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MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE

ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

MODULE
O ULE II

EDUCATION
DUC TION A L
LA CIT
CITOYENNETE
CITO
OYENNETE

Tous droits réservés

Novembre 2016
DIRECTION DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
T
A
MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

B
TABLE DES MATIÈRES L
E
D
Chapitre I
E
Introduction à l’éducation à la citoyenneté 1
S
Chapitre II
M
Contribution de la famille, de l’école et de l’État dans la formation 30

des citoyens
A
T
Chapitre III

Rôle de l’école dans la formation des éco-citoyens 48

Chapitre IV R
Identité et ses différentes approches 70 E
S

MENFP Octobre 2016


MODULE I A
V
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

AVANT-PROPOS
A
Pourquoi l'enseignement de '' l'Éducation à la Citoyenneté '' au nouveau secondaire
(NSI à NSIV) ? Quel type de citoyens, Haïti doit et veut-elle former et éduquer ? Comment
N
la matière '' Éducation à la Citoyenneté '' peut-elle contribuer à la formation et l'éducation
des citoyens honnêtes, intègres et responsables ? Comment pourra-t-elle contribuer à la
refonte et la refondation d'un nouvel État Haïtien ? Pour compléter, d'une part, l'éducation
T
-P
civique et l'instruction civique ; pour commencer, d'autre part, à préparer la refonte et la
refondation d'un nouvel État responsable qui aura pour
p our gouvernants des citoyens honnêtes R
et intègres, le MENFP/ la DES insère, dans son cursus (programme), la matière '' Éducation
à la Citoyenneté ''.
O
P
En effet, l'idée de rédiger, d'élaborer et d'homologuer un programme, des fiches
pédagogiques et des Modules de la matière « d'Éducation à la Citoyenneté », nous est O
venue à travers de divers débats au niveau des médiats, la presse en particulier, des
universités et au Parlement Haïtien sur la formation des citoyens
des
citoyens patriotes, honnêtes
honnêtes et
S
intègres, sur des luttes contre les corruptions actives et
et passives et sur la refonte d'un
État responsable étant capable de sanctionner tout corrupteur et corrompu après les
audites sur sa gestion publique.

D'ailleurs, la Constitution Haïtienne de 1987 amendée, en ses articles (Art. 21 : « Le


crime de haute trahison consiste dans le fait par tout fonctionnaire de voler les biens de
l'État confiés à sa gestions » et l'Art. 21.1 : « Le crime de haute trahison est puni de la peine
des travaux forcés à perpétuités sans commutation de peine »), ») , légifère sur le devoir de

combattre
ladite la corruption
corruptio
Constitution, sesndeux
et de Articles
sanctionner
sanctionner les corrompus
qualifient et corrupteurs.
corrupteurs.
la corruption comme Conformément
crime deà
est un crime
haute trahison.
Par surcroit, le MENFP a traité la problématique de l'importance de l'honnêteté, de
l'intégrité, du sens de responsabilité et de l'éthique politique dans la gouvernance.

Le premier objectif
objectif de l'Éducation à la citoyenneté
citoyenneté est de préparer les citoyens
citoyens haïtiens à
maitriser et prioriser l'éthique politique dans la gouvernance d'Haïti pour le bon
fonctionnement de l'administration publique et pour le développement du pays. Puisque la
problématique de l'éthique politique
politique de la gouvernance
gouvernance est soulevée par le MENFP, tout
citoyen qui aspire à devenir gouvernant doit manifester son intérêt à poursuivre la
lecture active de '' l'Éducation à la Citoyenneté
Citoyenneté '', c'est – à – dire, promouvoir
promouvoir une culture
de bonne gouvernance.
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MODULE I A
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
V
D'abord, la matière d'Éducation à la Citoyenneté est une matière transversale, A
c'est-à-dire, elle touche,
touche, embrasse,
embrasse, englobe et subsume à fois plusieurs disciplines,
disciplines,
surtout en sciences humaines et sociales. Son enseignement à l'école est un grand atout
N
pour les apprenants car, par elle, ils vont avoir une connaissance générale trèstrès riche dans
les domaines : l'environnement (Ecologie, écosystème, biodiversité), l'État et sa structure
organisationnelle, la sociologie, le développement, l'éthique de la gouvernance, la sociologie
-T
P
électorale en Haïti, la politique, le droit, etc. Elle
E lle est une matière carrefour car elle passe R
en revue toutes les matières en sciences humaines et sociales. Elle sert de l'historiographie
pour d'autres matières, c'est-à-dire, elle est l'écriture même des autres matières. Elle El le est O
une Matière-Vecteur, car elle va permettre aux apprenants de se ressouvenir de P
certaines connaissances antérieures oubliées. Elle pourrait compléter et même corriger
certaines lacunes de leurs connaissances antérieures : analyse et lecture de texte sur des
O
notions d'histoire, de géographie, sciences sociales et de philosophie déjà étudiées, etc.
S
En outre la matière d'éducation à la citoyenneté, d'une part, propose de montrer aux
apprenants l'importance de l'exercice de la citoyenneté au niveau de leur établissement
tant publics que privés et de former / éduquer des citoyens responsables et honnêtes
souciant des Bien-Etre
Bien-Etre collectif. D'autre part, elle
elle tient à fournir des éléments adéquats
adéquats
pour façonner leur conception et comportement, pour réveiller leur conscience collective
dans la prise de décisions citoyennes de leur ville, région et pays dans une perspective de
refonder et reformer
reformer l'État et elle est l'un des outils essentiels dans la refonte
refonte de l'État.

Cette matière,
matière, ensuite,
ensuite, tient aussi à encourager les apprenants et professeurs au retour
de l'hyper valorisation du nationalisme et du patriotisme, étant des valeurs cardinales, et à
prendre des initiatives collectives pour améliorer leurs conditions d'existence en tant que
citoyens et promouvoir les droits et devoirs des citoyens.

Enfin, l'introduction à l'éducation à la citoyenneté favorisera les apprenants à avoir une


autre perception de la citoyenneté et mieux comprendre la participation active des
citoyens aux affaires publiques les concernant : la conscience citoyenne, la bonne
gouvernance, participation massive aux élections et lutte contre toutes gabegies ou
corruptions administratives soit passives et ou actives.
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MODULE I A
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Ainsi, dans son Programme du Nouveau Secondaire, conduit par la (DES)
(DES),le
,le (MENFP) s'est A
N
chargé d'élaborer et d'homologuer un ensemble de Modules et Fiches pédagogiques
répondant aux exigences scolaires de différents niveaux (NSI, NSII, NSIII et NSIV).
NSIV).

Ainsi, dans un grand souci pédagogique et surtout pour permettre aux apprenants et

Professeurs de mieux appréhender


-T
P
pour élaboration et homologation deslaModules
matière d'Éducation à la Citoyenneté,
et fiches pédagogiques le MENFP
: théories, a opté
synthèses,
lectures, compilations de textes et des études de cas pratiques. Le MENFP s'est aussi déjà R
chargé d'élaborer et homologuer des fiches
fiches pédagogiques et modules dans les différentes
différentes
matières : Philosophie, Math, économie, Histoire, Anglais, Éducation à la Citoyenneté, et
O
autres. Ainsi, ce type d'apprentissage consiste essentiellement à traduire par la capacité de P
gérer avec efficience
efficience une situation soit
soit en la modifiant soit en en s'adaptant soi-même à la
situation. Par ailleurs, il est l'approche par compétence et est une nouvelle pédagogie O
exigée par le MENFP. La matière Éducation à la citoyenneté est très nouvelle dans le
programme. Pour la première fois, par un programme détaillé, fiches pédagogiques et
S
modules élaborés et homologués par le MENFP, cette matière pourra être enseignée dans les
quatre niveaux (NSI,
(NSI, NSII, NSIII et NSIV).
NSIV).

Quant à ce Module NSI, il est exigé aux besoins de tous les apprenants et Professeurs
voulant comprendre la problématique de la formation et de l'éducation des citoyens intègres,
honnêtes et responsables. Le MENFP va même jusqu'à élaborer et homologuer ce Module
d'Éducation à la Citoyenneté, qui pourra, au-delà de l'école, être conservé dans les
bibliothèques des
des Parents,
Parents, Professeurs
Professeurs et Anciens apprenants commecomme un un instrument
d'archives.
Ce Module renferme quatre chapitres. Chaque chapitre, brièvement introduit en quelques
paragraphes, est donc précédé d'un plan contenant
contenant deux compétences
compétences Terminales et quatre
Spécifiques. Ainsi, d'un premier coup d'œil, l'apprenant pourra facilement comprendre et
mesurer sa tâche, et en discerner les situations-problèmes : il saura où il va, comment s'y
prendre et par quel chemin.

La rédaction de chaque chapitre répond au même souci d'ordre et de clarté. Les

compétences
en évidence ceTerqui
Terminales
minales et Spécifiques
va être placé
placéeses au début
traité essentiellement
essentie llement dansdelechacun
chacun
contenudesdes
contenu chapitres mettent
leçons étudiées.
leçons
Chaque fois qu'il parait nécessaire, des titres, sous-titres, des encadrés (mots-clés)
(mots-clés) et des
activités guidant l'apprenant en facilitant l'étude.
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MODULE I A
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EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
V
Chaque chapitre est précédé des activités de connaissance, de compréhension, A
d'application, et j'en passe aussi brèves que possibles ; puis des condensés (je retiens) à N
mémoriser à la fin de chaque compétence, elles sont des exercices de réflexion à
valeurs égales
égales des compétences spécifiques.

L'enseignement de la Matière d'Éducation à la Citoyenneté, comme dans tous les autres


-T
P
Modules, fonde sur des définitions claires et précises. De ce fait, la saine pédagogie
pédagogie oblige R
le MENFP à définir les mots-clés dont l'apprenant n'est pas en état de donner le sens
exact. Les encadrés et « je retiens
retiens » renferment des des mots-clés et définitions très O
précises et répétées tout au long du développement des Compétences Spécifique. Sont ci- P
jointess égale
jointe également
ment des images sémiotsémiotiques
iques (figu
(figures
res porteu
porteusesses d'exp
d'explicat
interprétatives des leçons étudiées) qui servent d'exemples et d'illustrations, ainsi
lications
ions
a insi que des O
S
cas d'espèces mettant l'élève en situations-problèmes lorsque cela l'exige.

Ce Module contient quatre grands chapitres et chacun traitre un thème: le premier


chapitre traite les thèmes : « Introduction à l'Éducation à la Citoyenneté ; le deuxième
traite le thème : Contribution de la famille, l'École et de l'État dans la formation des
citoyens ; le troisième traite le thème : Rôle de l'É'Éttat dan
anss la formation des éco-citoyens;
quant au quatrième
quatrième,, il traite le thème : identité et ses différentes approches.

Loin de toute prétention d'avoir rédigé, élaboré et homologué des Modules parfaitement
finis ou absolument achevés. De ce fait, le MENFP laisse des places à des appréciations
constructives, mais ilil est convaincu que lesdits Modules répondent aux exigences
exigences de la
pédagogie active et de l'apprentissage par erreur ou par essai adaptés à l'enseignement du
secondaire rénové.

Finalement, afin de prendre en compte des appréciations ou critiques, il importe au


MENFP de procéder à la révision et réédition de chaque module. Cependant, ce dernier
pourra être révisé et réédité avec la même rigueur lors de sa première rédaction quand il
lui paraitrait nécessaire, exigé et exigeant.
MODULE I IN
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

T
R
Introduction O
La matière d'éducation à la citoyenneté propose, à travers ce chapitre, de
D
montrer aux élèves
établissements l'importance
tant publics de l'exercice
que privés. de la elle
Du même coup, citoyenneté au niveau
tient à fournir de leurs
des éléments U
adéquats pour façonner la conception de ces apprenants, pour réveiller leur conscience
jusqu'à l'âge adulte-citoyen, dans la prise de décisions citoyennes de leur ville, région ou
C
pays. T
IO
Cette matière tient également à encourager les élèves à prendre des initiatives
collectives pour améliorer leurs conditions d'existences en tant que citoyen/ne et
promouvoir l'égalité et la justice sociale entre toutes les couches de la communauté
N
haïtienne.

Enfin, l'apprentissage de l'introduction à l'éducation à la citoyenneté favorisera les


apprentis-citoyens à avoir une autre
a utre perception de la citoyenneté et mieux comprendre
la dichotomie qui existe entre le principe d'égalité et d'inégalité au sein d'une
d' une société.

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MODULE I C
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H
A
P
T
I
R
E
I
CHAPITRE I
Introduction à l'éducation à la citoyenneté

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I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Chapitre I
R
T Introduction à l'éducation à la citoyenneté
I
PA 1. Compétence Terminale

H
Saisir le sens global des notions : éducation et éducation à la citoyenneté.

C 1.1. Compétence Spécifique

Déceler les rapports entre les notions : éducation, éducation à la citoyenneté et


citoyenneté.

Activités 1.1.1

1) Définir et trouver l'origine du mot éducation.


2) Distinguer les notions Education et éducation à la citoyenneté.
3) Donner le sens de l'éducation en tant qu'une notion d'apprentissage des valeurs.
4) Montrer l'importance de l'éducation dans une société.
5) Se rappeler l'importance
l 'importance de l'éducation à la citoyenneté dans la formation des citoyens.
6) Imaginer des stratégies pour observer deux groupes de citoyens dans un quartier pour mieux

comprendre l'impotence de l'éducation et de l'éducation à la citoyenneté.

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EDUCATION
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H
Eléments de contenu A
Mots clés : éducation
éducation,, citoyenneté et éducation à la citoyenneté P
Au sens strict, on peut dire que l'éducation est la mise en œuvre de méthodes et de
procédés propres à assurer la formation et le développement d'un être humain.
T
I
« L'homme, écrit Kant, est la seule créature qui doit être éduquée ». R
N'étant pas dirigé par l'instinct,
l'inst inct, il doit conquérir par la culture ce que la nature lui a
refusé. L'éducation, dont le but est de conduire l'homme à sa propre humanité, E
I
comporte, toujours d'après Kant, deux aspects : la discipline et l'instruction. La
discipline est la partie négative de l'éducation. Elle habitue l'enfant à supporter la
contrainte des lois ; elle l'aide à surmonter la sauvagerie ordinaire. L'instruction est
la partie positive de l'éducation. Elle est l'action de former et d'enrichir l'esprit par
la transmission du savoir et l'étude

Activités 1.1.2
1) D'après la définition de la notion ''éducation'', retracer les points forts et les points
faibles de la réflexion du philosophe Emmanuel Kant.
a) Points forts :
b) Points faibles :
2) Rédiger selon votre compréhension du texte ci-dessous une définition de la notion
''éducation''
3) Interpréter les images 1 et 2
4) Présenter deux modèles d'éducation en précisant leurs avantages et les
inconvénients dans la construction des citoyens.

3
- Les différentes formes d'éducation.
. Education familiale, religieuse (le vaudou, le christianisme, l'Islam, le judaïsme
etc.), culturelle, scolaire ou académique.

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I MODULE I
EDUCATION
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E
R
T
I
AP
H Image 1 Image2

C
Source: www.google/images, Haïti éducation, site consulté le 23 janvier 2018
- Les types d'éducation
- Education formelle et informelle.
Les termes voisins:
voisins: formation, instruction
Les termes opposés:
opposés: sauvagerie, brutalité

Texte de réflexion sur l'éducation d'Emmanuel Kant


« L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. Il n'est que ce que l'éducation
l 'éducation
fait de lui. Il faut bien remarquer que l'homme n'est éduqué que par des hommes et parpa r
des hommes qui ont également été éduqués. C'est pourquoi le manque
man que de discipline et
d'instruction (que l'on remarque) chez quelques hommes fait de ceux-ci de mauvais
éducateurs pour les élèves. Si seulement un être d'une nature supérieure se chargeait
de notre éducation, on verrait alors ce que l'on peut faire de l'homme.
Mais comme l'éducation d'une part ne fait qu'apprendre certaines choses aux hommes
et d'autre part ne fait que développer en eux certaines qualités, il est impossible de
savoir jusqu'où vont les dispositions naturelles de l'homme. Si du moins avec l'appui des
grands de ce monde et réunissant les forces de beaucoup d'hommes on faisait une
4 expérience, cela nous donnerait déjà beaucoup de lumières pour savoir jusqu'où il est
possible que l'homme s'avance? »

· Activités 1.1.3
1- Quel est le thème traité par l'auteur
l' auteur ? Quel est le problème soulevé par
l'auteur ?
2-Dégager l'idée principale du texte et les étapes de son argumentation.
3-Expliquez :

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H
- l'homme ne peut devenir homme que par l'éducation
- il est impossible de savoir jusqu'où vont les dispositions naturelles
A
4 - l'homme n'est- il que ce que d'autres hommes font de lui.
P
T
I
Certaines explications
1) Kant commence ce du texte
texte par une affirmation
affirmation de l'homme
l'homme ne peut devenir grand que grâce à l'éducation.
l'homme en général,
général, en disant R
La thèse soutenue par Kant est que l'éducation qui a pour rôle de développer les
"germes d'humanité" présents en nous, nous fait accéder une "seconde nature" et nous
E
fait passer d'un état de fait à un état de droit.
I
L'homme, affirme Kant, est la seule créature qui doive être éduquée encore faut-il dit
le texte trouvait de bons éducateurs (des hommes qui ont déjà été éduqués).
La discipline fait partie aussi de l'éducation elle est donc la partie négative de
l'éducation.
L'éducation aura alors pour rôle l'incarnation de la valeur (de l'Idée) dans la vie
quotidienne: ainsi l'homme pourra passer d'un état brut animal, un état de fait, à un
autre état qui n'existe pas encore mais qui doit être. L'homme doit développer ces
germes d'humanité qui sont en lui. Pour cela l'homme devra avoir cherché à s'instruire,
le contact avec les autres qui développeront en lui "le savoir" et l'amènera vers
l'autonomie voire plus loin la liberté que nous apporte l'éducation, elle est le passage
obligée d'une nature commune aux animaux et aux êtres humains à une nature
spécifiquement humaine. Elle est nécessaire au développement de nos potentialités qui
sans elle resterait inexploitées.
Enfin pour arriver à un idéal Kant propose alors l'union des "grands" et de beaucoup
d'hommes pour parvenir à réaliser ces potentialités.
p otentialités.

2) Homme ne peut devenir homme que par l'éducation 5


N'étant pas dirigé par l'instinct en effet, il doit conquérir par la culture ce que la
nature lui a refusé. L'éducation, dont le but est de conduire l'homme a sa propre
humanité, comporte toujours, selon Kant, deux aspects : la discipline (qui nous permet
de sortir de la sauvagerie) et l'instruction (qui nous permet d'acquérir des savoirs et
des savoir-faire. L'instruction, elle, est la partie positive de l'éducation. Elle est
l'action de former et d'enrichir

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E l'esprit par la transmission du savoir et par l'étude. Ce qui justifie donc l'éducation,
R c'est la nécessité d'humaniser le monde et de sortir de la nature.

T Sans l'éducation l'homme resterait simplement un être à l'état brut, sans savoir, sans
I instruction. En un mot, l'éducation permet à l'homme de se dépasser.

