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Droit commercial
Introduction
I) Définition
1) Conception classique
En réalité, le droit commercial classique est à la fois le
droit des commerçants et le droit des actes de
commerce.
Ce droit est aussi celui des deux institutions majeures :
le fonds de commerce et les tribunaux de commerce.
Conception classique
Les immeubles
C) But de l’achat
A) Activités industrielles
Il s’agit:
du courtage ;
de la commission;
du bureau et de l’agence d’affaires, de voyage.
1°) Le courtier
Il rapproche les parties désirant de conclure une
opération: compagnies d’assurance et assuré.
Il ne passe pas le contrat recherché, il conduit les
parties à l’autel, mais ne se marie pas.
Il se limite à rechercher un partenaire, à le rapprocher
d’un autre, à mettre en contact les entreprises
désireuses de contracter et éventuellement à les
renseigner et les assister dans leurs négociations.
2°) Le commissionnaire
• A la différence du courtier, le commissionnaire agit en
son nom pour le compte d’un commettant, il passe le
contrat pour le compte de ce dernier, mais en son nom
propre, et le tiers cocontractant ne connaît que lui.
• Le secteur de prédilection de la commission est celui
des transports, le commissionnaire concluant le contrat
de transport avec le transporteur pour le compte de
l’entreprise désirant faire déplacer ou livrer des
marchandises.
3°) l’agent d’affaires
L’agent d’affaires est celui qui gère les affaires d’autrui:
- recouvrement de créances;
- Organisation de voyages;
- Promotion immobilières;
- Surveillance et organisation de travaux;
- Administrateur de biens;
- Détective privé.
L’expert- comptable qui sort de son rôle traditionnel et
gère des fonds importants pour le compte de
producteurs de cinéma est un agent d’affaires.
Chapitre 2 –La commercialité par accessoire
1) Présentation à l’acceptation
La traite peut être présentée à l’acceptation soit par
le tireur, soit par n’importe lequel des porteurs
successifs.
Ces règles peuvent être modifiées par des clauses
apposées sur la lettre par le tireur ou un porteur
ultérieur.
Une clause peut d’abord imposer au porteur la
présentation à l’acceptation et même fixer un délai
pour cette présentation ; clause « contre
acceptation » ou « à présenter à l’acceptation avant
telle date ». Il en est ainsi lorsque le tireur a des doutes
sur l’intention du tiré de payer et veut être fixé avant
l’échéance.
En sens inverse, une clause peut interdire la
présentation à l’acceptation ou l’interdire avant une
certaine date : clause « non acceptable ou « à ne pas
présenter à l’acceptation avant telle date ».
Tel est le cas si la provision n’existe pas encore ou si le
tireur ne veut pas ennuyer un bon client qui refuse en
général d’accepter les traites tirées sur lui.
Ces clauses d’interdiction sont écartées par la loi dans
deux hypothèses :
s’il s’agit d’une lettre payable à un certain délai de
vue, la présentation à l’acceptation devant faire courir
ce risque ;
si la traite est domiciliée chez le banquier du tiré, la
présentation à l’acceptation devant avertir le tiré de
donner à son banquier les instructions et les fonds
nécessaires pour le paiement de la traite.
Caractère facultatif de l’acceptation
Exceptions opposables
La L.C. est en principe
un titre à ordre qui
peut être transmis au
moyen de la formalité
de l’endossement.
Il existe trois sortes d’endossement :
l’endossement translatif qui fait passer au nouveau
porteur tous les droits attachés à la traite ;
l’endossement pignoratif ou de garantie qui lui donne
un droit de gage sur la traite ;
l’endossement de procuration qui ne confère au
nouveau porteur d’un mandat d’encaissement.
§. 1 – Endossement translatif
Conditions de forme
§. 1 – Modalités de
paiement de la L.C.
C’est le montant total de la traite
qui doit être payé ; cependant si le
tiré offre un paiement partiel, le
porteur ne peut pas le refuser sauf,
à faire dresser protêt pour le solde.
La lettre doit être payée dans la
monnaie ayant cours légal au lieu du
paiement.
