarations des contribuables étaient émis sans que ces derniers n'aient été tenus informés de
leurs éléments de réponse admis au titre de la phase contradictoire.
Afin de remédier à cette situation, les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour
2009 ont instauré une notification définitive de redressements, par laquelle il est communiqué
au contribuable, après l'expiration du délai de réponse de trente (30) jours, les bases
d'imposition définitivement arrêtées.
L'envoi de la notification définitive de redressements constitue, à cet effet, en sus des
éléments devant obligatoirement être mentionnés sur la notification initiale de redressements,
une condition sine qua non de la régularité de la procédure de redressement.
En outre, la notification définitive de redressements ne doit être transmise au contribuable
qu'à la fin du délai de réponse de trente (30) jours qui lui est légalement imparti.
En effet, le non respect dudit délai de réponse par l'administration Fiscale constitue un vice de
forme remettant en cause la procédure de rectification des déclarations
Les modalités d'établissement de la notification définitive de redressements dépendent
des suites réservées par le contribuable à la notification initiale de redressements, et ce,
comme suit :
Le contribuable répond dans le délai de trente (30) jours :
Les bases d'imposition arrêtées sur la notification définitive de redressements, doivent
être fixées après examen minutieux des éléments de réponse formulés par le
contribuable dans le délai de réponse de trente (30) jours qui lui a été imparti.
Dans la pratique, cette mesure se concrétise d’une part, par la précision au contribuable des
bases d'impositions définitivement retenues et des éléments de sa réponse pris en compte et
ceux rejetés, et d'autre part, par la mention des droits et pénalités à rappeler devant être portés
sur le rôle individuel de régularisation, dans la mesure où aucun délai de réponse n'est accordé
au contribuable après l'envoi de la notification définitive de redressements.
Toutefois, la notification définitive de redressements ne devra en aucun cas mentionner de
nouveaux chefs de redressements résultant de nouveaux éléments à justifier (encaissements,
achats, charges déclarées, taxes sur achats déduits ... etc.), ou même de nouveaux taux
d'impôts ou pénalités, auquel cas il devra être accordé un délai supplémentaire de réponse
ou être mis en oeuvre une nouvelle procédure contradictoire de rectification des
déclarations (notification initiale de redressements délai de réponse de trente (30) jours -
notification définitive de redressements).
Aussi, pour une meilleure compréhension de chacune des deux situations pouvant se
présenter, il convient de se référer à l'exemple ci-après :
Exemple
Par notification initiale de redressement, l’inspection à précisé au contribuable que l’examen
de ses déclarations sur chiffres d’affaires souscrites au titre de l’exercice 2008, n’a pas permis
de confirmer la déclaration en matière de TAP et TVA, d’un encaissement d’un montant de
300 000.00, objet d’un bulletin de recoupement, en lui précisant le nom de client, la date
d’encaissement et la nature de l’opération concernée.

