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Introduction à l’électromagnétisme.

Abdallah Darkawi

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Abdallah Darkawi. Introduction à l’électromagnétisme.. École d’ingénieur. France. 2019. �cel-
02024746�

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Introduction à
l’électromagnétisme
DUT1 GEII-GIM / A1 ICAM 2018 - 2019

Abdallah DARKAWI

1
Plan du cours

Rappels : Grandeurs électriques


Notion d’Electromagnétisme
I. Introduction
II. Théorème d’Ampère
Circuits magnétiques
I. Excitation et induction magnétique
II.Flux magnétique
III.Application
IV.Exemples
Bobine à noyau de fer
I. Induction et excitation
II.Inductance et Tension
III.Cas particuliers et exemples
IV.Fonctionnement en régime sinusoïdal
V.Energie emmagasinée

2
Chapitre Préliminaire

3
Préliminaire.

I. Grandeurs électriques.
Il existe différentes grandeurs en électrotechnique et électronique de
puissance, les plus utilisées sont la tension et le courant.

• Grandeurs temporelles : Notation v(t) ou i(t).


Si la grandeur est variable en fonction du temps on note toujours
v(t) ou i(t).

• Grandeurs moyennes :
Tous les signaux périodiques de période T possèdent une valeur
moyenne. Notation :
to  T to  T
v(t)  Vmoy  
1 v(t)dt i(t)  Imoy   i(t)dt
1
T to T to

4
Préliminaire.

• Grandeurs efficaces :
Tous les signaux périodiques de période T possèdent une valeur
efficace. Notation :
to  T to  T

T  to T  to
Veff  V  1 v²(t)dt Ieff  I  1 i²(t) dt

• Particularités :
Tension ou courant continu v(t) Veff  Vmoy  V  Cste
i(t)  Ieff  Imoy  I  Cste

Tension ou courant alternatif v(t)  Vmoy  0


i(t)  Imoy  0
5
Préliminaire.

II. Régime permanent sinusoïdal.


II.1 Tension et courant.

v(t) V 2 sin wt 


On pose w = 2pf, f étant la fréquence du
signal.

Si la charge est linéaire on peut toujours écrire : Z  Z e j


Le module Z est fonction de la pulsation w => Z(w).

L’argument  est fonction de la pulsation w => (w).

 = Arg (Z) i(t)  V 2 sin (wt - w )


Zw
6
Préliminaire.

• Représentation de Fresnel :
En sinusoïdale on associe aux grandeurs temporelles un vecteur
tournant.
Exemple : v(t) V 2 sin (wt) V  V e jwt
i(t)  I 2 sin (wt -  ) I  I e j ( wt -  )
V Les vecteurs obtenus sont des
q  wt vecteurs tournants à la pulsation w et
de module la valeur efficace.
q’  wt - 
I
Représentation simplifiée t = 0. V
VV 
I
I  I e - j  = Arg (Z) = Arg (V) - Arg (I) 7
Préliminaire.

II.2 Puissances en monophasées.

v(t) V 2 sin wt 


i(t)  I 2 sin wt -  

• Puissance instantanée :

p(t) v(t)* i(t) V 2 sin wt * I 2 sin wt -  


p(t) 2 V I sin wt  * sin wt -  
cos - cos  2wt -  
p(t) 2 V I
2
p(t) V I cos - V I cos  2wt -  
8
Préliminaire.

p(t) V I cos - V I cos  2wt -  

Terme constant : Terme variable avec le temps :


Puissance moyenne. Puissance fluctuante.

• Puissance active ou moyenne :


T
p(t)   p(t)dt  V I cos
1
T 0
P  V I cos
• Puissance apparente : SV I

• Puissance réactive : Q  V I sin  Rappel : S2  P 2  Q2


9
Préliminaire.

II.3 Puissances en triphasées sur charge équilibrée.

v1(t)  V 2 sin wt 



v2(t)  V 2 sin wt - 2π
3


v3(t)  V 2 sin wt - 4π
3

v1(t)  v2(t)  v3(t)  0

i1(t) I 2 sin  wt -  

i2(t)  I 2 sin wt - 2π - 
3


i3(t)  I 2 sin wt - 4π - 
3

10
Préliminaire.

• Puissance instantanée :
p(t) v1(t)* i1(t)  v2(t)* i2(t)  v3(t)* i3(t)

p(t) 3V I cos - V I cos  2wt -  


   
- V I cos 2 wt  2π -  - V I cos 2 wt  4π - 
3 3
 
p(t) 3V I cos - V I cos  2wt -  
  
- V I cos 2wt  4π -  - V I cos 2wt  8π - 
3 3

p(t) 3V I cos
=> En triphasé il n’existe pas de puissance fluctuante.
11
Préliminaire.