PA
3) Il est impossible de savoir jusqu'où vont les dispositions naturelles
l'homme pour évoluer est dépendant de cette éducation qui bien que nécessaire est
imparfaite et l'homme n'est pas capable seul de s'instruire, d'acquérir du savoir, de
tout connaître donc on ne peut pas savoir jusqu'où peuvent aller ses dispositions
H naturelles. Il ne sait pas sans l'éducation s'enrichir, devenir autonome, besoin d'aide
pour cette question.
C 4) L 'homme n'est-il que ce que d'autres hommes font de lui ?
Non, l'homme n'est pas seulement ce que les autres font de lui, une fois qu'il a la
transmission du savoir il doit par ses propres moyens s'enrichir, l'éducation est
l'action de former il appartient à chacun après de devenir autonome.

Activités 1.1.4

1) Citer certains comportements des citoyens jugés non acceptables au sein de la


société
2) Interpréter le comportement d'un citoyen responsable.
3) Découvrir les espaces de production des citoyens d'une société.
4) Donner une explication des images 3 et 4 ci-dessous dans la formation des
citoyens de demain.
5) Recommander comment l'éducation peut changer le statut de l'être humain.

Image 3 Image 4
jan vier 2018
Source: www.google/images, Haïti éducation, site consulté le 23 janvier

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H
Emmanuel Kant : Réflexions sur l'éducation (1776-1787)
A
— L'homme est la seule créature qui doit
doit être éduquée.
éduquée.
— La discipline nous fait passer de l'état d'animal à celui d'homme.
d'homme. Un animal est par
P
son instinct tout ce qu'il peut être. Mais l'homme doit user de sa propre raison. Il
T
I
faut qu'il se fixe
immédiatement lui-même
capable, le plan
il a besoin du de sa conduite.
secours Mais comme il n'en est pas
des autres. R
E
— Une génération
génération éduque l'autre.
— La discipline empêche l'homme de se laisser détourner de sa destination :
l'humanité. Mais la discipline est purement négative car elle se borne à dépouiller
l'homme de son animalité ; l'instruction, au contraire, est la partie positive de I
l'éducation.
— La sauvagerie est l'indépendance au regard des lois. La discipline soumet l'homme
aux lois de l'humanité. Cela doit avoir lieu de bonne heure. Ainsi on envoie les enfants
àrester
l'école, non pour qu'ils
tranquillement y apprennent
assis quelque
et à observer chose, maiscepour
ponctuellement qu'onqu'ils
leur s'habituent
ordonne. à
— L'homme a naturellement un si grand penchant pour la liberté, que quand on lui en
laisse prendre d'abord une longue habitude, il lui sacrifie tout. C'est précisément
pour cela qu'il faut de très bonne heure avoir recours à la discipline car autrement il
serait très difficile ensuite de modifier l'homme.
— L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. Et l'homme
l' homme n'est éduqué que
par des hommes, qui ont également été éduqués.
— Il est possible que l'éducation devienne toujours meilleure. C'est une chose
enthousiasmante
par l'éducation. de penser que la nature humaine sera toujours mieux développée
— Il ne faut pas regarder l'Idée comme chimérique et la rejeter comme un beau rêve
parce que des obstacles en arrêtent la réalisation. Une
Un e Idée n'est rien d'autre que la
conception d'une perfection qui ne s'est pas
pa s encore rencontrée dans l'expérience.
Telle est, par exemple, l'Idée d'une république parfaite, gouvernée d'après les
7
règles de la justice. Est-elle pour cela impossible ? Il suffit que notre Idée soit
correcte pour qu'ensuite elle ne soit pas du tout impossible, en dépit de tous les
obstacles qui s'opposent encore à sa réalisation.

L'éducation est un art dont la pratique doit être perfectionnée par beaucoup de
générations.
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E — L'éducation est le plus grand et le plus difficile problème qui puisse être proposé à
l'homme. Aussi l'éducation ne peut-elle progresser que pas à pas.
R — Il est deux découvertes humaines que l'on
l' on est en droit de considérer comme les plus

T
difficiles : l'art de gouverner les hommes et celui de les éduquer.

I
— On ne doit pas seulement éduquer les enfants d'après l'état présent de l'espèce
humaine, mais d'après son état futur possible et meilleur, c'est-à-dire conformément à

PA
l'Idée de l'humanité et à sa destination totale. Ordinairement les parents élèvent leurs
enfants seulement en vue de les adapter au monde actuel, si corrompus soient-ils. Ils
devraient bien plutôt leur donner une éducation meilleure, afin qu'un meilleur état pût

H
en sortir dans l'avenir.
— Ordinairement les parents ne se soucient que d'une chose : que leurs enfants

C réussissent bien dans le monde et les princes ne considèrent leurs sujets que comme des
instruments pour leurs desseins. Les parents songent à la maison, les princes songent à
l'État. Les uns et les autres n'ont pas pour but ultime le bien universel et la perfection à
laquelle l'humanité est destinée et pour laquelle elle possède aussi des dispositions.
— Il faut qu'éducation et instruction reposent sur des principes. Dans l'éducation tout
dépend de ceci : il faut partout établir les bons principes.
— L'un des plus grands problèmes de l'éducation est de savoir comment unir la soumission
sous une contrainte légale avec la capacité d'user de sa liberté. Comment puis-je
cultiver la liberté sous la contrainte ?
—L'homme est le seul animal qui doit travailler. L'enfant doit être habitué à travailler. Il
est extrêmement mauvais d'habituer l'enfant à tout regarder comme un jeu.
—La volonté des enfants ne doit pas être brisée mais dirigée. Briser la volonté, c'est
produire une manière de penser servile.
— Il faut veiller à ce que l'enfant s'habitue à agir d'après des maximes (c'est-à-dire des

— principes subjectifs),
Il faut instruire et nondes
l'enfant poussé par certains
devoirs, et avant mobiles.
tout des devoirs envers soi-même. Le
devoir envers soi consiste pour l'homme à conserver la dignité de l'humanité en sa
propre personne. Il faut donc garder l'Idée de l'humanité
l'human ité devant les yeux. Il est ainsi
ain si
8 contraire à la dignité de l'humanité qu'un homme rampe devant les autres.

Activités 1.1.5

1) Montrer l'importance de l'éducation à partir d'un cours résumé du texte.


2) Citer les valeurs considérées comme des valeurs cardinales en éducation à la
citoyenneté.

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EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

3) Donner idées essentielles du texte.


H
4) Identifier le thème central du texte. A
P
5) D'après le texte que consiste le devoir envers soi ?
6) Selon le texte, dans quelle mesure
mesure peut-on devenir l'homme?
7) Apprécier les recherches relatives aux certaines valeurs communes et universelles
des citoyens telles que : Justice, justice sociale, solidarité et patriotisme et
nationalisme. T
I
Je retiens
R
La notion 'éducation peut se définir comme l'ensemble des informations reçues à traverst ravers les E
espaces de vulgarisation tels que la famille, l'école, l'église, les rues, les temples, les
synagogues, les mosquées, les péristyles, etc. Qui tendent à former les caractères des futurs
futu rs I
membres d'une société, c'est en ce sens que Martin Heidegger nous dit que <<l'éducation élève
l'homme à la dignité de son être>>. Cette formation est appelée à rendre meilleurs les hommes
tant sur le plan intellectuel que sur le plan physique. (Selon le professeur Jonas MERZILUS)

Je retiens
Qu'est-ce que l'éducation à la citoyenneté
citoyenneté ? (essais de définitions)

1) L'éducation à la citoyenneté implique l'éducation par la pratique de certaines de valeurs


cardinales qui sont constituées comme essentiels pour le bon fonctionnement de la société. Il
implique également l'attachement et le sentiment patriotique développés par chaque citoyen
pour conserver les valeurs partagées de son pays. (selon le sociologue Jean Claude CADOR)

2) L'éducation à la citoyenneté est un ensemble de connaissances


connaissances,, d'aptitudes, d'attitudes qui
permettent à l'enfant de reconnaitre les valeurs requises pour la l a vie commune et d'effectuer
des choix et d'agir dans le respect ; en somme elle vise à sensibiliser aux valeurs requises pour
la vie commune dans la société notamment des valeurs universelles telles que la justice, la
démocratie, la justice sociale, la politesse, la solidarité.
9
(RF : L'éducation à la citoyenneté : (Réf. le rôle de l'école par Saliou Sarr)

3) C'est une branche de l'éducation qui s'intéresse à la formation des citoyens. Son objectif
c'est de contribuer à atténuer la crise de citoyenneté à laquelle l'humanité fait face et former
une nouvelle génération de citoyens actifs, responsables, engagés, honnêtes et soucient du bien
être collectif. (Josué Merilien, éducation à la citoyenneté)
I MODULE I
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EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E 4) Le politologue, philosophe Kenson ANERIUS présente l'éducation à la citoyenneté comme


<< une branche de l'éducation qui a pour but de renforcer la formation/ éducation des
R citoyens, de corriger certains
certains défauts dû à la mauvaise socialisation. Elle apporte ses

T
grandes contributions à l'éducation, est un palliatif qui sert à mieux modeler les

I
citoyens ayant un manque d'éducation>>

AP
Activités 1.1.6
1) Définir la notion citoyenneté suivant deux modèles : antique et moderne.
2) Expliquer les raisons pour lesquelles on doit considérer la citoyenneté comme
H l'ensemble des qualités morales ou de devoirs civiques.
3) Produire un travail de recherche sur deux associations citoyennes en Haïti évoluant
C chacune dans la défense des droits sociaux
1.2 La citoyenneté
La citoyenneté (1) (1),, dérive du latin,
latin, CIVITAS, ensemble des citoyens et
aujourd'hui elle peut se définir selon quelques axes qui recouvrent ce qu'il convient
d'appeler, les anciennes et les nouvelles citoyennetés.
Ainsi, elle est, statut juridique conférant des droits égaux (civils, politiques, sociaux,
économiques) et des obligations égales pour tous dans une communauté politique
donnée avec la participation au pouvoir, à la décision et au contrôle.
Elle est aussi un ensemble de qualités morales,
morales, de devoirs civiques considérés comme
nécessaires à la bonne marche de la cité, lieu où chaque personne doit accepter la règle
commune (le civisme).

Aujourd'hui la citoyenneté se définit de manière plus large comme un ensemble de rôles


sociaux spécifiques où la personne à la possibilité de participer à des groupes qui
défendent ses intérêts, ses idées comme des associations écologiques, associations de
consommateurs, de défense des droits de la personne, associations de quartier etc.
donc, être citoyen, c'est être partenaire de plusieurs responsabilités communes
10 auxquelles on participe en s'informant, en informant, en travaillant, en consommant, en
produisant. En conséquence, la citoyenneté, c'est la capacité de reconnaitre les valeurs
éthiques requises pour la vie en commun, d'effectuer et d'agir avec la conscience
d'appartenir a un corps social organise.
Il faut enfin signaler que la citoyenneté est nationalité, mais elle peut constituer un
statut transnational
interdépendance entrequinations,
a le monde comme ;cadre
les personnes d'expression,
ainsi les cela signifie
citoyens du monde une
accordent
une importance au mondialisme, l'ensemble des idées et des actes exprimant la
solidarité des populations du globe.
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

accordent une importance au mondialisme, l'ensemble des idées et des actes exprimant
H
la solidarité des populations du globe. A
P
Citoyenneté (2)
« La citoyenneté est lien social entre une personne et un Etat rendant apte à exercer
ses droits civils et politiques. Elle est conditionnée par l'existence de la nationalité ».
(Emmanuel Giovannoni in authentiques.org. consulté le 5 mars 2018)
T
I
La citoyenneté (3) est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La R
E
citoyenneté donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs,
permettant de participer à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique,
par opposition au fait d'être simple résident. En général la citoyenneté est liée au droit
de vote.
Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du
I
lien social, notamment par l'égalité des droits qui lui est associée. (Selon professeur
Josué Mérilien, Education à la citoyenneté, résumé octobre 2017)

N.B :
Si l'instruction
fonctionnement descivique décritpour
institutions et présente
pouvoir las'en
citéservir,
et visel'éducation
seulement àdes
informer du
citoyens
vise à en reconnaitre le bien fondé, susciter l'adhésion aux valeurs dont elles
émanent (démocratie, justice, solidarité.) mais surtout a cultiver la volonté d'agir
d'a gir à
développer le sens des valeurs requises pour l'action avec une préparation à la prise
de décision à user de son esprit critique.

Compétence Terminale
1. Saisir le sens global des notions : éducation et éducation à la citoyenneté.

Compétence spécifique
1.2 Etudier les notions de la citoyenneté Haïtienne
Haïtienne et d'autres notions liées à la
citoyenneté.

Activités 1.2.1 11
1) Définir la citoyenneté Haïtienne comme une notion universelle.
2) Quand peut-on dire un individu est un citoyen Haïtien ?
3) Expliquer comment reconnait-on un citoyen engagé.
4)
5) Distinguer
Catégoriserlales
Catégoriser citoyennetédenégative
groupes de citoyensdeauxquels
citoyens l a citoyenneté
la positive.
appartient la liberté d'entreprise.
6) Justifier comment la loi serait une sorte de caricature de la force brute suivant le
texte de la citoyenneté positive.
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Eléments de contenu
R Mots clés : citoyenneté, citoyen et citoyen engagé

T « La citoyenneté négative exprime l'existence d'un manque, d'une lacune dans le droit
I positif « institué ». La lacune est construite dans l'admission du formalisme de la

AP
citoyenneté positive par le sujet politique qui consent à organiser sa vie et son travail
dans une société autoritaire. L'Etat qui devait assurer l'universalisme social par la
promotion des droits humains, est plutôt le violateur par excellence de ces mêmes

H
droits. La lutte entre le concret autoritaire et le formel libéral reste l'espace de
construction de la citoyenneté négative. La formation de celle-ci est donc une tâche
C pédagogico-politique. L'Université doit être critique et dialogique, de telle sorte que
des étudiants et professeurs puissent faire des expériences particulières sur le mode
de résolution de la contradiction fondamentale exprimée dans l'acte d'achat et vente
de la force de travail ou la sujétion des travailleurs paysans.

La citoyenneté positive se situe dans la sphère juridico-politique ou publique, mais de


manière abstraite, puisque l'autoritarisme étatique la rend encore plus lacunaire dans
dan s
son propre domaine. C'est qu'en Haïti, la liberté d'entreprise est une faveur de l'Etat
l 'Etat
patrimonialiste, accordée à des citoyens qui ont juré fidélité et loyauté au
gouvernement. La loi devient alors une sorte de caricature de la force brute
généralement utilisée pour discipliner les citoyens. Les bourgeois et grandons, et les
travailleurs ne sont pas libres dans
da ns cette société incapable de déléguer à son Etat, la
la
fonction de masquer la violence sociale. C'est que jusqu'à aujourd'hui, la relation
humaine de domination personnelle n'est encore dépassée par la relation de domination
impersonnelle représentée par la loi et le droit.

12
A la fondation de l'Etat haïtien, les fonctionnaires publics se confondaient avec la
classe des propriétaires terriens. Les lieutenants de Toussaint s'approprièrent de la
terre de travail dans les zones conquises pour les
l es transformer en terre de spéculation
de denrées. La pratique de don aux chefs militaires et fonctionnaires de la jeune nation,
allait parfaire la confusion. Alors, ceux qui imposèrent aux cultivateurs et paysans la
culture de denrées sous peine d'emprisonnement, étaientà la fois, propriétaires et
fonctionnaires. La confusion de place et de fonction se transmettait de génération en
génération, au point que le chef de l'Etat est représenté chez nous, comme le Grand
Propriétaire de la Nation, et le domaine privé
p rivé de l'Etat, comme son propre patrimoine.
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
Malgré la dominance du capital sur les relations de production non-capitalistes,
l'impersonnalisation de la domination politique n'est pas encore véritablement A
expérimentée en Haïti. Le pouvoir exécutif est hégémonique dans ses rapports avec le
judiciaire et le législatif. Cette
Cette hégémonie de l'Exécutif rend caricaturale
caricaturale l'existence P
du principe de séparation des pouvoirs dans le droit constitutionnel haïtien. C'est la
preuve palpable que la bourgeoisie n'a pas révolutionné les pratiques sociales haïtiennes
T
I
et se contente plutôt de sa place de courtage dans la production de valeur et la
réalisation de profit. La dépendance fait en sorte que même les élites dirigeantes R
haïtiennes attendent le dictat de l'impérialisme dans la résolution de tout problème
haïtien (...)
E
La condition positive de citoyen sert d'alibi dans les relations internationales du pays, I
tandis qu'ailleurs elle est l'instrument
l'in strument de reproduction de la scission de l'homme comme
résultat de la sociabilité capitaliste. La citoyenneté positive exprime l'existence
absolue de la démocratie comme valeur universelle, et sa caricature haïtienne est une
monnaie de négociation avec les puissances impérialistes, même si ces dernières sont
conscientes de la relativité de cette valeur. Le fascisme et le nazisme en Europe, la
dictature militaire en Amérique latine, pour ne citer que ces cas-là, témoignent de
l'historicité de la question de la démocratie et de sa relativité. Le développement des
forces productives ne détermine pas nécessairement l'épanouissement de la
citoyenneté.

Dans le cas d'Haïti, le mouvement des relations sociales fondées sur le caporalisme
agraire et la pratique de « deux-moitiés » n'a pas besoin de l'universalité abstraite pour
dissimuler le particulier et agir contre lui, car la peur que le citoyen manifeste devant les
appareils d'Etat,
démocratique fonctionne
aurait permise déjà
». comme moyen d'obtenir l'obéissance qu'un consensus
Jn Anil Louis-Juste, Professeur à l'Université d'Etat d'Haïti , « Université et Citoyenneté en Haïti », Publié [12
octobre 2003]
2003] mercredi 15 octobre
octobre 2003

Activités 1.2.2
1) Citer le nom de l'auteur du texte et en quelle année il l'a publié
p ublié ?
13
2) Donner un titre à ce texte.
3) Identifier le thème traité par l'auteur
l 'auteur dans ce texte.
4) Enoncer le type de citoyenneté existe-t-il selon l'auteur.
5) Justifier la position de l'auteur suivant sa conception de la citoyenneté positive.
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Connaitre la citoyenneté haïtienne

R La Constitution Haïtienne de 1987 amendée, au chapitre I du titre II, de l'article 16,


définit clairement la qualité du citoyen haïtien dans son article. « La réunion des droits
T civils et politiques définit la qualité du citoyen haïtien »
I
PA
Du titre IIIfondamentaux
et devoirs de ce même chapitre
de tousnous
les retrouvons les articles
citoyens haïtiens. Ainsi,quiladéfinissent lesde
constitution droits
ces
articles, suivant la Constitution Haïtienne, doit pouvoir favoriser le vivre ensemble de
tout citoyen.
H Connaitre la citoyenneté
citoyenneté haïtienne, à travers la Constitution, favorise la participation
participation
C des citoyens haïtiens dans les démarches participatives qui tendent à diminuer ou à
éliminer les comportements inciviques.

