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I) Présentation Représentation
multifilaire
1
I.1) Intérêt du triphasé : v1N u12
2 v2N u31
Avantages par rapport au courant monophasé: u23
3 v3N
possibilité de produire aisément des champs tournants (moteurs ... ),
pertes en ligne (transport de l'énergie électrique) beaucoup plus faibles N
que le courant monophasé. Représentation
unifilaire
fil neutre
I.2.1) Définitions :
Par convention, on appelle système direct un système dont les tensions sont ordonnées dans le sens
trigonométrique négatif (sens horaire). Dans un système direct, les grandeurs passent par un maximum dans
l’ordre de numérotation. Dans le cas contraire, le système est dit inverse.
On appelle homopolaire un système dans lequel toutes les grandeurs sont en phase.
- 2/3 et comme
V2
V1 V2 V3 V1 a 2V1 aV1
v (t ) V 2 sin t
1
Vˆ V1 V2 V3 V1 1 a a 2 0
2
v2 (t ) V 2 sin t 0
3 donc
4
V1 V2 V3 0 V1 V2 V3 0
v3 (t ) V 2 sin t
3
On remarque qu’à tout instant
v1( t ) + v2( t ) + v3( t ) = 0.
U31 U12
V3
U 31
Le courant dans le fil neutre est la somme vectorielle des courants dans les trois fils de phase: I1 I 2 I 3 I N
Remarque : Le fil neutre permet d’éviter une aux bornes d'un récepteur.
I3
V1 V Z1
i1 j1
I1 2e j t 1 1
IN
Z1 Z1 i2 v1 Z2 j2
2
V2 V
j t 2
2
i3
v2
Z3 j3
I2 3
2e 3
Z2 Z2 v3 - I1
4 2/3 -
I2 V3 V 2e
j t 3
3 N 2/3
Z3 Z3 Montage en étoile déséquilibré I2
Construction graphique avec des charges
purement résistives et différentes
Y V Y V Y V V V i3 Z3
VN 1 1 2 2 3 3 et I2 2 N VN
Y1 Y2 Y3 Z2 V1 V2 V3
V V
I2 3 N
Z3
Z Z u23 Z + J12
U 31 U
j t
7
J23
+
i3
J 31 2e 6
3
j23
Z Z U 23
Montage triangle équilibré
I1
Remarque : A chaque instant i1+i2+i3=0 et j12+j23+j31=0
II.2.2) Montage triangle déséquilibré
Les récepteurs différents sont reliés entre deux fils de phase, les courants dans chaque récepteur sont
différents en phase et en valeur.
I3
i1
1
j12
j31 J3
u12
Z1
I1 J1 J 3 i2
2 Z3 u31
I 2 J 2 J1
u23 Z2 - J1
I3 J3 J2
I2
2/3 -
2/3
i3 j23
J2
3
P 3VJ cos 3UI cos avec V / J S 3VJ 3UI Q 3VJ sin 3UI sin
avec neutre
P M 131 M 232 Q 3 M 131 M 232
Triphasé équilibré Q 3M 23
1
Q 3 M 131 M 232
13 23
Triphasé 1
M 23 M 312 M 123
déséquilibré avec PM 1
1N M 2
2N M 3
3N Q
neutre 3
1
M 23 M 312 M 123
Triphasé P M 131 M 232 Q
3
déséquilibré sans P M 11N ' M 22N ' M 33N ' avec un
neutre Q 3( M 2 N ' M 12N ' ) avec un neutre
1
neutre artificiel
artificiel
V) Schéma monophasé équivalent d’un système équilibré
Si un système est équilibré, il n’est pas nécessaire d’étudier son fonctionnement dans sa globalité et l’étude
du fonctionnement d’une de ses phases est suffisante.
Le schéma monophasé équivalent va donc modéliser le fonctionnement d’une phase et il fera intervenir les
tensions simples et les courants de ligne.
