Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PLAN
Première partie
Chapitre 1 : Notions préliminaire
Introduction
Qu'est-ce que la science politique ?
1.
2. Intérêt de l’étude de la Science politique :
3. La "Science" Politique : science ou discipline ?
4. Définition des termes.
a) Le terme « politique ».
b) Au masculin, le politique
c) Au féminin, la « politique »
5.La science politique est la science de l'État :
6. La science politique est la science du pouvoir :
3. Définitions :
d) Le terme « politique ».
Max Weber définit la politique comme « l’ensemble des efforts que l’on fait en
vue de participer au pouvoir ou d’influer sur la répartition du pouvoir, soit entre
les États, soit entre les divers groupes à l’intérieur d’un même État.
e) Au masculin, le politique
Signifie tout d’abord l’homme politique. IL signifie aussi l’image que la société avait
d’elle-même. Ainsi G.Burdeau estime que le politique « investie un certain
arrangement ordonné de données matérielles d'une collectivité et des éléments
spirituels qui constituent sa culture »., notamment la « totalité, le lieu de la totalité du
lien social de la cité ou de la communauté » 2. Plus précisément, « l’ensemble des
structures induites des relations d'autorité et d'obéissance établies en vue d'une fin
commune : au moins que le groupe n'éclate pas ».
f) Au féminin, la « politique »
Signifie en premier lieu l'ensemble des actions que les gouvernants ou les autres
acteurs sociaux entreprennent en vue de prendre des décisions, d'influencer le
processus de prise de décision ou d'occuper des postes de responsabilité, c'est-à-dire «
la traduction dynamique de tous les phénomènes impliqués par la conquête et
l'exercice du pouvoir ».
La politique peut prendre un sens neutre, celui de « gestion », c'est-à-dire un
ensemble de mesures techniques, juridiques et financières en vue d'agir sur un
secteur déterminé ou de traiter un problème précis
LA MÉTHODE
« Ensemble de procédés raisonnées pour parvenir à un but, que ce soit une
argumentation quelconque, une démonstration mathématique, une
expérimentation scientifique, ou encore l’enseignement d’une discipline.
Procéder avec méthode est respecter l’ordre des difficultés croissantes.
Méthodique est souvent synonyme de rationnel 3
LA TECHNIQUE
Est une réponse au ‘’comment ‘’. Elle est le moyen pour atteindre un but. Elle
peut marquer des étapes intellectuelles, comme c’est le cas dans la pratique de
l’interview.
1 L'approche systémique.
L’analyse systémique distingue dans la réalité deux parties, le système et son
environnement, l’environnement étant constitué par l’ensemble des objets dont un
changement affecte le système et qui sont eux-mêmes affectés par les variations de
celui-ci. La "théorie générale des systèmes" est le point de départ de l'analyse
1
2
3
systémique. Elle a contribué à la régénération des sc sociales en leur apportant un
outil d'analyse global et dynamique.
En effet, "la théorie des systèmes permettait :
En premier lieu de considérer l'administration comme un ensemble d'éléments
en interaction et constituant un 'tout' dont le comportement est différent de celui
de la somme des parties. En second lieu, elle mettait en œuvre les ressources de
la cybernétique pour interpréter ce 'tout' comme un système autorégulé avec
contrôle, coordination et feed-back4, c'est-à-dire un système employant des
ressources et des informations pour s'adapter aux changements de
l'environnement et maintenir ses caractéristiques essentielles".
Charles Debbasch, J.-M. Pontier, « introduction à la politique », Dalloz, Paris, 1982, page : 7.
A– les inputs.
Un ensemble "incluant tout événement extérieur au système et qui l'altère, le modifie
ou l'affecte d'une façon quelconque".
D. Easton considère les principales actions exercées sur le système par son
environnement comme concentrées en deux inputs principaux :
Les "exigences"
C’est un ensemble de demandes adressées au système en vue de l'allocation de
quelque chose de valeur, exemple le gouvernement face à un syndicat. Easton
compare ce phénomène à la tour de contrôle d'un aéroport encombré :
Les soutiens : Sans soutiens, le système politique ne pourrait faire face à la moindre
surcharge de demandes. Or le système politique est constamment sujet à un risque de
surcharge en raison d'une grande dose d’exigences ou de l'accumulation d'exigences
non satisfaites.