120
A cet égard, il lui a été demandé de justifier, dans un délai de 30 jours, la déclaration dudit
CA, a défaut du quoi il fera l’objet d’un rappel de droits en matière de TVA et TAP avec
l’application d’un taux de pénalités de 25 % pour insuffisance de déclaration, et ce en lui
mentionnant les articles des codes des impôts (CPF, CIDTA et TCA) sur lesquels font fondés
les redressement s envisagés.
1èr cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le
service a jugé les éléments de sa réponse non probants et a transmis au contribuable une
notification définitive de redressement en reprenant l’ensemble des bases, droits et pénalités
initialement notifiés ainsi que de nouveaux rappels au titre des mêmes impôts et taxes avec
l’application du même taux de pénalités, mais sur un autre encaissement, de 500 000,00 objet
d’un nouveau bulletin de recoupement.
Dans ce cas la procédure de redressement engagé au titre du CA de 300 000.00 et régulière et
ne souffre d’aucune irrégularité, cependant toute rectification de déclaration envisagée aurait
due s’opérer dans le cadre d’’une nouvelle procédure contradictoire de redressement, par
l’envoi d’une nouvelle notification initiale de redressement, l’octroi d’un nouveau délai de
réponse, à l’expiration duquel il est transmis une nouvelle notification définitive de
redressement.
2ème cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le
service a jugé les éléments de sa réponse non probants et lui a transmis une notification de
redressement définitive en reprenant l’ensemble des bases TAP et TVA initialement notifié
avec le maintien du taux de pénalités et droits TVA et TAP a rappeler.
Cependant, il a été constaté qu’en matière de TVA une erreur portant sur le taux applicable a
été commis lors de l’élaboration de la notification initiale de redressement, ainsi il a été
initialement notifié au contribuable des rappels de droits par l’application du taux réduit de 7
% au lieux du taux plein de 17 %.
Cette erreur a été corrigée par le service lors de l’établissement lors de la notification
définitive de redressement en retenant le taux de 17 %.
Toutefois, s’’agissant d’un rappel de droits supplémentaires, le rôle individuel devant
reprendre les rappels TVA ne peut être émis qu’après l’octroi d’un délai supplémentaire de
réponse au contribuable au terme duquel une autre notification définitive de redressement sera
établie.
Le contribuable ne répond pas à la notification initiale de redressements :
L'absence de réponse à la notification initiale de redressements est assimilée, en application
des dispositions de l'article 36 de la loi de Finances Pour 2009 à· une acceptation tacite des
réédifications de déclarations envisagées initialement.
Dans ce cas, là notification· définitive de redressements devra préciser au contribuable le
maintien des éléments initialement notifiés en lui rappelant clairement les bases d'impositions
et rappel des droits et pénalité arrêté définitivement, sans pour autant porté sur de nouveau
éléments ou chefs de redressements, auxquels cas il faudra respecter la démarche définie dans
l'exemple précédent.
Le contribuable répond après expiration du délai de réponse requis :
Afin d'éviter des contentieux inutiles, il est recommandé aux services d'assiette d'admettre les
éléments de réponse jugés probants, introduits après l'expiration du délai de réponse de trente
(30) jours et avant l'envoi de la notification de redressements définitive.
En effet, il a été observé que des éléments de réponse rejetés en raison de leur formulation
hors délai sont repris par les chefs de services gestionnaires pour motiver, lors des phases
contentieuses, la reconsidération de leurs positions initiales de rectification des déclarations.
2.4)- Mode d'envoi de la notification de redressements définitive :

121
A fin de pouvoir justifier, au titre des différentes phases contentieuses, le respect de cette
mesure par les services gestionnaires, la notification de redressements définitive doit être
transmise au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception, ou remise à ce
dernier contre accusé de réception.
3)- Mise en oeuvre des dispositions de l'article 36 de la LF pour 2009 et traitement des
contentieux y relatifs :
Les mesures fiscales introduites au sein de l'article 19 du CPF, par l'adoption de l'article 36 de
la Loi de finances pour 2009, sont entrées en vigueur le 01 janvier 2009 et concernent de ce
fait toutes les régularisations opérées à compter de cette date.
Ainsi, toute réclamation contentieuse portant sur des régularisations opérées à compter de
cette date, aux termes de laquelle il est fait état du non respect des dispositions de l'article 36
de la Loi de Finances pour 2009 devra être traitée au regard des éléments développes dans la
présente instruction.
4)- Imprimés à utiliser :
Pour la notification définitive de redressements il y'a lieu d'utiliser l'imprimé joint en annexe,
lequel reprend en sa première page la date et référence de la notification initiale de
redressements, la date d'introduction de la réponse, la nature d'impôts et taxes à rappeler, la
période concernée et le paragraphe de l'article 36 de la LF 2009 instaurant ladite notification.
Quant à la deuxième page, elle concerne le détail des redressements définitivement retenus et
doit contenir les éléments de réponse maintenus et ceux rejetés, les bases d'impositions
définitives ainsi que le calcul des rappels de droits et pénalités correspondant.

