Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OBJECTIFS DU MODULE
• Donner une vue d’ensemble sur les droits de l’Hommes et les libertés publiques,
• Donc, il faut chercher à traiter:
-L’évolution de la notion de « droits de l’Homme »
-L’organisation de la protection juridiques de ces droits,
-Définir et étudier « les libertés publiques »
-Découvrir le régime des libertés publiques au Maroc
CONCEPTS CLÉS
• Le droit est un outil d’encadrement des rapports dans la société. C’est un instrument
d’organisation de l’exercice d’une ou des libertés (autorisation, réglementation, restriction….)
• la liberté désigne le pouvoir d’agir au sein d’une société organisée, dans la limite des règles
définies.
• L’Homme: la personne humaine. C’est un être doué de droits naturels et possède une validité
universelle antérieur à l’organisation sociale
• L’Homme est un sujet atemporel et non contingent = l’état de nature.
• L’Homme est libre.
•Droits de l’Homme: appelés aussi droits humains/droits de la personne, sont un concept à la fois
philosophique, juridique et politique.
• Selon ce concept, tout être humain - en tant que tel et indépendamment de sa condition sociale-
a des droits «inhérents à sa personne, inaliénables et sacrés», et donc opposables en toutes
circonstances à la société et au pouvoir.
DEFINITION
• Les droits de l'homme dénommés également ou encore droits humains ou de la personne sont les
droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence,
sexe,
origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue ou toute autre situation.
• Les droits de l’Homme quoique intégrés dans une perspective juridique découle principalement
d’une philosophie
• Les libertés publiques sont strictement de l’ordre du droit positif ; déterminées par le
législateur, elles s’appliquent à l’intérieur des frontières nationales
PLAN DU COURS
Partie 1: droits de l’Homme
CHAPITRE I- Emergence et évolution du concept
• Section1: Définitions et générations des « droits de l’Homme »
• Section 2: Evolution historique du concept
CHAPITRE II- Droit international des droits de l’Homme
• Section1: La consécration des droits de l’Homme
• Section 2: cadre juridique des Droits de l’Homme
Partie 2: libertés publiques
CHAPITRE I- Définition des libertés publiques.
CHAPITRE II-Régime des libertés publiques au Maroc
• AKANDJI-KOMBE (J-F) (sous la coordination générale de), L’homme dans la société internationale. Mélanges en hommage au Professeur Paul
Tavernier, Bruxelles, Bruylant, 2013, 1624 pages.
• BEN ACHOUR (R) et LAGHMANI (S) (dir.), Les droits de l’homme : une nouvelle cohérence pour le droit international ? Paris, Editions A. Pedone,
2008, 330 pages.
• Yves Cartuyvels Les droits de l'homme, bouclier ou épée du droit pénal? Publications Fac St Louis , n° 114,2007.
• Marguerite Rollinde, Le mouvement marocain des droits de l'homme: entre consensus national et engagement citoyen, KARTHALA Editions, 2002
PARTIE1: DROITS DE L’HOMME
2
CHAPITRE –I-: EMERGENCE ET ÉVOLUTION DU CONCEPT
• Section1: Définitions et générations des « droits de l’Homme »
A-Définitions
QU’EST CE QU’ON VEUT PAR DROITS DE L’HOMME?
• Les droits de l’Homme sont basés sur le respect de l’individu
• Une personne est un être moral et rationnel qui mérite d’être traité avec dignité
• On désigne couramment par le terme « droits de l’Homme » l’ensemble des droits inhérents à la personne
humaine.
• Ce sont un ensemble de prérogatives dont sont titulaires les individus et qui doivent être assurées,
• Les droits de l’Homme sont les droits dont jouie toute personne en raison de sa condition et son existence
humaine
• Le respect de ces droits et la question de les garantir présentent l’un des principe indispensables aux sociétés
démocratiques.
• Ce sont des droits « naturels » qui existent qu’ils soient reconnus ou non
• La méconnaissance de ces droits présente une atteinte même à la nature de l’Homme, d’où les DH relève de
la conception du « droit naturel ».
• = la reconnaissance de la dignité inaliénable de la personne humaine.
C-À-D
• Les DH sont des prérogatives naturelles qui apparaissent en même temps que l’Homme; dès sa naissance,
elle ne sont pas créées par la loi, mais sont protégées par celle –ci,
• La meilleure façon pour garantir et protéger les DH est de les inscrire dans la loi suprême de l’Etat; la
constitution,
ILS SONT FONDÉS SUR SIX VALEURS Selon Albert Jacquard, les six valeurs fondamentales des DH sont:
- La dignité
- La liberté
- L’égalité
- La solidarité
- La citoyenneté
- La justice
B-Générations
B-LES GÉNÉRATIONS DE DH :
remarques :
• Cette division en générations de droits fondamentaux est le résultat de leurs consécrations successives
au cours de l’Histoire
• Cette division des droits de l’homme en générations est remise en cause par certains auteurs
• Ce classement ne manque pas d’artificialité , il est basé sur les valeurs incarnée dans chaque catégorie/
génération de droits:
• 1ère génération: issue du 18 ème siècle :liberté
• 2ème génération: issue du 19 ème siècle : égalité
• 3ème génération: issue du 20 ème siècle : solidarité
G1
• les droits de la première génération ont pour principales bases les réflexions des philosophes des
Lumières et pour principales consécrations les déclarations issues des révolutions américaines et
françaises de la fin du 18ème siècle. Ils consacrent des droits fondamentaux revendiqués par les
révolutionnaires en réaction à l’absolutisme royal de l’Ancien régime.