• Puissance active ou moyenne :


T
p(t)   p(t)dt  3V I cos
1
T 0
P  3V I cos  3 Pmono

• Puissance apparente :

S  3 V I  3 Smono
• Puissance réactive :

Q  3 V I sin   3 Qmono

12
Préliminaire.

III. Régime sinusoïdal.


• Résistance :

vR(t)  R iR(t)
vR(t)
iR(t) 
R
2
P  VReff IReff  R I
2
Reff  VReff
R

Q  0 Var

13
Préliminaire.

• Inductance :

diL(t)
vL(t) L
dt

iL(t)  1 vL(t)dt
L

P  0 Watt

Q  VLeff ILeff

2
En sinusoïdale à la pulsation w : Q  Lw I 2
Leff  VLeff
Lw 14
Préliminaire.

• Capacité :

dvC(t)
iC(t) C
dt

vC(t)  1 iC(t)dt
C

P  0 Watt

Q  - VCeff ICeff
2
I Ceff
En sinusoïdale à la pulsation w : Q  - Cw V 2
Ceff -
Cw 15
Notions
d’Électromagnétisme.

16
Électromagnétisme.

Introduction.

• Un aimant attire le fer ou les substances ferromagnétiques (nickel,


cobalt, …)
=> La zone autour de l’aimant est appelée champ magnétique.

• Pôles : extrémités d’un aimant. Un aimant possède au moins deux


pôles, un pôle Nord et un pôle Sud.

• Règles : _ Deux pôles de même nature se repoussent.


_ Deux pôles de nature différente s’attire.

17
Électromagnétisme.

• Lignes d’induction magnétique :


Orientation de la limaille de fer pour un aimant ?


B
 
B B


B
=> Organisation de la limaille en lignes.
 => Ce sont les lignes d’induction magnétique.
B
L’ensemble des lignes d’induction constitue le spectre magnétique.
18
Électromagnétisme.


• Définition en un point M du vecteur induction magnétique : B

_ Direction : Tangente à la ligne de champ en M.

_ Sens : Du pôle Nord vers le pôle Sud.

_ Intensité : Dépend de l’aimant et du point M.

_ Unité : B s’exprime en Tesla (T).

19
Électromagnétisme.

Analogie circuit électrique – circuit magnétique

Circuit électrique Circuit magnétique

f.é.m (V) f.m.m (AT)

Courant I (A) Flux f (Wb)

Résistance R (W) Réluctance  ( AT / Wb)

¶L Â =
1L
R =
S mS

V = RI  NI  
20
Électromagnétisme.

I. Relation de Biot et Savart : Cas particulier.


• Induction crée par un fil infini :
Soit un fil infini ( longueur >> rayon ) parcouru par un courant I.
Calcul de l’induction magnétique en M.
 Soit (C ) un plan perpendiculaire
dB au fil et passant par M.

I 
r M + M dB, le champélémentaire fabriqué
a par dl en P, a un sens et une direction
O  
(C ) donnéepar d l  u PM
  μO I dl  u
 b rPM
dl  dB   2
PM
4π rPM
P+ u PM

L'inductionélémentaire dB est issue d' un produit vectorielle,le vecteur
 
résultantest perpendiculaire aux vecteurs d l et u PM soit dans le plan (C )
21
Électromagnétisme.

  μO I dl  u
dB  
PM
dB 4π 2
I  rPM
rM +M
μ I
O a dB  O dl 2 sin β
4π rPM
(C )
  
 b rPM rM  rPM sin β
dl 
  cos β
P+ u PM z P  OP  - r PM cos β  - r M
sin β
dz P  - sin β sin β - cos β cos β 1 
 - rM  2 rM
dβ sin β
2
sin β

π μ O I sin β μO I Les lignes d’induction


B  2 dβ B sont des cercles de
0 4π r M 2π rM centre 0.
22
Électromagnétisme.

II. Théorème d’Ampère.


II.1 Définition.
Soit un contour G quelconque  fermé et orienté le long duquel on
connaît le vecteur d’inductionB .

