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SCIENCE POLITIQUE

PLAN SOMMAIRE

O. INTRODUCTION GÉNÉRALE

CHAPITRE IER : Le pouvoir politique et l'état

DEUXIÈME CHAPITRE : Le régime politique

TROISIÈME CHAPITRE : Étude de la compétition politique

QUATRIÈME CHAPITRE : Les acteurs politiques

CINQUIÈME CHAPITRE : L'action collective

SIXIÈME CHAPITRE : Les idéologies et représentation politique.

SEPTIÈME CHAPITRE : Le rapport entre le droit et le pouvoir politique.

Ce résumé n’est pas exhaustif mais vise à poser les bases minimales et fournir de
notes de cours pour les lecteurs. Il est interdit de consulter ce travail pour les
besoins scientifiques, pour plus d’éclaircissement consulter l’ouvrage du
Professeur Martin MULUMBA.

GHISLAIN MPAMONGO ISHAKO


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0.INTRODUCTION DU COURS
Étudier le cours de la science politique permet à tout chercheur en général et aux
étudiants en particulier de bien comprendre l'univers politique et la particularité
de son fonctionnement. Il permet aussi de saisir la réalité politique et l'incertitude
de son inconstance.

Dépasser le débat du jour par les petites phrases de commentateurs et hommes


politiques, ne pas s'en tenir au sens commun lorsqu'il s'agit de porter un regard
analytique sur des partis, saisir les logiques et dynamiques qui président aux
décisions gouvernementales imposent l'adoption d'une démarche scientifique.
C'est ce que cet enseignement offre aux étudiants les BASES D'UNE ANALYSE de
Science Politique.

1. DEIFINITION DE LA SCIENCE POLITIQUE

La science politique a longtemps constitué un oxymore. Pour le professeur Jean


Gicquel, c'est l'art du possible. Certains spécialistes estiment que c'est l'art de
tromper les hommes.

Avec tous ces aléas ou incertitudes de données politiques, ces manœuvres


politiques personnelles et stratégies politiques souvent illisibles, il est impensable
d'envisager une science politique.

D'autre part, il existerait une bonne façon de faire la politique, Jean Gicquel
envisage qu'une politique noble est possible par civisme et altruisme. Simone de
Beauvoir ajoute que la politique n'est pas un vice, ni un jeu de société. On peut
donc espérer d'appréhender la science politique, qui est un mot polysémique.

- La politique : la vie dans ses multiples dimensions ( compétitions, élections, etc.)


ou selon Webber, toutes les actions politiques pour participer au pouvoir. Pour
Jean-william Lapierre, la lutte pour le pouvoir et la réflexion sur le pouvoir est au
centre de la vie politique.

- Le Politique : comme acteur Politique d'une part et un espace de régulation de


conflit d'autre part.

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- Les politiques : l'action du pouvoir politique

De ce qui vient d'être dit, on peut définir la politique comme le mode de


régulation de la société ayant pour objet de définir ce qui est bien pour elle, et
dont la pratique engendre une réaction de commandement et d'obéissance entre
ceux qui dominent et ceux qui sont dominés.

Qu'est-ce qu'une Science ? Elle désigne un ensemble élaboré de connaissances et


pour être considéré comme science, une discipline doit tendre l'objectivité c'est-
à-dire qu'elle doit être avoir envie la recherche de la vérité à partir de l'analyse de
fait à l'exclusion de toute préoccupation morale ou utilitaire.

Après avoir expliquer la science qui s'est veut objective, et la politique qui a des
incertitudes mais peut-être aussi noble, on peut tenter de définir la science
politique après plusieurs controverse, qu'elle étudie la façon dont les hommes
conçoivent et utilisent les institutions qui régissent leur vie en commun.

2. ORIGINE ET ÉVOLUTION

Depuis la Grèce Antique au Ve siècle, l'évolution de la science politique est


marquée par 3 périodes importantes :

- Le règne de la philosophie politique sur la science politique.

- la primauté institutionnelle du Droit public qualifiée d'emprise du Droit public

- L'hégémonie de la sociologie politique sur la science politique.