Suivant cette même Constitution de 1987, de son article 18, elle garanti les droits des
citoyens
chapitre haïtiens
I et II decomme des gens égaux
la Constitution de la devant la loi.d'Haïti
République Ainsi, la mise enl'émergence
favorise application de
du
nouveaux modèles d'hommes et de femmes, d'une société haïtienne véritablement
égalitaire pour la possibilité d'épanouissement individuel et collectif. En d'autre terme
elle concourt à la construction « d'une société de citoyens, liés entre eux par un projet et
partageant l'espace public »
Réf : l'Association des Jeunes du Perche en faveur de la Conscience Citoyenne (A.J.C.C.),
qu'est-ce que la citoyenneté ?
La connaissance de la citoyenneté haïtienne, par l'application
l'app lication stricte de la Constitution
Haïtienne
transformerdela 1987,
sociétédevra permettre
inégalitaire l'exercice
qui réduit d'uneà des
les hommes vraie citoyenneté
travailleurs, pour «
en citoyens
libres capables de penser la politique » selon E. Weil.

14 Activités 1.2.3

1) Se rappeler de la définition sur les qualités du citoyen Haïtien suivant l'article 16 de la


Constitution Haïtienne.
2) Interpréter les articles des chapitres I et II de la Constitution Haïtienne de 1987
amendée.
3) La connaissance
peut contribuer à de la citoyenneté,
«transformer la par l'application
société stricte
inégalitaire quideréduit
la constitution
les hommesd'unàpays
des
travailleurs, en citoyens libres capables de penser la politique » selon E. Weil.
Justifier cette transformation.
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
Les grands axes de l'éducation à la citoyenneté.
A
1- Les droits humains
2- La démocratie P
3- La Justice
4- L'Etat de droit
5- Le développement T
I
6- Le développement durable
7- La paix
R
8- La solidarité
solidarité et l'intérêt public
9- Le respect
E
10- La morale
11- La tolérance I
12- Le patriotisme
Travail en groupe
Après avoir discuté sur les thèmes qui composent l’éducation à la citoyenneté,
l'enseignant
d'éducation àdonne aux élèves
la citoyenneté dansunles
travail
écolesdehaïtiennes.
recherche sur l'importance de la matière

Activités 1.2.4
1) Identifier le rôle que jouent
jouent le respect, la tolérance, la morale dans la vie d'un
citoyen.
2) Faire une comparaison entre le citoyen, le citoyen Haïtien et le citoyen du monde
3) Produire un petit texte
texte de cinq (5) lignes à chaque
chaque terme qui compose
compose les grands axes
de l'éducation à la citoyenneté.
4) Faire une comparaison entre le respect et la l a tolérance, l'intérêt public et l'intérêt
personnel, la liberté et la liberté de conscience, la morale et la tolérance.
Je retiens
Selon le site www.toupie.org, le citoyen est une personne qui relève de la protection et de

15
l'autorité d'un Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et
politiques et doit accomplir des devoirs envers l'Etat (exemple : payer impôts,
respecter les lois, remplir ses devoirs militaires dépendamment du pays, être juré dans
les tribunaux, sauvegarder la souveraineté).
La citoyenneté c'est d'abord et avant tout la participation citoyenne par son
engagement envers sa patrie. Lorsqu'on s'engage, c'est que l'on contribue à la vie de sa
communauté, et au bien
pour développer, être commun.
renforcer Autrement
les liens dit c'estenla capacité
de solidarité, stimulantdeles
chaque citoyen
sentiments
d'appartenance et la mise en pratique les valeurs communes de sa communauté. (Selon
un sociologue Haïtien Jean Claude D. CADOR)
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Activités 1.2.5
R 1) Définir les mots-clés suivant votre compréhension
T 2) Vous avez été convoqué par la communauté de votre quartier à participer dans la
I collecte des habits et des aliments pour les citoyens d'une autre localité victime d'un

AP
cyclone. Présentez
nécessaires toutes
au près des les méthodes
citoyens que vous allez(travail
de votre communauté. utiliser
depour trouver
groupe aides
à présenter
dans la classe).
3) Montrer la nécessité pour un citoyen engagé de payer les impôts et taxes.
H
C
2. Compétence terminale

Construire une définition des notions : éducation à la citoyenneté, citoyenneté,


citoyen, droits et devoirs des citoyens

2.1. Compétence spécifique


Trouver les définitions
définitions des notions
notions liées : l'éducation
l'éducation à la citoyenneté, citoyenneté
respect, tolérance et collectivité.

Activités 2.1.1

1) Citer les différents


différents éléments qui montrent
montrent qu'un citoyen exerce
exerce le civisme
civisme envers
son pays ou envers ses semblables.
2) Présenter les différentes caractéristiques des collectivités dans un Etat
démocratique.
3) Identifier les effets de respect, de tolérance et de la morale sur l'avenir d'une
société démocratique.

16
4) Développer les notions : intérêt commun, intérêt général et intérêt national
5) Produire une analyse pour montrer si oui ou non il ya de respect des valeurs
citoyennes en Haïti
MODULE I
C
EDUCATION
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H
Mots clés : respect, collectivité, tolérance et liberté de conscience
A
P
« Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays
ou pour la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui
représente cette collectivité, à ses conventions et à ses lois.
Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose
publique". T
I
Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits R
en tant que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.
Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes E
collectifs, se distingue :
- de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
- de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés. »
I
Intégration et participation des citoyens
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Civisme.htm

«
Laaucellule animale
Attitude d'attachement à la communauté
notammentnationale et à dusesdroit
institutions
de vote. et de
participation développement local
régulière à ses activités, par l'exercice
Priorité donnée par le citoyen aux intérêts de la nation sur ses
s es intérêts particuliers. »
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/civisme/16284
« 1 sens civique, désir de conformité aux règles sociales
2 sens des devoirs collectifs au sein d'une société d'individus. »
http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/civisme
Le respect.
« Le respect
avoir envers est le sentiment
un individu de considération,
ou quelque d'égard, voire
chose. Il se manifeste par de
unevénération quedéférence
attitude de l'on peut
et le souci de ne pas porter atteinte à l'objet du respect, ni le heurter inutilement. Le
respect est une valeur plus profonde que la simple politesse, car il est débarrassé de

17
toute hypocrisie.
Le respect mutuel constitue l'un des fondements de la paix sociale et des relations
interpersonnelles.

Le respect suppose une compréhension et un partage des valeurs d'une personne ou d'une
idée. La tolérance, quant à elle, sous-entend le fait de supporter quelqu'un ou quelque
chose indépendamment de l'opinion ou du jugement qui lui est porté. On peut haïr ce que
l'on tolère. »

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Respect.htm
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E L'intérêt public. « L'intérêt commun, L'intérêt général, ou intérêt public, désignent la


finalité des actions ou des institutions qui intéressent l'ensemble d'une population.
R La distinction entre ces trois termes n'est pas
pa s évidente :

T · L'intérêt commun désigne une finalité définie comme étant la résultante de


I l'ensemble des intérêts exprimés par les membres de la communauté concernée.
Ce qui pose bien entendu la question de la légitimité de cette expression, en raison

PA
des difficultés pratiques de sa détermination. (exhaustivité, représentativité,
sincérité ...)
L'intérêt général désigne une finalité d'ordre supérieur dont on sous-entend
H
·

qu'elle dépasse l'intérêt commun dans la mesure où elle prétend être « quelque
chose de plus ambitieux que la somme des intérêts individuels ».
C Ainsi l'intérêt national correspond à l'intérêt de la Nation selon la formule d'Ernest
Renan: « Avoir fait de grandes choses ensemble et vouloir en faire encore » Cette notion
est au cœur des débats politiques, économiques. Elle est abondamment citée pour
justifier l'existence de services publics, des actions publiques, des lois et règlements
d'ordre public, ainsi que des règlementations touchant aux droits fondamentaux (par
exemple dans le cadre du Droit de propriété pour fixer les régimes des expropriations et
des nationalisations). Elle met en jeu la finalité même de l'ensemble des collectivités
publiques (depuis le niveau des collectivités locales jusqu'aux échelons les plus élevés de
l'État).

· L'intérêt public concerne la mise en œuvre de l'intérêt général à travers le cadre


juridique du droit public d'un pays ou d'une République.

Il apparaît notamment dans les débats de la Révolution française, au cours de laquelle il


tend à remplacer la notion plus ancienne d'utilité publique. Il est censé être porté par les
différentes branches de l'autorité de l'État (Santé, Instruction publique,

18 Environnement, Sécurité…).

Le cas échéant, l'intérêt public est représenté en justice par le Ministère Public. Sa
fonction est d'intervenir au nom de l'intérêt public lorsque l'intérêt public ou l'ordre
public sont menacés ou contestés. Son action peut s'exercer de façon indépendante ou
au contraire se joindre à celle des personnes privées éventuellement parties prenantes
de l'action juridique concernée. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Int%C3%A9r%C3%AAt_g%C3%A9n%C3%A9ral
MODULE I C
La tolérance.
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
« La tolérance est l'action, l'attitude de supporter
supp orter ou à de ne pas interdire ce que l'on A
P
désapprouve et qu'on ne peut éviter. La tolérance est aussi une dérogation admise à
certaines règles.
Synonymes : indulgence, compréhension.

T
I
En matière
capacité de religion,
à accepter et de philosophie,
à respecter desdeidées,
culture
desousentiments,
de politique,des
la tolérance est la
manières d'agir
différents des siennes. Condition nécessaire à la liberté de conscience, la tolérance est
R
cependant une attitude plutôt passive, voire condescendante. Sur le plan de la morale,
l'idée qui sous-tend parfois la tolérance est que combattre ce que l'on n'admet pas
E
provoquerait un mal plus important que de le tolérer.
I
En sociologie, le seuil de tolérance d'une communauté est la proportion d'individus
étrangers qu'elle est censée pouvoir accepter sans produire un phénomène de rejet. »
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Tolerance.htm

La liberté de conscience.
« La liberté de conscience est le droit d'un individu d'avoir le libre choix de son système
de valeurs et des principes qui guident son existence et de pouvoir y adhérer
publiquement et d'y conformer ses actes. Elle inclut la liberté de croyance, de religion ou
de ne pas avoir de religion.
Encore sujette à débat, la notion de liberté de conscience a fait l'objet de multiples
controverses au cours des siècles. Elle est parfois confondue avec la liberté d'opinion, de
religion ou de culte.
Quand elle existe, la liberté de conscience est garantie par les pouvoirs publics, en
l'absence de trouble à l'ordre public.
Elle est explicitée
l'Homme" : dans l'article 18 de la "Déclaration Universelle des Droits de
<<"Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit
implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de
manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par
l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites." » 19
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Liberte_conscience.htm
La morale.
« La morale est un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au
bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigés en doctrine, qu'une société se donne
et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective. Ces
principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la
société. Ils ont souvent pour origine ce qui est positif pour la survie de l'ethnie, du
peuple, de la société.
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Si de tels principes sont en outre positifs pour l'ensemble des ethnies, des peuples ou
des sociétés de la Terre, on peut les considérer comme faisant partie de la morale
R universelle.

T Les termes "éthique" et "morale" ont des sens proches et sont souvent confondus.
I L'éthique est plutôt la science et l'étude de la morale.

PA
On distingue enLes
Objectiviste. général deux grandes
lois morales conceptions
ne dépendent pas dedel'homme
la moralemais
: des lois de la nature,
de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère universel,
éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées ni supprimées.
H Relativiste. Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par la
société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à l'autre.
l' autre.
C La philosophie morale aborde, avec la seule autorité de la raison, la question de la finalité
de l'action humaine et cherche à éclairer les choix pratiques et en particulier la prise de
décision :
· Que dois-je faire?
· Qu'aurais-je dû faire?
· Y a-t-il des limites à mes actions ?
Les philosophes divisent la morale en trois domaines dont les limites ne sont pas
toujours parfaitement fixées :
· Méta-éthique : entendue comme la recherche des origines et du sens de nos
concepts moraux ;
· Morale ou éthique normative, qui concerne les critères de nos comportements
(habitudes, devoirs, conséquences de nos actes) ;
Morale ou éthique appliquée, (par
application
exemple,desavortement,
deux premières à des problèmes
·

spécifiques et controversés environnement, droits


des animaux, etc.). »
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Morale.htm
20 Le citoyen.
« Historiquement, un citoyen est un membre d'une cité-Etat grecque, disposant du
droit de suffrage dans les assemblées publiques.
pub liques. Il participe aux décisions de la cité
relatives aux lois, à la guerre, à la justice, à l'administration...
l'administration.. .

Pendant(du
"sujet" la Révolution française,
roi). Il permet le termetout
de désigner "citoyen"
hommea sans
été réutilisé
notion depar oppositionpar
hiérarchie, au
opposition à la Noblesse. A noter que, durant cette période, les termes "citoyen" et
"citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur", "madame" et "mademoiselle".
MODULE I C
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EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité
H
d'un Etat, dont il est un ressortissant.
ressortiss ant. Il bénéficie des droits civiques
civiqu es et politiques et A
doit accomplir des devoirs envers l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois,
remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour d'assises...). P
La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la
naturalisation
naturalisati on ou par option. Il faut également être majeur.
T
I
L'expression "Citoyen du monde" désigne
l'ensemble de l'humanité
désign e une personne qui proclame son attachement à
l'human ité et qui refuse les frontières entre les nations. » R
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Citoyen.htm
E
Activités 2.1.2
1) Citer certains devoirs du citoyen vis-à-vis de l'Etat.
2) On vit dans un pays démocratique mais les droits des citoyens, tant au niveau
I
politique, économique et social, ne respectent pas par les autorités établies. Enoncer
toutes les démarches de ces citoyens pour
pou r faire respecter leurs droits
3) Se rappeler du terme utilisé bien avant la période de la Révolution Française pour
designer le terme citoyen.
4) Désigner le sens de l'expression « citoyen du monde »
5) Résumer le texte ci-dessus en 2 lignes.

NB. Autres termes liés à l'éducation à la citoyenneté à rechercher : conscience citoyenne,


participation citoyenne, citoyenneté démocratique, démocratie participative et patriotisme.

2.2. Compétence spécifique

Connaitre les droits et devoirs du citoyen haïtien

Activités 2.2.1

21
1) Enumérer certains droits des citoyens et les classer en trois (3) groupes :
sociaux, économiques et politiques.
2) Enoncer l'article
l'article de la Constitutio
Constitutionn Haïtienne en
en vigueur qui
qui détermine
détermine l'âge la
majorité d'un citoyen.
3Faire une différence entre un citoyen actif et un citoyen passif.
4) Produire une petite fiche contenant certains nombres de devoirs des citoyens envers
son pays.
5) Identifier le document officiel Haïtien se trouve définir les droits et les devoirs
des citoyens.
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Eléments de contenu
Mots clés : droits, devoirs et nationalité
R Image 5

T
I
PA
H
C
Source :www.google/images, site consulté le 24 janvier 2018

Les devoirs du citoyen Haïtien


La Constitution Haïtienne définit le citoyen comme une personne âgée de dix-huit (18)
ans accomplis, jouissant de ses droits et du coup, ses droits là sont contrebalancés par les
devoirs ou les obligations correspondantes. C'est ainsi qu'à la qualité du citoyen se
rattache le devoir civique (article 52 de la Constitution, version amendée). Le devoir
civique est l'ensemble des obligations du citoyen dans l'ordre moral, politique, social et
économique vis-à-vis de l'Etat et de la Patrie. Ses obligations sont (article 52-1 de la
constitution):
a) Respecter la constitution et l'emblème national ;
b) Respecter les lois ;
c) Voter aux élections sans contrainte ;
d) Payer ses taxes ;

22
e) Servir de jure ;
f) Défendre le pays en cas de guerre ;
g) S'instruire et se perfectionner ;
MODULE I C
Image 6
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image 7
H
A
P
T
I
R
E
I
Source : www.google/images, site consulté le 24 janvier 2018
a) respecter
respecter et protéger l'environnement ;
b) Respecter scrupuleusement les deniers et les biens de l'Etat ;
c) Respecter les biens d'autrui ;
d) Œuvrer dans le maintien de la paix ;
e) Fournir assistance aux personne en danger ;
f) Respecter les droits et la liberté d'autrui.

Image 8 image 9

23
Source : googleimages, site consulté le 24 janvier 2018

· Activités 2.2.2
1) Citer certains devoirs que tout citoyen Haïtien sans distinction doit accomplir
envers son Etat
2) Elaborer un petit texte de 15 lignes, après avoir lu les articles 52 ; 52-1, pour
exprimer vos engagements en tant que apprentis-citoyens. (Travail de groupe)
I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Approche philosophique-
Du latin debere, du préfixe de et habere, « tenir quelques choses de quelqu'un, lui
R en être redevable » ; par extension : « être obligé». Ex ; tu dois rembourser tes dettes !

T
Le devoir est l'obligation morale considérée en elle-même ; se dit surtout de l'impératif

I
catégorique kantien.
kantien.

AP
Devoir et contrainte : la notion de devoir évoque la contrainte et, par suite,
presque logiquement pourrait-on croire, le renoncement à la liberté. Un tel agissement
ne repose pourtant pas que sur une suite de confusions. Le devoir se distingue tout

H
d'abord, contrairement à ce que suggère l'usage courant, de la nécessité qui s'impose à
tous et ne laisse aucune alternative : ainsi l'on doit manger pour vivre, qu'on le veille ou

C non. L'obligation, au contraire, implique la volonté et la liberté de choix. Le devoir tend


donc à se confondre avec l'obligation ; encore faut-il
faut-i l préciser que toute obligation n'est
pas un devoir : les devoirs lies a une fonction voire
voi re à un engagement ne sont pas encore le
devoir moral. Car le véritable devoir est distinct de tout mobile sensible (faire mon
devoir ne me rapporte rien) et indépendant de tout contexte ou condition particuliers.
part iculiers. Il
se présente comme ce que Kant nomme un impératif catégorique, qu'il oppose aux
impératifs hypothétiques, règles d'habilité ou conseil de prudence (ex : J'éviterais de
mentir….dans la mesure du possible.). L'impératif catégorique tient dans la formule
suivante : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même
temps qu'elle devienne une loi universelle » (Fondement pour la métaphysique des
mœurs). En d'autres termes, le devoir n'est que l'intention et la volonté de bien faire,
exigence purement désintéressée, simplement motivée par le respect de la loi et, plus
simplement,, du caractère universel de celle-ci. (La philosophie de A à Z, sous la direction
simplement
de Laurence Hansen-Love, pp.120-121)
Par conséquent, les devoirs du citoyen doivent être pris au sens d'impératif catégorique.
Activités 2.2.3

24 1) Reproduire une fiche en deux colonnes d'une manière parallèle avec les devoirs et les
droits envers son pays.
2) Montrer que le paiement d'impôt est une obligation citoyenne
3) Justifier que le devoir est un acte accompli par sensibilité pour la patrie ou contrainte
d'Etat.
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
La notion des droits A
Qu'est-ce que le droit ? La question qu'est-ce que, est une question éminemment
philosophique, c'est-à-dire une question à laquelle on n'a pas de réponse précise. D'où la
P
raison pour laquelle nous allons tenter de donner quelques tentatives de définitions.
T
I
Le mot droit vient du latin « directum » pris dans son sens figuré pour désigner ce qui est
conforme à la règle. Il désigne un ensemble de règles juridiques, impersonnelles et
R
permanentes, imposées par l'autorité publique, pour assurer un ordre général et continu
dans une communauté humaine. « Ubi jus, ubi sociétas, il n'est pas de société sans droit,
E
selon un vieux dicton. Quoique cette conception est dépassée car à travers l'histoire on
n'a pu constater qu'il existe des sociétés sans droit, par exemple : les sociétés primitives).
I
Plusieurs acceptions ont été développées en vue de comprendre cette notion. Ainsi, on
cite:

Première acception : tantôt iltire


est de
synonyme
l'objetdederègle ou norme de droit. Il
o

appelle alors un qualitatif la règle de droit, d'où


l'expression de droit objectif. C'est dans ce sens qu'on dit que « Pierre
n'a pas le droit pour lui » pour indiquer qu'il n'agit pas conformément à la
règle de droit.

o Deuxième acception : le mot désigne parfois un pouvoir, une prérogative, une


faculté de l'individu garantie et sanctionnée par la règle de droit. C'est le
pouvoir de droit au pouvoir subjectif. Il donne à celui qui en a investi la
sécurité publique de la jouissance.
Quand quelqu'un affirme : « c'est mon droit de faire telle chose » ou quand
on déclare « tous les individus ont le droit de s'associer », il s'agit de droits
subjectifs.

o Troisième acception : le mot droit est enfin employé, dans une 3eme
acception qui inclut les deux premières, pour designer la science, la
25
technique, la pratique du droit. (RF- Me François LATORTUE, cours de droit
civil, p.9)

o Quatrième acception : du point de vue philosophique, on parle de droit


naturel, désignant l'ensemble de normes prenant en considération la nature
humaine et sa finalité dans le monde.
MODULE I
I elon Emmanuel Kant, le droit se définit comme ce qui permet la coexistence de ma
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

Eliberté avec la liberté des autres d'après une loi universelle


universelle..