§. 2 – Défaut de paiement de
la L.C.
Principes. Le porteur impayé
doit, s’il veut conserver ses
droits, faire dresser un protêt
(A). Il dispose alors de recours
contre les signataires de la
lettre (B). Les délais de
prescription des recours sont
brefs (C).
A) Protêt faute de paiement
Si le tiré (ou le domiciliataire) ne
paie pas la lettre à présentation
ou ne la paie que partiellement,
le porteur doit faire dresser
protêt faute de paiement, sinon il
est « négligent » et perd une
partie de ses recours contre les
autres signataires.
Le protêt est un acte dressé par un huissier ou par un
notaire qui constate officiellement que la traite a été
présentée régulièrement au tiré à l’échéance et qu’elle
n’a pas été payée.
Il contient la copie intégrale de la lettre de change,
une sommation de payer adressée au tiré, la
constatation de la présence ou de l’absence de celui-ci
et, éventuellement, des motifs de refus de paiement.
Le protêt doit être dressé dans les délais de
présentation, c’est-à-dire dans les dix jours qui suivent
l’échéance. En pratique, l’huissier laisse un avis au tiré
lui disant que la traite pourra être retirée par lui à
l’étude, moyennant paiement, jusqu’à telle date.
Après cette date, l’huissier dresse protêt et en remet
une copie sous enveloppe au tiré.
Le protêt est inscrit sur un registre tenu par l’huissier.
B) Recours contre les
signataires
Recours du porteur diligent
Chapitre 1 – définition du
commerçant
Chapitre 2 – le statut du
commerçant
Chapitre 1 – définition du
commerçant
Il importe de distinguer:
Lecommerçant personne
physique
A) L’incompatibilité
L’exercice de certaines professions est incompatible avec
l’exercice de la profession commerciale.
= Les fonctionnaires publics de l’Etat.
Cependant ils peuvent détenir des parts sociales dans la
S.A.R.L. ou des actions dans la société anonyme, sans
pouvoir être gérants ou dirigeants.
L’incompatibilité s’applique aussi aux personnes
exerçant une profession libérale dite noble: avocat,
architecte, expert comptable, notaire, médecins, et
d’une manière générale, les membres des professions
libérales auxquels un règlement de leur ordre interdit
l’exercice du commerce.
Les conséquences
Les actes accomplis ne sont pas nuls
L’intéressé acquiert la qualité de commerçant.
Mais c’est la qualité de commerçant est acquise, c’est
seulement au titre des inconvénients et l’intéressé ne
peut pas se prétendre commerçant.
B) Les interdictions
Interdiction de faire le commerce contre ceux qui ont été
condamnés à une peine afflictive et infamante ou à une
peine d’emprisonnement.
Quelques textes prévoient la déchéance à l’occasion d’une
sanction pénale.
Il s’agit notamment de la loi bancaire qui interdit l’accès à
la profession bancaire à toute personne condamnée
pour un crime ou pour un délit dont la peine est
supérieure à trois mois d’emprisonnement.
Déchéances résultants de la législation des
procédures collectives
Il s’agit des personnes qui ont fait l’objet de
redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire.
Le tribunal qui a ouvert la procédure peut infliger au
débiteur soit la faillite personnelle ou l’interdiction de
gérer.
C– Incapacités
L’obligation d’immatriculation
au registre du commerce ;
Le nom et l’enseigne
L’expression « nom commercial » désigne de façon
générale toute appellation sous laquelle un commerçant
personne physique ou morale, exerce son commerce.
L’enseigne est un signe extérieur qui permet
d’individualiser un établissement et le signaler aux
tiers.
Le nom commercial est cessible. C’est le siège d’un
droit de propriété incorporelle. Sa valeur patrimoniale
autorise les tiers, tel l’acheteur du fonds de commerce,
à faire un usage commercial du patronyme du vendeur.
Mais cet usage souffre de plusieurs restrictions: le nom
commercial doit être suivi ou précédé d’une mention
propre à éviter toute confusion, on lira ainsi « ancien
maison X ».
