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science politique
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3 DESCRIPTION DU CONTENU DU Module
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I- Cadre conceptuel de la
science politique
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A- Définition du terme « politique ».
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7 Pour Max Weber, c’est l’instance qui permet le vivre
ensemble et la résolution des conflits d’intérêts inhérents à la
vie en société.
Le politique, dont la conception a évolué au cours de
l’histoire, se présente dans les sociétés contemporaines sous
la forme d’un ensemble de forces institutionnalisées qui
interagissent (dans ce que l’on peut appeler le champ
politique).
Pour Pierre Favre, «le politique concerne les fonctions de
coordination des activités, de résolution des conflits, de
hiérarchisation des objectifs que requiert l’existence de la
société. La politique est l’activité de ceux qui assurent ou
veulent assurer ces fonctions. Le politique est ainsi l’objet de
la politique. »
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Plus précisément:
L’ensemble des structures induites des relations
d'autorité et d'obéissance établies en vue d'une fin
commune : au moins que le groupe n'éclate pas.
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9 Le sens péjoratif
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La politique est donc plus contingente. Lorsque l’on parle de « la
politique», on désigne l’ensemble des activités, des interactions et
des relations sociales qui se développent et se structurent au sein
de l’espace autonome de la lutte pour la conquête et l’exercice
du pouvoir.
La politique renvoie à la lutte concurrentielle pour la répartition du
pouvoir (politics en anglais). C’est en cela qu’elle est souvent
dévalorisée (elle renvoie à la lutte pour le pouvoir, à l’intrigue, aux
rapports de force…).
Cette dimension renvoie à ce que l’on appelle dans le langage
commun, la « vie politique ».
La politique recouvre les mécanismes de la compétition politique,
le jeu de la concurrence entre partis, la lutte entre ceux qui font
de la politique leur « métier». Dec-23
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À titre d'exemple :
Les accidents de la circulation constituent un véritable fléau
socio-économique qui exige une intervention pluridimensionnelle
de la part des pouvoirs publics.
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15 B- Définition de la science politique
La science politique n’a pas le monopole du discours et de l’analyse
sur son objet. Commentateurs, spécialistes des sondages, hommes
politiques, citoyens…, parlent de politique et développent sur elle
toutes sortes d’analyses et d’appréciations.
La science politique prétend construire un regard savant sur la
politique (ce qui suppose de construire son objet, d’émettre des
hypothèses, de mobiliser des concepts, de mettre en œuvre des
méthodes spécifiques…).
Le travail du politiste ne s’inscrit pas, par exemple, dans la même
temporalité et les mêmes conditions de production que le discours
journalistique. Le journaliste politique travaille dans l’urgence et
cherche à créer l’événement. Il ne prétend pas toujours à
l’objectivité, commente quotidiennement l’actualité, propose une
chronique de la vie politique qui doit trouver son public.
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Léon Duguit estime que les phénomènes politiques sont ceux qui se
rapportent à l'origine et au fonctionnement de l'État.
Elle est représentée par Georg Jellineck, Marcel Prelot, Jean Dabin,
Roger Henri Soltau, Alfred de Grazia.
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C- la science politique est-elle une science?
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Au début des années 1980, dans un article fondateur, Pierre Favre concluait que
la question de l’objet de la science politique n’avait pas nécessairement de sens :
ses objets évoluent en fonction des époques.
L’objet de la science politique ce n’est pas seulement l’État, c’est-à-dire cette
organisation politique et administrative différenciée du reste de la société et ayant
une capacité de direction.
Réduire la science politique à l’État, aux institutions politiques et administratives,
peut se comprendre historiquement : la science politique est apparue et s’est
consolidée en lien avec la formation des États contemporains.
Elle s’intéresse au gouvernement des sociétés, et l’État est aujourd’hui l’instance
chargée de la régulation des sociétés.
