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Introduction :
Introduction
Les juristes vont distinguer les sujets de droit (les personnes physiques et les personnes morale) et les objets de droit
Expert-comptable : professionnel non commerçant
Le code civil
Code de commerce
Jurisprudence : décision antérieur rendu par les juridictions (les hautes cours nationales)
Usage : pratique non écrites plus ou moins généralisé
Droit international
Droit commercial = droit « spécial » qui déroge aux règles du droit civil
La compétence du tribunal de commerce, c’est de jugé les litiges entre commerçant ou entre particuliers et commerçant
Procédure devant le tribunal de commerce est une procédure qui est orale et qui ne nécessite à pas la présence d’un avocat
Inconvénient de passer devant le tribunal de commerce : exposition de la vie privée ; la publicité
L’arbitrage
- Différence clause compromissoire / compromis
- Champ d’application
- Avantage / inconvénients
- Limites
Institutions administratives
Procédure / coût
Actes de commerce par nature : en raison de l’objet de l’opération (ex : L’achat de bien meuble en vue de la
revente ;L’achat de bien immeuble en vue de la revente ;L’entreprise de location de meuble (prestation de service
commercial) ;L’entreprise de manufacture, de commission ou de transport (terrestre ou maritime) ;L’entreprise de
fourniture ;L’opération de change, de courtage et de nature bancaire).
Actes de commerce par la forme : en raison de la forme utilisée pour accomplir l’opération (ex : lettre de change)
Catégories :
Activités de distribution
Activités industrielles
Activités de service
Activités financières
Activités maritimes
Activités de distribution
L. 110-1 Code de commerce : sont considérés comme des actes de commerce tout achat de biens meubles pour les
revendre soit en nature soit après les avoir retravaillés
Artisan : Personne qui effectue un travail manuel, qui exerce une technique traditionnelle (art,) à son propre compte, aidée souvent
de sa famille et d'apprentis (ex. serrurier, plombier).
Profession libérale : La profession libérale désigne toute profession exercée sur la base de qualifications professionnelles
appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services
intellectuels et conceptuels dans l'intérêt du client et du public »
La différence entre artisan et commerçant n'est pas évidente, il faut vérifier le critère de la spéculation. En effet, l'artisan ne doit
spéculer ni sur les moyens de production utilisés ni sur le travail d'autrui. Autrement dit, les revenus de l'artisan doivent provenir
principalement de son travail manuel.
Activités industrielles
Exception : une société civile immobilière dont l’objet social est d’acquérir des terrains en vue d’édifier des immeubles et
de les revendre n’effectue pas un acte de commerce (Cass. Com., 13 novembre 2007)
Toutefois, si une SCI acquière des immeubles aux fins de les rénover et de les revendre, elle exerce une activité
commerciale malgré sa forme civile (CA Rouen, 22 nov. 95, JCP E 1996, 461)
Activités de service
Secteur « tertiaire »
Cela comprend l’entreprise de transport, de spectacles publics, de vente à l’encan (aux enchères)
Entreprise de fourniture de services telles que les pompes funèbres, la publicité, l’activité hôtelière, les cliniques, etc
Également la location de biens meubles
Activités financières
L’article L. 110-1, 7° du Code de commerce répute actes de commerce toutes les opérations de change, de banque et de
courtage
Activités maritimes
1° Toute entreprise de construction, et tous achats, ventes et reventes de bâtiments pour la navigation intérieure et
extérieure ;
Actes qui sont toujours des actes de commerce, peu importe leur objet et la personne qui les accomplit :
La lettre de change
L. 110-1, C. com. : sont réputées actes de commerce « entre toutes personnes, les lettres de change ».
C’est un titre (appelé encore traite) par lequel une personne (le tireur) demande à une autre personne (le tiré, qui
est son débiteur) de payer une somme d’argent à une certaine date à une troisième personne (le bénéficiaire dit
encore preneur, qui est créancier du tireur)
Limites : exclusion mineure même émancipés (L. 511-5 du code de commerce) et des consommateurs
B) Les actes accomplis par les sociétés commerciales
L. 210-1 du Code de commerce : sont commerciales à raison de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en
nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés par actions.
