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dans ses relations avec d'autres personnes ou avec le pouvoir. TROIS étapes:
Abdelmounaim Laassal
Sémantique des droits de l’homme
L'homme: L’être humain selon l'aspect (enfant, femme, citoyen, étranger) ou à travers un
groupe (peuple, minorité ; association,,,,)
L’homme situe dans une relation sociétale (rapport pouvoir-personne)
Droits: en fonction de leur nature et de leur contenu, ce sont des prérogatives de l'homme
d'agir ou s'abstenir, réclamer, ou refuser, s’exposer au monde ou s'en protéger ex: tentative
de suicide qui n'est pas punissable. (Pas de droit sans droit)
De: suscite maintes équivoques et controverses et il convient d'attribuer ou de rattacher à
l'humain.
Il désigne un possessif (le corps et la pensée) et un relatif (extérieur à la personne)
Possessif Relatif
- Ensemble de droit qui conditionne à la fois - Liberté fondamentales ont un rapport étroit
la liberté de l'homme sa dignité et avec le droit civil, les libertés fondamentales
l'épanouissement de sa personnalité, en font appel aux droits de la personne, ex: les
cherchant un idéal jamais atteint.
droits de la personne, le droit de propriété,
- Est une notion évolutive
- Ce contenu change en fonction de droit à une action en justice et ont aussi un
l'idéologie, et du régime politique, lien avec le droit pénale, par ex: les sanctions
Libéralisme, socialisme nationalisme, pénales qui peuvent être prononcées à
catholicisme, intégrisme, islamisme, etc l'encontre des auteurs pour atteinte aux
- Est une notion utilisée au profit des droits libertés fondamentales.
humains en raison de sa connotation - Elles sont fragiles et demandent de la
sexiste ذات طابع جنسي
vigilance le combat pour le respect est tjrs
d'actualité.
Abdelmounaim Laassal
Elle est constituée de droits politiques et civils qui appellent à une abstention de l’Etat, c'est-
à-dire, qui supposent la neutralité de l’Etat. Ces droit sont considérés par la doctrine comme
fondamentaux, les plus importants dans la société et à ce titre, ils bénéficient d’une grande
protection. Peu à peu progressivement, à partir du début du 20ème siècle, ces droit de 1ère
génération vont céder la place à des doits moins abstraits et moins individualistes.
2/ Les droits de 2ème génération :
Cette catégorie est apparue dès le 20 ème siècle, mais elle a été consacrée par le droit positif
après la 2ème guerre mondiale, il s’agit pour l’essentiel de droits à caractères économiques et
sociaux ex : liberté syndical, le droit de grève,… mais aussi de nouvelles revendications
comme le droit d’exiger de la collectivité : la santé, la culture,… Ces droits nouveaux se
caractérisent par la nécessité de l’intervention de l’Etat à travers la création des services
publics pour mettre en œuvre ces droits, par rapports aux droits de 1ère génération, ces droits
se caractérisent aussi par le fait qui concerne l’être humain dans une situation déterminée et
non l’Homme abstrait, ex : liberté d’expression qui fait partie de la 1ère génération, s’adresse
à tout Homme, à l’inverse, le droit syndical s’adresse à un Homme situé ; l’Homme est situé
et identifié.
3/ Les droits de 3ème génération
Il s’agit de droit de solidarité, il s’étend de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème siècle,
donc se sont des droits récents qui ont une nature parfois discutée, polémique, parmi ces
droits on cite : les droits environnementaux, … Ces droits ont très souvent une valeur
déclarative, ils ne peuvent être garantis. Cette catégorie porte des noms divers, on parle
parfois de nouveaux droits de l’Homme, ou encore des droits de solidarité et se sont apparus
sous l’influence de droit international par ex : le droit à la paix, le droit du développement du
pays du tiers monde. Ces droits ont pour caractéristiques d’être à la fois individuels et
collectifs. Au Maroc, pour la 1 ère fois la constitution va intégrer la notion de défense de
l’environnement et notion de défense à l’environnement, il y a un projet de charte une fois
intégrer il va apporter d’importantes nouveautés juridiques. Ex : l’adoption du principe de
précaution au le principe de droit à l’information du public.