2.1 Le règne de la philosophie politique sur la science politique.

La politique du Ve siècle au 18 siècle ne relève pas de l'action mais aussi du savoir


( philosophie), réflexion. Pour l'idéaliste Platon, "c'est ce doit être", édifier un
idéal pur et parfait contrairement à Aristote qui adopte une approche réaliste
avec "C'est ce qui est, il a le souci du réel. On peut ajouter le penseur théologique
Thomas d'Aquin, Nicolas Machiavel et tant d'autres qui ont adopté cette
approche philosophique.

2.2 La primauté institutionnelle du Droit public sur la science politique.

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Avec l'irruption des juristes politistes aux USA ou en France entre 1960-80,
l'influence du Droit public pour créer un État moderne ( 19e et à la moitié du 20e
siècle), l'État interventionniste a une administration organisée et professionnelle
avec le Droit Constitutionnel.

Le droit public lègue un système normativiste et une vision institutionnelle.

La problématique posée est celle de savoir que là où le Droit montre une vision
simple en noir et blanc, la science politique va restituer la complexité du réel en
proposant une vision colorée, raison pour laquelle elle ( science politique) s'est
tournée vers la sociologie politique qui étudie les faits sociaux.

2.3 L'influence de la sociologie politique

Au 20e siècle, après les années 1980, le trait entre la science politique et
sociologie politique est plus étroit avec l'émergence de sciences sociales.

3. L'OBJET DE LA SCIENCE POLITIQUE

L'objet est double : Connaître les phénomènes politiques après analyse et


Comprendre les rapports entre eux.

En cherchant à bien identifier l’objet, deux tendances se dégagent, l'une pense


qu'il s'agit de l'État et l'autre du pouvoir politique. À ces deux tendances s'ajoute
une tierce tendance dite intermédiaire.

Primo : La tendance Minimaliste considérant l'État comme objet de la science


politique.

C'est une conception restrictive, c'est l'étude sur la conception juridique de l'État.

Secundo : La tendance Maximaliste, plus extensive, considère le pouvoir politique


comme objet de la science politique.

L'étude est centrée sur la conception sociologique, psychologique de l'État


( Platon, Machiavel) qui met en exergue la relation de Commandement-
Obéissance. La défense du pouvoir et de l'autorité est fait en fonction du contenu
psychosocial du Droit.

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Du fait d'élargir le champ de recherche au-delà de l'État, pour s'intéresser au


pouvoir qui touche plusieurs réalités souvent contradictoires qu'intervient la
tierce tendance.

Tertio: La tendance intermédiaire soutenue par Marcel Cerceau.

Cette conception restreint la tendance Maximaliste, puis étend la tendance


Minimaliste, en ce sens que le pouvoir politique est créé par l'État et s'exerce
dans l'État considérée du RENVERSEMENT DE TENDANCE, qui considère plus l'État.

4. L'IMPORTANCE DU COURS

- Approfondir les notions telles que : Pouvoir, Etat, Politique, etc.

- C'est un outil de repère et d'analyse précieux.

- Aux étudiants, un esprit critique sur les phénomènes politiques, tout en gardant
l'objectivité.

Comprendre l'animation des faits sociaux, phénomènes politiques et en en faire


une synthèse élaborée et argumentée ; Construire un raisonnement scientifique
avec des arguments objectifs de la réalité Politique.

5. RAPPORT ENTRE SCIENCE POLITIQUE ET DROIT CONSTITUTIONNEL

La science politique est-elle une discipline autonome ?

Comme le Droit Constitutionnel engendre juridiquement les phénomènes


politiques, ce qui revient à dire que l'activité Politique relève de la règle juridique
et non des caprices des acteurs politiques, de là découle la bonne gouvernance, la
primauté du pouvoir, point d'autorité supérieure à la loi.

L'objet est le même, seule la méthode diverge.

Étant une discipline descriptive, la science politique se préoccupe de l'authenticité


de phénomènes politiques.

Par exemple, Droit constitutionnel : création du parti politique, contrairement à la


science politique qui pourtant va étudier l'émergence et les réalités du parti.

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6. MÉTHODES ET TECHNOLOGIQUES D'APPROCHE EN SCIENCE POLITIQUE

Il sied de noter qu'il y a deux courants, l'un juridique et l'autre sociologique.

En outre, il existe d'autres approches, en l'occurrence :

- L'approche historique : Histoire des institutions et évolution future.

