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Semestre : 4
Deuxième Séance
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Régime juridique du commerçant :
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Régime juridique du commerçant :
peut également aboutir à des pertes. Dans ce cas, c'est 'objectif initial qui est
pris en considération, à savoir l'intention de réaliser des bénéfices.
Cependant, malgré que le critère de spéculation se retrouve dans tous les
actes de commerce, certaines critiques lui ont été adressées. En effet, il est
trop large dans la mesure où la spéculation n’est pas l’apanage exclusif des
opérations commerciales. On retrouve la notion de spéculation au niveau de
certaines activités qui sont fondamentalement des activités civiles tel que
l’exploitation agricole ou les professions libérales.
B: le critère économique: la théorie de l’entremise dans circulation des biens.
selon les partisans de cette théorie, à l’origine des activités
économiques, les opérations de production tirant du sol les matières
premières (agriculture) seraient écartées de la qualification d’acte de
commerce. Seul l’agent économique intermédiaire qui s’entremet dans la
circulation des biens réaliserait un acte de commerce. Le défaut de ce critère
est qu’il est restrictif car il exclue certaines activités de production comme
l’exploitation des mines et des carrières.
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Pour éviter toute difficulté la jurisprudence a posé une présomption simple selon
lequel tous les actes effectués par un commerçant sont commerciaux par accessoire
sauf preuve contraire qui peut être apporté par tout moyen. Ce sera à celui qui
entend démontrer le caractère civil du prêt d’établir qu’il n’a pas été souscrit pour les
besoins de son commerce.
C- les actes de commerce par la forme:
Il s’agit d’actes qui sont toujours de nature commerciale en raison de leur forme
quelque soit la personne qui les accomplit. Ces actes relèvent du droit commercial. Il
y a deux type d’actes de commerce par la forme à savoir :
L'article 9 du code de commerce dispose que : « sont réputés acte de commerce : la
lettre de change et le billet à ordre.»
La lettre de change: La lettre de change est un écrit par lequel une personne (le
tireur) donne mandat à une autre (le tiré), de payer à un tiers (porteur ou bénéficiaire)
une certaine somme à une époque fixée.
La lettre de change est réputée acte de commerce quelle que soit la personne qui l'a
signée. Lorsqu'un non-commerçant signe une lettre de change, Il est soumis à la loi
commerciale et aux tribunaux de commerce, sans que cela lui donne la qualité de
commerçant (même en cas de signature répétée de lettre de change).
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Le billet à ordre: Le billet à ordre est un titre par lequel une personne dénommée
souscripteur, s'engage envers une autre personne dénommée bénéficiaire, à payer à
cette personne ou à son ordre, une somme déterminée, à une date déterminée (ex :
crédit bancaire avec billet ordre)
Le Billet à ordre est un acte de commerce même s'il est signé par un non
commerçant, à condition, il résulte d'une transaction commerciale.
Les sociétés commerciales: Les sociétés anonymes, les sociétés en nom collectif, les
sociétés en commandites et les sociétés à responsabilité limitée sont commerciales à
raison de leur forme et quel que soit leur objet. Donc ces sociétés sont commerciales
par leur forme même si leur objet est civil.
Ex : une société en nom collectif gérant un domaine agricole ou une société anonyme
d'expertise comptable (activité libérale).
D- les actes mixtes:
Suivant l'article 4 du code " Lorsque l'acte est commercial pour un contractant et civil
pour l'autre, les règles de droit commercial s'appliquent à la partie pour qui l'acte est
commercial ; elles ne peuvent être opposées à la partie pour qui l'acte est civil, sauf
disposition spéciale contraire ".
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Il s'agit des actes civils pour une partie et commerciaux pour l'autre. Un régime
spécial a été prévu pour ce type d'acte. Le non-commerçant peut se prévaloir contre
le commerçant de la commercialité de l'acte. Le commerçant ne peut par contre
imposer au non commerçant les règles de droit commercial.
L’intérêt de la distinction des actes de commerce et des actes civils
L’intérêt de la distinction entre un acte de commerce et un acte civil se manifeste à
plusieurs égards dans la mesure où chacune de ces deux catégorie d’actes est régie
par un système juridique différent. C’est ce qu’on peut remarquer au niveau des
règles de preuve, de la prescription, de la solidarité et de la compétence judiciaire.
La preuve: en matière civile, l’écrit est exigé pour preuve des obligations dont le
montant excède 10000 dhs (article 443 du DOC). En matière commerciale, le
principe est la liberté de preuve.
La prescription: c’est le délai à l’expiration duquel l’action qui nait d’une
obligation est éteinte, c’est-à-dire qu’on ne peut pas obtenir l’exécution de cette
obligation.
En matière commerciale, la prescription est de cinq ans, alors qu’elle est de 15 ans en
matière civile.
La solidarité: en matière civile, la solidarité entre codébiteur, ne se présume que si
elle est expressément stipulée dans le contrat. Cette solidarité joue de plein droit dans
les obligations contractées entre commerçants.
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Il s'en suit qu'il n'est pas commerçant celui qui fait un ou plusieurs actes de
commerce, dès lors que ses actes ne sont pas accomplis à titre principal et avec une
régularité constante et avec coordination.
Ceci implique la répétition des actes accomplis par l'intéressé. Par exemple :
l'individu qui achète un appartement pour le revendre 5ans plus tard afin de dégager
une plus-value ne sera pas pour autant qualifié de commerçant ; l'opération étant
purement ponctuelle.
b) La profession
C’est l’activité habituellement exercée par une personne pour se procurer les
ressources nécessaires à son existence, en bénéficiant d’une certaine organisation et
d'une certaine compétence.
Section II: l’exercice à titre personnel et indépendant.
La qualité de commerçant s’acquiert en définitif par l’exercice habituel ou
professionnel des activités commerciales, mais pour son propre compte. Autrement
dit, la règle en la matière est la suivante : celui qui exerce des activités commerciales,
même s’il en fait sa profession habituelle, n’est pas un commerçant tant qu’il le fait
pour le compte d’autrui.
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