I
I1
I2
I3 Charge Charge
P,Q V P/3,Q/3
V1 V2 V3
IN
superposition de trois systèmes de même fréquence : un système équilibré direct Vd , a Vd , aVd , un système 2
équilibré inverse Vi , aVi , a Vi
2
et un système homopolaire V ,V ,V h h h
Comme l’étude d’un système équilibré est plus facile, cette transformation peut parfois se justifier.
Les composantes se déterminent donc par une construction vectorielle
Ou par les relations de passages suivantes
V2 a 2 Vd a 2Vi
V1 V I1* Ie j1
j 2 / 3
* j 2 / 3
V2 Ve et I2 Ie 2
j 4 / 3 * j 3 4 / 3
V3 Ve I3 Ie
Puissance apparente complexe :
S V1 I1* V2 I2* V3 I3* 3 Vd Id* Vi Ii* Vh Ih* PQ jQ
Im S Qd Qi Qh
P Pd Pi Ph
k
donc S S d Si S h S Pd Pi Ph Qd Qi Qh
2 2
P Re S Pd Pi Ph
TRANSFORMATEURS MONOPHASES
I) Présentation
I.1) Notations :
Si on fait rentrer un courant par les bornes homologues, il Convention Convention
récepteur générateur
apparaît une fém e telle que la bobine se comporte comme un C
générateur. i1 i i2
V20 N 2 f1 i
Rapport de transformation : m . 1 e2 v2
V1N N1 v1 e1 i
f2
Relation de Boucherot : N1 spires N 2 spires
V1 2 ˆ avec
ˆ et V2 4, 44 N 2 fBS r1 résistances r 2 résistances
N1 fBS f1 Tran sform ateur réel f2
2 fuites fuites
4,44
f : fréquence (Hz);
I1 I2
B max : valeur maximale du champ magnétique (T)
S : section du circuit magnétique (m2 ) V1 V2
di d V1
f1 V 20
v1 r1i10 f 1 10 N1 C 0
1
r1 résis t ance s
f1f ui tes
IµA IµR
Lµ est l’inductance magnétisante V1 Rµ Lµ V’10
V20
IµR I10= Iµ
C0 V’10 car V '10 jN1C 0
C0 V’10 N1 10 f10 = fI10
f10
II.1.2) Bilan de puissances :
A vide le transformateur absorbe
r1 I102 : pertes Joules de l'enroulement primaire
V' 2
2
P10 r1 I102 10
avec V '10 qui mesuré est égal à P10 V1 I10 cos 10 .
R Rµ I µA : pertes fer du circuit magnétique
2
Rµ
µ
f 1 I102 : puissance réactive de fuite dans l'enroulement primaire
V 2
2
Q10 f 1 I102 10
avec V10 qui mesuré est égal à
Lµ L Lµ I µR : puissance magnétisante du circuit magnétique
2
µ
Q10 V1 I10 sin 10 .
