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BURKINA FASO

Unité-Progrès-Justice

Unité d’enseignement :

MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET DE LA RÉDACTION


SCIENTIFIQUE
(Rapport de stage et mémoire de fin de cycle)
(Niveau Licence et Master )

Madame Aminata OUATTARA

Année 2021-2022

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CONTEXTE :

Enseignante : Madame Aminata OUATTARA ; spécialité :


Sciences du langage, option linguistique descriptive
(Didactique des langues, Phonétique, Phonologie, Lexicologie,
Lexicographie, Sémantique, Morphologie et Syntaxe).
Téléphone: 76293419 (WhatsApp) / 73968900. E-mail :
mireilleouat@gmail.com

Intitulé de l’Unité d’Enseignement : Méthodologie de la


rédaction scientifique (rapport de stage de fin de cycle).

Niveau : Licence

Période : du 28 mars au 1er avril 2022

Volume horaire : 30 heures

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Intérêt : maitrise de la méthodologie de la rédaction
scientifique (rapports de stage de fin de cycle, mémoires de
master, thèses de Doctorat, articles scientifiques, compte
rendu de lecture, bibliographie annotée, etc.).

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Objectifs pédagogiques :

Objectif général : relever les défis en ce qui concerne les


compétences théoriques et pratiques des étudiants dans la
méthodologie de la recherche scientifique.

Objectifs spécifiques :

À l’issue de ce cours, les étudiants doivent :

- Appréhender ce qu’est la recherche scientifique ;

- Maitriser les étapes de la recherche ;

- Maitriser le mode de choix d’un sujet et sa conduite ;

- Maitriser le mode de choix du directeur de recherche et les


formes de collaboration ;

- Savoir rédiger un projet de recherche ou le canevas


scientifique du travail de recherche ;

- Maitriser la démarche rédactionnelle d’un rapport de stage


de fin de cycle ;

- Savoir rédiger un travail scientifique (organisation de la forme


et du fond) ;

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- Savoir rédiger une bibliographie et une sitographie ou
webographie ;

- Maitriser la présentation des résultats du travail à la


soutenance.

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Déroulement de l’Unité d’Enseignement :

- Informations théoriques : cours théorique

- Pratiques : exercices individuels ou collectifs, de classe et à


domicile

Plan du cours :

Introduction

I. La recherche scientifique

II. Le choix du sujet de recherche

III. Le directeur de recherche et les formes de collaboration

IV. Le projet de recherche

V. Notions sur le rapport de stage de fin de cycle

VI. La rédaction du travail de fin de cycle

VII. La rédaction de la bibliographie et de la sitographie ou


webographie

VIII. La présentation du travail de fin de cycle à la soutenance

Conclusion

Bibliographie

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Évaluation

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INTRODUCTION

Il est unanimement reconnu que la recherche scientifique se


distingue des autres types d’activités par son objectivité, sa
rigueur et son universalité. Si la réalisation de toute activité
exige une organisation, une méthodologie, la recherche
scientifique en réclame davantage. Il existe diverses manières
de conduire un travail de recherche qui dépendent des écoles,
des domaines, des disciplines, etc. Toutefois, il y a des
invariants qui confèrent à tout travail de recherche, un
caractère scientifique. Nous allons, dans le cadre de cette unité
d’enseignement, qui se veut d’ailleurs une initiation, nous
focaliser sur les éléments essentiels qui permettent
d’appréhender le canevas scientifique général du travail de
recherche.

En dehors de la rédaction du mémoire de fin de cycle, un


accent particulier est mis sur la rédaction du rapport de stage
de fin de cycle étant donné que ce cours est destiné aux
étudiants inscrits dans des filières de l’enseignement
professionnel.

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I. LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Toute recherche n’est pas scientifique. En effet, la recherche


scientifique est un processus ou une démarche rationnelle
permettant d’examiner des phénomènes, des problèmes à
résoudre à partir d’investigation. Elle doit être systématique et
rigoureuse. Elle doit conduire à l’acquisition de connaissances
nouvelles dans un domaine donné. Ainsi, pour qu’il ait
recherche, il faut qu’il ait un déficit de connaissances. La
recherche scientifique est donc la recherche de réponses
fiables à un problème précis. Il existe plusieurs types de
recherches scientifiques :

- Travaux académiques de fin de cycle : rapports de stage de


fin de cycle, mémoires de Master, thèses de Doctorat ;

- Compte rendu de lecture ;

- Bibliographie annotée ;

- Articles scientifiques ;

- Articles de vulgarisation ;

- Posters scientifiques ;

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- Etc.

Tout type de recherche aboutit à des niveaux différents de


connaissances :

- La description ;

- La classification ;

- L’explication.

La description

Elle consiste à déterminer la nature et la caractéristique des


phénomènes et établir des associations (exemple : le
fonctionnement d’une institution financière). Elle n’est pas
une simple accumulation des faits. Il faut donc qu’elle soit
soutenue par des hypothèses et des méthodes.

La classification

Elle consiste en un effet de catégorisation, de regroupement,


de mise en ordre, ce, à des fins comparatives : « Rien ne peut
être défini s’il n’est pas classé » (C. HAGEGE, 1985) ; « Tout est
identique et différent dans le monde » (B. POTTIER, 1992).

Elle doit retenir au départ des éléments significatifs ou


distinctifs ; elle implique compétence, intelligence,
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clairvoyance et rigueur à l’image des affirmations suivantes : «
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (A. de
LAVOISIER) ; « Tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
et les mots pour le dire arrivent aisément » (N. BOILEAU).

L’explication

Elle consiste à répondre aux questions « pourquoi ? » et «


comment ? ». Il faut classifier les relations entre les
phénomènes et chercher à savoir pourquoi et dans quelles
conditions ces phénomènes interagissent.

La description et la classification ne sont en réalité que des


étapes. La recherche vise plutôt l’explication. Le rapport de
stage de fin de cycle se résume le plus souvent aux deux
premiers niveaux.

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II. LE CHOIX DU SUJET DE RECHERCHE

Le choix du sujet de recherche est un processus complexe. La


qualité, l’originalité du travail de recherche et même la
conduite de la recherche en dépendent énormément. Ainsi, le
choix du sujet doit être motivé par la nécessité de résoudre un
problème avéré dans le champ disciplinaire du chercheur.

À partir de son expérience et de la lecture des écrits à


l’intérieur de son domaine ou des réalités de son
environnement social, le chercheur doit trouver un thème
susceptible de l’intéresser suffisamment pour l’entretenir tout
au long de sa recherche. Pour cela, il doit avoir une vue
d’ensemble des différents thèmes parmi lesquels il pourra en
choisir un. Le moyen principal d’obtenir cette vue d’ensemble
est la consultation d’ouvrages généraux et pratiques relatifs à
son domaine.

Le choix du sujet n’est donc pas le fruit du hasard. Il demande


un certain nombre de qualités de la part du chercheur et une
faisabilité.

 Les qualités du chercheur :


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La recherche scientifique exige que le chercheur soit doté de
qualités dont les plus importantes sont la compétence dans le
domaine de recherche, la rigueur, l’organisation, la minutie, la
curiosité et l’humilité.

La compétence est l’ensemble des connaissances dont dispose


le chercheur dans son domaine de spécialité, et le cas échéant,
dans d’autres domaines interdisciplinaires. Elle s’acquiert tout
au long du cursus de formation du chercheur : cours, lectures,
expériences, etc. Faire de la recherche, c’est en quelque sorte
réinvestir sa compétence dans le traitement d’un problème
précis.

La rigueur permet d’aboutir à des résultats probants suivants


une méthodologie prédéfinie.