Le principe inventé et créé dans le domaine environnemental au niveau international et
adopté par différentes législations nationales. Ex : l’autorité de l’obligation de l’Etat de
protéger la société d’un danger public au imminent réel.
Abdelmounaim Laassal
Les limites/contestations l'universalité
Question posée au niveau de l'ONU qui affirme qui il y a une base minimale de droits et
libertés fondamentales attachés à l’être humain, elle admet également qu'il faut respecter
les identités et les spécificités culturelles des peuples en se basant sur une conciliation avec
l'universalité des droits de l'homme.
- Conception Africaine: les droits de l'homme ne sont pas séparable des droits de peuple
qui favorisent la dimension de collectivité (envers la communauté, la famille, la tribu
l'Etat) considérés comme des devoirs envers ceux-ci et que actuellement ils ont intégré
les droits de 3éme génération (l'égalité entre l'individu et la collectivité)
- Conception Asiatique: le passage de Féodalisme à la démocratie, s'est caractérisée par
une très forte obéissance à la famille et à la communauté au sein du quelle l'individu n'a
aucune existence.
- Conception islamique: a mis en avant les valeurs humaines (notions d'égalités de
résistance à l'oppression) alors que cette oppose les droits humains et le droit musulman
tel que la liberté de changer la religion, et l’existence de plusieurs inégalités d’une part,
et d’autres part il existe une comptabilité entre l’islam et les droits humains, ex liberté de
conscience, principe de l’inviolabilité des personne et biens.
Abdelmounaim Laassal
2) les pactes de 1966
Ce sont deux pactes qui sont formellement différents de la déclaration unie des droits de
l'homme.
Le 1 er pacte international des droits civils et politique (ICCPR) (ex: les droits à la vie, à la
liberté et à la sureté de la personne, l'interdiction de l'esclavage, l'interdiction de la torture et
des peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit à la reconnaissance de la
personnalité et libertés de pensée, de conscience, de religion d'expression , d'opinion de
réunion et d'association…..) avec un 1er protocole facultatif en 1966 et un 2éme en 1989
Abolir la peine de mort.
Le 2éme pacte des droits économiques, sociaux, culturels (ex: droits à la sécurité sociale, au
travail et à l'éducation ; le droit de la personne à un niveau de vie suffisant pour assurer sa
santé et son bien-être.
B les instruments spécifiques
Sont nombreux et permettent de protéger les droits fondamentaux. Il Ya 2 catégories:
1)- Relatif d'un droit on à une liberté: par ex: convention de Genève—droit international
humanitaire; convention de l'OIT—Interdiction du travail forcé.
2) concerne un catégorie de personnes: par ex protection des réfugiés, protection de l'enfant..
Abdelmounaim Laassal
procédures spéciales, les procédures de plaintes et l'examen périodique universel, les ONG
peuvent également collaborer avec le secrétariat du HC au siège et sur le terrain.
La coopération peut prendre la forme des partenaires dans la formation et l'éducation et
assurer le suivi des recommandations à prendre la forme d'un échange d'informations avec le
HCDH.
Nations unies-------secrétariat ------ HCDH -------1 – Organes de traités CESCR 2- Organes
de traités CEDAW, CAT
Seules les ONG dotées du statut consultatif auprès du conseil économique et social des nations
unies(ECOSOC) peuvent participer aux sessions ordinaires et extraordinaires du conseil des droits de
l'homme, peuvent soumettre des déclarations écrites avant une cession donnée du conseil, faire des
déclarations orales individuelles en groupées, y compris les débats …..
EPU est un nouveau dispositif du conseil les droits de l'homme parmi d'autres. il a été mise
en place afin d'examiner, tous les 4 ans, la manière dont chaque Etat membre des nations unis
s'acquitte de ses obligations et engagements en matière de droits de l'homme.
