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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE 

Union discipline travail

UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA

(BOUAKE)
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UFR SCIENCES ECONOMIQUES
ET DEVELOPPEMENT (SED)

DOCTORANTS EN SCIENCES DE GESTION

LE PROJET DE THESE

Augustin ANASSE
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Professeur Titulaire
Agrégé en Sciences de Gestion

GENERALITES

I – Qu’est-ce qu’une Thèse ?

« La thèse est une œuvre originale produite par

l’étudiant sous forme écrite. […] La thèse doit révéler
que l’étudiant possède vraiment une méthode de travail
scientifique et est au courant des principaux ouvrages
sur le sujet de sa thèse. Autant que possible, la thèse
doit être une contribution originale. […] Une bonne
thèse comprend une recherche exhaustive, analysée de
façon critique et rigoureuse. Elle doit inclure une
description détaillée de la méthodologie utilisée. Elle
doit aboutir à des résultats précis et implique une
vérification systématique de toute affirmation. »
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II - Quels sont les différents types de thèse ?

- La thèse de type empirique : Mise en œuvre de

méthodes pour traiter des questions empiriques et
analyser des données pertinentes. La recherche
s’intéresse d’abord à la collecte et à l’analyse de
données sociales observables ou mesurables.

- La thèse de type théorique : Une recherche

fondamentale à partir d’une analyse critique,
soutenue par une argumentation rigoureuse, portant
sur des questions théoriques issues d’une revue de
la littérature spécifique à un domaine de recherche
particulier. La recherche porte principalement sur
les moyens de « donner un sens à nos
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connaissances » des phénomènes sociaux (Gingras,

1997a)1

1
Gingras F.-P. (1997a), « La sociologie de la connaissance », dans l’ouvrage sous la direction de Benoît Gauthier,
Recherche sociale : de la problématique à la collecte des données, 3 e éd., Sainte-Foy, Presses de l’Université du
Québec, pp. 19-48.
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III – Pourquoi ne pas faire une thèse de doctorat ?

- La longueur du projet.

- La précarité (vivre dans des conditions précaires).

- L’implication 24 H / 24 H.

- Le stress et le doute.

- Le manque de valorisation des métiers

d’enseignant-chercheur.

- Le moyen le plus sûr de perdre tout contact avec la

réalité.
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IV – Pourquoi faire une thèse de doctorat en

gestion ?

- Les enjeux pour la société.

- Les enjeux pour une discipline.
- La formidable stimulation intellectuelle de tout
projet doctoral.
- Un portefeuille de compétences inédites et rares (la
capacité de déchiffrage, la capacité de réflexivité,
l’apprentissage « continué » qui implique la
capacité à désapprendre et à engranger de nouvelles
connaissances en continu).
- Le bac + 8 : la nouvelle frontière des cadres à haut
potentiel (avec la réforme LMD).
- Un projet excitant et distinctif.
- Le meilleur moyen d’éviter le chômage en Côte
d’Ivoire !!!
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LA PREPARATION DU PROJET DE THESE

La préparation d’un projet de thèse consiste à répondre

de façon précise à un certain nombre de questions.

Les réponses aux questions permettront de définir le

contenu et la forme du projet de thèse.

I – Les questions

1 – Quelle connaissance a-t-on de l’état de la

question ?

- Qu’est-ce qu’on veut savoir ? (thème général,

question générale de recherche, formulation exacte
et précise de la question de recherche, justification
du niveau de généralité ou d’abstraction retenu)
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- Que sait-on déjà de la question ? (préjugés

personnels, préjugés du milieu, lacunes dans les
connaissances personnelles)

- Qu’a-t-on déjà écrit à ce sujet ? (Sources primaires

(documentation originale), sources secondaires
(interprétations))

2 – Quelles sont les motivations intellectuelles de

cette recherche ?

- Quelle est l’importance intellectuelle de cette

recherche ? (justification par rapport aux objets des
sciences de gestion)

- Quelle est la pertinence de cette recherche ?