- L'approche comparatiste : Dans le cadre du Droit national, mode de


questionnement pour comparer les secteurs politique .

- l'approche Behavioriste : Étudie le comportement de gouvernants et gouvernés


par rapport à l'observance de normes régulatrices de la société.

CHAPITRE 1ER : LE POUVOIR POLITIQUE ET L'ÉTAT


1. LE POUVOIR POLITIQUE

En étudiant les phénomènes politiques, la science politique s'intéresse au pouvoir


en particulier au pouvoir politique.

Que faut-il entendre par pouvoir politique ?

Dans le cadre de ce cours, le Pouvoir politique est entendu comme le


gouvernement de société dans leur ensemble. Le gouvernement de société est là
capacité de certain groupe de diriger la vie en société, à orienter le
comportement de membres, de promulguer les règles générales et d'assurer sa
mise en œuvre.

Dans la société, le pouvoir politique se distingue du pouvoir privé par :

- Sa finalité globale

- Son objet général

- Sa supériorité

Le pouvoir politique est impersonnel et abstrait. La question de l'origine du


pouvoir est fondamental, car c'est un pouvoir de prévisions, , d'impulsions, et de
coordination ( Article 5 de la constitution du 18 Février 2006). Il est aussi

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institutionnalisé, appartenant à tous les organes agissant au nom de l'intérêt


général. De ce fait, il ne s'attache à la personne de gouvernants, mais plutôt
s'identifie par son animateur et incarne l'institution.

Ce même pouvoir représente certains caractères dont notamment le caractère :

- Contraignant : Pour maintenir sa légitimité

- Initial : Les autres pouvoirs en dépendent et respectent les lois qu'il édicte.

- Global : Les décisions de gouvernants s'appliquent à tous et personne ne peut


échapper sauf exception.

1.1. FORME DE POUVOIRS

On distingue le pouvoir communautaire, le pouvoir individualisé et le pouvoir


institutionnalisé.

- Le pouvoir communautaire : Appartenant à tous les membres d'un groupe basé


sur le conformisme social. Il est d'origine inconnu, il est anonyme et diffus cas de
clans et tribus Africains sans que l'intervention du chef ne soit nécessaire.

- Le pouvoir individualisé : Exercé par un individu qui le considère comme une


propriété privée. Il exerce un pouvoir autoritaire, despotique par sa force, sa
richesse et son habileté.

Le chef lui-même le pouvoir, cas des pays sous-développés.

Ce pouvoir conduit au scénario de la personnalisation du pouvoir ainsi qu'à la


personnification.

La personnalisation renvoie à la manière dont le pouvoir s'incarne aux yeux de


l'opinion par son détenteur, quant à la personnification qui se traduit au profit de
l'exécutif d'un Etat. On assiste à la confiscation de média et leur
instrumentalisation.

- Le pouvoir institutionnalisé : C'est la forme normale du pouvoir politique et


structuré dans un Etat. Les détenteurs obéissent aux règles établies par une

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institution indépendante, cas de la démocratie, pouvoir du peuple obtenu après


un jeu pacifique de la conquête du pouvoir.

Ce pouvoir est traditionnellement reparti entre plusieurs organes qui exercent


une attribution spécifique.

On a en général, le pouvoir exécutif, législatif et juridictionnel.

L'exécutif représente le gouvernement qui est un organe chargé de la fonction


exécutive

On distingue :

- L'exécutif monocratique (exercé par une seule personne),

- L'exécutif dualiste exercé par un homme monarque ou chef de l'État et


politiquement irresponsable avec un comité ou un gouvernement collégial
responsable devant le parlement.

- L'exécutif collégial lorsqu'il consacre l'existence de 2 titulaires de la fonction


gouvernementale disposant de pouvoirs égaux.

- L'exécutif directorial lorsqu'il autorise la constitution d'un comité ou d'une


directoire auquel on confie l'ensemble du pouvoir gouvernemental.

I.2. L'ACCESSION AU POUVOIR

Le pouvoir politique institutionnalisé encadré obéit pour son accession à des


principes et règles.

L'accession au pouvoir dépend d'un régime à un autre, démocratique ou non


(autoritaire).