Le théorème d’Ampère : La circulation de B sur un contour fermé G
est égale à m0 fois la somme algébrique des courants qui traversent
ce contour.
  
 B . d l   μ0 In
In sont des courants algébriques
On a : et dl est élément de longueur
G
n 0 élémentaire du contour G.

Dans le cas général il est difficile de mener le calcul. L’induction


magnétique sur le contour G étant un vecteur variant en module et en
direction.
23
Électromagnétisme.

II.2 Champ crée par un fil infini.

• Choix de G : on choisit toujours en



B priorité un contour G confondus avec une
r ligne d ’ induction magnétique, B est
 constant.
dl I
• Orientation deG : on oriente G dans le
G sens du vecteur B .
(C )
• Le théorème d’Ampère :
  
 B . d l   μ0 In
Ligne d’induction
magnétique. G
n 0

24
Électromagnétisme.


B
r • Le théorème d’Ampère :
   
dl I
 B . d l   μ0 In
G
n 0
G
(C )
Le courant I produit une induction magnétique orienté dans le
même sens que le contour G, il est compté positivement.
   
G G
 
 B . d l   B dl cos B , d l   B dl G

B  dl  B 2 π r  μ0 I μ0 I
B
G 2πr
Les calculs sont plus simple mais le théorème d’ampère ne se
simplifie que si l’on connaît les lignes d’induction magnétique.
25
Électromagnétisme.

Différentes sources de champ magnétique

26
Animation flash en ligne

27
Circuits magnétiques.

28
Circuits magnétiques.

Introduction.
• Un circuit magnétique est un circuit constitué d’un ou plusieurs
matériaux dont au moins un est magnétique.
• Les circuits magnétiques permettent de canaliser les lignes
d’induction magnétique. Les circuits simples les plus utilisés en
ETT sont les tores (en ferrite) et les carcasses magnétiques (en tôles
magnétiques).

Tore.
Carcasse magnétique.
29
Circuits magnétiques.

• Les carcasses en tôles magnétiques.

Les circuits magnétiques les plus couramment utilisés sont les tôles
magnétiques.
Avantages des tôles magnétiques : Elles sont très bon marché car
facile à fabriquer. On fabrique de grandes tôles dans lesquelles on
vient couper la forme voulue, le circuit magnétique est constitué d’un
empilement de tôles magnétiques.
Inconvénient des tôles magnétiques : Elles sont le siège de pertes
importantes par courant de Foucault et hystérésis et ce malgré le
feuilletage du circuit magnétique. Ces pertes, augmentant avec la
fréquence d’utilisation, limite l’utilisation des tôles magnétiques à
des fréquences proche du 50Hz.

30
Circuits magnétiques.

• Les circuits magnétiques en ferrite.

Les circuits magnétiques en tôles magnétiques, malgré le feuilletage,


restent le siège de pertes par courant de Foucault et hystérésis
l’empêchant de fonctionner en haute fréquence.
Pour les fréquences élevées on utilise des circuits magnétique en
Ferrite.
Avantages de la Ferrite : Elle est le siège de faible pertes par courant
de Foucault et hystérésis. On lui donne la forme voulue, la ferrite
étant une initialement une poudre on la forme dans un moule avec un
liant (« colle spéciale »).

Inconvénient de la Ferrite : Son prix beaucoup plus chère que les


tôles magnétiques de part la complexité et le nombre d’étapes
permettant de créer le circuit magnétique.

31
Circuits magnétiques.

Exemple de quelques formes


de Ferrite. Bien évidemment la
forme en « E » existe aussi en
Ferrite.

32
Circuits magnétiques.
 
I. H excitation et B induction magnétiques.
I.1 Définition des grandeurs.
Les vecteurs d’induction et d’excitation magnétiques sont liés par la
relation :
  m0 perméabilité du vide et m0 = 4 p 10-7 S.I
Bμ0 μr H
m r perméabilité relative du matériau magnétique.

L’induction B s’exprime en Tesla.


L’excitation H s’exprime en A.tr/m.

L’intérêt de l’excitation magnétique H est d’être indépendant du
matériau magnétique.

L’induction magnétique B dépend du matériau magnétique.
33
Circuits magnétiques.