L’organisation permet au chercheur de suivre non seulement


les étapes de la recherche, la méthodologie, mais aussi un
calendrier de recherche clairement établi selon le délai imparti
à la recherche.

La minutie permet au chercheur de tenir compte de tous les


détails afin de procéder à des classifications et des analyses
exhaustives. Elle lui permet aussi de savoir choisir les

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informations par ordre de pertinence et non par ordre de
préférence.

La curiosité est un stimulant à la recherche ; l’envi de découvrir


amène à rechercher et à mettre tous les moyens (matériel,
intellectuel, moral) à sa disposition pour parvenir aux résultats
escomptés : le curieux ose, se sacrifie, sacrifie l’inutile et se
passe de l’impératif de l’instant, pour satisfaire l’objet de sa
curiosité.

L’humilité est une qualité fondamentale dont doit disposer


tout chercheur. Elle permet au chercheur non seulement de
reconnaitre le bien fondé des travaux antérieurs en dépit de
leurs insuffisances, mais également de reconnaitre ses propres
limites, de ne pas être sûr de soi, car par principe, tout travail
de recherche est hypothétique.

 La faisabilité :

Il convient de choisir un sujet traitable en soi et, ce, dans le


délai imparti à la recherche. Pour cela, il faut tenir compte d’un
certain nombre d’aspects : l’intérêt personnel, la disponibilité
d’un encadreur, la disponibilité d’informations et de moyens

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(matériels, techniques, financiers, etc.), la pertinence du sujet
et son impact.

Tout compte fait, pour choisir un sujet, il faut choisir un


domaine. Ensuite, il faut délimiter un thème et synthétiser tout
cela par la formulation du sujet. Le sujet choisi doit être
relativement concis, précis et en adéquation avec l’objectif
général de la recherche.

III. LE DIRECTEUR DE RECHERCHE ET LES FORMES DE


COLLABORATION

Le directeur est :

- une personne ressource, un spécialiste du domaine ;

- une personne qui a de l’expérience ;

- un guide ;

- un conseiller ;

- un collaborateur ;

- une personne motivée, engagée et intéressée ;

- une personne disponible ;

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- une personne qui aide à apporter des précisions sur le
thème ;

- une personne qui aide à la constitution de la bibliographie ;

- une personne qui crée des contacts avec d’autres personnes ;

- une personne qui suit l’évolution de la recherche.

Le directeur n’est pas :

- l’auteur du travail ;

- un rédacteur, ni un pigiste ;

- quelqu’un qui travaille sous pression ;

- une personne désorganisée, irresponsable, insoucieux ;

- une source d’approvisionnement en matériels ;

- co-responsable des insuffisances du travail.

Comment choisir le directeur ?

- Le choix du directeur est généralement libre, mais il peut être


imposé au chercheur selon les contingences d’encadrement ;

- Il est choisi pour sa compétence, sa disponibilité et en


fonction du sujet ;

- Il est aussi choisi par rapport à l’intérêt qu’il a pour le sujet.


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IV. LE PROJET DE RECHERCHE

Le projet de recherche est le résumé de ce que l’on veut faire.


Il peut être destiné à plusieurs personnes. Il peut être aussi
pour soi-même. C’est alors un guide pour les autres et pour
nous. Il faut indiquer le sujet après l’avoir mûri. La fonction
essentielle du projet de recherche est de convaincre le
directeur sur un problème ainsi que le lectorat de notre
expertise à rendre compte d’un problème. De façon générale,
il doit comprendre les éléments suivants :

- Le contexte ou la justification du choix du sujet ;

- La problématique ;

- L’intérêt de l’étude ;

- Les hypothèses ;

- Les variables ;

- les objectifs ;

- le cadre théorique de référence ;

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- le cadre conceptuel ;

- la revue de la littérature ou la revue critique de la littérature ;

- le cadre méthodologique ;

- le plan provisoire ;

- le calendrier de recherche ;

- l’indication bibliographique.

1. Le contexte ou la justification du choix du sujet

Tout sujet doit être choisi pour résoudre un problème. Il


convient donc d’expliciter le contexte général dans lequel il
s’inscrit afin de justifier sa pertinence et de convaincre le
directeur de la nécessité de le traiter.

S’il agit s’un rapport de stage, il faut justifier le choix du thème


et le contexte du stage : pourquoi tel sujet et telle structure
d’accueil ? Comment y sommes-nous allez ? A quel période ?
A quelle fin ou pour quelle exploitation ? Etc.

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2. La problématique

Il s’agit d’un ensemble construit, d’une argumentation autour


des questions principales de la recherche. Elle part d’une
situation initiale, d’un constat, pour aboutir au problème et
aux questions de recherche.

 La situation initiale (constat) :

Elle consiste à énoncer le contexte, la situation qui a engendré


le problème de recherche : il peut s’agir d’un constat sur les
faits et les pratiques, d’une perspective énoncée par une étude
antérieure, des insuffisances des études antérieures, de leurs
limites ou de leur partialité, etc. En un mot, il s’agit d’énoncer
les péripéties qui permettent au directeur et au lectorat
d’appréhender le problème de recherche.

 Le problème de recherche :

Le problème de recherche est une situation insatisfaisante qui


interpelle le chercheur dans son domaine de compétence.
C’est l’écart entre ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas ou
voudrait savoir. Il doit être précis, explicite et en parfaite

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adéquation avec le sujet. Il ne doit pas être noyé dans
l’argumentation.

Sans problème de recherche, il n’y a pas de recherche dans la


mesure où toute recherche a pour objectif d’apporter des
réponses à un problème donné, de combler l’écart existant
entre une situation de départ insatisfaisante et une situation
d’arriver désirable.

Par exemple, dans le cas du rapport de stage de fin de cycle, le


problème de recherche peut être relatif à une entrave ou à une
pratique favorable au bon fonctionnement et à la rentabilité
d’une entreprise.

 Les questions de recherche :

Sans questions, il n’y pas de recherche non plus. Les questions


de recherche découlent du problème et traduisent le besoin
d’informations en rapport avec celui-ci. Ainsi, dans le but de
spécifier la problématique, le chercheur doit formuler une
question générale et des questions spécifiques.

La question générale est une problématisation du problème


de recherche, c’est-à-dire une reformulation du problème en
question afin de le rendre traitable.
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Les questions spécifiques visent à explorer les éléments
structuraux, les interactions et les processus afin de
déterminer et de décrire les dimensions importantes du
phénomène, de résoudre le problème.

Les questions de recherche doivent présenter des qualités.

-Des qualités de clarté : elles doivent être précises, concises et


univoques.

-Des qualités de faisabilité : elles doivent être réalistes et


réalisables.

-Des qualités de pertinence : elles doivent être de vraies


questions, c’est-à-dire des questions ouvertes, directes, ce qui
veut dire que plusieurs réponses différentes sont possibles et
non des certitudes d’une réponse toute faite ; elles doivent
avoir une intention de compréhension des phénomènes
étudiés.

En somme, les questions sont suscitées par le problème. La


question générale est au cœur de la problématique. Elle doit
être cruciale, accrochée au sujet. Elle oriente la recherche ; elle
n’est pas le problème, mais une autre façon de formuler le
problème.
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3. L’intérêt de la recherche

Tout travail de recherche justifie sa pertinence, son originalité


par son intérêt. Il convient donc d’indiquer l’intérêt que
comporte votre étude. L’intérêt de l’étude, c’est en réalité,
l’exploitation que l’on pourrait en faire. De manière général, il
est fonction du domaine de la recherche. Il sied toutefois
d’indiquer l’intérêt scientifique et pratique de l’étude :
exploitation concrète des résultats et leurs impacts socio-
économique, politique, didactique, psychologique, éducatif,
etc.