• Ils sont qualifiés de droits bourgeois par Karl Marx pour deux raisons:
- leur caractère individualiste
- la nécessaire, mais inexistante, égalité entre les être humains qu’ils présupposent pour pouvoir en jouir
pleinement
• Ils sont appelés « droits libertés » = droits civils et politiques
• Ce sont des droits /libertés opposable à l’Etat
• L’Etat ne peut pas agir au sens contraire pour les limiter ou les supprimer = l’Etat doit respecter ces
droits
• Ils incluent les libertés individuelles (tte personne peut faire tous ce qui ne nuit pas à autrui » :
- Libertés physiques (droit à la vie, interdiction d’esclavage, torture, peine inhumaine, de l’intégrité
physique et du domicile, droits à la sûreté, d’aller et de venir…)= droit à la sureté (selon Montesquieu)
- libertés intellectuelles : (libertés d’opinion, de conscience et de religion, d’expression, d’enseignement,
de la communication audiovisuelle…)
- Libertés politiques (droit de vote, réunion pacifique, liberté d’expression, d’association, syndicale,,)
- Liberté de propriété
G2
• Au cours du 19ème siècle et du début du 20ème siècle les droits de la deuxième génération se sont
développés .
• Sous la pression des mouvements ouvriers furent progressivement reconnus des droits conçus, à
l’origine, comme des droits dont la fonction était de remédier à certaines formes d’insécurité et de
précarité qui étaient caractéristiques de la condition des travailleurs salariés.
4
• Se sont des « droits créances » = les droits économiques, sociaux et culturels
• Ils nécessitent l’intervention de l’Etat pour être mis en œuvre
• L’individu est en mesure d’exiger de l’Etat une certaine action
• Ce sont « la contrepartie » de l’abandon des citoyens d’une part de leurs libertés
• Ils sont le résultat des luttes sociales (droit de travail, à la protection sociale, à l’éducation, à la santé, à
la grève…)
• L’Etat doit mobiliser des fonds pour les mettre en œuvre,
N.B
• Ce sont des droits qui ne sont pas subjectivables : ils sont par nature collectifs, ils ne peuvent faire
l’objet d’une appropriation personnelle par les individus, qui ne peuvent, dès lors, en demander
l’application à l’Etat
• Il s’agit de droits dont la réalisation doit se faire de manière progressive : les Etats doivent arriver à cet
objectif, mais ne doivent pas les garantir tels quels immédiatement.
• Ce sont des droits dont la mise en œuvre implique des sommes considérables, qui nécessitent des
moyens financiers importants
G3
• à partir des années 70, dans le cadre du développement des mouvements écologistes, pacifistes et tiers-
mondistes, se sont développés les droits de la 3ème génération, qui se définissent comme des droits
globaux, attachés à l’espèce humaine dans son ensemble, plutôt qu’à des individus et à des collectivités,
• Les droits de la “troisième génération”, appelés aussi droits de solidarité, désignent principalement
quatre catégories de droits : droit à la paix, droit au développement, droit à l’environnement et droit au
respect du patrimoine commun de l’humanité
• “la paix, le développement, l’environnement et le patrimoine commun de l’humanité constituent des
valeurs universelles, reconnues comme telles par tous les hommes, par tous les peuples et toutes les
nations et que de tels droits méritent donc d’être reconnus, protégés et mis en application comme droits
de l’Homme”
• ils sont inscrits dans les écrits ressortissant au droit international, sauf lorsque l’ordre constitutionnel
de certains pays les reçoit à la suite d’une rédaction nouvelle ou d’une modification récente de leur
constitution,
• La doctrine se divise encore sur leur contenu
- Exemple: Le droit à un environnement sain n'est pas inscrit dans la Déclaration universelle des droits
de l'homme, mais plusieurs pays l'ont intégré dans leur constitution au cours des dernières décennies
G4
• Ce sont des droits relatifs à l'avancement des sciences et des techniques
• Ils concernent principalement deux domaines :
- les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)
- les biotechnologies ( les progrès liés à la médecine et la biologie).
• La nécessité de concilier les DH et le progrès scientifique.
LA DISSERTATION JURIDIQUE
• Introduction (courte + ciblée + cohérente)
• Encadrement de la question
• Problématique
• Mode de traitement ( répartition en deux sections)
• Section 1:………………….
Petite introduction sur laquelle apparait la répartition en deux paragraphes
• paragraphe1/……………………..
• Paragraphe2……………………….
• Section 2…………………………………..
Petite introduction sur laquelle apparait la répartition en deux paragraphes
• Paragraphe1…………………………….
• Paragraphe2…………………………
• Conclusion (synthèse/ proposition de réponse pour la question posée)
SECTION 2: EVOLUTION HISTORIQUE DU CONCEPT
6
A- Les premières traces du concept (fondements philosophiques et religieux)
a- Dans les anciennes civilisations
b- Dans les religions monothéistes
B- Les droits de l’Homme dans les théories politiques
a- La doctrine individualiste
b- La doctrine marxiste
b-1 JUDAÏSME,
Sur les dix commandements de dieu à son prophète, les six derniers portent sur la réglementations des
rapports entre individus:
5) Honore ton père et ta mère afin de vivre longtemps dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne.
