Vous êtes sur la page 1sur 9

El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh

L1 Groupe A TD 07

Commentaire de texte :
Raymond Aron « Démocratie et totalitarisme »

I. La démocratie ; une réalité abstraite

A) L’idéale d’une démocratie

B) La démocratie oligarchique ; une évidence contradictoire

II. Les critères de mesure du mérite d’une démocratie

A) La minorité dominante et le privilège de « posséder le pouvoir »

B) Les coûts et les profits de la démocratie pour les gouvernés

1
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

« On ne peut pas concevoir de régime qui en un sens, ne soit oligarchiques. »


RAYMOND Aron dans « Démocratie et totalitarisme »

Dans le texte démocratie et totalitarisme, l’auteur appuie le caractère oligarchique des


démocraties modernes, il compare différents régimes et essaye de définir les critères en
fonction desquels on peut juger les mérites d’une démocratie.
Raymond Aron était un philosophe et sociologue français, il est né en 1905 à Paris, il était
professeur avant de publier ces premiers ouvrages et de devenir docteur en philosophie. Il a
aussi été journaliste et a rédigé pour des journaux comme la France libre et le Figaro, il a
étudié le totalitarisme ainsi que les relations internationales. Raymond Aron est mort le 17
octobre 1983 d’une crise cardiaque.
Raymond Aron a rédigé son ouvrage démocratie et totalitarisme en 1965, donc quelques
années après 1957-1958 qui furent les années de la fin de la IVe République et du retour au
pouvoir du général de Gaulle.
De plus cette période fut la période de la guerre froide où l’on distinguait les régimes
politiques du bloc de l’est de ceux du bloc de l’ouest. Les régimes occidentaux se
définissaient comme démocratie et appelaient les régimes communistes les régimes
totalitaires. Les soviétiques eux se définissaient comme « démocratie populaire » et ils
qualifiaient les régimes occidentaux de « démocratie bourgeoise ».

L’auteur dans son ouvrage la démocratie et le totalitarisme emploie plusieurs termes qu’il
convient de définir. Il emploie souvent le terme de régime constitutionnel-pluraliste pour
parler de la démocratie, le régime constitutionnel-pluraliste est un régime qui ne peut
délibérer qu’en observant les règles de la légalité pour valider ses actes et qui détient un
système d'organisation politique qui reconnaît et accepte la diversité des opinions et de
leurs représentants. Il dit aussi que le régime de souveraineté populaire n’existe pas
vraiment, un régime de souveraineté populaire serait un régime où le peuple serait
entièrement souverain.
L’auteur tout au long du texte explique le caractère oligarchique de la démocratie moderne,
l’oligarchie est un régime politique dans lequel la souveraineté appartient à une classe
restreinte et privilégiée. Il parle plus précisément d’une oligarchie ploutocratique,
la ploutocratie se dit régime politique où les plus riches sont au pouvoir.
Finalement l’auteur dit que les termes démocratie libérale et démocratie populaire
dissimulent une oligarchie. La démocratie libérale, parfois appelée démocratie occidentale,
est une idéologie politique et une forme de gouvernement dans laquelle
la démocratie représentative fonctionne selon les principes du libéralisme, à savoir la
protection des droits des minorités et, en particulier, l'individu.
La démocratie populaire qui désigne les régimes communistes est un terme pour distinguer
les États communistes des démocraties libérales, que les communistes désignent plutôt sous
le terme de « républiques bourgeoises » ou de « pays capitalistes ». Ces deux formes d’états
que nous désignions de démocratie et de régime totalitaire dissimuleraient une oligarchie.

2
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

Ce texte présente bien l’aspect oligarchique des régimes que nous qualifions aujourd’hui de
démocratie, il nous montre que dans ces démocraties la souveraineté n’appartient pas
vraiment au peuple mais qu’elle appartient à une minorité gouvernante qui n’est pas
ouverte à tous. L’oligarchie et la démocratie sont pourtant deux termes contradictoires donc
il serait de notre intérêt de savoir comment fonctionnent réellement les régimes qualifiés de
démocratie et dans quelles mesures ils ont le mérite d’être qualifiés comme tel.
Finalement ce texte nous fait aussi comprendre que prendre le mot démocratie à la lettre
n’est qu’un idéal et qu’il est impossible de mettre en place un régime qui n’est point
oligarchique.

