l’évolution de la monnaie en france

Boschard , Geffroy, Ed Adlouni

GESTION DES ENTREPRISES ET ADMINISTRATIONS

économie
2017/2018
 I) Le franc

A) L’histoire du Franc

La naissance du franc
Le franc à cheval, monnaie en or, a été frappé la première fois en 1360 par le roi Jean II le
bon, pour payer la caution de sa libération de prison en Angleterre.
Rapidement abandonné, le franc refera son apparition en 1575 sous Henri III, en Argent
cette fois, et de la valeur d'une livre. Le franc sera remplacé en 1643 par l'écu.

Le retour du franc
Afin de stabiliser le système monétaire, la Convention relance l'émission du Franc, avec et
c'est une nouveauté, un poids fixe et système décimal pour ses subdivisions (décimes puis
centimes)
La banque de France est créée en 1800 et contribuera à imposer la nouvelle monnaie,
métallique ou papier.
Napoléon introduira les pièces de 40F et 20F or, et leurs subdivisions en argent et en
bronze, qui traverseront les crises, la restauration et les révolutions jusqu'à la première
guerre mondiale.

Le Franc au XXIème siècle

En 1924, dans un contexte d'effondrement général de l'économie, Poincaré met fin au
franc Germinal et dévalue le franc pour revenir à l'étalon Or, en vain.
Léon Blum est obligé de dévaluer à nouveau le franc en 1936, sa valeur rechute jusqu'à la
seconde guerre mondiale.
En 1960, sous Pinay, le Général de Gaulle crée le Nouveau Franc (valant 100 anciens
francs), dans le cadre de la construction Européenne et de son nouveau système monétaire.

L'Euro
En 1991, les pays Européens signent le traité de Maastricht, qui prévoie l'émission d'une
monnaie commune qui verra le jour le 1er janvier 1999.
L'Euro a remplacé le franc et les principales monnaies européennes depuis le premier
juillet 2002... Pour encore quelques années si tout se passe bien !
B) Le Franc au 20ème siècle

Le franc est frappé durant tout le XIXe siècle et garde une certaine stabilité jusqu'au début
du XXe siècle.
Dès août 1914, avec l'entrée en guerre donc, le franc français cesse d'être convertible en
or : il a cours forcé. Les cours de change à taux fixe sont, durant le conflit, de moins en
moins tenables et on assiste à la mise en place de changes flottants sur des marchés
monétaires parallèles.

La crise du franc
Le financement de la première guerre mondiale fut très lourd pour la France (qui a par
exemple eu recours au vote de nouveaux impôts) et par conséquent pour le Franc Français.
Il y a une augmentation de la masse monétaire : en 1914, il y avait 6 milliards de francs en
circulation ; en 1919 il y en avait 25,5 milliards. En avril 1920, le franc avait déjà perdu
près de 70 % de sa valeur vis-à-vis du dollar par rapport à la parité d'avant-guerre.
L'inflation s'emballe comme jamais auparavant : les prix doublent entre 1925 et 1926.
Le franc, une monnaie faible
En 1926, Poincaré dévalue le franc (met fin au franc Germinal) et revient au système
d’Etalon-or pour tenter de croire à l’illusion du retour de « l’ancien franc », mais en vain.
Le franc connaît par la suite de nouvelles attaques sur le marché (1931, 1934) puis en
1936 et 1938, le gouvernement du Front populaire décide deux dévaluations progressives
de 35% et 25% pour, entre temps, abandonner en octobre 1936, la convertibilité en or. À
la veille de la guerre, le franc Poincaré avait perdu 75 % de sa valeur depuis 1928.
Pendant la seconde guerre mondiale, l’emprise des Allemands sur le territoire français
déséquilibre encore plus l’équilibre monétaire. Le franc reste une monnaie faible.
Le nouveau franc
Revenu au pouvoir le 1er juin 1958, le général de Gaulle décide de réformer la structure
économique et constitutionnelle du pays, et a pour but de créer un « franc lourd ». La
convertibilité externe de la monnaie est rétablie.
Le franc, une monnaie relativement stable
Dans un contexte des 30 Glorieuses ou le commerce industriel international est en plein
essor, les nombreuses dévaluations permettent plus de compétitivité à l’échelle
internationale. Les année 60 représentent une période ou le Franc fut relativement stable,
 avant des connaître les crises dans les années 70 qui entraînent la création du SME
(Système Monétaire Européen). Il garde un cours instable durant les années 80 et est
dévaluée à 3 reprises.
Le passage à l’Euro
Le sort du franc est scellé par la ratification du traité de Maastricht en 1992, prévoyant une
monnaie unique gérée par la Banque centrale européenne. À partir du 1er janvier 1999 le
franc est remplacé par l'euro dans le cadre des transactions bancaires (finance, cartes
bancaires et chéquiers) puis, le 1er Janvier 2002, les pièces et billets libellés en franc sont
remplacés par leurs équivalents en euro. Le taux de conversion est fixé à : 6,559 57
FRF = 1 euro. Le 17 février 2002, les instruments monétaires en francs perdent leur cours
légal.