La science politique s’attache à comprendre en effet la conquête du pouvoir de
l’État et la conduite des politiques publiques. Dec-23
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1- le premier
S’articule autour de la dimension théorique de la notion, notamment
une démarche fondée sur l'émission d'hypothèses et la vérification de
ces hypothèses, dans une quête globale de l'application du discours
scientifique aux faits politiques.
2- le second
est consacré à l'étude d'un aspect particulier du pouvoir politique. En
effet nous considérons la science politique comme science du pouvoir,
politique notamment.
Celui-ci s'articule au système social global, tout en préservant sa propre
spécificité en tant qu'organe agissant sur ce système, c'est-à-dire
assurant sa régulation. Dec-23
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37 A- Les domaine de la science plique
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4- Relations internationales :
le premier tranchant des relations internationales en plus parfois, le point
culminant c’est la question de la guerre, de la sécurité et de la paix.
- qui concerne les relations entre acteurs deux Etats (la guère commercial
entre l’USA et la Chine, l’USA et la Ressue)
- ça peut être des choses basiques comme la relation entre la Belgique
et les Pays-Bas, France et l’Allemagne pour le destin de l’UE
- ça peut être entre un acteur étatique et une organisation internationale
(la relation entre la chaine et l’organisation mondiale de commerce
OMC, l’USA et OMS et la décision de Donald Trump d’arrêter le
financement de l’OMC…)
- ça peut être entre deux organisations internationales (OMS et ONU,
OMS et OMC, OMS et l’UE …) .
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On trouve parmi les spécialités aussi le deuxième tranchant des relations
internationales qui est les politiques publiques à l’échelle supranational au-
delà au-dessus de l’Etat
- des politiques publics qui se mènent par des organisations internationales
et dans un cadre international par exemple la question de
l’environnement il y a chaque année une conférence des partis et il y a
des réunions de toutes les parties qui essayent de répondre aux défis de
réchauffement climatique et cela qu’on essaye de définir ce qu’on fait
pour ne pas dépasser certaine degré 1,5 ou 2 degré qui est une norme
symbolique très importante.
- Alors nous avons pleins acteur dans le domaine ça peut être
l’environnement, l’économie, ça peut être du domaine des finances avec
le font international monétaire et la banque centrale européenne. Ça
peut être aussi des questions qui nous touchent au quotidien comme le
règlement d’asiles, la question des réfugiés ce qu’on peut classer dans un
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cadre international
B- les méthodes utilisées en science politique
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L’histoire de la SP montre une évolution des méthodes utilisées qui s’inscrit
néanmoins dans une certaine continuité du point de vue de la rigueur de
l’analyse.
Les premiers penseurs politiques tels que Platon ou Aristote adoptent une attitude
visant à établir les faits et à définir les concepts avec un souci de rigueur
significatif.
A la Renaissance, Machiavel réalise une distinction fondamentale de la politique
et de la morale, et ouvre ainsi la voie à une réflexion sur les phénomènes politiques
affranchie de considérations éthiques ou philosophiques.
Plus tard, Montesquieu et Tocqueville réalisent des voyages qui seront la source
d’inspiration et des comparaison entre les différents régimes politiques.
Les fondateurs de la SP moderne apparaissent au début du XXe siècle, en même
temps qu’émergent les sciences sociales dans Les règles de la méthode
sociologique (1885). Dans Le savant et le politique, Max Weber se préoccupe
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la neutralité axiologique.
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Le fait majeur dans l’apparition des SP reste toutefois l’influence des
chercheurs américains qui réalisent d’importantes études de terrain
contribuant à populariser la discipline et à l’ancrer dans le paysage des
sciences sociales.
La tradition française des sciences politiques a toujours favorisé les travaux
plus qualitatifs, ce qui peut s’expliquer par le fait que les facultés SP ont
émergé des facultés de droit.
D’une manière générale on entend par méthodes les opérations
intellectuelles par lesquelles une science cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les découvre, les démontre, les vérifie.