Raymond Aron dans son ouvrage démocratie et totalitarisme de 1965 s’appuie sur le caractère
oligarchique des démocraties modernes, il soutient les théories machiavéliennes dans certains
points comme par exemple dans le fait que tout régime est oligarchique, il dit qu’en effet les
démocraties sont dominées par une minorité qui est plus ouverte aux personnes de classe
supérieure qu’aux autres. Raymond Aron donne des éléments de mesures pour accorder le
mérite de démocratie à un état il définit pour cela 5 différents éléments de mesures ;
Premièrement, il précise que ce qui définie une démocratie c’est les personnes qui font partie
de la minorité dominante et si cette minorité est facile à accéder, si elle est ouverte ou fermée.
Le deuxième point c’est le genre d’hommes qui ont la chance d’accéder à la minorité
dominante.
Troisièmement il est important de savoir de quels privilèges jouissent les membres de la
minorité gouvernante.
Quatrièmement, il faut savoir quelles garanties sont attribuées au peuple de cette dite
démocratie.
Dernièrement, il faut préciser qui possède vraiment le pouvoir et ce que ce régime comprend
par le fait de posséder le pouvoir.
Au finale il avoue que malgré le caractère oligarchique de la démocratie, elle reste le régime
qui donne le plus de libertés et de garanties à l’individu au monde.

La problématique sur laquelle nous amène ce texte c’est donc de savoir en fonction de quels
critères on peut juger les mérites d’un régime dit démocratique ?

Pour répondre à cette question il convient de justifier dans une première partie pourquoi la
démocratie ne serait qu’une réalité abstraite (I), le terme de démocratie ne serait qu’un idéale
en vue de son caractère oligarchique.
Dans une deuxième partie il conviendra d’énoncer les critères de mesure du mérite d’une
démocratie (II). Tout d’abord en caractérisant la minorité dominante et le privilège de
« posséder le pouvoir », puis en énonçant les coûts et les profits de la démocratie pour les
gouvernés.

3
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

I. La démocratie ; une réalité abstraite

L’auteur nous fait comprendre que la démocratie est une réalité très abstraite, pour appuyer
cette opinion il explique dans un premier temps que le terme démocratie n’est qu’un idéal
(A), qu’il faut relativiser la signification d’un régime démocratique et il précise aussi que la
notion de la démocratie a évolué avec le temps.
Dans un deuxième temps l’auteur insiste sur le fait que la démocratie moderne est
oligarchique (B) et que malgré que ce soit deux termes contradictoires, tout régime et donc
toute démocratie est forcement quelque part oligarchique.

A) L’idéale d’une démocratie

Le mot démocratie tient ses origines du grec : dêmokratia, formé de dêmos, « peuple », et
de kratos, « pouvoir ». On parle donc de pouvoir du peuple, de gouvernement du
peuple. Abraham Lincoln, président des États-Unis de 1860 à 1865, aurait un jour déclaré
que la démocratie était « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Suivant ce principe, la souveraineté appartient donc au peuple, qui choisit ceux qui le
gouverneront.
L’auteur relativise cette théorie de la démocratie, il confirme la théorie machiavélienne qui
dit que toutes les démocraties sont oligarchiques, ce qui signifierai qu’elles ne sont pas des
régimes de souveraineté populaires où le peuple s’autogouverne mais qu’il y a une minorité
dominante qui gouverne. Il dit que la démocratie n’est qu’une apparence, qu’un idéal car les
décisions les plus importantes seraient prises par ces minorités dissimulées dans l’ombre.
On peut critiquer ce point de vue en précisent que ces dites minorités ne sont pas vraiment
dissimulées, en effet les parties politiques et leur représentants sont connues par le peuple
ainsi que leurs projets clairement définis.
RAYMOND Aron avoue quand-même qu’il est vrai que l’idéal de la souveraineté populaire
comme le définit le terme de démocratie est irréalisable, il est impossible que l’ensemble du
peuple prenne directement les décisions. En effet si le peuple s’autogouvernais vraiment, on
vivrait dans un régime anarchique où chacun ferait ces propres règles.

4
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

L’auteur ajoute que la signification du terme de démocratie à malgré tout évolué en Europe
depuis les derniers siècles. La naissance et l’évolution de la démocratie dépend de régime en
régime. Il donne l’exemple du passage d’une minorité élue au suffrage censitaire à une
minorité élue au suffrage universelle, donc d’un parlement peuplé d’élus aristocratiques au
parlement peuplé d’élus au suffrage universelle. Pour appuyer cette opinion l’auteur explique
qu’en Europe il y a eu une modification dans le recrutement du personnel politique et
qu’avant les élus étaient toujours la « bourgeoisie » donc les aristocrates et aujourd’hui les
élus sont aussi des personnes qui ont font carrière dans les syndicats.
En effet depuis quelques années en France il y a eu plusieurs personnalités politiques qui ont
fait carrière en débutant dans un syndicat comme par exemple Philippe Martinez qui est un
syndicaliste français qui est secrétaire générale de la Confédération du travail depuis 2015.
Au sujet de l’évolution de la notion de démocratie, l’auteur dis que les régimes démocratiques
ont été contemporains d’une révolution autant sociale qu’économique, le résultat l’élévation
du niveau de vie. Cette élévation du niveau de vie aurait apporté la rupture des hiérarchies
traditionnelles. On peut confirmer cette opinion en prennent l’exemple de l’après guerre ou
il y avait une volonté de démocratie libérale pour parvenir à établir la paix.

