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Royaume du Maroc

PREPARATION DU CONCOURS DES REGIES


Ingénieurs génie électrique

Résumé des cours V2

Electrical Engineering Morocco


2023
LES SYSTÈMES TRIPHASÉS

I) Présentation Représentation
multifilaire

1
I.1) Intérêt du triphasé : v1N u12
2 v2N u31
Avantages par rapport au courant monophasé: u23
3 v3N
 possibilité de produire aisément des champs tournants (moteurs ... ),
 pertes en ligne (transport de l'énergie électrique) beaucoup plus faibles N
que le courant monophasé. Représentation
unifilaire
fil neutre

I.2) Diagrammes de Fresnel :

I.2.1) Définitions :
Par convention, on appelle système direct un système dont les tensions sont ordonnées dans le sens
trigonométrique négatif (sens horaire). Dans un système direct, les grandeurs passent par un maximum dans
l’ordre de numérotation. Dans le cas contraire, le système est dit inverse.
On appelle homopolaire un système dans lequel toutes les grandeurs sont en phase.

I.2.2) Préambule mathématique :


2 4 4 2
j j 1 3 j j 1 3
ae e   j alors a  e e 3   j et on remarque que 1  a  a  0
2 2
Si 3 3 3
2 2 2 2

I.2.3) Tensions simples :


Les trois tensions entre phase et neutre sont dites simples et vérifient

a) représentation temporelle b) vecteurs de Fresnel associés c) grandeurs complexes associées



v(t)
v1 v2 v3
V3 ˆ j t
v1 (t )  Ve  V ; 0
ˆ t  2 / 3  V ; 2 / 3
v2 (t )  Ve
T/3 2T/3 T t  ˆ t  4 / 3  V ; 4 / 3
v3 (t )  Ve
/3 2/3 2 
V1

- 2/3 et comme

V2
V1  V2  V3  V1  a 2V1  aV1
v (t )  V 2 sin t
1


Vˆ V1  V2  V3  V1 1  a  a 2  0

 
  2 
v2 (t )  V 2 sin  t   0
  3  donc
 4 
   
 V1  V2  V3  0 V1  V2  V3  0
v3 (t )  V 2 sin  t  
  3 
On remarque qu’à tout instant
v1( t ) + v2( t ) + v3( t ) = 0. 
 
U31  U12
V3

U 31

I.2.4) Couplage des phases : 


U 23
-2/3
O
/6 
-2/3 V1
Le couplage des phases est tel que U V 3 . -2/3

U12

II) Couplages des charges V2 A B

II.1) Montage Etoile 


U 23

II.1.1) Montage étoile équilibré


Lorsque la distribution triphasée alimente une étoile symétrique Z   Z ; 
V3
 V1 V i1 Z j1 I3
j  t   
 I1  Z  Z 2e 1
v1 Z
i2 j2
 2
  2  v2 j3
V2 V j  t    i3 Z V1
 I2  
 3 
2e 3 I2 
 Z Z v3

 V3 V

j   t  
4 

I1
 I2   2e  3  N
 Z Z Montage en étoile
V2

II.1.2) Montage étoile déséquilibré avec neutre

Le courant dans le fil neutre est la somme vectorielle des courants dans les trois fils de phase: I1  I 2  I 3  I N
Remarque : Le fil neutre permet d’éviter une aux bornes d'un récepteur.

I3
 V1 V Z1 
i1 j1
 I1   2e j t 1  1
IN
 Z1 Z1 i2 v1 Z2 j2
2
 V2 V

j  t  2 
2 
 i3
v2
Z3 j3
 I2    3 
2e 3 
 Z2 Z2 v3 - I1
  4  2/3 -
 I2  V3  V 2e 
j  t 3  
3  N 2/3

 Z3 Z3 Montage en étoile déséquilibré I2
Construction graphique avec des charges
purement résistives et différentes

II.1.3) Montage étoile déséquilibré sans neutre


Le potentiel de neutre de la charge est donc libre et se déplace par rapport à celui du réseau.
Le système des courants et des tensions est dissymétrique.
 V1  VN i1 Z1
 I1  N
 Z1 i2 Z2

Y  V  Y  V  Y V  V V i3 Z3
VN  1 1 2 2 3 3 et  I2  2 N VN
Y1  Y2  Y3  Z2 V1 V2 V3
 V V
 I2  3 N
 Z3

II.2) Montage Triangle

II.2.1) Montage triangle équilibré

Chaque phase du récepteur est soumise à une tension composée. J12  J 23  J 31  J 


U
et IJ 3
Z
L’angle  entre U et J est imposé par la charge
J31
i1
1 +
 U U
 
j   t    j12
 J12  12  j31
 6
2e u12
 Z Z Z

   i2 Z u31 V1 
 U 23 U j   t   
2 I1
J
 23   2 e  2

 Z Z u23 Z + J12
 U 31 U

j   t  
7 
 J23
+
i3
 J 31   2e  6 
3
j23 
 Z Z U 23
Montage triangle équilibré 
I1
Remarque : A chaque instant i1+i2+i3=0 et j12+j23+j31=0
II.2.2) Montage triangle déséquilibré
Les récepteurs différents sont reliés entre deux fils de phase, les courants dans chaque récepteur sont
différents en phase et en valeur.

I3
i1
1
j12 
j31 J3
u12
   Z1
I1  J1  J 3 i2
   2 Z3 u31
I 2  J 2  J1 
   u23 Z2 - J1
I3  J3  J2 
I2
2/3 -
2/3
i3 j23

J2
3

Montage triangle déséquilibré Construction graphique avec des



charges différentes I1

La somme des courants dans les fils de ligne est nulle : I1  I 2  I 3  0

III) Puissances en triphasé


III.1) Théorème de Boucherot
P   Pk et pour la puissance réactive, s’il n’y a pas de changement de fréquence, se conserve: Q   Qk
k k

III.2) Système équilibré

P  3VJ cos   3UI cos  avec   V / J S  3VJ  3UI Q  3VJ sin   3UI sin 

III.3) Puissance absorbée par une charge triphasée quelconque


La puissance absorbée par une charge triphasée est la somme des puissances absorbées par chaque phase.
Pour la puissance active : P  V1 I1 cos 1V2 I 2 cos  2 V3 I 3 cos 3 
Pour la puissance réactive : Q  V1 I1 sin 1V2 I 2 sin  2 V3 I 3 sin 3 
En complexe S  P  jQ

IV) Mesures de puissance M 23


1
 

  v2  v3  i1  U 23 I1 cos U 23 , I1  
Puissance active : P Puissance réactive : Q
Phase 1
Monophasé M 23
et PM 1
Q
avec la 1N
3
neutre
charge
Phase
entre P  M 232 Q   3M 12N
2 et 3
Triphasé équilibré  P  3  M 11N  Q  3M 23
1

avec neutre
 P  M 131  M 232  Q  3  M 131  M 232 
Triphasé équilibré  Q  3M 23
1

sans neutre  PM M 1 2

Q  3  M 131  M 232 
13 23

Triphasé 1
M 23  M 312  M 123
déséquilibré avec  PM 1
1N M 2
2N M 3
3N  Q
neutre 3
1
M 23  M 312  M 123
Triphasé  P  M 131  M 232  Q
3
déséquilibré sans  P  M 11N '  M 22N '  M 33N ' avec un
neutre  Q  3( M 2 N '  M 12N ' ) avec un neutre
1

neutre artificiel
artificiel
V) Schéma monophasé équivalent d’un système équilibré
Si un système est équilibré, il n’est pas nécessaire d’étudier son fonctionnement dans sa globalité et l’étude
du fonctionnement d’une de ses phases est suffisante.
Le schéma monophasé équivalent va donc modéliser le fonctionnement d’une phase et il fera intervenir les
tensions simples et les courants de ligne.
I
I1

I2

I3 Charge Charge
P,Q V P/3,Q/3
V1 V2 V3

IN

VI) Etudes systèmes triphasés déséquilibrés : les composantes symétriques


VI.1) Généralités
Il existe deux méthodes de résolution des circuits déséquilibrés :
 Les méthodes algébriques ( loi des nœuds, loi des mailles, transformation étoile-triangle, théorème de
Thévenin…)
 La méthode des composantes symétriques
Tout système de trois grandeurs vectorielles V1 ,V2 ,V3  de même nature et de même fréquence est égal à la

superposition de trois systèmes de même fréquence : un système équilibré direct Vd , a Vd , aVd , un système  2


équilibré inverse Vi , aVi , a Vi
2
 et un système homopolaire V ,V ,V  h h h

Comme l’étude d’un système équilibré est plus facile, cette transformation peut parfois se justifier.
 Les composantes se déterminent donc par une construction vectorielle
 Ou par les relations de passages suivantes

VI.2) Relations de passage


On passe de l’une à l’autre par la transformation de Fortescue
V1  Vd  Vi  Vh
1 1 1
V2  a 2Vd  aVi  Vh Vh  V1  V2  V3  Vd  V1  aV2  a 2V3  Vi  V1  a 2V2  aV3 
 3 3 3
V3  aVd  a 2Vi  Vh V1  
 aVd aVi
V3   
Vh Vh Vh
 
