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► La morale :
C’est la discipline qui s’occupe de l’étude de
l’ensemble des principes de jugement et conduite
qui s’impose à la conscience individuelle ou
collective comme fondé sur les impératifs du bien.
► Autrement dit c’est la science du bien et du mal. En
préparant l’élève maître à l’exercice d’une
citoyenneté plus éthique, l’éducation à la
citoyenneté intègre l’aspect moral de la formation
du citoyen car l’éthique est en même temps la
science de la morale, l’art de diriger la conduite de
l’individu
Définition des concepts (Suite)
Les droits :
C’est la faculté d’accomplir ou non quelque
chose, d’exiger quelque chose d’autrui en vertu
des règles reconnues, individuelles ou
collectives.
NB : la liberté étant la faculté, la possibilité pour
un citoyen de faire tout ce qui n’est pas contraire
à la loi et qui ne nuit pas à autrui ou à la sécurité
publique est un droit.
Définition des concepts (Suite)
► La démocratie est un système politique dans
lequel la souveraineté procède de l’ensemble des
citoyens. Elle est directe, lorsque le peuple est
investi d’une responsabilité effective sur
l’ensemble des décisions ayant trait à la
collectivité, ou représentative, lorsque le peuple
délègue librement le pouvoir de gouverner à des
mandants.
Définition des concepts (Suite)
► La démocratie est un régime qui garantit le respect
des droits fondamentaux de la personne humaine et
les formes de la liberté politique, civile et
individuelle par la séparation des pouvoirs. Les
valeurs de la démocratie reposent sur des principes,
des institutions et sur des pratiques qui fondent un
État de droit (régime politique dans lequel les droits
reconnus aux individus sont prioritaires et où les
pouvoirs publics sont soumis au respect des lois par
divers contrôles).
Définition des concepts (Suite)
► La pratique est complexe et délicate : faire
coexister, sans oppression, toutes les
diversités. La démocratie doit permettre à des
mentalités, des modes de vie, des cultures et
des intérêts parfois contraires de cohabiter
tout en gouvernant. Chacun pouvant
s’exprimer sans crainte au nom de la
tolérance, la justice, le respect de la personne
humaine et de l’État de droit.
Définition des concepts (Suite)
► La paix
C'est plus que l'absence de guerre, c'est une situation où les
conflits sont réglés par la non violence; elle est liée aux
droits de l'homme et à la démocratie; c'est la résultante
d'un ensemble de conduites démocratiques inspirées de
droits humains; elle naît du respect de droits humains, du
développement, du respect de l'environnement. En classe, à
l'école, certaines activités devraient la favoriser comme la
coopération, les séances de résolution non violente des
conflits etc.…
► Toutes ces dimensions de l'éducation à la citoyenneté sont
interdépendantes et montrent son caractère global,
systémique
II. L’Etat, la nation et l’Etat-nation
A. L’Etat:Origines et développement de
l’Etat dans les sociétés
1. Dans les sociétés primitives
► La crise de l’État-Nation.
1. Le passé colonial
2. La lutte des esclaves pour la liberté a
partir de 1791
3. La constitution Louverturienne de 1801,
base de la formation de l’Etat d’ Haïti
4. er
1 janvier 1804: Naissance de l’Etat d’
Haïti
L’Etat d’ Haïti, ses caractéristiques
► Un Etat autoritaire
► Un Etat nationaliste
► Un Etat oligarchique
Suite
2.Rappel de la notion Nation et la formation de la
nation haïtienne
► La Nation est un ensemble d’êtres humains
vivant dans un même territoire, ayant une
communauté d’origine, d’histoire, de culture,
de traditions et parfois de langue et
constituant souvent une communauté politique.
► Ou encore, une communauté humaine installée
sur un même territoire et ayant en commun
l’histoire, la religion, la langue, l’économie et
les institutions. Il peut arriver qu’un ou deux de
ces critères n’existent pas. Exemple : la Palestine.
La Nation Palestinienne existe indépendamment
du critère territorial.