Pour conclure on peut dire que l’auteur pense qu’il faut redéfinir la notion de la démocratie
et que celle-ci évolue constamment avec le temps. R. Aron ajoute aussi que les démocraties
modernes sont oligarchiques et qu’il n’existe point de régime non-oligarchique.

B) La démocratie oligarchique ; une évidence contradictoire

L’auteur qualifie la démocratie moderne de démocratie oligarchique, il précise que tous les
régimes politiques sont d’une manière ou d’une autre des régimes oligarchiques. Il explique
cette pensée en s’appuyant sur le fait que toutes les sociétés complexes sont gouvernées par
une minorité et non par le peuple lui-même.
R. Aron confirme la théorie machiavélienne qui dis que les démocraties seraient des
oligarchies ploutocratiques et que la minorité à la tête du pouvoir se composerait que de
personnes provenant de la classe supérieure comme les entrepreneurs et les financiers.
La démocratie serait pour R. Aron qu’une apparence car ce sont des minorités dissimulées
dans l’ombre qui seraient à la tête des décisions fondamentales.
Dans les parties politiques on retrouve aussi cette idée de minorité dominante, en effet c’est
qu’une minorité qui détient la « position de puissance ». C’est cette minorité qui va prendre
des décisions qui vont être approuvées que passivement par la masse.
L’auteur se contredit en qualifiant la démocratie d’oligarchie car ce sont deux termes
contradictoires, donc la question qu’il devrait se poser c’est pourquoi nous définissions ces
régimes de démocraties si le peuple ne se gouverne pas vraiment lui même. Pour répondre
on peut dire que le peuple choisi cette minorité dominante qui va gouvernée, en effet les
parties politiques et les gouvernants sont élues par le suffrage populaire, c’est le peuple qui
donne à cette minorité l’opportunité de le représenter.

5
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

R. Aron avoue par contre le fait qu’il est inconcevable de s’imaginer une démocratie
entièrement non-oligarchique ; « On ne peut pas concevoir de régime qui, en un sens, ne soit
oligarchiques. ». En plus de cela, le sens de la démocratie c’est que les décisions soit prises
pour le peuple et non par le peuple.
Il dit que le régime de souveraineté populaire n‘existe pas, en effet l’idéale de soumettre le
pouvoir de décision à l’ensemble du peuple est inexécutable, un peuple ne peut
s’autogouverner et il faut s’abstenir de définir une démocratie comme tel.
En effet Locke et Rousseau avaient expliqué avec l’idée du contrat sociale qu’il faut que les
hommes soient restaurés dans leurs libertés pour qu’ils puissent s’épanouir, il faut
institutionnaliser le pouvoir, il faut qu’ils délèguent leur liberté à une volonté générale qui va
gouverner. C’est cette volonté générale qui est aujourd’hui notre gouvernement, la puissance
exécutrice.
Montesquieu en 1748 avait ajouté qu’il est indispensable de mettre en place trois pouvoirs
distincts qui s’équilibrent entre eux, dont le pouvoir exécutif. C’est ce pouvoir exécutif, qui est
rien d’autre que le gouvernement, qui détient ce pouvoir de décision et non le peuple.
L’auteur ajoute qu’il est absurde de définir une démocratie comme un régime ou le peuple va
se gouverner lui même mais qu’il faut comparer les régimes de faits aux régimes possibles.

6
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

II. Les critères de mesure du mérite d’une démocratie

La question que pose l’auteur est de savoir dans quelles mesures la démocratie se sert de son
pouvoir, de quelle façon ou sous quelles règles elle règne (A) et quels sont les coûts et les
profits pour le peuple sur lequel elle règne (B) ?
Il mesure donc le mérite d’une démocratie selon cinq critères ;
Premièrement, il précise que ce qui définie une démocratie c’est les personnes qui font partie
de la minorité dominante et si cette minorité est facile à accéder, si elle est ouverte ou fermée.
Le deuxième point c’est de savoir quel est le genre d’hommes qui a la chance d’accéder à la
minorité dominante, quel est le profil correspondant.
Troisièmement il est important de savoir de quels privilèges jouissent les membres de la
minorité gouvernante.
De plus il faut savoir quelles garanties sont attribuées au peuple de cette dite démocratie.
Finalement il faut préciser qui possède vraiment le pouvoir et ce que ce régime comprend par
le fait de posséder le pouvoir.