II) L’euro

Création en 1962, de la politique agricole commune (PAC)

Cette politique institue des prix agricoles uniques à la production, sortes de “prix garantis”
pour les agriculteurs. Pour cela, une unité de compte agricole (UCA) est mise en place, une
sorte de monnaie “commune” pour les produits issus de la terre et de l’élevage.
Par exemple un bœuf vaut X unités de comptes pour tous les pays de la communauté. C’est la
première monnaie européenne “virtuelle”.
Malheureusement ce système ne dura qu’une dizaine d’année, car il a généré une inflation
pour les consommateurs. Et l’équité n’était plus respecté entre les pays après cela.

L'euro (€) est la monnaie de l'union économique et monétaire, formée au sein de l'Union
européenne ; elle est commune à dix-neuf États membres de l'Union européenne qui forment
ainsi la zone euro.
Quatre micro-États (Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican) sont également autorisés à
utiliser l'euro, ainsi que deux pays européens non-membres, le Monténégro et le Kosovo
L'euro est la deuxième monnaie au monde pour le montant des transactions, derrière le dollar
américain et devant le yuan chinois. Depuis octobre 2006, elle est la première monnaie au
monde pour la quantité de billets en circulation ; fin 2013, 956 milliards d'euros sont en
circulation.
En usage dès 1999 pour les transactions financières européennes, il est mis en circulation le
1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire. Il succède à l'ECU, « l'unité de compte européenne »
mise en service en 1979.

Les raisons de l’instauration de cette monnaie unique :

- Lutter contre le coût des opérations de change qui entravait largement la libre
circulation sur le territoire de l’Union. En effet, l’union monétaire est très vite apparue
comme le complément logique à l’achèvement du marché intérieur. Étant donné
l’importance du commerce intra-communautaire, les opérations de change
alourdissaient les coûts des entreprises et augmentaient les prix pour les
consommateurs. Pour profiter pleinement d’un marché unique impliquait donc une
monnaie unique.
- Mettre fin aux mouvements erratiques (mouvements instables) des monnaies
nationales des pays de l’UE et protéger le marché intérieur. En effet, la fin du système
de changes fixes au début des années 1970 a conduit à une forte instabilité du système
monétaire international. La déréglementation financière a par la suite facilité la
spéculation sur les taux de change, avec pour conséquence des mouvements
importants des monnaies européennes, pénalisant fortement les échanges et pesant sur
le niveau des prix. Il s’agissait également de contrecarrer la puissance du dollar, seule
monnaie véritablement internationale.
- Renforcer la compétitivité internationale des entreprises européennes en réduisant les
coûts de leurs opérations transfrontières et en leur facilitant l’accès à un vaste marché
de capitaux pour se financer. L’adoption de l’euro constitue donc une réponse à
l’accélération de la mondialisation économique.
- Enfin l’adoption d’une monnaie unique commune est aussi une étape importante dans
l’approfondissement de l’intégration européenne. Ce transfert important de
souveraineté à l’Union, est un signal fort en vue d’une meilleure coordination des
politiques économiques nationales. L’euro a d’ailleurs déjà conduit à une plus grande
coordination des politiques économiques nationales.
 III) L’Inflation, une cause d’évolution de la monnaie

