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Les DH sont les prérogatives, gouvernées par des règles que la personne détient en propre

dans ses relations avec d'autres personnes ou avec le pouvoir. TROIS étapes:

1- L'antiquité et les premières conceptions


- Elles se fondent sur la citoyenneté, et que les citoyens qui obéissent à des lois, non à des
hommes
- Elle repose sur le principe d'isonomie (c à d égalités de droits)
2- Le moyen Age –notions ce sujet du roi et ce citoyen clerc ‫رجل الدين‬
Passage de la notion de citoyen au sujet de roi
Citoyen, terme utilisé par les clercs ce qui implique qu’il a perdu sa portée politique.
3- La modernité diplomatique et l’apparition de la notion des DH et du citoyen:
- Notion apparient lors de la lutte contre l’absolutisme.
- L’adoption de la déclaration des DH et du citoyen en 1789 représente la révolution
française marquée par des principales revendications du peuple à l'encontre de l'Etat.
- L’ancien régime est marqué par le fait que les souverains règnent en monarques absolus.
la noblesse et le clergé jouissent d'une situation privilégiée.
- Aussi, les sujets ne bénéficient ni de la liberté d'opinion ni de la liberté économique, ni de
la liberté individuelle.
- Toujours dans le passé ou l'église catholique défend l'idée que les vrais DH naissent des
devoirs envers dieu et que l'ancien régime est personnifié par le monarque absolu que
son pouvoir est issu directement de dieu contrairement aux principes développés par la
révolution (conception spirituelle du pouvoir)
- L'ancien régime, les nobles possédait le un quart du sol et continuait à percevoir les droits
féodaux et assurait la sécurité et protégeait les vassaux et les paysans.
- L’église ne paie pas d’impôt mais prélève la dime des récoltes, Paysans ; Artisans ;
bourgeois
- Ces éléments, représentent la cause primordiale de la déclaration des droits de l'homme
et des raisons qui ont été la cause de l'instauration citoyens du droit constitutionnel
moderne.
- La démocratie, c'est le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple

 Pouvoir populaire La démocratie est


 Intérêt générale nécessairement
 A travers les élections représentative ex:
référendum

Abdelmounaim Laassal
Sémantique des droits de l’homme
L'homme: L’être humain selon l'aspect (enfant, femme, citoyen, étranger) ou à travers un
groupe (peuple, minorité ; association,,,,)
L’homme situe dans une relation sociétale (rapport pouvoir-personne)
Droits: en fonction de leur nature et de leur contenu, ce sont des prérogatives de l'homme
d'agir ou s'abstenir, réclamer, ou refuser, s’exposer au monde ou s'en protéger ex: tentative
de suicide qui n'est pas punissable. (Pas de droit sans droit)
De: suscite maintes équivoques et controverses et il convient d'attribuer ou de rattacher à
l'humain.
Il désigne un possessif (le corps et la pensée) et un relatif (extérieur à la personne)

Possessif Relatif

-Droits relatifs au corps - Droits civils et politique


- A la pensée - Droits économique, sociaux et
- Au statut éco et social culturels.
- A la liberté
Ils se coïncident entre eux (Les droits de l'action et les droits à l'obtention)

Droits de l'Homme et libertés publiques


Les droits et libertés fondamentaux sont dissociables mais interdépendants
La notion de la liberté publique est plus récente que celle du droit de l'homme

Droits de l'homme Libertés publiques

- Ensemble de droit qui conditionne à la fois - Liberté fondamentales ont un rapport étroit
la liberté de l'homme sa dignité et avec le droit civil, les libertés fondamentales
l'épanouissement de sa personnalité, en font appel aux droits de la personne, ex: les
cherchant un idéal jamais atteint.
droits de la personne, le droit de propriété,
- Est une notion évolutive
- Ce contenu change en fonction de droit à une action en justice et ont aussi un
l'idéologie, et du régime politique, lien avec le droit pénale, par ex: les sanctions
Libéralisme, socialisme nationalisme, pénales qui peuvent être prononcées à
catholicisme, intégrisme, islamisme, etc l'encontre des auteurs pour atteinte aux
- Est une notion utilisée au profit des droits libertés fondamentales.
humains en raison de sa connotation - Elles sont fragiles et demandent de la
sexiste ‫ذات طابع جنسي‬
vigilance le combat pour le respect est tjrs
d'actualité.