R(Les premiers principes métaphysiques de la doctrine du droit).


Qu'en est-il du droit du citoyen ? Comme on avait dit précédemment, si quelqu'un n'a pas
Tdesontdroit et des obligations, il ne saurait être un citoyen. Dans cette perspective, quels
I les droits du citoyen ?
Pdeux principaux ; à savoir les droits civils, d'une part ; et les droits politiques, d'autres
Généralement, en Haïti, quand on parle des droits du citoyen on fait référence à
Apart. En réalité, un citoyen n'a-t-il que ces deux catégories de droits ? La réponse est
Hdela raison
non, dans la mesure où depuis le siècle des lumières avec la création du concept de droits
l'homme ou droits humains, on nen e cesse d'en parler afin de changer de registre. C'est
Cdroits se sont subdivisés en plusieurs générations notamment les droits de l'homme de la
pour laquelle, depuis quelques temps, qu'on
qu' on parle des droits de l'homme et ses

première génération, auxquels se rattachent les droits civils, politiques, à la liberté et


aux suretés des personnes, les droits de l'homme de la deuxième génération,
comprenant lesgénération
de la troisième droits sociaux, économiquesleet
qui comprennent culturels
droit et, enfinetc.
a la solidarité les droits de l'homme
Les droits de l'homme de la première génération :
a) Les droits civils du citoyen.
citoyen.
Les droits civils du citoyen comprennent tous les actes juridiques qu'une personne est
habilitée à poser dans sa vie privée et qui l'engagent personnellement.
Quelques actes relatifs aux droits civils :
- Se marier ;
- Faire acquisition des biens (achat et vente des biens). Se livrer à des activités
commerciales ou industrielles ;
- Etre parti à des contrats permis par la loi ;
- Reconnaitre les enfants issus de ses œuvres naturelles ou légitimes selon les
limites tracées par la loi ;
- Adopter des enfants issus des œuvres biologiques d'autres personnes ;

26 - Accomplir dans sa vie civile tous les actes qui sont conformes à la loi.

b) Les droits politiques du citoyen


Image 10 image 11
Source : www.google/images,
www.google/images, élection 2015, Haïti, site consulté 24/01/18

MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
Désignent l'ensemble des privilèges que la constitution et les lois de la république
accordent au citoyen afin de prendre part dans les affaires politiques de son pays. Par A
exemple, être candidat à un poste électif est un acte
a cte d'exercice de droit politique ou le P
fait d'aller voter sans contrainte pour l'un ou plusieurs candidats de son choix lors de
l'organisation des élections. Par conséquent, on peut dire que les droits politiques se
T
I
réduisent à deux principaux en l'occurrence le droit de se faire élire et droit de vote ou
d'élire des citoyens.
R
Image 12 image 13 E
I

Source : www.googleimages, élection 2015, Haïti, site consulté 24/01/18


24/01/ 18

Sur le plan pratique, le citoyen se définit comme un individu passé au creuset de la


société. Il accorde toujours un temps de profondes réflexions avant de cautionner ou de
prendre une décision à portée nationale.
Au sein de la population haïtienne, il y a des personnes aptes à remplir leurs
prérogatives de citoyens et d'autres qui ne le sont pas pour des causes déterminées par
la constitution et par les lois haïtiennes.

Activités 2.2.4
1) Citer certains documents juridiques en Haïti qui accordent la possibilité à un citoyen
de prendre part dans les affaires politiques.

2) Noter certains actes que doit poser un citoyen pour lui considérer comme quelqu'un
qui accomplit ses devoirs envers sa communauté ou son pays.
27
3) Démontrer comment un citoyen peut développer le sentiment patriotisme pour son
pays.

4) Montrer comment
comment un citoyen peut avoir la jouissance de ses droits civils
démocratique. civils dans un Etat

5) Illustrer certains moyens à envisager pour combattre la corruption dans un Etat.


I MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Texte
Le citoyen paie ses impôts
R Le représentant de la Direction Générale des Impôts (DGI), quant à lui, a mis l'accent

T
sur la responsabilité citoyenne. Les enfants d'aujourd'hui, a-t-il souligné, seront les

I
adultes de demain, autrement dit, seront les contribuables de demain.

AP
Assis à l'ombre
remplir des arbres, les
consciencieusement sesenfants découvraient,
obligations étonnés,
fiscales. Dès lors, s'ilque
selegarde
citoyen
de se doitses
payer de
impôts, commet un crime envers sa communauté.

H Des yeux s'arrondissaient d'étonnement. « Il ne suffit pas de tuer son prochain avec
une arme pour commettre un crime. On en commet en ne payant pas ses impôts, comme il
C se doit », a souligné le représentant de la DGI. Et c'est ainsi a-t-il fait remarquer, qu'on
prive l'Etat des moyens financiers pour assurer la survie des concitoyens, des
compatriotes en difficulté. « Dans certains pays, ceux qui n'acquittent
n' acquittent pas leurs impôts
sont condamnés » a-t-il dit. (…)

Tiré du Journal Le Nouvelliste du vendredi 23 mars 2018, no 40565, page 23,


par Claude Bernard SERANT

Activités 2.2.5
1) Citer deux phrase du texte qui font référence à la commission de crimes.
2) Définir le mot contribuable. Puis, énumérer la catégorie des citoyens qui sont des
contribuables.
3) Identifier les rôles et les fonctions de la DGI.
4) Produire une petite analyse sur le titre du texte
texte : « le citoyen paie ses
ses impôts »
5) Selon l'auteur, déterminer
l'impôt. déterminer la sanction qui est réservée
réservée à ceux qui ne paient pas
Je retiens

28 La nationalité est le lien d'appartenance juridique à une nation que ce soit pour une
personne physique ou pour une personne morale (entreprises, associations, navire,
etc.) la nationalité confère des droits et des devoirs politiques, civiques et
professionnels. (www.toupie.org)

« Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa
nationalité, ni du droit de changer de nationalité » Déclaration Universelle des droits
de l'Homme de 1948, article de 15.
Quelques termes couramment employés en éducation de la citoyenneté
Responsabilité citoyenne, conscience citoyenne, citoyenneté démocratique,
citoyenneté et nationalité, solidarité citoyenne.

MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

N.B. L'enseignant est appelé à expliquer chacune de ces notions et rendre plus pratique le
H
cours avec des illustrations. A
Activités 2.2.6 P
1) Définir les concepts suivants : responsabilité citoyenne, solidarité citoyenne, T
I
citoyenneté nationale, conscience citoyenne et citoyenneté démocratique.
2) Montrer l'importance
l'importance de la matière
matière éducation à la citoyenneté dans la formation des R
citoyens. (Devoir de maison).
3) Démontrer comment cette matière (éducation à la citoyenneté) peut-elle contribuer à
E
un changement de comportement socio-économique et politique en Haïti (travail de
groupe à présenter en classe).
I
Bibliographie

1.- Constitution de la République d'Haïti de 1987 (version contenant des disposition


amendée), 2015, Port-au-Prince, Ed C3.
2.- Philosophie de A à Z, Hatier, Paris 2011
3.- Josué Mérilien, éducation à la citoyenneté, lecture d'un résumé, 2017

Webographie

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Citoyen.htm
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/civisme/16284
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Liberte_conscience.htm
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Morale.htm
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Tolerance.htm

29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Int%C3%A9r%C3%AAt_g%C3%A9n%C3%A9ral
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Respect.htm
http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/civisme
I MODULE I

I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E
R
T
I
P
A
H
C CHAPITRE II
Contribution de la famille, l'école et l'État, dans la formation
des citoyens

30
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

Chapitre II
H
Contribution de la famille, l'école et l'État, dans la formation des citoyens A
Introduction
La famille est une communauté d'individus réunis par des liens de parenté
p arenté existant dans
P
toutes les sociétés humaines. L'éducation dans toutes les sociétés du monde, revêt une
T
I
importance
élémentairesmajeure.
pour vivreC'est par Haïti,
en société. l'éducation que l'homme
on ne saurait
l'éducation à la citoyenneté pour la construction
mettre finacquière
a ux grands
aux lesdébats
facultés
construction / formation des citoyens haïtiens.
sur
R
Mais un ensemble de question se posent ; Par le moyen du cours Education à la
citoyenneté, quel
quel type de citoyens sommes nous en train de produire pour la bonne
E
gouvernance du pays ?
I
Quelle est l'importance de cette matière dans la production des citoyens ?
Que sert la famille ? En quoi la famille est utile dans l'éducation des enfants ? I
La famille sert à accompagner les enfants dans la formation de leurs caractères, les
accompagner dans la gestion de leurs temps, de leurs santéssan tés etc. Ils ont aussi besoin de
comprendre l'école et sa fonction pour mieux aider les enfants dans leurs l eurs études.

La famille dans sa fonction de partenaire unique des écoles privées ou publiques, dans
son rôle qui consiste à garantir le bien être de l'enfant. Parlant de l'éducation, la
situation a atteint un seuil critique.
On peut dire que la famille est là où les enfants font face à leur premier pas dans
l'univers. Elle les aide à mieux s'épanouir dans le monde pour leur intégration et
émancipation citoyenne. De ce fait, son but c'est de donner des pré-requis liés à la
formation scolaire. Maintenant voyons le concept école et son importance avec sa
collaboratrice qui est la famille.
1. Compétence terminale
Identifier
1.1. les différents
Compétence types crises de citoyenneté et pouvoirs dans un Etat
spécifique
Résoudre les crises de la citoyenneté en Haïti dues à l'effondrement des valeurs
sociétales et politiques

31
Activités 1.1.1
1) Décrire la crise de citoyenneté en
en Haïti.
2) Citer les mécanismes des institutions étatiques
étatiques et la famille doivent
doivent mettre en
en place
pour remédier à l'effondrement des valeurs.
3) Identifier certaines valeurs qui sont effondrées en Haïti.
4) Montrer les indices pouvant nous permettre de parler de crises de citoyenneté
citoyenneté en
Haïti.
5) Comment peut-on résoudre
résoudre les crises
crises de citoyenneté en Haïti ?
6) Comparer les valeurs sociétales
sociétales à celles
celles des politiques
7) Résumer en quelques lignes certaines valeurs sociétales et politiques qui sont
effondrées en Haïti
7) Noter les pistes de solution pour résoudre les crises de citoyenneté en Haïti

I MODULE I

I Eléments de contenu
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

EMots clés : crise de citoyenneté, valeurs sociétales et valeur politiques


RLe concept école et son importance avec sa collaboratrice qui est la famille spécifiquement
Ten Haïti
I société conçoit-il l'école ? Et quelle différence fait-on entre instruction et éducation?
P
Qu'est-ce que l'école ? Son rôle dans la reproduction sociale ? Sa Mission ? Comment la

AL'école est l'institution qui a pour mission de transmettre la culture d'une génération à
l'autre. A côté de la famille qui inculque à l'enfant les premiers principes de la culture,
Hprépare
l'école est l'institution de relais qui ouvre l'enfant à la société, qui la socialise, qui la

C
pour s'intégrer à son milieu social.

L'école est à la fois, reflet et projet. Elle reflète une société déjà faite, avec ses

satisfactions.
éducative avecEt
sa en même
double temps, prépare
dimension des citoyens.
: une fonction D'où l'ambiguïté
de conversation de l'activité
d'enfermement et une
fonction de rupture
rupture ou de dépassement. L'école aussi construit
construit l'autonomie du jugement
de chaque citoyen, en lui donnant l'assise fondatrice d'une culture ouverte à l'inverse.

Selon Ryan et Adam. Brokhe (1998), le niveau d'études des parents est aussi de la partie,
surtout celle de la mère. En effet, lorsque les parents ont fait de grandes études, leur
propre réussite peut jouer un rôle de modèle à suivre pour les enfants, mais également ils
peuvent enseigner aux enfants les valeurs de l'éducation et par-là renforcer leur
engagement scolaire. Selon Coleman, que l'école soit reconnu bonne ou mauvaise, cela
importe peu dans la performance de l'élève, puisque l'essentiel est le milieu familial.

En fait, les facteurs sociaux exercent plus d'influence dans la réussite scolaire. Selon

32 Cloutier, les parents qui se donnent pour tâche de contrôler la gestion du temps de leurs
enfants, qui encouragent l'autonomie, celle-ci qui développe l'esprit critique de l'enfant,
sont des styles parentaux démocratiques en lien étroit avec les meilleurs résultats
scolaires. Avec le sociologue Bourdieu, l'importance des facteurs sociaux économiques
doivent être pris en compte, dans la mesure où le degré de pouvoir économique crée un
système d'attitude de l'apprenant vis-à-vis de l'école. Ceux de milieux défavorisés
réussissent moins que ceux de milieux aisés.
MODULE I
C
BIOLOGIE ET PHYSIOLOGIE
H
En effet, ceux-ci jouissent d'un certain héritage culturel légué par leur environnement
social que ceux-là ignorent. Comme St-Aman eut à le souligner, l'échec scolaire vient
A
d'une espèce de distorsion entre la culture familiale
fa miliale et celle privilégiée à l'école. P
Activités 1.1.2
T
I
1) Dire comment Colman voit l'école dans sa réflexion du texte.
2) Citer les facteurs qui doivent être pris en compte dans la formation des apprenants. R
3) Donner, selon Cloutier, le style de parents qui se donnent pour
gestion du temps de leurs enfants.
p our tâche de contrôler la
E
4) Identifier, selon Colman, l'institution qui est révélée essentiel dans la formation des
l'élève. I
5) Résumer comment le sociologue Bourdieu voit la
selon le texte.
l a réussite des élèves (futurs citoyens) I
6) Déterminer entre l'école et la famille laquelle est considérée comme institution de
relais, qui ouvre l'enfant à la société.

33
I MODULE I

I Le rôle de l'école, famille et Etat dans la formation des citoyens


EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

EPlus au moins selon les pays, l'accès à la formation scolaire est l'un des lieux stratégiques
Rdeestreproduction du statut citoyen/social. Comme « Pierre Bourdieu
Bourdieu l'a analysé, l'école
un lieu privilégié de conversation du capital économiques en capital culturel.
T« n'amasse pas des matériels pour tes enfants, mais assurent leur une bonne formation
I Texte
académique et professionnel c'est la clé de leur réussite sociale. »
P
Aderniers
Dans la communauté de Croisé- main il y a 3820 habitants y compris les enfants. Ces
se déplacent chaque jour pour se rendre à l'école dès 5h30 AM. Cet
établissement scolaire est situé à Marie Jolie, environ 12 kilomètres de marche de la
Hcommunauté de Croisé-main, lieu d'habitation de la majorité des élèves. Pour arriver à

Csont
l'école, les élèves doivent
doivent traverser plusieurs ruisseaux,
ruisseaux, des rivières et des ravines qui
parfois en crues en saison pluvieuse. Cette situation entraine le désarroi, les
parents se plaignent parce que leurs enfants se lèvent trop tôt et retournent trop tard à
la maison, et met la vie de leurs enfants en danger.

Pour les citoyens de la communauté de Croisé-main, la distance de cet établissement


constitue un problème majeur dans la formation de ces futurs citoyens et risque de
perte en vie humaine. Ceci empêche souvent que bon nombre d'enfants ne fréquentent
pas l'école et se livrent dans les
l es délinquances juvéniles. Ceux qui ont la chance d'y aller
n'ont pas eu le temps de prendre un plat chaud avant de partir pour l'école, et
l'établissement ne dispose pas de cantine scolaire.
Face à l'ensemble des problèmes de cette communauté les citoyens estiment qu'ils ont le
même droit que les habitants de Marie Jolie et réclament une école à Croisé-main pour
leurs enfants.
Les enseignants de cet établissement de leur côté disent qu’il ne sont ne sont pas
satisfaits de l'état physique de la structure scolaire. En dehors dede la structure scolaire
scolaire
qui est en mauvais état, les matériels didactiques ne sont pas disponibles pour faciliter

34
l'apprentissage des futurs citoyens, d'une part. D'autre part,
p art, l'école ne dispose pas de
salle pour les professeurs ni espace de loisir approprié pour les élèves. En dépit de tout,
dans cet établissement on priorise la participation des élèves dans des activités
parascolaires et le vivre ensemble. Les valeurs sociétales de la République sont
enseignées dès le plus jeune âge de l'enfant. On priorise également le respect de l'autre
et les valeurs identitaires dans cet établissement.