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4. Les hypothèses

D’une manière générale, les hypothèses sont des réponses


provisoires aux questions de recherche. Toute observation
repose sur elles. C’est elles qui guident la collecte des données
sur le terrain. Cependant, il ne s’agit pas de n’importe qu’elle
réponse provisoire. Les hypothèses doivent être plausibles,
vérifiables ou vraisemblables. Toute hypothèse doit être mise
à l’épreuve, la réponse étant provisoire et non un fait établi de
principe : on doit pouvoir démontrer le contraire d’une
hypothèse ; elle ne doit pas être une observation, une
spéculation.

Les hypothèses doivent être formulées avec rigueur et


précision. Il doit y avoir une adéquation entre elles et les
questions. Autrement dit, chaque question doit faire l’objet
d’une hypothèse : à la question générale correspond une
hypothèse générale et à chaque question spécifique
correspond une hypothèse spécifique.

Il existe deux types d’hypothèses : l’hypothèse forte et


l’hypothèse nulle. La première consiste à affirmer une relation

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entre les variables, tandis que la seconde consiste à affirmer
une non-relation entre les variables.

5. Les variables

Toute hypothèse doit comporter des variables ayant des


indicateurs mesurables et observables objectivement. Il existe
au moins deux types de variables : les variables indépendantes
qui sont les causes ou les facteurs influants et les variables
dépendantes qui sont les effets ou les conséquences.

6. Les objectifs

Il s’agit de répondre à la question : « qu’est-ce que je veux


prouver ? ». Les objectifs d’une recherche sont immédiats et
ne constituent pas l’impact, l’exploitation éventuelle des
résultats de la recherche qui est médiate. Les objectifs sont en
parfaite adéquation avec les questions et les hypothèses de la
recherche. Ainsi, il faut formuler un objectif général et des
objectifs spécifiques.

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L’objectif général détermine l’intention globale visée par la
recherche. Il est en rapport avec la question générale et
l’hypothèse générale. Il donne un aperçu bref, une vue
d’ensemble sur le phénomène que l’on souhaite aborder.

Les objectifs spécifiques sont en rapport avec les questions et


les hypothèses spécifiques. Ils énoncent les points essentiels
que l’on souhaite aborder dans le travail. Ils se formulent avec
des verbes d’actions pouvant conduire à des observations tels
que « déterminer », « examiner », « expliquer », « analyser »,
« identifier », « étudier », « définir », etc.

Les objectifs doivent être atteints dans le délai imparti à la


recherche. Ils doivent être “SMART” : Specificity,
Measurability, Achievability, Time specificity.

7. Le cadre théorique de référence

Il s’agit d’un courant de pensée, de conception générale,


d’orientation établi, déjà existant dans lequel le chercheur
inscrit son travail. Il sert de cadre de référence, de directive
pour l’analyse des données. Tout cadre théorique repose sur
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un assemblage cohérent de concepts qui sont propres au
domaine.

NB : Certains éléments du canevas scientifique sont facultatifs


dans le rapport de stage. Ce sont : les hypothèses, les variables
et le cadre théorique de référence. Toutefois, leur présence ne
peut qu’apporter une plus-value au travail.

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8. Le cadre conceptuel

Il s’agit d’élucider les concepts clés qui seront exploités dans le


travail. L’on n’écrit pas pour soi-même, mais pour les autres.
Cependant, tous ne sont pas des spécialistes du domaine de la
recherche. Il convient non seulement de définir les termes clés
que l’on va utiliser en s’adossant à des auteurs précis du
domaine, mais aussi de justifier l’exploitation que l’on en fera
dans le travail.

9. La revue de la littérature

Il s’agit de faire le point des travaux antérieurs dans le domaine


de la recherche.

Et spécifiquement, il s’agit de faire le point des problèmes, des


propositions, des perspectives théoriques, des apports, des
lacunes, etc.

 L’intérêt de la revue de la littérature est en ce qu’elle


permet de :

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- Prendre connaissance des apports, des faiblesses, des
lacunes des travaux antérieurs ;

- Connaître les débats ;

- Montrer qu’on connait très bien le domaine ;

- Convaincre le directeur sur les connaissances


documentaires ;

- Éviter la duplication ;

- Déterminer les cadres théoriques explorées, les perspectives


et les hypothèses.

 Pour la rédaction de la revue, il faut :

- Faire la synthèse de chaque ouvrage en s’efforçant de noter


ses forces et ses faiblesses ou limites, en montrant sa
spécificité ;

- Bâtir la revue sur des thèmes et non sur des auteurs ;

- Commencer par les écrits généraux avant d’aborder les écrits


spécifiques au sujet

- Terminer la revue par une synthèse et indiquer les points


pertinents pour son étude et les implications pour ce que l’on
doit faire.
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10. LE CADRE METHODOLOGIQUE

À ce niveau, on se pose la question de savoir comment on doit


procéder pour collecter les données nécessaires à la
vérification des hypothèses. Le cadre méthodologique doit
comporter deux points essentiels : la méthode de collecte des
données et la méthode d’exploitation et d’analyse des
données.

a) La collecte des données :

Pour la collecte des données, il convient d’indiquer les


méthodes de collecte des données, de définir la population et
l’échantillon de l’étude, de décrire le déroulement de la
collecte des données et d’indiquer la nature des données à
recueillir.

 Les méthodes de collecte des données :

Il s’agit des instruments utilisés pour la collecte des données.


Trois méthodes essentielles peuvent être utilisées :
l’observation, l’entretien et l’enquête par questionnaire.

- L’observation

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Elle est une méthode basée sur l’observation visuelle. Elle
porte sur le comportement des acteurs. Le chercheur doit être
attentif à l’apparition ou à la transformation des
comportements, aux effets qu’ils produisent et aux contextes
dans lesquels ils sont observés. L’acte d’observer devra être
structuré par une grille d’observation préalablement construit.

Au cours de cette étape, de nombreuses informations sont


rassemblées. Il revient au chercheur de répondre aux quatre
questions suivantes : observer quoi ? Sur qui ou quoi ?
Comment ? Pourquoi ?

La réponse à la première question consiste à définir et


circonscrire la nature des données utiles à collecter : toute
information n’est forcément pertinente pour notre étude.

La réponse à la deuxième question consiste à définir une


population cible et un échantillon qui va faire l’objet
d’observation.

La réponse à la troisième question consiste à définir les


instruments, la démarche à suivre pour la collecte des
données : l’observation est dite participante ou directe si l’on
s’implique directement dans la réalisation et dans

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l’organisation des faits : c’est ce que l’on doit faire pendant le
stage ! Elle est dite non participante ou indirecte si l’on se
contente d’observer les faits sans s’impliquer directement
dans leur réalisation.

La réponse à la quatrième question consiste à chercher les


causes et les effets des comportements observables.

Exercice :

Un enseignant décide de tester la portée de deux méthodes


d’instruction. Il divise sa classe de 80 étudiants en deux
groupes de 40 étudiants chacun. Chaque groupe utilise l’une
des deux méthodes durant de le temps du test. La
performance de chaque étudiant est mesurée avant et après
l’utilisation la méthode. La différence au niveau des gains de
performance entre les deux groupes indique quelle méthode
est la plus approprié. (Recherche expérimentale qui met en
évidence la causalité)

Exercice :

Vaugh et al. (1989) ont étudié la corrélation entre le


tempérament et le comportement d’attachement chez les
enfants.
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-Ils ont examiné : la corrélation entre différents
types de comportements d’attachements [comment
les enfant sont attachés (sans appréhension) à leur
mère] et le tempérament général d’enfant.