6) Tu ne commettras pas de meurtre.
7) Tu ne commettras pas d’adultère.
8) Tu ne commettras pas de vol.
9) Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
10) Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son
esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quoi que ce soit qui lui appartienne.
L’interdiction d’un certain nombre d’actes signifient faire jouir autrui du résultat de cette interdiction
b-2 CHRISTIANISME
• Les évangiles indiquent une place considérable à l’Homme avec une illustration égalitaire. (l’individu est
créé à l’image de Dieu, et tous les Hommes sont égaux en dignité)
• La liberté est inhérente au christianisme puisque, comme le dit saint Paul, « le Christ nous a libérés pour
que nous restions libres »
• la société est faite pour l’individu, (le pouvoir doit être limité)
• l’individu est un être doté de la dignité acquise pour deux raisons:
- Sa création à l’image de Dieu
- La ressemblance/l’égalité des Hommes
• La dignité de l'homme est la seule base des droits les plus divers de l'homme.
• Droits de l'homme est au pluriel, dignité de l'homme est toujours au singulier.
• La dignité de l'homme est pour cela la racine de tous les droits de l'homme.
L’APPORT DU CHRISTIANISME
• introduire l’idée du vouloir et de la volonté car le monde est crée par un acte de volonté de Dieu, l’Homme
étant crée à l’image de Dieu, lui aussi est doté de volonté ;
• l’idée de la dignité humaine car l’Homme est une créature de Dieu, il est donc digne de respect en dépit de
ses appartenances ;
• l’idée de l’existence d’une sphère propre à l’individu, une sphère d’autonomie car la formule évangélique «
rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » suppose que tout ce qui concerne la
8
conscience échappe au pouvoir ;
• l’idée de la limitation du pouvoir car la dualité temporel/spirituel veut dire que le domaine de la conscience
religieuse est soustrait à l’autorité de l’Etat. Le pouvoir est donc limité et l’individu est en droit de désobéir
lorsque le pouvoir dépasse ses limites ;
• l’idée de la légitimité de la résistance à l’oppression.
b-3 L’ISLAM
• Une conviction fortement défendue: « les droits de l’Homme existaient depuis toujours, et sont garantis
et défendus en Islam »
• l’humanité entière se trouve dans la condition d’un « serviteur » à l’égard de Dieu = égalité = «
L’humanité du monde forme « une seule famille qui a une seule origine ».
• L’Homme est le représentant de Dieu sur terre,
• « il est interdit à un musulman de porter atteinte à la vie, aux biens, et à l’honneur d’un autre
musulman »
a- DOCTRINE INDIVIDUALISTE
• Les fondements intellectuels des droits de l’Homme sont à trouver dans la philosophie individualiste libérale,
qui met l’accent sur une sphère d’autonomie, c'est-à-dire, une sphère dans laquelle l’individu peut agir en
dehors de toute contrainte sociale.
• Elle estime que l’individu et son bonheur sont les fins suprême de toute organisation sociale.
• Ils en découlent les idées suivantes:
1. rejet du holisme des cités grecques et romaines
2. rejet de la hiérarchie ecclésiastique
3. rejet des inégalités et privilèges distinctives
CHEZ MONTESQUIEU
• Montesquieu a influencé la pensée révolutionnaire par deux moyens : sa conception de la loi et la séparation
des pouvoirs.
• la loi=étant l’ensemble des rapports nécessaires qui découlent de la nature des choses.
• De cette définition découlent deux conséquences:
• la loi politique a le même rôle que la loi physique : en ce sens que la loi ne cherche pas à changer
la société mais seulement à la décrire.
• la loi n’est pas absolue, c’est une loi d’adaptation sociale
• Il est donc possible de la contester au nom de son inadaptation sociale.
• Le moyen de garantir l’exercice de la liberté est la séparation des pouvoirs .
= Si tous les pouvoirs sont cumulés par une seule personne ou une seule institution il n’y a plus de liberté.
• Avec la séparation des pouvoirs entre législatif, exécutif, judiciaire, chacun d’eux exerce ses prérogatives et le
pouvoir arrête le pouvoir.
CONCLUSION
Le code d’Hammourabi (1730 avant notre ère), le cylindre ou la charte de Cyrus Le Grand fondateur de
l’Empire perse, le confucianisme en Chine, les religions monothéistes ont tous fait circuler l’idée de droits
individuels. Mais l’idée de droits attachés à un Homme abstrait et la notion des droits de l’Homme sont
apparues dans l’occident libéral du 18ème siècle. Après la deuxième guerre mondiale, la notion et les idées
qu’elle circule seront repris par des documents internationaux puis régionaux mais au prix de plusieurs
adaptations.
QUESTION 2
la compréhension religieuse des droits de l'homme est-elle vraiment la même que celle, toute laïque et
essentiellement juridique, défendue aujourd’hui par les instances internationales qui lui sont dédiées ?
PARTIE1: DROITS DE L’HOMME
12
II- Chapitre 2 Droit international des droits de l’Homme (Textes/instruments)
• Section1: La consécration des droits de l’Homme
• Section 2: cadre juridique des Droits de l’Homme
• Remarques:
• La déclaration reste marquée par son individualisme car elle ne reconnait des droits qu’aux individus et les
libertés collectives sont ignorées,
• la déclaration est une réaction contre les maux de l’ancien régime c'est-à- dire les privilèges, l’arbitraire, le
poids des impôts, les ordres et les corporations.