Les actes (même civils par nature) accomplis par une société commerciale par la forme sont des actes de commerce
(Cass. req., 17 juin 1907).
Le litige qui oppose deux sociétés commerciales, y compris lorsque l’acte en cause a une nature civile, relève des
juridictions commerciales (Cass. com., 10 mars 1998)
Conséquence : compétence du tribunal de commerce sauf pour les sociétés d’exercice libérale professionnelle (SEL)
(Avocats) (art. L. 721-5 du code de commerce)
Les actes accomplis entre associés non commerçants, notamment la cession de parts sociales, demeurent civils dès lors
qu’ils n’ont pas pour effet de transférer le contrôle de l’entreprise ou d’en faciliter son fonctionnement.
Même qualification d’acte de commerce pour la cession d’un fonds de commerce par un non-commerçant (cf. infra
« acte de commerce isolé).
« Requalification » extrêmement fréquente d’un acte civil par nature en acte de commerce dès lors qu’il est accompli par
un commerçant pour les besoins de son activité
Intérêt : unifier le régime juridique applicable à l’ensemble des actes effectués par le commerçant.
- L. 110-1, 9° du Code de commerce : « la loi répute actes de commerce, toutes obligations entre commerçants ».
- Conséquence : des actes civils peuvent revêtir les traits d’un acte de commerce, lorsqu’ils sont accomplis par un
commerçant pour les besoins de son activité (« acte de commerce subjectif accessoire »)
- Ainsi, les contrats passés par un commerçant dans le cadre de son activité relèvent de la qualification d’acte de commerce
: contrat de prêt, contrat de location, achat de matériel, également contrat de travail (alors qu’ils n’entrent pas dans
la liste des actes de commerce par nature)
- En revanche, pour le contrat de travail, compétence exclusive du Conseil de prud’hommes
- Ce jeu de l’accessoire s’applique à toutes les obligations du commerçant : origine contractuelle ou délictuelle.
- Ex : le fait pour un commerçant de se livrer à de la concurrence déloyale (Com. 7 avril 1967).
- Ex : Responsabilité du commettant du fait de son préposé
- En revanche, les actes accomplis par un commerçant personne physique pour les besoins de sa vie privée sont des
actes civils.
- L. 721-6 Code de commerce : « Ne sont pas de la compétence des tribunaux de commerce les actions intentées
contre un propriétaire, cultivateur ou vigneron, pour vente de denrées provenant de son cru, ni les actions intentées
contre un commerçant, pour paiement de denrées et marchandises achetées pour son usage particulier ».
- Ce jeu de l’accessoire joue également au profit des professionnels « civils » : artisan, agriculteur, profession libérale,
etc
- Artisan-plombier, garagiste, électricien réalisent à l’occasion de leur prestation des opérations d’achat/revente
- Ces actes ne sont que « des accessoires obligés » de l’exercice de leur profession.
- Jurisprudence : requalification de ces actes de commerce par nature en « acte civil à titre accessoire » (compétence
du tribunal judiciaire, etc).
2) Une présomption de commercialité des actes accomplis par un commerçant personne physique
- L. 123-7 du code de commerce : « L'immatriculation d'une personne physique emporte présomption de la qualité de
commerçant. Toutefois, cette présomption n'est pas opposable aux tiers et administrations qui apportent la preuve
contraire. Les tiers et administrations ne sont pas admis à se prévaloir de la présomption s'ils savaient que la
personne immatriculée n'était pas commerçante.