Vd Vi

  
V2 a 2 Vd a 2Vi

VI.3) Bilan de puissances

 V1  V  I1*  Ie j1
 j  2 / 3
 * j   2 / 3 
 V2  Ve et  I2  Ie 2
 j  4 / 3  * j  3  4 / 3 
 V3  Ve  I3  Ie
Puissance apparente complexe :
S  V1  I1*  V2  I2*  V3  I3*  3  Vd  Id*  Vi  Ii*  Vh  Ih*   PQ jQ
Im S  Qd  Qi  Qh
P Pd  Pi  Ph
k 
donc S  S d  Si  S h S  Pd  Pi  Ph    Qd  Qi  Qh 
2 2

P  Re S  Pd  Pi  Ph
TRANSFORMATEURS MONOPHASES

I) Présentation

I.1) Notations :
Si on fait rentrer un courant par les bornes homologues, il Convention Convention
récepteur générateur
apparaît une fém e telle que la bobine se comporte comme un C
générateur. i1 i i2
V20 N 2 f1 i
 Rapport de transformation : m   . 1 e2 v2
V1N N1 v1 e1 i
f2
 Relation de Boucherot : N1 spires N 2 spires

V1  2 ˆ avec
ˆ et V2  4, 44 N 2 fBS r1 résistances r 2 résistances
N1 fBS f1 Tran sform ateur réel f2
2 fuites fuites

4,44
 f : fréquence (Hz);
 I1 I2
 B max : valeur maximale du champ magnétique (T)
S : section du circuit magnétique (m2 ) V1 V2

 Relation sur les courants :


N2 i Schém a él ec triqu e du
théorème de Gauss: N1i1  N 2i2    0 donc  1  transfo rmateu r parf ait
N1 i2
V20 N 2 I1N
m   N2 i2
V1N N1 I 2 N
 Le bilan des puissances est simple : N1i1
P1 = V1.I1.cos1 = P2 = V2.I2.cos 2; et 1 = 2
Q1 = Q2 = V2.I2.sin 2 et
S1 = V1.I1= V2.I2= S2.

II) Transformateur réel

II.1) Transformateur à vide :


Le transformateur se comporte comme une bobine à noyau
C0
i
I20 = 0
de fer :
I 10

di d V1
f1 V 20

v1  r1i10   f 1 10  N1 C 0
1

 dt  dt N1 spires N2 spires


N2 1
V10 r1 résistances r 2 résistances
air  f1 fuites  f2 fuites

 r1 est la résistance interne de la bobine primaire I10 r1 f1

 f 1 est l’inductance de fuite primaire


N1 spir es


r1 résis t ance s
 f1f ui tes

I10=Iµ I 1=-mI2=0 I2=0

IµA IµR
 Lµ est l’inductance magnétisante V1 Rµ Lµ V’10
V20

 RF représente les pertes fer

Bobine à noyau de fer Transfo parfait

II.1.1) Représentation de Fresnel


V1
IµA
V20 jfI10
10 V '10    r1I10
m

IµR I10= Iµ
C0  V’10 car V '10  jN1C 0
C0  V’10 N1 10 f10 = fI10

f10
II.1.2) Bilan de puissances :
A vide le transformateur absorbe
r1 I102 : pertes Joules de l'enroulement primaire
V' 2
 2
 P10  r1 I102  10
avec V '10 qui mesuré est égal à P10  V1 I10 cos 10 .
 R  Rµ I µA : pertes fer du circuit magnétique
2

 µ
 f 1 I102 : puissance réactive de fuite dans l'enroulement primaire
V 2
 2
 Q10   f 1 I102  10
avec  V10 qui mesuré est égal à
Lµ  L   Lµ I µR : puissance magnétisante du circuit magnétique
2

 µ
Q10  V1 I10 sin 10 .

II.2) Transformateur en charge :

II.2.1) Equations et schéma équivalent et représentation de Fresnel


On s’aperçoit alors que le rapport de transformation C
i2
V N
m 2  2  I1 I2
V1 N1
Un bilan plus précis des ampères tours f1 2
V1 1 V2
N1i1  N 2i2   donc I1   mI2  Iµ  f2
N1 spires N2 spires
r1 résistances r2 résistances
f1 fuites f2 fuites

I1 f1 r2 f2  f2 // I2


r1 -mI2 I2 N 1 spires
N1 spires r1 résistances
r1 rés is tances f1 fuites
f1 fuites


V1
I1µA I1µR V’1 jf1 I1
V’2 V2
V1 Rµ Lµ V’1 C  V’2 2  V2+r2I2
r1I1
-V’2

N1 N2 I1µA -jf2 I2

 I1µR Iµ
-V2 -r2I2
2

I1
-mI2
I10 
-I2

II.2.2) Bilan de puissances


Pertes Joules
PJ 1  r1 I12 Pertes fer
Pfer  V1I1µA  Rµ I12µA Pertes Joules
Puissance fournie
P1  V1I1 cos 1 PJ 2  r2 I 22

Puissance utile
P2  V2 I 2 cos 2
Aux bornes de Dans Dans
l’enroulement l’enroulement Dans le fer l’enroulement Charge
secondaire
primaire primaire Puissance disponible
Q2  V2 I 2 sin 2

Puissance
Puissance fournie absorbée par le
Puissance magnétisante
Q1  V1I1 sin 1 flux de fuite
Puissance QM  V1I1µR  Lµ I12µR
absorbée par le Q f 2   f 2 I 22
flux de fuite
Q f 1   f 1 I12
II.3) Transformateur dans l’hypothèse de Kapp :

II.3.1) Simplifications
I1 V V20 V
Dans l’hypothèse de Kapp N1i1  N 2i2  0 alors : m    et : 20   20   m 
I2 V1 V1   r1  j f 1  I10 V1
L’approximation ainsi faite revient à considérer le schéma équivalent suivant
f1 r2 f2
I1 r1 -mI2 I2 N 1 spires
r 1 résistances
N 1 spires
 f1 fuite s
r 1 résistances
 f1 fuite s

V’2 V2
V1 V’1

N1 N2

II.3.2) Schéma équivalent

I.1.1.1) Impédance ramenée au primaire : adaptation d’impédance


Si l’on considère un transformateur parfait V2   m  V1 et I1 I2
 mI2  I1 
Z Z
Or V2  Z  I2 donc V1   I1 .Tout se passe comme si Z   2
m 2
m V1 V2 Z
était branché directement aux bornes du primaire. Le
transformateur joue alors le rôle d’adaptateur d’impédance.
N1 N2

I.1.1.2) Schéma équivalent ramené au secondaire et au primaire


Ramené au secondaire Ramené au primaire
RS  m r1  r2 et LS  m  f 1   f 2
2 2
r2 f2
RP  2
 r1 et LP  2   f 1
I2 RS LS m m
LP
N 1 spires
r 1 résistances
 f1 fuite s

Iµ I1 RP N1 spires
r1 rés istances
f1 fuites
I2
I1µA I1µR
V’2 =V20 V2 Iµ
V1 Rµ Lµ V’1
I1µA I1µR
-V2/m V2
N1 N2 V1 Rµ Lµ

N1 N2

III) Exploitations

III.1) Détermination du modèle : essais

III.1.1) Essai à vide sous tension nominale


V20
On en déduit m
V1
V12 P 10
Les pertes fer Pfer  P10  Pj10 et donc Rµ car Pfer 
AC
. A I10
 Kapp R
µ AC W
2
r1 I10 V 1N V V V20

V1 I10 
2
De même Q10  S10  P  2 2
10 P 2
10 Schéma de l’essai à vide

V1 2
V 2
Q10   f 1 I102    Q10 soit Lµ
1

Lµ Kapp Lµ


III.1.2) Essai en court circuit à courant nominal sous tension réduite
Les pertes Joule permettent de déterminer R2 AC P1CC
A I1N
AC W
P1CC  r1 I12CC  r2 I 22CC  PferCC  r1I12n  r2 I 22n  PJn  RS I 22n V 1CC V
 Kapp
U12CC  0
Schéma de l’essai en court-circuit
P1CC LS
Donc RS  2 I2CC RS
I 2CC
N1 s pi re s
r 1 ré s i st anc es
 f1 fu i te s

Et comme le modèle ramené au secondaire donne


V’2 =mV1CC
mV1CC
On en déduit aisément Z S  donc
I 2CC
2
 mV  Q
X S  LS    1CC   RS2  21CC
 I 2CC  I 2 CC

III.1.3) Test de la polarité ou des bornes homologues


Si les tensions sont en phases elles sont homologues.