Iµ
V1
I1µA I1µR V’1 jf1 I1
V’2 V2
V1 Rµ Lµ V’1 C V’2 2 V2+r2I2
r1I1
-V’2
I1µR Iµ
-V2 -r2I2
2
I1
-mI2
I10
-I2
Puissance utile
P2 V2 I 2 cos 2
Aux bornes de Dans Dans
l’enroulement l’enroulement Dans le fer l’enroulement Charge
secondaire
primaire primaire Puissance disponible
Q2 V2 I 2 sin 2
Puissance
Puissance fournie absorbée par le
Puissance magnétisante
Q1 V1I1 sin 1 flux de fuite
Puissance QM V1I1µR Lµ I12µR
absorbée par le Q f 2 f 2 I 22
flux de fuite
Q f 1 f 1 I12
II.3) Transformateur dans l’hypothèse de Kapp :
II.3.1) Simplifications
I1 V V20 V
Dans l’hypothèse de Kapp N1i1 N 2i2 0 alors : m et : 20 20 m
I2 V1 V1 r1 j f 1 I10 V1
L’approximation ainsi faite revient à considérer le schéma équivalent suivant
f1 r2 f2
I1 r1 -mI2 I2 N 1 spires
r 1 résistances
N 1 spires
f1 fuite s
r 1 résistances
f1 fuite s
V’2 V2
V1 V’1
N1 N2
II.3.2) Schéma équivalent
Iµ I1 RP N1 spires
r1 rés istances
f1 fuites
I2
I1µA I1µR
V’2 =V20 V2 Iµ
V1 Rµ Lµ V’1
I1µA I1µR
-V2/m V2
N1 N2 V1 Rµ Lµ
N1 N2
III) Exploitations
V1 I10
2
De même Q10 S10 P 2 2
10 P 2
10 Schéma de l’essai à vide
V1 2
V 2
Q10 f 1 I102 Q10 soit Lµ
1
4
V20 2 > 0
jLSI2
2
x I2n
2 : imposé par la charge V2 0 I2
RSI2 cos 2 =0,9
2 < 0
I2 -2 cos 2 = 0,8
cos 2 = 0,6
-4
III.3) Rendement
Le rendement est déterminé soit :
Pertes
par la méthode des pertes séparées : essai à vide et en court Joules
100
circuit.
par la méthode directe par un essai en charge.
P2 P2
P1 P2 PJ Pfer Pertes
Fer
P V2 I 2 cos 2 V2 cos 2
2
P1 V2 I 2 cos 2 RS I 22 Pfer Pfer
V2 cos 2 RS I 2
I2
Cette fonction admet un maximum lorsque I2
I2N
Pfer Pjoules RS I 22
RESUMÉ sur LA QUALITÉ DE L’ÉNERGIE
Ip Ip2
Ip1+Ip2
II.2) Perturbations conduites transmises (ou couplées) par liaison directe ou impédance commune
Réseau
+
Impédance réseau
Couplage par
Couplage direct en impédance commune
imd1 +imc/2 imd1 -imc/2 mode différentiel et en mode différentiel
commun imd3 +imc3/2 imd3 -imc3/2 et commun
imd2 -imc2/2
imc=imc1+imc2+imc3 imc2
U1 U2 U3
imc1 imc3
ZPE1 ZPE2 ZPE3
Couplage conduit capacitif ou diaphonie capacitive : Couplage conduit inductif ou diaphonie inductive :
deux plans proches Deux fils proches
1
II.3) Perturbations rayonnées transmises par (ou couplées) par liaison directe ou impédance commune
Transmission (ou couplage) par rayonnement (ou champ)
Tout champ électromagnétique est composé d’un champ électrique et d’un champ magnétique :
Dipôle électrique Dipôle magnétique
Source de tension :E>>H Source de courant :H>>E
Haute impédance : antenne Faible impédance
Boucle <<
2
V) Solutions et recommandations CEM
L, r R L, r R L, r R
C C C
3
V.4) Filtrage HF ou filtres RFI en modes différentiel commun et mixte
Les filtres de haute fréquence (100KHz à 30MHz) sont ceux que l'on trouve
maintenant systématiquement à l'arrivée secteur des appareils pour
l'amélioration des équipements en matière de CEM.
Ils sont du type passe-bas. Leur fonctionnement repose sur le principe du pont
diviseur
4
TRANSFORMATEURS TRIPHASES
I) Présentation
I.1) Constitution :
Un transformateur triphasé comporte un primaire et un secondaire qui peuvent être couplés de diverses
manières.
I.3) Couplages :
U 20
Le rapport de transformation d’un transformateur triphasé est le quotient m
.
U1
N2
A la différence du transformateur monophasé ce rapport n’est pas toujours égal à car il dépend du mode
N1
de couplage.
VA Va
I.3.1) Notations :
A a
Une ligne correspond aux enroulements sur un noyau.
A,B,C sont les bornes hautes tension et a,b,c les bornes basses tension. B b
Ces bornes correspondent aux bornes homologues.
C c
On suppose les enroulements bobinés dans le même sens.