EN RÉGIME DÉMOCRATIQUE : Le choix de gouvernants est souvent déterminé par


la volonté de citoyens et de nos jours, l'élection est le mode le plus privilégié.

Pour être réellement démocratique, l'élection doit être libre, crédible et


transparente. Quant au vote, il est un, secret et universel.

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EN RÉGIME AUTORITAIRE : Il y a la cooptation et l'hérédité.

Dans l'hérédité, dans les monarchies est prévu par la constitution. Nous avons
deux sortes d'hérédité, l'hérédité individuelle qui consiste à la transmission
patriarcale ou matriarcale du pouvoir ainsi que l'assemblée héréditaire constitué
de tous les membres qui accèdent au pouvoir par voie d'hérédité.

La cooptation, est une technique par laquelle les gouvernants eux-mêmes


choisissent leurs collègues ou successeurs. Dans ce mode, l'intervention de
citoyens ou leur volonté n'existe pas. La dévolution du pouvoir est confisquée par
un groupe ou un caste.

1.3. L'EXERCICE DU POUVOIR

Le pouvoir politique pour être exercé doit être légal et légitime.

La légalité est une donnée juridique s'apprécie à 3 niveaux : la manière de


conquérir le pouvoir, son exercice et sa conservation.

La légitimité est une donnée sociologique, du fait que pour être exercé, le pouvoir
doit être accepté par la majorité de conscience avec l'adhésion de gouvernés.
Max Webber distingue 3 sortes de légitimité :

- La légitimité traditionnelle : l'obéissance du pouvoir est soutenue par la


croyance aux traditions et croyances de celui qui exerce le pouvoir.

- La légitimité charismatique : l'obéissance donnée au détenteur partant de ses


capacités personnelles, qualité et confiance.

- La légitimité rationnelle : l'obéissance donnée au détenteur est basée sur les


normes légales ou légitimité démocratique.

N.B : Du point de vue juridique, la légalité et la légitimité renvoie à la conformité


à la loi.

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1.4. LES MOYENS UTILISÉS PAR LE POUVOIR POLITIQUE POUR SON EXERCICE

Parmi les moyens utilisés, on peut citer :

• La force : Avec l'usage de la force, l'état assure la cohésion et la concorde


indispensable à la survie de l'unité politique.

• La ruse ( tromperie) principal moyen d'action,

• Le camouflage : Rendre réel l'irréel, possible l'impossible

• Les masses médias (TV, presse, radio), le meilleur moyen pour être en contact
avec l'opinion publique, utilisé pour la manipulation de gouvernés.

1.5. LES FONCTIONS DU POUVOIR POLITIQUE

Pour le bien-être individuel et politique, les 3 organes relatifs aux 3 pouvoirs ont
pour fonction :

- Fixer le cadre normatif (législatif)

- Décider et mettre en œuvre les décisions (exécutif)

-Trancher les litiges et conflits (judiciaire).

1.6. COMBAT POLITIQUE

Les luttes pour le pouvoir ( conquête, exercice voire conservation) dans un régime
démocratique sont institutionnalisées. Pour ce faire, il faut le pluralisme politique
qui favorisera l'acceptation de l'opposition et sa tolérance.

En démocratie, on combat la vision, et non l'individu qui détient le pouvoir.

La manière dont on exerce le pouvoir est déterminé par la façon dont on le


conçoit.

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2. L'ÉTAT

En Droit, l'État est considéré comme le résultat d'un processus


d'institutionnalisation du pouvoir.

Pour Michel de Villiers et Armel le Divillec, l'état est un pouvoir de


commandement qui s'est institutionnalisé. En d'autre terme qui a pris corps dans
une organisation.

L'apparition de l'État est le résultat d'une évolution qui se manifeste par le


passage d'un pouvoir personnel à un système de pouvoir institutionnalisé.

Le pouvoir ne s'incarne pas dans les hommes mais plutôt dans les organes, car
tout se meut d'où le principe de la CONTINUITÉ DE L'ÉTAT.

Ainsi, si matériellement le pouvoir est exercé par un homme, en Droit il


appartient à une institution qui est permanente d'où le principe de la
PERMANENCE DE L'ÉTAT, qui pour Jacques Chevalier, l'État est omniprésent dans
la vie sociale, il se vit au quotidien car chaque personne est confrontée à lui en
permanence à travers la personne physique confirmée à l'état, il (État) est aussi
mythe, entité juridique et institution.