L’enseigne peut être constituée par une dénomination
de fantaisie (au bon marché, au chic) ou par un
emblème (représenté par exemple, par un animal).
Le choix de l’enseigne est libre, mais cette liberté est
limitée par les impératifs d’une concurrence déloyale, il
n’est pas permis de choisir une enseigne créant la
confusion avec une autre.
L’appréciation de la confusion oblige à considérer la
notoriété de l’enseigne, son territoire et la nature des
clientèles:
La sanction est civile: l’action en concurrence déloyale
est une action en dommages-intérêts fondée sur
l’article 84 D.O.C.
Une différence avec les atteintes aux monopoles
d’exploitation (marques, brevets, dessins et modèles)
qui réalisent des infractions pénales de contrefaçon.
C) Eléments corporels
• Matériels et outillages
- Ces deux mots ont le même sens.
• Par matériels, on vise l’outillage comme les appareils
de manutention ou les véhicules.
• Ce matériel désigne les objets mobiliers servant à
l’exploitation. Il a plus d’importance dans l’industrie
que dans le commerce.
Il peut être compris dans le nantissement par
stipulation expresse et il est frappé légalement du
privilège du vendeur.
Cependant, lorsque le propriétaire est seulement
locataire du matériel considéré; c’est l’hypothèse du
leasing ou crédit-bail, le matériel n’est pas un élément
du fonds de commerce.
Les marchandises
Ce sont tous les objets destinés à la vente.
Il importe de noter que, d’une part, la propriété du
bien fabriqué peut avoir été transférée alors que ce
bien est encore dans les locaux du commerçant en
attendant que l’acheteur vienne en prendre livraison.
D’autre part, les matières premières peuvent appartenir
encore à leur vendeur si celui-ci a inséré dans le contrat
de vente une clause de réserve de propriété. Aux
termes de cette clause, le vendeur demeure
propriétaire jusqu’à l’entier paiement du prix.
En cas de faillite de l’acheteur, le propriétaire pourra
récupérer la propriété de ces marchandises, mais à
condition que ces marchandises n’aient pas été
travaillées et incorporées à d’autres matières et que la
clause de réserve ait été convenue et établie par écrit
au moment de la livraison.
§. 3 – La nature juridique du
fonds
Meuble incorporel
Le fonds est un ensemble d’éléments combinés en vue
d’une destination commune: la création et
l’accroissement d’une clientèle commerciale.
Section 2 – L’exploitation du
fonds de commerce
Le fonds de commerce est exploité par son propriétaire;
- L’apport en société;
- Le nantissement.
§. 1 – La vente du fonds de
commerce
Le fonds de commerce étant soumis à un formalisme
dont l’objectif principal est:
- La protection des parties à la vente;
N.B.
La vente du fonds de commerce doit être considéré
comme un acte de commerce à raison de l’objet du
contrat.
a) Condition de formation
du contrat
- Consentement;
- Capacité;
- Objet;
- Et cause.
1°) consentement
- Du dol;
- De la violence;
- Ou de la lésion.
L’objet du contrat, étant une propriété incorporelle,
c’est-à-dire un droit de clientèle, il est facile de se
tromper ou de se laisser tromper sur l’importance de
cette clientèle.
Ainsi l’erreur, sur la valeur du fonds est prise en
considération par le législateur qui accorde une
réduction du prix de vente lorsque des mentions sur
l’acte de vente sont inexacte, ou inexistante.
Ex. l’indication d’un privilège ou d’un nantissement
pris sur le fonds.
Le dol est constitué dans ce cas d’une simple réticence.
En effet, la loi fait obligation au vendeur de renseigner
l’acquéreur sur certains points.
Le code admet indirectement la lésion comme vice de
consentement.
Quant à la capacité, elle s’apprécie du côté du vendeur
et de l’acheteur.
Quant à l’objet, il est composé de deux éléments: le
fonds et le prix.
Quant à la cause, c’est le motif de la vente, c’est sa
conformité à l’ordre public et aux bonnes mœurs qui
doit être vérifiée.
Le prix de vente