Le conseil examine 48 Etats membres des nations unies chaque année au cours de 3 sessions
de deux semaines. L’examen de la situation de chaque pays doit se faire sur la base de trois
documents:
Comité consultatif
Second élément permettant au conseil de mener à bien ses objectifs. Composé de 18 experts, il
fonctionne comme un groupe de réflexion pour le conseil et travaille sous sa direction. Le comité
Abdelmounaim Laassal
n'adopte pas de résolutions ni de décisions aux questions thématiques entrant dans le mandat du
conseil (c à d) la promotion et la protection de tous les droits de l'homme.
Procédé de plaintes
Traite des cas de violation flagrantes et systématiques attestées des droits de l'homme et des libertés
fondamentales ayant lieu dans toute partie du monde, sur toute les circonstances. Tout individu ou
groupe peut porter une plainte devant le conseil des droits de l'homme.
Procédures spéciales
Elles sont mises en place par la CDH et le conseil économique et social et assignés à des groupes de
travail composés d'experts agissant à titre individuel ou à des personnes indépendantes désignées,
selon le cas, par les expressions « rapporteur spécial>> <<représentent spécial>> on <<expert>>
Les mandats consistent à examiner et à surveiller la situation des droits de l’homme dans un pays ou
un territoire donné –mandat par thème- et à rendre compte publiquement.
NB : Les ONG n’ont pas besoin d’être dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC pour travailler
avec les organes de traités entrant dans le champ d’un traité.
Donc qu’ils sont les fondements et les mécanismes de protection des DH au niveau de
chaque région ? et comment peut-on analyser la situation et l’effectivité de ces mécanismes
au niveau régional ? autrement comment s’explique la décharge qui existe entre les régions
en matière de DH ?
Abdelmounaim Laassal
*affirme les Droits civils, politiques, sociaux, et culturels et les Droits collectifs tous en tenant compte
les valeurs de la civilisation africaine.
*elle est dépourvue de véritable valeur contraignante en l’absence d’un mécanisme particulier de
contrôle.
*Adoptée par le conseil de la ligue arabe réuni au Caire 1994, proclame son attachement à la DUDH ;
*Elle garantie à tout individu la jouissance des droits et libertés sans distinction de race, de couleur,
de sexe, de langue, de religion et d’opinion public ;
*La charte contient des formules très vagues susceptibles à plusieurs interprétations, ainsi que
l’absence de mécanismes de contrôler le respect des DH.
*S’agit de la principale convention en matière de DH liant les Etats membres du conseil de l’Europe
qui entrée en vigueur 1953. La convention institue :
Abdelmounaim Laassal
*Adoptée par San José à Costa-Rica en 1969, qui est lie actuellement la plupart des Etats Américains
à l’exception de l’USA et Brésil ; la convention institue :
En effet, chaque région a une logique dans le cadre des dispositions régionales : pour l’Europe ;
c’était une opportunité pour devenir un champion des DH ; ce qui lui permettra de donner des leçons
aux autre pays, et d’exercer une sorte de suprématie. Exemple du Maroc influencé par la France.
Pour la Charte Américaine ; a une histoire avec le contexte totalitaire. Pour éviter l’intervention de
l’USA dans les affaires des pays de l’Amérique Latine. La Charte Africaine ; vise également à protéger
les régimes, en écartant les droits a caractère révolutionnaire ou bien droits qui portent atteinte à
leur légitimité.
La question sur la régionalisation des DH reste tout à fait fondamentale. Le problème qui se pose
reste le risque de verser dans une forme de relativisme qui conduirait à accepter que les DH soient
conçus, interprétés et appliqués de manière différente selon les traditions, culturelles, ethniques et
religieuses.
A noter également, que le Maroc a obtenu un siège au conseil des DH à l’ONU pour un mandat de 3
ans ; 14 novembre 2013. Ceci représente des signes positifs de l’existence d’un Etat de droit et
démocratie. Cependant, d’autres signaux ne portent pas à l’optimisme, des voix s’élèvent au Maroc
pour demander des réformes et des droits.
Donc, qu’ils sont les fondements des droits de l’Homme au Maroc ? et à quel points on peut
comparer entre les discours des DH, et la situation réelle de la vie quotidienne des citoyens ?