III.2) Chute de tension :


y
V2% cos 2 = 0,6
6 cos 2 = 0,8
cos 2 =0,9

4
V20 2 > 0
jLSI2
2

x I2n
2 : imposé par la charge V2 0 I2
RSI2 cos 2 =0,9
2 < 0
I2 -2 cos 2 = 0,8

cos 2 = 0,6
-4

V2  V20  V2  RS I 2 cos 2  X S I 2 sin 2

III.3) Rendement
Le rendement est déterminé soit : 
Pertes
 par la méthode des pertes séparées : essai à vide et en court Joules
100
circuit.
 par la méthode directe par un essai en charge.
P2 P2
 
P1 P2  PJ  Pfer Pertes
Fer
P V2 I 2 cos  2 V2 cos 2
 2  
P1 V2 I 2 cos 2  RS I 22  Pfer Pfer
V2 cos 2  RS  I 2 
I2
Cette fonction admet un maximum lorsque I2
I2N
Pfer  Pjoules  RS I 22
RESUMÉ sur LA QUALITÉ DE L’ÉNERGIE

I) Augmentation du facteur de puissance, baisse de tan , baisse de Q Q QC


S
Usage des condensateurs de relèvement du facteur de puissance
S’
II) Mécanismes de transmission (ou couplage) des perturbations 
Q’
’

II.1) Définition des perturbations en mode différentiel ou commun


Mode différentiel Mode commun
Equipement Equipement
Ip
Ip1

Ip Ip2
Ip1+Ip2

II.2) Perturbations conduites transmises (ou couplées) par liaison directe ou impédance commune

Réseau
+
Impédance réseau
Couplage par
Couplage direct en impédance commune
imd1 +imc/2 imd1 -imc/2 mode différentiel et en mode différentiel
commun imd3 +imc3/2 imd3 -imc3/2 et commun

imd2 -imc2/2

Source Victime Victime


imd2 +imc2/2

imc=imc1+imc2+imc3 imc2
U1 U2 U3
imc1 imc3
ZPE1 ZPE2 ZPE3

Couplage conduit capacitif ou diaphonie capacitive : Couplage conduit inductif ou diaphonie inductive :
deux plans proches Deux fils proches

1
II.3) Perturbations rayonnées transmises par (ou couplées) par liaison directe ou impédance commune
Transmission (ou couplage) par rayonnement (ou champ)
Tout champ électromagnétique est composé d’un champ électrique et d’un champ magnétique :
Dipôle électrique Dipôle magnétique
Source de tension :E>>H Source de courant :H>>E
Haute impédance : antenne Faible impédance
Boucle << 

III) Nature des sources de perturbations


III.1) Charges non linéaire qui génèrent des harmoniques, :
Les systèmes à inductances à noyaux de fer déforment le courant
D’une manière générale lorsque des organes commutants sont mis en jeux.
En particulier les redresseurs : les harmoniques présents sont tels que h   n  p   1 (avec n et p est le
nombre de bras du redresseur)
III.2) Les fluctuations et coupures de tension
Z
Les harmoniques de courant créent In
u
une chute de tension dans E
l’impédance de la source
Fluctuation de Flicker
tension ±10%

III.3) Les signaux transmis sur le réseau


III.4) Les composantes continues du réseau dues aux redresseurs
III.5) Les déséquilibres de phase
III.6) Les transitoires : déclenchement , commutation, choc de foudre

IV) Effets des perturbations


 Perturbation d’un signal par impédance commune
 Perturbation d’un signal par couplage inductif
 Les effets instantanés des harmoniques
o Défauts de fonctionnement sur les systèmes électroniques, les tensions harmoniques peuvent perturber
les dispositifs de régulation.
o Vibrations, bruits
 Les effets à termes des harmoniques
o l’élévation de la résistance apparente de l’âme avec la fréquence,;
o l’élévation des pertes diélectriques dans l’isolant avec la fréquence,
o Les harmoniques de rang multiples de 3 étant en phase, ils s’ajoutent algébriquement dans le neutre.
o Pertes supplémentaires dans les machines et transformateurs, (cuivre et fer) et présence de couple
pulsatoires
o Echauffement et vieillissement des condensateurs

2
V) Solutions et recommandations CEM

V.1) Inductances de lissage


Les inductances de lissage (en BF) et les ferrites ou inductances de choc (en HF )
font barrage aux perturbations à l'aide d'une self montée en série avec le circuit. I1
I2
Z  L f  , si la fréquence f augmente, l'impédance Z augmente I3

V.2) Filtre passifs


Filtre bouchon ou shunt résonant (en BF)
Canaliser les perturbations avec un filtre bouchon (L en série avec C) tel que la
1
fréquence de résonance de ce filtre fr  soit égale au premier
2 LC
harmonique à éliminer.
Filtre amorti (en BF)
Le montage d'un nombre élevé de shunts résonants en batterie n'étant pas
économique, la solution est de faire appel à un filtre large bande.
Le filtre amorti d'ordre deux est constitué d'un shunt résonant auquel est
adjointe une résistance d'amortissement.
1  Rr
La fréquence de résonance d'un tel filtre est : fr 
 
2 r R 2  1 LC
L1
L2
L3

L, r R L, r R L, r R

C C C

V.3) Filtres actifs


Un filtre actif est un convertisseur statique qui permet
d’injecter dans le réseau des harmoniques en opposition de
phase et d’amplitude afin que l’onde résultante soit
sinusoïdale.

3
V.4) Filtrage HF ou filtres RFI en modes différentiel commun et mixte
Les filtres de haute fréquence (100KHz à 30MHz) sont ceux que l'on trouve
maintenant systématiquement à l'arrivée secteur des appareils pour
l'amélioration des équipements en matière de CEM.
Ils sont du type passe-bas. Leur fonctionnement repose sur le principe du pont
diviseur

V.5) Inductance antiharmonique de protection des condensateurs de redressement de fp


Protection des condensateurs de compensation d’énergie
réactive (suite au phénomène de résonance
Selfs antiharmonique
 une résonance parallèle appelée anti-résonance pour la
fréquence :
1
f ar  Batterie de condensateurs
2  L  LCC  C (Relèvement facteur
de déphasage)
 une résonance série dans la branche LC, pour la
fréquence
1
fr 
2 LC L
Ih
Lcc R
C

V.6) Confinement des harmoniques


Il s'agit de limiter la circulation des courants ip1 is3 is1

harmoniques à une partie aussi petite que possible


de l'installation. ip2
is1
is2

 Transformateur YZn ip3 is3


is2
L'utilisation d'un transformateur dont le
primaire est couplé en étoile et le secondaire
en zigzag permet d'éliminer au primaire les
courants de pulsation 3k.

V.7) Prélèvement sinusoïdal


Le prélèvement sinusoïdal est une technique qui permet aux convertisseurs statiques d'absorber un courant très
proche d'une sinusoïde.

V.8) Techniques de câblage


o Continuité et maillage dense des masses
o Choix du Schéma de Liaison à la Terre : IT ou TT
o Groupe et types de câbles adaptés ( blindés torsadés)
o Réduction du couplage inductif par réduction des boucles et paires torsadées
o Cheminements distincts des câbles de natures différentes et qui se croisent à angle droit le cas échéant
o Implantation des constituants séparant commande et puissance.
o Connectique soignées des blindages et des filtres
o Blindages :Réduction du couplage capacitif, magnétique, ou amagnétique
o Suppression surtension transitoires (parasurtenseurs et ecreteurs)

VI) Les méthodes d’investigations


o Mesures des perturbations conduites : sonde de courant très sensibles
o Mesures des perturbations rayonnées ; par antenne
o L'analyseur de spectre ou de réseau

4
TRANSFORMATEURS TRIPHASES

I) Présentation

I.1) Constitution :
Un transformateur triphasé comporte un primaire et un secondaire qui peuvent être couplés de diverses
manières.