La genèse de la nation haïtienne
► La lutte des esclaves (La cérémonie du Bois-Caïman):
Rassemblement des esclaves, la volonté de s’unir
► L’ Unité: Concept rejeté par les mulâtres ( Histoire
d’Ogé et de Chavannes – Affaire des Suisses – Affaire
Villate – guerre civile du sud)
► La déportation de Rigaud en 1802: « Prise de
conscience » des mulâtres
► Le Congres de l’Arcahaie le 18 mai 1803: « L’Union
des noirs et des mulâtres »: Union conjoncturelle
► La bataille de Vertières (18 novembre 1803)
Enthousiasme et Désenchantement dans la
construction de la nation haïtienne (Edgar Morin)
A. Enthousiasme: Proclamation de l’Indépendance,
1er Janvier 1804
B. Désenchantement:
- L’Assassinat du fondateur de la Patrie
- Lutte pour le pouvoir pendant tout le XIXe siècle
- Mouvements populaires et insatisfactions sociales
- L’absence d ’une politique économique visant le
développement socio-économique de la population
- Occupation Américaine
Suite
A. Enthousiasme: Luttes et fin de l’Occupation
américaine
B. Désenchantement:
- Détermination des chefs d’Etat de garder le pouvoir
(1934-1957)
- La dictature des Duvalier (1957-1986)
A. Enthousiasme: La chute des Duvalier
B. Désenchantement: Aucune amélioration des
conditions socio-économiques de la population
après l’ épisode des Duvalier
Haïti, en quête de l’ identité nationale (culturelle)
► Démocratie directe: Elle est directe lorsque le peuple est investi d’une responsabilité
effective sur l’ensemble des décisions ayant trait à la collectivité.
► Démocratie représentative : Elle se dit représentative lorsque le peuple délègue librement
le pouvoir de gouverner à des mandants.
Femmes et
citoyennete
Féminisme, définition
► Texte choisi
► Mirlande Manigat : Etre femme en Haïti hier et
aujourd’hui – Le regard des constitutions des lois et de la
société pp. 272-309.Les presses de l’Imprimeur II, mars
2002.)
Emancipation de la femme haïtienne
► Pendant longtemps, les femmes haïtiennes
n’ont pas fait parler d’elles de manière
ouverte, revendicative, afin de bouleverser le
conformisme ambiant et interpeller le
consensus tacite qui les reléguait à leur rôle
de bonnes mères et bonnes épouses. Les
constitutions et les lois adoptées n’inciteront
pas l’action collective publique.
► Cependant, la loi sur la nationalité de 1907 a
toutefois marqué un tournant décisif en ce
qu’elle avait permis à une haïtienne de
transmettre la nationalité à ses enfants
conformément à la constitution de 1889, mais
seulement si elle n’était pas mariée. En
d’autres termes, elle pouvait ouvrir l’accès au
droit de vote sans en disposer elle-même.
Soulignons que si elle épousait un étranger,
elle perdrait la citoyenneté haïtienne et ne
pouvait recouvrer que si elle divorçait ou
devenait veuve.
► Sur le plan politique, rien n’avait changé : elle
ne votait pas et n’avait pas accès aux
fonctions de l’État, sauf dans le domaine de
l’éducation. La question féminine n’était
soulevée ni dans les textes, ni dans les débats
parlementaires. Même la presse n’en parlait
pas sauf pour rapporter des faits divers de
nature sociale. Le propre sentiment des
femmes oscillait entre l’acceptation d’une
situation considérée comme normale et la
résignation.
► La Ligue Féminine d’Action Sociale créée le 3 mars 1934
allait servir de guide pour l’émancipation de la femme
haïtienne. Malgré le silence public qui a entouré la question
depuis le XIXe siècle, la revendication des droits à l’égalité
politique entre l’homme et la femme a fait son chemin, de
manière discrète dans la conscience citoyenne, aussi bien
masculine que féminine. Les idées ont évolué avec timidité.
Des voix se sont élevées de temps en temps pour dénoncer
cet anachronisme qui déniait aux femmes la possibilité de
s’exprimer sur le plan politique.
► Les progrès de l’éducation et de l’information ont
contribué à cette prise de conscience. Dès le début
du XXe siècle, Haïti s’était ouverte au monde
extérieur et les plus favorisées de la population
avaient eu l’opportunité de voyager, ce qui leur a
permis d’être au courant des changements
intervenus dans le monde ; celles restées sur place
s’informaient à travers la presse.