B– Les outputs.
Ils désignent les produits du système en réponse aux impulsions qu'il reçoit de
son environnement. Il s'agit tout autant de décisions politiques ou administratives ou
d'ensemble de décisions (les politiques publiques) que de déclarations ou messages.
Il s'agit, en effet, "du point final du processus complexe par lequel les exigences et les
soutiens sont convertis en décisions et en actions".
Les outputs obligatoires : ce sont les décisions prises par les autorités et ayant force
exécutoire. Elles ont pour but de modifier quelques-unes des choses de valeurs dans
la société.
Les outputs connexes : ils sont dans la plupart des cas d’ordre idéologique. Leur
fonction est de justifier, préciser, clarifier les outputs obligatoires, dans le but de
gagner le soutien de l’environnement du système. Exemples : discours, campagne
d’explication…
C– la boucle de rétroaction (feed-back).
Cette notion permet d'expliquer les moyens par lesquels le système politique est en
mesure de s'informer afin de pouvoir mobiliser correctement ses ressources pour faire
face aux exigences formulées par l'environnement de système politique, et aussi pour
faire face aux situations de surcharge (stress).
D. Easton la définie comme une boucle à plusieurs parties. "Elle comprend la
production d'outputs par les autorités, une réaction de la part des membres de la
société, la communication aux autorités des informations concernant cette réaction et
les mesures ultérieures possibles de la part des autorités. Par-là, un nouveau cycle
d'outputs, de réactions, de retour d'informations et de réactions de la part des
autorités, est mis en route et fait partie d'un flux continu et perpétuel".
2- Dans le langage courant, désigne les institutions d'un État (ex. : le régime
politique marocain).
Les critères permettant de distinguer les régimes politiques sont assez variables :
le nombre des dirigeants, les procédures de désignation des gouvernants, le
degré de séparation entre les différentes composantes du pouvoir, ou encore le
type de relation entre gouvernants et gouvernés (garantie des droits de la
personne, degré de pluralisme).
Depuis l'Antiquité, les philosophes politiques ont cherché des critères universels pour
classer les régimes politiques. Aristote distinguait les régimes politiques suivant deux
principaux critères : le nombre des dirigeants et leur aptitude à rechercher le bien
commun. Ainsi, la royauté, l'aristocratie et la politeia (Concept qui depuis
l’antiquité allie la citoyenneté au mode d’organisation de la cité) sont des formes
« correctes » (elles poursuivent le bien commun). Elles s'opposent à leurs trois
formes « corrompues » : la tyrannie, l'oligarchie et la démocratie.
Aujourd'hui, il est assez fréquent de faire une distinction entre les « régimes
politiques » et les « systèmes politiques » : les premiers renvoient aux institutions
politiques et à leurs fondements constitutionnels (les lois coutumières ou la
constitution); les seconds désignent les systèmes de pouvoir tels qu'ils découlent
des institutions et du droit (le régime politique), mais aussi de la vie sociale et
politique (rôle des partis, des médias, des syndicats, des réseaux associatifs et des
groupes d'électeurs...).
D'une manière générale, l'analyse du fonctionnement des régimes politiques ne
peut se résumer à la construction de classifications. Elle suppose de comprendre les
relations entre leurs caractéristiques institutionnelles, politiques et sociales. La prise
en compte des politiques publiques dans l'analyse et la comparaison des régimes
politiques est aujourd'hui une orientation croissante de la science politique.
3- Système politique
- OLIVIER NAY et al, Lexique de science politique. Vie et institutions politiques, 3ème édition, DALLOZ, Paris, 2014.
Dans ce lexique nous allons présenter les différents types de régimes et systèmes
politiques. Généralement, les régimes et systèmes politiques se présentent soit sous
forme de régimes démocratiques ou sous forme de régimes dictatoriaux et
totalitaires :
1- L'absolutisme
L'absolutisme se dit d'un système politique où l'ensemble des pouvoirs sont
concentrés dans les mains d'une seule autorité, sans contrepoids ni contre-
pouvoirs.