Abdelmounaim Laassal
Chapitre1 : les DH et la constitution de 2011 :
Si la nouvelle constitution marocaine prévoit une longue liste de droits et libertés, des interrogations
subsistent à leur effectivité. Relevant, en effet, des contradictions entre les droits proclamés et les
restrictions qui les accompagnent, ce qui les vide de leur substance, et ce qui pose problème de l’Etat
de droit.
Les autorités chargées d’appliquer la loi ont tendance à se soustraire à ses exigences. Quant à la
justice, elle ne dispose pas de l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de sa mission, et reste
soumise au contrôle de l’exécutif.
Abdelmounaim Laassal
Dans la constitution 1996 le Maroc déclare son attachement aux DH, cependant cela ne s’est jamais
traduit dans les faits.
La nouvelle constitution énonce une longue liste des droits et libertés dont la portée recèle toutefois
des ambigüités quant à leur effectivité.
Au niveau des libertés particulièrement politiques le titre premier consacre plusieurs articles relatifs
aux droits et libertés politiques. Ainsi l’article 2 proclame que la souveraineté appartient à la nation,
l’art 6 précise que les pouvoirs publics œuvrent à la création des conditions permettant de
généraliser l’effectivité de la liberté et de l’égalité des citoyens et citoyennes. Et les arts 11 ; 14 ; 15…
Parallèlement aux droits politiques, les libertés sont également proclamées par la constitution,
puisque « le titre 2 » de la constitution énumère les différents droits et libertés individuels, qui sont
du reste prévus par les conventions ratifiées par le Maroc, tel le cas pour les deux pactes de 1966.
C’est le cas, notamment, de droit à la sureté, à la légalité des peines et des infractions, la liberté de
pensée, d’opinion et d’expression, interdiction de la torture, droit à la santé, au travail, au
logement…
Si la constitution reconnait les droits politiques, leur effectivité parait limitée. La proclamation de la
monarchie parlementaire et purement déclarative et ne se traduit pas dans le texte constitutionnel,
dans la mesure où le Roi demeure le principal pouvoir dans l’Etat, le gouvernement ne dispose pas de
la plénitude de ses compétences. A cela s’ajoute la problématique de la transparence des élections.
Le problème de l’effectivité se pose également pour l’ensemble des autres droits et libertés
proclamés, ils restent à la fois dans l’aspect déclaratif.
En 2006 le gouvernement a fait adopter une loi spécifique aux partis politiques qui soumettait leur
constitution à une autorisation préalable du ministère de l’intérieur dans certains cas.
Abdelmounaim Laassal
La liberté de rassemblements publics :
La loi fixe les conditions d’exercice de ces libertés. C’est le Dahir du 15 novembre 1958 modifié en
2008 qui régit ces libertés. Les amendements intervenus on restreint dans une certaine mesure cette
liberté.
Est une institution nationale pluraliste et indépendante, chargée de connaitre de toutes les questions
relatives à la défense et à la protection des DH et libertés.
Le médiateur :
En vertu de l’art 162, est une institution nationale indépendante et spécialisée qui a pour mission,
dans le cadre des rapports entre l’administration et les usagers, de défendre les droits, de contribuer
à renforcer la primauté de la loi et à diffuser les principes de la justice et équité.
Institution royale :
Est un principal acteur qui peut intervenir à tout moment dans la matière.
Défendre les DH et libertés collectives et individuelles, réaliser une société où régneront le droit, la
justice et la liberté.
Conclusion :
En somme, le Maroc doit encore fournir plus d’efforts en matière de DH, c’est ce qui ressort du
rapport 2015 de HUMAN RIGHT WATCH paru le 29 jan 2015. La constitution du Maroc de 2011 a
incorporé de fortes dispositions relatives aux droits humains, mais ces réformes n’ont pas conduit à
une amélioration significative des pratiques, à l’adoption de mesures législatives significatives
concernant l’application de ces dispositions, ni à la révision des lois répressives remarque l’ONG
internationale.
Abdelmounaim Laassal