122
Question 72
Vous solliciter la bienveillance de l'administration fiscale ?
Réponse
Vous êtes en mesure d’introduire une réclamation gracieuse, en cas d’indigence ou de
gêne matérielle vous mettant dans l’impossibilité de vous libérer envers le Trésor de la
dette fiscale qui est à votre charge en sollicitant la modération ou la remise soit :
- Des impôts directs régulièrement établis à votre encontre ;
- Des majorations d’impôts ou d’amendes fiscales, encourues pour inobservation des
prescriptions légales ;
Vous pouvez formuler votre réclamation gracieuse sans aucune condition au regard des délais
de présentation.

123
Question 73
Que doit contenir votre réclamation gracieuse ?
Réponse
Votre réclamation gracieuse peut porter sur :
- Les impôts directs et taxes assimilées régulièrement établis ;
- Les pénalités d’assiette ;
- Les pénalités de recouvrement ;
- Les amendes fiscales.
- Les amendes judicaires ne peuvent faire l’objet d’un recours gracieux
Toutefois, ces demandes sont examinées sous réserves des limitations et conditions
suivantes :
En matière de taxes sur le chiffre d’affaires :
- les demandes établies en application de l’article 128 du CTCA ne peuvent faire l’objet en
tout ou partie d’une remise gracieuse ;
- les pénalités ne peuvent être sollicité par le redevable qu’après règlement des droits n
principal.
En matière d’impôts indirects, les remise ou modérations consentis ne doivent pas avoir pour
effet de ramener l’amende infligée à un chiffre inférieur au montant de l’indemnité de retard
qui serait exigible s’il était fait application des dispositions de l’article 54 du code des impôts
indirects.

124
Question 74
Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation gracieuse ?
Réponse
Pour que votre réclamation gracieuse soit recevable en la forme, il y a lieu d’indiquer :
- Les droits en principal, des impôts directs, pénalités ou amendes fiscales, objet de votre
demande gracieuse ;
- La production de l’avertissement ou de l’extrait de rôle ou à défaut le numéro de l’article du
rôle concerné ;
- La signature manuscrite ;
- Les motifs et les précisions des éléments de fait pouvant justifier votre situation.
Il y’a lieu de joindre une copie de la décision de rejet total ou partiel émise par le Directeur
des impôts de wilaya compétent, dans le cas où vous introduisez un recours gracieux devant la
commission régionale de recours gracieux ,si e montant de la somme demandée en remise ou
en modération est supérieur à 5.000.000 DA.

125
Question 75
Comment est rédigée votre réclamation gracieuse ?
Réponse
La réclamation gracieuse est rédigée sur papier libre, devant contenir les documents utiles à
l’identification des droits et pénalités, objet de votre demande.
Lors de la rédaction de votre demande gracieuse, vous devez distinguer entre celle visant les
droits en principal et celle relative aux pénalités ou amendes fiscales :
Si votre demande porte sur les droits en principal, cela n’est possible qu’en matière d’impôts
directs ;
Si votre demande porte sur des majorations ou des amendes, celle-ci est conditionnée soit par
le règlement des droits en principal soit par le règlement préalable des pénalités elles- mêmes.
A ce titre :
Pour les impôts directs, aucune condition n’est prévue.
En matière de taxe sur la valeur ajoutée, d’impôts indirects et des droits d’enregistrement, le
règlement préalable du principal des droits constitue une condition pour une éventuelle
modération ou remise des pénalités.
Quant aux pénalités de recouvrement, leur paiement préalable conditionne la recevabilité de la
demande de remise de ces pénalités.

126
Question 76
Quelle sont les voies de recours gracieux que la loi vous accorde ?
Réponse
La loi vous accorde trois voies de recours gracieux :
- Commission de recours gracieux de Wilaya lorsque le montant de la somme demandée en
remise ou en modération est inférieur ou égal à 5.000.000 DA ;
- Commission de recours gracieux Régionale lorsque le montant de la somme demandée en
remise ou en modération est supérieur à 5.000.000 DA ;
- Commission de recours gracieux de la DGE quel que soit le montant de la somme demandée
en remise ou en modération.