► L’intervention et l’occupation américaines de 1915
vont servir de détonateur au mouvement qui s’est
organisé, après l’humiliation, dans le contexte
général d’une renaissance civique à laquelle les
femmes prennent part, en collaboration avec les
hommes et par elles-mêmes. En effet, elles
participent activement à la campagne déclenchée
par l’Union Patriotique créée par un groupe de
citoyens dès le 10 Aout 1915. Mais la première
manifestation d’éclat publique et surtout autonome,
c’est-à-dire organisée et conduite par des femmes
interviendra en 1930 .
► Malgré tout, un décret-loi électoral du gouvernement de
Vincent en 1935 identifiait comme électeurs, tous les
haïtiens mâles âgés de 21 ans. Ce décret a mis fin à
l’ambigüité de l’énoncé des constitutions précédentes qui
accordait le droit de vote aux haïtiens âgés de 21 ans. Ce
décret-loi martelait désormais l’exclusion des femmes. Mais
le 1944, l’Assemblée Nationale, d’accord avec le Président
Lescot, adoptait un Amendement à l’article 4 de la
constitution de 1935 qui a permis aux femmes d’être
éligibles à 30 ans. Âgée de 21 ans accomplis, la femme
haïtienne peut être nommée à tous les emplois civils de
l’ordre administratif.
► La constitution adoptée le 22 novembre 1946
sous le gouvernement d’Estimé reviendra sur la
réforme de 1944 et prescrira que : ‘’tout citoyen
âgé de 21 ans accomplis exerce les droits
politiques…’’ Les femmes protestent. Du 10 au 14
Avril 1950, fut organisé le premier Congrès des
Femmes Haïtiennes, à l’initiative de la Ligue
Féminine d’Action Sociale sous la présidence
d’honneur de Mme Lucienne Heurtelou Estimé,
Première Dame de la République. 10 mai 1950,
Estimé est renversé.
► La junte militaire qui a pris le pouvoir a
formé une Assemblée Constituante qui
devait élaborer une nouvelle charte. Dans
cette Assemblée, Dantès Bellegarde,
président, se faisait l’ardent défenseur de
la cause des femmes. La permissivité
constitutionnelle obtenue, les femmes se
présentent en nombre assez surprenant
aux élections de 1955 et huit d’entre elles
sont élues.
► Finalement, après la chute du Général Paul E.
Magloire, le gouvernement provisoire de Joseph
Nemours Pierre-Louis fit adopter le 26 janvier
1957, une loi qui prescrit :
► Article 1er : ‘’Le plein exercice de tous les droits
politiques est désormais assuré à la femme
haïtienne âgée de 21 ans accomplis.’’
► Article 2 : ‘’La femme mariée qui a légalement la
jouissance et l’exercice des droits politiques est
dispensée de toute autorisation maritale pour
exercer les dits droits.’’
► En effet, on peut retenir que, le 9 février 1957,
Franck Sylvain, successeur de Nemours Pierre-
Louis, réalise une première : la nomination de
Lydia Jeanty comme sous-secrétaire d’État du
Travail, chargée de la protection de la femme et
de l’enfant. Et les femmes haïtiennes voteront
pour la première fois le 22 septembre 1957. La
constitution du 22 Décembre 1957 édictera à
l’article 9 :
► ‘’Tous les haïtiens âgés de 21 ans accomplis, de
l’un et l’autre sexe, exercent leurs droits
politiques et civils, s’ils réunissent les conditions
déterminées par la constitution et par la loi.’’
Ecocitoyenneté et Développement
durable
► Depuis plusieurs années, la planète Terre est
menacée par le comportement des hommes, qui
utilisent plus de ressources que la Terre ne peut
en fournir. Il est encore temps d’agir pour éviter
le pire… Les notions de développement durable
et d’écocitoyenneté se sont largement
développées suite à une prise de conscience
générale de la population sur les méfaits qu’elle
fait subir à la planète.
L’ÉCOCITOYENNETÉ
► Qu’est-ce que c’est ? C’est un ensemble de
fonctionnements, d’objectifs et d’actions qui
visent à changer les comportements individuels
et collectifs pour un meilleur respect de notre
environnement et la préservation des ressources.
Une personne éco-citoyenne agit tous les jours
pour que son attitude respecte les autres et
l’environnement : elle trie ses déchets,
s’intéresse à la provenance de ses aliments,
limite sa consommation d’eau et réduit son
utilisation des moyens de transport.
L'écocitoyenneté