La question de méthode ne se pose que relativement à des problèmes
préalablement posés.
il y a plusieurs méthodes qu’on peut utiliser en science politique, soit des
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méthodes qualitatives soit des méthodes quantitatives
44 1- Méthodes qualitatives :
1- La fonction publique
Premier débouché de la science politique c’est le domaine de la
fonction publique et le service publique soit à l’échelle nationale ou
locale ou la fonction publique à l’échelle internationale,
2- L’analyse
Ça peut être des centre d’étude ou de recherches, d’acteurs
publics, d’acteurs privés, …
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par exemple médecins sans frontières, amnistié international
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4- La vie politique
Le champ que les étudiants du science politique vont travailler après
c’est celui de la vie politique, c’est des assistants parlementaires,
cabinets ministériels, centres d’études des partis politiques…. Il y a aussi
le secteur important parce qu’on nous apprend les choses au fond mais
conçu à la forme, vous n’avez pas des journalistes, pas mal des portes
paroles qui on fait sciences po, vous avez aussi le secteur de
l’enseignement universitaire, et vous avez aussi dans le secteur privé
beaucoup de postes qui s’occupé par les politologues, parfois le
secteur privé ça peut couvrir des organisations non gouvernementales
à titre d’exemple beaucoup des politologues travaillent dans les
organisations non gouvernementales internationales, , par exemple
médecins sans frontières, amnistié international,…
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1- l’approche substantialiste :
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55 2- l’approche institutionnaliste
amène à identifier le pouvoir à l’État et à des institutions.
Les gouvernants ne possèdent, sauf dans certains régimes, le
pouvoir en propre.
Dans les démocraties représentatives, il est exercé en vertu d’une
délégation consentie par les représentants.
Les dirigeants ne sont que les détenteurs provisoires d’un pouvoir
parmi d’autres. Ils détiennent ce pouvoir en vertu d’une fonction
qu’ils occupent.
Le pouvoir est fragmenté, il existe des pouvoirs. Dans les sociétés
démocratiques on dénombre trois pouvoirs principaux qui
fonctionnent comme autant de contre-pouvoirs (« le pouvoir doit
arrêter le pouvoir », écrit Montesquieu). Dec-23
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3- l’approche institutionnaliste du pouvoir
appelle des critiques.
Les détenteurs officiels du pouvoir politique ne sont pas
nécessairement ceux qui exercent effectivement le pouvoir. Il ne
faut pas confondre la distribution de l’autorité et l’exercice du
pouvoir.
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4- l’approche relationnelle (ou interactionniste)
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B- Le pouvoir politique
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Le pouvoir est une notion générique qui n’a pas seulement pour objet
le politique au sens étroit.
Le pouvoir se rencontre dans la famille, les Églises, les entreprises, les
bandes organisées, les mafias, les écoles littéraires, artistiques, les
communautés scientifiques…
Il nous faut aussi mentionner le pouvoir des institutions de sens que sont
la religion ou encore « les intellectuels », le pouvoir des institutions
culturelles que sont les élites technocratiques ou encore les médias
souvent appelés le « 4e pouvoir », le pouvoir économique, celui
financier….
Toutes ces institutions sont susceptibles d’influencer la société dans son
ensemble et, à ce titre, peuvent participer du pouvoir politique.
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1-Les principales caractéristiques du pouvoir
politique
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2-La composante centrale : la légitimité
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Le pouvoir politique repose fondamentalement sur la légitimité mais
celle-ci reste un concept difficile à saisir.
Initialement, la légitimité renvoie à la confiance, à un crédit initial, à ce
qui possède un caractère cohérent et crédible.
Elle répond à la question « Quid Juris ? » qui peut se poser pour toute
norme, toute pratique ou tout pouvoir.
Aucun pouvoir ne peut perdurer sans une légitimité qui est sa
composante centrale. Celle-ci ne recouvre pas seulement ce qui est
fondé en droit (légalité) mais aussi ce qui est fondé en raison et en valeur
c’est-à-dire selon les valeurs fondamentales du système politique
acceptées socialement.
un pouvoir n’a pas seulement une légitimité ; il doit posséder aussi une
effectivité ce qui nous amène à regarder ses modalités de Dec-23
fonctionnement.