1/ droits et libertés de la 1 ère génération


Se sont des droits et des libertés qui sont consacrés dans la déclaration de 1789 en France et
qu’on retrouve également dans la constitution américaine de 1791, se sont donc des droits et
libertés qui sont apparus à la fin du 18ème siècle.
Qu’elle est la caractéristique des droits de libertés ?

Abdelmounaim Laassal
Elle est constituée de droits politiques et civils qui appellent à une abstention de l’Etat, c'est-
à-dire, qui supposent la neutralité de l’Etat. Ces droit sont considérés par la doctrine comme
fondamentaux, les plus importants dans la société et à ce titre, ils bénéficient d’une grande
protection. Peu à peu progressivement, à partir du début du 20ème siècle, ces droit de 1ère
génération vont céder la place à des doits moins abstraits et moins individualistes.
2/ Les droits de 2ème génération :
Cette catégorie est apparue dès le 20 ème siècle, mais elle a été consacrée par le droit positif
après la 2ème guerre mondiale, il s’agit pour l’essentiel de droits à caractères économiques et
sociaux ex : liberté syndical, le droit de grève,… mais aussi de nouvelles revendications
comme le droit d’exiger de la collectivité : la santé, la culture,… Ces droits nouveaux se
caractérisent par la nécessité de l’intervention de l’Etat à travers la création des services
publics pour mettre en œuvre ces droits, par rapports aux droits de 1ère génération, ces droits
se caractérisent aussi par le fait qui concerne l’être humain dans une situation déterminée et
non l’Homme abstrait, ex : liberté d’expression qui fait partie de la 1ère génération, s’adresse
à tout Homme, à l’inverse, le droit syndical s’adresse à un Homme situé ; l’Homme est situé
et identifié.
3/ Les droits de 3ème génération
Il s’agit de droit de solidarité, il s’étend de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème siècle,
donc se sont des droits récents qui ont une nature parfois discutée, polémique, parmi ces
droits on cite : les droits environnementaux, … Ces droits ont très souvent une valeur
déclarative, ils ne peuvent être garantis. Cette catégorie porte des noms divers, on parle
parfois de nouveaux droits de l’Homme, ou encore des droits de solidarité et se sont apparus
sous l’influence de droit international par ex : le droit à la paix, le droit du développement du
pays du tiers monde. Ces droits ont pour caractéristiques d’être à la fois individuels et
collectifs. Au Maroc, pour la 1 ère fois la constitution va intégrer la notion de défense de
l’environnement et notion de défense à l’environnement, il y a un projet de charte une fois
intégrer il va apporter d’importantes nouveautés juridiques. Ex : l’adoption du principe de
précaution au le principe de droit à l’information du public.
Le principe inventé et créé dans le domaine environnemental au niveau international et
adopté par différentes législations nationales. Ex : l’autorité de l’obligation de l’Etat de
protéger la société d’un danger public au imminent réel.

Universalité des droits de l'homme


Patrick Wachsmann : si DH sont universalisme ils s'adressent à tous les hommes sans
distinction, Ils ne sont pas universels.
Les défenseurs estiment que l'homme pour la simple raison que c'est un être humain, il
mérite quelque soit le temps et l'espace d'être protéger dans des droits et des libertés qui
paraissent pratiquement naturels.
Cette concept a été critiquée par les relativismes et même ceux qui sont convaincus par
l'universalité.