2- La démocratie
Dans une définition étroite, régime dans lequel la souveraineté appartient à
l'ensemble des citoyens, qui l'exercent à l'occasion d'élections libres et disputées
intervenant à intervalles réguliers. Dans cette perspective, la démocratie est,
pour reprendre la formule de Lincoln, « le gouvernement du peuple, par le
peuple et pour le peuple »
3- Le despotisme
Le despotisme est une forme de gouvernement autoritaire et arbitraire. Le
despotisme naît lorsqu'un groupe ou des institutions exercent un pouvoir
excessif sur la société et portant atteinte aux libertés fondamentales.
4- La dictature
La dictature est un régime politique autoritaire dans lequel le pouvoir est
confisqué par un homme, un groupe ou un parti. Les dictatures méconnaissent
la séparation des pouvoirs, l'alternance politique et l'État de droit. Les
dirigeants s'appuient principalement sur les forces armées et la répression pour
imposer leur domination.
5- Le Fédéralisme
Le fédéralisme est un système politique reposant sur des principes de partage
des pouvoirs entre l'État fédéral, cantonné dans des compétences régaliennes (en
particulier la politique étrangère et la défense), et des États fédérés disposant de
compétences étendues (qui ne dépendent pas du pouvoir central) et de garanties
d'autonomie, inscrites dans la constitution fédérale.
6- La Monarchie
Étymologiquement et originellement, la monarchie est synonyme du pouvoir d'un
seul.
Le roi peut être élu ou être monarque à vie et par hérédité
7. La République
Le terme république désigne une forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir
n'est la propriété de personne. Ce dernier, par conséquent, y est une « chose publique
».
La république se distingue ainsi, sur le plan des principes, de la théocratie
(pouvoir exercé au nom de Dieu), de la monarchie (pouvoir du roi) et de
l'aristocratie (pouvoir d'une caste).
8- Le Parlementarisme
Le parlementarisme désigne généralement tous les systèmes politiques où le
parlement constitue le lieu où se concentre la légitimité du système politique et
dont dépend l'organe exécutif. En ce sens, le parlementarisme renvoie au régime
parlementaire.
9- Le Régime d'assemblée
C'est le régime dans lequel l'assemblée parlementaire domine le gouvernement,
Dans le régime d'assemblée, le gouvernement est tout entier dépendant des choix
de l’assemblée et peut à tout moment être révoqué par les parlementaires. En ce
sens, le régime d'assemblée est une déviation du régime parlementaire.
10- Le Régime mixte (ou Constitution mixte)
Dans la philosophie politique antique et médiévale (Platon, Aristote, Polybe,
Thomas d'Aquin), théorie selon laquelle le « bon gouvernement » doit s'appuyer
sur des institutions politiques faisant une synthèse des trois types de régimes : la
monarchie, l'aristocratie et la démocratie.
11- Le Régime parlementaire
C'est le régime dans lequel le gouvernement est responsable devant le parlement.
Le régime parlementaire se distingue donc du régime présidentiel. La
responsabilité, c'est à dire la possibilité d'être renversé, existe en général devant
la première chambre seulement (ex. : Royaume-Uni, France), mais elle peut
parfois exister également devant la seconde chambre (ex. : Italie).
12- Le Régime présidentiel
C'est le régime dans lequel coexistent, d'un côté, un président élu au suffrage
universel, dirigeant seul le pouvoir exécutif, et de l'autre, un parlement élu par le
peuple, disposant seul du pouvoir législatif (auquel le président peut toutefois
opposer un veto).
13- Régime semi-présidentiel
C'est le régime associant des caractéristiques du régime parlementaire, auquel il
emprunte l'existence d'un gouvernement et d'un Premier ministre responsables
devant le parlement, et du régime présidentiel, auquel il emprunte l'élection du
président au suffrage universel.