I.2) Plaque signalétique :


La plaque signalétique nous renseigne sur :
Nom du constructeur et numéro de fabrication
La fréquence d’utilisation.
La puissance apparente S = 3V1I1N = 3V20I2N
La tension primaire nominale U1
La tension secondaire à vide U2V.
S S
Les courants nominaux I2N  et I1N 
3U 2 n 3U1N

I.3) Couplages :
U 20
Le rapport de transformation d’un transformateur triphasé est le quotient m
.
U1
N2
A la différence du transformateur monophasé ce rapport n’est pas toujours égal à car il dépend du mode
N1
de couplage.
VA Va
I.3.1) Notations :
A a
Une ligne correspond aux enroulements sur un noyau.
A,B,C sont les bornes hautes tension et a,b,c les bornes basses tension. B b
Ces bornes correspondent aux bornes homologues.
C c
On suppose les enroulements bobinés dans le même sens.
Ainsi les tensions VA et Va sont en phases N1
N n
N2

VAN
I.3.2) Indice horaire h:

L’indice horaire est un nombre h multiplié par qui indique le déphasage 
6 h=11 h=1

compté en sens horaire d’une tension simple ou composée du secondaire Van ou h=10 h=2
  
U ab par rapport à une tension simple ou composée du primaire VAN ou U AB h=9 h=3 Van

h=8 h=4
I.3.3) Choix des couplages :
h=7 h=5
 La présence du neutre dans les installations basse tension permet h=6
d’obtenir 2 types de tension : simple pour les usages domestiques usuels ou composée pour l’alimentation
des petits moteurs.
 Il est intéressant en haute tension d’avoir un couplage qui fait apparaître le neutre. Le neutre, les
parties métalliques et magnétiques sont mises au potentiel de la terre ce qui réduit l’isolement des
bobines haute tension.
 On évite d’avoir le même couplage au primaire et au secondaire pour ne pas transmettre intégralement
le déséquilibre éventuel des courants. Sin le neutre est nécessaire des deux côtés alors le montage Yz
ou Zy est alors communément employé.
I.3.4) Couplages courants :

Symbole Van/VAN Montage Diagramme Vectoriel


N1 N2
VA=VAN
A a
Va=Van
N2
Yy 0 B b
n
N1 N

C c Vc Vb
VC VB
N n

N1 N2
VA UAB
A a
Va=Uab
N2 UAB
Yd 1 B b /6
3N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB

N1 N2/2 N2/2

VA VAN
A a -Vb
2Van
3 N2 Va

Yz 11 B b /6
2 N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB

N1 N2
VA=UAB UAB
A a -Vb

N2 Uab Va

Dy 11 3 B b /6
N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB

N1 N2 UAB

VA -Vb
A a
Uab
Va
N2 UAB
Dd 0 B b
N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB

N2 2UAN
N1/2 N1/2
VA
A a
Uab
Va=Van
2 N2 2VAN
Zy 1 B b /6
3 N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB
II) Modélisation

II.1) Modèle équivalent par phase:

R2 L2
I1 I’1  jh
 I2
A a
N1 spires

me
r1 résistances
f1 fuites

6

I1µA I1µR
V’2 =V20 V2
V1 Rµ Lµ V’1

N1 N2
N n
II.2) Bilan des puissances :
Pertes Joules
Pertes fer
PJ 1  3r1I12
3V12 U12
Pfer  3Rµ I12µA   Pertes Joules
Puissance fournie Rµ Rµ
PJ 2  3r2 I 22
P1  3U1 I1 cos 1

Puissance utile
P2  3U 2 I 2 cos 2
Aux bornes de Dans Dans
l’enroulement l’enroulement Dans le fer l’enroulement Charge
secondaire
primaire primaire Puissance disponible
Q2  3U 2 I 2 sin 2

Puissance
Puissance fournie absorbée par le
Puissance magnétisante
Q1  3U1 I1 sin 1 flux de fuite
Puissance 3V12 U12
QM  3V1I1µR  3Lµ I12µR   Q f 2  3 f 2 I 22
absorbée par le Lµ Lµ
flux de fuite
Q f 1  3 f 1 I12

III) Essais

III.1) Détermination du modèle : essais

III.1.1) Essai à vide sous tension nominale


3V12 U12
Les pertes fer Pfer  P10  Pj10 et donc Rµ car Pfer   .
 Kapp R
µ Rµ
2
3 r1 I10

De même la puissance réactive » nécessaire à l’installation flux »


3V12
  3V12 U12
2
Q10  S10 2  P102  3U1I10  P102  3 f 1 I102    soit
Lµ Kapp Lµ Lµ
L2
3V12 U12 I2CC R2
Q10   et ainsi Lµ
N spires
1
r 1 résistances
 f1 fuite s

Lµ Lµ
U’2 =mU1CC
III.1.2) Essai en court circuit à courant nominal sous tension réduite
Les pertes Joule permettent de déterminer R2
P1CC
R2 
3  I 22CC
mV1CC
 R22   L2 2
2
On en déduit aisément Z2 
I 2 CC AC
A I1N
AC W
2 U1CC V
 mV1CC  Q1CC
donc X 2  L2     R2  2
2 W

 I 2 CC  3I 2CC
Schéma de l’essai en court-circuit
III.2) Diagramme de Kapp :
Comme en monophasé on obtient
y

V20
jL2 I2

x
2 : imposé par la charge V2
R2I2
I2

III.3) Rendement :

V2  V20  V2  R2 I 2 cos 2  X 2 I 2 sin 2 donc U 2  3V2  3  R2 I 2 cos 2  X 2 I 2 sin 2 


Le rendement est déterminé soit :
 par la méthode des pertes séparées : essai à vide et en court circuit.
 par la méthode directe par un essai en charge.
P2 P2
 
P1 P2  PJ  Pfer
P2 3U 2 I 2 cos 2 U 2 cos 2
  
P1 3U 2 I 2 cos 2  3R2 I 22  Pfer Pfer
U 2 cos 2  3R2 I 2 
I2

IV) Mise en parallèle de deux transformateurs


Mais, pour que l’on puisse coupler à vide 2 transfos triphasés, il faut que leurs diagrammes vectoriels de tension
coïncident ( pas de ddp entre deux bornes), il faut que les deux transformateurs possèdent le :
 • Même rapport de transformation
 • Même ordre de succession des phases
 • Même décalage angulaire ou même indice horaire (éventuellement séparés de 4 ou 8) , ils doivent
donc appartenir au même groupe.
 De plus, pour avoir une répartition correcte des puissances entre les 2 transfos en charge, il faut
aussi qu’ils aient la même chute de tension donc pratiquement la même tension de court -circuit
MCC
I) Description

M M M

Moteur

G G

Génératrice

II) Modèle équivalent


inducteur induit
L R L
R I
I

Ri di U di U
L RI L
E dt E dt

u r

Fonctionnement en moteur Fonctionnement en génératrice


di di
En régime quelconque U  E  Ri  L U  E  Ri  L
dt dt
En régime permanent U  E  Ri U  E  Ri
III) Fem
E
p  ie = cte
E N soit E  K     E
a 2  = cte

P nombre de paire de pôles


a voies d’enroulement
N conducteurs
 flux max sous un pôle (Wb) ie
 Phénomène de saturation
 vitesse de rotation (rad/s) dans l’inducteur

IV) Moment du couple électromagnétique :


Cem  K  I    sin avec  angle entre le champ de l’inducteur et celui de l’induit.
Pour la machine à courant continu, cet angle est égal à /2 (si la RMI est compensée) d’où : Cem  K  I  
On a aussi les relations
Puissance électromagnétique développée : Pem  E  I
Pem E  I
Le couple électromagnétique Cem    K  I  (ie )
 
Si la machine est à excitation séparée Cem  K    ie   I  K ' I Excitation Séparée à U=c te
  Ce m Ce m
C te
Cem =kI  U  k  
Cem  k   
 R 
Cu = kI - Cp

U1 < U 2

I 
-Cp

Si la machine est à excitation série Cem  K    I   I  K " I Excitation Série à U=cte


2
 Ce m Ce m
kI 2
 U 
Cem =kI² Cem  kI 2  k  
 R  k 

Cu = kI²- Cp
U1 < U2

I Cu = kI²- Cp 
-Cp
V) Equation mécanique
Le moteur s’il subit des accélérations répondra à l’équation classique des solides en rotation :

d
J  Cem  Cr
dt

VI) Bilan des puissances


Puissance absorbée, puissance utile , pertes et rendement
Pertes Joules
Induit : RI2

Pcoll  T p  
2
Pertes fer (k’’U )

Pertes mécaniques
(const ou k’)
Induit : U.I
Puissance Puissance Puissance
absorbée Inducteur : ueie électrique Mécanique
EI = Tem Tu 

Pertes Joules
Inducteur : reie2 =ueie

- en continu à rotor bloqué R=U/I


- essai à vide sous la tension nominale
pour déterminer les pertes collectives : Pfer + pertes méca et le couple de pertes Tp
PV  U  IV  PJv  Pfer  pméca  Pcoll Souvent les pertes Joule à vide sont négligeables
 
2
RIV Pcoll

Pméca  Tu    U  I  PJ  Pfer  pmeca  Pem  Pfer  pmeca



E  I U  I  PJ

- Tu = Tem - T pertes fer et mécanique


Pu P Tu   U  I  PJ  Pfer  pmeca
-  méca  
Pa Pélec abs U  I  U exc  I exc U  I  U exc  I exc
VII) Marche en 4 quadrants
Ce
vitesse m In
Q2 Q1 Quadrant 2 Quadrant 1 Conclusion
C h ar g e e ntr aîn an te
un iqu emen t au
-Un Un
Fonctionnement en Fonctionnement en
ra len tis s emen t génératrice arrière moteur avant Pour passer des quadrants
Q1Q4 ou Q2Q3 le
I I
+ + dispositif d’alimentation
Cem  Cem  devra être réversible en
U U
+ M + courant.
G

freinage en montée montée normale


couple couple
Quadrant 4

Quadrant 3
C ha rge en tra îna n te Fonctionnement en Fonctionnement en Pour passer des quadrants
e n mar c he pe rma ne nte moteur arrière génératrice avant Q1Q2 ou Q3Q4 le
e t au ra len tis s emen t I I dispositif d’alimentation
+ + devra être réversible en
Cem  Cem 
U tension.
M
+U +
G

-In
Démarrage en descente Descente normale
Q3 Q4
vitesse
Les machines asynchrones

I) Moteur asynchrone
Le champ tournant créé par le stator induit des courants dans le rotor tournant à une vitesse différente du
champ tournant.
f : fréquence des courants statoriques en Hz.
 : pulsation des courants statoriques. =2 ..fS en rad/s.
n : fréquence de rotation du rotor en tr/s.
nS : fréquence de rotation du champ tournant (synchronisme) en tr/s..
 : vitesse angulaire du rotor en rad/s. =2n
S : vitesse angulaire du champ tournant (synchronisme) en rad/s. . S =2nS.