I.2 Propriétés.
En électrotechnique les matériaux magnétiques utilisés sont
caractérisés par mr >> 1. Ces matériaux magnétiques canalisent
l’induction magnétique => B est plus important.
Caractéristique B = f (H) courbe d’aimantation.
Un cycle d’hystérésis a
B(T)
un sens de parcours.
Br Caractéristique
moyenne.
Hc H(A tr/m)
Br : induction rémanente
Hc : excitation coercitive, permet
d’annuler l’induction
magnétique.
Saturation. Zone linéaire. Saturation.
34
Circuits magnétiques.

I.3 Comparaison des matériaux magnétiques.

- Cycle d’hystérésis large - Cycle d’hystérésis étroit


- Grande aimantation rémanente - Hc < 1000 A/m
- Hc > 10 000 A/m
Ils sont utilisés pour la fabrication Ils sont utilisés ns les moteurs et les
d’aimants permanents circuits magnétiques des
transformateurs
Exemple : Sm-Co, Br = 0.T, Hc = 50kA/m
Exemple : FeSi, Br=1,4T, Hc = 8A/m 35
Circuits magnétiques.

I.3 Caractéristique simplifiée.


B(T)
Bsat

- Hsat
Hsat H(A tr/m)

- Bsat
Deux parties :
_ Une partie linéaire B = m0 mr H avec mr constant.
_ Une partie saturée B = Bsat quelque soit H.

En électrotechnique on travaille toujours dans la partie linéaire et


jamais en régime saturé. 36
Circuits magnétiques.

I.4 Théorème d’Ampère.


  
• Dans le vide :
 B . d l   μ0 In
G
n 0
  
• Dans un matériau :
 B . d l   μ0 μr In
G
n0
  
 H . d l   In
G
n 0
G étant un contour fermé et
orienté.

Si le contour G est aussi une ligne d’induction orientée dans le sens de


l’induction magnétique le théorème se simplifie :

H . l   In Avec « l » la longueur de la ligne
d’induction magnétique.
n 0

37
Circuits magnétiques.
II. Flux magnétique.
Le flux magnétique f définit le flux d’induction magnétique à travers
une surface orientée S.

S
q 
 S : Vecteur surface, perpendiculaire
B à la surface et de valeur la surface.
θ : Angle entre les deux vecteurs.
 
Calcul théorique : d  dB . dS
En électrotechnique on calcule le flux magnétique dans des cas
simple où le vecteur d’induction est constant et S une surface plane.
 
  B . S  B S cos θ Unité Wb (Weber).

Le flux est conservateur et ne peut jamais


subir de discontinuités. 38
Circuits magnétiques.

III. Application.
Soit le circuit magnétique de perméabilité relative mr. On bobine sur
le circuit magnétique N spires.

S
Parcours et sens des lignes
i(t) d’induction ?
* b
Choisir un section S et son
N
v(t) vecteur?

c a Calcul de S ? S a .c

Longueur moyenne Lmoy des lignes d’induction ?


4b  4 (b - 2c)
Lmoy  Lmax  Lmin   4 (b - c)
2 2
39
Circuits magnétiques.

S

i(t) Contour G du théorème


* d’ampère confondu avec les
N lignes d ’ induction
v(t)
magnétique.

Calcul de l’excitation magnétique H(t) par le théorème d’Ampère ?



H . Lmoy   In H(t). Lmoy  N i(t) H(t) 
N i(t)
n0 Lmoy

Calcul de l’induction B ? B(t)  μ 0 μr H(t)  μ 0 μr


N i(t)
Lmoy

Pour augmenter Bmax on augmente soit Imax soit le nombre de spires n.

40
Circuits magnétiques.


S

B
i(t) Les vecteurs sont colinéaires
* q = 0.
N
v(t)

Calcul du flux magnétique f(t) dans le circuit ?


 
  B . S  B S cos θ
N i(t)
(t) B(t)S (t)  μ 0 μr
Lmoy
S

41
Circuits magnétiques.

IV. Exemples.
Soit un circuit magnétique de section 4cm par 5cm. Sachant que le
flux traversant ce noyau est de 3mWb.

i(t)
*
v(t) N

Calculer l’induction B.

  BS B 
S
B 0,003  0,003  1,5T
0,04* 0,05 0,002
42
Circuits magnétiques.

Soit un tore magnétique de longueur moyenne 0,3m.


On impose N I = 2400A.tr.

i(t)
*
v(t) N

Calculer l’excitation magnétique H.


