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SEQUENCE 3 LES SOURCES DU DROIT FISCAL

 Objectifs spécifiques :

- Identifier les sources particulières du droit fiscal


- Comprendre le rôle des différentes sources
- Comprendre la classification des sources.

 Durée : 1 semaine

CHAPITRE 4 LESSOURCES DU DROIT FISCAL


I- Les sources internes
A- La Constitution
B- La loi
C- Le Règlement
D- La Doctrine Administrative
E- La Jurisprudence fiscale
II- Les sources internationales
A- Les sources communautaires
B- Les sources internationales

CHAPITRE 4 LES SOURCES DU DROIT FISCAL


Introduction
Les sources du droit fiscal ont été durant très longtemps un des domaines réservés
de la politique nationale, mais depuis un certain nombre d’années, elles proviennent
également du droit communautaire, de conventions et de règles relevant de traités
internationaux.

I- Les sources internes

. Les sources nationales du droit fiscal sont classiquement liées au texte fondateur
qu’est la Constitution, ensuite viennent la loi, le règlement, la doctrine
administrative et la jurisprudence fiscale.

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A- La Constitution
Le principe de légalité de l’impôt est affirmé à l’article 67 de la Constitution
sénégalaise. Il revient à l’Assemblée nationale de fixer les règles concernant
« l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toute nature ». La
Constitution fait du Parlement, le siège du Pouvoir fiscal.

B- La Loi

Cette compétence de principe du pouvoir législatif s’explique historiquement par le


principe du consentement à l’impôt. Il s’ensuit que, en matière fiscale, il ne peut y
avoir de règlements autonomes, sauf en ce qui concerne l’organisation de
l’administration fiscale. Qui plus est, le législateur n’est pas obligé de s’en tenir aux
principes fondamentaux ; il peut, s’il le souhaite, se prononcer sur le moindre détail.

Il est cependant fréquent que le législateur délègue sa compétence au pouvoir


réglementaire.

C-Le Règlement

Les règlements d’application ne doivent pas excéder les limites de la délégation


consentie. A défaut ils sont illégaux. Les hypothèses de dépassement de pouvoirs ne
sont pas rares et l’exception d’illégalité comme le recours pour excès de pouvoir
constituent des armes de plus en plus utilisées en matière fiscale.

D- La doctrine fiscale

En dehors de la loi, c’est la doctrine fiscale qui constitue la source la plus importante
à la quelle il convient de se référer. Elle s’exprime dans les instructions, circulaires et
réponses aux questions du contribuable. Celles-ci sont en principe destinées à
éclairer les agents de l’administration, mais aussi les contribuables et leurs conseils,
sur la façon dont il convient d’interpréter la loi, en apportant au passage des
précisions de détail.

En outre, il est toujours possible d’exposer sa situation personnelle à l’administra-


tion en lui demandant de se prononcer sur un point particulier (par exemple, j’ai re-
çu telle indemnité dans telles conditions : est-elle imposable ou exonérée ?). e prin-
cipe d’opposabilité de la doctrine administrative en fait une source essentielle. Les
sources traditionnelles, la loi et le règlement, sont inadaptés. La prolifération des ins-
tructions et circulaires en matière fiscale est un phénomène ancien qui répond a des
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nécessités profondes. Pour qu'un régime fiscal fonctionne, il doit tenir compte de
toutes les particularités des activités des contribuables. Donc il doit être déterminé
dans les détails : l'administration fiscale est la plus apte à élaborer ces règles. L'adminis-
tration fiscale est la meilleure administration : très structurée, pénétrée de principes
juridiques. Toutefois, le principe de sécurité juridique impose de protéger le contri-
buable contre les risques d’arbitraire de l’administration fiscale.

E-La jurisprudence fiscale

Les textes fiscaux ne sont pas d’une grande clarté. Souvent, lorsque les contribuables
et l’administration s’opposent sur l’interprétation à en donner, ce sont les tribunaux
qui sont appelés à trancher le différend. La jurisprudence fiscale concerne les
juridictions de l’ordre judiciaire et administratif.
Comme pour n’importe quelle autre discipline juridique, la connaissance de la
jurisprudence fiscale est donc primordiale.