(justification par rapport aux enjeux de notre temps)
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- Pourquoi veut-on répondre à la question qu’on se

pose ? (résoudre un vieux problème non résolu ;
résoudre un problème nouveau ; combler une
lacune dans les connaissances ; appliquer des
connaissances à un plus grand nombre de cas, de
personnes, d’événements ; améliorer des
techniques ; etc.)

3 – Quelles sont les diverses dimensions du

problème ?

- Spécification latérale : sous quel angle approcher le

problème ? (revue des mérites respectifs des
approches sociologique, économique,
psychologique, etc.)

- Spécification en profondeur des angles à privilégier

compte tenu des recherches antérieures : description
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complète, explication des causes et effets, etc.

(recherche exploratoire, recherche descriptive,
recherche explicative, recherche prédictive)

- Spécification verticale : considérer différents

niveaux de généralité de la question de recherche
(Formulation « haute » : applicable à un grand
nombre de situations ; Formulation « basse » :
précision d’un contexte spatio-temporel ;
Reformuler, au besoin, la question générale en
fonction du niveau optimal)

- Est-ce une étude de cas : un cas singulier étudié

pour lui-même ; un cas illustratif ou exemplaire ?
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- Est-ce une étude comparative : des cas réputés

semblables (à la recherche des causes communes
des différences observables) ; des cas réputés
différents (à la recherche des causes communes des
similitudes observables) ; comparaison entre groupe
témoin et groupe expérimental (test d’hypothèse)

4 – Quelles est la possibilité et l’opportunité d’avoir

une hypothèse de recherche ?

- Est-il possible d’envisager une ou plusieurs

réponses plausibles à la question de recherche ?

- Si oui, quelle est l’intuition de réponse à la question

de recherche ?

- Comment peut-on formuler l’hypothèse ?

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- Comment se définissent chacun des concepts

utilisés dans l’hypothèse ?

- Pourquoi cette hypothèse mérite-t-elle d’orienter la

recherche ?

- En quoi cette hypothèse semble-t-elle supérieure à

d’autres hypothèses déjà avancées ou
envisageables ?

- Compte tenu du niveau de généralisation de la

recherche, comment les concepts seront-ils
opérationnalisés ?
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- Quelle est la validité interne de ces indicateurs,

c’est-à-dire leur capacité à refléter pleinement les
concepts ?

- Quels seront les critères d’acceptation et de rejet de

l’hypothèse retenue ?

5 – Quel est le cadre conceptuel ?

Le choix d’un cadre conceptuel est déterminant dans

l’orientation de la recherche menant à la thèse.

On distingue la méthode et la théorie :

- Une méthode est un cheminement intellectuel, un

mode d’organisation et d’exposition de la pensée
qui conditionne le choix des objets de recherche et
la nature des connaissances que l’on en tire. Les
différentes méthodes se distinguent en accordant
une priorité de recherche à des façons différentes de
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saisir la réalité et constituent des processus

dynamiques qui conditionnent les résultats sur
lesquels la recherche peut aboutir. Parmi les
méthodes les plus courantes en sciences sociales,
nous pouvons mentionner l’analyse systémique,
l’analyse typologique, le constructivisme, etc.

- Une théorie est un moyen de donner un sens à nos

connaissances. On peut la définir comme un
ensemble de propositions logiquement reliées,
encadrant un plus ou moins grand nombre de faits
observés et formant un réseau de généralisations
dont on peut dériver des explications pour un
certain nombre de phénomènes sociaux. Certaines
théories sont très générales, tandis que d’autres ne
visent qu’à expliquer des phénomènes assez
restreints. (Revue des principales théories
concurrentes en rapport avec la question de
recherche ; Justification du choix d’une théorie ;
Description des éléments essentiels de cette théorie)
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6 – Quelle sera la stratégie de vérification ? Quelles

techniques de recherche permettront de trouver une
bonne réponse à la question de recherche ?

- Description des instruments de recherche et de leur

utilisation : observation participante ou non,
analyse documentaire, analyse statistique, enquête
par entretien ou questionnaire.