Réflexion du sociologue, Jean Claude D. CADOR


MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
A
Approfondir le texte
1) Nommer les différents problèmes sociaux de la communauté de Croisé-main.
2) Donner des raisons qui empêchent souvent les enfants de se rendre à l'école.
3) Identifier les principales revendications des professeurs de l'école de Marie Jolie. P
4) Montrer l'importance de la mise en place d'une école à Croisé-main.
5) Indiquer les valeurs de la République qui sont enseignées
enseignées aux élèves.
T
I
6) Reconstituer la partie du texte où les habitants de la communauté de Croisé-main
demande l'érection d'une école dans leur communauté. R
7) Vous êtes désignés par les membres de ces deux (2) communautés en tant que citoyen
engagé pour rencontrer les habitants de mains-croisés pour les aider à résoudre les
E
problèmes. Noter toutes les méthodes possibles pour satisfaire les citoyens de ces
I
deux communautés. (Travail de groupe à présenter en classe)
Figures sémiologiques expliquant la citoyenneté,
citoyenneté, droits et devoirs des
des citoyens
I
Image 14 solidarité Image 15 inclusion Image 16 droit de la famille

Etude de Texte
On sait que l'École, l'État et la Famille sont des co-contributeurs dans la formation ou
l'éducation des citoyens
citoyens utiles pour l'avenir de toute société. L'éducation
L'éducation pose le
problème de la production ou de la formation de l'homme par 'homme. La formation de
l'homme par l'homme est l'objet mêmemême de l'éducation.
l'éducation. Qu'est-ce que l'éducation à la
citoyenneté ? Les professeurs Kenson ANERIUS, Jonas MERZILUS et Jean Claude
CARDOR s'entendent collectivement, d'une part, << pour dire que l'éducation à la
citoyenneté est une branche de l'éducation qui s'occupe de la formation ou de la 35
production des Femmes et Hommes citoyens en vue d'éveiller dans l'homme
l' homme sa conscience
citoyenne collective. D'autre part, ils ajoutent et avancent pour dire que l'éducation à la
citoyenneté permet de former ou produire des citoyens honnêtes et utiles à l'État pour la
nation haïtienne bien organisée, de reformer l'État haïtien, enseigner le patriotisme,
favoriser la bonne gouvernance, lutter contre les corruptions administratives et contre
les « coupables incuries dans toutes les institutions Républicaines>>.
I MODULE I

I Finalement, pour eux, les institutions telles que : l'État, la famille ainsi que l'Eglise
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

Edoivent se permettre d'enseigner, de promouvoir des valeurs hautement citoyennes afin


de former les citoyens qu'ils doivent s'enrichir non pas par la voie des corruptions
Raccélérées, mais par un travail/labeur honnête.

Tdans la reforme
Les citoyens dignes dans les affaires de l'État apportent toujours leurs contributions
reforme ou la refondation de l'État haïtienhaïtien à moins
moins de corruption
corruption possible. C'est

I :plus« il defautdeuxosersiècles
P
dans cette même perspective que Beguens THÉUS, L'ancien Député de la Gonâve affirme
changer l'État. L'Etat ne peut plus rester dans un état lamentable après

Achacun puisse utiliser son esprit critique, regarder l'Etranger comme égal à lui, se libérer
d'histoire ». Pour lui, « il faut éduquer toute la population afin que

HTexte/Réflexion de trois (3) enseignants (Jean Claude D. CADOR, Jonas


de se chaines mentales, développer ses capacités et valoriser ses valeurs propres »

C MERZILUS et Kenson ANERIUS)


Activités 1.1.3
1) Enoncer le thème traité dans le texte.
2) Donner l'idée principale du texte.
3) Distinguer les différents arguments du texte.
4) Identifier, d'après le texte, le rôle de l'école.
5) Ecrire le problème posé par les auteurs du texte.
6) Critiquer la définition, en deux volets, des trois professeurs du texte.
Compétence terminale
1. Identifier les différents
différents types crises de citoyenneté et pouvoirs dans un Etat

1.2. Compétence
Interpréter spécifiqueles symboles, patrimoines, les lois et les valeurs de la
les principes,
République d'Haïti.

Activités 1.2.1
36 1) Définir la notion de « République »
2) Citer certaines valeurs qui sont liées à une République
3) Identifier certains symboles liés à une République.
4) Grouper les patrimoines
patrimoines de la République en patrimoines culturels et historiques.
5) Présentez les différents types de patrimoines
6) Réciter ce que dit la Constitution Haïtienne de 1987 sur les symboles et les
patrimoines en Haïti

THEUS Beguens, De la politique d'éducation massive à l'éducation politique de masse, collection


problématique, Edition 2013,p.114.

MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
7) Apprécier ce que dit la constitution sur les symboles et patrimoines nationaux par A
P
rapport aux pratiques sociales.

6. Les mots de la Constitution Haïtienne de 1987 sur les symboles et les lois
relatives à la souveraineté
T
I
De la République d'Haïti –son emblème- ses symboles (Titre I de la Constitution 1987)
L'article 1er : Haïti estest une République, indivisible, souveraine, indépendante,
indépendante, libre, R
démocratique et solidaire.
Article 1-1 : la ville de Port-au-Prince est la capitale et le siège de son gouvernement. Le E
siège peut être déplacé en cas de force majeure.
I
Article 2 : les couleurs
couleurs nationales sont : le bleu et le rouge.
rouge.
Article 3 : l'emblème de la nation haïtienne est le Drapeau qui répond a la description I
suivante :
a) Deux(2) bandes d'étoffe d'égales dimensions : l'une bleue en haut, l'autre rouge rouge en
bas,
b) auplacées
centre,horizontalement ; blanche, sont disposées les armes de la République.
sur un carré d'étoffe
c) les armes de la République sont : le palmiste surmonte du bonnet de la liberté et
ombrageant de ses palmes, un truffé d'armes avec la légende : L'UNION FAIT LA
FORCE.
Article 4 : la devise nationale : Liberté, Egalite – Fraternité.
Article 4-1 : l'hymne national est la Dessalinnienne.
Article 5 : tous les haïtiens sont unis par une langue commune : le Créole et le français
sont les langues officielles de la République.

Article
Article 67 :: l'unité
le cultemonétaire est : la gourde.
de la personnalité Elle est divisée
est formellement en : centimes.
interdit. Les effigies, les noms
des personnages vivants ne peuvent figurer sur la monnaie, les timbres, les vignettes. Il
en est de même pour les bâtiments publics, les rues et les ouvrages d'art.
37
I MODULE I

I Article 7-1 : l'utilisation d'effigie de personne décédée doit obtenir l'approbation du


EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Corps législatif.
Chapitre II : Du territoire de la république d'Haïti.
R Article 8 : Le territoire de la République d'Haïti comprend :
T a) La partie occidentale des l'ile d'Haïti ainsi que les iles adjacentes : la Gonâve, la
I Atlantique,
P
tortue, l'ile a; vache,
territoriale les cayemittes,
il est limité à l'est parla lanavase, la grande
République caye et lesauautres
Dominicaine, Nordiles
pardel'Océan
la mer
au Sud et l'Ouest par la mer des caraïbes ou mer des Antilles ;

A c) Le milieu aérien
b) La mer territoriale et la zone exclusive ;
aérien surplombant la partie terrestre
terrestre et maritime.

HArticle 8-1 : Le territoire de la République d'Haïti et ne peut-être aliénée ni en tout ni

C Article
en partie par aucun traité ou convention.
9 : Le territoire de la République est divisé en département, arrondissement,
commune, quartiers et sections
sections communales
communales

Article 9-1 : La loi détermine le nombre, les limites de ces divisions et subdivisions et
en règle l'organisation et le fonctionnement.

Activités 1.2.2
1) Ateliers de discussion sur les articles sus-dessus.
2) citer la devise
devise de la République
République d'Haïti
3) citer la légende de la République d'Haïti
4) Donner des exemples
exemples pouvant établir la différence entre la devise et légende
nationale
5) Identifier les patrimoines ci-dessous
Image 17 image 18

38
Source : googleimage, site consulté 25/01/18

MODULE I C
H
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

Activités 1.2.3
1) Citer la fonction de chacun
chacun des trois pouvoir de l'Etat.
2) Analyser les articles ci-dessus qui déterminent les limites de la République d'Haïti.
A
3) Expliquer les relations qui existent entre des trois pouvoirs de l'Etat en Haïti. P
3) Ecrire une synthèse
synthèse d'une page pour montrer
montrer comment la Famille, l'Ecole et l'Etat
doivent travailler en synergie pour renforcer l'intégrité du citoyen haïtien. I
T
· La nationalité se définie tout d'abord comme étant un lien juridique qui unit une R
personne à un Etat. Mais
M ais qui sont ces personnes considérées par ce lien ? Autrement
dit parler de nationalité revient tout d'abord à déterminer les personnes qui sont
E
membres de la population de l'Etat ; c'est-à-dire, ses citoyens ou ses nationaux.
I
I
2. Compétence terminale

Connaitre le rôle de l'Etat, la famille et l'école dans l'enseignement pour la promotion


des valeurs citoyennes dans une société.

2.1. Compétence spécifique


Caractériser les différents rôles de l'Etat, de la famille dans la formation des citoyens
responsables, honnêtes et éclairés.

Activités 2.1.1
1) Définir l'Etat et la famille à partir des documents appropriés.
2) Définir L'Etat démocratique,
démocratique, et l'Etat libéral et l'Etat démocratique
démocratique et libéral.
libéral.
3) Distinguer un Etat démocratique d'un Etat Etat libéral.
4) Démontrer les contributions de l'Etat dans formation des citoyens intègres.
5) Citer les vraies missions de l'Etat.
6) Etablir la différence existant entre l'Etat démocratique libéral et l'Etat totalitaire. 39
I MODULE I

I Eléments de contenu EDUCATION


EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

EMots clés : l'Etat, la famille et responsabilité citoyenne


RCadre définitionnel du concept « Etat ».
TSelon le professeur Jonas MERZILUS, l'État peut se définir comme étant la forme
I l'ensemble d'un peuple dans les limites d'un territoire déterminé.
P
d'institutionnalisation du pouvoir politique, autorité souveraine s'exerçant sur
déterminé.

AÀSurl'époque contemporaine, il représente le cadre courant de la domination politique.


le plan intérieur, l'État moderne se caractérise, selon Max Weber,
Weber, par son
Hmonopole de la violence légitime, c'est-à-dire l'usage légal de la contrainte sur les
personnes. Vis-à-vis de l'extérieur, le trait distinctif de l'État moderne est la
Csouveraineté, autrement dit son indépendance totale, et sa compétence illimitée.
L'État se compose de trois éléments : un territoire, une population et un gouvernement.
La forme étatique ne préjuge pas du régime politique qui y est pratiqué. On peut ainsi
parler de l'État démocratique, monarchique, tyrannique aussi bien que théocratique.
L'État peut être plus ou moins démocratique, respectueux des individus, et son pouvoir
plus ou moins accepté ou légitime.

Les fondements de l'Etat démocratique libéral.


L'État démocratique libéral garantit les droits fondamentaux de l'individu
l' individu tels qu'ils
sont proclamés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Les libertés
fondamentales se trouvent assurées par les mécanismes de l'État de droit, dans lequel
les autorités politiques elles-mêmes sont soumises au respect du droit. À l'opposé, les
États totalitaires,
sur tous les aspectscomme
de la viel'Allemagne sous le
privée, et nient lesrégime nazi
libertés ou l'ex-URSS,
individuelles interviennent
élémentaires.

L'Etat-Nation

40
Historiquement, l'État apparaît à la fin du Moyen Âge, à la faveur de la centralisation
du pouvoir entre les mains d'un souverain, en réaction, d'une part, à la féodalité et,
d'autre part, aux pouvoirs du pape
pap e et de l'empereur. À partir du XVIe siècle naît l'idée
qu'à un État doit correspondre un groupe humain culturellement et ethniquement
cohérent : la nation.
Très répandue au XIXe siècle par l'intermédiaire du mouvement des nationalités, l'idée
d'État-nation comme forme accomplie d'organisation politique n'est cependant que
rarement devenue effective, comme en Grande-Bretagne ou dans la France sous la
Révolution. La plupart des États actuels d'Afrique, d'Asie, d'Amérique et même
d Europe sont constitués de groupes humains multiples.

MODULE I C
Activités 2.1.2
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
1) se rappeler le contexte où la notion de l'Etat-nation est apparue à la fin du Moyen Age. A
2) A quoi correspond-t-il l'idée d'Etat au XVIe siècle ? P
3) De quoi parle-t-on lorsque les groupes sont culturellement et ethniquement
T
I
ohérents ?
R
L'Emergence des Etats sécularisés. E
Dans le même temps, le pouvoir politique s'est progressivement détaché de son origine I
divine, donnant naissance à des États sécularisés. Peu à peu, la souveraineté a été pensée 1
comme appartenant au peuple. Le pouvoir politique se trouve désincarné, détaché de
l'homme qui l'exerce, ce qui permet de concevoir les institutions et les pouvoirs comme
distincts des hommes qui en ont la responsabilité. Les contributions philosophiques de
Jean-Jacques Rousseau et Georg Wilhelm Friedrich Hegel sur ce sujet ont été d'une
importance considérable. Max Weber a ensuite souligné la tendance à la rationalisation et
à la bureaucratisation de l'État moderne.

Etats unitaires et Etats fédéraux.


L'État revêt diverses formes. L'État unitaire concentre le pouvoir politique dans l'État,
l'autorité centrale. Il peut être plus ou moins centralisé : l'Espagne
l'Espagn e et l'Italie accordent
une certaine autonomie à leurs provinces. La France, pour sa part, s'est engagée en 1982
dans un processus de décentralisation administrative, approfondi par une révision
constitutionnelle adoptée en 2003 et inscrivant notamment dans la Constitution
l'« organisation décentralisée » de la République. Toutefois, l'État conserve tout le
pouvoir politique, et il peut réduire le degré d'autonomie des collectivités territoriales.
Dans les États fédéraux, ce principe diffère, dans la mesure où certains droits et
41
pouvoirs propres aux entités fédérées que sont les Länder en Allemagne et les « États »
aux États-Unis ne sont pas délégués par le gouvernement fédéral central, mais procèdent
de la Constitution et sont garantis par elle. Cependant, dans
da ns tous les cas, les constitutions
réservent au pouvoir central la compétence en matière de monnaie et de politique
étrangère.
I MODULE I

I Activités 2.1.3
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E 1) Définir l'Etat sécularisé


R 2) Expliquer Comment l'État sécularisé a pu faire son apparition

T 3) Quand on parle souveraineté dans une République, on fait référence à quel type de

PI
pouvoir ?
3) Énoncer les caractéristiques
caractéristiques d'un État Unitaires

A 4) Etablir la différence
différence entre un État
État unitaire et un État fédéral.

H Les rôles multiples de l'Etat


C Sur le plan interne, le rôle de l'État est multiple. D'une part, il consiste à fournir à la
population un cadre juridique lui permettant de vivre et d'agir dans l'ordre et la

sécurité. L'État
On distingue crée le droit par: lelepouvoir
traditionnellement biais delégislatif,
ses organes, notamment
qui vote la loi et constitutionnels.
qui appartient
app artient au
Le cœur
Parlement ; le pouvoir exécutif, qui applique la loi et qui est dévolu au gouvernement ; le
pouvoir judiciaire, qui tranche les litiges, les différends, les contentieux ou encore les
conflits dans les cas particuliers et qui échoit aux tribunaux. En principe, ces trois
pouvoirs sont séparés en démocratie, et confondus en dictature.
D'autre part, l'État remplit d'autres fonctions. Il assure la défense au moyen de
l'armée, la justice au moyen des juridictions, et l'ordre intérieur au moyen de la police.
Il dispose traditionnellement du privilège de battre la monnaie, mais certains États
européens procèdent actuellement à la mise en commun de cette compétence dans la
cadre de l'Union économique et monétaire. Si ces fonctions, dites « régaliennes », sont
communément acceptées, les autres domaines d'intervention de l'État font l'objet de
débats, et leur étendue dépend des choix des sociétés concernées. En France, l'État
42 fournit de nombreux services publics accessibles à l'ensemble de la population. Au
cours du XXe siècle, l'État a constamment étendu ses interventions dans l'économie, la
protection sociale ou la culture, suscitant l'émergence de la notion d'État-providence.
Le financement de ces interventions donne lieu au prélèvement de l'impôt.
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
Dans la vie internationale, tous les États sont reconnus souverains et égaux.
Théoriquement, l'existence internationale de l'État résulte de l'apparition de ses trois A
éléments constitutifs : le territoire, la population et le gouvernement souverain. En
réalité, pour devenir effective, cette existence doit être reconnue par d'autres États. P
Actuellement, l'admission aux Nations unies est un gage important de reconnaissance
internationale. Les États sont soumis au respect du droit international, et ne doivent pas
T
I
s'ingérer dans
Depuis la fin dules
XIXaffaires
e intérieures
siècle, d'une lesassiste
part, on uns desàautres.
l'a pparition de nombreuses institutions
l'apparition R
E
internationales regroupant des États souverains souhaitant aborder des problèmes
communs : la sécurité, l'économie et le développement, les échanges de toutes natures, les
menaces communes (écologie, nucléaire, guerres, famines). Les Nations Unies ne sont
qu'une des multiples institutions nées de l'interdépendance croissante des États. D'autre
I
part les États se trouvent de plus en plus confrontés à la concurrence d'autres acteurs et
de phénomènes de la vie internationale (associations, groupes, flux divers), défiant I
l'ordre interétatique. Toutefois, il n'existe pas d'entité supérieure aux États, ni d'entité
susceptible de les contraindre.

La globalisation
l'information de l'économie
à l'échelle mondiale,
planétaire se sontla mobilité despour
conjuguées hommes, du capital
circonscrire et de
la liberté
d'action de l'État. À ces évolutions répondent, notamment en Europe occidentale, des
constructions interétatiques, comme l'Union européenne. Sans remplacer l'État national,
cette construction sans précédent assume certaines des prérogatives traditionnelles de
l'État.
Etat
On distingue deux formes d'Etat: l'Etat unitaire qui englobe l'organisation
territoriale et administrative centralisée, avec parfois des aménagements fonctionnels
appelés DECONCENTRATIONS ET DECENTRALISATION; et l'Etat fédérale qui
implique un partage des
entités territoriales, responsabilités
démographiques etétatiques entre un gouvernement central et des
administrative.
Maintenant on peut dire L'État, c'est une organisation juridique et administrative d'un
espace territorial sur lequel vit une population et exerce une souveraineté reconnue par

43
les membres de la communauté internationale.
Travail à faire
1.-Montrer la responsabilité de l'État dans les crises de la citoyenneté en Haïti.
2.- Apprécier les démarches par lesquelles
lesquelles les citoyens et
et l'État doivent sortir le pays
des crises citoyennes
citoyennes dues à l'effondrement des valeurs sociétales en Haïti
Compétence terminale
2. Connaitre le rôle de l'Etat, la famille et l'école dans l'enseignement pour la promotion
des valeurs citoyennes dans une
un e société.
2.2. Compétence spécifique
Montrer interdépendance des trois(3) pouvoirs qui forment l'État haïtien
Activités 2.2.1
Définir le pouvoir au sens juridique à partir d'un dictionnaire

I MODULE I

I 2.2. Compétence spécifique


EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E
R
Montrer l’interdépendance des trois(3) pouvoirs qui forment l'État haïtien

T Activités 2.2.1

PI
Définir le pouvoir au sens juridique à partir d'un dictionnaire
Eléments de contenu
A
H
Mots clés : Pouvoir et Etat

C La théorie de la séparation des pouvoirs


Elaborée par John Locke (Traité du gouvernement civil, 1690) et Montesquieu
(De l'esprit des lois, 1748), la théorie de la séparation des pouvoirs vise à séparer les
différentes fonctions de l'Etat afin de limiter l'arbitraire et d'empêcher les abus liés à
l'exercice de missions souveraines.