Ainsi les tensions VA et Va sont en phases N1
N n
N2
VAN
I.3.2) Indice horaire h:
L’indice horaire est un nombre h multiplié par qui indique le déphasage
6 h=11 h=1
compté en sens horaire d’une tension simple ou composée du secondaire Van ou h=10 h=2
U ab par rapport à une tension simple ou composée du primaire VAN ou U AB h=9 h=3 Van
h=8 h=4
I.3.3) Choix des couplages :
h=7 h=5
La présence du neutre dans les installations basse tension permet h=6
d’obtenir 2 types de tension : simple pour les usages domestiques usuels ou composée pour l’alimentation
des petits moteurs.
Il est intéressant en haute tension d’avoir un couplage qui fait apparaître le neutre. Le neutre, les
parties métalliques et magnétiques sont mises au potentiel de la terre ce qui réduit l’isolement des
bobines haute tension.
On évite d’avoir le même couplage au primaire et au secondaire pour ne pas transmettre intégralement
le déséquilibre éventuel des courants. Sin le neutre est nécessaire des deux côtés alors le montage Yz
ou Zy est alors communément employé.
I.3.4) Couplages courants :
C c Vc Vb
VC VB
N n
N1 N2
VA UAB
A a
Va=Uab
N2 UAB
Yd 1 B b /6
3N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB
N1 N2/2 N2/2
VA VAN
A a -Vb
2Van
3 N2 Va
Yz 11 B b /6
2 N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB
N1 N2
VA=UAB UAB
A a -Vb
N2 Uab Va
Dy 11 3 B b /6
N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB
N1 N2 UAB
VA -Vb
A a
Uab
Va
N2 UAB
Dd 0 B b
N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB
N2 2UAN
N1/2 N1/2
VA
A a
Uab
Va=Van
2 N2 2VAN
Zy 1 B b /6
3 N1 N n
C c
Vc Vb
N n VC VB
II) Modélisation
R2 L2
I1 I’1 jh
I2
A a
N1 spires
me
r1 résistances
f1 fuites
6
Iµ
I1µA I1µR
V’2 =V20 V2
V1 Rµ Lµ V’1
N1 N2
N n
II.2) Bilan des puissances :
Pertes Joules
Pertes fer
PJ 1 3r1I12
3V12 U12
Pfer 3Rµ I12µA Pertes Joules
Puissance fournie Rµ Rµ
PJ 2 3r2 I 22
P1 3U1 I1 cos 1
Puissance utile
P2 3U 2 I 2 cos 2
Aux bornes de Dans Dans
l’enroulement l’enroulement Dans le fer l’enroulement Charge
secondaire
primaire primaire Puissance disponible
Q2 3U 2 I 2 sin 2
Puissance
Puissance fournie absorbée par le
Puissance magnétisante
Q1 3U1 I1 sin 1 flux de fuite
Puissance 3V12 U12
QM 3V1I1µR 3Lµ I12µR Q f 2 3 f 2 I 22
absorbée par le Lµ Lµ
flux de fuite
Q f 1 3 f 1 I12
III) Essais
Lµ Lµ
U’2 =mU1CC
III.1.2) Essai en court circuit à courant nominal sous tension réduite
Les pertes Joule permettent de déterminer R2
P1CC
R2
3 I 22CC
mV1CC
R22 L2 2
2
On en déduit aisément Z2
I 2 CC AC
A I1N
AC W
2 U1CC V
mV1CC Q1CC
donc X 2 L2 R2 2
2 W
I 2 CC 3I 2CC
Schéma de l’essai en court-circuit
III.2) Diagramme de Kapp :
Comme en monophasé on obtient
y
V20
jL2 I2
x
2 : imposé par la charge V2
R2I2
I2
III.3) Rendement :
M M M
Moteur
G G
Génératrice
Ri di U di U
L RI L
E dt E dt
u r
U1 < U 2
I
-Cp
Cu = kI²- Cp
U1 < U2
I Cu = kI²- Cp
-Cp
V) Equation mécanique
Le moteur s’il subit des accélérations répondra à l’équation classique des solides en rotation :
d
J Cem Cr
dt
Pcoll T p
2
Pertes fer (k’’U )
Pertes mécaniques
(const ou k’)
Induit : U.I
Puissance Puissance Puissance
absorbée Inducteur : ueie électrique Mécanique
EI = Tem Tu
Pertes Joules
Inducteur : reie2 =ueie
-In
Démarrage en descente Descente normale
Q3 Q4
vitesse
Les machines asynchrones
I) Moteur asynchrone
Le champ tournant créé par le stator induit des courants dans le rotor tournant à une vitesse différente du
champ tournant.