• On critiquait le caractère trop abstrait des droits réclamés par les révolutionnaires de 1789 et, on prônait la
reconnaissance de vrais droits tels que le droit à l’éducation, le droit à la justice ou la liberté d’entreprendre
• Les sociaux démocrates sont contre l’individualisme de la déclaration de 1789 et réclament une société fondée
sur la démocratie politique mais dans laquelle l’Etat joue un rôle de premier plan dans la satisfaction des
exigences des individus. Ils prônent un modèle fondé sur les prestations de l’Etat ouvrant ainsi la voie aux
droits créances.
SECTION 2: CADRE JURIDIQUE DES DROITS DE L’HOMME
15
A-Le référentiel International des Droits de l’homme
B-La Charte Internationale des Droits de l’homme
Elle se compose de trois textes :
1. la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), qui n'a pas de force contraignante, ni de
caractère obligatoire pour les États qui l'ont signée
2. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), avec le Protocole facultatif s'y
rapportant ;
3. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux
(PIDESC), avec le Protocole facultatif s'y rapportant
NB
• Il s’agit de « conventions internationales »
• Les États doivent les signer puis les ratifier afin qu‘elles puissent entrer en vigueur
• L’Etat accepte donc de son plein gré une série d'obligations juridiques qui lui impose de promouvoir les
droits et de les respecter.
• On dit que « l'État est partie à cet instrument »
VU CES CONSIDÉRATIONS,
L'Assemblée générale Proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal
commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes
de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de
développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et
international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats
Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.
ART 1
•Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de
conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
ART 2
• Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration,
sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion
16
politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre
situation.
• De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du
pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous
tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Article 3: Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 4: Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont
interdits sous toutes leurs formes.
Article 5 : Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants.
Article 6: Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
Article 7: Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont
droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute
provocation à une telle discrimination.
Article 8: Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les
actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
Article 9 Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé.
Article 10 Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et
publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du
bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.
Article 11
-1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été
légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été
assurées.
- 2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne
constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune
peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis
• (le reste des arts sur pdf à consulter)
REMARQUES
• La Déclaration universelle des droits de l’homme est un document fondateur du système des Nations Unies
en matière de droits de l’homme
• La Déclaration énonce pour la première fois dans l’histoire de l’humanité un ensemble de libertés et de
droits fondamentaux dont tous les êtres humains devraient jouir.
• Elle est largement reconnue comme la norme fondamentale des droits de l’homme que tous devraient
respecter et protéger. Elle revêt, dès lors, une valeur morale importante.
• Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (et ses deux protocoles facultatifs) et le
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (voir ci-après), en particulier,
traduisent ses principes en droit conventionnel obligatoire pour les États qui les ont ratifiés.
• Les Conventions internationales généralistes
Chapitre2 : Droit international des droits de l’Homme (Textes/instruments)
17
Section1: La consécration des droits de l’Homme
Section 2: cadre juridique des Droits de l’Homme
• En 16 Décembre 1966, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte deux pactes dans sa résolution
2200 A (XXI) :
a- le Pacte international sur les droits civils et politiques (PIDCP)
b- le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).
N.B
• Dès l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, l’Assemblée Générale demandait à la
Commission des Droits de l’Homme de préparer un projet de pacte.
• L’objectif: élaboration d’un texte juridiquement contraignant qui complète et renforce la Déclaration (qui
n’avait qu’une simple valeur déclarative).
• Le contexte d’élaboration de ce projet a connu de profonds désaccords entre les États, reflétant les débats
idéologiques de l’époque.
-les États capitalistes mettaient en avant les droits libertés,
-les États communistes insistaient sur les droits économiques, sociaux et culturels.
• Cette situation a poussé l’Assemblée Générale à demander, en 1951, la rédaction de deux pactes distincts.
• les deux pactes seront adoptés le 16 décembre 1966.
• Ils ont entré en vigueur en 1976 (8 janvier (PIDCP) et 23 mars (PIDESC))
• Les deux pactes instaurent des organes de contrôle pour surveiller le respect de leur mise en œuvre par les
États parties.
• Les droits civils et politiques sont des droits de l’homme considérés comme les « droits libertés ».
• Ces droits impliquent généralement une abstention d’intervention des États dans les libertés de chaque
personne.
• Il s’agit des droits garantissant à l’individu l’exercice de sa citoyenneté et la protection de son intégrité
physique.
N.B
• Le premier protocole facultatif instaure une procédure de recours individuel. Les Etats parties donnent leur
accord pour que chaque personne relevant de leur juridiction puisse porter plainte contre une violation
d’un droit garanti par ce Pacte
• Le deuxième protocole facultatif du pacte prévoit l’abolition de la peine de mort pour les États parties à ce
protocole.
MÉCANISME DE SURVEILLANCE
• Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels crée par le Conseil Économique et Social des Nations
Unies.
• En fait, Article 16 du pacte a confié cette tache au Conseil Économique et Social des Nations Unies:
- 1. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à présenter, conformément aux dispositions de la
présente partie du Pacte, des rapports sur les mesures qu’ils auront adoptées et sur les progrès accomplis
en vue d’assurer le respect des droits reconnus dans le Pacte.
- 2.a) Tous les rapports sont adressés au Secrétaire général de l’ONU, qui en transmet copie au Conseil
économique et social, pour examen, conformément aux dispositions du présent Pacte;
• Et, le Conseil a crée en 1985 le Comité en tant qu’organe de contrôle de la mise en œuvre du pacte.