Les relativismes des droits humains


Il signifie que des droits particuliers peuvent être accordés à des minorités, qu'elles soient
religieuses ou linguistiques sans pour autant parler d'universalité des droits et libertés par ex:
rétablissement de l'égalité entre homme et femme, accorder un temps supplémentaire lors
des examens aux étudiant handicapés.

Abdelmounaim Laassal
Les limites/contestations l'universalité
Question posée au niveau de l'ONU qui affirme qui il y a une base minimale de droits et
libertés fondamentales attachés à l’être humain, elle admet également qu'il faut respecter
les identités et les spécificités culturelles des peuples en se basant sur une conciliation avec
l'universalité des droits de l'homme.
- Conception Africaine: les droits de l'homme ne sont pas séparable des droits de peuple
qui favorisent la dimension de collectivité (envers la communauté, la famille, la tribu
l'Etat) considérés comme des devoirs envers ceux-ci et que actuellement ils ont intégré
les droits de 3éme génération (l'égalité entre l'individu et la collectivité)
- Conception Asiatique: le passage de Féodalisme à la démocratie, s'est caractérisée par
une très forte obéissance à la famille et à la communauté au sein du quelle l'individu n'a
aucune existence.
- Conception islamique: a mis en avant les valeurs humaines (notions d'égalités de
résistance à l'oppression) alors que cette oppose les droits humains et le droit musulman
tel que la liberté de changer la religion, et l’existence de plusieurs inégalités d’une part,
et d’autres part il existe une comptabilité entre l’islam et les droits humains, ex liberté de
conscience, principe de l’inviolabilité des personne et biens.

Droit international des DH:


A connu un étendu des libertés fondamentales grâce aux rencontres internationales qui vont
donner à cette liberté une dimension universelle, et grâce à certains instruments spécifique
et aux déclarations régionales.
A) Les instruments généraux de la protection des libertés fondamentales
1) la déclaration universelle des nations unies (DUDH)
Adoptée par l’assemblée générale des nations unis le 10 Déc 1948 à l'origine il y avait 48 Etats.
Elle interdit toute forme de discrimination et énonce différents types de droits et obligations, y
compris 4 catégories
– la 1ére se sont les libertés physiques c à d le droit à la vie, sécurité des personnes…
–la 2éme catégorie : les droits civils : le droit à une nationalité.
-la 3éme catégorie: les droits politiques et intellectuels, droits liés à l’esprit.
-la 4 éme catégorie: les droits économiques et sociaux comme le droit au travail, à la sécurité,
liberté syndicale….
La déclaration est un instrument juridiquement facultative c à d elle ne crée pas d'obligation
légales pour les états dont l'objectif de sanctionner les atteintes des valeurs communes en vus
d'une garantie collective.
En touchant le principe de non-ingérence dans les affaires internes des Etat qui passe des
soucis humanitaires aux Intérêts économiques. L'individu est passé du citoyen à l'homme et
l'homme est devenu un sujet de droit internationale qui a droit à porter plainte contre l'Etat
devant les tribunaux internationaux: C.I.J (cour internationale de justice); CPI (cour pénale
internationale).

Abdelmounaim Laassal
2) les pactes de 1966
Ce sont deux pactes qui sont formellement différents de la déclaration unie des droits de
l'homme.
Le 1 er pacte international des droits civils et politique (ICCPR) (ex: les droits à la vie, à la
liberté et à la sureté de la personne, l'interdiction de l'esclavage, l'interdiction de la torture et
des peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit à la reconnaissance de la
personnalité et libertés de pensée, de conscience, de religion d'expression , d'opinion de
réunion et d'association…..) avec un 1er protocole facultatif en 1966 et un 2éme en 1989
Abolir la peine de mort.
Le 2éme pacte des droits économiques, sociaux, culturels (ex: droits à la sécurité sociale, au
travail et à l'éducation ; le droit de la personne à un niveau de vie suffisant pour assurer sa
santé et son bien-être.
B les instruments spécifiques
Sont nombreux et permettent de protéger les droits fondamentaux. Il Ya 2 catégories:
1)- Relatif d'un droit on à une liberté: par ex: convention de Genève—droit international
humanitaire; convention de l'OIT—Interdiction du travail forcé.
2) concerne un catégorie de personnes: par ex protection des réfugiés, protection de l'enfant..