f : fréquence des courants statoriques en Hz.
: pulsation des courants statoriques. =2 ..fS en rad/s.
n : fréquence de rotation du rotor en tr/s.
nS : fréquence de rotation du champ tournant (synchronisme) en tr/s..
: vitesse angulaire du rotor en rad/s. =2n
S : vitesse angulaire du champ tournant (synchronisme) en rad/s. . S =2nS.
p jR 3 RI ' 2
PfR 0 gPtr
V2
PfS 3
Rf
X I
I
3
p jS 3r1 I12 3rJ 2 RB I 2 I10
2 R
V1 Rf Xm g
g est le glissement.
IV.1) Détermination des éléments du modèle :
V) Expression du couple :
R V1
Ptr 3 I '2 I'
g R
2
X2
2
g
R V12 3R.V12
Tem 3 Tem
g s R 2 R2 2
2
g X S . g . X
g
( R)2 R 3 V12 R
Tmax si g. X 2 c’est à dire pour gT max alors Tmax avec X '2 . à gT max
g X S 2 X 2 X
R
PTR 3 .I 22 PJR 3R.I 22
g
Tem
Tem
instable
g
-1 0 1
n
stable 0 nS 2nS
instable
moteur génératrice
génératrice moteur
Résumé Machines Synchrones
I) Introduction
Convertisseurs d’énergie mécanique en énergie électrique Machine
monophasée
Machine
Triphasée
bobines de l’induit sont alors le siège de f.é.m. alternative de pulsation EPN JCC B EPN
= p.S. alors EPN = K p n N max =K'
La caractéristique EPN = f(ie) est donc identique à celle de la courbe de Caractéristique en court circuit
EPN (ie )
Z (pour une valeur de iexc fixée A
J CC (ie ) iexc
ATTENTION : EPN et Jcc doivent être obtenus pour une même valeur
de courant d'excitation ie .
II.2.2) Détermination de r
Elle se fait par la mesure de la résistance RB entre phases, par une méthode voltampèremétrique.
Couplage étoile Couplage triangle
r
r r
r r r
RB = 2r R B = (2/3) r
X=L J
J
V EPN
V
XJ
EPN
/2
V) BILAN.
(iexc ) R
XJ
J
X (J ) J E PN
EP V
N XJ
V
Q<0 : bobine P Q>0 : condensateur
Sous excité Sur excité
R
P>0 : alternateur (J ) R
(iexc )
E PN
(iexc )
J E PN
XJ
XJ ( J ) (i )
exc
(J )
R V V R
Q
(iexc )
J E PN
J
E PN XJ
- < <-/2 /2 < < V XJ
(J ) (iexc ) J
V
(J ) R
R
(iexc )
P<0 : moteur
V
J V
XJ
XJ J
E PN
E PN
Afin de concevoir une installation, il est nécessaire d’estimer le plus justement possible la
puissance maximale (puissance d’utilisation) que devra fournir le distributeur d’énergie.
Baser le calcul de la puissance d'utilisation simplement sur la somme arithmétique des
puissances de tous les récepteurs installés existants conduirait à des résultats économiquement
extraordinairement surévalués et serait en terme d'ingénierie d'une mauvaise pratique.