La théorie classique de la séparation distingue fondamentalement trois fonctions


principales au sein des différents régimes politiques ou les différentes espèces de
gouvernements, pour reprendre la formulation de Montesquieu car pour lui, il y a trois
espèces de gouvernement à savoir : le monarchique, le despotique et la république :

44
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

La fonction d'édiction des règles générales constitue la fonction législative, c'est-a-


H
dire l'une des fonctions que détient lal a puissance législatrice ou le pouvoir législatif c'est A
P
de légiférer. La constitution haïtienne en son article 111 stipule ce qui suit : « le pouvoir
législatif fait des lois sur tous les objets d'intérêt public ».Hormis cette fonction qu'il
détient, il doit aussi contrôler les actions gouvernementales.

T
I
La fonction d'exécution
exécutrice), de ces
c'est le pouvoir règlesquirelève
exécutif
les décisions prises par le pouvoir législatif ;
est là,deprincipalement
la fonction exécutive (la puissance
pour exécuter toutes
R
La fonction de règlement des litiges constitue la fonction juridictionnelle. C'est- à- E
dire le pouvoir judiciaire ou de juger est la pour trancher les différends.
I
I
Partant du constat que, dans le régime
régime de la monarchie (du grec monos = un seul, archie=
gouverner et diriger) absolue, ses trois fonctions sont le plus souvent confondues et
détenues entre les mains d'une seule
s eule et même personne, la théorie de la séparation des
pouvoirs plaide pour que chacune d'entre elles soit exercée par des organes distincts,
indépendants les uns des autres, tant par leur mode de désignation que par leur
fonctionnement. Chacun de ces organes devient ainsi l'un des trois pouvoirs : le pouvoir
législatif est exercé par des Assemblées représentatives. Dans le cas, d'Haïti
l'Assemblée législative est divisée par la Chambre des Députés, d'une part ; et le Sénat
de la République, d'autre part.
Le pouvoir exécutif est exercé par le chef de l'Etat (le président de la république) et
par les membres du gouvernement (le Premier Ministre qui est le chef du gouvernement,
les Ministres et les Secrétaires d'Etat).
Enfin, le pouvoir judiciaire, revient aux juridictions ; en l'occurrence, les cours et les
tribunaux
En de la république
conséquence, l'objectifreprésentés
l'objectif parpar
qui a été fixé desMontesquieu
magistrats. via sa théorie n'est autre
qu'aboutir à un certain équilibre des différents pouvoirs pour qu'on ne puisse pas abuser
du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. C'est la
seule et l'unique condition pour qu'on puisse parler de la liberté politique, c'est-à-dire
on ne saurait parler de la liberté politique sans qu'il n'y ait pas la séparation des
pouvoirs.
45
Activités d'apprentissage
1) Citer les types de gouvernements selon la théorie classique de Montesquieu.
2) Expliquer la manière dont est exercé le pouvoir législatif.
3) illustrer, dans le cas d'Haïti, comment le pouvoir législatif est divisé.
4) Expliquer la bicéphalie du pouvoir exécutif en Haïti.
5) Expliquer la bicamérale du parlement Haïtien.
Haïtien.
I MODULE I

I Le Pouvoir Législatif
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

E Le pouvoir législatif est exercé par les deux chambres représentatives. Elles sont dites
Chambres représentatives parce qu'elles représentent les citoyens au Parlement,
R prennent des décisions au nom du peuple haïtien. Les sénateurs exercent
les députés les attributions du pouvoir législatif.
exercent de concert avec

T Les membres des Pouvoirs Législatifs sont élus au suffrage universel direct par les

PI
citoyens
citoyen a lors d'élections
le droit libres,
d'émettre périodiques,
un seul démocratiques
vote pour élire le député deetsadans lesquelles chaque
circonscription et les
Sénateurs issus de son département.
A Le Pouvoir Exécutif

H
L'article 133 de la Constitution stipule que le Pouvoir Exécutif est exercé par :
1. Le Président
C 2. Le Gouvernement
Le Pouvoir Exécutif Haïtien est bicéphale, c'est-à-dire qu'il est exercé par deux
institutions ou organes par la Présidence de la République ayant à sa tête le Président en
tant que Chef de l'État
l 'État et le Gouvernement ayant pour chef le Premier Ministre .Tous les
deux doivent travailler de concert pour le bien-être du pays. Pour plus
p lus de connaissances
approfondies, consultez la Constitution
Constitution Haïtienne dans ses articles de 134 à 172(134-
1,134-3.136, 1137,137-1, 138…etc.)
Le Gouvernement est l'ensemble formé par le Premier Ministre, les Ministres et les
Secrétaires d'États. Il conduit la politique de la Nation et il est responsable devant le
parlement comme, il s'est établi dans la Constitution (réf. art. 155 et 156).
Le Premier Ministre, de concert avec le Président de la République, choisit son cabinet
ministériel qui doit se présenter devant le parlement
parlement pour avoir un vote de confiance avec
la majorité absolue des deux Chambres. Cette procédure vaut tant pour la formation de
son cabinet que pour sa déclaration de politique générale (art.158)

Pouvoir Judicaires
Le Pouvoir Judiciaire a l'importante tâche et responsabilité de rendre la Justice. Il se
charge d'organiser le Système Judicaire afin que toutes les personnes physiques
p hysiques et
morales puissent s'y rendre pour résoudre leurs conflits de caractère civil,
46 commercial, familial, etc. En matière pénale, les personnes qui sont accusées de
commettre un délit se défendent au niveau des tribunaux de justice. Si elles sont
coupables, elles doivent payer à la société leurs faits et le cas contraire, elles n'auront
pas de problèmes et pourront continuer leur vie en société en en toute liberté et
tranquillité.
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
N.B Le professeur expliquera aux apprenants l'interdépendance de ces trois pouvoirs. A
Les institutions Etatiques et les organisations sociopolitiques
sociopolitiques dans l'exercice
l'exercice de les P
leurs pouvoirs.
T
I
-Voir certaines institutions telles que : Office Protecteur Citoyen (OPC), Conseil
Supérieur de la Police Judiciaire (CSPJ), Syndicat, Droits Humains, etc. R
-Conduire des activités pédagogiques relatives à l'exercice des pouvoirs des
institutions étatiques et sociopolitiques
E
I
Activités d'apprentissage
1) se rappeler du pouvoir qui représente les citoyens aux deux (2) chambres.
I
2) Enoncer des attributions de ces deux (2) chambres.
3) Citer le nom de l'autorité qui préside le pouvoir exécutif
exécutif en Haïti
4) Identifier l'article de la Constitution Haïtienne qui prévoit les procédures pour
la formation du cabinet ministériel.
5) Justifier l'impartialité ou partialité dans l'attribution du pouvoir judiciaire.

Bibliographie
THEUS Beguens, De la politique d'éducation massive à l'éducation politique de masse ,
collection problématique, Edition 2013
Constitution de la République d'Haïti de 1987 amendée le 5mai 2011
LOCKE John, Traité du gouvernement civil, 1690.
Montesquieu, De l'esprit des lois, 1748.
TOUUSSAINT Hérold, psychanalyse sociale, religion et politique, imprimerie H. 47
DESCHAMPS, HAITI, 2003
I MODULE I

1
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I
E
R
IT
P
A
H CHAPITRE III
C Rôle de l'école dans la formation des
éco-citoyens

48
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
Chapitre III
A
Rôle de l'école dans la formation des éco-citoyens P
T
I
Introduction
Pour assurer le bien-être collectif la formation des éco citoyens devrait être R
considérée comme l'une des priorités de l'Etat à travers la formation classique et
même universitaire. E
Cette formation doit tenir compte des rapports entre l'homme et son environnement et
I
doit également
également être en mesure de distinguer les deux aspects prioritaires de
I
l'écologie: celui de l'individu d'une part, et d'autre part celui du groupe social.
De ces deux aspects, HENRI LABORIT, 1971, explique « on peut admettre que si I
l'environnement agit sur tout individu, celui-ci ne peut agir sur l'environnement de
façon suffisamment importante que lorsqu'il est nombreux pour former un groupe
social. En d'autres termes, c'est le groupe social qui agit sur l'environnement, non
l'individu ».
Ainsi, l'école est l'une des institutions qui est concernée dans la formation de ce groupe
social par l'enseignement de la matière d'éducation à la citoyenneté.
citoyenneté.
De ce fait, le rôle de l'école dans la formation des éco citoyens c'est d'arriver à
instruire les élèves-citoyens à transformer leur milieu par les petits gestes vis-à-vis de
l'environnement.
Au développement de ce chapitre beaucoup de concepts seront développés et certains
textes seront soumis pour mieux appréhender le rôle des établissements scolaires dans
la formation des éco citoyens.

49
I MODULE I

I A. Compétences Terminales EDUCATION


EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I A.3 Connaitre le sens de différents notions constituant l'écocitoyenneté.


EA.3.1 Connaitre les responsabilités des citoyens au regard de l'environnement.
RB. Compétences Spécifiques
B.3.1 Décrire les comportements d'un éco-citoyen face à son environnement

T
I
B.3.2 Montrer comment l'éco-citoyen doit s'impliquer dans la lutte contre le

P
réchauffement climatique et la pollution de l'environnement
l' environnement

AB.3.3 Montrer l'importance des aires protégées dans la protection l'environnement.


HConstitution Haïtienne de 1987 amendée, conventions et extraits de textes relatifs.
B.3.4 Connaitre la législation de l'environnementale à travers certains articles de la

C1. Compétence Terminale


Connaitre le sens de différentes notions constituant l'écocitoyenneté.
1.1. Compétence Spécifique
Décrire les comportements d'un éco-citoyen face à son environnement.

Activités 1.1.1
1) Définir les concepts
concepts écocitoyenneté,
écocitoyenneté, écologie et citoyenneté.
2) Montrer comment
comment un citoyen
citoyen peut devenir
devenir éco-citoyen.
éco-citoyen.
3) Expliquer comment adopter un comportement éco-citoyen.

4) Dessiner unles
5) Identifier schéma d'un petit
différentes geste pouvantd'un
caractéristiques contribuer au développement durable.
éco-citoyen
6) Dresser un tableau de deux environnements différents présentant des éco-citoyens
en action.

50
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
A
Eléments de contenu
Mots clés : écocitoyenneté, citoyenneté, éco-geste et écologie
3.1.-Écocitoyenneté P
Ce concept est tiré de deux autres concepts : écolo
loggie et citoyenne
netté.
T
I
- Citoyenneté :
a) Qualité de citoyen : acquérir la citoyenneté haïtienne (RF- constitution haïtienne en
R
vigueur) E
b) Situation positive créée par la pleine
p leine reconnaissance aux personnes de leur statut de I
citoyenneté. Celui-ci dispose, dans une communauté politique donnée, de tous ces droits I
civils et politiques. I
- Le concept écologie : science ayant pour objet les relations de êtres vivants (animaux,

végétaux,
vivants. microorganismes) avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres
- Écologique : qui respecte l'environnement.

- écologisme : position dominée par le souci de protéger la nature et l'homme lui-même


contre les pollutions, alternation et destruction diverses issues de l'activité
industrielle (écologisme a pris à partir de 1980 une réelle importance politique, d'abord
en Allemagne, puis en France et dans l'ensemble de l'Union Européenne. Dans les années
1990, son influence s'est concrétisé par la participation de parti écologiste dans
plusieurs gouvernements Européens.
L'écocitoyenneté : est la conscience écologique d'appartenir à un environnement (terre,
continent ou pays selon l'échelle) qui garantit l'existence de l'homme citoyen, ce qui
implique pour lui des droits et des devoirs par rapport a un territoire. Par exemple : le
droit de jouir d'un environnement sain et devoir de ne pas le polluer en vue de le
51
conserver. Il s'agit d'un comportement individuel ou collectif qui consiste à mettre en
pratique les règles et les principes
p rincipes destinés à préserver l'environnement.
I MODULE I

I EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I
E
R
T
I
P
A Sources : www.google/images, écocitoyenneté

H Ecocitoyenneté et environnement :
L'écocitoyenneté fait référence à l'écologie et à la citoyenneté. Il est très
C important de souligner que la citoyenneté s'exerce aussi vis-à-vis de
l'environnement et de la nature. Le citoyen a des devoirs en vers la planète sur
laquelle il vit,car
indispensables etilsl'environnement
sont le garant du dans lequel
maintien il évolue. Ces
des ressources devoirs
vitales sont
de la terre.
Il s'agit donc pour chaque citoyen de se comporter quotidiennement en acteur de
la préservation de l'environnement, en accomplissant des éco-gestes dans la vie
de tous les jours. L'éco-citoyen trie ces déchets, économise l'énergie, protège la
nature, consomme de façon responsable (activités de débats).

52
Sources : www.google/images, écocitoyenneté, site consulté 26/02/18

MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE(MENFP), Education a


la citoyenneté, module II, programme 2eme année du nouveau secondaire, juillet 2016.
MODULE I C
H
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

- Les éco-gestes et l'écocitoyenneté

Un éco-geste est une action de la citoyenneté de tous les jours (aller au travail,
A
faire la cuisine, se laver, jardiner, faire ses courses) qui va prendre en
considération du développement durable : la protection de l'environnement,
P
l'équité sociale, la solidarité, le principe de responsabilité et de précaution.
I
T
R
Chacun peut accomplir des éco-gestes très facilement des éco-gestes dans sa vie
quotidienne.

- Adopter un comportement
comportement éco-citoyen, c'est simple : il s'agit surtout de prendre E
conscience des conséquences sociales ou environnementales de chacune de nos
actions et de changer ses mauvaises habitudes en Haïti ou à l'étranger. Les éco- I
gestes s'appliquent à la maison, au travail, à l'école, en faisant ses courses ou bien I
des marches. I
- Dans ses économiser
lumières, déplacements, en utiliser
l'eau, faisant des
son transports
jardin, en vacances, etc. ses
propres, trier éteindre les
déchets,
consommer de façon responsable. Les actions sont multiples, nous pouvons
préserver la planète, les êtres vivants, qui y vivent de ne pas compromettre la
qualité de vie des générations futures. L'éco-citoyen doit s'informer sur les
bonnes pratiques à accomplir, sensibiliser son entourage au éco-gestes et essayer
de faire évoluer les mentalités et de faire changer le comportement.

- La démarche écocitoyenneté ne concerne pas seulement les particuliers mais


toutes les organisations, entreprises, collectivités et les institutions doivent s’y
mettre en œuvre des actions citoyennes.

53

Sources : www.google/images, éco geste, site consulté le


l e 26/02/18
I MODULE I

I EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I - Ecocitoyenneté et développement durable


Les actions de l'éco-citoyen constitue une démarche qui conduit à s'adapter aux
E valeurs du développement durable permettant d'avinage un modèle de société
démocratique, viable à l'interne qui aurait pu réconcilier les activités économiques
R performantes, développement humain et préservation des ressources naturelles

T
I
pour les générations
consommation futures(activités
de beaucoup de ladébats
de ressources que planète et jeuxpasdenous
ne peut rôles suret lala
offrir

P
production de déchets que la planète ne peut pas absorber)

A - Méthode d'entretien écologique : le nettoyage écologique implique le recours à des


produits écolabellisés c'es-à-dire un label fournit par la commission européenne,
H garantissant l'innocuité des produits pour l'environnement
l 'environnement :

C
· Réflexion sur les quatre piliers du nettoyage écologique :

1) allongement des intervalles entre les nettoyages ;


2) utilisation de produits écologiques appropriés et dosés correctement ;
3) réduction du nombre de produits de nettoyage ;
4) aération quotidienne des locaux par les usagers (au moins 10 minutes).
· Réflexion sur la gestion précise des déchets (activités de débats)
· Proposition d'une politique de ramassage d'ordures et de trie de déchets, etc.

Je retiens
La citoyenneté est le lien qui réunit une personne et l'Etat, et qui permet à une personne de
bénéficier de ses droits et de ses devoirs civiques et politiques.
Adopter un comportement citoyen, c'est aller au-delà de ses droits et devoirs civiques :
54 c'est être responsable et autonome, individuellement et collectivement.
Le citoyen contribue à donner un sens à la société dans laquelle il vit.
(vedura.fr/social/education/eco-citoyenneté)

Je retiens
Écocitoyenneté est un qualificatif qui s'attache à la nécessité, pour un citoyen, d'avoir des
gestes et des comportements coresponsables tant par rapport à son milieu de vie et qu'à
l égard de l environnement et de ses semblables.

MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
A
P
T
I
R
Sources : www.google/images, environnement, site consulté 27/02/18
E
I
Compétence terminale I
1. Connaitre le sens de différentes notions constituant l'écocitoyenneté. I
1.2. Compétence
Montrer commentSpécifique
l'éco-citoyen doit s'impliquer dans la lutte contre le réchauffement
climatique et la pollution de l'environnement.
l'environnement.

Activités 1.2.1
1) Définir l'expression réchauffement climatique.
2) Comment peut-on combattre le réchauffement climatique ?
3) Donner des exemples clés qui sont
s ont à la base du réchauffement climatique.
4) catégoriser avec exactitude les conséquences du réchauffement climatique dans
chaque région du monde.
5) Résumer un petit texte sur les conséquences de la pollution sur notre
environnement.
6) Ecrire une liste de gaz à effet de serre.
serre.
7) Justifier l'importance l'éducation à l'environnement comme matière
d'enseignement.
55
I MODULE I

I Eléments de contenu
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I
ERéchauffement climatique
Mots-clés : réchauffeme
réchauffementnt climatique, pollution et environnement

RExplorer différentes définitions


T
I
Proposition de définition
Le réchauffement (wikipédia,http://www.futura-sciences.com/)
(wikipédia,http://www.futura-science
climatique, s.com/) planétaire ou
également appelé réchauffement
réchauffement global, est un phénomène d'augmentation sur la plus grande partie des
P océans et de l'atmosphère terrestre, mesuré à l'échelle mondiale sur plusieurs
décennies, et qui traduit une augmentation de la quantité de chaleur retenue sur la
A surface terrestre. Dans son acceptation commune, ce terme est appliqué à une tendance
au réchauffement global observé depuis le début du XXIe siècle, entraînant, entre
H autres conséquences, un changement (ou dérèglement) climatique global.

CLesurface
réchauffement climatique est une augmentation de la température moyenne à la
de la terre. Il serait lié en particulier, au renforcement de l'effet de serre
naturel par l'ajout de quantités
quan tités massives de gaz à effet de serre d'origine anthropique
dans l'atmosphère. Ces émissions sont notamment engendrées par la consommation des
énergies fossiles, comme le pétrole ou le charbon et autres.

Les changements climatiques prévus auront des effets bénéfiques et néfastes sur les
systèmes environnementaux et socio-économiques mais plus l'ampleur et le rythme de
ces changements seront important, plus les effets néfastes prédomineront (GIEC,
2011). Il est encore très difficile de prévoir avec exactitude les conséquences
climatiques pour chaque région du globe. Ce qui semble acquis, c'est le caractère
répétitif d'événements alors exceptionnels :''il est très probable (plus de 9 chances sur
10) que les chaleurs
précipitations extrêmes,
continueront les vagues
à devenir de chaleur
plus fréquents'' et les événements de fortes
(www.planeteinfo).