Il existe en matière fiscale quatre types de contentieux : le contentieux de


l’imposition, le contentieux de l’annulation, le contentieux du recouvrement et le
contentieux de la responsabilité de l’Etat :

- Le contentieux de l’imposition : Il s’agit du contentieux dans lequel est


contestée la créance d’impôt proprement dite, qu’il s’agisse de son fait géné-
rateur, de son assiette, de sa liquidation ou de son exigibilité (juridictions de
l’ordre judiciaire).

- Le contentieux de l’annulation : Ce contentieux a pour objet l’examen de la lé-


galité d’un texte sur lequel est fondé le redressement fiscal (juridictions de
l’ordre administratif).

- Le contentieux du recouvrement : Ici le contribuable ne conteste pas le bien-


fondé de l’imposition mais la validité de son obligation de payer, soit le
contribuable conteste la régularité en la forme de l’acte de poursuite, soit le
contribuable conteste quant au fond l’existence de l’obligation de payer (mon-

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tant déjà payé) (juridiction de l’ordre judiciaire).

- Le contentieux de la responsabilité de l’Etat : Il s’agit ici du contentieux tradi-


tionnel de la responsabilité de l’Etat du fait du fonctionnement d’un service
public. Il s’agit d’un contentieux pour faute (juridiction de l’ordre administra-
tif).

Le règlement des litiges portant sur l’assiette (assiette des impôts directs et indirects,
assiette des droits d’enregistrement de timbre et assimilés), le recouvrement des
impôts (opposition à contrainte en matière de recouvrement et contestation des
poursuites dans le cadre du recouvrement) et les contestations des normes fiscales
dont la constitutionnalité est douteuse. Celles-ci relèvent du Conseil Constitutionnel.
Ainsi le contentieux fiscal relève à la fois des juridictions administratives et
judiciaires.
II- Les sources communautaires et internationales
Les sources communautaires et internationales sont liées aux engagements du
Sénégal sur le plan sous-régional et régional mais aussi international.

A- Les sources communautaires


Le législateur sénégalais n’est plus entièrement libre de modifier la fiscalité à sa
guise. Le Sénégal, est membre de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA) et de la CEDEAO. L’UEMOA a adopté de nombreuses directives en
matière fiscale obligeant les Etats à limiter leur souveraineté fiscale.

B- Les sources internationales


Le Sénégal est lié par les traités internationaux qu’il a signés. Ceux-ci portent
notamment sur les conventions de double imposition. Une convention fiscale
internationale (aussi convention relative à la double imposition) est un traité entre
deux pays visant à éviter la double imposition des personnes et des entreprises. En
particulier, elle définit comment est déterminée la résidence fiscale, c'est-à-dire le
lieu d'imposition, de sorte que le citoyen ou l'entreprise d'un pays résidant dans un
autre pays ne soit pas imposé une fois dans chaque pays.

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 Tests de Connaissances 3 :

QCM 1 : Le pouvoir de créer l’impôt appartient :


- Au pouvoir exécutif
- Au pouvoir législatif
- A l’administration fiscale
- Aux autorités communautaires.

QCM 2 : Que signifie la doctrine fiscale ?


- Les écrits des auteurs en matière fiscale
- Les décisions de l’assemblée nationale
- Les actes et prises de position de l’administration fiscale
- Les décisions de l’exécutif en matière fiscale.

Question 3 : Quelle est la juridiction compétente en matière fiscale ?


- La juridiction administrative
- La juridiction judiciaire
- La juridiction constitutionnelle
- Les juridictions administratives et judiciaires.

 Exercices de Travaux Dirigés 2 :

Sujet dissertation 1 : Le rôle de la doctrine fiscale

Sujet dissertation 2 : Le rôle et l’utilité des conventions de double imposition.

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