Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Définition préalable :
La Charte des droits et obligations du contribuable vérifié est un document administratif qui résume
les différences étapes des procédures de contrôle fiscal et de rectification. Ce document précise les
droits et obligations du contribuable et de l’administration. La Charte au contribuable vérifié permet à
l'intéressé d'être informé du déroulement de ces contrôles, de ses obligations ainsi que des garanties
dont il bénéficie.
Le contenu de la Charte est opposable à l’administration des impôts.
Règle de droit applicable :
Avant d'engager un ESFP ou une vérification de comptabilité, l’administration doit informer le
contribuable dans l’avis de vérification que la Charte des droits et obligations du contribuable vérifié
peut être consultée sur le site internet de l’Administration fiscale ou lui être remise sur simple
demande. La remise de la charte n’est pas systématique.
Application au cas :
En l’espèce, l’avis de vérification indiquait que la Charte des droits et obligations du contribuable
vérifié pouvait être consultée sur le site Internet de l’Administration ou lui être remise sur simple
demande. L’absence de communication de la charte est régulière.
2) Quelles sont les mentions qui doivent figurer dans l’avis de vérification ?
L’avis de vérification doit préciser :
- que la charte des droits et obligations du contribuable vérifié peut être consultée sur le site Internet de
l’administration ou lui être remise sur simple demande ;
- la date et l’heure du début des opérations de contrôle ;
- les années soumises à vérification ;
- que le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix ;
- le nom des supérieurs hiérarchiques du vérificateur.
5) Quelles sont les mentions qui doivent figurer dans la proposition de rectification ?
La proposition de rectification comporte les mentions suivantes :
- les impôts, déclarations, actes et périodes concernés ;
- la mention selon laquelle le contribuable a la faculté de se faire assister d’un conseil pour formuler
ses observations ;
- l’indication du nom et du grade de l’agent, du service expéditeur et de ses coordonnées ainsi que la
signature manuscrite de son auteur ;
- la mention selon laquelle le contribuable dispose d’un délai de 30 jours, à compter de la réception du
pli, pour donner son accord ou présenter ses observations ;
- les procédures de rectifications utilisées (procédure de rectification contradictoire ou procédure
d’imposition d’office) ;
- la motivation mettant le contribuable en état de pouvoir formuler ses observations ou de faire
connaître son acceptation ;
- les conséquences financières des rehaussements notifiés.
7) Si la SA PROLEX avait été défaillante au titre de chacun des exercices vérifiés (c’est-à-dire si
elle n’avait déposé aucune déclaration), la majoration de 40 % pour « manquement délibéré »
aurait-elle pu trouver à s’appliquer ?
Le caractère « délibéré » du manquement résulte de l’ensemble des éléments de fait de nature à établir
que les erreurs, inexactitudes ou omissions commises par le contribuable n’ont pu l’être de bonne foi.
Il s’apprécie donc en fonction des circonstances propres à chaque affaire. En conséquence, cette
majoration ne peut pas être appliquée en cas de non dépôt déclaratif. En effet, il ne saurait exister
d’erreurs ou d’inexactitudes en cas d’absence de dépôt (qui n’est pas en elle-même un manquement
délibéré).
En revanche, demeure applicable la majoration de 40 % pour non dépôt de déclaration dans les 30
jours d’une mise en demeure (cette majoration est donc exclusive de la majoration de 40 % pour
manquement délibéré).
10) Dans l’hypothèse où la société PROLEX a adressé dans le délai initial de 30 jours ses
observations, l’administration sera-t-elle tenue de répondre à celles-ci ?
En cas de vérification de comptabilité d'une entreprise industrielle ou commerciale dont le chiffre
d'affaires est inférieur à 1 526 000 € (dont le commerce principal est la vente), l'administration répond
dans un délai de 60 jours à compter de la réception des observations du contribuable faisant suite à la
proposition de rectification. Le défaut de notification d'une réponse dans ce délai équivaut à une
acceptation des observations du contribuable.
Cependant, ce délai de réponse ne s'applique pas :
- aux personnes morales ni aux sociétés à l'actif desquelles sont inscrits des titres de placement ou de
participation pour un montant total égal ou supérieur à 7 600 000 € ;
- ou en cas de graves irrégularités privant de valeur probante la comptabilité.