- Les actes faits par un commerçant sont présumés faits pour les besoins de son commerce : présomption de commercialité
- Il ne s’agit pas d’une présomption irréfragable. Toute personne qui y a intérêt peut rapporter la preuve contraire et
ramener l’acte attaqué dans le giron du droit commun (civil)
- Par ailleurs, le commençant peut lui-même renverser cette présomption s’il démontre que le tiers est de mauvaise
foi (il faut pouvoir démontrer que le tiers savait qu’il n’agissait pas en qualité de commerçant).
Chap.2 : Une délimitation subjective de la sphère commerciale :
La qualité de commerçant
Article L. 121-1 code de commerce : Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur
profession habituelle.
La jurisprudence a ajouté une dernière condition : l’exercice à titre personnel et indépendant (C)
A) L’activité commerciale
- Le commerçant accomplit des actes de commerce par nature afin d’en tirer un profit
- Cf. énumération non limitative des articles L. 110-1 et L.110-2 du Code de commerce
- Le commerçant cherche à développer une clientèle qui constitue la substance de son fonds de commerce
- Limite : La seule réalisation d’actes de commerce par la forme (lettre de change) ne confère pas la qualité de
commerçant
- Autre ex : « le caractère commercial du cautionnement, à lui seul, ne confère pas la qualité de commerçant à la caution
(Com. 25 mars 1997)
- La cession d’un fonds de commerce par un héritier non-commerçant ne fera pas de lui un commerçant personne
physique.
B) La profession habituelle
La « profession de commerçant s’entend d’une occupation sérieuse de nature à produire des bénéfices et à subvenir
aux besoins de l’existence » (Paris, 30 avril 1906).
Pau, 18 mai 1995 : « l’acte isolé de marchand de biens, non renouvelé, pas plus que l’utilisation de lettres de change
pour règlements dans le cadre d’une activité professionnelle d’architecte ne permet de caractériser une activité
commerciale »
« Sont commerçants pour avoir, de manière indépendante, effectué des actes de commerce à titre de profession
habituelle, des frères ayant exploité en commun le fonds de commerce familial (…) en se substituant à leur mère âgée »
(Com. 30 mars 1993)
Autre ex : multiples opérations d’achat/revente sur internet peut conduire à l’attribution de la qualité de commerçant
de fait
Risque de qualification en « travail dissimulé » (infraction pénale) (outre les redressements fiscaux et sociaux encourus)
Article L. 8221-3, 1° du Code du travail : « Est réputé travail dissimulé par dissimulation d'activité, l'exercice à but
lucratif d'une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services ou l'accomplissement
d'actes de commerce par toute personne qui, se soustrayant intentionnellement à ses obligations :
N’a pas demandé son immatriculation (…) au registre du commerce et des sociétés, lorsque celle-ci est obligatoire, ou
a poursuivi son activité après refus d'immatriculation, ou postérieurement à une radiation »
Condition ajoutée par la jurisprudence afin d’exclure certaines personnes du périmètre de la commercialité :
D’une manière générale, tous les mandataires échappent à cette qualification car ils accomplissent les actes de
commerce au nom et pour le compte d’autrui
Le critère de l’indépendance est celui de pouvoir engager son patrimoine dans l’opération
Modification profonde depuis l’entrée en vigueur de la loi du 14 février 2022 (voir infra)
- Intérêt de l’entreprise individuelle : facilité de création (pas de capital minimum) et souplesse de gestion (pas de
risques d’abus de biens sociaux ou d’abus de confiance)
- Risques de saisie des biens personnels et professionnels par les créanciers professionnels
Evolution
Loi du 1er août 2003 : déclaration d’insaisissabilité de la résidence principale devant Notaire
Loi Macron 2015 : Insaisissabilité de plein droit de la résidence principale de l’entrepreneur à compter de la
publication de la loi et pour les créances nées a posteriori
L. 526-6 du code de commerce : « Tout entrepreneur individuel peut affecter à son activité professionnelle un
patrimoine séparé de son patrimoine personnel, sans création d'une personne morale. Ce patrimoine est composé de
l'ensemble des biens dont l'entrepreneur individuel est titulaire, nécessaires à l'exercice de son activité professionnelle.