2400
H Lmoy  N I H  8000A.tr/m
0,3
On souhaite une induction B = 1T, déterminer la perméabilité
relative mr.

B  μ0 μr H μr  1  100
4 π 10 8000
-7

43
Bobine à
Noyau de Fer.

44
Bobine à noyau de fer.

Les composants passifs sont très utilisés pour le filtrage, l’inductance


est un composant essentiel pour lisser les courants.
Le but de ce chapitre est de mieux comprendre comment construire et
dimensionner une inductance en électrotechnique.

I. Induction B(t), excitation H(t) et flux (t).

Soit un tore magnétique de longueur moyenne Lmoy et de section S.


On bobine N spires sur le circuit magnétique.

45
Bobine à noyau de fer.

I.1 Fléchage des grandeurs.

Placer le point : les courants entrants


S par un point créent un flux positif et
>0 ces courants sont comptés
i(t) positivement.

N Orienter le flux : Règle de la main


droite posé sur la bobine. Le courant
entre par le poignet et sort par le bout
des doigts le pouce indique le sens du
flux.

46
Bobine à noyau de fer.

I.2 Détermination de B(t) et H(t).


S
>0
i(t)

  
Théorème d’ampère :  H . d l   In
G
n 0

H(t). Lmoy  N i(t)


N i(t)
B(t)  μ0 μr H(t) B(t)  μ0 μr
Lmoy
47
Bobine à noyau de fer.

I.3 Détermination de (t) et y(t).

>0 S
i(t) Le flux  est le flux traversant le
circuit magnétique. Quel est le
N flux total traversant la bobine ?

La bobine comporte N spires elle voit un flux totalisé y(t).

N i(t)
(t)  B(t) S  μ0 μr S
Lmoy

N2 i(t)
ψ(t)  N (t)  μ0 μr S
Lmoy
48
Bobine à noyau de fer.

II. Inductance et Tension.


II.1 Inductance et Réluctance.

>0 S
i(t)
N2 i(t)
ψ(t)  N (t)  μ0 μr S
N Lmoy

μ0 μ r S Fonction de
ψ(t)  N 2
i(t) l’alimentation.
Lmoy
Fonction du Fonction du
câblage. circuit magnétique.
49
Bobine à noyau de fer.

μ0 μ r S
ψ(t)  N 2
i(t)
Lmoy

Le flux totalisé dépend de trois facteurs i(t), le nombre de spires N et


d ’ un terme ne dépendant que des caractéristiques du circuit
magnétique.

μ0 μ r S
On note la perméance d’un circuit magnétique : P 
Lmoy

Lmoy
On note la réluctance : R  
1
P μ0 μ r S

50
Bobine à noyau de fer.

Modification du théorème d’ampère :


H(t)Lmoy   In H(t) Lmoy 
B(t)
Lmoy S
n 0 μ0 μ r S

Lmoy
H(t) Lmoy  B(t) S  (t) R
μ0 μ r S


R (t)   In
n0

51
Bobine à noyau de fer.

S
>0 
i(t) R (t)   In
n0

N
R (t)  N i(t)

2
Le flux totalisé est : ψ(t)  N (t)  N i(t)
R
On définit alors une grandeur appelée inductance propre :

ψ(t ) N2 2
L  L N
i(t) R R
Cette inductance L est fonction du circuit magnétique et du nombre de
spires N.
52
Bobine à noyau de fer.

II.2 Tension aux bornes d’une bobine.

S
>0
i(t) Tout enroulement de N spires
traversé par un flux (t) voit
N apparaître à ses bornes une tension
v(t) v(t).

d (t)
v(t) N La tension v(t) est orienté pointe de la
dt flèche vers le point.

d N (t) d L i(t)
v(t) 
dt dt
Si le circuit est linéaire mr = Cste on L = Cste :
d i(t)
v(t) L
dt
53
Bobine à noyau de fer.

III. Cas particuliers et exemples.


III. 1 Bobine à un enroulement.
Soit un tore magnétique de perméabilité relative mr, de longueur
moyenne Lmoy et de section S. On bobine sur le tore N spires.
L
>0 S •R ? R  1  moy
P μ0 μ r S
i(t)
• Placer le point si i(t) donne le
sens du flux. Indiquer le sens de
v(t) N (t).
• Flécher la tension d’entrée v(t).

• Quelle est la relation entre (t) et v(t) ? v(t) N d (t)


dt
• Quelle est la relation entre (t) et i(t) ? R (t)  N i(t)
54
Bobine à noyau de fer.