L'objet de ce chapitre est de fournir une méthodologie pour l'estimation de la puissance
d'utilisation. Il est nécessaire, pour cette estimation, d'évaluer quelques facteurs prenant en
compte :
• La diversité (le non fonctionnement simultané de tous les récepteurs pour un groupe
donné),
• Le niveau d'utilisation réel des récepteurs installés (par exemple un moteur électrique
n'est généralement pas utilisé à sa pleine capacité de charge, etc.),
• Le niveau d'utilisation prévisionnel des récepteurs installés et des extensions de charges
possibles.
Les valeurs données sont basées sur l'expérience et sur des enregistrements réalisés sur des
installations existantes. En plus de fournir une base de données pour le calcul de l'installation
de chaque circuit, la méthodologie proposée permet, à partir de ces calculs de base, de fournir
une valeur globale pour la puissance d'utilisation de l'installation, sur laquelle peut être spécifié
le cahier des charges du système de fourniture en énergie (réseaux de distribution,
transformateur MT/BT, ou groupe électrogène).
1. Puissance installée (kW) :
La puissance installée (kW) est la somme des puissances nominales de tous les récepteurs
de l'installation.
L'indication de la puissance nominale (Pn) est marquée sur la plupart des appareils et
équipements électriques. En pratique, la puissance nominale n'est pas toujours la puissance
réellement consommée par le récepteur. Par exemple, dans le cas d'un moteur électrique, la
puissance nominale correspond à la puissance de sortie sur son arbre. La puissance d'entrée
consommée est évidemment plus importante.
La puissance installée (kW) est la donnée significative pour le choix du dimensionnement
d'un groupe électrogène ou de batteries.
2. Puissance absorbée Pa (kVA) :
La puissance (apparente) absorbée Pa par une charge (qui peut être un simple appareil) est
obtenue à partir de sa puissance nominale et de l'application des coefficients suivants :
• η = rendement unitaire = kW sortie/kW entrée ;
• cos φ = facteur de puissance = kW entrée/kVA entrée.
La puissance apparente consommée de la charge Pa = Pn / (η x cos φ)
De cette valeur se déduit le courant à pleine charge absorbé Ia :
𝑃𝑎
• 𝐼𝑎 = pour une charge monophasée connectée entre phase et neutre ;
𝑉
𝑃𝑎
• 𝐼𝑎 = pour une charge triphasée.
√3𝑈
V = tension phase-neutre (volts) et U = tension phase-phase (volts).
Chapitre 1 : La puissance d’une installation électrique 5
La puissance absorbée (puissance apparente installée) est souvent supposée être la somme
arithmétique des puissances apparentes de chaque récepteur (cette sommation est exacte si
toutes les charges ont le même facteur de puissance). Cependant, il est souvent fait une simple
sommation arithmétique pour des raisons pratiques. De fait, la valeur de la puissance apparente
obtenue est supérieure à la valeur de la puissance absorbée, la différence représente une "marge
sur conception" acceptable.
3. Puissance d'utilisation Pu (kVA) :
Les récepteurs ne fonctionnent pas tous ni en même temps ni à pleine charge : des facteurs
de simultanéité (ks) et d'utilisation (ku) permettant de pondérer la puissance apparente maximale
réellement absorbée par chaque récepteur et groupes de récepteurs.
La puissance d'utilisation Pu (kVA) est la somme arithmétique de ces puissances apparentes
pondérées.
3.1. Facteur d'utilisation maximale (ku) :
Le facteur d'utilisation s'applique individuellement à chaque récepteur.
Dans une installation industrielle, ce facteur peut être estimé en moyenne à 0,75 pour les
moteurs.
Pour l'éclairage et le chauffage, il sera toujours égal à 1.
Pour les prises de courant, tout dépend de leur destination.
3.2. Facteur de diversité - Facteur de simultanéité ou foisonnement (ks) :
Par expérience, on sait que dans la pratique, toutes les charges d'une installation donnée ne
fonctionnement jamais simultanément. Il y a toujours un certain degré de diversité dont on tient
compte par l'utilisation d'un facteur (ks).