2.1 LES COMPOSANTES

L'état a 3 signes constitutifs : Territoire ( frontières aériennes, terrestres et


maritimes), population et gouvernement ( pouvoir de contrainte ou organisation
politico-juridique) ainsi qu'un signe distinctif qui est la reconnaissance au niveau
international ou souveraineté.

Le principe de souveraineté est étroitement lié au principe de L'ÉGALITÉ DES


ÉTATS . De ce fait, un Etat vaut un État quelle que soit l'importance de sa
population, sa superficie ou son économie.

Le principe de NON-INTERVENTION qui stipule qu'aucun Etat ne peut s'y mixer


aux affaires d'un autre État.

Après avoir défini l'État, la question qui se pose est celle de savoir d'où vient
l'État ?
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2.2 L'ORIGINE DE L'ÉTAT

1. L'ÉTAT COMME PRODUIT D'UN PACTE SOCIAL

Parler de l'origine de l'État, 2 thèses s'affrontent, d'une part, une thèse considère
l'État comme un produit de l'évolution naturelle et d'autre part celle qui
considère l'État comme un produit de pacte social.

Deux thèses naissent principalement : l'approche philosophique et l'approche


sociologique.

• L'approche philosophique : il y a d'un côté le contrat social ou la théorie de


l'état choisi ou abstraite et d'un autre, la théorie réaliste ou l'état subi,
conséquence du développement naturel de la société.

• L'approche sociologique : le pacte social entre les hommes pour défendre leurs
intérêts (Platon) et Rousseau avec le contrat social pour mettre un gouvernement
auquel on se soumet avec la souveraineté populaire.

En dehors de Jean-Jacques Rousseau, il y a d'autres théories de contrat social qui


ont précédé, on distingue :

• La vision pessimiste de Thomas Hobbes et

• La vision plus optimiste de John Locke.

Pour Hobbes, les hommes vivaient en "État de nature" avec le homo homani
lupus ( l'homme est un loup pour l'homme) d'où il faut transférer le pouvoir en un
seul homme autoritaire, naissance de l'absolutisme politique, Nietzsche parle de
l'état comme le plus froid de tous les hommes contrairement à Locke qui estime
que l'homme est heureux dans l'État de nature, il faut pour être plus heureux,
protéger le droit de propriété, avec le pouvoir du peuple, naissance du libéralisme
politique.

Que retenir de 3 théories : Locke, Hobbes et Rousseau

Les trois conçoivent l'état comme un produit d'une volonté commune des
hommes.

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2. L'ÉTAT COMME PRODUIT DE L'ÉVOLUTION NATURELLE

Conséquence de l'évolution naturelle, cas des Etats africains qui n'ont pas choisi
d'être Etat partant de la conférence de Berlin du 26 Février 1885 au 15 novembre
1886 où les règles de jeu du partage de l'Afrique ont été fixées.

Ici, l'approche est historique avec Nicolas Machiavel, le Prince (1515), Jean Baudin
en 1576 avec les Les six livres de la République. Le pouvoir est unifié, temporel,
indépendant et institutionnalisé.

Pour les sociologues ou politologues l'état a 4 variables :

• Produit de la modernisation ( approche marxiste, évolutionniste et culturelle)

• Produit des échanges internationaux

• produit de la modernité administrative

• En science politique, produit de la guerre, Charles Tily, sociogenèse de l'état.

Trois types d'État : État régulateur, protecteur et providence.

2.3 LES FORMES DE L'ÉTAT

Généralement, nous avons l'État unitaire et l'état fédéral.

1. L'ÉTAT UNITAIRE

Tous soumis à une organisation juridico-politique doté de la plénitude de la


souveraineté.

Il pleut organiser plusieurs modalités, il y a :

• La centralisation : L'organe central détient toutes les compétences

• Le déconcentration : il y a des relais organisés en province et territoire qui


prennent certaines décisions. Délégation de certaines compétences.

• La décentralisation : Il y des entités autonomes doté de la personnalité morale


par rapport au pouvoir central.

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Bref, dans l'État unitaire centralisé toutes les décisions sont prises par le pouvoir
central, dans l'État unitaire déconcentré, il y a délégation des compétences, et
dans l'État unitaire décentralisé, création des entités autonomes.