14- Le Présidentialisme
C'est le système politique dans lequel le président de la République dirige
effectivement la politique du pays. Il est issu souvent d'une altération du régime
présidentiel, dans lequel le chef de l'État est en même temps chef du
gouvernement.
15- Technocratie
C'est l'Élite caractérisée par la détention d'une compétence technicienne,
administrative ou économique qui légitime ses positions de pouvoir aux sommets
de l'État. Selon son usage, le terme désigne tantôt le pouvoir, tantôt les
pratiques, tantôt les membres de cette élite.
16- Oligarchie
C'est le régime politique dans lequel le gouvernement est exercé par un petit
nombre de personnes, et ceci quelle que soit la raison de leur puissance (origine
familiale, richesse, violence). Le terme, contrairement à celui d'aristocratie, a
une connotation fortement négative.
17- Théocratie
La théocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est présenté comme
d'essence divine.
18- Totalitarisme
C'est le système de domination totale dans lequel l'État concentre tous les
pouvoirs et intervient de façon autoritaire dans l'ensemble des activités
politiques, économiques et sociales. Lorsque l'État prend le contrôle de tous les
secteurs de la société, il devient «total».
19- L'aristocratie
Dans les philosophies de l'Antiquité, le terme désigne un régime politique dans
lequel le gouvernement est confié à un petit nombre de dirigeants, choisis selon
un critère héréditaire (ex. : l'appartenance à une famille noble) ou pour leurs
vertus personnelles (ex. : instruction, faits de guerre). L'aristocratie se distingue
alors de la monarchie (le pouvoir d'un seul) et de la démocratie (le pouvoir de
tous). Elle est considérée comme un « bon » gouvernement par Platon, Aristote
ou Polybe (qui la différencient de l'oligarchie).
20- L’autocratie
Le terme d'autocratie signifie « qui tire son pouvoir (cratie) de lui-même (auto)
». En tant que système ou bien régime politique, l'autocratie unifie l'ensemble
des compétences du système politique en une force centrale et ne prévoit dans
aucune manière la participation du peuple au pouvoir de l'Etat. Celui qui porte
ces compétences peut être un particulier (par exemple un dictateur) ou un
groupe (parti, junte ou un comité). Sous autocratie on entend entre autre la
monarchie absolue et la dictature.
21- Fascisme
Le fascisme désigne l'expérience politique de l'Italie qui suit l'accession au
pouvoir de B. Mussolini en 1922 jusqu'à sa mort en 1945. Sémantiquement, le
terme tire son origine des Faisceaux de combat (Fasci dicombattimento),
mouvement créé par Mussolini en 1919, transformé en Parti nationaliste fasciste
en 1921, Antilibéral, anti-démocratique, anti communiste, s'appuyant sur ses
milices et sa police, le régime fasciste postule le primat de l'action politique, la
subordination totale du citoyen à l'État, la symbiose du parti unique et de l'État
et la suprématie absolue du Duce.
22- Tyrannie
Dans la pensée grecque antique, la tyrannie désigne le régime politique dans lequel le
chef politique exerce le pouvoir de façon arbitraire.
Le tyran s'arroge tous les pouvoirs, gouverne de manière autoritaire et, ne
suivant que ses propres caprices, perd de vue le bien commun.
23- L'anarchisme (doctrines politiques)
L'anarchisme est l'ensemble de doctrines politiques prônant la suppression de
l'État et l'indépendance de l'individu à l'égard de toutes les contraintes
politiques ou sociales.
Chapitre IV : le pouvoir
Au premier sens du terme, un groupe d'intérêt, par exemple, pourrait être considéré
comme ayant du pouvoir s'il parvient à atteindre ses objectifs financiers. Dans ce cas,
Ce groupe aurait atteint son objectif si ses actifs augmentaient pour atteindre les
objectifs déclarés. De manière significative, ce type de pouvoir peut ou peut ne pas
exercer un pouvoir sur une autre personne. Il est concevable que le groupe d'intérêt
puisse utiliser judicieusement ses actifs et augmenter ses revenus sans exercer de
pouvoir sur tout autre groupe d'intérêt, parti politique, homme politique, etc.