• Le Comité est composé de 18 experts indépendants et tient à Genève deux sessions par an.
• les États parties sont tenus de lui transmettre des rapports périodiques (environ tous les 5 ans), ainsi qu’un
rapport initial dans les deux ans suivant leur adhésion au pacte.
• Il peut également formuler des observations générales, et examiner des communications étatiques
• De plus, le Comité est compétent pour examiner les communications individuelles grâce au protocole
facultatif
MÉCANISME DE SURVEILLANCE
• la deuxième partie de la convention décrit la composition du Comité qui surveille l’application de la
Convention par les États parties, ainsi que ses méthodes.
• L’article 9 de la Convention établit un système de contrôle par rapports ( un rapport initial, rapport
exhaustif, rapport périodique, et rapport spécial à la demande du Comité)
• Les articles 11-12-12 instaurent un système de contrôle sur plaintes interétatiques: tous les États parties à la
Convention reconnaissent la compétence du Comité pour recevoir une plainte déposée par une partie
selon laquelle une autre partie n’applique pas les dispositions de la Convention, et pour agir en conséquence
• L’article 14 traite les communications individuelles: cette procédure de communications permet à des
personnes ou à des groupes de personnes de saisir directement le Comité de leurs plaintes en tant que victimes
d’une violation de la Convention, à condition que le ou les États parties concernés aient déclaré
reconnaître la compétence du Comité en vertu de l’article 14
Définition :
• Article premier
• Aux fins de la présente Convention, l'expression "discrimination à l'égard des femmes" vise toute
distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou de
détruire la reconnaissance, la jouissance ou l'exercice par les femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la
21
base de l'égalité de l'homme et de la femme, des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les
domaines politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine.
COMMENT?
• Les Etats s'engagent à :
- a) Inscrire dans leur constitution nationale ou toute autre disposition législative appropriée le principe
de l'égalité des hommes et des femmes, si ce n'est déjà fait, et assurer par voie de législation ou par d'autres
moyens appropriés l'application effective dudit principe;
- b) Adopter des mesures législatives et d'autres mesures appropriées assorties, y compris des sanctions en
cas de besoin, interdisant toute discrimination à l'égard des femmes;
- c) Instaurer une protection juridictionnelle des droits des femmes sur un pied d'égalité avec les hommes
et garantir, par le truchement des tribunaux nationaux compétents et d'autres institutions publiques, la
protection effective des femmes contre tout acte discriminatoire;
- d) S'abstenir de tout acte ou pratique discriminatoire à l'égard des femmes et faire en sorte que les
autorités publiques et les institutions publiques se conforment à cette obligation;
- e) Prendre toutes mesures appropriées pour éliminer la discrimination pratiquée à l'égard des femmes
par une personne, une organisation ou une entreprise quelconque;
- f) Prendre toutes les mesures appropriées, y compris des dispositions législatives, pour modifier ou abroger
toute loi, disposition réglementaire, coutume ou pratique qui constitue une discrimination à l'égard des
femmes;
- g) Abroger toutes les dispositions pénales qui constituent une discrimination à l'égard des femmes.
MÉCANISME DE SURVEILLANCE
• Article 17
- 1. Aux fins d'examiner les progrès réalisés dans l'application de la présente Convention, il est constitué un
Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (ci-après dénommé le Comité), qui se
compose, au moment de l'entrée en vigueur de la Convention, de dix-huit, et après sa ratification ou l'adhésion
du trente-cinquième Etat partie, de vingt-trois experts d'une haute autorité morale et éminemment compétents
dans le domaine auquel s'applique la présente Convention
• Article 18
• 1. Les Etats parties s'engagent à présenter au Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, pour
examen par le Comité, un rapport sur les mesures d'ordre législatif, judiciaire, administratif ou autre qu'ils ont
adoptées pour donner effet aux dispositions de la présente Convention et sur les progrès réalisés à cet égard :
- a) Dans l'année suivant l'entrée en vigueur de la Convention dans l'Etat intéressé
- b) Puis tous les quatre ans, ainsi qu'à la demande du Comité.
• 2. Les rapports peuvent indiquer les facteurs et difficultés influant sur la mesure dans laquelle sont remplies
les obligations prévues par la présente Convention.
PRINCIPES DE BASE
• la convention est construite sur cinq grands principes qui la structurent et influencent ses différents articles :
- la non-discrimination (article 2) ;
- l'intérêt supérieur de l'enfant (article 3) ;
- le droit à la survie et au développement (article 6) ;
- l'opinion de l'enfant (article 12) ;
- le droit à l'éducation (article 28 et 29)
MÉCANISME DE SURVEILLANCE
• Le Comité des droits de l’enfant est l’organe des Nations Unies chargé de veiller à la bonne application de
la Convention dans les États parties.
• Il est situé à Genève et se compose de 18 experts indépendants de nationalités différentes qui sont élues pour 4
ans.
• Il procède par le contrôle sur rapport.
PRINCIPES DE BASE
art 3:
a) Le respect de la dignité intrinsèque, de l'autonomie individuelle, y compris la liberté de faire ses propres
choix, et de l'indépendance des personnes;
b) La non-discrimination;
23
c) La participation et l'intégration pleines et effectives à la société;
d) Le respect de la différence et l'acceptation des personnes handicapées comme faisant partie de la diversité
humaine et de l'humanité;
e) L'égalité des chances;
f) L'accessibilité;
g) L'égalité entre les hommes et les femmes;
h) Le respect du développement des capacités de l'enfant handicapé et le respect du droit des enfants
handicapés à préserver leur identité.