Un même bien, droit, obligation ou sûreté ne peut entrer dans la composition que d'un seul patrimoine affecté.
L’entrepreneur peut scinder son patrimoine en deux patrimoines distincts : l’un personnel, l’autre professionnel
Comptabilité séparée
Réforme
Loi du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante
Conséquence : mise en place d’un nouveau statut unique et protecteur pour les entrepreneurs individuels
Disparition de l’EIRL
Application de ce nouveau statut à toutes les créations d’entreprises individuelles 3 mois après la promulgation de la
loi (promulgation de la loi le 15/02/2022)
Pour les entreprises déjà immatriculées, application de ce nouveau dispositif aux seules créances nées
postérieurement à la promulgation de la loi (15/02/2022)
Situation dans laquelle l’exercice du commerce implique des époux ou des partenaires
Initialement, aucun statut protecteur (pas de droits à la retraite, protection sociale, etc)
La loi du 10 juillet 1982 (loi n° 82-596) a permis au conjoint de choisir un statut (salarié, associé, collaborateur) mais
sans obligation d’y souscrire.
Une loi du 2 août 2005 en faveur des PME a instauré une obligation de choix entre l’un de ces trois statuts
A défaut de choix, infraction pénale (travail dissimulé) et application du statut de conjoint salarié (loi PACTE du 22
mai 2019)
« Le conjoint du chef d'une entreprise artisanale, commerciale ou libérale qui y exerce de manière régulière une activité
professionnelle opte pour l'un des statuts suivants :
1° Conjoint collaborateur ;
2° Conjoint salarié ;
3° Conjoint associé.
(…)
Une personne ne peut conserver le statut de conjoint collaborateur pendant une durée supérieure à cinq ans, en tenant compte
de l'ensemble des périodes et des entreprises au titre desquelles elle a opté pour ce statut.
Au-delà de cette durée, le conjoint continuant à exercer une activité professionnelle de manière régulière dans l'entreprise
opte pour le statut de conjoint salarié ou de conjoint associé. A défaut, il est réputé avoir opté pour le statut de conjoint
salarié ».
Le conjoint collaborateur
R. 121-1 du Code de commerce définit le conjoint collaborateur comme celui qui exerce une activité régulière dans
l’entreprise sans être rémunéré et sans avoir la qualité d’associé
Obligation d’une mention au RCS. Seuls les couples mariés ou pacsés sont concernés.
Le CC survivant qui a participé directement et effectivement à l’activité de l’entreprise pendant une certaine durée sans
recevoir de salaire, ni être associé aux résultats, se voit reconnaître un droit de créance calqué sur la créance de salaire
différé au jour du décès.
Le conjoint salarié
Intérêt d’un tel statut : sur le plan du droit social et fiscal, à la fois pour le salarié et pour l’entreprise
Pour le salarié : application du droit du travail : indemnités de chômage/bénéfice d’une formation professionnelle
continue/cotisation retraite/ affiliation au régime général de sécurité sociale.
Pour l’employeur : Le salaire du conjoint salarié est déductible du bénéfice imposable dans la limite d’un plafond
Code de la sécurité sociale : ce statut ne peut être attribué qu’au seul conjoint participant effectivement à l’entreprise à
titre habituel et professionnel, moyennant le versement d’un salaire correspondant au salaire normal de sa
catégorie socio-professionnelle (objectif éviter une fraude).
Le conjoint associé
Cette option ne peut se faire qu’en présence d’entreprise constituée sous forme sociétaire.
Le conjoint doit réaliser un apport au capital de la société (nature, numéraire, industrie cf. infra)
En contrepartie, le conjoint associé bénéficie de droits sociaux (droit à la perception des bénéfices en fin d’exercice
social) et le droit de participer aux décisions sociales (droit de vote)
En cas de divorce, il faudra envisager une « cohabitation » ou une cession de parts sociales.