Il doit être souverain dans les limites de son propre domaine. On ne peut donc
imaginer un pouvoir politique dépourvu de souveraineté. La notion de souveraineté
est entendue chez certains comme étant le libre arbitre de l'Etat. Cependant, le
progrès a consisté non à développer mais à réfréner ce libre arbitre en divisant,
précisant et harmonisant les pouvoirs.8
Le pouvoir peut être détenu par un groupe qui varie: prophètes et sorciers, chefs de
clans, patres familias et tribuns, prédicateurs, suzerains féodaux, journalistes. Ainsi,
avec 20 orateurs ou chefs de Gentes dans la main, on gouvernait dans l'antiquité une
ville de 2.000 citoyens.9
En somme, le pouvoir n'est que le privilège de se faire obéir. Pour être efficace, le
pouvoir officiel doit agir dans le même sens que les pouvoirs non consacrés et jamais
en sens contraire. Il excelle à précipiter l'action exemplaire de ceux-ci, non à la
redouter.
7
- GRIGSBY (E.), Analyzing politics: An introduction to political science, Fourth Edition, p.42. (On
line), available on : www.wadsworth.com
8
- TARDE (G.), Les transformations du pouvoir, Ancienne Librairie Germer Baillière et Felix Alcan,
Editeur, Paris, 1899, p.12.
9
- Ibid., p.14.
Par ailleurs, il faut préciser qu'il n'y a pas, dans la société, une fois pour toutes, d'un
côté ceux qui commandent, de l'autre ceux qui obéissent. La réalité est infiniment
plus complexe. Il faut ajouter que la différenciation entre les détenteurs de l'autorité
et ceux qui en sont les destinataires peut être plus ou moins masquée, selon la nature
de la communauté considérée et aussi selon les circonstances et les époques. Il
évidemment est normal que l'autorité soit plus apparente et plus appuyée dans une
unité militaire ou une administration publique qu'au sein d'une compagnie artistique
ou d'une équipe sportive. Mais il est rare qu'elle disparaisse complètement. Ce qui
peut le faire penser - à tort - c'est que l'autorité s'exerce parfois sans manifestations
visibles et que l'obéissance est souvent consentie.
En réalité, et quelle que soit l'importance du groupe au sein duquel est constaté
le phénomène d'autorité, celui-ci met en œuvre, selon le cas, un sentiment de
confiance ou un élément de contrainte et le plus souvent les deux ensembles. La
confiance l'emporte, en principe, dans l'équipe ou la profession, La contrainte
prédomine dans bien d'autres cas, soit qu'elle s'exerce effectivement pour
sanctionner un manquement ou une défaillance, au besoin par l'exclusion du
groupe, soit, si ce dernier est plus évolué, que la simple menace, c'est-à-dire la
possibilité de la voir s'appliquer, suffise à maintenir les membres du groupes
dans la voie de l'obéissance acceptée ou subie et, presque toujours, à la fois
acceptée et subie.10
La force
Est l'exercice du pouvoir par des moyens physiques. Elle peut inclure des actes
de violence physique et des actes d'obstruction physique. Par exemple, une
personne peut exercer son pouvoir sur un autre en restreignant, agressant,
assassinant, empêchant l'accès à un objet, ou tout autre type d'activité physique.
La force peut inclure le sabotage physique des ressources, ainsi que la conduite
de la guerre.
10
- PACTET (P.), Institutions politiques. Droit constitutionnel, 6ème édition, éd. MASSON, 1983, pp.
15 et 16.
11
- GRIGSBY (E.), Analyzing politics : An introduction to political science, op. cit, pp.43 et s.
En somme, chaque fois que les gens utilisent des moyens physiques pour
rechercher le pouvoir, la force est le terme qui désigne cette démonstration
de pouvoir.
La persuasion
C’est un type de pouvoir non physique dans lequel la personne qui utilise le
pouvoir fait connaître ses intentions et ses désirs à la personne sur laquelle le
pouvoir est exercé. La personne A persuade B en expliquant les désirs, les choix
et la volonté d’A, puis produit un changement de B en conformité avec les désirs,
les choix et la volonté de A. B est dévié de son cours préféré (c'est-à-dire que, le
pouvoir a été exercé sur B). B a été soumis à la volonté d’A et a répondu en
consentant à la suivre. La persuasion est une partie importante de la politique.