II) Relations principales


f  p  ns  rad/s (pulsation du courant)
nS  n  S    S   
p   g   avec  rad/s (pulsation mécanique)
nS S S n tr/s ou tr/min
f r  gf 

III) Bilan énergétique


Arbre moteur
Réseau Stator Entrefer Rotor Charge
PMec  Tem
(1  g ) ' 2 Pu  Tu
R '2 3 RI
Pemtr  Ptr  3 I g
g  Ptr 1  g 
Tem Tu  Tem  Tp
 Tem s
P1  3V1 I1 cos 1
Tp
pméc

p jR  3 RI ' 2
PfR  0  gPtr
V2
PfS  3
Rf
X I
I
3
p jS  3r1 I12  3rJ 2  RB I 2 I10
2 R
V1 Rf Xm g

IV) Modèle équivalent :


X I
R f permet de représenter les pertes fer ;
I Xm , est la réactance magnétisante du stator ;

I10 X est la réactance totale de fuite vue du stator;

R  est la pulsation des courants statoriques ; =2f;


V1 Rf Xm g
R est la résistance du rotor ramenée au stator ;

g est le glissement.
IV.1) Détermination des éléments du modèle :

IV.1.1) Essai à vide


En effectuant un essai à vide (g=0), on mesure I10 et on déduit Lf. V12 V12
Un essai à l’arrêt en rotor à circuit ouvert confirme ce résultat. Lm  3 et R f  3
Q10   P10

IV.1.2) Essai rotor bloqué:


     
En effectuant un essai à l’arrêt (g=1 rotor bloqué) dit essai en court- I1  I10  I I '1  I1  I 10
circuit sous tension réduite
P1CC Q1CC 
R X I1
3  I12cc 3  I12cc
Souvent, il faut déterminer I’1

On peut le faire soit par un bilan de puissance sur le dipôle constitué 
de R/g en série avec X ou par une construction de Fresnel
V1 
I1
/2

I10

V) Expression du couple :
R V1
Ptr  3  I '2 I'
g R
2

    X2 
2

g
R V12 3R.V12
Tem  3  Tem 
g   s  R 2  R2 2
   
2
g  X S .  g . X 
   g 
( R)2 R 3 V12 R
Tmax si  g. X 2 c’est à dire pour gT max  alors Tmax  avec X   '2 . à gT max 
g X S  2  X 2 X
R
PTR  3 .I 22 PJR  3R.I 22
g

Tem

Tem
instable

g
-1 0 1

n
stable 0 nS 2nS

instable

moteur génératrice
génératrice moteur
Résumé Machines Synchrones

I) Introduction
Convertisseurs d’énergie mécanique en énergie électrique Machine
monophasée
Machine
Triphasée

(alternateur) ou inversement ( moteur synchrone) 1


~2 3 1
~2 3
~ ~
La vitesse de rotation est constante. f = p n . Induit

f : fréquence du réseau et p : nombre de paires de pôles. MS MS MS MS


~ ~ Inducteur
3~ 3~

I.1) Fem induite :


La fem induite par un champ tournant à la vitesse S a E : f.é.m. induit (V)
une pulsation  = pS et est égale à : K : coefficient de Kapp
N : nombre de conducteurs d’une phase de la machine
E  K b K f 2, 22 Nf ˆ E  KNf ˆ  KNpnSˆ (1 spire = 2 conducteurs)

K ˆ : flux maximum à travers un enroulement (Wb)
f : fréquence du courant statorique
p : nombre de paires de pôles
nS : vitesse de rotation (tr.s-1)

II) Modèle équivalent de la machine :

II.1) Modèle équivalent de Behn Eschenburg pour un enroulement d’alternateur:


    - V (V)est la tension aux bornes d’un enroulement de la
EPN  rJ  XJ  /2 V  
XJ machine
EPN  rJ  jXJ V – EPN (V)est la fém à vide ou fém synchrone : elle ne

E PN dépend que de ieN si n est fixée.
r X
ie xc J
 – r () est la résistance de l'enroulement : très souvent
 
V rJ négligée.
ue xc EPN V - X () traduit la chute de tension due à la réaction

  magnétique d'induit: elle est appelée réactance
J
synchrone.
Remarque : le déphasage entre ePN et v est appelé angle
décalage interne. On le note .

II.2) Détermination des éléments du modèle :

II.2.1) Etude à vide et en court circuit détermination de X:


A vide : Le rotor et son champ sont entraînés par une turbine. Les Caractéristique à vide

bobines de l’induit sont alors le siège de f.é.m. alternative de pulsation EPN JCC B EPN
 = p.S. alors EPN = K p n N max =K' 
La caractéristique EPN = f(ie) est donc identique à celle de la courbe de Caractéristique en court circuit

magnétisation du circuit. JCC


En court circuit : La caractéristique Jcc = f(ie) à n = cste est une droite
passant par l'origine ( il suffit donc d'une mesure pour la déterminer ). C
A l’aide des deux essais on détermine Z.

EPN (ie )
Z (pour une valeur de iexc fixée A
J CC (ie ) iexc

ATTENTION : EPN et Jcc doivent être obtenus pour une même valeur
de courant d'excitation ie .
II.2.2) Détermination de r

Elle se fait par la mesure de la résistance RB entre phases, par une méthode voltampèremétrique.
Couplage étoile Couplage triangle

r
r r
r r r

RB = 2r R B = (2/3) r

II.2.3) Bilan de puissance:


Alternateur  imposé par la charge élec

Pabs  TM   ueie Pu  3 UI cos 


Pu

Pabs
3UI cos 
Pje  ueie  rie2 PJ 
3
RB I 2  3rJ 2
Pcoll  pméca  p fer 
3
2 Ne dépendent pas de la charge
3UI cos   uexc iexc  RB I 2  pm  p f
Moteur 2
 et  imposés par la charge méca
3UI cos 

Pabs  3  UI cos 
TM   uexciexc
Pu  TM 

Pem 3 UI cos 


Tem  
 

III) Fonctionnement en alternateur.


Couplage des machines synchrones sur le réseau :
Le couplage s’effectue à vide.
- Egalité des tensions efficaces de l’alternateur et du réseau (réglage du courant d’excitation.)
- Egalité des fréquences et des phases (entraînement à la vitesse de synchronisme par le moteur.)
- Même ordre des phases : visualisé à l’aide d’un synchronoscope ou de lampes de couplage.
    XJ cos   E sin 
EPN  XJ  / 2  V  
 XJ sin   E cos   V
EPN  jXJ  V V cos   E cos
   
EPN XJ
iexc X J
 
V
uexc EPN V

 
J
IV) Fonctionnement en moteur synchrone :

IV.1) Schéma équivalent



V
 
XJ

 
 XJ cos   E sin  
  E PN
V  jXJ  EPN  XJ sin   E cos   V J
V cos   E cos

X=L J

J
V EPN 
 V



XJ

EPN

IV.2) Expression du couple


3VE sin  3EV J cos
La puissance électromagnétique est Pe  3VJ cos   3EV J cos  d’où Ce 
X 
3VJ cos 
Comme EV cos  V cos  alors Ce 

3VEV sin 
Et comme XJ cos   E sin  alors Ce 
L
Les trois expressions sont équivalentes

IV.3) Fonctionnement à excitation constante :


P On considère une machine non saturée. E=cte
 OB décrit une circonférence de centre O et de rayon E.
V A  AB est proportionnel au courant I : AB  X  J
O

 XJ  AH est proportionnel à Icos soit P
 X

Equi puissance  E PN  AH  X  J cos   P
H 3V
active  B
J  BH est proportionnel à Isin soit Q
X
BH  X  J sin   Q
3V
Q Si V, f et ie (donc E) sont constants, Pmax correspond à =/2.
Pmax
Equi puissance Si le couple résistant est supérieur à Tmax= Pmax/S , le
réactive
moteur décroche. (S=2nS=2.f/p).
Pour P donné, AH est constant. Le point de fonctionnement B
se déplace sur une droite parallèle à V dite droite d’équi-
puissance.
Cem 3VEV sin 
D’après cette expression du couple Ce 
T̂em L
Il apparaît que le maximum de puissance est atteint pour
=/2


/2
V) BILAN.