Article 10 Droit à la vie
Les États Parties réaffirment que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine et prennent toutes
mesures nécessaires pour en assurer aux personnes handicapées la jouissance effective, sur la base de l'égalité
avec les autres.
MÉCANISME DE SURVEILLANCE
Article 34: Comité des droits des personnes handicapées
1. Il est institué un Comité des droits des personnes handicapées (ci-après dénommé « le Comité ») qui
s'acquitte des fonctions définies ci-après;
2. Le Comité se compose, au moment de l'entrée en vigueur de la Convention, de douze experts. Après
soixante ratifications et adhésions supplémentaires à la Convention, il sera ajouté six membres au Comité, qui
atteindra alors sa composition maximum de dix-huit membres
• Il procède par le contrôle sur rapport./ 4ans
• Chaque État Partie présente au Comité, un rapport détaillé sur les mesures qu'il a prises pour s'acquitter de ses
obligations en vertu de la présente Convention et sur les progrès accomplis à cet égard, dans un délai de deux
ans à compter de l'entrée en vigueur de la Convention pour l'État Partie intéressé. (art 35)
• Pour renforcer la protection et l’exercice des droits de l’Homme en prenant en considération les données
propres à chaque région (coutumes, valeurs, cultures régionales partagées), on a instauré des institutions
régionales des droits de l’Homme.
• Le cadre juridique régional donne aux gens, qui estiment que leurs droit sont été violés, la possibilité de
plaider leur cas devant une entité régionale, à condition que:
-le pays concerné soit partie de ce cadre,
-les recours nationaux soient épuisés ou jugés inefficaces.
1- EN EUROPE
• deux institutions principales qui s’intéressent aux droits de l’Homme:
Le Conseil de l’Europe et l’Union européenne à travers trois documents:
- La convention européenne de sauvegarde des DH et des libertés fondamentales (convention
européenne)
- La charte sociale européenne 1961
- L’acte final de Helsenki 1975
LA CONVENTION EUROPÉENNE
• Elle a été ouverte à la signature à Rome le 4 novembre 1950 et est entrée en vigueur le 3 septembre 1953.
• Donc, c’est le premier instrument rendant contraignants certains des droits énoncés dans la DUDH.
• à l’origine, trois institutions étaient chargées de veiller sur le respect des engagements pris par les États
contractants :
- la Commission européenne des droits de l’homme,
- la Cour européenne des droits de l’homme
- le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe
• la Convention a été amendée par plusieurs protocoles (11et 14), et complétée par un protocoles
additionnel, et les protocoles (4,6,7,12,13,16)
• « Considérant que le but du Conseil de l’Europe est de réaliser une union plus étroite entre ses membres,
et que l’un des moyens d’atteindre ce but est la sauvegarde et le développement des droits de l’homme et
des libertés fondamentales » (préambule)
• Art 1 « Les Hautes Parties contractantes reconnaissent à toute personne relevant de leur juridiction les
droits et libertés définis au titre I de la présente Convention »
ART 19
• Afin d’assurer le respect des engagements résultant pour les Hautes Parties contractantes de la présente
Convention et de ses protocoles, il est institué une Cour européenne des droits de l’homme, ci-dessous
nommée « la Cour ». Elle fonctionne de façon permanente.
• Art 34
La Cour peut être saisie d’une requête par toute personne physique, toute organisation non
gouvernementale ou tout groupe de particuliers qui se prétend victime d’une violation par l’une des Hautes
Parties contractantes des droits reconnus dans la Convention ou ses protocoles. Les Hautes Parties contractantes
s’engagent à n’entraver par aucune mesure l’exercice efficace de ce droit.
2-LE SYSTÈME INTERAMÉRICAIN
• La Convention américaine relative aux droits de l’homme (droits civils et politiques).
• Les droits sociaux figurent dans un protocole additionnel.
• Le respect de ces droits est à la charge de:
• la Commission interaméricaine des droits de l’homme
• la Cour interaméricaine des droits de l’homme.
• La Commission est notamment compétente pour:
• se prononcer sur des plaintes individuelles pour violation de la Convention
• adresser des recommandations aux Etats membres.
• la Cour est l’organe juridictionnel (à condition que les Etats signataires de la Convention l’aient reconnue
compétente en la matière).
3-LE SYSTÈME AFRICAIN
26
• La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (Charte de Banjul) va plus loin.
• Elle est le premier texte juridiquement contraignant qui institue des droits collectifs tels que le droit à
l’autodétermination des peuples, le droit des peuples à disposer librement de leurs richesses et de leurs
ressources naturelles, le droit au développement économique, social et culturel ainsi que le droit à un
environnement propice.
• La Charte traite également de droits individuels, tels les droits civils, politiques, économiques, sociaux et
culturels.
• La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples est l’organe chargé de promouvoir et
protéger les droits définis sur la charte.
• La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a son siège permanent à Arusha, en Tanzanie. (Six
Etats ont fait une déclaration spécifique, selon laquelle ils reconnaissent la compétence de la Cour, de
sorte que leurs citoyennes et leurs citoyens peuvent directement lui adresser leurs questions).