Faire du lobbying, faire des discours, débattre, écrire des lettres, publier des
prises de position, faire des proclamations sous la forme de décisions de justice,
d'ordres exécutifs, de lois et de politiques sont des exemples de persuasion.
La manipulation
C’est l'utilisation non physique de la puissance par laquelle la personne qui exerce un
pouvoir sur une autre personne dissimule les buts et les intentions qui motivent
l'exercice de son pouvoir. Lorsque la manipulation réussit, la personne sur laquelle
s'exerce le pouvoir ignore généralement que le pouvoir a même été utilisé. Si vous
êtes persuadé, vous le ressentez ; Si vous êtes manipulé, vous ne le sentez pas parce
que vous ne savez rien. L'implication est dérangeante : comment résister à quelque
chose si vous ne savez pas qu'elle existe ? En général, les spécialistes des sciences
sociales qui étudient les relations de pouvoir notent qu'il est très difficile de s'opposer
au pouvoir de manipulation en raison de sa qualité camouflée.
L'échange
Est un type de pouvoir impliquant des incitations, dans lequel une personne
donne à une autre personne un article en échange d'un autre article. Une
personne peut atteindre un objectif en exerçant un pouvoir sur une autre
personne en l'incitant à accepter sa volonté ; si la personne soumise au pouvoir
sait qu'un tel concours sera récompensé (par exemple, recevoir un objet désiré),
il s'agit d'une incitation à concourir. Le pouvoir n'a été exercé que dans la
mesure où la seconde personne a concordé avec les souhaits de la
première personne.
B-
B Le pouvoir politique
Nous allons d'abord définir le pouvoir politique d'une manière générale avant de
l'exposer selon Max Weber.
Dans le sens étymologique, il s'entend du pouvoir dans la cité et, dans le sens
contemporain, du pouvoir dans l'Etat.
Dans la pratique, le pouvoir politique est surtout le fait des organes exécutifs car
ce sont eux qui ont en charge, de manière presque exclusive, la politique
nationale (et qui sont considérés comme les véritables gouvernants), les organes
délibérants apparaissent désormais surtout comme des organes de contrôle.
Domination et puissance
Ici, l'obéissance est fondée sur la reconnaissance par ceux qui obéissent du
caractère légitime des ordres prescrits.
Domination et légitimité
Tout d'abord l'autorité de l’« éternel hier », c'est-à-dire celle des coutumes
sanctifiées par leur validité immémoriale et par l'habitude enracinée en
l'homme de les respecter. Tel est le « pouvoir traditionnel » que le patriarche
ou le seigneur terrien exerçaient autrefois.
L'Etat
Elles présentent une grande unité, qui leur vient de la doctrine marxiste -
léniniste. Selon cette doctrine, l'Etat trouve son origine dans les
contradictions et les antagonismes de classes. Il s'identifie à l'appareil
répressif qui permet à la classe dominante de maintenir et perpétuer sa
domination sur les classes exploitées.
12
- DUGUIT (L.), Leçon de droit public général, 1926, p.148.
13
- CARRE DE MALBERG (R.), Contribution générale à la théorie de l'Etat, rééd. 1962, tome 1, p.65.
14
- DUVERGER (M.), Introduction à la politique, op, cit, p.15.
15
- HAURIOU (M.), Droit constitutionnel, 1929, p.78 et s.
De toute évidence, l'existence de l'Etat comme institution juridique
constitue par ses lois une entrave à la liberté d'action des individus. En
revanche, il est aussi admis qu'obéir aux lois de l'État est nécessaire pour
que l'ordre règne. A défaut d'une telle situation, c'est l'anarchie qui
prendra place et les lois perdraient justement toute leur valeur de lois.