-Ils ont pu mettre en évidence: le tempérament ne


permet pas de prédire comment l’enfant est attaché
(sans appréhension) à sa mère. Un enfant dont le
tempérament est calme/violent etc. ne nous permet
nullement de dire comment il attaché à sa mère.

- L’entretien

Cette méthode se caractérise par un contact direct ou


physique entre le chercheur et ses interlocuteurs et par une
faible directive de sa part. Le chercheur dispose d’une série de
questions-guides, relativement ouvertes, à propos desquelles,
il est impératif qu’il reçoive une information de la part de
l’interviewé. Le contenu de l’entretien fera l’objet d’une
analyse de contenu systématique, destinée à tester les
hypothèses du travail. L’observation seule ne suffit pas parfois.
Pour comprendre les causes et les effets des comportements
observables, il faut interroger leurs auteurs.

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- L’enquête par questionnaire

À la différence de l’entretien, elle consiste à formuler des


questions et à les soumettre à un ensemble de répondants, le
plus souvent représentatif d’une population. Les questions
sont généralement suivies de proposition de réponses en
fonction des attentes du chercheur de sorte que les
répondants doivent obligatoirement choisir leurs réponses
parmi celles qui leur sont formellement proposées.

- La population cible et l’échantillon de l’étude

La population cible est constituée de l’ensemble des


personnes susceptibles de nous fournir des informations sur le
sujet.

L’échantillon est constitué d’un sous-ensemble de la


population cible que le chercheur aura choisie selon des
critères précis et qui vont constituer ses informateurs.
L’échantillon, surtout en sciences sociales, est constitué d’un
informateur principal et des informateurs secondaires, tous
des personnes qui détiennent l’information recherchée.

L’informateur principal : c’est une personne de référence


qu’on garde pendant tout le temps de l’enquête. Il donne les
33
premiers matériaux et guide les pas de l’enquêteur. C’est lui
qui introduit l’enquêteur là où il a besoin d’aller pour trouver
ou vérifier des informations. C’est avec lui qu’on confronte les
données recueillies. C’est un assistant de l’enquêteur. Il faut
qu’il ait un minimum d’intérêt pour ce que fait le chercheur. Il
faut qu’il soit patient, fidèle et honnête.

L’informateur secondaire : c’est un informateur occasionnel


qui dispose de l’information. C’est un informateur que l’on
contacte de façon occasionnelle afin de vérifier les données
collectées auprès de l’informateur principal. Il est conseillé de
disposer de plus d’un informateur secondaire, mais il faut tenir
compte du temps de l’enquête : plus le nombre d’enquêteur
est élevé, plus le temps de l’enquête devient plus long.

Pour le rapport de stage de fin cycle, l’informateur principal


est sans doute le maître de stage. Les autres acteurs seront
des informateurs secondaires.

- Le déroulement de la collecte des données

Le chercheur doit décrire tout le déroulement de l’enquête ou


du stage pour permettre au lecteur d’en être informé au même
titre que lui.

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- La nature des données

Il s’agit d’indiquer la nature des informations à recueillir pour


la vérification des hypothèses. Deux types d’informations
peuvent être recueillis : les informations quantitatives et les
informations qualitatives.

b) La méthode d’exploitation et d’analyses des données

Une fois les données recueillies, le chercheur doit les exploiter


pour ses analyses. Il doit ainsi expliciter la méthode suivie pour
l’exploitation des données. Comment a-t-il procédé pour le
dépouillement, la description et la classification des données
ainsi que pour l’interprétation et la discussion des résultats.

11. LE PLAN PROVISOIRE

Un plan est une construction théorique qui sert de support ou


de squelette à un travail. C’est une structure qui porte quelque
chose. C’est un guide. Le plan est un élément indispensable
pour la présentation des résultats. À la vue du plan, on peut

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dire qu’un chercheur a obtenu des résultats ou pas. C’est un
élément qui est un exercice d’articulation, d’agencement,
d’organisation des idées. Il garantit la progression des idées du
travail. Le plan permet de savoir où on va.

La structure schématique des plans se réduit à trois grands


modèles, intimement liés aux mouvements de la pensée mais
nous vous en proposons deux :

- Le plan linéaire qui est subdivisé en chapitres (au moins trois),


en sous-points ;

- Le plan binaire qui est subdivisé en deux (2) grandes parties,


chaque partie comportant au moins deux (2) chapitres, et des
sous-points.

Quel que soit le type de plan, il doit être complet, cohérent,


évolutif et équilibré.

A cet effet, il est toujours nécessaire de valider le plan avec le


professeur de suivi.

 La portée du plan

Le plan présente la stratégie de démonstration en agençant les


arguments les uns par rapport aux autres, en organisant les

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idées. Un plan rend la discussion cohérente en évitant les
oublis ou les répétitions. Il permet d’aller dans une seule
direction en indiquant par où on va commencer et où on va
aboutir. Le plan garantit l’unité du travail.

 Les qualités du plan

Le plan est l’un des principaux facteurs de réussite d’un travail


de recherche, en matière d’analyse et de présentation des
résultats. Le chercheur doit le travailler jusqu’à ce qu’il le
satisfasse, le modifiant éventuellement de fond en comble,
dans ses grandes lignes ou dans ses détails autant de fois que
possibles : aucun plan n’est définitif. Le plan doit être
conforme à la logique du type de plan retenu ; il faut donc
maintenir le même nombre de subdivision dans les divisions
supérieures (parties, chapitres, sections). Il doit permettre de
présenter les résultats de la recherche selon une certaine
rigueur de sorte que le contenu du travail soit en adéquation
avec le sujet et le contenu de la problématique.

12. LE CALENDRIER PROVISOIRE DE RECHERCHE

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En fonction des échéances de la recherche, le chercheur doit
établir un calendrier de travail qu’il devra suivre
scrupuleusement. Ledit calendrier doit comporter les
différentes périodes des activités à mener du début de la
recherche à la date de soutenance. Il permet surtout au
directeur de se conformer au rythme de travail du chercheur.

13. L’INDICATION BIBLIOGRAPHIQUE

Le projet de recherche doit comporter une indication


bibliographique. Il s’agit d’indiquer les ouvrages généraux et
spécifiques, indispensables, exploités ou pas pour
l’élaboration du projet de recherche. Tout document cité dans
le projet doit être référencé. Cela permet au directeur de
savoir le niveau de culture, d’information du chercheur en ce
qui concerne la disponibilité des documents et de pouvoir lui
faire des suggestions éventuelles. (Se référer au point sur la
rédaction bibliographique en VII).

V. GENERALITES SUR LE RAPPORT DE STAGE DE FIN DE CYCLE

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1. QU’EST CE QU’UN RAPPORT DE STAGE ?

Le rapport de stage de fin de cycle est un travail important et


incontournable pour l’obtention du diplôme de Licence
professionnel. Il s’agit d’un travail à la fois scientifique et
professionnel : il est scientifique du fait qu’il est fondé sur un
thème dont le traitement exige de la part de l’étudiant le
respect strict des normes de la méthodologie de la recherche
scientifique ; il est professionnel, car les données présentées
et analysées résultent d’un stage que l’étudiant fait au sein
d’une entreprise. Ainsi, il rend compte de la compétence et de
la performance de l’étudiant dans son domaine de spécialité.
Il témoigne également des aptitudes de l’étudiant à conduire
un sujet de recherche jusqu’au bout et à le défendre devant un
jury. Cependant, il est une préoccupation majeure des
étudiants : que faire ? Comment s’y prendre ?