A. La minorité dominante et le privilège de « posséder le pouvoir »

L’idée que dégage l’auteur c’est que les régimes varient selon le caractère de la minorité qui
gouverne. La minorité peut être ouverte ou fermée, cela varie de régime en régime. L’auteur
prend l’exemple de la France et de la Grande-Bretagne au XIXe siècle où la minorité
gouvernementale était inaccessible pour un simple citoyen, il fallait en effet faire partie de la
classe supérieure, il dit que ces régimes ont évolué, qu’ils se sont ouverts.
Avec le développement les régimes se démocratisent de plus en plus et ils augmentent ainsi
les chances d’ascension sociale.
Malheureusement, même avec le développement, ces régimes ne donnent pas les mêmes
chances à tous, pas n’importe quel citoyen pourra accéder à la minorité gouvernante. L’auteur
explique que l’égalité des chances n’est qu’un idéal, que ça n’existe pas, même si les minorités
gouvernantes ne sont plus aussi fermées qu’avant elles privilégient toujours des citoyens
provenant de la classe sociale supérieure.
Cette opinion donnée par l’auteur varie de régime en régime, il est vrai qu’aujourd’hui en
France on peut tout de même accéder à la minorité dirigeante par des syndicats ouvriers ou
en faisant des études supérieures mais il y a d’autres états comme le Luxembourg, dont on ne
parle que rarement où les personnalités politiques redoivent généralement leur succès à leur
nom de famille ou à leur capitale. De plus comme l’auteur dit, il ne faut par contre pas
confondre le genre d’homme qui va réussir dans un parlement à celui qui va réussir dans un
syndicat professionnel, celui qui va réussir dans un parlement redevra souvent sa réussite à
sa situation sociale ou à la famille dans laquelle il est née et celui qui réussira dans un syndicat
professionnel sera souvent un citoyen de classe moyenne.
L’auteur précise aussi qu’il y a des hommes qui ont de meilleures chances de faire carrière, de
réussir, que d’autres au sein des minorités dominantes. Il confirme l’idée des machiavéliens

7
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

qui dit que les hommes ayant du succès dans les régimes parlementaires sont ceux qui savent
parler, les orateurs.
Raymond Aron avoue quand-même qu’il y a des exceptions, il dit qu’il y a des régimes qui se
méfient des beaux parleurs, certains même valorisent le mal parlé et d’autres qualités comme
l’art de « faire les couloirs », l’art des compromis ou celui de manier les hommes.
L’avis de l’auteur ne doit pas confondre non-plus les différents régimes, en effet dans un
régime pacifique réussiront les hommes dotés de la qualité de paix et dans d’autres régimes
les hommes auront réussi par la guerre. Cette opinion peut être confirmée avec l’exemple de
la 2ème guerre mondiale où les présidents américains Roosevelt et Truman ont bénéficié d’un
succès notable après avoir « sauvé » l’Europe, ils étaient considérés comme « les faiseurs de
paix » ou l’exemple contradictoire de Hitler qui était admiré pour sa logique destructive.

Finalement ces hommes qui auront réussi feront partie des minorités gouvernantes et
bénéficieront des privilèges qui sont accordées à ces minorités. Dans les régimes
constitutionnels-pluralistes la minorité gouvernante bénéficie en effet de privilèges et à ce
sujet l’auteur dit « Aussi longtemps que les hommes ne seront pas gouvernées par des saints,
ceux qui participeront au gouvernement en tireront des profits. »
En effet une personne qui échouera dans sa carrière électorale aura toujours un moyen
d’entrée dans un autre parti ou une autre assemblée, les minorités dominantes pratiquent
souvent ce que l’on appelle le compagnonnage ou le syndicat de secours mutuel, cela permet
à une personne qui échoue de se relancer.
De plus il est évident que les minorités dirigeantes feront passer leurs propres intérêts en
priorité et prendront leurs décisions en fonction des ceux-ci, ils dissimuleront leurs intérêts
sous de grands mots qui seront approuvés passivement par la masse.
Un autre instrument de mesure d’une démocratie pour l’auteur c’est la personne ou les
personnes qui possèdent réellement le pouvoir et la définition elle-même de « posséder le
pouvoir ».
Il appuie le fait que le régime constitutionnel-pluraliste donne le pouvoir aux représentants
de minorités gouvernantes de style aristocratique, les gouvernants s’adressent aux gouvernés
comme à des souverains et c’est donc eux qui possèdent le pouvoir, cette perception peut
être critiquée ;
La notion de ce qu’est de posséder le pouvoir peut-être longuement discuter mais pour la
définir brièvement on peut reprendre l’idée de la séparation des pouvoirs de Montesquieu,
pour qu’un état ne soit pas totalitaire et pour qu’il n’y règne pas un despotisme, il faut qu’il y
est une distinction entre les puissances exécutrice, législatrice et judiciaire.
Au finale, le gouvernement est en effet souverain mais il est contrôlé par d’autres puissances,
donc on différencie les régimes démocratiques des régimes totalitaires où les pouvoirs
appartiennent tous au même organe où le gouvernement est le seule à « posséder le
pouvoir ».