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1- Le pouvoir d’injonction et ses moyens
supplémentaire.
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IV- L’Etat
et les institutions politiques
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79 1-Le pouvoir de contrainte
L’Etat a le pouvoir de fixer des règles de comportement en société (les
normes) et d’imposer leur respect.
En conséquence, l’idée de l’Etat est liée à celle du droit. Seulement dans une
société plusieurs autres institutions ont la capacité de poser des normes.
Le pouvoir normatif appartient aussi aux individus qui s’engagent par contrats
et aux groupements. Mais seul
l’Etat a le pouvoir d’exiger par la force si besoin le respect des règles ainsi
posées. C’est ce qu’on appelle le monopole de la force légitime.
En effet, les gouvernants qui agissent au nom de l’Etat disposent de
l’administration et de la force armée (police, gendarmerie, force armée)
pour faire appliquer les décisions prises par l’Etat. Les gouvernés en
conséquence se plient à la volonté de l’Etat.
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2-La population
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Qu’est ce qu’une nation ?
La nation est difficile à définir. En résumé on peut dire qu’il
existe deux conceptions de la nation.
- Une conception objective qui définit la nation par des
éléments objectifs tels que la langue, la religion, une culture
partagée, c’est la nation communauté.
- L’autre définition plus volontariste se base sur la volonté
d’individus libres de vouloir vivre ensemble.
En conséquence la nation existe par son organisation étatique.
Etat et nation vont ensemble, c’est la conception française qui
parle de l’Etat-nation.
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3-Le territoire
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84 Le champ de l’Etat
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B- Identification du droit
constitutionnel et l’Etat
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89 b- L’identité de l’Etat et du droit
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d- l'État est une entité permanente
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94 e- l'État est souverain
La notion de souveraineté de l'État renvoie à une doctrine juridique,
selon laquelle celui-ci est le détenteur exclusif du pouvoir suprême
auquel toutes les collectivités et autorités qui lui sont extérieures sont
soumises.
Ce pouvoir suprême correspond à ce que Max Weber a appelé le
«monopole de la contrainte organisée », dont la première expression est
nécessairement un pouvoir exclusif d'édicter les règles normatives,
fondement de l'organisation sociale.
La souveraineté de l'État signifie que « le monopole de la contrainte
permet à l'État, non seulement d'imposer le respect de ses lois, mais de
contrôler, au niveau de leur exécution, les décisions des autres pouvoir
qui n'existent plus désormais en tant que tels qu’avec l'approbation
tacite du pouvoir étatique ». Dec-23
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la souveraineté de l'État n'implique pas forcément l'existence du
pouvoir politique à l'exclusion des autres pouvoirs qui lui sont
subordonnés, Par un jeu subtil d'arbitrage entre ses différents
pouvoirs*,
l'État fait en sorte d'affirmer le rôle de ceux qui soutiennent son projet
d'organisation sociale.
Pour survivre, les collectivités et les pouvoirs situés en dehors de l'État
cherchent en permanence, sinon le soutien de celui-ci, du moins une
situation conforme aux règles de son projet d'organisation sociale.
L'État parvient ainsi à assurer sa mission suprême: celle de veiller à la
cohésion et au bon fonctionnement de la collectivité nationale. Une
mission qui ne peut être possible qu’en fonction de la notion de
souveraineté dont l'État est le titulaire.
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2- La définition « sociologique » de l’Etat
3 éléments constitutifs
- Une autorité souveraine = un pouvoir souverain
- Une population = un groupe d’hommes
- Un territoire = un espace géographique délimité
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97 La critique
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98 C- les fonctions de l'Etat
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99 1- les fonctions politiques de l'Etat.
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Le processus des nationalisations confirme cette tendance et permet à l'Etat la
propriété, la direction et la gestion des secteurs stratégiques de l'économie nationale
dans la plupart des pays à économie libérale (chemin de fer, industrie aéronautique,
secteur bancaire et d'assurance, secteur énergétique...)