127
Question 77
Quelles sont les conditions de recevabilité d’une demande de remise conditionnelle?
Réponse
Pour bénéficier de ce dispositif, le contribuable est tenu de formuler une demande écrite
auprès de l’autorité compétente, par laquelle il sollicite une remise conditionnelle.
Remise conditionnelle :
L’administration peut accorder, sur la demande du contribuable et par voie contractuelle, une
atténuation d’amendes fiscales ou de majorations d’impôts.

128
Question 78
Comment est notifiée une demande de remise conditionnelle ?
Réponse
L’administration fiscale notifie, dans un délai maximum de trente (30) jours, une proposition
de remise conditionnelle au contribuable par lettre recommandée contre accusé de réception
dans laquelle est mentionnés le montant proposé à la remise ainsi que l’échéancier des
versements de l’imposition.
Un délai de réponse de trente (30) jours est accordé au contribuable pour faire parvenir son
acceptation ou son refus.
En cas d’acceptation par le contribuable, une décision de remise conditionnelle est notifiée à
ce dernier par lettre recommandée contre accusé de réception.
Lorsqu’une remise conditionnelle est devenue définitive après accomplissement des
obligations qu’elle prévoit et approbation de l’autorité compétente, aucune procédure
contentieuse ne peut plus être engagée ou reprise pour remettre en cause les pénalités et
amendes qui ont fait l’objet de cette remise ou les droits y rattachés.

129
Question 79
Qui a le pouvoir de statuer sur une demande remise conditionnelle ?
Réponse
Le pouvoir de statuer sur ces demandes est dévolu :
- au directeur des impôts de wilaya après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à
l’article 93 du CPF lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la
remise conditionnelle est sollicitée, est inférieur ou égal à la somme de 5.000.000 DA ;
- au directeur régional des impôts après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à
l’article 93 du CPF lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la
remise conditionnelle est sollicitée, excède la somme de 5.000.000 DA

130
Question 80
Comment est établie la réclamation contentieuse ou le recours contentieux ?
Réponse
La réclamation est établie sous la forme d’une simple lettre, non soumise au droit de timbre.
Vous avez la possibilité de mandater une tierce personne pour l’introduction de votre
réclamation ou recours contentieux.
Ce mandat est établi sur un imprimé fourni par l’Administration Fiscale, non soumis au droit
de timbre et à la formalité de l’enregistrement.
A l’introduction de la réclamation, un récépissé vous sera remis par l’Administration Fiscale.

131
Question 81
Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation contentieuse ou votre recours
contentieux ?
Réponse
Pour que votre réclamation contentieuse soit recevable en la forme, il y’a lieu
d’indiquer :
- la contribution contestée ;
- la production de l’avertissement, ou à défaut, le numéro de l’article du rôle sous lequel
figure cette contribution et, dans le cas où l’impôt ne donne pas lieu à l’établissement d’un
rôle, la pièce justifiant le montant de la retenue ou du versement ;
- l’exposé sommaire des moyens et des conclusions (points de contestations et motifs) ;
- la signature manuscrite.
Il y’a lieu de joindre la copie de la décision de rejet total ou partiel dans le cas où vous
introduisez un recours contentieux devant les Commissions de Recours.
L’administration invite le contribuable, par lettre recommandée avec accusé de réception, à
compléter, dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de réception, son dossier de
réclamation et à présenter toute pièce justificative citée par ses soins, susceptible d’appuyer
ses contestations.