56

Sources www.google/images, réchauffement climatique, site consulté le 27/02/18


MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
A
Luttes contre le réchauffement climatique
Le protocole de Kyoto est l'accord international qui a été établi entre 175 pays afin de

P
limiter leurs émissions de gaz à effet de serre sur période d'engagement de 2008 à
2012. Ce protocole visait à réduire d'au moins 5% par rapport au niveau de 1990 les
émissions de six gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote
et trois substituts de chlorofluorocarbones.
IT
Pour lutter contre le réchauffement climatique, des modifications structurelles en
terme de production et de consommation sont nécessaires pour réduire les émissions de R
gaz à effet de serre : réduction de l'utilisation des énergies fossiles réduction de la
consommation d'énergie augmentation de la production d'énergie via les énergies
E
renouvelables, régulation des émissions d'origine agricole, développement des
I
transports propres et doux, aménagement du territoire durable pour les maîtriser
maîtriser : les
I
besoins de transports, instauration d'une réglementation contraignante pour les
émissions des différentes
différentes industries, des automobiles
amélioration de la performance énergétique
automobiles du transport aérien et maritime,
énergétique du secteur
secteur du bâtiment aussi bien pour les
I
logements anciens etc.

Pollution
La pollution est une dégradation de l'environnement par l'introduction dans l'air, l'eau ou
sol, de matières n'étant pas présentes naturellement dans le milieu. Elle entraine une
perturbation de l'écosystème dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la migration
ou l'extinction de certaines espèces incapable de s'adapter au changement.

57
Sources : Google images,
images, réchauffement
réchauffement climatique
climatique

Les différents polluants


Les polluants chimiques : les produits chimiques qui polluent l'eau sont issus des engrais et

des produits
employés phytosanitaires
couramment qu'onlesutilise,
pour éliminer insectescomme les insecticides
et protéger les végétaux.ouCespesticides
produits
peuvent être charriés par les eaux de ruissellement et polluer les nappes phréatiques.
Les engrais chimiques sont transportés dans les lacs sou rivières par les eaux de pluie et
entrainent la dégradation de l'eau.

I MODULE I

I Typologie de pollution il faut exploiter les types de pollution et se référer au éco-


EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I gestes comme mode de comportement à adopter pour protéger l'environnement. Voici


E La pollution thermique : le rejet de la chaleur dans l'environnement, notamment les
deux exemples de types de pollution :

R milieux aquatiques, constitue une forme de pollution physique qui, en modifiant le


T pour origine principale la production d'énergie électrique, qu'elle soit d'origine
I
facteur écologique
bouleversement dansprimordial qu'est
les populations la température,
animales et végétales.peut
Cetteprovoquer de sérieuxa
pollution thermique

P thermique classique ou nucléaire. Elle peut, dans une moindre mesure, être liée à
certaines industries comme l'aciérie.
A La pollution de l'eau : elle se manifeste par une présence dans l'eau (océans, mers, lacs,
H fleuves, etc.) d'éléments toxiques qui engendrent la destruction de la faune et de la
flore. Elle peut rendre l'eau impropre à la consommation ou à la baignade.
C

Sources : Google images, réchauffement climatique, site consulté le 03/03/18

58 Je retiens

Le réchauffement climatique est une augmentation de la température moyenne à la


surface de la terre. Il serait lié en particulier, au renforcement de l'effet de serre
naturel par l'ajout de quantités massives de gaz à effet de serre d'origine
anthropique dans l'atmosphère.
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
A
P
I
T
R
Source : www.google/images, site consulté le 03/08/18 E
I
Je retiens
I
Selon le site www.agrojob.com, la pollution est une dégradation de l'environnement I
par l'introduction
l'introduction dans l'air, l'eau ou sol, de matières n'étant pas présentes
naturellement
les danspeuvent
conséquences le milieu. Ellejusqu'à
aller entraine
la une perturbation
migration de l'écosystème
ou l'extinction dont
de certaines
espèces incapable de s'adapter au changement.

Je retiens
Selon lesdefinitions.fr > environnement : l'environnement est un système formé
par des éléments naturels et artificiels interdépendants, lesquels ont tendances à
être modifiés par l'action humaine. Il s'agit du milieu qui conditionne le mode de vie
de la société et qui englobe les valeurs naturelles
na turelles qui existent dans un lieu et à un
moment donné.
Activités 1.1.2
1) Interpréter les images ci-dessus
2) Expliquer pourquoi les éco-citoyens doivent combattre la pollution
3) Démontrer comment les éco-citoyens peuvent modifier leur environnement
4) Distinguer la vie des citoyens dans un environnement pollué d'un autre non-pollué
59
5) Imaginer deux environnements l'un sain et l'autre malsain. Résumer dans un petit
texte la situation de ses de groupes de citoyens de ces deux environnements
6) Noter les conséquences d'un environnement pollué près d'un établissement scolaire
I MODULE I

I Bibliographie EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I
EFERNANDEZ Marie-Laure, éducation à l'environnement et écocitoyenneté : de
l'espace proche à l'espace lointain, mémoire online, 2005-2006
RGEO_HAITI 2010 (web) PDF, PNUE ministère de l'environnement, UNIQ, 2010
Timages de :slideplayer, association AFA, UNIRéS et senenews.com
I
Webographie
www.espe.u.bourgogne.fr

Phtt:ps//www.fr.m.wikipedia.org
Awikipédia,http://www.futura-sciences.com
H www.actu.environnement.co
www.agrojob.com

Cwww.challenges.fr

60
MODULE I C
Compétence terminale
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
2. Connaitre les responsabilités des citoyens au regard de l'environnement. A
2.1. Compétence spécifique P
Montrer l'importance des aires protégées et les lois sur l'environnement dans I
T
l'apprentissage de l'éducation à la citoyenneté.
R
Activités 1.3.1
E
1) Définir l'expression aires protégées
I
2) Dire comment un citoyen peut respecter des aires protégées
I
3) Citer les fonctions attribuées aux aires protégées
4) Composer un petit texte dans lequel on écrit pourquoi un citoyen doit sensibiliser I
un autre citoyen à protéger les aires protégées
5) Déterminer le rôle de l'Etat dans la protection des aires protégées

61
I MODULE I

I Eléments de contenu
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I
E Cette
Aires protégées
expression est utilisée pour désigner un espace physique, c'est-à-dire une portion
Rdiversité des formes de vie et des ressources qui s'y trouvent. Elle est désignée et définie
de terre ou de mer mise à part. Elle est consacrée à la protection ou à la conservation de la

T Aires protégées : fonction


I
par l'autorité compétence et est gérée suivant les lois
l ois ou d'autres moyens efficaces.

P La création d'aire protégée permet :


AD'assurer et de faciliter la conservation de la biodiversité et de la régénération des
espèces végétales (cèdre, juniper) et animales (lambi, homard, homard, lamantin, zagouti)
Hconsidérée vulnérables, rares ou menacées (espèces en voie de disparition).
dispa rition).

CD'identifier et de mettre à part


p art des endroits qui comportent une diversité exceptionnelle
d'espèces végétales et animales (Macaya dans le massif de la Hotte).
De mettre en valeur un paysage ou un site culturel (la Citadelle) d'une extrême importance
(forêt pluviale la visite, Massif de la Selle dans le Sud-Est).

D'augmenter la disponibilité de l'eau de service et un climat local particulier : château


d'eau, chutes, sites d'altitudes pour des randonnées
ran données et villégiatures.

Aires protégées : catégories


Il existe en Haïti deux (2) types d'aires protégées : les parcs et les réserves nationaux.
Pour des besoins de gestions rationnelles, elles sont classées en 7 grandes catégories.

62
MODULE I C
H
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

Numéro Catégorie Vocation A


1 Reserve naturelle Aire protégée à des fins scientifiques ou de
Zone de nature protection des ressources sauvages P
sauvage

2 Parc national Aire protégée


écosystèmes et à dans le récréatives
des fins but de protéger les
r écréatives
I
T
3 Monument naturel Aires protégée dans le but de préserver des R
E
éléments naturels spécifiques
4 Aire de gestion Aire protégée principalement à des fins de
des habitats ou conservation, avec intervention au niveau de la
des espèces gestion
I
5 Paysages
terrestres
Aire protégée gérée en vue d’assurer la conservation
ou de paysages terrestres ou marins et à des fins I
marin récréatives
6 Aire protégée de Aire protégée gérée à des fins d’utilisation durable
ressources des écosystèmes naturels
I
naturelles
7 Réserve de la Protection des ressources ayant une valeur mondiale
biosphère en vue d’une utilisation présente et future, de la
diversité et de l’intégrité des communautés animales
et végétales à l’intérieur des écosystèmes naturels

Les principales fonctions attribuées par la population aux aires protégées sont
les suivantes :
Ø

Ø
Socio-économiques
Touristique
Ø Economiques (exploitation des carrières)
Ø Sociale (construction de main)
Ø

Ø
Agriculture (exploitation de planches)
Culturelle (pharmacopée) 63
I MODULE I

I Bibliographie
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I -MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION


E 2eme
PROFESSIONNELLE(MENFP), Education a la citoyenneté, module II, programme
année du nouveau secondaire, juillet 2016.
R GEO_HAITI 2010 (web) PDF, PNUE ministère de l'environnement, UNIQ, 2010
-Constitution haïtienne, 1987, version amendée 2011

T wikipédia,http://www.futura-sciences.com
I Webographie

P https://fr.m.wikipedia.org> wiki> Eco …


www.planeteinfo

A images de :slideplayer, association AFA, UNIRéS et senenews.com


www.espe.u.bourgogne.fr

H htt:ps//www.fr.m.wikipedia.org
www.actu-environnement.co

64
MODULE I C
Compétence terminale
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
2. Connaitre les responsabilités des citoyens au regard de l'environnement. A
2.2 Compétence spécifique
Poser le problème d'application de législation sur l'environnement
P
I
T
R
Activités 1.4.1de la législation environnementale dans la Constitution Haïtienne.
1) Se rappeler
2) Citer les moyens que l'Etat doit mettre en place pour faire appliquer la législation
environnementale.
3) Expliquer l'importance de la législation environnementale dans une société E
I
4) Identifier les causes de la non application de la législation environnementale, dans
certaines zones en Haïti.
5) Reconstituer des rapports spécifiques à la question de l'environnement en Haïti et I
faire des analyses pour voir si oui ou non les citoyens ont bien jouer leur rôle dans la
protection de l'environnement
I
6) Evaluer les élèves à partir des activités de sensibilisation pour encourager les
citoyens à saisir l'importance de la législation environnementale

65
I MODULE I

I Eléments de contenu
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I
ELégislation environnementale
Mots clés législation environnementale et conventions

Rdépit de l'apport considérables des conventions internationales. Depuis la conférence de


Le droit de l'environnement est encore à ses débuts et connaitre une évolution lente en

Tniveau
I
Rio en 1992 sur l'environnement et le développement on assiste à un certain dynamisme au
du secteur. Des travaux effectués par le Collectif Haïtien pour la Protection de

P Nations-Unies
l'Environnement et un Développement Alternatif (COHPEDA) et le programme des
pour le développement (PNUD) permettent de dénombrer la quasi-totalité

ALégislation environnementale : les grandes périodes


des textes de lois se rapportant aux questions environnementales.

HLade période allant de 1804 à 1914, marquée par deux (2) Codes ruraux celui de 1926 et celui

C
1864 traitant de l'abattage des arbres et du contrôle des incendies de brousse.

La période
1926, s'étendant
1927 et de 1915aux
de 1933 relatives à 1934,
1934 , marquée
forêts par la promulgation des lois de 1919, de
et à la santé.

La période couvrant la tranche de 1935 à 1998, 1998 , comportant un certains textes


juridiques sur les ressources naturelles (sol,
(sol, eau, forêt), des arbres, la pêche, la chasse,
les aires, les mines et les carrières, l'agriculture, l'hygiène publique, et l'aménagement
l' aménagement
du territoire.

Ainsi Haïti comporte environ 60 décrets, 30 lois, 7 décrets-lois et 41 arrêtés


présidentiels en matière d'environnement. Cependant, il convient à la législation
haïtienne de considérer la gestion des déchets à risques, des produits radioactifs, le
bruit, la montagne et biodiversité etc.…
66
D'un autre côte, Haïti a signé plusieurs
plus ieurs accords, conventions et traités internationaux qui
ont enrichi le droit national de l'environnement. Il convient de signaler également les
dispositions de la Constitution de 1987.
MODULE I C
Activités 1.4.2
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
1) Définir les mots-clés de cette compétence spécifique A
2) Produire un travail de recherche sur les quatre (4) dernières conventions
internationales signées par Haïti dans le cadre de la protection de l'environnement
P
3) Citer les noms des institutions qui sont totalement impliquées dans la protection de
I
T
l'environnement en Haïti.
4) Pourquoi est-il important pour un Etat de faire appliquer une législation R
environnementale ?
E
Les conventions internationales
I
Les conventions internationales de l'environnement signées par Haïti tournent autour
I
d'une cinquantaine. Les plus importantes parmi les plus actuelles demeurent la
convention des Nations-Unies de 1982 sur le droit de la mer, celle de 1992 sur la I
diversité biologique, la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements
climatiques, et la convention de 1994 sur la lutte contre la désertification. Haïti n'a
encore ni ratifié ni la convention de MARPOL sur la population de la mer, ni la convention
de Bâle de 1989 sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets
dangereux et leur élimination.

Les institutions concernées dans la législation environnementale en Haïti


Dans le secteur public en Haïti, les institutions qui son concernées dans la protection de
l'environnement et dans le respect de la législation
l égislation environnementale sont classées de
la manière suivantes :
-MTPTC,
Les ministères
le MDE, etavec une mission environnementale directe comme le MARNDR, le
le MSPP
- les ministères avec une mission environnementale indirecte qui sont engagés par
l'entremise de directions déconcentrées placées sous tutelle telle : OSAMH, OPDES.
- les ministères avec une mission environnementale mixte exécutant des tâches de
l'environnement mais de l'autre côté exerce une tutelle sur ou plusieurs organismes 67
déconcentrés.
I MODULE I

I Importance de la législation environnementale


EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I La gestion rationnelle de l'environnement ne peut devenir une réalité sans le support


E l'environnement devra soumettre un mémoire pour la prise en charge des exigences
adéquat du système judiciaire. Dans le cadre de la réforme judiciaire, le ministère de

Renvironnementale dans justice haïtienne.


Pour empêcher les défrichements illégaux dans et autour des villes de même que dans les

T
I
zones de provinces la législation environnementale doit être appliquée à tous les niveaux.

P Certaines causes retenues de la non application de la législation environnementale


A2) Le manque de volonté politique et la faiblesse de l’Etat
1) Le manque d'éducation de la population

H 3) La corruption des fonctionnaires et mauvaise connaissance des lois

C1) Renforcer la capacité de l'Etat


Actions à entreprendre pour protéger l'environnement

2) Elaborer les nouveaux textes de lois


3) Faire des campagnes de sensibilisation dans les universités, les lieux de cultes et tous
les lieux de rassemblements publics sur la question de l'environnement
4) mise en place d'une politique de financement des activités de protection de
l'environnement, en vue de garantir le suivi et le respect des normes.
Je retiens
Législation départementale c'est un ensemble de textes législatifs et règlements
destinés à la protection de l'environnement. Le cadre légal de l'environnement est un
thème trans sectoriel

Quelques notions de base liées à la population et à l'environnement


Air- Aérobie- Age de procréer- Atmosphère Terrestre- Bassin-versant- brise de mer-
Brise de terre- Carte Météorologique, Chloration, Combustible- Croissance naturelle de
68 la population- Croissance démographique- Cycle- Décantation- Décibel- Déchet
organique- Densité démographique- Dépotoir ou décharges, Diversité biologique-
Développement durable- Eau douce- Eau dure- Eau potable- Eau de source- Eau usée,
etc.
C C
H
MODULE I
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
ABibliographie A
P FERNANDEZ Marie-Laure, éducation à l'environnement et écocitoyenneté : de
l'espace proche à l'espace lointain, mémoire online, 2005-2006 P
GEO_HAITI 2010 (web) PDF, PNUE ministère de l'environnement, UNIQ, 2010
T
I Webographie T
I
Rhtt:ps//www.fr.m.wikipedia.org R
E www.actu-environnement.co
www.agrojob.com E
I I
1 I
1 I

69
MODULE I

V EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I
E
R
IPT
A
H
C CHAPITRE IV
Identité et ses différentes approches

70
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
Chapitre IV
A
Identité et ses différentes approches P
T
I
Compétence
1. Apprécier terminale
des approches du concept ''Identité'' et de l'expression ''Devoir de R
E
Mémoire'' dans une vision globale.

Compétence spécifique
1.1 Distinguer le concept identité des différentes catégories de mémoires. I
V
Activités 1.1.1
1) Citer les institutions légales placées pour doter les citoyens des documents

d'identité.
2) Donner des définitions relatives au concept identité.
3) Présenter le chapitre, le titre et l'article de la Constitution Haïtienne où l'on parle de
la qualité du citoyen.
4) Enumérer les documents obligatoires pour la demande d'un passeport en Haïti.
5) En quelle année et sous quel président le passeport haïtien est passé de 5 ans à 10 ans
?
6) Décrire l'identité du citoyen Haïtien.
7) Définir « l'Etre Haïtien »
8) Montrer les avantages de l'identité transnationale.
9) Faire des visites aux institutions chargées de délivrer des pièces identités (classes
combinées)
10) Organiser des journées dans les musées et les sites historiques (classes combinées).

71
MODULE I

V EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I Eléments de contenu

E Mots clés : Identité, Identité transnationale, Mémoire

R 1. Identité dans le sens général du thème est la capacité de s'identifier et par

ITP
de là de se reconnaitre, aussi bien qu'en le fait d'être identifié et reconnu par
autrui.

Elle est aussi, l'ensemble des caractères qui distinguent un individu d'un autre
A : chacun a ainsi un nom des prénoms, une date de naissance,
n aissance, une nationalité, un
domicile. Certains de ces éléments sont portés sur sa carte d'identification

H
Nationale ou citoyenne (dépendamment de son pays), son acte de naissance,
son passeport ou autre pièce officielle.

C Selon Michel Castra,


Castra, l'identité est constituée par l'ensemble des
caractéristiques et des attributs qui font des individus ou un groupe se
perçoivent comme une entité spécifique et qu'ils sont perçus comme tels par
les autres.

En Haïti les documents d'identité sont constitués par l'ensemble des pièces
officielles émises par l'Etat pour identifier les citoyens d'origine ou un
citoyen d'un autre Etat qui décide de prendre la nationalité haïtienne.