À la suite de la seconde guerre mondiale, le rôle de l'Etat va s'étendre au secteur
social.
Influencé par la théorie de Keynes, l'économiste britannique Beveridge élabore au
cours des années 40 la notion du Welfare State/Etat Providence, ( en Suisse l’Etat social)
l'Etat est chargé « d'organiser le bien- être de la population par le développement d'un
système de protection sociale unifiée qui doit libérer l'homme du besoin.
Ainsi, «le principe libéral, selon lequel protection sociale et efficience sont
antinomiques*, est rejeté au nom de la recherche d'une plus grande justice ».
De la sorte, l'Etat acquiert un rôle considérable dont l'œuvre de régulation économique
et d'équilibre social, lui permettant de lutter de façon plus efficace contre les crises
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106 2.2- la fonction de gouvernement
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108 2.3- La fonction juridictionnelle.
Cette fonction est confiée au pouvoir juridictionnel quel que soit son mode
d’organisation et sa structure.
Au Maroc, la fonction juridictionnelle est assurée par les tribunaux judiciaires
chargés de trancher les litiges de droit privé et les tribunaux administratifs.
Cette fonction permet à l’État de trancher les litiges entre les personnes
juridiques, que ce soit des particuliers ou des collectivités publiques, en règle
générale par le biais de mesures individuelles.
La fonction juridictionnelle est distincte de la fonction de gouvernement dans
la mesure où les actes y afférents ont un caractère obligatoire et absolu:
«les jugements ont ‘force de vérité légale’, ils ont ‘l’autorité de la chose jugée’,
ils sont définitifs et intangibles pour toute personne et pour toute autorité ; une fois
les voies de recours épuisées, ils ne peuvent plus être modifiés par quelque
autorité que ce soit, même par leurs auteurs».
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V- La Démocratie
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A- Définition (s)
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Le terme démocratie est formé à partir de deux mots grecs : dêmos, qui signifie
« peuple », et kratein, qui signifie « gouverner ».
Le gouvernement démocratique repose sur le principe que le peuple est
souverain : chaque citoyen détient une parcelle de pouvoir, c’est-à-dire de
souveraineté.
Pour Abraham LINCOLN : La démocratie est « le gouvernement du peuple par
le peuple et pour le peuple ».
Pour le politologue Benjamin BARBER, « la démocratie est souvent considérée
comme le règne de la majorité et les droits sont de plus en plus tenus pour la
propriété privée des individus, ce qui les met nécessairement en contradiction
avec la pratique de toute démocratie majoritaire. Cela revient à se
méprendre à la fois sur les droits et sur la démocratie »
Pour Diane RAVITCH, la démocratie « est un processus, une façon de vivre et
de travailler ensemble. Elle exige la coopération, le compromis et la tolérance
parmi tous les citoyens. Il n’est pas facile de la mettre en œuvre. La liberté
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suppose que chacun assume ses responsabilité, et non qu’il s’en libère ».
112 B- HISTORIQUE DE LA DEMOCRATIE
Souveraineté du peuple
Gouvernement reposant sur le consentement des gouvernés
Règle de la majorité
Reconnaissance des droits de la minorité
Garantir des droits fondamentaux de la personne
Elections libres justes, pluralistes et démocratiques
Egalité devant la loi
Procédure légale régulière
Limites imposées au gouvernement par la Constitution
Pluralisme social, économique et politique
Valeurs de tolérance, de pragmatisme, de coopération et de
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compromis
D- LES TYPES DE DEMOCRATIES
1- LA DEMOCRATIE DIRECTE
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C’est une démocratie dans laquelle tous les citoyens, sans l’intermédiaire de
représentants élus ou désignés, peuvent participer à la prise de décisions
publiques.
Un tel système n’est manifestement praticable que pour un petit nombre de
citoyen, au sein d’une communauté restreinte ou d’un conseil tribal, ou encore
d’une cellule syndicale où les membres peuvent se réunir dans une seule
pièces pour mettre en question en discussion et prendre une décision par
consensus ou par un vote à la majorité des participants.