Dans Économie et société, Max Weber définit l'État comme « une entreprise
politique de caractère institutionnel lorsque et en tant que sa direction
administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le
monopole de la contrainte physique légitime », le tout « à l'intérieur d'un
territoire géographique déterminable ».
« Comme tous les groupements politiques qui l'ont précédé, l'État consiste en
un rapport de domination de l'homme par l'homme fondé sur le moyen de la
violence légitime », précise-t-il dans Le Savant et le Politique ».
Enfin, Max Weber attribue à l'Etat le monopole de la légitimité. L'État est donc
une institution qui a le pouvoir de contraindre les gens (leur faire payer des
impôts, les envoyer à la guerre, les mettre en prison...). Toutefois, le recours à
la violence (peine de mort notamment) constitue l'option ultime dont disposent
les dirigeants pour mener à bien la conduite des affaires de l'État : « La menace
et, éventuellement, l'application de la violence, en est assurément le moyen
spécifique et partout elle est, en cas de défaillance des autres moyens, l'ultinia
ratio ».
Weber met l'accent sur deux aspects majeurs dans sa célèbre définition de
l'Etat moderne : la souveraineté territoriale et sur le monopole de la
violence légitime. La question de la légitimité permet de voir comment des
relations et des effets de pouvoir sont réalisés dans la société. Selon weber,
c'st le succès croissant de cette prétention à la légitimité qui positionnera
l'Etat comme un pouvoir impersonnel au-dessus de la société.17
16
- SORIANO (E.), L'Etat selon Max Weber, https://upyericsoriano.files.wordpress.com.
17
- LECUYER (G.), La sociologie de l'Etat DE DERKEK SAYER : une excursion à travers
l'histoire sociale et l'histoire culturelle, Mémoire de maitrise en sociologie, université du
Les partis politiques au Maroc
H. Kelsen : «Les partis sont des formations qui groupent des hommes de
même opinion pour leur assurer une influence véritable sur la gestion des
affaires publiques.»
Ces Définitions restent satisfaisantes car elles mettent l'accent à la fois sur
la notion d'organisation du parti et, surtout, sur sa finalité qui consiste à
tenter d'exercer le pouvoir.
Leur objectif est donc de recruter le plus d’adhérent possible. Les membres du
partis se constituent d’adhérents mais aussi de militants.le parti de masse
repose essentiellement sur les cotisations alors que le parti de cadre dépend lui
de dons. ces partis sont beaucoup mieux structurés,. ils disposent d’une
structure pyramidale.Maurice Duverger met en avant la structure de ces partis,
et leur volonté d’exercer une fonction d’éducation politique
Les premiers avaient un rôle assez réduit du fait que la participation des
citoyens à la vie politique était réduite et parce que les fonctions de l'État
étaient également peu nombreuses.
Incapacité de tout parti à satisfaire ses électeurs sur tous les plans.
Une opinion publique trop morcelée, atomisée, ne permet pas qu'il se dégage
une véritable politique.
Dans la très grande majorité des cas il est nécessaire de disposer de l'appui d'un
parti pour être élu. La « machine » des partis pour une campagne électorale est
primordiale aux candidats
Formation des élus : les élus sont éduqués par le parti politique, avec des
écoles d’apprentissage des responsabilités politiques.
- les électeurs du parti : Ce sont les personnes qui votent habituellement pour le
parti mais sans en être juridiquement membres, et sans participer d'ailleurs à la
vie du parti.
- les sympathisants : sont ceux qui portent un intérêt aux manifestations du parti :
ils iront à une réunion publique achèteront le journal de leur parti, donneront
parfois une somme pour le parti ou une signature.
- les adhérents : ils forment les membres du parti. Ces derniers possèdent la carte
du parti et cotisent en principe régulièrement.
- les militants : sont une partie des adhérents les adhérents actifs. Ils veillent à
exécuter les décisions des organes dirigeants, à vendre les journaux du parti
dans la rue, à essayer de recruter de nouveaux membres.
- les dirigeants du parti : ce sont les responsables de l'activité du parti. Ils
déterminent la stratégie à long terme du parti et, à court terme fixent la
tactique politique à adopter sur tel ou tel problème