Loi LME du 4 Août 2008 : possibilité au partenaire Pacsé d’opter pour l’un des trois régimes de l’article L. 121-4 du
Code de commerce (collaborateur, salarié ou associé).
Les sociétés commerciales sont globalement soumises au même statut que n’importe quel commerçant.
Mais elles obéissent en outre, à certaines règles spécifiques au droit des sociétés (branche du droit commercial)
La personne morale est constituée par les statuts et acquiert la personnalité juridique par le jeu de
l’immatriculation
La personne morale prend fin par la dissolution, qui est suivie par une période de liquidation, où on liquide l’actif et le
passif (distinction dissolution amiable / dissolution judiciaire)
Dénomination sociale : protection par l’action en concurrence déloyale ou action en contrefaçon (si dépôt de marque)
Principe de spécialité : La capacité de la personne morale est cantonnée dans un champ d’activité délimité par la loi et
par les statuts
Constitution du capital
Apport en numéraire
Apport en nature
Apport en industrie
Loi du 24 juillet 1966 a institué six types principaux de sociétés commerciales : la société en nom collectif (SNC), la
société en commandite simple, la société à responsabilité limitée, la société anonyme, la société en commandite par
actions et, enfin, la société par actions simplifiée.
Une société commerciale, quel que soit son objet social (civil ou commercial) est automatiquement soumise aux lois et
aux usages du commerce
Distinction société de personnes (SNC par ex) / société de capitaux (SA, SARL)
Société de personnes
Pas de capital minimum / associés sont indéfiniment tenus des dettes sociales
Société de capitaux
Application de tous les droits et de toutes les obligations propres aux commerçants
Les actes réalisés sont des actes de commerce, même si l’activité est civile
Compétence du tribunal de commerce en cas de litige (entre sociétés commerciales ou entre commerçants sauf acte
mixte (cf. infra).
A) Principe
Consacrée pour la première fois en France par la loi des 2-17 mars 1791, dite « décret d’Allarde »
- la liberté d’entreprendre
- la liberté d’exploiter
- la libre concurrence
B) Limites
Liberté d’entreprendre est limitée : interdiction de certaines activités (illicites) ou réglementée (pharmacie, débit de
boissons, etc.)
Liberté d’exploiter est limitée : interdiction de certaines pratiques : droit du travail / droit de la consommation /
comptabilité
Libre concurrence est limitée/encadrée : concurrence déloyale / pratiques restrictives de concurrence / pratiques
anti-concurrentielles
2) L’accès à la profession
Condition de nationalité
Capacité commerciale
Incapacité totale d’exercice et de jouissance (jouissance = être titulaire de droits ; exercice = être apte à les exercer)
Le mineur ne peut pas exercer le commerce ni à titre individuel ni par l’intermédiaire de ses représentants (article
509 du code civil)
Les actes de commerce accomplis par un mineur incapable sont nuls. Un régime comparable s’applique au majeur en
tutelle
Nuance : la loi du 15 juin 2010, un mineur émancipé peut être autorisé par le juge des tutelles (au jour de l’émancipation) ou
par le Président du TJ à exercer une activité commerciale (sauf pour la signature d’une lettre de change L. 511-5 du code de
commerce
Nationalité du commerçant
Dispense de toute demande de titre de séjour, en application des grandes libertés consacrées par le Traité sur le
fonctionnement de l’UE (liberté d’établissement et libre prestation de service)
Leur pays d’origine doit permettre aux français d’exercer le commerce (exigence de réciprocité)
Commerçant étranger
Distinction entre les étrangers qui souhaitent résider en France et ceux qui entendent exercer une activité
commerciale sans résidence en France
Résidence en France : obtention d’un titre de séjour (carte de séjour temporaire autorisant l’activité envisagée valable
10 ans)
Absence de résidence en France : carte de séjour temporaire autorisant l’exercice d’une activité commerciale en
France (obligation de démonstration d’une activité économiquement viable)
Initialement, exclusion des commerçants étrangers hors UE du bénéfice du statut des baux commerciaux (droit au
renouvellement, cf. infra).