2. L'ÉTAT FÉDÉRAL

Une association des États qu'on peut superposer pour créer un État à double
étage, à l'étage inférieur des États fédérés et à l'étage supérieur, l'état fédéral.

Le fédéralisme repose sur 3 principes :

• La superposition : institution propre, droit fédéral avec la règle de la primauté


du droit fédéral.

• L'autonomie : Compétences propres, le principe de subordination dans le


partage de compétences

• La participation : Participer à l'élaboration des lois à l'intermédiaire d'une


chambre dans le parlement fédéral, participe révision constitutionnelle.

2.1. LES INSTITUTIONS DU FÉDÉRALISME

Il y a le bicaméralisme, avec une chambre qui représente la population dans son


ensemble, et l'autre représente les entités fédérées.

il y a également le contrôle juridictionnel de la répartition des compétences qui


est un mécanisme juridictionnel de régulation de compétences qui garantie le
respect de la répartition de la constitution ainsi que la primauté de la loi fédérale.

Ce système est pratiqué aux USA, au Canada, en Suisse, en Belgique, en Argentine,


en Inde,etc.

CHAPITRE II : LE RÉGIME POLITIQUE


La relation entre les institutions pacifiques, il combine un système juridique c'est-
à-dire constitutionnel et un système politique qui renvoie aux interactions entre
les institutions et les acteurs politiques.

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En science politique, la notion de régime politique ne peut être comprise que par
la combinaison de ces systèmes et cela autour de 3 questions fondamentales, à
savoir :

• Qui exerce le pouvoir politique ? Une personne (royauté, tyrannie), un groupe


(l'aristocratie, oligarchie) ou par le peuple ( démocratie, République).

• Comment est exercé le pouvoir politique ? Orientation et modalité du pouvoir.

• Dans quel but est exercé le pouvoir politique ?

L'analyse de régime politique a une longue tradition qui remonte de la Grèce


antique caractérisée par la diversité de ces modes d'organisation d'exercice du
pouvoir politique de niveau de cité. Ainsi l'analyse est marquée par la question de
la comparaison de régimes. Une comparaison qui nécessite une classification.

II.1 LA CLASSIFICATION DE RÉGIME POLITIQUE

À noter qu'il existe 3 types de classification :

• les classifications s'inscrivant dans le cadre de la philosophie qui mettent un


accent sur l'orientation de l'exercice du pouvoir

• les classifications Juridiques qui se focalisent sur les règles juridiques organisant
l'exercice pouvoir.

• les classifications de Science Politique qui intègrent les acteurs politiques et


leurs interventions dans une perspective plus sociologique.

Parmi les classifications élaborées par les philosophes grecs, Aristote dans "les
politiques", qui exerce le pouvoir, comment est-il exercé ? Il est en découle une
distinction entre le régime orienté vers l'intérêt commun et un régime orienté
vers l'intérêt particulier.

Pour Charles Montesquieu, dans "l'esprit des lois" 1748, il faut que le pouvoir
arrête le pouvoir inspiré des rédacteurs de la constitution des USA avec le
principe de poids et contrepoids (Checks and balances).

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Dans le fonctionnement institutionnel, une classification dite institutionnelle


étudie le régime politique dans une perspective Juridique centrée sur le rapport
entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif

Le rapport entre les deux conduit au RÉGIME RIGIDE du pouvoir et au RÉGIME


SOUPLE. Le régime de la séparation rigide renvoie au régime qualifié de
parlementaire qui repose sur la responsabilité du gouvernement sur le parlement
et la dissolution du parlement par le gouvernement et le régime de séparation
souple qui renvoie au régime présidentiel, qui repose sur le suffrage universel.

CHAPITRE III. L'ÉTUDE DE LA COMPÉTITION POLITIQUE


Qui renvoie à la conquête, à l'exercice voire à la conservation du pouvoir dans un
État de droit, aux acteurs politiques et aux élections.

Les élections sont les modes plus privilégiés en démocratie pour choisir les
dirigeants et non le seul mode démocratique. Elles doivent être crédibles, libres,
transparentes, démocratiques.