INSTRUMENTS JURIDIQUES
• N.B : L’application des droits de l’homme sur leur territoire incombe en principe aux Etats.
• Lorsqu’un Etat ne peut ou ne veut pas remplir ses obligations ou si les structures, les lois et les institutions
juridiques requises font défaut, ce sont les mécanismes internationaux prévus dans toutes les conventions
relatives aux droits de l’homme qui s’appliquent
• Si une personne est victime de violations des droits de l’homme, et ne réussi pas à se faire entendre auprès des
tribunaux nationaux, elle peut s’adresser à des organes régionaux ou internationaux, telles les Cour de DH
27
LES JURIDICTIONS PÉNALES INTERNATIONALES
• Elles ont pour mission d’établir la responsabilité pénale des personnes soupçonnées d’avoir commis les
violations les plus graves des DH, comme le génocide, les crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité.
• On distingue en principe deux types de cours pénales :
- les tribunaux pénaux internationaux ad hoc
- la Cour pénale internationale (CPI).
LA SOCIÉTÉ CIVILE
• La mondialisation économique a conduit à l’émergence d’une société civile globalisée.
• Regroupées en réseau, des ONG visent à renforcer et à faire respecter les droits de l’homme
• Elles sont devenues d’importants partenaires pour les organisations internationales.
MAROC
• Il a signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le 19 janvier 1977 et l’a ratifié le 3 mai
1979.
• Il a signé le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels le 19 janvier 1977 et l’a
ratifié le 3 mai 1979.
• depuis les années 90, le Maroc a réalisé d’importantes avancées axées sur la consolidation et la promotion des
droits et libertés, à travers:
- l’amélioration de l’arsenal juridique national
- la création des institutions œuvrant dans le domaine de la promotion et la protection des droits de
l’Homme
• la grâce accordée aux prisonniers politiques;
• la création de l’Instance Equité et Réconciliation pour enquêter sur des violations graves des droits de
l’Homme passées entre les années 1956 et 1999
• Révision du code de la famille et du code de la nationalité
• Les associations de défense des droits de l’homme aussi bien nationales qu’internationales ont toujours
soulevé les questions relatives à
- la torture,
- la détention arbitraire,
- la disparition des opposants politiques…
• Partie 2: libertés publiques
• Section 1: Définition des libertés publiques. 28
• Section 2: Régime des libertés publiques au Maroc
• Section 1: Définition des libertés publiques.
1- La liberté :
• C’est la faculté reconnue à l’homme d’agir de manière autonome, c’est un pouvoir d’autodétermination en
vertu duquel l’homme choisit son comportement personnel.
• Elle n’est pas absolue car la liberté de chacun doit être conciliée avec celle des autres
2- Qualification « publique »
• Elle exprime l’opposabilité de cette liberté à la puissance publique.
• Ce sont des libertés reconnues aux individus, protégées par la loi, et garanties par l’État.
• Elles expriment un pouvoir d’autodétermination reconnu par des normes à valeur au moins législative et
bénéficiant d’une protection renforcée même à l’égard des pouvoirs publics.
• c/c: Une liberté publique est une liberté encadrée et protégée par la loi. Elle jouit d’une protection spécifique
même, et surtout, à l’égard des pouvoirs publics
• Ce qui rend une liberté publique c’est l’intervention du pouvoir pour la reconnaitre et l’aménager,
Relation DH & LP
• LP =des droits de l'homme reconnus et consacrés par le droit positif.
• toutes les libertés publiques sont DH, mais tout DH ne sont pas des libertés publiques.
• Les libertés publiques sont strictement de l’ordre du droit positif ; déterminées par le législateur, elles
s’appliquent à l’intérieur des frontières nationales
• Il existe une dimension complémentaire entre les droits de l’homme à connotation universelle et les libertés
fondamentales qui se traduisent dans des systèmes juridiques organisés au niveau national
• Elles ont un caractère concret qui permet de les distinguer des droits de l’homme
N.B
• Les LP supposent que l’État reconnaisse aux individus le droit d’exercer, à l’abri des pressions extérieures, un
certain nombre d’activités déterminées.
• Elles ne se conçoivent que dans le cadre d’un système juridique déterminé
• Selon ce système, les individus peuvent disposer d’une faculté d’agir, mais, seulement après une autorisation
administrative qu’il convient de solliciter
- Certaines autorisations sont de droit dès lors que les conditions prévues sont réunies,
- d’autres sont laissées à l’appréciation discrétionnaire, voire arbitraire de l’administration.
• système de la déclaration préalable
• Dans le système de la déclaration préalable, les individus sont libres d’agir sous réserve d’en informer une
autorité administrative ou judiciaire pour lui permettre de contrôler l’usage qui sera fait de la liberté et,
également, d’intervenir au cas où celui-ci paraîtrait illégal ou contraire à l’ordre public.
liberté d'association
• la liberté d'association est régie par le Dahir n° 1-58-376 du 15/11/ 1958 réglementant le droit d'association.
Modifié par D. portant loi n° 1-73-283, 10 avril 1973 – rebia I 1393,
• Def: “une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun de façon permanente leurs
connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices » + Elle est régie, quant à sa
validité, par les principes généraux du droit applicable aux contrats et obligations. (art 1)
• Le texte trace des limites pour cette liberté, ainsi l’association ne doit pas être:(art 3)
- fondée sur une cause ou en vue d'un objet illicite,
- contraire aux lois, aux bonnes mœurs
- qui a pour but de porter atteinte à la religion islamique, à l'intégrité du territoire national, au
régime monarchique
- faire appel à la discrimination
• Toute association doit faire l'objet d'une déclaration au siège de l'autorité administrative locale dans le ressort
duquel se trouve le siège de l'association, directement ou par l'intermédiaire d'un huissier de justice.