Incompatibilités/interdiction
Certaines incompatibilités concernent les fonctionnaires, les parlementaires et les membres des professions
libérales (risque de sanction disciplinaire)
Dans le cadre des procédures « collectives », si fautes graves de gestion ou actes frauduleux (présentation de
comptes infidèles, défaut d’établissement de comptes annuels) le tribunal de commerce peut prononcer la « faillite
personnelle » du commerçant (emporte interdiction d’exercer le commerce)
3) Obligations du commerçant
Commerçant = professionnel
Multiples obligations
Autres exemples : ouvrir un compte bancaire, répondre aux obligations fiscales, déposer le bilan en cas de cessation
des paiements, etc…
A) L’immatriculation au RCS
RCS est un répertoire officiel des personnes physiques et morales, exerçant le commerce, réunissant diverses
informations relatives à ces personnes
Personnes physiques ont l’obligation de s’immatriculer dans les 15 jours à compter du début de l’activité ; un tel
délai n’est pas prescrit pour les personnes morales (acte de naissance de la société)
Personnes physiques : peuvent se voir enjoindre à le faire par le juge chargé de la surveillance du RCS (peine
d’amende).
Pour les personnes physiques non immatriculées, elles ne pourront pas se prévaloir de la qualité de commerçant à
l’égard des tiers (L. 123-8).
Ex. demander l’ouverture d’une procédure collective ; bénéficier du statut des baux commerciaux, produire en
justice ses livres de commerce
Absence d’immatriculation = absence des droits reconnus aux commerçants (ex : refus de renouvellement du bail
commercial = absence d’indemnité d’éviction au profit du commerçant non immatriculé)
Les autres commerçants assujettis à une telle obligation d’immatriculation sont notamment les sociétés commerciales
étrangères ayant un établissement dans un département français
Demande d’immatriculation
Formulaire M0 :
Sur son activité (objet du commerce, statuts, précisions sur le propriétaire en cas de location –gérance, cartes
professionnelles, copie du contrat de bail, licences de débit de boissons, autorisation administrative, etc.).
Si une personne donne de mauvaise foi des informations incomplètes ou inexactes en vue d’une immatriculation, il
encourt une peine d’amende de 4500 euros et six mois d’emprisonnement.
Le greffier apprécie la régularité de la demande (ex. incompatibilités, capacité commerciale, activité licite)
Effets de l’immatriculation
A l’égard des personnes physiques : présomption de commercialité. En d’autres termes, cette personne est présumée
avoir la qualité de commerçant. Une telle présomption est opposable par tous tiers de bonne foi.
La personne immatriculée pourra contester sa qualité de commerçant à l’occasion de la réalisation d’une opération
juridique si elle démontre que l’acte litigieux a été accompli pour les besoins de sa vie civile et s’il démontre que le
tiers savait qu’il n’était pas commerçant
« L'immatriculation d'une personne physique emporte présomption de la qualité de commerçant. Toutefois, cette
présomption n'est pas opposable aux tiers et administrations qui apportent la preuve contraire. Les tiers et
administrations ne sont pas admis à se prévaloir de la présomption s'ils savaient que la personne immatriculée n'était
pas commerçante »
Le commerçant immatriculé peut renverser la présomption de commercialité s’il démontre que le tiers contractant savait
qu’il n’était pas commerçant
Elle ne sert pas à prouver la qualité de commerçant de la société, qui est systématiquement conférée par l’adoption de la
forme commerciale
L’immatriculation au RCS donne naissance à la personnalité morale (c’est son acte de naissance juridique).