Identité transnationale

2. Identité transnationale,
transnationale, c'est l'identité qui s'exerce au-delà de la
frontière ou les citoyens des deux (2) ou plusieurs Etats s'entendent pour
résoudre certains problèmes qui souvent ont causé des torts à leurs

72
ressortissants.
Cette notion renvoie aussi à un nouvel espace de socialisation reliant les
citoyens de leurs pays d'origine à leurs pays de résidence. Elle favorise la
participation des citoyens dans une action
a ction commune utile pour la région.
Identité transnationale a pour objectif de résoudre le paradoxe de fermeture
d'un espace et d'introduire des règles d'inclusion à l'ouverture des frontières
nationales aux étrangers.
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

Exemple la zone Europe (l'ensemble des pays qui constituent l'Union Européenne)
H
Tout en gardant notre identité pourquoi on ne développe pas une nouvelle identité A
transnationale entre la République d'Haïti et celle de la République Dominicaine ?
En répondant à cette question, les citoyens de ces deux pays seront en mesures de P
résoudre les problèmes de conflits, de bannir la haine et le mépris. Ainsi les citoyens
seront égaux en droit.
I
T
Typologie de mémoires d'un peuple R
Selon les spécialistes en sciences sociales et humaines on retient plusieurs types de
mémoires pour expliquer le passé. Parmi les catégories couramment employées pour E
I
rappeler le passé on distingue :

V
1.- Mémoire individuelle
2.- Mémoire collective
3.- Mémoire historique
4.- Mémoire sociale
5.- Mémoire culturelle
Ø Généralement on ne parle pas de mémoire individuelle d'un peuple car elle est
souvent liée à la dimension collective.

Ø Suivant un article paru en date du 26 juillet 2005 dans culture-et-débats.over-


blog.art285372, la mémoire est fortement identifiée a la personne. Pourtant, la
personne est plus que sa mémoire, et la mémoire individuelle elle-même est
toujours débordée par la mémoire collective.

Ø La mémoire collective fait référence aux représentations qu'un groupe partage


de son passé. Elle est un souvenir de toute histoire événementielle
Le massacre des Haïtiens en 1937 sous la présidence de Trujillo en République Dominicaine est
l'un des exemples de mémoire collective pour les citoyens.

Ø La mémoire historique
Ø La mémoire sociale
Ø La mémoire culturelle 73
ØIdentité personnelle ou individuelle, elle est caractérisée par sa personne qui demeure à
travers le temps et à sa conscience de sa performance (pour être soi-même il faut être conscient).
Etre un (identiténumérique), être unique (originalité, spécifique)
Selon Dechamp J.-C et Devos T., 1999, p.552 « l'identité personnelle c'est ce qui rend

semblable à soi-même et différents des autres


»
MODULE I

V EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I Ø Identité sociale,
sociale, elle permet à l'individu de se repérer dans le système et d'être
lui-même repérer socialement.
E Identité culturelle,
culturelle, cette identité vient de l'enracinement de l'individu qui est
R
Ø
appelé à construire sa société par l'exercice de sa citoyenneté.

ITP
Ø
desIdentité construite
construite,
attributs , elle est
qui font qu'un constituée
individu par l'ensemble
ou un groupe des caractéristiques
se perçoivent et
comme une entité
spécifique et qu'ils sont perçus comme tel par les autres.

A Compétence terminale
1. Apprécier des approches du concept ''Identité'' et de l'expression ''Devoir de
H Mémoire'' dans une vision globale.

C Compétence spécifique
1.2 Présenter les institutions octroyant des documents d'identité aux citoyens Haïtiens

Activités 1.2.1
1) Enoncer les noms des institutions
ins titutions Haïtiennes chargées d'identifier tous les citoyens à
partir de l'âge majorité.
2) Présenter deux institutions qui identifient toutes les catégories d'Haïtien sans
distinction d'âge.
3) Comment un Citoyen construit son Identité personnelle ?
4) Expliquer comment construire l'identité culturelle.
5) Expliquer les processus de la construction de l'identité sociale.
6) Comparer et critiquer les identités culturelle et sociale.

1. Présentation des institutions qui octroient des identifications au citoyens Haïtien

En Haïti tous les citoyens sont tenus de s'identifier à 18 ans, qui est l'âge de la majorité
reconnue par la constitution de 1987 amendée (article 16.2, chapitre I, Titre III), par la
74 carte d'identification nationale (ONI) communément appelé « carte électorale ».
En dehors de la carte d'identification nationale il y a également le passeport qui est
considéré comme un document de voyage que tous les Haïtiens peuvent en procurer
p rocurer sans
distinction d'âge.
D'autres documents sont aussi octroyés par l'Etat aux
a ux citoyens Haïtiens, c'est le cas de
la matricule fiscale ainsi que les permis conduire sont délivrés par l'Etat à ceux qui ont
l'âge de la majorité.
MODULE I C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
A
Le tableau ci-dessous présente quelques institutions.

P
Les documents d'identité en Haïti et les Institutions qui les délivrent
Documents Où s’adresser ? Pièces et informations à
fournir
T
I
A cte de
(délivré desa naissance)
Naissance Officier
commune d’Etat civil de la Pièce d’identité du père ou
de la Mère.
Lieu de Naissance, date R
Extrait des actes de Archives Nationales
de Naissance et Témoins
Copie acte de Naissance
E
naissance, mariage, décès, et autres copies relatives
I
divorce, certificat à la
naissance
pour autres pièces.
D e m a n d e d ir e c t e à V
l’institution concernée
C a r te d’identification ONI (Office Nationale Acte de naissance (avoir
Nationale d’Identisation
d’Identisati on Nationale) 18 ans au moins)
Passeport Bureau d’immigration et Extrait des archives,
l’émigration CIN, Timbre de la DGI,
Photo passeport +frais
d’impression
Exemples :

75
MODULE I

V EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I Launecarte d'Identification Nationale, délivrée par l'Etat Haïtien est valable pour
période de 10 ans. Seules les personnes majeures sont autorisées à avoir cette
Ecarte.
R
T
I
P Le passeport étant considéré comme le document de voyage, est émis pour une
Apermis conduire est aussi un document d'identité, mais seules les personnes qui
durée de 5 ans. En 2018, il est passé de 5 ans à 10 ans par un décret présidentiel.
présidentiel. Le

Hen Haïti.
savent conduire un véhicule peuvent en posséder, suivant les lois de la circulation

C Autres Exemples de documents d'identité

La carte d'identité
personnes majeures estfrançaise pour une
valable pour les
période de 15 ans.
Cette mesur
mesuree fut adopté
adoptéee depuis
depuis 1er janvie
janvierr
2014 suite à un décret en 2013 La carte
d'identité pour les mineurs est valable pour
10 ans.

Processus de la construction de l'identité personnelle


Selon HANNA Malewska (PUF, 1991), « l'identité individuelle est un système
dynamique de représentation du monde, de sentiment nourris par les expériences
passées et de projets d'avenir se rapportant à soi » Autrement dit le citoyen
76 s'identifie à travers son passé de la vie familiale, de son vécu qui doit lui rendre
semblable à lui-même et différent des autres.
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
Selon les sociologues culturalistes « l'identité d'un individu se réduit, pour l'essentiel, à
V
l'identité de la société où il vit. De ce point de vue on peut dire qu'il n'existe pas à A
I
proprement parler d'identité personnelle. Il n'est que des identités sociales ou
culturelles » P
Pour ABRAM Kardiner, un anthropologue américain, dans son ouvrage l'individu dans la
E
société, Paris, Galimard, 1969, il y a trois foyers de construction de l'identité : famille,
T
I
école
R est construit socialement.
Pour les et sociologues
religion contemporains « l'identité est une construction sociale » d'après eux
R
T
tout

ISi nous considérons


Construction d'une Identité culturelle d'un citoyen E
Pcitoyens,duqueXXecesiècle, I
considérons les écrits de E. Durkheim
Durkheim et de M. Mauss analysés par certains
certains

V
auteurs la culture ne préexiste pas aux individus ou tout simplement aux

Ades rapportset dedeM.force


sont eux qui vivent en groupes créent un « enracinement social » (E.
Durkheim Mauss), constituent, aux termes d'échanges sociaux et de la régulation

H de Chicago) des structures qui à la fois le caractérisent en propre et permettent


qui s'instaurent dans le groupe (l'interactionnisme
(l 'interactionnisme symbolique de
l'école

C
qu'existent plusieurs variantes (C. Lévy Strauss). D'où l'idée que l'identité culturelle est
à la fois stable et mouvante, pouvant évoluer dans le temps, mais en même temps se
reconnaissant dans de grandes aires civilisationnelles historiques.

Construction d'une Identité sociale du citoyen


L'identité sociale renvoie au fait que l'individu
l' individu se perçoit comme semblable aux autre de
même appartenance (le « nous »), mais aussi à une différence, a une spécificité de ce nous
par rapport aux membres d'autres catégories (le « eux »). Ainsi l'identité sociale permet
permet
aux individus de se repérer lui-même dans le système et d'être lui-même repérer
socialement. (Theses.univers-lyon2.fr)
Selon Turner (1987), l'identité sociale constitue le fondement sociocognitif du
comportement de group, c'est le mécanisme qui le rend possible. L'identité sociale est
conçue comme représentation de soi dans l'environnement social intériorisé.

Je retiens 77
L'identité d'un citoyen n'est pas seulement le fait de posséder un document d'identité,
lui donnant droit de faire des transactions ou de voyager à travers son pays
pa ys ou des pays
étrangers, mais aussi, suivant les approches des différents auteurs, elle est une
construction personnelle, culturelle et sociale.
MODULE I

V EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I Compétence terminale
2. Mettre en valeur la question de l'identité et citoyenneté en Haïti.
E
R Compétence Spécifique
2.1 Montrer en quoi l'Identité Haïtienne pose des problèmes dans la Constitution

IT
Haïtienne.

P Activités 1.2.1
1) Poser le problème de l'identité et la double nationalité dans la Constitution
A Haïtienne.
2) Montrer les problèmes posés par la double nationalité pour briguer certaines
H fonctions politiques : Premier Ministre, les ministres et les
l es secrétaires d'Etat…

C
Exercice de cheminement dans la formation de l'identité d'un citoyen

78
MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
A
P
T
I
R
E
L'enseignant explique les parcours de la construction de l'identité du citoyen
I
V
· Activités de compréhension :
1) L'enseignant présente un texte approprié et demande aux élèves de constituer des
groupes de 3 du
représentant à groupe.
5 pour faire un résumé de lecture, ensuite la présentation par un
2) L'enseignant demande aux apprenants d'expliquer la figure ci-dessus
ci-dessus et d'élaborer
d'élaborer
en quelques lignes ce qu'ils ont compris de la figure.
Il montre également aux apprenants à partir des textes sur l'identité culturelle que
l'identité d'un citoyen ou une personne est généralement plurielle.
A. Analyser le texte ci-dessous sur les questions, d'identité et Nationalité.

Texte : la question de l'identité citoyenne et Nationalité en Haïti


National -
La Constitution de la République d'Haïti de 1987, amendée le 9 mai 2011 en son article 11,
stipule: “ Possède la nationalité haïtienne d'origine, tout individu né d'un père haïtien ou
d'une mère haïtienne qui eux-mêmes sont nés Haïtiens et n'avaient jamais renoncé à leur
nationalité au moment de la naissance.”
Au cours du XXe siècle, il y a eu plusieurs vagues d'exode d'Haïtiens et d'Haïtiennes
quittant Haïti vers l'étranger pour fuir des difficultés économiques ou politiques. Avec
79
l'âme meurtrie par la nostalgie, ces hommes et femmes ont fait d'énormes sacrifices
pour tendre la main à leurs familles restées en Haïti. Avec le temps, ils sont devenus la
deuxième force économique à faire vivre Haïti après l'aide des donateurs internationaux.
La nature sociale et biologique de l'homme le pousse à fonder une famille, ainsi ces
hommes et ces femmes ont donné naissance à
MODULE I

V EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I des enfants en terre étrangère. Au regard de la Constitution et de la loi, ces enfants sont
nés haïtiens.
E Les Haïtiens d'origine sont acceptés et considérés comme Haïtiens à part entière en
HAITI lorsqu'ils choisissent de s'abstenir des affaires
a ffaires politiques du pays. Comme si être
R haïtien d'origine se limitait uniquement à être des artistes de renom ou des hommes
d'affaires réussis. Dommage que l'on n'apprenne pas des autres peuples. Israël par

IT
exemple ne serait pas à ce stade s'il n'avait pas intégré les membres de sa diaspora dans dan s
les affaires internes du pays. Car être juif n'est seulement une formalité religieuse mais
P aussi c'est un lien indestructible établi par les rapports de sang. Dans toutes les grandes

A
civilisations, le droit du sang est supérieur au droit du sol, car le hasard peut décider du sol
de la naissance mais le sang est le facteur immuable de la destinée de toute naissance.

H (…) Anthony Bennett est né à Queens dans l'Etat de New York aux USA de l'union de
C Sylvana Siano et Guy
G uy Bennett, tous deux citoyens haïtiens. Sans nul exercice intellectuel,
Anthony Bennett est haïtien d'origine. Or, selon une décision du Bureau du contentieux
électoral départemental (BCED), il a été écarté pour cause de nationalité. Est-ce une juste
décision ? Qu'exige le décret électoral pour être candidat à la présidence ?

(…) Anthony Bennett, comme candidat à la présidence, a respecté tous ces critères. Mais
cela n'empêche pas le BCED tout-puissant de demander de rayer son s on nom de la liste des
citoyens aptes à participer aux prochaines joutes électorales. Il a soumis un dossier
complet avec le certificat de renonciation à la nationalité
na tionalité américaine, sa carte électorale,
les actes de naissance de ses parents, son certificat de résidence, son casier judiciaire,
son certificat de nationalité haïtienne, les récépissés du paiement régulier de ses impôts,
les documents de propriété, la patente de son entreprise, et tout autre document jugé
utile.
Le citoyen Anthony Bennett a été contesté par le sieur dénommé Jean Eddy Pierre dont on
ignore l'existence réelle. Lors du jugement, le contestataire ne s'est pas présenté au

80
BCED pour soutenir les motifs et les preuves de sa contestation, par défaut son action est
frappée de nullité et de désistement. Contrairement aux décisions prises en faveur
d'autres candidats à la présidence tels que Me Jean Henry Céant ou le sénateur Edo Zenny
dont les contestataires étaient absents, le BCED s'est érigé en la personne de Jean EddyE ddy
Pierre pour d'abord contester la candidature de Monsieur Anthony Bennett et ensuite en
tribunal pour prononcer le jugement fantaisiste à son encontre en demandant au CEP de
rayer son nom de la liste des candidats agréés pour participer aux prochaines joutes
électorales. C'est donc l'une des fois que l'on
l' on retrouve un tribunal se comporter en juge et
partie. La justice haïtienne aussi fragile qu'elle est mérite-t-elle de provoquer ces inutiles
scandales ?

MODULE I
C
EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ
H
(Dr Evenson J. McCallow Spécialiste en Marketing Politique Calloway Consulting Auteur), 2015-06-08
Le Nouvelliste A
Questions du texte
1)- Présenter le problème soulevé dans le texte
P
2)- Citer le thème traité dans le texte ainsi que la thèse et l'objectif.
T
I
3)- Selon le texte, le candidat Anthony Bennett est-il citoyen haïtien ou Américain
? R
E
4) Quelle partie du texte qui lui donne la nationalité haïtienne suivant les
arguments de l'auteur ? Et présenter ses arguments.

I
Compétence terminale
2. Mettre en valeur la question de l'identité et citoyenneté en Haïti.
V
Compétence spécifique
2.2 Résoudre les problèmes de définition de la citoyenne et le statut du citoyen.
Activités 2.2.1
Extrait de texte sur l'exercice de la citoyenneté
Le statut du Citoyen
La citoyenneté se définit le plus souvent par défaut, en creux, le citoyen par le non-
citoyen, c'est-à-dire celui qui ne dispose pas de ses droits civiques : les mineurs, qui
non pas l'âge
personnes d'exercer
frappées cescondamnation
d'une droits (ce quipénale
exclutquila leur
notion d'enfant-citoyen),
a fait les
perdre les prérogatives
des citoyens et les étrangers.
On ne peut pour autant ignorer certains essais de définition politique. Ainsi selon

81
J.-J. Rousseau : « A l'égard des associés ils prennent collectivement le nom de
peuple, et s'appellent en particulier citoyens comme participant à l'autorité
souveraine, et sujets comme soumis aux lois de l'Etat », ajoutant : « Ces mots de
sujets et de souverain sont des corrélations identiques dont l'idée se réunit sous
le seul mot de citoyen. »

Pour D. Fustel de Coulanges, on reconnaissait le citoyen de la cité grec « à ce qu'il avait


part au culte de la cité, et c'était de cette participation que lui venaient tout ses droits
civils et politiques… La participation au culte entraînait avec elle la possession des droits.
Comme citoyen pouvait assister au sacrifice qui précédait l'assemblée, il pouvaitpouvait aussi
voter.

MODULE I

V EDUCATION
EDUCATION À LA CITOYENNETÉ

I Comme il pouvait faire les sacrifices au nom de la cité, prytane et archonte. Ayant la

E
religion de la cité, il pouvait en invoquer la loi et accomplir
a ccomplir tous les actes de la procédure ».
La transposition au citoyen moderne est aisée. Mais on se rapproche du droit

R constitutionnel par cette définition donnée par G. Burdeau : « Le citoyen, ce n'est pas
l'individu réel avec ses faiblesses, son égoïsme, son aveuglement et ses enthousiasmes.
C'est l'homme éclairé par la raison, parlant selon les l es impératifs de cette raison commune à

IT
tous, et, par conséquent, débarrassé des préjugés de classe et des soucis inhérents à sa
condition économique, capable d'opiner sur la chose publique sans être dominé par son
P intérêt personnel, bref c'est une manière de saint laïc qui doit sa qualité de membre du
souverain-la nation- à son désintéressement »
A .
H
Extrait de texte tiré de : Que sais-je ?
e
LE PORS, Anicet, Citoyenneté,
Citoyenneté, Presses Universitaires
Universitaires de France, 3 éd., pp-51,52

C Activités

1)
2)Après
Quelslasont
lecture du textedeprésenter
les groupes personnesundans
résumé de 5 lignes.
le texte qui sont considérés comme des non-
citoyens ?
3) Décrire, selon le texte, comment D. Fustel de Coulanges reconnaissait
reconnaissait le citoyen d'une
cité ou d'un Etat.
4) Expliquer selon votre compréhension la définition, de G. Burdeau, qui se trouve à la
dernière partie du texte.

Bibliographie
LE PORS, Anicet, Citoyenneté,
Citoyenneté, Que
Que sais-je ? Presses Universitaires
Universitaires de France,
e
France, 3 éd. 1999
Dechamp J.-C et Devos T., 1999, p.552
Dr Evenson J. McCallow Spécialiste en Marketing Politique Calloway Consulting Auteur), 2015-06-08
Le Nouvelliste (article)
Constitution Haïtienne de 1987 amendée
TOUSSAINT, Hérold, Psychologie sociale, Religion et Politique, imprimerie DESCHAMPS, Port-au-
Prince, Haïti, 2003

82
PEYRE, Malewska Hanna, Marginalisation et trouble de la socialisation, PUF, Paris, 1991, consulté sur
l'internet en novembre 2017
DESCHAMPS. J.-C et DEVOS T., 1999, consulté sur l'internet en janvier 2018
LABORIT, Henri, L'homme et la ville, Flammarion, France, 1971

Wébographie
Un article paru en date du 26 juillet 2005 dans culture-et-déba
culture-et-débats.over-blog.a
ts.over-blog.art285372,
rt285372, consulté en

janvier 2018
www.cnrtl.fr/lexicographie/société consulté en janvier 2018
thèses.univ-lyon2.fr, consulté en février 2018

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