Ce cours se veut être un guide de clarification à ces


préoccupations qui sont, bien des fois, sources d’inhibition et
de blocage pour la rédaction des rapports de stage.

Il permettra, par ailleurs, d’harmoniser les pratiques et les


points de vue sur ce qu’est un rapport de stage et sur ce qu’on

39
attend de l’étudiant à ce niveau de parcours académique. C’est
donc un document non seulement pour les étudiants pour ce
qu’il est comme une boussole, un guide d’orientation pour la
rédaction mais aussi pour les enseignants-encadreurs pour ce
qu’il permettra de parler d’une seule voix et d’emprunter une
seule voie pour la production des documents de qualité.

2. OBJECTIFS ET FINALITE DU STAGE

Le stage en entreprise est d’une impérieuse nécessité pour


tout étudiant : passage du théorique au réel. Il constitue, s’il
est bien réalisé, une véritable expérience de terrain qui
s’intègre dans un cursus universitaire. C’est une épreuve
initiatique assurant le passage de l’individu universitaire à celui
du citoyen actif.

C’est le moyen idéal pour se familiariser avec le monde de


l’entreprise, en particulier les rouages et les habitudes, chaque
situation étant un cas particulier.

Certes, l’école reste le lieu d’acquisition de la trilogie Savoir,


Savoir-faire,

40
Savoir-être, mais rien ne peut remplacer l’exercice, ne serait-
ce que par voie de stage. Le stage permet donc à l’étudiant
d’apprécier le degré d’utilisation des théories qu’il a apprises
en situation de classe et d’établir les différents rapports avec
le terrain.

Lors du stage, l’étudiant apprend à travailler en temps réel, à


exécuter des tâches qui assurent la réussite et/ou la réputation
de l’entreprise. Il apprend que le temps réel n’autorise pas
l’erreur.

Les stages deviennent de plus en plus un moyen de


recrutement pour les entreprises. Le stagiaire peut alors être
sous veilleuse de la part de ses recruteurs potentiels. Il est par
conséquent nécessaire pour l’étudiant de sélectionner son
stage et de s’y montrer non seulement utile mais aussi plus
efficace.

Le stage repose sur une convention entre trois parties :


l’entreprise, l’école de formation et l’étudiant. Trois éléments
que l’étudiant doit traiter parallèlement plutôt que
séquentiellement surtout les deux premiers éléments. Ce qui
veut dire que l’étudiant ne doit pas attendre que la phase

41
d’action soit terminée pour débuter celle de la réflexion et de
communication.

Pour cela, voici dix (10) points clefs pour réussir son stage :

 Définir clairement l’objectif du stage dans l’entreprise

Que poursuivez-vous à travers la demande de stage dans


l’entreprise ? Autrement quelles sont vos motivations réelles ?
Est-ce une nécessité ou un effet de mode ? Quelles sont les
réalités réelles ? Sont-elles conformes à vos attentes ? Si la
réalité ne répond pas à votre attente, parlez-en à votre
encadreur.

 Etre professionnel

Mettez-vous à la disposition de l’entreprise (essayez de vous


intégrer sans pour autant en faire trop). Chaque entreprise
possède ses règles de fonctionnement qui rythment sa vie
quotidienne. Respectez les usages en matière d’horaire, de
tenues vestimentaires et de comportement.

 Se montrer humble

42
Vous êtes là pour apprendre. Souvent les travaux confiés aux
stagiaires sont des travaux indispensables au service mais pas
forcément les plus intéressants.

Même ennuyeux, simplistes ou rébarbatifs, ces travaux sont


indispensables. Ne rechigner jamais sur un travail que l’on
vous confie (même s’il s’agit d’une photocopie à faire ou d’un
courrier à envoyer). Devant d’éventuel problème, adoptez le
profil bas : ce qu’un cadre de l’entreprise ne peut pas changer,
un stagiaire ne doit pas imaginer qu’il pourra le modifier.

 Etre aimable, souriant, communicatif et récepteur


d’informations

Grâce à vos contacts personnels, vous obtiendrez les


informations que vous désirez. Mais attention, en tant que
stagiaire vous n’êtes qu’un récepteur, pas un diffuseur ;

 Savoir repérer où sont les centres de décisions de


l’entreprise

Cela vous permettra de connaître les voies hiérarchiques en


cas de besoins.

 Faire connaître vos ambitions

43
Si d’aventure vous cherchez une embauche, c’est à vous de
bâtir un plan de communication autour de votre objectif. Si
l’entreprise embauche des gens qui ont une expérience plus
longue, n’hésitez pas à prolonger votre stage.

 Etre curieux

Ouvrez les yeux et n’hésitez pas à poser des questions tout en


sachant que vous pouvez vous heurter à des problèmes de
confidentialités.

 Ne pas oublier le rapport à réaliser

Préparer-le dès le début du stage en notant les informations


dont vous aurez besoin ; dans la rédaction du rapport, éviter le
bavardage, ne vous contentez pas de raconter ce que vous
avez vu : efforcez-vous de dégager les enseignements de votre
expérience de stagiaire.

 Maintenir le contact avec l’entreprise pendant la


période du stage jusqu’à la date de la soutenance

N’oubliez pas d’informer de tout éventuel changement


d’adresse.

 Restez en contact avec l’encadreur

44
L’école doit suivre ses étudiants. N’hésitez pas à rester en
contact avec les responsables et plus particulièrement avec
votre encadreur qui vous sera utile pour toute aide.

En conclusion, sachez que toutes ces démarches et ces


stratégies ne peuvent avoir d’effet que si votre productivité et
votre efficacité sont appréciées. A vous de retrousser les
manches dès votre arrivée dans l’entreprise. Vous pourrez
vous reposer sur vos lauriers plus tard.

Tout compte fait, le rapport de stage de fin de cycle est avant


tout un document scientifique. Il doit donc respecter les
normes en la matière.

VI. LA REDACTION DU TRAVAIL DE FIN DE CYCLE

Le travail de fin de cycle dont le rapport de stage est un


ouvrage comportant plusieurs parties dont les plus essentielles
sont : l’introduction, le corps et la conclusion.

1. L’INTRODUCTION

45
L’introduction constitue la porte d’entrée du mémoire. Elle
situe et pose le problème avant d’indiquer le plan de travail.
Par conséquent, elle campe le contexte général de l’étude
envisagée (sous forme d’entonnoir). C’est au niveau de
l’introduction qu’il faut parler de la justification et de la
pertinence du sujet. Il s’agit de donner les raisons profondes
qui motivent l’étude entreprise par l’étudiant. Il faut évoquer
sa pertinence au regard de l’apport de connaissances et son
intérêt dans le champ social et professionnel. D’une manière
générale, l’introduction représente le canevas scientifique du
travail. Ainsi, il s’agit d’y réinvestir quelques éléments du
projet de recherche reformulé; dans ce cas, il s’agit d’un
protocole de recherche. Elle se termine par l’annonce du plan.

Rappelons que certains éléments du canevas scientifique,


notamment les hypothèses, les variables et le cadre théorique
de référence, sont facultatifs dans le rapport de stage même si
leur présence ne peut qu’apporter une plus-value au travail.

2. LE CORPS DU TRAVAIL

Il comprend les parties suivantes :

46
a) Cadre institutionnel

Le cadre institutionnel consiste à présenter en détails


l’institution où l’on a effectué le stage : historique,
coordonnées géographiques, informations administratives et
juridiques, objectifs, organisation, organigramme, etc.

b) Présentation et analyse des données

- Organisation du fond

Il s’agit, à ce niveau, de présenter les données (qualitatives et


quantitatives) que l’on a collectées sur le terrain en vue de
vérifier les hypothèses, puis d’analyser lesdites données.