Convention générateur (J )

 (iexc ) R
XJ
J
 
X (J ) J E PN
EP V
 
N  XJ

V
Q<0 : bobine P Q>0 : condensateur
Sous excité Sur excité

-/2 <  <0

-/2 <  <0 0 <  < /2


(J )

R
P>0 : alternateur (J ) R
 (iexc )

  E PN
 (iexc )
J E PN 
XJ 
   XJ  ( J )  (i )
exc
(J )  
R V  V R
Q
 (iexc )  
 J E PN
J  


E PN XJ

- <  <-/2 /2 <  <  V XJ
 
 (J )  (iexc ) J
V
(J ) R
R
 (iexc )

P<0 : moteur 
  
V
J V 
 XJ

 
 XJ J 
 E PN
E PN

0 <  < +/2


Installations
électriques
Chapitre 1 : La puissance d’une installation électrique

Afin de concevoir une installation, il est nécessaire d’estimer le plus justement possible la
puissance maximale (puissance d’utilisation) que devra fournir le distributeur d’énergie.
Baser le calcul de la puissance d'utilisation simplement sur la somme arithmétique des
puissances de tous les récepteurs installés existants conduirait à des résultats économiquement
extraordinairement surévalués et serait en terme d'ingénierie d'une mauvaise pratique.
L'objet de ce chapitre est de fournir une méthodologie pour l'estimation de la puissance
d'utilisation. Il est nécessaire, pour cette estimation, d'évaluer quelques facteurs prenant en
compte :
• La diversité (le non fonctionnement simultané de tous les récepteurs pour un groupe
donné),
• Le niveau d'utilisation réel des récepteurs installés (par exemple un moteur électrique
n'est généralement pas utilisé à sa pleine capacité de charge, etc.),
• Le niveau d'utilisation prévisionnel des récepteurs installés et des extensions de charges
possibles.
Les valeurs données sont basées sur l'expérience et sur des enregistrements réalisés sur des
installations existantes. En plus de fournir une base de données pour le calcul de l'installation
de chaque circuit, la méthodologie proposée permet, à partir de ces calculs de base, de fournir
une valeur globale pour la puissance d'utilisation de l'installation, sur laquelle peut être spécifié
le cahier des charges du système de fourniture en énergie (réseaux de distribution,
transformateur MT/BT, ou groupe électrogène).
1. Puissance installée (kW) :
La puissance installée (kW) est la somme des puissances nominales de tous les récepteurs
de l'installation.
L'indication de la puissance nominale (Pn) est marquée sur la plupart des appareils et
équipements électriques. En pratique, la puissance nominale n'est pas toujours la puissance
réellement consommée par le récepteur. Par exemple, dans le cas d'un moteur électrique, la
puissance nominale correspond à la puissance de sortie sur son arbre. La puissance d'entrée
consommée est évidemment plus importante.
La puissance installée (kW) est la donnée significative pour le choix du dimensionnement
d'un groupe électrogène ou de batteries.
2. Puissance absorbée Pa (kVA) :
La puissance (apparente) absorbée Pa par une charge (qui peut être un simple appareil) est
obtenue à partir de sa puissance nominale et de l'application des coefficients suivants :
• η = rendement unitaire = kW sortie/kW entrée ;
• cos φ = facteur de puissance = kW entrée/kVA entrée.
La puissance apparente consommée de la charge Pa = Pn / (η x cos φ)
De cette valeur se déduit le courant à pleine charge absorbé Ia :
𝑃𝑎
• 𝐼𝑎 = pour une charge monophasée connectée entre phase et neutre ;
𝑉
𝑃𝑎
• 𝐼𝑎 = pour une charge triphasée.
√3𝑈
V = tension phase-neutre (volts) et U = tension phase-phase (volts).
Chapitre 1 : La puissance d’une installation électrique 5

La puissance absorbée (puissance apparente installée) est souvent supposée être la somme
arithmétique des puissances apparentes de chaque récepteur (cette sommation est exacte si
toutes les charges ont le même facteur de puissance). Cependant, il est souvent fait une simple
sommation arithmétique pour des raisons pratiques. De fait, la valeur de la puissance apparente
obtenue est supérieure à la valeur de la puissance absorbée, la différence représente une "marge
sur conception" acceptable.
3. Puissance d'utilisation Pu (kVA) :
Les récepteurs ne fonctionnent pas tous ni en même temps ni à pleine charge : des facteurs
de simultanéité (ks) et d'utilisation (ku) permettant de pondérer la puissance apparente maximale
réellement absorbée par chaque récepteur et groupes de récepteurs.
La puissance d'utilisation Pu (kVA) est la somme arithmétique de ces puissances apparentes
pondérées.
3.1. Facteur d'utilisation maximale (ku) :
Le facteur d'utilisation s'applique individuellement à chaque récepteur.
Dans une installation industrielle, ce facteur peut être estimé en moyenne à 0,75 pour les
moteurs.
Pour l'éclairage et le chauffage, il sera toujours égal à 1.
Pour les prises de courant, tout dépend de leur destination.
3.2. Facteur de diversité - Facteur de simultanéité ou foisonnement (ks) :
Par expérience, on sait que dans la pratique, toutes les charges d'une installation donnée ne
fonctionnement jamais simultanément. Il y a toujours un certain degré de diversité dont on tient
compte par l'utilisation d'un facteur (ks).
Ce facteur est défini comme suit dans la CEI 60050 - Vocabulaire Electrotechnique
International :
• Facteur de simultanéité : rapport, exprimé en valeur numérique ou en %, de la puissance
maximale appelée par un ensemble de clients ou un groupe d'appareils électriques, au
cours d'une période déterminée, à la somme des puissances maximales individuelles
appelées pendant la même période. Conformément à cette définition, la valeur est
toujours ≤ 1 et peut être exprimée en pourcentage.
• Facteur de diversité : inverse du facteur de simultanéité. Cela signifie qu'il sera toujours
≥ 1.
Remarque : dans la pratique, le terme le plus couramment utilisé est le facteur de diversité,
mais il est utilisé en remplacement du facteur de simultanéité. Il sera donc toujours ≤ 1.
Le facteur ks est appliqué à chaque groupe de charges (par exemple, alimenté à partir d'un
tableau de distribution ou de sous-distribution).
4. Exemple d'application des facteurs ku et ks :
La Figure 1 ci-dessous montre un exemple d'estimation de la valeur de la puissance
d'utilisation à tous les niveaux d'une installation, à partir des charges jusqu'au point
d'alimentation. Dans cet exemple, à la somme des puissances absorbées de 126,6 kVA
correspond une puissance d'utilisation aux bornes du transformateur de 58 kVA seulement.
Chapitre 1 : La puissance d’une installation électrique 6

Figure 1 : Exemple d'estimation des puissances (les facteurs utilisés à titre d'exemple n'ont qu'une valeur indicative)

5. Choix de la puissance nominale du transformateur :


Quand une installation doit être alimentée par un transformateur MT/BT et que la puissance
d'utilisation de l'installation a été déterminée, un dimensionnement approprié du transformateur
peut être déterminé en tenant compte :
• Des extensions prévisibles de l'installation ;
• Des contraintes d'installation (température...) ;
• Des puissances nominales existantes.
Tableau 1 : Puissances apparentes normalisées des transformateurs MT/BT triphasés et intensités nominales
correspondantes
Chapitre 1 : La puissance d’une installation électrique 7

L'intensité nominale du transformateur triphasé s'obtient à partir de sa puissance P et de la


tension secondaire à vide par :
𝑃
𝐼𝑛 =
√3𝑈
Avec
• P : puissance du transformateur en kVA ;
• U : tension secondaire à vide (237 ou 410 V) ;
• In en ampères.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre

1. Les liaisons à la terre :


Le raccordement à la prise de terre des éléments conducteurs d'un bâtiment et des masses
des appareils électriques contribuent à éviter l'apparition de toute tension dangereuse entre les
parties simultanément accessibles.
Voici extraits les principaux termes utiles. Les numéros renvoient à la représentation de ces
éléments sur la Figure 2.
• Prise de terre (1) : corps conducteur enterré, ou ensemble de corps conducteurs enterrés
et interconnectés, assurant une liaison électrique avec la terre.
• Terre : masse conductrice de la terre, dont le potentiel électrique en chaque point est
considéré comme égal à zéro (référence théorique).
• Résistance de terre ou résistance globale de mise à la terre : résistance entre la borne
principale de terre (6) et la terre.
• Conducteur de terre (2) : conducteur de protection reliant la borne principale de terre à
la prise de terre.
• Masse : partie conductrice d'un matériel électrique susceptible d'être touchée par une
personne, qui n'est normalement pas sous tension mais peut le devenir en cas de défaut
d'isolement des parties actives de ce matériel.
• Conducteur de protection (3) : conducteur prescrit dans certaines mesures de protection
contre les chocs électriques et destiné à relier électriquement certaines des parties
suivantes : masses, éléments conducteurs, borne principale de terre, prise de terre, point
de mise à la terre de la source d'alimentation ou point neutre artificiel.
• Élément conducteur (4) étranger à l'installation électrique (par abréviation, élément
conducteur) : sont considérés notamment comme éléments conducteurs : le sol ou les
parois non isolantes, les charpentes ou armatures métalliques de la construction, les
canalisations métalliques diverses (eau, gaz, chauffage, air comprimé, etc.) et les
matériels métalliques non électriques qui leur sont reliés.
• Conducteur d'équipotentialité (5) : conducteur de protection assurant une liaison
équipotentielle qui est une protection permettant de garantir l'absence de potentiel
électrique entre différents éléments conducteurs d'électricité.
• Borne principale ou barre principale de terre (6) : borne ou barre prévue pour la
connexion aux dispositifs de mise à la terre de conducteurs de protection, y compris les
conducteurs d'équipotentialité et éventuellement les conducteurs assurant une mise à la
terre fonctionnelle.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 9