Elle a été pratiquée à Athènes, la 1ère démocratie de la planète dans la
Grèce Antique. Car son assemblée comptait 5000 ou 6000 personnes, un
nombre maximum de citoyens qui pouvaient se réunir en un seul lieu.
Tous les citoyens d’Athènes participent au gouvernement de leur cité. Réunis
en assemblée, ils peuvent s’exprimer et prendre des décisions. Ils ont la
possibilité d’accéder aux fonctions publiques et sont tous égaux devant laDec-23
loi.
115 LIMITES DE LA DEMOCRATIE ATHENIENNE
L’idée d’une démocratie indirecte est née car les sociétés modernes
étant donné leur taille et leur complexité, donnent peu d’occasion aux
citoyens de pratiquer la démocratie directe.
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117 LIMITES DE LA DEMOCRATIE REPRENENTATIVE
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119 E- LES SYSTEMES POLITIQUES DANS LE MONDE
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120 1-Les systèmes fondés sur la confusion des pouvoirs
Ce sont des systèmes dans lesquels les trois pouvoirs (législatif, exécutif et
judiciaire) sont concentrés dans les mains d’un seul individu qui les exerce
avec abus.
On distingue : La monarchie absolue ou l’absolutisme - L’oligarchie - Le
despotisme
*L’absolutisme: est un système politique dans lequel le souverain concentre
tous les pouvoirs entre ses mains. Il est incarné par la France de l’Ancien
Régime.
*L’oligarchie: est un système politique dans lequel le pouvoir est dirigé et
administré par quelques représentants d’une classe de la société.
*Le despotisme: est régime politique dans lequel tous les pouvoirs sont exercés
avec des exactions ou abus par un seul homme. On parle de « despotisme
éclairé » quand il y a une utilisation intelligente et philanthropique du pouvoir.
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Exemple du roi Frédéric II de Prusse
121 2-LES SYSTEMES FONDES SUR LA SEPARATION DES POUVOIRS
Ce sont des systèmes dans lesquels on note une séparation des pouvoirs
(législatif, exécutif et judiciaire) qui sont exercés dans l’autonomie totale.
Un pouvoir exécutif indépendant du pouvoir législatif et un pouvoir judiciaire
jouant un rôle essentiel d’arbitre.
On distingue : La monarchie constitutionnelle (Maroc, Monaco, Pays-Bas,
…), La monarchie parlementaire (Angleterre, Japon, Belgique…), Le régime
présidentiel (USA, Brésil, Argentine, Bénin, Indonésie…), Le régime
parlementaire (Inde, Allemagne, Italie, Israël…), Le régime semi-présidentiel
ou semi-parlementaire (Togo, France, BF, Sénégal, Côte d’Ivoire…).
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122 a- LA MONARCHIE CONTITUTIONNELLE
C’est un régime politique dans le roi gouverne et ses pouvoirs sont limités
par une constitution.
C’est l’exemple au Maroc, Monaco, Pays-Bas, Suède, Luxembourg,
Danemark, …).
Dans ce type de régime, le roi gouverne et assisté par le chef du
gouvernement issu de la majorité parlementaire.
Selon le premier article de la Constitution de 2011, le Maroc est une
monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale. Le
régime constitutionnel du Royaume est fondé sur la séparation, l’équilibre et
la collaboration des pouvoirs, ainsi que sur la démocratie citoyenne et
participative, et les principes de bonne gouvernance et de la corrélation
entre la responsabilité et la reddition des comptes.
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b- LA MONARCHIE PARLEMENTAIRE
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c- LE REGIME PRESIDENTIEL
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125 d- LE REGIME PARLEMENTAIRE
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127 G-Les outils démocratiques
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1- La démocratie délibérative
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*L'idée principale de la
démocratie délibérative,
inspirée par les théories
de John Rawls et de
Jürgen Habermas, est
qu'une décision politique
est réellement légitime
lorsqu'elle procède de la
délibération publique de
citoyens égaux.