La présentation des données consiste à faire la synthèse et à


classifier les données collectées. Cela peut faire appel à des
tableaux, des diagrammes, des graphiques, etc.

L’analyse des données consiste à les interpréter, à les


commenter, à les contraster et à discuter les résultats obtenus
au regard des questions, des hypothèses et des objectifs de la
recherche.

L’analyse des données peut être assortie de critiques et de


propositions ou recommandations.

47
- Organisation de la forme

Tout le rapport doit être rédigé en : police Time New Roman,


taille 12 ou 13, interligne : 1, 5.

La marge gauche varie entre 2,5 et 3 cm et celle de droite est


de 2,5 cm.

Les autres marges (en haut et en bas) sont de 2,5 cm.

Il faut éviter de mettre un titre ou un sous-titre en fin de page.


Tout chapitre commence en début de page. Seuls les titres des
parties peuvent être inscrits sur une page de couverture.

Tout le texte du rapport doit être justifié.

Le travail de mise en page doit être fait avec beaucoup de


professionnalisme.

L’argument que c’est l’étudiant (e) lui (elle) même qui a saisi le
rapport n’a rien d’élogieux et n’excusera pas les défaillances
de mise en page lors de la soutenance.

3. LA CONCLUSION

Elle comporte essentiellement deux grandes parties :

48
- La première partie consiste à rappeler le sujet, la
problématique, les hypothèses émises ainsi que la démarche
méthodologique et à présenter les résultats auxquels l’on est
parvenu en rapport avec les hypothèses : dire si ces dernières
sont confirmées ou infirmées ;

- La seconde partie est consacrée aux perspectives : évoquer


les aspects du sujet ou de la question qui n’ont pas pu être
abordés dans l’étude et qui s’avèrent intéressant dans le
prolongement de l’étude.

L’on peut mettre en valeur les points forts de la recherche en


insistant sur leur originalité. L’on peut enfin prendre
clairement position et indiquer clairement son point de vue
personnel dans le débat que suscite la question traitée.

4. QUELQUES CONSEILS POUR LA REDACTION

 Le danger est grand de se contenter de l’observation et


de l’analyse de surface des faits. Ainsi, il faut fouiller les
analyses, approfondir la réflexion et les analyser
constamment ;
49
 Utiliser un langage simple : il est de mauvais calcul de
vouloir épater par un langage abscons, mais ne pas
tomber dans le banal ou le facile ;
 Construire des phrases courtes et simples : éviter les
phrases incidentes, réduire le nombre de conjonctions, ne
pas noyer le mot le plus important dans la phrase ; la
fameuse règle « un sujet - un verbe - un complément »
est excessive ; à l’opposé, le style oratoire est de lecture
déplaisante : soyez à mi-chemin ; utiliser le vocabulaire
scientifique en ayant à l’esprit que le lecteur n’est pas
spécialiste du domaine ;
 Éviter les répétitions : enrichir son vocabulaire par la
consultation permanente de dictionnaires généraux et
spécialisés ; c’est le meilleur moyen de découvrir le mot
qui convient, mais éviter « les gros-mots » pas
suffisamment maitrisés dont l’usage peut conduire à des
impropriétés ; éviter les barbarismes et le vocabulaire
familier ;
 Éviter les fautes d’orthographe et de grammaire ;
 Utiliser dans tout le travail, le « nous » de modestie ;
 Ne pas supposer que tout est connu du lecteur ;

50
 Ne pas chercher à tout dire, à trouver vaille que vaille, une
place pour toutes les informations.

5. L’INSERTION DES CITATIONS

Pour l’insertion des citations, il faut indiquer le nom de l’auteur


(prénom + nom), la date de publication de l’ouvrage et la page
à laquelle la citation est tirée dans l’ouvrage entre parenthèse
suivie de la citation entre guillemets.

Exemple :

Selon Norbert NIKIEMA (2005 : 45), « … ».

Lorsqu’on reformule la citation, ce qui est d’ailleurs


déconseillé, on n’indique plus la page et on ne met plus les
guillemets.

Longueur de la citation : si la citation est en moins de quatre


lignes, elle est incorporée dans le texte ; cependant, si elle vaut
quatre lignes, elle doit être mise en retrait sans les guillemets.
Dans ce cas, réduire la taille, l’interligne et les marges. Si l’on
omet quelque chose dans la citation, l’on doit le signaler par
trois points entre crochets.

51
Exemple :

Selon Claude HAGEGE (1985 : 169) :


Si pour les hommes, l’univers possède une existence, c’est dans la mesure où leurs langues donnent
des noms à ce que leurs sens et leurs machines peuvent en percevoir. Il importe peu aux choses d’avoir
des noms ou de n’en n’a pas avoir. Mais il importe beaucoup à l’espèce qui vit au milieu d’elles de leur
en donner […]. Cependant, nommer n’est pas reproduire, mais classer. Donner un nom aux choses, ce
n’est pas leur attribuer une étiquette. Construire ou interpréter des phrases, ce n’est pas prendre ou
contempler une photographie d’objets.

Les formules latines et autres abréviations pour les renvois et


les références :

• Adde : Ajouter (abréviation du Latin « addenda » qui signifie


« ajouter »).

• Cf : abréviation du Latin « Confer » qui signifie « confrontez


» (sert pour suggérer des rapprochements entre diverses
parties du texte ou diverses références).

• et al. : et autres (s’emploie parfois à la place de la formule


française « et autres »). S’utilise surtout lorsque l’ouvrage
comporte plus de deux auteurs.

• Id : abréviation de « idem », il signifie « de même » et


s’emploi pour éviter les répétitions.

52
• Ibid : (abréviation de l’adverbe latin « Ibidem ») qui signifie «
ici même ».

Cette expression qu’on retrouve également en bas de page ne


doit être utilisée que sur la même page si vous citez le même
auteur et le même ouvrage une, deux, trois fois de suite. Mais
si vous citez le même auteur pour un autre de ses ouvrages,
vous devriez placer en bas de page les nouvelles références
bibliographiques complètes.

• Infra : mot latin qui signifie « plus bas » (sert à renvoyer à une
page ultérieure de l’ouvrage).

• Loc. cit : abréviation du latin « Loco citato » qui signifie « à


l’endroit précité » (permet d’éviter la répétition d’une
référence bibliographique, notamment en ce qui concerne les
articles de presse et revues).

• Op. cit : abréviation du latin « opere citato » qui signifie «


ouvrage déjà cité ».

Vous pouvez l’utiliser lorsque vous citez le même auteur et le


même ouvrage, mais sur une page différente.

53
• Supra : mot latin qui signifie « plus haut » (sert à renvoyer à
une page antérieure de l’ouvrage).

6. PRESENTATION PHYSIQUE DU TRAVAIL

a) La structuration du travail :

La structuration du travail de fin de cycle peut être imposée


par l’institution d’accueil de l’étudiant. Il en est de même pour
le format et le contenu de certains de ses éléments
constitutifs, la page de couverture par exemple.