La Promotion et la protection des droits de


l'homme
Ce sont les divers moyens de mieux assurer l’exercice effectif des droits de l'homme et des
libertés fondamentales et de la renvoyer à la troisième commission.
La question des droits de l'homme touche à tous les domaines de travail des nations unies la
paix et la sécurité, le développement, les affaires économiques et sociales et les affaires
humanitaires.
Au sein du système des nations unies, c'est le haut-commissariat aux droits de l'homme
(HCDH) qui se charge de la promotion et la protection ainsi que le conseil des droits de
l'homme.
A) HCDH (Haut-commissariat aux droits de l'homme).
C'est l'autorité mondiale en matière de droits de l'homme et dirige le travail des nations unis
en matière de droits de l'homme.
Son rôle est de promouvoir et de protéger tous les droits de l'homme consacrés par la charte
des nations unis et les lois et traités internationaux en matière de droits de l'homme, il sert au
secrétariat à tous les organes de traités des droits de l'homme, au conseil des droits de
l'homme et à tous ses mécanismes.
Il travaille sur le terrain sous forme de bureaux nationaux, régionaux on de conseillers aux
droits de l'homme, il apporte aussi son soutien aux missions de la paix.
Les ONG et le HCDH
Les ONG travaillent avec le HCDH pour promouvoir, protéger et mettre en œuvre les droits de
l’homme. Les ONG peuvent part aux différents mécanismes de droits de l'homme pour
lesquels le HCDH fournit les services de secrétariat, tels que les organes de traités les

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procédures spéciales, les procédures de plaintes et l'examen périodique universel, les ONG
peuvent également collaborer avec le secrétariat du HC au siège et sur le terrain.
La coopération peut prendre la forme des partenaires dans la formation et l'éducation et
assurer le suivi des recommandations à prendre la forme d'un échange d'informations avec le
HCDH.
Nations unies-------secrétariat ------ HCDH -------1 – Organes de traités CESCR 2- Organes
de traités CEDAW, CAT

B) conseil des droits de l'homme


A remplacer la commission des droits de l'homme, sa mission consiste à:

- Promouvoir le respect universel et la défense des droits de l'homme et des libertés,


sans discrimination, d'une manière juste et équitable.
- Aborder les situations de violations des droits de l'homme et faire des
recommandations
- promouvoir l'intégration des droits de l'homme dans tous les aspects des travaux des
nations unies et d'assurer une coordination efficace.
Le conseil a mise en place un nouveau mécanisme novateur, EPU, en plus le conseil dispose
d'autres mécanismes y compris les procédures spéciales, le procédé de plaintes et autres….

Les ONG et le conseil de droits de l’homme

Seules les ONG dotées du statut consultatif auprès du conseil économique et social des nations
unies(ECOSOC) peuvent participer aux sessions ordinaires et extraordinaires du conseil des droits de
l'homme, peuvent soumettre des déclarations écrites avant une cession donnée du conseil, faire des
déclarations orales individuelles en groupées, y compris les débats …..

Les mécanismes du conseil de droits de l'homme

L’examen périodique universel (EPU)

EPU est un nouveau dispositif du conseil les droits de l'homme parmi d'autres. il a été mise
en place afin d'examiner, tous les 4 ans, la manière dont chaque Etat membre des nations unis
s'acquitte de ses obligations et engagements en matière de droits de l'homme.

Le conseil examine 48 Etats membres des nations unies chaque année au cours de 3 sessions
de deux semaines. L’examen de la situation de chaque pays doit se faire sur la base de trois
documents:

- Un rapport présenté par le pays concerné


- Un rapport du HCDH résumant les informations rassemblées par l'ONU sur ce pays
- Un rapport du Haut-commissariat sur les positons des ONG.