L’évolution de la monnaie se réalise aussi de part l’inflation des prix. L'inflation est la perte
du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable
des prix. Il s'agit d'un phénomène persistant qui fait monter l'ensemble des prix, et auquel se
superposent des variations sectorielles des prix.
En effet avoir 10 euros en 2003 ce n’est pas avoir 10 euros en 2017. Cela à l’air plutôt
complexe car on a l’image du billet devant soit et on se dit que c’est la même chose. Mais en
thermes de pouvoir d’achat, cela ne correspond pas du tout. Ainsi en 2003, pour avoir 10
euros de pouvoir d’achat un billet de 10 euros suffisait. Mais désormais, il faut 12 euros pour
posséder un pouvoir d’achat d’une valeur de 10 euros. Soit une inflation de 21,1 %. Ce
phénomène est appelé l’inflation.
L’inflation peut toucher tous les produits et toutes les catégories de ménage.
On distingue plusieurs type d’inflation :
- L’inflation par les couts : il s’agit d’une augmentation des couts de productivité ou
des salaires. Afin de conserver un bénéfice suffisant, les entreprises répercutent ces
augmentations sur les prix de leurs produits ou services. C’est un cercle vicieux.
- L’inflation peut aussi être en rapport avec le principe de rareté. Le fait est que la
demande se révèle plus forte que l’offre disponible. Cela peut être lié à une
modification des comportements des consommateurs. Prenons un exemple simple la
Yeezy Boost d’Adidas et Kanye West. Ces chaussures sorties en édition limités à 10
000 exemplaires ne sont vendues qu’à 200 euros aux chanceux tirés au sort. Mais
elles se revendent neuves à près de 2000 euros. Cela s’explique par la rareté du
produit et donc la rareté des offreurs face à un nombre grandissant de demandeurs.
Plus récemment on peut citer l’exemple du beurre.
L’inflation présente tout de même beaucoup d’inconvénients et avantages.

Les Inconvénients :
L’inflation pénalise les personnes à revenus fixes. En effet comme expliqué précédemment, il
a pour conséquences de faire baisser le pouvoir d’achat.
L’inflation n’est également pas en faveur du commerce extérieur car elle rend les produits
plus cher à l’étranger.

Les avantages :
L’inflation permet aux entreprises comme aux ménages d’alléger leurs dettes. Les
entreprises voient leur chiffre d’affaire augmenter mais l’inflation masque la baisse du
pouvoir d’achat.
L’inflation des prix peut aussi être la conséquence d’événement exogènes. En effet, une
grève des salariés, un tremblement de terre, un nouveau mode de consommation, un
attentat peuvent avoir des conséquences sur la valeur de l’euro en France quand bien même
ces évènements n’ont rien à voir avec celle-ci.

CONCLUSION :

Comme nous avons pu le constater tout le long de cet exposé, la monnaie en France a
connue quelques évolutions. Le franc a marqué la France mais depuis maintenant 15 ans,
comme la plupart des autres pays européen elle a adopté comme monnaie l’euro. Pourtant
l’euro reste une monnaie controversée, en effet selon un sondage fait le 31 décembre 2012
par Atlantico, onze ans après la mise en place de l’Euro, 62% des Français regrettaient le
franc. L’euro reste assez controversé aux yeux des français qui ont vu leur pouvoir d’achat
baisser, mais il semblerait qu’il s’agissait d’un passage obligatoire pour la mise en place d’un
marché efficace dans la mondialisation actuelle. Pourtant aujourd’hui, nombreux sont les
politiciens à promettre un retour au franc, mais est-ce réellement une bonne idée ?