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2- La démocratie participative
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Le concept d’action politique renvoie à la fois à l’exercice du pouvoir et à la résolution
des problèmes par la discussion.
Telles sont les significations liées à l’expérience commune de la politique, à la manière
dont cette expérience est exprimée dans le langage commun.
Entre ces deux significations, il y a une tension constitutive qui travaille tous les concepts
pertinents pour penser la politique : les concepts d’action, de pouvoir, d’Etat, de
discussion publique, etc.
Cette tension pose la question des rapports entre pouvoir et discussion, entre la politique
comme métier et l’action politique comme résolution de problèmes posés à l’ensemble
de la collectivité.
Plus généralement, cette tension inhérente à l’action politique pose la question de savoir
comment, à quelles conditions et dans quelles limites, on peut passer de la logique des
rapports de force à celle de la coopération, de la compétition à l’action concertée.
La question est de savoir dans quelle mesure la « vie politique » peut donner lieu à l’action
politique, dans quelle mesure les rapports de pouvoir peuvent faire place à l’actionDec-23
par la
discussion.
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133 A. Définition de la participation politique
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– D’une part, les frontières entre ce qui est légal et ce qui ne l’est pas
changent selon les époques et les lieux.
A titre d’exemple, la manifestation est rarement tolérée dans les
dictatures, elle prend donc des chemins détournés (un enterrement
peut être un prétexte à manifester comme on a pu le voir lors du
«printemps» arabe de 2011).
– D’autre part, les frontières entre légalité et illégalité ne sont pas
étanches. Dans certains cas, les militants ou les dirigeants politiques
peuvent être amenés à commettre des actions illégales (collage
sauvage d’affiches, recours à des financements occultes).
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On peut établir une échelle des activités de participations, ce qui permettra de
mesurer le degré d’investissement (politique) des citoyens.
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Ainsi nous pouvons partir d’un degré zéro : décrivant la situation de citoyen dite
apathique, pas de vote. À un degré supérieur faisant état d’un engagement
dans un parti politique (passant) exprimé par le vote, mais encore une
participation active aux campagnes électorales. Ce qui fera du citoyens un
citoyen actif.
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138 B- Les répertoires d’action politique
L’action politique peut se définir comme étant une manifestation
concrète d’une opinion dans un espace public politique. Pour ce
faire, les citoyens mobilisent une panoplie préexistante de moyens
d’action, qualifiée de répertoire de l’action politique.
Selon Charles Tilly, « Toute population a un répertoire limité d’actions
collectives, c’est-à-dire des moyens d’agir en commun sur la base
d’intérêts partagés. [...] Ces différents moyens d’action composent
un répertoire, un peu dans le sens où on l’entend dans le théâtre et
la musique, mais qui ressemble plutôt à celui de la commedia
dell’arte ou du įazz qu’à celui d’un ensemble classique. On connaît
plus ou moins bien les règles, qu’on adapte au but poursuivi » (Tilly,
1986).
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Ces répertoires d’action sont variables dans le temps et dans l’espace (il
s’agit donc d’une construction sociale).
L’existence de répertoires d’action politique conduit à la fois à se demander
quels répertoires d’action politique ont cours aujourd’hui et comment ils se
sont construits (en accordant une place particulière au vote et à son rituel) ?
Autrement dit, pourquoi la participation politique prend telle ou telle forme
dans telle société ?
Il existe donc une multitude de modalités de la participation politique, c’est-
à-dire de prendre part aux décisions politiques ou de les influencer. On peut
distinguer ces différents modes d’action d’une part à partir de leur dimension
individuelle (vote, pétition, boycott, taguer un mur…) ou collective (meeting
électoral, manifestation, sit-in…). Ainsi on peut distinguer :
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140 1- la participation politique conventionnelle
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2- la participation politique non conventionnelle
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142 Pour chaque mouvement social, il convient de penser que le
répertoire d’action politique n’est jamais figé.
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