Comité consultatif

Remplace-la sous-commission de la promotion et de la protection des droits de l'homme.

Second élément permettant au conseil de mener à bien ses objectifs. Composé de 18 experts, il
fonctionne comme un groupe de réflexion pour le conseil et travaille sous sa direction. Le comité

Abdelmounaim Laassal
n'adopte pas de résolutions ni de décisions aux questions thématiques entrant dans le mandat du
conseil (c à d) la promotion et la protection de tous les droits de l'homme.

Procédé de plaintes

Traite des cas de violation flagrantes et systématiques attestées des droits de l'homme et des libertés
fondamentales ayant lieu dans toute partie du monde, sur toute les circonstances. Tout individu ou
groupe peut porter une plainte devant le conseil des droits de l'homme.

Procédures spéciales

Elles sont mises en place par la CDH et le conseil économique et social et assignés à des groupes de
travail composés d'experts agissant à titre individuel ou à des personnes indépendantes désignées,
selon le cas, par les expressions « rapporteur spécial>> <<représentent spécial>> on <<expert>>

Les mandats consistent à examiner et à surveiller la situation des droits de l’homme dans un pays ou
un territoire donné –mandat par thème- et à rendre compte publiquement.

NB : Les ONG n’ont pas besoin d’être dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC pour travailler
avec les organes de traités entrant dans le champ d’un traité.

C) La troisième commission de l’assemblée générale


Elle a été créée pour soulager l’assemblée générale dans ces travaux, s’occupe des questions
sociales, humanitaires et culturelles, questions très souvent en lien avec les droits de
l’homme. Par ex les droits de l’enfant et de la femme.
La commission reçoit de nombreux rapports de rapporteurs spéciaux, de groupe de travail,
de procédures spéciales et du conseil des droits de l’homme.
Elle négocie les conventions et les transférer à l’AG pour l’adoption.

Les Droits de l’Homme au niveau régional :


Depuis l’adoption par l’ONU de la déclaration universelle des DH en 1948, on a assisté à l’avènement
de systèmes régionaux de protection des DH. En effet on dénombre aujourd’hui l’existence de 4
systèmes régionaux de protection des DH ; deux en Europe, en Amérique et un dernier en Afrique,
concernant l’Asie et le Moyen-Orient, ces derniers ne sont pas dotés d’un mécanisme juridique de
protection en tant que tel. Cependant on peut noter l’adoption en 2004 de la Charte Arabe des DH
au 16ème sommet de la ligue Arabe.

 Donc qu’ils sont les fondements et les mécanismes de protection des DH au niveau de
chaque région ? et comment peut-on analyser la situation et l’effectivité de ces mécanismes
au niveau régional ? autrement comment s’explique la décharge qui existe entre les régions
en matière de DH ?

Chapitre1 : Les conventions régionales en souffrance :


1. La charte africaine des DH :

*adoptée en 2 juin 1981

Abdelmounaim Laassal
*affirme les Droits civils, politiques, sociaux, et culturels et les Droits collectifs tous en tenant compte
les valeurs de la civilisation africaine.

 Commission africaine des DH et des  Une Cour africaine des DH :


peuples :
Elle a une compétence judiciaire et ne peut
Composée de 11 membres élus, sa mission être saisie que par la commission ou un Etat
est de prévaloir les DH et d’examiner les membre dans la convention.
rapports que lui transmettent, les Etats
parties sur les mesures d’ordre législative,
judiciaire.

2. La Charte Asiatique des DH :

*Adoptée en Corée du Sud en 1988

*cette charte a bien du mal à être acceptée et appliquée

*elle est dépourvue de véritable valeur contraignante en l’absence d’un mécanisme particulier de
contrôle.