Elle devient un sujet de droits, doté d’un patrimoine qui lui propre.
B) La tenue de la comptabilité
En principe, tous les commerçants, personnes physiques ou personnes morales, ont l’obligation de tenir une comptabilité
(L. 123-12 s., C. com. + D. 29/11/1983).
En cas d’ouverture d’une procédure collective, le commerçant risque également la faillite personnelle
Successivement : les documents comptables (1), les principes comptables (2) et le rôle de la comptabilité (3).
Documents comptables
Deux types de documents comptables : les livres comptables et les comptes annuels
Les livres comptables sont constitués par un livre-journal, un grand livre et un livre d’inventaire.
Le livre-journal permet d’enregistrer jour par jour, chaque mouvement affectant le patrimoine de l’entreprise (achats,
ventes, versement des salaires).
Une fois par mois, ces opérations sont centralisées sur le grand livre, selon une répartition en comptes (stocks, compte
d’immobilisation, compte financier…)
Les comptes annuels : établis à la clôture de chaque exercice : bilan, un compte de résultat et une annexe.
Le bilan décrit les éléments d’actif et de passif de l’entreprise (photographie du patrimoine de l’entreprise ; reflète sa
situation financière réelle).
Le compte de résultat récapitule les produits et les charges de l’exercice ; il permet d’établir (déduction faite des
amortissements et des provisions) le résultat de l’exercice (bénéfice ou perte).
L’annexe complète ces documents par certaines informations qui n’y figurent pas (ex. les engagements hors bilan,
participations détenues dans d’autres entreprises).
Aménagement (micro-entreprise)
Les personnes physiques qui exploitent de toutes petites entreprises (fiscalement assujetties au régime du forfait
ou au régime des « micro - entreprises ») sont dispensées de l’obligation de tenir des livres comptables et des
comptes annuels.
Elles sont tenues de remplir des documents simplifiés : enregistrer au jour le jour les recettes et les dépenses et établir un
relevé récapitulatif en fin d’exercice
Franchise de base (TVA) jusqu’à 85 800 euros (vente) et 34400 euros (prestations)
Principes comptables
Ces documents doivent être réguliers (respecter les formes imposées par la loi), sincères et donner une image fidèle du
patrimoine de l’entreprise (L. 123-14, C. com.).
Pénal : la tenue d’une comptabilité fictive ou irrégulière expose le commerçant au délit de banqueroute (cinq ans
d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende)
La comptabilité irrégulièrement tenue ne peut être invoquée par le commerçant (C. com., art. L. 123-23, al. 2).
Rôle de la comptabilité
Secondaire : la comptabilité en matière commerciale peut être produite en justice par le commerçant en soutien de
ses demandes
Article L123-23 Code de commerce : « La comptabilité régulièrement tenue peut-être admise en justice pour faire
preuve entre commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée par
son auteur à son profit ».
Dérogation au principe (droit civil) : nul ne peut se constituer une preuve à soi-même
Actes de commerce : application de règles spéciales qui dérogent au droit civil des obligations et des contrats
On doit distinguer :
Section 1 : L’acte de commerce entre deux parties ayant la qualité de commerçant
Plusieurs originalités :
En droit civil, la preuve écrite d’un acte juridique est nécessaire dès lors que le montant du litige dépasse 1500
euros (art.1359, C.civ.).
Formalisme rigoureux (ex. formalité du double et de la date certaine de l’acte sous seing privé)
Exemple : on ne peut pas recourir aux témoignages et aux présomptions contre et outre le contenu de l’acte
Au contraire, la preuve des opérations commerciales peut être faite par tous moyens
trois conséquences :
En premier lieu, aucun écrit notarié ou sous seing privé n’est exigé. (sauf exceptions)
En second lieu, il n’existe aucune hiérarchie entre les différents modes de preuve.