• Il en sera donné récépissé provisoire cacheté et daté sur le champ
• Un exemplaire de cette déclaration ainsi que des pièces qui lui sont annexées, visées au troisième alinéa ci-
dessous, sont adressés par cette autorité locale, au parquet du tribunal de première instance compétent afin de
lui permettre de formuler, le cas échéant, un avis sur la demande
• Lorsque la déclaration remplit les conditions nécessaires, le récépissé définitif est délivré obligatoirement dans
un délai maximum de 60 jours; à défaut, l'association peut exercer son activité conformément à l'objet prévu 31
dans ses statuts.
Droits de l’association
Toute association régulièrement déclarée- peut:
• ester en justice,
• acquérir à titre onéreux, posséder et administrer:
1. les subventions publiques;
2. les droits d'adhésion de ses membres;
3. les cotisations annuelles de ses membres;
4. l'aide du secteur privé;
5. les aides que les associations peuvent recevoir d'une partie étrangère ou d'organisations internationales, sous
réserve des dispositions des articles 17 et 32 bis de la présente loi;
6. les locaux et matériels destinés à l'administration de l'association et à la réunion de ses membres;
7. les immeubles nécessaires à l'exercice de son activité et à la réalisation de ses objectifs.
art 32 bis
• Les associations qui reçoivent des aides étrangères sont tenues d'en faire la déclaration au secrétariat général
du gouvernement en spécifiant le montant obtenu et son origine et ce dans un délai de 30 jours francs à
compter de la date de l'obtention de l'aide.
• Sont fixés par arrêté du ministre chargé des finances les livres comptables que doivent tenir les associations
visées à l'alinéa précédent. Ces livres sont soumis au contrôle des inspecteurs du ministère des finances.
• Art 21: « Sont réputées associations étrangères au sens du présent titre les groupements présentant les
caractères d'une association et
- qui ont un siège à l'étranger
- ou dont les dirigeants sont des étrangers
- ou dont la moitié des membres sont étrangers
- ou qui sont effectivement dirigées par des étrangers et dont le siège est au Maroc ».
Art 23: « Aucune association étrangère ne peut se former ni exercer son activité au Maroc si elle n'en fait la
déclaration préalable dans les conditions fixées par l'article 5 ».
• Dans ce cadre, l'article 22 précise qu'il appartient à l’autorité locale, à toute époque, d'inviter les dirigeants de
tout groupement, sous leur compétence territoriale, à lui fournir par écrit et dans un délai ne dépassant pas
un mois, tous renseignements de nature à déterminer le siège auquel ils se rattachent, leur objet, la
nationalité des membres et des dirigeants et administrateurs effectifs.
• Ceux qui ne se conforment pas à cette injonction ou font des déclarations mensongères sont punis des peines
prévues à l'article 8
Art 24 pouvoir discrétionnaire du gouvernement
• Dans un délai de trois mois à partir de la date figurant sur le dernier récépissé, le Gouvernement peut
s'opposer à la constitution d'une association étrangère, ainsi qu'à toute modification aux statuts, à tout
changement dans le personnel de direction ou d'administration, à toute création de succursales, filiales,
établissements détachés d'une association étrangère existante.
• Par conséquent, « Toute association étrangère ne peut effectuer les opérations autorisées par l'article 6 qu'à
l'expiration du délai de trois mois prévu à l'article 24 »(art 25)
• Remarque,
« Sous réserve d’être autorisées par décret, les associations étrangères peuvent également se constituer en
union ou fédérations d’associations » art 26. 33
Titre IV du Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958): Des Partis Politiques et Associations à
Caractère Politique.
(Abrogé par l’article 61 de la loi n° 36-04 relative aux partis politiques)
Dahir n° 1-06-18 du 15 moharrem 1427 portant promulgation de la loi n° 36-04 relative aux partis politiques (B.O. n°
5400 du 2 mars 2006).
Dahir nº 1-11-166 du 24 kaada 1432 (22 octobre 2011) portant promulgation de la loi organique n°29-11
LA LIBERTE DE PRESSE
• LES MODALITES DE PUBLICATION DES PERIODIQUES
• LES MODALITES DE SUSPENSION ET D’INTERDICTION DES PERIODIQUES
• LE MAINTIEN DES NOTIONS VAGUES ET AMBIGUËS
LA LIBERTE SYNDICALE
• L'action syndicale est définie et réglementée par le dahir n° 1-57-119 du 16 juillet 1957
• L’idée d’un syndicat national a lentement fait son chemin et avec l’appui du mouvement national se constitua
en janvier 1955, « un comité d’organisation » qui finit par mettre sur pied, deux mois plus tard, en mars, le
premier syndicat national : l’Union Marocaine du Travail.
• Les syndicats, interviennent dans un domaine exclusif: la défense des intérêts économiques, industriels,
commerciaux et professionnels de leurs adhérents. Selon l’article 2, « les personnes exerçant la même
profession, des métiers similaires, la même profession libérale ou des professions connexes peuvent se
constituer en syndicats ».