3. La Charte Arabe des DH :

*Adoptée par le conseil de la ligue arabe réuni au Caire 1994, proclame son attachement à la DUDH ;

*Elle garantie à tout individu la jouissance des droits et libertés sans distinction de race, de couleur,
de sexe, de langue, de religion et d’opinion public ;

*La charte contient des formules très vagues susceptibles à plusieurs interprétations, ainsi que
l’absence de mécanismes de contrôler le respect des DH.

Chapitre2 : Les conventions régionales opérationnelles :


1. La convention européenne de sauvegarde des DH et libertés publiques :

*S’agit de la principale convention en matière de DH liant les Etats membres du conseil de l’Europe
qui entrée en vigueur 1953. La convention institue :

 Commission européenne des  La Cour Européenne des DH :


DH :
Composée des juges élus par les
membres du conseil de l’Europe et dotée
Composée de représentants des
d’une véritable fonction juridictionnelle,
Etats partis à la convention, leur
ses arrêts rendus définitifs et
fonction est de régler à l’amiable
obligatoires à l’égard des parties en
les affaires dont elle est saisie. cause .

2. La convention Américaine des DH :

Abdelmounaim Laassal
*Adoptée par San José à Costa-Rica en 1969, qui est lie actuellement la plupart des Etats Américains
à l’exception de l’USA et Brésil ; la convention institue :

 Commission interaméricaine  La Cour interaméricaine des


des DH : DH :

Sa fonction est principalement Elle a une fonction judiciaire, et qui


conciliatrice entre les Etats membres ne peut être saisie que par la
de la convention. commission ou par un Etat partie à la
convention.

Chapitre3 : Analyse de la situation des DH au niveau Régional :


Globalement ce régionalisme a, au départ, été très mal vu par le système universel, il a fallu plusieurs
années pour que les nations unies le reconnaisse, puisque l’organisation ne voulait pas se voir
déposséder de cette compétence, dans la peur qu’on la vide de sa substance.

En effet, chaque région a une logique dans le cadre des dispositions régionales : pour l’Europe ;
c’était une opportunité pour devenir un champion des DH ; ce qui lui permettra de donner des leçons
aux autre pays, et d’exercer une sorte de suprématie. Exemple du Maroc influencé par la France.
Pour la Charte Américaine ; a une histoire avec le contexte totalitaire. Pour éviter l’intervention de
l’USA dans les affaires des pays de l’Amérique Latine. La Charte Africaine ; vise également à protéger
les régimes, en écartant les droits a caractère révolutionnaire ou bien droits qui portent atteinte à
leur légitimité.

La question sur la régionalisation des DH reste tout à fait fondamentale. Le problème qui se pose
reste le risque de verser dans une forme de relativisme qui conduirait à accepter que les DH soient
conçus, interprétés et appliqués de manière différente selon les traditions, culturelles, ethniques et
religieuses.

Les Droits de l’Homme au Maroc :


Le Maroc a en effet connu une évolution identique qui l’a conduit depuis l’indépendance et
l’adoption de ses différents constitutions de la proclamation des droits fondamentaux que
constituent les droits de l’Homme, puis des droits économiques et sociaux, jusqu’à la reconnaissance
des droits humains par la fameuse disposition du préambule de la constitution selon laquelle le
Royaume du Maroc « réaffirme son attachement aux DH tels qu’ils sont universellement reconnus »

A noter également, que le Maroc a obtenu un siège au conseil des DH à l’ONU pour un mandat de 3
ans ; 14 novembre 2013. Ceci représente des signes positifs de l’existence d’un Etat de droit et
démocratie. Cependant, d’autres signaux ne portent pas à l’optimisme, des voix s’élèvent au Maroc
pour demander des réformes et des droits.

 Donc, qu’ils sont les fondements des droits de l’Homme au Maroc ? et à quel points on peut
comparer entre les discours des DH, et la situation réelle de la vie quotidienne des citoyens ?

Abdelmounaim Laassal
Chapitre1 : les DH et la constitution de 2011 :
Si la nouvelle constitution marocaine prévoit une longue liste de droits et libertés, des interrogations
subsistent à leur effectivité. Relevant, en effet, des contradictions entre les droits proclamés et les
restrictions qui les accompagnent, ce qui les vide de leur substance, et ce qui pose problème de l’Etat
de droit.