III. 2 Bobine à deux enroulements.


Soit un circuit magnétique de perméabilité relative mr, de longueur
moyenne Lmoy et de section S. On bobine sur le circuit deux
enroulements de N1 et N2 spires.

>0 Le courant i1(t)


i1(t) i2(t) détermine le sens du
flux (t).
v1(t) N1 N2 v2(t)
•R ? R 
Lmoy
μ0 μ r S

• Est-ce que i2(t) produit un flux positif ? OUI


•Placer le deuxième point.
• Relation entre (t) et i(t) ? R (t)  N1 i1(t)  N2 i2(t)
d (t) d (t)
• v1(t) et v2(t) ? v1(t)  N1 v2(t)  N2
dt dt
55
Bobine à noyau de fer.

>0
i1(t)

v1(t) N1 N2 v2(t)

i2(t)

• Est-ce que i2(t) produit un flux positif ? NON


•Placer le deuxième point.

• Relation entre (t) et i(t) ? R (t)  N1 i1(t)  N2 i2(t)

d (t) d (t)
• v1(t) et v2(t) ? v1(t)  N1 v2(t)  N2
dt dt
56
Bobine à noyau de fer.

III. 3 Bobine à trois enroulements.


Soit un circuit magnétique de perméabilité relative mr, de longueur
moyenne Lmoy et de section S. On bobine sur le circuit trois
enroulements.

>0

N1 N2

N3

• Placer les points.

57
Bobine à noyau de fer.

• Placer les points.

N1 N2

N3

N3

N1 N2

58
Bobine à noyau de fer.

III. 4 Bobine avec entrefer.


Soit un circuit magnétique de perméabilité relative mr, de longueur
moyenne Lmoy et de section S. On bobine sur le circuit un enroulement
et on taille un entrefer e.
Matériau magnétique :
• Longueur lmoy.
• Section S.
•Perméabilité m = m0 mr.
i(t) • Hm et Bm.

v(t) N e
Entrefer :
• Longueur e.
• Section S.
• Perméabilité m = m0 mr.
• He et Be.
59
Bobine à noyau de fer.

Théorème d’Ampère :
i(t)   
v(t) N e  H . d l   In
G
n 0

G Hm (t) lmoy  He (t)e  N i(t)

Calcul de l’induction B(t) :


Rappel : le flux ne peut pas subir de discontinuité.
On a donc m(t) = e(t) => Bm(t) S = Be(t) S.

Bm(t) = Be(t) = B(t) μ0 μr Hm (t) μ0 He (t)

B(t) moy  e   N i(t)


B(t) B(t) l
lmoy  e  N i(t)
μ0 μ r μ0  μ0 μr μ0 
60
Bobine à noyau de fer.

i(t)

B(t) moy  e   N i(t)


N e l
v(t)
 μ0 μr μ0 
G

Calcul du flux (t) : (t) = B(t) S

N S i(t) N i(t)
(t)  B(t)S  
lmoy lmoy
 e  e
μ0 μr μ0 μ0 μr S μ0 S

On retrouve des réluctances. R m 


lmoy
μ0 μ r S
Re  e
μ0 S
R m  R e (t) R T (t) N i(t)
61
Bobine à noyau de fer.

i(t) lmoy
Rm
μ0 μ r S
v(t) N e
G Re  e
μ0 S

2
Inductance : L N
RT
lmoy
Hypothèse : mr >> 1  e
μ0 μ r μ0

R m  R e
2
L N
Re
62
Bobine à noyau de fer.

IV. Fonctionnement en sinusoïdale.

i(t) v(t) V 2 sin wt 


d(t)
v(t) N v(t) N
dt
R (t)  N i(t)

- cos wt 
v(t) N
d(t) Φ(t) V 2    - V 2 cos wt 
dt N  w  Nw

Φ(t) - Φmax cos wt  Φmax  V 2  Bmax S


Nw

V  2 π N Bmax S f V  4,44 N Bmax S f


2
63
Bobine à noyau de fer.

V. Énergie emmagasinée.
On note w l’énergie dans une inductance elle s’exprime en J (joules).
On peut calculer la variation d’énergie W entre l’instant 0 et t0.
t0
W   v(t)i(t)dt
0

di(t)
t0 i(t0)
W   L i(t)dt   L i(t)di(t)
0 dt i(0)
i(t0)
W  L 
i²(t)
 1 L i²(t0) - 1 L i²(0)
 2  i(0) 2 2

On peut calculer l’énergie Wmax. Wmax  1 L I 2max


2
64

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