Quant au sens du vote, il est un car en démocratie il est fondé sur les principes :
de l'égalité, liberté et non censitaire basé sur la fortune.

Le droit de vote présente 2 caractéristiques essentielles : un droit universel


(universalité du suffrage), un droit égal ( égalité de vote).

Quand chaque peuple s'exprime, il faut chercher la signification des votes, par
exemple, la signification de l'abstention : mépris.

III.1 LA COMPÉTITION ÉLECTORALE

Cette compétition se déroule en trois phases, notamment :

• La période préélectorale, électorale et post-électorale qui doivent se conformer


aux règles.

•La qualité de l'électeur pour l'élection tient compte de la nationalité, l'âge, etc.

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CHAPITRE IV : LES ACTEURS POLITIQUES


Les acteurs politiques sont le parti politique, le groupe de pression, le syndicat,
média, et l'ensemble des professionnels politiques qui animent le jeu Politique.

IV. 1. LE PARTI POLITIQUE

C'est une association physique de nationalité Congolaise portant une même


idéologie, vision, pour la conquête, l'exercice et la conservation du pouvoir de
façon démocratique.

• Idéologie : ensemble de valeurs ou des idées qui sous-tendent les activités,


action et/ou les croyances d'un parti politique.

Il n'y a pas de partis sans idéologie.

C'est un engagement sur base d'un projet, d'une vision.

De ce fait, ils sélectionnent les candidats aux élections, ils soutiennent et


contribuent à leur campagne électorale. Ils formulent de programme et de
position sur les différents enjeux de politiques publiques, ils participent
activement aux fonctionnement des institutions politiques.

Un parti se distingue d'autres formations, exemple d'une association, une


formation, un syndicat et autres groupes de réflexion et de pression par quelques
traits caractéristiques :

- C'est une organisation durable

- C'est une structure relativement complète ; plus l'idéologie du parti est forte,
plus son organisation est généralement poussée.

- Une volonté d'accéder au pouvoir en respectant les règles du jeu électoral, ce


qui le distingue avec les groupes de pression.

- Une recherche constante de soutien à différent degré ( électeur, sympathisant,


adhérant, militant).

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Dans une démocratie, les partis politiques recouvrent plusieurs fonctions


essentielles qui sont notamment :

- La formation de l'opinion

- L'élaboration d'un programme Politique

- L'élection de candidats aux différentes élections

- L'encadrement des élus.

Dans des États à part Unique ou dominant, les fonctions dévolues aux partis sont
parfois plus larges parce que les partis doit organiser de manière générale en
détenant le plus souvent tous les postes clés du pouvoir politique. De ce point de
vue, l'organisation du parti est alors calquée sur celle des institutions politiques.

HISTORIQUE EN RDC

Les partis politiques ont vu le jour en 1957 puis ont eu une reconnaissance
constitutionnelle en 1960 avec la loi fondamentale.

Actuellement, au-delà de la valeur constitutionnelle, c'est la loi du 15 Mars 2004


portant organisation et fonctionnement de parti politique qui consacre la
question.

IV. 2 PARTIS POLITIQUES ET NOTIONS VOISINES

• Groupements Politiques : constitués de plusieurs partis qui ont de même


croyances.

Par exemple, l'AFDC/A et alliés ayant une personnalité juridique.

• Plateformes électorales : N'ont pas de personnalité juridique, ce sont de


groupement momentané qui se réunissent pour de besoins électoraux, par
exemple l'Union sacrée.

• Groupes de pression : Ils n'ont pas pour vocation la conquête du pouvoir, ils
mettent la pression aux dirigeants pour résoudre les problèmes sociaux ou
influencer le pouvoir en place.

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IV. 3 TYPOLOGIE DE PARTIS POLITIQUES

Il y a la typologie traditionnelle de Maurice Duverger et la typologie moderne de


Jean Charlot.

Pour Duverger, il y a "les partis de cadre" qui n'ont besoin d'adhérer les membres
ayant des riches et les "partis de masse" qui ont une mission de se faire adhéré un
grand nombre de militants.

Le PPRD s'apparente au parti de cadre, par contre l'UDPS, MLC sont de partis de
masse.

Pour Charlot, il classifie 3 catégories : les partis d'électeurs, les partis de notables
et les partis de militants.