Ce facteur est défini comme suit dans la CEI 60050 - Vocabulaire Electrotechnique
International :
• Facteur de simultanéité : rapport, exprimé en valeur numérique ou en %, de la puissance
maximale appelée par un ensemble de clients ou un groupe d'appareils électriques, au
cours d'une période déterminée, à la somme des puissances maximales individuelles
appelées pendant la même période. Conformément à cette définition, la valeur est
toujours ≤ 1 et peut être exprimée en pourcentage.
• Facteur de diversité : inverse du facteur de simultanéité. Cela signifie qu'il sera toujours
≥ 1.
Remarque : dans la pratique, le terme le plus couramment utilisé est le facteur de diversité,
mais il est utilisé en remplacement du facteur de simultanéité. Il sera donc toujours ≤ 1.
Le facteur ks est appliqué à chaque groupe de charges (par exemple, alimenté à partir d'un
tableau de distribution ou de sous-distribution).
4. Exemple d'application des facteurs ku et ks :
La Figure 1 ci-dessous montre un exemple d'estimation de la valeur de la puissance
d'utilisation à tous les niveaux d'une installation, à partir des charges jusqu'au point
d'alimentation. Dans cet exemple, à la somme des puissances absorbées de 126,6 kVA
correspond une puissance d'utilisation aux bornes du transformateur de 58 kVA seulement.
Chapitre 1 : La puissance d’une installation électrique 6
Figure 1 : Exemple d'estimation des puissances (les facteurs utilisés à titre d'exemple n'ont qu'une valeur indicative)
Figure 2 : Dans cet exemple, un immeuble, la borne principale de terre (6) assure la liaison équipotentielle principale. La
barrette de coupure (7) doit permettre de vérifier la valeur de la résistance de terre
1
Le fil de protection, ou conducteur de protection (PE), souvent improprement appelé fil de terre, est le fil électrique assurant
la liaison entre un équipement électrique, souvent métallique, et le tableau électrique celui-ci étant relié à la barrette de terre
qui fait la liaison vers le puits de terre.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 10
Figure 3 : Schéma TT
Figure 4 : Schéma TT
Exemple :
Les électrons disposent maintenant d’un autre chemin pour revenir, en cas de défaut, au
transformateur ONE.
Supposons qu’un défaut d’isolement apparaisse au niveau du récepteur 1 entre la phase 1 et
la carcasse métallique (Figure 5). On constate l’apparition simultanée d’un courant de défaut
Id. Ce courant circule dans une boucle dite de défaut.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 11
2.2. Schéma TN :
On distingue les schémas suivants :
Exemple :
Supposons qu’un défaut d’isolement apparaisse au niveau du récepteur 1 entre la phase 1 et
la carcasse métallique. On constate l’apparition simultanée d’un courant de défaut Id. Ce courant
de défaut est en fait un courant de court-circuit entre phase et neutre.
2.3. Schéma IT :
Aucune liaison électrique n'est réalisée intentionnellement entre le point neutre et la terre. Les
masses d'utilisation de l'installation électrique sont reliées à une prise de terre.
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 13
Figure 9 : Schéma IT
Exemple :
Supposons qu'un défaut franc apparaisse entre une phase (ici la phase 3) et la masse au niveau
d’un récepteur. Il s'agit d'un premier défaut, aussi appelé défaut simple.
Tableau 3 : Influence des réseaux et des récepteurs sur le choix des schémas des liaisons à la terre
Chapitre 2 : Les schémas des liaisons à la terre 16
Tableau 4 : Exemples fréquents rencontrés où le SLT est imposé (ou fortement recommandé) par des textes officiels
Chapitre 3 : Le système d'installation
1. Les tableaux :
Un tableau de distribution est le point d'entrée de l'énergie électrique pour l'installation (ou
pour une partie de l'installation) BT. Le circuit d'arrivée se divise en plusieurs circuits (départs),
chacun de ces circuits est commandé et protégé par l'appareillage installé dans le tableau
(disjoncteurs, contacteurs, interrupteurs, interrupteurs fusibles, etc.).