Les autorités chargées d’appliquer la loi ont tendance à se soustraire à ses exigences. Quant à la
justice, elle ne dispose pas de l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de sa mission, et reste
soumise au contrôle de l’exécutif.

1. Avant l’adoption de la constitution 2011 :


 Le respect des DH s’est toujours posé avec acuité dans le régime politique Marocain, les
associations de défense des DH aussi bien nationales qu’internationales, ont toujours
soulevé les questions relatives à la torture, à la détention arbitraire, la disparition des
opposantes politiques, grâce à Amnesty et aux militants nationaux des DH. L’opinion
internationale apprenait vers la fin des années 1980 l’existence d’un camp secret de
détention arbitraire appelé « Tazmammart ».
 Dés l’effondrement de l’union soviétique le roi Hassan2 prenait des initiatives pour attester
de sa volonté de respecter les DH en faisant adopter un nouveau texte constitutionnel qui
reconnaissait l’attachement du Maroc aux DH tels qu’ils sont universellement reconnus.
Le roi a affirmé lors de la préparation du texte de 1992 que «le Maroc ne pouvait demeurer
indifférent aux profondes mutations qui surviennent partout dans le monde ». la nouvelle
réforme devrait selon le Roi conférer au Maroc « le passeport pour faire son entrée sur la
scène mondiale ».
 Le roi Mohammed6 dès son accession au Trône, va suivre les pas de son père, les deux
premières années de son règne ont été caractérisées par un certain nombre d’actes
encourageants. Ainsi le nouveau Roi reconnait l’existence de la détention arbitraire ainsi que
les disparitions forcées et ordonne la création d’une commission chargée de statuer sur
l’indemnisation des victimes de violation des DH. Par ailleurs, il insiste, à plusieurs reprises,
sur son attachement à la monarchie constitutionnelle, à la démocratie, aux DH et à l’Etat de
droit, etc. Or, ce libéralisme sera de courte durée et un retour à des pratiques anciennes a
été enregistré après les attentats du 11 septembre 2001 et surtout après ceux de Casablanca
du 16 mai 2003.
 L’acte toutefois le plus important qui a suscité un débat controversé est la création de
l’Instance Equité et Réconciliation (IER) en janvier 2004 qui avait pour tache d’enquêter sur
les violations graves des DH de l’indépendance à la mort du Roi Hassan2 en 1999, de dresser
un inventaire sur ces violations et de procéder à l’indemnisation des victimes.
 Il en résulte qu’à la veille du printemps arabe, la question des DH demeurait poser comme
d’ailleurs le problème lié à la nature du régime politique marocain qui restait foncièrement
autoritaire. Des voix s’élevaient ainsi pour l’établissement de la monarchie parlementaire,
ainsi que le respect et le renforcement des DH, comme le mouvement 20 février, certaines
associations de défense des DH et les partis gauchistes non gouvernementaux.

2. Les droits de l’Homme dans la constitution 2011 :

Abdelmounaim Laassal
Dans la constitution 1996 le Maroc déclare son attachement aux DH, cependant cela ne s’est jamais
traduit dans les faits.

La nouvelle constitution énonce une longue liste des droits et libertés dont la portée recèle toutefois
des ambigüités quant à leur effectivité.

I. La nature des droits et libertés proclamés :


 La gouvernance, les droits et libertés :

La constitution affirme dans plusieurs de ses dispositions, l’attachement du Maroc au processus de


participation, de pluralisme et de bonne gouvernance, la constitution prévoit même un titre consacré
à la bonne gouvernance « titre 12 » dans lequel est précisé que les services publics sont soumis aux
normes de qualité et de transparence, de reddition des comptes et de responsabilité.