- Présentation de la grille d’analyse.

- Discussion de la fiabilité des instruments.

- Discussion de la validité externe des données à

recueillir (capacité de généraliser les résultats).

7 – A quelles contraintes se heurtera la recherche ?

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- Quelles sont les limites imposées par les

instruments de recherche ?

- Quelles sont les limites imposées par l’état des

connaissances ?

- En quoi les valeurs de la communauté et la

sensibilité politique du contexte conditionneront-
elles la recherche et l’interprétation des résultats ?

8 – Comment gérer la recherche ?

- Quel est le coût de la recherche ?

- Quel est le calendrier des travaux ?

- Comment se répartira le temps entre la recherche et
les autres activités du doctorant ?
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9 – De quoi aura l’air la thèse une fois terminée ?

- Quelle longueur envisage-t-on ?

- Comment s’effectuera le découpage en parties et

chapitres ?

- Y aura-t-il des annexes et que contiendront-elles ?

- Quelles sont les normes à respecter en matière de

mise en page, de citations, de bibliographie, etc. ?

II – Le contenu du projet de thèse

Le projet de thèse devra suivre le canevas suivant :

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1 – Présentation résumée du sujet

Il s’agit de présenter rapidement le sujet ainsi que les

principaux enjeux de la recherche et le contexte
(politique, social, culturel, international, etc.) dans
lequel la recherche s’insère.

Cette étape permet de justifier le problème de recherche.

2 – Questions de recherche

- La question principale (ou centrale) de recherche

- Les questions secondaires (ou sous-questions)

3 – Objectifs de recherche

- L’objectif principal
- Les objectifs spécifiques ou opérationnels

4 – Hypothèses de recherche

- Des hypothèses
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- Des sous-hypothèses

5 – Choix conceptuels et théoriques pour traiter le

sujet (à justifier)

Il s’agit de mettre en évidence les concepts clés de la

recherche ainsi que les courants théoriques dans
lesquelles la thèse s’inscrit : établir l’état de l’art, c’est-
à-dire ce que chercheurs et théoriciens ont développé
comme hypothèses et thèses autour de la question
centrale de recherche.

C’est la partie du projet qui doit montrer les

prédispositions du candidat à entamer une thèse.

6 – Présentation et justification de la méthode et du

terrain pour traiter le sujet

Cette partie permettra de comprendre comment le

doctorant va procéder, c’est-à-dire les outils qu’il va
manipuler, pour répondre à sa question. Si elle n’est
pas essentielle à l’étape actuelle (puisqu’elle sera
« retravaillée » avec le directeur de recherche), elle
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doit néanmoins donner des indications sur la

faisabilité.

7 – Présentation et justification du terrain de

recherche

Cette partie permettra de comprendre le lien entre le

sujet et le terrain retenu pour la recherche.

8 – Résultats attendus

Il s’agit de présenter les résultats qu’on aimerait être en

capacité de proposer à l’issue de la recherche.

9 – Bibliographie

Il s’agit de présenter les références citées dans le texte.

La bibliographie devra respecter les normes

internationales.
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10 – Mots-clés

5 mots-clés dont :

- 2 sur les concepts

- 2 sur les méthodes
- 1 sur le terrain
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CHRONOGRAMME INDICATIF

Année Etapes/Tâches Durée de réalisation

Première année -Définition de la recherche

-Recherches théoriques et
revue de la littérature

-Ouverture sur de nouveaux

sujets connexes

-Elaboration des
cheminements (Etapes de la 12 mois
méthodologie)

-Présentation de l’état
d’avancement annuel

Deuxième année -Recherche empirique et

études portant sur une ou
plusieurs entreprises

-Conception et
administration de
questionnaires

-Traitement des données

12 mois
-Communication des
résultats de recherche

-Conclusions

- Présentation de l’état
d’avancement annuel
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Troisième année -Proposition d’un plan de

rédaction

-Rédaction

-Présentation de l’état
12 mois
d’avancement

-Pré-soutenance

- Soutenance de la thèse