Cependant, d’une manière générale, il doit comporter les


points suivants par ordre :

 la page de couverture : elle comporte le nom de


l’institution et son logo, le thème, la nature du document,
le nom de l’auteur, le nom du/des directeur(s) et leur
grade ou profession, puis l’année académique ;
 la première page de garde : elle est vierge ;
 la page de titre : elle est une reprise de la page de
couverture ;
 la dédicace : elle est faite par l’étudiant à deux personnes
au plus qui lui sont spéciales. Elle ne doit pas être justifiée.
54
Lorsque la personne à qui l’on dédie n’est plus de ce
monde, il convient de dire « A la mémoire de » ou « In
memorian » ;
 les remerciements : c’est le lieu de remercier toutes les
personnes physiques ou morales y compris l’institution
du stage pour leur contribution à la réalisation du travail.
Chaque remerciement doit être justifié contrairement à
la dédicace ;
 le résumé : il s’agit de faire une synthèse du travail dans
la langue de rédaction (en français pour notre cas) en
indiquant succinctement la méthodologie et les résultats
obtenus ;
 l’abstract : il s’agit d’une traduction du résumé en anglais
si la langue de rédaction du travail est dans une autre
langue, en français par exemple ;
 la liste des abréviations, des sigles et des symboles : dans
ce point, il faut définir toutes les abréviations, tous les
sigles et tous les symboles utilisés dans le travail. Ils
doivent être rangés par ordre alphabétique. Pour ce qui
est des abréviations, il convient de mettre un point
abréviatif devant chacune d’elles (exemple : N. : Nom) ;

55
en ce qui concerne les sigles, il convient de mettre un
point abréviatif après chaque unité du sigle (exemple :
I.S.T. : Institut Supérieur de Technologies) ;
 le sommaire : Il présente en une page les grands points du
travail. Il commence par l’introduction et se termine par
la conclusion.
 l’avant-propos ou préface : il présente l’établissement de
l’étudiant.
 l’introduction : voir VI.1.
 le corps : voir VI.2.
 la conclusion : voir VI.3.
 la bibliographie : voir VII.1.
 la sitographie ou webographie : voir VII.2.
 les index : il existe deux types d’index que sont l’index des
auteurs et l’index des termes. Pour le premier cas, il s’agit
de repérer les auteurs cités dans le corps du travail et les
pages où ils sont cités ; pour le second cas, il s’agit de
repérer les termes employés dans le travail et les pages
correspondant ;
 les annexes : ce sont des informations que l’on n’a pas pu
exploiter ou que l’on a exploitées partiellement pour le

56
travail et qui s’avèrent utiles à la compréhension des
analyses ;
 la table des matières : elle comporte tous les titres
contenus dans le travail avec les numéros de pages
correspondant ; elle doit être engendrée
automatiquement à l’aide de l’outil informatique ;
 la dernière page de garde : c’est une page vierge qui vient
après la table des matières ;
 la deuxième page de couverture : c’est la dernière page
de couverture du document.

b) Les numérotations

Tout travail de fin de cycle doit comporter deux types de


numérotations : la pagination et la numérotation des titres et
sous-titres du travail.

 La pagination

Elle commence après la page de tire jusqu’à la fin du travail :


les pages qui viennent avant l’introduction et celles qui
viennent après la bibliographie sont paginées en chiffres
romain, mais de façon continue ; la page de couverture n’est

57
pas prise en compte. Cependant, la première page de garde et
la page de titre ne sont pas paginées, mais sont prise en
compte.

 La numérotation du travail

Elle tient compte des parties et des chapitres ; les parties et les
chapitres sont numérotés en chiffres arabes, ce, en continu. La
numérotation des sections et sous-sections dans chaque
chapitre tient compte du numéro du chapitre concerné.

Exemple :

Chapitre 1 :

1.1.

1.2.

Etc.

La numérotation des sections et sous-sections ne doit pas


excédée cinq chiffres et le dernier chiffre ne doit pas être
supérieur à 9. Au-delà de 9, il faut opter pour une
numérotation alphabétique. Toutefois, ne doit figurer dans le
sommaire et la table des matières que les titres numérotés en
chiffres.

58
CONCLUSION

La conclusion fait le bilan de la recherche à travers une


synthèse des résultats obtenus. Elle fait ressortir les idées
essentielles en relation avec les objectifs et les hypothèses. La
conclusion doit également rappeler si chacune des hypothèses
est validée ou non avant de proposer des perspectives.

Annexes

Classer et numéroter les annexes qui sont constitués des


éléments suivants : questionnaire, guide d’entretien, textes,
lettres et autres formulaires qui renseignent sur le travail
effectué (cf. guide pour la mise en forme du document).

VII. LA REDACTION DE LA BIBLIOGRAPHIE ET DE LA


SITOGRAPHIE OU WEBOGRAPHIE

1. LA BIBLIOGRAPHIE

Il s’agit de la présentation des ouvrages consultés. Plusieurs


normes de rédaction de la bibliographie sont en vigueur. Celles
les plus fréquentes sont les suivantes : la norme ISO, la norme

59
AFNOR, la norme UNESCO, la norme CNRS, la norme APA et la
norme CAMES :

 La norme ISO (International Standard Organisation) :


Nom (majuscule), initial du prénom + année (entre
parenthèse). Titre. Lieu d’édition : éditeur.

Exemple :

MAGE, G. (1982). Guide de travail. Québec : L’harmattan.

 La norme AFNOR (Association Française de


Normalisation) : Nom (majuscule) + prénom (minuscule
sauf la première lettre entre parenthèse).-titre.- Lieu
d’édition : éditeur, année, foliotage.

Exemple :

MAGE (Gérard).- Guide de travail.- Québec : L’Harmattan,


1982, 102p.

 La norme CNRS (Centre National de la Recherche


Scientifique) : Nom (majuscule) + Prénom (minuscule sauf
la première lettre), titre, lieu d’édition, éditeur, année,
foliotage.

Exemple :

60
MAGE Gérard, Guide de travail, Québec, L’Harmattan, 1982,
102p.

 La norme UNESCO : Nom (majuscule) + Prénom


(minuscule sauf la première lettre entre parenthèse).-
titre (lieu d’édition, éditeur, année, foliotage).

Exemple :

MAGE (Gérard).- Guide de travail (Québec, L’Harmattan, 1982,


102p.).

 La norme APA (American Psychological Association) :


Nom (majuscule) + Prénom abrégé + date (entre
parenthèse). Titre, lieu d’édition : éditeur.

Exemple :

MAGE G. (1982). Guide de travail, Québec : l’Harmattan.

 La norme CAMES (Conseil Africain et Malgache pour


l’Enseignement Supérieur), norme adoptée lors de la 38e
session du CAMES à Bamako en 2016 : Nom (majuscule) +
Prénom (minuscule sauf la première lettre), année, titre,
lieu d’édition, éditeur, foliotage.

Exemple :

61
MAGE Gérard, 1982, Guide de travail, Québec,
l’Harmattan,102p.

Quelques généralités sur le garnissage des zones


d’informations

Ouvrage : Le titre est en italique (cf. Exemples ci-dessus)

Article : Le titre est en caractère normal, mais entre guillemets,


suivi des références de l’ouvrage ou de la revue et l’intervalle
de pages de l’article.

Exemple :

MAGE Gérard, 1982, « Guide de travail », dans Afrique et


Langage, Québec, l’Harmattan, pp. 102-160.

Ouvrage collectif :

- trois auteurs au plus, il faut citer tous les auteurs ;

- plus de trois auteurs, il faut citer le premier auteur suivi de la


mention « et al. » ou « et ali » ou « et alii » ».

Exemple :

62
MAGE Gérard et al., 1982, Guide de travail, Québec,
l’Harmattan,102p.

Les titres et grades des auteurs tels que Docteur, Professeur,


Mon père, l’Abbé, etc. ne doivent pas figurer dans la
bibliographie ni dans les citations.

Pour ce qui nous concerne, il convient de privilégier la norme


CAMES.