Au niveau des libertés particulièrement politiques le titre premier consacre plusieurs articles relatifs
aux droits et libertés politiques. Ainsi l’article 2 proclame que la souveraineté appartient à la nation,
l’art 6 précise que les pouvoirs publics œuvrent à la création des conditions permettant de
généraliser l’effectivité de la liberté et de l’égalité des citoyens et citoyennes. Et les arts 11 ; 14 ; 15…

 Les principaux droits individuels :

Parallèlement aux droits politiques, les libertés sont également proclamées par la constitution,
puisque « le titre 2 » de la constitution énumère les différents droits et libertés individuels, qui sont
du reste prévus par les conventions ratifiées par le Maroc, tel le cas pour les deux pactes de 1966.

C’est le cas, notamment, de droit à la sureté, à la légalité des peines et des infractions, la liberté de
pensée, d’opinion et d’expression, interdiction de la torture, droit à la santé, au travail, au
logement…

II. L’effectivité des droits et des libertés :

Si la constitution reconnait les droits politiques, leur effectivité parait limitée. La proclamation de la
monarchie parlementaire et purement déclarative et ne se traduit pas dans le texte constitutionnel,
dans la mesure où le Roi demeure le principal pouvoir dans l’Etat, le gouvernement ne dispose pas de
la plénitude de ses compétences. A cela s’ajoute la problématique de la transparence des élections.

Le problème de l’effectivité se pose également pour l’ensemble des autres droits et libertés
proclamés, ils restent à la fois dans l’aspect déclaratif.

III. Débats autour de certaines libertés :


 Liberté d’association :

Si la nouvelle constitution consacre la liberté d’association, l’application de la loi du 15 novembre


1958 relative à cette liberté est entravée par l’administration qui ne respecte pas les dispositions
légales.

 Liberté de constitution des partis politiques :

En 2006 le gouvernement a fait adopter une loi spécifique aux partis politiques qui soumettait leur
constitution à une autorisation préalable du ministère de l’intérieur dans certains cas.

Abdelmounaim Laassal
 La liberté de rassemblements publics :

La loi fixe les conditions d’exercice de ces libertés. C’est le Dahir du 15 novembre 1958 modifié en
2008 qui régit ces libertés. Les amendements intervenus on restreint dans une certaine mesure cette
liberté.

Chapitre2 : les acteurs des DH au Maroc :


 Le conseil national des DH :

Est une institution nationale pluraliste et indépendante, chargée de connaitre de toutes les questions
relatives à la défense et à la protection des DH et libertés.

 Le médiateur :

En vertu de l’art 162, est une institution nationale indépendante et spécialisée qui a pour mission,
dans le cadre des rapports entre l’administration et les usagers, de défendre les droits, de contribuer
à renforcer la primauté de la loi et à diffuser les principes de la justice et équité.

 Institution royale :

Est un principal acteur qui peut intervenir à tout moment dans la matière.

 Délégation interministérielle aux DH (DIDH) :

Est une instance gouvernementale rattachée au chef du gouvernement, chargé d’élaborer et de


mettre en œuvre, en coordination avec les départements ministérielles et organismes concernés, la
politique gouvernementale en matière de défense de respect, de protection et de promotion des DH.

 Organisations marocaine des droits humains (OMDH) :

Créée le 12 jan 1989, nommée maintenant l’organisation marocaine des DH.

 Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) :

Défendre les DH et libertés collectives et individuelles, réaliser une société où régneront le droit, la
justice et la liberté.

Conclusion :
En somme, le Maroc doit encore fournir plus d’efforts en matière de DH, c’est ce qui ressort du
rapport 2015 de HUMAN RIGHT WATCH paru le 29 jan 2015. La constitution du Maroc de 2011 a
incorporé de fortes dispositions relatives aux droits humains, mais ces réformes n’ont pas conduit à
une amélioration significative des pratiques, à l’adoption de mesures législatives significatives
concernant l’application de ces dispositions, ni à la révision des lois répressives remarque l’ONG
internationale.

Abdelmounaim Laassal

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