132
Question 82
Comment bénéficier du sursis de paiement ?
Réponse
Le sursis de paiement vous permet de surseoir le paiement des droits et pénalités d’assiette
contestés, jusqu’à l’intervention de la décision de l’Administration Fiscale, relative à votre
réclamation contentieuse, en vous acquittant d’une partie du montant de l’imposition
contestée auprès de la Recette compétente, correspondant à 20% de la cote contestée.
Aussi, lors d’un recours auprès des Commissions de Recours, suite à une décision de rejet
total ou partiel, vous pouvez vous acquitter à nouveau d’un montant égal à 20% des droits et
pénalités d’assiette restants en litige, sans que le montant total acquitté au titre des deux
phases de recours ne dépasse les 40% de la cote contestée après dégrèvement partiel.
Le recouvrement des droits restants en litige étant différé jusqu’à l’intervention de la décision
de l’administration fiscale.
Le bénéfice du sursis légal de paiement, est subordonné à :
- La formulation d’une demande du sursis de paiement dans votre réclamation ;
- l’introduction de la réclamation dans les délais requis ;
- la justification du paiement des 20% du montant total contesté, en joignant la quittance de
paiement.
Lors de la phase juridictionnelle, le recouvrement des pénalités exigibles n’intervient qu’après
prononciation définitive de la décision de justice.
Toutefois, vous êtes en mesure de bénéficier du sursis de paiement pour surseoir le paiement
des droits en principal, en vertu des dispositions de l’article 47 de la loi de finances pour
2011, à condition de garantir leur recouvrement.
La demande dudit sursis (sursis à exécution) doit être établie conformément aux dispositions
de l’article 834 du CPCA.
Le sursis de paiement n’interrompt pas le cours des pénalités de recouvrement applicables
pour paiement tardif. Celles-ci continueront à être décomptées de la date de l’exigibilité des
impositions contestées.

133
Question 83
Qu’est ce que la doctrine administrative ?
Réponse
En pratique, l’administration fiscale à coté des arrêtés et autres décrets, adopte certaines
dispositions telles que des circulaires et instructions connues sous le nom de la doctrine
administrative.
Par principe, la doctrine administrative a une vocation purement interne à l’administration.
Elle n’a pas de pouvoir contraignant pour le contribuable.
Ce dernier peut ainsi refuser de se la voir opposer en soulevant son inégalité.
Autrement dit, une doctrine défavorable au contribuable est illégale et ne peut lui être opposé.
Lorsque la doctrine administrative est favorable au contribuable, ce dernier peut s’en prévaloir
lorsqu’il s’y est conformé et ce sur le fondement de du livre des procédures fiscales suppose
que trois conditions soient remplies cumulativement :
- Le contribuable doit faire application d’une doctrine qui interprète un texte de droit fiscale
- Le texte doit être publié
- L’interprétation doit être en vigueur à la date des opérations en cause.
Si ces trois conditions sont remplies, l’administration ne pourra pratiquer de redressement
fiscal à l’égard du contribuable et ce quand bien même la doctrine administrative serait
contraire à un texte de droit fiscal.
Les doctrines administratives sont donc essentielles en droit fiscal.
A coté des textes généraux tels que les circulaires et instructions, l’administration peut
prendre position sur une situation de fait.
Les prises de décisions peuvent concerner un contribuable et être la conséquence d’une
question posée à l’administration.
Il s’agit de la méthode du RESCRIT.
Lorsqu’une question posée par un contribuable est susceptible d’intéresser plusieurs autres
contribuables situés dans une position analogue,
L’administration peut rédiger un RESCRIT général qui fera l’objet d’une publication.
Qu’il est ou non publication, le contribuable peut toujours se prévaloir de l’administration
pour faire échec à toute volonté ultérieur de redressement de l’administration, et ce sur le
fondement du livre des procédures fiscales.
En droit fiscal, le contentieux de l’impôt est éclaté devant les deux ordres de juridiction
(administrative et judiciaire), la JP relèvera alors soit du juge judiciaire, soit du juge
administratif.
La ligne de répartition est fonction de l’impôt qui est contesté.
Ainsi, l’ensemble du contentieux des impôts directs et des taxes sur le chiffre d’affaire
relèvera en principe des juridictions administratives.
Les juridictions judiciaires traitent du contentieux des droits de successions, des droits de
mutation.