L’auteur affirme que même si le régime constitutionnel-pluraliste n’est pas sans inégalités et
injustices, il reste malgré tout le régime qui offre le plus de garanties et de libertés à l’homme.
En toute évidence on retrouve une vaste différence entre les libertés et garanties données
dans une démocratie que celles données dans un régime totalitaire mais cela ne signifie pas
qu’on ne retrouve pas d’injustices dans les régimes démocratiques.

8
El HAMDIOUI Asma Mme KARIMI Nazeleh
L1 Groupe A TD 07

B. Les coûts et les profits de la démocratie pour les gouvernés

RAYMOND Aron prétend que les démocraties n’excluent pas forcément les injustices même si
elles sont les régimes qui offrent le plus de garanties. Concernant les injustices et persécution,
il donne donc l’exemple de l’épuration de 1944 à 1945 en France et celui du maccarthysme
mais cela peut être critiqué car le régime démocratique n’était pas encore établi en 1944-45
durant la période de l’épuration. De plus, le maccarthysme était plus une persécution sociale
qu’étatique.
L’auteur aurait pu prendre l’exemple de la guerre du Vietnam du 1955 à 1975, une persécution
américaine injustifiée sur le territoire vietnamien au dépit de nombreux jeunes militants. Pour
les Etats-Unis il aurait aussi pu parler de la discrimination et de la ségrégation des personnes
de couleurs où la première loi interdisant la discrimination reposant sur la race, la couleur, la
religion, le sexe et l’origine nationale fut votée qu’après des siècles de discrimination en 1964.
Un autre exemple qui aurait appuyé l’avis de R. Aron aurait pu être celui de la guerre
d’indépendance de l’Algérie de 1954 à 1962 où la France est intervenue où même la crise
sociale française de l’inégalité entre hommes et femmes des années 60.
On peut donc confirmer l’avis de l’auteur sur le fait que les dites démocraties ne sont pas
toutes sans injustices, elles oublient souvent les garanties données quand il s’agit de servire
leurs intérêts.

L’auteur fait comprendre que le régime constitutionnel-pluraliste reste malgré tout, celui qui
donne le plus de garanties et de libertés au gouvernées. En effet, il y a une différence évidente
entre les libertés données dans un régime démocratique et celles données dans un régime
non-démocratiques, le régime démocratique est le régime qui offre à ces citoyens le plus de
garanties dans le monde.
En effet l’état démocratique se trouve quand même soumis à la liberté des individus, en plus
de cela la liberté des individus est non seulement opposable à l’état mais aussi aux autres
individus.
De plus les gouvernants une fois élues, ont la pression de la popularité, ils doivent être
appréciés par le peuple et cela n’est que possible par l’attribution de garanties et de libertés ;
Les gouvernements démocratiques sont élus par des citoyens pouvant s’exprimer en toute
liberté, créer une association ou un parti politique et manifester publiquement. Les libertés
publiques sont garanties par la constitution et il y a un pouvoir judiciaire qui permet de les
faire respecter.
Finalement on peut confirmer la pensée de R. Aron que les individus bénéficient d’un certain
nombre de libertés individuelles et de libertés fondamentales qu’on ne retrouve pas dans un
régime non-constitutionnel.

La question qu’on pourrait donc se poser en dépit des garanties obtenues par les individus
c’est de savoir si le terme démocratie ne serait pas qu’moyen de légitimation, ne serait-il qu’un
terme pour obtenir l’approbation populaire que chaque état va détourner et employer de la
façon qui lui convient le mieux ?

Vous aimerez peut-être aussi