La preuve peut se faire par témoins ou par simples présomptions, ou encore par le moyen de la correspondance
échangée (lettres, factures fax, mail ou encore SMS etc.) et des livres de commerce (Soc. 23 mai 2007, JCP 207,
n°10140.
En troisième lieu, il n’est pas nécessaire de respecter les formalités pour la rédaction des écrits en droit civil (en
matière de contrats, l’écrit n’a pas à être rédigé en double exemplaire)
La preuve doit avoir pour objet un acte accompli par ce commerçant dans l’exercice de son commerce.
Aménagements
Certains actes de commerce particuliers exigent la rédaction d’un écrit (disposition d’ordre public):
La lettre de change
Le contrat de société
Etc…
Certains actes de commerce particuliers exigent la rédaction d’un écrit (disposition d’ordre public):
La lettre de change
Le contrat de société
Etc…
Droits extrapatrimoniaux : droit de la personnalité / droits familiaux / droits civils et politique : pas de valeur pécuniaire
(incessible « on ne peut pas les vendre », imprescriptible « on ne peut pas les perdre », etc.)
Droit patrimoniaux (valeur pécuniaire ) (cessible « vendre » / transmissible / prescriptible « perte du droit d’agir en justice ») :
distinction du droit réel (droit de propriété sur les choses corporelles « téléphone, veste, lunette, voiture… » et incorporelles « le
brevet, une marque, une œuvre… » / droit personnel (obligations)
L’obligation : est un lien de droit par lequel une personne, le créancier peut exiger d’une autre le débiteur une personne
quelconque ou une abstention
- Acte juridique : manifestation de volonté destinée à produire des effets juridiques : contrat « Exp : le testament, la
reconnaissance d'un enfant, la reconnaissance de dettes »
- Fait juridique : un évènement, volontaire ou non qui donnera naissance a des obligation (Responsabilité civile)
« Exp : la naissance d'un enfant, une conduite dangereuse provoquant un accident de la route, un
dommage causé à autrui »
Le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personne destinées a créé des obligations ou à modifier des obligation,
transmettre ou a éteindre des obligations
Les actes juridiques sont des manifestations des volontés destinées à produire des effets de droits. Ils peuvent être conventionnels
ou unilatérale
4 principes fondamentaux :
- Liberté contractuelle
- Consensualisme : principe/ exceptions (contrat solennel : ventes d’un fonds de commerce)
- Force obligatoire
- Effet relatif du contrat
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Type Qcm : Deux commerçant on contracter une dette a l’égard d’un autre commerçant, l’un de codébiteur est défaillant. Le
créancier peut -elle demander à l’un de payer l’intégralité de la dette : Oui
« La solidarité entre les débiteurs oblige chacun d’eux a toute la dette. Le paiement fait par un d’eux les libères tous envers le
créancier. Le créancier peut demander le paiement au débiteurs solidaire de son choix. Les poursuites exercées contre l’un des
débiteurs solidaires n’empêchent pas le créancier d’en exercer de pareilles contre les autres. »
Solidarité active : il y’a solidarité active dès lors que l’un des créanciers d’un meme débiteurs peut exiger la totalité de la dette
sans avoir reçu mandat des autres.
La réfaction de la vente
Un commerçant en personne physique il engage sont patrimoine cependant celui en personne morale il engage le patrimoine de la
société
Si la créance est née avant la promulgation de la loi, le créancier ne peut pas saisir les bien personnel du commerçant
Si la créance est née après la promulgation de la loi, le créancier peut saisir les bien personnel du commerçant
Le statut de conjoint collaborateur est valable 5 ans et apres on doit changer de statut
Le conjoint associé :
QCM type :
Un accord entre un conso professionnel qui n’est pas commerçant et un commerçant : acte mixte
Un fonctionnaire qui reprend le commerce de son père mort qui ne peut plus s’occuper de son affaire : acte isolée