Figure 2 : Dans cet exemple, un immeuble, la borne principale de terre (6) assure la liaison équipotentielle principale. La
barrette de coupure (7) doit permettre de vérifier la valeur de la résistance de terre

2. Définition des schémas des liaisons à la terre (SLT) normalisés :


Les schémas de liaisons à la terre formalisent deux choix initialement indépendants faits par
le concepteur d'une distribution électrique ou d'une installation concernant :
• Le mode de raccordement de l'installation électrique (généralement du point neutre de
l'installation) et de la mise à la terre des masses ;
• Un conducteur de protection (PE)1 séparé ou un conducteur de protection et un
conducteur neutre confondu (PEN).
2.1. Schéma TT :
Un point de l'alimentation est relié directement à la terre. Les masses de l'installation sont
reliées à une prise de terre électriquement distincte de la prise de terre du neutre.

1
Le fil de protection, ou conducteur de protection (PE), souvent improprement appelé fil de terre, est le fil électrique assurant
la liaison entre un équipement électrique, souvent métallique, et le tableau électrique celui-ci étant relié à la barrette de terre
qui fait la liaison vers le puits de terre.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 10

Figure 3 : Schéma TT

Figure 4 : Schéma TT

Exemple :
Les électrons disposent maintenant d’un autre chemin pour revenir, en cas de défaut, au
transformateur ONE.
Supposons qu’un défaut d’isolement apparaisse au niveau du récepteur 1 entre la phase 1 et
la carcasse métallique (Figure 5). On constate l’apparition simultanée d’un courant de défaut
Id. Ce courant circule dans une boucle dite de défaut.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 11

Figure 5 : Exemple d'un défaut

2.2. Schéma TN :
On distingue les schémas suivants :

2.2.1. Schéma TN-C :


Le conducteur de protection et le conducteur neutre sont confondus en un seul conducteur
appelé PEN.

Figure 6 : Schéma TN-C


Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 12

2.2.2. Schéma TN-S :


Le conducteur de protection et le conducteur neutre sont distincts. Les masses sont reliées
au conducteur de protection (PE).

Figure 7 : Schéma TN-S

Exemple :
Supposons qu’un défaut d’isolement apparaisse au niveau du récepteur 1 entre la phase 1 et
la carcasse métallique. On constate l’apparition simultanée d’un courant de défaut Id. Ce courant
de défaut est en fait un courant de court-circuit entre phase et neutre.

Figure 8 : Exemple d'un défaut

2.3. Schéma IT :
Aucune liaison électrique n'est réalisée intentionnellement entre le point neutre et la terre. Les
masses d'utilisation de l'installation électrique sont reliées à une prise de terre.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 13

Figure 9 : Schéma IT

Exemple :
Supposons qu'un défaut franc apparaisse entre une phase (ici la phase 3) et la masse au niveau
d’un récepteur. Il s'agit d'un premier défaut, aussi appelé défaut simple.

Figure 10 : Exemple de défaut


Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 14

3. Critères de choix des schémas TT, TN et IT :


Ce sont les impératifs réglementaires, de continuité de service, de conditions d'exploitation
et de nature du réseau et des récepteurs qui déterminent le ou les types de schéma les plus
judicieux.
Tableau 2 : Comparaison des schémas des liaisons à la terre (SLT)
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 15

Tableau 3 : Influence des réseaux et des récepteurs sur le choix des schémas des liaisons à la terre
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 16

Tableau 4 : Exemples fréquents rencontrés où le SLT est imposé (ou fortement recommandé) par des textes officiels
Chapitre 3 : Le système d'installation

1. Les tableaux :
Un tableau de distribution est le point d'entrée de l'énergie électrique pour l'installation (ou
pour une partie de l'installation) BT. Le circuit d'arrivée se divise en plusieurs circuits (départs),
chacun de ces circuits est commandé et protégé par l'appareillage installé dans le tableau
(disjoncteurs, contacteurs, interrupteurs, interrupteurs fusibles, etc.).
Les grands types de tableaux sont :
• Le tableau général BT (TGBT) : constitue le point central de la distribution électrique
d’un bâtiment. Il est le lien entre l’arrivée du courant électrique et la distribution de
celui-ci au sein d’une habitation, d’un immeuble... ;
• Les tableaux de contrôle-commande de processus ;
• Le tableau secondaire ou divisionnaire : est un tableau de contrôle secondaire qui peut
être éloigné géographiquement du tableau principal en respectant certaines règles. Il est
utile par exemple si le tableau principal que ce soit en construction neuve ou en
rénovation, ne comporte pas suffisamment de place pour tous les modules de contrôle,
qui seront utiles pour couvrir tous les locaux de l'habitation ;
• Les tableaux de distribution terminaux : Les tableaux de distribution pour des
applications spécifiques (par exemple chauffage, ascenseur, process industriel) peuvent
être installés à côté du tableau général BT ou à proximité de l'application concernée.
Chapitre 3 : Le système d'installation 18

Figure 11 : Les types de tableaux

2. Les canalisations :
Deux types de distribution sont possibles :
• Par câbles et conducteurs isolés ;
• Par canalisations préfabriquées.
2.1. Distribution par câbles et conducteurs isolés :
2.1.1. Définitions :
Un conducteur comprend une simple âme métallique avec ou sans une enveloppe isolante.
Un câble est constitué d'un certain nombre de conducteurs, électriquement séparés mais
mécaniquement solidaires, généralement enrobés dans une gaine protectrice souple.
Le terme chemin de câbles désigne l'installation de conducteurs et/ou de câbles avec une
connotation de support et de protection, par exemple : les termes câbles sur tablette, échelle à
câbles, câbles dans des goulottes, câbles dans des caniveaux, etc.… sont tous dénommés «
chemin de câbles ».
2.1.2. Méthode de distribution et d'installation :
La distribution électrique est réalisée via des chemins de câbles qui supportent des
conducteurs isolés ou des câbles assurant leur fixation et leur protection mécanique.

Figure 12 : Distribution radiale par câbles (exemple d'un hôtel)


Chapitre 3 : Le système d'installation 19

2.2. Canalisations électriques préfabriquées (Distribution répartie) :


Les canalisations électriques préfabriquées sont conçues pour distribuer l'énergie (de 20 A
à 5000 A) et pour alimenter l'éclairage (dans cette application, les canalisations peuvent jouer
un double rôle : celui de distribuer l'énergie électrique et de supporter physiquement les
appareils d'éclairage).

Figure 13 : Canalisation préfabriquée d'éclairage

2.2.1. Les différents types de canalisations préfabriquées :


Les systèmes de canalisations préfabriquées sont présents à tous les niveaux de la
distribution : de la liaison entre le transformateur et le tableau général BT à l'alimentation des
prises de courant et de l'éclairage dans les bureaux et/ou à la distribution d'énergie dans les
ateliers.