2. LA SITOGRAPHIE OU WEBOGRAPHIE

Il s’agit des documents électroniques disponibles sur internet.


Nonobstant, il ne s’agit pas de n’importe quel document, mais
de ceux scientifiques disponibles dans des revues en ligne,
reconnues, crédibles, répondant aux normes des institutions
de la recherche telles que le CAMES pour ce qui est des revues
africaines. Attention ! Tout ce qui se trouve sur Google,
Wikipédia, etc. n’est pas obligatoirement valable
scientifiquement.

Pour la sitographie, il convient de respecter ce qui suit :

63
Nom et prénom, date de publication, titre, date de
consultation, mention « disponible sur » : site web.

Exemple :

MAGE Gérard et al., 1982, Guide de travail, consulté le 10


septembre 2019, disponible sur http. Mention.Univ.Mga-af.

Les sources pouvant servir dans le cadre d’un article


scientifique, un travail universitaire ou un rapport de
recherche sont multiples : articles scientifiques révisés par les
pairs, rapports de recherche, mémoires soumis à une audience
(exemple au bureau des audiences publiques en
environnement – Québec), documents sur un site Internet,
articles d’actualité et encyclopédies. Avec l’avènement de
l’électronique, nous pouvons aussi ajouter les groupes
d’intérêt (Listserv), les groupes de nouvelles (Newsgroups), les
courriels, les bases de données, les archives FTP et les
cédéroms.

Vous devez rester vigilants quant à la validité scientifique de


vos références. Dans le cas des articles révisés (publications
scientifiques avec comité de lecture), un comité a fait une
partie du travail pour vous; toutefois, restez aux aguets, car un

64
article publié peut avoir des défaillances méthodologiques ou
d’interprétations qui n’ont pas été relevées par les réviseurs
ou l’éditeur. Souvent, le nom et la réputation de la revue
éditrice sont aussi importants.

Dans les autres cas, vous devez juger de la crédibilité de la


source. Ainsi, les articles de journaux ne peuvent pas servir à
prouver un point que vous avancez, mais peuvent appuyer la
présentation de la problématique, surtout dans le cas d’un
article d’analyse.

Toutefois, ce type de source est à éviter dans le cas d’un article


scientifique, vous devrez retourner à la source de l’information
du journaliste. En ce qui concerne Internet, on y trouve du
meilleur au pire en passant par l'insignifiant et le grandiose. Si
vous cherchez de l'information pour la rédaction d'un travail
universitaire, il y a fort à parier qu'avec plus ou moins d'effort,
vous en trouverez sur Internet. N'importe qui, individu,
groupement, institution peut éditer sur Internet. Toutefois, il
faut faire attention car de nombreux sites Internet,
contrairement aux revues électroniques scientifiques telles
que VertigO, Développement Durable et Territoires, Ecology
and Society, n’ont pas nécessairement un comité de lecture,
65
un directeur de publication, ou des réviseurs pour faire la
sélection. Ce qui veut dire que l'on y trouve de l'information
fiable et de la désinformation. Ainsi à partir du même mot-clef
vous vous retrouverez face à des documents de statuts très
différents. En outre, l’information peut être périmée si le site
n’a pas été mis à jour depuis de nombreuses années. Dans le
même ordre d’idées, si vous décidez d’y faire référence,
n’oubliez pas que les informations sur Internet sont
fluctuantes et mobiles. En effet, un site peut disparaître ou
changer d’adresse Internet.

Quelques questions pour évaluer les documents :

• Qui est l'auteur du document? Son nom doit être


clairement indiqué, ainsi que sa fonction s'il s'agit d'un
document émanant d'une institution.

• Qui est l'éditeur responsable? Autrement dit, qui assume


la responsabilité légale des informations divulguées?

• Quelle est l'institution éditeur ou hébergeur du site? Est-


ce une université, un centre de recherche, un fournisseur
d'accès privé, une entreprise?

66
• Quel est le statut du document? Est-ce un article
scientifique, un texte d’opinion, un document officiel, une
page d’accueil d'amateur, une page publicitaire, une offre
commerciale?

• Quelle est la date du document? S'il s'agit d'une


publication électronique, quelle est la date de sa dernière mise
à jour?

• Quelles sont les sources des informations divulguées?

• Quelles sont éventuellement les références


bibliographiques?

• S'il s'agit de la publication électronique d'un document


édité par ailleurs, quelle est l'édition papier?

• S'il s'agit d'une publication électronique qui n’est pas été


éditée sur papier par ailleurs, est-elle supportée par un comité
de rédaction, un comité scientifique? Est-ce que les articles
sont révisés par un comité de lecture (voir les politiques de
publication de la revue)?

• S'il s'agit d'une publication électronique, quelle est la


longévité appréhendée du site. Il ne faut pas qu’un lecteur
souhaitant vérifier les données secondaires de votre
67
publication se retrouve sur une page ERREUR404. La longévité
d’un site peut être estimée en fonction de la crédibilité de
l’organisme hébergeant le site, de la date de création du site
et de l’inclusion de la publication dans des bases de données
nationales ou internationales.

VIII. LA PRESENTATION DU TRAVAIL DE FIN DE CYCLE A LA


SOUTENANCE

La soutenance est l’ultime étape du travail de fin de cycle. C’est


le lieu pour l’étudiant de présenter son travail en public devant
un jury. Elle permet à l’étudiant de rectifier les insuffisances de
son travail. Elle se prépare pendant la rédaction du travail.

1. LE DEROULEMENT DE LA SOUTENANCE

La soutenance, c’est l’épreuve finale. Elle est publique. Elle se


fait devant un jury constitué par l’institution de tutelle du
chercheur (trois personnes). Le candidat a le choix entre une
présentation magistrale et une présentation par projection. La

68
dernière option est celle conseillée. Elle exige de la part du
candidat une maitrise du logiciel PowerPoint et une maitrise
de son travail.

Le jury accorde une quinzaine de minute au candidat pour


présenter son travail et le défendre au regard des observations
des membres du jury.

Dans son exposé, l’étudiant expose la justification du choix du


sujet, la problématique, l’intérêt de son travail, les objectifs, la
méthodologie, les résultats obtenus. Il expose également ses
critiques et ses suggestions.

L’exposé doit être dense, clair, intelligent et brillant. Le Jury


doit sentir que l’étudiant maitrise son sujet.

2. L’EVALUATION DU TRAVAIL PAR LE JURY

Le jury est indépendant et souverain des décisions qu’il prend.


Il évalue le travail en trois points : la forme du travail, le
contenu du travail et la soutenance.

Il convient donc à l’impétrant de soigner la forme de son


document avant de le soumettre au jury pour la soutenance

69
tant sa présentation matérielle qu’au niveau de l’expression
écrite. Il faut s’atteler à produire un travail original,
intéressant, sérieux en respectant toutes les normes
méthodologiques exigées par la recherche scientifique. Il faut
enfin préparer la soutenance sérieusement afin de pouvoir
défendre son travail devant le jury.

La méthodologie de la recherche est complexe et demande de


l’expérience de la part du chercheur. Ce dernier doit s’en
approprier à travers les lectures, la pratique et en demandant
aux personnes expérimentées en la matière car comme l’a si
bien dit SOCRATE, « Savoir que l’on ne sait pas est le premier
pas vers la connaissance ».

BIBLIOGRAPHIE

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rédaction scientifique, Abidjan : EDUCI.

ASSOGBADJO A. E. et alii, (2011). L’écriture scientifique au


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Une bonne recette pour réaliser votre travail de recherche,
Abidjan : EDUCI.

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