Les grands types de tableaux sont :
• Le tableau général BT (TGBT) : constitue le point central de la distribution électrique
d’un bâtiment. Il est le lien entre l’arrivée du courant électrique et la distribution de
celui-ci au sein d’une habitation, d’un immeuble... ;
• Les tableaux de contrôle-commande de processus ;
• Le tableau secondaire ou divisionnaire : est un tableau de contrôle secondaire qui peut
être éloigné géographiquement du tableau principal en respectant certaines règles. Il est
utile par exemple si le tableau principal que ce soit en construction neuve ou en
rénovation, ne comporte pas suffisamment de place pour tous les modules de contrôle,
qui seront utiles pour couvrir tous les locaux de l'habitation ;
• Les tableaux de distribution terminaux : Les tableaux de distribution pour des
applications spécifiques (par exemple chauffage, ascenseur, process industriel) peuvent
être installés à côté du tableau général BT ou à proximité de l'application concernée.
Chapitre 3 : Le système d'installation 18
2. Les canalisations :
Deux types de distribution sont possibles :
• Par câbles et conducteurs isolés ;
• Par canalisations préfabriquées.
2.1. Distribution par câbles et conducteurs isolés :
2.1.1. Définitions :
Un conducteur comprend une simple âme métallique avec ou sans une enveloppe isolante.
Un câble est constitué d'un certain nombre de conducteurs, électriquement séparés mais
mécaniquement solidaires, généralement enrobés dans une gaine protectrice souple.
Le terme chemin de câbles désigne l'installation de conducteurs et/ou de câbles avec une
connotation de support et de protection, par exemple : les termes câbles sur tablette, échelle à
câbles, câbles dans des goulottes, câbles dans des caniveaux, etc.… sont tous dénommés «
chemin de câbles ».
2.1.2. Méthode de distribution et d'installation :
La distribution électrique est réalisée via des chemins de câbles qui supportent des
conducteurs isolés ou des câbles assurant leur fixation et leur protection mécanique.
Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, appliquer en plus un facteur de correction
de :
• 0,80 pour deux couches ;
• 0,73 pour trois couches ;
• 0,70 pour quatre ou cinq couches.
2.1.4. Facteur de correction K3 :
Le facteur de correction K3 prend en compte la température ambiante et la nature de l’isolant.
Figure 16 : Cas où Ks = 1
Le calibre du disjoncteur est défini à partir du courant d’emploi des récepteurs, souvent il
peut être choisi immédiatement supérieur au courant d’emploi dans la liste des calibres
existants.
Donc pour choisir un disjoncteur, il suffit de vérifier que :
• In ≥ Ib ;
• Icu ≥ Icc, Icu c’est le pouvoir de coupure du disjoncteur.
Le déclencheur devra toujours être choisi en respectant le critère :
• Thermique : Ib ≤ Irth ≤ Iz (Iz courant admissible dans la canalisation en aval) ;
• Magnétique : Id ≤ Im ≤ Iccmin.
Avec :
Ib : courant d’emploi dans la canalisation ;
Id : courant de surcharge temporaire admissible ;
Iccmini : courant de court-circuit monophasé mini.
6. Etude de la sélectivité entre les disjoncteurs :
La sélectivité est la coordination des dispositifs de coupure automatique de telle sorte qu’un
défaut, survenant en un point quelconque du réseau, soit éliminé par le disjoncteur placé
immédiatement en amont du défaut, et par lui seul.
6.1. Types :
Il existe deux catégories de sélectivité :
• La sélectivité entre deux dispositifs de protection placés en série est dite “totale” lorsque
le dispositif de protection aval (D1) assure la protection jusqu’à la valeur de court-circuit
Chapitre 4 : Etude d'une installation électrique BT 28
Exemples :