Figure 14 : Distribution radiale avec des canalisations préfabriquées

Il y a essentiellement trois catégories de canalisations préfabriquées :


• Canalisation préfabriquée (liaison) du transformateur au TGBT : L'installation de cette
canalisation préfabriquée peut être considérée comme définitive et ne sera très
vraisemblablement jamais modifiée. Il n'y a pas de prises de dérivation ;
• Canalisation préfabriquée de distribution à faible ou forte densité de dérivation : En aval
d’une canalisation préfabriquée principale, deux types d'application peuvent être
alimentées pour des bâtiments de taille moyenne et des sites de petite taille ;
• Canalisations préfabriquées pour l'alimentation des appareils d'éclairage.
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT

L’étude d’une installation électrique se fait méthodiquement en respectant les étapes


suivantes :
• Détermination des calibres In des déclencheurs des disjoncteurs ;
• Détermination des sections de câbles ;
• Détermination de la chute de tension ;
• Détermination des courants de court-circuit ;
• Choix des dispositifs de protection ;
• Sélectivité des protections.
1. Détermination des calibres In des déclencheurs des disjoncteurs :
Pour choisir le calibre du disjoncteur, il suffit de vérifier la relation In ≥ Ib.
Avec :
Ib : Courant d’emploi, c'est le courant qui correspond à la puissance apparente des récepteurs ;
In : Courant nominal ou de réglage.
Ib est déterminé par la relation suivante :
𝑆
𝐼𝑏 = 𝑃𝑛 × 𝑎 × 𝑏 × 𝑐 × 𝑑 × 𝑒 =
√3𝑈
Avec :
• a = 1/η.cosΦ ;
• b = ku ;
• c = ks ;
• d = facteur de conversion de puissance en intensité (=1,45 en triphasé 400V) ;
• e = facteur de prévision d’extension.
Les choix des calibres, bien entendu, doit se faire parmi les calibres usuels des disjoncteurs :
• En monophasé : 10A, 16A, 20A.
• En triphasé : 16A, 20A, 25A, 32A, 40A, 63A, 80A, 100A, 125A, 160A, 200A, 250A,
320A, 400A, 500A, 630A, 800A.
2. Détermination des sections de câbles :
Nous allons découvrir ici la façon d’exploiter une documentation technique afin de
déterminer la section d’un câble en prenant en compte les différents paramètres de son
installation.
Il est à noter que cette méthode n’est utilisable que pour les canalisations non enterrées et
protégées par disjoncteur.
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 21

Figure 15 : Etapes pour la détermination des sections de câbles

Pour obtenir la section des conducteurs de phase, il faut :


• Déterminer une lettre de sélection qui dépend du conducteur utilisé et de son mode de
pose ;
• Déterminer un coefficient K qui caractérise l’influence des différentes conditions
d’installation. Ce coefficient K s’obtient en multipliant les facteurs de correction K1,
K2, K3, Kn et Ks.
2.1. Coefficient K :
C’est un coefficient qui caractérise l’influence des différentes conditions d’installation.
K = K1 x K2 x K3 x Kn x Ks
2.1.1. Lettre de sélection :

2.1.2. Facteur de correction K1 :


Le facteur de correction K1 prend en compte le mode de pose.
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 22

2.1.3. Facteur de correction K2 :


Le facteur de correction K2 prend en compte l’influence mutuelle des circuits placés côte à côte.

Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, appliquer en plus un facteur de correction
de :
• 0,80 pour deux couches ;
• 0,73 pour trois couches ;
• 0,70 pour quatre ou cinq couches.
2.1.4. Facteur de correction K3 :
Le facteur de correction K3 prend en compte la température ambiante et la nature de l’isolant.

2.1.5. Facteur de correction Kn :


C’est facteur de correction du neutre chargé.
• Kn = 0,84 pour TH3 > 15%
2.1.6. Facteur de correction Ks :
C’est un facteur de symétrie.
• Ks = 1 pour 2 et 4 câbles par phase avec le respect de la symétrie ;
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 23

Figure 16 : Cas où Ks = 1

• Ks = 0,8 pour 2,3 et 4 câbles par phase si non-respect de la symétrie.


2.2. Détermination de la section minimale :
Le courant admissible corrigé peut être obtenu par la formule suivante :
𝐼𝑧
𝐼𝑧′ =
𝐾
Avec :
Iz : C’est le courant admissible maximal que pourra véhiculer un conducteur sans échauffement
(= In).
La section minimale du câble est déterminée à partir du tableau suivant :
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 24

3. Détermination des chutes de tension admissibles :


L’impédance d’une canalisation est faible mais non nulle : lorsqu’elle est traversée par le
courant d’emploi, il y a chute de tension entre son origine et son extrémité.
Or le bon fonctionnement d’un récepteur est conditionné par la valeur de la tension à ses bornes.
Il est donc nécessaire de limiter les chutes de tension en ligne par un dimensionnement correct
des canalisations d’alimentation.
3.1. Les normes limitent les chutes de tension en ligne :
La limite maximale de la chute de tension varie d’un pays à un autre. Les valeurs typiques
pour des installations BT sont données dans le tableau ci-dessous.

3.2. Le calcul de la chute de tension :


Le tableau suivant donne les formules usuelles qui permettent de calculer la chute de tension
dans un circuit donné par km de longueur :
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 25

4. Détermination des courants de court-circuit :


La connaissance des intensités de court-circuit (Icc) aux différents points d'une installation
est indispensable pour la conception d'un réseau.
Le calcul du courant de court-circuit triphasé maximal est utilisé pour :
• La vérification du pouvoir de coupure du dispositif de protection ;
• La vérification des contraintes thermiques des conducteurs lorsque le dispositif de
protection est un disjoncteur.
La méthode utilisée lors de cette étude est la méthode des impédances qui est la méthode la
plus courante. Elle permet de déterminer la valeur d’un courant de court-circuit en un point
quelconque en totalisant les résistances et réactances de la boucle de défaut depuis la source
jusqu’au point considéré :
1. Calculer la somme Rt des résistances situées en amont de ce point et la somme Xt des
réactances situées en amont de ce point ;
Tableau 5 : Déterminer résistances et réactances de chaque partie de l’installation

U : tension à vide du transformateur


Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 26

2. Calculer le courant de court-circuit en appliquant la formule suivante :

5. Choix des appareils de protection :


5.1. Disjoncteur BT – Courbes de déclenchements :
Elles représentent la variation du temps de déclenchement du disjoncteur en fonction du
rapport I/In.
Avec :
I : Intensité réelle traversant le disjoncteur ;
In : Calibre du disjoncteur.

Figure 17 : Courbe de déclenchement

1 : Courbe de déclenchement thermique ; faible intensité (Surcharge), déclenchement lent ;


2 : Courbe de déclenchement magnétique ; forte intensité (Court-circuit), déclenchement
rapide.
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 27

Selon le domaine d’application du disjoncteur, il existe différentes courbes de déclenchement.


Parmi les plus employées, nous retiendrons la courbe B, C et D.

Figure 18 : Différentes courbes de déclenchement

Le calibre du disjoncteur est défini à partir du courant d’emploi des récepteurs, souvent il
peut être choisi immédiatement supérieur au courant d’emploi dans la liste des calibres
existants.
Donc pour choisir un disjoncteur, il suffit de vérifier que :
• In ≥ Ib ;
• Icu ≥ Icc, Icu c’est le pouvoir de coupure du disjoncteur.
Le déclencheur devra toujours être choisi en respectant le critère :
• Thermique : Ib ≤ Irth ≤ Iz (Iz courant admissible dans la canalisation en aval) ;
• Magnétique : Id ≤ Im ≤ Iccmin.
Avec :
Ib : courant d’emploi dans la canalisation ;
Id : courant de surcharge temporaire admissible ;
Iccmini : courant de court-circuit monophasé mini.
6. Etude de la sélectivité entre les disjoncteurs :
La sélectivité est la coordination des dispositifs de coupure automatique de telle sorte qu’un
défaut, survenant en un point quelconque du réseau, soit éliminé par le disjoncteur placé
immédiatement en amont du défaut, et par lui seul.
6.1. Types :
Il existe deux catégories de sélectivité :
• La sélectivité entre deux dispositifs de protection placés en série est dite “totale” lorsque
le dispositif de protection aval (D1) assure la protection jusqu’à la valeur de court-circuit
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 28

maximale présumée à l’endroit où il est installé sans provoquer le fonctionnement du


dispositif de protection amont (D2).
La quasi-totalité des défauts ayant lieu au niveau de l’utilisation, une sélectivité partielle
peut s’avérer suffisante si la limite de sélectivité est supérieure à la valeur du court-
circuit maximal pouvant survenir au point d’utilisation (ou en bout de canalisation), on
parle alors de “sélectivité d’exploitation”.
• La sélectivité entre deux dispositifs de protection placés en série est dite “partielle”
lorsque le dispositif de protection aval (D2) assure la protection jusqu’à un niveau donné
de surintensité sans provoquer l'intervention du dispositif de protection amont (D1). Au-
delà de ce niveau de surintensité, c'est le dispositif amont qui assurera la protection.

Figure 19 : Sélectivité des protections

Exemples :

6.2. Méthodes de sélectivité :


6.2.1. Sélectivité ampèremétrique :
Cette technique repose sur le décalage en intensité des courbes de déclenchement
temps/courant des disjoncteurs amont et aval. Elle se vérifie en s’assurant que ces courbes ne
se chevauchent pas.
Elle s’applique à la zone des surcharges et à la zone des courts-circuits de faible intensité.
La sélectivité est donc totale tant que IkB est inférieur à IiA.
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 29

6.2.2. Sélectivité chronométrique :


Cette technique repose sur le décalage temporel des courbes de déclenchement
temps/courant des disjoncteurs en série. Elle se vérifie en s’assurant que ces courbes ne se
chevauchent pas.
Elle s’applique pour la sélectivité dans la zone des courts-circuits d’intensité moyenne.
Deux disjoncteurs A et B sont sélectifs si la durée de coupure de B est inférieure au temps de
non-fonctionnement de A. Pour réaliser ce type de sélectivité, il faut utiliser en amont un
disjoncteur dont l'action du déclencheur magnétique peut être temporisé.
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 30

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