134
Question 84
Que simplifie la méthode de dégrèvement d’office en matière de contentieux ?
Réponse
L’utilisation de la procédure de dégrèvement d’office, a été instituée dans le cadre des
orientations de l'administration centrale en matière de gestion du contentieux notamment,
l'amélioration, quantitative et qualitative, du traitement des affaires contentieuses.
A ce titre, il a été observé que les contestations des contribuables, dont l'objet porte sur une
simple erreur matérielle, sont traitées de la même manière que les autres litiges nécessitant un
examen plus détaillé et par conséquent, leur règlement se fait dans des délais assez longs par
rapport à la simplicité du litige.
A cet égard, la mise en oeuvre de la procédure de dégrèvement d’office, constitue l'outil le
plus approprié pour, d'une part, régler dans des délais très courts les contestations liées aux
erreurs matérielles et d'autre part, assurer un traitement qualitatif des autres litiges.
En effet, l'article 95 du code de procédures fiscales autorise le Directeur des Impôts de
Wilaya, en tout temps, à prononcer d'office le dégrèvement des cotes ou portions de cotes
formant surtaxe.
Par surtaxe, il y a lieu d'entendre les impositions entachées d’erreurs commises, par les
services, dans l'assiette de l'impôt, telles que :
- Erreurs matérielles dans les chiffres ;
- Double emploi ;
- Imputation d'un crédit d'impôt ou acompte provisionnel dûment justifié ;
- Erreur d'imposition évidente (par exemple omission de réfaction à la TAP, non déduction
des droits dus de l'imposition primitive lors de l'établissement d'un rôle supplémentaire ou
erreurs de taux applicables....) ;
- Majorations et pénalités appliquées à tort.
Il est rappelé, par ailleurs, que les états de dégrèvements d'office sont établis, soit à l'initiative
des services, soit à la suite d'une démarche, écrite et verbale, du contribuable.
Par ailleurs, il est signalé que certains Directeurs des Impôts de Wilaya continuent à
transmettre à l'administration centrale, pour avis, des dégrèvements d'office afférents à des
impositions supérieures à 10 millions de dinars, et ce, malgré les termes de la note n°
149/MF/DGI du 12-03-2001 stipulant que pour le cas précis, le Directeur des Impôts de
Wilaya n'est pas tenu de solliciter l'avis de l'administration centrale.
A cet égard, il est indiqué que tout dossier transmis à l’administration centrale et pour lequel
le Directeur des Impôts de Wilaya est habilité à prononcer une décision de dégrèvement
d'office, fera l'objet de retour à la Direction expéditrice.

135
Question 85
Qu’est-ce que le contentieux ?
Réponse
C’est la possibilité, pour un contribuable, de contester une imposition.
Le contentieux englobe toutes les réclamations présentées par les contribuables ou leurs
mandataires accrédités, lorsqu'elles tendent à obtenir :
- soit la réparation d'erreurs commises dans l'assiette ou le calcul des impositions ;
- soit le bénéfice d'un droit résultant d'une disposition législative ou réglementaire.
Selon la même procédure, le contribuable peut aussi contester une imposition qui ne respecte
pas la hiérarchie des normes de droit.
Par exemple s’il a été fait application des dispositions d’un décret contraire à la loi.
La réclamation auprès du service des impôts, constitue la première étape, dite administrative.
Elle peut être suivie, le cas échéant, d'une seconde étape dite juridictionnelle lorsque le litige
est porté devant le juge de l'impôt.
Selon le cas, la réclamation tend à obtenir :
- une décharge, lorsque la contestation porte sur la totalité de l'imposition ;
- une réduction, si la contestation porte sur une partie de l'impôt ;
Une restitution, pour les impôts versés spontanément c’est à dire ceux pour lesquels
l’administration n’a pas envoyé d’avis d’imposition (impôt sur les bénéfices des sociétés,
droits d’enregistrement, versements effectués par les personnes physiques ou morales tenues
d'opérer certaines retenues à la source,…).

136

Vous aimerez peut-être aussi