IV. 4 SYSTÈME DE PARTIS

3 Systèmes Politiques : le système multipartisan, bipartisan et monopartisan.

• LE SYSTÈME MULTIPARTISAN

- le multipartisme parfait : Soit il y a plusieurs partis moyens et un petit parti. Soit


plusieurs moyens et plusieurs petits partis. Aucun parti n'arrive à s'imposer et
l'emporter sur les autres.

- le multipartisme à parti dominant (imparfait) : l'existence d'un parti fort et de


plusieurs autres partis.

Il se retrouve seul au gouvernement majoritairement confortable au parlement.

Scénario, pour aboutir à une alternance, il faut la coalition des autres partis.

- Le multipartisme à parti Ultra dominant :

Il y a plusieurs partis et un parti dépasse les autres et obtient à lui seul la majorité
parlementaire.

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- Le multipartisme tempéré :

Pas de parti dominant, les partis font alliance et se regroupent autour des axes
qui servent des accords.

• LE SYSTÈME BIPARTISAN

- le bipartisme pur : Donne lieu à un parlementarisme majoritaire qualifié de


rigide cas des USA.

- le pseudo-bipartisme : Avec l'absence de cohésion et de discipline au sein de


partis et empêche de constituer la majorité.

- le bipartisme à deux Partis et demi : il y a la présence d'un tiers parti qui


conduit à la mise en place d'un gouvernement de coalition et favorise l'alternance
avec les Homo novus au pouvoir.

• LE SYSTÈME MONOPARTISAN

C'est un système non compétitif, toute concurrence es trouve exclue. On peut ici
parler de l'abandon de la démocratie et du rejet du pluralisme. On n'admet pas
l'existence et l'expression d'autres formations politiques, ce système monopolise
l'action au pouvoir.

Dans les pays en voie de développement, les partis unique ont été considérés à
tort ou à raison :

- Un moyen de modernisation et développement économique

- Édifier l'unité nationale, l'intégration de la population, unifier les tendances.

Le défenseur du parti unique considère le multipartisan comme un facteur se


destruction et de désordre.

GHISLAIN MPAMONGO ISHAKO


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CHAPITRE V : L'ACTION EN POLITIQUE

1. L'action publique au niveau national et international

Tout ce que fait le gouvernement Politique : collecter les impôts, faire la guerre,
édicter les lois, recruter et surtout les priorités gouvernementales face à une
action et son rejet pour une autre.

2. L'action collective

Le peuple souverain, il y a une peur d'être écrasé d'où comme modèle d'action
collective :

- La frustration : moyen d'expression collective pour le salaire et protection


sociale, pour la conquête de pouvoir.

- la stratégie : il faut une méthode pour former une action en groupe, par
exemple, comment une mobilisation réussie à se former.

CHAPITRE VI : L'IDÉOLOGIE ET REPRÉSENTATION POLITIQUE

4 types d'idéologies :

- L'idéologie de la modernité

Il y a grands ensembles idéologiques : le libéralisme d'une part et le socialisme


d'autre part.

- L'idéologie de refus de la modernité

On distingue 2 courants : le conservatisme et le fascisme.

- Idéologie critique de la modernité

Essentiellement 3 sont retenus : l'écologisme radical, le communautarisme et le


complotisme.

GHISLAIN MPAMONGO ISHAKO


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- La symbolique en politique : le langage, le mode d'esthétique qui font obéir


quelqu'un.

CHAPITRE VII : RAPPORT ENTRE LE DROIT ET LE POUVOIR POLITIQUE

l'État est-il régit par le Politique ou le Droit ?

Deux tendances se dégagent l'une classique et l'autre moderne.

• La tendance classique considère que le politique qui régit l'État, par exemple les
lois, les actions qui sont édictées par l'autorité politique et qui en découle et qui
en veuillerait dans sa protection.

Il y a une influence du Politique dans l'élaboration du Droit ou dans sa création.

• Par contre dans la tendance moderne, le Droit est l'instrument du pouvoir


politique parce que le Droit réglemente l'État est fondé sur le Droit avec encore
l'avènement de l'état de Droit où l'État créé le Droit et il se soumet lui-même à ce
Droit qu'il a créé.

BONNE LECTURE !

GHISLAIN MPAMONGO ISHAKO

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